19sept 13
Lundi, j’ai regardé le journal télévisé pour la première fois depuis des mois. Mais je n’ai pas supporté. J’ai zappé. Comment faites-vous pour regarder ça ? Au menu : Le Pen et faits divers effrayants. En long en large et en travers. Hé ! Les gens j’espère que vous vous rappelez que ce n’est pas ça la vraie vie. Ça c’est juste un truc de journaliste !
L’affaire du bijoutier était le plus consternant. Des meutes qui aboient dans ce genre de circonstances, il y en a toujours eu. Avec Facebook elles se voient. On peut comprendre l’émotion. Mais, face à des faits aussi graves, n’avons-nous pas tous un devoir de responsabilité devant la société et nos enfants qui nous prennent pour modèle? Dans cette circonstance, le premier devoir d’un républicain c’est de ne pas vouloir que chacun se fasse justice. Pas seulement pour des raisons de morale qui doivent cependant garder leur poids dans ce genre de situation. Mais aussi parce que nous savons qu’alors la justice en question n’est que celle du mieux armé. Ensuite il faut rappeler que la détention d’arme est une occasion de s’en servir. En 2011, il y avait cinquante fois moins de meurtres en France qu’aux Etats-Unis, à population égale, pour cette seule raison que les armes sont en vente libre là-bas. Enfin avoir la patience d’attendre que la circonstance soit connue et que le meurtrier se soit lui-même exprimé pour donner un avis, si l’on estime indispensable de le faire. Si vous voulez en savoir davantage sur ce que j’en pense, voyez ce que j’en dis dans cette vidéo qui reprend un moment de télévision de la campagne présidentielle sur le sujet. Je me demande ce que vont dire tous les enragés qui se sont engagés pour prendre la défense du droit du tireur à tuer son cambrioleur, maintenant que celui-ci a déclaré que ce n’était pas on intention de tuer et qu’il regrettait la mort de sa victime. Je n’en suis pas surpris. Qui a plaisir à tuer à part certains malades mentaux et Le Pen qui faisait le geste à la une du JDD ?
Dans ce post, j’ai decidé de vous donner un argumentaire contre la nouvelle trouvaille des solfériniens : ne plus rembourser les lunettes. Ce n’est pas une immense affaire vu de loin. Mais combien de gens vont avoir une vie plus grise à cause de cette froide indifférence cruelle de ces soi-disant socialistes ! C’est utile d’en parler. Pour prévenir, pour faire réfléchir et réagir.
Puis je parle de l’insupportable situation pour les municipales et de la menace qui pèse sur l’existence du Front de Gauche.
Ils veulent (aussi) vous prendre vos lunettes
Ils n’en ont pas encore fini avec la remise en cause du droit à la retraite mais, déjà, les sociaux-libéraux ont identifié la prochaine cible. Comme souvent, c'est le solférinien Didier Migaud, président de la Cour des Comptes, qui donne le signal de l’agression. Dans son rapport annuel sur les comptes de la Sécurité sociale, Didier Migaud exige des "économies considérables dans l'assurance maladie". Trompettes : "résorber le déficit de la Sécurité sociale doit constituer une priorité majeure". Pour lui, le remède, c'est la saignée ! Il considère que c'est "essentiellement en pesant sur la dépense que la trajectoire de retour à l'équilibre doit se poursuivre et s'accélérer". Il veut en particulier s'attaquer à l'hôpital public dont il exige cinq milliards d'euros d'économies. Il souhaite généraliser le principe de "l'hôpital sans lit", qui pousse les malades vers la sortie de l'hôpital le jour même de leur opération. C'est le genre de projet défendu à Paris par la direction de l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le solférinien Jean-Marie Le Guen, éminent membre de la liste municipale d’Anne Hidalgo à Paris, pour l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
La chasse aux dépenses est un prétexte. N'importe quel spécialiste de la sécurité sociale sait que la cause numéro un du déficit est l'explosion du chômage et la stagnation des salaires. C’est par là que se réduisent les cotisations perçues par la Sécurité sociale en général et l'assurance-maladie en particulier.
Didier Migaud propose un recul social sidérant. Il propose que la Sécurité sociale ne rembourse plus ni les lunettes ni les lentilles de ceux qui en ont besoin. Dans le langage technocratique de la Cour des Comptes, ça donne : "dès lors que l'assurance maladie complémentaire serait généralisée, pourrait se poser, s'agissant de l'optique correctrice, la question d'un réexamen de son articulation avec l'assurance maladie obligatoire englobant une réflexion sur un éventuel retrait de cette dernière de ce champ". Cette phrase alambiquée ne nous fera pas perdre de vue ce qu’elle veut dire sans le prononcer. C’est simple. Migaud propose que la Sécu ne rembourse plus les soins d'optique et laisse cette responsabilité aux assurances complémentaires.
L'argument de Migaud est d'une hypocrisie totale. Il explique que puisque la Sécu ne rembourse quasiment rien des soins d'optique, elle pourrait très bien ne plus rien rembourser du tout. En effet, la Sécurité sociale rembourse au mieux quelques euros sur une paire de lunettes dont le prix moyen dépasse plusieurs centaines d'euros. Au total, en 2011, la Sécu a remboursé moins de 200 millions d'euros sur les 5,3 milliards d'euros de dépenses des ménages français pour l'optique, soit moins de 4%. Chacun connait bien des gens qui renoncent à s’équiper ou a renouveler leur équipement à cause du prix, parce qu’ils n’ont pas de mutuelle ! La Cour des comptes note que les assurances complémentaires, mutualistes ou commerciales, prennent en charge 71,5% des dépenses d'optique des ménages.
Cette situation créé une cruelle inégalité. Ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une complémentaire de qualité, voire de se payer une complémentaire tout simplement, sont obligés de renoncer à leurs lunettes. En effet, le "reste à charge", c’est-à-dire ce qui n'est remboursé ni par la Sécurité sociale ni par la complémentaire, est alors trop élevé pour les ménages pauvres. Je dis « pauvres » mais cela concerne aussi pour nombre de gens parmi la petite classe moyenne, les étudiants précaires, les retraités avec de petites pensions, etc.
La Cour des Comptes constate elle-même que la situation actuelle est "un grave échec de la sécurité sociale solidaire". Elle pointe le fait que "l'assurance maladie abandonne totalement ses responsabilités aux institutions d'assurance maladie complémentaires", "avec dans certains cas, du fait du poids [du reste à la charge des patients], un renoncement à l'achat ou à un renouvellement médicalement nécessaire".
Mais les propositions de Didier Migaud sont d'une hypocrisie totale. Si l'Assurance maladie ne rembourse pas assez les patients et ne contrôle pas assez le marché des lunettes, alors il faudrait renforcer son rôle, augmenter les remboursements et développer son pouvoir de contrôle. Migaud propose tout l'inverse. Puisque la situation n'est pas satisfaisante, il propose de la rendre pire. Car l'argument selon lequel l'assurance complémentaire remplacerait la Sécurité sociale est une vue de l'esprit. Pour l'heure, l'assurance complémentaire n'est pas obligatoire. Et, en dépit des promesses malhonnêtes faites à l'époque, l'accord "made in medef" voté au printemps ne permettra pas d'offrir à tous les salariés une protection sociale complémentaire digne de ce nom.
Surtout, il y a une différence philosophique profonde entre la complémentaire, même mutualiste, et la Sécurité sociale. Par exemple, le prix de la cotisation à une complémentaire varie selon l'âge des patients. Pas la cotisation sociale versée à la Sécurité sociale. Et le niveau de remboursement dépend du prix que vous payez pour votre complémentaire. C'est une logique complètement différente de celle de la Sécurité sociale qui veut que chacun cotise selon ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.
