19sept 13
Lundi, j’ai regardé le journal télévisé pour la première fois depuis des mois. Mais je n’ai pas supporté. J’ai zappé. Comment faites-vous pour regarder ça ? Au menu : Le Pen et faits divers effrayants. En long en large et en travers. Hé ! Les gens j’espère que vous vous rappelez que ce n’est pas ça la vraie vie. Ça c’est juste un truc de journaliste !
L’affaire du bijoutier était le plus consternant. Des meutes qui aboient dans ce genre de circonstances, il y en a toujours eu. Avec Facebook elles se voient. On peut comprendre l’émotion. Mais, face à des faits aussi graves, n’avons-nous pas tous un devoir de responsabilité devant la société et nos enfants qui nous prennent pour modèle? Dans cette circonstance, le premier devoir d’un républicain c’est de ne pas vouloir que chacun se fasse justice. Pas seulement pour des raisons de morale qui doivent cependant garder leur poids dans ce genre de situation. Mais aussi parce que nous savons qu’alors la justice en question n’est que celle du mieux armé. Ensuite il faut rappeler que la détention d’arme est une occasion de s’en servir. En 2011, il y avait cinquante fois moins de meurtres en France qu’aux Etats-Unis, à population égale, pour cette seule raison que les armes sont en vente libre là-bas. Enfin avoir la patience d’attendre que la circonstance soit connue et que le meurtrier se soit lui-même exprimé pour donner un avis, si l’on estime indispensable de le faire. Si vous voulez en savoir davantage sur ce que j’en pense, voyez ce que j’en dis dans cette vidéo qui reprend un moment de télévision de la campagne présidentielle sur le sujet. Je me demande ce que vont dire tous les enragés qui se sont engagés pour prendre la défense du droit du tireur à tuer son cambrioleur, maintenant que celui-ci a déclaré que ce n’était pas on intention de tuer et qu’il regrettait la mort de sa victime. Je n’en suis pas surpris. Qui a plaisir à tuer à part certains malades mentaux et Le Pen qui faisait le geste à la une du JDD ?
Dans ce post, j’ai decidé de vous donner un argumentaire contre la nouvelle trouvaille des solfériniens : ne plus rembourser les lunettes. Ce n’est pas une immense affaire vu de loin. Mais combien de gens vont avoir une vie plus grise à cause de cette froide indifférence cruelle de ces soi-disant socialistes ! C’est utile d’en parler. Pour prévenir, pour faire réfléchir et réagir.
Puis je parle de l’insupportable situation pour les municipales et de la menace qui pèse sur l’existence du Front de Gauche.
Ils veulent (aussi) vous prendre vos lunettes
Ils n’en ont pas encore fini avec la remise en cause du droit à la retraite mais, déjà, les sociaux-libéraux ont identifié la prochaine cible. Comme souvent, c'est le solférinien Didier Migaud, président de la Cour des Comptes, qui donne le signal de l’agression. Dans son rapport annuel sur les comptes de la Sécurité sociale, Didier Migaud exige des "économies considérables dans l'assurance maladie". Trompettes : "résorber le déficit de la Sécurité sociale doit constituer une priorité majeure". Pour lui, le remède, c'est la saignée ! Il considère que c'est "essentiellement en pesant sur la dépense que la trajectoire de retour à l'équilibre doit se poursuivre et s'accélérer". Il veut en particulier s'attaquer à l'hôpital public dont il exige cinq milliards d'euros d'économies. Il souhaite généraliser le principe de "l'hôpital sans lit", qui pousse les malades vers la sortie de l'hôpital le jour même de leur opération. C'est le genre de projet défendu à Paris par la direction de l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le solférinien Jean-Marie Le Guen, éminent membre de la liste municipale d’Anne Hidalgo à Paris, pour l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
La chasse aux dépenses est un prétexte. N'importe quel spécialiste de la sécurité sociale sait que la cause numéro un du déficit est l'explosion du chômage et la stagnation des salaires. C’est par là que se réduisent les cotisations perçues par la Sécurité sociale en général et l'assurance-maladie en particulier.
Didier Migaud propose un recul social sidérant. Il propose que la Sécurité sociale ne rembourse plus ni les lunettes ni les lentilles de ceux qui en ont besoin. Dans le langage technocratique de la Cour des Comptes, ça donne : "dès lors que l'assurance maladie complémentaire serait généralisée, pourrait se poser, s'agissant de l'optique correctrice, la question d'un réexamen de son articulation avec l'assurance maladie obligatoire englobant une réflexion sur un éventuel retrait de cette dernière de ce champ". Cette phrase alambiquée ne nous fera pas perdre de vue ce qu’elle veut dire sans le prononcer. C’est simple. Migaud propose que la Sécu ne rembourse plus les soins d'optique et laisse cette responsabilité aux assurances complémentaires.
L'argument de Migaud est d'une hypocrisie totale. Il explique que puisque la Sécu ne rembourse quasiment rien des soins d'optique, elle pourrait très bien ne plus rien rembourser du tout. En effet, la Sécurité sociale rembourse au mieux quelques euros sur une paire de lunettes dont le prix moyen dépasse plusieurs centaines d'euros. Au total, en 2011, la Sécu a remboursé moins de 200 millions d'euros sur les 5,3 milliards d'euros de dépenses des ménages français pour l'optique, soit moins de 4%. Chacun connait bien des gens qui renoncent à s’équiper ou a renouveler leur équipement à cause du prix, parce qu’ils n’ont pas de mutuelle ! La Cour des comptes note que les assurances complémentaires, mutualistes ou commerciales, prennent en charge 71,5% des dépenses d'optique des ménages.
Cette situation créé une cruelle inégalité. Ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une complémentaire de qualité, voire de se payer une complémentaire tout simplement, sont obligés de renoncer à leurs lunettes. En effet, le "reste à charge", c’est-à-dire ce qui n'est remboursé ni par la Sécurité sociale ni par la complémentaire, est alors trop élevé pour les ménages pauvres. Je dis « pauvres » mais cela concerne aussi pour nombre de gens parmi la petite classe moyenne, les étudiants précaires, les retraités avec de petites pensions, etc.
La Cour des Comptes constate elle-même que la situation actuelle est "un grave échec de la sécurité sociale solidaire". Elle pointe le fait que "l'assurance maladie abandonne totalement ses responsabilités aux institutions d'assurance maladie complémentaires", "avec dans certains cas, du fait du poids [du reste à la charge des patients], un renoncement à l'achat ou à un renouvellement médicalement nécessaire".
Mais les propositions de Didier Migaud sont d'une hypocrisie totale. Si l'Assurance maladie ne rembourse pas assez les patients et ne contrôle pas assez le marché des lunettes, alors il faudrait renforcer son rôle, augmenter les remboursements et développer son pouvoir de contrôle. Migaud propose tout l'inverse. Puisque la situation n'est pas satisfaisante, il propose de la rendre pire. Car l'argument selon lequel l'assurance complémentaire remplacerait la Sécurité sociale est une vue de l'esprit. Pour l'heure, l'assurance complémentaire n'est pas obligatoire. Et, en dépit des promesses malhonnêtes faites à l'époque, l'accord "made in medef" voté au printemps ne permettra pas d'offrir à tous les salariés une protection sociale complémentaire digne de ce nom.
Surtout, il y a une différence philosophique profonde entre la complémentaire, même mutualiste, et la Sécurité sociale. Par exemple, le prix de la cotisation à une complémentaire varie selon l'âge des patients. Pas la cotisation sociale versée à la Sécurité sociale. Et le niveau de remboursement dépend du prix que vous payez pour votre complémentaire. C'est une logique complètement différente de celle de la Sécurité sociale qui veut que chacun cotise selon ses moyens et reçoive en fonction de ses besoins.
C'est aussi une gabegie financière. Les frais de gestion des organismes complémentaires sont trois fois supérieurs à ceux de la Sécurité sociale. Ils sont estimés autour de 5% pour la Sécu et peuvent atteindre 15% pour les complémentaires. Le privé coûte plus cher que le public ! Parmi les nombreuses raisons, les complémentaires engloutissent des sommes d'argent dans la publicité pour gagner des part de marché quand la Sécurité sociale s'économise cette dépense par le principe de la cotisation obligatoire. Et la Sécurité sociale n'a pas non plus à rémunérer des actionnaires comme les assureurs ou les instituts de prévoyance.
Le projet de renforcer les complémentaires est un projet libéral. Sous couvert de la "liberté" qu'il y aurait à "choisir" sa complémentaire, il vise à transformer la santé en une marchandise, source de profits pour les grands groupes privés. C'est vrai pour les retraites par capitalisation. C'est vrai pour les soins d'optique. Le marché de l'optique est évalué par la Cour des Comptes à 5,3 milliards d'euros par an, en hausse de 36% depuis 2000. Et la hausse devrait se poursuivre compte-tenu de l'augmentation du nombre de personnes âgés dans la population et du développement de l'usage des écrans. Les assureurs privés lorgnent sur ce juteux magot. Assureurs privés et instituts de prévoyance captent déjà 1,9 milliards d'euros de ce marché. Soit plus que les mutuelles qui ne remboursent que 1,4 milliards d'euros.
