29sept 13

Alerte : Mélenchonite aigüe chez les mous du genou

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Outrance ! Invective ! Comment Emmanuelli, Duflot, Hamon, et combien d’autres ont-ils osé dire tant de mots qu’on ne saurait répéter contre Manuels Valls ! Il y a un mois et huit jours, les mêmes choristes ou leurs petites mains ne m’ont-ils pas unanimement gratifié de leurs leçons de bonne manière, de retenue, de dignité même, quand je disais du monsieur qu’il était « contaminé » par les idées du FN ? Alors les amis, on se fait une petite mélenchonite aigüe ? Vous n’arrivez à plus à boire le potage à cause des épices qui s’y trouvent ? Il va vous en cuire, les amis ! Hier les gros barons cumulards ont signé une pétition pour soutenir l’éradicateur des Roms. Ceux-là ne rigolent pas et vos amis ont intérêt à apprendre à chasser du Rom s’ils veulent être sur leur liste municipale. Et le soir même le petit monsieur a tapé du pied rageusement et même qualifié « d’insupportable » sa collègue au gouvernement ! Ça va chauffer. Attendez qu’Ayrault se rende compte de quelque chose et vous allez voir si vous ne serez pas privés de dessert ! Et quand Hollande va se rappeler qu’il y a des ministres, Florange ou pas ! Surtout que 90 % des Français sont déjà d’accord pour dire que les pauvres à qui on refuse l’eau, interdit des métiers, à qui on refuse des logements et qu’on jette hors de leurs campements, sentent mauvais et ne s’intègrent pas bien. 

Et même, oserais-je ajouter que si on les jette à la Seine en leur attachant les mains et les pieds ils ne font aucun effort pour nager ! Vous êtes donc totalement isolés, les invectiveurs de Valls ! Et regardez encore ceci : pas un religieux à l’horizon. Pourtant quand il s’agit de saouler tout le monde avec des histoires de foulard et de perruque, de poisson et de cochon, de vendredi, de samedi ou de dimanche, d’homosexuels et d’avortement il n’en manque pas un. Ni pour acclamer « le pape des pauvres » et ainsi de suite comme disent ces hypocrites. Ceux qui croyaient que le cœur de métier de tous ces psalmodiant fulminateurs et excommunicateurs, c’était quand même au minimum la compassion pour «autrui », comme ils disent ! Pffouiitt ! Ils ont tous disparu. Bonjour les autorités morales ! Allez, levez les mains, rendez-vous les nouveaux vertueux ! Vous êtes cernés, vous êtes seuls, ça ne va pas vous profiter électoralement de ne pas vouloir jouer les sous fifres de la partition xénophobe ! Si vous continuez comme ça vous allez finir par dire des choses de gauche : que les Roms sont des êtres humains, qu’ils s’intègrent très bien quand ils en ont le moyen, que leurs gosses aiment l’école quand on leur en fait goûter, qu’ils sont tout juste 17 000 au milieu de 65 millions de gadjos, que c’est une honte de dire comme Hidalgo la fille d’immigré, Valls le naturalisé, que ces étrangers-là ne peuvent s’intégrer et que nos villes n’ont pas à être de vaste campement. Et d’oser le faire quand Paris compte 20 000 SDF « bien de chez nous » en voie de désintégration humaine !

Vous finirez par dire comme de vulgaire et odieux membres du PG que tout cela n’est qu’une comédie infecte pour ne pas affronter les sujets qui comptent vraiment et sur lesquels ce gouvernement répand plus de malheurs et de dévastation qu’un million de Rom débarquant d’un coup au milieu de Paris : santé, école, service public. Frapper les pauvres c’est le fumigène des lâches ! La France aura honte un jour de ces moments glauques et cruels comme elle a eu honte des pogroms d’italiens et de polonais des années 20, des magrébins des années 60. C’étaient les pères ou les grand mères des braillards xénophobes de notre temps. A l’époque, ceux qui cognaient n’y avaient pas pensé. Maudits soient leurs fronts de bœuf !  

Budget social : le prix du malheur

Le gouvernement prévoit une coupe de 6 milliards d'euros des dépenses de la Sécurité sociale en 2014. Quand on parle des chiffres de la Sécurité sociale, il ne faut jamais oublier qu’il s'agit avant tout de réalités humaines, parfois parmi les plus quotidiennes, mais aussi les plus intimes dans la vie des personnes. Les têtes d'œuf du gouvernement ne voient pas la chose cette façon, cela va de soi. En bonne langue de bois et cœur de bois, les technocrates ont d’autres points de mire. Ils se réjouissent de pouvoir claironner qu'ils pensent réduire le déficit de près de 4 milliards d'euros en le ramenant à 13 milliards d'euros. Ce serait alors le "plus faible déficit depuis le début de la crise". Quelle merveille ! Mais quel sera le coût humain de cette prouesse ? C'est toujours la même question : quel est le prix du malheur ? S'il faut tout calculer, alors demandons-nous combien coûte à toute la société une personne malade non soignée. Que « coûte » son affaiblissement personnel ? Les problèmes qu'elle pose aux autres, mais aussi de la maladie qu'elle répand ? Quel est le coût de la disparition d'une personne pour sa famille, pour ses collègues de travail, pour ce qu'elle produisait ? Tout le monde connaît la phrase tellement répétée d'Abraham Lincoln : « si vous trouvez que l'éducation coûte trop cher, essayez l'ignorance » ! C'est exactement ce que sont en train de faire les sorciers solfériniens. Ils trouvent que la santé coûte trop cher et donc ils essaient d'imposer qu'on se passe de soins. D'une façon générale, la moitié des coûts prévus dans le budget de la Sécurité sociale concerne la branche maladie. Le gouvernement veut développer la "médecine ambulatoire" (l’"hôpital sans lit"). Il prévoit la sortie du patient de l’hôpital le jour même de l’opération. Dans ces conditions, l’hôpital public devra donc réaliser 440 millions d'euros de coupes. La situation d'alerte générale, les protestations unanimes des professionnels de santé, des populations et des élus à propos du démantèlement du réseau de soins publics, Ayrault et Hollande n'en ont strictement rien à faire. Pourtant ils feraient bien de se rendre compte de la responsabilité morale qu’ils prennent. Avec une telle politique de santé, combiné à l'allongement des années de travail à fournir avant de pouvoir partir à la retraite, on peut prévoir que l'espérance de vie en bonne santé va reculer dans notre pays. Elle l’a déjà fait d'un an au cours de l'année dernière, si j'en crois les statistiques que j'ai en main. Dans certaines catégories sociales, compte tenu de la pénibilité des emplois, le renoncement aux soins, leur inaccessibilité, se paieront cher : c'est l'espérance de vie tout simplement qui va reculer. Merci qui ?

Appel d'Eva Joly : pour nous, c'est oui !

