19sept 13
Lundi, j’ai regardé le journal télévisé pour la première fois depuis des mois. Mais je n’ai pas supporté. J’ai zappé. Comment faites-vous pour regarder ça ? Au menu : Le Pen et faits divers effrayants. En long en large et en travers. Hé ! Les gens j’espère que vous vous rappelez que ce n’est pas ça la vraie vie. Ça c’est juste un truc de journaliste !
L’affaire du bijoutier était le plus consternant. Des meutes qui aboient dans ce genre de circonstances, il y en a toujours eu. Avec Facebook elles se voient. On peut comprendre l’émotion. Mais, face à des faits aussi graves, n’avons-nous pas tous un devoir de responsabilité devant la société et nos enfants qui nous prennent pour modèle? Dans cette circonstance, le premier devoir d’un républicain c’est de ne pas vouloir que chacun se fasse justice. Pas seulement pour des raisons de morale qui doivent cependant garder leur poids dans ce genre de situation. Mais aussi parce que nous savons qu’alors la justice en question n’est que celle du mieux armé. Ensuite il faut rappeler que la détention d’arme est une occasion de s’en servir. En 2011, il y avait cinquante fois moins de meurtres en France qu’aux Etats-Unis, à population égale, pour cette seule raison que les armes sont en vente libre là-bas. Enfin avoir la patience d’attendre que la circonstance soit connue et que le meurtrier se soit lui-même exprimé pour donner un avis, si l’on estime indispensable de le faire. Si vous voulez en savoir davantage sur ce que j’en pense, voyez ce que j’en dis dans cette vidéo qui reprend un moment de télévision de la campagne présidentielle sur le sujet. Je me demande ce que vont dire tous les enragés qui se sont engagés pour prendre la défense du droit du tireur à tuer son cambrioleur, maintenant que celui-ci a déclaré que ce n’était pas on intention de tuer et qu’il regrettait la mort de sa victime. Je n’en suis pas surpris. Qui a plaisir à tuer à part certains malades mentaux et Le Pen qui faisait le geste à la une du JDD ?
Dans ce post, j’ai decidé de vous donner un argumentaire contre la nouvelle trouvaille des solfériniens : ne plus rembourser les lunettes. Ce n’est pas une immense affaire vu de loin. Mais combien de gens vont avoir une vie plus grise à cause de cette froide indifférence cruelle de ces soi-disant socialistes ! C’est utile d’en parler. Pour prévenir, pour faire réfléchir et réagir.
Puis je parle de l’insupportable situation pour les municipales et de la menace qui pèse sur l’existence du Front de Gauche.
Ils veulent (aussi) vous prendre vos lunettes
Ils n’en ont pas encore fini avec la remise en cause du droit à la retraite mais, déjà, les sociaux-libéraux ont identifié la prochaine cible. Comme souvent, c'est le solférinien Didier Migaud, président de la Cour des Comptes, qui donne le signal de l’agression. Dans son rapport annuel sur les comptes de la Sécurité sociale, Didier Migaud exige des "économies considérables dans l'assurance maladie". Trompettes : "résorber le déficit de la Sécurité sociale doit constituer une priorité majeure". Pour lui, le remède, c'est la saignée ! Il considère que c'est "essentiellement en pesant sur la dépense que la trajectoire de retour à l'équilibre doit se poursuivre et s'accélérer". Il veut en particulier s'attaquer à l'hôpital public dont il exige cinq milliards d'euros d'économies. Il souhaite généraliser le principe de "l'hôpital sans lit", qui pousse les malades vers la sortie de l'hôpital le jour même de leur opération. C'est le genre de projet défendu à Paris par la direction de l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le solférinien Jean-Marie Le Guen, éminent membre de la liste municipale d’Anne Hidalgo à Paris, pour l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
La chasse aux dépenses est un prétexte. N'importe quel spécialiste de la sécurité sociale sait que la cause numéro un du déficit est l'explosion du chômage et la stagnation des salaires. C’est par là que se réduisent les cotisations perçues par la Sécurité sociale en général et l'assurance-maladie en particulier.
Didier Migaud propose un recul social sidérant. Il propose que la Sécurité sociale ne rembourse plus ni les lunettes ni les lentilles de ceux qui en ont besoin. Dans le langage technocratique de la Cour des Comptes, ça donne : "dès lors que l'assurance maladie complémentaire serait généralisée, pourrait se poser, s'agissant de l'optique correctrice, la question d'un réexamen de son articulation avec l'assurance maladie obligatoire englobant une réflexion sur un éventuel retrait de cette dernière de ce champ". Cette phrase alambiquée ne nous fera pas perdre de vue ce qu’elle veut dire sans le prononcer. C’est simple. Migaud propose que la Sécu ne rembourse plus les soins d'optique et laisse cette responsabilité aux assurances complémentaires.
L'argument de Migaud est d'une hypocrisie totale. Il explique que puisque la Sécu ne rembourse quasiment rien des soins d'optique, elle pourrait très bien ne plus rien rembourser du tout. En effet, la Sécurité sociale rembourse au mieux quelques euros sur une paire de lunettes dont le prix moyen dépasse plusieurs centaines d'euros. Au total, en 2011, la Sécu a remboursé moins de 200 millions d'euros sur les 5,3 milliards d'euros de dépenses des ménages français pour l'optique, soit moins de 4%. Chacun connait bien des gens qui renoncent à s’équiper ou a renouveler leur équipement à cause du prix, parce qu’ils n’ont pas de mutuelle ! La Cour des comptes note que les assurances complémentaires, mutualistes ou commerciales, prennent en charge 71,5% des dépenses d'optique des ménages.
Cette situation créé une cruelle inégalité. Ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une complémentaire de qualité, voire de se payer une complémentaire tout simplement, sont obligés de renoncer à leurs lunettes. En effet, le "reste à charge", c’est-à-dire ce qui n'est remboursé ni par la Sécurité sociale ni par la complémentaire, est alors trop élevé pour les ménages pauvres. Je dis « pauvres » mais cela concerne aussi pour nombre de gens parmi la petite classe moyenne, les étudiants précaires, les retraités avec de petites pensions, etc.
La Cour des Comptes constate elle-même que la situation actuelle est "un grave échec de la sécurité sociale solidaire". Elle pointe le fait que "l'assurance maladie abandonne totalement ses responsabilités aux institutions d'assurance maladie complémentaires", "avec dans certains cas, du fait du poids [du reste à la charge des patients], un renoncement à l'achat ou à un renouvellement médicalement nécessaire".
Mais les propositions de Didier Migaud sont d'une hypocrisie totale. Si l'Assurance maladie ne rembourse pas assez les patients et ne contrôle pas assez le marché des lunettes, alors il faudrait renforcer son rôle, augmenter les remboursements et développer son pouvoir de contrôle. Migaud propose tout l'inverse. Puisque la situation n'est pas satisfaisante, il propose de la rendre pire. Car l'argument selon lequel l'assurance complémentaire remplacerait la Sécurité sociale est une vue de l'esprit. Pour l'heure, l'assurance complémentaire n'est pas obligatoire. Et, en dépit des promesses malhonnêtes faites à l'époque, l'accord "made in medef" voté au printemps ne permettra pas d'offrir à tous les salariés une protection sociale complémentaire digne de ce nom.
Surtout, il y a une différence philosophique profonde entre la complémentaire, même mutualiste, et la Sécurité sociale. Par exemple, le prix de la cotisation à une complémentaire varie selon l'âge des patients. Pas la cotisation sociale versée à la Sécurité sociale. Et le niveau de remboursement dépend du prix que vous payez pour votre complémentaire. C'est une logique complètement différente de celle de la Sécurité sociale qui veut que chacun cotise selon ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.
C'est aussi une gabegie financière. Les frais de gestion des organismes complémentaires sont trois fois supérieurs à ceux de la Sécurité sociale. Ils sont estimés autour de 5% pour la Sécu et peuvent atteindre 15% pour les complémentaires. Le privé coûte plus cher que le public ! Parmi les nombreuses raisons, les complémentaires engloutissent des sommes d'argent dans la publicité pour gagner des part de marché quand la Sécurité sociale s'économise cette dépense par le principe de la cotisation obligatoire. Et la Sécurité sociale n'a pas non plus à rémunérer des actionnaires comme les assureurs ou les instituts de prévoyance.
Le projet de renforcer les complémentaires est un projet libéral. Sous couvert de la "liberté" qu'il y aurait à "choisir" sa complémentaire, il vise à transformer la santé en une marchandise, source de profits pour les grands groupes privés. C'est vrai pour les retraites par capitalisation. C'est vrai pour les soins d'optique. Le marché de l'optique est évalué par la Cour des Comptes à 5,3 milliards d'euros par an, en hausse de 36% depuis 2000. Et la hausse devrait se poursuivre compte-tenu de l'augmentation du nombre de personnes âgés dans la population et du développement de l'usage des écrans. Les assureurs privés lorgnent sur ce juteux magot. Assureurs privés et instituts de prévoyance captent déjà 1,9 milliards d'euros de ce marché. Soit plus que les mutuelles qui ne remboursent que 1,4 milliards d'euros.
Nous proposons un projet exactement contraire. Notre programme L'Humain d'abord prévoyait d'aller vers le remboursement à 100% par la Sécurité sociale des soins optiques prescrits médicalement. Nous faisions la même proposition pour les soins dentaires et les prothèses auditives. Il en va de la santé publique. Il en va de l'égalité de tous devant la santé. Il en va de la démarchandisation de la santé. La prise en charge par la Sécurité sociale du reste à charge aujourd'hui non-remboursé représenterait 1,4 milliards d'euros par an. L'intégration dans la Sécurité sociale de la part des complémentaires représenterait 3,6 milliards d'euros. Au total, le coût serait donc environ de cinq milliards d'euros. Vous trouvez que c'est beaucoup d'argent ? C'est à peine un quart des 20 milliards d'euros que François Hollande a décidé de donner, chaque année, en cadeau aux actionnaires sans aucune contrepartie.