Nous proposons un projet exactement contraire. Notre programme L'Humain d'abord prévoyait d'aller vers le remboursement à 100% par la Sécurité sociale des soins optiques prescrits médicalement. Nous faisions la même proposition pour les soins dentaires et les prothèses auditives. Il en va de la santé publique. Il en va de l'égalité de tous devant la santé. Il en va de la démarchandisation de la santé. La prise en charge par la Sécurité sociale du reste à charge aujourd'hui non-remboursé représenterait 1,4 milliards d'euros par an. L'intégration dans la Sécurité sociale de la part des complémentaires représenterait 3,6 milliards d'euros. Au total, le coût serait donc environ de cinq milliards d'euros. Vous trouvez que c'est beaucoup d'argent ? C'est à peine un quart des 20 milliards d'euros que François Hollande a décidé de donner, chaque année, en cadeau aux actionnaires sans aucune contrepartie.
Et encore ! Ces sommes supposent que nous n'agissions pas sur les prix honteusement élevés des lunettes dans notre pays. Selon l'association de consommateur UFC-Que Choisir, le prix moyen d'une paire de lunettes en France est de 470 euros. Sur ce point, la Cour des Comptes dresse un constat que je reprends à mon compte. Elle relève que les dépense d'optique des Français sont deux fois supérieures à celles de nos voisins européens. Et la Cour des Comptes est catégorique : "dans une large mesure, le niveau des prix s'explique par celui des marges des intervenants de la filière". Elle accuse en particulier les fabricants et les distributeurs : "au total, pour une paire de lunettes, la marge brute moyenne serait supérieure à 300 euros" et elle pourrait "excéder 600 euros pour une monture "de créateur" avec verre progressifs à options".
Il faut mettre de l'ordre dans ce système et faire baisser les tarifs. Malheureusement, sitôt qu'elle sort du constat pour entrer dans les recommandations, la Cour des Comptes se perd de nouveau dans le libéralisme. Elle propose essentiellement ainsi d'"ouvrir le marché à plus de concurrence" en espérant une baisse des prix. Et elle appelle les complémentaires à "faire jouer plus activement la concurrence entre les distributeurs".
Bien sûr, le gouvernement ne fera rien. Marisol Touraine a déjà annoncé "qu'on est en droit de se questionner" sur les marges mais qu'elle entend régler le problème par la "concertation" et le "dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix". L'expérience nous sert de leçon. Chacun se souvient du fiasco total qu'a été le "dialogue" mené par Marisol Touraine pour limiter les dépassements d'honoraires des médecins.
Contre la confusion aux municipales
Cette fête de l'Humanité a été la meilleure que j'ai vécue depuis ma première participation à cet événement, il y a maintenant quelques années de cela. Ici, je parle de l'accueil que m'ont réservé les passants des allées que je croisais, les animateurs de stands que j'allais saluer et, d'une façon générale, tous ceux qui sont venus au-devant de moi, notamment dans le grand stand du Parti de Gauche. J'ai vu dans cet accueil un signal politique : le Front de Gauche, et les personnalités qui le composent, constituent dorénavant une identité politique profondément ancrée parmi les nôtres, qu'ils soient militants d'un parti, sympathisants ou simples électeurs fidèles. Certes, pour ce qui est des dirigeants, la consigne avait été clairement donnée dans chacune de nos organisations d'afficher les mines réjouies, des sourires complices et des accolades enthousiastes. Tout le monde s'y est tenu. Mais la vérité est qu’il n’y a pas eu besoin de se forcer. L'ambiance était bonne, fraternelle et davantage tournée sur l'actualité du monde et du pays que sur les problèmes internes. Pouvait-il en être autrement ? Ce n’est pas une affaire de personne qui est en cause. Tout le monde s’entend plutôt bien. C’est une affaire de ligne d’action. De toute façon, pour ma part, je pensais que cela ne servait strictement à rien de surjouer l'ambiance scoutiste dans la mesure où les médias concernés avaient déjà défini leur position et leur analyse avant même que l'événement commence. Et pour cause : voilà deux mois que leur est servie sur un plateau une belle histoire de division du Front de gauche commencée par des remarques pour soutenir Manuel Valls, très agressive contre mon style d’expression. Un moment analysé par tous les commentateurs comme les prémices des municipales et en effet aussitôt suivie d’une scène de théâtre de boulevard à propos de Paris avec mes amis dans le rôle du conjoint trahi.
En arrivant à la fête je ne savais pas quel serait l'état d'esprit moyen des participants. Pour finir, dans les allées, il n'y avait besoin d'aucune consigne pour que s'exprime avec force et de toutes les façons possibles, notamment sur mon passage, l'adhésion massive à la thèse de l'autonomie politique au premier tour de l’élection municipale. D'ailleurs, le jour même, le journal "Politis" publiait une liste de plus de trente grandes communes où le choix d'une stratégie autonome de liste Front de Gauche avait été fait. Faisons le point. Si sept sur neuf des organisations du Front de Gauche se sont dorénavant exprimées clairement en faveur de l'orientation d'autonomie au premier tour des élections municipales, tel n'est pas le cas au Parti Communiste où la discussion continue, ville par ville ! Celle-ci est assez ouverte pour que nous connaissions quelques-uns des nombreux cas où il y aura une liste autonome au premier tour regroupant l'ensemble des forces du Front de Gauche. C'est encourageant. Mais la situation globale du Front de Gauche n'est pas bonne parce que sa lisibilité est totalement brouillée par la situation à Paris et dans quelques villes emblématiques de la domination solférienne comme Nantes, Evry ou Toulouse, villes du Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur et du président de l’association des élus socialistes, avec qui nos camarades communistes préfèrent former une liste commune plutôt qu’avec les partenaires du Front de Gauche.
Au moment où toute la presse avance le marchepied à Marine Le Pen dont la stratégie est clairement dessinée comme une alternative globale au « système », nous patinons dans une valse-hésitation incompréhensible pour l'opinion. Je ne veux pas avoir de comportement politicien à ce sujet. Il ne s’agit pas de faire des sourires devant les caméras et de se donner des accolades hypocrites. Je n’accepte pas la situation. Le Front de gauche est délibérément mis en danger dans tout le pays. Et cela principalement du fait de Paris ! Paris est symbolique et c’est bien normal. La négociation secrète avec les socialistes et la mise à l’écart de tous les partenaires du Front de Gauche est une rupture blessante. « Le rassemblement » qui consiste à passer par-dessus bord ses camarades de combat pour aller faire cause commune avec ceux dont nous combattons tous les jours la politique ne créera aucune dynamique électorale pour ceux qui croient qu’ils vont en être les bénéficiaires. Mais peu nous chaud. Ce qui est plus grave c’est que cela peut nous faire reculer, nous aussi, qui restons fidèles à l’orientation d’indépendance du Front de Gauche, si nous sommes confondus avec cette lamentable opération. Ceux qui ont ajouté à tout cela des attaques ad hominem contre moi n’ont réussi qu’à donner une apparence très personnelle aux problèmes qui nous sont posés. Je sais très bien que cela ne me dessert pas, dans la profondeur du pays, d’être perçu comme celui qui résiste et qui est sincère et fidèle dans sa volonté politique et l’engagement pris avec la campagne présidentielle. Mais cela ne peut me contenter. Je ne cours aucun objectif personnel dans cette affaire. Ma vie est faite. Aujourd’hui, je ne vois qu’une chose : la confusion affaiblit le Front de Gauche. Les arguments avancés contre l’autonomie piègent toutes les listes du Front de Gauche. Et donnent du poids aux agresseurs qui nous attaquent à Saint-Denis ou Dieppe. C’est cela mon problème et celui de toute l’équipe du Parti de Gauche, et je ne cite qu’eux pour ne pas parler à la place des autres, communistes inclus, dont je connais cependant l’opinion !
Le brouillage actuel est appelé à durer des mois durant si nous n’y trouvons pas une parade. Je n’appelle pas une parade le fait de combiner dans un même discours des bordées d’attaques au canon contre le gouvernement avec de pieux couplets pour l’unité avec ses ministres aux municipales. Ce genre d’omelette norvégienne ne produira rien d’autre que le sentiment d’une embrouille. Aujourd’hui la confusion qu'introduit à la fois l'engagement personnel du secrétaire national du PCF en faveur de l'alliance avec les socialistes à Paris et le système d'annonces perlées tantôt d'un côté tantôt de l'autre selon les localités va se prolonger par une campagne électorale à géométrie variable ruineuse pour notre image collective.
Et aussi pour notre image particulière. Le PG ne peut accepter d’être entrainé dans cette impasse ni d’être confondu avec cet opportunisme. D’autant qu’il n’existe aucun indice d’amélioration de la gestion de cette situation ni de volonté de la maîtriser. Cette gestion au jour le jour est consternante. Il n’y a aucune discussion nationale sur l’ensemble de la carte de France. Les partisans de l’alliance à géométrie variable se lancent dans d’obscures allées et venues de marchands de tapis entre les socialistes et les militants fidèles au Front de Gauche. Nous sommes réduits au rôle ridicule de potentiel deuxième choix et contraints de nous soumettre à un calendrier de décisions et de tractations qui ne sont pas les nôtres. A l’heure actuelle, aucune répartition des rôles et des têtes de listes n’a donc lieu dans le Front de Gauche pour garantir la diversité de sa représentation, donc sa crédibilité. De son côté, la discussion sur les européennes est elle aussi totalement mise en panne depuis juin. Pas d’interlocuteur ! On le comprend : comment préparer un dispositif global qui articule les deux campagnes avec un système d’alliance à géométrie variable ? Dévorés par le débat interne, je crois que les responsables communistes ne se rendent plus compte de l’offre réelle qu’ils font à leurs partenaires : toutes les têtes de listes, partout en France, de l’arrondissement à la commune. Je ne dis rien des européennes pour ne pas laisser croire que je donne une dimension personnelle à mon propos.
