09oct 13

Brignoles : les nuls.

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Le résultat de l’élection de Brignoles s’explique par un mécanisme simple : très bonne mobilisation de l’électorat du Front national, très profonde démobilisation de l’électorat de gauche. Les deux phénomènes ont une racine commune : la politique lamentable mise en œuvre par François Hollande et jean Marc Ayrault. Dans ce contexte de désarmement unilatéral, le Front national n’a aucun besoin de progresser en voix pour progresser en pourcentage de façon spectaculaire. Pour résoudre le problème posé, il faudrait donc remobiliser les électeurs de gauche. C’est impossible aujourd’hui. Le gouvernement  ne changera pas une ligne de sa politique.  Au contraire, il s’apprête à l’aggraver. Le PS ne deviendra pas un parti de dynamique. Au contraire, il affiche une violence sectaire assumée, persuadé qu’en essayant de marginaliser ceux qui le dérangent il se maintiendra au centre de tout, fusse du néant. Donc la démobilisation et la démoralisation vont continuer. Jusqu’à l’abîme ? C’est possible. Dès le lendemain matin, David Assouline, porte-parole du PS, m’attribuait la responsabilité du désastre ! Pauvre garçon ! A Brignoles, avec les socialistes, tous les inconvénients ont été additionnés. Le PS a soutenu officiellement le candidat et le suppléant communiste. Celui-ci s’est fait un devoir de distribuer des tracts avec « le Poing et la Rose » et la déclaration de Harlem Désir. Il fallait donc avaler un Front de gauche ostensiblement réduit à un PCF identitaire et avec en prime la bénédiction du chef socialiste le plus méprisé que ce parti ait jamais eu. Où est passé l’incarnation d’une vraie gauche alternative indépendante dans cette campagne ? C’est pourtant la raison d’être de l’existence du Front de Gauche ! Les moutons se sont fait tondre. « C’est une situation locale » bêlent en cadence les grands esprits ! Dans ce cas, pourquoi aller chercher le soutien d’ Harlem Désir ? Il n’est pas brignolais, que je sache ! Ah, la douce illusion que le monde du passé continue avec ses électorats addicts aux étiquettes ! Mais même dans ce cas encore pourquoi ne m’avoir rien demandé ? Je vous gêne les camarades ? Vous aimez mieux les caresses socialistes que le parler cru et dru? Ça n’a pas l’air de vous avoir réussi. Mais j’aurai tort de vous en vouloir car vous êtes les dindons de la farce. Sur place, le secrétaire de la section solférienienne locale a appelé à voter pour votre concurrent EELV. Confusion et écœurement garanti ! Et cela sur la base d’un anticommunisme obsessionnel vulgaire et grossier qui rendait superflu le travail du Front national dans ce domaine.

Dans ce post, je parle de Brignoles. Je donne mon avis politique. Mais surtout, je vous donne un récit de ce qui s’est passé localement et qu’aucun des bavards médiatiques n’a raconté, alors que ce serait leur métier de faire connaitre ce que je vous rapporte. Puis, je parle des élections municipales en général et à Paris en particulier. Du coup ce post est long. Et encore, j’ai enlevé deux chapitres. Et je suis à Strasbourg, en pleine bataille des vapoteurs ! Caramba ! Mais cette actualité traumatisante ne me permet pas de faire plus court.

A Brignoles, la bricole solférinienne gâche tout

La stabilité dans la diffusion des idées du Front national est garantie. D’un côté, l’appareil médiatique n’a aucune raison de faire cesser son cirque de publi-reportage et de dédiabolisation. Ni surtout son travail délétère de décomposition de l’espace républicain : déclinisme, dénonciation de la politique et du syndicalisme, apologie de la peur de tout et de tous. Hier, d’ailleurs, était un jour d’orgasme médiatique sur le sujet. Les Français ont appris qu’ils sont les plus mauvais d’Europe (ou peut-être du monde, à moins que ce soit de la galaxie) en lecture et calcul. Mais le pire n’est pas chez les marchands de papier ou les pondeurs d’images en continu. La prostitution est moins le fait de la personne prostituée que de la clientèle. Le client a un sentiment confirmé par la société que ses désirs sont irrépressibles et que son objet est consentant moyennant finance. Sa mauvaise éducation est en cause. Ici, l’appétit des citoyens envers les idées d’extrême-droite est aiguisé par les recommandations de Valls. Et la bestialité de ceux qui l’approuvent est légitimée par le titre de celui qui profère les insanités. Pensez : c’est le ministre de l’Intérieur ! Et les sondages montrent que 90 % des Français sont d’accord avec lui. Mais 70% seulement pour jeter les Roms à la mer et seulement 10 % pour les brûler vifs. Heureusement Valls ne propose pas le feu, ni la noyade. « On voit que c’est un modéré et un bon rempart face aux idées des extrêmes » déclare monsieur Schmoll, politologue indépendant, éthique et médiatique. Valls va donc continuer son numéro de « triangulation », c’est-à-dire parler comme le Front national dans l’espoir affiché de lui prendre des voix. Naturellement, il ne lui prendra rien. Mais il augmentera la notoriété, la légitimité et donc la diffusion des idées du Front National. Peut-on l’en empêcher ? Non. Le président est d’accord avec lui et couvre ses sorties. Non. Parce que le complexe mediatico-sondagier a besoin de lui comme produit d’appel. 

Inutile de compter sur les médias pour faire davantage que des effets sensationnalistes. Le récit des aventure de la gauche à Brignoles mérite pourtant d’être diffusé, tant il explique le foutoir qui a permis au Front National d’occuper tout l’espace politique local. Ce que vous allez lire à la suite est pour l’essentiel une copie de la note de contexte venue du Var de la part des militants du Parti de gauche du secteur. Ce que vous allez lire là, personne ne vous l’aura raconté pour vous aider à comprendre ce qui s’est véritablement passé sur place. En le découvrant, vous vous rappellerez que les dirigeants solfériniens ont essayé de me rendre responsable, par mes critiques, de la débandade locale. Vous allez donc pouvoir constater une nouvelle fois quels menteurs et calomniateurs ils sont, avec l’aide de leurs chers petits camarades les porteurs de micros, qui ne vérifient rien, jamais, nulle part, mais adorent tellement les ragots et les batailles de personnes !

Les difficultés de la Gauche sur cette commune ne sont pas nouvelles… Déjà aux municipales en 2008, face à la liste de rassemblement à gauche menée par Claude Gilardo, s’était constituée une liste PS–MODEM, qui avait obtenu à peine plus de 10% au premier tour et avait refusé de se retirer au second tour en faveur de la liste menée par Claude Gilardo, qui avait pourtant obtenu plus de 30%. Il s’en était fallu de peu que la liste de rassemblement ne l’emporte face à l’UMP au second tour. Les socialistes à Brignoles portent donc depuis longtemps la responsabilité de la division et de choix politiques hasardeux !

