09oct 13

Brignoles : les nuls.

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Le résultat de l’élection de Brignoles s’explique par un mécanisme simple : très bonne mobilisation de l’électorat du Front national, très profonde démobilisation de l’électorat de gauche. Les deux phénomènes ont une racine commune : la politique lamentable mise en œuvre par François Hollande et jean Marc Ayrault. Dans ce contexte de désarmement unilatéral, le Front national n’a aucun besoin de progresser en voix pour progresser en pourcentage de façon spectaculaire. Pour résoudre le problème posé, il faudrait donc remobiliser les électeurs de gauche. C’est impossible aujourd’hui. Le gouvernement  ne changera pas une ligne de sa politique.  Au contraire, il s’apprête à l’aggraver. Le PS ne deviendra pas un parti de dynamique. Au contraire, il affiche une violence sectaire assumée, persuadé qu’en essayant de marginaliser ceux qui le dérangent il se maintiendra au centre de tout, fusse du néant. Donc la démobilisation et la démoralisation vont continuer. Jusqu’à l’abîme ? C’est possible. Dès le lendemain matin, David Assouline, porte-parole du PS, m’attribuait la responsabilité du désastre ! Pauvre garçon ! A Brignoles, avec les socialistes, tous les inconvénients ont été additionnés. Le PS a soutenu officiellement le candidat et le suppléant communiste. Celui-ci s’est fait un devoir de distribuer des tracts avec « le Poing et la Rose » et la déclaration de Harlem Désir. Il fallait donc avaler un Front de gauche ostensiblement réduit à un PCF identitaire et avec en prime la bénédiction du chef socialiste le plus méprisé que ce parti ait jamais eu. Où est passé l’incarnation d’une vraie gauche alternative indépendante dans cette campagne ? C’est pourtant la raison d’être de l’existence du Front de Gauche ! Les moutons se sont fait tondre. « C’est une situation locale » bêlent en cadence les grands esprits ! Dans ce cas, pourquoi aller chercher le soutien d’ Harlem Désir ? Il n’est pas brignolais, que je sache ! Ah, la douce illusion que le monde du passé continue avec ses électorats addicts aux étiquettes ! Mais même dans ce cas encore pourquoi ne m’avoir rien demandé ? Je vous gêne les camarades ? Vous aimez mieux les caresses socialistes que le parler cru et dru? Ça n’a pas l’air de vous avoir réussi. Mais j’aurai tort de vous en vouloir car vous êtes les dindons de la farce. Sur place, le secrétaire de la section solférienienne locale a appelé à voter pour votre concurrent EELV. Confusion et écœurement garanti ! Et cela sur la base d’un anticommunisme obsessionnel vulgaire et grossier qui rendait superflu le travail du Front national dans ce domaine.

Dans ce post, je parle de Brignoles. Je donne mon avis politique. Mais surtout, je vous donne un récit de ce qui s’est passé localement et qu’aucun des bavards médiatiques n’a raconté, alors que ce serait leur métier de faire connaitre ce que je vous rapporte. Puis, je parle des élections municipales en général et à Paris en particulier. Du coup ce post est long. Et encore, j’ai enlevé deux chapitres. Et je suis à Strasbourg, en pleine bataille des vapoteurs ! Caramba ! Mais cette actualité traumatisante ne me permet pas de faire plus court.

A Brignoles, la bricole solférinienne gâche tout

La stabilité dans la diffusion des idées du Front national est garantie. D’un côté, l’appareil médiatique n’a aucune raison de faire cesser son cirque de publi-reportage et de dédiabolisation. Ni surtout son travail délétère de décomposition de l’espace républicain : déclinisme, dénonciation de la politique et du syndicalisme, apologie de la peur de tout et de tous. Hier, d’ailleurs, était un jour d’orgasme médiatique sur le sujet. Les Français ont appris qu’ils sont les plus mauvais d’Europe (ou peut-être du monde, à moins que ce soit de la galaxie) en lecture et calcul. Mais le pire n’est pas chez les marchands de papier ou les pondeurs d’images en continu. La prostitution est moins le fait de la personne prostituée que de la clientèle. Le client a un sentiment confirmé par la société que ses désirs sont irrépressibles et que son objet est consentant moyennant finance. Sa mauvaise éducation est en cause. Ici, l’appétit des citoyens envers les idées d’extrême-droite est aiguisé par les recommandations de Valls. Et la bestialité de ceux qui l’approuvent est légitimée par le titre de celui qui profère les insanités. Pensez : c’est le ministre de l’Intérieur ! Et les sondages montrent que 90 % des Français sont d’accord avec lui. Mais 70% seulement pour jeter les Roms à la mer et seulement 10 % pour les brûler vifs. Heureusement Valls ne propose pas le feu, ni la noyade. « On voit que c’est un modéré et un bon rempart face aux idées des extrêmes » déclare monsieur Schmoll, politologue indépendant, éthique et médiatique. Valls va donc continuer son numéro de « triangulation », c’est-à-dire parler comme le Front national dans l’espoir affiché de lui prendre des voix. Naturellement, il ne lui prendra rien. Mais il augmentera la notoriété, la légitimité et donc la diffusion des idées du Front National. Peut-on l’en empêcher ? Non. Le président est d’accord avec lui et couvre ses sorties. Non. Parce que le complexe mediatico-sondagier a besoin de lui comme produit d’appel. 

Inutile de compter sur les médias pour faire davantage que des effets sensationnalistes. Le récit des aventure de la gauche à Brignoles mérite pourtant d’être diffusé, tant il explique le foutoir qui a permis au Front National d’occuper tout l’espace politique local. Ce que vous allez lire à la suite est pour l’essentiel une copie de la note de contexte venue du Var de la part des militants du Parti de gauche du secteur. Ce que vous allez lire là, personne ne vous l’aura raconté pour vous aider à comprendre ce qui s’est véritablement passé sur place. En le découvrant, vous vous rappellerez que les dirigeants solfériniens ont essayé de me rendre responsable, par mes critiques, de la débandade locale. Vous allez donc pouvoir constater une nouvelle fois quels menteurs et calomniateurs ils sont, avec l’aide de leurs chers petits camarades les porteurs de micros, qui ne vérifient rien, jamais, nulle part, mais adorent tellement les ragots et les batailles de personnes !

Les difficultés de la Gauche sur cette commune ne sont pas nouvelles… Déjà aux municipales en 2008, face à la liste de rassemblement à gauche menée par Claude Gilardo, s’était constituée une liste PS–MODEM, qui avait obtenu à peine plus de 10% au premier tour et avait refusé de se retirer au second tour en faveur de la liste menée par Claude Gilardo, qui avait pourtant obtenu plus de 30%. Il s’en était fallu de peu que la liste de rassemblement ne l’emporte face à l’UMP au second tour. Les socialistes à Brignoles portent donc depuis longtemps la responsabilité de la division et de choix politiques hasardeux !

A-t-on oublié qu’aux élections cantonales de 2011, le candidat FN, Jean-Claude Dispard était élu de 5 voix face au conseiller général sortant et maire PCF de Brignoles Claude Gilardo ? Au premier tour, le candidat FN totalisait 2757 voix (32,97%) contre 2636 (31,53%) pour le maire communiste (et conseiller général sortant). Le score de la Gauche, avec la candidate EELV, atteignait 3619 voix, soit 42,33%. L’UMP réalisait 23,69% et 1981 voix… Dans ce duel, au second tour, la porosité de l’électorat UMP avec le FN avait été criante, facilitée par des appels du pied d’édiles brignolais UMP et de son candidat à la cantonale qui adaptaient le vieux slogan des années 30 : plutôt le FN que le Front de Gauche. Avec une participation pourtant plus importante, le FN l’emportait avec 4407 voix contre 4402 pour son adversaire communiste, profitant d’un apport massif des voix de l’UMP. Il augmentait alors son score de 1700 voix, tandis que le candidat de gauche en gagnait moins de 800…

Autre élément, qui n’est pas sans démobiliser les forces politiques du Front de Gauche : l’entrée, comme directeur de cabinet du Maire communiste, d’un militant socialiste qui deviendra par la suite secrétaire de la section locale PS. Il va jouer un rôle pervers dans les discussions et les échanges entre les forces de gauche localement, pour favoriser les positions socialistes contre celles du PCF et du Front de Gauche. C’est dans ce contexte de Clochemerle glauque qu’intervient la 1ère partielle, en juin 2012, qui fait suite à l’annulation du précédent scrutin… Claude Gilardo est le candidat unique de la Gauche mais le climat de la campagne est mauvais, de par la volonté de son cabinet de la diriger et de soumettre les organisations politiques du Front de Gauche à ses orientations. L’ambiance n’est pas facilitée par le contexte des élections législatives. Dans la circonscription, le PS soutient officiellement une candidate EELV, le candidat du Front de Gauche est le premier fédéral PCF, et s’ajoute une candidature dissidente d’un maire PCF soutenu officieusement par la fédération PS… Au final, tous les candidats de gauche sont éliminés au premier tour, et nous devons déjà subir un second tour UMP / FN ! Le PCF appelle, avec les autres organisations de gauche – sauf le PG – au front républicain, espérant un retour reconnaissant pour la cantonale qui a lieu le dimanche qui suit le second tour de la législative.