Et encore ! Ces sommes supposent que nous n'agissions pas sur les prix honteusement élevés des lunettes dans notre pays. Selon l'association de consommateur UFC-Que Choisir, le prix moyen d'une paire de lunettes en France est de 470 euros. Sur ce point, la Cour des Comptes dresse un constat que je reprends à mon compte. Elle relève que les dépense d'optique des Français sont deux fois supérieures à celles de nos voisins européens. Et la Cour des Comptes est catégorique : "dans une large mesure, le niveau des prix s'explique par celui des marges des intervenants de la filière". Elle accuse en particulier les fabricants et les distributeurs : "au total, pour une paire de lunettes, la marge brute moyenne serait supérieure à 300 euros" et elle pourrait "excéder 600 euros pour une monture "de créateur" avec verre progressifs à options".
Il faut mettre de l'ordre dans ce système et faire baisser les tarifs. Malheureusement, sitôt qu'elle sort du constat pour entrer dans les recommandations, la Cour des Comptes se perd de nouveau dans le libéralisme. Elle propose essentiellement ainsi d'"ouvrir le marché à plus de concurrence" en espérant une baisse des prix. Et elle appelle les complémentaires à "faire jouer plus activement la concurrence entre les distributeurs".
Bien sûr, le gouvernement ne fera rien. Marisol Touraine a déjà annoncé "qu'on est en droit de se questionner" sur les marges mais qu'elle entend régler le problème par la "concertation" et le "dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix". L'expérience nous sert de leçon. Chacun se souvient du fiasco total qu'a été le "dialogue" mené par Marisol Touraine pour limiter les dépassements d'honoraires des médecins.
Contre la confusion aux municipales
Cette fête de l'Humanité a été la meilleure que j'ai vécue depuis ma première participation à cet événement, il y a maintenant quelques années de cela. Ici, je parle de l'accueil que m'ont réservé les passants des allées que je croisais, les animateurs de stands que j'allais saluer et, d'une façon générale, tous ceux qui sont venus au-devant de moi, notamment dans le grand stand du Parti de Gauche. J'ai vu dans cet accueil un signal politique : le Front de Gauche, et les personnalités qui le composent, constituent dorénavant une identité politique profondément ancrée parmi les nôtres, qu'ils soient militants d'un parti, sympathisants ou simples électeurs fidèles. Certes, pour ce qui est des dirigeants, la consigne avait été clairement donnée dans chacune de nos organisations d'afficher les mines réjouies, des sourires complices et des accolades enthousiastes. Tout le monde s'y est tenu. Mais la vérité est qu’il n’y a pas eu besoin de se forcer. L'ambiance était bonne, fraternelle et davantage tournée sur l'actualité du monde et du pays que sur les problèmes internes. Pouvait-il en être autrement ? Ce n’est pas une affaire de personne qui est en cause. Tout le monde s’entend plutôt bien. C’est une affaire de ligne d’action. De toute façon, pour ma part, je pensais que cela ne servait strictement à rien de surjouer l'ambiance scoutiste dans la mesure où les médias concernés avaient déjà défini leur position et leur analyse avant même que l'événement commence. Et pour cause : voilà deux mois que leur est servie sur un plateau une belle histoire de division du Front de gauche commencée par des remarques pour soutenir Manuel Valls, très agressive contre mon style d’expression. Un moment analysé par tous les commentateurs comme les prémices des municipales et en effet aussitôt suivie d’une scène de théâtre de boulevard à propos de Paris avec mes amis dans le rôle du conjoint trahi.
En arrivant à la fête je ne savais pas quel serait l'état d'esprit moyen des participants. Pour finir, dans les allées, il n'y avait besoin d'aucune consigne pour que s'exprime avec force et de toutes les façons possibles, notamment sur mon passage, l'adhésion massive à la thèse de l'autonomie politique au premier tour de l’élection municipale. D'ailleurs, le jour même, le journal "Politis" publiait une liste de plus de trente grandes communes où le choix d'une stratégie autonome de liste Front de Gauche avait été fait. Faisons le point. Si sept sur neuf des organisations du Front de Gauche se sont dorénavant exprimées clairement en faveur de l'orientation d'autonomie au premier tour des élections municipales, tel n'est pas le cas au Parti Communiste où la discussion continue, ville par ville ! Celle-ci est assez ouverte pour que nous connaissions quelques-uns des nombreux cas où il y aura une liste autonome au premier tour regroupant l'ensemble des forces du Front de Gauche. C'est encourageant. Mais la situation globale du Front de Gauche n'est pas bonne parce que sa lisibilité est totalement brouillée par la situation à Paris et dans quelques villes emblématiques de la domination solférienne comme Nantes, Evry ou Toulouse, villes du Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur et du président de l’association des élus socialistes, avec qui nos camarades communistes préfèrent former une liste commune plutôt qu’avec les partenaires du Front de Gauche.
Au moment où toute la presse avance le marchepied à Marine Le Pen dont la stratégie est clairement dessinée comme une alternative globale au « système », nous patinons dans une valse-hésitation incompréhensible pour l'opinion. Je ne veux pas avoir de comportement politicien à ce sujet. Il ne s’agit pas de faire des sourires devant les caméras et de se donner des accolades hypocrites. Je n’accepte pas la situation. Le Front de gauche est délibérément mis en danger dans tout le pays. Et cela principalement du fait de Paris ! Paris est symbolique et c’est bien normal. La négociation secrète avec les socialistes et la mise à l’écart de tous les partenaires du Front de Gauche est une rupture blessante. « Le rassemblement » qui consiste à passer par-dessus bord ses camarades de combat pour aller faire cause commune avec ceux dont nous combattons tous les jours la politique ne créera aucune dynamique électorale pour ceux qui croient qu’ils vont en être les bénéficiaires. Mais peu nous chaud. Ce qui est plus grave c’est que cela peut nous faire reculer, nous aussi, qui restons fidèles à l’orientation d’indépendance du Front de Gauche, si nous sommes confondus avec cette lamentable opération. Ceux qui ont ajouté à tout cela des attaques ad hominem contre moi n’ont réussi qu’à donner une apparence très personnelle aux problèmes qui nous sont posés. Je sais très bien que cela ne me dessert pas, dans la profondeur du pays, d’être perçu comme celui qui résiste et qui est sincère et fidèle dans sa volonté politique et l’engagement pris avec la campagne présidentielle. Mais cela ne peut me contenter. Je ne cours aucun objectif personnel dans cette affaire. Ma vie est faite. Aujourd’hui, je ne vois qu’une chose : la confusion affaiblit le Front de Gauche. Les arguments avancés contre l’autonomie piègent toutes les listes du Front de Gauche. Et donnent du poids aux agresseurs qui nous attaquent à Saint-Denis ou Dieppe. C’est cela mon problème et celui de toute l’équipe du Parti de Gauche, et je ne cite qu’eux pour ne pas parler à la place des autres, communistes inclus, dont je connais cependant l’opinion !
Le brouillage actuel est appelé à durer des mois durant si nous n’y trouvons pas une parade. Je n’appelle pas une parade le fait de combiner dans un même discours des bordées d’attaques au canon contre le gouvernement avec de pieux couplets pour l’unité avec ses ministres aux municipales. Ce genre d’omelette norvégienne ne produira rien d’autre que le sentiment d’une embrouille. Aujourd’hui la confusion qu'introduit à la fois l'engagement personnel du secrétaire national du PCF en faveur de l'alliance avec les socialistes à Paris et le système d'annonces perlées tantôt d'un côté tantôt de l'autre selon les localités va se prolonger par une campagne électorale à géométrie variable ruineuse pour notre image collective.
Et aussi pour notre image particulière. Le PG ne peut accepter d’être entrainé dans cette impasse ni d’être confondu avec cet opportunisme. D’autant qu’il n’existe aucun indice d’amélioration de la gestion de cette situation ni de volonté de la maîtriser. Cette gestion au jour le jour est consternante. Il n’y a aucune discussion nationale sur l’ensemble de la carte de France. Les partisans de l’alliance à géométrie variable se lancent dans d’obscures allées et venues de marchands de tapis entre les socialistes et les militants fidèles au Front de Gauche. Nous sommes réduits au rôle ridicule de potentiel deuxième choix et contraints de nous soumettre à un calendrier de décisions et de tractations qui ne sont pas les nôtres. A l’heure actuelle, aucune répartition des rôles et des têtes de listes n’a donc lieu dans le Front de Gauche pour garantir la diversité de sa représentation, donc sa crédibilité. De son côté, la discussion sur les européennes est elle aussi totalement mise en panne depuis juin. Pas d’interlocuteur ! On le comprend : comment préparer un dispositif global qui articule les deux campagnes avec un système d’alliance à géométrie variable ? Dévorés par le débat interne, je crois que les responsables communistes ne se rendent plus compte de l’offre réelle qu’ils font à leurs partenaires : toutes les têtes de listes, partout en France, de l’arrondissement à la commune. Je ne dis rien des européennes pour ne pas laisser croire que je donne une dimension personnelle à mon propos.