J’ai marqué ce jour d’une pierre blanche. Toute l'équipe nationale du Parti de Gauche était en ébullition dès que la nouvelle a été connue. Eva Joly et ses amis ont pris une formidable initiative. Dans leur motion soumise au vote du congrès d'Europe Ecologie-les Verts, ils proposent d'agir pour que se construise une « nouvelle majorité » de gauche. Nous disons les choses exactement de la même manière. C’est un moment décisif. D’abord parce qu’une brèche a été ouverte dans le mur disciplinaire dont les solfériniens ont entouré tous leurs alliés. Il ne faut pas sous-estimer l'importance aux yeux des solfériniens de leur dispositif de verrouillage. Sinon comment pourraient-ils maintenir la discipline de vote de leur majorité ? Sur l’adhésion au projet ? Lequel ? Sur le programme des élections présidentielles, sur les accords signés avec les uns et les autres ? Tout cela n'a plus cours. Ce sont des chiffons de papier qui n'engagent que ceux qui ont bien voulu y croire. Les solfériniens n'ont qu'une seule doctrine : les feuilles de route de la Commission européenne et la discipline à table. Un seul liant pour le rata des soumis : la distribution des places. Tous ceux qui leur doivent quelque chose sont donc sans cesse rappelés à l'ordre s'ils essaient d'aller plus loin que la longueur de la laisse passée autour de leur cou. Pascal Durand l’a vérifié ! Dans ces conditions, pour les solfériniens, le Front de Gauche est un cauchemar imprévu dans le scénario qu'ils avaient ourdi. Par notre liberté de parole, mon insoumission incorruptible, notre représentativité électorale acquise pendant la présidentielle, notre capacité à mobiliser des dizaines de milliers de personnes sur des objectifs de très haut niveau politique comme la Sixième République, nous menaçons l’existence même de leur système. Ce n’est pas une affaire de nombre. C’est autre chose : il existe autre chose qu’eux, quelque chose de puissant, à gauche. Et ce quelque chose, nous le Front de Gauche, au lieu d’être une secte bouffie de certitudes campant dans son pré carré d’où elle chercherait à convertir le monde à d’improbables vérités, est au contraire sans cesse en mouvement pour élargir l’assise et le nombre de ceux qui peuvent viser ses lignes d’horizons. C'est pourquoi les solfériniens consacrent tant d'énergie à essayer de faire exploser le Front de Gauche. C'est pourquoi ils sont prêts à payer le prix fort pour y parvenir. Il ne faut pas les sous-estimer. Ils ont beaucoup de moyens d’action. La menace, les pressions, les ciseaux électoraux, les mandats, les emplois et les faveurs à distribuer ne sont pas sans effets. Ma diabolisation médiatique, le petit jeu des positionnements, jouent aussi dans ce sens. Mais de notre côté aussi, nous ne sommes pas sans moyens. La gauche d’en bas ne s’en laisse pas autant conter que le croit les chefs. Elle ne se laisse pas fasciner par les ors du système qu’elle méprise assez largement. Certes, elle a tellement reçu de coups qu’une immense résignation s’y est répandue. Raison de plus pour maintenir allumé le fanal de la résistance, qu’on aperçoit même dans la nuit noire, pour rallier le camp du combat. Nous l’avons fait contre vents et marées.

Pour la première fois, avec le texte d’Eva Joly, dans la sphère politique nous nous sentons entendus. Après tant d'autres épisodes, au lendemain du départ de Noël Mamère et de sa décision de voter contre le budget, une branche d'Europe Ecologie-les Verts entre à son tour dans une profonde dissidence politique à gauche. Ce que cette dissidence a de nouveau, c’est qu’elle est positive : elle s’inscrit en direction d’un futur. Elle ne se résume pas à une posture de communication politique. Ce n'est pas une de ces « gesticulations unitaires » auxquelles nous sommes habitués venant de la gauche du PS. Ceux-là voudraient, sous le prétexte de creuses psalmodies sur « l’unité » et en agitant la peur de l'extrême droite, que leur gouvernement fait progresser, nous ramener sur la galère en perdition des solfériniens. Il s'agit ici au contraire d'une initiative positive. D’abord, elle est respectueuse de ceux à qui elle s'adresse. Le texte ne contient aucune de leçons de morales et de bonnes manières qui est la spécialité des textes des « gauches » du parti solférinien. Ensuite, elle est sans dessous de table : ses auteurs n’ont rien à marchander. Enfin, elle ne contient aucun coup de billard à dix bandes. Au contraire, elle se prononce clairement et franchement sur une proposition. Une proposition d’alliance entre tous ceux qui non seulement refusent la politique des solfériniens, mais veulent proposer un autre chemin. Ce serait une nouvelle majorité. Elle a reçu aussitôt notre réponse : pour nous, c’est oui !

Je suis heureux que se soit écoulé si peu de temps entre le moment où j'aurais évoqué ce « nouveau front » politique que la situation ferait naître et le moment où sa configuration se dessine sous les yeux de tous. Pourtant, il y a des mois que nous l’évoquons. Ce genre de formule ne retient jamais l'attention des prétendus politologues qui doivent amuser la galerie avec des ragots, des querelles de personnes, de la psychologie de comptoir et de fumeuses dissections communicationnelles. La gravité du moment politique que nous vivons, la catastrophe sociale et même civilisationnelle, qui s'avance vers nous, ne sont pas perçues par les élites médiatico-politiques. Certains jours, on enrage plus que d'autres devant le mépris des ignorants. D'autres jours, les événements viennent à notre rencontre. Alors, du moindre brin de paille qu’il nous apporte, nous parvenons à tirer un feu flambant qui illumine la profondeur de l’espace humain. A ce moment, la grossièreté et la puanteur de la scène officielle recule dans l'ombre et les visages du commun deviennent visibles. Notre force se voit et se renforce en se voyant. Comme ce 5 mai dernier à la Bastille. Peut-on oublier que nous étions ensemble avec Eva Joly, Julien Bayou et combien d’autres, venus de cette mouvance en résistant à toutes les pressions, toutes les corruptions tentées?

