04oct 13
La controverse entre Cécile Duflot et Manuel Valls s'est achevée en conseil des ministres par une réprimande du Président de la République sur son gouvernement. Seule la question des apparences l'a intéressé, comme souvent chez le personnage : les ministres peuvent-ils ou non polémiquer entre eux sur la place publique ? Certes ce n'est pas la question posée, mais c'est celle à laquelle François Hollande a décidé de répondre. C'est pourquoi de façon sibylline il a affirmé, scro gneu gneu, « c'est la dernière fois ! ». Bien sûr, cela ne veut strictement rien dire. La dernière fois qu'il le supporte ? Mais que fera-t-il la prochaine fois ? Il licenciera les coupables comme de vulgaires Delphine Batho ? Non, ça c'était la dernière fois, au sens de : « la fois d'avant » ! Peu importe : rien de ce qu'il a dit n'a de sens réel. C’est un divertissement. A la fin, pourtant, il n’en reste pas moins quelque chose : Valls a eu le dernier mot. Les Roms sont priés de s'enfuir en courant avant que leurs campements ne soient détruits, leurs enfants chassés des écoles, leurs baraques brûlées !
Pendant ce temps, d'autres violaient la loi, insensibles aux coûts des amendes qui en résulteraient parce qu'ils en ont les moyens financiers. Il s'agit des patrons qui ont décidé de faire ouvrir le dimanche leurs magasins ! Mais là, comme pour les « pigeons », les « moineaux », le Medef et compagnie, loin d'envoyer la police ou le fisc, la câlinothérapie a prévalu. Aussitôt, Ayrault a convoqué une conférence pour « assouplir », « flexibiliser », « moderniser » les règles et la loi. Tout d'un coup, les ouvriers sont réapparus sur les écrans de télévision et au bout des micros qui leur ont été tendus à foison. Eux, qui sont à peine 2 % des personnages vus à la télévision, devenaient tout d'un coup omniprésents. La semaine précédente, on avait vu aussi des salariés qui suppliaient qu'on les laisse travailler la nuit. Si écœurant que cela soit, cela ne suffisait pas. Car il s'agit bel et bien d'une offensive contre les droits sociaux et tout ce que nous avons pu faire pendant des années en ce qui concerne les rythmes de la vie en société ! Face aux larmes des salariés suppliants qu'on les exploite, quels coupables ont-ils été désigné ? Les syndicats, bien sûr. En écho à la campagne du Front National sur le thème, « L'Express » titre : « Pourquoi les syndicats sont nuls ». De son côté, l’abject Plantu, l’ami à dix mille euros des Qataris, a disposé de la une du « Monde » pour présenter un parallèle répugnant entre islamistes et syndicalistes. Il a fait comme d'habitude d'un jet plusieurs taches : l'islam représenté par des fous, le syndicalisme peint en gros pépère braillard mal rasé, les femmes comme des objets passifs de l'activité masculine. Toutes ces images, ces titres, ces méthodes et ces mises en scène sont des classiques, depuis le dix-neuvième siècle, de l'iconographie d'extrême droite. On comprend alors, devant une telle banalisation, une telle dédiabolisation, que Mme Le Pen refuse d'être qualifiée d'extrême ! Sur le papier, à la une du « Monde » ou de « l'express », elle a raison ! Ou alors il faudrait classer Plantu et Christophe Barbier à l'extrême droite ! Je suis sûr que cela serait aussi inadmissible pour la bonne société que dire de Manuel Valls qu'il est « contaminé par le FN ». Et d'ailleurs, où est le problème ? En Norvège la droite vient de s'allier à l'extrême droite pour constituer une majorité et gouverner. La catastrophe avance sur le Vieux continent. Et chacun y choisit son camp !
Coming out : Hollande préfère la 5e République !
François Hollande a célébré la 5e République. Il participait ce jeudi 3 octobre aux festivités organisées au Conseil Constitutionnel. Ce grand raout est à lui seul tout un symbole du régime de la 5e République. Le lieu d'abord. Les agapes ont eu lieu au Conseil Constitutionnel, siège d'une instance composée uniquement de personnes nommées par d'autres. Aucun élu du peuple ne figure parmi les invitants.
Les invités ensuite. Il s'agissait uniquement des anciens et actuels présidents de la République, Premiers ministres et ministres. Les seuls parlementaires invités étaient les présidents en exercice de l'Assemblée et du Sénat. On ne pouvait pas faire moins ! Les autres élus du peuple n'étaient pas conviés. Seul le pouvoir exécutif fêtait la Constitution. On comprend pourquoi puisque la 5e République efface tout le reste et consacre le rôle croupion du Parlement.
Sur le fond, François Hollande a encore marqué une rupture avec le discours historique de la gauche. Elu sur le thème du « changement », il a fait l'éloge de la « longévité » d'un texte adopté en 1958 après un coup d'Etat. Pour essayer de masquer ce renoncement, Hollande a glissé quelques jeux de mots vantant le fait que « la constance l'a emporté sur la circonstance et le texte a duré au-delà du contexte ». Pouet ! Pouet ! Manants, le président plaisante : on se marre s’il vous plait !
Hollande a parlé moins de huit minutes. Sur la démocratie et la République, il n'a rien à dire. On comprend pourquoi. Il a abandonné toutes ses promesses en route. La réforme du Conseil supérieur de la magistrature a été enterrée, faute de majorité. La fin du cumul des mandats est bloquée par les solfériniens cumulards du Sénat. L'instauration d'une dose de proportionnelle aux législatives n'a pas fait l'objet de la moindre proposition concrète. Et Hollande a enterré le droit de vote des étrangers aux élections locales avant même d'avoir livré la bataille. Il a préféré vanter les 24 révisions de la Constitution de la 5e République plutôt que de proposer de nouvelles avancées démocratiques. Il a su oublier que l’avis du peuple n’a pas été sollicité plus de trois fois sur ce sujet.
François Hollande est donc condamné à des artifices. C'est ce qu'il s'apprête à faire à propos du référendum d'initiative populaire. On se souvient que Nicolas Sarkozy avait fait introduire dans la Constitution une possibilité de référendum d'initiative populaire. Depuis 2008, l'article 11 de la Constitution prévoit qu'un référendum puisse être organisé "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales". Ces conditions sont extrêmement restrictives, d'autant que la procédure prévue est complexe et permet d'enterrer de telles propositions.
Mais de toutes les façons, ces dispositions sont pour l'heure inapplicables. Elles ont besoin d'être précisés dans une loi organique, votée par le Parlement. Du temps de Nicolas Sarkozy, l'UMP a toujours bloqué le vote de ces dispositions. Sarkozy avait affiché un progrès, il ne voulait surtout pas qu'il puisse s'appliquer.
Depuis qu’ils sont dans l’opposition les élus de droite couinent : maintenant ils veulent cette loi qui leur permettrait une relance de leur campagne contre « le mariage pour tous », en attendant peut-être le retour de la peine de mort et, qui sait, même des projets communs avec Manuel Valls, comme la suppression des 35 heures, la TVA sociale ou l’expulsion automatique des Roms. On les comprend, vous devinez que nous-même demanderons un référendum sur la loi d'amnistie sociale ! Ou sur la dénonciation par la France du Traité budgétaire ! Ou sur la sortie du nucléaire !
Le gouvernement Fillon avait déposé un projet de loi. Certes, l'UMP s'était contentée de le faire voter seulement dans une assemblée avant de l'enterrer. Mais il existe. Le gouvernement Ayrault compte donc se saisir de ce texte déjà en discussion, et y proposer des amendements. Formidable : le gouvernement solférinien en exécuteur testamentaire de Sarkozy, c’est pas beau ça ? Et tous les bons soldats qui avaient voté à l’époque contre la réforme sarkoziste de la Constitution vont cette fois-ci, bien en rang, voter pour une de ses dispositions. Car c’est moins nul que si c’était pire, surement. Elle n’est pas belle la vie de la droite?
