03juil 13
François Hollande avait déjà divisé la gauche politique, puis les syndicats. Il divise à présent son gouvernement. Et du même coup son parti, comme il va le voir bientôt. Il s’en mordra les doigts. Il croyait faire un exemple sans frais. Mais Madame Batho n’est pas la faible femme qu’il croit. Son expulsion correspond à un moment politique qui lui donne un sens très large. Les socialistes et les Verts savent dorénavant qu’ils n’ont d’autre espace que celui de la soumission aveugle et silencieuse au dogme de l’austérité. Ils savent que toutes leurs convictions y seront sacrifiées. Seul Hollande et sa cour de technocrates solfériniens peuvent croire que les préoccupations de carrière sont les seules motivations du grand nombre des socialistes et des écologistes. Cela ne passera pas. Aux abois, François Hollande montre un visage autoritaire, machiste et violent. Sa décision va révulser. Puisse-t-elle accélérer l’indispensable recomposition politique sur des bases saines et honnêtes dont le peuple a besoin.
Dans ce post je traite de la déchéance paranoïaque des Etats-Unis d’Amérique dans ce grotesque espionnage généralisé. Il s’inscrit dans un paysage de violences et d’abus qui change la nature de la société dans laquelle elle prend place. Tout cela justifie selon moi une objection de conscience comme préalable à toute discussion sur le Grand Marché Transatlantique. Puis après avoir argumenté mon point de vue, j’en viens au dernier sommet européen et je dis de quelle honte s’est encore couvert François Hollande et quels engagements terribles il y a pris sans qu’aucun des cire-pompes médiatiques ne se donne la peine de faire mieux que de répéter ce que ses communicants leur ont dit !
Aujourd’hui me voici au parlement européen. Dans les couloirs et les allées du palais on subit le portrait ridicule de Farinas, torse nu, bénéficiaire du dernier prix Sakharov de « la liberté » qui devrait être célébré au cours d’une de ces gluantes cérémonies de patronage dont le parlement européen a le mièvre secret. Un cubain évidemment. Ici on mange dans la main de la propagande nord-américaine. Le côté glauque de ce prix dans le moment que nous vivons saute aux yeux. Ce serait donc Cuba le problème de la liberté dans le monde ? Tel est le message du parlement européen ! Cela au moment où nous apprenons que les Etats-Unis espionnent nos états et qu’ils surveillent plusieurs millions de personnes dans notre pays et en Europe ! Pourtant ils peuvent faire dormir tranquilles leurs chiens de soupe sur leur carpette européenne. Et espionner tout le monde sans soucis. D’ailleurs la presse écrite vous le dit bien : « bof, bof, bof, on le savait depuis longtemps ». A quoi bon, n’est-ce pas ?
Et en plus ils nous espionnent !
Imaginez que Cuba ait espionné deux millions de Français par jour ! Que le Vénézuela ait piraté les ordinateurs de la délégation de la France et l’Union européenne aux Nations-Unies ! Je n’en dis pas plus. Le parlement et son prix Sakharov sont ridicules, non pour leur grossier et unilatéral parti pris constant, mais surtout pour le décalage avec le réel. Une fois de plus, dans ce domaine comme dans tous les autres. Ce que nous vivons depuis les révélations du journal allemand « Der Spiegel » sur l’espionnage nord-américain est un incroyable révélateur aux yeux de millions de personnes. Naturellement tout sera étouffé d’ici à quelques jours. Mais ce sera quand même trop tard. Une déligitimation massive du rôle mythique des Etats-Unis comme « gardien de la démocratie et de la liberté individuelle » aura travaillé en profondeur la société. Les puissants se rassureront comme ils le font chaque fois qu’ils croient avoir réglé un problème du fait que leurs médias n’en parlent plus. Mais le sentiment populaire continuera son œuvre. Au cas précis, la tradition de méfiance à l’égard des nord-américains est très profonde en France. Des Gaullistes aux communistes, en passant par toutes les nuances de républicains et d’anti-capitalistes, nous savons tous à quoi nous en tenir à leur sujet. La mince couche superficielle des atlantistes qui tiennent le haut du pavé médiatique, politique et financier se rassure à bon compte quand elle prend ses verrouillages pour du consentement ! Bien sûr, nous allons travailler ce sentiment pour lui donner un contenu positif d’aspiration à la souveraineté.
Comment les Etats-Unis en sont-ils arrivés là ? Pour ma part je crois que la maladie qui les atteint vient de loin, que ses racines sont très profondes. Mais pour l’immédiat, en bon matérialiste, je m’en tiendrai aux rapports réels qui sont à la base des événements. Ils n’ont rien d’une dérive mais ils sont un état constant. La guerre froide n’a pas seulement défiguré la société du supposé « camp socialiste ». Elle a ravagé tout autant son vainqueur. On a vu et on se souvient qu’un directeur du KGB, Andropov, était devenu pour un bref laps de temps le dirigeant suprême de l’URSS. Mais on oublie que Bush père avait été directeur de la CIA. N’est-il pas frappant d’ailleurs que ce dernier soit sorti de sa réserve pour défendre le genre d’intrusions qui viennent d’être dénoncé et rappeler qu’il en a été le créateur ? L’URSS s’est effondrée et avec elle une bonne partie de la cohésion des systèmes de sécurité et d’espionnage qui la tenaient debout. A l’inverse, leurs homologues nord-américains ont triomphé et exulté aux USA. J’ai lu que 19 agences de sécurité y existaient en parallèle. Autant de bureaucraties avides de subventions, prouvant leur utilité par des surenchères et des manipulations dont on comprend sans peine qu’elles sont vitales pour la survie de chacune d’elles. Cette compétition est profondément enkystée dans les rouages de toute l’administration des USA. Pour moi la société nord-américaine n’est plus vraiment une démocratie politique, et depuis longtemps. Pour autant, même si l’envahissement paranoïaque de l’espionnage n’a pas de rationalité, on ne peut considérer la révélation qui en est faite comme un épisode parmi d’autres. Bien sûr, nous savions bien des choses déjà depuis l’affaire Swift où l’on avait déjà pris la main dans le sac les nord-américains en train de surveiller tous les comptes en banque européens. On avait vu aussi l’affaire des prisons secrètes, et celle de l’obligation de fournir les données personnelles des voyageurs vers les Etats-Unis. Mais cette fois-ci les pièces du puzzle se sont assemblées sous les yeux de tous. On a pu voir reconnue par les autorités de chacun de nos pays un niveau d’espionnage sans précédent dans l’histoire ! On a vu confirmer sa diffusion aux individus les moins impliqués de façon préventive comme dans une dictature orwelienne ! On a vu confirmé le stockage et la surveillance de millions d’informations privées grâce à l’aide des réseaux sociaux que chacun de nous alimentons avec naïveté. Cette fois-ci, cela dépasse tout ce qui était considéré jusque là comme de purs délires. Je ne sais pas si un groupe de « complotistes » a jamais dénoncé une réalité aussi glauque que celle-ci. Dès lors, les révélations que nous devons à monsieur Snowden sont décisives pour notre sécurité et souveraineté. Elles font de lui un héros global de la liberté et de la souveraineté des peuples du monde. J’utilise cette désignation pompeuse pour parler de monsieur Snowden pour faire le pendant de tout ce que nous avons dû subir pendant des années de préchi-précha, de la part des nord-américains et de leurs marionnettes médiatiques à propos de la liberté du monde qui serait protégée par les Etats-Unis.