C'est aussi une gabegie financière. Les frais de gestion des organismes complémentaires sont trois fois supérieurs à ceux de la Sécurité sociale. Ils sont estimés autour de 5% pour la Sécu et peuvent atteindre 15% pour les complémentaires. Le privé coûte plus cher que le public ! Parmi les nombreuses raisons, les complémentaires engloutissent des sommes d'argent dans la publicité pour gagner des part de marché quand la Sécurité sociale s'économise cette dépense par le principe de la cotisation obligatoire. Et la Sécurité sociale n'a pas non plus à rémunérer des actionnaires comme les assureurs ou les instituts de prévoyance.
Le projet de renforcer les complémentaires est un projet libéral. Sous couvert de la "liberté" qu'il y aurait à "choisir" sa complémentaire, il vise à transformer la santé en une marchandise, source de profits pour les grands groupes privés. C'est vrai pour les retraites par capitalisation. C'est vrai pour les soins d'optique. Le marché de l'optique est évalué par la Cour des Comptes à 5,3 milliards d'euros par an, en hausse de 36% depuis 2000. Et la hausse devrait se poursuivre compte-tenu de l'augmentation du nombre de personnes âgés dans la population et du développement de l'usage des écrans. Les assureurs privés lorgnent sur ce juteux magot. Assureurs privés et instituts de prévoyance captent déjà 1,9 milliards d'euros de ce marché. Soit plus que les mutuelles qui ne remboursent que 1,4 milliards d'euros.
Nous proposons un projet exactement contraire. Notre programme L'Humain d'abord prévoyait d'aller vers le remboursement à 100% par la Sécurité sociale des soins optiques prescrits médicalement. Nous faisions la même proposition pour les soins dentaires et les prothèses auditives. Il en va de la santé publique. Il en va de l'égalité de tous devant la santé. Il en va de la démarchandisation de la santé. La prise en charge par la Sécurité sociale du reste à charge aujourd'hui non-remboursé représenterait 1,4 milliards d'euros par an. L'intégration dans la Sécurité sociale de la part des complémentaires représenterait 3,6 milliards d'euros. Au total, le coût serait donc environ de cinq milliards d'euros. Vous trouvez que c'est beaucoup d'argent ? C'est à peine un quart des 20 milliards d'euros que François Hollande a décidé de donner, chaque année, en cadeau aux actionnaires sans aucune contrepartie.
Et encore ! Ces sommes supposent que nous n'agissions pas sur les prix honteusement élevés des lunettes dans notre pays. Selon l'association de consommateur UFC-Que Choisir, le prix moyen d'une paire de lunettes en France est de 470 euros. Sur ce point, la Cour des Comptes dresse un constat que je reprends à mon compte. Elle relève que les dépense d'optique des Français sont deux fois supérieures à celles de nos voisins européens. Et la Cour des Comptes est catégorique : "dans une large mesure, le niveau des prix s'explique par celui des marges des intervenants de la filière". Elle accuse en particulier les fabricants et les distributeurs : "au total, pour une paire de lunettes, la marge brute moyenne serait supérieure à 300 euros" et elle pourrait "excéder 600 euros pour une monture "de créateur" avec verre progressifs à options".
Il faut mettre de l'ordre dans ce système et faire baisser les tarifs. Malheureusement, sitôt qu'elle sort du constat pour entrer dans les recommandations, la Cour des Comptes se perd de nouveau dans le libéralisme. Elle propose essentiellement ainsi d'"ouvrir le marché à plus de concurrence" en espérant une baisse des prix. Et elle appelle les complémentaires à "faire jouer plus activement la concurrence entre les distributeurs".
Bien sûr, le gouvernement ne fera rien. Marisol Touraine a déjà annoncé "qu'on est en droit de se questionner" sur les marges mais qu'elle entend régler le problème par la "concertation" et le "dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix". L'expérience nous sert de leçon. Chacun se souvient du fiasco total qu'a été le "dialogue" mené par Marisol Touraine pour limiter les dépassements d'honoraires des médecins.
Contre la confusion aux municipales
Cette fête de l'Humanité a été la meilleure que j'ai vécue depuis ma première participation à cet événement, il y a maintenant quelques années de cela. Ici, je parle de l'accueil que m'ont réservé les passants des allées que je croisais, les animateurs de stands que j'allais saluer et, d'une façon générale, tous ceux qui sont venus au-devant de moi, notamment dans le grand stand du Parti de Gauche. J'ai vu dans cet accueil un signal politique : le Front de Gauche, et les personnalités qui le composent, constituent dorénavant une identité politique profondément ancrée parmi les nôtres, qu'ils soient militants d'un parti, sympathisants ou simples électeurs fidèles. Certes, pour ce qui est des dirigeants, la consigne avait été clairement donnée dans chacune de nos organisations d'afficher les mines réjouies, des sourires complices et des accolades enthousiastes. Tout le monde s'y est tenu. Mais la vérité est qu’il n’y a pas eu besoin de se forcer. L'ambiance était bonne, fraternelle et davantage tournée sur l'actualité du monde et du pays que sur les problèmes internes. Pouvait-il en être autrement ? Ce n’est pas une affaire de personne qui est en cause. Tout le monde s’entend plutôt bien. C’est une affaire de ligne d’action. De toute façon, pour ma part, je pensais que cela ne servait strictement à rien de surjouer l'ambiance scoutiste dans la mesure où les médias concernés avaient déjà défini leur position et leur analyse avant même que l'événement commence. Et pour cause : voilà deux mois que leur est servie sur un plateau une belle histoire de division du Front de gauche commencée par des remarques pour soutenir Manuel Valls, très agressive contre mon style d’expression. Un moment analysé par tous les commentateurs comme les prémices des municipales et en effet aussitôt suivie d’une scène de théâtre de boulevard à propos de Paris avec mes amis dans le rôle du conjoint trahi.
En arrivant à la fête je ne savais pas quel serait l'état d'esprit moyen des participants. Pour finir, dans les allées, il n'y avait besoin d'aucune consigne pour que s'exprime avec force et de toutes les façons possibles, notamment sur mon passage, l'adhésion massive à la thèse de l'autonomie politique au premier tour de l’élection municipale. D'ailleurs, le jour même, le journal "Politis" publiait une liste de plus de trente grandes communes où le choix d'une stratégie autonome de liste Front de Gauche avait été fait. Faisons le point. Si sept sur neuf des organisations du Front de Gauche se sont dorénavant exprimées clairement en faveur de l'orientation d'autonomie au premier tour des élections municipales, tel n'est pas le cas au Parti Communiste où la discussion continue, ville par ville ! Celle-ci est assez ouverte pour que nous connaissions quelques-uns des nombreux cas où il y aura une liste autonome au premier tour regroupant l'ensemble des forces du Front de Gauche. C'est encourageant. Mais la situation globale du Front de Gauche n'est pas bonne parce que sa lisibilité est totalement brouillée par la situation à Paris et dans quelques villes emblématiques de la domination solférienne comme Nantes, Evry ou Toulouse, villes du Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur et du président de l’association des élus socialistes, avec qui nos camarades communistes préfèrent former une liste commune plutôt qu’avec les partenaires du Front de Gauche.