Cette fois-là il n’y a que trois candidats : Claude Gilardo, soutenu par toute la gauche, le sortant FN et une candidate UMP. Le candidat PCF arrive en tête avec 39,6% (3100 voix) face au candidat FN, qui réalise 2734 voix (34,9%), et la candidate UMP (25,4%, 1991 voix)… Claude Gilardo l’emporte de nouveau au second tour… mais de 13 voix. Faible écart. Bizarre, alors même que le contexte est extrêmement favorable car, outre la dynamique de la victoire nationale du PS, la députée UMP aura fait un appel clair de soutien au maire PCF pour le second tour. Cette victoire est donc particulièrement fragile et liée à un contexte national favorable, mais les dissensions locales à gauche sont fortes et inextricables.

A 13 voix d’écart, le FN dépose un recours que validera, fin 2012, le tribunal administratif, et appel est porté au Conseil d’Etat par Claude Gilardo. Ce dernier, âgé de plus de 80 ans, annonce hésiter à une nouvelle candidature mais en aucun cas ne crée les conditions à l’émergence d’une nouvelle candidature. Pire : l’indécision sur sa candidature bloque toute possibilité de construction d’une autre. Il en est de même pour la Mairie de Brignoles, où tous les candidats possibles à mener le projet et la liste de rassemblement ont été mis de côté et où, sans consultation des organisations politiques, ce sont les élu-e-s actuels qui ont désigné en leur sein, la future tête de liste : le plus petit dénominateur commun qui ne fait d’ombre à personne ! Durant le mois d’août 2013, le Conseil d’Etat rend sa décision d’annulation de l’élection. Et les événements se précipitent ! Le PCF préempte une « candidature de rassemblement à Gauche ». C’est le dernier canton qu’il détient dans le Var. Il désigne donc le premier son candidat. C’est un militant et responsable local non-brignolais. Personne au Front de gauche n’est consulté. C’est un fait accompli, un point c’est tout. On doit pouvoir faire mieux pour « rassembler à gauche ».

La candidature PCF est annoncée par voie de presse, et s’enclenche alors la dynamique de l’élimination au premier tour. Le PS annonce refuser cette candidature ! Il affirme haut et fort être prêt à aller au clash. Le sortant communiste, Claude Gilardo, annonce découvrir dans la presse la candidature de son parti, alors même qu’il était présent à l’AG de la section. En fait, on peut penser qu’il aurait bien aimé être sollicité pour une nouvelle candidature ! C’est dans ce contexte volcanique qu’EELV annonce sa participation à l'élection. Pour cette formation, il n’y a pas légitimité de la candidature PCF du fait des scores aux législatives : EELV était en tête de la gauche, avec le soutien du PS.

Conscient de l’impasse qui s’organise à gauche, le PCF propose la place de suppléante à EELV pour un ticket commun. Refus catégorique ! En effet, les dirigeants d'EELLV savent qu’ils vont recevoir le soutien de toute l’organisation locale du Parti Socialiste. Et notamment du secrétaire de la section, devenu entre temps directeur de la communication à la Mairie, auquel s’ajoutent les élus municipaux. De son côté, la direction communiste nationale interpelle les dirigeants socialistes. Un communiqué de Christophe Borgel prend position : le PS soutient le candidat PCF. Puis, un communiqué d’Harlem Désir tombe. Il précise que le candidat communiste est le candidat de « l’union de la Gauche ». De tout cela, il ne fut pas question une seule fois dans la coordination du Front de Gauche. Le candidat, lui, n’hésitait pourtant pas à s’étiqueter « PCF-Front de Gauche ». Sans commentaire. Localement, le candidat communiste menait une rude campagne contre les politiques austéritaires du gouvernement comme contre celles du Conseil général UMP. Pourtant, la dernière semaine, les militants communistes se voient obligés de distribuer un tract de soutien à leur candidat signé Harlem Désir et siglé du poing à la rose. La confusion est à son comble !

Dans tous les cas, le soutien des solfériniens nationaux et locaux aura conduit à l’élimination de la gauche au premier tour. Il est en effet évident, à la lecture des résultats, que les abstentionnistes refusent leur soutien à la la gauche. Simple à vérifier, puisque les deux candidats PCF et EELV totalisent 1579 voix (23,5%) cette fois ci quand, en juin 2012, le candidat de gauche en totalisait le double pour une participation en légère baisse. Cette élection revêtait un caractère essentiellement national, puisque les équilibres au sein du Conseil Général ne pouvait en rien être modifiés (sur 43 élus, 10 sont de gauche, 33 de droite). C’est donc bien un désaveu de la politique Hollande–Ayrault, qui désespère les électeurs de gauche et les rejette dans l’abstention.

Le triste spectacle de ce clochemerle de gauche aura, de surcroît, permis de passer sous silence les fortes dissensions au sein même du FN, puisque le candidat sortant a été éjecté par son propre parti, qui aura placé un jeune cadre inconnu sur le territoire : Laurent Lopez. Ce dernier, tête de liste pour les prochaines municipales, aura mené une campagne nationale, sans aucune dimension locale, en s’appuyant uniquement sur la figure de Marine Le Pen. L’ancien candidat s’est aussi présenté en dissidence soutenue par le parti de Karl Lang, le Parti de la France, et a obtenu 9,1% (600 voix). Cela donne ainsi un score de l’extrême-droite cumulé de 49,5% (3330 voix). La division de la Gauche permet la qualification de la (nouvelle) candidate UMP, alors que celle-ci maintient simplement son niveau par rapport aux précédentes élections.

Le Front de Gauche autobloque

Le Front de gauche aujourd’hui peut-il être un barrage national au FN ? Non, évidemment. Pour deux raisons. Premièrement, la stratégie de lutte frontale contre le Front National a été rejetée sous les prétextes les plus fumeux, où les donneurs de conseils se sont contentés de tout détruire sans rien construire par eux-mêmes. Par compassion, en dépit de leur rôle pervers et de leur lamentable inaction depuis, je ne cite personne. Je ne voudrais pas donner l’impression de caporaliser qui que ce soit, puisque dorénavant c’est ainsi qu’on appelle le fait d’oser donner son avis à tel ou tel cacique. Les archives à consulter sont encore disponibles. Aucune stratégie de rechange n’a été proposée, sinon quelques bavardages sans signification concrète ni début de commencement de réalisation.

Deuxième cause de disqualification : la confusion et l’illisibilité de la position du Front de Gauche. Totalement inerte politiquement ou peu s’en faut, le Front de Gauche est enfoncé jusqu’aux essieux dans les jeux politiciens à Paris, la capitale, Nantes, la ville du premier ministre, Lyon capitale du rêve d’alliance au centre du PS. L’invisibilité est garantie. Car le Front de gauche n’est crédible et visible que comme alternative nationale. Une fois loué en pièce détachée, il n’est plus rien. Une fois dilué dans le ronron et la grisaille de la langue des accords diplomatiques, il n’est même plus discernable. Encore est-ce le meilleur des cas. Car une fois en pleine lumière, les listes communes avec les socialistes produiront « l’effet Brignoles » pour tout le pays ! Soyons plus direct encore. On pouvait avaler bien des couleuvres. Mais pas Paris !

Ne méritons pas les compliments de Luc Carvounas

Aux yeux de tout le pays, aux yeux de toute l’Europe de gauche, Paris n’est pas seulement une ville, et surtout pas une machine à cracher du cash électoral cantonal et sénatorial au prix d’un moment de honte vite passé. C’est la ville de la marche de la Bastille, c’est le cratère des rébellions et des révolutions en France. Et à Paris, du fait d’un seul parti, il n’y aurait pas de Front de Gauche ? On ne peut l’envisager. Les militants communistes vont voter. Le vote dure trois jours ! Il se fait directement ou même, de façon assez originale, par correspondance ! Je sais que la discussion a été très ouverte. Je veux avoir confiance. Comme je l’ai eue, en suivant de loin le cas, à Evry. Là, pour finir, la liste autonome a été adoptée à l’unanimité moins une voix ! Contrairement à ce que pensaient tous ceux qui se sont engagés pour obtenir le vote contraire.

Mais si Paris doit être privé de Front de Gauche, la conséquence ne se limitera pas à Paris. C’est impossible. Nous savons quel profit en tireront les solfériniens dans toute la France. Partout, ils chercheront à marginaliser ceux qui auront eu le courage de former des listes autonomes en les stigmatisant. Pire : ils feront des compliments compromettant comme ceux d’Harlem Désir à Brignoles. Ou comme ceux de Luc Carvounas à Pierre Laurent. Pour ceux qui auraient manqué ce morceau de littérature de notre bon maître, voici le texte intégral.

