19sept 13
Lundi, j’ai regardé le journal télévisé pour la première fois depuis des mois. Mais je n’ai pas supporté. J’ai zappé. Comment faites-vous pour regarder ça ? Au menu : Le Pen et faits divers effrayants. En long en large et en travers. Hé ! Les gens j’espère que vous vous rappelez que ce n’est pas ça la vraie vie. Ça c’est juste un truc de journaliste !
L’affaire du bijoutier était le plus consternant. Des meutes qui aboient dans ce genre de circonstances, il y en a toujours eu. Avec Facebook elles se voient. On peut comprendre l’émotion. Mais, face à des faits aussi graves, n’avons-nous pas tous un devoir de responsabilité devant la société et nos enfants qui nous prennent pour modèle? Dans cette circonstance, le premier devoir d’un républicain c’est de ne pas vouloir que chacun se fasse justice. Pas seulement pour des raisons de morale qui doivent cependant garder leur poids dans ce genre de situation. Mais aussi parce que nous savons qu’alors la justice en question n’est que celle du mieux armé. Ensuite il faut rappeler que la détention d’arme est une occasion de s’en servir. En 2011, il y avait cinquante fois moins de meurtres en France qu’aux Etats-Unis, à population égale, pour cette seule raison que les armes sont en vente libre là-bas. Enfin avoir la patience d’attendre que la circonstance soit connue et que le meurtrier se soit lui-même exprimé pour donner un avis, si l’on estime indispensable de le faire. Si vous voulez en savoir davantage sur ce que j’en pense, voyez ce que j’en dis dans cette vidéo qui reprend un moment de télévision de la campagne présidentielle sur le sujet. Je me demande ce que vont dire tous les enragés qui se sont engagés pour prendre la défense du droit du tireur à tuer son cambrioleur, maintenant que celui-ci a déclaré que ce n’était pas on intention de tuer et qu’il regrettait la mort de sa victime. Je n’en suis pas surpris. Qui a plaisir à tuer à part certains malades mentaux et Le Pen qui faisait le geste à la une du JDD ?
Dans ce post, j’ai decidé de vous donner un argumentaire contre la nouvelle trouvaille des solfériniens : ne plus rembourser les lunettes. Ce n’est pas une immense affaire vu de loin. Mais combien de gens vont avoir une vie plus grise à cause de cette froide indifférence cruelle de ces soi-disant socialistes ! C’est utile d’en parler. Pour prévenir, pour faire réfléchir et réagir.
Puis je parle de l’insupportable situation pour les municipales et de la menace qui pèse sur l’existence du Front de Gauche.
Ils veulent (aussi) vous prendre vos lunettes
Ils n’en ont pas encore fini avec la remise en cause du droit à la retraite mais, déjà, les sociaux-libéraux ont identifié la prochaine cible. Comme souvent, c'est le solférinien Didier Migaud, président de la Cour des Comptes, qui donne le signal de l’agression. Dans son rapport annuel sur les comptes de la Sécurité sociale, Didier Migaud exige des "économies considérables dans l'assurance maladie". Trompettes : "résorber le déficit de la Sécurité sociale doit constituer une priorité majeure". Pour lui, le remède, c'est la saignée ! Il considère que c'est "essentiellement en pesant sur la dépense que la trajectoire de retour à l'équilibre doit se poursuivre et s'accélérer". Il veut en particulier s'attaquer à l'hôpital public dont il exige cinq milliards d'euros d'économies. Il souhaite généraliser le principe de "l'hôpital sans lit", qui pousse les malades vers la sortie de l'hôpital le jour même de leur opération. C'est le genre de projet défendu à Paris par la direction de l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le solférinien Jean-Marie Le Guen, éminent membre de la liste municipale d’Anne Hidalgo à Paris, pour l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
La chasse aux dépenses est un prétexte. N'importe quel spécialiste de la sécurité sociale sait que la cause numéro un du déficit est l'explosion du chômage et la stagnation des salaires. C’est par là que se réduisent les cotisations perçues par la Sécurité sociale en général et l'assurance-maladie en particulier.
Didier Migaud propose un recul social sidérant. Il propose que la Sécurité sociale ne rembourse plus ni les lunettes ni les lentilles de ceux qui en ont besoin. Dans le langage technocratique de la Cour des Comptes, ça donne : "dès lors que l'assurance maladie complémentaire serait généralisée, pourrait se poser, s'agissant de l'optique correctrice, la question d'un réexamen de son articulation avec l'assurance maladie obligatoire englobant une réflexion sur un éventuel retrait de cette dernière de ce champ". Cette phrase alambiquée ne nous fera pas perdre de vue ce qu’elle veut dire sans le prononcer. C’est simple. Migaud propose que la Sécu ne rembourse plus les soins d'optique et laisse cette responsabilité aux assurances complémentaires.
L'argument de Migaud est d'une hypocrisie totale. Il explique que puisque la Sécu ne rembourse quasiment rien des soins d'optique, elle pourrait très bien ne plus rien rembourser du tout. En effet, la Sécurité sociale rembourse au mieux quelques euros sur une paire de lunettes dont le prix moyen dépasse plusieurs centaines d'euros. Au total, en 2011, la Sécu a remboursé moins de 200 millions d'euros sur les 5,3 milliards d'euros de dépenses des ménages français pour l'optique, soit moins de 4%. Chacun connait bien des gens qui renoncent à s’équiper ou a renouveler leur équipement à cause du prix, parce qu’ils n’ont pas de mutuelle ! La Cour des comptes note que les assurances complémentaires, mutualistes ou commerciales, prennent en charge 71,5% des dépenses d'optique des ménages.
Cette situation créé une cruelle inégalité. Ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une complémentaire de qualité, voire de se payer une complémentaire tout simplement, sont obligés de renoncer à leurs lunettes. En effet, le "reste à charge", c’est-à-dire ce qui n'est remboursé ni par la Sécurité sociale ni par la complémentaire, est alors trop élevé pour les ménages pauvres. Je dis « pauvres » mais cela concerne aussi pour nombre de gens parmi la petite classe moyenne, les étudiants précaires, les retraités avec de petites pensions, etc.
La Cour des Comptes constate elle-même que la situation actuelle est "un grave échec de la sécurité sociale solidaire". Elle pointe le fait que "l'assurance maladie abandonne totalement ses responsabilités aux institutions d'assurance maladie complémentaires", "avec dans certains cas, du fait du poids [du reste à la charge des patients], un renoncement à l'achat ou à un renouvellement médicalement nécessaire".
Mais les propositions de Didier Migaud sont d'une hypocrisie totale. Si l'Assurance maladie ne rembourse pas assez les patients et ne contrôle pas assez le marché des lunettes, alors il faudrait renforcer son rôle, augmenter les remboursements et développer son pouvoir de contrôle. Migaud propose tout l'inverse. Puisque la situation n'est pas satisfaisante, il propose de la rendre pire. Car l'argument selon lequel l'assurance complémentaire remplacerait la Sécurité sociale est une vue de l'esprit. Pour l'heure, l'assurance complémentaire n'est pas obligatoire. Et, en dépit des promesses malhonnêtes faites à l'époque, l'accord "made in medef" voté au printemps ne permettra pas d'offrir à tous les salariés une protection sociale complémentaire digne de ce nom.
Surtout, il y a une différence philosophique profonde entre la complémentaire, même mutualiste, et la Sécurité sociale. Par exemple, le prix de la cotisation à une complémentaire varie selon l'âge des patients. Pas la cotisation sociale versée à la Sécurité sociale. Et le niveau de remboursement dépend du prix que vous payez pour votre complémentaire. C'est une logique complètement différente de celle de la Sécurité sociale qui veut que chacun cotise selon ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.
C'est aussi une gabegie financière. Les frais de gestion des organismes complémentaires sont trois fois supérieurs à ceux de la Sécurité sociale. Ils sont estimés autour de 5% pour la Sécu et peuvent atteindre 15% pour les complémentaires. Le privé coûte plus cher que le public ! Parmi les nombreuses raisons, les complémentaires engloutissent des sommes d'argent dans la publicité pour gagner des part de marché quand la Sécurité sociale s'économise cette dépense par le principe de la cotisation obligatoire. Et la Sécurité sociale n'a pas non plus à rémunérer des actionnaires comme les assureurs ou les instituts de prévoyance.