Un « tête-à-queue » de plus. La 5e République mérite un bon coup de balai. Il faut refonder entièrement nos institutions par une Assemblée constituante et un passage à une 6e République. Admettons que ce soit trop pour l’occupant actuel de l’Elysée, que le résident l’emporte sur le président comme dirait l’amusant François Hollande ! Mais de là à professer tout le contraire, sans la moindre considération pour ses électeurs qui sont de cet avis ! François Hollande a préféré donner des gages aux conservateurs les plus fossilisés. Il a en particulier rappelé n'avoir "jamais été favorable à une 6e République". Normal, la SFIO de Guy Mollet avait appelée à l’adopter et Hollande est l’héritier spirituel de cette branche des amis des guerres coloniales. Mais ici il a surtout confirmé son talent de diviseur de la gauche, puisque la 6e République est une proposition qui rassemble le Front de Gauche, Europe Ecologie-les Verts et mêmes des membres du PS comme Montebourg, Lienemann, Emmanuelli, Filoche et combien d’autres.
On comprend que Hollande soit si à l'aise dans la monarchie présidentielle. Ce régime lui permet de renoncer à ses engagements les uns après les autres sans être menacé par une révolte parlementaire ou citoyenne. Dans la 6e République, il n'aurait jamais pu se rallier au traité européen signé par Sarkozy et qu'il n'a pas renégocié. Dans la 6e République, le peuple disposera d’un référendum révocatoire pour chasser, si besoin est, le président lui-même. Des bonimenteurs de l’acabit de François Hollande seront alors mis tranquillement hors d’état de nuire. Nous avons déjà organisé quatre manifestations de masse pour la 6e République dans notre pays. Mais, comme d’habitude, Hollande regardait ailleurs : à droite.
Les municipales sont des élections politiques nationales.
Je reviens sur la question des élections municipales. Mon point de vue est qu'il s'agit d'une élection politique nationale. Je pense que nous sommes nombreux à considérer la question sous cet angle. Mais il s'agit aussi d'une élection locale. On ne peut le nier. Mais comment pourrait-on dissocier totalement les questions locales des questions nationales ? C'est tout à fait impossible sitôt que l'on parle d'éducation, de culture, d'action sociale, par exemple. Curieusement, c'est une vision très étroite du niveau local qui semble l'emporter chez ceux qui prônent une alliance de premier tour en sens contraire de ce que l'on croit juste nationalement. Bref, ceux qui propose de faire des listes au premier tour avec les socialistes dans les villes de plus de 20 000 habitants où, pourtant, le vote est très marqué par les convictions politiques. J'ai déjà développé de nombreux arguments pour montrer comment le vote ne pourrait faire abstraction des conditions politiques nationales. J'ai beaucoup insisté sur le fait que si nous devenons illisibles dans une élection, nous subissons un lourd handicap pour incarner une alternative à celle-ci comme à la suivante. Je pense que ma formule : « on ne peut manifester le samedi contre le ministre et le dimanche voter pour lui » a été bien comprise par beaucoup de mes lecteurs. Cependant, il me semble que le raisonnement en faveur de listes autonomes au premier tour de l'élection municipale doit être encore argumenté d'une façon plus précise. Il s'agit de bien montrer que le lien entre le national et local n'est pas simplement de l'ordre du ressenti ou de la psychologie politique. Il s'agit d'un lien très concret. Il faut comprendre à quoi, politiquement, s'engagent ceux qui feront un programme commun au premier tour avec les socialistes.
Je ne donnerai que deux exemples. Le premier concerne les finances locales. Les dotations globales de fonctionnement et d'investissement, dont dépendent de façon centrale les budgets municipaux, dépendent du budget de l'État proposé par le gouvernement. Cette année, celui-ci prévoit une nouvelle diminution des versements aux collectivités locales. Concrètement il y aura 1,5 milliards d'euros de moins en direction des communes. Va-t-on nous apprendre qu’à Paris ou ailleurs, là où il est question de faire des listes communes avec les socialistes, on leur demanderait au préalable de signer un texte condamnant le budget national d'austérité ? Bien sûr que non. Autrement dit, cela revient à accepter ces dotations budgétaires municipales en baisse contre lesquelles nos élus vont voter à l'Assemblée et au Sénat. Dès lors, le vote pour de telles listes ne pourra donc absolument pas prendre le contenu d'une protestation contre la politique d'austérité du gouvernement et du président de la République. Pourtant nous voulons politiser les élections municipales. C'est-à-dire que nous voulons en faire un moment d'expression politique pleine et entière. À aucun moment ne dissocions nos propositions locales de notre opposition nationale à l'austérité. Nous voulons ces deux aspects dans le contenu de nos programmes et dans le vote que nous sollicitons. Comment cela serait-il possible si, d'une main, nous signions des propositions audacieuses et, de l'autre, nous approuvions que les moyens de les réaliser manqueront à coup sûr ?
Un deuxième argument montre qu'il y a un lien très direct entre l'élection municipale et la majorité politique nationale. Le voici : les grands électeurs qui élisent les sénateurs viennent des conseils municipaux. Les socialistes s'approprient la totalité des mandats de gauche de grands électeurs au moment du vote des sénatoriales. Ils considèrent toujours comme une faveur qu'ils accordent aux autres le fait d'élire des sénateurs qui ne soient pas issus de leurs rangs, alors même qu'aucun de leurs élus municipaux ne pourrait l’être sans les suffrages des partis de gauche ! Cette sorte de faveur, ils la monnayent chèrement par toutes sortes d'engagements collatéraux. Je le sais mieux que personne, puisque j'ai été dans le passé à la fois premier secrétaire d'une fédération départementale du PS, négociant des listes commune de gauche, et moi-même trois fois tête de liste sénatoriale ! On ne me racontera donc aucune histoire pour les petits-enfants à ce sujet. Il est donc absolument impossible d'obtenir des mandats de sénateur à proportion de ce que l'on représente sans l'avoir négocié au préalable dans les élections municipales. La seule exception à cette négociation initiale est lorsqu'on est en situation d'obtenir un résultat direct par soi-même ou bien que l'on peut faire perdre davantage de sièges aux autres qu'il ne leur en coûte de vous donner ceux que vous réclamez. C'est pourquoi, dans le cas où se négocieront des « fusions techniques » de second tour pour assurer la présence d'élus représentatifs de nos suffrages recueillis au premier tour, il vaudrait mieux y adjoindre également la condition de notre représentation au Sénat.
Les municipales peuvent construire une nouvelle majorité politique de gauche.
Comme on le sait, j'ai pensé jusqu'à cet été qu'il était possible d'enjamber ces élections municipales dont je pressentais qu'elles pouvaient créer un sérieux désordre dans le Front de Gauche. Mon repère était et reste encore l'élection européenne, qui sera le moment fort de politique nationale. Dans mon interview du « Journal du Dimanche » d’aout, je soulignai qu'il ne fallait pas dramatiser les divergences au sein du Front de Gauche à propos de ces élections municipales. Mais la réplique violente contre moi à propos de Manuel Valls m'a fait comprendre quel serait le contexte de l’année. En échange d'alliance avec eux, ici ou là, et dans le cadre de la négociation nationale sur le découpage des circonscriptions départementales, les socialistes exigeront de tous ceux qui signent avec eux une prise de distance avec le Front de Gauche. La dilution de notre mouvement, rendu illisible du fait d’une stratégie à géométrie variable, est leur objectif. Vous en doutez ? Alors demandez-vous pourquoi ce n’est pas sur EELV que s’exerce le chantage aux places, alors même que leur décision nationale est de faire partout des listes autonomes. Pourquoi c’est aux communistes que Marie Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, demande de s’allier aux socialistes, et non aux écolos ?