Luc Carvounas en effet ne cache pas sa jubilation. « En misant sur le rassemblement de la gauche, le PCF se montre responsable et cohérent » titre-t-il dans son communiqué du 6 octobre.

« Je me félicite du rassemblement de toute la gauche prôné ce jour par le Parti communiste français. Ces déclarations illustrent toute la responsabilité dont fait preuve Pierre Laurent, son secrétaire national. Il s’agit également d’une décision cohérente avec notre histoire commune.

« Alors que la droite essaie de tromper les électeurs en nationalisant le scrutin municipal à venir et que le risque de l’extrême droite est réel dans de nombreux territoires, je salue cette position responsable. Car il n’y aura d’alternance à la gauche dans les exécutifs locaux qu’à notre droite, voire à notre extrême droite. Par ailleurs, dans de nombreuses collectivités, la gauche unie a su montrer qu’elle sait apporter au quotidien des réponses aux attentes de nos concitoyens. Depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, nous collaborons dans le respect mutuel et pour l’intérêt général au sein des mêmes exécutifs locaux.

« Enfin, c’est une décision dont la portée politique est importante. Le Parti communiste français n’a pas cédé aux sirènes de certains qui pensent que l’adversaire n’est pas la droite mais le Gouvernement et les élus locaux socialistes. J’espère que les militants valideront dans la plupart des communes cette stratégie d’union, seule capable de faire gagner la gauche. »

Signé Luc Carvounas, sénateur et secrétaire national du PS chargé des relations extérieures. Le même Carvounas qui a cassé l’omerta en nous apprenant, dans la presse départementale du Val de Marne, que la négociation secrète sur les découpages des cantonales et des régionales avait commencé. Il est donc persuadé, comme proche du maître des ciseaux, Manuel Valls en personne, que personne ne peut lui répliquer.

Qui veut mériter ce genre de compliments dans sa commune ? Et qui, à l’inverse, veut se voir infliger en public les termes contraires en cas d’insoumission aux notables socialistes ? Les solfériniens locaux diront « vous êtes des sectaires, voyez vos camarades à Paris comme ils sont unitaires et responsables ». Sinon, qui a envie de se faire traiter d’agent de « la droite » s’il essaie de « nationaliser le scrutin municipal » comme tous les militants de gauche le font depuis toujours ? Et cela par ce même Carvounas ou ses avatars locaux qui, tout en plaidant le caractère local d’une élection, ne se félicitent pas moins d’une décision politique nationale ? Car, bien-sûr, les élections municipales sont des élections politiques nationales.

En France il en a toujours été ainsi. Certes, dans certains pays comme l’Allemagne, les élections municipales ont lieu à des dates différentes selon les villes. Mais en France, tous les citoyens sont convoqués le même jour ! Et c’est une élection de masse : il y a plus de 500 000 conseillers municipaux à élire. Dans la dialectique marxiste, on parlera à ce sujet de transformation de la quantité en qualité ! Surtout qu’au cas particulier, cette élection est une élection spécialement politique. Car c’est le premier vote de tout le pays depuis la présidentielle de 2012. En effet à part une poignée d’élections partielles ici ou là, les élections municipales des 23 et 30 mars prochains seront le premier scrutin organisé depuis l’élection de François Hollande et de la chambre rose. Tous les commentateurs savent que c’est la première occasion qu’ont les Français de donner leur avis sur la politique de Hollande. Ce sont donc des élections politiques nationales. Comment se fait-il qu’il faille démontrer une évidence pareille quand, dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants, il y aura des listes conduites par des partis politiques nationaux qui assumeront tous leur couleur, sauf les socialistes qui ont dorénavant honte de leur logo. Au PCF lui-même, n’est-ce pas le Conseil National qui a validé les chefs de file dans les villes de plus de 20 000 habitants ? Et, clairement, si ce ne sont que des élections locales, pourquoi le Secrétaire national du PCF s’en mêle-t-il personnellement avec autant d’insistance à Paris ? Je ne saurais le lui reprocher, bien au contraire, car il sait comme moi, étant Sénateur de Paris, que les élections municipales ont des conséquences nationales sur la composition du parlement. Les délégués des conseils municipaux constituent 95% des grands électeurs pour l’élection du Sénat. C'est vrai aussi à Paris, où douze sièges donnent automatiquement un siège de sénateur. Autant s’en souvenir : les conseils municipaux élus en 2014 décideront aux sénatoriales de 2014 et 2017.

Mais à côté de ces éléments d’appréciation purement et légitimement électoraux, il y a l’implication de la politique locale dans le budget global de l’Etat. Un quart du budget des communes dépend des dotations de l’Etat. Les communes sont donc parmi les premières victimes de l’austérité. Car le gouvernement Ayrault a décidé de réduire les dotations de 1,5 milliards d’euros en 2014 et d'autant en 2015 ! Ce n’est pas tout, notamment à propos des grandes villes. C’est ainsi que les sénateurs communistes ont voté avec les sénateurs d’EELV, il y a deux jours, contre la loi sur le Grand Paris. Celle-ci n’a été adoptée que par l’alliance de la droite et du PS, dont les sénateurs solfériniens de Paris avec lesquels ils seraient question de former une liste commune. On voit là ce que veulent dire réellement les accords « sur la base d’un projet commun» : rien ! Car la conclusion d’accord de premier tour avec les solfériniens se fera en plein débat sur la décentralisation et les métropoles. Qui ne sait que le gouvernement impose une loi sur les métropoles qui va aggraver les inégalités et la concurrence entre les territoires ? Nulle part nos camarades n’en sont d’accord. Et partout ils vont appeler les citoyens à voter aux municipales pour des listes qui refusent ces métropoles, notamment à Paris, Lyon, Marseille et ainsi de suite. Et puis, a-t-on oublié que le gouvernement a prévu deux autres lois de décentralisation après les municipales ? Font-elles partie des négociations actuelles ou bien « le projet commun » est-il discuté sans connaitre le cadre qui le rendra ou non possible ? Aux municipales, il faut dire « stop » à la mise en concurrence des territoires. Cela n’est pas possible en faisant des listes communes avec ceux qui la mettent en œuvre.

Disons pour finir que seuls des naïfs peuvent croire au mythe de l’élection localo-locale dans les villes de plus de 20 000 habitants. De toute façon, il y a toujours une lecture nationale du résultat des municipales. Sinon pourquoi les sondeurs font-ils des sondages nationaux d’intention de vote ? Pourquoi toute la presse nationale s’intéresse-t-elle autant à ces élections ? Et puis à la fin, quand même ! L’UMP et le FN en font une bataille nationale ! On ne peut donc s’y soustraire. Le Front de Gauche doit assumer la confrontation. Pour cela, il doit incarner ce qu’il est et en avoir le courage.


246 commentaires à “Brignoles : les nuls.”
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  1. richard30 dit :

    Un vrai problème fondamental : le carriérisme.
    C'est lui qui, aujourd'hui et malheureusement, téléguide certains professionnels de la politique vers des choix intéressés. Il faut choisir en effet, pour l'avenir, surtout lorsque l'on est porteur du projet d'une Constituante, qui remet en cause le principe de l'attribution des pouvoirs. Il est impératif pour les partis plus « modestes », sans moyens relationnels, sans sponsors financiers ni médiatiques, sans attributions financières résultant des scrutins passés, de s'unir, de former un front élargi, regroupant les porteurs d'idées innovantes et surtout celles qui correspondent à la majorité des électeurs et non à la minorité des prédateurs.
    Un exemple tout simple de partis ou de responsables qui pourraient entrer dans ce cadre : les porteurs des idées écologistes. Il se trouve, précisément que ces derniers, qui ont fait preuve de compétence, d'honnêteté morale et intellectuelle et qui ont su donner l'exemple, appartiennent à des tendances politiques répertoriées à droite, au centre et à gauche. L'écologie doit être servie par la palette complète, le consensus, sinon elle ne sera jamais représentée politiquement. C'est une évidence, une grande partie des électeurs abstentionnistes se situent à ce niveau, indécis entre le choix d'un parti de droite, de gauche ou du centre mais déterminés pour l'écologie. Qui va oser franchir le pas et savoir aller vers l'ensemble des écologistes ?
    Pour exemple, lors des derniers gouvernements de droite ou de gauche, le nombre de ministres qui ont été « démis » de leurs fonctions ou se retrouvent sans budget. Oui, il y a des responsables politiques honnêtes et les électeurs savent les reconnaître par leurs idées, leurs programmes et leurs engagements. Sauront-ils se regrouper, fusionner, mettre de côté leur ego et élaborer le programme attendu par une majorité d'électeurs en disponibilité pour retrouver le chemin des urnes. Positivons tous, ensemble.