J’en rajoute puisque d’autre en retranchent. J’ai bien vu comment le vocabulaire avait évolué. Du temps de la guerre froide les héros qui passaient d’est en ouest étaient accueillis en grande pompe et l’univers entier était appelé à les admirer. C’était des « combattants de la liberté », des « résistants » et ainsi de suite. La comédie a continué dans la période contemporaine avec des héros de deuxième main touchant davantage à la série B qu’au peplum. Ainsi à propos de Cuba comme je viens de le rappeler. Sur ce plan les héros de la « résistance » et du « monde libre » sont devenus des personnages de très petite étoffe, certains étant mêmes de purs délinquants peu convaincants dans le rôle pour lequel ils sont rémunérés. Les héros réels sont traités tout autrement. Aujourd’hui dans le meilleur des cas, les véritables héros, ceux qui risquent vraiment leur peau, l’enlèvement, l’empoisonnement, les prisons clandestines, les mois d’enfermement dans un asile provisoire sans fin, ne sont plus que des « lanceurs d’alerte ». Assange et Snowden n’auront pas droit aux célébrations larmoyantes auxquelles est appelé un personnage aussi interlope que ce cubain torse nu, le sieur Farinas. « Lanceur d’alerte » ! L’euphémisme dit tout de la société de bavardage dans laquelle nous évoluons. Tout sur l’abaissement des prétendues grandes consciences qui la surplombent. Je m’amuse de voir déjà les gardiens du temple combiner l’indignation feinte à laquelle ils ne peuvent se soustraire avec de vertueuses mises en garde contre le risque de « dérapage » dans « l’anti-américanisme primaire » ! On sent les cœurs de moutons qui s’effraient de leur audace et regardent nerveusement par-dessus leurs épaules après avoir critiqué…. Ceux-là vont bientôt recevoir du renfort.
La technique pour amortir l’impact des turpitudes que révèlent « les lanceurs d’alerte » est très au point. A l’heure à laquelle j’écris, les services nord-américains travaillent dur à mobiliser tous leurs agents pour monter la contre-offensive qui permettra d’enterrer l’affaire. La première salve est déjà tirée : voyez « Le Monde » et « Libération ». Les deux s’arcboutent pour relativiser les faits, c’est à dire la gravité de la culpabilité des USA et la signification de ce qu’est une société qui porte en son sein un tel système de surveillance généralisée. « Le Monde » la joue sur le mode de la tendresse fâchée : « l’Oncle Sam se conduit très, très mal ! » Deux fois « très », c’est une de trop pour faire sérieux. « Libération » amplifie le style « pouet, pouet, larirette » qui est la marque que savourent ses maigres 38 000 lecteurs quotidiens : tout est drôle rien n’est sérieux. La une commence avec un « les réseaux de la colère » laborieux pastiche des « Raisins de la colère » de Steinbeck, avant un nouvel éclat de rire page deux : « Hollande pince les oreilles d’Obama » ! Waf ! waf ! waf ! La rigolade enrobe une marchandise autrement plus vicieuse dont le résumé est dans le titre qui barre la page deux : « En France nous faisons la même chose ». Comme d’habitude ce n’est pas vraiment ce que dit François Géré, de l’institut d’analyse stratégique, dont l’interview est publiée sous ce titre. Relativiser le scandale en le banalisant c’est encore ce que fait une page plus loin un cynique, Cédric Thomas, dit « Jean Quatremer ». Son papier est surtitré : « l’union sait depuis plus de quarante ans qu’elle est surveillée par les services américains » et titré « Quand l’Europe fermait les yeux sur les écoutes ». Bref, puisque tout le monde savait d’une part et que d’autre part, rien ne changera, à quoi bon continuer à faire tout ce bruit sur le sujet ? Il est vrai que pour banaliser le présent, Quatremer doit lourdement charger le passé au prix d’une fresque d’ensemble où il en vient même à accuser Israël d’avoir coulé des micros dans le béton de la construction du siège du Conseil européen des ministres. Etrange…. Un feu doit masquer l’autre. Renseignement pris auprès de la bouche du cheval, cette relativisation systématique, c’est l’argument que les diplomates nord-américains servent à qui veut bien les écouter depuis dimanche….
Brouiller le message que porte l’énorme abus de pouvoir des USA, telle est la consigne. L’UMP Lefebvre, élu par les Français des Etats-Unis, dilue la sauce sur le mode traditionnel « attendons les explications des USA etc. etc. » Côté Snowden, on lui attribue une demande d’asile à la Russie en omettant de préciser qu’il la présente également à 21 autres états. C’est une bonne façon d’associer le nom de Poutine au sien. Sans oublier l’indépassable gag des publi-reporters de madame Le Pen, selon lequel nous lui emboîterions le pas dans ses demandes. Quelle se soit exprimée après les Verts et moi ne gène pas les interviouveurs sous influence. Ce qui compte c’est de mettre un autre signe égal infamant entre la défense de Snowden et le Front National. Tout ce travail de sape est destiné à tenir la rampe pendant les quelques jours où l’émotion de l’opinion doit être canalisée. Ensuite, les grands médias de référence vont vite passer à autre chose. Enfin, dans la queue de comète, on apprendra que Snowden est soupçonné de crime sexuel ou quelque chose du genre comme ce fut le cas pour Assange. Ceux dont ce serait l’honneur et le devoir de prendre le relais et de porter plus haut le travail des « lanceurs d’alerte » seront les premiers à jeter la pelletée de l’ensevelissement.