J'ai donc commencé à envisager avec mes amis le problème tout autrement, dans des termes et avec des échéances différentes. Nous nous sommes posé la question de savoir comment ce moment électoral pouvait, au contraire de ce qui semblait se dessiner, être un moment de cohérence en direction des objectifs que nous nous sommes assignés au sens le plus large. Comment, en assumant pleinement la bataille des municipales, construire en même temps le rapport de force dont nous avons besoin pour les élections européennes qui auront lieu moins de deux mois après les municipales ? Il n'y a qu'une façon : faire de la politique, c'est à dire agir à chaque étape en fonction du but que l'on cherche à atteindre. Le raisonnement est que tous les reniements gouvernementaux, la honte de sa politique nationale, la résignation et la démoralisation que répandent Hollande et Ayrault, vont certainement pousser beaucoup d'électeurs vers l'abstention et certains vers un vote de colère que le martèlement médiatique dirige du côté du Front National. Mais en même temps, une fraction qui pourrait ne pas être négligeable parmi les électeurs de gauche peut aussi faire le choix de vouloir nous aider et, en donnant ses voix, d'exprimer leur colère et leur volonté de changement. Il n'y a pas d'autres méthodes que de faciliter ce transfert. Et comme toujours, une fois de plus, tout commence par la crédibilité et le rassemblement.
Il ne faut pas se laisser rabougrir dans un enfermement stérile et démoralisant avec les socialistes ! Mieux vaut s'ouvrir à tous ceux qui, à gauche, veulent s'en démarquer. Depuis l'acte politique de Noël Mamère et le texte d'Eva Joly, il est prouvé que de larges secteurs de l'écologie sont de nouveau disponibles pour faire du neuf. Sur le terrain, cela se traduit par des dizaines de prises de contact en vue des prochaines élections municipales et des listes à constituer. D'une façon générale, les militants du Front de Gauche, et chacun comprend que j'inclus ici en premier lieu les communistes qui souvent sont nos têtes de liste, ont immédiatement accepté l'ouverture de ces discussions. Mais il est vrai aussi que, parfois, quand localement nos camarades communistes ont préféré l'alliance avec les socialistes, c'est avec tous les autres membres du Front de Gauche que la discussion et les accords se font. A Grenoble, par exemple, le Front de Gauche est uni pour se présenter de façon autonome. C'est donc avec lui dans son ensemble qu’a le lieu la discussion avec EELV. Mais à Rennes, les communistes ayant choisi l'accord avec les socialistes, le Parti de Gauche a signé avec EELV en compagnie des autres composantes du Front de Gauche représentées sur place comme la GA, la GU et la FASE ! Ces deux exemples, pris parmi des dizaines de discussions actuellement en cours, montrent comment s'articulent étroitement la question de l'autonomie au premier tour et celle de l'élargissement en vue d'une nouvelle majorité de gauche. Dans toutes ces circonstances, l'accord local avec EELV constitue un fait politique à mes yeux essentiels.
Cette démarche qui repose sur une volonté de libre association a été rendue possible à partir du moment où Eva Joly avait fait le choix d'appeler avec nous à la marche du 5 mai à Paris pour la 6e République. Tout se tient quand une stratégie est menée avec constance et application. On voit ce que valent les songes creux de la table ronde finale des « assises du 6 juin » restant, et pour cause, sans lendemain : Pascal Durand a été éliminé au premier acte de résistance et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, sert de rabatteur pour les listes d'union avec les socialistes et la dislocation du Front de Gauche ! À l’inverse, miser sur le clivage et les idées claires a produit ses premiers effets de rassemblement le 5 mai. Cela se concrétise à présent localement d'une manière beaucoup plus profondément ancrée, mais tout aussi libre ! Dans ces conditions, je considère que, quoi qu'il arrive, les bases de cette nouvelle majorité de gauche, et du front politique qui va avec, sont en train de se construire à travers les élections municipales. Mon souhait est qu'il se prolonge dans toutes les batailles du futur.
Merci à Jean Luc et aux commentateurs d'avoir bien vu la nature profonde de nos problèmes, en tous cas ce qui bloque toute possibilité de progrès à tous les sens du terme. Evitons de perdre notre âme dans des attaques personnelles contre des Guignols, d'autres le font avec le génie qui convient, et acceptons de temps en temps l'idée que l'on a le droit de se tromper avant de venir au PG.
Donc, d'accord que nous vivons une crise de la démocratie, pas seulement dans notre pays, au point qu'un régime carrément monarchique complètement figé ne semblerait pas plus mauvais. Mais l'institution du référendum révocatoire ne serait pas suffisante. C'est seulement une possibilité de dire "non". Il faut aussi des possibilités de dire "oui", de proposer, d'inventer, un vrai pouvoir du peuple citoyen. Autrement dit une forme de démocratie directe entre citoyens égaux responsables et formés pour cela. A notre époque, avec le développement des télécommunications, c'est devenu possible sans tout mettre par terre ni se jeter dans une utopie. Par exemple, on pourrait commencer par démocratiser ainsi le conseil constitutionnel, et en profiter pour élargir ses attributions au questionnement des gouvernants par rapport à leur programme et aux attentes du peuple.
En lisant les oeuvres de Cornelius Castoriadis sur la démocratie athénienne, on comprend à quel point nous avons oublié cet héritage mental, évidemment à transposer à l'échelle de notre pays et dans notre modernité, déjà à l'époque après l'expérience de plusieurs régimes politiques inadaptés. Rien que pour mesurer notre distance mentale, deux points à noter en passant. Le président de la république était tiré au sort parmi les citoyens et son mandat durait 24H00. Chaque citoyen au cours de sa vie était normalement amené à exercer plusieurs fonctions différentes temporairement au service de la cité, soit à la suite d'élection pour des fonctions techniques soit par tirage au sort.
Un peu d'air. Il serait temps pour la clarté du débat que le Front de Gauche fasse un point national sur les positions locales de ses membres et amis, je suis sûr que dans de nombreuses villes les Comités Citoyens représentent bien plus que les partis membres du FdG, je reprends l'exemple de ma ville Frontignan dans l'Hérault, le PC organise des assemblées générales irrégulièrement et s'adresse directement à la population que rarement, dans le même temps le Comité Citoyen réunit chaque mois entre 15 et 30 personnes, et sort son matériel qui s'adresse à la population. D'ailleurs il n'est pas anodin que notre programme "Quelle Ville Pour Demain" soit passé en quelques jours de 5 thématiques à plus de 10. Je vois nos amis Sétois se rapprocher de nos positions avec la candidature officielle de François Liberti engagé sur un programme anti-austérité et des engagements clairs contre la pensée unique. N'oublions pas que François Liberti a été élu deux fois députés avec en filigrane une action de terrain, c'est ce combat que nous voulons mener et que je souhaite voir relater pour conforter nos positions.
Je suis électeur communiste depuis 46 ans. Si les communistes s'allient avec le PS encore une fois je ne voterais plus jamais pour eux. Trop c'est trop ! Le PS mérite une bonne leçon. Donc ce sera un vote PG et rien d'autre.