A présent, je sais très bien que nous allons traverser un moment compliqué. Les élections municipales ne se mènent pas comme n’importe quelle autre. Tant de paramètres, publics ou secrets pèsent sur les choix ! Il faut garder le regard au-dessus de la mêlée pour que le cap général ne soit pas perdu et la barre tenu du bon côté. Aujourd’hui, je me sens conforté par les confirmations que les faits ont apportées à nos analyses. Certes ce n’est qu’une hirondelle, me dira-t-on ! Le printemps est encore loin. Est-ce trop d’émotion pour un texte d’un courant minoritaire d’un parti très minoritaire ! Le nombre n’est rien. Ce qui compte c’est le mouvement : l’étau se desserre ! Tout ce qui élargi le nombre de ceux qui peuvent s’atteler à une démarche politique indépendante à gauche contribue à contrarier le scénario mortel écrit à l’avance par la politique des solfériniens. Les deux prochaines élections vont être marquées par une abstention terrible. Cela plus le vote sanction auquel nous allons appeler : le parti solfériniens sera essoré. L'extrême droite sera très puissante. Non seulement parce que le lepénisme médiatique et ma diabolisation vont fonctionner à fond, mais aussi parce que pour beaucoup elle apparaît comme un moyen concret de rendre ses coups au système. Quelle terrible confusion s'installerait si nous commettions l'erreur de faire des listes communes au premier tour sous la direction des socialistes ! Cela serait ressenti comme un signe d'adhésion à un système politique dorénavant largement exécré. Si nous voulons faire mieux que gémir, empiler les analyses sur l'extrême droite, et se tordre les mains pour l’unité entre ceux qui créent les dégâts et ceux qui les subissent, il faut ouvrir franchement un chemin neuf. « Cheminer crée le chemin » disait Machado ! Si nous n'avions pas proposé comme horizon une majorité alternative composée de tous ceux qui rompraient à gauche avec la politique d'austérité du gouvernement, l'initiative Eva Joly aurait sans doute été impossible ! Si nous n'avions pas proposé des listes alternatives autonomes au premier tour, nous n’aurions pas déjà dans des dizaines de villes des discussions sur ce thème avec les militants d'Europe Ecologie-les Verts. Bref, c'est le clivage qui permet le rassemblement.

J'ai posé publiquement le problème que soulèvent les alliances de premier tour avec les solfériniens. J'ai donné mes arguments. Il est donc totalement erroné d'évoquer une «querelle» sur le sujet dans le Front de Gauche. C'est un débat sérieux. Sa force est qu’il ne se mène pas entre alchimistes qui se disputent autour de la rédaction d’un grimoire, mais sur le terrain, au vu et au su de millions de personnes dans le pays. En cela, il participe totalement de l'éducation politique populaire de masse que nous voulons. Affronter la réalité n’est pas anxiogène. C’est le déni qui l’est ! Il est également erroné de tracer une ligne de clivage entre le Parti de Gauche et « les communistes » en général. La ligne de l’autonomie est également portés par des milliers de communistes qui, dans des centaines de communes, se préparent à déposer des listes du Front de Gauche dès le premier tour. C’est le cas déjà dans la plupart des métropoles régionales. La division du Front de Gauche vient exclusivement de ceux qui tournent le dos au pacte fondateur du Front de Gauche. Et, plus récemment, au texte « stratégie » adoptée par tous les partis du Front. Ceux-là ne se soucient ni de l'image nationale qui résulte de la crise qu’ils ouvrent, ni de l'impact de leurs actes sur le combat de tous leurs autres camarades qui partent en Front de Gauche. Ni de l’image que donne de leur parti la navette au plus offrant entre les partenaires du Front de Gauche et les réfectoires solfériniens. Une situation ubuesque ! Car elle intervient dans un moment qui va exactement en sens contraire. Monter dans le train socialiste quand est en train d'en descendre Noël Mamère est un absurde chassé-croisé ! Former des alliances avec les solfériniens au moment où les Verts-Europe-Ecologie présentent de leur côté des listes autonomes est aberrant. Le faire quand Eva Joly et ses camarades font une offre publique d'alliance indépendante, c'est une faute politique très lourde. Et tout cela quand se durcit à droite la position du gouvernement ! Et quand la brutalité de ses relations avec ses alliés explose au grand jour avec le limogeage de Pascal Durand sur ordre de l'Élysée !

Les mots que j'emploie ne doivent pas être utilisés pour piquer ici ou là, blesser je ne sais qui dans son orgueil. Ils sont une invitation à réfléchir et à comparer des arguments clairement et nettement exprimés. Ils sont donc un appel à abandonner l'habitude de parler par euphémisme et tarabiscotes ! Je demande à ceux qui me lisent de ne pas s'abandonner au goût de la polémique pour elle-même, ni à des généralisations qui ne font rien avancer. Dans le moment, mon objectif est que le Front de Gauche garde sa cohérence d’action pour être crédible, car telle est la condition indispensable pour qu’il soit la locomotive au service du nouveau rassemblement qui se dessine sur le terrain. Il n’y a pas de cohérence de cette sorte possible sans cohérence politique. On ne peut ouvrir et fermer le Front de gauche au fur et à mesure qu’alternent les élections locales et nationales. L’élection municipale, surtout dans la vitrine parisienne, n’est pas seulement une élection locale. L’enjeu n’est pas limité au seul Front de Gauche. Depuis les déclarations de Noel Mamère et le texte d’Eva Joly, tout le monde devrait le comprendre. 


161 commentaires à “Alerte : Mélenchonite aigüe chez les mous du genou”
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  1. Bidoum dit :

    Comme d'habitude, un beau billet.
    Bien à vous

  2. educpop dit :

    Si on relit les textes de l'année dernière à la même époque et qu'on les compare à celui-ci, on voit que le chemin parcouru est très grand. Ainsi on a envie de croire que le processus de la révolution citoyenne n'était pas un voeux pieux, mais une démarche réaliste. Reste à savoir si la déroute du PS va être si évidente, il y a un enracinement dans l'approximation sécuritaire qui persiste chez un très grand nombre de gens, parce qu'ils s'accrochent à leurs espoirs sans pouvoir admettre que c'était une illusion volontairement entretenue. Mais dans le processus, peut-être que même ces hésitations vont être emportées, ce serait historiquement extraordinaire.

  3. Stockholmare dit :

    Excellent article!
    Oui, Valls fait du Sarko, qui, il y a deux ou trois ans parlait de "problème Rom", comme un certain Hitler parlait de "problème Juif".
    Hidalgo et son "Paris ne deviendra pas un camp de Roms" est une honte innommable. Quand on voit les 20 000 SDFs dont la mairie n'a strictement rien à foutre, le flicage et la stigmatisation systématiques des RSAstes dans des "structures de suivi" obnubilées par le chiffre (pas étonnant, quand il s'agit pour la plupart d'assos privées dont le montant des subventions dépend du nombre de RSAstes radiés). Et quand on voit tout le pognon jeté par les fenêtres pour lécher le cul du CAC 40 et de tout ce qui ressemble à un patron. Le grand projet d'Hidalgo: créer 100 000 télé-emplois, à savoir des emplois ultra-précaires. Oui, la politique du PS à Paris est très cohérente. Couper le revenu des plus pauvres, les stigmatiser un max, pour les pousser au travail forcé. Une sorte de STO qui ne dit pas son nom. Et pour masquer cette politique ignoble, le PS parisien jette de la poudre aux yeux, avec le soutien des médias: nuit blanche, Paris plage, reconstruction du forum des Halles (entre-temps privatisé, autrement dit: la mairie paye plusieurs centaines de millions pour les travaux, et une boîte privée empoche tous les bénéfices des baux commerciaux). Et la démultiplication des "partenariats public-privé" finit de flouter le tout. Très bonne idée d'ailleurs que Danielle Simmonet veuille en finir avec ces "partenariats" qui sont des trous noirs-aspirateurs d'argent public.
    L'ouverture des magasins le dimanche: Ayrault convoque ses ministres ce matin pour "assouplir la loi". Une fois de plus, on obéit aux ordres du MEDEF. Mais cela contient une autre chose très grave, la négation de l'indépendance de la justice, puisqu'il s'agit d'une réaction directe à un jugement rendu il y a quelques jours.
    La "médecine ambulatoire" est un désastre annoncé, on le voit déjà dans d'autres pays.