A-t-on oublié qu’aux élections cantonales de 2011, le candidat FN, Jean-Claude Dispard était élu de 5 voix face au conseiller général sortant et maire PCF de Brignoles Claude Gilardo ? Au premier tour, le candidat FN totalisait 2757 voix (32,97%) contre 2636 (31,53%) pour le maire communiste (et conseiller général sortant). Le score de la Gauche, avec la candidate EELV, atteignait 3619 voix, soit 42,33%. L’UMP réalisait 23,69% et 1981 voix… Dans ce duel, au second tour, la porosité de l’électorat UMP avec le FN avait été criante, facilitée par des appels du pied d’édiles brignolais UMP et de son candidat à la cantonale qui adaptaient le vieux slogan des années 30 : plutôt le FN que le Front de Gauche. Avec une participation pourtant plus importante, le FN l’emportait avec 4407 voix contre 4402 pour son adversaire communiste, profitant d’un apport massif des voix de l’UMP. Il augmentait alors son score de 1700 voix, tandis que le candidat de gauche en gagnait moins de 800…

Autre élément, qui n’est pas sans démobiliser les forces politiques du Front de Gauche : l’entrée, comme directeur de cabinet du Maire communiste, d’un militant socialiste qui deviendra par la suite secrétaire de la section locale PS. Il va jouer un rôle pervers dans les discussions et les échanges entre les forces de gauche localement, pour favoriser les positions socialistes contre celles du PCF et du Front de Gauche. C’est dans ce contexte de Clochemerle glauque qu’intervient la 1ère partielle, en juin 2012, qui fait suite à l’annulation du précédent scrutin… Claude Gilardo est le candidat unique de la Gauche mais le climat de la campagne est mauvais, de par la volonté de son cabinet de la diriger et de soumettre les organisations politiques du Front de Gauche à ses orientations. L’ambiance n’est pas facilitée par le contexte des élections législatives. Dans la circonscription, le PS soutient officiellement une candidate EELV, le candidat du Front de Gauche est le premier fédéral PCF, et s’ajoute une candidature dissidente d’un maire PCF soutenu officieusement par la fédération PS… Au final, tous les candidats de gauche sont éliminés au premier tour, et nous devons déjà subir un second tour UMP / FN ! Le PCF appelle, avec les autres organisations de gauche – sauf le PG – au front républicain, espérant un retour reconnaissant pour la cantonale qui a lieu le dimanche qui suit le second tour de la législative.

Cette fois-là il n’y a que trois candidats : Claude Gilardo, soutenu par toute la gauche, le sortant FN et une candidate UMP. Le candidat PCF arrive en tête avec 39,6% (3100 voix) face au candidat FN, qui réalise 2734 voix (34,9%), et la candidate UMP (25,4%, 1991 voix)… Claude Gilardo l’emporte de nouveau au second tour… mais de 13 voix. Faible écart. Bizarre, alors même que le contexte est extrêmement favorable car, outre la dynamique de la victoire nationale du PS, la députée UMP aura fait un appel clair de soutien au maire PCF pour le second tour. Cette victoire est donc particulièrement fragile et liée à un contexte national favorable, mais les dissensions locales à gauche sont fortes et inextricables.

A 13 voix d’écart, le FN dépose un recours que validera, fin 2012, le tribunal administratif, et appel est porté au Conseil d’Etat par Claude Gilardo. Ce dernier, âgé de plus de 80 ans, annonce hésiter à une nouvelle candidature mais en aucun cas ne crée les conditions à l’émergence d’une nouvelle candidature. Pire : l’indécision sur sa candidature bloque toute possibilité de construction d’une autre. Il en est de même pour la Mairie de Brignoles, où tous les candidats possibles à mener le projet et la liste de rassemblement ont été mis de côté et où, sans consultation des organisations politiques, ce sont les élu-e-s actuels qui ont désigné en leur sein, la future tête de liste : le plus petit dénominateur commun qui ne fait d’ombre à personne ! Durant le mois d’août 2013, le Conseil d’Etat rend sa décision d’annulation de l’élection. Et les événements se précipitent ! Le PCF préempte une « candidature de rassemblement à Gauche ». C’est le dernier canton qu’il détient dans le Var. Il désigne donc le premier son candidat. C’est un militant et responsable local non-brignolais. Personne au Front de gauche n’est consulté. C’est un fait accompli, un point c’est tout. On doit pouvoir faire mieux pour « rassembler à gauche ».

La candidature PCF est annoncée par voie de presse, et s’enclenche alors la dynamique de l’élimination au premier tour. Le PS annonce refuser cette candidature ! Il affirme haut et fort être prêt à aller au clash. Le sortant communiste, Claude Gilardo, annonce découvrir dans la presse la candidature de son parti, alors même qu’il était présent à l’AG de la section. En fait, on peut penser qu’il aurait bien aimé être sollicité pour une nouvelle candidature ! C’est dans ce contexte volcanique qu’EELV annonce sa participation à l'élection. Pour cette formation, il n’y a pas légitimité de la candidature PCF du fait des scores aux législatives : EELV était en tête de la gauche, avec le soutien du PS.

Conscient de l’impasse qui s’organise à gauche, le PCF propose la place de suppléante à EELV pour un ticket commun. Refus catégorique ! En effet, les dirigeants d'EELLV savent qu’ils vont recevoir le soutien de toute l’organisation locale du Parti Socialiste. Et notamment du secrétaire de la section, devenu entre temps directeur de la communication à la Mairie, auquel s’ajoutent les élus municipaux. De son côté, la direction communiste nationale interpelle les dirigeants socialistes. Un communiqué de Christophe Borgel prend position : le PS soutient le candidat PCF. Puis, un communiqué d’Harlem Désir tombe. Il précise que le candidat communiste est le candidat de « l’union de la Gauche ». De tout cela, il ne fut pas question une seule fois dans la coordination du Front de Gauche. Le candidat, lui, n’hésitait pourtant pas à s’étiqueter « PCF-Front de Gauche ». Sans commentaire. Localement, le candidat communiste menait une rude campagne contre les politiques austéritaires du gouvernement comme contre celles du Conseil général UMP. Pourtant, la dernière semaine, les militants communistes se voient obligés de distribuer un tract de soutien à leur candidat signé Harlem Désir et siglé du poing à la rose. La confusion est à son comble !

