13sept 13
Une paire de moufles rouges attachées autour du cou, Christophe Barbier, le rédacteur en chef semi-lepeniste du journal « l'Express » publie un classement des cumulards. J'ai l'honneur de figurer en 530e position. C'est un exploit. En effet je n'exerce qu'un seul mandat, celui de député européen et je n'ai aucune fonction exécutive dans cette assemblée. Le cumul concernerait donc mon mandat de coprésident du Parti de Gauche. L'idée qu'un parlementaire ne doive pas avoir de responsabilité politique est très significative de la dérive de ce journal. En effet seule la constitution de Pinochet, sous Pinochet, faisait cette injonction ! A ce tarif, Jaurès était un cumulard. Pour l'humour je demanderais volontiers que l'on tienne compte du fait qu'étant co-président je n'exerce la moitié de la tâche. Mais surtout j'attends avec impatience de savoir quel journal publiera le tableau des « cumulards de la presse », qui courent d'un plateau de télévision à un studio de radio avant d'entrebâiller la porte de leur propre bureau. Christophe Barbier premier bavard général, figurera alors, pour une fois, dans les toutes premières places du classement, celle que n’occupe pas son étrange journal.
Je publie ce post alors que je me trouve à la fête de l'Humanité où j'espère retrouver un grand nombre d'entre vous. Je reviens de Strasbourg où j'ai siégé au Parlement, dès que je suis revenu de la manifestation pour la défense des retraites à Paris. Sur place je suis heureux d'avoir pu participer au rassemblement à la mémoire de Salvador Allende, le 11 septembre. À Paris, ma camarade Martine Billard a fait une intervention magnifique au rassemblement organisé par France Amérique latine et les associations de solidarités. Au total c'est une semaine bien remplie. J'y pense, me souvenant que je n'ai vu mes donneurs de leçon nulle part dans ces circonstances où sont exprimées tant de choses fondamentales pour une conscience réellement ancrée à gauche.
Dans les lignes qui vont suivre, il est question du prétendu plan de développement industriel que le maréchal Hollande, l'ami des solutions guerrières, a présenté pour trente-quatre branches, tout en dénonçant l'incapacité des fonctionnaires à prévoir le futur, en bon libéral qui s'assume. Je fais ensuite un petit croquis de séance au Parlement européen. Enfin, j'évoque les élections municipales.
Hollande bavarde dans l'industrie
François Hollande a, parait-il, défini un plan pour l'industrie française. C'était jeudi 12 septembre. Le président a égrené pas moins de 34 plans pour autant de filières industrielles. Bien sûr, les objectifs technologiques sont parfois ronflants: TGV du futur, voiture consommant moins de deux litres pour 100 kilomètres, robotique etc. Le talent et le dévouement des ingénieurs, techniciens et ouvriers français n'est pas en cause. Heureusement qu'ils sont là. Car le plan Hollande est est affligeant.
Ces 34 plans sont un cache-misère. Le ministre Montebourg ne s'en cache même pas. Là où il faudrait 3 millions d’emplois pour remettre le pays en route, il a annoncé que l'objectif était "475 000 emplois sauvés, confortés ou créés" en dix ans. Chacun notera la nuance entre un emploi "sauvé" et un emploi "conforté". Sans oublier de noter l'amalgame entre un emploi "sauvé" et un emploi "créé". Même en comptant les emplois "sauvés", c'est très faible. Entre 2002 et 2012, sous les gouvernements de droite, la France a perdu 750 000 emplois industriels. Avec Hollande, en 2023, la France n'aura pas retrouvé son niveau d'emploi industriel de 2002. Sous Lionel Jospin, en cinq ans, 2 millions d’emplois furent crées. Pour les solfériniens, le futur n'est jamais un progrès.
Déjà, le bilan de François Hollande en matière d'industrie plaide contre lui. Faut-il rappeler la fermeture des hauts-fourneaux de Florange et le compromis pourri passé entre Jean-Marc Ayrault et Mittal ? Faut-il rappeler l'obstruction du gouvernement pour empêcher la reprise de la raffinerie Pétroplus ? Que dire de l'absence du gouvernement Ayrault aux côtés des salariés de Fralib qui produisent le Thé Eléphant ? Que penser du refus des solfériniens de voter la proposition de loi du Front de Gauche contre les licenciements boursiers ?
Ce bilan en dit long sur les projets à venir. Hollande entend développer les "textiles techniques et innovants". Mais il a été incapable de faire appliquer les décisions de justice favorables aux salariées de Sodimédical qui produisaient des textiles médicaux. Il veut développer la voiture du futur roulant sans conducteur ou consommant très peu. Mais qui va l'inventer et la fabriquer, puisque Renault et PSA suppriment des milliers d'emplois, y compris dans la recherche ? François Hollande veut aussi que la France invente "l'usine du futur". Mais il laisse fermer toutes les usines du présent, comme l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois ! Hollande veut aussi que la France invente le "TGV du futur". Mais où circulera-t-il ? La politique actuelle ferme les lignes de circulation. Et encore une contradiction : qui remarquera que la politique d'austérité du gouvernement entraîne l'abandon de plusieurs projets de lignes ferroviaires à grande vitesse, quoique l’on pense d’elles de notre côté ?