  4. Becard dit :

    Merci Jean Luc pour ce qui est écrit. Le Front de gauche est la lumière qui pointe à l'horizon, qui pressent des jours meilleurs pour l'homme pour tous ceux qui ont de la bonne volonté.

  5. Martine Capdepont dit :

    Jean-Luc comme ces paroles-là sont agréables à l'oreille et au coeur pour débuter une nouvelle semaine ! On recharge les batteries et on lâche rien. Merci merci.

  6. Arsène dit :

    Pas d'union possible entre la cause des problèmes et leur solution. 

  7. Gilles Avaullée dit :

    Faire des compromis avec le parti solférinien, équivaut à accepter ouvertement tout ou partie de son projet politique cohérent : détourner l'avion d'Evo Morales, embastiller Snowden, soutenir militairement Al Qaïda et certains gazoducs en Syrie, promouvoir le gouvernement par les entreprises pour les entreprises, réduire le citoyen en bétail, contrôler les foules, maintenir l'ordre au prix de la lucidité... voilà le projet politique de quiconque adhère, discute, transige avec ces salauds qui ne comprennent que la force.
    A bon entendeur, à ceux qui ont leur nombril très personnel bien rond et bien lustré. Ceux-là même qui croient que de-toute-façon-la-vie-continue-et-que-c'est-cela-la-nature-humaine, qui pensent que "les autres" sont comme une masse impavide de figurants de films "catastrophe" dont la fonction est de subir l'horreur, tandis que survivent les élus et les méritants. A bon entendeur misérables égoïstes, "gens de biens" aux orgueils de peu, qui à la première occasion trahissent, bafouent les principes fondateurs d'une humanité qui s'érige.
    Plus de compromis, plus de ruses face aux dangers imminents !
    La nuit nous cerne, mais nous ne sommes plus des enfants apeurés.

  8. Thurel dit :

    Cher Jean-Luc,
    Toujours cette honnêteté et cette intégrité qui vous caractérisent. Vous êtes un homme bon. Comment ne pas s'en rendre compte. Tout est dit dans ce bulletin, comme d'habitude. Concernant les solfériniens et leur comportement inadmissible, plus rien ne m'étonne de ces robots sans coeur qui ne pensent qu'à leur petite personne. Comme le dit le proverbe : "On fait des règlements pour les autres et des exceptions pour soi-même", c'est bien connu et c'est tellement facile. Vous, cher Jean-Luc, qui pensez plus aux autres qu'à vous-même, vous êtes tout l'inverse de ces êtres pétris d'orgueil et de pouvoir. C'est pour ça que vous représentez un danger pour eux, au cas où votre état d'esprit deviendrait communicatif, au cas où le peuple se réveillerait soudainement et se disait : "Oui, finalement, il a raison Mélenchon, "L'Humain d'abord", ça nous parle". Ne sommes-nous pas tous des humains ? Recevez tout mon soutien du Jura.

  9. Alabergerie dit :

    Camarades de partout, bientôt une très jolie surprise devrait vous être communiquée. Courage ! Merci d'exister, et bravo.

  10. carlo dit :

    Elle a reçu aussitôt notre réponse : pour nous, c’est oui !

    Certes, tout ce qui contribue au renforcement du FdG est une bonne chose. Mais le problème est que le centre de gravité du FdG se déplace de plus en plus du côté des européistes et des bobos au point que Jean-Luc Mélenchon en vient à dénoncer, à l'instar du PS, l'égoïsme national des peuples européens qui votent en fonction de leur intérêt et non en fonction de l'intérêt supérieur de l'Europe dont on sait pourtant qu'il sert à justifier tous les sacrifices exigés d'eux depuis 30 ans. De toute évidence, ce n'est pas du côté des européistes et des bobos que si situent les réserves de voix ni les solutions aux problèmes de notre pays.

  11. reneegate dit :

    Quelle forme! Le ton de ce billet (Marat pour le premier chapitre) mais aussi ton intervention à France3 est très clair. Cette honte de voir traiter ainsi un peuple qui a été lui aussi décimé dans cet holocauste funeste nous la ressentons tous. La liste des allégeances à l'empire américain s'allonge avec cette diplomate, brutalisée que Fabius congédie. Dans ces conditions ne pas réagir, ne pas s'opposer c'est collaborer. Combien de temps encore Hamon va-t-il supporter de rougir en annonçant que le chômage est en recul et qu'il faut être patient ? Peut être sent-il déjà, ta joie et ton enthousiasme, à dire haut et fort ce que tu crois.

  12. Juliette dit :

    Ce qui doit nous guider dans l'action pour les prochaines campagnes électorales. Je cite Jean-Luc Mélenchon : "Les mots que j'emploie ne doivent pas être utilisés pour piquer ici ou là, blesser je ne sais qui dans son orgueil. Ils sont une invitation à réfléchir et à comparer des arguments clairement et nettement exprimés. Ils sont donc un appel à abandonner l'habitude de parler par euphémisme et tarabiscotes ! Je demande à ceux qui me lisent de ne pas s'abandonner au gout de la polémique pour elle-même ni à des généralisations qui ne font rien avancer. Dans le moment, mon objectif est que le Front de Gauche garde sa cohérence d’action pour être crédible car telle est la condition indispensable pour qu’il soit la locomotive au service du nouveau rassemblement qui se dessine sur le terrain. Il n’y a pas de cohérence de cette sorte possible sans cohérence politique. On ne peut ouvrir et fermer le Front de gauche au fur et à mesure qu’alternent les élections locales et nationales. L’élection municipale, surtout dans la vitrine parisienne n’est pas seulement une élection locale. L’enjeu n’est pas limité au seul Front de Gauche. Depuis les déclarations de Noel Mamère et le texte d’Eva Joly tout le monde devrait le comprendre. "
    La voie est tracée mes amis, il n'y a pas d'autre alternative si nous voulons fédérer et avancer. La bataille sera rude donc autant ne pas disperser nos forces et rester unis sur l'essentiel pour convaincre. C'est une sympathisante qui va s'engager sur ce défi qui vous le dit !