Pour le reste on restera sur notre faim. Si « Jean Quatremer » a raison quand il accuse Israël et les Etats-Unis d’avoir coulé des micros dans le béton européen, ce que je découvre, si les faits qu’il récapitule par ailleurs sont avérés, et beaucoup en effet m’étaient connus, comment peut-on croire que les services de contre-espionnage français ne savaient rien ? Dès lors, pourquoi les ministres n’ont-ils rien dit ? Et si le « Spiegel » sait et publie ce qu’il sait, comment croire que « Le Monde » ne sache pas ? A d’autres ! On ne peut le croire. On doit plutôt se poser des questions sur la façon avec laquelle ce journal traite ce genre d’affaire depuis quelques temps. Le prétendu quotidien de référence ne « sort » plus jamais aucune affaire. Il se contente de répéter et de commenter les révélations que font les autres. Mais pourquoi faut-il qu’il laisse en plus le sentiment gênant de vouloir étouffer ce qu’il sait ? C’est pourtant la désagréable impression qu’il donne chaque fois qu’éclate un scandale mettant en cause les Etats-Unis d’Amérique ! A chaque fois c’est le même jeu. On annonce qu’un groupe de grands journaux éthiques et indépendants sont en possession d’informations décisives. On annonce qu’ils vont en garantir une publication sincère et vérifiée. Puis …. Quelques noms apparaissent et, hop, passez muscade ! Il n’est ensuite plus question de rien. Les noms donnés sont d’ailleurs choisis avec soin, les morts y sont bienvenus, et de toute façon aucune suite n’est donnée. Souvenons-nous de cette pleine page de reportage sur les vaillants reporters du « Monde » arrivant à Madrid pour faire le travail colossal de boire un café avec les collègues qui leur ont ensuite remis des listes de fraudeurs du fisc. Boudi ! Le boulot à faire ! Bref, à part parler d’eux et donner quelques noms sans faire ensuite aucune enquête, quoi ? Rien ! Et les télégrammes de Julian Assange ? Que sont-ils devenus après un premier lâcher de noms secondaires ? Rien non plus. Lui-même, Julien Assange, fournisseur des informations, a été littéralement abandonné dans son refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres. C’est au point où l’on doit se demander si, en fait, tout ce système de la remise des documents à de « grands journaux » n’a pas pour objet de bloquer l’information par le truchement de ceux qui sont censé la faire connaître et la faire comprendre !
Dimanche tandis que roulait mon train de retour depuis Nîmes, je consultais mes camarades du Parti de gauche. Il s’agissait de définir une prise de position à proposer sur ce que nous venions d’apprendre à propos de la révélation par le journal « Der Spiegel » de l’espionnage généralisé auquel se livrent les Etats-Unis d’Amérique sur des millions de citoyens en Europe et sur nos états et institutions. Nous sommes convenus d’en marquer la gravité. Et d’en tirer des conséquences pour l’actualité. Trois décisions. D’abord demander l’arrêt immédiat des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. C’est une mesure de représailles bien sûr. Il s’agit de se faire respecter. Mais surtout il s’agit de prendre au sérieux ce qui a déjà été dit par la Commission européenne elle-même sur le sujet. En effet il nous a été affirmé que le contenu du mandat de négociation devait rester secret pour l’efficacité des pourparlers. A cette heure donc les seuls qui ne sachent rien officiellement sont les parlementaires et les citoyens puisque, de leur côté, grâce à l’espionnage, les Etats-Unis savent au mot près à quoi s’en tenir. A quoi bon discuter encore sur cette base ? Nous avons pensé proposer le lancement d’une pétition sur le sujet pour demander l’arrêt de la négociation. Puis nous avons convenu que la logique voulait qu’on tire toute la leçon du cas Assange. Pas question de laisser la situation devenir humainement insoluble comme c’est le cas avec lui. C’est à nous de proposer l’asile politique de Snowden dans un pays européen. Et ne pas nous en remettre au fait que, de nouveau, ce soit sur un pays latino-américain comme l’Equateur qui porte toute la charge du problème et du défi aux Etats-Unis. Le sujet venait d’entrer dans l’actualité. Mais depuis vendredi dans mes discours aux deux fêtes auxquelles j’ai participé à Perpignan et Lézan dans le Gard, j’ai soulevé l’objection de conscience que je crois nécessaire d’opposer en préalable à la négociation avec les Etats-Unis. L’affaire de l’espionnage renforce considérablement cette approche. De quoi s’agit-il ?
L’objection de conscience que j’oppose est, en fait, un appel à prise de conscience. Combien de fois l’argument des droits de l’homme est-il un préalable à la négociation commerciale. Dans le cas des Etats-Unis tout cela semble oublié, comme si les Etats-Unis ne posaient pas de problèmes graves du point de vue des droits de l’homme. Tout se passe comme si le bipartisme suffisait à faire une différence fondamentale en tous cas suffisante pour ne plus poser aucune question. Evidemment on peut décider que la question de la peine de mort n’a pas sa place en préalable. On laissera donc de côté. Mais enfin est-ce une raison suffisante pour passer aussi sous silence le problème que pose l’existence des prisons secrètes de la CIA pratiquant enlèvements et tortures, celles qui existent en Afghanistan, en Irak et en Thaïlande mais aussi en Pologne et en Roumanie, sans oublier bien sûr et surtout le centre de torture de Guantanamo ouvert illégalement depuis 12 ans. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi, pour certains, ce fait serait déconnecté du reste de la réalité nord-américaine, de sa vision du rapport à la punition et à la liberté individuelle. Comment peut-on oublier que les USA ont le record mondial de personnes en prison ! Leurs 2,3 millions de prisonniers constituent le 1 % de la population adulte ! C’est huit fois le taux français. Et c’est aussi six fois le taux chinois ! Cela n’est pas tout pour signaler la distance qui nous sépare du système de valeur qu’ils pratiquent et que les dirigeants européens font semblant d’ignorer. Les Etats-Unis sont en effet également les champions de la non application du droit international ! Peut-être peut-on considérer comme secondaire qu’ils aient refusé de signer la convention d'interdiction des mines anti-personnel et qu’ils n’aient pas ratifié la convention sur la Cour Pénale Internationale. Ce n’est pas mon avis mais j’admets qu’on me dise que ce n’est pas un sujet central qui fait modèle de société. Mais je ne peux accepter la remarque pour les domaines considérés par nous, par principe, comme fondateurs. Pourtant nos gouvernements ne posent aucune question aux Etats-Unis alors qu’ils n’ont pas ratifié la convention internationale sur les Droits de l'Enfant, ni celle pour les Droits des Handicapés. Et ce qui tient aux personnes en état de faiblesse, vaut encore pour d’autres droits que nous considérons également comme essentiels en particulier dans le cas de ces six sur huit des conventions fondamentales de l'Organisation Internationale du Travail. Et pas des moindres ! Ainsi la convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, celle sur le droit d'organisation et de négociation collective, celle sur l'égalité de rémunérations entre les hommes et les femmes, celle concernant la discrimination ou sur l'âge minimum du travail ! Toutes ont été signées par la totalité des 28 Etats membres de l’Union européenne. Ne serait-il pas normal que ce soit un préalable à la négociation à propos de la formation d’un grand marché unique où toutes ces questions ont un impact direct sur les sujets en débat ? Le même raisonnement vaut dans le domaine des engagements en défense de l’écosystème. Les Etats-Unis, au contraire des européens, ont refusé de signer la convention de l’ONU sur la biodiversité mais aussi le protocole de Kyoto de lutte contre l'effet de serre ! Pour finir ne nous demandons pas pourquoi aucun président de la République française ne peut rencontrer de dirigeants chinois sans être harcelé de réclamations pour qu’il ne manque pas de poser la question des Droits de l’Homme dans ce pays et que rien ne soit jamais exigé de tel à propos des Etats-Unis. Nous savons tous bien pourquoi ! Mais demandons-nous si nous trouverons meilleure occasion de faire avancer ces droits dans le monde et aux Etats-Unis mieux que dans la campagne contre le traité du Grand Marché Transatlantique.