Au moment où toute la presse avance le marchepied à Marine Le Pen dont la stratégie est clairement dessinée comme une alternative globale au « système », nous patinons dans une valse-hésitation incompréhensible pour l'opinion. Je ne veux pas avoir de comportement politicien à ce sujet. Il ne s’agit pas de faire des sourires devant les caméras et de se donner des accolades hypocrites. Je n’accepte pas la situation. Le Front de gauche est délibérément mis en danger dans tout le pays. Et cela principalement du fait de Paris ! Paris est symbolique et c’est bien normal. La négociation secrète avec les socialistes et la mise à l’écart de tous les partenaires du Front de Gauche est une rupture blessante. « Le rassemblement » qui consiste à passer par-dessus bord ses camarades de combat pour aller faire cause commune avec ceux dont nous combattons tous les jours la politique ne créera aucune dynamique électorale pour ceux qui croient qu’ils vont en être les bénéficiaires. Mais peu nous chaud. Ce qui est plus grave c’est que cela peut nous faire reculer, nous aussi, qui restons fidèles à l’orientation d’indépendance du Front de Gauche, si nous sommes confondus avec cette lamentable opération. Ceux qui ont ajouté à tout cela des attaques ad hominem contre moi n’ont réussi qu’à donner une apparence très personnelle aux problèmes qui nous sont posés. Je sais très bien que cela ne me dessert pas, dans la profondeur du pays, d’être perçu comme celui qui résiste et qui est sincère et fidèle dans sa volonté politique et l’engagement pris avec la campagne présidentielle. Mais cela ne peut me contenter. Je ne cours aucun objectif personnel dans cette affaire. Ma vie est faite. Aujourd’hui, je ne vois qu’une chose : la confusion affaiblit le Front de Gauche. Les arguments avancés contre l’autonomie piègent toutes les listes du Front de Gauche. Et donnent du poids aux agresseurs qui nous attaquent à Saint-Denis ou Dieppe. C’est cela mon problème et celui de toute l’équipe du Parti de Gauche, et je ne cite qu’eux pour ne pas parler à la place des autres, communistes inclus, dont je connais cependant l’opinion !
Le brouillage actuel est appelé à durer des mois durant si nous n’y trouvons pas une parade. Je n’appelle pas une parade le fait de combiner dans un même discours des bordées d’attaques au canon contre le gouvernement avec de pieux couplets pour l’unité avec ses ministres aux municipales. Ce genre d’omelette norvégienne ne produira rien d’autre que le sentiment d’une embrouille. Aujourd’hui la confusion qu'introduit à la fois l'engagement personnel du secrétaire national du PCF en faveur de l'alliance avec les socialistes à Paris et le système d'annonces perlées tantôt d'un côté tantôt de l'autre selon les localités va se prolonger par une campagne électorale à géométrie variable ruineuse pour notre image collective.
Et aussi pour notre image particulière. Le PG ne peut accepter d’être entrainé dans cette impasse ni d’être confondu avec cet opportunisme. D’autant qu’il n’existe aucun indice d’amélioration de la gestion de cette situation ni de volonté de la maîtriser. Cette gestion au jour le jour est consternante. Il n’y a aucune discussion nationale sur l’ensemble de la carte de France. Les partisans de l’alliance à géométrie variable se lancent dans d’obscures allées et venues de marchands de tapis entre les socialistes et les militants fidèles au Front de Gauche. Nous sommes réduits au rôle ridicule de potentiel deuxième choix et contraints de nous soumettre à un calendrier de décisions et de tractations qui ne sont pas les nôtres. A l’heure actuelle, aucune répartition des rôles et des têtes de listes n’a donc lieu dans le Front de Gauche pour garantir la diversité de sa représentation, donc sa crédibilité. De son côté, la discussion sur les européennes est elle aussi totalement mise en panne depuis juin. Pas d’interlocuteur ! On le comprend : comment préparer un dispositif global qui articule les deux campagnes avec un système d’alliance à géométrie variable ? Dévorés par le débat interne, je crois que les responsables communistes ne se rendent plus compte de l’offre réelle qu’ils font à leurs partenaires : toutes les têtes de listes, partout en France, de l’arrondissement à la commune. Je ne dis rien des européennes pour ne pas laisser croire que je donne une dimension personnelle à mon propos.
A quoi bon se cacher ce que va nous coûter cette gestion calamiteuse si on la laisse prendre le dessus. Le Front de Gauche devient invisible, perdu dans une obscure bataille vécue comme purement politicienne. La réalité est encore plus cruelle que les apparences. La stratégie d’alliance avec le PS au premier tour des municipales dans les grandes villes nous briserait les jambes. En fait c’est une bunkerisation dans un système d’alliances pauvre et étroit avec une équipe solférinienne à la ramasse. Elle nous couperait de toutes les jonctions possibles avec les forces qui s’en détachent et avec les mouvements sociaux qui l’affrontent déjà et l’affronteront demain davantage sous toutes les formes, il faut l’espérer. C’est le clivage qui permet le rassemblement et l’éducation de masse dans cette séquence de l’histoire.
L’objectif de la période pour nous c’est la construction d’une majorité alternative à gauche, combinant les luttes et les urnes. Il s’agit de sortir le pays du garrot néolibéral et de l’état de vassalisation où il se trouve. Evidemment, le Front de Gauche est l’instrument que nous avons construit pour atteindre cet objectif. Avec le résultat de l’élection présidentielle, nous avons gagné notre crédibilité aux yeux du pays. Dans l’année qui a suivi, nous avons fait la démonstration, grâce à nos deux grandes manifestations contre le traité européen le 29 septembre puis pour « le coup de balai » et la sixième République le 5 mai. Dans cette dernière circonstance, la participation d’Eva Joly a ouvert un cycle de contacts et de discussion avec de nombreux groupes de Verts dans tout le pays. Parmi eux, la rupture avec le projet gouvernemental solférinien avance à grand pas. Comment peut-elle déboucher positivement sans faire émerger une construction politique nouvelle ? Cela n’est pas possible. Sinon quoi ? Ce sera l’émiettement dans le découragement, groupe après groupe. C’est ce problème qu’il faut prendre à bras le corps.
Notre parti s’en empare par tous les côtés à la fois : sur le plan des contacts personnels, celui de l’action commune comme celle de Notre-Dame-des-Landes et les autres luttes emblématiques du combat « écolosocialiste », le travail théorique avec les Assises permanentes de l’écosocialisme, et ainsi de suite. C’est un travail de fond, sérieux, appliqué, sans effets d’annonces ni cabrioles médiatiques. Mais on ne peut se contenter de bien travailler chaque dimension de la tâche à accomplir. Arrive le moment où il faut faire l’effort nécessaire pour que tout converge par l’action dans les consciences et dans les faits. En démocratie ce sont les élections qui permettent cette fusion de toutes les dimensions politiques.
Pour nous, les élections municipales doivent donc être une étape politique et non pas un temps mort localo-localiste. Elles doivent être un point d’appui pour le travail que nous avons à accomplir. Lequel ? Ancrer et élargir le rassemblement de ceux qui ne veulent plus de la domination des solfériniens sur la gauche française. Les élections municipales sont une opportunité formidable pour élargir le front des forces qui veulent faire du neuf à gauche. Une occasion de faire vivre, en les déclinant au niveau local, les propositions de la radicalité concrète. Les solfériniens en ont une peur bleue. C’est tout leur dispositif en vue de domestiquer le reste de la gauche qui peut être battu en brèche. Voilà pourquoi ils sont prêts à tout pour faire exploser le Front de Gauche, et davantage encore son projet de majorité alternative ! Tous leurs relais s’y emploient de tous côtés, de « Libération » aux barons locaux distributeurs de faveurs. Je fais le pari qu’ils ne parviendront à rien. Le front de l’autonomie à leur égard et de l’alternative radicale face à la droite va s’élargir vaille que vaille. Pour cela il faut ancrer notre lisibilité programmatique et stratégique. Il faut donc être autonome. Sans cela nous n’aurons aucune capacité d’entrainement, aucune crédibilité.
