31août 13
C’est vraiment la rentrée. Le rythme a été très soutenu pour moi depuis la publication de mon interview dans « Le journal du Dimanche », le 19 aout dernier. Le choc aussi. C’est pourquoi j’ai décidé de laisser comme post mon interview au « Journal du Dimanche » sans revenir davantage à mon clavier. Il importait pour moi que ceux qui suivent mon activité et mes prises de position accèdent facilement à ce que j’ai dit réellement plutôt que de les savoir contraints d’en rester aux seuls commentaires de comédie qui ont suivi mes propos. Avant mon arrivée à Grenoble j’ai aussi répondu au « Dauphiné » qui a largement couvert la présence de nos « Estivales » en Isère. Sur place j’ai fait deux conférences : l’une sur la révolution citoyenne au remue méninge du Parti de Gauche, l’autre sur l’OTAN aux estivales du Front de gauche et deux discours très (trop) longs en conclusion des deux cycles de rencontres. Ils m’ont dévoré de travail de préparation. Comme tout cela est encore disponible et que j’en mentionne les liens, j’estime que je n’ai pas rompu ce contact avec mes lecteurs sans lequel mon activité intellectuelle serait mal calée. En ce moment je suis immergé dans la préparation de l’émission de dimanche « Le grand jury ». Et une actualité nous a sauté sur les genoux : celle des retraites et celle des évènements en Syrie. Je vais argumenter mon avis. On vient d’y travailler. Car une longue vie d’engagements et d’intérêts les plus hétéroclites ne suffisent pas. Chaque dossier doit être mis à jour et assimilé. Sur chaque question heureusement je suis entouré de spécialistes de haut niveau professionnels ou « amateurs ». Et les commissions du parti ont déjà repris leur activité. Mais ne rêvons pas : à la fin il faut lire, noter et discuter car c’est comme ça qu’on apprend. Et il faut savoir se passionner. La mémoire est un affect. C’est mon secret.
D’une façon générale le gouvernement Hollande s’en tient à un suivisme penaud : libéralisme et atlantisme pour tout potage. Dans les deux domaines, celui de l’économie et celui de la politique étrangère c’est le même pauvre pédalage entre les artifices de communication, les naufrages ignorés et les incohérences. Un seul message reste : « no future ». Tout cela ne va nulle part. Le service de la dette comme horizon, comme projet, comme ultime raison d’agir en tout domaine sur tous les sujets. Et pour cela picorer avec entrain dans la main du Medef. Dans l’arène mondiale, le voici rendu à occuper la place de l’ineffable Tony Blair que ses compatriotes avaient nommé « le caniche de Busch » en raison de son aveuglement et de ses mensonges en faveur de la guerre en Irak. Ni les allemands ni les anglais, à qui il reste un parlement, ne veulent de cette guerre ni même de cette « punition » bredouillée par François Hollande qui se retrouve à présent au diapason avec les faucons nord-américains. J’en dis ici quelques mots avant dimanche. Je parle aussi de la réforme Ayrault des retraites. A la fin, je reviens sur la contre-offensive nécessaire face à Manuel Valls. Mais pour ce qui est des municipales ce n’est pas le jour pour moi. Sinon pour demander à tous ceux qui m’écoutent de bien comprendre que l’expéditeur des provocations a une adresse : la rue de Solférino. En rajouter et tenailler les plaies du Front de Gauche, ce serait leur servir la soupe.
Je crois bien que les bons amis nord-américains de François Hollande avaient oublié de le prévenir qu’il y avait débat sur le sujet outre atlantique. A présent Obama montre publiquement son peu d’enthousiasme pour une nouvelle expédition gesticulatoire. Car, bien évidemment, cette histoire de ligne rouge à propos de l’usage des armes chimiques est un argument de circonstance. Ces armes ont été employées dans la région déjà à plusieurs reprise sans déclencher des réactions de ce type. Il est vrai que cet usage venait du camp des actuels accusateurs. La question posée est d’ordre régional. Que d’objectifs sont en jeu ! Une collection de nœuds gordiens… Tiens par exemple en voici un : peut-on, par cet appât, attirer les Iraniens dans le guêpier de façon à disposer d’un argument pour frapper leurs installations nucléaires ? Rude engrenage en perspective. Il est normal qu’il y ait débat dans les états-majors. Et comme il n’est pas question, cette fois-ci d’aller, comme au Mali, tirer des lapins qui ont le bon gout de se ranger sagement en colonne en plein désert dans leurs Toyota, ni les militaires ni les diplomates français ne sont non plus très chauds. A reculons, un pédalo est bien moins maniable qu’on pourrait le croire. Voici donc le vaillant capitaine proposer une « punition » qui « ne soit pas un changement de régime » juste après avoir prétendu vouloir le contraire depuis des mois et le jour même où il reçoit en grande pompe le chef de « la seule représentation légitime du peuple syrien ». Le raisonnement et la suite de ma vision des choses dimanche au « Grand Jury ».
Les embrouilles du plan Ayrault contre les retraites
La façon d’annoncer le plan retraite a été particulièrement réussie si le but était, comme je le crois, d’empêcher le débat. Tout y est passé. Cela a commencé avec un discours ultra technique du premier ministre passant d’un sujet à l’autre avec d’habiles enfumages. Puis cela s’est prolongé par un perlage d’annonces découpées en séquences de façon à empêcher la vue d’ensemble d’un tableau. Il s’est pourtant lourdement modifié avec le discours de Moscovici au Medef. A présent on le sait : tout le coût de l’opération ne pèsera que sur les salariés et les jeunes. Donc, François Hollande a confirmé les réformes Fillon et Sarkozy des retraites. Et il les a aggravées. Pour la première fois un gouvernement qui se réclame de la gauche assume un recul des acquis sociaux. Pour l’essentiel de ce que je veux noter à cet instant, il prévoit en particulier un nouvel allongement de la durée de cotisation exigée des salariés pour avoir droit à une retraite complète. Après Hollande, il sera donc encore plus difficile de partir à la retraite avec une pension complète qu'après Sarkozy. Et bien sûr, mécaniquement les pensions baisseront ! Car de plus en plus de salariés partiront à la retraite sans avoir cotisé aussi longtemps qu'exigé, compte tenu du chômage de masse. Ils seront donc frappés par une décote, c'est-à-dire une réduction de leur pension.
Pourtant, cette réforme des retraites n'a pas vraiment de sens. Ni d’urgence. Hollande et Ayrault sont incapables de prévoir la croissance des prochains mois. Mais ils prétendent imposer une régression sociale sur la base d'un déficit prévu pour 2020. Dans sept ans ! Surtout, si Ayrault et Hollande prévoient un déficit des régimes de retraites en 2020, c'est qu'ils ne croient pas eux-mêmes en leur politique. Car si la courbe du chômage s'inverse et que la France renoue avec le plein-emploi, il n'y aura pas de déficit des caisses de retraites en 2020. Le nombre de travailleurs cotisants suffira. En annonçant un déficit en 2020, Hollande avoue sans le dire qu'il ne tiendra pas sa promesse et que le chômage continuera d'augmenter.
Pourtant, si on créait trois millions d'emplois en dix ans, le déficit des régimes de retraites n'existerait pas. Cela ferait rentrer 24 milliards d'euros dans les caisses de retraite. C'est possible ! Entre 1997 et 2002, en cinq ans, deux millions d'emplois ont été créés en France. Pourquoi n'y arriverions-nous pas de nouveau dans un délai double ? Le programme du Front de Gauche prévoit la création d'au moins trois millions d'emplois nouveaux. Je l'ai expliqué pendant la campagne présidentielle, lors de mon discours de Lille, le 27 mars 2012. Pour cela, il faut relancer l'activité par le partage des richesses et planification écologique. Selon les chercheurs regroupés dans le réseau Negawatt, la seule transition écologique peut créer environ 700 000 emplois d'ici 2020.
François Hollande ne fait cette réforme que pour obéir aux injonctions de la Commission européenne. Le Commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaire, le Finlandais Olli Rehn l'a encore rappelé dimanche 25 août dans une interview au « Journal du Dimanche ». Olli Rehn appelle à davantage de libéralisme et d'austérité : "La France a engagé des réformes structurelles qui vont dans le bon sens. Mais elle ne va pas assez loin et assez vite dans leur mise en œuvre". Puis il rappelle les engagements pris par François Hollande et exerce le traditionnel chantage de la Commission : "Nous vous avons accordé deux années pour ramener le déficit sous la barre des 3% en échange de cet engagement. La Commission attend des résultats sur trois fronts". Premièrement "la compétitivité", c'est-à-dire de nouveaux cadeaux aux actionnaires. Deuxièmement, "une ouverture du marché des services qui reste protégé par des barrières à l'entrée avec encore trop de professions réglementées et que le transport ferroviaire et l'énergie, où EDF et la SNCF conservent un quasi-monopole, s'ouvrent à la concurrence". Enfin, "la France doit faire preuve de plus d'audace aussi dans la réforme en cours de son système de retraite et maintenir le cap sur la réduction de ses déficits". Le proconsul ayant parlé aux administrateurs de la colonie que nous sommes à ses yeux, tout est dit ! Hollande n'a plus qu'à exécuter. Ce qu’il fait en qualité de « bon élève de la classe Europe » comme il s’en est vanté.