Le projet de renforcer les complémentaires est un projet libéral. Sous couvert de la "liberté" qu'il y aurait à "choisir" sa complémentaire, il vise à transformer la santé en une marchandise, source de profits pour les grands groupes privés. C'est vrai pour les retraites par capitalisation. C'est vrai pour les soins d'optique. Le marché de l'optique est évalué par la Cour des Comptes à 5,3 milliards d'euros par an, en hausse de 36% depuis 2000. Et la hausse devrait se poursuivre compte-tenu de l'augmentation du nombre de personnes âgés dans la population et du développement de l'usage des écrans. Les assureurs privés lorgnent sur ce juteux magot. Assureurs privés et instituts de prévoyance captent déjà 1,9 milliards d'euros de ce marché. Soit plus que les mutuelles qui ne remboursent que 1,4 milliards d'euros.
Nous proposons un projet exactement contraire. Notre programme L'Humain d'abord prévoyait d'aller vers le remboursement à 100% par la Sécurité sociale des soins optiques prescrits médicalement. Nous faisions la même proposition pour les soins dentaires et les prothèses auditives. Il en va de la santé publique. Il en va de l'égalité de tous devant la santé. Il en va de la démarchandisation de la santé. La prise en charge par la Sécurité sociale du reste à charge aujourd'hui non-remboursé représenterait 1,4 milliards d'euros par an. L'intégration dans la Sécurité sociale de la part des complémentaires représenterait 3,6 milliards d'euros. Au total, le coût serait donc environ de cinq milliards d'euros. Vous trouvez que c'est beaucoup d'argent ? C'est à peine un quart des 20 milliards d'euros que François Hollande a décidé de donner, chaque année, en cadeau aux actionnaires sans aucune contrepartie.
Et encore ! Ces sommes supposent que nous n'agissions pas sur les prix honteusement élevés des lunettes dans notre pays. Selon l'association de consommateur UFC-Que Choisir, le prix moyen d'une paire de lunettes en France est de 470 euros. Sur ce point, la Cour des Comptes dresse un constat que je reprends à mon compte. Elle relève que les dépense d'optique des Français sont deux fois supérieures à celles de nos voisins européens. Et la Cour des Comptes est catégorique : "dans une large mesure, le niveau des prix s'explique par celui des marges des intervenants de la filière". Elle accuse en particulier les fabricants et les distributeurs : "au total, pour une paire de lunettes, la marge brute moyenne serait supérieure à 300 euros" et elle pourrait "excéder 600 euros pour une monture "de créateur" avec verre progressifs à options".
Il faut mettre de l'ordre dans ce système et faire baisser les tarifs. Malheureusement, sitôt qu'elle sort du constat pour entrer dans les recommandations, la Cour des Comptes se perd de nouveau dans le libéralisme. Elle propose essentiellement ainsi d'"ouvrir le marché à plus de concurrence" en espérant une baisse des prix. Et elle appelle les complémentaires à "faire jouer plus activement la concurrence entre les distributeurs".
Bien sûr, le gouvernement ne fera rien. Marisol Touraine a déjà annoncé "qu'on est en droit de se questionner" sur les marges mais qu'elle entend régler le problème par la "concertation" et le "dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix". L'expérience nous sert de leçon. Chacun se souvient du fiasco total qu'a été le "dialogue" mené par Marisol Touraine pour limiter les dépassements d'honoraires des médecins.
Contre la confusion aux municipales
Cette fête de l'Humanité a été la meilleure que j'ai vécue depuis ma première participation à cet événement, il y a maintenant quelques années de cela. Ici, je parle de l'accueil que m'ont réservé les passants des allées que je croisais, les animateurs de stands que j'allais saluer et, d'une façon générale, tous ceux qui sont venus au-devant de moi, notamment dans le grand stand du Parti de Gauche. J'ai vu dans cet accueil un signal politique : le Front de Gauche, et les personnalités qui le composent, constituent dorénavant une identité politique profondément ancrée parmi les nôtres, qu'ils soient militants d'un parti, sympathisants ou simples électeurs fidèles. Certes, pour ce qui est des dirigeants, la consigne avait été clairement donnée dans chacune de nos organisations d'afficher les mines réjouies, des sourires complices et des accolades enthousiastes. Tout le monde s'y est tenu. Mais la vérité est qu’il n’y a pas eu besoin de se forcer. L'ambiance était bonne, fraternelle et davantage tournée sur l'actualité du monde et du pays que sur les problèmes internes. Pouvait-il en être autrement ? Ce n’est pas une affaire de personne qui est en cause. Tout le monde s’entend plutôt bien. C’est une affaire de ligne d’action. De toute façon, pour ma part, je pensais que cela ne servait strictement à rien de surjouer l'ambiance scoutiste dans la mesure où les médias concernés avaient déjà défini leur position et leur analyse avant même que l'événement commence. Et pour cause : voilà deux mois que leur est servie sur un plateau une belle histoire de division du Front de gauche commencée par des remarques pour soutenir Manuel Valls, très agressive contre mon style d’expression. Un moment analysé par tous les commentateurs comme les prémices des municipales et en effet aussitôt suivie d’une scène de théâtre de boulevard à propos de Paris avec mes amis dans le rôle du conjoint trahi.
En arrivant à la fête je ne savais pas quel serait l'état d'esprit moyen des participants. Pour finir, dans les allées, il n'y avait besoin d'aucune consigne pour que s'exprime avec force et de toutes les façons possibles, notamment sur mon passage, l'adhésion massive à la thèse de l'autonomie politique au premier tour de l’élection municipale. D'ailleurs, le jour même, le journal "Politis" publiait une liste de plus de trente grandes communes où le choix d'une stratégie autonome de liste Front de Gauche avait été fait. Faisons le point. Si sept sur neuf des organisations du Front de Gauche se sont dorénavant exprimées clairement en faveur de l'orientation d'autonomie au premier tour des élections municipales, tel n'est pas le cas au Parti Communiste où la discussion continue, ville par ville ! Celle-ci est assez ouverte pour que nous connaissions quelques-uns des nombreux cas où il y aura une liste autonome au premier tour regroupant l'ensemble des forces du Front de Gauche. C'est encourageant. Mais la situation globale du Front de Gauche n'est pas bonne parce que sa lisibilité est totalement brouillée par la situation à Paris et dans quelques villes emblématiques de la domination solférienne comme Nantes, Evry ou Toulouse, villes du Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur et du président de l’association des élus socialistes, avec qui nos camarades communistes préfèrent former une liste commune plutôt qu’avec les partenaires du Front de Gauche.
Au moment où toute la presse avance le marchepied à Marine Le Pen dont la stratégie est clairement dessinée comme une alternative globale au « système », nous patinons dans une valse-hésitation incompréhensible pour l'opinion. Je ne veux pas avoir de comportement politicien à ce sujet. Il ne s’agit pas de faire des sourires devant les caméras et de se donner des accolades hypocrites. Je n’accepte pas la situation. Le Front de gauche est délibérément mis en danger dans tout le pays. Et cela principalement du fait de Paris ! Paris est symbolique et c’est bien normal. La négociation secrète avec les socialistes et la mise à l’écart de tous les partenaires du Front de Gauche est une rupture blessante. « Le rassemblement » qui consiste à passer par-dessus bord ses camarades de combat pour aller faire cause commune avec ceux dont nous combattons tous les jours la politique ne créera aucune dynamique électorale pour ceux qui croient qu’ils vont en être les bénéficiaires. Mais peu nous chaud. Ce qui est plus grave c’est que cela peut nous faire reculer, nous aussi, qui restons fidèles à l’orientation d’indépendance du Front de Gauche, si nous sommes confondus avec cette lamentable opération. Ceux qui ont ajouté à tout cela des attaques ad hominem contre moi n’ont réussi qu’à donner une apparence très personnelle aux problèmes qui nous sont posés. Je sais très bien que cela ne me dessert pas, dans la profondeur du pays, d’être perçu comme celui qui résiste et qui est sincère et fidèle dans sa volonté politique et l’engagement pris avec la campagne présidentielle. Mais cela ne peut me contenter. Je ne cours aucun objectif personnel dans cette affaire. Ma vie est faite. Aujourd’hui, je ne vois qu’une chose : la confusion affaiblit le Front de Gauche. Les arguments avancés contre l’autonomie piègent toutes les listes du Front de Gauche. Et donnent du poids aux agresseurs qui nous attaquent à Saint-Denis ou Dieppe. C’est cela mon problème et celui de toute l’équipe du Parti de Gauche, et je ne cite qu’eux pour ne pas parler à la place des autres, communistes inclus, dont je connais cependant l’opinion !