J’ai bien analysé les arguments qui sont opposés à la ligne de l’autonomie au nom du « rassemblement » que serait le retour au bercail de l’alliance immédiate avec le PS. Ce sont souvent des collections de phrases ambiguës qui veulent dire une chose et son contraire. Mais quels arguments clairs et ouverts ? Je n’en entends pas. Ou bien des sottises. Par exemple que nous ne voudrions jamais aucun socialistes sur nos listes ! Le contraire ! Un socialiste qui rompt avec la politique d’austérité et qui le dit est le bienvenu ! Ou qu’il s’agirait de faire des listes dans chaque village, ce qui est hors de portée. Absurde ! On ne parle d’autonomie obligatoire que dans les villes de plus de vingt mille habitants. Cela ne veut pas dire que l’autonomie ne serait pas une bonne chose ailleurs également. Cependant je sais dans quel état de délabrement et de résignation est la gauche. Je recommande de faire pour le mieux et je m’en remets aux camarades sur le terrain pour savoir s’ils peuvent ou non parvenir à former des listes dans des conditions politiquement claires et significatives. J’ai assez milité en milieu rural ou péri-urbain pour savoir combien la situation peut y être difficile, ne serait-ce que pour faire exister la gauche, parfois. Personne ne peut me reprocher de l’ignorer. Mais j’ai aussi été candidat gagnant, puis perdant, puis gagnant de nouveau aux élections cantonales. J’ai dirigé de nombreuses campagnes municipales, gagnantes et perdantes. Je n’ai hérité de rien, jamais. Et quand j’ai quitté le parti socialiste je suis allé solliciter le mandat du peuple sur le terrain, au suffrage direct, dans les élections européennes, dans une circonscription sans siège sortant ! Je n’ai pas cherché à utiliser ma position pour obtenir un arrangement avec les socialistes pour faire renouveler le siège de sénateur que j’avais auparavant brillamment conquis dans mon département d’alors et dont j’étais toujours l’élu pour trois ans encore ! Je suis heureux que notre travail collectif – le Front de Gauche était naissant et inconnu en 2009 – nous ait permis de faire la démonstration d’autonomie politique dont nous avions besoin. Je veux mentionner tout cela, que je résume, pour signaler que je ne suis pas sans expérience électorale, ni comme candidat ni comme dirigeant. Tout le contraire. Ceux qui m’ont vu a l’œuvre dans les européennes ou dans la présidentielle peuvent en attester, je crois.
Dès lors quand je parle d’autonomie dans les villes à partir de 20 000 habitants, je pense savoir de quoi je parle. Ce sont des villes où le vote est aussi très politique. Il y a deux tours dans cette élection et il est exceptionnel qu’une liste l’emporte dès le premier. Examiné du strict point de vue électoral, le « rassemblement avec les socialistes » est le prototype de la fausse bonne idée. Dans le contexte actuel du gouvernement solférinien, alors que l’abstention va être massive, disparaître au premier tour c’est diminuer la gauche et non pas l’augmenter ! Croire que les électeurs du Front de Gauche sont prêts à aller se ranger derrière un socialiste sans y être obligés, c’est mal connaître la force qui s’est construite dans l’élection présidentielle sur notre candidature commune. Après ce qui vient d’être vécu cette année, des retraites en passant par la Syrie et l’amnistie sociale, nos électeurs iront à la pêche s’ils n’ont pas l’occasion d’avoir un choix à gauche au premier tour. Disparaître au premier tour c’est aussi très mal préparer le second tour, sans réserve. Je n’admets donc pas l’argument d’après lequel il faudrait disparaître et faire des listes avec les solfériniens dès qu’un accord serait bien négocié « pour faire barrage à l’extrême droite et à la droite ». Sans avoir rassemblé d’abord les nôtres, il n’y a aucune majorité possible. Je ne suis pas davantage d’accord avec l’idée que ce serait au risque de perdre, parce que ce risque est celui de n’importe quelle élection. Pourquoi le « risque de gagner » est-il écarté par principe ?
Le seul type d’accord qui vaille c’est celui dont la calculette fixe le contour. C’est-à-dire celui dont le suffrage populaire fixe le contenu et les sièges par le nombre de vote qu’il accorde. C’est d’ailleurs ce que préparent les solfériniens qui nous agressent à Saint-Denis, à Dieppe et partout où il y a des mairies Front de Gauche. Dans ce cas ils n’ont aucun argument politique pour le faire, à part le fameux « pousse-toi de là que je m’y mette ». Et pourtant ils le font. Pourquoi ? Parce que leur but est de nous détruire. L’absorption ou l’affrontement sont les deux faces d’une même tactique de destruction pour eux. Ils sont prêts à payer le prix en sièges distribués pour cela. Dans ces conditions, le fait de faire liste commune avec les solfériniens dans la capitale, si visible et emblématique dans tout le pays, serait une faute majeure. De tous côtés, cela sera vécu comme une perte de visibilité politique, un marchandage sans principe, quelle que soit la pureté des intentions des auteurs de l’accord. Dès lors, l’impact national serait destructeur dans des centaines de communes où nos listes, nos sortants comme nos candidats en conquête, paieraient un prix démesuré. Je n’ai pas besoin de dire moi-même ici ce que vont être les arguments des socialistes dans tout le pays. Donc nous ne laisserons pas faire.
Il y aura une liste autonome de l’autre gauche dans Paris comme partout ailleurs, au premier tour. A Paris, Danielle Simonnet en a lancé la campagne la semaine passée ! Que devient alors le « Front de Gauche » si une partie de l’une de ses composantes préfère l’alliance avec les socialistes ? C’est la question que nous sommes en train d’étudier. Dans les faits un Front d’un type nouveau sera présent : certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres composantes l’auront rejoint peut-être. Mais plus rien ne sera comme avant.
Je ne peux m’empêcher de penser "quel gachis !" Et je ne comprends plus du tout la stratégie, les motivations du Parti Communiste. Dans ma ville, ils sont deux au Conseil Municipal, complètement inexistants. Le Maire, socialiste version DSK puis Hollande, ne se cache même pas de les avoir rendus illisibles, invisibles et ne cache pas non plus être content de cette stratégie. Alors ? Pour ma part, j'ai dit, très rapidement au lendemain des élections présidentielles, que je ne mettrai plus jamais un bulletin socialiste dans l'urne. Ce n'est plus pour moi un parti de gauche.
Courage, les discussions avancent dans le bon sens ! Il est vrai que ces solfériniens sont des lLibéraux avec leur sociale démocratie trompe-l’œil. Le 1er tour est décisif pour nous et notre crédibilité. L'autonomie est faisable mais c'est aussi un risque si nous ressortons minoritaires, l'esprit des français est si individualiste, ils votent localement en fonction de ceux qu'ils reconnaissent et de leurs intérêts régionaux qui passeront avant un vote politique. Le dégoût est filtré par les infos et seront-ils prêts à renier leurs espoirs déçus ? L'abstention va amplifier. On ne lâche rien et on discute fort ! Très bien de dénoncer les complémentaires qui ne complètent que leur porte-feuille.
Comme je suis d'accord avec vous ! Il y a belle lurette que je n'arrive plus à regarder le moindre journal télévisé.
Je viens de lire avec beaucoup d'attention le message. Le tocsin sonne.Ce texte doit être largement diffusé. Les membres dirigeants du PC qui s'alignent sur cette stratégie d'alliance avec les solfériniens doivent savoir que c'est le chant du cygne de leur survie cette fois ci. Mais quelle considération ont ils pour les millions de salariés qui souffrent et veulent une nouvelle politique et qu'ils déclarent défendre ?
Merci pour cette belle conclusion, claire et nette !
Il fallait bien que l'électoralisme de la direction du PCF refasse surface. La vérité est révolutionnaire. Cette direction n'a jamais cru au programme politique de la révolution citoyenne, et n'y croira jamais, même au prix de s'aliéner une partie de sa base. La question écologique le montrait déjà ainsi que le slogan "Prenez le pouvoir" qui n'intéresse pas également cette direction. C'est au parti de gauche de traiter cette contradiction. J'espère qu'il y arrivera, de tout mon cœur. Comme dans toute organisation, il y a une gauche et une droite.
Le PS, avec tout les autres, sauf nous, ont signé le TSCG, ils savaient très bien, ou ils allaient, Bruxelles a dit Hollande dit amen, ce PS a trahi le peuple de gauche et continue, il faut, notre révolution citoyenne, pour la 6ème République (je précise, citoyenne, pour les média). Nous ne sommes pas les violents comme certain voudrait le dire.