Dans tous les cas, le soutien des solfériniens nationaux et locaux aura conduit à l’élimination de la gauche au premier tour. Il est en effet évident, à la lecture des résultats, que les abstentionnistes refusent leur soutien à la la gauche. Simple à vérifier, puisque les deux candidats PCF et EELV totalisent 1579 voix (23,5%) cette fois ci quand, en juin 2012, le candidat de gauche en totalisait le double pour une participation en légère baisse. Cette élection revêtait un caractère essentiellement national, puisque les équilibres au sein du Conseil Général ne pouvait en rien être modifiés (sur 43 élus, 10 sont de gauche, 33 de droite). C’est donc bien un désaveu de la politique Hollande–Ayrault, qui désespère les électeurs de gauche et les rejette dans l’abstention.

Le triste spectacle de ce clochemerle de gauche aura, de surcroît, permis de passer sous silence les fortes dissensions au sein même du FN, puisque le candidat sortant a été éjecté par son propre parti, qui aura placé un jeune cadre inconnu sur le territoire : Laurent Lopez. Ce dernier, tête de liste pour les prochaines municipales, aura mené une campagne nationale, sans aucune dimension locale, en s’appuyant uniquement sur la figure de Marine Le Pen. L’ancien candidat s’est aussi présenté en dissidence soutenue par le parti de Karl Lang, le Parti de la France, et a obtenu 9,1% (600 voix). Cela donne ainsi un score de l’extrême-droite cumulé de 49,5% (3330 voix). La division de la Gauche permet la qualification de la (nouvelle) candidate UMP, alors que celle-ci maintient simplement son niveau par rapport aux précédentes élections.

Le Front de Gauche autobloque

Le Front de gauche aujourd’hui peut-il être un barrage national au FN ? Non, évidemment. Pour deux raisons. Premièrement, la stratégie de lutte frontale contre le Front National a été rejetée sous les prétextes les plus fumeux, où les donneurs de conseils se sont contentés de tout détruire sans rien construire par eux-mêmes. Par compassion, en dépit de leur rôle pervers et de leur lamentable inaction depuis, je ne cite personne. Je ne voudrais pas donner l’impression de caporaliser qui que ce soit, puisque dorénavant c’est ainsi qu’on appelle le fait d’oser donner son avis à tel ou tel cacique. Les archives à consulter sont encore disponibles. Aucune stratégie de rechange n’a été proposée, sinon quelques bavardages sans signification concrète ni début de commencement de réalisation.

Deuxième cause de disqualification : la confusion et l’illisibilité de la position du Front de Gauche. Totalement inerte politiquement ou peu s’en faut, le Front de Gauche est enfoncé jusqu’aux essieux dans les jeux politiciens à Paris, la capitale, Nantes, la ville du premier ministre, Lyon capitale du rêve d’alliance au centre du PS. L’invisibilité est garantie. Car le Front de gauche n’est crédible et visible que comme alternative nationale. Une fois loué en pièce détachée, il n’est plus rien. Une fois dilué dans le ronron et la grisaille de la langue des accords diplomatiques, il n’est même plus discernable. Encore est-ce le meilleur des cas. Car une fois en pleine lumière, les listes communes avec les socialistes produiront « l’effet Brignoles » pour tout le pays ! Soyons plus direct encore. On pouvait avaler bien des couleuvres. Mais pas Paris !

Ne méritons pas les compliments de Luc Carvounas

Aux yeux de tout le pays, aux yeux de toute l’Europe de gauche, Paris n’est pas seulement une ville, et surtout pas une machine à cracher du cash électoral cantonal et sénatorial au prix d’un moment de honte vite passé. C’est la ville de la marche de la Bastille, c’est le cratère des rébellions et des révolutions en France. Et à Paris, du fait d’un seul parti, il n’y aurait pas de Front de Gauche ? On ne peut l’envisager. Les militants communistes vont voter. Le vote dure trois jours ! Il se fait directement ou même, de façon assez originale, par correspondance ! Je sais que la discussion a été très ouverte. Je veux avoir confiance. Comme je l’ai eue, en suivant de loin le cas, à Evry. Là, pour finir, la liste autonome a été adoptée à l’unanimité moins une voix ! Contrairement à ce que pensaient tous ceux qui se sont engagés pour obtenir le vote contraire.

Mais si Paris doit être privé de Front de Gauche, la conséquence ne se limitera pas à Paris. C’est impossible. Nous savons quel profit en tireront les solfériniens dans toute la France. Partout, ils chercheront à marginaliser ceux qui auront eu le courage de former des listes autonomes en les stigmatisant. Pire : ils feront des compliments compromettant comme ceux d’Harlem Désir à Brignoles. Ou comme ceux de Luc Carvounas à Pierre Laurent. Pour ceux qui auraient manqué ce morceau de littérature de notre bon maître, voici le texte intégral.

Luc Carvounas en effet ne cache pas sa jubilation. « En misant sur le rassemblement de la gauche, le PCF se montre responsable et cohérent » titre-t-il dans son communiqué du 6 octobre.

« Je me félicite du rassemblement de toute la gauche prôné ce jour par le Parti communiste français. Ces déclarations illustrent toute la responsabilité dont fait preuve Pierre Laurent, son secrétaire national. Il s’agit également d’une décision cohérente avec notre histoire commune.

« Alors que la droite essaie de tromper les électeurs en nationalisant le scrutin municipal à venir et que le risque de l’extrême droite est réel dans de nombreux territoires, je salue cette position responsable. Car il n’y aura d’alternance à la gauche dans les exécutifs locaux qu’à notre droite, voire à notre extrême droite. Par ailleurs, dans de nombreuses collectivités, la gauche unie a su montrer qu’elle sait apporter au quotidien des réponses aux attentes de nos concitoyens. Depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, nous collaborons dans le respect mutuel et pour l’intérêt général au sein des mêmes exécutifs locaux.

« Enfin, c’est une décision dont la portée politique est importante. Le Parti communiste français n’a pas cédé aux sirènes de certains qui pensent que l’adversaire n’est pas la droite mais le Gouvernement et les élus locaux socialistes. J’espère que les militants valideront dans la plupart des communes cette stratégie d’union, seule capable de faire gagner la gauche. »

Signé Luc Carvounas, sénateur et secrétaire national du PS chargé des relations extérieures. Le même Carvounas qui a cassé l’omerta en nous apprenant, dans la presse départementale du Val de Marne, que la négociation secrète sur les découpages des cantonales et des régionales avait commencé. Il est donc persuadé, comme proche du maître des ciseaux, Manuel Valls en personne, que personne ne peut lui répliquer.

Qui veut mériter ce genre de compliments dans sa commune ? Et qui, à l’inverse, veut se voir infliger en public les termes contraires en cas d’insoumission aux notables socialistes ? Les solfériniens locaux diront « vous êtes des sectaires, voyez vos camarades à Paris comme ils sont unitaires et responsables ». Sinon, qui a envie de se faire traiter d’agent de « la droite » s’il essaie de « nationaliser le scrutin municipal » comme tous les militants de gauche le font depuis toujours ? Et cela par ce même Carvounas ou ses avatars locaux qui, tout en plaidant le caractère local d’une élection, ne se félicitent pas moins d’une décision politique nationale ? Car, bien-sûr, les élections municipales sont des élections politiques nationales.