Ce n'est pas fini. Le gouvernement continue de laisser mourir des fleurons de notre industrie. Il a laissé l'équipementier télécom Alcatel-Lucent dans les bras de Goldman Sachs. L'entreprise a fini par accepter de placer ses brevets comme garantie d'un emprunt. La défaillance financière se solderait par un recul technologique terrible pour le pays et a sa mort dans le domaine de la téléphonie. Et le gouvernement Ayrault a laissé faire. Les financiers ont tellement mis la main sur l'entreprise industrielle que le nouveau directeur financier d'Alcatel, Jean Raby, est un ancien associé de la banque Goldman Sachs ! Avec le rachat de Nokia par Microsoft, le sabordage d'Alcatel est l'autre drame pour l'industrie européenne des télécoms. N'ayant rien fait jusqu'ici, on se demande bien ce que fera le gouvernement Ayrault à propos de son plan pour la filière "souveraineté télécom".
Tout le reste est à l'avenant. Le plan Hollande pour l'industrie table sur 68 000 à 94 000 emplois "sauvés ou créés" par la transition énergétique. Quelle ambition ! Car les chercheurs réunis dans le réseau Négawatt estiment que la transition énergétique pourrait créer 439 000 emplois d'ici 2025, et même 630 000 d'ici 2030. Hollande propose de faire six fois moins ! Même ambition rabougrie dans le traitement réservé à la politique de la mer. Parmi les 34 plans filières, seul un y est spécifiquement consacré. Il s'agit de la construction de "navires écologiques". Et encore, il n'y est même pas question de l'activité de déconstruction et désamiantage des navires actuels. Quant aux énergies marines, elles sont à peine évoquées au milieu de toutes les autres énergies renouvelables. Parce que l’entreprise qui produit les hydrolienne est nationalisée ?
Hollande n'a pas de politique industrielle. Il répète le même disque rayée de la politique de l'offre. Pour parler d'industrie, il ne connait que deux mots : "innovation" et "compétitivité". La seule politique de Hollande consiste à faire des cadeaux fiscaux aux actionnaires et à laisser faire. Il a même théorisé le recul de l'Etat dans l'industrie. A propos des 34 plans, il a asséné : "Ces plans ne sont pas sortis de nulle part. Ils ne sont pas sortis de l'esprit de fonctionnaires, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la connaissance de ce que peut être l'industrie de demain, ni de l'esprit de ministres, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la clairvoyance de l'économie et de l'industrie de demain". Le mépris pour les fonctionnaires qui ne « savent pas » ce que c’est que produire est typique de la mentalité aigre du rentier très mal informé des réalités du temps long dans l’industrie. C’est le truc du zozo qui croit qu’Ariane Espace et le TGV ont été inventés, mis au point, financés et commercialisés par les Steeve Job de Courbouzon sur Marne.
Hollande en réalité produit une rupture dans l'histoire industrielle de notre pays. Depuis toujours, en France, l'Etat a un rôle moteur, stratégique dans l'industrie. Il veut faire oublier cette vérité. On comprend pourquoi. Il brade tous les résultats de décennies d'effort national. Il a notamment relancé les privatisations en vendant des actions de Thalès et d'EADS. Pour Hollande, l'Etat, c'est le passé : "Les plus anciens se souviennent d'une période ou les grands projets étaient lancés d'en haut, d'Ariane au TGV, du Concorde au nucléaire. Nous en sommes légitiment fiers. Mais gardons nous de toute nostalgie. Les conditions ont changé. Nous sommes au nouvel âge de la mondialisation. Il ne s'agit pas de revenir aux grands plans des années 1960 ou 1970. L’État n'a pas à se substituer aux initiatives privées car ce sont les industriels qui connaissent les marchés, mais il lui revient de définir des priorités, un cadre, d'accompagner, de stimuler." Ridicule pensée de boutiquier nourri aux éditos du « Monde » qui croit, s’il croit quelque chose, que les services sont le cœur de l’économie moderne.
Mais quand bien même ! Même pour faire du Hollande, il faut des moyens. Pourtant sa politique revient à se lier les mains dans le dos. Hollande et Montebourg ne s'en sont pas cachés, ces 34 plans n'auront droit pratiquement à aucun financement public. Au mieux, ils devront se partager 3,5 milliards d'euros datant du Grand emprunt de Nicolas Sarkozy. Cela fait tout juste 100 millions d'euros d'argent public par filière en moyenne. Bon courage pour inventer le "TGV du futur" à ce prix là ! Après quoi, c'est "l'initiative privée" qui devra prendre le relai. Montebourg l'a dit clairement sur Europe 1 : "Il ne faut pas considérer que ça coûte beaucoup parce qu'en vérité, l'essentiel sera financé par l'investissement privé". Si on avait appliqué le même raisonnement dans le passé, on attendrait encore la fusée Ariane, le TGV, Airbus, les satellites et combien d'autres merveilles technologiques dont la France n'a pu se doter que grâce à son Etat.