Pourquoi la commission veut-elle cette réforme ? C’est l’extension du domaine du marché qui est l’enjeu. Comme d’habitude. Le durcissement des conditions d'accès à une retraite à taux plein va encore pousser les salariés à épargner pour se payer un complément de retraite. Le nouveau président du MEDEF ne s'y est pas trompé. Pierre Gattaz s'est engouffré dans la brèche. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde du 22 août, il a exigé l'introduction d'une "dose de retraite par capitalisation". Le MEDEF se sent pousser des ailes. Il peut. Les solfériniens lui cèdent tout ce qu’il veut.
Ainsi, Hollande lui a donné raison sur l'allongement de la durée de cotisation. Pourtant en 2003, à la tribune du congrès de Dijon du PS, le premier secrétaire de l'époque, François Hollande, s'opposait fermement à cet allongement ! Souvenir ! Souvenir ! : « Le projet du gouvernement Raffarin appelle trois refus majeurs de la part des socialistes". Le premier c’est "le refus d’une philosophie qui consiste à demander aux salariés de travailler plus longtemps pour gagner moins. L’allongement de la durée de cotisation : 40 ans, 41 ans, 42 ans et davantage encore si c’est nécessaire, c’est la position du MEDEF". Aujourd'hui Hollande prétend que l'allongement de la durée de cotisation est "la mesure la plus juste" comme il l'a dit le 22 juin dernier à l'ouverture de la deuxième conférence sociale. Et Jean-Marc Ayrault a confirmé mardi 27 août que la durée de cotisation serait encore augmentée jusqu'à 43 ans ! Maints bons esprits disent : oui mais c’est pour dans quelques années. Accepter la règle de la durée de travail qui devrait augmenter parce que la vie rallongerait est une défaite intellectuelle pour aujourd’hui. Et c’est aussi aujourd’hui que les jeunes générations reçoivent ce magnifique cadeau pour leur futur : il leur faudra attendre 67 ans pour avoir une retraite. Autrement dit plus le temps avancera plus leurs conditions de vie se dégraderont. Magnifique message d’ambition pour le futur ! Nos syndicats appellent à manifester le mardi 10 septembre. Nous devons être au travail pour mobiliser.
Manuel Valls peut être stoppé
Manuel Valls « contaminé par Marine Le Pen » comme l’a titré le JDD ? Bien sûr, il y avait bien d’autres titres possibles : ceux qui ont lu le texte le savent bien. Mais le titre choisi par le « Journal du dimanche » pour mon interview de rentrée a frappé juste. Le rôle de manuel Valls est l’épicentre de la nouvelle étape de la dégénérescence du PS. En parlant "cru et dru", j'ai libéré la parole contre la politique de Valls dans la gauche. Aussitôt toute une série de responsables ont pu dire ce qui leur brulait les lèvres depuis plusieurs mois. Razzy Hamadi, député PS (Le Figaro, 21 août) : « Ce qui me désespère, c'est la médiocrité intellectuelle avec laquelle ont été abordées les questions de l'immigration, de l'Afrique et de l'islam au cours de ce séminaire (…) Manuel Valls ne rend pas service à la gauche en mettant au centre de la rentrée les questions de l'immigration, du voile à l'université ou de la compatibilité de l'islam avec la démocratie. ». Eva Joly, dans « Le Parisien » du 22 août : « Valls marche dans les pas de Sarkozy en recherchant l’inflation pénale. Il marche sur la corde raide du populisme. Son funambulisme idéologique est dangereux. ». Pascal Canfin, ministre du développement (Le jdd.fr, 21 août) :« Je ne vois pas comment, si Manuel Valls était Premier ministre, nous pourrions participer au gouvernement. ». Pascal Durand, secrétaire national EELV (Mediapart, 21 août) : « On ne choisit pas les contraintes dans lesquelles on agit. Autrement dit : nous n’avons pas choisi Manuel Valls comme ministre de l’intérieur. Manuel Valls, c’est le discours sécuritaire démagogique qui ne marche nulle part. Il faut que Manuel Valls cesse d’être le porte-parole des syndicats les plus conservateurs de police. Il est dans le corporatisme et se comporte comme le ministre de la police. Il oublie qu’il est ministre de la République et qu’il a vocation à porter l’intérêt général. ». Jean-Vincent Placé, sénateur EELV (BFMTV, 21 août) : "Je trouve quand même assez paradoxal que celui qui veut incarner l'ordre républicain au sein du pays crée à la rentrée un tel désordre au sein du gouvernement". Seule la « gauche » du PS est restée muette sur le fond. Dommage. Les investitures aux municipales sont plus exigeantes que les principes ?
Dans ce contexte, il n’est pas vrai que les dirigeants communistes aient marqué leur distance avec mon analyse politique du personnage. La première réaction face aux tentatives tellement banales faites pour nous opposer fut celle d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF qui assurait de plus la permanence de la direction du parti cette semaine-là puisque Pierre Laurent était en vacances. Sa déclaration ne laisse aucun doute. Pour lui la gauche et même la République sont en cause avec Valls. Le 18 aout il déclare sur BFMTV : « L'outrance est plutôt du côté du ministre de l'Intérieur, parce que l'été de Manuel Valls est un été funeste, à la fois pour la gauche et pour la République. Jean-Luc dit aujourd'hui ce que le peuple de gauche ressent, c'est-à-dire une exaspération, une déception immense. Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre Jean-Luc Mélenchon et nous sur l'analyse de la situation, le diagnostic ». On ne peut pas être plus clair. Ce n’est pas une mise en scène. Dartigolles fait partie des gens que le comportement du ministre de l’intérieur met très mal à l’aise. En ce qui concerne Pierre Laurent, sur le fond il n’a pas été moins clair. Il accuse même Manuel Valls d’être sur des positions inverses de celles de la gauche : « L'été de Manuel Valls a été calamiteux. Que ce soit sur la sécurité, l'islam, la réforme pénale ou le regroupement familial, ses déclarations sont à l'opposé des valeurs de la gauche. » A l’opposé des valeurs de la gauche !
Ce déferlement à ma suite est un résultat de ma prise de parole sans fard. Son onde de choc est largement arrivée dans la salle de la plénière à la Rochelle où, en dépit du travail des placiers, le ministre de l’intérieur fut copieusement sifflé. Jusqu'à ce jour, personne n'osait rien dire. Valls a donc procédé à une escalade constante dont l’omniprésence médiatique de cet été constituait une apogée. Il s’agit de sa part d’un plan muri, méthodique et organisé, appuyé par des moyens et des réseaux, en vue du pouvoir. C’est bien son droit. Mais c’est bien le nôtre de vouloir l’en empêcher. Exactement comme l’a dit Pascal Durand, le dirigeant d’EELV ! Car si l’avenir du PS en plus du social-libéralisme, c’est le discours sécuritaire, le désastre moral et politique déjà si profondément engagé tournera à la tragédie simple. Je ne me soucie pas du sort du PS, on s’en doute. Il ne peut plus être redressé autrement que par un séisme électoral de très grande magnitude. Je pense aux dommages qu’il provoque dans l’esprit public et dans la construction de la conscience politique de ceux qui se repèrent sur lui. N’oublions jamais que le premier résultat de la politique de Hollande est de valider les thèses économiques et politiques de la droite. Le premier dommage est ainsi dans les consciences. Il crée du dégout, de la résignation et sème des mots qui fleurissent ensuite dans la cour de madame Le Pen. Le discours et la pratique de Valls valide les thèses de Marine Le Pen, ses arguments simplistes, ses préjugés. C’est la technique bien connue de communication mise au point par les « Démocrates » américains et les blairistes : passer sur le terrain sémantique de l’adversaire, lui piller son vocabulaire. Ce procédé est appelé la « triangulation ». Il est censé neutraliser l’adversaire et lui disputer son autorité dans le domaine considéré. Le résultat est une confusion totale du champ politique. Mais c’est surtout un empêchement majeur de la souveraineté de l’électeur mis dans l’impossibilité de distinguer et donc de choisir en connaissance de cause. Cela est considéré comme sans importance par tous ceux pour qui, de toute façon, il n’existe pas d’alternative politique mais seulement des compétitions de personnes pour accomplir « la seule politique possible ». Manuel Valls a fait ce qu’il a voulu, des mois durant, sans aucune protestation de ceux qui auraient dû en faire les premiers : les socialistes.
