13sept 13

Juste avant la fête de l’Humanité

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Une paire de moufles rouges attachées autour du cou, Christophe Barbier, le rédacteur en chef semi-lepeniste du journal « l'Express » publie un classement des cumulards. J'ai l'honneur de figurer en 530e position. C'est un exploit. En effet je n'exerce qu'un seul mandat, celui de député européen et je n'ai aucune fonction exécutive dans cette assemblée. Le cumul concernerait donc mon mandat de coprésident du Parti de Gauche. L'idée qu'un parlementaire ne doive pas avoir de responsabilité politique est très significative de la dérive de ce journal. En effet seule la constitution de Pinochet, sous Pinochet, faisait cette injonction ! A ce tarif, Jaurès était un cumulard. Pour l'humour je demanderais volontiers que l'on tienne compte du fait qu'étant co-président je n'exerce la moitié de la tâche. Mais surtout j'attends avec impatience de savoir quel journal publiera le tableau des « cumulards de la presse », qui courent d'un plateau de télévision à un studio de radio avant d'entrebâiller la porte de leur propre bureau. Christophe Barbier premier bavard général, figurera alors, pour une fois, dans les toutes premières places du classement, celle que n’occupe pas son étrange journal.

Je publie ce post alors que je me trouve à la fête de l'Humanité où j'espère retrouver un grand nombre d'entre vous. Je reviens de Strasbourg où j'ai siégé au Parlement, dès que je suis revenu de la manifestation pour la défense des retraites à Paris. Sur place je suis heureux d'avoir pu participer au rassemblement à la mémoire de Salvador Allende, le 11 septembre. À Paris, ma camarade Martine Billard a fait une intervention magnifique au rassemblement organisé par France Amérique latine et les associations de solidarités. Au total c'est une semaine bien remplie. J'y pense, me souvenant que je n'ai vu mes donneurs de leçon nulle part dans ces circonstances où sont exprimées tant de choses fondamentales pour une conscience réellement ancrée à gauche.

Dans les lignes qui vont suivre, il est question du prétendu plan de développement industriel que le maréchal Hollande, l'ami des solutions guerrières, a présenté pour trente-quatre branches, tout en dénonçant l'incapacité des fonctionnaires à prévoir le futur, en bon libéral qui s'assume. Je fais ensuite un petit croquis de séance au Parlement européen. Enfin, j'évoque les élections municipales.

Hollande bavarde dans l'industrie

François Hollande a, parait-il, défini un plan pour l'industrie française. C'était jeudi 12 septembre. Le président a égrené pas moins de 34 plans pour autant de filières industrielles. Bien sûr, les objectifs technologiques sont parfois ronflants: TGV du futur, voiture consommant moins de deux litres pour 100 kilomètres, robotique etc. Le talent et le dévouement des ingénieurs, techniciens et ouvriers français n'est pas en cause. Heureusement qu'ils sont là. Car le plan Hollande est est affligeant.  

Ces 34 plans sont un cache-misère. Le ministre Montebourg ne s'en cache même pas. Là où il faudrait 3 millions d’emplois pour remettre le pays en route, il a annoncé que l'objectif était "475 000 emplois sauvés, confortés ou créés" en dix ans. Chacun notera la nuance entre un emploi "sauvé" et un emploi "conforté". Sans oublier de noter l'amalgame entre un emploi "sauvé" et un emploi "créé". Même en comptant les emplois "sauvés", c'est très faible. Entre 2002 et 2012, sous les gouvernements de droite, la France a perdu 750 000 emplois industriels. Avec Hollande, en 2023, la France n'aura pas retrouvé son niveau d'emploi industriel de 2002. Sous Lionel Jospin, en cinq ans, 2 millions d’emplois furent crées. Pour les solfériniens, le futur n'est jamais un progrès.

Déjà, le bilan de François Hollande en matière d'industrie plaide contre lui. Faut-il rappeler la fermeture des hauts-fourneaux de Florange et le compromis pourri passé entre Jean-Marc Ayrault et Mittal ? Faut-il rappeler l'obstruction du gouvernement pour empêcher la reprise de la raffinerie Pétroplus ? Que dire de l'absence du gouvernement Ayrault aux côtés des salariés de Fralib qui produisent le Thé Eléphant ? Que penser du refus des solfériniens de voter la proposition de loi du Front de Gauche contre les licenciements boursiers ?

Ce bilan en dit long sur les projets à venir. Hollande entend développer les "textiles techniques et innovants". Mais il a été incapable de faire appliquer les décisions de justice favorables aux salariées de Sodimédical qui produisaient des textiles médicaux. Il veut développer la voiture du futur roulant sans conducteur ou consommant très peu. Mais qui va l'inventer et la fabriquer, puisque Renault et PSA suppriment des milliers d'emplois, y compris dans la recherche ? François Hollande veut aussi que la France invente "l'usine du futur". Mais il laisse fermer toutes les usines du présent, comme l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois ! Hollande veut aussi que la France invente le "TGV du futur". Mais où circulera-t-il ? La politique actuelle ferme les lignes de circulation. Et encore une contradiction : qui remarquera que la politique d'austérité du gouvernement entraîne l'abandon de plusieurs projets de lignes ferroviaires à grande vitesse, quoique l’on pense d’elles de notre côté ?

Ce n'est pas fini. Le gouvernement continue de laisser mourir des fleurons de notre industrie. Il a laissé l'équipementier télécom Alcatel-Lucent dans les bras de Goldman Sachs. L'entreprise a fini par accepter de placer ses brevets comme garantie d'un emprunt. La défaillance financière se solderait par un recul technologique terrible pour le pays et a sa mort dans le domaine de la téléphonie. Et le gouvernement Ayrault a laissé faire. Les financiers ont tellement mis la main sur l'entreprise industrielle que le nouveau directeur financier d'Alcatel, Jean Raby, est un ancien associé de la banque Goldman Sachs ! Avec le rachat de Nokia par Microsoft, le sabordage d'Alcatel est l'autre drame pour l'industrie européenne des télécoms. N'ayant rien fait jusqu'ici, on se demande bien ce que fera le gouvernement Ayrault à propos de son plan pour la filière "souveraineté télécom".

Tout le reste est à l'avenant. Le plan Hollande pour l'industrie table sur 68 000 à 94 000 emplois "sauvés ou créés" par la transition énergétique. Quelle ambition ! Car les chercheurs réunis dans le réseau Négawatt estiment que la transition énergétique pourrait créer 439 000 emplois d'ici 2025, et même 630 000 d'ici 2030. Hollande propose de faire six fois moins ! Même ambition rabougrie dans le traitement réservé à la politique de la mer. Parmi les 34 plans filières, seul un y est spécifiquement consacré. Il s'agit de la construction de "navires écologiques". Et encore, il n'y est même pas question de l'activité de déconstruction et désamiantage des navires actuels. Quant aux énergies marines, elles sont à peine évoquées au milieu de toutes les autres énergies renouvelables. Parce que l’entreprise qui produit les hydrolienne est nationalisée ?

Hollande n'a pas de politique industrielle. Il répète le même disque rayée de la politique de l'offre. Pour parler d'industrie, il ne connait que deux mots : "innovation" et "compétitivité". La seule politique de Hollande consiste à faire des cadeaux fiscaux aux actionnaires et à laisser faire. Il a même théorisé le recul de l'Etat dans l'industrie. A propos des 34 plans, il a asséné : "Ces plans ne sont pas sortis de nulle part. Ils ne sont pas sortis de l'esprit de fonctionnaires, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la connaissance de ce que peut être l'industrie de demain, ni de l'esprit de ministres, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la clairvoyance de l'économie et de l'industrie de demain". Le mépris pour les fonctionnaires qui ne « savent pas » ce que c’est que produire est typique de la mentalité aigre du rentier très mal informé des réalités du temps long dans l’industrie. C’est le truc du zozo qui croit qu’Ariane Espace et le TGV ont été inventés, mis au point, financés et commercialisés par les Steeve Job de Courbouzon sur Marne. 

Hollande en réalité produit une rupture dans l'histoire industrielle de notre pays. Depuis toujours, en France, l'Etat a un rôle moteur, stratégique dans l'industrie. Il veut faire oublier cette vérité. On comprend pourquoi. Il brade tous les résultats de décennies d'effort national. Il a notamment relancé les privatisations en vendant des actions de Thalès et d'EADS. Pour Hollande, l'Etat, c'est le passé : "Les plus anciens se souviennent d'une période ou les grands projets étaient lancés d'en haut, d'Ariane au TGV, du Concorde au nucléaire. Nous en sommes légitiment fiers. Mais gardons nous de toute nostalgie. Les conditions ont changé. Nous sommes au nouvel âge de la mondialisation. Il ne s'agit pas de revenir aux grands plans des années 1960 ou 1970. L’État n'a pas à se substituer aux initiatives privées car ce sont les industriels qui connaissent les marchés, mais il lui revient de définir des priorités, un cadre, d'accompagner, de stimuler." Ridicule pensée de boutiquier nourri aux éditos du « Monde » qui croit, s’il croit quelque chose, que les services sont le cœur de l’économie moderne.

