18août 13
Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy
Communiqué du 27 août 2013
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale…
Qu'avez-vous pensé de l'activisme estival de l'exécutif ?
C'est de la politique à l'ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon ? Des gosses en vacances au bureau du grand chef ? Quelle faveur ! La réception annuelle des pauvres au palais ! Je trouve ça glauque !
Partagez-vous l'optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance ?
Non. Le chômage augmente, l'investissement s'effondre, le pouvoir d'achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l'augmentation de la CSG ! On va dans le mur! Ce n'est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes ?
C'est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l'ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n'a de vision sur rien. Voyez le crédit d'impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n'importe quoi, n'importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme ! La raison d'être de la gauche, c'est l'économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d'emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert ! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
François Hollande ne serait pas de gauche ?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur ! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l'huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d'archaïsmes !
Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer ?
Quel faux problème ! La clé du financement des retraites est le niveau de l'emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu'appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C'est un drame.
L'un de vos proches a qualifié Manuel Valls "d'extrême droite du PS". Qu'est-ce que cela veut dire ?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C'est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy !
Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l'intérieur le cap de la majorité ?
J'encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l'orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l'Allemagne. Aurait-il changé d'avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français ? Eux, comme l'aile gauche du PS, s'ils croient ce qu'ils disent, doivent passer à l'acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée.
Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN ?
Le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m'en attribue une part. Nous n'avons pas assez mobilisé, et je m'en veux beaucoup.
Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS ?
Non. Notre formation n'a que quatre ans et nous sommes déjà l'une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n'avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C'est donc globalement qu'il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.
Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l'autonomie ?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l'humain d'abord. J'aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur ! On doit faire l'essai d'une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.
Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l'objectif ?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette Europe "austéritaire" et cette gauche toxique ! Le parti de Hollande peut s'effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c'est une décision collective. L'élection est nationale. Je veux surtout être utile.
@ Jacquelin 251
Je n'aurai pas la même optique du tout, étant à fond pour l'égalité.
Les fruits des contributions de tous doivent profiter à tous également. Rappelons cette évidence qui ne saute pas aux yeux. Le ramasseur de poubelles est utile à tous, tous les jours (ou toutes les semaines, disons). Le chirurgien, avec un peu de chance, n'aura jamais à intervenir sur vous. Seule diffère la longueur des études, où le chirurgien ne sera utile que bien plus tard. Pendant ce temps-là, la communauté contribuera à ce qu'il ne manque de rien. Tout pris en compte, ne sont-ils pas à peu près à égalité ? En revanche, publicitaires ou conseillers bancaires, spéculateurs, assureurs, ne servent à... rien. Quand ils ne sont pas des parasites.
Ceux qui ignorent les périodes historiques antérieures sont condamnés à les revivre. La violation du droit international dont a été victime le Président Evo Morales a eu au moins un précédent, le détournement de l'avion transportant Ben Bella. Qui était aux "affaires" à ce moment-là ? C'est donc notre pays qui a inauguré, à l'échelle internationale, ce genre d'exploit. A la "satisfaction" et avec le soutien de qui vous pouvez penser. C'est pourquoi le propos de Jean-Luc Mélenchon sur François le petit est absolument exact, sa comparaison avec le petit du 19è siècle est tout à fait judicieuse.
M. Mélenchon
Je vous lis régulièrement sans intervenir dans les commentaires, mais je voudrais aujourd’hui soulever un point précis concernant les retraites. Les politiques qui nous gouvernent sont d’une hypocrisie et d’une lâcheté à peine imaginables, non contents de créer encore un peu plus de misère, ils nient la réalité. Concernant le «minimum vieillesse» dont ils parlent comme d’une réalité à leurs yeux, incontestable, sachez qu’il a été supprimé et qu’il n’y a à présent qu’un secours qui est récupérable sur la succession. Le «minimum vieillesse» en tant que prestation légale n’existe plus. Les caisses de retraite ne peuvent verser qu’un secours après avoir fait signer un accord pour hypothèque. Les personnes âgées qui ont pu, après quelques sacrifices, acquérir une maison, un logement, ne pourront même pas le léguer à leurs enfants, ce bien sera confisqué. J’ai adressé à ce sujet, sur un cas précis, un courrier à Marisol Tourraine (qui, pourtant dans l’opposition, à l’Assemblée était d’une virulence sans pareille à propos de ces sujets -les comptes-rendus de séances sont consultables sur le site de l’assemblée), ainsi qu’au député de ma circonscription. En retour je n’ai obtenu qu’un silence méprisant. Il me semble pourtant qu’il y a là un problème sensible qui devrait peser de plus en plus, au fur et à mesure de la paupérisation, des retraités.