Il est aussi à l’origine des principales décisions qui ont pourri toutes les relations entre le gouvernement, le parti solférinien et le reste de la gauche. C’est son représentant, Luc Carnouvas, qui est chargé des relations extérieures du parti de Harlem Désir. Et c’est lui qui a mis toute son énergie à ourdir des manœuvres et des pressions pour disloquer le dispositif du Front de Gauche. C’est tout un système que cet homme. Sa ligne stratégique est sans mystère. Il l’a exprimée en long et en large dans un livre en 2008 puis dans la primaire. Platement battu par le vote des primaires il est revenu par la fenêtre des complots de cour. Il veut et il est parvenu à déplacer profondément à droite le curseur solférinien dans la géographie politique de notre pays. En phase avec l’évolution du social-libéralisme européen, il veut assumer la rupture avec l’histoire et les principes de la gauche. Tous ceux qui ont de la culture politique le savent en dépit des efforts des communicants pour faire du cas Valls un simple moment people de la politique et une aventure purement personnelle. Mais, certes, c’est aussi d’abord un projet de pouvoir personnel. Il prend appui sur tous les poncifs dominant de notre temps. Et il avance. Le seuil qui se préparait à être franchi à l’occasion du conflit mis en scène contre Christiane Taubira nous ont motivé. Qu’il l’emporte et l’une des toutes dernières digues aurait sauté. Nous étions en alerte. Au Parti de gauche, il y a des mois que nos camarades policiers, juges et avocats nous alertent. De leurs côtés les militants du secteur du travail social en faisaient autant, encore plus angoissés. Face à une stratégie méthodique et une offensive méthodique il faut un effet miroir.
Et cela commence par dire haut et clair ce qui se passe. A l'aile gauche du PS comme à Europe Ecologie-Les Verts, tout le monde regardait ses chaussures. J'ai joué le rôle du lanceur d'alerte. Les endormis et les timorés se sont réveillés. Le top départ a été très synchrone avec la tournée de résistance annoncée de Christiane Taubira dans les universités d’été des partis gouvernementaux. Les arbitrages en dépit de toutes leurs faiblesses nous donnent le point. Au minimum nous avons empêché Manuel Valls de l’emporter. La lutte paie.
Il est remarquable que, dans le flot des commentaires qui ont accompagné ma prise de position, personne n’ait songé à me demander sur quel point portait la « contamination » que je dénonce. Les pavloviens de la rue de Solférino se sont contentés de mugir en cadence. Je mets en cause un point bien précis. Un mot. Ou plus exactement une expression dont je sais que mes lecteurs comprennent toute la portée. Manuel Valls a grossièrement plagié Marine Le Pen. Il s'exprimait dans Le Parisien le 15 février 2013. Voici ce qu'il a déclaré : "Nous faisons face à un ennemi extérieur au Mali, nous faisons aussi face à un ennemi intérieur qui est le fruit d'un processus de radicalisation. Il part de la petite délinquance, passe par le trafic de drogue, parfois par la prison, jusqu'à la conversion à un islamisme radical et à la haine de l'Occident. Il y a en France aujourd'hui plusieurs dizaines de Merah potentiels". Il reprenait ainsi, sous une forme affirmative, les propos faussement interrogatifs de Marine Le Pen dans un meeting de la banlieue nantaise, le 25 mars 2012, quelques jours après les odieux assassinats de Toulouse et de Montauban. A l'époque, Marine Le Pen avait choisi de provoquer en faisant mine de s'interroger : "Combien y a-t-il de Mohamed Merah dans les bateaux qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés ? Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrés non-assimilés ? Mohamed Merah n'est peut-être que la partie émergée de l'iceberg". Cette convergence ne peut être un hasard. Elle ne se limite pas au vocabulaire. C’est une vision commune qui s’exprime à travers la communauté des mots. L’expression « l’ennemi intérieur » est une bombe.
J’ai interpellé solennellement le président dans mon discours aux estivales à Grenoble. Accepte-t-il ce concept "d’ennemi intérieur" que professe son ministre de l’intérieur ? Car les propos de Valls dans Le Parisien ne sont pas un dérapage. Il a régulièrement dénoncé un prétendu "ennemi intérieur" depuis plusieurs mois, en particulier à l'automne 2012 au moment de l'examen au Parlement de la loi anti-terroriste préparée sous Sarkozy et reprise par Valls. Dès le 12 octobre 2012, il a même utilisé cette expression lors de son discours de clôture du congrès du syndicat de police Alliance : "La menace terroriste est bien là, présente sur notre sol (…), en particulier dans nos quartiers populaires. Des dizaines d'individus sont, par leurs profils, susceptibles de passer à l'acte. Cet ennemi intérieur, nous devons le combattre". Il l'a ensuite utilisé au Sénat le 16 octobre en précisant qu'il "emploie cette terminologie à dessein" en parlant d'un "ennemi de l'intérieur". Il a continué à utiliser cette expression, à la tribune de l'Assemblée nationale comme le 6 février 2013, et du Sénat comme le 28 mai 2013.
L'affaire est grave. Des citoyens français peuvent être des délinquants, des criminels, et même des traîtres. De tout cela le pays est pourvu en effet, dans toutes les classes sociales. Mais pas des "ennemis intérieurs". Cette idée d'"ennemi intérieur" s'inscrit dans une logique globale. Celle du « choc des civilisations ». Cette théorie est celles des néoconservateurs états-uniens. Elle présente le monde comme organisés par des conflits durables entre grands blocs géopolitiques, grandes "civilisations". Elle cherche à assigner chaque individu à une "civilisation", les différentes civilisations reposant à la fin sur une religion. Dès le 23 octobre 2012 sur France Culture, Edwy Plenel alertait, assimilant Manuel Valls à "George Bush Junior". En désignant un "ennemi intérieur", Manuel Valls pousse à la suspicion généralisée. Et c’est bien nos concitoyens de confession musulmane qui sont dans l’œil du cyclone. Le discours du « Choc des civilisations », l'invention de l’opposition entre Islam et « Occident », ou sa variante « entre Islam et démocratie », visent à cela. Chaque Français de confession musulmane serait ainsi sommé de choisir entre sa fidélité à la République ou sa conviction religieuse. Cette logique de paranoïa généralisée est une bombe contre l'unité et l'indivisibilité du peuple français. Elle frappe aussi et d'abord nos compatriotes d'origine maghrébine, que Sarkozy repeignait en "musulmans d'apparence" comme si la religion de quelqu'un se lisait sur son visage, qu'un maghrébin ne pouvait être chrétien, juif, athée ou agnostique ou qu'un blanc ne pouvait être musulman. Et ainsi de suite.
Cette théorie belliqueuse est radicalement incompatible avec les principes républicains des Français. En effet, la France n'est pas une Nation "occidentale". Elle est une nation universaliste. Les droits de l'Homme et les principes énoncés par la République depuis la Révolution française, "liberté, égalité, fraternité", ont une vocation universelle. L'idée laïque s'oppose aussi frontalement à l'idée de "civilisations" définies par des religions et par « l'assignation à résidence ethnique » des citoyens en fonction de leurs convictions religieuses ou philosophiques. J'ai déjà expliqué tout cela dans mon livre publié en réplique au discours de Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran en 2008. Je n’ai pas changé d’analyse.
J'ai encore eu l'occasion d'en parler aux Estivales du Front de Gauche lors de l'atelier sur l'OTAN auquel je participais. Car l'idée selon laquelle il y aurait un "ennemi intérieur" a des conséquences stratégiques radicales. Elle entraine une confusion entre les tâches militaires de Défense et les tâches de sécurité intérieure, entre les missions de l'armée et celles de la police et du renseignement. S'il y a un "ennemi intérieur" alors c'est que nous sommes en guerre. Et si nous sommes en guerre, alors c'est l'armée qui doit être mobilisée. Et pour pousser la logique jusqu'à l'absurde, ce sont les tribunaux militaires qui devraient être compétents, comme aux Etats-Unis. Cette dérive policière de la doctrine militaire doit être combattue absolument. Il en va de la fidélité aux principes républicains et laïques. L’indépendance de la France au plan géopolitique est également concernée dans le contexte. Car, bien sûr, le conditionnement psychologique que travaille ce discours forme un tout avec le reste de la préparation au grand marché transatlantique, à la stratégie militaire qui l’accompagne, à la normalisation qu’il exige. Valls n’est pas un épiphénomène.