Mais quand bien même ! Même pour faire du Hollande, il faut des moyens. Pourtant sa politique revient à se lier les mains dans le dos. Hollande et Montebourg ne s'en sont pas cachés, ces 34 plans n'auront droit pratiquement à aucun financement public. Au mieux, ils devront se partager 3,5 milliards d'euros datant du Grand emprunt de Nicolas Sarkozy. Cela fait tout juste 100 millions d'euros d'argent public par filière en moyenne. Bon courage pour inventer le "TGV du futur" à ce prix là ! Après quoi, c'est "l'initiative privée" qui devra prendre le relai. Montebourg l'a dit clairement sur Europe 1 : "Il ne faut pas considérer que ça coûte beaucoup parce qu'en vérité, l'essentiel sera financé par l'investissement privé". Si on avait appliqué le même raisonnement dans le passé, on attendrait encore la fusée Ariane, le TGV, Airbus, les satellites et combien d'autres merveilles technologiques dont la France n'a pu se doter que grâce à son Etat.

La stratégie Hollande est vouée à l'échec. Aucune politique industrielle ne pourra réussir sans un changement radical. Rien ne sera possible sans une baisse drastique du coût du capital. L'économie et les entreprises françaises sont asphyxiés par l'impôt privé que représentent les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts payés aux banques. Ces prélèvements du capital sont incompatibles avec les investissements publics et privés indispensables pour financer la planification écologique.

Et aucune filière industrielle ne pourra se développer sans une remise en cause de l'ultra-libéralisme qui sévit en Europe. La politique de la concurrence "libre et non faussée" pousse au démembrement des champions nationaux comme EDF avant-hier ou EADS hier. Et le libre-échange généralisé condamne l'industrie française face à la concurrence déloyale et au dumping social, fiscal et écologique. Seul un protectionnisme solidaire permettrait de reconstruire une industrie digne de ce nom en France. Hollande n'a rien dit de tout cela. Et pour cause, il s'oppose au protectionnisme solidaire en Europe. Sa politique s’écrit avec un papier carbone sous la main des androïdes de la Commission européenne.

L’Europe des truismes

Flot de truismes et cuistreries ce matin-là au parlement européen. Barroso parlait, sautant de langue en langue, pour ne rien dire. En grande forme monsieur Barroso ! Il a enfoncé environ mille portes ouvertes, dont une bonne part était installée par lui-même ! Résumé : tout va bien ! Et même : tout va de mieux en mieux. Ne croyez pas que j’exagère. Même ses amis de droite étaient consternés ! Si vous avez du temps à perdre et si vous lisez couramment l’anglais, allez lire ça sur le site du Parlement européen. Il bouge ses petits doigts d’un air terrible et appuie sur les mots d’un air plein de conviction pour proférer des paroles aussi terribles que « il n’est pas venu le moment de se reposer (hélas, beaucoup de gens y pensaient !) mais de se retrousser ses manches (sacré bonhomme, quand même !) » Sans oublier les puissantes pensées qui nous obligent à méditer : « la force de l’esprit dépend de notre réflexion et de notre endurance pour trouver les bonnes solutions et les mettre en œuvre ! » Entre les cris de joie pour ce futur étincelant et le présent radieux, de fortes injonctions nous sont adressées: « nous devons être fiers de ce qu’est l’Europe ! » Bien sûr ! Pour ma part j’ajouterai même : « Pouet ! pouet ! ». Tous les eurobéats de droite et de gauche éclatent en applaudissements. Mais oui, en plus ils en sont fiers ! Mais avons-nous le choix ? Barroso a, en effet, parfaitement identifié l’alternative à cette fierté. Il pourfend « ceux qui veulent revenir en arrière dans une Europe des tranchées ». Je suppose qu’il s’agit de nous. Oui « les tranchées », voilà notre projet politique, c’est bien connu. Sans oublier les armes chimiques qui allaient avec jusqu’à 1925, comme chacun le sait maintenant. Quoiqu’il en soit Barroso nous prévient : il ne permettra pas qu’on « oublie l’essentiel ». Oui, prenons de la hauteur comme il nous le recommande. Et souvenons nous bien qu’il s’agit « d’éviter une reprise sans emploi et donc accélérer le rythme des réformes structurelles » et surtout « éliminer tous les obstacles pour les entreprises ». Ouf ! On respire ! Beaucoup craignaient que Barroso nous annonce la socialisation des moyens de production. Et n’en profitons pas pour « oublier la défense des valeurs qui ne peuvent être négociées ». Je crois qu’il s’agit sans doute de la cupidité qui est le moteur de la concurrence libre et non faussée. Mais il est possible que ce soit les Droits de l’Homme à Cuba, ou la remise pied et poing liés de terroristes ignobles comme Snowden. A moins que ce soit la bonne tenue des bases secrètes nord-américaines, le droit pour les USA de nous espionner librement et ainsi de suite. Emouvant Barroso ! Après lui commence le beau défilé : droite « populaire » et sociaux-libéraux bêlent en cadence. Les uns contiennent raisonnablement leur enthousiasme, les autres maîtrisent dignement leurs insatisfactions. Tous communient dans le futur merveilleux que contient cette chose admirable qu’est l’Europe des pères fondateurs blablabla. Le porte parole des sociaux libéraux et des solfériniens dit que « le centre gauche et le centre droit diffèrent sur bien des points, mais…. (ah ! « mais ») » « le centre doit s’entendre pour faire vivre l’Europe ! » Voila qui est clair. Car, bien sur, mesdames et messieurs qui seriez tenté de vous disperser, quelle est l’alternative ? Hein ? « Il faut barrer la route à la xénophobie et au racisme ! » Vous voilà placés devant le vrai choix : le centre (gauche et droit) ou bien le racisme. Vous hésitez ? Du coup la seule chose intelligente qui est dite revient à la droite libérale dont l’orateur déclare : « ceux qui croient à la fin de la crise sont des somnambules. Le futur c’est une longue période de stagnation, comme au Japon après l’explosion de la bulle immobilière ». Je crois exactement la même chose. C’est ce que l’on peut appeler un chaos stable. Et c’est là la matrice de « l’évènement fortuit » qui ouvrira d’un coup la brèche comme un tissu se déchire d’un bout à l’autre s’il est en tension sur un point et qu’un humble accroc l’ébrèche. Surtout là où les populations sont jeunes et ne peuvent accepter ce surplace sans fin. Ce « centriste » tire donc la bonne sonnette d’alarme. Mais qui est derrière la porte à laquelle il sonne ? Les dirigeants et l’idéologie qui conduisent à cette impasse. Rien d’utile ne peut sortir de ces bavardages.

En début d’après-midi, voici le clou du spectacle : Lady Ashton. Quelqu’un qui réussit à donner un visage au néant diplomatique est une curiosité mondiale. La baronne commence sa récitation devant un hémicycle où nous sommes sans doute trente cinq  sur 770. Ce qu’elle dit est considéré comme n'ayant aucune sorte d’importance. Il y a bravement 10 socialistes alors même que le meilleur des leurs est, à l’Elysée, en train de demander une guerre mondiale. Les donneurs de leçon de type José Bové et Cohn-Bendit eux-mêmes ne sont pas davantage là, quoiqu’il s’agisse de la Syrie et du danger de guerre que l’on connait. Bref : presque tout le monde se moque de ce que dit cette malheureuse baronne travailliste. Et alors ? La baronne lit son papier avec application, piquante comme un bonnet de nuit. Son propos est marqué par le sens de l’équilibre et de l’observation : seul le régime Assad a des armes chimiques et il est seul à pouvoir les mettre en œuvre. Sur cette base, on devine le reste. Elle assène que les membres du conseil de sécurité n’ont pas pris leurs responsabilités. Donc, tant qu’on n’est pas au garde à vous devant les va-t-en-guerre, tout usage du droit de veto reste une obstruction. On attend de voir le moment où la Grande-Bretagne renoncera à son droit de veto contre une résolution sur la libération des Malouines ou de Gibraltar qu’elle occupe illégitimement.