  2. Bidoum dit :

    Espérons que les communistes de la base entendront vos arguments, au moins à Paris, le Front de Gauche est sur le point de perdre tout ce qu'il a construit laborieusement.
    Nous sommes avec vous et toutes les âmes de bonne volonté, j'ai confiance en les communistes.

  3. rayana dit :

    Le courage nous en avons, car malgré la difficulté de monter des listes cohérentes, de trouver les financements indispensables à la campagne nous nous accrochons à ces listes autonomes. Et ça fait du bien de se retrouver en commissions thématiques avec d'autres têtes dures. La lutte sera pénible, car dans certains cas contre nos camarades communistes avec lesquels nous avons fait du bon travail depuis deux ans, mais il est indispensable que nous conservions notre image de gauche, alors que les listes PS-PC vont comme à Brignoles provoquer une abstention massive et de nombreuses victoires à droite. On lâche rien !

  4. Jéjé dit :

    Le but du PS semble bien être de retrouver sur sa gauche la situation des années 2000, avec une ribambelle de partis pittoresques dont aucun ne pourrait avoir de représentation visible au niveau national sans son aide, limitant leur impact médiatique à quelques personnages hauts en couleur dont les charges contre la doxa social-libérale, si étayées et cohérentes puissent-elles être, pourront se voir discréditées sans peine par le rappel de scores négligeables aux élections visibles.
    N'oublions pas non plus que le PS est devenu un parti de notables, et que F. Hollande lui-même le considère comme tel: cité par "Le Canard Enchaîné" il y a quelques mois, il affirmait face aux velléités d'indépendance sur la gauche du parti, que tous rentreraient dans le rang par crainte de perdre leurs postes et mandats sans le soutien du PS. Il ne semble même pas tenir compte du fait qu'une personne engagée en politique puisse avoir des convictions autres que carriéristes.
    L'élection de Brignolles devrait faire réfléchir le PCF. Le PS ne profitera-t-il pas de la "baffe" annoncée aux municipales pour réduire le PCF au rang de parti marginal et supplétif, quitte à y laisser plus de plumes?

  5. Sabrrr dit :

    Faut-il laisser les leaders du FN, tel Philippot ce matin sur BFMtv, vous prêter des propos ineptes sans leur faire ravaler ?
    Figurez-vous que selon ce monsieur, vous auriez déclaré être d'extrême gauche et ce devant le regard approbateur d'un Bourdin plutôt satisfait.
    Ayant entendu le contraire de votre part, pas plus tard que cette semaine, je vous suggère un procès (encore un) contre les plus susceptibles des procéduriers !
    Il est vrai que de regarder ces chaînes relève du masochisme, mais malheureusement, nous sommes nombreux à espérer encore avoir des infos et pas que de l'intox, de la part de ces médias... En vain ! Le danger imminent, c'est eux !

  6. Luc02 dit :

    Très bonne analyse de la situation pour le moins assez confuse, mais j'espère pas désespérée.
    Une victoire ne pourra, il me semble, se construire qu'avec des alliances mais peut-on accepter que le front de gauche soit récupéré par les solfériniens ou d'autres encore ?
    Non, voilà tout le problème : c'est l'organisation front de gauche qui doit dicter sa ligne de conduite, le cas échéant, à tous ceux qui voudraient élargir le front.
    Là, je pressens que les intérêts de verts ambitieux, de communistes désunis, des socialo-libéraux sont plus audibles, visibles que l'alternative représentée par notre front de gauche.
    Les médias s'occupent à détruire notre message, c'est par nous-mêmes que nous pourrons nous faire entendre, être visible par une occupation du terrain, de l'affichage, des tracts et toute autre bonne idée : il est encore temps de porter haut nos valeurs avec courage et fierté. Comme tu le dis, Richard30, autour de l'écologie qui peut rassembler du monde.

  7. BELLEMAIN Serge dit :

    Merci pour cet éclairage édifiant de ce qui se passe à Brignoles. Membre du PCF, lyonnais depuis 1982, prenant ma carte à Souppes sur Loing en 77, mon village d'origine, car ne supportant pas les turpitudes de la fédération du Rhône, j'ai dirigé les MJC de Vénissieux pendant 4 ans et Vaulx en Velin pendant 12 ans. A ce titre je crains devoir signaler que les pratiques municipales, et la place des élus dans le combat politique, pour les partis constitutifs du Front de Gauche dont mon parti le PCF doivent être radicalement reconsidérés en partant de la question simple. Le pouvoir pour qui et pour quoi, et surtout avec qui? Camarade Mélenchon, laisse moi t'avouer que j'ai pu voter Front de Gauche pour la première fois à l'occasion des élections présidentielles. A Vaulx en Velin, les élus Front de Gauche, tout comme les élus PS et leurs affidés, candidats sur les listes des futures élections municipales, ont dans leurs bilans municipaux cumulés : privatisation du service public de la restauration scolaire, (au motif que plus cher que la prestation de SODHEXO, qui par hasard était à l'époque le plus gros sponsor du club de football l'OL), mise en place et développement de la vidéo-surveillance dans les rues, fermeture d'un centre médical municipal, fermeture d'écoles en ZEP, et pour ce qui me concerne de plus près, volonté affirmée de contrôle du mouvement associatif ("c'est celui qui paye qui décide" ai-je ainsi entendu pour la MJC à laquelle était retiré par les financeurs de la Politique de la Ville le pilotage des collectifs d'animation dont elle était l'origine!), sabotage délibéré d'un projet de Régie de quartier sur le quartier du Mas du Taureau, porté par une cinquantaine d'associations du quartier, dont la plupart s'escrimant à faire participer et agir la population à la vie du quartier ! Oui l'emblématique quartier du Mas du Taureau sur lequel se versent tant de larmes de crocodiles, etc. Oui, donc Brignoles... et le reste? Que les...

  8. Pascale dit :

    Je suis entièrement ok avec JL, ça fait 1 mois que j'écoute les gens de gauche NON, militants, me dire que partout ou le PS sera, (bulletin à la poubelle) s'était a prévoir, les gens ne voteront plus pour le PS, alors oui pour que des listes FdG, et maintenant a tout ceux qui depuis quelques semaines, abaisse, méprise, Jean-Luc, n'oubliez pas ce qu'il fait pour nous, c'est un homme honnête qui reste droit dans ses baskets, et moi je lui dis merci, merci JL, je suis fière d'être représenté par un homme tel que toi.

  9. Nicks dit :

    Qu'il doit être pénible de rappeler ce genre d'évidences ! Je pense qu'à Paris, si malheureusement les militants communistes avalisaient leur propre suicide en s'alliant avec le PS, il faudrait maintenir une candidature Front de Gauche par le PG et tous ceux qui voudraient s'y associer hors solfériniens bien entendu.

  10. SandrineN dit :

    Mettre le logo PS sur le tract PCF-FdG à Brignoles, je n'en reviens toujours pas ! L'âme du FdG est salie ! Désir est infâme. Mais les PCF auraient du refuser !
    Il faut que Paris fasse une liste autonome FdG !
    Courage Jean-Luc, on est avec toi. P Laurent a peut-être cassé tous tes efforts que tu as si courageusement réunis pour construire notre belle âme du FdG mais il n'aura pas gain de cause. La majorité est avec toi car tu es dans le vrai.
    On ne lâche rien ! Merci à toi

  11. Cathy Rousseau dit :

    Bravo Jean-Luc pour ta ligne droite et ton parlé vrai ! Nous te soutenons !

  12. Sergino dit :

    Certes, la dynamique 2012 est ralentie par des diviseurs locaux soucieux de leurs petits intérêts personnels mais les municipales sont l’occasion de renforcer le FdG avec tous les rassembleurs soucieux de l’intérêt collectif sur la base de l’Humain d’abord. Je suis convaincu que tous les candidats FdG réveilleront cette dynamique et au-delà, dès lors que l’unité sera lisible, alors que les plus petits diviseurs locaux seront laminés par les électeurs de gauche.
    Par la suite, il s’agira d’en tirer un bilan transparent et médiatisé pour préparer les européennes et la suite. Et pourquoi pas convoquer, à l’issue des municipales, des assises ou toute autre assemblée du FdG avec tous les militants ?

  13. Daniel B dit :

    La gauche du non perd la main, c'est évident. Elle n'est plus crédible sans passer par une forte clarification sur l'Europe. Alors les municipales...
    Le point de vue de Philippot ou de Dupont-Aignan sur la mondialisation, les banques, la régulation des flux financiers d'abord mais aussi des marchandises et des hommes me convient. La sortie possible de l'euro pour se faire et ensuite une vraie prise sur la réindustrialisation ! Localiser une nouvelle politique sur la France, où les hommes retrouvent du travail, des objectifs, des valeurs. De la décence commune comme dirait Orwell ou Michéa. L'internationalisme reviendrait ensuite comme à l'époque de la Révolution Française. A l'époque ces révolutionnaires ont si bien bossé dans les limites nationales que le résultat a pu devenir universel.
    En résumé, je crois que dorénavant je suis de gauche tendance Philippot ! Est ce possible? Je crois que les abstentionnistes de Brignoles me ressemblent un peu. Je pense que la gauche peut retrouver le peuple si elle répond en priorité aux problèmes essentiels, ce qui n'est pas le cas présentement.