lilou 45 (233, 28 août 2013 à 11h11)
"Seul les augmentations de salaires et les cotisations sociales, qui sont un salaire différé, sauveront l'emploi. Bernard Friot dans ses deux derniers ouvrages, " l'enjeu des retraites et l'enjeu du salaire " le démontre parfaitement."
Je pense que tu n'as pas bien compris la thèse de Bernard Friot (il faut dire qu'il n'est pas facile à comprendre, particulièrement dans ce qu'il écrit. J'ai eu la chance de l'avoir comme professeur, à l'oral il est plus clair). En l'occurrence, les cotisations sociales ne sont pas du "salaire différé". Rien n'est différé, puisque l'argent des cotisations est immédiatement reversé aux retraités : c'est pour cela qu'il faut préférer la formule "salaire socialisé".
Fondamentalement, la thèse de Friot est que les retraites sont un salaire, autrement dit une rémunération forfaitaire accordée indépendamment de tout travail effectivement fourni. Et que ceci a été possible à l'issue de trois évolutions majeures dans la rémunération du prolétariat : 1) le statut des fonctionnaires, qui dissocie grade et emploi (la rémunération étant liée au grade et non à l'emploi) 2) les allocations familiales, qui dans l'entre-deux-guerres ont pu constituer la plus grosse part et surtout la plus stable du revenu des familles ouvrières 3) la création de l'AGIRC, qui pour la première fois verse un revenu indépendamment de toute cotisation préalablement versée. Selon Friot, ces trois "inventions" ont rendu possible l'idée d'un revenu "socialisé" c'est à dire versé sans contrepartie aucune en termes de "travail", mais fondé sur un consensus social.
Dans l'idée de "salaire différé" demeure l'idée que c'est en échange de ce qui a été fait. Ce qui est faux, en réalité.
241 gege
Ce qui signifie qu'il y a une différence de travail avec cette fonctionnaire ? C'est exactement ce que les politicards de droite se tuent à nous raconter pour ne pas toucher au gros reste de la finance. Mon cher ami vous vous trompez de stratégie, dit comme ceci ça n'a rien du Front de gauche. Parles nous plutôt des retraites chapeaux dont les bénéficiaires travaillent bien moins que les infirmières du publics et de leurs actions planquées dans les paradis fiscaux. Tu fais fausse route !
Tout d'abord, vous manquez totalement d'honnêteté, car lorsque l'on cite quelqu'un on le cite dans son intégralité, cher monsieur. Je parle des infirmières des hôpitaux qui partent en retraite à 55 ans, pour les infirmières du privé et libérales il en va tout autrement. Je vous laisse le soin de nous parler des retraites chapeaux dont vous semblez maîtriser le sujet.
Je ne me trompe ni de stratégie, ni ne fais fausse route. L'égalité consiste à traiter tout le monde sur le même pied et non pas à entretenir une infamie, car cela est ainsi, il faut des fonctionnaires (essentiellement des administratifs) certes, mais qu'ils soient traités à l'égal des ouvriers du bâtiment, de la métallurgie et autres industries ou commerces, ainsi d'ailleurs que les agriculteurs et les professions libérales, etc… Toutes et tous avec les mêmes conditions et de travail et de retraites, avec les mêmes avantages sociaux, c'est cela l'égalité façon Front de Gauche, cher monsieur.