A présent voici les porte-paroles des groupes politiques. Mon collègue Salafranca, ultra conservateur espagnol, vice-roi des Indes quant aux apparences, s’exprime le premier. Il interroge. « On interdit les armes chimiques mais permet-on les autres armes à Bachar el Assad pour massacrer son peuple ? » demande-t-il ? On comprend. Mais au moins a-t-il le courage de demander ce que vont devenir les femmes enlevées dans le camp de Aschraf en Irak. Il est vrai qu’elles sont bien peu de chose face au mille tués du mois de juillet, dans ce pays dont personne n’a jamais dit un mot ni ici ni ailleurs. Les bienfaits de l’intervention militaire précédente continuent de faire leurs effets. Vient le tour de l’orateur social-libéral, le tchèque Svoboda. Il parle très bien pour ne rien dire et égrène le vœu pieux comme personne. Puis on passe bravement au suivant, le président des « centristes », un bon libéral. Lui sait que c’est le régime de Bachar el Assad et personne d’autre qui est responsable. A lui tout seul et depuis sa Belgique, il vaut la délégation de l’ONU tout entière qui, elle, n’a pas encore remis son rapport sur son séjour sur place. D’ailleurs il agite sans cesse le rapport de Human Rigth Watch, cette ONG qui avait déjà démasqué en Chavez un dictateur et dénoncé son régime soviétique. Ici tout le monde fait des moulinets contre les armes chimiques. Mais, bien sûr, personne ne mentionne l’Egypte et Israël qui en détiennent tout aussi légalement que la Syrie, pour la raison qu’aucun de ces pays n’a signé ou ratifié la Convention de 1993 qui interdit la détention de telles armes et oblige à leur destruction. Destruction qui n’est toujours pas finie ni aux USA ni en Russie. Ces deux pays en détiennent encore des stocks équivalents à plusieurs dizaines de fois les quantités suspectées en Syrie. Je lève mon carton bleu pour interroger sur ce point mon collègue Broke après son intervention. J’ai eu tort de me départir de ma règle sur le sujet dans ces lieux de parole étriquée. Le président me coupe la parole au bout de 10 secondes. Bon, la comédie a assez duré ! S’il faut en plus se faire clouer le bec par un androïde comme celui qui préside la séance, à quoi bon ? Quel intérêt de rester plus longtemps à subir en silence ce défilé d’amis de la guerre ? De toute façon, la baronne n’est rien, ce débat non plus, cet hémicycle est une farce et il n’y a pas de politique étrangère de l’Union européenne. Et c’est tant mieux. Dommage qu’en rentrant à la maison, je retrouverai le même néant sous les traits du président Hollande. Je quitte la place où j’ai eu le bonheur de formuler ce matin trois cent votes en une heure et demie, et je rejoins mon bureau. En effet, il y a du pain sur la planche. Ce matin, trois collaborateurs étaient sur la brèche pour analyser les rapports de la séance de la matinée, arrivés à la dernière minute, en anglais, of course. Demain pluie de rapports et autres documents navrants. On rédige donc en équipe des explications de vote et des fiches d’explication. Mieux vaut tout bien mémoriser car les votes sont souvent très stressants dans cet hémicycle. Tout cela sera sur mon blog européen à mesure. Il ne sera pas dit que j’aurai manqué à mes devoirs de compte rendu à mes mandants. Ce que ne font pas mes détracteurs.

Aux municipales, ne te découvre pas d'un poil !

Un sondage de l’institut CSA est paru à propos des élections municipales. Publié dans Le Figaro, il place le Front de Gauche à 10% des intentions de vote. Ce résultat est très encourageant pour nous. Bien sûr, nous n’avons guère confiance dans ce genre de thermomètre. Mais nous savons que certains de nos concitoyens y croient. Et nous connaissons leur impact sur le moral des militants. L’institut nous donne en hausse par rapport à son sondage précédent. Encore une bonne nouvelle ! Pendant ce temps, l’UMP et le PS sont donné en recul. Tout va bien ? Non bien sûr. Loin de là.

Immédiatement, les médias officiels répandent les fumigènes. Pour eux, l’événement du sondage ce serait la prétendue « poussée » du Front National. Pourtant, le FN est donné à 16%. C’est beaucoup, certes. Mais où est la percée ? Je rappelle que Marine Le Pen a recueilli 17,9% des voix à l’élection présidentielle. Avec les 16% que lui donne cet institut, son parti serait donc en recul.

L’événement politique de ce sondage, c’est le niveau du Front de Gauche. Le total des intentions de vote pour les partis se réclamant de la gauche est extrêmement faible. A peine 42% ! Dans ce naufrage annoncé, la seule lueur d’espoir, c’est le Front de Gauche qui est donné sans perte, presque au niveau de l’élection présidentielle. 

C’est vraiment remarquable. Car le Front de Gauche est handicapé. Plombé. Nous souffrons de la confusion entretenue par l’idée que le Front de Gauche aurait un système d’alliance à géométrie variable. Et que certains de ses membres pourraient très bien faire campagne pour les listes du Parti solférinien. Tant que courra l’idée qu’on puisse manifester contre le ministre la semaine et voter pour le même ministre le dimanche, rien ne pourra être clair ni sincère.

Or, les élections municipales se dérouleront dans un océan d’abstention. François Hollande sème la résignation dans tout le pays. Et la compétition de ses barrons locaux n’est pas faite pour mobiliser le peuple. De notre côté, pour mobiliser les nôtres, il faut de la clarté. Nous devons donc mettre le plus loin possible de nous tout ce qui peut être pris pour du double langage et de l’ambigüité. Nous sommes payés pour le savoir ! L’ambigüité des atermoiements sur la participation ou non au gouvernement Ayrault nous a déjà coûté très cher dans les élections législatives de juin 2012. Nous y avons perdu la moitié des voix rassemblées à la présidentielle. N’avait-on pas dit à l’époque que les élus sortants et les candidats locaux « bien connus » feraient trois ou quatre points de plus qu’à la présidentielle ?  Le clivage mobilise. La confusion démobilise. C’est une des leçons que nous avons tirées de la campagne présidentielle et des législatives qui ont suivi.   

C’est la raison pour laquelle la question de notre dispositif pour les élections municipales à Paris est si importante. L’élection municipale à Paris est bien sûr une élection locale avec ses questions locales. Mais une élection municipale à Paris est un événement national à lui-seul. La visibilité y est maximale. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la place qu’occupe déjà dans toute la presse nationale le duel entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Paris est une vitrine. C’est vrai pour toutes les forces politiques. C’est encore plus vrai pour le Front de Gauche, puisque c’est là que nous avons tenu le rassemblement du 18 mars 2012 à la Bastille et la marche pour la Sixième République le 5 mai dernier.

La question de notre stratégie à Paris n’est absolument pas une affaire de personne. La question est éminemment politique : le Front de Gauche est-il capable de faire la démonstration de son autonomie, de ses solutions locales et de son esprit conquérant dans les élections municipales ? Paris détient une grande partie de la réponse. C’est pourquoi avec le Parti de Gauche et sept autres partis du Front de gauche sur neuf, j’y plaide pour une liste autonome du Front de Gauche au premier tour. Danielle Simonnet s’est mise en campagne et je soutiens sa détermination. En se prononçant clairement pour l’autonomie et en refusant le jeu mortel des palabres de marchand de tapis, elle montre son audace. Et c’est d’audace dont nous avons besoin. Ailleurs en France, nous nous battons aussi pour préparer la majorité alternative de demain. Les discussions ont commencé dans dix villes de France pour constituer des listes de premier tour entre les Verts et le Front de gauche. Les municipales ne doivent pas être une juxtaposition de querelles locales mais un chemin national passant partout dans chaque localité. Bref, ce sont des élections politiques. Il faut s’en souvenir à temps.


163 commentaires à “Juste avant la fête de l’Humanité”
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  1. Willia dit :

    Il serait souhaitable que le PC ne fasse pas d'alliance avec le PS, mais allez faire comprendre ça aux intéressés, c'est parler aux murs, ils ne comprennent rien à rien. Le PS n'est pas un parti socialiste il n'en n'a que le nom. Où est le temps de Léon Blum ? Je n'ai pas vécu cette époque, mais j'ai appris l'histoire du Front Populaire qui a permis tant de choses vraiment sociales. Le temps du Programme Commun est résolu, n'a plus cours, n'est plus d'actualité, du passé il faut faire table rase. (Je déplore de voir toute la pub à la télé sur Marine Le Pen, ce parti d'extrême droite que le gouvernement tolère à corps et à cris, alors qu'il devrait n'être que dans l'opposition) Si le PS devait arrivé dans les municipalités on devine ce qui adviendrait des libertés de tous surtout de la vraie gauche. Je me souviens avoir lu dans certains commentaires émanant de gens partisans de ce parti : "Quand Marine sera au pouvoir, on les mettra tous en tôle les communistes, et toute la gauche."
    Non il ne faut plus faire alliance avec le PS ! Nous avons voté pour F. Hollande pour virer Sarkozy en 2012 mais c'est fini bel et bien fini, la prochaine fois, ce sera un bulletin blanc. "bonnet blanc et blanc bonnet "Ils sont tous à mettre dans le même sac. Vive le FdG ! Vive J-Luc ! et quand même... Vive le PC ! (malgré tout) Il ne faut pas concurrencer l'UMP, l'UDI, le
    MODEM qui sont en train de se battre pour la place...

  2. Harry dit :

    @Adrien 78
    "Pierre Laurent est fils d'apparatchik. Il en garde la conception d'un "centralisme démocratique" manipulateur de militants le doigt sur la couture de la conscience politique."

    Jamais vu de manipulateur de militants qui les faits voter au cas par cas sur la stratégie à adopter. Pour le reste, et puisque le "modérateur" n'est visiblement pas pour la paix des ménages, votre commentaire en appelle un autre. On pourrait en effet vous rétorquer que les militants du PG sont les jouets d'un homme dont l'ambition politique la plus probable est de prendre sa revanche personnelle sur un PS qui l'aura humilié. Et ceci, en dehors de toute considération véritablement communiste.

  3. cc54 dit :

    Bonjour à tous
    Un lien qui peut vous intéresser sur le discours de Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'huma (merci lily54 je crois).