  14. turmel jm dit :

    Après lecture de ce billet que voulez vous qu'on dise. Nous nous battons depuis un bon moment dans notre section pour une stratégie bien visible des gens qui, résignés ne croient plus en rien. Nous allons voter en interne le 18 octobre à Bordeaux. Parfois, eu égard à la situation actuelle pour quelques anciens ils nous arrive de regretter la période Marchais (malgré les erreurs, l'effondrement du communisme de caserne, et l'amorce de notre déclin), mais quelle présence ! Et quel type! Conviction et honnêteté faisaient partie du décors.

  15. tchoo dit :

    Si tant est que certains veulent continuer à nier le caractère national des élections municipales, il est sur et certain que l'avenir du FdG s'y joue. Après quelque soient les décisions qui auront été prises ici où là, plus rien ne sera comme avant.

  16. Sami dit :

    Il arrive un moment où il faut tirer les conclusions qui s'imposent d'évidence. Le Front de Gauche fonctionne mal. Il faut un parti. Homogène, cohérent, qui fera cesser ces interminables guéguerres de tranchée entre ceux qui sont censés être des alliés. Il y a des limites aux associations, aux mélanges politiques pas nécessairement homogènes. Et je crois que le Front de Gauche les a atteintes, ces limites. Tant pis, il y aura un moment de creux. Il y aura un moment de vide. Mais on repartira sur des bases saines, solides, cohérentes, non chaotiques. On ne peut pas continuer à perdre autant d'énergie à se battre contre le PS, le FN, l'UMP, et dans le même temps, contre ses propres alliés. Alors que le PCF, qui de toutes façons ne sabordera jamais, en tant qu'appareil, ses acquis électoraux, continue sa route vers son auto-absorbtion par Solferino. Les militants de ce parti devront choisir, couler avec l'appareil PCF, ou rejoindre le Parti de Gauche, seule alternative (si alternative il peut y avoir), pour mener une lutte claire, sérieuse, sans arrières pensées, sans calculs, sans coups-bas, etc. Clochemerle, c'est sympatoche un moment. Mais il y a des limites. Je crois qu'on les a atteintes.

  17. georges 13 dit :

    je trouve une nouvelle fois cet argumentaire intéressant, très souvent en harmonie avec mon ressenti. En tant que communiste j'apprécie cette approche du débat qui est trop souvent remplacé par une langue de bois où l'emploi du sigle FdG est mis à toutes les sauces et au final embrouille toutes les positions au risque de paralyser beaucoup d'énergies et même fausser les résultats avec les décisions qui en découlent Oui je suis donc pour des listes autonomes du FdG ce qui n'empêche pas de rassembler tous ceux qui s'opposent à la politique droitière du gouvernement "libéral socialiste" et sa caution peinte en vert. Cette position me parait plus à même de renouer avec la confiance des électeurs de gauche en redonnant plus de force aux partisans d'un changement réel de politique en faveur des "99%". Elle me semble valable pour toutes les villes de + de 20000 H et même au delà ou les situations et les contextes peuvent générer d'autres solutions sans changer le sens recherché... Quand au deuxième tour et donc une fois les forces de chacun affichées les droites extrêmes et l'extrême droite doivent être battues sans rien renier et en respectant la règle républicaine à gauche...

  18. Poum dit :

    @Daniel B
    Et bien voilà, nous y sommes, en plein dans les "embrouilles idéologiques de l'extrême droite" (voir article du monde diplomatique de ce mois). Il est impossible d'être de gauche tendance Philippot ou Dupont-Aignan. La notion de « Gauche du travail et droite des valeurs » cache en réalité une vraie idéologie d'extrême droite. Attention !
    Pour le FdG, clarification idéologique et inventivité politique.

  19. Tdx dit :

    Monsieur Mélenchon
    Mon vote sera FdG ou ne sera pas, et pas de report de voix vers qui que ce soit et advienne que pourra ! Marre de ces hommes et femmes politiques qui pour garder leurs strapontins politique quelques soit le niveaux son prêt à vendre nos voix. Donc plus de négociations, fini de courber l'échine, on veut des hommes et des femmes de convictions pas des employés qui ont fait de leur vie politique un plan de carrière qui ne doit souffrir aucun accrocs.
    Et si le pire doit arriver ça arrivera et j'assume totalement, puisque nous avons été trahis, nous n'avons aucune raisons de continuer ce jeu de dupes que l'UMP et le PS nous imposent depuis 30 ans.
    [...]

  20. Christine Duplaissy dit :

    Où est la force de quelque parti que ce soit, lorsque nous parlons d'un taux d'abstention à 75% ?! Le PS est maudit par nos compatriotes, tous ceux qui s'allieront avec lui seront éclaboussé-e-s de ces imprécations et de cette douleur d'un peuple qui se sent trahi et floué depuis trop longtemps, et surtout depuis 2005 (le NON massif au projet bidon de constitution européenne). Les gens de gauche avaient prévenu, moi, en tous cas, je les avais bien entendus. La prochaine fois qu'on sent qu'il y a un loup dans des alliances électorales, on votera blanc, nul ou abstention ! Donc les électeurs de gauche, déçus une fois de plus, une fois de trop, se sont abstenu. Ça n'est pas le FN qui a tant gagné, en voix, non, c'est (encore !) l'abstention, une abstention de gauche. Le découragement, la démobilisation, le manque de perspectives, d'espoir, d'avenir à gauche, de confiance dans les élu-e-s de gauche. Dans le même panier les élus PS, EELV, et FdG ! Leur avons-nous, jusqu'à présent, donné de véritables gages que nous ne nous rallierions pas à cette soit-disant sociale, en réalité libérale, soit-disant démocratie ? Non, nous leur avons laissé penser, au contraire, que nous ne serions qu'un réceptacle récupérateur de voix pour le PS au 2d tour. A cause de l'appel au vote F Hollande sans réserve au 2d tour de la Présidentielle et des atermoiements depuis. Nous avions suivi, sans illusion ("joie plate"), sur le vote Hollande, mais nous sommes promis, au cours de l'année qui s'en est suivie, et au fil de toutes ces lois cruelles et de casse sociale, que plus jamais le vote PS. Et cette fois, les gens ont tenu parole et vont continuer à se défier du FdG à cause de cette menace PS dont ils/elles ne veulent plus. Car, nous, électrices/électeurs de gauche, de vraie gauche, on n'en peut plus du poids des menaces et chantages électoraux perpétuels du PS qui nous strait en ennemis ! L'ennemi, c'est...

  21. philippe jerome dit :

    Ayant la chance d'habiter à proximité de Brignoles, j'ai été le seul journaliste "national" a avoir suivi de bout en bout (pour l'Humanité) la campagne électorale. Je voudrais pour contribuer à une bonne compréhension de la situation à Brignoles (ancienne ville minière) rapporter quelques faits précis que n'évoque pas l'analyse de Jean Luc Mélenchon (que par ailleurs je partage globalement).
    L'invalidation de l'élection de Gilardo en 2012 a été annoncée en plein mois d'août, le préfet laissant entendre que la nouvelle (et troisième) manche pourrait avoir lieu début octobre. Gilardo, maire communiste, candidat du Front de gauche, avait dit qu'il venait de faire sa dernière campagne électorale. Dans ce contexte le PCF de Brignoles a décidé logiquement de présenter un communiste pour succéder si possible à Gilardo. Lequel a soutenu cette candidature. A ma connaissance le parti de gauche dans le Var n'a pas désapprouvé.C'est un binôme Front de gauche (Carratala PCF-Caramello,militante associative) qui a fait une campagne Front de Gauche dans le canton avec notamment un rassemblement contre le Front national à la veille de la venue de Le Pen (la seule "nationale" à avoir fait le déplacement pour soutenir son candidat).C'est le bureau national du PS qui a publié un communiqué apportant son soutien au candidat communiste. Communiqué publié le jour même où "avec le soutien des socialistes de Brignoles" et d'une conseillère régionale PS, la candidate EELV organisait une réunion publique à Brignoles. C'est pour contrer cette manigance du PS local (qui voulait se compter derriere EELV pour dégommer le PCF aux prochaines municipales) que les candidats FG ont diffusé, sans être dupes il me semble, ce communiqué.
    Le Front de Gauche obtient 14,5%. L'un de ses meilleurs scores (en pourcentage) depuis des années si on analyse cette élection sous l'angle national. Alors courage à tous et arrêtons les...