Ca y est. Je ne peux plus suivre plus de 10 secondes la majorité des journaux ou tout autre relayeur "d'info" sans être pris de nausée. Et c'est pas une image. Y a un truc pas net, mais vraiment pas net qui se passe chez nous autres de la France, à tel point que je ne me reconnais plus en France lorsque je regarde la télé. Et ce sont les "belles personnes" bien de chez nous, aux dents blanches, bien costumées, posées, élevés sans doute au jambon coquillettes et aux "Dossiers de l'écran", qui, tous les jours écrasent avec le sourire les trucs de base qu'on m'a appris à l'école de la république. Vous écrivez JLM "Chacun choisit son camp". En ce moment, c'est exactement ça. Oui, c'est la sensation que j'ai. J'ai l'impression aussi que le discret glissement du discours hors du champ de la "bienveillance commune", n'est perceptible que par peu de gens. J'adore votre titre "Mieux vaut positiver" parce qu'il me fait rire et ça fait beaucoup de bien. Toujours, plus que jamais avec vous et les autres partageux.
Il est temps de réagir contre tous ceux qui font de la politique pour briguer le pouvoir plus que pour défendre des idées. Aux municipales, repartageons les impôts locaux. Que la taxe foncière soit proportionnelle aux revenus !
Le PS ne changera que si, comme en 1920, un congrès décide la création d'un parti nouveau. Ainsi naquit le parti communiste. Il le faut pour rassembler les courants d'une véritable gauche anticapitaliste et combative.
Actuellement les solfériniens ont pris de façon apparente le parti de la finance. Grace à eux un capitalisme anarchique, vorace, féroce, maitre des moyens d'expression et conduisant à la dictature esclavagiste d'un bigbrowser moderne.
La bête fasciste risque de renaitre, le FN lui à trouvé une mère féconde, Marine Le Pen.
Tout à fait d'accord avec ces mots de 2h21
"Pourquoi ne pas changer de stratégie, et ne pas mettre en avant les bonnes choses que font le PS (par exemple: Le RSA Pour les jeunes de moins de 25 ans, les embauches de fonctionnaires à l'education, les fonds pour la formation, ect), ce qui nous rendrait beaucoup plus crédibles et audibles dans nos critiques sur ce que nous reprochons au PS (libéralisme, Valls)"
Qu'on le veuille ou non le PS a l'art de ménager la chèvre et le chou, et ça fait son beurre. Il s'agit de se montrer plus habile en démont(r)ant à chaque fois la manoeuvre puis en le mettant au défi, concrètement, de s'accorder avec le parti "socialiste" qu'il prétend être. Ce fut très brillant, dernièrement, ds le cas de la baisse pour l'aide juridictionnelle et Il fut obligé de battre en retraite. Procédé dilatoire probablement mais il faut ne pas les lâcher. Taubira tente de gagner du temps, sur ordre. Ou de son propre chef (elle jouit d'une bonne image alors que, bon, pour ce qui est des militants BDS poursuivis par les procureurs elle poursuit la politique des Sarkon/Alliot-Marie) peu importe, ce qui compte aux yeux des électeurs, et particulièrement pour ceux potentiellement de gauche, c'est que ce gouvernement semble écouter. Il fait bien semblant, quoi. Mais mieux vaut ça que l'autisme du précédent.
"Tous les reniements gouvernementaux, la honte de sa politique nationale, la résignation et la démoralisation que répandent Hollande et Ayrault, vont certainement pousser beaucoup d'électeurs vers l'abstention et certains vers un vote de colère que le martèlement médiatique dirige du côté du Front National. Mais en même temps, une fraction qui pourrait ne pas être négligeable parmi les électeurs de gauche peut aussi faire le choix de vouloir nous aider et, en donnant ses voix, d'exprimer leur colère et leur volonté de changement. Il n'y a pas d'autres méthodes que de faciliter ce transfert. "
Je comprends bien le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon : le FdG doit se renforcer. Mais doit-il le faire en abandonnant l'électorat populaire au FN. avec tous les risques que cela suppose, notamment en termes de liberté, dans l'hypothèse, qu'on ne peut écarter tout à fait, où MLP ferait de bons scores aux prochaines élections. De plus, une alliance avec les bobos d'EELV rendrait impossible toute remise en cause du processus de construction européenne, alors même que ce processus d'essence libérale est incompatible avec la politique alternative que devrait mener le FdG une fois parvenu au pouvoir.
@Jacksparow
"Pierre Laurent joue sa tête sur ce vote militant, s'il est désavoué que va-t-il faire ?"
Effectivement cela ressemble d'autant plus à un plébiscite pour la direction que "son choix de vote sera stipulé sur le papier" selon Igor Zamichiei, secrétaire fédéral du PCF, si l'on en croit ce blog du Monde.
Je me demande en quoi ces manoeuvres et négociations d'association avec des socialistes cautionnant la politique du gouvernement aux municipales sont finalement différentes de celles qui auraient pu avoir lieu en monnayant des postes de ministres ou secrétaires au deuxième tour de la présidentielle, si l'argument mis en avant par Pierre Laurent tel que j'ai pu l'entendre est celui de peser sur l'orientation de la politique vers la gauche?
Excellente intervention sur TV5 Monde ce midi. Outre le fond, j'ai beaucoup apprécié le ton employé. Y compris le coup de patte tranquille à la journaliste. Les petits reportages présentés allaient dans le sens des propos de Mr Mélenchon. Le chef d'entreprise a gentiment, mais clairement, dit qu'il ne croyait pas à l'ouverture du marché US à ses produits à l'issue de la négociation du traité transatlantique.
En quoi les verts qui soutiennent le gouvernement en particulier sur sa politique anti sociale, seraient-ils de meilleurs alliés objectifs que que la gauche socialiste, qui a entendu le discours dernièrement d'Emmanuelli, un brin Mélenchoniste, et surtout de ces camarades socialistes de base dans nos localité, avec qui il convient de continuer de travailler, de dialogue, pour que le moment venu, ils viennent sur nos positions. Ne nous faisons pas d'illusion le peuple de gauche est minoritaire dans notre pays, soyons plus intelligent et faisons confiance qui milite dans leurs localités et dont la plupart sont hermétiques aux appels (consignes...) des grands chefs.
"Un deuxième argument montre qu'il y a un lien très direct entre l'élection municipale et la majorité politique nationale. Le voici : les grands électeurs qui élisent les sénateurs viennent des conseils municipaux."
Merci Jean-Luc de mettre ici en évidence la raison pour laquelle le droit de vote aux étrangers qui fait partie de notre programme pose un vrai problème à nombre d'entre nous. Il faut retirer immédiatement ce point et le reporter à un débat national le moment venu. Nombre d'électeurs potentiels du FdG sont repoussés par cette idée et se réfugieront dans le giron de l'abstention ou pire encore dans celui de la Le Pen. A réfléchir d'urgence.
Salutations républicaines.
@Ladoux
Depuis quand l'aile gauche du PS est elle marginalisée dans son propre parti ? Et vous espérez encore ? J'avoue que quand je lis ce genre de message, je n'ai pas trop envie d'être compréhensif. Par ailleurs, il me paraît assez évident qu'il est plus facile de faire venir des éléments d'EELV, parti très minoritaire et très fracturé, plutôt que de chercher à corrompre un PS ultra dominant. Le PC a payé pour le savoir tout de même. Mais apparemment, certains en redemandent.
"Purger" le FdG, "se débarasser" des communistes lèches-plats (Toto 34), de tels propos font froid dans le dos. Est-ce qu'on pourrait éviter d'aller au combat fratricide ?
Le PCF est un parti, non une masse de militants disponibles pour rallier tel ou tel, un parti où le débat est possible, organisé. Préférez-vous le retour au centralisme démocratique d'antan ? Un FdG sans le PCF, moi ça ne m'intéresse pas. Et pas tellement non plus ces discussions interminables sur la stratégie. C'est par des actions communes que le FdG élargira sa base électorale, qui lui donnera le pouvoir, pas en spéculant sur la division des communistes. S'il y a quelque chose à ne pas lâcher, c'est bien l'action commune, maintenant, sur les sujets actuels, notamment le grand marché transatlantique.