Le brouillage actuel est appelé à durer des mois durant si nous n’y trouvons pas une parade. Je n’appelle pas une parade le fait de combiner dans un même discours des bordées d’attaques au canon contre le gouvernement avec de pieux couplets pour l’unité avec ses ministres aux municipales. Ce genre d’omelette norvégienne ne produira rien d’autre que le sentiment d’une embrouille. Aujourd’hui la confusion qu'introduit à la fois l'engagement personnel du secrétaire national du PCF en faveur de l'alliance avec les socialistes à Paris et le système d'annonces perlées tantôt d'un côté tantôt de l'autre selon les localités va se prolonger par une campagne électorale à géométrie variable ruineuse pour notre image collective.
Et aussi pour notre image particulière. Le PG ne peut accepter d’être entrainé dans cette impasse ni d’être confondu avec cet opportunisme. D’autant qu’il n’existe aucun indice d’amélioration de la gestion de cette situation ni de volonté de la maîtriser. Cette gestion au jour le jour est consternante. Il n’y a aucune discussion nationale sur l’ensemble de la carte de France. Les partisans de l’alliance à géométrie variable se lancent dans d’obscures allées et venues de marchands de tapis entre les socialistes et les militants fidèles au Front de Gauche. Nous sommes réduits au rôle ridicule de potentiel deuxième choix et contraints de nous soumettre à un calendrier de décisions et de tractations qui ne sont pas les nôtres. A l’heure actuelle, aucune répartition des rôles et des têtes de listes n’a donc lieu dans le Front de Gauche pour garantir la diversité de sa représentation, donc sa crédibilité. De son côté, la discussion sur les européennes est elle aussi totalement mise en panne depuis juin. Pas d’interlocuteur ! On le comprend : comment préparer un dispositif global qui articule les deux campagnes avec un système d’alliance à géométrie variable ? Dévorés par le débat interne, je crois que les responsables communistes ne se rendent plus compte de l’offre réelle qu’ils font à leurs partenaires : toutes les têtes de listes, partout en France, de l’arrondissement à la commune. Je ne dis rien des européennes pour ne pas laisser croire que je donne une dimension personnelle à mon propos.
A quoi bon se cacher ce que va nous coûter cette gestion calamiteuse si on la laisse prendre le dessus. Le Front de Gauche devient invisible, perdu dans une obscure bataille vécue comme purement politicienne. La réalité est encore plus cruelle que les apparences. La stratégie d’alliance avec le PS au premier tour des municipales dans les grandes villes nous briserait les jambes. En fait c’est une bunkerisation dans un système d’alliances pauvre et étroit avec une équipe solférinienne à la ramasse. Elle nous couperait de toutes les jonctions possibles avec les forces qui s’en détachent et avec les mouvements sociaux qui l’affrontent déjà et l’affronteront demain davantage sous toutes les formes, il faut l’espérer. C’est le clivage qui permet le rassemblement et l’éducation de masse dans cette séquence de l’histoire.
L’objectif de la période pour nous c’est la construction d’une majorité alternative à gauche, combinant les luttes et les urnes. Il s’agit de sortir le pays du garrot néolibéral et de l’état de vassalisation où il se trouve. Evidemment, le Front de Gauche est l’instrument que nous avons construit pour atteindre cet objectif. Avec le résultat de l’élection présidentielle, nous avons gagné notre crédibilité aux yeux du pays. Dans l’année qui a suivi, nous avons fait la démonstration, grâce à nos deux grandes manifestations contre le traité européen le 29 septembre puis pour « le coup de balai » et la sixième République le 5 mai. Dans cette dernière circonstance, la participation d’Eva Joly a ouvert un cycle de contacts et de discussion avec de nombreux groupes de Verts dans tout le pays. Parmi eux, la rupture avec le projet gouvernemental solférinien avance à grand pas. Comment peut-elle déboucher positivement sans faire émerger une construction politique nouvelle ? Cela n’est pas possible. Sinon quoi ? Ce sera l’émiettement dans le découragement, groupe après groupe. C’est ce problème qu’il faut prendre à bras le corps.
Notre parti s’en empare par tous les côtés à la fois : sur le plan des contacts personnels, celui de l’action commune comme celle de Notre-Dame-des-Landes et les autres luttes emblématiques du combat « écolosocialiste », le travail théorique avec les Assises permanentes de l’écosocialisme, et ainsi de suite. C’est un travail de fond, sérieux, appliqué, sans effets d’annonces ni cabrioles médiatiques. Mais on ne peut se contenter de bien travailler chaque dimension de la tâche à accomplir. Arrive le moment où il faut faire l’effort nécessaire pour que tout converge par l’action dans les consciences et dans les faits. En démocratie ce sont les élections qui permettent cette fusion de toutes les dimensions politiques.
Pour nous, les élections municipales doivent donc être une étape politique et non pas un temps mort localo-localiste. Elles doivent être un point d’appui pour le travail que nous avons à accomplir. Lequel ? Ancrer et élargir le rassemblement de ceux qui ne veulent plus de la domination des solfériniens sur la gauche française. Les élections municipales sont une opportunité formidable pour élargir le front des forces qui veulent faire du neuf à gauche. Une occasion de faire vivre, en les déclinant au niveau local, les propositions de la radicalité concrète. Les solfériniens en ont une peur bleue. C’est tout leur dispositif en vue de domestiquer le reste de la gauche qui peut être battu en brèche. Voilà pourquoi ils sont prêts à tout pour faire exploser le Front de Gauche, et davantage encore son projet de majorité alternative ! Tous leurs relais s’y emploient de tous côtés, de « Libération » aux barons locaux distributeurs de faveurs. Je fais le pari qu’ils ne parviendront à rien. Le front de l’autonomie à leur égard et de l’alternative radicale face à la droite va s’élargir vaille que vaille. Pour cela il faut ancrer notre lisibilité programmatique et stratégique. Il faut donc être autonome. Sans cela nous n’aurons aucune capacité d’entrainement, aucune crédibilité.
J’ai bien analysé les arguments qui sont opposés à la ligne de l’autonomie au nom du « rassemblement » que serait le retour au bercail de l’alliance immédiate avec le PS. Ce sont souvent des collections de phrases ambiguës qui veulent dire une chose et son contraire. Mais quels arguments clairs et ouverts ? Je n’en entends pas. Ou bien des sottises. Par exemple que nous ne voudrions jamais aucun socialistes sur nos listes ! Le contraire ! Un socialiste qui rompt avec la politique d’austérité et qui le dit est le bienvenu ! Ou qu’il s’agirait de faire des listes dans chaque village, ce qui est hors de portée. Absurde ! On ne parle d’autonomie obligatoire que dans les villes de plus de vingt mille habitants. Cela ne veut pas dire que l’autonomie ne serait pas une bonne chose ailleurs également. Cependant je sais dans quel état de délabrement et de résignation est la gauche. Je recommande de faire pour le mieux et je m’en remets aux camarades sur le terrain pour savoir s’ils peuvent ou non parvenir à former des listes dans des conditions politiquement claires et significatives. J’ai assez milité en milieu rural ou péri-urbain pour savoir combien la situation peut y être difficile, ne serait-ce que pour faire exister la gauche, parfois. Personne ne peut me reprocher de l’ignorer. Mais j’ai aussi été candidat gagnant, puis perdant, puis gagnant de nouveau aux élections cantonales. J’ai dirigé de nombreuses campagnes municipales, gagnantes et perdantes. Je n’ai hérité de rien, jamais. Et quand j’ai quitté le parti socialiste je suis allé solliciter le mandat du peuple sur le terrain, au suffrage direct, dans les élections européennes, dans une circonscription sans siège sortant ! Je n’ai pas cherché à utiliser ma position pour obtenir un arrangement avec les socialistes pour faire renouveler le siège de sénateur que j’avais auparavant brillamment conquis dans mon département d’alors et dont j’étais toujours l’élu pour trois ans encore ! Je suis heureux que notre travail collectif – le Front de Gauche était naissant et inconnu en 2009 – nous ait permis de faire la démonstration d’autonomie politique dont nous avions besoin. Je veux mentionner tout cela, que je résume, pour signaler que je ne suis pas sans expérience électorale, ni comme candidat ni comme dirigeant. Tout le contraire. Ceux qui m’ont vu a l’œuvre dans les européennes ou dans la présidentielle peuvent en attester, je crois.