  13. Espéranza dit :

    Votre billet respire la colère, la douleur la lucidité et l'espérance. J'ai lu ce billet avec mon cœur qui battait la chamade. Les commentaires anticommunistes lu sur votre blog me paralysé et me donné la nausée. La connerie n'est pas que chez nos adversaires.

  14. franck MILO dit :

    Quel plaisir de commencer la semaine en lisant ce billet qui tombe à pic et pulse le moral au beau fixe d'un coup. j'ai beaucoup ri sur "la discipline à table et le rata des soumis". Je me disais l'annonce d'Eva Joly est une excellente nouvelle et JL Mélenchon a dû danser après l'avoir appris (et pas que lui). Seulement les médias ne relayent pas cette info, bien au contraire.

  15. Mihou dit :

    Merci Jean-Luc! Ce que j'aime dans ces billets, c'est la force des arguments livrés à notre conscience qui nous donnent du "biscuit" dans les discussions de tous les jours.
    En tant que chrétien, je souffre du silence des représentants (pas élus) de l'Eglise, les mêmes silences qu'au siècle dernier, mais je sais aussi que beaucoup de chrétiens qui agissent sur le front de la pauvreté sont scandalisés par les propos de Valls.

  16. Beaujean dit :

    La culpabilisation à outrance des citoyens qui se sentent vraiment aujourd'hui responsables de la "dette", l'information-fait divers systématisée, la peur et le réflexe sécuritaire réactivés plus fort que jamais, fût-ce en s'appuyant sur l'infâme argument brun qui a déjà permis l'extermination de 500 000 Zigeuner, celui qui dénie à un homme le droit de vivre décemment dans une société au prétexte de ses "origines" et de son incapacité à s'adapter à cette société... Voire d'en être un "agent infectieux". Etrange silence des Juifs de France devant ces propos...
    Comme vous le dites, Jean-Luc, des "coupes" partout, comme si la sanction était la seule réponse que notre époque pouvait apporter à cette Crise dont j'entends parler comme horizon indépassable depuis mes 16 ans de 1974... Punir les pauvres de n'être pas tous encore prêts à la corvée imposée par ce monde de la "Finance" dont aucun journaliste, à ce jour, n'a cru bon de demander des nouvelles à notre Président.
    Accroissement du malheur, augmentation des crispations de tous ordres, comme celles que je ressens dans le collège "prioritaire" où j'enseigne, académie où les "coupes" ont vaillamment éliminé des dizaines de postes de contractuel(le)s assitant(e)s d'éducation ou pédagogiques...
    Souhaitons que le front des Têtes dures" tienne bon et s'élargisse encore, avant que le paroxysme des crispations ne fasse basculer la majorité des esprits dans la logique ethnocidaire et xénophobe si commode pour faire progresser... la Grande Régression si bien décrite par Généreux.

  17. Nicks dit :

    Rien à dire de plus en ce qui concerne les municipales. Il nous faut de la droiture et de la cohérence pour convaincre. L'autonomie est le meilleur moyen d'y arriver.
    Le cas du travail le dimanche m'interpelle. Bien entendu les médias traitent la question, tout cynisme déployé, comme une cause ouvriériste, excusez du peu ! Il faut absolument déplacer le débat sur la question salariale et plus généralement sociale pour tenter de réveiller les asservis volontaires.

  18. zebulon dit :

    Le feu au lac,
    Pas plus que la relance de l'activité économique, l'activisme sur les roms n'a de réalité en dehors des médias sur le terrain, le respect de la légalité est le dernier soucis des préfets.
    Ce qui est important, c'est comme d'habitude "Pas de vagues".
    Alors ne vous inquiétez pas on va revenir rapidement aux bonnes vieilles méthodes, les chômeurs qui restent une fois enlevés les mal formés, les malades, ce sont les feignants. Sinon il y a longtemps que la crise serait fini dans un pays qui fourmillent d'auto-entrepreneurs créatifs. L'auto-entrepreneur qui travaille plus vite, moins cher et gagne plus (avant impôts, charges et litiges commerciaux) que quand il était salarié chez son client (ex-employeur). D'ailleurs l'auto entrepreneur, c'est la version low cost de la fraude systématique aux impôts, tva et charges, pratiqués par les majors européennes. Le but du jeu c'est de remplacer les relations sociales par des relations commerciales où personne n'a le droit de mettre son nez. Bientôt au lieu de travailler chez lui, l'auto entrepreneur aura le droit de louer un corner dans l'usine center pour venir s'intégrer au processus de fabrication pour des raisons d'efficacité bien sûr. L'auto entrepreneur c'est un concept ancien rénové, vous êtes payé à la pièce, lorsque votre client est très très satisfait. L'auto-entrepreneur ne travaille pas le dimanche, il développe son business. Et d'ailleurs un rom à parfaitement le droit d'être auto-entrepeneur et d'aller travailler chez L.M. puisque que sa caravane est dans le champs juste à côté.
    On est en Europe, oui ou non, il faut être pragmatique et surtout compétitif. Et anticiper sur l'application des futures lois non écrites. Mais si rappelez vous la raison du plus fort est toujours la meilleure.
    Désespérant, oui sauf si l'on sait faire en sorte que le plus fort ne soit pas celui qui fait sa loi. Et là il est plus que temps de...

  19. Joëlle dit :

    Encore merci Jean-Luc pour ce billet empreint d'un grande humanité. Je te reconnais bien là.
    Bizarre, Bizarre ! Je n'ai entendu aucune information dans nos médias dominants concernant l'appel d'Eva Joly. Pas étonnant, il y a beaucoup à craindre.

  20. Pascal de Nice (PCF) dit :

    Salut Jean-Luc, salut les webmestres,
    Je note avec plaisir le "recadrage" amical de jean-Luc, vis-à-vis de certains commentaires qui frôlaient des fois l'anti-communisme primaire dans d'autres billets.
    Je vous rappelle les propos de Jean-Luc : "Il est également erroné de tracer une ligne de clivage entre le Parti de Gauche et « les communistes » en général. La ligne de l’autonomie est également portés par des milliers de communistes qui, dans des centaines de communes, se préparent à déposer des listes du Front de Gauche dès le premier tour. C’est le cas déjà dans la plupart des métropoles régionales.... comme à Nice!
    Donc, camarades, rappelez-vous que nous sommes des camarades et pour vous qui voulez critiquer (avec raison!) les alliances de certains avec le PS, arrêtez de dire "les communistes" ou "le PCF". Dénoncez en donnant des des noms, des villes, mais ne condamnez pas tous les cocos pour des points de vue individuels de certains.