Hollande, le ravi de l'Europe anti-sociale
Une fois de plus au Conseil européen, François Hollande, qui se flatte de vouloir être le « bon élève » de la classe, aura plutôt été le ravi de la crèche ! Il a signé tout ce qu’on lui a demandé de signer. C’est le tango Barroso de la France solferinienne. Des coups de menton avant les génuflexions. Après avoir pris la pose de guerre et avoir menti sur le fait que la Commission n’avait « pas le droit de dire à la France ce qu’elle doit faire », il a bien fallu qu’il admette le contraire, une fois sur place. Et il a signé sans faire d’histoires le document de la Commission concernant la France. Fini le bravache ! Madame Merkel n’a même pas eu besoin de lui faire les gros yeux. Pas un mot d’ailleurs sur le bilan désastreux de la politique de celle-ci et de l’effondrement en cours de l’économie européenne dans la récession. Il aura fallu que ce soit ce néant ambulant de Peer Steinbruck, grand chef du SPD allemand, qui pose la question le premier sur une scène politique institutionnelle. Ce n’est pourtant pas un foudre de guerre, ce Steinbruck, car il a été le ministre des finances de madame Merkel dans le cadre du gouvernement de grande coalition. Mais le 27 juin dernier, au Bundestag, il a dit tout haut et très clairement ce que François Hollande n’a pas osé dire en notre nom, tétanisé qu’il est par les rites et injonctions de son surmoi bisounours sur le « couple franco-allemand » et la misérable auto-censure que ce concept creux impose aux eurobéats français. « Le chômage des jeunes, dont vous parlez ici et le taux élevé de chômage en général, madame la chancelière, a donc dit Peer Steinbuck, sont une conséquence directe de la politique que vous mettez en œuvre en Europe et qui n'est basée que sur l'austérité ». Après quoi, comme s’il lisait un discours d’un orateur du Front de Gauche, il a dénoncé le "cercle vicieux" de l’austérité : " Au lieu de diminuer, comme vous en aviez l'intention, les dettes ont augmenté de 500 milliards d'euros en 2012 dans les pays européens, Les mesures d'austérité que vous avez défendues ont provoqué une augmentation du nombre de chômeurs à 26 millions. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans a, lui, augmenté à 6 millions ». Personne ne l’a traité de germanophobe. Voilà bien le fin mot de la politique de madame Merkel : les dettes publiques ont augmenté de 500 milliards dans l’Union européenne. Imaginez la masse juteuse des intérêts que cette politique tire des poches des peuples pour les donner aux banques ! Je n’y viens pas. Mon propos est juste de souligner l’écart entre le soi-disant sérieux de cette politique et la réalité de son résultat. Mais je veux détailler le tableau de ces exploits avec les chiffres de la hausse de la dette en 2012 dans l’union comme nous les donne Eurostat. La dette a augmenté de 148 milliards d’euros cette année en Espagne, en France de 118 milliards d’euros, en Italie de 81 milliards d’euros ! Et même en Allemagne, ce pays de rêve et de réussite éblouissante, la dette, oui, la dette publique, ce chancre caractéristique de l’incontinence budgétaire de l’Europe du sud, la dette a augmenté de 81 milliards d’euros !
Revenons à ce sommet européen. Comme on le sait l’immense François Hollande qui a déjà obtenu pour notre bonheur à tous un formidable plan de relance européen vient de nous obtenir à propos des retraites une nouvelle victoire sur l’ignoble Barroso que ses petits camarades ont si bien fustigé. L’humble carpette s’est muée en somptueux tapis de haute laine. Les bouffons ont acclamé. Décidément le traitement médiatique de l’actualité européenne reste le sempiternel conte pour enfançons que débitent, dans leur morgue combinée à leur flemme ou à leur ignorance, les commentateurs plus ou moins spécialisés, tous acquis par principe à l’eurobéatitude. Il est vrai qu’il est plus difficile de décrypter un sommet européen avec le souci de l’information que de recopier après boire avec Cédric Thomas, dit « Jean Quatremer », des statistiques d’androïdes sur mon travail de député européen. C’est donc par ce blog que vous apprendrez l’ampleur de la nouvelle capitulation du bon élève de la classe européenne. Et d’abord sur cette fumisterie de prétendue victoire grâce au fait que François Hollande aurait obtenu le retrait de la référence à « l’âge légal » de départ en retraite ! Car en « contrepartie » c’est « l’âge effectif » qui doit être retardé ! Un comble ! Cela signifie que les gens doivent être incités à partir plus tard pour jouir d’une retraite à taux plein. Donc que leur durée de cotisation doit être augmentée ! Bonjour la victoire ! Quel cynique que cet homme et ses services de communication ! Aucun commentateur de référence ne nous a fait la grâce de le « révéler ».