Iil est vrai que sous Jospin l'emploi était reparti à la hausse en France mais il est faux d'en attribuer le mérite exclusif au gouvernement Jospin. La BCE était alors dirigée par Van Duissemberg qui avait eu la sagesse de laisser baisser l'Euro jusqu'à 0,8 Dollars, contrairement à son successeur, Trichet, qui l'a poussé au double de cette valeur, à dessein je suppose, pour mieux faciliter la casse du sytème issu du CNR.
Bonjour Jean-Luc. Comme toujours, l’entreprise de manipulation médiatique doit être détricotée. J’attends avec impatience tes billets afin de voir si je ne me suis pas égaré dans ma propre analyse. Ce que j’ai écrit ici-même le 23 à 18h20 confirme que non. Aussi je déplore que beaucoup trop ici pratiquent le panurgisme médiatique et sont dans des propos pessimistes sur le Front de Gauche.
Il y a quelques mois tu avais mis à disposition un lien permettant de consulter la liste des noms depuis 1981 de la French American Foundation. On pouvait y trouver la liste des socialistes actuellement aux manettes. François Hollande (1996), Arnaud Montebourg (2000), Pierre Moscovici (1996), Najat Vallaud-Belkacem (2006), Marisol Touraine (1998). Bruno Le Roux (1998), président du groupe PS à l’Assemblée. Coïncidence troublante, ce lien a été rapidement obsolète.
Bonne rentrée Jean-Luc. Il y a du boulot en perspective, mais on ne lâche rien.
Le virage idéologique pris par la direction du PS est angoissant mais je pense que tous les camarades luttent au quotidien avec leur parole pour informer la masse considérable des personnes dupées par les manoeuvres solfériniennes.
Hasta la victoria!
"A présent on le sait : tout le coût de l’opération ne pèsera que sur les salariés et les jeunes."
Attention à ne pas oublier que les retraités sont à nouveau largement mis à contribution.
"Mais pour ce qui est des municipales ce n’est pas le jour pour moi. Sinon pour demander à tous ceux qui m’écoutent de bien comprendre que l’expéditeur des provocations a une adresse : la rue de Solférino. En rajouter et tenailler les plaies du Front de Gauche, ce serait leur servir la soupe."
Trop tard, Monsieur Mélenchon, la soupe est bue par les 4 millions de sympathisants du Front de gauche qui ne comprennent plus qu'un des membres important du front de gauche veulent s'allier au premier tour avec les socialistes dont certains restent au gouvernement alors qu'il les avait plutôt critiqué.
Comment leur faire comprendre qu'au PG, parti de Jean-Luc Mélenchon, les décisions sont plus claires et que seuls les socialistes ayant rompu avec le gouvernement s'allieront avec nous, PG au premier tour sous la bannière Front de gauche, en espérant que cette bannière ne s'en soit pas trouvée ternie après certaines déclarations devant média, critiquant l'un des nôtres publiquement en annonçant une forme d'allégeance au gouvernement par un autre des nôtres? Quelle tristesse que tout cela. Je pense qu'il faudra tailler dans le vif et évacuer les mauvaises humeurs afin de cautériser les plaies.
Bonjour Jean-Luc. Juste une petite question. Tu fais référence à deux conférences tenues lors du Remu Meninge du PG et des Estivales du FG (Révolution citoyenne et OTAN). Sont-elles en ligne quelque part ?
Bonjour Jean-Luc,
Ce que tu décris, ce que nous voyons tous les jours, les attaques généralisées, la connivence médiatique, l'indifférence générale, ça n'incite pas à l'optimisme. Heureusement Grenoble nous a permis de renouveler le goût de la lutte, l'espoir, de constater que nous sommes toujours nombreux-ses, déterminé-e-s, plein-e-s d'intelligence et de raison, de visions pour l'avenir ! On lâche rien ! Les mauvais jours finiront !
Courage à toi, courage à nous !
Jean Luc Mélenchon
" La question posée est d’ordre régional "
Plusieurs fois je vous ai entendu employer cette expression "régional", qui, à titre personnel, me choque réellement. Tiré du vocabulaire militaire des va t'en guerre, cette expression désincarne les pays, leurs populations, leur souveraineté, pour en faire un simple amas d'indigènes folkloriques, comme vous dites. Le terme, en lui même est choquant sous la plume ou dans la bouche d'un responsable de gauche.
Impatient d'entendre les précisions demain soir.
Rappelez, si vous le pouvez, à vos interlocuteurs, que vos passages médiatiques doivent aussi permettre aux électeurs de mieux comprendre vos positions et non de mettre en valeurs leur soit disant pugnacité et indépendance.
Sinon, concernant les retraites, le revalorisation des pensions qui avaient lieu en Avril passerait de mémoire en Octobre. Cela aussi sur le long terme va amputer le pouvoir d'achat des retraités.
Tous ensemble le 10 Septembre.
Julien : enseignant à la retraite en 2043 à 68 ans...
Bonjour à tous
Personnellement, aux prochaines élections municipales, je ne voterais que pour un candidat non allié aux amis du parti solférinien. Le front de gauche doit à mes yeux, rester uni et indépendant de toute entente de circonstance locale.
Si des membres de l'actuel parti solférinien (qui n'a plus rien à voir avec la gauche),ainsi que leurs électeurs ne se sentent plus chez eux, alors, qu'ils viennent avec nous, et pas l'inverse. Sinon ce sera interprété comme de la compromission, et cela détruira le front de gauche en final. Le front de gauche doit affirmer son indépendance, même s'il doit y laisser quelques plumes sur le moment.
Concernant Valls, il est clair depuis le début qu'il n'est pas de gauche. En chassant sur les idées du FN, il est dans l'exacte lignée de ce que réclament les ultra libéraux,depuis des lustres. L'installation de régimes autoritaires, pour lui faire fermer sa gueule, à ce de peuple qui réclame une vraie démocratie, une 6ème république etc. C'est dans le droit fil de ce que réclame la banque JP Morgarn Chase (mais toute les banques souhaitent la même chose) dans un document émis fin mai 2013 et dont le commentaire par Stéfan Steinberg avait été diffusé ici mi juin. "JP Morgan réclame des régimes autoritaires partout en europe, l'abrogation des constitutions démocratiques bougeoises établies après la seconde guerre mondiale". La phrase de Michel Rocart (il y a environ un an ou deux, je ne sais plus précisément) sur le peuple grec, qui disait en substance qu'il faudrait le mater avec l'armée si besoin, s'il ne se pliait pas aux directives européennes pour le remboursement de la dette, est dans ce droit fil. Il est évident que nous vivons une dérive totalitaire lancée par petites touches, depuis des décennies, et que le parti solférinien l'assume et l'entérine, mais ça commence à se voir.
" Tiens par exemple en voici un : peut-on, par cet appât, attirer les Iraniens dans le guêpier de façon à disposer d’un argument pour frapper leurs installations nucléaires ? "
Par exemple, pourquoi pas deux ? Pourquoi ne pas parler d'Israël et du Qatar ? Tu m'étonnes cher camarade de ce silence !
Jean Luc a raison de mettre le doigt dessus, le concept d'ennemi de l'intérieur est très grave. Il donne même son identité à Valls qui lui même avoue l'utiliser à dessein. Ce concept vient directement de l'extrême droite avant la guerre d'abord puis pendant le régime de Vichy qui bâtissait sa politique sur un combat contre un ennemi de l'intérieur; dans les deux époques ce concept était utilisé indifféremment avec celui de "l'anti France". On voit bien quelle route veut emprunter Valls pour arriver au pouvoir. En attendant les grands combats qui s'approchent, Municipales et Européennes, ce combat là doit être livré tout de suite et tous les jours. Il faut stopper ce type car en plus comme le billet le souligne Valls est en train de donner la ligne générale du gouvernement solfériniens. Résistance donc, et d'abord et avant tout à Valls et ses idées nauséabondes.
Pour une fois je vais me permettre de parler cru et dru (ce que j'évite en général) : Valls nous inspire du dégoût et ses propos la gerbe.
Si la contestation de la régression sociale sur les retraites se résume à un seul jour de manifestation, autant ne pas bouger, aucun intérêt. Il faudra bien plus qu'en 2010 où les dépôts de carburant avaient été occupés pour que le Pouvoir plie. Puisqu'à l'époque ça n'avait pas suffi. Par ailleurs, les consommateurs pourraient être associés à cette contestation par des journées de grève de la consommation. Des journées 0 achats traduiraient les conséquences de cette politique et énerveraient bien le pouvoir et les financiers.