Je suis bien content que notre cher co-président ait perçu l'importance de ces élections municipales qui sont l'occasion de nous démarquer des solfériniens et de leurs allié. Et je suis bien d'accord avec Glières. On perdra peut-être des sièges, mais on sèmera pour la suite. Comment imaginer aller aux Européennes après avoir accepté de rallier, même au second tour des listes solfériniennes ? Notre seule chance n'est-elle pas de continuer à œuvrer pour convaincre le peuple de gauche ? tout ce qui peut brouiller un tant soit peu notre image est néfaste. Le PG avec tous ceux qui rallient le FG et qui restent fidèles à son esprit, doit utiliser la campagne des municipales pour démontrer la faillite nationale du gouvernement actuel. Ne sommes nous pas d'accord avec Jean-Luc pour affirmer qu'on ne peut pas attendre 2017 pour renverser la table ?
Pourquoi le PCF tire à boulets rouges sur le candidat EELV dans l'élection cantonale de Brignoles puisque l'extrême droite (deux candidats) frôle les 50% au premier tour et le PCF 14% et des poussières, le mal est que l'assimilation à la politique gouvernementale est prenante si on ne se démarque pas réellement de cette fausse gauche. A méditer pour les prochaines échéances quand on sait que l'électorat est restée en grande majorité à la maison.
Je suis électeur à Nantes, la sixième ville de France, qui a donné un premier ministre à la France. Dans cette ville on peut raisonnablement prévoir, que le PS arrivera en tête au premier tour, et que Johanna Rolland n'aura pas beoin de ma voix pour être élue. Au deuxième tour, ou le FdG est éliminé et je vote blanc. Ou le FdG a la possibilité de fusionner avec le PS, ce serait suicidaire, je dis non, mais si ça se faisait, je vote blanc. Ou le FdG peut se maintenir, je vote pour, et je vote FdG pour faire en sorte que le sore final du PS soit le plus bas possible. En tout état de cause, il ne faut pas tomber dans le piège de la discipline répuplicaine, et du vote utile. Le PS n'a plus de socialiste que le mot, c'est un parti de droite. N'oublions pas que notre objectif final est de passer devant lui un jour. Le plus tôt sera le mieux. Il n'y a pas de temps à perdre.
Le PS fait tout pour faire exploser le FdG mais en attendant c'est EELV qui explose, et par là même le PS aussi. Pour l'instant, même si peu de membres du PC font des listes communes au 1er tour avec les Solfériniens le FdG restera renforcé car les vrais et humanistes écologistes nous rejoindrons, donc les gagnants ce sera nous !
La politique du gouvernement est tellement impopulaire que, encore une fois, dans une élection locale, la gauche n'est pas au second tour d'une élection. Le PC perd un élu et pourtant il semble que pour les municipales, dans de nombreuses villes, la direction du parti privilégie dès le premier tour le rassemblement avec le PS, bourreau de la gauche. Ho! Hé! Camarades, réveillez vous! Il est temps de prendre conscience que l'autonomie est la seule solution pour limiter la débâcle annoncée. Quand au second tour, j'espère vraiment que le FdG ne va pas appeler à voter pour la droite UMP, la meilleure alliée du FN dans la région.
Il faut chatier le PS par deux fois. Une premiere fois au second tour des municipales et ensuite passer devant aux europennes. Si nous louvoyons au second tour des municipales, c'est fichu pour les européennes. Jean-Luc Mélenchon à trés bien compris que maintenant les deux votes sont liés. Pas d'accord au second tour. Pas d'appel à voter pour les sofériniens. Autonomie !
Que voilà un résultat duquel on peut tirer quelques leçons. Jean-Luc Mélenchon a raison de se battre contre le PS, la preuve en est donnée ce jour à Brignoles, l'ami communiste a été appuyé par le PS, résultat il n'y a plus de gauche au deuxième tour ! J'ose espérer que l'ami communiste va décider de faire voter blanc au deuxième tour. Il en va de sa crédibilité pour les prochaines municipales. La leçon même si elle est difficile pour le FdG devrait nous être salutaire, seul le FdG est à gauche avec éventuellement des verts qui pourraient venir sur une liste emmenée par l'un des nôtres, et c'est tout. La vision politique de Jean-Luc est la bonne le PS est bien de droite et il est reconnu comme tel par les électeurs (même si 25% des inscrits ça fait peu quand même). Notre position à gauche commence à se dessiner, et tous ceux qui voudront manger dans la gamelle du PS peuvent se considérer comme perdus. L'électeur veut un positionnement net et précis et l'éviction du candidat du PC appuyé par le PS prouve bien qu'il a eut tort, car je parierais bien que certains électeurs de gauche (rares je l'espère) ont voté pour le FN uniquement que pour marquer leur opposition au tandem PC PS, si le candidat des verts s'était associé à l'ami communiste, et sans l'appui du PS, la gauche aurait été représentée au deuxième tour, et à ce moment là le vote républicain aurait pu changer la donne. Laissons donc le FN prendre ce siège que la gauche n'a pas su défendre, et tirons les leçons pour l'avenir. Dans cette défaite de Brignoles, le FdG et ses électeurs commencent à prouver que la vraie gauche ne demande qu'à renaître, car une seule couleur politique dans notre beau pays paraît impensable !
@ Alain Tétart 5h38
Le candidat PCF-PS de Brignoles à appelé à faire barrage au FN. Donc à voter pour le candidat UMP.
Je croyais que les communistes de Brignolles avaient voté contre une alliance avec le PS ? Le FdG n'étant pas impliqué dans cette débâcle, quelle va être l'analyse des apparatchiks ?
A écouter tout de suite Jean-Luc sur FInter.
@Alain Tétart
seul le FdG est à gauche avec éventuellement des verts qui pourraient venir sur une liste emmenée par l'un des nôtres, et c'est tout
J'ai le sentiment que vous ne prenez pas la mesure de la gravité de la situation. Le problème est que l'électorat populaire boude désormais toutes les composantes de la gauche.
Il nous faut donc nous demander comment reconquérir cet électorat sans lequel il est impossible, non seulement de gagner les élections, mais aussi de mener une politique alternative. Si l'on ne règle pas cette question et qu'on laisse l'électorat populaire continuer à se fourvoyer comme il le fait actuellement, nous faisons prendre de très gros risques à la démocratie et nous nous exposons à nous retrouver dans la même situation qu'en 2002.
Pour ma part, je ne vois qu'une solution : remettre en cause, non pas simplement le fonctionnement de l'Europe, mais le processus d'intégration européenne lui-même, ce processus contraignant en effet tous les partis à adopter une politique libérale dès qu'ils sont au pouvoir, ce qui explique d'ailleurs que droite et gauche gouvernent ensemble lorsque ni l'une ni l'autre n'a la majorité, comme c'est le cas en Grèce, en Italie et bientôt de nouveau en Allemagne.
Pour être crédible, le FdG doit se démarquer davantage du PS sur la question de l'Europe et ce n'est sûrement pas en cherchant à nouer des alliances privilégiées avec les verts européistes qu'il y parviendra.
bonjour,
Qu'ils fassent listes communes avec le PS au premier tour de n'importe quelle élection ils seront battus et favoriseront l'abstention massive des électeurs de gauche. Qu'ils appellent a faire barrage au FN au 2eme tour, c'est a pleurer, je ne suis plus ces tactiques politiciennes, plus de 30ans enfumage c'est suffisant pour moi.