Dès lors quand je parle d’autonomie dans les villes à partir de 20 000 habitants, je pense savoir de quoi je parle. Ce sont des villes où le vote est aussi très politique. Il y a deux tours dans cette élection et il est exceptionnel qu’une liste l’emporte dès le premier. Examiné du strict point de vue électoral, le « rassemblement avec les socialistes » est le prototype de la fausse bonne idée. Dans le contexte actuel du gouvernement solférinien, alors que l’abstention va être massive, disparaître au premier tour c’est diminuer la gauche et non pas l’augmenter ! Croire que les électeurs du Front de Gauche sont prêts à aller se ranger derrière un socialiste sans y être obligés, c’est mal connaître la force qui s’est construite dans l’élection présidentielle sur notre candidature commune. Après ce qui vient d’être vécu cette année, des retraites en passant par la Syrie et l’amnistie sociale, nos électeurs iront à la pêche s’ils n’ont pas l’occasion d’avoir un choix à gauche au premier tour. Disparaître au premier tour c’est aussi très mal préparer le second tour, sans réserve. Je n’admets donc pas l’argument d’après lequel il faudrait disparaître et faire des listes avec les solfériniens dès qu’un accord serait bien négocié « pour faire barrage à l’extrême droite et à la droite ». Sans avoir rassemblé d’abord les nôtres, il n’y a aucune majorité possible. Je ne suis pas davantage d’accord avec l’idée que ce serait au risque de perdre, parce que ce risque est celui de n’importe quelle élection. Pourquoi le « risque de gagner » est-il écarté par principe ?
Le seul type d’accord qui vaille c’est celui dont la calculette fixe le contour. C’est-à-dire celui dont le suffrage populaire fixe le contenu et les sièges par le nombre de vote qu’il accorde. C’est d’ailleurs ce que préparent les solfériniens qui nous agressent à Saint-Denis, à Dieppe et partout où il y a des mairies Front de Gauche. Dans ce cas ils n’ont aucun argument politique pour le faire, à part le fameux « pousse-toi de là que je m’y mette ». Et pourtant ils le font. Pourquoi ? Parce que leur but est de nous détruire. L’absorption ou l’affrontement sont les deux faces d’une même tactique de destruction pour eux. Ils sont prêts à payer le prix en sièges distribués pour cela. Dans ces conditions, le fait de faire liste commune avec les solfériniens dans la capitale, si visible et emblématique dans tout le pays, serait une faute majeure. De tous côtés, cela sera vécu comme une perte de visibilité politique, un marchandage sans principe, quelle que soit la pureté des intentions des auteurs de l’accord. Dès lors, l’impact national serait destructeur dans des centaines de communes où nos listes, nos sortants comme nos candidats en conquête, paieraient un prix démesuré. Je n’ai pas besoin de dire moi-même ici ce que vont être les arguments des socialistes dans tout le pays. Donc nous ne laisserons pas faire.
Il y aura une liste autonome de l’autre gauche dans Paris comme partout ailleurs, au premier tour. A Paris, Danielle Simonnet en a lancé la campagne la semaine passée ! Que devient alors le « Front de Gauche » si une partie de l’une de ses composantes préfère l’alliance avec les socialistes ? C’est la question que nous sommes en train d’étudier. Dans les faits un Front d’un type nouveau sera présent : certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres composantes l’auront rejoint peut-être. Mais plus rien ne sera comme avant.
@ Chantal Catherine
A propos de listes autonomes (anti-Hollande) du FdG et du PG, comprenant des candidats EELV, tu demandes à juste titre pourquoi nous devrions nous allier avec cet autre parti de gouvernement pro-hollandien, vu qu'aucun n'aurait eu le courage d'en sortir ou de le critiquer. Il me semble qu'à propos de la mobilisation pour la VIe République l'an dernier, Eva Joly, qui fut ni plus ni moins que leur candidate aux présidentielles, et bon nombre d'élus ou responsables Verts avaient rejoint la mobilisation du FdG. De même contre l'ANI ou le projet de guerre contre la Syrie, des élus EELV ont critiqué la ligne Hollande-Ayrault-Fabius. Et si des élus PS comme Liehnman ou Filoche ou Maurel, se présentent sur une liste autonome, indépendante des Hollandiens, et solidaire du FdG, bien sûr que comme pour les candidats EELV qui le font à Grenoble, nous serons très nombreux à voter pour eux.
A l'heure gravissime de la crise économique et politique que nous vivons, rester au niveau de combinaisons de Clochemerle, comme le propose @cerise verte (a-t-elle loupé le printemps qui l'aurait mûrie ?), c'est nuire à la dynamique anti-Ayrault et anti-Hollande qui donne enfin à notre pays un autre centre de gravité à l'opposition populaire que les illusoires et dangereuses marionnettes de l'UMP et du FN ou de l'abstention.
Merci Sergio, ça répond parfaitement à mon interrogation.
C'est comme ça que je vois le Front de Gauche et je reconnais bien volontiers que les militants écologistes ont l'air d'être plus près de nous rejoindre que les militants de base du PS.
Je suis complètement d'accord avec toi et j'aimerai que les autres bloggeurs y réfléchissent au lieu de répandre un anti-communiste tellement banal.
Bonjour,
Merci pour ce billet,
A propos des lunettes, je suis d'accord avec vous, seulement je trouve que vous n'insistez pas assez sur l'aspect d'encadrement de cette industrie. Ces gens, ces franchises d'optiques sont des voleurs et des brigands ! Les fabricants de montures, les marques, sont les pires. Des chiffres à deux zéro pour des bouts de ferraille on croit rêver. Il faut absolument encadrer ce marché qui profite des pauvres gens car non, les lunettes ne sont pas un luxe pour tout le monde ! (J'en porte depuis l'age de deux ans et je serais quasiment aveugle sans elles).
Antraigues@ 134
A la fête de l'huma j'y étais, mais voila, mon coté festif a pris le dessus. Comme j'aurai aimé assister à votre débat, et crois moi, je serai intervenu mais pas comme serviteur zélé de Mde Hidalgo, bien entendu si le débat ne concernait pas que la ville de Paris.
Camarades, vous avez toutes les raisons d'être en colère, pour ce qui nous concerne nous les militants, sur ce blog et dans la vie, nombreux sont les communistes qui sont inquiets, très attentifs, mais qui vont dire ce qu'ils ont à dire, alors le résultat ne sera pas partout comme nous le souhaitons, mais j'espère qu'il ouvre la voie d'une espérance mis à mal pour l'instant.
Bonjour à tous !
Pour moi, citoyen lambda, au même titre que si les électeurs dégoûtés des solfériniens décident de nous rejoindre, ils seront effectivement les bienvenus, les communistes désabusés de la cuisine électorale de leurs dirigeants seront aussi les bienvenus au Front de gauche. Pour tous les autres, basta !
Pas de cuisine électorale, sinon mort du Front de gauche. Y a-t-il eu des sondages de ce qu'en pensent les communistes de base ?
@Ido Scarpa
Il vaut mieux perdre avec ses idées et ses convictions que de gagner sans conviction avec les idées d'un autre.
A ma section PC de Brignoles où va se dérouler une troisième élection pour le conseil général (2 ont été invalidées pour suspicion de fraudes sur des procurations) à la question "voulez vous l’alliance avec les socialistes" (28 personnes présentes à cette réunion), le verdict fut sans appel : 27 non, 1 abstention.
Les têtes pensantes du PC peuvent dire ce qu'elles veulent, je crois qu'elles sont deconnectées de la réalité, d'ailleurs je crois qu'il va y avoir un vote des militants, suis je dans l'erreur ? le PS a phagocyté le PC en 1982 avec le programme commun, croyez vous que les militants PC n'ont pas de mémoire ? Et grace à Jean-Luc Mélenchon, le rouge passé de notre drapeau est redevenu rouge vif, alors ne pas décevoir les 4 millions qui ont voté pour notre programme, ne pas decevoir les 120 000 qui ont marché pour la VIème république, ne pas décevoir la grande majorité des CGTistes (dont je fais partie aussi) qui ont confiance dans nos choix et notre politique et souvenons nous en, les solferiniens sont malhonnêtes intellectuellement, la trahison est dans leurs gènes, vous allez me dire certains beaucoup moins que d'autres, oui, vous avez peut être raison, mais appliquons à nous même ce que l'on doit faire quand le doute nous taraude, adoptons le principe de précaution, pour notre survie et pour l'avenir du Front De Gauche.