Pas davantage n’aura-t-on été tenu informés des autres engagements signés le même jour par François Hollande. C’est pourtant décisif. Car ces engagements forment l’agenda du gouvernement pour les prochains mois et rendent impossible toute forme de rapprochement à gauche pendant toute la période où cette politique va s’appliquer. Voyons rapidement un petit florilège des «recommandations» de la Commission que le président français a signé. Retraite : "prendre des mesures d'ici à la fin de l'année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales". Sans commentaire ! Ou plutôt si ! Voici un éclairage. Ces gens connaissent aussi bien que nous le résultat concret de ce genre de mesure. Les seniors qui ne partent pas à la retraite pour pouvoir ensuite toucher leur retraite à taux plein vont s’inscrire au chômage car ils forment la tranche d’âge qui connaît le plus fort taux de chômage. Le trou soi-disant bouché dans les comptes de régimes de retraite est aussitôt creusé dans celui des comptes de l’indemnisation du chômage. Les eurocrâtes ont donc trouvé la parade. Et François Hollande les a approuvés. Il faut payer moins les chômeurs ! Et donc rendre dégressive et plus difficile l'indemnisation du chômage. C’est noté ? François Hollande a dit oui, comme un bon élève de la classe européenne : "les conditions d’admissibilité, la dégressivité des allocations dans le temps (…) devraient être adaptés pour garantir l’adéquation des mesures d’incitation au travail". C’est du sabir de la novlangue européenne mais on comprend. Et bien sûr tout cela est placé sous l’égide de la seule politique possible : "poursuivre la réduction du coût du travail, notamment en adoptant d’autres mesures pour réduire les cotisations sociales patronales" ! Sans commentaire. "Prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation". Il va de soi que ce retour de la « TVA sociale » s’ajoutera à l’augmentation déjà prévue qui portera la TVA à 20% au 1er janvier prochain ! Et ce qui est vrai des engagements inadmissibles sur les grands sujets l’est tout autant secteur par secteur. Ainsi à propos de l’élargissement du champ de la concurrence. Voyez : « Dans le secteur ferroviaire, ouvrir le transport intérieur de passagers à la concurrence ».
Bonjour tout le monde. Un petit retour après avoir tout débranché pendant 15 jours. C'est quand même un plaisir de vous retrouver... Tout comme Michel, j'écoute la radio. Je me suis rendu compte que sur France Inter l'entonnoir "à qui faut-il penser" était mis en place... En effet, le lundi 8 juillet écoutant le journal de 13 h d'une oreille, j'avais l'impression qu'ils avaient remplacé les virgules du texte par le mot Sarkozy. Pour me faire une idée j'ai ré-écouté l'émission et j'ai pointé scrupuleusement la fréquence du mot en question. De la 16ème minute à la 22ème minutes le nom de l'ancien président a été cité 27 fois. Sur les 30 minutes que dure le journal il aura été cité 28 fois et le "qualificatif" sarkosyste 3 fois. Enfoncez-vous bien cela dans la tête !
Alors comme ça Monsieur Mélenchon, vous êtes un tournesol (rire) puisse le webmestre le prendre tel quel sinon ben tant pis nous seront privés de soleil : "Sarkozy est une violette et Mélenchon est un tournesol".
@ Femme d’aujourd’hui (127)
La positon de Todd ne reflète que lui même. Quand on gratte un peu, on s’aperçoit que Todd est un rigolo. Démographe, il a une opinion sut tout, même sur les sujets auxquels il ne comprend rien, et forge son opinion au café du coin (voir à ce sujet une enquête de "arrêt sur image").
@ coucies 42. 8h36
Normal que des socialistes réagissent de la sorte, ils sont avant tout anticommunistes et ont en horreur la vraie gauche et le peuple. La culture de leur parti est à des années lumière de la notre. Nous nous battons pour des idées, eux se battent pour des places. Comment peuvent ils soutenir des Solfériniens, alors que la plupart sont des bourges qui ne pensent qu'à leurs gueules et à celles de leurs amis. Les socialistes ont toujours trahie le peuple et ça continue de plus belle, une telle réaction d'électeurs socialiste ne m'étonne pas.
Todd a avant un ego surdimensionné !
Et si le Webmestre me le permet, étant donné qu'il doit y avoir des réunions un peu partout pour les Municipales cette semaine. Une interview de Jean Luc sur l'Humanité. Je suis en total accord lorsqu'il dit "Pour être crédible le Front de gauche doit incarner partout une gauche sans complexes et sans casseroles. Il doit être identifié comme la force qui veut sans cesse redonner le pouvoir au citoyen et partager la richesse. La force autonome et conquérante qui n'a rien à voir avec le parti de l'argent qui lie PS, UMP et FN dans le même système oligarchique."
Je suis entièrement d'accord avec le propos de lilou 45. Lorsque j'étais gamin (donc il y a 50 ans...) j'entendais mon père râler contre ce qu'il appelait les "socialistes en peau de lapin" qui font des moulinets quand ils sont dans l'opposition et s'empressent d'enterrer leur ardeur et leurs promesses dès qu'ils ont le (ou un) pouvoir, trahissant sans vergogne leurs électeurs et leurs alliés.
@Antraigues
On ne peut pas mieux dire. Emmanuel Todd, avril 2012 : "Dans dix jours on ne parlera plus de vous", à Philippot (FN). "Après les législatives, on ne parlera plus de vous" (...) "On va rentrer dans un monde sans Sarkozy, un atout de moins pour les thématiques identitaires. L’UMP va se recentrer et redevenir une droite républicaine normale (...)." (source : Arrêt sur images).
Quand je vois la façon dont il "analyse" le vote FN (manifestement sans même regarder le détail des résultats) j'en arrive à douter de sa thèse sur l'héritage inégalitaire dans les familles Allemandes ou Japonaises traditionnelles comme explication de tout. Après tout, c'est une caractéristique qu'on trouve aussi en France (mais il semble l'ignorer) et sans doute partout. Bref, autant expliquer le nazisme par le fait que les Allemands respirent de l'air.
@Eric (150)
A de nombreuses reprises Jean Luc nous a mis en garde contre les tentatives de désinformations auxquelles se livrent les médias. Nous le suivons depuis un certain temps pour savoir qu’en de nombreuses occasions, il n’a pas été épargné par ce genre de méthodes : faut-il encore te le rappeler ici ?
Dans mon commentaire, je remarquais simplement que ce n’était pas un fait nouveau et que ces méthodes étaient utilisées en permanence par Israël et les Etats-Unis lorsqu’il s’agissait de dissimuler leurs turpitudes. En parlant de l’attentat de Boston et de l’assassinat du militaire à Londres je ne voulais en aucune façon polémiquer car ce n’était pas le sujet de l’article de Jean-Luc. Mon intention était simplement de rappeler qu’il fallait rester critique et ne pas se contenter de regarder les infos que l’on nous sert à la télévision.