Foi de petite fille de communiste résistant, je suis certaine que les militants communistes de Paris choisiront aussi l'autonomie ! Je veux y croire... j'ai besoin d'y croire !
Et en passant, merci de m'avoir redonné espoir dans la politique, je reviens de loin.
Toujours aussi net et précis Jean-Luc merci à toi ! Beaucoup de nos camarades communistes ne veulent pas de liste PC/PS, espoir...
Merci aussi de nous réveiller.
Chacun de nous avons débattu et convaincu, pour faire voter en faveur du front de gauche au présidentielles. Ceux que j'ai réussi à convaincre s'abstiendrons si il y'a des alliances avec le PS. FdG, militant et sympathisant y perdons de notre crédibilité. Pour ma part, je suis dégoutté de la tournure des événement. Je voterai FdG au premier et deuxième tours.
Honte au traites ! Qu'ils dégagent tous, ceux qui veulent des alliances avec les solfériniens !
C'est clair et net, mises au point fortement justifiées et attendues. Les voix glissées dans les urnes ne sont pas des marchandises mais des engagements de long terme.
Quant aux lunettes, misère!
Encore une raison de plus de s'arc-bouter contre la cohorte mettant en péril la cohésion sociale!
S'il y a des caciques du PC qui ambitionnent de faire une alliance avec d'autres caciques du PSol dans les grandes villes pour d'obscures raisons locales et particulières, en sapant l'unité du FdDG, c'est le peuple de gauche qui tranchera et sanctionnera ! Se fourvoyer avec le PSol c'est se saborder. Résistance !
La décision à prendre pour les prochaines élections (autonomie ou "rassemblement") ne devrait pas être un privilège des appareils, si démocratiquement élus fussent-ils. Tant elle sera lourde de conséquences. Les militants de toutes les organisations du FdG devraient donc être appelés à se prononcer sur la question. Est-ce financièrement et techniquement envisageable ?
Merci à Jean-Luc de ne rien dissimuler des antagonismes qui agitent le Front. Et qu'il se rassure: je ne pense pas qu'il soit le seul à ne plus supporter de regarder un J.T.
Pour ceux qui t'accuserai de sectarisme, ou d'autres noms d'oiseaux, pour ta position (que je rejoins) sur notre politique aux municipales, je relève dans l'Huma de ce jour, page 5, la phrase suivante (articulet au sujet des municipales à Dieppe): "Cette liste dissidente pourrait ignorer librement les accords d'union de la gauche qui se nouent actuellement au plan national entre le PS et le PCF en vue des élections municipales".
C'est clair, le Front de Gauche devra et en tout cas devrait faire sans ces communistes là !
Bien triste situation que celle du FdG, mais rien d'étonnant de la part du PCF, qui ont été l'arrière-boutique du PS pendant 30 ans. Leur présence dans le FdG m'a toujours fortement dérangé pour cela d'ailleurs: quelle cohérence ?
C'est pour cela que j'ai voté Mélenchon aux présidentielles, mais NPA aux législatives, étant donné le candidat PCF (et son "background") dans ma partie du 19ème à Paris. Le PCF de plus m'a toujours semblé très autoritaire vis-à-vis des autres composantes du FdG. Quasiment tous les élus pour eux. (N.B.: On ne peut pas parler de non-cumul des mandats tout en ayant des élus locaux qui squattent des mairies depuis 20 ou 30 ans. Là encore, aucune crédibilité).
Je n'apprécie pas non plus la récupération opportuniste du PCF du vote de la présidentielle: "Nous avons eu presque 12%, c'est pour cela qu'il nous faut XX sièges au Conseil de Paris". Je trouve cela plus que déplacé de la part d'un partie qui faisait autour de 1% avant le FdG. Le score de la présidentielle est un résultat de lutte collective, et, avouons-le, est largement dû à JL Mélenchon, à son engagement frontal, son parlé dru et cru.
Parisien, jamais je ne voterai Brossat, qu'il se présente sous l'étiquette PCF ou FdG. Par contre, Danielle Simonnet, ce serait avec un immense plaisir. Un vrai programme, vraiment ancré à gauche, cohérent, fort.
Comme je l'ai dit sur des précédents commentaires, je pense que l'on ne peut pas être crédibles pour les européennes si le PC fait alliance avec le PS aux municipales. Les gens sont perdus et j'entends sans cesse dire " la droite et la gauche c'est la même chose" et les gens se tournent vers le FN plutôt que vers le FdG. Dans ma ville 60 000 h, mairie socialiste avec élus PC, on essaie (le PG) de construire une liste autonome avec le NPA et on essaie ainsi de mettre la pression au PC. Il faut vraiment que l'on reste sur la voie que l'on s'est tracée, nous les vrais du FdG, car je pense que les communistes qui vont aller sur les listes avec le PS vont se ramasser lamentablement. Je pense qu'à la longue on a tout a gagné Jean Luc on est tous avec toi et on ne lâchera pas. Merci de m'avoir réveillée. Je suis de plus en plus motivée.
Ah ! le PG... droit dans ses bottes mais lesquelles ? A Grenoble, le PG estime que le PCF (qui opte pour une liste FdG autonome) ne va pas assez loin. Il faut une liste FdG-Verts selon les PGistes. Mais dites-moi, les Verts ne sont pas au gouvernement ? N'assument-ils pas nolens volens toute la politique du gouvernement ? Où est la clarté camarades ? Et si on balayait devant sa porte ? (Source : le Dauphiné libéré du 19)
En vérité ce qui rend tout cela possible est l’ambiguïté de départ qui entraine toutes les autres. Le FdG doit se mettre d'accord sur une position commune claire sur le fait que le PS est désormais un parti de droite, même si on y trouve encore beaucoup de gens de gauche. Il faut franchir cette étape délicate et affirmer enfin la rupture avec le PS sans laquelle rien ne sera jamais possible. C'est le seul et unique moyen pour obliger les membres du FdG, mais aussi les socialistes de gauche a choisir un camp.
Il ne faut pas croire qu'une majorité alternative reste possible. Ce n'est pas le cas. Cela entretient la confusion et embrouille tout. Il y a bien deux camps puisque désormais la démarcation entre la gauche et la droite passe en plein milieu du parti socialiste. Avec la stratégie actuelle, le FdG semble à la fois accepter de s'allier avec la droite c'est à dire le PS, ou bien il semble complètement fanatisé et refuse de s'allier avec le reste de la gauche. C'est à dire le PS. On n'y comprend plus rien. Il n'y a pas d'alliance possible avec le PS sur une autre politique que celle du gouvernement actuel. Le PS ne basculera jamais à gauche. Il faut donc se démarquer de ce parti de droite et mettre les gens de gauche de ce parti devant leur responsabilités. Choisir entre la droite et la gauche, entre les solfériniens et nous. Notre position actuelle légitime leur inertie par de faux espoirs et c'est leur inertie qui légitime les solfériniens à la tête du PS!
La question des alliances aux municipales n'est qu'une conséquence de cette indécision du FdG. Cette position était possible lors des présidentielles, mais après tout ce que le PS a fait depuis son élection, ça ne tient plus. Il y va de la crédibilité d'un FdG qui aurait donc en son sein des personnes capables de s'allier avec "la droite". Il faut aider la gauche du PS a prendre ses responsabilités.
A part y trouver un intérêt personnel, pourquoi un communiste digne de ce nom ferait alliance avec les Solfériniens ? Barrage au FN et la droite ? Foutaises ! Il est temps de remettre de l'ordre au Front de Gauche au risque d'exploser en plein vol. Une branche malade ou blessée faut la couper pour garder l'arbre sain.
Autre chose, plusieurs ministres ont surnommé le Premier ministre "Jean-Marc Zéro" et depuis, ce surnom irrigue les allées du pouvoir, de haut en bas. ça lui va bien je trouve.
Je trouve que c'est clair que le PCF actuellement casse la dynamique pour le Front de gauche.