La stratégie Hollande est vouée à l'échec. Aucune politique industrielle ne pourra réussir sans un changement radical. Rien ne sera possible sans une baisse drastique du coût du capital. L'économie et les entreprises françaises sont asphyxiés par l'impôt privé que représentent les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts payés aux banques. Ces prélèvements du capital sont incompatibles avec les investissements publics et privés indispensables pour financer la planification écologique.
Et aucune filière industrielle ne pourra se développer sans une remise en cause de l'ultra-libéralisme qui sévit en Europe. La politique de la concurrence "libre et non faussée" pousse au démembrement des champions nationaux comme EDF avant-hier ou EADS hier. Et le libre-échange généralisé condamne l'industrie française face à la concurrence déloyale et au dumping social, fiscal et écologique. Seul un protectionnisme solidaire permettrait de reconstruire une industrie digne de ce nom en France. Hollande n'a rien dit de tout cela. Et pour cause, il s'oppose au protectionnisme solidaire en Europe. Sa politique s’écrit avec un papier carbone sous la main des androïdes de la Commission européenne.
L’Europe des truismes
Flot de truismes et cuistreries ce matin-là au parlement européen. Barroso parlait, sautant de langue en langue, pour ne rien dire. En grande forme monsieur Barroso ! Il a enfoncé environ mille portes ouvertes, dont une bonne part était installée par lui-même ! Résumé : tout va bien ! Et même : tout va de mieux en mieux. Ne croyez pas que j’exagère. Même ses amis de droite étaient consternés ! Si vous avez du temps à perdre et si vous lisez couramment l’anglais, allez lire ça sur le site du Parlement européen. Il bouge ses petits doigts d’un air terrible et appuie sur les mots d’un air plein de conviction pour proférer des paroles aussi terribles que « il n’est pas venu le moment de se reposer (hélas, beaucoup de gens y pensaient !) mais de se retrousser ses manches (sacré bonhomme, quand même !) » Sans oublier les puissantes pensées qui nous obligent à méditer : « la force de l’esprit dépend de notre réflexion et de notre endurance pour trouver les bonnes solutions et les mettre en œuvre ! » Entre les cris de joie pour ce futur étincelant et le présent radieux, de fortes injonctions nous sont adressées: « nous devons être fiers de ce qu’est l’Europe ! » Bien sûr ! Pour ma part j’ajouterai même : « Pouet ! pouet ! ». Tous les eurobéats de droite et de gauche éclatent en applaudissements. Mais oui, en plus ils en sont fiers ! Mais avons-nous le choix ? Barroso a, en effet, parfaitement identifié l’alternative à cette fierté. Il pourfend « ceux qui veulent revenir en arrière dans une Europe des tranchées ». Je suppose qu’il s’agit de nous. Oui « les tranchées », voilà notre projet politique, c’est bien connu. Sans oublier les armes chimiques qui allaient avec jusqu’à 1925, comme chacun le sait maintenant. Quoiqu’il en soit Barroso nous prévient : il ne permettra pas qu’on « oublie l’essentiel ». Oui, prenons de la hauteur comme il nous le recommande. Et souvenons nous bien qu’il s’agit « d’éviter une reprise sans emploi et donc accélérer le rythme des réformes structurelles » et surtout « éliminer tous les obstacles pour les entreprises ». Ouf ! On respire ! Beaucoup craignaient que Barroso nous annonce la socialisation des moyens de production. Et n’en profitons pas pour « oublier la défense des valeurs qui ne peuvent être négociées ». Je crois qu’il s’agit sans doute de la cupidité qui est le moteur de la concurrence libre et non faussée. Mais il est possible que ce soit les Droits de l’Homme à Cuba, ou la remise pied et poing liés de terroristes ignobles comme Snowden. A moins que ce soit la bonne tenue des bases secrètes nord-américaines, le droit pour les USA de nous espionner librement et ainsi de suite. Emouvant Barroso ! Après lui commence le beau défilé : droite « populaire » et sociaux-libéraux bêlent en cadence. Les uns contiennent raisonnablement leur enthousiasme, les autres maîtrisent dignement leurs insatisfactions. Tous communient dans le futur merveilleux que contient cette chose admirable qu’est l’Europe des pères fondateurs blablabla. Le porte parole des sociaux libéraux et des solfériniens dit que « le centre gauche et le centre droit diffèrent sur bien des points, mais…. (ah ! « mais ») » « le centre doit s’entendre pour faire vivre l’Europe ! » Voila qui est clair. Car, bien sur, mesdames et messieurs qui seriez tenté de vous disperser, quelle est l’alternative ? Hein ? « Il faut barrer la route à la xénophobie et au racisme ! » Vous voilà placés devant le vrai choix : le centre (gauche et droit) ou bien le racisme. Vous hésitez ? Du coup la seule chose intelligente qui est dite revient à la droite libérale dont l’orateur déclare : « ceux qui croient à la fin de la crise sont des somnambules. Le futur c’est une longue période de stagnation, comme au Japon après l’explosion de la bulle immobilière ». Je crois exactement la même chose. C’est ce que l’on peut appeler un chaos stable. Et c’est là la matrice de « l’évènement fortuit » qui ouvrira d’un coup la brèche comme un tissu se déchire d’un bout à l’autre s’il est en tension sur un point et qu’un humble accroc l’ébrèche. Surtout là où les populations sont jeunes et ne peuvent accepter ce surplace sans fin. Ce « centriste » tire donc la bonne sonnette d’alarme. Mais qui est derrière la porte à laquelle il sonne ? Les dirigeants et l’idéologie qui conduisent à cette impasse. Rien d’utile ne peut sortir de ces bavardages.