Je ne te connais pas, donc je ne critiquerai pas la façon dont tu t’informes. Dans mon commentaire, je n’ai jamais nié l’existence d’attentats, mais simplement relevé des faits qui sont connus de tous et vérifiables très facilement. D’ailleurs on notera que depuis que les supercheries ont été dévoilées, on n’en parle plus dans les médias. Chacun de nous est libre de penser ce qu’il veut sur le sujet, mais faut-il encore que cette opinion soit le fruit d’une réflexion sans ornière. Au moment où le grand marché transatlantique se met en place, on nous parle en permanence d’exception culturelle. Nous savons tous que le principal vecteur de pénétration de la culture en France est la télévision, bonjour l’exception : séries américaines à foison, jeux débiles, téléréalité etc… on nous parle de la Syrie qui massacre son peuple, oubliant qui sont les agresseurs, on nous dévoile de pseudos attentats perpétrés dans nos démocraties modèles, on nous montre un fabricant de chaussures de luxe qui va pouvoir ventre ses pompes aux states. Et pendant ce temps-là tout passe comme une lettre à la poste. Suppression des CDI, rallongement de l’âge du départ à la retraite, suppression du crime pour haute trahison, Pasqua qui obtient un non-lieu etc… etc…
Pour terminer, je voudrais juste dire une chose à Jean Luc. Je comprends ton désir et la passion que tu mets à expliquer les enjeux de notre combat. Seulement si cela nous amène à réfléchir (c’est une très bonne chose), cela reste utopique pour beaucoup trop de gens. Comment expliquer que dans les débats ou dans les réunions tu l’emportes toujours face à la médiocrité que l’on t’oppose, mais que la classe ouvrière, les paysans, même les jeunes ne trouvent pas leur compte dans nos objectifs. On intellectualise peut-être trop les choses ?
Jean-Luc,
J'ai toujours été mal à l'aise avec votre stratégie anti FN. Plutôt que la capitalisme financier, le FN est-il l'ennemi principal ?
Ne faudrait-il pas comme le relève Todd que "La priorité pour la gauche française, c’est de construire un discours fort sur la nation, de réinventer une vision de gauche de la nation qui balaye la nation ratatinée du FN." ?
L'Europe est occupée à se démonétiser à vive allure au regard des peuples et l'Euro avec. La souveraineté populaire existe encore au niveau de la France et pas en Europe, comme vous le vivez au PE, les Français le sentent de plus en plus. Pourquoi ne pas partir de là, ce qui n'empêche de cultiver l'idée de convaincre les autres pays européens de changer de cap ?
@155 Ilou.
Tu as raison de faire retour à l'histoire ! Les socialistes sont avant anti-coco.
J'avais 14 ans quand mon père avec d'autres camarades descendait de sa tribune le nommé Le Troquer qui venait d'insulter la direction du PCF ! (L'homme des ballets roses tu te rappelles ?)
Et bien moi aussi je ne peux oublier le rôle de Guy Molet, auquel je dois d'avoir été rappelé en AFN. Si je continue de lutter à 78 ans comme je le peux comme militant de base c'est avant tout pour l'avenir de mes enfants et petits enfants. Ils ont toujours lutté pour les places et nous pour apporter le bien être au peuple. C'est la différence. Ils ne changeront jamais de nature !
@Leens (160)
Bien que ton commentaire s’adresse à Jean Luc, je voudrais te faire part de mon opinion. Tu ne te trompes pas en désignant la finance internationale comme notre principal ennemi. Seulement il est impossible de faire l’impasse sur l’affrontement politique avec le FN car, en dehors du fait qu’on ne partage pas la même vision de la nation, c’est quand même parmi ses électeurs que l’on est amené à convaincre. La droite classique et la gauche version FH ont globalement la même vision du traitement de la crise. Objectivement il est difficile de convaincre une personne qui ne semble pas persuadée de l’échec d’une telle politique (austérité etc…). Reste la gauche et l’extrême droite pour apparaitre en opposant. Il faut comprendre le vote FN pour l’affronter. Résumer l’électorat FN à une bande de racistes est trop simpliste. Beaucoup d’entre eux sont comme nous, ils souffrent et ils en ont marre.
Alors ils votent autre chose. Rappelez-vous le cheminement qui vous a amené à vous rapprocher du FdG. Parmi eux, il y ceux qui ne voteront jamais FdG parce qu’ils ne supportent pas Jean Luc. Eh oui ! Alors il reste à convaincre les autres. Ce que jean Luc s’efforce de faire à chaque occasion en abordant des thèmes concrets nécessaires pour révéler le manque de rigueur et de viabilité des propositions du FN.
Je propose une idée, responsabiliser les politiques sur leurs biens propres, et pourquoi pas de manière rétroactive, c'est un article lu dans Médiapart d'aujourd'hui sur Christine Lagarde ex ministre des finances et patronne du FMI actuellement, qui m'y a fait penser.
Cette grande bourgeoise puante plaide auprès des magistrats et policiers de la Cour de Justice de la République (CJR) son incompétence et nous donne à croire qu'elle ment mieux qu'un arracheur de dent, je suis persuadé que si cette personne avait prêter serment en sachant qu'elle prenait une responsabilité d'état et qu'elle s'engageait sur ses biens propres, aujourd'hui l'arnaqueur n°1 français, Bernard Tapie, n'aurait ni hôtel particulier à Paris, ni yacht à 45 millions d'euros, ni le journal "La Provence", je peux vous le garantir et nous aurions nous contribuables économisé 405 millions d'euros.
Demandons à Christine Lagarde de rembourser l'état français, elle est totalement responsable de ces 405 millions de cadeaux fait à un escroc patenté, on se fout totalement de savoir si c'est Sarkozy qui lui a donné des ordres ou tartenpion, elle est responsable un point c'est tout.
@ Denis F
Je n’ai rien en commun avec Christine Lagarde et Bernard Tapie, mais attention à ne pas dire n’importe quoi sous prétexte de casser du politique ou du friqué. Je sais bien que lorsqu’il s’agit de telles sommes nous avons tous tendance à ne plus mesurer nos propos. Avant de pouvoir définir de nouvelles règles pour la finance, il faut dans un premier temps mieux les comprendre et sanctionner chaque fois qu’il y manquement aux respects de la législation. Tu sembles si certain de toi en disant que Bernard Tapie a escroqué le contribuable de 405 millions d’euros, que j’aimerais bien que tu m’expliques comment il a réussi à faire ce tour de passe-passe. J’espère que tu pourras m’éclairer autrement que par des arguments de bistro. Dans l’affaire Merviel, Jean Luc a expliqué comment la banque en niant sa responsabilité voulait faire payer une partie de ces dettes par le contribuable. Je ne vois pas en quoi l’escroquerie du Crédit Lyonnais rend responsable Bernard Tapie d’un tel méfait. Qu’il soit un acteur de la finance tant honnie je le comprends bien volontiers mais si l’on veut plus de justice ne nous trompons pas de coupable sous prétexte que l’on déteste le personnage. De plus si je ne me trompe pas, les sociétés de Tapie sont en bien propre et non en SA.