  4. stephane dit :

    Le PCF a toujours été du côté des gens pauvres et des travailleurs, malgré ses erreurs et ses errances il a participé pleinement a la mise en place de réformes importantes sous des gouvernements d'union de la gauche ou d'union nationale a la libération allant dans le sens du progrès social, quand le tournant de la rigueur eu lieu en 1983 les quatre ministres communistes démissionnèrent peu de temps après (peut-on en dire autant des verts), ce parti a toujours voté contre les différents traités européens notamment celui de Maastricht, je ne suis pas communiste et je soutiens a fond le front de gauche,mais laissons décider les communistes eux même, bien sûr moi aussi je soutiens des listes autonomes au 1er tour des municipales mais certains commentaires sur ce blog sont destructeurs et se trompent d'adversaires, le PCF est en train de construire une autre histoire,les vieux réflexes sont toujours présents,mais petit a petit et grâce a ses militants le chemin qu'il prendra sera le bon, arrêtons de faire le jeu des médias et des socialistes, ils n'attendent que ça....

  5. Nicks dit :

    @Poncet
    Pourquoi croyez vous que le Fn est en vue ? Sans doute parce que nombre de nos concitoyens préfèrent sans doute les solutions de facilité et de stigmatisation des plus faibles. Mais aussi parce que beaucoup croient tout aussi malheureusement que ce parti est différent et peut réellement changer les choses. Le principal souci de FdG est précisément d'être encore amalgamé aux partis de gouvernement envers lesquels la défiance est aujourd'hui à son maximum. Les gens ont l'impression, souvent à raison, quel que soient leurs votes, que le résultat est le même dans les faits, d'où l'abstention et un report vers l'extrême-droite, jugée davantage anti-système, avec la complicité plus ou moins consciente des médias. Le pire pour nous est donc d'être associé au Ps, en vue des prochaines élections.
    En ce qui concerne Paris, si tout n'est pas à jeter de l'ère Delanoë, il faut tout de même constater qu'il aura été un éclaireur de la "blairisation" du PS. Sous son mandat, la gentrification des quartiers parisiens s'est accéléré et les classes populaires sont de plus en plus exclues. Je ne crois pas que ce sera vraiment pire avec la droite, si éventuellement elle passait. Par ailleurs, une nouvelle fois, que peut un représentant local quand un grand marché transatlantique est négocié largement par dessus son autorité et impacte pourtant fondamentalement ses marges de manoeuvre ?
    On peut rétorquer que la division de la gauche peut rendre possible la venue d'une droite extrême, comme cela s'est passé dans les années trente en Allemagne par exemple. Mais à l'inverse, c'est l'uniformisation de l'offre politique, donc la droitisation de la gauche, qui crée un sentiment d'insécurité et de frustration à même de fournir des bataillons d'électeurs aux partis néofacistes. Donc, si nous en restons aux alliances traditionnelles, la situation continuera de se dégrader implacablement. Autant prendre le risque de l'autonomie et de l'intégrité pour...

  6. Willia dit :

    @cc54
    Merci pour le lien. Le FdG et le PC sont quand même des alliés, il ne faut pas confondre avec les UMP, les CDI, les MODEM, qui eux n'aspirent qu'au pouvoir pour encore en mettre plein les poches des capitalistes. Il est certain que les communistes ont toujours été du côté des travailleurs, il faut le reconnaître lors du programme commun de l'union de la gauche, n'a pas hésité à claquer la porte, tandis que les écolos avalent des couleuvres. Mais le FdG a très bien fait de ne pas participer à ce gouvernement, les socialistes nous ont toujours déçus, peut-être que dans certaines villes ça marche bien mais pas partout, certaines municipalités dont le maire est socialistes, vont de pair avec l'UMP, et n'ont rien à voir avec le socialisme. Donc pour les prochaines municipales, le "au cas par cas" est peut-être une solution pour éviter encore les UMP et surtout le FN dangereux pour la démocratie.

  7. thery dit :

    Bonjour a tous,
    Je viens de visionner l'intervention de Jean Luc a la fête de l'Huma ! Vivement la 6eme république pour mettre en œuvre tout ce qui a été dit depuis les nombreux meetings lors de la présidentielle. Il y a du pain sur la planche face aux "crapules de Martine Billard". Qu'est ce que ça fait du bien des interventions comme celle là. Bon courage a tous.

  8. Erick dit :

    @3 albireve @ 33 Juliette
    Deux exemples parmi beaucoup que le fond de l'air est aigre chez certains militants qui se croient sauveurs du FdG.
    Le premier devra se pencher sur l'histoire du PCF pour se rendre compte du nombre conséquent d'intellectuels qui en ont fait parti ou en ont été compagnons de route. Sans doute n'est-il jamais allé à la fête de l'Huma avant son entrée au FdG, puisque selon lui il n'y avait que des merguez. Ah les merguez ! Un bon vieux poncif de la presse bourgeoise qui n'a, depuis la création de la fête de l'Huma, jamais supporté que le peuple puisse aller à une fête où pratiquement tous les thèmes concernant le vivre-ensemble, le progrès et la civilisation ont été abordés. Il est bien connu que les pauvres ne savent pas réfléchir.
    Pour la seconde, c'est le catastrophisme, et la sempiternelle désignation des cocos comme étant des traitres. Le PCF va disparaitre, donc. Ca fait trois décennies qu'on nous la sort celle-là, dans la bouche de la droite, de l'extrême-droite, de François Hollande. Tout un brave petit monde qui a effectivement ce rêve dans l'esprit. Il est triste qu'une personne se réclamant du FdG reprenne leur vocabulaire et se permette d'admonester les cocos.
    Quant à ceux qui parlent chiffre, statistiques quant au PCF au sein de FdG, de son existence avant le FdG, c'est également là généralement très bas. Et enfin ceux qui essaient d'opposer les militants à la direction ne ressemblent-ils pas à ceux qui essaient de nous diviser entre composants du FdG ?
    Qu'il y ait débats et désaccords, dans la théorie et dans les faits, c'est ce qui fait la nature du FdG. Et quelles que soient ce qui va advenir pour les municipales, l'amertume va-t-elle nous empêcher de ravir au PS le leadership de la gauche, ce qui est l'enjeu ?
    En tout cas, il est grave et dangereux pour le FdG que certains de ses membres reprennent le vocabulaire de l'ennemi. Ressaisissez-vous.

  9. Willia dit :

    Bravo Jean-Luc ! Il faut continuer, mais je viens de voir aussi M. Le Pen c'est pas de l'imaginaire ! Raciste pas comme deux ! Son discours n'a rien à voir avec celui de Jean-Luc qui se bat pour les ouvriers comme les communistes, ce sont deux partis inséparables quoiqu'il en soit, et malgré quelques petites phrases que les médias mettent en 5 colonnes à la une, Jean-Luc était bien chez les Socialistes qui l'ont déçu. [...]
    Amitiés à tous les Républicains.

  10. Vincent O dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Je suis le jeune communiste qui s'est adressé à vous lorsque vous êtes sorti du stand de la Gauche Unitaire. Je vous écris afin d'éviter tout malentendu. Les personnes dont je parlais, qui ne vous trouvent pas assez anti-atlantiste et anti-impérialiste ne sont pas du PCF, mais en dehors du Front de Gauche. Je tenais à vous préciser ceci, car je ne voudrais pas contribuer à rendre les relations PG/PCF houleuses. Au PCF même et à la JC, vous êtes d'une manière générale très apprécié, y compris lorsque vous critiquez le PS.
    Merci pour ce que vous avez fait pour la Gauche depuis cinq ans, et bonne chance!

  11. mad madeleine dit :

    De tout coeur avec Stephan 54, Erick 58 et Willia 59.
    Les temps sont durs et les media font tout pour nous troubler. Ne nous laissons pas faire. Le Front de Gauche est et reste une bonne idée et c'est de notre responsabilité d'où que nous venions de le mettre en vie.

  12. educpop dit :

    Qu'est-ce qui se joue dans le fond ? la finalisation du libéralisme sur la terre contre la volonté d'empêcher ça non ? Les hommes et les femmes qui vivent de leur travail sont tous d'accord pour arrêter le massacre mais ne peuvent se rassembler sur une définition de l'alternative. La confusion est entretenue volontairement par le pouvoir, justement pour empêcher le rassemblement, parce qu'il est automatiquement du côté des nantis. Maintenant une grosse partie de la population croit qu'une forme de laxisme politique est responsable d'une sorte de déchéance. L'inquiétude fait chercher des boucs émissaires aux gens ordinaires et rien ne peut déclencher chez eux une réaction d'abnégation car ce serait avouer une faiblesse. Ils croient par conséquent que générosité est synonyme de faiblesse et se préparent à soutenir ceux qui se disent implacables. Ce n'est pas qu'une sorte de défi idéologique, c'est aussi une volonté de vérifier si on est courageux.
    Les esprits s'échauffent mutuellement avec des rodomontades mais il sera dur de revenir en arrière. Le discours humaniste et l'explication objective ne peuvent atteindre cette masse, au contraire cela les conforte dans leur impression qu'il faut en finir. C'est toujours la même partie qui se joue, l'expression front contre front va bien plus loin que la simple comparaison de deux sortes d'acteurs. De ce fait, un moment de vérité est en préparation.