A quoi bon se cacher ce que va nous coûter cette gestion calamiteuse si on la laisse prendre le dessus. Le Front de Gauche devient invisible, perdu dans une obscure bataille vécue comme purement politicienne. La réalité est encore plus cruelle que les apparences. La stratégie d’alliance avec le PS au premier tour des municipales dans les grandes villes nous briserait les jambes. En fait c’est une bunkerisation dans un système d’alliances pauvre et étroit avec une équipe solférinienne à la ramasse. Elle nous couperait de toutes les jonctions possibles avec les forces qui s’en détachent et avec les mouvements sociaux qui l’affrontent déjà et l’affronteront demain davantage sous toutes les formes, il faut l’espérer. C’est le clivage qui permet le rassemblement et l’éducation de masse dans cette séquence de l’histoire.
L’objectif de la période pour nous c’est la construction d’une majorité alternative à gauche, combinant les luttes et les urnes. Il s’agit de sortir le pays du garrot néolibéral et de l’état de vassalisation où il se trouve. Evidemment, le Front de Gauche est l’instrument que nous avons construit pour atteindre cet objectif. Avec le résultat de l’élection présidentielle, nous avons gagné notre crédibilité aux yeux du pays. Dans l’année qui a suivi, nous avons fait la démonstration, grâce à nos deux grandes manifestations contre le traité européen le 29 septembre puis pour « le coup de balai » et la sixième République le 5 mai. Dans cette dernière circonstance, la participation d’Eva Joly a ouvert un cycle de contacts et de discussion avec de nombreux groupes de Verts dans tout le pays. Parmi eux, la rupture avec le projet gouvernemental solférinien avance à grand pas. Comment peut-elle déboucher positivement sans faire émerger une construction politique nouvelle ? Cela n’est pas possible. Sinon quoi ? Ce sera l’émiettement dans le découragement, groupe après groupe. C’est ce problème qu’il faut prendre à bras le corps.
Notre parti s’en empare par tous les côtés à la fois : sur le plan des contacts personnels, celui de l’action commune comme celle de Notre-Dame-des-Landes et les autres luttes emblématiques du combat « écolosocialiste », le travail théorique avec les Assises permanentes de l’écosocialisme, et ainsi de suite. C’est un travail de fond, sérieux, appliqué, sans effets d’annonces ni cabrioles médiatiques. Mais on ne peut se contenter de bien travailler chaque dimension de la tâche à accomplir. Arrive le moment où il faut faire l’effort nécessaire pour que tout converge par l’action dans les consciences et dans les faits. En démocratie ce sont les élections qui permettent cette fusion de toutes les dimensions politiques.
Pour nous, les élections municipales doivent donc être une étape politique et non pas un temps mort localo-localiste. Elles doivent être un point d’appui pour le travail que nous avons à accomplir. Lequel ? Ancrer et élargir le rassemblement de ceux qui ne veulent plus de la domination des solfériniens sur la gauche française. Les élections municipales sont une opportunité formidable pour élargir le front des forces qui veulent faire du neuf à gauche. Une occasion de faire vivre, en les déclinant au niveau local, les propositions de la radicalité concrète. Les solfériniens en ont une peur bleue. C’est tout leur dispositif en vue de domestiquer le reste de la gauche qui peut être battu en brèche. Voilà pourquoi ils sont prêts à tout pour faire exploser le Front de Gauche, et davantage encore son projet de majorité alternative ! Tous leurs relais s’y emploient de tous côtés, de « Libération » aux barons locaux distributeurs de faveurs. Je fais le pari qu’ils ne parviendront à rien. Le front de l’autonomie à leur égard et de l’alternative radicale face à la droite va s’élargir vaille que vaille. Pour cela il faut ancrer notre lisibilité programmatique et stratégique. Il faut donc être autonome. Sans cela nous n’aurons aucune capacité d’entrainement, aucune crédibilité.
J’ai bien analysé les arguments qui sont opposés à la ligne de l’autonomie au nom du « rassemblement » que serait le retour au bercail de l’alliance immédiate avec le PS. Ce sont souvent des collections de phrases ambiguës qui veulent dire une chose et son contraire. Mais quels arguments clairs et ouverts ? Je n’en entends pas. Ou bien des sottises. Par exemple que nous ne voudrions jamais aucun socialistes sur nos listes ! Le contraire ! Un socialiste qui rompt avec la politique d’austérité et qui le dit est le bienvenu ! Ou qu’il s’agirait de faire des listes dans chaque village, ce qui est hors de portée. Absurde ! On ne parle d’autonomie obligatoire que dans les villes de plus de vingt mille habitants. Cela ne veut pas dire que l’autonomie ne serait pas une bonne chose ailleurs également. Cependant je sais dans quel état de délabrement et de résignation est la gauche. Je recommande de faire pour le mieux et je m’en remets aux camarades sur le terrain pour savoir s’ils peuvent ou non parvenir à former des listes dans des conditions politiquement claires et significatives. J’ai assez milité en milieu rural ou péri-urbain pour savoir combien la situation peut y être difficile, ne serait-ce que pour faire exister la gauche, parfois. Personne ne peut me reprocher de l’ignorer. Mais j’ai aussi été candidat gagnant, puis perdant, puis gagnant de nouveau aux élections cantonales. J’ai dirigé de nombreuses campagnes municipales, gagnantes et perdantes. Je n’ai hérité de rien, jamais. Et quand j’ai quitté le parti socialiste je suis allé solliciter le mandat du peuple sur le terrain, au suffrage direct, dans les élections européennes, dans une circonscription sans siège sortant ! Je n’ai pas cherché à utiliser ma position pour obtenir un arrangement avec les socialistes pour faire renouveler le siège de sénateur que j’avais auparavant brillamment conquis dans mon département d’alors et dont j’étais toujours l’élu pour trois ans encore ! Je suis heureux que notre travail collectif – le Front de Gauche était naissant et inconnu en 2009 – nous ait permis de faire la démonstration d’autonomie politique dont nous avions besoin. Je veux mentionner tout cela, que je résume, pour signaler que je ne suis pas sans expérience électorale, ni comme candidat ni comme dirigeant. Tout le contraire. Ceux qui m’ont vu a l’œuvre dans les européennes ou dans la présidentielle peuvent en attester, je crois.
Dès lors quand je parle d’autonomie dans les villes à partir de 20 000 habitants, je pense savoir de quoi je parle. Ce sont des villes où le vote est aussi très politique. Il y a deux tours dans cette élection et il est exceptionnel qu’une liste l’emporte dès le premier. Examiné du strict point de vue électoral, le « rassemblement avec les socialistes » est le prototype de la fausse bonne idée. Dans le contexte actuel du gouvernement solférinien, alors que l’abstention va être massive, disparaître au premier tour c’est diminuer la gauche et non pas l’augmenter ! Croire que les électeurs du Front de Gauche sont prêts à aller se ranger derrière un socialiste sans y être obligés, c’est mal connaître la force qui s’est construite dans l’élection présidentielle sur notre candidature commune. Après ce qui vient d’être vécu cette année, des retraites en passant par la Syrie et l’amnistie sociale, nos électeurs iront à la pêche s’ils n’ont pas l’occasion d’avoir un choix à gauche au premier tour. Disparaître au premier tour c’est aussi très mal préparer le second tour, sans réserve. Je n’admets donc pas l’argument d’après lequel il faudrait disparaître et faire des listes avec les solfériniens dès qu’un accord serait bien négocié « pour faire barrage à l’extrême droite et à la droite ». Sans avoir rassemblé d’abord les nôtres, il n’y a aucune majorité possible. Je ne suis pas davantage d’accord avec l’idée que ce serait au risque de perdre, parce que ce risque est celui de n’importe quelle élection. Pourquoi le « risque de gagner » est-il écarté par principe ?
Le seul type d’accord qui vaille c’est celui dont la calculette fixe le contour. C’est-à-dire celui dont le suffrage populaire fixe le contenu et les sièges par le nombre de vote qu’il accorde. C’est d’ailleurs ce que préparent les solfériniens qui nous agressent à Saint-Denis, à Dieppe et partout où il y a des mairies Front de Gauche. Dans ce cas ils n’ont aucun argument politique pour le faire, à part le fameux « pousse-toi de là que je m’y mette ». Et pourtant ils le font. Pourquoi ? Parce que leur but est de nous détruire. L’absorption ou l’affrontement sont les deux faces d’une même tactique de destruction pour eux. Ils sont prêts à payer le prix en sièges distribués pour cela. Dans ces conditions, le fait de faire liste commune avec les solfériniens dans la capitale, si visible et emblématique dans tout le pays, serait une faute majeure. De tous côtés, cela sera vécu comme une perte de visibilité politique, un marchandage sans principe, quelle que soit la pureté des intentions des auteurs de l’accord. Dès lors, l’impact national serait destructeur dans des centaines de communes où nos listes, nos sortants comme nos candidats en conquête, paieraient un prix démesuré. Je n’ai pas besoin de dire moi-même ici ce que vont être les arguments des socialistes dans tout le pays. Donc nous ne laisserons pas faire.
Il y aura une liste autonome de l’autre gauche dans Paris comme partout ailleurs, au premier tour. A Paris, Danielle Simonnet en a lancé la campagne la semaine passée ! Que devient alors le « Front de Gauche » si une partie de l’une de ses composantes préfère l’alliance avec les socialistes ? C’est la question que nous sommes en train d’étudier. Dans les faits un Front d’un type nouveau sera présent : certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres composantes l’auront rejoint peut-être. Mais plus rien ne sera comme avant.