En début d’après-midi, voici le clou du spectacle : Lady Ashton. Quelqu’un qui réussit à donner un visage au néant diplomatique est une curiosité mondiale. La baronne commence sa récitation devant un hémicycle où nous sommes sans doute trente cinq sur 770. Ce qu’elle dit est considéré comme n'ayant aucune sorte d’importance. Il y a bravement 10 socialistes alors même que le meilleur des leurs est, à l’Elysée, en train de demander une guerre mondiale. Les donneurs de leçon de type José Bové et Cohn-Bendit eux-mêmes ne sont pas davantage là, quoiqu’il s’agisse de la Syrie et du danger de guerre que l’on connait. Bref : presque tout le monde se moque de ce que dit cette malheureuse baronne travailliste. Et alors ? La baronne lit son papier avec application, piquante comme un bonnet de nuit. Son propos est marqué par le sens de l’équilibre et de l’observation : seul le régime Assad a des armes chimiques et il est seul à pouvoir les mettre en œuvre. Sur cette base, on devine le reste. Elle assène que les membres du conseil de sécurité n’ont pas pris leurs responsabilités. Donc, tant qu’on n’est pas au garde à vous devant les va-t-en-guerre, tout usage du droit de veto reste une obstruction. On attend de voir le moment où la Grande-Bretagne renoncera à son droit de veto contre une résolution sur la libération des Malouines ou de Gibraltar qu’elle occupe illégitimement.
A présent voici les porte-paroles des groupes politiques. Mon collègue Salafranca, ultra conservateur espagnol, vice-roi des Indes quant aux apparences, s’exprime le premier. Il interroge. « On interdit les armes chimiques mais permet-on les autres armes à Bachar el Assad pour massacrer son peuple ? » demande-t-il ? On comprend. Mais au moins a-t-il le courage de demander ce que vont devenir les femmes enlevées dans le camp de Aschraf en Irak. Il est vrai qu’elles sont bien peu de chose face au mille tués du mois de juillet, dans ce pays dont personne n’a jamais dit un mot ni ici ni ailleurs. Les bienfaits de l’intervention militaire précédente continuent de faire leurs effets. Vient le tour de l’orateur social-libéral, le tchèque Svoboda. Il parle très bien pour ne rien dire et égrène le vœu pieux comme personne. Puis on passe bravement au suivant, le président des « centristes », un bon libéral. Lui sait que c’est le régime de Bachar el Assad et personne d’autre qui est responsable. A lui tout seul et depuis sa Belgique, il vaut la délégation de l’ONU tout entière qui, elle, n’a pas encore remis son rapport sur son séjour sur place. D’ailleurs il agite sans cesse le rapport de Human Rigth Watch, cette ONG qui avait déjà démasqué en Chavez un dictateur et dénoncé son régime soviétique. Ici tout le monde fait des moulinets contre les armes chimiques. Mais, bien sûr, personne ne mentionne l’Egypte et Israël qui en détiennent tout aussi légalement que la Syrie, pour la raison qu’aucun de ces pays n’a signé ou ratifié la Convention de 1993 qui interdit la détention de telles armes et oblige à leur destruction. Destruction qui n’est toujours pas finie ni aux USA ni en Russie. Ces deux pays en détiennent encore des stocks équivalents à plusieurs dizaines de fois les quantités suspectées en Syrie. Je lève mon carton bleu pour interroger sur ce point mon collègue Broke après son intervention. J’ai eu tort de me départir de ma règle sur le sujet dans ces lieux de parole étriquée. Le président me coupe la parole au bout de 10 secondes. Bon, la comédie a assez duré ! S’il faut en plus se faire clouer le bec par un androïde comme celui qui préside la séance, à quoi bon ? Quel intérêt de rester plus longtemps à subir en silence ce défilé d’amis de la guerre ? De toute façon, la baronne n’est rien, ce débat non plus, cet hémicycle est une farce et il n’y a pas de politique étrangère de l’Union européenne. Et c’est tant mieux. Dommage qu’en rentrant à la maison, je retrouverai le même néant sous les traits du président Hollande. Je quitte la place où j’ai eu le bonheur de formuler ce matin trois cent votes en une heure et demie, et je rejoins mon bureau. En effet, il y a du pain sur la planche. Ce matin, trois collaborateurs étaient sur la brèche pour analyser les rapports de la séance de la matinée, arrivés à la dernière minute, en anglais, of course. Demain pluie de rapports et autres documents navrants. On rédige donc en équipe des explications de vote et des fiches d’explication. Mieux vaut tout bien mémoriser car les votes sont souvent très stressants dans cet hémicycle. Tout cela sera sur mon blog européen à mesure. Il ne sera pas dit que j’aurai manqué à mes devoirs de compte rendu à mes mandants. Ce que ne font pas mes détracteurs.