Mon image du PCF est un parti qui n'a pas réussi à sortir de la logique de la guerre froide. Je trouve que le parti donne l'impression de voir une politique de gauche comme impossible après l'issue de la guerre froide et de se résigner à essayer d'assouplir un peu la route vers le capitalisme le plus sauvage. Ce n'est pas forcement une image correcte des discours du parti, mais c'est un peu la mentalité qui me semble régner en partie dans le parti.
Pour que le PCF va être vu comme une composante naturelle de la politique d'aujourd'hui, il me semble que les militants du parti doivent voter pour l'autonomie au premier tour dans les grandes villes. Si les militants décident de soutenir la stratégie de listes communes avec le PS au premier tour, clairement il faut que les autres composantes du Front de gauche rompent avec le PCF pour qu'il va y avoir une gauche vivante et dynamique dans le pays. Le NPA serait sûrement beaucoup plus susceptible de rejoindre notre combat dans ce cas, et aussi si le PCF arrive à arrêter de vivre dans le passé.
Une mise au point bienvenue avec laquelle je ne peux qu'être en accord. J'espère qu'une large majorité des militants communistes la partage également...
Je viens de prendre connaissance de ce message, toujours vibrant de convictions profondes. Je partage les inquiétudes des alliances qui se font jour. Et espère un sursaut indispensable pour la mise en œuvre du magnifique projet qu'est l'humain d'abord. Tenons bon. Merci de si bien nous conduire. Restons bien solidaires.
Ttu as raison Jean Luc, il faut aller dans le sens des attentes sociales et de rupture avec la politique subie, des réalités et de l'histoire. Des listes autonomes du Front de Gauche sur son programme unies et claires. Assez de compromission pour un poste d'élu ou un fauteuil. Non seulement pour la visibilité mais pour les idées différentes et surtout les solutions attendues. Eco politique, eco socialiste, avenir pour la jeunesse, et tous. Montrer la mise en place possible d'autres choix de vie au quotidien et d'une vraie République.
Merci Jean-Luc d'avoir clarifié la situation au sujet des municipales. Ainsi le ton est donné. Que les communistes se mettent à réfléchir et à se remettre en question ! On ne peut pas combattre le PS et s'allier à eux juste par intérêt. Ca salit le FdDG ! C'est pas dans nos idéaux.
Dans les faits un Front d’un type nouveau sera présent
Voici venu le temps du" Front du Peuple"!
Hasta la victoria siempre!
Très bonne analyse sur les municipales. Je suis confiant dans la ligne d'autonomie malgré le zigzagement du PCF. 7 organisations sur 9 votent pour l'autonomie et ce serait à nous de nous écarter ! Houla.
Depuis octobre de l'année passée, Jean-Luc Mélenchon vous nous mettez en garde contre la politique très à droite de Hollande, et vous avez 100% raison. Le PCF doit se reprendre au risque de se retrouver en porte a faux électoral pour longtemps. Ce choix d'alliance finirai de les mener docilement sous la coupe du PS. J'en serais triste pour eux, mais le combat continu et la gauche ne peut pas être conduite sur une ligne libérale de droite.
Donc, je vous confirme mon souhait de voir se multiplier les listes des 7 organisations du FdG qui respectent leurs sympathisants. Je veux bien respecter nos amis communistes, mais ce sera jamais en rognant notre ligne politique depuis toutes ses élections où nous avons progresser. Je préfère encore perdre sur la ligne que sur celle de la mise sous tutelle.
Vive le Front de Gauche indépendant.
@Christine
Espoir en la politique OK. Mais la même pour tous, pas celle depuis 30ans. Voir les effets plus que néfastes des différentes alternances (droite, fausse gauche) une 6eme république, on remet tout a plat. Merci Jean Luc pour ce billet et pour ton analyse sur la triste affaire du bijoutier. Très vaste débat. Une paire de ciseaux, un marteau se transforme vite en arme.
Merci Jean-Luc Mélenchon de bien mettre les points sur les i.
Saine réaction face à un début de pourrissement de situation entretenu par les médias, effet recherché par les aparatchicks du système de domination si cher aux soférineux retors. Diviser pour régner. Cela rappelle la paralysie de Louis XVI à la veille de la révolution de 1789, les sur-privilégiés fermement accrochés à leur prédation et prêts à tout pour la maintenir.
Reste-t-il encore un vieux fond de naïveté romantique chez certains ? Le boy-scoutisme est humain, surtout chez ceux qui ont un idéal pour faire société de bien-vivre. Alors restons calmes et déterminés Reste à fuir toute illusion, tout mirage ("clouer les mains sur la table..." par exemple). Les privilégiés-prédateurs mettent leur intelligence et celle de leur affidés à affaiblir, noircir, déconsidérer, décrédibiliser pour continuer à se gaver. Normal, c'est dans leur gènes. Faut pas leur demander de penser pour le bien commun sauf si "ça rapporte" à la Dette. Politique du "flouze artistique" subséquente à distiller avec poudre aux yeux massive partout.
Nécessité d'élever le FdG à un niveau plus élevé et étendu en agglomérant assos et sympatisants dans un Front de Résistance Ecosociale Etendue contre la prédation financière.
Quant aux JT, le club de ceux qui ne mettent pas leur santé en danger à gober la propagande TV s'aggrandit de jour en jour. Quoique l'air des news racontées sur le ton lénifiant de Oui-oui à la plage ou sur le ton catastrophé de Gickel selon Coluche peut sembler anodin comme du gaz.
Résistance sans faille à cette mélasse brune!
Pour Paris nous avons déjà discuté avant les vacances et mis sur la table les différents point de vue. Comme le premier tour est décisif et qu'il faut non pas perdre de notre visibilité FdG dans toutes ses composantes au sein des villes et communes,nous voterons pour le Parti Communiste en octobre après des réunions où les contradictions et arguments seront examinés le matérialisme dialectique et pas que lui ainsi que l'historique seront précieux. Avec comme objectif a minima ne pas perdre de présence mais de gagner par le nombre ce n'est pas de l'opportunisme suite aux législatives de 2012 un chat échaudé craint l'eau froide, ce n'est pas nouveau de décréter la fin des communistes en 1981 nous savions que l'alliance avec ces dits socialistes allaient être un reflux pour le mouvement communiste, il est obligatoire d'être devant la rue Solférino. Ah si nous pouvions passer devant et constituer une telle force de rassemblement que le rapport de forces devant les forces de droites complexées décomplexées et extrêmes serait d'une telle dynamique pour la révolution que notre programme l'Humain d'abord pourrait être amélioré quant à la présence du prolétariat au sein des conseils d'administrations des entreprises du CAC 40 dans les banques devenues publiques surtout avec des propositions de battre monnaie en euro sur notre sol. La réalité nous indique qu'avec ces partielles le refuge vers l'abstention est patent.
Nous venons d'apprendre les 2800 licenciements à Air France suite aux 5000, l'avalanche des plans boursiers avec l'idéologie mortifère d'accuser le travail par son dit coût comme responsable de la crise continue de plus belle, le dégraissage du prolétariat se porte allègrement bien tiens encore un de la rue Solferino, la liste est longue des dérives catastrophiques de cette rue au gouv;. Nous ne nous faisions aucune illusion il y a 16 mois, c'est pour cela que nous nous présenterons au premier tour.
Bravo Jean Luc pour ton courage et la clarté de ton discours. Pour avoir fait campagne aux côtés de militants communistes, je sais que ceux ci sont majoritairement décontenancés par la position de leurs chefs. Ceux là exercent une forte pression sur leurs militants, ou ne cherchent même pas à obtenir leur soutien quand ils décident seuls de s'allier avec le ps. Ils s'isolent donc d'une grande partie de leur base, et je fais le pari qu'une fois dans l'isoloir une majorité de militants ne glissera pas de bulletin ps-pc, mais appuiera la liste autonome. Quel gâchis, après tout le travail de ces dernières années ! Nos adversaires doivent se frotter les mains. Reste à voir d'ici quelques temps la réalité des diverses listes, et réfléchir à la manière de faire pour le mieux afin d'être au top aux européennes. J'espère que nos camarades du pc sauront "ne pas suivre les consignes" et mettront un maximum de pression contre les velléités d'alliance contre nature de leurs dirigeants. On lâche rien !
