12juil 13
Ce post fonctionne comme une carte postale politique. Je suis sur les routes, en quelque sorte, et je passe un instant sur mon clavier. Je propose un petit coup d’œil sur quelques évènements récents. Depuis l’Egypte en passant par l’Amérique du sud, avec une pause pour dire son fait à la pitoyable équipe des solfériniens. Elle s’est, en effet, encore distinguée par son atlantisme compulsif dans le dernier épisode de l’affaire Snowden. En fait, il s’agit de bien assimiler à quel point le monde est globalisé et de faire des efforts concrets pour assumer les responsabilités de notre temps.
Merci à «Arrêt sur Images» qui rend accessible à tous la vidéo du débat que le site a organisé entre Jacques Sapir et moi à propos de l'Euro. L'émission est longue, autant vous en prévenir, puisqu'elle dure deux heures. Elle est aussi assez technique nous dit-on. Mais ce fut un bonheur pour moi d'y participer. Je souhaite qu'il en soit de même pour ceux qui auront la patience de s'y intéresser.
Que reste-il de mondial à gauche ?
Je me trouve bien loin de France. Après tant de pays depuis un an autour de la Méditerranée, me voici de nouveau en Amérique du sud, voyageant vers l’Equateur. Je vais y faire avancer le processus de mise en place du « Forum mondial de la révolution citoyenne ». Une étape prévoit la rédaction commune d’un appel. On se retrouve donc à Quito pour cela. La prochaine session de travail aura lieu en Europe. Comme vous l’avez sans doute noté, mes amis et moi nous avons eu toute l’année une intense activité internationale, en plus de tout le reste. Nous avons une très vive conscience du fait que l’issue de la crise actuelle se joue sur plusieurs continents et, pour ce qui nous concerne le plus directement, ici, dans plusieurs pays européens du sud. Mais cette façon d’agir et de circuler autant n’est pas seulement liée aux circonstances qui ont pu l’exiger comme des élections ou des rencontres de l’autre gauche politique ou sociale. Il s’agit aussi d’un processus concret de construction politique. C’est-à-dire d’actions pour former un courant politique mondialement cohérent. Cela concerne donc à la fois des questions d’organisation et des questions idéologiques. Ainsi il y a quelques jours Martine Billard était à « l’Alter Summit » à Athènes où se tenait aussi la réunion des présidents de parti du Parti de la gauche européenne (PGE). A présent c’est François Delapierre qui s’y trouvait pour suivre le congrès de Syriza. Pendant ce délai, je me suis trouvé à Porto avec Corinne Morel-Darleux, à l’université d’été du PGE où se tenait aussi la commission de préparation du programme européen de notre organisation. Mais avant cela, et encore à cette heure, nous faisons avancer nos positions avec une campagne de présentation de notre manifeste pour l’écosocialisme dans l’ensemble des capitales européennes. Certes nous avons commencé par l’Europe du sud. Mais cela n’a pas empêché Corinne Morel-Darleux d’être mercredi dernier, à peine rentrée de Porto, à Budapest pour faire cette présentation ! C’est un travail obscur encore. Mais si l’on tient compte de l’état de dénuement où nous étions il y a si peu, on voit comme nous avons avancé à pas de géant quand bien même tout reste à faire.
A mes yeux la diffusion des concepts de « révolution citoyenne » et « d’écosocialisme » est essentielle. Il s’agit non seulement de l’homogénéisation idéologique de nos forces mais davantage encore de l’installation d’un nouveau cadre conceptuel pour notre lutte commune. Il faut regarder cette question dans toute son amplitude et en tenant compte du fait que la dislocation en cours de l’internationale socialiste efface ce qui restait d’apparence d’un mouvement lié à l’histoire du mouvement ouvrier du siècle dernier. Face au capitalisme financier, face à la plus grave crise jamais vue dans ce système, il n’y a aucune force organisée à même échelle… Il n’y a rien, ou presque. Toute la difficulté est de pourvoir sur ce front et de tenir en même temps tous les autres dans nos propres pays. Et surtout le plus difficile est de dégager le temps de la réflexion et de l’élaboration théorique. Car il faut admettre que les évènements en cours dans le monde ne se contentent pas de répéter les traits connus du passé. Cette idée n’est pas mûre dans bien des esprits, me semble-t-il. Combien de commentaires se contentent de décalquer sur le réel les grilles d’analyse qui expliquaient le passé. L’âge des révolutions citoyennes a ses règles originales. Elles sont en train de se découvrir sous nos yeux et leur compréhension est un enjeu. Voyez l’Egypte.
Egypte : brève remarque de prudence
Je vais profiter en effet de ce petit retour sur mon clavier pour dire mon mot à propos de l’Egypte et des évènements qui y ont eu lieu. Ce qui doit nous marquer, c’est la capacité de rebond de la volonté démocratique populaire dans ce pays. Cela nous apprend beaucoup. Les révolutions citoyennes sont des processus politiques nouveaux. Même si elles reproduisent maints traits des révolutions du siècle précédent, nous ne devons pas en évaluer les rebondissements d’après les anciennes grilles d’analyse. La révolution citoyenne est un processus. Pas un « matin du grand soir », à supposer qu’il y en ait jamais eu. Ce qui s’exprime à cette occasion est le produit des réalités nouvelles de notre temps lorsqu’elles conjuguent leurs effets. Une population urbanisée nombreuse et dense, massivement éduquée, comptant une population active féminine nombreuse et confrontée à des problèmes de vie quotidienne, abandonnée, produit une implacable volonté de maitrise du réel. Croire que ces mouvements s’abandonnent à des programmes idéologiques et se contentent d’une issue politique classique et institutionnelle est un contresens. Il fallait en avoir la preuve et je crois qu’elle vient de nous en être donnée.