@ Willow 194
Comme dis dans mon précédent commentaire, la source est Médiapart, ne tiens qu'à toi de t'y rendre et de lire les informations concernant Bernard Tapie dit "nanard" pour les petites gens qui adorent ce genre de personnage truculent et bonimenteur, d'ailleurs il est de notoriété publique que plus un politique a des casseroles au cul, plus il a de chances d'être réélu, Chirac en est l'exemple avéré. Pour la petite histoire chez nos compatriotes réunionnais, tous les hommes politiques, je dis bien tous, sont passés par la case prison, et tous sont régulièrement réélus.
Le slogan du FdeG que je sache, et bien " il faut prendre l'argent là où il est !" Non ? Eux les ruffiants tel que Tapie, Lagarde, Sarkozy, Hollande, enfin beaucoup que je ne peux citer ici, les 2000 signes accordés n'y suffiraient pas, ne se gênent pas pour nous voler, nous l'état, nous les contribuables.
Ensuite ce n'est pas l'affaire Kerviel, mais l'affaire Société Générale et accessoirement Kerviel, là dans cette histoire à dormir debout, la justice n'a pas eu peur de réclamer 4,9 milliards d'euros à un "clampin" sans boulot, là elle chie dans la colle la justice française, tu trouves pas ? Camarade Willow !
Pour en finir avec "Tapie la racaille", très fort est celui qui sera capable de dénouer les montages des sociétés écrans que cet escroc à monté dans des paradis fiscaux ou à l'étranger, mais de ça je m'en fou totalement, ce n'est pas lui le responsable de la législation, c'est toutes les pourritures de la grande administration française formés à l'ENA qui en sont responsables, ceux qui pissent des recommandations ministérielles à longueur de journée, ceux qui sont mieux payés qu'un Président de la république ou qu'un Premier ministre, tu vois camarade, je sais pertinemment où se trouvent les responsabilités réelles, et même mieux je peux te dire que ces mêmes hauts fonctionnaires font tous de l'évasion fiscale, pourquoi se gêner, hein !
@ 165 Denis F
Désolé Denis, comme nous sommes hors sujet (là-dessus nous serons en parfait accord) ma réponse a été retirée. De toute façon, il m’étonnerait que l’on n’en entende plus parler.
Merci Mr Mélenchon.
Les nord américains anglophones détiennent en effet bien des records. Budget alloué aux forces armées et au "renseignement", nombre de porte-avions... Pour quoi faire?
La raison du plus fort est toujours la meilleure (J. de La Fontaine, le loup et l'agneau).
On meurt parfois pour un rien, une mygalle ou un chagrin, un scorpion, un américain (B. Lavillier, Fortaleza).
@ Vince_ BZH (156)
Une prise de position pour alimenter les débats concernant les élections municipales de 2014 est parue dans l’Humanité du 8 juillet. Voir le lien. Nul doute qu’à partir de cette réflexion du responsable national du PCF aux élections, les discussions sur ce blog relatif à la stratégie du Front de Gauche pour conserver et gagner des élu-e-s municipaux ne vont pas manquer.
[Edit webmestre : Je suis désolé de vous contredire, mais les discussions sur ce blog relatif à la stratégie du Front de Gauche pour conserver et gagner des élu-e-s municipaux ne vont pas passer la modération. Je vous rappelle une énième fois que ce blog n'est pas un lieu de débat où les PG vont pouvoir casser du coco et ceux-ci venir en bande jouer les vierges effarouchées avec leurs adjectifs favoris "insoutenable" "intolérable" etc... Donc... On parlera de cette "stratégie" sur son blog quand Jean-Luc Mélenchon le décidera. Maintenant, vous pouvez aller en parler ailleurs. C'est votre liberté.]
Chers amis, pétition à signer sur le site de Mémoire des luttes, en faveur d'E. Snowden et de l'Amérique latine. La liste des premiers signataires vous convaincra que cette pétition-là est de confiance (contrairement à d'autres initiatives pour le moins douteuses, il faut toujours vérifier !).
Bien cordialement à tous. A voir aussi les divers témoignages sur le site du Grand Soir.
Cher Camarade Jean Luc,
Je ne comprends pas ce qui t'étonne dans cette bourrasque social-libérale-démocrate. Je les trouve tous parfaitement à leur place, aboyant quand on touche à leur portefeuille clientéliste mais sans grande réaction quand il s'agit de faire preuve de courage lorsque son voisin de table au conseil des ministres plonge une partie de notre peuple dans la misère et le désespoir. A part son "mauvais budget", je ne l'ai pas entendu.... mais peut-être suis hermétique? Je n'ai rien contre Delphine Batho, mais que dit elle exactement ? Que dénonce t-elle ? Que fait elle concrètement ? Elle reste au PS finalement, bien au chaud, confortée dans son fauteuil de députée qu'elle refusera de quitter car telle serait la sanction si elle s'échappait du navire. Elle s'arrangera, pas de souci. Au mieux, elle exprimera ses objections mais toujours en respectant sa solidarité de caste, devrais je dire, de classe (tu me pardonneras cette référence).
Ce cirque a déjà eu lieu en d'autres temps, en d'autres moments. J'ai adoré, dans cet espace comico-politique, les frasques de notre ancien camarade Chevenement. Était ce drôle ou tragique ? Chacun jugera, mais la finalité fut celle qu'on sait. Batho n’échappera pas à cette implacable règle car le pouvoir "bourgeois" adore ce type de mise en scène! Détourner l'essentiel afin d'orienter le bon peuple en dehors des intérêts des "honnêtes gens" selon la définition Voltairienne.
Je ne crois pas qu'elle en soit complice mais victime et finalement, cela revient au même car elle se taira. Elle a du reste commencé à le faire affirmant sa solidarité au regard de se qui a déjà été accompli sans comprendre, peut être naïvement, qu'elle ne représentait rien si ce n'est un fusible nécessaire en cas de surchauffe. Ce fut le cas.
Salut à vous camarades,
Les 500 plus grandes fortunes de notre beau pays ont augmenté de 25% en 1 an. Devinez qui nous gouverne depuis 1 an.
Les pleurnicheries des riches écrasés de "charges" sociales et d'impôts ne sont pas crédibles, "les faits sont têtus" (Lénine).
Bonjour Jean Luc.
Nous sommes nombreux à compter sur toi pour dénoncer la politique de plus en plus aberrante de Hollande. Est ce qu'il te semble juste de réduire de presque 3/4 la fiscalité sur la revente des résidences secondaires? Sont-ce des pauvres ceux qui possèdent deux propriétés? Que je sache personne n'a le don d'ubiquité pour habiter deux endroits à la fois. Il me semble donc logique qu'ils participent à l'effort national. Honnêtement pour les pauvres comme moi qui n'ont qu'une seule pièce dans une HLM et, pire, ceux qui sont dans les hôtels sociaux ou SDF, c'est un véritable camouflet. Je t'en prie, sois notre porte parole nous qui n'avons pas droit au débat. Un grand merci pour tout ce que tu fais.