Ont-ils peur de la révolution citoyenne, ont ils peur de la VIe république, ont ils peur d'un véritable partage des richesses, est-ce une remise en cause politique trop importante et trop brutale pour certains.
De toute façon faire élire des adversaires politiques ou se faire élire par la peur ne peut que pérenniser cette politique austéritaire et de casse sociale systématique au profit d'une infime partie d'exploiteurs qui a pour unique but de rendre la majorité des êtres humains leurs esclaves.
Brignoles, bien entendu pas question de minimiser le score du FN, mais à regarder de plus près, le score de l'abstention est énorme, c'est là que se situe notre défi.
Dès le départ on savait qu'à Brignoles il y avait le danger d'élimination de la gauche dès le premier tour si elle ne présentait pas un candidat unique. C'est la loi électorale qui veut ça. Pour passer le 2eme tour aux cantonales, il faut 12,5 % des inscrits ou faire partir des 2 premiers. Les verts locaux avec l'appui de leur direction nationale ont néanmoins présenté un candidat soutenu localement par les socialistes de Brignoles et du Var, même si la direction parisienne s'est fendu d'un petit communiqué pour soutenir le candidat Front de Gauche, minimum syndical quant on cherche à rallier le PCF à Paris. Avec 13 %des voix, le candidat Front de Gauche fait mieux qu'aux législatives (8%) ou que Jean-Luc Mélenchon (10%). Autrement dit les électeurs socialistes ont soit ralliés les Verts, soit voter FN directement, soit sont restés à la maison (hypothèse la plus probable vu le taux d'abstention). Mais les électeurs socialistes ne votent pas Front de Gauche. L'objectif des socialistes et de la direction actuelle des verts est d'aller vers le bipartisme et d'éliminer totalement le Front de Gauche. Les résultats de Brignoles vont les aider. C'est surement pour ça que localement les verts et socialistes ont bien savonné la planche à la candidature du Front de Gauche.
Super Jean Luc ce matin sur France Inter, où il a tenu bon face à Cohen et Guetta, et répondu magistralement à l'auditrice du FN. Sur l'Europe comme sur les roms, la complexité des sujets ne l'ont pas empêché de parler cru, avec toute l’empathie qui le caractérise. Encore bravo !
Bonjour Jean Luc
Oui, la martine a été bien choisie par Cohen pour pourrir le débat dès le départ. J'ai voulu envoyé un commentaire qui évidemment n'a pas été pris en compte. Vous avez bien répondu à cette personne, mais quelle manipulation de la part de FI, une honte ! Après cela, il est bien difficile de parler d'autre chose, mais bravo quand même, il faut avoir un certain caractère pour contrer tous ces gens qui ne valent pas grand chose. J'ai écouté cette radio ce matin parce que vous y étiez, mais il y a longtemps que je ne supporte plus ces manipulateurs !
Brignole,c'est bien un complot organisé par le ps,en utilisant des "verts".L'"objectif d'éliminer reste leur but.Le bipartisme est leur miel.Après cela il est normal pour les traitres de soutenir l'ump impliqué dans un méme combat contre le peuple qui va,seul en subire les conséquences,avec l'implication indispensable du parti fasciste, de la milliardaire.;C'est bien rodé ,cela s'appelle un détournement de démocratie,que la pantalonnade de France inter ce matin ne va pas améliorer
@Michel Matain, hé bien si le candidat communiste, et le candidat des verts étaient appuyés par le ps, il faut bien se rendre à l'évidence, le ps pourri tout ce qu'il touche ! et c'est une chance pour nous FdG ! La révolution citoyenne est en train de naître et à gauche il n'y a que nous ! donc en avant pour la VI ème République ! Si le candidat du pc appel à faire barrage au FN c'est qu'il n'a pas compris que pour faire barrage à la droite,(entre la peste et le choléra ?) il faut ne faire voter pour aucun de ces partis là ! c'est le seul moyen qui permettra de voir que nous sommes les seuls volontaires pour changer enfin de politique ! et après qui m'aime me suive. De toutes façons l'élection est perdue pour nous, alors !
Même si le candidat PC à été éliminé, il n'empêche que ses résultats nous prouvent que la vraie gauche prend de la force, 3 % de plus sur un résultat de 13 % nous prouve que le FdG à augmenté de 23 %, certes petit par le nombre de votants mais très encourageant pour l'avenir et en particulier pour les municipales, car j'espère que le français moyen n'osera pas voter pour le FN qui nous amènerait assurément un climat de haine et d'incertitude comme aube dorée fait régner en Grèce, contester est une chose, vouloir vivre dans la haine en est une autre ! tous les fils d'immigrés que nous sommes de loin ou de prés devons décider de notre avenir et seul Jean-Luc Mélenchon est capable de mener à bien la politique du FdG !
@Michel Matain
En effet l'enjeu est là : les abstentionnistes à convaincre et là un boulot immense, deux, de démonter la collusion mortifère de ces verts qui n'ont eu de cesse de s'allier à le rue Solferino en échange un jour l'un un jour l'autre depuis 1981 pour nous prendre presque toute notre présence celle des Communistes, Montreuil et la ceinture de Paris qui est devenue verdâtre. En ce moment ce ne sont pas les fuites de Mamère et d'Eva Joly, de verts qui pensent à la déroute à venir qui nous ferons flancher dans notre mémoire historique de leurs manœuvres anti communiste et anti- P.C.F. A Japy Paris le 9 octobre une Réunion Unitaire avec un vert Alain Lipietz est programmé, ce qui est intéressant tant que son appartenance politique est des plus responsables de cette politique actuelle, il en va de même pour Filoche qui sera présent mais qui doit faire un effort pour sortir de la rue Solferino. Nous avons l'habitude de ces manœuvres depuis plus de 30 ans pour nous affaiblir, que ce soit en nombre d'élues,élus, de mairies perdues et de présence au Parlement. Pour 2014 et les municipales nous allons en dynamique reconquérir la ceinture de Paris qui va rougir avec audace et bonheur pour la population, le monde du travail, le prolétariat, qui tous les jours subissent les conséquences de cette Europe Maastrichienne.
Bravo pour ton émission sur France Inter.
Les journalistes sont vraiment des hypocrites pusillanimes. La pitoyable intervention de Bernard Guetta entre en résonance avec l'attitude de Thomas Legrand. Celui-ci a récemment fait un édito sur le FN auquel je souscris totalement. Or, au moment où se négociait le TSCG (fevrier 2012), France Inter nous a matraqués pendant 15 jours sur la viande hallal et recevait à son micro un ministre condamné pour injure raciale. Les journalistes sont à ce point discrédités et assimilés au "système" qu'ils font monter le FN chaque fois qu'ils le critiquent.
Merci pour le passage ce matin sur France Inter malgré le danger qu'il y a à fréquenter une chaine publique qui roule pour une oligarchie de nantis. La mise en accusation systématique de Jean Luc Mélenchon me fatigue au plus haut point. Et l'auditrice sollicitée qui reprend les accusations sordides d'enrichissement personnel me donne envie de vomir. Honte, honte à cette chaine qui cajole le Front National, les banquiers et les patrons voyous et désespère la majorité des Français. Vous êtes en train, par veulerie ou par idiotie, de conduire le pays au chaos et à l'anarchie. Je veux dire l'anarchie politique et sociale. Car en ce qui concerne l'anarchie économique, elle est déjà réalisée. Et ce jour là, ce ne sont pas quelques Roms qui vous poseront problème mais la population française toute entière.
Plusieurs d'entre-vous signalent des comportement de militants du PG qui ne seraient pas nets vis à vis de la position nationale du parti. Je confirme, il y a dans chaque formation des infiltrés qui sont là pour discréditer le parti. Ils sont rapidement repérables et recadrés illico. Pas un, si nous restons très vigilants, ne partira avec le PS avec l'étiquette FdG et à fortiori l'étiquette PG.