Du coup je veux dire amicalement à tous ceux qui ont salué l’action des militaires qu’ils se trompent à mon avis lourdement. En premier lieu parce que c’est mettre le doigt dans un engrenage toujours perdant que de compter sur des coups de force militaire pour faire prévaloir la démocratie ou « la volonté générale ». Faire de l’armée l’arbitre de ce qui est bon ou mauvais et même l’instrument de ce que veut le peuple est une vue de l’esprit très dangereuse. Pour ma part j’y suis absolument et totalement hostile. Je m’empresse de préciser que ma condamnation vaut dans tous les cas. Je veux dire que les « coups d’Etat de gauche », s’il devait y en avoir, ne valent pas mieux à mes yeux que les coups d’Etat de droite. Pour moi le coup d’Etat de l’armée contre le président élu Morsi est un coup d’Etat de droite. Non que Morsi ait été si peu que ce soit de gauche : il était tout le contraire. Mais parce que l’armée, en intervenant, a retiré au peuple la gestion de la victoire qu’il était en train d’emporter par sa seule action. C’est pourquoi on doit s’attendre à de nouveaux rebondissements de l’action populaire. L’armée n’est pas là pour autre chose que pour contrôler la situation que l’action populaire veut contrôler elle aussi. Comme il n’y a pas de sortie de l’impasse sans de profondes et radicales transformations de la société égyptienne, les masses que l’on a vu surgir déjà deux fois ne se contenteront de l’idée d’être débarrassées de l’équipe Morsi. Il va falloir répondre aux exigences de démocratie, et aux demandes sociales qui sont le moteur de l’action populaire. L’idée que l’armée puisse s’en charger est une pure vue de l’esprit et la source de terribles confusions pour le futur.
Des rebonds de l'affaire Snowden
A cette heure je suis à Lima, capitale du Pérou. De là j’irai en Equateur. Puis au Foro de San Paolo qui cette année se tient, en effet, à San Paolo au Brésil. Aucun moyen d’y aller en train. Ma carte « Fréquence » est inutile. Pas de métro ni de RER non plus. Ma carte Navigo ne me sert alors à rien. J’y vais donc en avion. Et comme chacun le sait dorénavant, je préfère voyager en classe affaire. Je ne suis pas le seul, je le sais bien. L’idée de voyager dans une boite à sardines pendant douze heures de vol me remplit d’horreur. Je préférerai y aller en bateau si j’en avais le temps. J’échappe au supplice, avec la complicité de mes miles accumulés ! Un vrai miracle qui me permet d’acheter un billet éco et de voyager surclassé ! Pour le cas où la rage envieuse des chiens de garde qui me sont dévolus ne serait pas encore assez aiguisée par ces informations décisives, je veux vite compléter le tableau de leur frustration.
J’ai déjà fait halte pour de bon à Lima dans le passé. Je voyageais en première classe ! Et quelle classe, mes amis ! C’était dans le Concorde. J’étais l’invité de François Mitterrand, alors président de la République. On fit halte l’équivalent d’une nuit à Lima après être passés à Montevidéo et à Buenos Aires où j’ai entendu dans le hall du Congrès chanter, a capella, la plus belle Marseillaise de ma vie. Ce soir là à Lima, il y eut un diner d’Etat à vrai dire crépusculaire. En effet un attentat du « Sentier Lumineux » contre l’alimentation électrique de Lima et la panne d’une partie des groupes électrogènes de la présidence péruvienne ne laissait vivre que quelques pauvres lumignons jaune sale. Dans la pénombre incertaine qui régnait, la moitié de la délégation française dormait lourdement. Le décalage horaire avait fauché jusqu’aux plus braves ! Le président péruvien qui nous recevait était Alan Garcia, un arriviste sans scrupules qui avait gagné les élections à gauche et gouvernait bien sûr à droite. Mais il n’était pas encore le corrompu et meurtrier qu’il est devenu ensuite et que la droite fit même réélire dix ans plus tard. J’observais tout et tout le monde avec l’envie d’apprendre quelque chose que je ne saurais pas, surtout dans de telles circonstances et en un tel lieu, supposant que c’était pour cela que j’étais invité du président. J’écarquillais les yeux et les oreilles, le voyant faire, impérial, sa demie heure de discours impavide. Il était notre pays lui-même. Mais j’ai aussi le souvenir d’une bonne leçon concernant la comédie du pouvoir. Comédie, c’était tous ces personnages de la cour technocratique se battant avec acrimonie pour avancer vers des honneurs dérisoires, comme la taille de la voiture qui les transporterait, s’il y serait seul ou accompagné, la proximité vers la table des chefs. Les jabots gonflés, les plumes bouffantes, les attaché-cases de l’époque claquant d’importance : c’était une agitation de chaque instant. Vains dieux ! Comme ma mauvaise mine de débutant et mon air de provincial les exaspéraient ! On s’enquérait ici et là pour savoir de qui j’étais l’amant ou le protégé pour être parvenu si vite si haut. D’aventure, l’un ou l’autre s’enhardissait jusqu’à m’adresser la parole ayant remarqué les amabilités de notre chef à mon égard et l’air taquin qu’il prenait en s’adressant à moi. Je mettais mon point d’honneur à régaler les faquins d’un peu de catéchisme marxiste dont j’étais alors bon débitant. Rien n’était plus suave que leurs mines consternées. Rien, sinon les sottises post-pubertaires qu’ils se sentaient du coup obligés de me servir pour parler de leur engagement à gauche en 1968. Avec tous les pavés qu’ils m’ont prétendu avoir jetés, croyant me plaire, on referait la grande muraille ! En réalité, la plupart étaient déjà de frénétiques opportunistes prêts à tout pour pantoufler, comme ce fut le cas en effet de plus d’un qui se trouvaient là. Inutile de préciser qu’une foule d’entre eux furent des premiers à maudire ensuite celui dont ils avaient si vigoureusement léché les mains. J’ai appris à reconnaitre cette engeance à sa seule façon de rabattre une mèche ou de prendre son couvert à table. Je les vois pulluler dorénavant à gilet déboutonné. Ce monde-là, c’est le vieux linge qui empoisse toutes les hautes étagères de la société. Et je crois bien qu’ils ont appris à savoir de quoi il retourne avec moi, qui suis d’autant plus dangereux à leurs yeux, comme l’a dit un d’entre eux : « il croit vraiment ce qu’il dit », ce qui ne vous apprend rien sur moi, mais combien sur eux !