  21. quintane dit :

    Merci pour vos leçons d'humanisme et d’espérance qui me font chaud au coeur. Si je partage avec vous et le Front de gauche l'ensemble des idées et le désir d'une 6ième république je comprend aussi le sentiment d’insécurité de nombres de nos concitoyens. Il faut l'entendre me semble-t'il et essayer d'y répondre. Attaquer Monsieur Valls lorsqu'il défend la nécessité de règles et les valeurs de la république pour notre vie commune me semble être une erreur. Je sais par ailleurs de part mon vécu que dans certaines communautés certaines familles éduquent leurs enfants suivant d'autres lois et d'autres règles que celles de notre république et que cela est dommageables pour tous et il faut pouvoir le dire sans stigmatiser quiconque et pas les pauvres gens qui sont dans la désespérance. Si Monsieur Valls est populaire c'est aussi peut-être parce qu’il entend un besoin de règles dans la vie sociale. Il faudra des lois dans la 6ième République et les faire respecter si nous voulons qu'elle soit viable. Rêvons mais avec réalisme à l'Homme de demain. Claude Nimes

  22. breteau jean claude dit :

    J'apprécie à sa juste valeur ce texte de Jean-Luc sur les municipales il était nécessaire de mettre fin aux propos de certains ici. Il faut une sacré dose d'unité aux communistes pour supporter ce que je lis parfois et ou l'on perçois plus une volonté de détruire que de construire. Il n'est pas utile de reprendre la ligne anticommuniste d'une grande majorité de socialistes dont c'est le ciment. Il est préférable de développer des arguments, comme c'est fait dans ce billet pour éviter qu'une erreur dramatique soit commise. Il faut rappeler encore et encore l'objectif du ps de liquider le PC. Combien d'élus victimes des manœuvres conjointes avec la droite et nos "amis". Au Havre le PS préfère la droite depuis 1995 qui n'a pas grand chose à dire de la gestion libérale du département et de la région par des fabusiens ultra-libéraux. L'agression du président de région contre le maire FdG de Dieppe après l'éviction de 2 vice présidents PC-FdG est bien réfléchie et désigne l'ennemi de cette pseudo gauche qui voudrait faire place nette de toutes résistances. Nous ne sommes pas "les bourgeois de Calais", n'est-ce pas Pierre (Laurent). Paris ne vaut pas une messe mais Paris attend ses nouveaux communards. Pas de complaisance pour sauver le bateau qui va couler a cause des lapins du PS (pour les marins les lapins à bord portent malheur, ce sont des rongeurs néfastes aux coques en bois!) CQFD... et vu les lapins de Hollande, aie.

  23. Chris54 dit :

    J’en suis à attendre chacun de vos billets comme une bouffée d’oxygène pour parvenir à respirer un peu mieux au milieu de cette boue médiatique même sur le net. Merci d’être notre porte parole, nous qui avons au cœur l’humain d’abord. J’ai la trouille pour l’avenir, et en même tant, je veux y croire, et ça, c’est grâce au Front de Gauche, tous ceux qui le composent, militants et anonymes. Et puis, aussi et surtout grâce à vous, dont je salue une nouvelle fois l’énergie et l’endurance pour encaisser tout ça sans jamais baisser les bras. Mais quelle est longue à venir cette 6° République !

  24. lemetayerv dit :

    Ce qui faudrait dénoncer concernant la crise et la pauvreté qui en découle, c'est que ça fait parti du système politique tenu par la finance. Démontrer que la sécurité ne dépend pas de la répression mais d'une vie honorable. A chaque élection, les médias nous ressortent les volent, les violence à la personne, les casses... Le répéter et le répéter encore, c'est de la misère que vient la violence. Nos gouvernants nous tiennent ou veulent nous mettre dans la misère à leur propre fin. Cela permet à ceux qui se sentent au-dessus (de la misère) d'être de leur côté, soit par la peur, soit parce qu'ils s'en croient protégé. La misère n'a pas de religion, de couleur, d'ethnie malheureusement elle est universelle car elle soutient le système mondial et la faire vivre d'opulence. car la misère n'est pas seulement sociale mais aussi intellectuelle. L'ignorance quelle belle manne, elle permet le nationalisme ou l'esclavage. C'est ce quoi on tend donc informons comme on le fait, toujours et toujours.

  25. Denis F dit :

    Je viens de lire l'accroche de ton billet Jean-Luc, que ça fait du bien un bon coup de gueule, continues camarade, c'est la bonne route à suivre. Je reviens de Bretagne, du Finistère exactement, je peux te dire que là bas les ouvriers ont le moral dans les chaussettes, ils sont chauds bouillants les bretons. On y parle de plus de 4000 emplois qui vont être supprimés incessamment sous peu dans l'agroalimentaire, ceci grâce aux décisions de Bruxelles, comme par hasard. C'est peut être le moment d'aller y faire un tour, car le FN se prépare à y faire un malheur, les gens sont remontés à bloc.

  26. tersa dit :

    Très bonnes explications qui donnent le développement du naufrage de la sociale-démocratie ! Je sais le processus qui se fait par les énormités Solfériniennes qui s’amplifient au fur et à mesure que des militants quittent leur bateau vétuste d'un autre âge. Nous avions vu juste par ce FdG indispensable. Vous êtes notre haut-parleur qui domine le marasme de la pensée unique et ses massacres dans nos vies. Votre médiatisation est faite et les piège. Les municipales font exploser leurs armures. Viennent les jours de la 6ème, démocratique enfin !

  27. Corinne OUMAKHLOUF dit :

    Merci Jean-Luc, ce que ça fait du bien de lire ça !

  28. daniele brutails dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ces informations. Continuez à être notre flambeau à gauche pour rassembler tous les supporters, sympathisants et affiliés désaffectés des autres partis. C'est affligeant d'écouter un Valls sur les Roms. C'est la honte pour la France ! Continuez à nous rassembler, car nous sommes nombreux à gauche.
    Un peu inquiétant de savoir que le FN veut rassembler encore plus, il doit bien y avoir quelque chose à faire là dessus. Continuons le combat!

  29. Antraigues dit :

    Excellent billet. Comme je partage votre juste colère envers tous ceux qui, en stigmatisant une population (17 000 personne, à peine une ville moyenne) montrent leur vrai visage.
    Municipales : vu sur un marché ce week end, des militants du PS qui distribuaient un tract de 8 pages soutenant la candidature d’Anne Hidalgo, mais sous couvert d’une association s’appelant « Oser Paris » (comme c’est original). Ils répétaient à l’envie « nous ne sommes pas le PS ! », et de fait le logo du PS n’apparait qu’en bas de page 8 du tract, microscopique. Comme à l’époque où le sarkosysme battait de l’aile, l’image du PS est tellement dégradée que ses propres candidats n’osent plus s’en réclamer. J’adore les gens qui ont le courage de leurs opinions !
    Faisons confiance à nos camarades militants communistes : comment pourraient-ils accepter de se rallier à une équipe pareille ?