Je ne supporte pas cette manie politicienne consistant à déposer les armes avant que d'avoir mené le combat. Le principe même de nos institutions, n'est il pas de permettre aux entités politiques de proposer des alternatives, plutôt que plier les idées à des phénomènes de modes ou, pire, à des calculs de chaises ? Celui qui vend ses idées n'a plus la crédibilité pour les défendre.
Outre le désastre qu'impliquerait l'assimilation du FdG au paquebot PS qui rase les côtes, le programme même que celui là défend, et qu'il est médiatiquement déjà dur d'évoquer et de défendre, serait relayé aux utopies devant le "pragmatisme concret", au moment des choix.
Je ne suis pas adhérant à un parti du FdG et je suit cela en spectateur complaisant. Mais s'il ne peut plus incarner d'autres solutions que celles déjà en place, je préférerai m'abstenir.
Pour faire simple, aux municipales, comme ensuite, ce sera rouge, ou blanc.
Merci Jean Luc pour ta ténacité, ta clarté et ton audace. Saluons le Front de Gauche pour les nouvelles perspectives et l'immense besoin de changement dans notre pays.
Pour ma part ce sera au premier tour des municipales un vote pour le Front de Gauche sinon rien. Il suffit de ces alliances avec le parti de la nouvelle droite complexée. Il suffit de cette politique néolibérale de gôche. Il y en a assez de l'application des directives néolibérales européennes.
C'est et c'était complètement dingue d'imaginer que le PCF n'irait pas à la soupe. La notabilisation des élus et son cortège de corruptions petites et moins petites touchent aussi le parti aux 10 000 élus qui va perdre des militants et des sympathisants comme jamais de son histoire. Le monde s'écroule et ils rêvent d'achat de résidences secondaires en se disputant des places qui de toute façon sont déjà perdues. Inqualifiable.
La proportionnelle, sinon « rien que des voleurs »…
Ne faut-il pas en priorité rendre aux citoyens ce qui leur a été volé depuis des décennies, et qui va encore l’être aux prochaines élections municipales ? Parce qu’enfin, on peut utiliser tous les arguments que l’on veut, mais force est de reconnaître que, à l’exception du scrutin à la proportionnelle intégrale qui assure au corps électoral la représentation politique la plus conforme possible, tous les autres modes de scrutin sont des inventions destinées à truquer les résultats, à tricher avec les choix politiques exprimés, à voler leurs voix aux électeurs en les attribuant à d’autres candidats que ceux pour lesquels ils ont voté.
D’instrument pour la représentation politique, le mode de scrutin est devenu un moyen pour établir une hégémonie politique. Conduite à son terme, sa logique implique la possibilité d’éliminer toute autre formation, puisque, avec une seule voix de plus que son adversaire dans chaque circonscription, un parti pourrait rafler la totalité des sièges. Une assemblée monocolore. Introuvable, direz-vous.
Peut-être. Sans doute aussi, parce qu’une hégémonie intelligente tolère une petite opposition, de préférence celle qu’elle se choisit, ou celle couramment baptisée « opposition de sa majesté », polie, courtoise, bien élevée, discrète, arrangeante, un peu complice. En un mot, pas dangereuse. Le cancer de notre démocratie est là, pas ailleurs. Avec les conséquences mortelles que sont l’appropriation privée et la personnalisation du pouvoir, les écuries présidentielles, les fiefs électoraux, la financiarisation des fonctions électives conçues comme des charges lucratives, le cumul des mandats, le chantage et les pressions exercées sur les vassaux, le clientélisme électoral…
Avec surtout cette conséquence terrible, la disparition de la notion même de programme, au profit de ridicules combats de coqs pour des places et des rentes de situation.
Pour avoir discuté avec des militants PC c'est sur que l'on comprend que les militants de base sont pour des listes autonomes mais ce sont les élus qui ne veulent pas perdre leurs sièges. Sauf que si la liste PS prend le bouillon ils plongeront avec Le plus grave est la fragilité du FdG. C'est à nous militants de rassembler au maximum.
A 60 piges je me suis remis à militer parce que tu m'en as redonné envie, des régionales à la présidentielle, de la bastille à la manif contre le TSCG, j'ai retrouvé les miens, c'est pas pour finir à la remorque des solfériniens. Tiens bon Jean-Luc !
Je m'adresse à tous les camarades communistes avec lesquels je lutte. Ils sont souvent les plus valeureux, les plus aguerris, les plus combattifs d'entre nous. Ne cherchez plus la juste forme de vos doutes. Faîtes un effort. Rompez avec vos habitudes, pas celles qu'on vous imposent, celles que vous avez, ancrées par la peur. Dépassez ce réflexe pavlovien! Aimez-vous à ce point vos bourreaux pour continuer à être les croupiers de ceux qui vous humilient ! Sinon, compagnons de combat, vous serez les fossoyeurs de ce bijou, construit dans la joie et la douleur: le Front de Gauche. Et ici, sur ce site se déversera en trombe, une avalanche de commentaires, de ceux (et ils sont nombreux) qui n'en attendaient pas tant pour lâcher leur gnose anticommuniste qu'ils refrènent avec peine depuis si longtemps.
Au sujet des municipales après quelques recherches on trouve en France : 417 villes de plus de 20 000 habitants, 37 de plus de 100 000 habitants, 11 de plus de 200 000 habitants
96 villes de plus de 20 000 où score de Jean-Luc Mélenchon < 10% (Rappel, possibilité de fusionner les listes durant l’entre deux tours à partir de 5% des exprimés)
Dont 14 villes départements 06/83/84 (à l’exception de Nice et Toulon présence PS deuxième tour incertaine)
Dont 7+2 villes des DOM (où PS majoritaire ou presque dès premier tour)
dont 5 où < à 5% Neuilly/ Saint Cloud / Le Chesnay couronne dorée Saint Louis / Saint Joseph / Hégémonie PS
321 villes où score > 10% donc possibilité de se maintenir
17 villes où score > à 20% 18 villes où 2° position au premier tour des présidentielles
Sur les 37 villes de plus de 100 000 : 3 où score < 10 % Boulogne/ Toulon / Nice (présence PS au 2° tour certaine), 3 ou arrive en 2° position : Montreuil/Saint Denis/ Nanterre (derrière PS)
L'argument clé de P. Laurent pour justifier des listes d'union avec le PS au 1er tour est de répondre aux besoins des citoyens en terme de projets publics (transports, écoles...). Bien. Mais comment fera t-il pour financer ces projets ? Expliquera-t-il aux électeurs que c'est la faute à la politique budgétaire du gouvernement socialiste ? Que répondra-t-il quand on lui dira qu'il est complice de cette politique puisqu'il en avait connaissance avant les élections et qu'il s'est allié sans se battre, ou du moins sans se compter ? Pense-t-il vraiment que de s'allier avec le PS est le bon cheval ? Il risque la double peine. S'effondrer avec le PS et pleurer avec eux, le comble. J'imagine la campagne parisienne avec des communistes défendant, collant, tractant pour le PS. Sur la carte des partenaires de notre projet politique le les placerais dans la case "déchirés" (pourtant je n'aime pas les cases)
Et si on reversait les rôles ?
Comment ? C'est très simple. Agiter la menace suivante au PS. Partout où l'on peut se maintenir (10% des suffrages), on se maintient au 2° tour. Ou plus souple, on se retire sans donner de consigne de vote.! On serait accusé de faire gagner la droite ? Et bien prouvez nous que vous êtes de gauche camarades !