J’ai su comme tout le monde qu’il y avait un sommet à Cochabamba en Bolivie qui a réuni les chefs d’Etat de l’Amérique du sud. Il s’agissait pour eux de marquer le caractère collectif de l’offense faite à l’un d’entre eux, Evo Moralès. C’était la réplique à l’odieuse affaire de l’interdiction de survol qui a maintenu à l’arrêt en Autriche, douze heures durant, l’avion du président de la Bolivie. Que la France ait pu refuser le survol de son territoire au motif que Snowden ait pu se trouver à bord de l’avion présidentiel est incroyable ! Comment nos officiels ont-ils pu ensuite prétendre ignorer que Snowden ne s’y trouvait pas ? Cela aggrave leur cas. Car quand bien même y aurait-il été pourquoi s’opposer à sa sortie vers un pays d’asile ? Et comment croire que les Etats-Unis, qui ont ordonné la mesure d’interdiction à leur caniches européens puissent ignorer qui est ou n’est pas dans un tel avion ! J’en déduis que la mesure a été ordonnée pour tester la docilité des européens, d’une part, et pour humilier le gouvernement bolivien, d’autre part. Le message a été reçu sur place et dans toute l’Amérique du sud. Je n’avais pas pris la mesure de l’impact populaire de cette humiliation d’état. Je la découvre ici parmi les gens du commun. Ils sont outrés et très agressifs sur le sujet. Je suis persuadé que parmi les très intelligents qui ont pris cette décision, aucun n’a peut-être idée de ce qu’est ce sentiment d’humiliation aussi bien aux sommets de ces sociétés sud-américaines qu’à la base.
L’impact est d’autant plus violent qu’Evo Moralès est un indien assumé et vécu comme tel par les populations autochtones. D’où le non-dit du ressentiment. Compte tenu du racisme ambiant des dominants de la zone à l’égard des populations indigènes, ce qui s’est passé en Europe en parait la continuité. Bien sûr, les gens d’ici ne savent pas que pour les dirigeants en Europe, le mépris pour les « latinos » englobe toute la population, quelle que soit son ethnie. J’en ai senti tant de fois l’odeur incommodante dans la caste des puissants, notamment parmi les solfériniens. Parmi eux c’est une attitude de longue date, ancrée dans leur volonté d’apparaitre à tout prix comme éloigné de tout exotisme révolutionnaire et de quelque mise à distance que ce soit des nord-américains. De toute façon les dirigeants européens qui ont intercepté l’avion de Morales ne peuvent pas comprendre ce que veut dire le sentiment de dignité et de fierté d’une nation indépendante. Ils vivent dans un autre monde mental. Ils se sentent « occidentaux », c’est-à-dire d’instinct lié aux nord américains. Ils parlent et rêvent politiquement en anglais. Un grand nombre d’entre eux se sont sentis, à un moment ou un autre de leur vie, assez proches idéologiquement des Etats Unis pour passer par un stage à la « French American Foundation » dont le but officiel consiste à “renforcer les liens entre la France et les Etats-Unis”. La liste des personnes aux « liens renforcés » est accessible et elle permet de mesurer un aspect de l’influence des nord américains sur les élites dirigeantes de notre pays. On y note la présence de l’actuel Président de la République, François Hollande, de son ministre de l’économie Pierre Moscovici, ainsi que plusieurs ministres et d’autres éminences solfériniennes comme, par exemple, le président du groupe à l’assemblée nationale, Bruno Le Roux. C’est même la première fois sous la cinquième République qu’il y en a autant dans un gouvernement. Leur affection pour cette agence ne peut être tenue pour un détail de leur identité politique. De même qu’on ne peut tenir pour rien que des journalistes parmi les plus en vue en aient également été commensaux, comme Laurent Joffrin, par exemple. J’ai mieux compris en découvrant cette liste pourquoi tant d’entre eux me soupçonnaient d’avoir des liens particuliers avec les Chinois ou les Vénézuéliens (sur un plateau de télé on me parla même de « vos amis Chinois »). L’insinuation me paraissait d’autant plus odieuse que je ne comprenais pas pourquoi elle m’était faite. En réalité ces gens pensent que tout le monde subi le même genre de moyen d’influence qu’eux.
Ce rebondissement collatéral en Amérique du sud de la terrible affaire Snowden n’est pas le moindre ! Mais, nous aussi, en Europe nous sommes nombreux qui nous sentons humiliés de voir ainsi nos pays à la botte des nord-Américains. Et nous sommes écœurés de voir comment d’aucuns tentent d’effacer au plus vite jusqu’au souvenir de l’épisode. Cela révèle une telle mentalité de pays dépendant et dominé ! Je ne m’étais pas trompé en vous annonçant que la ligne de défense des nord-Américains serait de banaliser leur espionnage de masse ! Notons encore cette partie de la presse qui s’est déshonorée, une fois de plus, en faisant un rideau de fumée de première grandeur. Leur thème : « ce n’est pas si grave tout le monde en fait autant ». Ils ne nous ont pas habitués à cette mansuétude à l’égard des Chinois, par exemple. « Le Monde », comme d’habitude lorsqu’il s’agit de service à rendre aux USA, a fait du zèle. Sensationnaliste en diable, la « une » du journal n’hésita pas à mettre en cause les services français pour banaliser l’espionnage des nord-Américains ! Avec photo du bâtiment et tout ce qu’il faut pour faire croire à une « révélation ». Le journal, ami de la grande puissance et qui compte tant de « liens renforcés » avec elle, n’hésite pas non plus à dire que les services français ont une activité « illégale » ! A quoi le journal collaborateur des nobles causes oppose ce fait que les Etats-Unis espionneraient « légalement ». On croit rêver ! Mais quel cauchemar.
