28août 13
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale. Ce que donne le patronat d’une main, il va donc le récupérer de l’autre alors qu’il a déjà bénéficié d’un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros sans contrepartie l’année dernière. Le Medef peut se réjouir et faire un triomphe aux 7 ministres qui se rendent à son université d’été.
La création du compte pénibilité ne résout rien et est un dangereux écran de fumée : il introduit l’idée d’une retraite à point, individualisée, qui va à l’encontre du salaire socialisé créé par le Conseil national de la résistance. Les annonces en faveur des chômeurs et les travailleurs à temps partiel sont largement insuffisantes car la politique du gouvernement va créer toujours plus de chômage après avoir fragilisé les CDI avec l’ANI.
Le Parti de Gauche demande le retrait de cette réforme et revendique :
Nous appelons le peuple à se mobiliser massivement contre cette réforme qui va à l’encontre de l’intérêt général et sert une fois de plus le patronat.