  13. jean ai marre dit :

    Les municipales sont les seules élections qui permettent au citoyen de pouvoir agir sur les choses de sa vie, sur son quotidien. Plus on va dans la hiérarchie des élections, moins il est pris en considération. Dans sa commune, il peut agir avec les comités de quartiers, les parents d'élèves, choper le maire ou les élus pour se faire entendre seul ou collectivement. Lors des autres élections, c'est la stratégie politicienne de chaque parti qui prédomine. Le député vient vers vous tous les cinq ans, pour vous expliquer que c'est difficile de se faire entendre au parlement, que c'est toujours la faute de l'autre. Le débat de la politique se fait donc seulement aux municipales.
    L'exemple de mes propos se situe dans la déclaration de Pierre Laurent "Je ne veux pas d'un Front de gauche bunkérisé ". Est ce à dire qu'il faut faire des compromissions ? Mettre le petit doigt sur la couture du pantalon et suivre la ligne tracée ? Mélanger les appareils de parti et assemblées citoyennes ? Désolé, c'est sans moi ! Laissez moi le peu de démocratie qui me reste !
    Pour gagner les municipales, il faut aller chercher les voix dans le plus grand parti de France : celui des abstentionnistes. Pour cela il parler vrai. Il faut se manifester sur des sujets précis, terre à terre : le pourvoir d'achat, le chômage, des sujets qui nous concernent tous, avec des argumentations et propositions intuitivement assimilables par tous. Ne pas oublier les jeunes. La droite et le FN sont mobilisés à bloc. Les socialistes sont déçus, la masse de gauche est démobilisée, elle n'ira pas voter. Il est vital, oui, vital que nous retournions la table, et la possibilité existe, seulement, il faut accrocher tous les abstentionnistes, leur donner espoir que le changement est possible! Que c'est de la base que tout se construit.

  14. Christian B dit :

    La messe est dite. Entendre Pierre Laurent dire "au deuxième tour on se rassemble (avec le Ps !)"
    Vous comprenez pourquoi nous sommes invisibles, et que l'on ne peut nous accorder le moindre crédit quand les "vrais gens" entendent ces propos !
    Elle est là l'escroquerie intellectuelle de la république représentative, aucune Démocratie là-dedans, c’est de la politicarde minable et toujours à très courte vue, et on voit les résultats depuis que ce système sévit.
    Non, sortir de ce jeu pourri est vital, car les gens doivent pouvoir nous identifier, pour qu’enfin nous devenions un vrai point de repère, un vrai recours. Pas d’autre choix.

  15. alain dit :

    Tout a fait d'accord, il faut accrocher les abstentionnistes, mais pour cela nous devons éviter de nous afficher en flagrant délit de magouillage électoral. C'est pour cela que la stratégie du PC est totalement incompréhensible, et que le ralliement au cas par cas, soit au PS ou soit au FdG, renforce ce sentiment. Le problème c'est que ce positionnement engage la crédibilité des autres composantes du Front de gauche, démotive totalement les simples sympathisants et est un obstacle à l'ouverture à d'autres. Continuons comme cela, et bientôt notre seul souci sera de savoir comment nous débarrasser de la vermine.

  16. Willia dit :

    @alain 65.
    D'accord avec vous, il faudrait accrocher les abstentionnistes mais comment faire ? Pas si facile, les gens se plaignent, mais ne se déplacent même plus pour se rendre aux urnes, j'en vois la preuve tous les jours, on a beau leur dire, leur prouver qu'il faut manifester son mécontentement et aller voter, mais ils disent : La gauche et la droite c'est pareil. Je m'efforce de les convaincre, je dis : "Essayez au moins une fois la vraie gauche" vous verrez, et jugerez ensuite, mais ils sont bornés, ne veulent rien entendre. Espérons que cette fois-ci ils seront plus à l'écoute de J-Luc et des communistes. Il est plus que temps d'agir en faveur d'une 6ème République. L'abstention est notre rivale.
    Amitiés Républicaines à tous.

  17. naif dit :

    @mad madeleine
    "Les temps sont durs et les médias font tout pour nous troubler."

    Certes, mais quand on ajoute du trouble au trouble il faut être docteur es dialectique. Pourtant c'est simple: On est archi contre la politique du PS, mais pour faire barrage à la droite et au FN on votera PS au 2ème tour. Dans le cas où on est associé au PS au 1er tour on perd (parce que le peuple est écoeuré) et la droite passe. Mais si on gagne c'est le PS qui revendiquera la victoire. Dans le cas où c'est nous qui gagnons le 1er tour, le PS ne votera pas pour nous au 2ème tour (eu égard aux bananes qu'on leur envoi) et c'est nous qui perdons. Dans tous les cas ne vaudrait-il pas mieux se saborder avec eux? Ce ne sont que des municipales. Avec une aussi brillante dynamique ainsi enclenchée on s'écrase aux Européennes. Terre brûlée pendant 10 ans. L'extrême droite et la droite dure arrivent au pouvoir en 2017 avec mission d'expérimenter en France et pour l'exemple en Europe le nouvel ordre mondial envisagé par Sarkozy. C'est de la fiction.

  18. Fred dit :

    M.Mélenchon,
    Un petit mot pour vous redire qu'au milieu de la folie médiatique et politique, vos êtes un des rares qui nous éclaire et qui nous donne une bouffée d'oxygène. Avoir raison contre la majorité doit être très dur à gérer. Alors courage et encore merci.

  19. Prakash dit :

    "Sur place je suis heureux d'avoir pu participer au rassemblement à la mémoire de Salvador Allende, le 11 septembre." En revoyant les images de Salvador Allende, on découvre / revoit un authentique homme de gauche, révolutionnaire, mais qui sait parler à tous les niveaux de langage, parce qu'il s'adresse à l'Humain.
    Il sait parler au peuple sans vulgarité, être ferme sans coup de gueule, être authentique en ne discréditant pas par la forme les idées qu'il défend sur le fond.
    Bien sûr, lui, c'est lui. Mais c'est donc possible. C'est Inspirant.

  20. Jean Jolly dit :

    Que dire après le discours de Jean-Luc à la fête de l’Huma ? Puisqu’il a tout dit.
    Ah si ! Nous nous devons de reprendre nos porte-parole du FdG, quels qu’ils soient, en l’occurrence ça tombe sur Jean-Luc, en même temps il n’est pas responsable de sa mise en « lumière » par la médiacratie au détriment de nos multiples camarades..
    Il y a donc un reproche à faire sur la « com »; Il ne faut jamais balancer toute la vérité d’un seul coup.
    Peu de gens sont capables d’assimiler autant de vérités en si peu de temps, non pas qu’ils soient abrutis, tout simplement parce que le choc est trop violent … surtout après la météo.

  21. Stéphane dit :

    Le cerveau commande tout. Il se réserve même les dernières bouffées d'oxygène en cas de pénurie. Mais lorsque le ventre a faim, il n'a plus sa liberté de penser, il ne pense qu'à ça.
    Partageons, partageons, il en restera toujours quelque chose, une liberté, une fraternité, une manière de bonheur en somme.

  22. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    La stratégie unitaire et autonome du Front de Gauche a permis que s'affirme un pôle de Gauche dans le paysage politique de notre pays et sur la scène internationale, clairement identifié et promettant / permettant alternative.

    Cette position doit être affirmée aux élections municipales et européennes, faute de quoi la confusion va s'installer, et le sillon que nous avons commencé à tracer risque de s'interrompre, laissant le champ libre au social libéralisme d'un côté, et au national socialisme « dédiabolisé »de l'autre. [Il est remarquable de voir la flamme du logo des nationalistes modifier son graphisme et élever sa partie rouge et ce symbole fait sens]. Madame de Montretout, après avoir annoncé la couleur le premier mai « un peuple, un pays, un vrai chef » [ça ne vous rappelle rien ?], confirme sa trajectoire vers la présidentielle de 2017 et s'annonce « dure » et « sociale (?)».

    Pour éviter d'être pris en étau entre ces deux composantes, pour empêcher notre dilution dans la mouvance social libérale et casser la désintégration de la gauche, il nous est imposé d'affirmer « L'Humain d'abord » au premier tour par des candidatures Front de Gauche. Même pour les militants du PC, une démarche à la Robert HUE n'est pas une perspective d'avenir.

  23. martin dit :

    Pardon mais j’étouffe ! Je ne comprends pas les posts anti-PCF. Personnellement je n’ai jamais voulu adhérer au PC, j’ai un parcours petit-bourgeois gauchiste, mais enfin, ça ne m’oblige pas à être un traître. Un peu de respect, quand même pour les générations de mineurs, d’ouvriers, de fonctionnaires. Respect s’il vous plaît pour les mal payés, les matraqués, les fusillés, qui sont restés organisés, anticolonialistes, solidaires, toujours du côté de l’honneur de la gauche. C’est délirant de lire ici ces appels à la liquidation du PC. Je voudrais que le Front de Gauche ne fasse aucune place aux communicanrts à la mode anglo-saxonne, qui aiment le merchandising politique, qui ne savent même pas de quoi ils parlent, ceux qui veulent refaire à Saint-Denis le coup de l’infâme Voynet à Montreuil, ceux qui se croient fins stratèges en cherchant le trahison à tout prix. J’étouffe. Allez voir ailleurs qu’au FdG, vous êtes des ennemis.

  24. ermler dit :

    @ Harry 13h06
    Répondre à un propos imbécile (Adrien 78) par un propos encore plus imbécile, c'est pas très constructif ! Les gnons de cour de récré, on pourrait laisser ça à l'UMP, non ? C'est vrai qu'il est plutôt "cool", le webmestre en ce moment.