Aux municipales, ne te découvre pas d'un poil !
Un sondage de l’institut CSA est paru à propos des élections municipales. Publié dans Le Figaro, il place le Front de Gauche à 10% des intentions de vote. Ce résultat est très encourageant pour nous. Bien sûr, nous n’avons guère confiance dans ce genre de thermomètre. Mais nous savons que certains de nos concitoyens y croient. Et nous connaissons leur impact sur le moral des militants. L’institut nous donne en hausse par rapport à son sondage précédent. Encore une bonne nouvelle ! Pendant ce temps, l’UMP et le PS sont donné en recul. Tout va bien ? Non bien sûr. Loin de là.
Immédiatement, les médias officiels répandent les fumigènes. Pour eux, l’événement du sondage ce serait la prétendue « poussée » du Front National. Pourtant, le FN est donné à 16%. C’est beaucoup, certes. Mais où est la percée ? Je rappelle que Marine Le Pen a recueilli 17,9% des voix à l’élection présidentielle. Avec les 16% que lui donne cet institut, son parti serait donc en recul.
L’événement politique de ce sondage, c’est le niveau du Front de Gauche. Le total des intentions de vote pour les partis se réclamant de la gauche est extrêmement faible. A peine 42% ! Dans ce naufrage annoncé, la seule lueur d’espoir, c’est le Front de Gauche qui est donné sans perte, presque au niveau de l’élection présidentielle.
C’est vraiment remarquable. Car le Front de Gauche est handicapé. Plombé. Nous souffrons de la confusion entretenue par l’idée que le Front de Gauche aurait un système d’alliance à géométrie variable. Et que certains de ses membres pourraient très bien faire campagne pour les listes du Parti solférinien. Tant que courra l’idée qu’on puisse manifester contre le ministre la semaine et voter pour le même ministre le dimanche, rien ne pourra être clair ni sincère.
Or, les élections municipales se dérouleront dans un océan d’abstention. François Hollande sème la résignation dans tout le pays. Et la compétition de ses barrons locaux n’est pas faite pour mobiliser le peuple. De notre côté, pour mobiliser les nôtres, il faut de la clarté. Nous devons donc mettre le plus loin possible de nous tout ce qui peut être pris pour du double langage et de l’ambigüité. Nous sommes payés pour le savoir ! L’ambigüité des atermoiements sur la participation ou non au gouvernement Ayrault nous a déjà coûté très cher dans les élections législatives de juin 2012. Nous y avons perdu la moitié des voix rassemblées à la présidentielle. N’avait-on pas dit à l’époque que les élus sortants et les candidats locaux « bien connus » feraient trois ou quatre points de plus qu’à la présidentielle ? Le clivage mobilise. La confusion démobilise. C’est une des leçons que nous avons tirées de la campagne présidentielle et des législatives qui ont suivi.
C’est la raison pour laquelle la question de notre dispositif pour les élections municipales à Paris est si importante. L’élection municipale à Paris est bien sûr une élection locale avec ses questions locales. Mais une élection municipale à Paris est un événement national à lui-seul. La visibilité y est maximale. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la place qu’occupe déjà dans toute la presse nationale le duel entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet.
Paris est une vitrine. C’est vrai pour toutes les forces politiques. C’est encore plus vrai pour le Front de Gauche, puisque c’est là que nous avons tenu le rassemblement du 18 mars 2012 à la Bastille et la marche pour la Sixième République le 5 mai dernier.
La question de notre stratégie à Paris n’est absolument pas une affaire de personne. La question est éminemment politique : le Front de Gauche est-il capable de faire la démonstration de son autonomie, de ses solutions locales et de son esprit conquérant dans les élections municipales ? Paris détient une grande partie de la réponse. C’est pourquoi avec le Parti de Gauche et sept autres partis du Front de gauche sur neuf, j’y plaide pour une liste autonome du Front de Gauche au premier tour. Danielle Simonnet s’est mise en campagne et je soutiens sa détermination. En se prononçant clairement pour l’autonomie et en refusant le jeu mortel des palabres de marchand de tapis, elle montre son audace. Et c’est d’audace dont nous avons besoin. Ailleurs en France, nous nous battons aussi pour préparer la majorité alternative de demain. Les discussions ont commencé dans dix villes de France pour constituer des listes de premier tour entre les Verts et le Front de gauche. Les municipales ne doivent pas être une juxtaposition de querelles locales mais un chemin national passant partout dans chaque localité. Bref, ce sont des élections politiques. Il faut s’en souvenir à temps.