A quoi bon se cacher ce que va nous coûter cette gestion calamiteuse si on la laisse prendre le dessus. Le Front de Gauche devient invisible, perdu dans une obscure bataille vécue comme purement politicienne. La réalité est encore plus cruelle que les apparences. La stratégie d’alliance avec le PS au premier tour des municipales dans les grandes villes nous briserait les jambes. En fait c’est une bunkerisation dans un système d’alliances pauvre et étroit avec une équipe solférinienne à la ramasse. Elle nous couperait de toutes les jonctions possibles avec les forces qui s’en détachent et avec les mouvements sociaux qui l’affrontent déjà et l’affronteront demain davantage sous toutes les formes, il faut l’espérer. C’est le clivage qui permet le rassemblement et l’éducation de masse dans cette séquence de l’histoire.
L’objectif de la période pour nous c’est la construction d’une majorité alternative à gauche, combinant les luttes et les urnes. Il s’agit de sortir le pays du garrot néolibéral et de l’état de vassalisation où il se trouve. Evidemment, le Front de Gauche est l’instrument que nous avons construit pour atteindre cet objectif. Avec le résultat de l’élection présidentielle, nous avons gagné notre crédibilité aux yeux du pays. Dans l’année qui a suivi, nous avons fait la démonstration, grâce à nos deux grandes manifestations contre le traité européen le 29 septembre puis pour « le coup de balai » et la sixième République le 5 mai. Dans cette dernière circonstance, la participation d’Eva Joly a ouvert un cycle de contacts et de discussion avec de nombreux groupes de Verts dans tout le pays. Parmi eux, la rupture avec le projet gouvernemental solférinien avance à grand pas. Comment peut-elle déboucher positivement sans faire émerger une construction politique nouvelle ? Cela n’est pas possible. Sinon quoi ? Ce sera l’émiettement dans le découragement, groupe après groupe. C’est ce problème qu’il faut prendre à bras le corps.
Notre parti s’en empare par tous les côtés à la fois : sur le plan des contacts personnels, celui de l’action commune comme celle de Notre-Dame-des-Landes et les autres luttes emblématiques du combat « écolosocialiste », le travail théorique avec les Assises permanentes de l’écosocialisme, et ainsi de suite. C’est un travail de fond, sérieux, appliqué, sans effets d’annonces ni cabrioles médiatiques. Mais on ne peut se contenter de bien travailler chaque dimension de la tâche à accomplir. Arrive le moment où il faut faire l’effort nécessaire pour que tout converge par l’action dans les consciences et dans les faits. En démocratie ce sont les élections qui permettent cette fusion de toutes les dimensions politiques.
Pour nous, les élections municipales doivent donc être une étape politique et non pas un temps mort localo-localiste. Elles doivent être un point d’appui pour le travail que nous avons à accomplir. Lequel ? Ancrer et élargir le rassemblement de ceux qui ne veulent plus de la domination des solfériniens sur la gauche française. Les élections municipales sont une opportunité formidable pour élargir le front des forces qui veulent faire du neuf à gauche. Une occasion de faire vivre, en les déclinant au niveau local, les propositions de la radicalité concrète. Les solfériniens en ont une peur bleue. C’est tout leur dispositif en vue de domestiquer le reste de la gauche qui peut être battu en brèche. Voilà pourquoi ils sont prêts à tout pour faire exploser le Front de Gauche, et davantage encore son projet de majorité alternative ! Tous leurs relais s’y emploient de tous côtés, de « Libération » aux barons locaux distributeurs de faveurs. Je fais le pari qu’ils ne parviendront à rien. Le front de l’autonomie à leur égard et de l’alternative radicale face à la droite va s’élargir vaille que vaille. Pour cela il faut ancrer notre lisibilité programmatique et stratégique. Il faut donc être autonome. Sans cela nous n’aurons aucune capacité d’entrainement, aucune crédibilité.
J’ai bien analysé les arguments qui sont opposés à la ligne de l’autonomie au nom du « rassemblement » que serait le retour au bercail de l’alliance immédiate avec le PS. Ce sont souvent des collections de phrases ambiguës qui veulent dire une chose et son contraire. Mais quels arguments clairs et ouverts ? Je n’en entends pas. Ou bien des sottises. Par exemple que nous ne voudrions jamais aucun socialistes sur nos listes ! Le contraire ! Un socialiste qui rompt avec la politique d’austérité et qui le dit est le bienvenu ! Ou qu’il s’agirait de faire des listes dans chaque village, ce qui est hors de portée. Absurde ! On ne parle d’autonomie obligatoire que dans les villes de plus de vingt mille habitants. Cela ne veut pas dire que l’autonomie ne serait pas une bonne chose ailleurs également. Cependant je sais dans quel état de délabrement et de résignation est la gauche. Je recommande de faire pour le mieux et je m’en remets aux camarades sur le terrain pour savoir s’ils peuvent ou non parvenir à former des listes dans des conditions politiquement claires et significatives. J’ai assez milité en milieu rural ou péri-urbain pour savoir combien la situation peut y être difficile, ne serait-ce que pour faire exister la gauche, parfois. Personne ne peut me reprocher de l’ignorer. Mais j’ai aussi été candidat gagnant, puis perdant, puis gagnant de nouveau aux élections cantonales. J’ai dirigé de nombreuses campagnes municipales, gagnantes et perdantes. Je n’ai hérité de rien, jamais. Et quand j’ai quitté le parti socialiste je suis allé solliciter le mandat du peuple sur le terrain, au suffrage direct, dans les élections européennes, dans une circonscription sans siège sortant ! Je n’ai pas cherché à utiliser ma position pour obtenir un arrangement avec les socialistes pour faire renouveler le siège de sénateur que j’avais auparavant brillamment conquis dans mon département d’alors et dont j’étais toujours l’élu pour trois ans encore ! Je suis heureux que notre travail collectif – le Front de Gauche était naissant et inconnu en 2009 – nous ait permis de faire la démonstration d’autonomie politique dont nous avions besoin. Je veux mentionner tout cela, que je résume, pour signaler que je ne suis pas sans expérience électorale, ni comme candidat ni comme dirigeant. Tout le contraire. Ceux qui m’ont vu a l’œuvre dans les européennes ou dans la présidentielle peuvent en attester, je crois.
Dès lors quand je parle d’autonomie dans les villes à partir de 20 000 habitants, je pense savoir de quoi je parle. Ce sont des villes où le vote est aussi très politique. Il y a deux tours dans cette élection et il est exceptionnel qu’une liste l’emporte dès le premier. Examiné du strict point de vue électoral, le « rassemblement avec les socialistes » est le prototype de la fausse bonne idée. Dans le contexte actuel du gouvernement solférinien, alors que l’abstention va être massive, disparaître au premier tour c’est diminuer la gauche et non pas l’augmenter ! Croire que les électeurs du Front de Gauche sont prêts à aller se ranger derrière un socialiste sans y être obligés, c’est mal connaître la force qui s’est construite dans l’élection présidentielle sur notre candidature commune. Après ce qui vient d’être vécu cette année, des retraites en passant par la Syrie et l’amnistie sociale, nos électeurs iront à la pêche s’ils n’ont pas l’occasion d’avoir un choix à gauche au premier tour. Disparaître au premier tour c’est aussi très mal préparer le second tour, sans réserve. Je n’admets donc pas l’argument d’après lequel il faudrait disparaître et faire des listes avec les solfériniens dès qu’un accord serait bien négocié « pour faire barrage à l’extrême droite et à la droite ». Sans avoir rassemblé d’abord les nôtres, il n’y a aucune majorité possible. Je ne suis pas davantage d’accord avec l’idée que ce serait au risque de perdre, parce que ce risque est celui de n’importe quelle élection. Pourquoi le « risque de gagner » est-il écarté par principe ?
Le seul type d’accord qui vaille c’est celui dont la calculette fixe le contour. C’est-à-dire celui dont le suffrage populaire fixe le contenu et les sièges par le nombre de vote qu’il accorde. C’est d’ailleurs ce que préparent les solfériniens qui nous agressent à Saint-Denis, à Dieppe et partout où il y a des mairies Front de Gauche. Dans ce cas ils n’ont aucun argument politique pour le faire, à part le fameux « pousse-toi de là que je m’y mette ». Et pourtant ils le font. Pourquoi ? Parce que leur but est de nous détruire. L’absorption ou l’affrontement sont les deux faces d’une même tactique de destruction pour eux. Ils sont prêts à payer le prix en sièges distribués pour cela. Dans ces conditions, le fait de faire liste commune avec les solfériniens dans la capitale, si visible et emblématique dans tout le pays, serait une faute majeure. De tous côtés, cela sera vécu comme une perte de visibilité politique, un marchandage sans principe, quelle que soit la pureté des intentions des auteurs de l’accord. Dès lors, l’impact national serait destructeur dans des centaines de communes où nos listes, nos sortants comme nos candidats en conquête, paieraient un prix démesuré. Je n’ai pas besoin de dire moi-même ici ce que vont être les arguments des socialistes dans tout le pays. Donc nous ne laisserons pas faire.
Il y aura une liste autonome de l’autre gauche dans Paris comme partout ailleurs, au premier tour. A Paris, Danielle Simonnet en a lancé la campagne la semaine passée ! Que devient alors le « Front de Gauche » si une partie de l’une de ses composantes préfère l’alliance avec les socialistes ? C’est la question que nous sommes en train d’étudier. Dans les faits un Front d’un type nouveau sera présent : certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres composantes l’auront rejoint peut-être. Mais plus rien ne sera comme avant.
@aaa 45
Ce sont des élections locales, oui mais les problèmes locaux sont liés à la politique nationale et on ne peut pas faire une politique locale progressiste si on valide le budget national avec toutes les diminutions des dotations aux collectivités. Donc pour moi si on s'allie au PS, on valide.
@17 jprissoan (69)
Grenoble, ville de plus de 100.000 habitants, est dirigée depuis 3 mandats par Michel Destot, un maire PS proche de DSK. Sa majorité sortante est une alliance entre le PS-le PCF-le MODEM, des "société civile" et d'anciens proches de l'ancien maire corrompu et déchu Alain Carignon.