Sur Paris et les grandes villes ou le PCF se couche devant le PS de droite. Sur tout le temps qu'il fait perdre au FdG pour se mettre en état de marche pour les prochaines élections. Sur tout ce que la stratégie du PCF ressemble à aller à la soupe. Sur tout ce que cette désunion, apparente mais très minoritaire donne comme déception et résignation. Sur le fait que l'électeur socialiste ou écologiste ne soit qu'un ami qui se trompe, que l'on trompe, bref sur toute ton analyse, je partage et je suis d'accord, je l'ai même écrit, crié dans de nombreux commentaires Facebook qui m'ont valus la désapprobation de certains PG. Maintenant il reste, pour vraiment éclaircir la position du FdG, à aller plus loin et de définir par exemple si un candidat peut se revendiquer du FdG si il s'embringue sur une liste PS de droite et surtout si les positions qu'il aura négociées (sur l'eau, le logement, la santé, l'éducation, etc.) seront Frontdegauchecompatibles
Bonjour au Front de Gauche;
Après la lecture des différents commentaires, surtout ceux dirigés contre l'idée de faire liste commune avec le PS pour les élections municipales prochaines, je dois dire que je suis interloquée par certains propos détestables envers le parti communiste, parti qui représente par ses actions passées et présentes, l'espoir et la fraternité.
Les commentaires apportés, suite aux explications, éloquentes et justes, de Jean Luc Mélenchon, ne peuvent en rien répondre d'une façon humaine aux interrogations de certaines et certains, qu'ils soient engagés ou non en politique.
Puisqu'il a été décidé de voter en octobre lors d'une réunion des communistes parisiens tenue bien avant les vacances place du Colonel Fabien, de dire que nous nous couchons relève de la pire intoxication et de mensonges. Après discussions nous allons voter et à la majorité décider pour ces élections qui en effet sont déterminantes dès le premier tour De lire beaucoup de commentaires sur le fait que le PC est toujours coupable de tous les maux même avant Maastrich pendant et après, déjà en 1981 nous devions être laminés que n'a-t-on entendu sur le communisme et les communistes depuis et ça continue.
Merci de cette clarification et de rappeler que le Front de Gauche c'est avant tout l'ouverture pour une gauche renouvelée, la vraie gauche. Je ne peux imaginer que tout les électeurs et militants du PS se reconnaissent dans la direction que prend leur parti, de même j'ai beaucoup de mal à comprendre comment certains militants PCF puissent voir le Front de Gauche comme une option selon les élections.
Concernant les journaux télévisés, je ne peux pas souscrire à l'action de ne plus les regarder. Oui c'est de la propagande, des mensonges en continu et du show à tout va (tout comme la presse), mais ne pas regarder l'ennemi en face serait encore pire, vous pouvez toujours détourner votre regard, l'odeur sera toujours là. Il faut au contraire les suivre d'un oeil avisé pour prendre à contre pieds les fausses vérités et combattre les idées qu'ils essayent de rentrer de force dans les têtes de nos concitoyens.
Avant de faire tous ces commentaires qui ne peuvent qu'amener la division, attendez que les communistes fassent connaître leur choix par vote. C'est une attitude démocratique que de demander aux adhérents ce qu'ils veulent. On en est plus à obéir à des ordres venant d'en haut.
D'autres à part P.Laurent ne prônent pas l'alliance avec le PS. Il souhaite un large rassemblement sur un programme précis tournant le dos à la politique actuelle et ce rassemblement peut se faire avec des verts comme le prônent le PG mais aussi avec des socialistes. De toute façon c'est le vote des adhérents qui sera le juge de paix. Alors au lieu de juger des faits qui ne sont pas commis, attendons le vote. Vous pourrez critiquez après si la décision ne vous plaît pas mais pas avant.
J'ai fais un rêve. Tous les communistes pour l'autonomie déchiraient leur carte, et prenaient celle du Parti de Gauche.
Il faut quand même dire que ce sont des élections locales, j'ai vu un sondage récent où il est dit que la majorité des français voteront en fonction de considérations locales. Et puis vous ne pourrez pas appliquer le programme l'humain d'abord au niveau des communes, les marges de manœuvre des mairies sont assez limitées. Les maires doivent faire avec les dotations de l'état (même si on les trouve trop basses), et si vous souhaitez augmentez les impôts locaux pour obtenir de nouvelles recettes vous risquez de vous ramasser.
A partir de là, si dans une commune le programme municipal du FdG concorde avec celui du PS, il n'y a pas de raison de ne pas faire d'alliances.
Ca serait d'ailleurs terriblement sectaire que dans les nombreuses villes communistes, le PCF accepte le soutient du PS et puis dire dans un meme temps que par principe le PCF ne soutiendra pas le PS même dans les villes où les positions des 2 partis sont proches.
Merci et bravo Jean Luc pour cette note claire et nette, je ne te cache pas que je l'attendais en sachant qu'elle viendrait forcément surtout quand j'ai écouté les arguments "purée de pois" avancés par P.Laurent et même MG Buffet pour justifier l'alliance avec le PS dès le 1er tour des municipales.
Je suis totalement d'accord. Si le PG se tait c'est la mort du FdG. Les militants PC qui veulent vraiment que le FdG vive, résiste et progresse refuseront l'alliance avec le Parti Solférinien et tant pis pour eux, nous ferons sans eux et avec toutes les autres composantes du FdG, et avec tous les citoyens qui n'attendent qu'une chose, refuser la politique d'austérité à tous les niveaux. Nous devons nous aussi, militants de terrain reprendre ce flambeau et porter le FdG de toutes nos forces.
Merci Jean-Luc pour cette mise au point claire et nette.
Camarades communistes, il faut choisir entre la tambouille électorale et vos convictions. L'alliance à géométrie variable avec les solfériniens signifie politiquement un arrangement avec les va-t-en-guerre atlantistes, les larbins des banquiers, les ultra-libéraux qui mènent une guerre de classe à grande échelle contre la résistance populaire. Vous ne pouvez plus tenir ce double langage, vieil héritage faisandé du stalinisme, qui pourrait revenir comme un boomrang vers ceux qui voudraient trahir l'esprit du Front de gauche.
Ah ! Les lunettes !
Pour ceux qui sont intéressés de près au Pb, je joins les base de sécu dans ce lien
Rigolade. En gros, deux verres + une monture, = remboursement de 60% de 2.84 euros + 2 fois 2.29 euros. soit un total remboursé de 4,45 euros. C'est en gros ce que j'ai eu l'année dernière, pour une paire de lunettes ayant couté 375 euros. La grande rigolade est l'application des tarifs de mutuelle: 100% ou 200 % qu'ils affichent. Mais c'est 100% de la base de sécu, soit peau de chagrin puisque la base de sécu est portion congrue. Reste plus qu’à deviner ce que les mutuelles rembourseront si le tarif de la sécu passe a 0 (zéro) euros. 200% de zéro. Et youp là !
Nos lunettes sont fabriquées en Chine et arrivent en pièces détachées pour être assemblée en Italie pour la plupart. 2 euros a l'arrivée en Italie, 8 euros en sortie de montage. Je parle des montures. La différence pour une monture à 85 euros est relativement confortable. C'est là le véritable scandale. Et si on fabriquait nous même ces montures. Soyons fous, elles pourraient revenir a 20 euros prix public. On veut diminuer le chômage ? On monte une fabrique de lunettes.
Quand a toutes les spéculations concernant les élections municipales, tractations, incantations diverses... Si vous saviez ce qu'on est cons de rentrer dans ce jeu. Ce n’est pas notre boulot et on dirait qu'on s'y intéresse plus qu'au fond de ce qui motive notre action de militants. Pas forcément pour nous tous, mais pour un bon nombre. On passe plus de temps à supputer qu’à expliquer le système capitalo-libéralo-élitiste, on n'arrivera a rien. Le capitalisme dresse un mur solide, on fonce dedans à 200 à l'heure et on se pose la question d'alliances électorales.