N’empêche, le refus de laisser Evo Morales survoler le territoire français est au-delà de tous les larbinages déjà observés. Je dois dire que j’ai eu honte. Très honte. Voir François Hollande se coucher devant les nord-Américains comme il l’a fait m’a d’abord estomaqué. Le comble a été atteint par Manuel Valls déclarant avec cet air plein de la componction affectée des capitulards de tous les âges : « laissons les USA régler ce problème ». Ben voyons ! Pour lui donner un exemple qui lui soit familier je lui demanderai : aurait-il dit à propos de Léon Trotsky qui errait lui aussi sur une planète sans visa « laissons Staline régler ce problème » ? On sait bien comment il le « régla » en effet ! Et c’est sous une forme « légale » comme dirait « Le Monde » que les USA ont l’intention de régler le problème eux aussi, comme ils l’ont fait avec le partenaire nord-Américain d’Assange. Des mois de tortures et de mise au secret avant une condamnation à en subir autant « légalement » jusqu’à la fin de ses jours ! Comment Valls ose-t-il parler de cette façon alors même qu’il sait parfaitement à quoi s’en tenir ! Quelle veulerie ! En fait, ça m’a mis les larmes aux yeux, autant que vous le sachiez. Je ressens comme une humiliation personnelle celle qui est infligée à notre pays par ce type de comportement ! Je suis certain que beaucoup de gens ont dû ressentir le même sentiment que moi. Nous ne sommes pas tous des zombies de la guerre froide.
Robespierre, 29 juillet 1792.
« La source de tous nos maux, c’est l’indépendance absolue où les représentants se sont mis eux-mêmes à l’égard de la nation sans l’avoir consultée. Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et ils l’ont anéantie. Ils n’étaient, de leur aveu même, que les mandataires du peuple, et ils se sont faits souverains, c’est-à-dire despotes, car le despotisme n’est autre chose que l’usurpation du pouvoir souverain.
Quels que soient les noms des fonctionnaires publics et les formes extérieures du gouvernement, dans tout État où le peuple souverain ne conserve aucun moyen de réprimer l’abus que ses délégués font de sa puissance et d’arrêter leurs attentats contre la constitution de l’État, la nation est esclave, puisqu’elle est abandonnée absolument à la merci de ceux qui exercent l’autorité.
Et comme il est dans la nature des choses que les hommes préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt public lorsqu’ils peuvent le faire impunément, il s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument indépendants de lui.
Si la nation n’a point encore recueilli les fruits de la révolution, si des intrigants ont remplacé d’autres intrigants, si une tyrannie légale semble avoir succédé à l’ancien despotisme, n’en cherchez point ailleurs la cause que dans le privilège que se sont arrogés les mandataires du peuple de se jouer impunément des droits de ceux qu’ils ont caressés bassement pendant les élections. »
@Maddy COLLONGE 12 juillet à 16h34
Pour ma part, je les pendrais volontiers haut et court si je n'étais contre la peine de mort.
Tout à fait d'accord. Sur le châtiment, puis-je suggérer du goudron et des plumes ? Puisque nos Solfériniens (ainsi que les autres traitres-à-leur-sang et à leur patrie) sont hyper-branchés US, autant qu'ils en adoptent les us et coutumes jusqu'au bout. Le goudron et les plumes, ça convient tout à fait à ces tricheurs et escrocs (en bandes organisées). Par contre, les voir vendre notre pays à la découpe comme ils le font, voilà qui ne me fait pas rire du tout. Et si j'en pleure, c'est de rage et de honte de les voir nous faire tomber si bas. Qu'ils s'en aillent tous, en effet.
Jean-Luc, serait-il possible d'insister auprès des autorités sud-américaine que "l'affaire Morales" n'a été initiée que par un petit groupe de dirigeants français qui nous ont braqué un mandat de 5 ans avec un vulgaire faux nez, et que ça nous met très mal à l'aise… la honte quoi !
Merci et bonne balade !
Je réclame que monsieur François Hollande soit poursuivit pour haute trahison devant la Haute cour de justice, je m'étonne qu'aucune femme ou homme politique de gauche ne l'ait fait jusqu'à aujourd'hui ! Au lieu de larmoyer et de se plaindre que la France est trahie et bafouée, il faut agir.
@ Denis F 53
Entièrement d'accord, il faudrait une initiative forte dans ce sens (une campagne nationale contre les trahisons du pouvoir) pour forcer le débat sur la décrépitude du régime, l'abandon de la souveraineté républicaine devant les puissances états-uniennes et autres, l'extrême gravité de la situation, et sur les solutions que l'on peut y apporter (constituante pour une 6è République!). Est-ce concevable, en a t-on les forces ? La toute première condition c'est l'unité. Un mouvement révolutionnaire ne peut croître et l'emporter que si toutes les forces qui aspirent à ce changement tirent dans le même sens.
L’infamie envers le président Evo Morales me reste coincé en travers de la gorge, je n’arrive pas à me défaire de cette image incroyable du représentant d’un Etat, élu démocratiquement, retenu douze heures sous un prétexte fallacieux.
Il faut s’imaginer la même scène avec un Barack Obama retenu seulement une demi-heure, sous n’importe quel motif, c’était l’invasion des « dji-aye » dans le quart d’heure qui suivait avec pilonnement systématique du pays (environ dix bombes au mètre carré à titre préventif, j’exagère à peine).