A Naz (207)
On peut ne pas être d'accord sur la présentation du passé, particulièrement sur la période "programme commun" ouverte en 73 et close en 78, en raison des désaccords sur l'actualisation de ce programme de gouvernement. Ces désaccords portaient à la fois sur le contenu du programme, et sur les élections de 78, car en 77, lors des municipales, le succès de la gauche fut le même que la tête de liste soit PCF ou FGDS. Ce résultat fut diversement apprécié à la FGDS, car beaucoup espéraient que les têtes de liste PCF feraient moins bien que leurs homologues FGDS. D'où les "difficultés" que rencontra l'actualisation du Programme commun. Il est donc exagéré de dire que le PCF a voulu la défaite aux législatives de 78. Au moins dans 2 départements : le Gard et la Haute-Vienne, qui élurent 4 et 3 députés PCF, en lieu et place des FdGS-PS sortants. Et pourtant le mode de scrutin était à 2 tours, le désistement la règle.
Comme nous le disions à nos "amis et camarades" socialistes, des défaites comme celle-là nous en souhaitons partout !
@238 christane 60
Complètement d'accord avec toi. Continuons comme cela et bientôt nous recevrons sur la tronche une bonne petite bombe et le reste, pas la peine de se disputer pour rien. Commençons a dire notre mécontentement pour cette futur guerre que je vois pointer, c'est la seule importante ici et maintenant. Un an et des poussières, de Hollande et bientôt deux guerres. Super, mieux que Sarko !
Allez, bougez-vous un peu, descendons dans la rue, après c'est trop tard.
@Denis F. 257
Votre sujet concernant les infirmières privé/public prêtait à 2 interprétations. Vous n'ignorez pas qu'il est courant d'opposer, pour les besoins de la cause, le public et le privé. Mais je ne vois pas ce que venait faire votre mention "voir plus" sous-entendu que celle du privé travaillerait plus que l'autre. Vous conviendrez que pour quelqu'un qui prône l'égalité il y a comme un défaut. Moi aussi je suis pour cette même égalité mais dans votre réflexion il y avait deux mots de trop (voir plus). Ce n'est pas une raison pour utiliser certains termes qui en général sont destinés à ceux qui défendent les profiteurs, alors à l'avenir ne vous trompez pas de client !
Mon propos est et restera le problème fondamental de la période dite de retraite, dépassons la retraite par répartition, dépassons même cette terminologie de "retraite" pour une nouvelle formule permettant une vie décente aux personnes n'exerçant plus d'activité rémunérées, un accompagnement de la fin de vie en sorte, comme nous accompagnons nos enfants en début de vie. Les infirmières n'étaient qu'un exemple pour illustrer mon propos sur la nécessaire égalité de traitement pour toutes et tous. Je rejoindrais même un commentateur de ce blog qui proposait une égalité du montant des retraites pour tous quelques soient l'emploi, le grade est la rémunération durant l'activité salariés ou non. Fini les décotes monstrueuses, fini les retraites de 5/6000 € pour les nantis, pour les riches qui existeront toujours (faut pas rêver), il leur restera les placements d'épargne et leur fortune pour arrondir leur fin de mois sur leurs yachts ancrés à Saint-Tropez, fini aussi les retraites à 750 € (minimum vieillesse) ne permettant que de survivre, ceux là étant rarement propriétaire de leur logement.
Je préconise un montant de versement, égal pour tous, de 2500 € pour un couple, et de 1750 € pour une personne seule, valeur à aujourd'hui, ce montant de vie pour les personnes âgées étant indexé sur la hausse des salaires eux même indexés sur la hausse du coût de la vie ; les soins de santé étant pris en charge à 100% ainsi que la prise en charge totale des personnes dépendantes, je dis bien dépendantes et non grabataires, ce que vous devez être aujourd'hui pour être pris en charge par la communauté.
Bonjour
Rentrée réussie et offensive.
Tu écris "Voyez comment il [Valls] a pollué une partie de l'été avec la question du voile."