Malheureusement, il faut se rendre à l'évidence, même parmi nos camarades du PCF (je pense essentiellement aux élus), il y a des carriéristes, des professionnels de la politique qui sont depuis trop longtemps ancrés dans la politique, à tel point qu'ils ne peuvent plus envisager de retourner dans la vie civile. Pour rompre avec ce système, il faut innover, en créant des passerelles, des aides, des formations permettant aux élus après avoir fait un ou deux mandats de retrouver la vie professionnelle, une "flex-sécurité" dédiée à ceux qui, au cours de leur vie, ont donné leur temps pour le bien commun.
@156 Jacsparow
Je crois que tu as bien résumé la situation et suis totalement d'accord avec ton analyse, le vote des militants PC a démontré qu'ils ne sont pas dupes des alliances empoisonnées qui visent à porter préjudice au Front de gauche, inutile de dissimuler le travail des solfériniens car un Front de gauche en morceau c'est la poursuite de cette politique qu'il faut appeler par son nom de droite 3,5 milliards de moins pour les collectivités dans le prochain budget, c'est avec ça que vous allez faire du social et ce n'est pas fini ! Atterrissez les amis ! Mercredi le Canard mentionnait à Aubagne une négociation en cours entre PC et MODEM qui ne vaut guère mieux que les solfériniens. En attendant ils doivent commencer à se frotter les mains même si l'étendue des gamelles n'est pas encore arrêtée. Porter atteinte au FdG est une victoire pour eux et leur survie mais un handicap pour nous aux Européennes, nombre de nos électeurs ne vont plus comprendre et le FN va se régaler. Sans le FdG c'est toute l'Europe qui virent au libéralisme tranquille. Oui la situation des municipales peut être d'une extrème gravité pour la suite de nos combal et J.L. l'a très bien montré. Courage on lâche rien.
Je vote depuis bientôt 40 ans, d'abord communiste puis Front de Gauche. Au second tour j'ai toujours voté pour le candidat de gauche le mieux placé. Je ne le ferai plus quel que soit l'adversaire si le mieux placé est un socialiste. Plus question pour moi de voter pour les socialistes qui n'ont de cesse de trahir ses électeurs et de devenir tout simplement un parti de droit complexé. Et si des communistes préfèrent s'allier avec le PS plutôt que de faire des listes autonomes du Front de Gauche et bien ce sera également sans moi au second tour. J'espère encore mais je suis pessimiste et à dire vrai écoeuré !
J'entends encore Pierre Laurent marteler, durant la compagne présidentielle, cette si jolie phrase qui m'avait beaucoup plû : "que celui qui laisse ses idées à la porte du bureau de vote ne s'étonne pas de ne pas les retrouver à la sortie" ? (je cite de mémoire). Son manque de clarté aujourd'hui me laisse pantoise...
Merci Jean-Luc pour cette mise au point pour les municipales.
De mon coté la famille et les amis ont voté FdG au présidentielles dans l'espoir d'un changement, certains ont voté Holande au second tour juste pour virer Sarko mais là aucun d'entre eux ne votera PS. Il y a une grosse colère qui gronde et le vote de gauche pour barrer la route à la droite et au FN ne marchera pas cette fois là. Nous voterons FdG sur des listes indépendantes ou alors ce sera blanc. Aucun ralliement au PS ne sera acceptable ni compréhensible pour nous. Si les élus PC croient sauver leur place en s'alliant au PS, ils ne méritent plus d'être des élus du peuple car ils ne sont plus du tout en phase avec lui.
Perdre des élus, ou gagner des militants... Y a pas photo!
Votez bien, mes camarades, ne vous laissez pas embobiner par les pleureuses du CN (des élus) du Parti. La base militante sait qu'on ne peut plus se suicider avec le PS. Sinon, nous aurons mérité le titre de la gauche la plus bête du monde.
Merci une fois de plus Jean-Luc pour les arguments clairs que tu apportes au débat, avec humanité et respect mais toujours sans faiblesse.
Tous nous comprenons que les mois qui viennent sont cruciaux pour l'amplification du nouveau souffle donné à la vraie gauche par le FdG, et que toute erreur de stratégie va se payer cher. Aussi ce qui doit nous éclairer c'est l'histoire. Tous les compromis passés avec les "solfériniens" du PS (qui ne sont pas génération spontanée apparue en 2012) ont enfoncé, saccagé, méprisé, piétiné les convictions de gauche depuis le congrès de Tours. Personnellement, je les appelle depuis longtemps les "dames patronnesses" laïques qui se croient de gauche parce qu'ils font la charité aux damnés de la terre. Dehors ! Du balai ! Qu'ils rejoignent B&B dont rien ne les éloigne. Et nous, reconstruisons pierre à pierre avec l'outil FdG une vraie alternative de gauche humaniste, visionnaire, enthousiaste !
C'est dur à entendre et à mettre en pratique, mais un nouveau compromis avec le PS massacrerait l'espoir né en 2012, avec comme consolation quelques sièges ici et là, pour quelques mois encore. D'aucuns me répondront "mais la droite risque de reprendre certaines villes!" A ceux-là je réponds "décrottez-vous les yeux, camarades, la droite et ceux-là, c'est bonnet blanc et blanc bonnet".
Electeur d'une commune corrézienne de 3 000 habitants dont la maire est députée et soutient aveuglément notre cher Président, commune gérée par des socialistes et le Parti de gauche. Sûr que j'irai à la pêche le jour des municipales plutôt que donner ma voix à une socialiste députée qui vote les yeux fermés les lois Hollande à l'assemblée nationale. J'ai eu trop mal de voter Hollande au second tour sur les conseils de Jean-Luc. Pourquoi seules les communes de plus de 20 000 habitants ont-elles le droit de faire de la politique?
Quelques réflexions pointillistes.
Je pense que Jean-Luc Mélenchon voit juste et je ne suis pas d'accord avec la politique actuelle du PCF. Quelle que soit la pression des rouges, le PS est désormais et restera à droite. L'autonomie vis-à-vis du PS devenu un parti de droite est vitale. La nécessité de rallier ou s'allier avec des PS ou des EELV qui critiquent le social-libéralisme ne peut justifier une alliance avec le PS.
Je comprends les difficultés du PCF face aux municipales. Nombre de ses élus ne le sont que dans des constructions de type union de la gauche et il garde des années où le capitalisme se portait bien une habitude de repli sur des pratiques réformistes. Les temps ont changé mais le parti risque l'implosion dans la gestion de la nouvelle situation. Mais comprendre n'est pas admettre. La critique, en camarade est nécessaire. L'enjeu, c'est la révolution citoyenne.
Certaines critiques du PCF me mettent mal à l'aise par leur unilatéralisme, leur caractère antagoniste, leur simple maladresse quelquefois. De même qualifier d'anticommunisme l'expression d'un franc désaccord avec le PCF est absurde, ou pour le moins un peu rapide (ne sommes nous pas tous communistes au sens où Marx employait ce terme). Le débat doit être franc donc clair, mais fraternel. Il ne s'agit pas de se diviser et de se faire mal mais de trouver rechercher une unité plus solide encore en échangeant, confrontant, argumentant. C'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon. C'est ce que tous nous devons faire.
Pour moi plus de vote en faveur du parti socialiste quelles que soient les circonstances, les conséquences. Le parti socialiste est clairement et définitivement à droite. La Gauche commence avec le Parti de Gauche. Plus de vote utile à la c.. où je renie ce à quoi j'adhère. Jusqu'au bout défendre ce en quoi je crois sans compromis.
La situation implique de ne plus faire mu-muse. Les moins politisés de nos concitoyens susceptibles de soutenir le mouvement du FdG veulent des choses claires, l'idée du "tous pourris" n'étant pas loin de s'ancrer définitivement en eux. Faisons en sorte aussi, ainsi, qu'ils ne rejoignent pas "la blonde à moustache". Si les quelques camarades de gauche (il y en a encore ?) restant au parti socialiste veulent rejoindre une liste du front de gauche, du parti de gauche qu'ils soient les bienvenus. Je voterai pour eux aussi.