Certains diront qu’ un président bolivien n’équivaut pas un président du grand empire nord-américain, c’est discutable mais ce n’est pas une raison pour séquestrer le président d’un pays, de surcroît élu démocratiquement.
Je rejoins Jean-Luc sur le véritable but de cette opération, ce fut même ma première analyse. Cette adjonction, des USA envers les différents pays européens concernés, n’était qu’un test afin d’évaluer la servilité de ceux-ci… François Hollande l’aura passé avec mention « très bien ». Cela augure les transactions du Grand Marché Transatlantique.
Il ne doute de rien notre monarque républicain, il lui faudra passer le cap des retraites à l’automne (je sais, pour le moment chacun profite d’un soleil mérité, et ce n’est pas pour déplaire), il lui faudra passer aussi les élections municipales, puis les élections européennes.
Le problème avec le soleil c’est qu’il fournit de la vitamine D mais pas de pognon, les français manquaient des deux. Ils vont donc être remontés pour réclamer le manquement des promesses présidentielles.
Robespierre critique ici les motivations de ceux qui ont profité de la révolution de 1789. Il s'agissait pour la richesse mobilière (manufactures, banques, grand commerce) de s'emparer des leviers de commandes et non de les rendre au peuple. La "vraie" révolution date de 1792.
Vive Robespierre.
Dans l'émission le dessous des cartes du 13/7 "Civilisations: changer ou disparaître", l’utilisation abusive des ressources naturelles ou «écocide» semble expliquer la chute de certaines civilisations, notamment les civilisations khmère et maya. À travers ces deux exemples, le Dessous des Cartes s’interroge sur l’avenir de notre civilisation et sur sa capacité à protéger son environnement pour ne pas, à son tour, s’effondrer.
L'émission se termine sur l'avis que le néolibéralisme américano européen s'obstine à fonctionner sur la doctrine de la croissance infinie sans tenir que les ressources de la planète ne le sont pas. Un thème trés Front De Gauche. Souhaitons que Jean Christophe Victor, le présentateur, soit plus entendu que Jean Luc Mélenchon. Solfériniens ou citoyens d'autres sensibilités politiques, je vous invite à regarder cette émission et compléter l'information en lisant "la règle verte" histoire de reconsidérer votre façon de voter. Un peu de devoirs de vacances vous rappellera votre jeunesse.
@Jean JOLY
Certains diront qu'un président Bolivien n'équivaut pas un président d'un grand empire nord- américain, c'est discutable. Que ceci soit clair tout de suite, je ne polémique pas et ne doute en aucune façon de la sincérité de vos propos, je lis souvent vos réflexions qui me paressent toujours a propos, non, simplement pour moi les mots ont vraiment un sens, or le mot "discutable" est de trop. Non, ce n'est pas discutable, car là c'est une porte béante pour tout les abus. Pour moi il n'y a pas d'échelle de valeurs justifiables, ni au niveau des origines, ni au niveau des Etats, petits ou grands, des hommes et des femmes de toutes origines, démocratiquement élu(e)s par leurs peuples. Permettez moi de faire cette remarque, car pour des raisons personnelles, cette histoire m'a mise a vif.
Au sujet de l'affaire Snowden, j'ai vu sur BFM (ou était-ce ailleurs, peu importe) Monsieur Valls déclarer que l'asile politique ne serait pas accordé à Snowden car cela n'était pas souhaitable. Rien que ça ! Et qui est-il pour venir nous dire ça ? Moi, simple citoyen (ayant voté Hollande au deuxième tour de l'élection de 2012), je suis de l'avis contraire. Rappelez vous comment Boeing a soufflé une commande sous le nez de Airbus, grace aux écoutes de la NSA. M. Valls doit souhaiter que d'autres situations identiques se reproduisent et puis pourquoi ne pas utiliser les informations que doit certainement posséder la NSA pour lutter contre la fraude fiscale, dernier en date des objectifs de ce gouvernement ! Enfin pourquoi ne pas lancer une pétition nationale exigeant d'accorder à Snowden l'asile politique, quoi qu'en pense le Ministre de l'Intérieur ?
@ jeannine.
Je me doutais que le terme « discutable » serait mal perçu, j’ai failli ne pas l’employer mais comme nous sommes, paraît-il, en démocratie j’ai voulu traduire la pensée de nos adversaires politiques et c’est ce qu’ils pensent, à savoir que la Bolivie est un pays insignifiant. D’ailleurs, la manière dont les chiens de garde ont traité cette information capitale démontre le mépris qu’ils nourrissent envers ce pays et bien d’autres, alors que cet acte était, ni plus ni moins, qu’une déclaration de guerre puisqu’une atteinte majeure au principal représentant d’ un pays souverain. J’aurais souhaité que nos médias s’emparent vivement de ce sujet afin d’engager une juste polémique sur l’hégémonie des USA, mais sans surprise ils ont vite étouffé l’affaire.
Pour ma part, je respecte mille fois plus l’élection démocratique d’ Evo Morales que la mise en place, par Wall-Street, de Barack Obama au poste de première marionnette de la finance.
Merci d'avoir rendu accessible le débat avec Jacques Sapir.
Deux heures d'intelligence économique et géo-politique. L'écoute de cette émission un 14 juillet médiatiquement absurde par ailleurs. Quel bonheur !
Arrêt sur images. Je me suis régalée à suivre l'émission d'Arrêt sur images. Elle porte sur ce qu'il y a lieu de faire, concrètement, pratiquement. Elle ouvre des perspectives. Ce débat est absolument captivant. Question communication, ces messieurs-dames devraient parler moins longtemps, vérifier à mesure que l'autre comprend et est intéressé, confirmer ce qu'ils entendent, et surtout ne jamais interrompre. Cela raccourcirait le tout, et l'auditeur n'attraperait pas son mal de tête à lutter pour suivre. Mais c'est déjà tellement mieux que ce qu'on entend ailleurs! Un grand bravo de mon modeste point de vue.