@ Ido Scarpa
Je ne suis qu'un tout petit militant -quand il en a le temps- et adhérent du PG depuis peu, donc je ne parle pas au nom de ce parti pour te répondre mais en mon nom. J'espère que tu fais la différence entre Martine Aubry qui a fait passer la loi des 35H, même mal phagocytée, et la droite ? Entre Delanoé qui décide localement de rendre la régie de l'eau publique et tous ceux qui laissent sa distribution aux mains de groupes financiers prédateurs ? Entre Mitterrand en 1981 qui a substantiellement augmenté le SMIC, le temps des congés payés, nationalisé des banques, supprimé la peine de mort, et Sarkozy ou Hollande ? Mitterrand a changé ensuite, on le sait tous. Moi, salarié, fils de salarié, je les fais ces différences.
Donc en 2012, comme le disait un très jeune infirmier en grève qui occupe son hôpital menacé de fermeture avant-hier, il fallait voter Hollande au 2ème tour 1°) pour chasser une droite ultra et en partie corrompue, et 2°) parce que Hollande ne pouvait pas encore montrer avant d'accéder au pouvoir à quel point lui et les solfériniens renieraient la tradition socialiste et ses engagements.
Aujourd'hui quelques cadres du PCF ont fait le très mauvais choix de brouiller les choses et de renier le projet du FdG, offrir à tous ceux qui souffrent une alternative au libéralisme mondialiste. Rassure-toi, la très grande majorité des militants et élus du PCF rejettent cette tambouille de compromission avec les larbins des Medef, TSCG et FMI et Otan associés. Les autres électeurs du FdG ont fait "des petits" si j'ose dire, entre temps, par leur travail d'explication et de désintoxication.
Ainsi j'espère, on pourra parvenir à retrouver les millions d'écoeurés abstentionnistes et perdus grâce à une campagne municipale claire, probe et cohérente. Et surtout pas en posant avec des solfériniens vendus au Medef et au système lors de la prochaine campagne. Tu peux donc revoir tes pourcentages gauche/droite et croire un peu plus au...
@Abel
C'est bien le problème du PC où le désaccord publiquement exprimé à toujours été considéré comme une trahison, une arme offerte à l'ennemi de classe! Silence et dors !
Ceux qui font alliance avec les Solfériniens ne peuvent plus prétendre représenter le FdG
Laissons les communistes s'embourber avec les sociaux libéraux, les électeurs de gauche sauront faire la différence.
Les dirigeants communistes appliquent les décisions de leurs adhérents. Les débats intérieurs font changer les directives pour évoluer ensemble. Les municipales seront à cette image. Il y aura toujours un pourcentage qui ne sera pas en accord, c'est la loi de la démocratie qui ne peut exister sans opposition ! Le front de gauche n'est pas une armée qui applique à la lettre ce qu'un petit noyau de bonnes volontés pensent pour le bien commun. Nous venons tous d'horizons divers et l'unité se fera lentement mais sûrement si nous y tenons. Les médiacrates avides de nos désunions ne nous aideront pas. Le climat malsain entretenu n'aide personne. Les gens cherchent la vérité du mieux vivre. Nos clartés politiques de gouvernance et de choix, avec l'humain d'abord, doivent se positionner contre cette société du fric qui abrutit l'humain et remplit les poches de nos vampires sans démocratie. Vive la VIème !
Si on lit bien 195 et 200, on a exactement les deux positions qui devraient être discutées. Fait-on alliance avec des individus, dit 195 ? Alors il faut y aller en se bouchant le nez et en aveugle. Ou bien, fait-on un accord sur un programme répond 200 ? Et là, on voit surgir des nuances, des appréciations différenciées. Ce qui a de bien c'est que dans un cas comme dans l'autre, on est loin de l'invective et du jugement à l'emporte-pièce. Je pense que Sergio en 200 pose assz bien la question du bilan, mais reste celle du programme à mettre en oeuvre maintenant.
Extraits du discours de P. Laurent à la fête de l'huma. (27.40) "Je veux également vous entretenir de l'avenir du FdG." "Ca fait bientôt 5 ans que nous avons créé cette dynamique, un espoir est né dans ce pays." "Et aujourd'hui, nous voulons aller plus loin". "Voulez-vous continuer avec nous ce travail pour développer le FdG, est ce qu'on continue ?" (30.28) "Le FdG est une ambition." (31.20) "Le meilleur cadeau que nous pourrions faire à la droite et à l'extrême droite (je rajouterai pour ma part aux solfériniens) serait de lâcher prise devant les difficultés". "Il est temps d'agir, il est temps d'amplifier le travail que nous menons depuis 5 ans." (32.55) "Echanger, c'est aussi changer la politique. C'est changer la manière de faire de la politique politicienne, de la politique des couloirs, c'est s'extraire des enjeux politiciens pour garder en tête ce qu'est l'intérêt général". (41.44) "C'est au peuple que revient de prendre une décision, cette décision doit être d'investir l'arène politique et sociale à tous les niveaux".
Par contre dans le discours entier, il y a une ambiguité concernant le rassemblement à gauche qui serait avec le PS ? A ceci, je répondrais, on ne peut pas forcer les Solférieniens à être de gauche en faisant liste communes avec eux. Si il y a des PS soi-disant de gauche, c'est à eux de venir sur nos listes autonomes du FdG. Pour terminer, amis du PC faites correspondre ces paroles sensées par des actes concrets.
@ sergio 22 septembre 2013 à 9h30 :
"J'espère que tu fais la différence entre Martine Aubry qui a fait passer la loi des 35 H - même mal phagocytée - et la droite ? Entre Delanoé qui décide localement de rendre la régie de l'eau publique et tous ceux qui laissent sa distribution aux mains de groupes financiers prédateurs ?"
Je ne suis pas sûr de voter pour le Front de gauche aux municipales avec ce genre de raisonnement, il faut qu'il fasse ses preuves avant que je puisse voter Front de gauche avec bonne conscience. Je pense que le Front de gauche est bien intentionné, mais en même temps j'ai l'impression qu'il est trop bloqué sur une alliance PS-EELV-FdG. Il prête trop d'importance aux sondages. Je trouve que le FdG parisien doit s'intéresser plus à ceux pour qui les sondages ne sont pas faits, les gens qui ne sont pas écoutés, les précaires, chômeurs - prolétaires. Mais pour ça, il faut sortir de la bulle parisienne PS-EELV-FdG et voir tout ce qui ne va pas, en partie à cause de la gestion sous Dëlanoé. Ce n'est donc pas uniquement le logement qui pose problème à Paris, mais pour voir cela, il faut oser affronter la gestion Dëlanoé aussi et oser voir/découvrir tout ce qui ne va pas.
Le traitement de choc (associations privées ne pensant qu'au profit car le montant de leurs subvention dépend du nombres de RSAstes radiés, etc.) réservé aux RSAstes à Paris est un cauchemar digne du programme du FN. C'est un paradoxe : L'application du RSA est pire dans des départements PS où elle est kafkaïenne et liée à la production de chiffres bidons de "sorties du...
@Mihou,
On quitte un navire quand la direction prise ne nous convient plus, et ce même si le commandant essaie de tenir le bon cap. Mais il ne peut le faire 24/24. Je l'ai fait au PS je peux le refaire.
Il est très difficile dans un groupe humain (syndicat, parti) que tous aille dans le même sens. Et y compris au PG. La question de rompre avec le PS est encore un débat vif et non tranché. Pour l'instant, tout ceux qui pensent que certaines circonstances peuvent passer, se trompent ou ont des intérêts. Si l'on regarde l'Histoire, si l'on capte un peu l'économie, la seule solution est de retourner à la base du combat qui ne peut être qu'économique. Et ça fera du bien à certains de perdre leur mandat pour retourner dans la fange.
Et de grâce arrêtons avec les manifs secondaires que l'on voit pulluler ces derniers temps au FdG : contre Poutine parce qu'il est homophobe, contre la venue du FN à Marseille, les Roms... Tout ceci est inutile et contre productif aux yeux du peuple. La pédagogie sera efficace quand les ventre seront pleins. Mens sana in corpore sano.
A Fabrizio (204)
"Il est difficile dans un groupe humain (syndicat, parti...) que tous aillent dans le même sens"
Certes et c'est pourquoi, il y a plusieurs courants politiques, syndicaux. Ceci dit, je pense qu'au FdG normalement les principes fondamentaux sont l'éco-socialisme, la VIème république, la révolution citoyenne, l'anti-capitalisme. Ces bases sur lesquelles on peut s'appuyer. Soit on est d'accord, soit nous faisons partie d'une autre organisation. C'est quand même le minimum.
Je suis consterné devant le contenu de certains commentaires, ou la démobilisation règne comme s'il en pleuvait. Comme si le FdG et ce qu'il soutient s'écroulait par un aléa électoral. Mais cré nom de nom, pour quoi vous battez vous ? Pour un tapis rouge a l'entrée de l'immeuble ?
Notre fonctionnement économique et social n'a d'autre but que d'augmenter les inégalités, l'accumulation du capital dans une poignée de mains. Les refoulés du système se comptent par millions maintenant, sous le seuil de la pauvreté, et tout ce que vous avez a ruminer c'est une mésentente de partis ?