  22. Malek dit :

    Je ne connais pas un homme politique qui soit aussi maltraité par les médias. Un exemple parmi d'autres. Hier matin sur France Inter "Martine" au téléphone. "Mélenchon grassement payé, planqué,etc." La haine calme et posée celle qui fait le plus mal. La plus efficace. Appuyée subtilement par Thomas Legrand. A gerber. Rien sur le fond. Il faut démolir Jean-Luc Mélenchon. Il dérange avec ses petites notes tendues (comme ion dit dans le jazz) dans la grosse musique des médias dominants. Avec le temps et la situation qui va s'aggraver cela marchera de moins en moins. Ta position radicale est la bonne. Ne lâche rien! Et comme dit l'autre, à la fin c'est nous qu'on va gagner.

  23. bernard hugo dit :

    Résumons la situation. Le parti solférinien veut casser le Front de gauche. Manuel Valls cajole l'électorat populaire du FN. La direction du PCF vole au secours du parti solférinien au bord de la déconfiture électorale. Les militants du PCF dans leur grande majorité s'opposent à cette dérive. La firme directoriale d'EELV restera au gouvernement et dans l'alliance solférinienne jusqu'aux élections. Le Front National se renforce du discours de la "gauche du travail" (Soral)
    Jean-Luc Mélenchon maintient le cap de la révolution citoyenne anti-libérale. Les électeurs s'abstiennent en masse.
    Conclusion, la désintégration menace de toutes part. Un parti de type nouveau à gauche doit surgir de cette crise.

  24. Pascale dit :

    J'ai visionné le débat des candidats aux municipales de Paris qui s'est tenu à la Fête de l'Huma (en deux parties)
    Il y avait Danielle Simonnet (liste autonome PG), Yann Brossat (PC), Anne Hidalgo (PS), ainsi que le candidat EELV. Je vis en province, suis citoyenne engagée, non encartée, et je peux vous dire que j'ai été choquée par l'attitude de Yann Brossat vis à vis de Danielle Simonnet. Il l'a ignorée superbement durant tout le débat, s'adressant exclusivement à Anne Hidalgo, ce n'étaient que des "Anne a raison sur ce point...", "Yann a raison sur ce point...", PS et PC les meilleurs compères du monde, dirait-on ! J'avais pourtant remarqué ce jeune communiste lors d'un débat sur Médiapart consacré aux jeunes et la politique il y a quelques mois et j'avais apprécié ses interventions. Je suis assez désemparée, je constate le rejet du PS autour de moi, même et surtout par ceux qui y croyaient mordicus dès le 1er tour. Quant à mes camarades communistes, militants de base, beaucoup sont pour l'autonomie, et regrettent les tractations des élus en place. L'une d'elles me disait hier "il vaut mieux perdre quelques places, et se démarquer", en effet, c'est l'occasion de faire connaître nos idées, d'engager un vrai débat, de montrer notre opposition à la politique du gouvernement, j'en ai marre que l'on me dise sur les marchés "Vous avez voulu Hollande, vous l'avez", je ne veux plus de cet amalgame qui nous plombe. Hélas, ce triste débat "rassemblement contre autonomie" nous démoralise, notre dernière réunion Front de Gauche était d'un morose. Alors qu'au contraire la perspective d'une campagne à venir pour le Front de Gauche, autonome et conquérant devrait nous donner, comme pour les Présidentielles, de l'énergie à revendre !

  25. FDG69 dit :

    Le FN ne progresse pas, voir commence à se diviser. Bonne nouvelle !
    Pour donner un avis définitif j'attends de connaitre le vote de nos partenaires PCF lors de leur vote. Ensuite, en effet, comme beaucoup ici, et même si je ne suis pas parisien, je pense qu'il serait inconcevable pour le FdG de ne pas avoir une liste parisien indépendante du PS, voir du PCF si le cas se confirmait. L'Humain d'abord ne peut pas avoir d'autres orientations politiques que celle du FdG canal Historique. On sait que nos force ne sont peut être pas encore ferme, mais dans la crédibilité d'ensemble d'une liste FdG indépendante, les électeurs verront une opportunité de montrer à Hollande / Ayrault qu'ils sont des courroies de transmission de l'UMP et de Merkel en réalité.
    Pour un liste claire et identifiée de la vrai Gauche. Courage, Vive le Front de Gauche ! les 11% de votants pour la vraie gauche n'ont pas disparus. Ils attendent une liste sans solfériniens pour la rejoindre à nouveau. J'ai d'ailleurs maintenant un avis très négatif sur Marie Noelle Lienmann qui a une part de responsabilité dans Paris ! Je serais m'en souvenir.

  26. Invisible dit :

    Ouille, DanielB !
    Philippot est un commercial qui glane ses arguments de vente de droite et de gauche. De gauche aussi. Il ne faut pas accorder confiance à ce genre d'individu. Il fait du copié-collé et il fera tant que ça marchera. Ne vous laissez pas abuser par ce produit, c'est de l'imitation. Il puise là où le boulot a déjà été fait depuis des générations, mais ce qui le motive, c'est la course à l'échalote. Rien d'autre. Rien qu'à voir son regard, moi, il me révulse.

  27. CHICHE dit :

    Bonjour Mr Mélenchon.
    Vue les circonstances, il reste les législatives et pour ça même si c'est pas gagné il faut un contre pouvoir. La politique mené par le PS et semblable a la droite mais plus virulente. C'est bien l'Europe mais est-elle pour les peuples et ou pour la Finance ? Moi je pense pour la finance il faut réformé tout ce système. Angela Merkel ne pense qu'a elle et l'Allemagne. Quand a notre pays la France qui suis avec ferveur les propos d'Angela Merkel, on ai semblables a un jouet qu'on remonte et qui va s’écraser contre le mur. Maintenant pour finir quand j’entends Madame Le Pen déclarer nous ne somme pas de l’extrême droite mais un parti national, la cela me fait bondir. Le FN est de droite.
    Bonne continuation a vous et votre équipe. Merci.

  28. Laurent Loubère dit :

    Bonjour cher Jean-Luc.
    Merci encore une fois d'être un informateur en plus d'un homme politique. Aucun média n'a fait effectivement une aussi précise analyse de ce qui s'est passé dimanche à Brignoles.
    J'aimerai dire, comment ce fait ce, mais nous savons depuis quelques temps que le journalisme n'a plus (en général) sa vocation d'information populaire. Le carriérisme balaie la plupart des convictions et si l'on ajoute à cela la peur de perdre son emploi, il est facile de comprendre où en est ce métier qui perd ses lettres de noblesse.
    La polémique autour de l'attitude que doit adopter le Front de Gauche pour les municipales ne devrait (à mon avis) pas avoir lieu. Il est, pour moi, évident que depuis sa création le FdG a séduit en grande partie par ses convictions, ses propositions, ses choix de société. Nous nous y sommes reconnus parce qu'enfin nous avions une opportunité politique crédible, claire, franche et sans concessions. Chaque prise de parti sur les remous sociaux a été en relation directe avec les principes du programme original. On ne peut pas, dans la conjecture actuelle, avec ce qui se passe en Grèce, avec la montée du chômage, avec l'ombre que fait peser sur l'Europe le Grand marché transatlantique, avec la remise en cause des acquis sociaux (retraites, CDI), avec le danger énergétique que subit la planète.
    Non ! On ne peut pas laisser tout ça de coté et se dire que l'on va s'allier avec tel ou tel parti politique qui soit ne serait ce qu'en désaccord avec un seul des points susnommés et ce pour quelque raison que ce soit sans favoriser l'idée qui va permettre aux électeurs de dire et de penser que le FdG est comme tous les autres Uun parti de pourris ! Cette pensée là est inadmissible, et pourtant ce qui se passe en ce moment au sujet des municipales est en train de la faire naitre. Comment vais je faire pour répondre aux sarcasmes de ceux qui vont me balancer les...

  29. coucies42 dit :

    Hollande hier dans la région, à la télé tout le monde content même une qui pleurait de joie de l'avoir touché mais aujourd'hui dans la presse régionale c'est autre chose, des militants (retraités, gens mécontents) ont été parqués comme des animaux et gardés pas 40 policiers. Au dire de certaines personnes il sont écœurés par la gauche.

  30. Gorby dit :

    Bon courage Jean-Luc Mélenchon, tu dis beaucoup de vrai.
    Un militant PC.