Cet été, Valls est intervenu sur la question de voile dans l'enseignement supérieur soulevé par le rapport du Haut Conseil à la Laïcité. Il me semble que c'est tout. Je voudrais savoir si il s'agit bien de ça. D'autres camarades l'ont ils compris comme moi ?
Merci
Merci Mr Mélenchon pour votre position ferme contre l'engagement de la France en Syrie. Ce matin, un sondage itélé donnait le résultat suivant à la question suivante: "Etes-vous favorable à l'engagement de la France en Syrie?" Non 88%, oui12%.Commentaire du journaliste: "étonnant tout de même!" La manipulation médiatique et la vassalisation de Hollande sont une honte pour nous. Tous ces mensonges sont une injure à notre intelligence, et les conséquences de cet engagement risquent d'être encore plus terribles pour la population Syrienne déjà largement éprouvée.
@ Syl91
Vous n'êtes pas la seule à penser que dénoncer le FN en propos négatif non seulement ne sert pas à grand chose mais de plus les met en avant de la scène et les nourrit en quelque sorte. La tête du FN utilise et manipule les émotions des gens qui n'ont pas de culture politique ou sociale profonde. Nous fonctionnons tous avec nos émotions, pas d'illusion là dessus. Il y a ceux qui essayent de prendre du recul et ceux qui ne le font pas. On ne combat pas le raisonnement émotif, primaire (sans esprit péjoratif, primaire parce qu'émotif) par un raisonnement intellectuel. C'est deux fréquences parallèles qui ont peu de chance de se rencontrer. Au contraire, il serait plus efficace de comprendre quels sont les mécanismes qui font bouger ces personnes là dans cette dynamique, et analyser à partir de là.
Je ne retrouve pas mon message de tout à l'heure ? Quel problème posait-il ? Il posait bien une question par rapport à l'article du jour (6éme question du journaliste) et je ne donnais pas mon opinion ! Je demande à nouveau de quelles questions de "voile" il s'agit. Sinon, on en reparle au CN ! Je rêve !
[Edit webmestre : Votre "message de tout à l'heure" se trouve deux ou trois lignes plus haut, à l'endroit qu'il n'a jamais quitté depuis que vous l'avez posté. Donc vous ne rêvez pas, vous délirez. Mais "reparlez-en au CN", il se trouvera bien là un ophtalmo pour vous venir en aide ou un camarade pour vous apprendre l'humilité.]
@ Poncet -256-13h31.
Merci pour ces précisions. OK pour la retraite qui n'est pas un salaire différé mais un salaire qui n'est plus lié à un emploi. Pour moi un salaire différé est une prestation qui, par exemple, rembourse les frais de pharmacie ou d'opticien. Je me suis mal exprimé mais j'ai compris la "socialisation du salaire".
A Denis (261)
Je suis d'accord avec ta proposition de rémunération de la retraite. Je n'y avait jamais pensé, et du coup, je la trouve logique. Effectivement, lorsque nous travaillons chacun a un salaire disons personnel (selon les compétences, les heures effectuées, les diplômes, l'ancienneté dans l'entreprise, les primes...). Mais devant la retraite nous devrions être tous égaux car ces critères ne rentrent plus en ligne de compte. D'autre part, souvent les retraités sont considérés comme soit des nantis, soit des assistés inutiles pour la société. Nous devions faire changer cette vision sur les retraités car beaucoup contrairement à ce qu'on pourrait croire participent activement à la vie associative, syndicaliste, au bonheur de leurs proches(gardent leurs petits enfants, aide financière, ont le temps de raconter l'expérience de la vie...) et lorsque leurs finances le leur permettent consomment sans contrainte (voyages, cadeaux, fêtes, restau...) qui les font s'impliquer totalement dans la vie économique d'un pays. Un retraité est très utile pour la société car il a le temps non contraint qu'a un salarié. Il créé son emploi du temps. Le dire aux retraités eux-même, leur remontraient le moral car beaucoup aussi se croient inutiles (puisqu'on arrête pas de leur dire par médias interposés).