Les écolos de gauche locaux, d'un type particulier (Alternatifs, ADES, dont des EELV inclus) ont des élus dans l'opposition à cette majorité depuis 5 ans. Aux municipales de 2008 ils se sont maintenus au second tour, obtenant 22,49% des sufrages exprimés dans une triangulaire qui les opposait à l'attelage du sortant M.Destot, (48,01%) et à l'UMP, (29,49%).
Le PCF propose formellement de présenter une liste FdG "stricto sensu" au premier tour, c'est-à-dire en clair, fermée à ces forces d'opposition municipale de gauche qui pèsent bien plus qu'eux. Le PCF refuse le débat avec eux. De plus le PCF s'est refusé publiquement par avance à assûmer le "risque" (selon eux) d'assûmer une triangulaire au second tour (!) Or, il est aisé de comprendre que sans rassemblement de toute la gauche de gauche locale sur un programme partagé, ce que nous PG croyons possible de faire, il n'y a aucune chance de battre les sofériniens et leurs alliés de droite. La droite locale divisée est dans les choux, le FN y est plus faible qu'ailleurs. Les élections de 2014 offrent donc une chance historique à une gauche de gauche rassemblée de sanctionner les solfériniens, et de diriger demain une grande ville : Grenoble.
Le PG participe donc à la discussion pour un large rassemblement vert et rouge, c'est la seule chance de rompre avec la domination des Solfériniens à Grenoble. Toute autre pratique n'est que diversion et sombres petits calculs politiques.
Espérant vous avoir éclairé.
Lorsque je lis certaines réactions, j'ai l'impression d'être sur un blog de droite, tant les critiques sur les communistes sont acerbes et quelques peu imbéciles.
Le FdG est composé de composantes qui gardent chacune leur autonomie interne dans le cadre du FdG. C'est ce que fait le PC en faisant voter les adhérents. Quand à ceux qui veulent continuer le FdG sans le PCF, je leur demande de réfléchir avant. Je suis assez sidéré de vois l'état d'esprit de certains militants du PG qui sont aussi anticommunistes que des socialistes ou des gens de droite. Je ne pense pas que se soit de cette façon que nous allons faire progresser le FdG.
Dans cette affaire des municipales c'est l'avenir du FdG qui est en jeu. Au moment ou une force alternative a gauche est de plus en plus évidente et urgente, la division sur la stratégie a adopter est pour le moins malvenue. Malheureusement, je pense que ces désaccords aboutiront, a terme, a une rupture et une implosion du FdG et la création d'une nouvelle forme d'union, voir d'un regroupement en un seul parti. En tous cas pour ma part, je n'imagine pas que de telles dissensions puissent se renouveler a chaque élection.
Peut-être faut-il rester calme. Et s'abstenir de toute critique susceptible de laisser des traces indélébiles à l'intérieur du groupe.
Certains communistes pensent qu'ils doivent reproduire le comportement dont ils ont d'habitude, alliance avec le parti socialiste. Ils ont de l'expérience et estiment, sans doute sincèrement, oeuvrer pour l'avenir en agissant ainsi. Après tout avoir des élus ça compte. Et puis les socialistes des listes sont peut-être différents du régime actuellement en place à Paris. Dans l'état, ne pas rompre avec le parti socialiste qui est, aujourd'hui, une force importante de gauche, peut avoir un sens. Cela n'est pas parce qu'on entend pas beaucoup les élus socialistes protester contre la politique ouvertement antisociale, libérale, belliciste pro-étasunienne, sans réaction devant la montée de l'intolérance,...que l'ensemble des socialistes est complice. Tout cela peut changer.
Si ces communistes là se trompent, que rien ne change, ils vont s'en rendre compte, et agir par la suite en conséquence. Et s'ils ont raison, il faudra les remercier.
Il y a une certitude, c'est que le régime en place a Paris a commis des fautes lourdes.
En Grèce, en 1967, Au Chili, en 1973, en Egypte, en 2013, des pouvoirs politiques élus démocratiquement ont été renversés par l'armée au profit de dictatures pro-étatsuniennes. Il y a un moyen moins sanglant mais tout aussi désastreux dans ses conséquences pour le peuple de contourner la démocratie : on concerve les élus, mais ils gouvernent de manière totalement différente de ce qu'ils avaient annoncé, promesses, engagements qui leur ont permis d'être élus. C'est un peu le cas en France!
A cause de cela, il y a des gens au parti socialiste pour lesquels il me semble déraisonnable de (re)voter.
Mais pour le reste, si tout le monde travaille sincèrement et en s'appliquant, il n'y a pas de raison pour qu'on n'y arrive pas.
Tout à fait d'accord avec Jean-Luc sur les municipales.
Quant au remboursement des lunettes et la sécu je voudrais attirer l'attention de J.Luc sur ce qui m'est arrivé il y a quinze jours. Dans mon coin il faut huit mois pour avoir un rendez vous avec un opthtalmo, néanmoins on peut en avoir un plus rapidement (5 mois tout de même) à condition de passer par un orthoptiste d'abord et ensuite avec l'ophtalmo pour le fond d'oeil. Quelle ne fut pas ma surprise quant au moment de régler on me demande de payer deux consultations qui furent remboursées par la SECU. Cherchez l'erreur du trou de la secu. Et cette pratique va s'accentuer vu qu'il n'y a pas suffisamment d'ophtalmos en France parce que je suis sur que c'est comme ça dans beaucoup d'autres régions.
La Fronde de gauche. La Fronde (1648–1653), parfois appelée guerre des Lorrains, est une période de troubles graves qui frappent le royaume de France pendant la minorité de Louis XIV (1643-1661), alors en pleine guerre avec l’Espagne (1635-1659). Cette période de révoltes marque une brutale réaction face à la montée de l’autorité monarchique (source Wikipédia)
Aujourd'hui nous assistons effaré à l'impasse à laquelle nous conduit l'autorité monarchique de François Hollande, le va-t-en guerre atlantiste! Seule la Fronde de gauche, ouverte à tout militant et sympathisant révolté par le système solférinien entièrement soumis au capitalisme financier atlantiste, pourra s'opposer à ces manœuvres de destruction de l'Humain!
Je me décide à participer à la discussion d'abord parce que j'apprécie clairement les "tribunes" de Jean-Luc Mélenchon. Je suis presque toujours d'accord avec ses propos ses analyses argumentées ses coups de colères ou son dégout des JT.
Mais je suis heurté par certains commentaires sur le PC les dirigeants les communistes en général, contrairement au propos de Jean-Luc Mélenchon, je ne vois dans certains que des propos "assassins" du même style que ceux qu'emploient les pires soutiens de l'anticommunisme viscéral, primaires. Est ce involontaire ? Ces réactions sont dans l'air du temps et nous savons pourtant que cet air là pue mais pour certains c'est encore une seconde peau. Est ce si difficile d'argumenter comme le fait si bien Mélenchon et d'ailleurs un grand nombre dans les commentaires. Je vois les peurs, les prières de certains qui ne font pas beaucoup avancer mais je réprouve fortement les attaques violentes, irraisonnées qui fleurissent ici ou là. Des propos insultants où certains ne veulent voir que des "mangeurs de soupes" dans l'attitude des élus communistes d'ailleurs rangés dans cette case ou bien devant se résoudre à disparaitre. Dans quelque villes et villages la possible disparition de vrais élus de gauche ne serait bon pour personne d'entre nous il est normal d'y réfléchir sachant que localement les situations sont diverses sans perdre de vue les objectifs du programme du FdG. De même que la présence de liste autonome si elle doit être une règle elle peut ne pas être toujours la bonne solution pour défendre les intérêts du plus grand nombre. La confiance ça se gagne dans le débat fraternel à moins que d'autres objectifs soient masqués ce que je ne crois pas en règle générale pour les internautes de ce blog !
La période est certes périlleuse mais pas forcément pour qui on croit ! Le Front de Gauche continuera. Son ancrage militant et populaire est une garantie souvent sous-estimée. Faisons confiance aux militants communistes.
En Languedoc-Roussillon le front de gauche poursuit sa route sans les quelques élus qui sont allés à la soupe en 2010. Faisons confiance à tous les militants. A gauche Unitaire, les militants ont voté pour des listes autonomes et Christian Piquet a été mis en minorité.
Ceux qui croient gagner des élus (donc de l'argent) avec le PS se trompent lourdement car avec la tôle qu'il va se prendre le PS n'est pas le bon cheval pour gagner. Les opportunistes se puniront eux-mêmes. Le Front de gauche poursuivra sa route après les municipales quoi qu'il advienne. Certes celles et ceux qui auront choisi la soupe du PS nous auront quitté mais la présence de l'immense majorité, non opportuniste, des militants (communistes et autres), nous renforcera bien davantage.
Je suis optimiste.
La forme des critiques contre les communistes est choquante. Pendant des années,il y a eu un déficit démocratique dans ce parti, maintenant que la parole est vraiment donnée aux adhérents doit-on se plaindre ? Par ailleurs, un peu d'histoire est nécessaire : depuis la Libération, le PCF, au niveau local, a toujours orienté ses efforts vers des listes communes de toute la gauche, sur la base du rapport de force local. La politique qui est en train de se jouer à l'intérieur du PCF est en rupture totale avec ce qui s'est réalisé depuis près de 70 ans. La rupture, en généralisant des listes de gauche séparée du PS au premier tour, n'est pas avec les 30 dernières années mais avec les 70 dernières années. Alors on peut comprendre que la direction du PCF y aille sur la pointe des pieds et cherche absolument à valider l'orientation Front de Gauche par tous les adhérents, ville par ville. On n'est plus à l'époque des virages à 180° pris par le Bureau Politique tout seul. Les enjeux sont colossaux pour le PCF. Ils sont nuls pour le PG qui est un parti neuf sans assise locale.