  30. hias dit :

    Le PC (je ne suis pas communiste mais Front de gauche) doit prendre la mesure des dégâts que ça peut produire une alliance avec le PS qui les a déjà utilisé à de nombreuses reprises dans le passé. Le seul moyen de tourner la page c'est l'union sous l’étiquette Front de gauche avant qu'il ne soit trop tard. Car si le FN arrive au pouvoir un jour, soyons bien conscient que de nombreux partis et rassemblements seront purement et simplement interdits.

  31. orchidee dit :

    Jean luc, comme je reconnais là votre colère sourde, celle qui étreint le cœur de ceux qui sont aux portes du basculement dans la misère. Comme je reconnais aussi certains messages qui laissent à penser qu'il y a des réactions anticommunistes primaires, ici. Comment, alors que certaines comme moi ont été accusées d'être de ceux là, alors qu'il n'en était rien, on peut laisser encore ces messages passer. Dire des vérités comme vous les dites, sans les nommer, sur certains communistes, ne fait pas de vous un anticommuniste primaire. Alors je demande à tous ceux qui croient voir en mes propos et ceux de quelques autres, de bien lire nos propos et d'en bien comprendre le sens qui va dans la même réflexion que la votre, Jean Luc.
    [...]

  32. Bernard Samson dit :

    Très bon billet!
    D'accord sur (presque) tout. En effet, comment arriver à faire un accord, même de 2ème tour, avec des gens qui ne désavoueraient pas l'ANI, les discours de Valls et tout le reste ? Surtout, si au 1er tour la liste solférinienne est devant. Parce que tous les arguments donnés par Jean-Luc Mélenchon pour refuser l'alliance de premier tour restent valables au 2ème.

  33. nico dit :

    Héhéhé ! Ma grand-mère, née en 1908, communiste éclairée, disait toujours "méfie toi des curés, et surtout des socialistes". C'est bon de savoir que, malgré les années qui passent, certaines vérités sont toujours bonnes à entendre. Très bon billet.

  34. Bommart dit :

    Il paraît qu'au Parti Solférinien, il y une aile "gauche", qui n'approuverait pas entièrement la politique hollandaise. Il y en a même deux, celle de Lienemann et Morel et celle d'Emmanuelli et Hamon.
    Hier, à Vieux Boucau dans les landes, s'est réunie l'aile Hamon-Emmanuelli. Compte-rendu de l'interview d'Emmanuelli par le journal "Sud-Ouest", malgré le peu d'enthousiasme de la base, Emmanuelli appelle à voter le budget hollandais. Ca c'est de la politique de gauche, sociale et tout et tout ! Approuver le budget, c'est l'acte politique le plus important qui permet de savoir si une politique menée est de gauche ou non, c'est à dire en faveur des moins biens lotis ou pas. C'est savoir qui paye le plus, proportionnellement, les impôts et taxes et à qui va profiter l'argent ainsi récolté. Si on définie la politique hollandaise d'après son budget, on doit constater qu'elle n'est ni sociale ni de gauche. Merci à Monsieur Emmanuelli et à cette fraction de l'aile "gauche" du parti solférinien de permettre aux électeurs de voir quelle politique économique et sociale il soutient ! Et vive le Front de Gauche.

  35. Aveline Monnoyer (Bruxelles) dit :

    Merci pour ce nouveau billet et aussi pour l'exemple de patience, de persévérance et de justesse que vous êtes pour moi. Quel néant serait la vie politique sans vous et le Front de Gauche.

  36. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis, De la colère, de l'humour, de la clairvoyance et surtout beaucoup beaucoup d'humanité dans ce billet. Et nous en avons tant besoin en ces jours sombres. Merci.

  37. tchoo dit :

    Merci pour ces mots clairs et précis, où l'on sent parfois une colère bien compréhensible.
    L'exercice pour les municipales est bien délicat, et si je suis bien d'accord pour maintenir le FdG et tout ce qui fait sa force, il faut bien admettre que le comportement de certains et non des moindres laissera des traces durables, il s'agira de ne pas être assimilé à eux et de s'en éloigner le plus possible si ils persistent dans cette voie

  38. henri dit :

    Pour ma part, je ne fais pas de l'élection municipale de Paris une "fixette", peut être suis-je trop loin de la capitale comme plusieurs dizaines de millions de Françaises et de Français mais je constate dans ma région le Languedoc-Roussillon que l'affirmation de listes Front de Gauche au premier tour est forte Nîmes, Alès, Béziers, Montpellier (discussions en cours) et l'annonce ce jeudi d'une tête de liste Front de Gauche à Sète (ancienne mairie communiste puis d'union communistes, socialistes, radicaux de gauche et gaullistes de gauche puis à nouveau communistes, socialistes, écologistes). Dans d'autres communes de moindre importance il est évident que la pesanteur des équipes en place (socialistes, communistes) est un frein à une liste Front de Gauche au premier tour car on entre dans un jeu électoral qui est mesurable aux postes des uns et des autres dans l'actuelle majorité municipale. Dans ma commune, je me bats pour une liste Front de Gauche dès le 1er tour en sachant qu'une élection municipale est à 2 tours, je ne vois pas comment faire le grand écart entre une situation nationale et une réalité locale tributaire de la politique gouvernementale, je suis sûr que plus on va se rapprocher de l'échéance, plus les incohérences de ceux qui jugent préférables l'union avec les socialistes au 1er tour seront criardes. Paris ne vaut pas l'explosion du Front de Gauche même si cette désunion n'est que locale. Continuons ce travail d'explications tout en se référant à l'analyse de Jean-Luc Mélenchon sur le lendemain de ces élections municipales.

  39. Gilbert La Porte dit :

    "Alors, du moindre brin de paille qu’il nous apporte, nous parvenons à tirer un feu flambant qui illumine la profondeur de l’espace humain. A ce moment, la grossièreté et la puanteur de la scène officielle recule dans l'ombre et les visages du commun deviennent visibles. Notre force se voit et se renforce en se voyant. Comme ce 5 mai dernier à la Bastille."

    Rien que par ces quatre phrases, pour ces quatre-là, je veux croire à l'avènement d'un Front de gauche, du Front du peuple, qui sera celui que nous soulèverons en relevant nos fronts. Merci Jean-Luc de nous rendre notre fierté.

  40. Laurent Loubère dit :

    15 à 20000 Roms en France ! Pourquoi tout ce barouf ? Les politiques jettent un os au peuple pour que les animosités soient le canal par lequel le mal-vivre et la colère puisse s'écouler. Classique ! ça fait 10000 ans que ces méthodes sont employées par les tyrans. Pourquoi ne les dénonçons nous pas pour ce qu'elles sont ? En nous focalisant sur les réponses humanistes à apporter à ce problème nous passons à coté de la révolte que nous devrions avoir contre nos dirigeants qui essaient une fois de plus de nous manipuler en nous prenant pour des pantins sans âme.