Je suis presque d'accord avec Denis F, sauf sur deux points, importants. Le premier : "égal pour tous, de 2500 € pour un couple, et de 1750 € pour une personne seule." S'agit il d'inciter les personnes vivant en couple à faire une fausse déclarations sur leur situation familiale ? Ou bien de compenser le principe fiscal des parts ? Simplifions, et surtout sortons de notre régime archaïque, dont l'unité n'est pas le citoyen mais la famille, avec son chef et ses ayant-droits. Même revenu pour tous, point.
Second point. Le revenu ne peut (hélas!) pas être distribué sans contrepartie. Et dans une société de citoyens libres, cette contrepartie ne peut pas être la coercition (le STO, si tu préfères). Je proposerais plutôt quelque chose comme un revenu de base égal pour tous, par exemple 1200 € par mois à 20 ans, croissant de 2% par an + inflation, plus revenu de 10 € par heure de travail (également majoré de 2% par an + inflation). Celui qui souhaite s'affranchir de toute contribution sous forme de travail, se contente de 1200 € par mois (2700 s'il a 60 ans, etc). Celui qui aime l'argent travaille 150 h par mois et gagne ainsi 2700 (presque 6000 s'il a 60 ans, etc).
Tout est discutable, à commencer par les chiffres (sont ils compatibles avec le PNB par habitant ? Je n'ai pas vérifié !) mais l'idée générale est d'être à la fois égalitaire, de permettre à tous de faire des études ou de prendre sa retraite, et de ne pas démoraliser ceux qui accordent tant d'importance au travail.
(Fin de mon petit moment d'utopie)
François Hollande le Président pensait suivre les Anglais en Syrie, il pensait suivre la politique économique et désastreuse de Merkel. Au lieu de suivre comme un toutou les autres politiques, il aurait dû penser à une politique plus visionnaire, plus saine et plus équilibrée.
En Syrie, il ne faut pas jouer à l'aventurier, les cimetières en sont pleins, ils pullulent. Et en Syrie, nous irions combattre avec quel argent ? Nous sommes endettés ! Non, je lui conseille modestement de passer tout de suite à la sixième République.
Les élections municipales peuvent ici ou là reconduire quelques coalitions de premier tour de type “Union de la gauche” (PCF-PS). C’est une source de confusion regrettable. Pierre Laurent a été décevant. Mais je ne suis pas inquiet. Hollande a mis ses pas dans ceux de Sarkozy. Libéral à la botte des conservateurs allemands et boutefeu atlantiste… Dans ce contexte, personne n’a les moyens politiques de quitter le Front de gauche par la porte de droite. Et le PCF pas plus que les autres. A supposer même qu’il en ait la volonté, ce qui est loin d’être le cas de la grande majorité de ses militants et probablement de ses dirigeants.
Dans un de ses précédents billets Jean-Luc Mélenchon se disait sceptique sur la possibilité de réduire le PS par des grignotages successifs. Je le pense aussi. Je crois à la nécessité d’un choc initial qui ébranlera l’édifice. Qui par exemple décidera son aile gauche à regarder au-delà de ses intérêts carriéristes. Il ne faut pas exclure que le mécontentement populaire latent s’exaspère dans la rue. Ce choc peut prendre aussi la forme d’un grave revers électoral. J’adhère totalement à l’idée d’exploiter le rendez-vous des prochaines européennes pour infliger au camp libéral en général, et aux “solfériniens” en particulier, une défaite en rase campagne. Passer devant le PS en cette occasion n’est pas pour le FG un objectif irréalisable.
P.S. Bien sûr que Vals est contaminé idéologiquement par le FN. L’immigration n’est pas le problème des Français. Tous ceux qui sont chatouillés par la tentation de créer un faux débat autour de ce thème témoignent peu ou prou de cette contamination.
@ Poncet
Cher camarade je ne saurais trop te recommander d'aller finir tes vieux jours aux USA, puisque tu sembles goutter leur art de vivre et leur juste rémunérations des efforts accomplis durant toute une vie, je ne saurais trop te recommander de même de réfléchir avant que d'émettre des recommandations relevant de la plus pure démagogie, tu aurais eu un franc succès en 1970 à l'époque des hippys, touché un revenu fixe de 1200€ à ne rien foutre à 20 ans augmenté tous les ans de 2%, quel pied !