" En désignant un "ennemi intérieur", Manuel Valls pousse à la suspicion généralisée."
Il s'agit d'un choc de civilisation sous couvert guerre de religion. Valls a donné son sentiment sur sa religion préférée. Ce type confond le parler franc du parler Franco !
Bonjour à tous
Les Bretons disent souvent "tel maitre, tel chien". Et donc, je pense qu'il faut, quand même, qu'à un moment, toutes ces bonnes volontés qui s'expriment ici, et avec juste raison à mes yeux et oreilles, tentent de bien mesurer les choses (Goldman, le chanteur, dixit).
Les communistes d'avant avaient une idée extrêmement fertile, former par la culture ! Et je leur dois beaucoup à cause de cela.
Ce que fais Jean-Luc (élever l'âme comme aurait dit de Chardin) devrait nous obliger, tous, à mesurer les chose non point du point de vue de l'Homo sapiens sapiens, égocentriste comme toutes les espèces vivantes, mais bien dans un cadre social (Toynbee dixit) qui transforme l'homo en Humain. Sinon, nous allons continuer à suivre des idéologues formatés par la classe dominante.
Mon texte est simple, mais compliqué (à la communiste ancien). Si vous ne voulez pas de Linné, puis de Darwin, puis de Rizzolatti ou de Libet [des neuro-phisiologistes), alors continuez à rêver. Et si St Just était appelé l'Archange - et j'ai vu Jean Luc comme Tribun dans un meeting socialo - alors vous finirez par arriver à St Just, ne se levant pas pour défendre notre république alors qu'il a les preuves dans la main contre ses contradicteurs et acceptant la mort de sa bataille d'une vie. Et il avait 26 ans ! Qui de nos jours, crois encore dans la jeunesse, à part le pape actuel, mais c'est un Jésuite.
La normalisation de la France à marche forcée démarrée depuis une dizaine d'années ne ralentit pas, au contraire. La voilà devenue meilleure allié des Etats-Unis. Une dérive honteuse, pathétique et dangereuse.
Le cas Valls est symptomatique et illustre l'époque des opportunistes prêts à tout pour conquérir le pouvoir. S'il y avait un ennemi de l'intérieur, il prendrait à mon sens leurs traits. Car il ne faut pas oublier que cette expression vient en premier lieu de la Révolution, menacée à l'extérieur par les coalitions, à l'intérieur par les blancs et les factieux, que les jacobins ont fini par maîtriser dans un premier temps, avant qu'une partie d'eux-même ne soit gagnée par la gangrène et fasse chuter Robespierre et ses amis, le 9 thermidor.
Ne laissons donc pas cette expression tomber dans les mains de ceux qui haïssent l'héritage révolutionnaire de notre pays, l'universalisme en premier lieu.
Mes salutations fraternelles,
Il mon a fallu du temp pour comprendre le fonctionnement des ordi à mon âge, bref, suis de tout coeur avec vous et votre équipe pour un monde meilleur et plus humain. Je vous suis avec le n'obs comme je ne peux faire pas autrement. Personne ici bas n'a le temps de m'expliquer quoi que ce soit, mais. Il faut absolument disloquer les Monsanto et autres faiseurs de cancers et guerres. Leterrien de base, consommation, je ne sais pas si ça passera. Ils devraient simplifier les ordi pour les gens de mon âge. Un citoyen dont vous avez tous mon soutien.
Le pessimisme n'a pas d'idéal, nous ça va merci, l'avenir du monde est dans nos propositions encore faut-il qu'elles émergent et surtout que cela nous soient permis, bien que le FN gagne du terrain aidé par le PS qui creuse chaque jour plus profondément son lit, bon nombre de citoyens réfléchissent, ne se retrouvent pas dans cette société, ils savent très bien qu'ainsi nous allons dans le mur sauf qu'ils ignorent encore qui nous sommes, mais cela va changer car nous bossons nous multiplions les contacts nous tissons du lien social un exemple, suite à une AC ou nous avions convié les travailleurs en luttes, les Fralib dans notre petite ville des contacts ont été pris et grâce à notre participation active, notre soutien les Fralib vont tenter une scop en ensachant notre tilleul des Baronnies délaissé à cause du marché chinois, c'est énorme ! Dans le Dauphinée dans la Provence des pleines pages de cette action, c'est du local mais cela fera l'actu au national et pourtant nous n'avions pas rempli notre salle à la maison de Pays de Nyons au final c'est payant ainsi nous émergeons alors soyons confiants multiplions nos actions. C'est a vous que revient ce résultat en nous remettant en marche vous avez fait le plus dur du travail, merci d'être intervenu sur l'Otan aux estivales.
C'est bien de reprendre le travail d'experts comme l'association Negawatt dans le domaine de la transition écologique. Reprendre le travail d'experts engagés pour un "intérêt général" (je le mets entre guillemets tellement il est maltraité à l'heure actuelle) dans un domaine particulier ne peut que rendre crédibles et inattaquables nos arguments.
De la même manière reprendre les propos d'économistes tels que Lordon ne peut que servir la lutte contre le capitalisme et ses dégâts actuels et à venir. D'ailleurs reprendre les arguments de ce même économiste pour prouver à quel point le PS est de droite ne serait pas inutile. Étant de gauche, je me fais vraiment du soucis à l'égard de l'image que ce parti d'imposteurs donne de la gauche car on le dit encore de gauche. Elle crée le sentiment que, finalement, droite ou gauche, c'est pareil.
Continuer à qualifier le PS de gauche, c'est se préparer à des lendemains très difficiles, des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdown, comme on dit de nos jours. C'est la porte ouverte au trop poncif discours "ni droite ni gauche", la voie toute tracée vers le fascisme. Et je pèse mes mots. Lorsqu'on dit de Mélenchon qu'il parle "cru et dru", je me permets de faire remarquer que, mon point de vue, le vocable et le ton restent très correct. Peut-être même un peu trop. Il vaudrait mieux que ce ne soit pas moi qui sois interrogé par le JDD. Je n'aurais pas dit de Valls qu'il était "contaminé par Marine Le Pen". J'aurais carrément dit que Valls était un Pierre Laval en puissance (n'était-il pas lui même socialiste ?). L'obsession sécuritaire est un lieu commun de la droite. Taper sur les roms aussi (ou manouches, gitans, tziganes... le raston ne fait pas la différence). Et que dire de ce lexique ? "L'ennemi de l'intérieur". Pétain n'aurait pas nié la paternité du propos. Pour ne pas friser la calomnie, remplacer dans le contexte "juif" par "musulman" et on ne...
Pour les municipales, pourquoi ne pas s'allier avec le NPA? Il y a certes des désaccords de fond mais la stratégie de rupture avec le PS, qui est de plus en plus à droite, est la même. Je pense qu'on pourrait trouver un terrain d'entente avec le NPA, et cela montrerait un signe d'ouverture supplémentaire du PG. Plutôt que de persister avec les communistes. Le PCF a déjà perdu toute crédibilité en voulant s'allier une fois de plus avec le parti d'Hollande et cie. J'espère que le PG ne suivra pas la même voie.
Bonjour
Pour ma part, c'est à dire une voix, juste une seule, il sera hors de question de glisser un bulletin de vote pour un candidat appelé solférinien ou plus exactement PS déclaré fédéré à Front de Gauche. Hors de question aussi qu'un-e camarade du PC me propose à nouveau d'être une fois de plus raisonnable pour faire un petit effort. Ce sera 0 ou 1, sans virgule après ou avant le chiffre. Si je prête l'oreille gauche à mon entourage, j'entends souvent un raisonnement non éloigné de ce qui précède. Coté oreille droite, en zone Toulon, chacun peut vérifier que cela marine joyeusement et sans vergogne.
Pour un plat de lentilles, Hollande s'en va-t-en guerre. Contrat d'armement avec l'Arabie Saoudite qui est le commanditaire de l'attaque chimique ! C'est vraiment le laquet des US.
Bonjour à tous,
Oui, Jean Luc parce qu'il est une de nos voix est attaqué systématiquement, ses propos déformés, son image déconstruite avec constance et méthode, lors d'une émission "c'est dans l'air", Catherine Ney nous explique ainsi que Jean-Luc recule dans les intentions de vote aux présidentielles après le discours de Marseille où "il appelle les habitants du Maghreb à venir travailler en France et ça les ouvriers français n'en veulent pas". Catherine Ney reprend ce que les militants FN répandent à longueur de forums réduisant l'appel aux coopérations méditerranéennes pour rééquilibrer l'Europe vers son sud à un "appel à l'invasion des muzzs" comme l'écrivent délicatement les militants du nouveau FN pas raciste et propre sur lui. Personne sur le plateau pour ne serait ce que nuancer le propos, les thèses du FN validés sans que cela ne choque personne.