J'espère de tout coeur que l'humiliation personnelle dont parle Monsieur Mélenchon, a propos de Evo Moralès et dont beaucoup sur ce blog gardent encore et pour longtemps la brûlure, sera tempérée par le séjour de notre hôte en Amérique Latine, et la faculté qu'il a de traduire de vrais sentiments humains. Dites leur, Monsieur, ce que nous ressentons, et que nous ne nous identifions en aucune façon a ce comportement révoltant. Merci Monsieur Joly de votre complément d'information a mon intention. Nous parlons le même langage.
Très intéressant ce débat avec J.Sapir. Il est vrai qu'un Universitaire de ce niveau peut cogiter avec liberté sur cette économie Libérale. Vous croyez au rapport de force pour faire le changement. Vous êtes dans la réalité concrète du peuple opprimé. Lui est dans le doute d'une réussite possible avec ses analyses et ses chiffres. Ce débat rare, est très enrichissant. Daniel Schneidermann coupait que trop vos parole et je pense qu'il n'attendait qu'une position simpliste : pour ou contre l’euro ? Votre réponse "je ne suis pas là pour ça!" à remis les montres à l'heure. Ouf ! La compétitivité pourquoi ? Le coût réel du travail, la monnaie nationale ou monnaie unique, dévaluation, coopération et non compétition, transition énergétique etc. Tout est extra en recherches, face à la nécessaire révolution citoyenne, indispensable et non prévue par J.Sapir pour ponctionner la croissance du capital. Tout y est et vous en étiez, malgré votre modestie, le maître. J'espère d'autres débats de ce style. Ce n'était pas trop technique et il faut la réécouter cette vidéo et faire marcher un peu nos méninges. La géopolitique commande la politique. Bravo à cette émission ! Merci à vous.
Merci Mr Mélenchon pour votre carte postale.
Sur l'attitude de nos dirigeants face à la demande d'asile de Mr Snowden et le voyage de Mr Morales. Si vous êtes en Amérique du Sud, pouvez vous dire à ces peuples qu'il y a d'autres Français désolés et consternés par ce qui s'est passé, des Français qui soutiennent le courage des Sud Américains et leur esprit d'indépendance. Argentine, Brésil, Vénézuela, Bolivie, Equateur, Uruguay... D'ailleurs, il faudrait bien que quelqu'un parle de la sorte aussi aux Chinois, aux Russes, à pas mal de pays Arabes, enfin à tous ceux que nous avons traités sans égards, avec une arrogance injustifiée, tant nos mauvaises fréquentations nous coûtent cher.
Sur Robespierre : ça n'a guère pris de rides. En 2012, on a voté pour que ça change. Cela n'a servi à rien, rien n'a changé à ce jour ; reste-t-il espoir que cela change dans les années qui viennent? Il est même devenu difficile de discuter la ligne des nouveaux maîtres sans danger (MMe Batho).
Sur la French American Foundation : institution américaine destinée à configurer des cadres Français aux normes nord américaines anglophones? Parmi les élus, sauf erreur de ma part, un militaire et une diplomate. Je préférerais qu'ils restent neutres et servent la France.
Portrait de Mr A. Garcia et de sa cour.
Egypte. Rôle des nord américains anglophones ?
Mondial à gauche. Très grand projet, très lourd projet, très beau projet. Vous aurez besoin de main d'oeuvre !
C'est la maison en paille du 1er petit cochon que la France de ce gouvernement. Il suffit au loup étatsunien de prendre son souffle et c'est la débandade. Cette allégeance ahurissante qui déshonore et ridiculise la France est pour le moins symptomatique de la maladie de la peur, peur du tout-puissant. Dans notre histoire Louis XVI l'était, imaginairement, avant 1789!
Quelle initiative heureuse que la contrepartie de votre présence en Amérique Latine bâtie de briques populaires.
Les touristes français ont tout intérêt à arborer le badge de JL Mélenchon et du FdG s'ils vont en Amérique Latine !
Bonnes vacances quand même.
@ med 13 juillet 2013 à 15h45 :
"Pourtant sans le coup d’état du militaire Chavez, jamais on aurait eu la révolution Vénézuélienne, qui gagna une grande partie de l’Amérique du sud, et si cher a vos yeux."
Si le changement positif au Venezuela et dans "une grande partie de l’Amérique du sud" est salué par le Front de gauche, c'est justement parce qu'il a comme origine l'élection de Chavez comme président en 1998 et non les coups d'État manqués de 1992.
Snowden. Après la démission de Junker, quel est le niveau d'implication de l'OTAN dans les opérations de protections (subversions) sur le territoire européen ?
J-L Mélenchon " Du coup je veux dire amicalement à tous ceux qui ont salué l’action des militaires qu’ils se trompent à mon avis lourdement Faire de l’armée l’arbitre de ce qui est bon ou mauvais et même l’instrument de ce que veut le peuple est une vue de l’esprit très dangereuse."
Je partage totalement cette opinion. Comme le commente notre leader, l'Armée veut être le régulateur du soulèvement de ce peuple. J'ai résidé 8 mois en Egypte,sous le régime de Moubarak. Dès que je posais le pied sur le sol Egyptien, on me retirait mon passeport. J'étais suivi dans mes déplacements par la police. Parce que c'était comme ça ! Sur les revus les pages qui présentaient des femmes en tenues légères (pub) étaient enlevées. Je fréquentais les deux classes populaires et bourgeoises. Je peux affirmer que c'est la classe bourgeoise qui se satisfait de l'armée, de l'ordre bien établi. La classe populaire veut autre chose, elle a soif de démocratie, veut supprimer les inégalités criantes. Avoir des logements dignes de ce nom, pouvoir faire des études. La majorité n'est pas d'accord avec l'intégrisme religieux, ils savent que c'est antidémocratique et ils le disent.