Tu m'étonnes que le FN ait de beau jours devant lui, faisant les yeux doux a cette partie du peuple, petits revenus et revenus moyens, qui croient voir une planche de salut en donnant un coup de pied dans la fourmilière. Nous on sait que c'est illusoire. Mais eux ?
Et pendant ce temps annonces bidon du PS, ronds de jambe et langue de bois, magouilles électorales de tous ordres. On n'en peut plus de ce libéralisme capitaliste. On n'en veut plus. Ca brouille le message certains disent. Mais de quel message ils parlent ? Du fond ou de la forme ? La lutte est contre le capital, point barre, et s'il faut attendre plus loin pour que ce message soit entendu, alors on attendra, mais par pitié, ne supposez pas que tout réside dans l'alliance avec le PC. Je vous l'ai déjà dit, ils reviendront un jour ou l'autre, sous une autre forme d'alliance peut être, le but fondamental est le même. On suit toujours la locomotive, pas l’inverse. Ce n’est pas parce qu'il manque un locataire que l'immeuble va s'écrouler. Et la base du combat elle est avant tout humaine, celle qui ouvre les yeux sur ce qu'on veut ou sur ce qu'on ne veut pas.
Je suis absolument scandalisée par la position de l'appareil communiste, mais j'espère en la réflexion et au choix des militant-es. Qu'ont-ils à gagner à quitter ce formidable outil qu'est le Front de Gauche ? Veulent-ils seulement compter leurs voix et garder des sièges en reniant leur choix précédent qui a contribué à faire un Front de Gauche puissant ? Notre but à tous est de renforcer celui-ci dans tout le pays et de gagner ensemble.
C'est la lutte finale qui engagera celle des européennes à ne pas oublier.
@Jacquelin
"on suit toujours la locomotive, pas l'inverse"
Sauf quand elle fait marche arrière vers le passé,ce qui est le cas de Pierre Laurent et autres Dartigolle. Alors attention à la collision (collusion ?) Parce que là, le FdG est en première ligne (la place du mort ?). La base du PC a intérêt à aller au charbon fissa pour inverser la vapeur !
@ 204 tersa dit:
"Le front de gauche n'est pas une armée qui applique à la lettre ce qu'un petit noyau de bonnes volontés pensent pour le bien commun."
Dans ta phrase est il possible de remplacer Front de Gauche par PC ? C'est là qu'il faut être clair. Ce qui parait valable pour le Front de Gauche, doit s'appliquer au PC ? J'ai l'impression que tu fais tienne la déclaration de P Laurent lorsqu'il déclare lors de la fête de l'huma " Je ne veux pas d'un Front de Gauche bunkérisé "
.La question abordée par Jean-Luc Mélenchon sur les municipales correspond à la volonté des militants du PG que nous intervenions pour montrer l’intérêt de ne pas brouiller le message du Front de gauche. Nous ne pouvions plus attendre et dépendre des méthodes et du calendrier de nos partenaires, nous avons nos obligations vis à vis de tous ceux qui espèrent et comptent sur nous. Pour ma part, je fais confiance aux militants du PC, c'est à dire à la base. Si les confrontations sont parfois rudes, c'est dommage. Mais la bataille de Paris (et pas seulement) en vaut la peine. Par contre, de grâce que certains arrêtent de dire que c'est le PCF qui à crée le Front de gauche. La vérité est que le PCF s’était prononcé pour "des fronts" c'est à dire des alliances à géométries variables selon les cas dans une situation où seul il ne pouvait espérer faire réélire ses deux députés européens alors qu'aux régionales il envisageait d'aller comme précédemment avec le PS au 1è tour. Sauf que la base enthousiasmée par la campagne des élections européennes a laissé entrevoir un autre positionnement. C'est bien d’ailleurs pour cette raison que j'ai plutôt confiance pour que dans la plupart des cas les adhérents prennent la bonne décision puisqu'aux régionales ils l'ont fait dans une majorité de situation. Le terme même de Front de gauche proposé par Alexis Corbière ne semblait d’ailleurs pas devoir être admis en premier abord. Je n'en dirais pas d'avantage car en adhérent au PG, j'ai fait mienne la devise selon laquelle il faut être unitaire, pour deux si c'est nécessaire (enfin dans mon expression publique et dans ma volonté).
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Je pense sincèrement qu'il ne sert à rien de taper sur le PCF, parce qu'un grand nombre de ses militants est sur la même ligne que le reste du Front de Gauche. La réalité s'imposera à tous deux fois. D'abord par le vote des militants du PCF qui ne confirmeront pas forcément les alliances avec les solfériniens. Ensuite parce que dans les villes ou il y aura cavalier seul du PCF pour s'allier avec le PS, rien ne dit que les électeurs suivront. Et au final ce sont les électeurs qui tranchent et mon pifomètre sent un fort parfum "vote sanction". Après comme l'ont dit certains si le/la maire a un bon bilan ou si le candidat a un bon projet cela peut justifier des entorses locales d'autant que dans beaucoup de villages il y a des divers droites, des divers gauches, des sans étiquettes qui font du bon boulot. Dans les petits villages comme celui ou j'habite les gens votent plus pour la personne et son bilan que pour l'étiquette. Mais les particularismes locaux ne doivent pas nous empêcher de faire un enjeu national de ces élections locales. Que ceux qui nous trahissent, qui n'amnistient pas les syndicalistes, nous mentent à longueur de journées, nous volent des années de vie en bonne santé, nous sucent la moelle et le sang pour rembourser la dette soient punis par nos bulletins de votes. Que le message soit clair et la raclée des solfériniens retentissante.
Je reste confiant, je n’imagine pas un seul instant que la base du PCF veuille s’allier à des va-t-en-guerre, des bandits, des menteurs, des dépravés sexuels, etc., bref à une bande organisée du crime, qui spolie le peuple pour satisfaire les besoins de leurs amis de la mafia financière, sous couvert du terme " gauche " afin d’embobiner les plus mal informés.
Nos camarades de luttes communistes sont comme nous autres, des ouvriers, des salariés, des intellectuels, actifs ou retraités ou malheureusement certains (beaucoup trop) chômeurs.
Les huit ou dix milles militants élus voteront certainement pour cette alliance de la carpe et du lapin, mais sur combien de militants qui composent le PCF ?
Même le désistement républicain du second tour va se casser la gueule, alors penser à s’allier au premier tour est d’une stupidité sans nom qui fait prendre le risque de voir le Front de Gauche s’effriter, et pire s’effondrer. Nous pouvons faire confiance à la médiacratie pour nous enfoncer la tête sous l’eau pour le plus grand bonheur de l’oligarchie.
Amis communistes, la crédibilité du Front de Gauche se joue sur cette élection, personne au FdG n’a envie de reprendre tout à zéro pour se refaire une virginité, et pour combien de temps, si à chaque élection la direction du PCF craint de perdre des élus ? Risque quelque peu aléatoire et sans fondement.
Comme le dit Jean-Luc: " Prenons le risque de gagner ".
Chers camarades, je lis les commentaires et je ne comprends pas cet anticommunisme primaire dans de nombreux commentaires. Vous parlez tous du FdG, d'unité, etc. et en même temps, qu'est-ce que vous en foutez sur la gueule des cocos.
Et on serait les alliés du PS ! Et on a toujours travaillé avec eux ! Et on a toujours trahi les salariés ! Mais, dites-donc camarades, qui a donné un bout de son droit télévisé en 2005 contre le TCE alors qu'il aurait pu être hégémonique à la télé ? Qui a voté contre la majorité des lois de Hollande depuis 18 mois ? Qui les a fait capotées au Sénat ? Qui a aidé à organiser toutes les manifestations (dont celle du 5 mai) ? Qui a refusé de rentrer au gouvernement ?
Je peux vous assurer que l'anticommunisme primaire de certains n'aident pas. Quid alors de verts ? On les refuse ? Pourquoi personne n'en parle ? Ils sont pourtant au gouvernement eux ! Le PC aurait été l'allié du PS pendant des années ? certes, mais dans ce cas-là, crachez à la gueule de Jean-Luc qui, lui, était membre du PS ! Enfin, c'est toujours plus simple de dire "yaka, faukon" quand on n'a pas d'élus.
Dans le 06, certains partis membres du FdG, qui, au nombre de leurs adhérents, ne représentent qu'eux-même (en 2012, ils avaient refusé de faire partie du FdG et avaient même mené des listes indépendantes), veulent clairement faire disparaître le PCF. En clair, les élus cocos, qui ont fait du bon travail, doivent céder la place de tête de liste, alors qu'ils sont sortants. Pourquoi ? Vous accepteriez que votre tête de liste, si elle a fait du bon travail, ne soit pas réélu ? Oui ? Alors Jean-Luc doit laisser sa place de tête de liste de député européen ? Non ? Donc lui non, nous oui ? Bizarre, cet équilibre des forces. Juste un conseil, quand je lis une partie de ces commentaires, moi qui suis pour des listes FdG, j'aurais tendance du coup à hésiter. Alors, le mieux, évitez les anathèmes, laissez les cocos choisir et si vous voulez donner votre avis, adhérez.
Depuis qu'ils se battent pour conserver leur sièges, les communistes ont réussi à démontrer que le PCF n'est pas mort. Cet objectif atteint les honore. P. Laurent affirme que ce qui le motive est la satisfaction des besoins populaires (service publics, projets municipaux...) Est-ce que cet objectif est atteint quand des communistes participent à la gestion des municipalités? Pas sûr. Puisque les grandes orientations gouvernementales se traduisent dans les budgets des communes, soit en terme d'imposition, de fermeture de classes, de gestion de l'eau, des transports.