En France il en a toujours été ainsi. Certes, dans certains pays comme l’Allemagne, les élections municipales ont lieu à des dates différentes selon les villes. Mais en France, tous les citoyens sont convoqués le même jour ! Et c’est une élection de masse : il y a plus de 500 000 conseillers municipaux à élire. Dans la dialectique marxiste, on parlera à ce sujet de transformation de la quantité en qualité ! Surtout qu’au cas particulier, cette élection est une élection spécialement politique. Car c’est le premier vote de tout le pays depuis la présidentielle de 2012. En effet à part une poignée d’élections partielles ici ou là, les élections municipales des 23 et 30 mars prochains seront le premier scrutin organisé depuis l’élection de François Hollande et de la chambre rose. Tous les commentateurs savent que c’est la première occasion qu’ont les Français de donner leur avis sur la politique de Hollande. Ce sont donc des élections politiques nationales. Comment se fait-il qu’il faille démontrer une évidence pareille quand, dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants, il y aura des listes conduites par des partis politiques nationaux qui assumeront tous leur couleur, sauf les socialistes qui ont dorénavant honte de leur logo. Au PCF lui-même, n’est-ce pas le Conseil National qui a validé les chefs de file dans les villes de plus de 20 000 habitants ? Et, clairement, si ce ne sont que des élections locales, pourquoi le Secrétaire national du PCF s’en mêle-t-il personnellement avec autant d’insistance à Paris ? Je ne saurais le lui reprocher, bien au contraire, car il sait comme moi, étant Sénateur de Paris, que les élections municipales ont des conséquences nationales sur la composition du parlement. Les délégués des conseils municipaux constituent 95% des grands électeurs pour l’élection du Sénat. C'est vrai aussi à Paris, où douze sièges donnent automatiquement un siège de sénateur. Autant s’en souvenir : les conseils municipaux élus en 2014 décideront aux sénatoriales de 2014 et 2017.

Mais à côté de ces éléments d’appréciation purement et légitimement électoraux, il y a l’implication de la politique locale dans le budget global de l’Etat. Un quart du budget des communes dépend des dotations de l’Etat. Les communes sont donc parmi les premières victimes de l’austérité. Car le gouvernement Ayrault a décidé de réduire les dotations de 1,5 milliards d’euros en 2014 et d'autant en 2015 ! Ce n’est pas tout, notamment à propos des grandes villes. C’est ainsi que les sénateurs communistes ont voté avec les sénateurs d’EELV, il y a deux jours, contre la loi sur le Grand Paris. Celle-ci n’a été adoptée que par l’alliance de la droite et du PS, dont les sénateurs solfériniens de Paris avec lesquels ils seraient question de former une liste commune. On voit là ce que veulent dire réellement les accords « sur la base d’un projet commun» : rien ! Car la conclusion d’accord de premier tour avec les solfériniens se fera en plein débat sur la décentralisation et les métropoles. Qui ne sait que le gouvernement impose une loi sur les métropoles qui va aggraver les inégalités et la concurrence entre les territoires ? Nulle part nos camarades n’en sont d’accord. Et partout ils vont appeler les citoyens à voter aux municipales pour des listes qui refusent ces métropoles, notamment à Paris, Lyon, Marseille et ainsi de suite. Et puis, a-t-on oublié que le gouvernement a prévu deux autres lois de décentralisation après les municipales ? Font-elles partie des négociations actuelles ou bien « le projet commun » est-il discuté sans connaitre le cadre qui le rendra ou non possible ? Aux municipales, il faut dire « stop » à la mise en concurrence des territoires. Cela n’est pas possible en faisant des listes communes avec ceux qui la mettent en œuvre.

Disons pour finir que seuls des naïfs peuvent croire au mythe de l’élection localo-locale dans les villes de plus de 20 000 habitants. De toute façon, il y a toujours une lecture nationale du résultat des municipales. Sinon pourquoi les sondeurs font-ils des sondages nationaux d’intention de vote ? Pourquoi toute la presse nationale s’intéresse-t-elle autant à ces élections ? Et puis à la fin, quand même ! L’UMP et le FN en font une bataille nationale ! On ne peut donc s’y soustraire. Le Front de Gauche doit assumer la confrontation. Pour cela, il doit incarner ce qu’il est et en avoir le courage.


246 commentaires à “Brignoles : les nuls.”
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  1. fabrizio dit :

    Merci, merci pour ces écrits qui me maintiennent encore au PG. Plus les choses avancent, plus il deviendra impérieux qu'au PG et ensuite au FdG d'acter une autonomie électorale quoiqu'il arrive et même de manière autoritaire. Notre mouvement ne peut être à géométrie variable selon le type d'élections. Ce sera dur, mais les luttes sociales ne l'ont elles pas été depuis la Révolution Française, puis industrielle.
    En tout cas, combattre l'idée que des alliances de 1° tour sont évidentes même si comme à Aubagne (45 000 hab) une belle alliance allant du PC au PS en passant par les Verts et le Modem se prépare et que la Ville fait une "politique de gauche". Seule l'étude approfondie d'un budget municipal peut le prouver, pas les annonces com'que chaque élu peut provoquer. Et au fait c'est quoi une politique de gauche dans une ville ? Ils existent des villes tenues et bien gérés par la droite. Faudrait il alors faire alliance avec de bons maires de droite ?
    Pur sophisme. Le temps parlera pour le peuple, c'est d'ailleurs lui qui prendra la parole, sans passer par les partis.

  2. Fabien-20e dit :

    La direction du PC parisien a donc choisi l'alliance avec le PS. Espérons que les militants ne les suivront pas dans cette voie désastreuse. S'allier dés le premier tour avec le PS dans la première ville de France, c'est introduire encore plus de confusion là où nous avons plus que jamais besoin de clarté! Le PS local défend et relaie la politique d'austérité du gouvernement. Le PS n'avait pas de mots assez durs contre la droite quand elle mettait les collectivités locales au régime sec. Au gouvernement, il prolonge cette diète. Et du jour au lendemain, Anne Hidalgo et ses amis ont renoncé à réclamer ce que l'Etat doit à la ville...
    Le PCF fait grand cas des 30% de logement sociaux à l'horizon 2030 concédés par la candidate PS. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt! Que sont devenues les trois autres conditions de nos camarades communistes? De la remunicipalisation de la collecte des déchets, de la fin du gel des effectifs de la ville, de la gratuité des premier mètres cubes d'eau, nous n'entendrons pas parler. Et pour cause, ces choix sont contraires aux idées d'Hidalgo et de ses amis...
    Les écologistes eux-même, qui soutiennent le gouvernement, auront une liste. Et le Front de Gauche qui entend représenter l'alternative n'en aurait pas? Où est la vision pleinement partagée, indispensable pour faire l'union dés le premier tour? Et tout cela pour un petit accord électoral... Quelques sièges qui soit-dit en passant, correspondent tout juste au résultat de législatives qui n'étaient pas franchement glorieuses. Pourquoi cette posture de repli alors qu'à Paris particulièrement le Front de Gauche a réussi une belle percée? Alors que les choix de la capitale seront observés de toute part? Ce serait tellement triste...
    Le Front de Gauche ne se vend pas, ne s'achète pas. Et quoi qu'il arrive, l'alternative qu'il représente sera présente dans cette campagne à travers la démarche autonome proposée par le PG et sa candidate, Danielle Simonnet !