Sur Yahoo actualité, l'entrée Front de gauche a disparu pendant l'été, tandis que Sarkozy, Hollande, EELV et le Modem apparaissent au menu en plus du PS et de l'UMP c'est un choix éditorial, confirmé par la liberté dont jouissent sur ces forums les appels à la haine raciale ou à la haine tout court.
Dans ce contexte il s'agit plus de mettre en évidence tout ces mécanismes à l'œuvre et dans expliquer les causes que de se ranger "un doigt sur la couture" derrière nos portes paroles, si je défend sans concession les prises de position de Jean Luc quand elle me semble conforme à nos objectifs je n'accepterai jamais de me taire sous prétexte que nous sommes dans un contexte de luttes sociales et politiques on voit bien ce qu'il a couté aux mouvements communistes de penser le débat interne en ces termes.
Et donc non Jean Luc n'a pas toujours raison et dans la forme et le fond, la violence viendra toujours assez tôt, le propos qui empêche le débat, qui est là pour faire réagir pas pour faire penser est le lieu commun des émissions types "grandes gueules", méfions nous de ne...
ORCHIDEE (5)
Bien entendre ce que ne cesse de développer Jean-Luc Mélenchon dans ses interventions. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Alors, pourquoi s'enfermer dans des positions dont le caractère définitif apparent sera balayé par le mouvement de la vie ? Qui peut être sûr de ce que seront, dans quelques mois, les positions de celles et de ceux qui, tout en ayant des doutes et parfois davantage, soutiennent encore aujourd'hui les solfériniens ?
Est-il politiquement juste, et efficace, d'opposer son propre sectarisme au sectarisme arrogant, des "autres" ? L'immense mérite, et le talent, de Jean-Luc Mélenchon est de mener une guerre idéologique de mouvement, et non une guerre de positions, de tranchées, de ne pas se contenter de répéter-ressasser toujours les mêmes choses. Il ouvre vers le futur et propose un horizon. Au contraire du capitaine de pédalo devenu "François le petit", le nain politique, le valet de qui vous savez. Rester optimiste, c'est refuser tout défaitisme.
Bonjour ! Je voudrais donner aux personnes qui nous représentent au Front de gauche autant de forces que j'en reçois quand je les écoute. Je vous remercie François Delapierre Jean Luc Mélenchon, Martine Billard, Clémentine Autain.
Je reviens des estivales gonflée à bloc, j'ai l'impression d être allé à l'océan et que les vagues vivifiantes m'ont requinquées, tant l'intelligence de ce que j'ai vécu, les discours, les débats, les rencontres m'ont fait du bien. Un grand merci (il faudrait un autre mot) à toi Jean Luc en premier car c'est toi qui est le plus atteint par les propos blessants, humiliants. J'ai pu mesurer une fois de plus ce que tu es capable de donner d'humanité et d'intelligence. Ce n'est pas le témoignage d'une groupie romanesque que j'écris mais la lettre de quelqu'un qui à comprit la gravité et la nécessité. La gravité des dégâts occasionnés par le système capitaliste, la gravité de l'état dans lequel nous sommes, la gravité de l'atteinte à l'humain. La nécessité d'être lucide et conscient, la nécessité de rester debout et d'agir. Je suis consternée quand je lis les atteintes sur le parler cru, les blabalteries sur la forme. Il faut de la passion, j'en prends exemple, pour dire et défendre la chance qu'on a de vivre. Tu nous donnes la chance de rencontrer tout ce qui fait la grandeur de l'Homme réfléchir, comprendre, oser. Saches que tu ne travailles pas pour rien comme un forcené, nous ici écoutons les meetings souvent après les avoir vécu, on lit le blog on relit encore, on explique à d'autres. Dans ce chaos, on a la chance de rencontrer des gens comme toi, j'en suis fière et tu me donnes la force et la hargne pour dire, défendre et transmettre des valeurs de justice des valeurs et des principes humanistes. Dans cette guerre, nous avons tous besoin de nous serrer vraiment fort les coudes, Et de nous donner le moral et des forces.
Et de toute façon on va gagner c'est obligé puisqu'en...
Et une fois de plus, on va débattre sur le parler dru et cru qui dérange. Faudrait pourtant vous y faire les amis, c'est comme ça qu'il est Jean Luc et que nous sommes beaucoup à être, cela fait partie du personnage et de sa façon d'attirer l'attention sur des points essentiels. Le tout est de ne pas sombrer dans la facilité médiatique dans laquelle on veut nous enfermer à regarder le doigt au lieu de la lune.
Tout ça vaut mieux que les atermoiements de certains chef politique qui n'ont toujours pas compris pourquoi ils existaient de moins en moins à force de vouloir garder quelques menus avantages grâce à quelques compromissions de paroles qui finissent en compromissions tout court qui égarent et écoeurent tous ceux qui crurent en eux.
Le FdG vit une période difficile avec ces municipales, pas sur de continuer à exister après, mais il ne faut pas perdre de vue les points cruciaux du moment avec cette réforme des retraites qui consiste à diminuer si fortement les pensions de base pour obliger chaque salarié à placer son argent dans des fonds de capitalisation pour espérer avoir une retraite décente quand le moment viendra, encourageant ces fameux fonds de pension à l'exigence de rentabilité démesurée qu'il en arrive à tuer chaque entreprise dans laquelle ils daignent mettre quelques argents. Il faut aussi garder de l'énergie pour combattre notre vat-en guerre avec son pédalo qui doit se prendre pour un commandant de porte-avions sans doute.
C'est vrai que si la notion de partage pour diverses et nombreux aspects de la vie étaient ancrée dans tous les esprits, la vie serait bien moins compliquée, la société se porterait bien mieux. A commencer par "le travail pour tous", mais problème, moi je trouve qu'aux fils des années de trop nombreux freins, pas toujours nécessaires ont été mis un peu trop facilement ne serait-ce que pour accéder à un travail tout simple et enrichissant humainement, voilà de quoi bien gâcher la vie de nombreuses personnes qui mériteraient d'avoir un travail honorable et qui du coup se dévalorisent et perdent pieds littéralement dans la société actuelle. J'espère qu'un jour plus de nombreux métiers riches et variés seront plus facile d'accès pour les personnes qui n'ont ou n'ont pu avoir les bagages suffisant pour entreprendre un métier peut-être plus plaisant qu'il ne l'est actuellement. Peut-être un jour remonterons-nous le temps de quelques années en arrière et de se dire "mais pourquoi diable ce métier autrefois à la portée de tous ne peut plus l'être aujourd'hui alors qu'il n'y a pas grand changement dans la manière d'être ou de faire ?" Ce n'était que ma propre pensée qui peut-être se trompe.
"la mémoire est un affect. C'est mon secret."
Jean-Luc Mélenchon, décidément le seul véritable intellectuel de la vie politique française. Au pouvoir, il serait capable de réaliser l'idéal platonicien : réconcilier la politique et la philosophie.
Je ne suis dans aucun des partis qui constituent le Front de Gauche, je fais partie de ces "non encartés" qui gravitent autour, militent et agissent au quotidien pour que ce rassemblement progresse. Je lis régulièrement ce blog et tout ce qui a trait au Front de Gauche et j'écris ici mon premier commentaire.
La raison pour laquelle je ne "m'encarte" pas est essentiellement liée à la crainte de ce qui se passe aujourd'hui. Les petites guerres de chapelle m'ennuient. Aux camarades qui, par exemple, me reprochent d'utiliser le matériel de l'autre parti pour une diffusion de tracts, je leur réponds poliment d'aller voir ailleurs si j'y suis. Néanmoins, je reste lucide sur le psychodrame dont sont en train d'accoucher les médias. Depuis le temps qu'ils attendaient l'once d'un signe de dissension, ils ne pouvaient que sauter sur l'occasion offerte par quelques mots. Je ne suis pas très inquiet pour la suite. Je pense que chacun mesure, dans tous les partis qui constituent le FdG, qu'une nouvelle division éteindrait la petite flamme rallumée si péniblement.
J'ai beau me défier du syndrome de l'homme providentiel, je suis admiratif de Jean-Luc. Sans lui, dites vous bien, chers camarades, que j'aurais milité et/ou voté ailleurs. Parce que le message qui était porté avant par ceux qui étaient le plus proche de mes valeurs était invisible. Bien sûr cela n'exclut pas tout ce que nous savons si bien faire : le contrôle du collectif, la critique, le désaccord. Mais il faut se rendre à l'évidence. Dans les règles du jeu actuel, il est un atout redoutable. Et je n'envie pas sa place.