Je suis en train de lire la brochure du PG sur le GMT (que l'on trouve sur le blog). En fait, nous sommes dans le stade final des négociations, alors que le gouvernement et les médias serviles nous font croire que nous n'en sommes qu'au début. A cette lecture, il semblerait que tout soit déjà plié d'avance. Ce qui me fait penser - et ajoute un argument de plus à ma réflexion sur le sujet - que le seul moyen de quitter le GMT à l'avenir, quand tout sera bouclé, ce sera de faire sécession de l'Union. Je ne vois pas d'autres façons de faire pour sortir de ce "machin".
J'aimerais rebondir sur la réflexion de Vinnie Reb, en liaison avec le débat J.Sapir JL Mélenchon : peut-on avoir confiance en une possible "bascule" des institutions européennes quand tout est fait pour masquer aux citoyens ce qui se trame depuis longtemps, certes, dans l'ombre...Il n enous reste qu'une solution, quitter la zone euro et adapter les analyse de JS sans se poser plus de questions : tout est fait pour que le citoyen de base n'ait aucune possibilité d'intervenir sur son destin. Non, stop, ça suffit...préparons-nous à un grand boulversement où tout ce que nous ce que nous connaissons disparaîtra, car la seule issue possible est l'écosocialisme, dans un autre monde que la société actuelle.
Bon courage à tous !
@ Vinnie Reb.
Effectivement, tout est bouclé sur le dossier du Grand Marché Transatlantique, l’affaire s’est réglée en catimini pendant les « G machins trucs », « G7 », « G 8 », et ce jusqu’à arriver au point « G ». L’ultime quoi ! Depuis quand l’oligarchie s’est elle enquise de l’avis du peuple sur des questions de gros sous ?… Jamais.
Le peuple propose, l’oligarchie dispose.
@ Jean Jolly 73
toute la difficulté, c'est que le peuple soit uni derrière des propositions construites et crédibles. Si un projet de constituante n'est pas prêt au moment où le peuple se soulèvera,(prêt et largement diffusé) ce sera la porte ouverte à tous les démons fascistes ou la récupération par la ploutoligarchie qui ne connaît pas de frontières. En Egypte, en France, ou ailleurs....
bonjour,
Un bravo particulier pour le passage "Comédie, c’était tous ces personnages de la cour technocratique...", précision d'entomologiste!
Désolé d'aller à contre-courant mais je crois que l'on se trompe lorsqu'on présente le "coup d'état" militaire en Egypte comme une catastrophe. Le gouvernement Morsi avait bien été élu mais outre son incompétence flagrante il portait le germe d'un nouveau totalitarisme, d'une nature particulièrement rétrograde. Très clairement Morsi et son parti étaient prêts à l'affrontement dur avec les progressistes égyptiens. Dans la situation actuelle l'intervention de l'armée est donc un moindre mal. Bien sûr c'est très frustrant, mais c'est la faute à l'incapacité des démocrates et laïcs à s'organiser et proposer une alternative crédible au peuple égyptien, et non pas le résultat d'un complot. Les militaires ont vu qu'il y avait un vide et ils y sont entrés. S'ils ne l'avaient pas fait une répression sanglante se serait probablement abattue sur les opposants à Morsi. Comment les militaires vont ils gérer cette situation? Il y a sûrement chez eux des tentations de retour à l'ancien régime pour assurer le maintien de leurs privilèges. Il doit bien aussi y avoir des démocrates, j'espère qu'ils seront suffisamment forts pour éviter que raison soit donnée à ceux qui se lamentent de la chute un peu brutale de Morsi...
Il est vital, en ces temps de troubles, de se recentrer sur les vrais valeurs humaines et écologiques, quand on voit après un an, que Hollande n'est qu'un gouverneur de la région européenne française, est incapable de résister aux "sollicitations" agressives nord américaines, et que l'on commence à rencontrer les mêmes problèmes que la centralisation mondialisante de ces pays, en espérant que cette méthode marchera aussi en Europe, il y a énormément de travail qui nous attend; mais attendre pourrait nous coûter très cher, les énormes demande de stock d'or que l'on voit fleurir partout, jusque dans certains hypermarché, est un symptôme alarmant et avant coureur d'une guerre imminente, avec une redistribution des cartes à la clef. Allons nous suivre l'exemple de la Grèce et laisser le domaine de la fonction publique territoriale, aux mains de créanciers qui vont eux-même réclamés le solde de la dette toxique qui ne cesse de s'accumuler, ne devriions nous pas prendre exemple sur l'Islande, qui, en contestant les créanciers, sans effusion de sang, à réécrit sa constitution...? La question reste ouverte, mais elle gère mieux que nous, à son niveau, l’Idéal démocratique...
@ 76 évariste dit:
Il y a sûrement chez eux des tentations de retour à l'ancien régime pour assurer le maintien de leurs privilèges.
C'est bien là que réside le problème. Croyez vous que ceux qui possèdent les luxueux appartements au Cairo, avec voiture à l'étage et compte en banque en Suisse, vont laisser la révolution se faire ? Ils ne veulent pas de Morsi, car ils craignent surtout un manque de libéralisme économique. Ils se satisfont de l'Armée car ils peuvent gérer. Il y a des démocrates, mais comment vont ils faire pour avoir la parole ?
@77 jean ai marre
Bien d'accord avec l'analyse d'évariste 76, ainsi qu'avec toi camarade, n'as tu pas remarqué que nous avions exactement le même problème en France et pas plus loin que dans nos partis de gauche, les démocrates bâillonnés sont l'espèce représentative aujourd'hui, mais qu'en ai t-il des humanistes ? Là aussi c'est une autre dimension !