Je viens de t'écouter sur le flux i-télé avec Toussaint. Que ça fait du bien. A chaque fois de la hauteur, du recul critique, une analyse de la "tambouille" médiatico-politicienne dans laquelle ce système de mise à mort de l'Homme veut nous enfermer. Bravo. Fais-toi relayer parfois pour souffler. Mais bravo pour ton travail et ta forme morale et physique.
T'écouter ou vous lire, vous les amis du PG, quand je le peux, c'est mon oxygène pour un bon bout de temps.
Je reviens sur le déficit de 2 millions de voix entre la présidentielle et les législatives pour le Front de Gauche (il y a eu en tout 13 millions de votants en moins entre ces deux élections). Si c’était du uniquement au fait que le PCF n’ait pas annoncé à l’avance qu’il ne participerait pas au gouvernement, depuis à toutes les élections législatives partielles nous aurions du progresser puisqu’il n’y a plus aucune ambiguité sur l’opposition du PCF à la politique de ce gouvernement.
A ces élections législatives il y a eu des situations différentes : candidats du PCF (Oise, Hérault, Val de Marne), du PG dans les Hauts de Seine ou Gauche Unitaire dans le Lot. Dans certains cas les dirigeants nationaux se sont mobilisés (Mélenchon dans les Hauts-de Seine, Buffet et Hyaric dans l’Oise), dans d’autres (Lot) personne n’est venu. Quelque soit le cas de figure, le Front de gauche stagne ou progresse très légèrement. Mais il n’effectue pas de percée et ne retrouve pas le niveau de la présidentielle. Il faut donc chercher des explications plus profondes. Une de ces explications réside dans la forte personnalisation de la présidentielle : beaucoup de personne ont voté Jean-Luc Mélenchon sans adhérer aux programme et idées Front de Gauche. Une seconde tient dans le fait qu’après l’élection présidentielle tous les médias se sont focalisés sur le nouveau gouvernement socialiste qui jusqu’aux législatives a joué “à gauche” et a maintenu l'espoir d'un changement. Le vrai visage de Hollande est apparu clairement après pour tous. Troisièmement, pendant toute cette période entre les deux élections, le Front de Gauche a disparu des écrans sauf à Hénin-Beaumont. Une quatrième explication tient au fait que de toute façon pour beaucoup de gens aujourd’hui, même à gauche, à part la pésidentielle plus rien ne compte sauf peut être les municipales. D’où l’importance de la bataille permanent pour rappeler la nécessité de la 6ème République.
Nous nous sommes réunis hier soir (PG) et c'est vrai que l'attitude à avoir est vraiment en fonction des municipalités. Dans une municipalité on a fait le choix que nos deux camarades PG s'allient avec le PS et le PC sinon c'était la fin de notre représentation. Par contre nous, qui sommes dans une commune de plus de 60000 habitants nous tentons une liste autonome avec le NPA et mettons ainsi une pression à nos camarades du PC qui seraient bien tentés (surtout les élus) de s'allier avec le PS (maire socialiste). Par contre et je le redis sur ce blog pour avoir discuté avec des militants PC à la fête de l'Huma beaucoup sont pour des listes autonomes au 1er tour Je pense qu'il faut discuter et surtout essayer de rester unis pour sauver ce que l'on a fait de beau c'est à dire le Front de Gauche.
Il y a au PCF un vieux fond d’anti-socialisme primaire (et non raisonné) comme il existe au PS ou au PG un vieil anti-communisme primaire (qui transparait régulièrement sur ce blog). Cet anti-socialisme primaire résulte d’une histoire pour le moins tourmentée entre le PCF et le PS. Depuis 1920, en 90 ans, il y a eu moins de 15 années d’union. Et plus de 75 ans de division et d’opposition. Cet anti-socialisme primaire au sein du PCF ne demande pas grand chose pour réapparaitre et s’exprimer. Avec la politique de Hollande depuis plus d’un an, pas de souci, il est redevenu bien présent. C’est pourquoi à la place des camarades du PG, je ne me ferai pas trop de souci sur le résultat des élections où ville par ville les communistes à la base vont décider de leurs choix locaux. Dans une très grande majorité de cas, le PCF partira avec le Front de Gauche. Ce choix est déjà acté dans un certain nombre de communes. Lorsqu’il y a aura choix de listes séparées du PS, il ne s’agira pas de s’enfermer dans la petite tour “Front de Gauche” mais d’élargir en permanence aux écolos et à la gauche PS quand ce sera possible et de faire la part belle aux représentants du mouvement social et citoyen. Le message qui sera envoyé au PS sera d’autant plus fort qu’il va partir de la base du PCF et que le PS ne pourra pas accuser la direction du PCF d’un énième tournant au sommet.