Pensent-ils qu'il suffit de désigner les coupables ? Après avoir fait campagne pour l'équipe en place, il est toujours difficile pour les électeurs de faire le tri. La preuve est notre attitude (le FdG) pendant la présidentielle. Battre Sarkozy n'était pas d'évidence suffisant et nécessaire pour une prise de conscience. Ce n'est pas faute de ne pas avoir marqué les esprits avec la métaphore du capitaine et du pédalo. Tout le monde, aujourd'hui, peut en vérifier la pertinence. Est-ce que cela nous profite ? Alors le problème est ailleurs ! Rejet idéologique, piège médiatique, peuple "droitisé" qui s'ignore, schizophrénie collective, ignorance politique, projections auto-psychologiques, jalousies paranoïaques. Pourtant si l'on écoute tous les discours et leurs extrêmes il est question de bien être pour tous, de capitalisme agressif et moribond, de justice, d'économie mieux régulée, d'Europe libérale castratrice, de concurrence déloyale, d'état sans pouvoir, d'économie financière dominante. Bref le peuple est de gauche dans sa grande majorité mais vote à droite.
Concernant le FN, il reprend dans un discours attrape tout les thèmes de la gauche alors qu'il est tout le contraire. Le Pen père disait en 2002 "je suis économiquement de droite et socialement de gauche" c'était son slogan de campagne. Les médias évitent de le rappeler, pourtant les vidéos existent.
Si les dirigeants du PC optent pour des alliances avec les solfériniens ils entraineront leur extinction définitive. Je continue jusqu'à la décision finale de les soutenir mais s'ils s'aventurent à s'allier avec les traitres ? ils feront parti de ceux que je bannirais de mon vote à l'avenir comme ceux d'EELV. J'espère que les militants garderont sur le droit chemin de l’unité du FdG qui est la seule alternative pour un réel changement de société.
Ils ne peuvent pas se comporter comme les opportunistes d'EELV. Pas eux, pas les communistes, si riches par leur histoire sociale, ils ne sont pas eux aussi avec les discours qu'ils nous tiennent, avides de postes municipaux, tremplins de postes ministériels. Je sais que les êtres humains peuvent parfois être grisés par l'ambition du pouvoir, mais un Communiste n'a pas le droit de ce genre de comportement. Mais je fais confiance aux militants pour garder cette unité qui fait notre force d'alternance à Gauche.
Si par malheur certains dirigeants PC s'alliaient avec des solfériniens, provoquant ainsi le trouble unitaire du FdG, ils le paieraient cash et plongeraient leur parti au point de départ de leur intégration du FdG, c'est à dire 2.5 % !
Eh bien nous y voilà. Une partie de PC est toujours digne de son appellation qui traîne comme des casseroles depuis les années 50, avec une portée électorale propre qui ne dépasse pas 2% sur un scrutin national, et la nouvelle gauche que représente le FdG et le PG se prend les pieds dans le tapis avec cette frange de ringards. Je confesse que j'ai toujours regardé le PC comme un allié peu fréquentable pour avoir subi ses foudres en tant que militant dissident de la CGT. Quelqu'un se souvient de la chasse aux sorcières dans ce syndicat dans les années 70/80 ? Et des les gauchos-trotskystes livrés en pâture à la répression parce que critiques sur la ligne politique du PC/CGT ? J'ai failli y perdre mon boulot, alors j'ai depuis un regard sans doute un peu déformé, j'en conviens. Mais je ne pense pas sincèrement qu'il faille s'embarrasser encore longtemps avec cette frange du PC, on va encore perdre en lisibilité de ce que l'on veut comme avenir politique, c'est certain. Je rejoins ici totalement l'analyse de Jean-Luc que je remercie de nous tenir la tête au clair dans ce difficile passage et s'il faut de démarquer, surtout n'attendons pas, et faisons le savoir avec nos arguments pour éviter l'Aphatiesation de l'opinion.
La position de l’appareil communiste n’est pas scandaleuse, comme l'a écrit un commentaire ci-dessus. Il s’agit d’un choix historique très important pour ce parti, de nouvelles stratégies et compte tenu des réalités. De même ne proclamons pas notre écosocialisme (que je défends comme essentiel sans qu'il fasse au Front de gauche l'unanimité) comme appartenant au Front de gauche. C'est une théorie du PG. Suivez les débats camarades. Vivement qu’on puisse, espérons-le, participer à un débat de fond sur la place des communes dans une 6eme république, plutôt que de polémiquer au coup par coup à chaque nouvelle échéance électorale. (Jusqu'ici ça a bien fonctionné!) Qu’est-ce qu’on attend de la commune locale dés lors que, en 30-40 ans les rapports de classe entre salariat et capitalistes sont tellement changés ? Que les problèmes climatiques sont sérieux, que le développement du numérique modifie les rapports de production ? Qu’est-ce qui rend urgent et nécessaire une décentralisation des pouvoirs et la relocalisation de l’économie, ce qui modifie le sens de notre opposition et de la fonction de nos éventuels élus? L’époque est révolue où on pouvait obtenir des miettes de la croissance dans une économie de l’offre et des aménagements de détail au plan local grâce à des rapports de forces internes aux institutions. Ces questions sont en arrière fond dans le choix des militants communistes. Suivre Jean Luc dans ses exigences n’implique aucunement de douter a priori des communistes. Nous verrons bien lorsqu’ils se seront prononcés !
Raisonner sur des alliances de 1er tour équivaut à raisonner en mandats potentiellement acquis d'avance. (si j'étais méchant, je dirais même qu'il s'agit d'une forme de réflexe oligarque). L'électeur ne peut se retrouver dans cette démarche et le candidat ayant contracté une telle alliance ne peut sortir grandi d'un combat politique qu'il n'aura pas mené sur ses propres idées.
Les militants, les élus et les ministres écologistes en font actuellement l'amère expérience. Ministres verts muselés volontaires et plus soucieux de paraitre que d'être, élus frondeurs muselés en 24 heures à la demande expresse du 1er ministre. Ils sont à l'évidence muselés, et ils ont les pieds et mains liés. Peu importe la perte en 2014 d'un mandat acquis grâce aux alliances de 2008. Entre temps, il y a eu 2012 et les 11% du FdG au 1er tour de la présidentielle. Les élus se revendiquant du FG doivent faire campagne sur leurs idées, ou renoncer à voir ses dernières emporter l'adhésion du plus grand nombre.
Moi non plus, Jean-Luc, je n'arrive plus à regarder les infos à la télé. Mais on sait à quoi s'en tenir, on a vu Les nouveaux chiens de garde. Courage, et faites qu'on vous voie plus souvent, pour nous remonter le moral !
Hé bé ! De retour sur le blog après une petite ballade dominicale, ça ne s'est pas beaucoup calmé.
Il y a quelques mois, lors de nos réunions FdG, les camarades PC nous sortaient le "on y va (aux municipales) pour battre la droite et l'extreme droite". Les militants PG (dont moi) exprimions déjà notre désaccord. "On y va pour appliquer nos idées, notre programme, l'humain d'abords".
L'eau a coulé sous les ponts, des lois pourries ont été voté, l'amnistie a été refusée aux syndicalistes et nos camarades PC sont déterminés à ne plus jamais se faire marcher dessus par le PS. Ils n'ont plus besoin de lunettes. Ça, c'est la base.
Encore quelques mois de ce gouvernement de minables carpettes et il n'y aura plus que les suicidaires pour s'allier avec eux. Quant aux "bons socialistes" (Ah bon ? il y en a qui refusent la politique d'austerité ?) ils peuvent nous rejoindre sur nos listes. Et nous soutenir un peu aussi, ça nous changerait.
D'accord avec vous sur beaucoup de choses, notamment votre mise au point sur les municipales. Nous ne pouvons pas nous permettre, étant donné la situation actuelle, de tergiverser plus longtemps et surtout d'entretenir une confusion qui s'avèrera à court ou long terme de toute façon néfaste pour la gauche. La rupture claire et franche avec le PS est indispensable sans quoi le Front de gauche y laissera toute sa crédibilité et l'espoir qui s'est levé avec sa création se diluera dans une mélasse indigeste et écœurante de politique politicienne, alors qu'en face les enjeux sont si grands !
Sinon, je m'étonne que vous ne parliez pas d'une cause majeure du déficit de la Sécu (je n'ai pas les chiffres sous la main, peut-être les avez-vous quelque part ? Ils seraient bien utiles !). la fraude sociale des entreprises qui ne paient pas leurs cotisations et également les taxes et impôts sociaux directs que l'Etat perçoit lui-même et qu’il est censé reversé à la sécurité sociale (tabac, alcool) mais qu'il ne reverse (souvent ?) pas. J'ai ici seulement des chiffres de 2003.
Le Front de gauche n'existait pas que la stratégie électoraliste du PCF consistant en un double-jeu-à-tous-les-coups-je-gagne était déjà systématiquement et en tout lieux à l'oeuvre. Un coup avec les Solfériniens (une distinction inventée - soit dit en passant - par notre ami Bernard Langlois) sous l'appellation "gauche plurielle, un coup avec l'une ou l'autre des autres gauches (excepté les Trotskos) sous diverses appellations invoquant la citoyenneté ou un "alter" quelque chose ou un autre.
Croire ou faire mine de croire que c'est nouveau est une inconséquence ou un mensonge. Ce que nous observons en l'occurrence était totalement prévisible parce que déjà vérifié maintes fois avant et après le Front de gauche.