N'as tu jamais observé que l'on attribue souvent aux autres nos propres défauts, ainsi tu suspectes les gens de vouloir tricher sur l'état de leur situation, aussi saches que mon raisonnement était en foyer fiscal, car vois tu il est extrêmement rare que le foyer fiscal concernant des gens de plus de 60 ans soit plus important que 2, hormis l'entretien d'un enfant ou parent dépendant, ce qui serait bien évidemment pris en considération.
D'autre part, il serait souhaitable que l'on fasse des efforts d'imagination pour sortir des terminologies qui n'ont plus aucune raison d'être, le mot retraite ayant vécu, essayons donc d'être imaginatif et créatif, peut-être cela est-il trop demander ?
@ Hybris 271
Pour donner suite à ton message, je pense que les municipales seront une sanction sans précédent pour les socialistes, qui n’imaginent pas à quel point ils inspirent le rejet. Pour ma part, en l’absence de liste du FdG, je voterai dès le premier tour contre le candidat socialiste, même si des candidats du FdG, figurent sur sa liste. En voici les raisons.
Le maire de ma commune a cru bon de se présenter aux Législatives pour en tirer profit localement, en contrepartie d’un alignement sans réserve sur la politique conservatrice du gouvernement Ayrault, c’est-à-dire en reniant l’idéal socialiste et en trahissant ses électeurs. En agissant ainsi, il manque à sa mission de député qui représente, non plus une circonscription et des intérêts locaux, mais qui parle et vote au nom de toute la nation et de ses intérêts fondamentaux. De plus, en votant pour des textes qu’il aurait dû rejeter compte tenu de son expérience d’élu local, il démontre que l’intérêt d’être député-maire est un leurre.
En votant contre le maire socialiste sortant, je sanctionnerai un élu responsable et complice du règne des Solfériniens et de leur imposture, car je considère que les Solfériniens sont le produit de l’hypocrisie des élus socialistes et qu’ils sont à leur image. Par la même occasion j’appliquerai la limitation et le non-cumul des mandats. Il faut sortir les élus socialistes pour que l’on devienne crédible. Et commencer dès les municipales. Ils doivent absolument sentir le vent tourner. C’est ainsi que la plupart d’entre eux, comme des girouettes, se rallieront à nous et pas autrement.
Plus il y aura d’élus socialistes battus dans toutes les élections à venir, plus le FdG apparaîtra enfin comme le seul vrai recours à gauche. Comme Janus, la droite a aujourd’hui deux visages, l’UMP et les Solfériniens qui ont perverti jusqu’au nom même de socialisme.
@glières
C'est pas faux ce que vous dites et plein de bon sens, j'adhère.
A propos de la fin de la social-démocratie dont parle Jean-Luc dans la brochure, le processus était décrit dans des termes très convergents par Gilles Deleuze dans les années 80 (en particulier les 20 premières minutes du cours). Si l'on suit la pensée de Deleuze, cette mort de la social-démocratie nous entraine tout droit vers un modèle d'état totalitaire.
Jean-Luc, que ce soit sur la Syrie ou sur la retraite je suis en accord total avec ce que vous avez dit sur BFM et le 20 heures de Pujadas et dans mon entourage idem, ainsi que dans notre section CGT retraités(es). Je pense que le 10 septembre il y aura forte réaction. En tout cas merci a vous et aux camarades du Front de gauche. On ne lâche plus rien !
Je constate que je suis dans l'obligation d'aller plus loin dans mes explications, je m'inscris en faux dans le raisonnement de Mr B. Friot que je respecte infiniment, mais je ne suis pas du tout d'accord avec certaines de ses propositions notamment celles sur la propriété collective de l'outil et du lieu de travail et cela plus particulièrement dans les cas de l'artisanat, de l'entreprise libérale ou de la petite et moyenne entreprise. Il semble envisager la chose de manière trop collectiviste.