Jean-Luc Mélenchon répond aux questions du mag Regards / Jean-Luc Mélenchon, « L’autonomie par rapport au Parti Socialiste est dans notre accord initial »
Toute ma vie j'ai voté communiste, j'ai milite de nombreuses décennies, j'ai défendu Le programme commun pensant que le PS était de gauche ! J'ai fais deux exceptions, en votant au 2ème tour pour un candidat PS (S.Royale et Hollande) pour éliminer le "petit Napoléon". Mais à partir d'aujourd'hui, jamais plus un vote pour ce PS qui fait une politique de droite et qui nous a fait des petits dans le dos depuis tant de décennies !
Bravo à toi Jean-Luc pour nous expliquer tous ces pièges, pour tes analyses claires et ton mérite de ne pas t'énerver face à des Cohen, Pujadas et consorts. Moi aussi, il y a des années que je ne regarde plus les JT de 20h. Je cherche l'information par d'autres moyens et ils sont nombreux. Non, on ne lâchera rien, ne rentrons pas dans cette "tambouille" électorale. Élever sa conscience est un long chemin, mais le bon peuple fatigué se laisse aller au plus facile, ce qui l'empêche de réfléchir! Le réveil sera douloureux. Malgré mes 70 piges, je continue de me battre et manifester.
Pour les lunettes c'est scandaleux comme tout le reste, augmentation des impôts, suppression de la part et demi pour les Veuves, suppression des cartes de transport pour les retraités, ils devront payer plein tarif. En un mot, tous les acquis partent les uns après les autres, pendant ce temps le CAC 40 explose, les paradis fiscaux, les actionnaires se portent à merveille.
Je pose juste une question. Être communiste, c'est être au PC ? Le PC défend-il les idées des communistes quand il persiste dans une stratégie qui nous a pourri l'avenir depuis 1981 ? Est-ce de l'anti-communisme ou un simple et salutaire réflexe de survie pour ceux qui se font avoir depuis le programme commun ? Être communiste implique plutôt être en alerte et ne pas se laisser conduire comme des boeufs là où d'autres ont décidé pour nous et contre nos intérêts.
Merci à Souria 10h04 pour le lien. J'ai été 25 ans au PCF, je ne suis pas au PG (ni adhérente ailleurs, sauf syndicat FSU), mais je me considère comme militante du Front de Gauche. L'argumentation de JL Mélenchon est claire et convaincante. Il n'y a pas l'ombre d'anti-communisme là-dedans. Comme le rappelle antigone34, pas besoin de carte pour être communiste dans l'âme et en action.
Personnellement je pense qu'une alliance au premier tour n'est pas une bonne idée, pourquoi s'avouer vaincu dès le départ ?
Mr Mélenchon a raison de vouloir faire des listes autonomes. Je souhaiterai tant que dans la 11ème circonscription du Pas de Calais, se soit de même, sans devoir faire des alliances. Assez également de voir tout les jours sur les panneaux municipaux les affiches du FN. Celà devient désolant, j'aimerai tant que le Front de gauche se batte un peu plus. Facile à dire et pas facile à faire, oui je sais. Mais ici le Pas de Calais ne se fait pas assez entendre. Mr Mélenchon merci, pour ce que vous faites, et très bonne continuation et vive le Parti de gauche et le Front de gauche. Et peut être avoir la chance de vous rencontrer une nouvelle fois dans la onzième circonscription du Pas de Calais.
J'ai toujours été offusquée de la confusion entre PG et FdG ! Je l'ai toujours trouvée dangereuse. Une union n'est pas une identification. Les mariages modernes laissent la liberté à chacun d'être ce qu'il est. Il n'y aurait aucune ambiguïté aujourd'hui dans la tête des gens s'il en avait été ainsi. Quant au PC, à lui de régler ses problèmes internes.
Quand on lit un peu partout l'animosité, les calomnies, il faut être prudent et surtout jouer franc jeu. Je souhaite que nous réussissions à nous démarquer du PS jusque dans la pensée de nos pires ennemis !
Ce qui me désole de la part de la direction du PC, c'est cette négociation secrète avec les Solfériniens et PS en dehors de toute concertation avec les partenaires du Front de Gauche. Présenter des listes communes PC-PS dans les villes de nos chers ministres pour tenter d'éloigner le spectre de la déroute annoncée, doit correspondre à une tractation dont la contre-partie doit être aussi bien funeste. J"espère me tromper, j'espère que les militants communistes mettront de l'ordre dans ce qui semble être un double jeu. Vraiment déçu par Pierre Laurent, j'espère qu'il prendra conscience de la gravité de ses actes. Quand à ceux qui voient dans les commentaires de l'anti communisme primaire, pensez à changer vos lunettes rapidement, c'est surtout le reflet de la lame qui s'approche de notre dos, qui libèrent nos mots crus et drus, avant qu'il ne soit trop tard.
Plus le temps avance, plus on en apprend sur les manoeuvres de couloir, dont nous étions une certain nombre à penser que la création du FdG et l'adhésion de certains partis allait les faire disparaitre. Plus le temps avance, plus la question de la survie du FdG sans le Parti Communiste se pose (et elle se pose d'autant plus que si sans le parti, ce n'est pas pour autant sans les communistes, sans ceux qui refusent cette politique politicienne de leurs dirigeants et ils sont nombreux. Comment allons nous faire sans lui (le parti) et comment pouvons nous faire avec eux ? La clarification est nécessaire, le Front de Gauche subit une tempête, un ouragan même saura-t-il en sortir plus fort ? La plupart de ceux qui ont mis un bulletin Mélenchon dans les urnes le souhaitent, le désirent, l'appellent de tous leur voeux. Mais la ligne confirmée par Jean Luc est la notre et toute la notre.
Au delà des propos polémiques et des attaques méprisantes de certains envers le PCF, je voudrais préciser ce qui me semble être la question centrale. Selon moi, P.Laurent s'égare quand il déclare en gros qu'il "ne souhaite pas l'échec du gouvernement actuel, parce que cela ramènerait la droite au pouvoir et que ce serait pire !" Cette position du "moins pire" n'est plus tenable !
Oui il faut souhaiter l'échec de la politique menée actuellement par ce gouvernement ! Rien ne peut, monsieur Laurent, être pire qu'une politique de droite menée par un pouvoir prétendument "de gauche". C'est tromper nos militants et électeurs que de faire croire le contraire. Il faut que le PCF rompe avec son vieux logiciel de survie appliqué depuis la fin des années 80. Avec cette idée que, minoritaires, nous pourrions "peser" sur le PS, l'obliger à ramener "le curseur à gauche" et autres vieilles lunes. Il faut acter le réel. Le PS est à droite et seul un Front de Gauche majoritaire (par rapport au PS) pourra faire bouger les lignes. Or le FdG ne sera jamais majoritaire avec cette logique du "moins pire" que vous vous obstinez à entretenir. Je suis convaincu que la majorité des militants communistes pense comme moi. Et bien qu'ils le fassent entendre !
Alors amis et sympathisants PG, au lieu d'insulter globalement le PC, faisons confiance à sa base plutôt que de proclamer de façon absurde et stupide "l'exclusion" du PC du Front de Gauche. (Propos minoritaires que je n'attribue évidemment pas à l'ensemble des proches du PG, dont je fais partie).
Bonjour. Moi je suis déçue aussi, mais de là à tout briser, je ne suis pas sure. J'ai trouvé en faisant des recherches un bon texte politique de propositions pour les projets aux municipales dans un site departemental (Hérault) du PC. Je pense que cela confirme l'utilité de listes autonomes meme si ce n'est pas mentionné.
@ 175 tchoo
Plus le temps avance, plus la question de la survie du FdG sans le Parti Communiste se pose
Je ne pense pas que le Front de Gauche en cet instant soit en survie. Nous sommes en pleines réflexions politiques sur la conception d'une gauche radicale. Ou bien l'on se résigne à sombrer dans la mondialisation, avec pour argumentaire un raisonnement fataliste (on n'y peut rien, les choses vont ainsi se faire) et on accrédite que le socialisme est une manière particulière de gérer le capitalisme, ou nous formons un groupe de "pas d'accord", qui pense qu'un autre modèle de société est possible ou tout ne sera pas analysé suivant les ratios imposés par la croissance. Si nous sommes progressistes, innovants, créateurs, ambitieux, conscients, soucieux du futur, alors naturellement nous laisserons les appareils de parti faire leur cuisine bassement électoraliste. Nous donnerons une image plus forte du Front de Gauche, crédible, sereine, autonome, sans prise sur les vieux comportements. Pour continuer sa dynamique, le Front de Gauche n'a pas besoin de l'appareil PC mais (seulement) d'électeurs qui sachent ce qu'ils veulent et qui affirment leur détermination de rompre avec le bipartisme UMP / PS.