  3. miche dit :

    Je suis communiste depuis 1968. Un seul bulletin de vote Front de gauche. ça suffit les ronds de jambe avec le PS, les danses du ventre parce qu'ici ils seraient meilleurs qu'ailleurs basta ! On n'a pas fait le Front de Gauche pour se retrouver avec des élus PS qui ne cherchent qu'à voir disparaître le PCF. Et c'est ce qui va arriver. Les électeurs non encartés, n'ont pas adhéré au Front de Gauche, emmenés par Jean-Luc Mélenchon, un orateur hors pair (et personne ne parle de culte de la personnalité), pour se retrouver, comme si de rien n'était, avec les enfants de Hollande. Pas crédible ! Indigne ! Un Front de Gauche nouveau a dit JL après les municipales s'il le faut. J'en serai !

  4. eric91 dit :

    Nouveau billet brillant comme à l'accoutumée. Tu déclares : "Les militants communistes vont voter. Le vote dure trois jours ! Il se fait directement ou même, de façon assez originale, par correspondance ! Je sais que la discussion a été très ouverte. Je veux avoir confiance."
    Néanmoins, compte tenu de toutes les magouilles possibles dans ce genre consultation, tu es bien placé pour avoir eu à en connaître au PS, la conclusion logique de ton discours est que si ce vote est favorable aux listes PCF/PS, il faudra rapidement appeler tous les militants et sympathisants, communistes bien sur compris, à voter pour nos liste autonomes. Nous nous compterons alors.

    Interview FI hier. Les journalistes t'enferment systématiquement dans des questions sans importance, au détriment de l'utilisation de ton temps d'audience nationale pour développer notre programme. Il faut à tout prix nous adresser aux travailleurs employés, chômeurs paysans avec des propositions concrètes et les touchant tous.
    Merci de ton courage. Salutations républicaines.

  5. Daniel du 93 dit :

    Quelle consternation pour les femmes et hommes de gauche qui se retrouvent dans l'obligation d'appeler à voter UMP pour faire barrage au Fn alors que, si localement EELV et le PS avaient soutenu notre camarade du FdG, la possibilité de sa présence au second tour était envisageable.
    Lorsqu’il y a un danger d'extrême droite, les forces de gauche devraient s'unir. Les petits calculs politiciens ne sont pas de mise face aux amis de Le Pen. La ville de Brignoles, gérée par le FdG et un maire communiste, est en danger. Les abstentionnistes auront peut être compris, d'ici dimanche prochain, qu'il n'est pas anodin d'avoir un conseiller général Fn.
    On dirait bien que l'Histoire se répète: crise économique, crise sociale et démocratique, recherche de boucs émissaire... les juifs hier, les roms aujourd’hui. Un parti d'extrême droite qui se camoufle mais qui, dés qu'il sera au pouvoir, montrera son vrai visage. Mais il sera trop tard! Les roms expulsés... Les immigrés rejetés... Les communistes en prison... Les démocrates bâillonnés... Bref! Un aller simple et sans retour. Le pire est à venir si les français continuent de se tromper de colère. Oui l'UMP est notre adversaire, mais le Fn est notre plus terrible ennemi.

  6. Claude Andrée dit :

    Brignolesque ! Je viens de lire dans l'humanité que la direction du PCF de Paris se prononce pour une candidature avec le PS.
    « Le conseil départemental du PCF de Paris a annoncé ce mercredi sa préférence, en votant à 67% pour une candidature avec le PS dès le premier tour des municipales dans la capitale, contre 31% pour une liste Front de gauche »
    Paris vaut bien une messe avec les PS, pour 67% de la direction! Espérons que la base ne se laisse pas tordre le bras et qu'on puisse enfin faire de la Politique avec un grand P et non pas de la Tambouille électorale avec un grand T.
    Pour ceux qui auraient encore quelques illusions sur les solfériniens et à qui la position mielleuse de Luc Carnouvas n'aurait pas encore mis la puce à l'oreille, je leur conseille de lire dans Politis l'interview du solférinien député Mathieu Hanotin : « Les communistes ont fait leur temps ».

  7. richard30 dit :

    Objectivement, aujourd'hui, le plus grand parti de France est celui des abstentionnistes. Leurs motivations se situent principalement dans le fait qu'ils ont maintenant la certitude d'avoir perdu leur souveraineté. Cette souveraineté du peuple a été détruite par l'Europe. Les pouvoirs appartiennent en majorité à la Commission européenne, non élue démocratiquement et aux lobbys qui y évoluent, sans contraintes. De celle-ci émanent toutes les directives qui sont imposées à notre législatif, pour être transcrites sous forme de lois adaptées à notre législation. La souveraineté de notre nation appartient donc à l'exécutif européen et aux lobbys.
    Ceci est contraire à notre Constitution :
    Titre 1 : de la souveraineté. Art. 2 : Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Art 3 : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
    Si l'on examine les représentants du peuple, délégués de l'UMP, d'une part et ceux, alternativement du PS, aucun n'a soulevé le problème ni ne s'est opposé à cette incompatibilité. Les uns et les autres considèrent qu'il est équitable que la souveraineté de notre nation n'appartienne plus au peuple.
    Rappel de l'article 16 de la DDHC. : Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution.
    Comment appelle-t-on un pays qui a le droit de choisir entre le oui et le oui, ou entre la mondialisation totalement débridée et la mondialisation totalement débridée ? Ne sommes-nous pas en droit de demander des comptes à ces délégués du peuple, au niveau de cette perte de souveraineté ? Les abstentionnistes ne seraient-ils pas en droit d'exiger la révision de notre Constitution ou l'élaboration d'une nouvelle ?