Les tactiques politiciennes et électorales m'ont toujours donné le vertige. Je ne suis d'aucun parti (a part peut etre celui des oiseaux et encore meme là il existe des rapaces..). Ce qui m'interesse dans la cité ce sont les gens et les idees qu'ils portent ; les humains donc et c'est pour cela que je suis du coté du FdG depuis les élections présidentielles. Or si l'on regarde objectivement qui porte sa voix a la hauteur de ses idees depuis ces élections, à l'evidence ce n'est pas du coté du PC que le regard se tourne....A bon entendeur salut.
"Pour nous, les élections municipales doivent donc être une étape politique"
Pour nous aussi, au sens le plus large. Cette élection et les autres doivent être le tremplin pour le rassemblement des citoyens de gauche. Quelque chose de nouveau doit naître. C'est aussi ça la crédibilité.
L'analyse faite, dans ce billet, du Front de Gauche est objective, remarquable de précision, et permet de se projeter sur les conséquences. C'est aussi la chronique d'une mort annoncé. Le PC s'est doucement délité, il est passé de 20% à aujourd'hui 2 %. Cette délitescence progressive n'est pas le fait du hasard. Plus triste: beaucoup de travailleurs votent FN. Nous le déplorons tous, mais pourquoi ? Le conservatisme a duré. Reformer la gauche c'est possible.
La présidentielle, a donné un formidable espoir à la gauche radicale. C'est le rassemblement qui a permis cela. C'est cela qui dérange l'apparatchik. Ne plus être seul, mais composer avec d'autres, au même niveau !
En s'alliant avec le PS les dirigeants PC ont le sentiment qu'ils vont durer un peu plus longtemps. Ils vont être présents au Sénat avant de se faire bouffer. Se faire prendre les mairies. C'est l'histoire de l'agneau qui invite le loup à manger.
Les voix n'appartiennent à personne, et les camarades communistes qui ne sont pas des conservateurs savent qu'il faut prendre de la distance avec ce pouvoir en place. Ils souhaitent comme nous tous que cette élection et celles qui vont suivre vont être le début d'une nouvelle histoire de la gauche. Il est indiscutable que développer notre autonomie, c'est le meilleur gage d'indépendance, c'est notre crédibilité.
@guionie
Sont ce là tout vos arguments pour défendre les positions du PCF ? L'anticommunisme ? Vous vous moquez du monde. Personne ici ne fait preuve d'anticommunisme, il y aurait pourtant de quoi devenir anticommuniste à bien observer les élus qui évoluent dans mon coin et dont le comportement n'a rien à envier aux baronnets locaux de droite ou de gôche avec qui ils collaborent sans aucune gêne d'ailleurs. Pour nous convaincre expliquez nous plutôt les bienfaits des alliances PCF-PS et l'absence totale de perspectives données par le PCF pour le FdG. Sans quoi il faudra bien penser que votre accusation d'"anticommunisme" n'est autre que le cache-sexe de circonstance d'une politique inavouable. Peut on vraiment prétendre défendre l'intérêt général lorsque l'on défend des intérêts particuliers qu'ils soient ceux d'un individu ou d'un parti ?
Les Municipales de 2014 renvoient le PCF au début de l’année 1982 quand il apparut que dans la conjoncture créée par l’élection de F Mitterrand et la présence de 4 ministres communistes au gouvernement, le PCF n’a pas su « combiner la lutte sociale et les urnes », sacrifiant dans les faits sinon dans les mots la première aux secondes. Avec le résultat que l’on connaît : une extinction progressive, conduisant à ce constat « plus rien n’est comme avant ».
C’est aujourd’hui le même risque que fait courir le PCF au Front de Gauche tout entier, en privilégiant la tactique locale avec des alliances « à géométrie variable » au détriment d’une stratégie d’ensemble, nationale. Pourquoi ? Peut-être parce que le PCF n’a plus/pas encore de stratégie (l’écosocialisme ?). Plus vraisemblablement parce que le PCF en est venu à compter, dans tous les sens de ce mot, essentiellement et substantiellement, sur « ses élu-e-s », à commencer par son premier secrétaire devenu sénateur.
La solution politique passe forcément par l’imposition d’un débat et d’un accord sur le programme à réaliser localement conformément, non pas à l’intérêt général qui est de l’enfumage, mais conformément aux besoins des défavorisés et laissés pour compte de cette société inhumaine. En posant le problème dans ces termes, le choix des « alliances » aux municipales est bien plus facile, on évite la confusion, et on prépare l’élection suivante : les européennes.
Moment bien difficile en effet ou l'on voit le risque d'affaiblissement du Front de Gauche sur le sujet des municipales.
A mon avis, le PCF n'a rien à faire sur les listes socialistes même s'il s'agit de sauver quelques sièges et un peu d'argent en perdant les sommes attachées à ces sièges. L'intérêt général doit passer avant les comptes d’apothicaire de la direction du PCF. Nous n'avons pas fait tout ce chemin ensemble pour repousser la basse politique sociale-libérale des solfériniens pour voir nos camarades de lutte aller "se prostituer" de la sorte avec ceux qui continuent à saigner la classe ouvrière. A quoi servaient donc tous ces drapeaux, badges, slogans du PCF vus et entendus dans nos puissantes manifs.
Personnellement je vote PCF depuis longtemps, mais il hors de question que ma voix aille vers ceux qui se rallieront au PS. Il faut partout des listes Front de Gauche.
J'ai adhéré au PCF à Paris et j'ai été militant communiste parisien une quinzaine d'années. Je vais être dur : les communistes à Paris ne représentent rien ! Nous sommes fort présents, certes, dans quelques grosses entreprises publiques, voire les hôpitaux, pour le reste ce sont des militants isolés. Alors j'ai peur en effet que cette histoire ne soit le prélude à un éclatement du parti à Paris, mais ce ne sera pas une vraie perte. Plus embarrassant est la prise de position de Pierre Laurent... mais le parti ne mourra pas s'il doit changer de secrétaire général.
@guionie44
"avant de faire ces commentaires qui n'amènent que la division, attendez que les communistes fassent leur choix par vote".
Le problème est également là. Dans mon département où les élus communistes se sont pliés au chantage du ps les obligeant à un accord départemental, on ne demandera pas leur avis aux militants. Malgré leur très forte adhésion au FdG, ils seront contraints de boire le bouillon d'une alliance qui très généralement ne leur convient pas. Des dissidents seront présents sur nos listes autonomes. En cas de défaite de notre liste autonome au premier tour, je serais contre un appel à voter pour la liste ps, dont le solférinien en chef tête de liste a voté à l'a.n. toutes les mesures antisociales que nous combattons.
Ce qui se passe à Dieppe et ailleurs n'est pas le fait de socialistes divergeant, voulant la peau du maire.Celui de Dieppe n'est pas du genre à courber l'échine, il lutte avec détermination contre la politique d'austérité. Le calcul du PS pour éliminer notre camarade, c'est de compter sur les voix de droite qui est discréditée. C'est de cette façon que nous avons perdu de nombreuses municipalités avec l'alliance objective des libéraux de tous poils. Les perdants sont les habitants qui perdent des points de résistance et d'appui dans leurs luttes. La reconquéte par la gauche utile sur les socio-libéraux est nécessaire. Je regrette que Jean-Luc ait voulu faire l'impasse sur les municipales en mettant en avant les européennes venant plus tard dans le calendrier électoral même s'il semble avoir inverser les priorités. Tous les points d'appui gagnés donneront de la force pour amplifier le vote de juin dont l'importance politique n'échappe à personne. Renforcer nos fondations aux municipales en mettant l'humain d'abord et le refus de l'austérité en avant mettra en cohérence nos propositions pour l'Europe. Quand aux agressions stériles contre les communistes, qui voteront pour définir leur choix (au singulier), elle montre certaines faiblesses et ne tiennent pas compte du récent passé, la démocratie interne est utile pour éviter de se tromper. Et le débat déblai le terrain. Patience et confiance.
Quoi qu'il se passe à Paris, qui représente le niveau national-médiatique, nous autres gauchistes de la capitale et d'ailleurs, nous saurons nous tenir. Dans ma ville les Communistes n'ont pas encore pris leur décision ; mais nous ne les attendons pas pour concevoir notre plan de conquête. Et si les militants PC décident de nous envoyer leurs représentants, on sera tout heureux de les accueillir ; on se poussera pour leur faire une petite place. Mais plus le temps passe, et plus la place est petite, pour cause de sièges de plus en plus réservés par les un-e-s et les autres dans notre petit train rouge et vert.
Chers camarades, il ne faut pas s'énerver. Des représentants du PC veulent faire des alliances locales avec le PS ? Qu'ils le fassent ! Ce qui est par contre vital c’est que le FdG soit systématiquement présent avec sa propre liste indépendante (sans ou avec des membres du PC). Laissons les électeurs choisir. Ce qui est vraiment important c'est de toujours donner le choix aux électeurs, sachant que ceux du PC (je ne parle pas des responsables politiques) seront libres de leurs choix et j’en suis certain, voteront pour les listes autonomes avec nous. Risque d’éclatement du FdG à cause de ceci ? Je ne le pense pas. Il est vrai que c'est frustrant pour beaucoup d'entre nous mais, en fin de compte avec nos listes autonomes la lisibilité sera au rendez-vous. Take it easy.