@ Christine 154
" on a fait le choix que nos deux camarades PG s'allient avec le PS et le PC sinon c'était la fin de notre représentation "
Quelle représentation allez vous avoir ? 2 strapontins ! Au mieux. Dans la municipalité en question vous allez renforcer l'idée de la compromission dans l'esprit des ragoteurs et de ceux qui ne supportent plus le PS suite à la trahison de F. Hollande, ceux même qui auraient choisi une liste autonome plutôt que celle de l'union que vous allez proposer. Vous n'aurez aucun pouvoir décisionnel, alors où est l'intérêt ? Réfléchissez y un peu !
Lors d'une distribution de tracts un dimanche matin sur un marché d'une ville des Yvelines, un socialiste goguenard m'a déclaré tout souriant que, quoi que nous fassions et dirions, nous finirions tôt ou tard pas venir réclamer humblement des places au gouvernement, à la municipalité, etc. Je lui ai fait le pari que non, il ne me verrait pas quémander, sauf à ce que la politique du PS s'engage vers une réelle remise en cause du saccage financier en cours. Depuis son sourire narquois me hante et me conforte. Sans vrai rapport de force, le FdG, ne sera plus rien.
C'est bien d'avoir regardé la télé le JT je crois parce que c'est ce que nous ne faisons plus depuis longtemps soyez rassuré nos infos nous les trouvons grâce aux médias de gauche pour lesquels il serait bien de faire une campagne de pub national genre désintoxiquez vous avec les médias de gauche en les citant c'est ce que nous faisons sur nos marchés locaux. Oui c'est difficile de militer oui les blessures ne cicatrisent pas facilement mais le but est tellement plus important que nous nous relevons encore plus fort, vous avez cette force là et puis surtout vous n'êtes pas seul vous le savez vous êtes notre préféré parce que vous nous ressemblez, isolé dans le paysage politique normal vous faites plus peur que le FN qui ne met pas en danger le capitalisme bien au contraire c'est bien dit l'attrape gogo en parlant du FN nous le resservirons, en ce qui concerne les municipales votre détermination est justifiée, nous vous suivrons, c'est notre intérêt, clair limpide honnête sans compromis c'est ainsi que nous gagnerons les consciences notre heure viendra, je n'aimerais pas que mon parti oublie trop vite ce qu'il vous doit, à la fête de l'Huma j'aurai aimé que vous soyez plus mis en avant car sans votre magnifique personnalité rien n'aurait existé c'est grâce à vous que le FdG a émergé vous n'avez pas été le candidat commun par hasard votre talent vos convictions et votre énergie y sont pour beaucoup en plus bien sur de votre belle humanité et tant mieux si vous n'êtes quelqu'un de facile vous êtes entier et en politique ce qui pourrait être un défaut nous fait du bien c'est bon de savoir que c'est possible d'avoir quelqu'un de propre aux responsabilités, tenez bon vous avez le peuple de gauche avec vous et cela n'est pas rien, nous vous avons attendu si longtemps.
Monsieur,
Je salue votre courage, votre immense courage, car il en faut, votre honnêteté pour parler ainsi, n'acceptant "rien de gribouillé sur une table dans un coin."
Il aurait été si facile de laisser passer l'orage. Mais le FdG y aurait perdu son honneur. Rien de facile dans votre prise de position car elle souligne un danger même si elle fait naître aussi un merveilleux espoir. celui, enfin, d'avoir un FdG qui ne sera pas "la voiture-balai "du PS! Cette insulte on me l'a lancée à la tête tant de fois, quand j'écrivais sur Agoravox. La réponse, vous la donnez vous-même. Elle est au-dessus de ce que l'on pouvait en attendre.Quand vous dites "Rien ne sera comme avant " permettez-moi de corriger. Si, tout sera comme avant. Nous retrouverons cet avant, la campagne présidentielle où en quelques mois, votre parler clair avait attiré à la politique des millions de personnes.
Vous n'imaginez pas le soutien, la reconnaissance de tous ceux pour qui le FdG est le seul parti antilibéral, le seul espoir face à la déchéance du PS. Votre courage nous donne un immense courage. Merci de la fierté que vous mettez dans nos cœurs. En route pour 2017!
Oui ! Il faut trancher dans le vif en mettant les militants et militantes communistes face à leurs responsabilités individuelles d’hommes et femmes de gauche. Et si les résultats des votes à Paris, Nantes et Evry montrent que les notables du PCF sont majoritaires en réactivant l’esprit de secte pour préserver leur petit pré carré, il faudra revenir à la première solution envisagée avant que le Front de Gauche ne se forme c’est à dire les 7 organisations sur 9 + les minoritaires du PCF rassemblées en une organisation unique. Ceux qui seront restés au bord du chemin n’auront à s’en prendre qu’à eux-mêmes et en définitive seront plus proches des solfériniens que de la seule gauche qui vaille, celle qui refuse l’opportunisme de droite comme de gauche.