"ce blog n'est pas un lieu de débat où (... les cocos vont pouvoir) venir en bande jouer les vierges effarouchées avec leurs adjectifs favoris "insoutenable" "intolérable" etc..."
Je suis d'accord avec le principe mais l'accusation d'intervenir en "bande" est insoutenable. Que dis-je, insoutenable ? intolérable !
"déchéance paranoïaque des USA".
Merci Mr Mélenchon.
Je me demande s'il n'existait pas quelque chose de similaire lors de la conquête de l'Ouest. Bien sûr, il y a eu beaucoup de conquêtes et chacune d'elles a apporté la désolation, la misère et, plus définitif, la mort. Toutefois, cette conquête là est particulièrement réussie. The cavalries charged, the Indians fell, the cavalries charged, the Indians died... (B. Dylan, with God on our side). C'est cette persévérance qui m'inquiète le plus. Les Américains Anglophones ont tout pris aux Indiens. Rien ne leur a été rendu. Je me demande aussi si, pour une fraction des Américains Anglophones, la conquête est finie. Quand on a dieu de son coté et qu'on est armé jusqu'aux dents, tout est permis. On continue à l'Ouest (Asie), au Sud (Amérique Latine), à l'Est (Europe avec la France, Russie, Moyen Orient), on prend tout, on impose son système, on se remplit les poches. Et puis de toutes façons les autres sont tous mauvais.
J'espère me tromper, car quand on voit ce qui est arrivé aux Indiens qui défendaient leur terre, leurs femmes et leurs enfants, leur mode de vie... Décimés et parqués.
Peut-être n'était ce que des erreurs du passé.
Le journal Challenge nous apprend que les 500 plus grosses fortunes de France se sont enrichies de 25% en un an. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40% du total). Pas besoin d'aller aux USA pour avoir une illustration de ce qui se passe. C'est énorme donc monstrueux, et dire que cela ne donne qu'une idée de cette réalité qui accable les peuples. À quand l'augmentation du SMIC ou des retraites de 25%, messieurs du gouvernement ?
@JMSALMON
Mais vous ne comprenez rien à l'économie. L'économie est définie par sa capacité a utiliser le moins de ressources possibles (matière première, humaines, capital...) avec une efficacité optimale pour un maximum de produits consommables mesurable par le taux de profit ! C'est à partir de la richesse de ces milliardaires que se construit notre économie. Le riche a des besoins énormes, il utilise de la main d'oeuvre et crée les institutions adéquates pour les satisfaire. Cette main d'oeuvre a elle même des besoins à satisfaire etc. Donc de véritables salaires et emplois utiles. Voilà ce que pourraient être les explications d'experts au service de ces riches relayées par les médias et éditorialistes reconnus et assermentés par ces mêmes riches. Si cela n'était pas suffisant un système démocratique puissant et éclairé par ces mêmes experts sera animé par des hommes et femmes politiques formés à ces théories et financés par ces mêmes riches. Ainsi cette assertion trouverait un écho naturel dans l'opinion: "Nous naissons pour être riche. La preuve que ce système est bon puisque nous sommes de plus en plus nombreux, de plus en plus riches et que tous aspirent à le devenir." Pour les effets collatéraux nous nous référons au darwinisme social qui n'a toujours pas été remis en cause. Sauf par les créationnistes qui sont de gentils farfelus ! Et les marxistes qui sont d'odieux prédicateurs !
De plus en plus fort ! L'un des 17 "salopards" a encore frappé. Et cette fois, c'est lui qui est en tête de la bande. Moscovici a annoncé devant un parterre de banquiers ravis qu'il enterrait la taxe sur les transactions financières que même Merckel et Sarkozy avaient fini par approuver. (Source Médiapart) Et il l'a décidé tout seul, sans blague ! Sans la moindre pression, pour une fois, des Allemands qui du coup, ne l'appliqueront pas non plus, évidemment. La taxation est morte ! Alors c'est qui le meilleur ennemi de la finance ?
Triple S pour le gouvernement Hollande ! (S comme salopards, je précise).
Pénétration. Et aussi, "Il faut couper le mal à la racine" (Philodine). On inonde les autres peuples de produits gras et sucrés. Non ça n'est certes pas la guerre de l'opium. Un peu quand même. C'est l'économie des autres peuples qui souffre. Ce sont aussi les repères, importants, de la cuisine et de l'alimentation des autres peuples qui sautent. Cheval de Troie en forme de hamburgers, de sodas, de bouts de poulet trempés dans l'huile bouillante, de sauces multicolores, exploité par les conflits des génération, la mode. Qu'importe l'obésité, le diabète, les dyslipidémies. Pourtant les nord américains anglophones (NAA) en ont été les premières victimes.
Pendant ce temps là, les NAA protègent leur marché et detruisent les autres : roquefort, fois gras, mimolette sont interdits aux USA. Libéraux par devant ! Mais par derrière ! C'est comme ça depuis longtemps, par exemple la Citroën Maserati (1968) est morte du refus des NAA, toujours pour les même fadaises, il nous vendaient des Ford.
Pourrait-il être envisagé une situation telle que les Etats-Unis auraient pris en amont des dispositions leur permettant de neutraliser à tous moment les partenaires commerciaux qu'ils auraient unilatéralement ciblés pour faire des affaires au détriment de ces derniers ?
La conjugaison au conditionnel évite-t-elle toujours la crise diplomatique ?
Pénétration. Et, "la pensée est libre" (Cicéron). On pousse la langue anglaise. Dans la plupart des cas, un anglais rudimentaire, qui permet seulement d'executer des consignes venues d'ailleurs (au travail par exemple), d'être perméable à la propagande des nord américains anglophones (naa) et à la publicité. Mais pour les abstractions, les concepts, la conception, la création, l'esprit critique, la philosophie, la poesie,...même la discussion de décisions simples, que dalle, sauf pour de talentueux et rarissimes véritables bilingues. Autrement dit, infirmes en anglais mais prêts à servir en anglais, les naa. Ce d'autant plus que parallelement, notre langue se dégrade et s'appauvrie et que nos références culturelles, littéraires, historiques, et meme culinaires s'évanouissent. Nous devenons incapables de penser en notre nom. Cela devient normal de penser de manière simpliste faute d'un outil qui est notre langue. Evoluer ainsi, c'est évoluer vers notre disparition! Sans ta langue tu es à moitié vaincu, et cette langue pour nous, ça n'est en aucun cas l'anglais.