Je pense que c'est cela l'autonomie. Nos copains communistes, ceux que nous côtoyons tous les jours et puis tous les autres, jeunes vieux, qui ne croient plus en la politique, les abstentionnistes, vont nous rejoindre. Il faut lâcher ce conservatisme qui nous mène à notre perte. Je pense que la création de listes autonomes porte ce message. Pour être crédible il faudra être différent.
C'est catastrophique ces magouilles. Nous avons l'air fin de nous moquer de l'UMP et du PS. Nous faisons pareil. Heuu non le PC fait pareil, mais il bousille le FdG ! Ha les Etres Humains sont incompréhensibles. Mais bon tchoo ce qui nous tue pas, nous rend plus forts. Et nous n'allons pas mourir pour cela. Donc courage à tous et merci pour vos liens qui nous permettent de ne pas regarder les JT de la 1 2 3 etc etc.
Les propos de Tchoo 175 sont désolants qui écrit «la question de la survie du FdG sans le P.C … sans les communistes … qui refusent la politique politicienne de leurs dirigeants». Comment Tchoo peut-il imaginer un Front de Gauche sans le PCF ? Autour de nos minorités si réduites et diverses, pour représenter la grande masse des électeurs encore de gauche et qui refusent l’engagement dans les partis politiques hérités du passé ? Sans le PCF tout serait à recommencer, qui représente la réalité d’un héritage de l’histoire (diversement vécu et interprété). Beaucoup de commentaires montrent que nous ne prenons pas assez en compte, comme Jean-Luc Mélenchon, le temps historique qui transcende la durée de nos vies individuelles et des échéances électorales. La participation en autonomie du Front de Gauche aux échéances électorales nous ne devons pas la préconiser pour avoir plus ou moins de sièges en échange de masques posés sur nos convictions, ou bien en prenant en compte le plus proche et le seul présent. La question c’est seulement de construire l’avenir du Front de Gauche. Sur la base de quoi sionon cet héritage que constitue l’organisation concrète du PC, de la vraie gauche dispersée, en l’ouvrant à tous les gens comme moi qui refusent d’habiter dans les vieux locaux et l’histoire propre du PCF. Tout dépend du choix démocratique des militants communistes. Si ça doit magouiller pour avoir notre écharpe rouge dans les valises du PS, alors j’irai à la pêche !
Salut à toutes et tous
Etant encarté PC, j'assiste avec tristesse à cette cuisine d'arriere cour entre le PC et le PS dans certaines villes. Je peux comprendre qu'il y a là aussi un enjeu financier, aussi c'est à nous militants PC à faire comprendre à notre secretaire général Pierre Laurent qu'en s'y prenant de cette maniere, le PC se tire une balle dans le pied, car le fait de ces alliances ne sera pas productif pour l'avenir de notre parti. Car si enjeu financier il y a, le PC conservera des élus, c'est certain, mais perdra des militants. Pour ce qui concerne les idées, faire alliance avec un PS qui prône l'austerité me semble completement absurde et contraire à notre programme "l'humain d'abord". Dans tous les cas, il y a un vote des militants, et je doute fort que celui-ci soit favorable aux idées du comité central (pour rappel, il y eu un vote dans ma cellule, le resultat etait absolument sans équivoque) et sur ce coup là, peut être que Pierre Laurent n'en n'a pas conscience, mais il joue sa tête. Pour ma part, s'il faut choisir entre le FdG et le parti solferinien, la question ne se pose meme pas, et nous sommes beaucoup à penser de cette manière.
Vive le Front de Gauche !
Merci M. Mélenchon de le dire, parce que militant PG je suis pas loin de quitter le navire. Faudra bien que le PG prenne une position officielle franche. Le peuple le demande d'ailleurs.
Aubagne même situation. PG ignoré (tant mieux) par le Maire, soutien de Guerini, menant la liste Arc en Ciel, tout un programme, la preuve. Modem / Verts / PS / PC / Fase / PRG / MRC et sur le tract de cette semaine, Front de gauche. Ah bon ! Tout ça pour repasser, prendre les postes et se taire.
Alors oui le programme peut être dans la forme de gauche, mais dans le fond quand on se penche sur le budget et les accointances périlleuses on retrouve ici les mêmes ingrédients de la montée du facisme, corruption et clientélisme. Croient il encore que les électeurs soient aussi crédules ?
Quand on s'est formé au sein d'une organisation où l'habileté et la sincérité sont toutes deux nécessaires, quand on a tenu bon dans les moments difficiles où plus rien ne semblait marcher, quand on a réussi à se faire connaître et respecter de l'adversaire après un long combat, quand on n'a jamais voulu d'avantages personnels, quand on a écouté ceux que les notables n'écoutent pas etc etc...Il est difficile de ne pas revendiquer ce que l'on a contribué à bâtir. Les élus communistes se trompent peut-être sur la définition de l'intérêt général, mais il n'est en aucun cas justifié de parler d'eux avec mépris. Dailleurs l'intérêt général semble tellement supérieur qu'on se demande quelle intelligence peut arriver à le voir. Le FdG est le rassemblement de tous ceux qui ne veulent pas du sacrifice des acquis sociaux et qui refusent l'avenir promis par les spéculateurs sans scrupules. Les conclusions rapides excluant les communistes de ce rassemblement sont le signe d'un manque de maturité politique. Il faut simplement insister sur le fait que le ressentiment populaire va s'abattre sur les militants PC partout si l'unité n'est pas affirmée clairement, les privant ainsi de l'humanité qu'ils ont pourtant mérité les premiers.
Je suis persuadé que ta position paiera.Impossible de pactiser avec ce gouvernement capitaliste libéral qui de plus solde notre indépendance et notre souveraineté et encore moins de se présenter sur une liste commune. Les socialistes qui ont été floués (pour rester poli) par ce gouvernement sauront et doivent réagir, la liste FG sera là. Mais aussi et surtout, laissons la défaite entière à ce gouvernement. Participer à des listes communes, c'est prendre le risque de brouiller le message cinglant que ces élections peuvent révéler. Qu'ils boivent ce calice jusqu'à la lie, et surtout comme un avertissement pour les prochaines élections.
Enfin, ce gouvernement est capable d'aller encore plus loin vers une décentralisation des responsabilités entreprise par Sarkozy (ils font beaucoup mieux que leur prédécesseur dans de nombreux domaines, retraite,casse des services fiscaux, etc..) vous imaginez vous assumer les conséquences funestes de la politique des dirigeants de vos colistiés?
Ce gouvernement est à diaboliser. Bon nombre d'électeurs veulent avoir la certitude que leur vote ne sera pas détourné une fois de plus. Il faut absolument leur donner cette garantie, sans laquelle, au moindre doute.
Jean-luc pour les marchandises à la douane c'est 30 minutes maximum pas 3 minutes. A part ce détail c'était parfait sur le fond et sur a forme.
@Fabrizio.
Non l'heure n'est pas à s'interroger s'il faut quitter le navire. L'heure est à la mise en chantier d'un navire amiral. Fini le petit esquif à la remorque du vaisseau de la gauche fantôme ! Il y a presque un siècle débutait le plus grand massacre guerrier de tous les temps après quoi quelques exécutants ont été punis, mais jamais la haute finance qui a formaté et mis en place ces gens-là n'a rendu de compte. Elle recrute et corrompt toujours et attitre même sournoisement les progressistes de bonne volonté.
"L'humain d'abord", ça les fait flipper parce qu'on va toucher à leur foutu fric, à leurs foutus privilèges. Depuis un siècle, ça va mieux camarade. On ne les envoie plus à la boucherie, on ne les condamne qu'au chômage! Quitter le navire ? Rejoindre le cloaque des soumis neurasthéniques? non ! Y'a le souque à bord ? Ben on fait confiance au capitaine, et pour une fois on est gâtés, c'est un bon !