  31. thersite69 dit :

    Je m’étonne de très nombreux commentaires sur ce blog qui restent fixées sur les rapports entre partis de gauche dans leurs conflits concurrentiels, (ce dont les électeurs ne veulent plus entendre parler !) plutôt que par la nécessité de développer des analyses sur l’évolution des idées, et des rapports nouveaux de production, etc. Il faut aussi relire Jean-Luc Mélenchon en utilisant le petit encadré « recherche » du blog. Sur l’histoire du PCF-PS-E.Ecologie il écrivait le 06 déc 2012 sous l’intitulé « Nous sommes la force nouvelle ! »
    « Le communisme ayant commencé, pour la première fois dans l’histoire, à s’appliquer dans un pays sous-développé, la dimension du développement des forces productives a fini par occuper tout l’espace, au point qu’on a confondu le socialisme avec le développement des forces productives sans aucun regard critique sur le contenu, ni ce qu’on produisait, ni comment on le produisait, ni à quel prix pour le métabolisme homme-nature.1)
    Quant à la social-démocratie, elle a une incapacité radicale à être écologiste puisque elle se donne comme objectif de partager les « fruits de la croissance ». Elle ne compte donc pas toucher au cœur du gâteau principal, c’est-à-dire au rapport de force qui donne l’avantage aux productivistes capitalistes. Mais en plus elle propose de partager ce qui va venir ! Elle ne peut donc rien faire sans croissance permanente et infinie. Or l’écosystème lui est limité.
    En fait, le rapport de l’homme à la nature était un impensé du socialisme. Pourtant on avait toutes sortes de matériaux pour y réfléchir ».

    1) Cela les électeurs le comprennent et il doivent savoir que le PCF se pose la question de l’«antiproductivisme », certes, mais il lui faudra encore du temps, comme pour séparer la notion de revenu pour vivre de celle d’emploi salarié,etc. Il y a mieux à faire que la cuisine électorale.

  32. Denis F dit :

    Nous ne céderons en rien, Jean-Luc sois en sûr, mais quelle claque nous allons prendre nous les têtes dures du PG et du PC. Je suis écœuré de tant de veulerie de la part de partenaires si peu sincères. Je suis très triste pour mes camarades communistes qui se sont battus avec nous pour que vive ce Front de la vraie gauche. Ils ne doivent pas accepter ce diktat des Solfériniens, sinon ils en mourront.

    @George 13 (17)
    Non, au FdG nous ne respecterons pas la règle républicaine à gauche ! Que les scélérats se le tienne pour dit. D'ailleurs de quelle gauche parlez-vous ?

  33. jlb dit :

    Merci Jean-Luc,
    Encore une fois, c'est toi, le PG et le FdG à travers toi, qui montre la voie. Et qui avait eu raison ? Encore une fois...

  34. jpp2coutras dit :

    "...de 13 voix. Faible écart. Bizarre, alors même que le contexte est extrêmement favorable..."

    Les brignolais, bricoleurs d'urne le dimanche? Experts en brignolades électorales? Allez savoir au vu des péripéties pagnolesques. Merci Jean-Luc Mélenchon de nous en livrer le détail. Peut-être est-ce le bon moment pour imposer un vote "éthique" avec un système machine à voter + contrôle manuel validant du type vénézuélien ? Et surtout de l'expérimenter pour le mettre au point au sein et autour du FdG. Prêts à le fabriquer en France en quantité alors que ingénieurs et fabricacteurs sont mis hors service chez Alcatel et ailleurs. C'est pas la puissance humaine qui manque, n'en déplaise aux déclinologues vautours du "aux larmes citoyens". C'est la volonté de l'intérêt général qui fait défaut. En tout cas l'historique des facéties électorales en dit long sur la vacuité des chicaillas électoralistes en dehors de visions claires des buts éco-sociaux à atteindre. Rupture obligatoire avec ce marigot.
    [...]
    Résistance et vision d'avenir d'humain d'abord ! Basta.

  35. shakti dit :

    J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon dire, sur France inter que le PC et le PS feront liste commune sur Renne et Nantes. Moi j'habite Nantes, alors je pose une question je fais quoi lors des municipales, je vais à la pêche ?

  36. Antraigues dit :

    Grand merci Jean-Luc Mélenchon, de nous apporter de véritables infos sur le contexte réel de l’élection de Brignoles, infos que bien entendu personne ne reprendra dans les médias.

    @Daniel B
    Bonjour cher ami du FN. Non, le FN, parti libéral par excellence, dirigé par la fille d’un politicien milliardaire, elle même politicienne depuis belle lurette, député européenne inscrite aux abonnés absent, représentante d’une famille politique, l’extrême droite, qui a toujours servi les intérêts du grand capital, le FN n’a aucunement l’intention de réaliser le programme "économique" (pompé à l’occasion sur le nôtre) qui sert à attirer les gogos. Le FN n’a jamais défendu le peuple et les ouvriers, la preuve, il refuse de voter toutes les lois en leur faveur. Mieux que de se référer à des sondages bidons où l’on peut faire dire à chacun, via des questions tronquées, toute chose et son contraire, j’ai découvert à la lecture de l’ouvrage d’Hervé Le Bras et Emmanuel Todd « le mystère français », que lorsque l’on superpose les cartes de France du vote FN et celles des régions ouvrières pendant ces dernières décennies, elles ne correspondent pas du tout ! Voilà ce qu’il faut que nous disions dans les médias : le FN est un parti qui prône la xénophobie, cela tout le monde le sait, et qui maintient des relations étroites avec des partis ouvertement racistes en Europe. En revanche, il faut répéter que le programme du FN est un leurre, un attrape couillon et qu’une fois au pouvoir, ils s’empresseront d’appliquer au pays ce qu’ils ont toujours fait localement : privatisation, dérèglementation et magouilles en tous genres. Et il faut répéter que le vote ouvrier n’est pas un vote FN, c’est faux, archi – faux !

  37. BONILAVRI Laurent dit :

    Bonjour Jean Luc, Je suis entièrement d'accord avec ton analyse et je participe depuis le début a tous les combats que mène le front de gauche sur le terrain. je ne mettrais jamais un bulletin dans l'urne du PS et encore moins l'UMP ou le FN. Si le front de Gauche se présente dans ma circonscription avec le PS, je voterais blanc. Je suis syndicaliste avec de fortes valeurs humaines et de luttes et n'oserait plus jamais me regarder dans un miroir sans me cracher dessus. Je serais toujours avec ceux qui luttent contre le capitalisme et la xénophobie.

  38. Denis F dit :

    @ bernard hugo
    Oui, de tout cœur ! Oui et encore oui camarade, là se trouve la clef de nos problèmes, créons le Front du peuple, seul et unique parti de la gauche, un parti neuf hors des compromissions PS-PC. Car à l'évidence le PCF de Pierre Laurent après avoir mis "la faucille et le marteau" à la poubelle est en train de se suicider en collant aux thèses libéralo-sociétale du PS de la droite complexée et en s'y associant pour les municipales et les européennes l'une n'allant pas sans l'autre.

  39. Sylvère dit :

    Le PS un bien encombrant « ami » !
    Le PS est en train, si ce n’est déjà fait, de tuer toute idée de gauche dans l’opinion. Alors que manifestement il est une composante de la droite. Le Parti Solférinien, avec la parfaite complicité Médias mainstream, est maintenu dans ses créances de Gauche. Bientôt il n'y aura plus qu'une poignée d’élus PS. Si on ne coupe pas le cordon, on coulera avec l’eau du bain (comme le PCF à Brignoles). C’est l’un des enseignements les plus clairs de ce scrutin.

  40. rayana dit :

    @shakti 36:
    S'il y a une liste autonome FdG à Rennes et Nantes contre la liste PS-PC, bien sûr il faut voter pour cette liste. Sinon aller à la pêche me semble une bonne idée, ainsi qu'au 2eme tour si notre liste est éliminée. Fraternellement.

  41. Christian dit :

    Sur l'échec de la stratégie "Front contre Front", je pense qu'elle n'est pas due qu'à ceux qui l'ont critiquée de façon peu constructive, mais au fait qu'un Front existe depuis plus de 40 ans tandis que l'autre n'a même pas 10 ans. C'était David contre Goliath, mais dans la vraie vie, une petite pierre dans une fronde suffit rarement à terrasser un géant. En l'occurrence, comme les coups lancés laissaient indemne la bête, elle n'en est apparue que d'autant plus puissante. Et comme il y a beaucoup de moutons (surtout dans les médias, c'est en adoptant ce modèle de comportement qu'ils ont "réussi"), on a veillé à ne pas se mettre à dos le FN, quand le FdG apparaissait moins inquiétant donc moins respectable.
    Le fond du problème à mon sens, ce sont les représentations de nos concitoyens. L'homme est mauvais, l'argent est plus fort que tout et a le pouvoir de tout corrompre, faisons en sorte d'en avoir le plus possible pour nous, tant pis pour les autres ou encore, des choses encore plus factuelles comme le fait qu'aujourd'hui le pays serait moins riche qu'il y a 10 ans. Le FN prospère sur l'ignorance et la bêtise. L'information et l'éducation sont essentiels mais c'est très long et ça ne passe qu'auprès de ceux qui sont déjà sur le point d'être convaincus.
    La meilleure stratégie alternative, à mon avis, qui est déjà appliquée mais sur laquelle il faudrait se concentrer, c'est République réelle contre république formelle. Recherche d'une politique menant à une vie décente et libre pour tous contre maintien de la politique libérale qui conduit à l'exclusion, à la discrimination et surtout à l'esclavagisation d'une part de plus en plus grande de la population. Cela conduit à mettre le FN dans le même sac libéral à dérive sécuritaire que l'UMP ET le PS. La gauche véritable a pris le pouvoir en Amérique du sud contre la droite et la pseudo-gauche.