A chaque élections sur ce blog, c’est le même processus qui se fait jour, à savoir un anti-PCF affirmé. J’avoue que si ce sentiment reflète la réalité au sein même de l’électorat du Front de Gauche, il anéanti l’espoir que je place dans cette coalition. Certains ici mettent tous les communistes dans le même sac, je commence à douter sérieusement de la sincérité des composantes du Front de Gauche envers le PCF. Je précise que je n'en suis pas membre, mais ce parti a toujours eu mon vote.
Tout ça c'est bien joli, mais le journal télé reste la principale source d'information pour une grande majorité, car de moins en moins de gens lisent la presse, qui elle aussi ne reflète généralement qu'une seule pensée allant toujours dans la destruction des acquis sociaux et la dégradation des rapports sociaux.
Le déremboursement des lunettes n'est qu'un énième affront de plus fait au peuple. Je porte des lunettes et bénéficie de l'ASS et de l'AAH, j'ai du débourser plus de 600 euros cette année pour changer mes lunettes car ma vue a encore baisser, la sécurité sociale m'a remboursé l'équivalent de 20 euros... cela représente pratiquement la moitié de mon revenu pour un appareil dont j'ai l'obligation d'utiliser d'acheter car sinon je serai perdu.
Quand au sentiment d'insécurité, il est normal qu'il finisse par s'installer même dans les villages où il n'y a jamais d'agression, vu les programmes audiovisuelles et la continuelle programmation de série policière, où le nombre de cadavre et de coups de feu s'égraine tout au long de la journée en réalisant pratiquement tout le temps les plus fort taux d'audience.
Les membres du CSA sont des apprentis sorciers qui ne mesurent pas les conséquences psychologiques sur les esprits d'une programmation si violente qui fini par conditionner les esprits inconsciemment à l'entretien d'une violence virtuelle qui finie par transformer la réalité et avoir des conséquences chez les esprits les plus faibles qui sont alors conditionnés par les images qu'ils ont vu dans la multitude des productions télévisées, ce n'est ni plus ni moins qu'un endoctrinement de toute la population à la violence.
Bonjour,
Adhérant du PCF, habitant dans le Sud-Ouest, je regrette de plus en plus le ton employé par Jean-Luc Mélenchon et certains de ses partisans sur ce blog contre les communistes.
Avec un ton pareil, en 2014, quelque soient nos choix pour les municipales, les européennes huit semaines après s'annoncent compliquées.
Paris-Nantes etc. je sens dans les propos de Jean-Luc Mélenchon beaucoup d'amertume pour ne pas dire davantage,au de-là de sa vision clairvoyante sur les retombées politiques catastrophiques pour le FdG si cette stratégie d'alliance à géométrie variable de mon parti le PCF devenait majoritaire et assumée. Sur Bordeaux nous allons voter,mais ma grande inquiétude se situe au niveau de l'organisation de la consultation des adhérents pas sur son résultat.
Stéphane @ 45
Arrête de rêver. Si des camarades comme moi et il y en a avec 35 ans de parti arrivent un jour au bord de la rupture,ce n'est certainement pas pour aller ailleurs, y compris au PG ou je connais de très belles personnes, mais aussi de sacrés crapules. Oui des élus communistes, mais également des dirigeants savent très bien que prendre le risque de l'autonomie, c'est aussi prendre le risque de briser le cordon de la bourse qui rapporte plus que les cotisations et le muguet (...) C'est prendre le risque de n'avoir plus de groupe à la communauté urbaine, et donc plus d'accord avec le PS, ce qui deviendrait très ennuyeux pour placer tel permanent en manque de quelques trimestres avant la retraite, ou de caser untel fils de au chômage, dans une municipalité de gôche. Je ne prétends pas que l'objectif fondamental est de cette veine mais cela pèse j'en suis convaincu, parce que leurs arguments politiques ne tiennent absolument pas la route.
J'ai apprécié Jean-Luc qui défendait les communistes sur cette question posée par Toussaint sur I télé. Mais pouvait t-il faire autrement ?
Alors je vais lire les commentaires certainement pas trop gentils à notre égard..., mais en attendant j'appelle tous mes camarades communistes à faire en sorte que notre vote soit fait dans les règles de l'art démocratique.
Pour Munich, Winston Churchill déclara dans le Times du 7 novembre 1938 : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre ».
Ils savent qu’ils font un tort considérable au Front de Gauche, et que le seul bénéficiaire réel de cette mauvaise action, ce sera le FN !
Ceux qui choisiront le déshonneur en signant pour le premier tour avec le PS, pour éviter une défaite électorale aux municipales de mars 2014, connaîtront le déshonneur et la défaite électorale.
C'est pourtant vrai que le Front de Gauche est notre bien le plus précieux. C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que l'attitude du PCF au sujet des Municipales est si incompréhensible. Quand je pense que nous sommes presque en octobre, et qu'à Paris nous ne pouvons même pas commencer la bataille du Front de Gauche pour les élections municipales. Que de temps perdu ! Quel gâchis dans l'image que nous donnons ! Un Front... qui ne fait plus front.
Réfléchissons. Quelle attitude dois-je adopter dans ma ville ? Je peux taper sur NKM, mais pas sur le PS, puisqu'il sera peut-être allié à mes futurs alliés des européennes ? Je dois donc m'abstenir de critiquer celui qui sera mon adversaire parce qu'il sera soutenu par mon ex-allié et futur partenaire avec qui je me battrai après-demain contre ceux avec qui il fera campagne demain. Bon, j'arrête, tout se trouble devant mes yeux - et je ne peux même plus m'acheter de lunettes.
@turmel jm
"C'est prendre le risque de n'avoir plus de groupe à la communauté urbaine, et donc plus d'accord avec le PS, ce qui deviendrait très ennuyeux pour placer tel permanent en manque de quelques trimestres avant la retraite, ou de caser untel fils de au chômage, dans une municipalité de gôche"
Bin dit-donc si c'est pour ça que t'es au PC on est mal barré !
Ce n'est quand meme pas Jean-Luc Mélenchon qui veut faire des alliances avec le PS non ? Tout le monde a beau donner ses propres explications sur cette attitude ambiguë de certains dirigeants communistes, pour le commun des mortels, il ne s'agira que de magouilles pour sauver la tete de quelques élus !
Encore une fois tous le peuple de gauche, le vrai sera spectateur de ces luttes intestines et complètement suicidaires qui conduira inexorablement a la défaite et renforcera l'extrémisme de droite ! On doit être certainement majoritaire dans le pays et finalement on se casse toujours la gueule parce que des mecs qui seraient censés nous representer pensent plus a leur petits égos ou a leur petite voiture de fonction qu'a se mettre au service de la population. Ça me gonfle vraiment ces gamineries meme si je voterai FdG aux prochaines élections et seulement FdG.
@ 70 Daneel dit
"Des représentants du PC veulent faire des alliances locales avec le PS ? Qu'ils le fassent ! Ce qui est par contre vital c’est que le FdG soit systématiquement présent avec sa propre liste indépendante (sans ou avec des membres du PC). Laissons les électeurs choisir"
Je découvre que tu emploies "vital". Est ce que toi aussi tu penses qu'il faut de la clarté ? Si un candidat PC se présente sur une liste du PS, c'est son problème et c'est son droit. Mais dans ce cas il ne représente pas le PC. Pour être représentatif, il faudrait qu'il soit sur une liste PC ou une liste Front de Gauche. Sinon quelle va être la réflexion de l'électeur lambda communiste, ou votant traditionnellement communiste ?
Par ailleurs, tout à fait d'accord pour avoir de partout des listes Front de Gauche, avec des communistes.
@ 71 Thierry_M
"Je précise que je n'en suis pas membre, mais ce parti a toujours eu mon vote"
C'est ce qui nous rassemble. Tout comme toi, je votais PC, mais depuis la naissance du Front de Gauche, je vote pour Front de Gauche. Faut savoir ce que l'on veut ! Et je suis le plus heureux lorsque toute la Gauche radicale est réunie.
Je fait partie de ceux qui ne regarde plus les JT, quelqu'ils soient depuis longtemps et je suis tout aussi informé (même mieux) que la plupart qui les regardent.
Ce n'est pas dans le FdG qu'il faut faire le ménage, mais ce sont les communistes qui doivent le faire chez eux, et virer ces dirigeants qui ignorent superbement leur base pour tenter de se conserver des places au soleil. Toute l'horreur de la politique qui fait le jeu de l'autre
Tout d'abord, je suis très heureux qu'il y ai un front de gauche. Depuis l'âge de 21 ans (j'ai 66 ans), je vote à toutes les élections, PCF au premier tour (même pour Hue, si si), Union de la gauche au second (difficilement quand c'était un PS). Il est clair que depuis des dizaines d'année, le PS est de droite ! Avant de faire tous ces commentaires qui ne peuvent qu'amener la division, j’attends que les communistes fassent connaître leur choix par vote. Listes d'autonomies du FdeG ou pas. Cela m'embêterai vraiment de changer mes habitudes de vote.
Qu'est-ce qu'un bijoutier en temps de crise (c'est-à-dire en temps normal) ? Une invitation à ce que les sociologues appellent l'élévation du" seuil de tolérance", c'est-à-dire la confortation de la norme par sa transgression. Une société insupportable peut être supportée si on lui oppose pire qu'elle.
Enfin sur le fond, ce chapitre des lunettes met en avant un autre aspect de lutte de classe.
Ou comment récupérer un petit peu sur le plus grand nombre plutôt que de récupérer très gros sur un petit nombre. Je dis ça parce que si on assujettissait les banques et assurance au régime normal de TVA, beaucoup de Pb financiers actuels seraient résolus. Banques et assurances sont exonérées du système de TVA depuis 1977. Avec deux ou trois aléas et deux ou trois petites exceptions sur certains services (minoritaires). Imaginez que plus de 60% de la consommation courante est effectuée en Carte bancaire, avec une commission en gros de 1%, exonérée de tva. 65 millions d'euros perdus par le contribuable chaque année (en gros). Et tout le reste des transactions financières, c'est kif kif, ça passe a l'as. Et les assurances ! Encore pire. Z'ont bien deux ou trois petites taxes, mais elles nous les rajoutent sur le montant dû de nos assurances. Donc avec cette histoire de lunettes, ouvrons les yeux sur l'iniquité de ce système financier.