Le PCF est un astre mort que la chute du PS emportera avec lui s'il ne revoit pas sa stratégie, s'il ne choisit pas de changer de camp en rompant avec les libéraux qui sont aussi des anti-progressistes, mieux des conservateurs et des réacs. La roue a tournée !
Je prédis que le PCF n'en fera rien trop préoccupé à sauver la boutique (engagement pris à l'époque par Mme Buffet) et que par conséquent, le résultat est déjà scellé.
La seule stratégie qui reste pour tirer le pays des sales pattes du système et du non sens, consiste à politiser l'abstentionnisme (surveillé comme le lait sur le feu à défaut d'être pris en compte dans les résultats) avant que d'autres le fasse... pour le pire.
Cher Jean Luc,
L’idée de protectionnisme solidaire me semble une bonne idée,
Lorsque j’étais à Paris il y a un an, les quais au niveau de la gare d’Austerlitz étaient en travaux. Etant géologue et de nature curieuse, je me suis balladé à l’époque sur le chantier pour me renseigner sur les roches utilisées. Ma surprise fut grande de voire que les pavés utilisés étaient importés de Chine. Je crains même que la plupart des pierres de construction de France proviennent de mines chinoises ou sud-américaines, cela restant à vérifier.
Il me semble fou de transporter des pierres quasi brutes d’aussi loin. Difficile d’imaginer, la consommation d’énergie nécessaire pour amener quelque chose d’aussi lourd que des roches et d’aussi loin que la Chine, d’autant plus que c’était un simple granit comme en trouve partout en France, notamment en Bretagne, dans les Alpes, le Velay, les Pyrénées. Ajoutons à cela les conditions de travail des mineurs chinois. Comme on dit, sous les pavés…. l’horreur.
En tout cas Merci pour l’espoir et le courage que vous inspirez.
Vincent
Remord ou regret ?
L'expression "mieux vaut vivre de remord que de regret" au sens où l'un est surmontable et l'autre nous mine, cette expression m'aide à concevoir la ligne politique du FdG.
En votant pour l'élection de F Hollande le FdG a pris le risque d'amères déconvenues mais a évité le regret que F Hollande aurait incarné quant à la Gauche au pouvoir. Pas de regret ! Pas de regret donc, désormais on sait à quoi s'en tenir. Concernant les municipales ce positionnement me ré-enchante politiquement et je fais le pari que nous sommes extrêmement nombreux.
Juste une petite remarque à tous ceux qui voudraient voir le PCF en dehors du FdG. C'est à l'initiative du PCF en 2008 que le FdG a été créé en 2009, il représente 90% des forces militantes du FdG sur le terrain, il finance à hauteur de 40% les dépenses nationales du FdG. Le débat doit rester serein et non ponctué d'insultes et de mépris. La colère n'est pas une attitude politique.
Il est un programme nommé " L’humain d’abord". Porté par le Front de Gauche à la présidentielle il recueillit 4 millions de voix, tandis qu’un certain nombre d’électeurs pourtant séduits cédèrent aux sirènes solfériniennes. Aujourd’hui, tout programme municipal doit pouvoir s’appuyer sur " L’humain d’abord", tandis que dans le brouillard des promesses les sirènes serinent le triste chant de l’austérité. Partout le Front de Gauche parce que partout " L’humain d’abord". Et le programme " L’humain d’abord" est ouvert à ceux et celles, organisations ou particuliers, qui rompent avec la chaîne de la résignation. Ainsi, nous verrons combien de voix seront venues renforcer les 4 millions de la première heure, traçant un peu plus le chemin de conquête et préparant à la bataille des Européennes.
@François du 93
Le PCF "finance à hauteur de 40% des dépenses nationales du FdG"
Ce chiffre me semble bien modeste au regard de ses exigences électorales (têtes de liste, relégation du PG et des autres composantes du FdG en queue de liste).
Beau programme, ça laisse rêveur et surtout comme ça le débat avance...
Personne ne dira jamais assez à quel point Mélenchon, attrapant le FdG par les cheveux au moment de sa chute dans les chiottes de la basse vie politicienne, a donné un immense espoir à ceux qui voient dans le FdG le seul parti-antilibéral pouvant sauver la France du destin de la Grèce. On ne remerciera jamais assez Pierre Laurent qui, commettant une faute lourde de stratégie, a permis à Mélenchon de prendre tous les risques et de sauver l'honneur des 4 millions de voix qui l'avaient suivi pendant la présidentielle. Un grand moment de notre Histoire est en train de se passer dans la petite France. Car le seul et unique espoir que nous ayons d'échapper à l'impérialisme et au fascisme s'appelle FdG. La majorité des PC le savent. Merci à eux. Leur engagement en témoignera. On attend que ces messieurs du PS veuillent bien se rendre compte que par aveuglement, vanité, habitude, ils font le pire à leur pays en ne dénonçant pas le hacking de ce nom "socialisme "par la pire des espèces affairistes de tous les temps.
Finalement rien n'a vraiment changé, au parti socialiste. J'ai encore en mémoire une déclaration de François Mitterrand, à l'internationale socialiste de Vienne dans les années 1970, justifiant la signature du programme commun de la gauche (ça ne date pas d'hier), par le fait qu'il souhaitait faire la démonstration que sur cinq millions d'électeurs communistes, trois étaient susceptibles de votre socialiste. Les dirigeants actuels du PCF s'en souvient-ils ?
@Ariane Walter
Vous avez dit l'essentiel en décrivant la situation actuelle et l'enjeu vital de nos espérances. Merci à vous. Tenons nous hors de ces querelles mineures PC ET FdG ne doivent faire qu'un.
@ Françoise du 93
Pour ma part il n'y a pas de mépris pour les personnes mais un constat historique sévère concernant les pratiques électoralistes conservatrices de sa direction. Par ailleurs, l'argent ne fera pas tout et celui du FdG ne sera jamais suffisant face aux vieilles habitudes de l'UMP et du PS qui retombent toujours sur leurs pattes aux frais du contribuable. Le dindon de cette farce finira par ne plus vouloir payer. Il faut changer ces pratiques, changer de stratégie, changer DE système.
Pour finir, le projet démocratique et l'hypothèse communiste ne sont pas propriétés exclusives du PCF et face à l'ampleur du travail idéologique à accomplir pour parvenir à des propositions radicales, concrètes, désirables et soutenables, son poids militant n'en fait pas pour autant un carrefour incontournable. Bien au contraire, frappé d'immobilisme, il fait en l'état figure de poids mort.
Les Solfériniens ne reculent devant aucune manipulation mentale pour perpétrer leur imposture de haute volée. Dans l'Indre, pour Châteauroux entre autre (ils n'en sont pas à leur premier coup d'essai) ils affirment, via la NR, être en négociation avec le PCF pour les municipales. Ceci a donné immédiatement lieu à un démenti de la part du secrétaire du PCF de la section locale concernée, bien entendu par voie de presse!
No pasaran, vive la révolution citoyenne.
Les instances dirigeantes du PCF font à chaque fois preuve d'une bonne analyse des situations, malheureusement, ils en tirent systématiquement les mauvaises conclusions. Quelque fois, il faut savoir faire un pas en arrière pour pouvoir en faire 3 en avant. Car, a bien y réfléchir, à quoi servent 2 ou 3 conseillers municipaux estampillés PC au sein de majorités PS ou UMP ? A voter contre des lois ? de toute manière, avec ou sans eux, elles passent. Le problème est que le PCF n'est plus un parti révolutionnaire, il n'est quasiment plus à l'initiative de rien, et depuis longtemps. L'abandon de son identité marxiste, en plus de désarmer complètement la classe ouvrière, va conduire à sa marginalisation complète au sein du FdG. Lorsque la classe laborieuse se réveillera devant les dures nécessités de la lutte des classes, elle ne rendra jamais hommage à ceux qui ont oeuvrés à l'enterrer.
Bon, je viens de relire une flopée de contributions. Sérieusement cette longue litanie de commentaires sur la enième trahison du PCF, un peu relou les camarades.
Notre choix stratégique est fait et acté. Moralité, 10 députés, mais c'est comme cela, on allait pas faire un accord politique avec des forces qui ne veulent pas s'attaquer au mur de l'argent. Et la prochaine fois, on fera le même choix compte tenu de nos décisions de congrès.
@JP Veytizoux 239
Le problème, c'est que les chefs du PC (en tous cas dans mon département) font une alliance départementale avec le PS, bien sûr sous la pression d'un chantage de leur part. Et dans notre belle préfecture, ville de 120 000 habitants, il font alliance avec la pire espèce de solférinien. Je comprends qu'on peut s'allier sur de petites villes où des maires PS ont fait un vrai boulot de gauche (s'il y en a), mais quand même pas avec des députés qui ont voté toutes les lois régressives depuis la victoire du capitaine de pédalo. Si on veut faire de la politique autrement que par le passé, qu'on cherche à convaincre les abstentionnistes, les électeurs ps et les verts ayant le cœur à gauche, il n'y a pas d'autre choix que des listes autonomes.
J'ai vu sur le blog de Pierre Jovanovic une partie de votre discours à la fête de l'Humanité. Pour Pierre Jovanovic, vous êtes un des seuls en France à dire la vérité.
Le passage portait sur l'accord transatlantique. Pour lui, c'est depuis le 3 janvier 1973 et l'arrêt des prêts à la banque de France que la crise a commencé.
il nous faut un FdG uni et sans bavures si on veut gagner, car au regard du score de die Linke en Allemagne qui a perdu 3 points cela laisse perplexe. Donc l'union est plus que nécessaire. et au regard de l'article de l'huma d'aujourd'hui on s'aperçoit que le SPD a encore tiré dans le dos de la gauche. Tirons en les leçons !