  25. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? sans vouloir croire que tout le monde il est beau il est gentil, il y a quand même une chose simple pour ne serait ce que la survie même du FdG, c'est de faire en sorte que ce parti existe de par lui même !
    Donc je voterai pour tout candidat qui n'aura que du rouge sur lui, avec éventuellement du vert si ce parti se sort de ce gouvernement de droite, ce sera rouge ou rien, alors bien sur il faudra peut être que nos concitoyens et nous mêmes passions par un laps de temps ou il nous faudra encore avaler les couleuvres du ps, mais assurément si nous nous serrons les coudes nous gens de gauche, il arrivera bien un moment ou le ps explosera et où une frange viendra gonfler nos rangs, la démocratie à deux mille ans alors un an ou deux de plus c'est pas grave car au moins nous partirons la tête haute en étant certains d'avoir fait le bon choix pour nos enfants ! Jean-Luc Mélenchon et le FdG vivront parce qu'ils doivent vivre, il existe le bien et le mal, le beau et le vilain, le blanc et le noir et entre ces valeurs nettes et précises il y a tout un arc en ciel de valeurs, et la limite se fait toujours sur un moindre détail, ce détail est toujours précisé par notre société d'êtres humains, alors oui pour que le rouge reste rouge même en y mêlant pourquoi pas du vert parce que cette couleur en elle même fait aussi partie de nos valeurs, mais en aucun cas on pourra mélanger du bleu et du blanc à notre rouge car ces couleurs nous sont fondamentalement opposés même sur d'infimes détails ! ce qui n'est pas dans le FdG est en dehors, donc mon ennemi, et ce qui est dans le FdG même si il n'est pas mon ami dans le moment ou dans une circonstance précise, reste quand même dans ma famille, dans ma couleur, et je voterai pour lui si le choix se présente ! Aux prochaines présidentielles je voterai pour Jean-Luc Mélenchon s'il se représente ou son poulain et au deuxième tour, si celui-ci ne passe pas, j'irai à la pêche ou je mettrai un blanc !

  26. Willia dit :

    @Alain Tétart 75
    Bravo pour votre commentaire, je suis tout-à-fait d'accord avec vous. Je voterai blanc, nous avons déjà tenté cette expérience plusieurs fois, nous constatons les dégâts, bien que nous ayons refusé de siéger dans ces gouvernements dits "de gauche", qui font une politique de droite. Terminé, ce temps est révolu ! Rouge ou rien ! Les verts me laissent perplexes leur attitude ne me semble pas très "catholique"... Excusez l'expression...Bien que certains soient de bonne volonté, n'empêche qu'ils restent et siègent dans ce gouvernement antisocial. Ils auraient dû démissionner comme l'ont fait les communistes après le programme commun, l'union de la Gauche.
    Amitiés Républicaines, à fond rouge !

  27. zebulon dit :

    la grande braderie de nos intérêts se poursuit. Le néo libéralisme affectionnant particulièrement les centristes mous, qui centrés sur leurs petites affections particulières, sclérosent les partis de gouvernement et entravent tous les projets de pseudos-réformes. Au gré des alternances des bataillons de centristes intéressés naviguent de droite et de gauche, en faisant en réalité les noyaux durs de l'ultra libéralisme qui sévit de fait en Europe. Cibler la bonne conscience du centriste, et mettre en évidence comment il se rend complice de la destruction de nos emplois industriels et agricoles, de nos écoles et de notre justice sociale. Il faut faire comprendre à ces jardiniers consciencieux que s'ils continuent à utiliser les herbicides et les engrais ils devront aussi déguster seuls leur production. Pour une fois il suffit de viser au centre de la cible pour être sur de toucher au but.

  28. Poncet dit :

    @Nicks
    J'ai l'impression que tu n'as pas connu Paris avant Delanoë. La "gentrification" de Paris s'est accélérée ? C'est une tendance contre laquelle, hélas, la municipalité seule ne peut rien. Mais sache que parmi les premières mesures de Delanoë il y a eu l'augmentation du parc de logement attribuables par l'ex-OPAC (Paris Habitat), par construction ou par acquisition d'anciens parcs privés. Alors bien sûr, ça n'a sans doute pas compensé la spéculation immobilière qui continuait de plus belle, et l'offre de logements à loyer modéré reste bien inférieure à la demande. Mais ce qui est certain, c'est que si la la droite revenait elle réduirait à nouveau l'offre de Paris Habitat, et favoriserait au contraire tout ce qui renchérit le patrimoine de ses électeurs, notamment leur patrimoine immobilier... obligeant de fait l'exode des catégories intermédiaires en banlieue. C'est ce qui se passait sous Chirac et Tibéri.
    Tu as peut-être raison de caractériser Delanoë comme un social-libéral, mais c'est un social-libéral qui sait parfaitement que la gauche ne pouvait gagner Paris qu'en s'appuyant aussi sur les classes modestes. Et un bon politicien, quelle que soit son idéologie, ne sacrifie pas la branche sur laquelle il est assis. Delanoë, contrairement à ce qu'aime raconter la presse de droite (pléonasme?) ne doit pas son élection aux "bobos" : certes il a su rassurer une partie de la bourgeoisie parisienne, mais il a compris aussi que la majorité de la population parisienne, celle des arrondissements les plus peuplés, est bel et bien prolétarienne.

  29. Nicks dit :

    @Poncet
    Précisément, pourquoi la spéculation immobilière a t'elle explosé, faisant que même un maire de "gauche" n'a rien pu faire pour la contrarier ? Tout simplement parce qu'au niveau national et international, la libéralisation financière avait été entamée dès les années 70 et accélérée au milieu des années 80. Même un maire rouge de chez rouge n'aurait pu que ralentir cette progression.
    Faut-il donc handicaper les chances du FdG au niveau national, là où les choses peuvent réellement évoluer, dans le cadre politique actuel, pour sauver quelques postes à court terme. Je crains que nous ne nous remettions pas de la confusion qui pourrait naître d'alliances avec le Ps dans les grandes villes. Le Fn lui avance confiant et sûr de sa force. C'est aussi ce qui rassure nombre de citoyens en manque de repères. Si de notre côté, nous n'avons à montrer que la peur de voler de ses propres ailes, et les petits arrangements politiciens à lui proposer, nous n'aurons il me semble, aucune chance des les faire venir au FdG.

  30. fernand dit :

    Dites donc les enfants, partisans de liste d'union des le premier tour... D'après vous, le FN est il dans une stratégie d'alliance ? Et ben non ! Il joue cavalier seul et engrange les intentions et les suffrages. La crédibilité du FdG passe par une ligne claire. Ni l'UMP, ni Le FN, ni le PS.
    En avant !

  31. Denis F dit :

    Oh stop !… ça suffit !…
    Calmez-vous les uns et les autres, nous ne sommes pas encore rendu aux municipales, quand on y sera vous n'aurez plus de conneries à dire. Les cons deviennent encore plus cons et les minables encore plus minables, cela se passe ici est ailleurs. Tous les jours quelque soit la radio ou la chaîne de télé le FN a le droit à son 1/4 d'heure de pub, c'est écœurant.
    Vivement la vraie révolution, pas celle des bourgeois de 1789, mais la vraie, celle qui couve en ce moment, va bien falloir que ça pète. Le luxe a encore progressé de 32,5% au premier semestre 2013, le cap des 10 millions de pauvres est en vue, et, son Énormité "Bouffi 1er" nous parle de l'avion électrique que l'état va financer, y a de la joie ! Aller encore un petit effort et ces abrutis de Français vont finir par comprendre.

  32. BIBI dit :

    Jean Luc, je t'écoute depuis plusieurs jours dire que dans des villes, des listes communes Front de Gauche seront alliées à EELV. Tu termines d'ailleurs le talk show Orange le Figaro sur cette information. J'ai informé Martine et Eric que pour Cholet c'était acté et que la campagne était commencée depuis trois mois avec cette configuration. Cholet 56 000 habitants, dont le triste maire est Gilles Bourdouleix qui aurait dit avant les vacances que "Hitler n'a pas tué assez de gens du voyage" (j'emploie le conditionnel car cette affaire est portée en justice) la liste FdG/EELV/Citoyens est emmenée par notre camarade Franck Loiseau, membre du PG. Ceci est officiel et peut-être repris par toi lorsqu'on t'interroge sur le sujet. D'autant que le PS local, devant cette situation, s'est associé au MODEM pour constituer une liste, ou figurera notamment son secrétaire départemental. A ce sujet je renouvelle notre demande faite au PG national. Tu peux venir à Cholet quand tu le souhaites nous soutenir ! Tu seras bien accueilli. Et ça peut être le moment de populariser cette nouvelle alliance de terrain.

  33. Antraigues dit :

    Un grand plaisir à discuter avec nos camarades militants communistes à la fête de l’Huma. Samedi, débat très animé sur les municipales à Paris, Danielle Simonnet très convaincante, Ian Brossat défendant son point de vue avec conviction, Anne Hidalgo ne répondant pas aux questions embarrassantes.