Et faisons voter aux municipales sur l'envie d'en finir avec cette tyrannie financière qui nous bouffe l'avenir. Ca, on est sur que Jean-Luc Mélenchon veut s’en occuper. Et plus on sera de fous aux manettes, plus on pourra rigoler.
L'autonomie conquérante, ce n'est pas un concept maniable à souhait, c'est une méthode pour prendre le pouvoir. Faudrait que nos amis du PCF sachent s'ils misent sur le FdG ou s'ils croient qu'on a aucune chance de gagner en étant autonomes. C'est fini les reves de victoire? On ne se battra pas? Le PS est passé à droite, point. Alors meme s'il y a des exceptions locales, il faut en finir avec ce parti qui bousille toute la gauche. Il faut passer devant.
Un vent mauvais souffle sur le front de gauche. Il semble que les positions se clivent. Ce qui a pour effet de voir apparaître des commentaires sur ce blog qui vont à l'encontre du large rassemblement qui devrait s'opérer pour une vraie politique de gauche et contre la politique libérale menée par le gouvernement PS au pouvoir. J'ai le sentiment qu'au sein du Front de Gauche on ne s'écoute plus. Ressaisissons-nous, écoutons nous les uns les autres. Il n'est pas vrai que les seuls bons arguments clairs ne proviennent que d'une partie des composantes du Front de Gauche. L'autre partie a aussi des arguments à faire valoir. Hélas, je crois bien que chacun campe sur ses positions. Pourtant plein de gens souffrent de la politique menée actuellement par Hollande et son gouvernement. Beaucoup sont déçus et ne s'attendaient pas à subir cette politique là. Avec le Front de Gauche un espoir d'inverser le cours des choses est né. Ne gâchons pas cet espoir de faire vivre "L'humain d'abord". Ecoutons-nous.
Je savais depuis malheureusement trop longtemps que les dirigeants de la place du colonel Fabien avaient abandonnés la classe ouvrière et les travailleurs à leur triste sort, ils l'ont d'ailleurs payés très cher depuis plus de 40ans ; mais je ne savais pas qu'ils subissaient aussi fortement le syndrome de Stockholm. Ils sont traites à leur propre parti et suffisamment suicidaire pour se saborder comme ils s'apprêtent à le faire aujourd'hui, Marie-George tu me déçois, Pierre tu ne m'étonnes absolument pas …
Mes pensées et ma tristesse vont à ces vieux militants communistes dont je connais la sincérité, leur désarrois doit être total, ils étaient en train de vivre une renaissance de leurs enthousiasmes de jeunesse grâce au Front de Gauche, et ils vont finir leurs vieux jours dans l'opprobre et le dégoût. C'est en grande partie pour cela que je vous méprise monsieur Pierre Laurent, vous qui n'avait ni connu la misère, ni connu la lutte, vous qui n'avez fait que recevoir toute votre vie,honte à vous.
Le PCF pratique une politique de l'impasse car il est écartelé entre l'alliance avec le PS et ses alliés du FdG. Il existe une troisième voie, l'audace de perdre quelques sièges pour mieux les regagner ensuite par une parole claire et combattante. La propagande interne est forte en faveur des alliances avec le PS au 2ème tour, du témoignage d'un mien ami encarté PC.
Ville de 25 000 h, ils sont d'accord pour une liste FdG au 1er tour tout en tractant déjà avec le PS, tractations que nous avons écartées dès leurs premières propositions hypocrites. Comme la tête de liste est PC, c'est eux qui choisiront la fusion au deuxième tour. Et nous voilà embarqués dans le magma PS sous le prétexte "utilitaire" pour nos concitoyens.
Actuellement la mairie est PS tendance Hollande. Et ils vont se ramasser grave ! Je précise que ceux du PC qui défendent cette ligne ne sont pas des arrivistes ni des notables. Nos réunions se passent dans la fraternité et le respect. Il ne faut donc pas ignorer la propagnade interne au PC qui ne sont pas guéris de la gauche plurielle et autres illusions selon lesquelles il faut battre la "droite" avec un parti de droite.
Quelquefois, il faut répéter les expériences pour accéder à la lucidité. Une bonne raclée avec le PS va les réveiller. Parce-ce que nous, on ira pas, aucun d'entre nous ne veut y aller et tout seuls on a pas les forces.
Ca leur fait tout drôle car ils pensaient bien peser sur les solfériniens avec un total des voix de la vraie gauche, sauf que eux tous seuls, c'est 5%.
Notre position est simple et claire. A tous nos interlocuteurs c'est contre l'UMP, le PS et le FN et pour l'Humain d'abord. Pas de compromission avec la liste solférinienne, même sur un programme qu'ils ne respecteront pas. Tout le FdG va morfler mais ça va assainir la situation. Et dégourdir les énergies et les imaginations. Pierre Laurent fusille son parti, faut pas négliger cet aspect des choses.
@jprissoan (69) 17
Les discussions sur les contenus sont un préalable à cette possibilité et à cette heure un bouclier social municipal, mais pas que, est envisageable.
Les membres d'EE-LV Grenoble sont surnommés "les rouges" au national de leur parti. Ils ont pour bonne part la conscience de l’effondrement en cours du PS et pensent qu'il entrainera dans sa chute leur parti. Il veulent donc essayer de faire en interne la démonstration que l'on peut accéder aux responsabilités en battant le PS et sortir ainsi vraiment de leur ligne actuelle de "bagage accompagné". Pourquoi ne pas les y aider, si cela se fait autour d'un vrai programme de rupture?
Récapitulatif. en interne du FdG Grenoble des rencontres sur des principes clairs ont été faites entre tous les membres de la gauche pour les municipales (EE-LV, ADES, le PCF invitant une grosse délégation PS). Les termes de ces principes étaient unanimes au FdG, être contre l'austérité et ses conséquences locales, critique de la majorité sortante ayant inclut des "modem" anciens collaborateurs du corrompu Carignon (des élus PCF font actuellement parti de cette majorité dont un est déjà investit en interne pour être tête de liste FdG), battre le centre la droite et l’extrême droite. Le PCF n'est pas venu à la réunion de bilan de cette rencontre pour cause de congés. Les présents eux ont décidé pour partie (PG, GU et GA) de participer aux groupe de travail ADES, EE-LV, incluant un réseau de citoyens pour voir s'il était possible de trouver des convergences sur les contenus. Depuis le PCF Grenoble a fait voter ses adhérents sur un seul scénario possible: liste FdG "identitaire" non ouverte à d'autres structures + pas de triangulaires au 2ème tour. Ceci équivaut à ne pas jouer la gagne et, s'interdisant les triangulaires, à prévoir de voter PS au deuxième tour, tout en divisant l'opposition.
En Alsace, l'anticommunisme est encore très présent. C'est pourquoi le PCF utilise bien souvent le Front de Gauche comme un "cache sexe" quand cela l'arrange. A d'autres moments, où il pense être gagnant, il essaye de se passer de ses partenaires. Sur Mulhouse, mal lui en a pris... après avoir espéré s'allier avec le PS pour les municipales, ce dernier s'est allié avec le MODEM. Il me semble que le Front de Gauche n'est pas un "libre service" !
Dans les communes où il y aura (peut-être) des listes PC/PS d'un côté et PG de l'autre,ce n'est pas le Front de gauche qui en sortira affaibli, c'est le PC, mon parti. Nombreux sont les militants et les sympathisants communistes qui ne veulent plus voter pour le PS et sont dans la dynamique du Front de Gauche uni. L'espoir soulevé par le Front der Gauche est toujours présent, j'en suis porteur.
L’essentiel de l’avenir de la Gauche, la vraie, se joue lors des prochaines élections municipales car intervenant après deux années de la mandature Hollande lesquels ont provoqué une rupture très profonde entre les électeurs sympathisants de gauche et les solfériniens assimilables à la droite.
Le Front de Gauche est une des innovations politiques majeures de ces 30 dernières années dont le principal mérite, outre la constitution d’une alliance entre 9 mouvements politiques de la vrai Gauche, est d’apporter enfin un corpus idéologique répondant aux défis majeurs de notre temps et à l’offensive idéologique ultralibérale à laquelle, lâchement, les solfériniens ont capitulé.
Ainsi donc le FdG a réussi à incarner une espérance que Jean-Luc Mélenchon a brillamment porté en 2012 et depuis lors en éclairement par le parler dru la dérive hallucinante des solfériniens, dérive qui interdit désormais pour bons nombres d’électeurs de gauche de voter PS au 1er tour dans une élection, y compris locale, qui comporte 2 tours, surtout dans les villes de plus de 10.000 ou 20.000 habitants où les enjeux nationaux ont d’autant plus de probabilité de dépasser les enjeux locaux, que l’exécutif national suscite un fort mécontentement. Dans ces conditions, les municipales de 2014 seront très sûrement calamiteuses pour les listes soutenues par le PS.
Dès lors, dans une élection à deux tours, la stratégie d’autonomie conquérante est d’autant plus efficace pour le PCF que le rapport de force qui se dégagera au soir du 1er tour avec de forts reculs des listes solfériniennes et des progrès significatifs des listes FdG, permettra au FdG de faire prévaloir ses conditions dans le cadre du désistement républicain, pour des fusions renforçant les positions du FdG. Cette stratégie ne peut réussir que si à Paris et dans toutes les villes d’importance, ce choix est adopté par l’ensemble des forces politiques du FdG. Ce n’est qu’ainsi que le FdG pourra apparaître comme une réelle force d’alternance.