Donc, si je suis bien, à Brignoles, un candidat PCF (composante du FdG) se présentait avec le soutient du PS national (les solfériniens) en concurrence avec un candidat EELV soutenu par le PS local (solférinien aussi ou pas ?) On ne peut pas dire que tout cela flirtait beaucoup avec la clarification politique, le positionnement idéologique et l’alternative à gauche.
Maintenant, le PCF (FdG) appelle à voter pour l’UMP dans un « Front Républicain » qui tourne à la farce. Il parait qu’il faut dénoncer le virage droitier du PS, très bien. Mais dénoncer le PS comme parti de droite et appeler à voter pour l’UMP. Curieux, non ? Heureusement que le ridicule n’a jamais tué personne. A moins que quelque chose de stratégique ne m’échappe ?
@fanfan 119
Alors, si le PS est un parti de droite comme tu le dis et comme je le pense, il ne faut pas voter blanc au deuxième tour. En l’absence de liste du Front de gauche, il faut voter contre. Oui c’est difficile, extrêmement difficile, mais si Johanna Roland est élue (même avec un score bas) ce qui sera chanté dans les médias, c’est que le PS aura vaincu à Nantes.
Or, à mon sens, il est primordial que la candidate PS soit éliminée dans la ville du 1er ministre en exercice. Le camouflet sera terrible pour le gouvernement, pour François Hollande et sa politique libérale, et pour le parti socialiste que nous devons absolument écarter de notre route avant les Européennes de 2017.
Et pour que les choses soient absolument claires aux yeux de toutes les opinions, nous devons revendiquer que cette éjection du PS à Nantes, et ailleurs dans les grandes villes, est de notre fait, nous le Front de gauche pour qui la trahison des Solfériniens et des élus socialistes est inexcusable, insupportable et qu’il faut y mettre fin.
Il sera moins difficile de combattre des adversaires à découvert et franchement déclarés à droite lorsque nous aurons sorti le PS du jeu politique, parce qu’il entretient la confusion, le doute, la démotivation et la désespérance à gauche. C’est triste mais c’est inévitable si nous voulons gagner la confiance d’une majorité d’électeurs pour nous présenter dans les meilleurs conditions aux Européennes, accéder aux pouvoirs présidentielle et législatif, instituer la 6ème république et appliquer notre programme l’Humain d’abord.
Il faut savoir perdre des positions pour remporter une bataille décisive. Voter blanc ou aller à la pêche seraient pour moi comme démissionner et laisser à d’autres le choix de disposer de mon sort. Nous devons assumer nos propres choix. La victoire est à ce prix. Courage, camarade.
J'espère que le résultat de Brignoles va conforter la stratégie de l'autonomie claire et assumée. Quant au front républicain, il faut s'en émanciper au titre que c'est bien lui, en préservant le bipartisme et le maintien d'une politique néolibérale toxique, qui fait grimper à la fois l'abstention et le Fn. Responsabilisons les électeurs, proposons leur une alternative crédible et argumentée. C'est la seule manière de résister et au final, de vaincre...
Sur France Inter, la dernière question était très intéressante, sur le fameux positionnement... complexe, du FgG sur l'Euro, l'Europe, etc. Mr Mélenchon a bien conscience du problème. Il a ses réponses. Il faut continuer à "simplifier" le message, encore et encore, à le rendre vite et bien compréhensible par la grosse majorité des gens. C'est un des points forts, du FN, que de servir un message ultra simple (certes facile puisque simpliste à la base) et instantanément "concevable". Il faut tendre vers cette efficacité, quand bien même l'exercice est ardu. Mais le fait est là, j'ai trouvé que Mr Mélenchon a été bien plus efficace sur cette question (l'Europe) que par le passé, quand il fallait "bac +5" pour comprendre la position du FdG. Bref, continuer sur cette pédagogie importante. J'ai aussi apprécié le cri du cœur concernant la "question des Roms". On retrouvait enfin un vrai discours de gauche ! Le combat est plus difficile que jamais. Mais il faut persister. Pas d'autre choix.
Sur France Inter ce matin, toujours aussi efficace malgré les pièges, décidément c'est plus difficile d'être de gauche que du FN dans nos médias, au cas ou nous aurions des doutes, ce qui ne les empêche pas de dire houla la le FN gagne du terrain mais a qui la faute ? A vous peut-être ? C'est vrai ils osent ça aussi ! Quoi qu'il en soit la preuve est faite, les alliances avec le PS même pour quelque bonnes raisons est une grave erreur. Ne lâchons rien !
Bonjour à tous,
Continuons à chercher des excuses, la réalité est bien là, le candidat PCF-PS est éliminé du second tour, les électeurs PS votent majoritairement EELV ou FN ou s'abstiennent, le but ultime le bipartisme avec cette stratégie nous sommes assimilés au système en place et nous disparaitrons avec lui. Cerise sur le gâteau le candidat PCF-PS appelle à voter pour le candidat UMP pour faire barrage au FN, c'est lamentable ils n'ont rien compris. Il faut nous couper définitivement le cordon avec les Solfériniens, des listes autonomes au premier tour, maintien des listes au second tour où c'est possible, aucun accord entre les deux tours avec les Solfériniens et aucune consigne de vote, les électeurs sont adultes.
Arrêter avec le vote Républicain, vous faite rire les électeurs, avoir une stratégie politique claire et lisible avant les municipales et pour les deux tours qui conditionneront les européennes en l'absence de stratégie clairement définie dans mon cas se sera vote blanc.
@ Glières (com. 39)
Je suis totalement d'accord avec votre commentaire jusqu'en "2O17" mais après si je comprends bien vous proposez de favoriser l'élection de libéraux pour en "déquiller" d'autres ? A la fin du compte le mode de scrutin mis en place par les libéraux pour les servir aura fonctionné une nouvelle fois: c'est ce qu'ils veulent! Et en prime, l'électorat de gauche se décridibiliserait totalement au même titre qu'en optant pour les fusions techniques, démocratiques (selon!) ou même le désistement dit républicain.
De fait la solution que vous proposez desservirait totalement l'objectif que vous poursuivez. Le paradoxe doit se manier avec une infini précaution pour ne surtout pas tomber dans l'absurde. Je ne suis pas sûre de pouvoir nommer cela un haut fait de résistance ou alors il faudra me redéfinir le terme de collaboration.
@ Denis F. (com.37)
Au train où vont les choses je crains fort que cela vire au noir !
Ouf il y a le blog, v et Jean-Luc Mélenchon ne pas perdre le moral, bravo à vous encore Monsieur Mélenchon, pour ce matin sur France inter que je n'écoute plus d'ordinaire, moi qui me lève quelquefois maussade à cause du nauseabond ambiant. Vous, vous allez dans l'arène et vous en sortez magnifique comme toujours. L'article de François Delapierre "une torgnole à Brignoles" est à lire aussi et celui de Marie Georges Buffet.
Ceci dit nous les révolutionnaires qui voulons seulement vivre et non pas survivre, comment peser sur P Laurent, ne pas céder au rassemblement, la preuve est pourtant là. Hé les PC qui veulent ce rassemblement ! mais faites machine arrière. C'est pas possible vous voyez bien où cela va nous mener. Êtes vous aveugles vous aussi. J'ai toujours pensé qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, parce devant la glace on est aussi tout seul et si on doit baisser les yeux de honte et ben c'est tout noir.
100% d'accord avec nicks 10h07
"J'espère que le résultat de Brignoles va conforter la stratégie de l'autonomie claire et assumée".