  8. jacquelin dit :

    Relevé de ci de là : Je pense que la gauche peut retrouver le peuple si elle répond en priorité aux problèmes essentiels...le peuple de gauche croit la victoire possible...
    Et moi je pense que les problèmes essentiels ne sont pas exprimés, et que le peuple de gauche est résigné à une victoire impossible. Toute notre ardeur n'a aucun sens si la bataille politique se joue sur fond de stratégie électorale telle qu'elle est organisée aujourd'hui. Pire, tous les discours sur le sujet de la stratégie démobilisent et embrouillent l'entendement de l'hésitant. Qui peut répondre clairement aujourd'hui ce qu'est être de gauche ? Ceux qui ont voté PS aux dernières élections ont cru qu'en déléguant leur voix a un champion se disant socialiste que le problème serait réglé. Je repose la question encore une fois, sait on ce que signifie être de gauche, socialiste ? Qu'est ce que le socialisme ? Comment peut-on croire à une victoire possible si cette conviction n'est pas établie dans le peuple ?
    Pour en revenir "aux problèmes essentiels" deux réflexions à ce sujet : nous votons la plupart du temps sur des idées ou programmes qui correspondent a des problématiques nés de la circonstance présente, et rarement sur un exposé de vision d'avenir. Il s'agit toujours de régler tel ou telle difficulté. Certes c'est déjà une chose. Mais comment outrepasser le capital si par exemple la réflexion ne se porte que sur le montant de la retraite ? Repousser le capital en légiférant dans son cadre n'a aucun sens. Aucun.

  9. richunter dit :

    A Daniel du 93 (post 53)
    Oui camarade, c'est une consternation pour des hommes et des femmes de gauche de ne pas voir la gauche au 2nd tour ! Mais en aucun cas, le FdG doit appeler à voter pour l'UMP ! Nous sommes dans le cas classique "blanc bonnet et bonnet blanc" Si nous voulons apparaitre comme une véritable alternative à gauche et comme un réel contre-pouvoir du FN, il faut être lisible et totalement indépendant ! Lisez bien le billet de Jean Luc Mélenchon, car malheureusement le candidat PCF était soutenu par le PS (local et National, en présence d'Harlem Désir). Je vous rappelle que même localement, le FdG n'a aucun intérêt à être soutenu par le PS et EELV, car on ne peut pas sur le plan nationale combattre l'austérité et la politique PS/EELV et s'allier localement avec ces partis qui valident la baisse des subventions des politiques locales (1,5 milliards de moins en 2014 et encore 1,5 milliards de moins en 2015).

  10. fabien dit :

    Et bien voilà pourquoi j'ai quitté le PCF en 2007. Il restera à la remorque du PS pour garder des élus. J'attends le vote des militants communistes mais je ne me fait guère d'illusion, en 2007 lors des primaires les votes avaient été largement truqués, puis le PCF est ainsi avec le PS, c'est leur histoire commune. Rapprochons nous du NPA, ouvrons la porte aux vrais communistes, aux vrais écologistes !

  11. drakar69 dit :

    Ma commune va offrir un spectacle bien curieux aux municipales: 1 liste PS PC VERT sortant, 1 liste PS dissident de droite, 1 liste UMP, 1 liste apolitique de droite, 1 liste UDI, 1 liste FN...
    Et nous PG pour qui il est impossible de monter une liste ? Rien !
    Comme la liste PS PC VERT est de droite, comme les autres, même si son bilan social est bon, nous devrons donc appeler à l'abstention révolutionnaire comme disait Arlette et Krivine, et au 2° tour nous pourrons fêter la défaite de la droite PS et la victoire de la droite UMP ou FN. Et les habitants, que feront-ils quand la droite officielle mettra en place ces mesures de réduction des coûts inutiles pour se payer la vidéosurveillance dans toutes les rues de la ville ?
    Nous disparaitrons de la vie politique de la ville. Avec cette attitude nous finirons comme le NPA. Un leader charismatique, un parti qui s'isole et n'a pas peur des contradictions. Les verts qui se sont vendus au PS et mènent la même politique de droite sont à gauche, eux ! Et on s étonne que l'abstention monte, monte, monte... et nos scores stagnent, stagnent, stagnent...

  12. cruel (Bdpif) dit :

    Triste nouvelle,selon le premier sondage le FN serait en tête de liste pour les européennes.
    L'heure est à l'union des gauches, les camarades,PS, FdG, PCF, NPA, LCR, LO, et les autres. Ce n'est plus le moment de se chamailler sur telle ou telle version du socialisme. C'est trop tard, ce n'est plus le moment, il fallait faire quelque chose de constructif avant. Dans l'attente, le danger fachiste est à nos portes. Quelque soient les consignes des leaders politiques, nous ne devons écouter que nous et faire barrage contre le FN. Ceux qui le laisseront passer, collaboreront donc, quelqu'en soient les raisons.
    Résitance. Fraternellement.

  13. henri dit :

    Les communistes je les connais par coeur, j'ai été membre avec des responsabilités dès l'âge de 16 ans et ce pendant 14 ans, et certains me stigmatisent encore par le mot communiste que je revendique et qui est une forte différence avec membre du Parti Communiste Français. Le problème posé est simple, dans les villes où les élus communistes sont aux côtés de socialistes dans les mairies, vous aurez tout le poids de l'appareil pour sauver les meubles, et les listes dites autonomes seront rares. Dans les villes où les communistes n'ont pas d'élus, vous aurez des listes autonomes qui ratisseront larges. La raison, le PCF n'est plus un parti de masse mais un parti d'élus. Le pire reste à venir, à chaque réunion du Comité Citoyen de ma commune composé de plus de 50% d'encartés PCF, je répète depuis plus d'un an que nous ne connaissons pas l'état de la France en mars 2014 et que l'alliance avec le PS défendue par certains sera un véritable couperet et la perte assurée d'élus communistes en nombre. Je pense réellement et j'englobe l'ensemble de la classe politique, que peu d'hommes et femmes politiques connaissent les Françaises et les Français et qu'un véritable mur d'abstentionnistes se dressera démontrant malheureusement l'incapacité des appareils à se transformer. Il me semble revivre la situation de désignation d'un candidat unique de la gauche radicale de 2007.

  14. Daniel B dit :

    Comment à gauche imaginer l'avenir?
    Peut-on être internationaliste alors que la finance ultra mondialisée a gagné la lutte des classes à ce niveau ? Peut-on être internationaliste (limité) dans l'espace européen ? A ce niveau aucun espoir de prise d'un pouvoir
    avant que les poules aient des dents. Peut-on être internationaliste au niveau de la nation France. C'est Jaurès, je crois, qui a dit que c'était compatible. Le patriotisme rejoint une forme d'universel. Et en effet à ce niveau, il y a encore des acquis, en particulier du CNR. Le peuple peut encore décider de son avenir s'il est bien représenté.
    Conséquence: la gauche du non, pour sortir le pays du chômage et de l'emprise d'une finance devenue folle doit prendre ses responsabilités ou s'éteindre.