Monsieur,
Je salue votre courage, votre immense courage, car il en faut, votre honnêteté, pour parler ainsi, n'acceptant "rien de gribouillé sur une table dans un coin." Il aurait été si facile de laisser passer l'orage. Mais le FdG y aurait perdu son honneur.
Rien de facile dans votre prise de position car elle souligne un danger, même si elle fait naître aussi un merveilleux espoir. Celui, enfin, d'avoir un FdG qui ne sera pas "la voiture-balai "du PS.
Cette insulte on me l'a lancée à la tête tant de fois, quand j'écrivais sur Agoravox. La réponse, vous la donnez vous-même. Elle est au-dessus de ce que l'on pouvait en attendre. Quand vous dites "Rien ne sera comme avant" permettez-moi de corriger.
Si, tout sera comme avant. Nous retrouverons cet avant, la campagne présidentielle, où en quelque mois, votre parler clair avait attiré à la politique des millions de personnes. Vous n'imaginez pas le soutien, la reconnaissance de tous ceux pour qui le FdG est le seul parti antilibéral, le seul espoir face à la déchéance du PS. Votre courage nous donne un immense courage. Il ne sera pas dit que le FdG est un parti qui s'achète. Merci de la fierté que vous mettez dans nos cœurs. En route pour 2017!
En gros cela signifie que le PC n'a pas les moyens de gagner seul les municipales sans ces fichues alliances avec le PS et ce qui semble nous tomber dessus était je le crains écrit. Le PC avait tout a gagner en menant une politique claire limpide et sans concession, mais comment gérer une ville en tant que communiste avec un allier de droite qui mène le peuple au désastre, pire que déçue et mal aux tripes. Beaucoup d'entre nous sont repartis dans la bagarre grâce au FdG et surtout parce qu'ils ont entendu dans vos mots leurs mots leurs désirs profonds d'un besoin vital de changer de société, franchement ne vaudrait il pas mieux perdre des municipalités en restant propre que de s'acoquiner avec le PS, car de toutes façons s'allier avec eux c'est jouer perdant, bien sur qu'il reste de belles personnes à l'aile gauche de ce parti mais ils n'ont aucun avenir vous en savez quelque chose, j'imagine que vous deviez être comme un lion en cage dans ce parti ? Mais delà a ce qu'ils nous rejoignent c'est pas gagné, vous avez rendu un fier service au PC, vous l'avez encensé plus d'une fois, il a refait un bon nombre d'adhésions grâce à cela, c'est pas cool aujourd'hui, donnons la paroles aux militants du FdG un référendum en ligne pour ou contre des alliances avec le PS, on ne peut pas avoir deux discours pas être pour le peuple avec une politique d'austérité complètement crétine avec à sa tête un va t'en guerre pour se faire mousser ce qui est vraiment mal pensé et ça c'est une bonne surprise ! Votre ligne de conduite est exemplaire, pur et dur exactement comme nous alors ne craignez rien les militants du FdG sont des fortes têtes pas prêts a avaler des couleuvres et tellement réveillés qu'ils n'ont aucunes envies de courber la tête, nous n'accepterons pas, nous réagirons vous pouvez compter sur notre soutiens nous irons jusqu'au bout avec vous. Beaucoup de militants communistes n'accepterons pas les alliances et certains déserterons.
De Gaulle et Pasqua (qui s'en vante dans ses mémoires) ont veillé à construire et préserver des circonscriptions ad hoc pour le PC. Ce ne sont pas les seules luttes ouvrières qui expliquent l'existence d'élus communistes en nombre significatif aujourd’hui encore. De Gaulle et Pasqua avaient un objectif. Participant des charmes du système ces élus PC notabilisés auraient à préserver des intérêts personnels qui les rendraient accommodants, donc moins offensifs pour ne pas dire moins crédibles. Ce qui les affaiblirait par dessus le marché. Et de fait ils s’embrouillent aujourd'hui pour des histoires de baraques à frites.
Pierre Laurent y a t il pensé ? Sans Le Front de Gauche et son candidat commun, un candidat du seul PC à la Présidentielle 2012 aurait fait combien de voix ? 0,5% ?
Aux Municipales l'objectif pour le PS c'est, avec des stratégies diverses, de continuer à les affaiblir, et à les ridiculiser si possible. Ici je t'embrasse (Paris) et là je te baffe (Dieppe et St Denis). Mais il y a beaucoup à espérer de l'intelligence des militants du PC, plus conscients des réalités que leurs notables d'appareil, plus qu'eux affrontés tous les jours au désastre néolibéral emmené par l'attelage UMP puis PS quand on a changé les chevaux. Plus qu'eux conscients du bien précieux qu'est Le Front de Gauche. Et décidés à le préserver. Le Front de Gauche c'est notre chance d'échapper au massacre néolibéral.
Moi, ma mutuelle ne me rembourse les frais de santé que si la Sécu les a pris en charge (même un tout petit peu.) Si la sécu ne les a pas pris en compte : zéro remboursement. C'est effrayant la voie prise par les solfériniens en matière de santé. Ils vont le payer cher car nous sommes tous concernés par le vieillissement et ses conséquences sur notre état général.
Je fréquente mensuellement l'Hôtel-dieu pour une pathologie de la rétine. Je sais ce qui s'y passe. Merci Jean Luc Mélenchon de défendre cet hôpital. En effet, sont à la manoeuvre Claude Evin et Jean Marie Le Guen. Ils veulent le détruire pour investir les lieux magnifiques et pourquoi pas se réserver des logements de fonction pendant qu'ils y sont !
Au sujet des municipales j'ai parcouru tous les commentaires et je me permets de faire remarquer que si les communistes ont refait surface c'est grâce au charisme de Jean-Luc Mélenchon et si le Front de gauche a fait 4 millions de voix c'est aussi grâce aux infrastructures du PC et au dynamisme de ses militants. Merci à eux et j'espère qu'ils auront leur mot à dire et qu'ils choisiront les listes autonomes car le PS est vraiment détestable et détesté.
Je ne sais pas si je peux mettre le lien de Jean Luc sur France 5. Mais vu qu'il a encore été époustouflant le voici.
On peut pas reprocher la démocratie dans un parti, j'ai confiance au PCF, la bonne décision sera prise. Après, si des décisions on été prise en amont au sein des autres entités du Front de gauche, faut pas oublier que le PCF est un partie et le Front de gauche un rassemblement. Dommage d’animer le débat en voulant mettre la pression sur un parti ami qui garde comme ligne de conduite la démocratie interne.
@ jprissoan 17
"...Il faut une liste FdG-Verts selon les PGistes. Mais dites-moi, les Verts ne sont pas au gouvernement ? N'assument-ils pas nolens volens toute la politique du gouvernement ?..."
La question n'est pas tellement de savoir si on doit faire ou non des listes locales avec des membres de partis de gouvernement. La question est de savoir si on est capables de donner un signal fort d'autonomie vis à vis du PS, afin d'atteindre l'objectif vital (pour le FdG, mais en fait pour la gauche toute entière et par là même pour la France) de devenir la force majeure à gauche.
Par conséquent non seulement il est nécessaire de nouer des alliances avec toutes les forces de gauche locales qui rejettent clairement la politique du gouvernement, y compris celles qui seraient issus de partis de gouvernement, EELV ou PS.
D'ailleurs, le message aurait d'autant plus d'impact, que dis-je, serait démultipliée, si justement des forces issus de ces partis gouvernementaux rejetaient publiquement et fermement, à l'occasion de cette campagne, les orientations politiques Hollande/Ayraut/Mosco/Fabius, et donnaient corps à leur propos en s'engageant sur un programme ambitieux socialement et écologiquement.
Ne nous laissons pas aller à confondre alliance avec la gauche des militants EELV qu'on retrouve sur Grenoble, et une alliance avec les droitiers solfériniens de Paris, dont le programme a tout à voir avec la politique du gouvernement, et rien avec la révolution citoyenne, le progrès social, la transition écologique ou la relocalisation de l'économie.
Vivement que les militants PC aient tranché, que nous soyons fixés. J'ai du mal à croire qu'il s'en trouve une majorité pour voter des alliances avec les solfériniens, mais si malheureusement cela devait arriver dans des grandes villes, je crois que, dans la mesure du possible il faudra leur opposer une liste FdG. Le cas de Paris est bien entendu crucial tant l'impact médiatique sera fort. Il faut bien se rendre compte que deux minutes de reportage fielleux pour décrire un éventuel ralliement au PS, solférinien s'il en est dans la capitale, suffiront à entretenir la confusion pour des millions de personne d'un bout à l'autre de la France. Allez donc passer des heures ensuite à essayer de convaincre qu'il y a un mouvement qui se démarque clairement dans ses constats, dans ses solutions, dans ses pratiques, du jeu politicien actuel. J'imagine les sourires narquois des Mosco and co. Incompréhensible.
Avec ou sans tous les partis du FdG, l'important c'est que la liste se nomme Front de Gauche, pas gauche unitaire ou autre. Le nom doit être aussi clair que le reste. FdG veut dire "autonomie" et lui seul doit en être le synonyme. Avec une dénomination claire tout s'éclaire. Sinon je pense que les militants PC voteront à massivement pour l'autonomie.
Sur le fait que Paris et un enjeu autant national que local, n'est-ce pas dû au fait que les médias sont tous concentrés à Paris? Est-ce que si les multiples chaines (télé/radio) du service public étaient dispatchées dans les grandes villes françaises, il n'en serait pas autrement?