  41. souria dit :

    Pour compléter l'info de JL Mélenchon sur N. Mamère à lire absolument sur son blog "Le Parti socialiste tient EELV en laisse". Il clarifie la situation de ce qu'est devenu son parti EELV.

  42. maguy dit :

    Quelle plume ! Ce texte me fait frémir de rage envers les solfériens. Je suis écoeurée par leur attitude. Hildalgo ne peut pas dire qu'elle ne voit pas ces pauvres SDF, au carrefour Lecourbe à Paris, entre autre, ils sont une dizaine, vivent à même le sol, elle doit passer devant eux, plusieurs fois par jour, j'avais osé espérer qu'elle allait essayer d'améliorer leur condition de vie, mais rien n'a changé ! Je pense que la mairie aurait pu installer quelques mobil-homes, l'endroit y est propice ou quelques petits chalets avec sanitaires, mais rien, rien, c'est honteux. Par contre pour Noël, seront installés des dizaines de chalets dans Paris, mais là pour faire du commerce ! Et là l'image de la capitale sera renforcée, mais les pauvres il faut les cacher.

  43. Dauphinoise dit :

    Comme d'habitude tout est dit et bien dit !

  44. Lucy 2 dit :

    "D'une façon générale, la moitié des coûts prévus dans le budget de la Sécurité sociale concerne la branche maladie. Le gouvernement veut développer la "médecine ambulatoire" (l’"hôpital sans lit")

    Anecdote familiale. Ma fille, opérée pour un calcul biliaire, renvoyée chez elle 3jours apres, souffrances terribles, nouvelle hospitalisation pour une fuite biliaire se produisant le lendemain de sa sortie, transfert dans un CHU pour intervention. Bilan, 6 semaines d'hospitalisation.

  45. jr84 dit :

    Les commentaires que l'on a pu voir apparaître sur les communistes dans les précédentes lettres émanent de socialistes en mal de division du Front de Gauche. Les Solfériniens savent très bien qu'entre le fort taux d'abstention et le rejet de leur politique austéritaire il ne reste aucune possibilité de gagner en mars 2014. Sur certaines villes, des communistes semblent s'écarter du FdG pour aller dès le 1er tour avec le PS ? et alors, rien n'empêche le PG et les autres forces de gauche de constituer un projet municipal autonome et conquérant. Ainsi sur Carpentras en Vaucluse, il semble que la situation en mars 2014 sera celle-ci. Le PS n'a plus de majorité, explosée en plein vol, élue en 2008 à la faveur d'une quadrangulaire, talonnée par l'extrême droite, dont la petit fille Le Pen, Marion Maréchal, élue député de la circonscription de Carpentras-Sud. La pression actuelle des Solfériniens aidés de quelques communistes locaux sur le Parti de Gauche est plus que sensible.

  46. franck MILO dit :

    Bommart dit:
    "Il paraît qu'au Parti Solférinien, il y une aile "gauche", qui n'approuverait pas entièrement la politique hollandaise. Il y en a même deux, celle de Lienemann et Morel et celle d'Emmanuelli et Hamon."

    Il n'y a que les Solériniens pour avoir deux ailes à droites.

  47. ig dit :

    Très bien, Jean-Luc, mais j'attends aussi que vous vous positionnez clairement sur le deuxième tour, et ceci avant même le premier tour. Car votre crédibilité est en jeu, vos arguments pour le premier tour sont valables pour le second. Ne nous donnez pas le sentiment de nous être faits avoir en appelant au second tour à contrer le FN ou l'UMP. Ces petits jeux sont révolus.

  48. ariane walter dit :

    Les mots que j'emploie ne doivent pas être utilisés pour piquer ici ou là, blesser je ne sais qui dans son orgueil."

    Oh! si, cher jean-Luc, tu sais très bien qui ! On imagine très bien en tout cas. Triste réalité de voir que quelqu’un, par orgueil, pourrait prendre une décision qui mettrait à mal des millions de personne. On comprend pourquoi l'orgueil est un péché capital. Et quand il s'agit de diriger la France, il y en a donc qui prennent des décisions "par orgueil" ?
    Brillant ce billet...

  49. Christian B dit :

    "Frapper les pauvres c’est le fumigène des lâches !"

    Oui ! C'est bien envoyé car c'est vrai. De même, frapper les faibles, notamment les plus vieux dans les hôpitaux sinistrés. Une petie chute et c'est le col du fémur, et après direction EHPAD (qui appartiennent au groupes financiers) en fauteuil avec une mise sous tutelles d'office, au passage dans les brochures des hopitaux gériatriques et des EHPAD on évoque les legs et donations !
    C'est encore plus dégueulasse (et imperceptible car tout le monde s'en fout) car cela ne touche pas 17000 personnes comme les Roms mais des millions. Pour cela, être lâche ne suffit pas il faut aussi être pourri de l'intérieur, et avoir une population anesthésiée en souffrance certes, mais pour une bonne partie simplement lâche.
    Encore un effort Jean-Luc, en parallèle des Roms, "les vieux" c'est un vrai sujet d'indignation et de colère forte de gauche. Renseigne-toi, il n'est jamais trop tard pour agir.

  50. Nicks dit :

    Le débat autour du travail du dimanche est bien entendu une nouvelle tentative de rogner le droit du travail pour flexibiliser les salariés. La plupart des témoignages de travailleurs favorables au labeur dominical insistent sur l'apport financier qu'il représente. Le problème n'est donc pas tant de savoir si on doit banaliser le travail du dimanche, ce qui en passant provoquerait aussi la normalisation du traitement, mais si les salaires sont assez élevés pour garantir à la fois un revenu décent, susceptible de libérer un potentiel de consommation, lui même à même de viabiliser l'activité, cela en tenant compte du fait que le consumérisme est par essence toxique quand il en arrive au degré actuel et qu'il ne saurait donc constituer une finalité.
    Il est à la porté de n'importe quel novice que de s'apercevoir que si les gens ne sont libres que le dimanche pour acheter, c'est qu'ils ne peuvent le faire à un autre moment donc d'une part il n'y a pas création d'activité mais étalement, d'autre part, c'est bel et bien le temps de travail qui pose également question, en conjonction avec sa faible rémunération. Aussi, les cadors de l'économie que l'on peut trouver ici et là feraient bien de s'apercevoir que plus de travail avec des salaires de misère constitue un cocktail récessif du meilleur cru. Mais bien sûr, les marges et la rente elles, n'en souffrent pas, du moins à court terme, ce qui est l'horizon le plus lointain que peut percevoir un financier semble t'il.


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