Laissons les adhérents et les sections du PC s'exprimer ! Il sera alors peut-être possible de savoir où ce sont les apparatchiks ou la base qui souhaitent s'allier aux solfériniens. J'ai du mal à comprendre pourquoi le PC voudrait à ce point scier la branche sur laquelle il est aujourd'hui assis. Evidemment, il s'agit de préserver les ressources futures du parti. Mais personne n'a jamais emporté sa cassette dans la tombe. Le PC a-t-il déjà oublié jusqu'où l'a fait descendre son alliance avec le PS depuis 1981 ?
J'avais adoré la devise du PC en début d'année "on va rallumer les étoiles". Les dirigeants de ce parti sont déjà en train de les éteindre. Dommage. Comme le dit Jean-Luc, rien ne sera plus comme avant. Il va falloir se serrer les coudes pour les prochains scrutins.
@ 181 jacsparow
"...aussi c'est à nous militants PC à faire comprendre à notre secretaire général"
Pas mieux camarade. Ca fait chaud au coeur de tels propos venant de gens engagés comme toi. Ils rejoignent les propos de @180 thersite69 Tout dépend du choix démocratique des militants communistes. C'est ça la démocratie, les choix. D'ailleurs, un philosophe a dit "choisir c'est renoncer". Je comprends parfaitement nos amis communistes de base, étirés, entre le haut et le bas. Mais à un moment il faut trancher entre l'union et le rassemblement de tous les prolos et le renoncement à suivre les consignes.
Dans le cadre de la prochaine campagne des élections européennes, serait-il possible d'avoir un lien, de préférence officiel, qui identifie les votes des divers députés afin que l'on puisse vérifier, par nous mêmes que dans plus de 80% des votes le PSE et le PPE, voire les Verts, votent dans le même sens. Je pense que cela pourrait-être utile dans le cadre de cette campagne que la pseudo gauche et la droite et bien c'est pareil et que l'alternative est bien le FdG et qu'il convient donc d'en informer les électeurs abondamment.
Les positions prisent par la direction du PCF et par certains élus me foutent les boules. Je suis militant communiste et tous ces évènements me mettent mal à l'aise. Un élu communiste ne doit pas oublier qu'il est avant tout communiste, que son combat n'est pas de s'accrocher à un siège mais de lutter pour" l'humain d'abord " et l'écosocialisme. Le PS doit être considéré comme un adversaire au même titre que l'UMP ou le FN. Faire liste commune avec les Solfériniens ne peut que semer le trouble parmi les électeurs et faire perdre la crédibilité du Front de Gauche. Dans ma section la grande majorité de mes camardes est très attachée au FdG et si vote il y a je sais que je peux leur faire confiance. Les socialos n'ont qu'a faire des listes avec la droite.
Jean-Luc, merci d'être là !
Je ne comprends pas le positionnement du PC dans les grandes villes, mais aussi à La Rochelle, Niort, Chauvigny. Nous allons nous retrouver divisés, alors que l'époque appelle au rassemblement de tous les partis, sympathisants de gauche. Gardons espoir pour que d'ici les municipales le PC se réveille. Et pourtant ce n'est pas la première fois qu'il se fait avoir par le PS !
La mise en place du Front de Gauche m’a, comme pour beaucoup d’autre redonné espoir de refonder une gauche réelle, pas celle qui fait des cadeaux aux patrons, augmente les impôts des moins aisés (ou les fait devenir imposables), attaque les retraites, la sécu (Mr Migaud est du PS). Il n’est pas question d’affaiblir le PCF. Je pense d’ailleurs qu sa participation au Front de Gauche l’aura sauvé d’une mort lente. Je salue l’activité des militants communistes dans les grandes manifestations que nous avons connues et je leur dis, comment pourriez vous faire alliance avec ceux que vous dénoncez chaque jour comme complices de la gestion austéritaire de la crise. La seule voie qui vous fera honneur est de voter pour former des listes Front de Gauche dès le premier tour. Rejoindre le clan solférinien entrainera votre perte à plus ou moins long terme. soyez courageux, ne cédez pas aux sirènes. Vous le regreteriez.
Une petite pensée pour mes copain de lutte du PCF. Il doivent bien se poser des questions à voir les agissements de leurs dirigeants. Je n'aurai qu'une chose à leur dire. Prenez le pouvoir. Tiens, j'ai déjà entendu ça quelque part.
@Mihou (21/9/13) et tant d'autres
On se fait confiance ? Vos doutes sont humains et légitimes. C'est bien ainsi. Nos votes ne vous décevronst pas chers amis de lutte. Fraternellement. Une communiste française, comme tant d'autres. Et la direction du Pcf n'aura pas d'autre issue que de valider notre vote.
Merci.
OK, vous m'avez convaincu. Le PS est de droite, point. Nous on est de gauche. On n'a rien à voir avec ces gens là. Nous, nous ne lâchons rien. Sauf nos élus. Eux, on-les-lâche.
De toute façon, il y a ceux qui sont pourris (c'est vrai quoi, avec tout ce que gagne un conseiller municipal) et ceux qui ne servent à rien (sans compter les cumulards qui sont pourris et qui ne servent à rien). Enfin quand je dis nos élus, il faut comprendre, les élus PC. C'est moins grave (c'est que des inféodés au PS depuis 30 ans) et même ça rééquilibrera un peu les choses entre le PC et le PG (Vous êtes sûr ? personne n'y a pensé avant moi ?).
Donc le PS est de droite, point. Mais l'était-il en 2012 ? Je veux dire lorsqu'on a voté pour Hollande. Probablement un peu. Disons : de droite virgule. Mais pourquoi avoir voté pour lui, et même revendiquer de l'avoir fait élire ? Etions nous dupes ? Avions nous des raisons cachées (genre : s'assurer des places de député) ? Aurions-nous trompé le peuple, même involontairement ? Aurions-nous sciemment assuré l'élection de gens dont nous avions des raisons de penser qu'ils conduiraient une politique de droite d'autant plus efficace qu'elle aurait le masque de la gauche ?
D'ailleurs le PS était même "pis que la droite" quand j'ai fait la campagne de Marchais en 1981. Et Mitterand, il était pas de droite, lui ? Et ses ministres ? (en fait, je l'avoue, je m'intéresse ici à l'un de ses ministres en particulier).
Bon. Le PS-est-de-droite. Donc, le rapport électoral gauche/droite dans le pays est de 15%/85%, au mieux de 20%/80%. Woah. Ca donne de l'espace pour la reconquête. (quoique je trouve ça assez déprimant surtout si on pensait être dans une période insurrectionnelle).
Mince, les choses sont peut être plus compliquées que je ne pensais. Non non, ne compliquons pas. Restons simple. Le PS-est-de-droite... [...]
@Baptistina
Entièrement d'accord avec toi. Amis et camarades du PG, de la Fase, ect. nous les camarades communistes, ne vous décevrons pas, j'en suis certain. Le FdG vivra toujours en nous !
Bien. Le fait de ne plus rembourser les frais d'optique sera bénéfique dans mon cas. En effet (j'ai 83 ans) ce matin, après mon petit déjeuner, voyant la photo du grand traitre, j'ai eu une nausée incontrôlable. Enfin un projet positif de l'équipe du capitaine de pédalo. Je ne pourrai donc plus discerner la bouille des salopards.
N'est-il pas bien visible d'associer l'art de cacher, mentir, tromper de ce gouvernement avec l'objet qui nous permet de voir auquel l'accès est monnayé ? Cacher, empêcher de voir au nom du fric.
J'ai collecté il n'y a pas si longtemps des lunettes de vue inutilisées pour le Burkina faso sans imaginer une seconde qu'un gouvernement socialiste français....
J'applaudis encore et encore ce positionnement politique quant aux listes autonomes. Combien reprochent encore au FdG d'avoir appelé à voter FH au lieu de laisser les électeurs se déterminer. Même sans lunettes, oui Jean-Luc, les citoyens voient avec le sens de l'honnêteté. La course aux postes est malhonnête surtout quand il est question de se parer du FN. Partout en France la droite n'a pas à se battre contre la vraie gauche car la fausse gauche s'en charge au point de l'absorber en divisant son score par 10, ça c'est bien visible.
A propos des élections municipales, quelle est la position de Marie-george Buffet dont on entend plus parler ?
@Io Scarpa.
Bien sûr que non, nous n'étions pas dupes en 2012 mais c'était le bon choix. Inenvisageable de laisser repasser Sarkozy et ça obligeait le PS à se dévoiler. Au moins ça, c'est fait. Sinon, il serait resté un fantasme d'alternative possible pour les prochaines élections.