  15. Maignial dit :

    Je précise que le sondage dont il est question dans au moins deux commentaires, donnant le FN en tete et le FdG à seulement 10%, émane du Nouvel Observateur. Déjà que les sondages sont intrinsèquement peut fiables quelque soit la méthode utilisée, on a en plus ici la quasi certitude de la volonté d'embrouiller et de nuire de la part de ses auteurs.
    Les municipales doivent être une étape dans la préparation de nos concitoyens de gauche à l'après PS! Ceci nous permettrait d'avoir une grande dynamique pour les européennes, qui viendront dans la continuité. J'affirme que nous pèserons mille fois plus sur le sort du pays en passant devant le PS aux européennes (et donc en fichant la trouille aux minables qui nous gouvernent) qu'en nous associant avec le PS aux municipales pour voir appliquer un tout petit pourcentage de nos idées au niveau local. Ceci implique que nous soyons autonome partout ou ce sera possible, et en particulier dans les grandes villes.

  16. orchidee dit :

    Fabien 61, que je vous comprends. Vous avez assisté à des votes truqués, si les votes des communistes pour le 19 octobre au plus tard, annoncent la trahison supreme, cela voudra dire que les votes auront été truqués. Car il y a une majorité de communistes ayant accepté l'autonomie au premier tour. Ce serait un non sens qu'ils votent à l'inverse de leurs engagements sur des listes autonomes. J'espère camarades communistes que vous veillerez à ce que ces votes soient dépouillés proprement dans vos cellules, chacun surveillant l'autre car il n'est plus temps de jouer. Il parait qu'il y a des votes par correspondance, là est le risque. Vote -t-on en France par correspondance ? où a-t-on vu ça ?j'espère que ce n'est pas au national qu'on vote car si les votes de chaques adhérents vont au national, j'espère qu'il se trouvera la bas, des surveillants du dépouillements au dessus de tout soupcon. Quelle attente intenable et pour vous et pour nous. Pourquoi, alors que je suis PC, engagé sur une liste autonome devrais-je voter ? c'est comme si je l'avais déjà fait, non ? 10 longs jours à attendre que les médias nous massacrent et se régalent à le faire, quelle honte.

  17. tholluche dit :

    On ne mord la main qui vous nourrit !
    Eh oui ce qui ne se dit pas c'est que de nombreux permanents du PCF sont aussi élus dans des communes, conseils généraux et régionaux gérées par des majorités socialistes et donc rétribués grâce à leurs mandats d'adjoints, vice présidents, plus les petits arrangements locaux. Il y a donc des histoires de gros sous et qui en fait donc un sujet tabou. Mais ça il faut pas en parler, il parait que c'est un sujet qui fâche !
    Amitiés à tous.

  18. Denis F dit :

    Un jour, en 1958, un monsieur à raconter une belle histoire aux gens qui habitait un joli pays qui s'appelle France. Cette belle histoire porte le titre de "constitution de la 5e République". Ce monsieur a été cru(croire) parce qu'il fut considéré comme le sauveur de la France.
    Aujourd'hui encore, les gens, que l'on nomme à tort le peuple, croient encore à cette histoire. Or cette histoire est un mensonge, une vue de l'esprit comme disent les intellectuels. Un mensonge, car les 4 premiers articles de cette belle histoire sont faux, ils disent de belles choses comme "peuple souverain" ou "égalité de tous devant la loi" ou encore cette histoire parle de "démocratie", mais cela est faux, car ce ne fut jamais appliqué, et cela ne le sera jamais, ce n'est qu'un énorme mensonge. Ce grand monsieur savait lui que cela était faux, car il savait que le peuple ne voulait pas s'appeler le peuple ; il savait aussi que les gens ne voulaient pas prendre la responsabilité qui revient au peuple, c'est pour cela qu'il appelait ce peuple de gens des veaux !

  19. remier dit :

    Il suffit d'un résultat désastreux à Brignoles mettant le FN en tête au premier tour pour que le pessimisme nous gagne que les divagations aillent bon train allant jusqu'à l'extravagance la plus noire rappel le FN n'a pas progressé en 3 élections et seule l'abstention est à étudier. Certes les sondages vont déjà bon train les médias toujours en superficie et le spectacle sur MLP.

  20. janba dit :

    Au PG du Var nous ne ferons pas partie du fameux Front Républicain, car UMP et FN c'est pareil.

  21. Elias dit :

    Il est bien difficile de trouver une issue puisque le PCF comme tous les partis, c'est d'abord son appareil. Le PCF survit à sa débacle historique, due à l'effondrement de l'URSS et de son camp, que par ses 7 ou 8 mille élus, la colonne vertebrale de l'appareil. Il veut sauver sa peau, ses élus, sinon il n'est plus rien or il ne peut le faire que par une alliance avec le PS. Aucune autre idée ne commande la tactique du PCF. Fallait-il caresser le PCF dans le sens du poil, multiplier les éloges afin d'essayer d'en faire un recours avec le FdG au PS ? Il y a eu là beaucoup d'illusions. Il suffit d'accepter de lire l'histoire du PCF pour le comprendre. Le risque est vraiment énorme qu'enfin le FN s'impose comme premier parti puisque la politique de droite de Hollande a trahi toutes les espérances. Et cela avant Hollande dure au moins depuis trente ans !
    Il faut dénoncer publiquement les décisions fiscales et sociales de Hollande, argumenter sur le fond et non pas simplement faire de l'agit sur des phrases vengeresses. Il faut découvrir leur bilan, le porter devant l'opinion car les médias hors MDP, occultent ce bilan.

  22. educpop dit :

    Il y a longtemps que la tentation de l'alliance habituelle pour les municipales, où le PS a besoin du PC pour garder le pouvoir, travaille l'appareil du PC. Les signes se multipliaient et maintenant que l'échéance approche, ils ne peuvent pas faire autrement que de le dire. Ils pensent qu'ils ne peuvent faire autrement pour faire barrage à la droite et que les listes autonomes sont bricolées.Ce point de vue montre la difficulté à comprendre ce qui a changé, ils pensent que la situation n'est pas vraiment nouvelle, c'est ça le drame. Les militants avaient découvert une possibilité de trouver une nouvelle jeunesse pour l'élection présidentielle et sont désolés de ce conservatisme. Mais ils sont habitués à devoir faire le gros dos contre les défaites et les trahisons. Le front du peuple aurait dû être un mur qui s'avance contre les stratégies tortueuses de la concurrence non libre et complètement faussée. Les exploiteurs, les nationalistes, les gardiens de l'ordre moral imbécile posent leurs valisent et communiquent joyeusement et nous, pauvres canuts, sans mandats on va nous enterrer.