Je voudrais répondre à ceux qui, au sujet des municipales, parlent d'anti-communisme.
C'est une profonde erreur. Ceux qui, au sein du FdG, s'élèvent contre les accords qui pourraient unir PC et PS ont, au contraire, un grand respect du communisme. Ils savent ce que ce parti a amené comme changement dans nos vies grâce à ses luttes brillantes de l'après-guerre. C'est ce communisme qui est une des racines de la coalition du FdG.
On me disait que la politique n'est pas morale mais stratégie. Mais l'on voit où mène cette politique amorale. C'est une catastrophe. Certes, on comprend très bien que le PC ait un intérêt matériel à garder ses bastions. Que "l'argent est le nerf de la guerre. " Mais quelle guerre ? Quelle guerre peut-on mener quand on est allié avec l'ennemi?
Tous ces problèmes, ce questionnement au FdG, c'est la politique aberrante de Hollande qui les provoque et soyons sûrs que, de plus en plus, le PS sera un parti infréquentable. Voilà pourquoi ce passage du blog de Jean-Luc Mélenchon est douloureusement vrai: "le Front de Gauche est handicapé. Plombé. Nous souffrons de la confusion entretenue par l’idée que le Front de Gauche aurait un système d’alliance à géométrie variable. Et que certains de ses membres pourraient très bien faire campagne pour les listes du Parti solférinien. Tant que courra l’idée qu’on puisse manifester contre le ministre la semaine et voter pour le même ministre le dimanche, rien ne pourra être clair ni sincère."
Et on n'a jamais eu autant besoin, en ce monde, de clarté et de sincérité.
Je suis rassurée enfin, Monsieur Mélenchon, en lisant votre billet sur les embrouilles pour les municipales. Ouf, je suis d'accord avec vous, que rien ne sera comme avant, je l'ai compris depuis 3 semaines. Ce qui me rassure sur cette idée que le front de gauche se devrait de se séparer d'une partie de nos amis communistes, c'est qu'ils y a de vrais amis communistes qui vous soutiennent.
Vous devez comprendre, vous les communistes pro Pierre Laurent, que vous trahissez vos idées en faisant ces alliances contre nature au premier tour. Vous nous accusez, nous qui comprenons que que Jean-Luc Mélenchon explique sur le sujet, d'être des anticommunistes primaires, c'est archifaux puisque même chez des communistes, il y a certains de vous, camarades PC, qui s'expriment comme nous, camarades PG. Alors, faut arrêter de vous borner avec des réactions pareilles, réfléchissez un peu. Et arrêtez de desservir la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon en massacrant celles et ceux qui bien avant vous avaient raisonné comme le fait aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon sur ce sujet qui fâche tant. Je suis assez d'accord que quand un arbre a des branches pourries, il faut les élaguer. S'il faut que les communistes en désaccord complet avec leur direction déchirent leur carte en se considérant dissident, ce serait tout à leur honneur. Dire aussi, pour nous dénigrer que les alliances avec les verts, ne sont pas plus claires que celles du PC est un mauvais procès. Dans l'esprit de Jean-Luc Mélenchon, c'est aussi les citoyens verts non élus qui seront les bienvenus où ceux élus qui l'exprimeront publiquement, prenant ainsi le risque de se faire virer du gouvernement ou de leur groupe, si celui ci lui reste fidèle. La même proposition sera faite à des socialistes déçus qui exprimeront clairement leur honte d'appartenir à un parti pareil, prenant le risque aussi pour eux de se faire virer de leur groupe, resté fidèle aussi au gouvernement. C'est le moment, camarades vrais socialistes, de choisir.
Bonjour à tous,
J'admire le courage de J-Luc Mélenchon ! Il en faut une sacrée dose avec tout ce qu'on entend et qu'on voit. C'es inimaginable ! Je suis outrée de voir la façon dont les médias traitent de l'information, on ne voit que les UMP, les FN, et les autres, les sondages idem. Ce matin à la télé sur BFMTV, je vois les intentions de vote pour tous, sauf pour le FdG ? Il faudrait réagir un peu il me semble que ce ne serait que justice. Ras-le-bol de toute cette magouille politique. Et après ils voudraient que l'on s'associe au PS pour les élections ? Jamais de la vie, je recommencerai cette décision. Une fois ça va, deux ça peut passer, mais trois. "Bonjour les dégâts". Une fois les élections passées, le PS devra assumer et prendre ses responsabilités, devra se demander à qui la faute ?
Amitiés Républicaines à tous.
La perte de 3 points environ pour Die Linke. Les voix seraient elles parties au parti "non à l"Euro" ? Ou bien savez vous où elles sont ?