Pour ma part je crois qu'il est nécessaire que les petites structures soit le fait d'une femme ou d'un homme, qu'ensuite les employé(e)s soit associé(e)s aux prises de décisions dans l'entreprise et que cette dernière soit financée par un autre système que celui de la banque, j'en suis bien d'accord, que la propriété ne soit pas le fait du créateur pourquoi pas, il faut y réfléchir ; concernant les grandes entreprises elles doivent selon moi être d'état ou d'intérêt collectif (communauté de commune, bassin d'emploi).
Je suis bien d'accord qu'il faille remettre un peu de justice et d'équilibre dans le système capitaliste que j'abhorre, mais je ne suis pas pour le système communiste, il a prouvé qu'il n'était pas applicable. C'est dommage que les socialistes aient brutalisé à ce point leurs convictions pendant tant de temps, ce terme aujourd'hui ne veut plus rien dire sinon que désolations et lamentations, il ne reste plus que celui d'humanisme qui n'est pas encore été galvaudé, et je suis très heureux que ce soit le nom de notre programme politique : "l'humain d'abord".
D'autre part il est difficile de savoir si monsieur Friot défend le revenu ou le salaire universel, ce n'est pas la même chose et cela est assez embrouillé dans son discours, néanmoins nous pourrions nous rapprocher sur la nécessité de subvenir aux besoins de tous et chacun de manière plus intelligente et moins compliqué que nous le faisons aujourd'hui, détail au prochain...
Valls, la Syrie, autant de sujets auxquels il faut donner une réponse (sur la Syrie surtout) mais nous continuons à demeurer invisibles sur les sujets sociaux qui pourtant concernent la majorité de la population.
La sectorisation de l'hôpital, la privatisation et la paupérisation permanente du secteur de la santé, on en parle certes, mais en dilettante.
La sectorisation de l’hôpital par exemple, vous pouvez en mourir, si vous arrivez aux urgences dans votre hôpital de secteur, qui n’a plus les moyens et les compétences, Vous êtes mal, très mal.
Jamais on ne parlera aussi du traitement infamant et criminel subi par les vieux dans les hôpitaux et les EHPAD privés (majoritaires, les publics sont aussi pourris) qui appartiennent tous à des groupes financiers.
Jamais on ne parlera du rapt financier que subissent les personnes en ehpad et leur famille pour payer ces établissements, jamais ô grand jamais. Je pourrais dévellopper, vous en citer des tonnes.
Non, nous on préfère les sujets sociétaux dont tout le monde se fout, et on court après la Marine en employant sa dialectique. C’est pour cela que nous (le FdG et notamment le PG) ne sommes pas visibles pour la très grande majorité de la population, nous gesticulons mais au fond on ne fait pas illusion, on ne sent pas chez nous (comme tous les partis d’ailleurs) une réelle motivation, une réelle écoute pour la souffrance humaine.
Que l’on se congratule, tout le monde s’en fout, ce ne sont pas les mots (VI République, révolution citoyenne) qui comptent, c’est ce qu’il y a derrière, une maturité, une volonté, une vraie empathie, bref je prêche dans le désert.
Quelque soit la pertinenece des propos, des analyses.. la rentrée est là, alors rentrons dans le vif en lançant des flèches percutant les points ultra sensibles, la Santé par exemple!
La santé des personnes comme celle du pays: quels sont les troubles ressentis, qu'est-ce qui les provoquent, comment prévenir, comment se soigner?
Belle nouvelle concernant les"Conti"...rôle énorme des conditions de travail, précarité, esclavage mais les"maîtres" ne nourrissent plus les esclaves, rôle du combat collectif qui soutient le moral des uns et des autres...
Pollutions alimentaires, de l'environnement, dénis des responsables...
Dépassements d'honoraires insupportables pour les patients...
Aussi séduisantes que soient les discussions sur gauche ou pas, du concret, des actes, créer des démarches parallèles touchent plus que de dénoncer la traitrise évidente des solfairiens pour le peuple sauf le piétiner.