Le texte d'Eric Coquerel de ce matin, en tête de ce billet, est à lire attentivement, car il donne tous les éléments d'appréciation. De quoi argumenter dans les réunions de nos circonscriptions respectives et auprès de nos concitoyens (je ne suis pas au PG, mais force est de constater que c'est cette position-là qui est juste quant à notre bataille en tant que Front de gauche.
@ 145 CEVENNES 30
Continuons à chercher des excuses, la réalité est bien là, le candidat PCF-PS est éliminé du second tour. Il faut nous couper définitivement le cordon avec les Solfériniens, des listes autonomes au premier tour
A Brignoles, il ne faut pas se raconter d'histoires le cordon était très bien coupé ave le PS et les Verts locaux : ils ont tout fait pour nous éliminer à Brignoles et ils ont réussi. Même si nous progressons un petit peu. Les relations entre le Front de gauche et les socialistes-verts à Brignoles étaient éxécrables. Les socialistes et les verts locaux ont fait sur le terrain le sale boulot de faire passer la droite et les fascistes pour que la rue Solférino garde les mains blanches. Le problème est que nous n'apparaissons pas comme une référence poour l'ensemble des électeurs de gauche. Notre absence de capacité d'attraction est un vrai problème dans la mesure où il n'est pas que le problème de Brignoles : Villeneuve sur Lot, Antony, Oise, Hérault. Dans l'ensemble des élections partielles nous améliorons légèrement notre pourcentage, alors que le vote socialiste s'effondre. mais clairement il n'y a pas de vases communicants entre l'électorat Front de Gauche et celui du PS. Les électeurs socialistes préfèrent d'autres solutions que le vote Front de gauche : au mieux abstention, au pire vote FN direct. Il va falloir s'interroger sérieusement sur cette absence d'attirance pour notre mouvement.
Deux points forts ce matin sur F-Inter. Outre la réponse à cette auditrice, ce fut le cri humaniste concernant les roms, on a senti la sincérité traverser les ondes, ensuite, ce fut les explications plus claires que d'habitude sur l'Europe, ses institutions, et ce que nous ferions si nous étions aux affaires du pays. Expliquer quelque chose d'hyper compliqué d'une manière accessible pour tous (surtout pour moi), ce n'est certainement pas un exercice facile. Encore un petit effort Jean-Luc, et nous allons y arriver.
J'ajoute que la manoeuvre du PS à Brignoles, PS local pour EELV et national pour le PCF, est particulièrement tordue et habile ! Il s'agit d'empêcher, là et partout, que les vrais verts - les écolos sincères et non les politiciens associés - se reconnaissent, comme il serait logique et normal, dans nos propositions pour l'écosocialisme, et viennent au Front de Gauche. Le PS et tous ses membres éminents (même G.Filoche, M-N. Lienemann et autres !) n'ont qu'un but principal : disloquer le Front de Gauche et l'empêcher de progresser, pour assurer le maintien de leur parti au pouvoir, malgré ce qu'il est devenu. Suggestif est aussi à cet égard le portrait de Barbara Romagnan dans Politis de cette semaine : elle se dit "déçue", mais non "trahie", par la politique du PS...Elle ne comprend évidemment rien à ce qu'est en train de vivre l'électorat populaire et même l'électorat traditionnel du PS (qui avait majoritairement voté Non au TCE !). La souveraineté populaire est nulle et non avenue pour les habitués de la rue de Solférino. On voit une fois de plus à quel point le combat pour une VIe république est inséparable des luttes à caractère "économique" et de la lutte des classes en général.
Qu'est-ce que la "fusion démocratique" dont il est question pour le second tour? Une fusion qui nous permette, avec nos élus, de peser comme force autonome en mesure de refuser les politiques d'austérité. Deux conditions majeures: juste représentation en fonction du poids que nous ont donné les électeurs, liberté de vote de nos élus. Si notre liste pèse un tiers des voix de gauche, elle aura un tiers des élus de gauche. Et pas question de s'engager à voter le budget!
Cela s'approche de la "fusion technique" que même l'extrême gauche a pu accepter en son temps... Une fusion qui ne vaut pas solidarité avec le PS!
Refuser par avance toute perspective de fusion, même "technique" ou "démocratique", c'est apparaître comme terriblement sectaires aux yeux des électeurs (et on a vu ce que cette image de sectarisme a pu coûter à LO puis au NPA...). Et c'est surtout risquer de perdre tous nos élus. Il ne s'agit pas de rentrer dans une logique électoraliste, de vouloir des élus à tout prix. Mais un élu, c'est une tribune pour relayer nos luttes et nos combats, c'est des moyens dont nous avons bien besoin. Oui, nous pouvons obtenir des élus sans nous compromettre pour autant, c'est le sens de la fusion démocratique.
Quoi qu'il en soit, au-delà de cette position de principe, il me semble aujourd'hui prématuré d'aborder la question du second tour. Nous ne pourrons valablement nous déterminer qu'en connaissant la donne issue du premier tour.
Alors pour les municipales s'est décidé depuis hier au soir. Alliances à tout prix des communistes avec le PS pour sauvegarder les postes d'élus municipaux et le compte bancaire du parti ! Pauvre de nous alors que nous devrions marquer une rupture totale avec les socialistes libéraux de droite. Le PS est mort, Hollande et Ayrault le savent et s'en moquent depuis qu'ils sont au pouvoir, grâce aux 4 millions de voix du FdG aux dernières présidentielles. Consécration pour eux deux, ils ont été formatés au PS pour cela. Le prochain PS (pour les européennes) va migrer au centre, quel autre choix ont-ils aujourd'hui ?
Fini le PS dit de gauche et c'est tant mieux car ras le bol de cet amalgame du mot gauche, avec PS et FdG réunis, dans la tête des gens. Au moins les choses seront claires. Nous devons réinventer le paysage politique, c'est notre devoir d'aujourd'hui. UMP/FN, PS libéraux/Centristes, FdG avec PS de gauche, Verts et NPA réunis. Que les PS de gauche (non arrivistes) mécontents s'unissent au FdG, qu'ils prennent leurs responsabilités, point barre. On ne leur pardonnera désormais plus rien.
40% de FN c'est completement tragique, sur le billet précédent, je précisais qu'on allait droit vers une drole de situation ou ne nous laisserait pas le choix avec des seconds tours entre UMP et FN. Que j'aurais aimé avoir tort. 40 % c'est sporadique, hein, mais cà traduit quand même la large poussée du FN.
Soyons réalistes,je me repète, mais si en plus, on se disloque, en faisant des listes autonomes, sur le bon sens de la logique, sans avoir fait des études de mathématiques, en comptant même sur ses doigts, on se rends compte, qu'on va être eliminé partout, et qu'on va se retrouver avec la droite partout. Il faut quand même voir la réalité en face, non ?
Si, même, avec les listes communes, comme à Batignole, on passe pas le premier tour, que va t'il se passer avec des listes diverses et une gauche éparpillée ?
Bon, si les décus du Ps ne nous rejoignent pas, c'est pas la faute aux listes communes ou autonomes, entre nous cette idée est trés trés eloignée des preocupations des francais. Je pense surtout qu'on ne convainc pas... Enfin, petit fils de resistant, je sais ce que c'est le FN, donc entre l'UMP e tle FN, aucune ambiguité, j'irais mettre mon bulletin de vote (avec une pince à linge) pour l'UMP. Mais ce qui est tragique, c'est de militer pour une gauche à gauche de la gauche et se retrouver avec la droite au pouvoir. Là, gros soucis, les francais ne nous le pardonneront pas. Ressaisissons nous Camarade. On dérive à plein pôt. Fraternellement. Cruel.