Et si Jean Luc ne réagit pas comme je réagirais, ne parle pas comme je parlerais, c'est tant mieux. Le débat sur le "cru et dru" est trop souvent polarisé par un simple pour/contre dans nos rangs. Ayons l'intelligence de voir que la manière de parler des uns et complémentaire de celle des autres. En les opposant, nous faisons le jeu de nos ennemis. Et nous...
Voilà une bonne chose de faite. Expliquer le danger de la contamination des "solfériniens" par les idées du FN, et, comme cela rejoint ce que j'en pense moi même, je jubile.
Après la dénonciation de la politique sécuritaire de Valls, qui est adoubée, ne l'oublions pas par Hollande (malgré un rétropédalage après la bronca de la Rochelle), il reste à dénoncer avec vigueur, et un parler "ferme, cru et dru", la politique néolibérale, austéritaire, déclamée sans fards ni voiles par Moscovici au meeting estival du Medef en connivence avec Gattaz dont il devance les désirs. Ce sera pour le "Grand Jury" demain, pour ceux qui ont du mal à comprendre ce qui se passe. Comme ce sera le cas aussi, demain, au Grand Jury sur RTL, pour résister et s'opposer à la soumission États-Unienne de Hollande, blairiste assumé, alors que même le Parlement Anglais vient de refuser à Cameron l'aventure qu'il demandait.
À demain donc, tous à vos postes, Résistance !
J'ai lu "sous la plume" de Marie de Gandt, elle explique comment les discours sont construits... Le maghrébin a une apparence quand il porte une djellaba et que sa femme porte le voile et lui le barbe alors il a une apparence teintée de religiosité, ces termes ont été choisis, rectifiés, sous pesé. Un européen en costume a lui aussi une apparence. Le lien avec le délit de faciès n'est pas dans cette phrase.
Petites indications sur la Syrie qui ont leur importance, le rôle du Prince Bandar (arabie Saoudite) qui arment les rebelles et ceux notamment de La Gouta où a lieu le drame. Voir les témoignages locaux sur l'implication des rebelles dans une mauvaise utilisation des gaz chimiques (Mintpress). Les rebelles ayant déjà utilisés les armes chimiques d'après Carla Ponte de L'ONU ce qui fut mentionné par Jean Luc Mélenchon. La volonté Saoudienne Sunnite et d'Erdogan (premier ministre turc) de renverser le pouvoir de Damas pour instaurer un état Sunnite sur les bases de l'Empire Ottoman. Le risque évident d'une troisième guerre mondiale si la Syrie se fragmente, avec l'entrée en guerre de L'Iran qui justifiera du coup les ripostes israeliennes (rappelons qu'Israel a déjà bombardé la Syrie sans mandat de l'ONU).
Jean-Luc Mélenchon a (voir aussi l'intervention de Zemmour sur le sujet), raison de dénoncer l'attitude servile d'Hollande, l'aveuglement, presque l'incurétie d'un Président qui n'a pas conscience, a t-il la moitié d'un cerveau, qu'il risque de servir Al Quaida et de les jeter au pied d'Israel, tout en permettant à l'Arabie Saoudite d'étendre l'islamisation de la région car la Syrie comme l'Irak rappelons sont ou furent des dictatures laïques. Que voulons nous ? Une monarchie dictatoriale islamiste comme allié pas moins soucieuse des droits de l'homme ? On ne peut pas d'un côté critiquer la radicalisation de l'islam et être le premier allié d'un Etat (l'Arabie Saoudite et le Qatar) qui prône un islam régressif, avec port obligatoire du voile quasi intégral pour la femme.
Monsieur Valls a raison de parler d'un ennemi à l'intérieur, ce sont nos Solfériniens ! Pauvre De Gaulle, la France jouant la partition du Qatar, de l'Arabie Saoudite, et de monsieur Erdogan (rappelons que ce dernier islamise une turquie laique d'un siècle !).
Portez la voix, monsieur Mélenchon, il suffit d'un homme pour changer le cour d'une histoire.
Assez du parler cru et dru, nous devrions tous le faire, car ceux qui nous le reprochent, eux, agissent cru et dru contre les salariés, les jeunes, les retraités... Alors qu'est ce qui est le plus nuisible nos petits mots ou leurs actes aux conséquences désastreuses pour la France.
Quand au motif choisi pour déclencher une intervention scandaleuse en Syrie, nous n'avons pas oublié que les USA ont été les premiers à utiliser des substances nocives et mortelles. Bombes sur Hiroshima et Nagasaki, napalm au Vietnam, et d'où venait le phosphore sur Gaza ? Si ce n'est pas eux directement ce sont leurs "amis". Et ils viennent donner des leçons. Enfin si ils ont beaucoup de considération pour l'homme, qu'attendent ils à Guantanamo, Obama ne devait-il pas régler ce problème ?
Mais ne perdons pas notre temps il y a mieux à faire, convaincre, convaincre.
Je réagis au post précédent, 1er post de Calou, au sujet de l'admiration dont Jean-Luc fait l'objet. En effet la capacité de toucher, sensibiliser, élucider au travers du discours génère un "transfert" qui fait mouche. Les enseignants et les psy peuvent en témoigner. Les hommes politiques ont déserté cette capacité parce qu'ils sont devenus politiciens, bonimenteurs et surtout parce que l'accent de la vérité que le transfert recèle, ne ment pas. Il ne s'agit donc pas d'un homme providentiel pas plus que de fans ou groupies mais du contraire ! Loin d'un endoctrinement c'est d'une émancipation, d'un effet "remue-méninges".
Quelque chose se révèle et se crée dans cet aller-retour de l'écriture à la lecture, du discours à l'auditeur. Jean-Luc Mélenchon l'exprime souvent en termes d'intérêt qu'il prend à lire les commentaires et à entrer en contact avec le "public". Nous devons contribuer à l'épargner en modérant l'engouement ou la déception car ce sont les idées transmises qui comptent. Nous ne devons pas plus nous laisser fatiguer par les querelles boutiquières en tenant cette rampe des idées, de ce que nous transmettent ces personnes désirantes et belles dont le PG et le Front de Gauche regorgent.
"Il en va de la fidélité aux principes républicains et laïques. " dixit.
Non ! républicains et laïcs.
Pour le reste, cher Jean Luc, je suis plutôt très en phase avec votre analyse
Bon courage, on a besoin de toi !
[Edit webmestre : Vous avez certainement perdu une bonne occasion de ne pas passer pour un con. "Laïc" est un nom commun masculin qui désigne une personne laïque, "un laïc", par opposition à un prêtre, par exemple. Son féminin est "une laïque". L'adjectif, quant à lui, est bel bien orthographié de la même façon au masculin qu'au féminin, c'est à dire "laïque", par exemple "les principes laïques"...
Bon courage, même si en l'espèce, nous n'avions pas besoin de vous.]
Je souscris pleinement à l'engouement de Catherine Gagnaire (25) mais je suis également entièrement d'accord avec "brisedemer" (14). En plus d'agir bien entendu avec son parti ou son syndicat, nous devons en tant que citoyens nous remuer vraiment plus que cela. L'Humain d'abord ! Nous sommes complètement manipulés par des Seigneurs de la Terre assassins (il y a tellement de livres à lire sur les horreurs de ce monde libéral) et nous devrions, de moutons, nous redresser et devenir vraiment des résistants. Nous ne ferons peur à personne en nous promenant dans les rues le 10 septembre. Je sais bien qu'un Parti de Gauche respectueux de la République ne peut pas prôner un tel combat, je m'adresse à vous, camarades !
Merci Jean-Luc d'être ce que vous êtes !
Pour ceux qui veulent visionner la video sur l’OTAN (thème: Faut-il en finir avec l'OTAN ?) aux estivales du Front de gauche c'est ici.
Merci encore de vous être remis à écrire.
Les fascistes ont toujours désigné un, voire des ennemis intérieurs, parfois en les fabriquant totalement. C'est un concept dangereux pour la paix sociale qu'un socialiste devrait éviter.
Depuis le temps que les Etats-Unis tournent autour de la Syrie, il reste un gros danger d'intervention impériale sanglante. Dés 1996, un document nommé "a clean break, a new strategy for securing the Realm" signé par une équipe dirigée par Richard Perle disait : Israel peut façonner son environnement stratégique en coopération avec la Turquie (dont le régime pousse actuellement à l'intervention, après la repression brutale exercée contre la population cet été) et la Jordanie, en affaiblissant, endiguant même repoussant la Syrie.