Tout le travail sur l'eau effectué par les équipes du PG, en particulier G Amar, du bon boulot !
L'eau, la base de la vie, de la santé.
Mépriser le PS, égal renvoyer l'ascenseur, agir en créant des structures pour mettre en application notre projet de prévention et de remèdes pour une meilleure santé des uns et du pays.
Merci pour les échanges verbaux des richesses vécues en Amérique du Sud, couleurs, suspense, histoire et travaux sur l'amélioration du présent...liens au-delà des espaces et du temps d'humains partageux.
Le moral c'est le facteur clé pour la guérison!
@ Denis F. 276. 19h22.
Bernard Friot est catégorique, c'est le salaire à vie. Quand à la propriété lucrative, il faut la supprimer et socialiser le salaire et l'investissement si nous voulons rendre le capitalisme inoffensif.
@ 268 Poncet 30 août 2013 à 9h52
PNB, je ne sais pas ! Mais le PIB est d'environ 2000 milliards d'€ soit environ 30 000 €, bruts, par personne (bébés compris !). A partir de là on peut effectivement partager le gâteau de la manière si ce n'est la plus égalitaire, au moins la plus équitable possible. C'est une simple volonté politique. La mesure du programme l'Humain d'abord, sur ce sujet, préconisait un plafonnement à 300 000€ / an comme maximum, ce qui est déjà beaucoup !
@ Glières 15h07
« en l’absence de liste du FdG, je voterai dès le premier tour contre le candidat socialiste, même si des candidats du FdG, figurent sur sa liste »
Je comprends ton choix. Chez moi je n’aurai pas ce genre d’embrouille mais une liste FdG “pur sucre”. Quelle que soit l’élection, les candidats PS qui sont solidaires de la politique de Hollande doivent s’attendre à être sanctionnés. Et ceux qui se compromettent avec eux aussi.
Le projet pour les municipales sous la menace de la métropole et de la guerre devient surréaliste... c'est le morceau de ruban rouge qui reste accroché à la branche cassée de l'arbre déraciné par la tempête et ranime le courage et la raison de continuer la vie.
@ Lilou 45
Et alors ! Bernard Friot est le nouveau Messie qu'il faille le suivre les yeux fermés ?! Je ne désire pas être employé à vie, donc salarié à vie.
Si l'on veut que chacun touche à vie, à compter de ses 18 ans, une somme d'argent, cela s'appelle une rente, en français… Mais voilà le mot rente (rentier) est connoté capitalisme, c'est gênant tout de même dans la bouche d'un collectiviste, n'est ce pas ! Il y a aussi l'allocation d'une somme d'argent, et là par contre cela est connoté "assistanat", pouah! quelle déchéance! Être assisté… et de toute manière, si elle est à vie cela s'appelle rente.
Revenons à une réalité plus concrète celle du "revenu universel" qui lui serait établi comme étant une dotation de subsistance, personne ne devant craindre ni la faim, ni le froid, ce que l'on appelle aujourd'hui le RSA qui est ridiculement faible, portons le à une somme raisonnable qui devrait être de l'ordre de 75% du SMIC qui lui doit être porté à 1700 € mensuel net.
"La propriété lucrative" n'étant autre que l'actionnariat capitaliste, ceci dit de manière plus compréhensible pour tous, bien évidemment disparait de facto, ce qui ne fait pas disparaître les entreprises et manufactures qui ne sont plus des sociétés à capitaux, mais qui deviennent selon leur importance stratégique entreprises d'état, de collectivité ou coopératives, la solvabilité de ces entreprises étant garanties par l'État. Les entreprises indépendantes artisanales, libérales ou agricoles restant ce quelles sont avec moins de contraintes administratives, mais plus de contrôle, de suivi et de conseils. L'activité économique de travail, d'administration et de gestion étant rétribué en complément du revenu universel, est soumis à une grille de valeur déterminant la rémunération globale de chacun, les cotisations et impôts individuels de tout ordre sont abolis, l'État prélevant la totalité des plus values réalisées par les entreprises de toute nature.