  42. Gilbert La Porte dit :

    @shakti 36
    Ici à Saint-Denis de La Réunion, le FdG est inexistant ou mal représenté. L'ancien candidat FdG aux législatives a longuement polémiqué contre nous sur la guerre qu'il fallait absolument faire en Syrie. Je ne vous donne pas de détail. Alors, oui, pour les municipales, j'irai, non pas à la pêche parce que je déteste ça comme la chasse, mais j'irai randonner, tiens ! Et tant pis si l'UMP l'emporte car c'est du pareil au même avec les solfériniens d'aujourd'hui.

  43. Thierry dit :

    Bonjour,
    Il me semble utile de préciser que le FN à Brignolles n'a pas progressé, il a seulement profité de l'abstention (plus de 60% du corps électoral). En effet il se maintient depuis 3 ans sur ce canton à 2500/2600 voix ni plus moins ! Alors oui il faut relativiser cette analyse des médias (sauf rue 89), mais les électeurs de gauche sont découragés et déçus par les solfériniens ! Pour la européennes on nous promet une victoire du FN à 24%, notez au passage que le FdG progresse en intention puisqu'il était à 6% en 2009 et le voila à 10% en 2013. Ne lâchons rien! Bon courage à tous dans vos luttes et votre travail de pédagogie !

  44. Palmer dit :

    Tous cœur avec toi Jean-Luc, communiste de grand père en fils et de passage par Drancy et Allemagne pour cause d'idées -politiques mal vu sous l’occupation, je suis dégoûté par ce que je vois, je n'ai pas vécu la guerre, mais j'ai un sentiment de vivre les récits familiaux de cette triste histoire de la France, j'ai bien peur qu'on se dirige vers une guerre civile avec ce que j'entends de tous bord dans mon village., il est évident que voter à nouveau pour les solfériniens sera à nouveau pour moi et comme disait mon grand-père, les socialistes c'est comme les radis, rouge dehors et blanc quand on les arrache, pire, les gens comme Alain Delon, Jean Roucas ou le pseudo avocat qui me révulsent dans leurs commentaires nauséabond.
    Pour la prochaine élection, ce sera 1er tour Jean-luc, deuxième Jean-Luc et si pas de Jean Luc aux deuxième, ce sera un bulletin Jean-luc que j'aurais gardé dans la poche, désolé pour le capitaine de pédalo.

  45. alain dit :

    Plus rien ne sera comme avant,même si les militants communistes votent pour l'autonomie dans toutes les villes.
    Le mal est fait,la position des dirigeants communistes a engendré la rancœur,ils parlent de caporalisation quand un avis est donné sur le fonctionnement du FdG,et dans le même temps,appellent a voter pour la droite,au nom de toute la gauche,sans concertation avec qui que ce soit. Les campagnes qui s'annoncent risquent d'être tristes et sans dynamique. Il reste environ 150 jours avant les prochaines élections,il est trop tard, il n'y a plus qu'a essayer de limiter les dégâts. Ce qu'il manque au niveau du FdG c'est une ligne claire,on a l'impression que chacun parle au nom de son parti,défende sa petite chapelle. Je reste persuadé que le FdG est une bonne idée,mais force est de constater,que sous cette forme,cela ne fonctionne pas,alors que sur le fond, les désaccords ne sont pas si profonds. Je pense qu'après les élections une remise a plat sera nécessaire, pas question de rester le c.l entre deux chaises,notamment sur les stratégie électorales. Pas question non plus que le FdG,devienne une sorte d'auberge espagnole, où l'opposition a la politique actuelle est certes nécessaire, mais pas suffisante.
    Un électeur prêt a décrocher si rien ne change.

  46. Nicolas dit :

    Finalement, il semble n´y avoir qu´un seul vrai obstacle face à la Gauche en France. C´est même un mur en béton armé: que le peuple de gauche croit la victoire possible. Le jour où les élus, les militants, les sympathisants y croiront, le voudront tous ensemble, on aura fait 90 % du chemin. C´est très marxiste je pense comme idée, qu´un idée devienne réalité lorsque le peuple s´en empare. Malheureusement l´inverse est vraie aujourd´hui. Jean-luc lui continue le combat de conviction, moi je suis en Allemagne maintenant et je fais de même. Et croyez moi, ici, les idées libérales sont terriblement ancrées dans les têtes... Les gens n´ont pas tord de se détourner de rigolos qui jouent à la politique au lieu d´être déterminer à prendre le pouvoir, changer les choses. Le reste ca n´intéresse que Calvi, Pujadas et les médiacrates payé pour le cirque du divertissement télévisuel

  47. ROUSSEL ERIC dit :

    JL, ta lucide analyse de la situation, que je lis et relis pour bien en capter tous les aspects, me remue les trippes.
    Et me laisse à penser que le PCF, enfin sa direction est le fossoyeur du FdG tel que nous l'avons construit... avec lui. Comme toute institution schizophrène, devenue "hystérico-inerte" (c'est-à-dire, transie de peur et toute tournée pour sa survie), "revenir" semble être une manie de l'histoire de ce parti (d'où je viens, il y a loin).
    Je pense à tous ces camarades communistes si sincères, si honnêtes à la cause qu'ils pensent défendre. Virer Hue, pour mieux (re)commencer!
    Cette histoire est sa libido. Nous la pensions assimilée. Erreur. Toute avalée par sa répétition, elle ne joue qu'avec son échos. Elle n'a plus que sa hantise pour elle.
    Et bien oui. L'horizon de la plaie de l'histoire du PCF n'est pas la cicatrice. C'est l'approfondissement de la blessure...Qui sera désormais la nôtre!

  48. coconuts dit :

    Bonjour JLM
    Je me dois de préciser que je suis un optimiste forcené. Mon analyse est simple.
    Devant tant d'ostracisme journalistique, devant tant d désinformation voire de mensonges exprimés, devant cette publicité éhonté faite au FN, devant ce parti socialiste qui n'a plus rien de gauche depuis longtemps, devant cet UMP front nationalisé, je m'attends au pire pour 2017. Mais mes compatriotes veulent du FN ils vont en prendre. Il sera trop tard car se dévoilera alors la véritable nature anti ouvrière de ce parti de facho. Je ne m'en réjouis pas mais puisque les gens sont non seulement endormis mais de plus ne veulent rien comprendre tant pis. Car j'en ai plus qu'assez que la plupart disent qu'ils en ont marre et se réfugient derrière le FN ou ne votent plus.
    Nous mettront encore au moins 10 ans avant que le peuple comprennent qui les défends vraiment avec des solution de gauche. Mais d'ici là, nous récupérerons notre pays dans un sale état. Je dis seulement à mes camarades communistes que continuer a s'allier avec des socialistes vont les mener droit dans le mur. Je prédis que les socialistes perdront au moins une cinquantaine de ville, que mes camarades communistes perdront celles dans lesquelles ils s'associeront avec les traitres dits de gauche, que le FN ET l'UMP feront cause commune dans beaucoup d'autres (c'est déjà le cas d'ailleurs).
    Pour ma part il est à présent hors de question que je vote socialiste sur un second tour ou que je tombe dans un quelconque front républicain pour faire un prétendu barrage au FN. L'idée de voter comme un électeur de droite me fait vomir. Je suis de gauche point barre et je ne voterais plus que pour des gens de gauche avec un programme de gauche qui refuseront des alliances avec les traites socialistes. Et que tous les donneurs de leçon de démocratie me lâchent la grappe.

  49. thery dit :

    Eh oui, encore une fois la politique politicarde a frappée ! Les hommes n'arriveront jamais a s'entendre, lamentable, JL nous ont continu point, droit dans nos baskets, FdG un jour peut-être la raison l'emportera.

  50. Ghislaine A. dit :

    L'affaire de Brignoles souligne combien il est urgent que le FdG clarifie de toute urgence sa position sur l'autonomie au premier et au second tour des municipales avant toute autre chose. La pierre angulaire anti-libérale est primordiale pour pouvoir continuer en toute clarté et rester visible dans cet infâme imbroglio politico-politicien. Ce sera peut-être la désintégration du FdG, certainement même et peut-être même de certains partis mais ainsi nous préserverons l'intégrité du prochain mouvement quel que soit la forme qu'il prenne. Il vaut mieux que tout cela se passe avant les municipales pour empêcher le carnage qui se profile à l'horizon. Nous ne pouvons éviter cette question de confiance, c'est à ce prix-là que je militerai pour les municipales.


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