  34. pichenette dit :

    "Respect...pour tous ceux...qui sont toujours restés du côté de l'honneur de la gauche." (@Marin 73)

    Oui et inversement, ce qui peut conduire à rappeler ce que doit défendre et assurer la gauche. Certes dans ce libéralisme de la démesure les lignes d'appui et d'horizons sont brouillées et les fils conducteurs mêlés, mais bien plus que le nom d'un parti, c'est un programme clair qui est attendu par les citoyens que tout conduit à infantiliser et qui cherchent donc à être à la fois rassurés, informés et qui réclament aussi le respect de leur personne dans une société cohérente où ils trouvent leur place.
    Hiérarchiser les priorités pour que le local et le national soient concordants peut éviter des querelles stériles (dont se délectent les médias courant derrière tout ce qui peut être haineux), bel exemple cette fin de semaine, la fête de l'Humanité pas d'échos!
    Choix entre le court terme et le long terme à penser (énergie, eau, santé, éducation, temps de travail, temps de citoyenneté, échanges, écosystèmes).
    C'est fou comme on oublie les grands enjeux climatiques, les pollutions, les ressources naturelles limitées qui conditionnent tout le reste et devraient nous entraîner à penser autrement. Sous les couleurs on met tout ce qu'on veut: le vert de peur, le vert des prés, le vert alibi, le rouge cerise, le rouge coquelicot, le rouge de honte, le rouge sang, le rouge de la vie, le rose enfantin, le rose de la rose blanche, le bleu des bleus, le bleu de la mer grise...

  35. Poncet dit :

    Je découvre (par la presse) l'un des 34 "projets" qui pourrait me concerner : le "TGV du futur". Je découvre au passage que la mission est confiée à Alstom (pas la SNCF ?). Il devrait emporter 25% de passagers en plus qu'un Duplex et être plus économe. Equation à résoudre : on ne peut pas augmenter son maître-couple (le Duplex utilise déjà le maximum du gabarit) donc il faut le rallonger, donc augmenter sa résistance aérodynamique (sur un train, elle est fortement dépendante de la longueur). A moins de réduire sa vitesse ? Mais il faut que ce soit un TGV. Ou de traiter le problème aérodynamique de la couche entre le train et la voie, non seulement au niveau du train, mais aussi au niveau de la voie. Sauf que la mission n'a pas été confiée à la SNCF, ni à RFF. Les voies resteront telles qu'elles sont. En tout cas si elles évoluent, ce ne sera pas à la demande de François Hollande.
    Il y a d'autres pistes. La récupération d'énergie, par exemple (pas si simple à mettre en oeuvre). Mais là encore, on fait intervenir les installations de traction électrique. C'est pas Alstom, c'est pas dans la mission.
    Bref. Les ingénieurs d'Alstom connaissent parfaitement les données du problème. Savent-ils pour autant s'attaquer au système complet ? Les bateaux "canal du Nord" fabriqués par Alsthom sont épouvantablement mal carénés (et les berges de nos rivières en souffrent, même si tout le monde s'en fout). Il ne suffit donc pas d'être un grand industriel pour s'attaquer avec succès à tous les domaines. Par contre, si Alstom fait une ligne de A à Z, on sait qu'ils seront "bons" sur un point : la facture. Pourquoi se gêner, quand on vous livre le marché pour vous tout seul ?

  36. Michel Berdagué dit :

    De nous resservir à chaque fois les 2% de 2007 après la victoire du Non en 2005 contre cette Europe de dérives financières ultra-néo libérale du turbo-capitalisme, en oubliant la résistance aux législatives en 2007 avec un résultat lors des dernières législatives catastrophique nous avons perdu un max de notre représentation pour notre visibilité au Parlement, tout ça n'est pas très dynamique. Et cette année a été très sombre quant aux conquêtes et victoires ah oui j'oubliais le mariage pour tous un fait incontournable et urgent qui a permis un détour de 9 mois brisant par là la grande mobilisation syndicats/ politiques unis très revendicatifs d'il y a tout juste un an.
    Là il y a eu rupture du militantisme pour cause de mariage alors que l'ANI pointait, le GMT de l'OTAN économique se déclarait, l'amnistie des syndicalistes au placard, et les partielles avec des poussées de l'abstention et un laminage de la représentation du Medef du gouvernement actuel, mais ce qui est très grave c'est la non adhésion à notre Programme l'humain d'abord. cela a commencé dès les législatives l'année dernière et au vu de certains commentaires il est manifeste que jamais certains voteront pour des FdG quand les têtes de liste seront du PC. Là je touche plus le réel et la réalité que d'écrire que ce sont "L’ambigüité des atermoiements sur la participation ou non au gouvernement Ayrault nous a déjà coûté très cher dans les élections législatives de juin 2012. Nous y avons perdu la moitié des voix rassemblées à la présidentielle." C'est ce que tout au long des années précédentes cet argument émanant du NPA nous était balancé à chaque manif. Le vote très majoritaire des communistes a tranché.
    Alors, depuis des mois et des mois la seule préoccupation de certains : mais que vont faire les communistes aux municipales ? Faites des sacrifices, Balladur, puis perdez pour en gagner par la suite. Ne riez pas, c'est grave. Résistance au sacrifice.

  37. diego dit :

    @Christian B (64)

    Vous critiquez Laurent qui déclare "au deuxième tour on se rassemble (avec le PS !)". Soit, mais quelle différence faites vous avec un appel à voter Hollande au second tour sans rien négocier ?

  38. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @diego
    Soit mais quelle différence faites vous avec un appel à voter Hollande au second tour sans rien négocier ?

    Si vous le permettez, la différence est assez simple, en effet quand nous avons voté au deuxième tour, il nous fallait éliminer Sarko, et la seule possibilité était de voter Hollande qui représentait aussi le PS et la gauche à ce moment là, malheureusement cet homme et ce parti surtout ses dirigeants dits les solfériniens nous ont trahis, et à cette époque une grande partie de nous y a cru, aujourd'hui c'est différent, car nous subissons tous les jours les agissements de cette bande de crapules, quant à l'ami Laurent qui propose de se rassembler avec le PS au deuxième tour, c'est qu'il escompte certainement pouvoir négocier des strapontins dans les futures municipales là ou le PC avait déjà des élus, et cette annonce lui laisse la porte ouverte, du moins je le suppose ! Mais n'étant pas Laurent je n'avance qu'une hypothèse !

  39. zebulon dit :

    Pourquoi la nième réforme des retraites échouera et veillera à maintenir un déficit persistant jusqu'en 2025 ?
    Tout simplement parce que la retraite par répartition ne fait pas partie des prérogatives européennes. En effet la commission européenne est chargé de promouvoir la retraite par capitalisation. Ainsi pendant les 10 prochaines années, on vous serinera que le régime par répartition est obsolète et non efficace. La retraite par répartition est un système exotique. La retraite par capitalisation est le système parfait, pendant des années des financiers se gavent avec votre argent et lorsque que vous venez le chercher, on vous explique que malencontreusement un krach financier malencontreux à engloutis vos fonds.

  40. gregoire dit :

    Et si on parlait vraiment des élections municipales, qui consistent à élire un conseil municipal qui va gérer la commune ? Le choix de l'équipe municipale est-il important ou pas ? Y a-t-il ou pas des politiques publiques locales de gauche (progressistes si vous préferez) ou de droite ? Ces politiques ont-elles une incidence sur la vie quotidienne des habitants ? Un rappel de quelques chiffres pour prendre l'exacte mesure des enjeux.
    En 2013 les communes ont réalisé 42 milliards d'investissement et réalisé 157 milliards de dépenses de fonctionnement. Il existe 36 778 communes de tailles très différentes. La situation politique,économique et sociale diffère sensiblement selon les communes. De même le système électoral est différent selon la taille (plus ou moins de 1000 habitants) des communes.
    Le plus récent sondage sur les élections municipales pose la question "Aux élections municipales vous voterez d'abord...pour vous opposer au Président de la république (26%), pour le soutenir (11%), en fonction de considérations purement locales (48%), ne se prononcent pas (15%)".
    Tous ces éléments, plus bien d'autres (par exemple quelle majorité politique sortante) doivent conduire à un débat qui ne se résume pas à liste ou pas au premier tour (qui ne concerne aucune des communes de moins de 1000 habitants).

  41. leblam dit :

    Après la prestation à la télé, face à la très gentille C. Chazal, je pense que comme beaucoup de chose en France eh bien, on peut constater que nous possédons aussi un Président "symbolique". Lui, comme les 2 précédents ne rentrerons pas dans l'histoire. Dans l'échelle de Richter des Président de notre République, on peut les placer au niveau de Mac Mahon, autrement dit pas grand chose, mais c'était leur destin, alors !

  42. pierre dit :

    Je ne me prononce pas encore sur telle ou telle position pour le municipales. J'ai encore besoin d'écouter les uns et les autres, d'y réfléchir. Mais une chose me parait fondamentale. C'est l'écoute et l'attention que l'on porte à ce que font et pensent ceux avec lesquels nous sommes alliés. De comprendre ce qui les amène à prendre une position, de les respecter dans ce qu'ils pensent être juste. Et cela en toute réciprocité. Amis et camarades c'est cela l'unité, non ?
    Un dernier mot. J'ai eu la "chance" de pouvoir apprécier le responsable communiste qu’était Paul Laurent.

  43. André dit :

    France Telecom Marine et Alcatel Lucent sont les deux meilleures entreprises mondiales concernant les cabliers. Or les fibres optiques sous-marine sont l'instrument principal des échanges de données numériques dans un monde globalisé. Laisser partir Alcatel Lucent dans le giron de la banque étatsunienne Golman Sachs est un crime économique. Hollande brade notre technologie.