@78 Denis F
Là aussi c'est une autre dimension !
Je suis très heureux qu'enfin deux camarades se retrouvent sur la même analyse. Ta réflexion est pertinente, le bâillon empêche de parler. C'est pour cette raison que les économistes, les philosophes quand ils épousent les idées du P G nous font du bien. La dimension que nous recherchons pour être audibles par les autres couches c'est justement la participation des élites de la société civile dans le débat politique. Mais ça c'est une autre dimension, l'unité de mesure est détenu par les mandarins politiques qui veulent gérer donc écartent.
La réflexion de Jean-Luc sur la récupération des assemblées citoyennes prend là tout son sens.
J'avais le cafard, je suis passée par vos mots. Merci. Car c'est important de penser le "Global" (Anglo+Langue) c.a.d. en effet, lutte commune ex "Internationale" (s) etc.. - les nouveaux concepts c'est bien quand ils permettent la discussion, l'essai de comprehension mutuelle et la lutte. Et en passant donc, merci pour les descriptions réalistes - il faut le dire, à les lire, on se sent moins seul et elles ne ferment pas le débat.
@71Vinnie Reb, 72 maris_49, 74semons la concorde
Il faut en fait "garder deux fers au feu" sur l'euro (et, si plus grave, sur l'UE). Le "machin" UE est inculqué dans nos têtes, celles de nos concitoyens, et dans nos rangs.
A supposer que ce soit la meilleure solution, est donc difficile, tant au niveau national qu'entre nous de préconiser purement et simplement la sortie du "machin". Mais il faut expliquer que le chemin ténu, dans le cadre de l'euro, est politiquement préférable, européennnement parlant, si et seulement si il est pratiquable. Sinon, la bifurcation vers une sortie doit rester une possibilité ouverte. Pour cela elle doit être aussi étudiée dans ses détails (et dans ses variantes). Cela me semble être ce que Jean-Luc a dit dans le riche débat avec Jacques Sapir. mais il est temps au sein du FdG de nous convaincre que le projet ne peut se réduire ni à "faut rester à tout prix" ni à "y a qu'à sortir". Nous devons enrichir notre arsenal.
J’ai ré-visionné le débat Sapir-Mélenchon. De ce débat il en sort un « espoir » d’éclatement de la zone euro comme ultime recours si jamais toutes les propositions et positions du Front de Gauche étaient refusées, et quoi qu’il advienne Jacques Sapir pronostique cet éclatement comme étant inéluctable et donc incontournable. Jean-Luc a défendu son beefsteak (le notre), ou autrement dit un changement de cap de l’Europe, vers le haut, en pressurisant l’Allemagne réactionnaire qui, apparemment et si j’ai bien compris, empêche l’Europe d’atteindre le but originel de cette union.
Bien, dans ce débat le scénario reste assez optimiste pour la France puisque notre pays a les reins solides et que l’Allemagne est vieillissante… Une seule question. Quid du facteur du Grand Marché Transatlantique qui va plomber la force de la France si cet accord voit le jour ?
Autre discours à la Convention :
"Et vous, législateurs, souvenez-vous, que vous n’êtes point les représentants d’une caste privilégiée, mais ceux du peuple français, n’oubliez pas que la source de l’ordre, c’est la justice ; que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général ; de l’orgueil et des passions des hommes puissants, contre les droits et contre les besoins des faibles.
M. Robespierre Discours à la Convention du 2 décembre 1792.
J'ai bien compris que depuis toujours les Allemands posent problèmes et bloquent des choses pour toute l'Europe. Attention effectivement car nous avons de la mémoire, jusque à quand allons nous nous faire dicter nos actes? Rappelons que c'est grâce aux politiques que la France et le monde ont laissé les Allemands nous embarquer dans... Donc comment clouer la main de l'Allemagne.
La France un grand pays ? Prouvons le ! FH n'est pas celui qui va montrer que la France est grande. Marre d'entendre partout que c'est l'Allemagne qui gouverne l'Europe et nos directions politique en France. Oui il y a deux blessures très profondes sur lesquelles il est important qu'ils ne grattent pas de trop !
PS: le peuple ne peut il pas virer FH?
@Jean-François91
Merci de votre intervention, qui conclut de la meilleure des façons. Les monomaniaques de sortons là tout de suite devraient considérer un peu la stratégie politique avant de dégainer...
Il faut pas oublier l'affaire Snowden, la perte énorme de liberté individuelle, les risque de guerre lourde que les USA font courrir par leur comportement. Ni oublier le procès de G. Zimmerman acquité et réarmé après avoir tué T. Martin, un noir de 17 ans. Acquité par un juri 100% blanc.
Ne oublier malgré les nouvelles un bateau Nord Coréen saisi par le Panama. Le Panama appelle les USA. C'est vrai que les deux Corées commençaient à discuter. C'était bien. Mais pas pour tout le monde sans doute. Panama, état créé en 1903, par sécession de la Colombie soutenue par les USA qui en ont amors profité pour prendre la souveraineté sur le canal de Panama. Les USA poursuivent leur main mise sur ce minuscule pays (intervention armée en 1989). Je crois même que les navires battant pavillon USA ont la priorité sur les autres pour traverser le canal ?! Enfin un pouvoir au service. Je sais, en qualité de Français, je suis mal placé pour parler comme ça.
Beau discours en Espagnol en Equateur, bravo JL !
Au passage, l'eau n'est que le premier des biens à entrer sur la liste des biens communs. Notre liste n'est pas exhaustive ni limitative. On y mettra d'autres biens de première nécessité bien sûr, mais aussi ceux nécessaires à l'information et à l'éducation des citoyens européens : télécom et internet.
Bonne fin de voyage en Amérique du Sud. Reviens-nous en forme.