Je reviens au billet, et à la remarque trop discrète qu'il contient sur le rapport entre le nombre de meurtres en France et aux Etats-Unis.
J'ai entendu récemment à la radio, que la criminalité baissait aux Etats-Unis. Il s'agissait soit d'un argument en faveur de la politique répressive pratiquée là-bas, mise en opposition avec notre soit-disant laxisme, soit de contredire le fait que la crise économique puisse avoir des effets néfastes sur la criminalité. Bref, il fallait pourfendre le Gauchiste et ses théories simplistes.
Je viens de jeter un oeil sur les chiffres, ça ne fait jamais de mal.
0,7 homicide pour 100 000 habitants en France (en 2000)
6,2 homicides pour 100 000 habitants aux Etats-Unis (toujours en 2000). Depuis, c'est effectivement à la baisse : il a chuté à 3,6.
Mais ce n'est pas tout. Un petit tour des articles de presse sur la question (disponibles sur internet) révèle d'autres choses intéressantes : la criminalité baisse globalement partout dans les pays riches, même dans ceux dont le taux d'incarcération diminue !
Je n'en tirerai aucune conclusion hâtive, mais il y en a au moins quelques unes qui peuvent l'être sans grand risque : ce n'est pas la politique la plus répressive qui est la plus efficace ; les Etats-Unis ne sont toujours pas un modèle en la matière ; les pays les plus mal classés ont tous subi de violentes réformes libérales au cours des dernières décennies (l'exception de la Grande-Bretagne ne doit pas faire oublier qu'une exception ne suffit pas à annuler une corrélation statistique; elle exige néanmoins un complément d'explication).
Rappelons nous, un parti a décidé l'autonomie à tous les étages, c'est le NPA. Résultat : il est atomisé ! Alors, si nous voulons faire un cadeau aux solfériniens (qui n'attendent que ça) allons aux municipales sous les seules couleurs du FdG. Je préfère un maire socialiste avec des élus FdG (qui pourront se battre et alerter les gens) qu'un maire UMP ou FN et 0 élus FdG ! Ne nous trompons pas d'élection, les municipales sont faites pour rassembler largement sur des programmes décidés avec les gens. Nous aurons d'autres occasions de nous démarquer de la social-démocratie.
Autant je suis en accord avec la stratégie de Mélenchon. Autant je suis préoccupé par la tournure que prend cet affrontement interne. J'espère que ce n'est qu'une crise de jeunesse que traverse le Front de Gauche.
« Vous parlez tous du FdG, d'unité, etc. et en même temps, qu'est-ce que vous en foutez sur la gueule des cocos. » Je rejoins totalement Pascal de Nice. Beaucoup trop ici vomissent leur anticommunisme primaire, dont voici des exemples glanés de ci de là. « Le PC joue un jeu dangereux. Les vieux appareils ressurgissent, ceux qu’il fallait démanteler sans états d’âme pour créer du tout neuf. », « Avant la constitution du FdG, où en était le PC ? », « Pierre Laurent est fils d’apparatchik », « toujours est-il que sans le FdG le PC serait à moins 2% et ça il ne faudrait pas que le PC l’oublie. », « le PG se prend les pieds dans le tapis avec cette frange de ringards ».
Des intervenants issus du PG ont tendance à se présenter comme les chevaliers blancs, distribuant les bons et mauvais points. L'expérience prouve que la nature humaine étant faite de telle manière, qu'il est erroné de croire qu'une entité puisse contenir exclusivement des gens intègres et sans défauts. Je demande donc un peu d'humilité et de ne pas blesser des camarades qui se retrouveront à vos côtés pour d'autres combats.
@ JP Veytizoux
Faudrait encore que ce choix soit clairement affiché et suffisamment clair, pour éviter tous enfumage médiatique de nos chers médiacrates. Pour les législatives je n'ai pas eu l'impression que ce fusse le cas. En tout cas à mon humble avis de petit militant PG, les listes autonomes FdG sont une priorité, aucun amalgame avec le PS au pouvoir. Car à ce jeu là après les lunettes, on risque d'y perdre nos plumes.
Je viens sur ce blog chercher fraternité, idées, chaleur humaine. J'y trouve aujourd'hui invectives, anticommunisme parfois primaire, sectarisme intellectuel. Déçu ! Ainsi donc, ces traîtres de cocos sont prêts à s'allier, dès le premier tour des municipales avec des candidats PS? Quelle bande d'imbéciles ! Ils n'ont rien compris etc, etc. Que penser des élus sortants étiquetés PG qui, eux aussi, décident cette même alliance ? C'est le cas à Brest, par exemple. Sont-ils intellectuellement vendus aux solfériniens mangeurs de classe ouvrière ? Ou alors sont-ils cohérents avec eux-mêmes et avec leur électorat. Six années de travail municipal au service de la population, aucun accroc au plan local, pas de désaccord majeur mais, orthodoxie faisant loi, ils partent seuls, sur la base d'en désaccord de fonds (que je partage et qu'ils partagent) avec un gouvernement social-libéral, laissant la porte ouverte à la droite, pourquoi pas alliée à l'extrême droite, sabordant ainsi un travail reconnu par la population. Pas très sérieux, je le pense profondément! Ok pour mettre en avant les propositions du FdG, partir sous l'étiquette FdG là où c'est possible et cohérent aux municipales, sans invectives, en restant respectueux de ses alliés qui auront pu opter pour un autre choix politiquement raisonné. Aux noms d'oiseaux, préférons celui de camarade et gardons en tête notre beau slogan : l'humain d'abord !
@COCO DE BASE
Relis les discours de Mélenchon tu y trouveras la chaleur humaine, la fraternité, l'humanisme et son admiration pour les cocos de base. Quant aux discussions actuelles sur ce blog, tu lis trop vite. Nous cherchons tous des solutions. L'instant est complexe, n'y voir que des invectives est pour le moins réducteur. Y a pas de victimes, camarade, dans le débat actuel, mais des militants de tous horizons plutôt (trop ?) passionnés. Eh oui la politique passionne encore, c'est bon signe, non, camarade.
Assez de verbiage. Sans Jean-Luc Mélenchon le Front de Gauche serait à ranger au grenier de l'Histoire. Même si le PCF en revendique sa création. Qui aujourd'hui au PCF aurait pu faire 11% aux présidentielles ? Les rentes de situations des élus comme les accords bidon, PS - PCF à Argenteuil ne sont plus de mise. Unes politique municipale de gauche implique des responsabilités nouvelles, que dire de la proposition de 16 élus au Conseil de Paris et de 12 proposés par le PS. Ça sert qui cette politique de marchand de tapis?! Au moment où le peuple crève sous les taxes et le libéralisme politico économique du gouvernement socialiste. La nécessité politique implique des listes révolutionnaires du Front de Gauche, partout où le peuple à besoin de repères et d'espérance. Que mes camarades communistes aient le courage de vivre un schisme avec le PS afin que les gens qui ont voté à gauche il y a 18 mois, puisse vivre mieux dans notre pays avec solidarité, humanisme et fraternité. Le FN est aux portes de nos villes de gauche. Faisons plus que jamais preuve de responsabilités politiques en faisant fi des petits avantages bassement matériels et pécuniaires. Je soutiens bec et ongle Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche dans son combat de salubrité publique et politique. Ancien élu d'Argenteuil.
Jean-Luc a très bien brossé le tableau. Soit le Front de Gauche reste uni et peut entamer la bataille avec ambition, soit certains élus PC jouent l'avenir du Front de Gauche pour un strapontin socialiste et cela entraînera la défaite de la liste aux européennes ! Comment, avec l'intelligence qui est la leur et leur expérience des combats politiques, ils n'ont pas compris que les têtes de liste PS les utilisaient pour récupérer des voix sur leur gauche pour être (ré)élues ? Ne voient-ils pas certaines d'entre elle s'accoquiner avec le centre ou/et des personnalités de droite ?
Pour ma part, si les militant-e-s du Parti de Gauche secouent suffisamment fort le cocotier de l'unité auprès des adhérent-e-s communistes (pour respecter et rester fidèle à nos objectifs), alors la raison pourra l'emporter. En fait, que pèse un élu municipal face à un député européen ? Pas grand-chose même si, dans l'absolu ce n'est pas négligeable.
La liste d'alternative à gauche comme notre parti tente de la constituer sur Rodez, préfecture de l'Aveyron, est une opportunité bien inscrite en parallèle de ce que déclare Jean-Luc. Seuls, nous ne pourrons ni gagner des élus municipaux (quoi que...), ni avoir de députés européens sur une liste Front de Gauche. Alors ?
La crédibilité de la gauche de la gauche est en jeu. Je sais que certains communistes, y compris en Aveyron, ne comprennent pas la stratégie des 2 élus PCF sortants. Nous non plus ! Mais il y a encore du temps, je reste persuadé qu’ils sauront faire la part des choses et reconnaîtront leur erreur en ralliant la liste d’alternative à gauche. Ils seront les bienvenus et pardonnés. L'avenir passera par le Front de Gauche. Pas par le PCF seul, pas par le PG seul ou l'une des 7 autres formations qui composent le Front de Gauche.
Vive longtemps, très longtemps, et le Front de Gauche, et le Parti de Gauche ! C'est notre seul outil, le salut du peuple !