Bonsoir,
Quelqu'un peut-il me dire comment suivre le Grand jury sur Internet demain dimanche ? Merci.
Les jeunes générations n'iront pas manifester pour leur retraite c'est si loin. Ce sera encore aux retraités d'aller marcher à leur place. Je viens de revoir le film d'Yves Boisset "Dupont Lajoie" [...]. Je le conseille à notre Ministre de l'Intérieur ? Bien contente qu'il se soit fait siffler à la Rochelle, cela montre qu'il y a encore quelques militants de base lucides au PS. Qu'ils viennent au Parti de gauche. C'est trop la honte ces solfériniens !
Ennemi de l'intérieur et ennemi de l'extérieur. Voilà les deux faces d'une pauvre politique. François Hollande: "La France se devait de combattre le terrorisme" au Mali. Elle n'est pas seulement propre à un gouvernement dépassé par un choix idéologique imposé par ses petits renoncements empilés les uns après les autres. Elle est aussi le résultat de l'action d'influence d'un ensemble militaro-industriel dont les meilleurs clients sont parties prenantes au conflit en Syrie.
@Willy du sud-est
C'est exactement çà ! François le petit s'est déjà dressé sur ses redoutables ergots. Le meilleur soldat de l'OTAN. Bigre ! Obama est plus prudent. La Russie et la Chine exigent des preuves : qui fournit les armes chimiques et à qui ? Qui les utilise ? Dans cette tragédie du peuple syrien, la punition pourrait être comique pour le troupier Hollande si les américains renonçaient ?
@ julius n 20
Je suis d'accord pour les municipales concernant le NPA, mais il faudrait renouveler aux éuropéennes : faire une liste avec le NPA le POI et LO en alternant un candidat de chaque formation : nous pourrions dépasser le 16%.
Au sujet d'une alliance alter-mondialiste évoquée par Jean-Luc, dans la discussion des Estivales, en rupture avec l'OTAN, un troisième appui sur lequel cette alliance pourrait reposer serait un engagement sur un certain nombre de points concernant la défense globale de la planète (désarmement nucléaire, climat, mer...)
On ne vous a pas entendu M. Jean-Luc Mélenchon depuis qu'hier soir quand le Commandant en chef de l'Empire Yankee a botté en touche en soumettant une frappe militaire contre la Syrie au Congrès US, sauf omission de ma part. Plutôt que vous prêter aux singeries futiles et nauséabondes de l'appareil médiatique propagandiste, ne serai-il pas plus utile que vous exigiez haut et fort - avec vos partenaires du FdG - un vote au parlement français comme cela a eu lieu dans la très aristocratique monarchie britannique et aura lieu outre-Atlantique ?
A tous ceux qui pensent que descendre dans la rue le 10 septembre ne sert à rien, se sont en général ceux qui n'y vont jamais. Ce qu'ils doivent comprendre c'est que notre élite, elle, ne se gène pas pour se réunir un fois par mois afin de décider de stratégie et d'agir. Leur puissance : l'argent, la combativité, leurs relations en forme de toile d'araignée. C'est sur, nous leur faisons très "pppeeeuuurrr" ((rire) lorsque sur (à la louche) 50 millions de personnes capables de se rassembler (salariés (mais pas que), femmes ou hommes au foyer, retraités, chômeurs, précaires, étudiants, artisans, auto-entrepreneur, patron de PME/PMI, SDF), nous n'arrivons à peine à 3 millions et nous d'en être ravis. Ceux qui disent qu'ils ont trop à perdre (financièrement) auront plus à perdre ensuite (et c'est ce qui arrive - ANI...). Je suis beaucoup descendue dans la rue et oui, j'ai perdu de l'argent pourtant je gagnais des fois 500 E/mois, j'ai peur pour mes enfants, j'en ai, et oui, je suis quand même descendue (pour me défendre, pour les défendre mais avant tout pour défendre tous - même ceux qui n'agissent pas). Bien sur j'ai été déçue souvent de voir que peu de gens se mobilisent mais je ne lâcherai rien car je sais que j'ai raison sur un point l'union fait la force et que l'union pour le moment c'est l'oligarchie et leur vassaux mais qu'un jour peut être ce sera nous et cela ne dépend que de nous et pas d'eux. Pour le moment notre avantage si nous le voulions c'est d'être nombreux dans la rue pendant que nous pouvons encore nous le permettre avant qu'ils nous crééent une loi qui peut être un jour nous en empêcheront.
Ca amusera juste la galerie que de descendre dans la rue le 10 septembre et de s'en rentrer chez soi, la tête dans les épaules (à défaut d'être dans les nuages) bien docilement, les semelles de souliers, assurément un peu plus usées !
De l'argent perdu pour des gens qui en manquent déjà et de l'énergie dépensée en pure perte ! Ils vont juste bien se marrer les solfériniens et basta ! Ceux qui considèrent que malgré que payés au smic et moins encore, ils peuvent se permettre d'avoir encore moins de pépète à la fin du mois, soit, chacun ses choix ! Que ceux qui ont de quoi voir venir aillent faire leur ballade contestataire (qui ne servira à rien tant qu'on ne leur fera pas peur et pour ça il y a sûrement d'autres manières de faire ou en inventer qui peuvent être plus efficaces), c'est ça aussi la solidarité ! (désolée d'exprimer mon point de vue et si il dérange, il suffit que le webmestre l'efface).
cher Jean Luc et chers camarades, Pour revenir sur le débat des municipales.
Je pense comme le PCF,que le problème est d'abord local, et qu'il faut tenir compte de chaque configuration politique locale.Et ne jamais oublier, que la vie politique est ainsi faite en France, que le FdG pour parvenir au pouvoir devra passer des alliances, y compris que cela nous plaise ou pas avec les socialistes.
Le vrai problème est le rapport de force que nous entretenons avec le Ps, si le FdG gagne des voix, nous avons toutes les chances de faire pencher le Ps à Gauche,au fur et à mesure de notre progression car la social démocratie tourne avec le vent de l'histoire; ne serais ce que pour survivre.
La question est donc: quelle est la meilleure stratégie au plan local (municipal)?
Je pense que faire des listes avec le Ps pour des municipales, là où nous avons des chances de les mener ou du moins certain(e)s d'entre eux sur des positions du FdG, ne peu que nous aider à faire pression sur les Solferiniens.
Attention aux stratégies d'isolement, voyer où cela a entrainé le NPA.
Pour finir, avec tout le respect et l'admiration que je partage avec tout e FdG, pour Jean Luc; Je n'oublie jamais ce que nous dit l'Internationale, que nous chantons à tous nos congrès :"Il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni César, ni Tribun".Amitiés à tous, on ne lâche RIEN.
Pour réagir à la première phrase de "lemetayerv" : Je suis TOUJOURS descendu dans la rue et le 10 septembre j'y serai encore sous mon drapeau ! Cela ne m'empêche pas de penser que nous (ceux qui sont dans la rue - et non ceux qui n'y sont pas et que nous pouvons attendre longtemps !) ne sommes pas assez efficaces. Quand vous faites une journée de grève dans le métro, vous embêtez qui ? Les multinationales ? Imaginons une queue de seulement 1 000 personnes Place des Vosges pour réserver une table à l'Ambroisie ! Réservation que nous pouvons annuler le lendemain (saturation du téléphone). Aucune faute pénale ! Il nous faut trouver des actions qui ciblent les très riches et les empêcher de vivre confortablement !
On lache rien ! Je voudrais juste un eclaircissement sur la decision prise en Equateur de finalement laisser l'exploitation petrolière prendre le pas sur la sauvegarde ecologique des sites protégés !? Jusqu'ou avons nous, nous humbles citoyens du monde le pouvoir de reellement changer l'equilibre des forces qui le gouverne ? A quoi sert de parler, debattre, manifester se revolter meme.... si au bout du compte..... l'argent reste le maitre decideur ? On lache rien, bien sur, c'est indispensable mais bon sang moi je commence a voir des crampes dans les doigts !
Avant de passer devant le jury et de rentrer vraiment
Loin de moi de vouloir donner des conseils à un homme tel que vous, Jean-Luc, mais je crois qu'il serait bien en cette rentrée de rappeler nos fondamentaux, et rien n'est plus porteur qu'une émission télévisuelle pour ce faire. Cela ne peut prendre que quelques minutes et être plus efficace que de longues explications : un SMIC à 1700€, une retraite minimum au niveau du SMIC et à 60 ans pour tous, et des allocations de précarité digne de ce nom à minima 75% du SMIC.
@ tous les camarades, lors de la manifestation du 10 nous devons scander ces fondamentaux en demandant la démission d'hollande et sa traduction devant la justice pour haute trahison à la France.