  44. Glières dit :

    Je crois que nous n’avons pas suffisamment pris en compte le véritable enjeu des Municipales, sortir un maximum de maires socialistes de leur mairie. Plus forte sera la débâcle des socialistes aux Municipales, plus forts nous serons pour les Européennes. C’est une question de clarté politique à gauche et de crédibilité. Sortir les faux-nez de la droite aux Municipales, c’est nous placer délibérément comme le seul recours à gauche aux Européennes et après. Il nous faut un objectif et une stratégie clairs. C’est le pouvoir central qu’il nous faut conquérir et pour cela assumer nos convictions sans ambigüités. Comment espérer convaincre les indécis et les abstentionnistes si nous parlons déjà de nous abstenir, nous, au second tour ?
    Pour ma part, en l’absence de liste du FdG, je voterai contre le député maire socialiste sortant de ma commune, autrement dit je voterai pour une liste de droite (mais pas FN). C’est stratégique. Et pour que notre détermination soit éclatante il faut sortir les plus emblématiques comme Fabius par exemple, et surtout ne pas s’en cacher. On ne respecte que les forts, on ne rejoint que les forts. Ce n’est pas pour des strapontins qu’on se bat, ni même que pour des mairies (on les regagnera au pouvoir, et plus encore). On se bat pour diriger le pays avec une politique de gauche et pour ça il faut sortir un maximum d’élus socialistes à chaque élection. Les vrais socialistes se reconnaîtront et nous rejoindront.

  45. Vassivière dit :

    Qu'y a-t-il d'imbécile à dire que P Laurent est fils d'apparatchik ? Quand on note ensuite qu'il y a une grande différence avec la base militante du PCF qui se collete tous les jours à la réalité, agit, se bat. Cette différence est fondamentale pour apprécier ce qui se joue en ce moment du dilemme des municipales. Pas d'angélisme, car je connais personnellement les méthodes de pression. Et je connais la droiture, et l'intelligence politique de ces militants que l'on met trop souvent en contradiction entre leur indéfectible fidélité aux exigences du parti, et leur très grand sens politique acquis depuis des années.

  46. semons la concorde dit :

    J'ai écouté attentivement votre discours à la fête de l'Huma, M. Mélenchon, et je suis d'accord avec l'ensemble de vos idées. Si j'ai adhéré au PG, c'est que depuis des années j'étais en désaccord total avec les mantras ultra-libéraux serinés par les media. Je viens aussi d'écouter votre intervention sur itélé, après avoir suivi celle de Marine Le Pen. Je sais que les dés sont pipés en ce qui concerne le nombre et la durée des interventions du PG ou même du Front de Gauche et ceux du FN. Et c'est très décourageant pour vous, et pour nous aussi. Mais je vois que le combattant que vous êtes ne baissera pas les bras. Je suis admirative de la force de conviction qui vous habite et que vous savez communiquer. Quelques remarques, cependant.
    Jusqu'ici, vos idées pertinentes ont conquis des gens assez cultivés pour comprendre votre message. C'est l'intellect que vous touchez. Vous avez aussi pour vous le courage et la solidité qui peut rassembler un peuple déboussolé par l'inconsistance du personnel politique qui nous gouverne. Mais... car il y a toujours un mais, rien n'est parfait dans ce monde. Pour conquérir ceux qui n'ont pas encore compris votre message, il faudra toucher d'autres cordes sensibles et jouer sur tous les fronts. C'est ce que fait Marine Le Pen en ce moment qui, reconnaissons-le, sait prendre le sens du vent. Il est temps, je crois, de lui rendre la moitié du cerveau que vous lui contestiez. Elle a bien toute sa tête, c'est plutôt son coeur qui n'est pas entier. Elle le réserve aux bons français... mais qui sont-ils au juste ?
    Bref, je pense qu'il faut trouver maintenant la voie de la séduction pour le plus grand nombre.
    Commençons par un truc tout bête : le prix des adhésions. Celui du FN est une incitation à adhérer, celui du PG a dû en décourager plus d'un. Et pourtant le nombre d'adhérents permet de diffuser les idées du groupe et d'éduquer politiquement le plus grand nombre.

  47. zebulon dit :

    L'argument du déficit appliqué à la sécurité sociale
    parangon de vertu, la cour de comptes assène sans coup férir ses arguments :
    au vue du marché de l'optique tel qu'il fonctionne aujourd'hui il semble indispensable que la sécurité sociale "déficitaire"
    abandonne ces remboursements au profit des seules mutuelles accomplissant ainsi la libéralisation totale de ce marché.

    Considérons sous l'angle de l'efficacité, le remboursement effectué par la sécu est aujourd'hui très bien maitrisé et effectué au juste prix contrairement aux apparences. Une règlementation interdisant aux mutuelles de rembourser plus de deux foix le tarif de la sécurité sociale permettrait de rationaliser ce marché, alors qu'aujourd'hui pour des raisons commerciales on pousse à la consommation d'accessoires de mode. le surplus de dépense dans l'optique sert plutôt " etre bien vu" qu'à y voir plus clair.

    Les mutuelles ne doivent pas conserver une liberté de remboursement tous azimuts en fonction des intérêts des groupes paramédicaux qu'elles alimentent. N'oublions pas qu'actuellement elles bénéficient de déductions fiscales ce qui n'est pas transparent sur l'autre déficit celui de l'état.

    L'allocation des dépenses des mutuelles peut largement être revu sans faire perdre à la sécurité sociale son rôle de régulateur du marché et de maitrise de la politique de santé, les surplus de cotisations encaissés par les mutuelles ou celles dépensées en dehors du cadre devront être reversées pour apurer les déficits du système afin de ne plus donner une prime à la gabegie.

    La croissance de dépenses superflues ne créent in fine pas d'emploi pour notre collectivité

    Encore une fois un déficit bien entrenu ne sert qu'à nuire à la défense de nos institutions et profite in fine aux systèmes financiers.

    Il suffit donc de dégager 3% d'excédent pour en fin d'année bon an mal an se retrouver avec une marge de manoeuvre et pouvoir faire de vrai choix stratégiques,...

  48. ermler dit :

    @ Vassivère

    Qu'y a-t-il d'imbécile à dire que P Laurent est fils d'apparatchik ?
    Ce qu'il y a d'imbécile c'est d'établir, à priori, un comportement politique à partir d'une filiation génétique. Tout le monde sait que le PCF ne fonctionne plus comme du temps de Laurent père. C'est même le parti qui laisse le plus de liberté à sa base. Pour preuve les Régionales de 2010 où plusieurs fédérations ont "désobéi" aux consignes du national. Ce qui me gène chez Laurent ce n'est pas qu'il soit le fils de son père, c'est qu'il n'arrive toujours pas admettre (ou à croire ?) que le PS est définitivement passé de l'autre côté de la barrière de la lutte des classes. Reste la voix des militants. A eux de se faire entendre.

  49. Poncet dit :

    La position de Glières (94) est-elle vraiment celle du Parti de Gauche ? Je ne vous cache pas que ça me fait un peu peur. A moins qu'elle ne soit plus subtile ? J'aimerais comprendre. A Paris, je comprends. 10 élus Front de gauche sur 163, des élus solfériniens qui sont assis sur des résultats "soviétiques" (dans mon ancien bureau de vote, dans le 18ème, on votait à 90% PS...) la situation est saine : il faut présenter une liste Front de gauche au premier tour. Ceci nous renforcera et n'empêchera nullement de combattre le retour de la droite au second tour.
    Il y a également les cas de maires qui sont ministres, ou qui sont députés et dont les votes plaident contre eux. Faire campagne contre ces maires peut être compris par l'électorat populaire.
    Mais cette situation est-elle la même partout ? Attention aux grands principes abstraits. Même la science ne connaît pas de loi qui soit toujours vraie; il y a toujours des conditions à respecter pour qu'elles le soient. Le peuple n'est guère plus discipliné que les choses de la nature...

  50. Nicks dit :

    @Poncet
    Il me semble que ce que veulent beaucoup de militants et sympathisants FdG, c'est que le mouvement soit identifiable et crédible pour progresser à l'avenir dans les élections nationales. Cela signifie donc se démarquer très clairement de la politique solférinienne et de ses représentants. Paris est donc à mon sens un cas qui devrait être réglé d'avance tant la campagne y sera scrutée dans tout le pays. Même chose dans les grande villes. Pour le reste, dans les petites communes où les étiquettes sont secondaires, les alliances doivent être possibles sur un programme de gauche.
    Je sais bien que pour ceux qui gravitent hors PC, il est facile de plaider la rectitude faute d'avoir quelque chose à perdre, mais il est tout de même surprenant de voir combien certains s'accrochent à quelques postes, quitte à rechercher une nouvelle fois l'appui de ceux qui ont contribué à quasiment les anéantir. Comme si le plus important était de gérer la pénurie, sans faire apparaître de quelconque façon la volonté d'exister comme force indépendante et conquérante.En face, ils n'ont pas ce genre de complexe. C'est lassant et démotivant tout de même, surtout à la lueur des premières expériences : présidentielles, unité, résultat très encourageant ; législatives, parcellisation, conséquences fâcheuses...


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