  23. Bien Modestement dit :

    Ne confondons pas les apparatchiks du Parti Communiste et ses militants de base ! Le Front de Gauche peut se passer d'un Parti Communiste, à géométrie variable, incapable de s'affranchir du PS et plafonnant seul à 2% des voix. En revanche, il aurait beaucoup à perdre à ne plus tendre la main aux militants communistes pour qui j'ai le plus grand des respects. Que chacun prenne aujourd'hui ses responsabilités et les assume jusqu'au bout, c'est-à-dire aussi après les municipales !

  24. hf dit :

    A lire tous ces commentaires très virulents qui me rappellent les dérives du NPA, je me dis que le FdG n'en a plus pour très longtemps et qu'il serait temps de mettre les actes en conformité avec les paroles et fonder ainsi un FdG/PG à votre main. Ce serait cohérent. Pendant ce temps dans l'Huma je vois les élus PCF se battre contre le budget, la dégradation de la sécu, contre les attaques contre les roms, et rien de ce que nombreux ici nomment une trahison. Une espèce de délire collectif semble s'élever sur ce site qui ne correspond pas à la réalité et qui oublie que le monde réel ne se résume pas à l'opposition de 2 thèses sur la façon de rédiger le programme du théâtre municipal ou l'horaire des ramassages de bus, c'est bien cela une élection municipale, non?

  25. naif dit :

    @orchidee
    "Il parait qu'il y a des votes par correspondance, là est le risque. Vote -t-on en France par correspondance ? où a-t-on vu ça ?"
    En France aux élections professionnelles, prud'homales, caisse de santé. Etc.

    @cruel
    "Triste nouvelle,selon le premier sondage le FN serait en tête de liste pour les européennes. nous ne devons écouter que nous et faire barrage contre le FN."

    Double piège. Faire barrage, c'est ce que nous faisons depuis toujours. Barrage à la droite, barrage au FN. Nous nous faisons barrage à nous même depuis 30 ans et il pleut toujours sur les mêmes mouillés. Le sondage est fait pour ça.
    Ce qui est étonnant est que notre potentiel (présidentiel) est toujours là ! ça c'est une bonne surprise eu égard aux chausse trappes et aux médias. Il vaudrait mieux que les choses soient claires et que le FN se trouve en responsabilité, le plus tôt possible, tant que ses forces structurelles sont faibles. Ils seront ainsi plus vite chassés comme le parti Ennahda en Tunisie ou les frères musulmans en Egypte. Le FN trompe ses électeurs en tenant un discours économique de gauche. Ce tournant a été pris pendant la présidentielle, ils ont copié notre argumentaires (comme l'a fait Hollande. Parce que JL Mélenchon cartonnait dans ses meetings) en conservant leur fond de commerce (l'immigration et la sécurité). Ils sont appuyés par les médias qui eux cartonnent avec les faits divers sordides. L'électeur est scotché devant sa télé et son journal régional et se forge son opinion avec les infos du 13h et du 20h. De plus il y a foison d'émissions dite d'investigation sur la délinquance et les difficultés des policiers à faire régner la loi. Les militants (de droite ou de gauche) ne représentent rien et ne font pas le poids face à la manipulation nationale. Si les médias donc le grand capital décident que le FN est leur bouée, le FN arrivera ! en 2002 ils avaient décidé...

  26. yannick dit :

    Une des choses que j'ai retenu de la campagne de 2012 c'est de se poser la question de la cause et pas celle des conséquences. Pourquoi tant d'attachement de nos élus à leur poste ? Car c'est un métier. Et oui. Ou plus simplement, pour ces pauvres petits, un CDD renouvelable tour les 6 ans. Il y a deux techniques pour renouveler son CDD, la turlutte (c'est pour celui qui vote) ou la s.......ie (pour s'attacher les bonnes graces des gars en place) désolé, c'est cru et dru mais c'est la triste vérité. Oui à la 6 éme, tel devrait être le discours de fond pour profiter de cette situation ou l'interet perso reprend le dessus sur l'interet général. Courage et espérance à tous ceux qui croit à la Res Publica, au sens de l'action politique et à l'indignation positive pour faire évoluer un systéme epuisé.

  27. claude dit :

    Si quelques capitaines des vaisseaux des du FdG se font mener en bateau par celui du pédalo, nous les petits marins, n'allons nous pas galérer ?

  28. Vince_BZH dit :

    Tout pareil le commentaire 53. Un seul bulletin de vote "Front de Gauche" et si il n'y en a pas au premier tour je ne me déplacerais pas. Ni même pour un second tour PS ou UMP / FN. Moi je veux pouvoir voter pour une vraie vision d'avenir, pas pour une tractation politicienne. C'est fini et je comprends les habitants de Brignoles qui ne se sont pas déplacés, il faut de la cohérence.

  29. alain dit :

    Dire comme le fait de manière mesquine Mr Pascal Savoldelli du PCF que le candidat PCF/PS de Brignoles fait 3,67% de plus que le score de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle sur ce canton, c'est simplement oublier que ça ne représente que 150 voix de plus, tout cela avec le soutien du P.Solférinien. Ou comment transformer une claque électorale en une victoire. Pas très glorieux.

  30. Jean Emmanuel dit :

    @Cruel
    Si tu demandes de se vendre aux solfériniens, c'est niet pour ma part et quoiqu'il en coûte. ça suffit de sauver le PS à chaque fois, c'est se renier sinon

  31. Papita31 dit :

    Cher Jean-Luc,
    En tant qu'ancien militant communiste, né juste après la 2e guerre mondiale, fervent lecteur d'Annie Lacroix-Riz, Je comprends et ressent l'ambiance nauséabonde qui se dégage de plus en plus et se fait sentir même dans les territoires ruraux. J'ai été élu dans ma commune et ma plus grande fierté a été d'obtenir l'ouverture d'une classe maternelle en 1982 contre vents et marées. Aujourd'hui, ce village a grandi (1350h) et il y a une école splendide. La lutte paie !
    Pour moi, le front de gauche est le seul avenir possible. Peu importe les obstacles, l'important est de pouvoir tomber sans se blesser et repartir vaillant. Il faut absolument des listes front de gauche aux municipales et laisser les socialotartuffes s'acoquiner avec leurs semblables. La jeunesse qui monte nous donnera raison car contrairement à quelques vieux c..., je décele dans la nouvelle génération des désirs d'humanisme et de tolérance dont certains devraient s'inspirer.
    A bientôt pour la 6e république.

  32. Baptistina dit :

    Depuis que le Front de Gauche existe, j'y adhère. Afin de concrétiser cette adhésion, suis devenue membre du PCF. En toute confiance, désireuse de m'engager et de soutenir ce mouvement politique historique, humaniste, actif et vigilant. Pour Paris (et ailleurs), que le PCF ne rejoigne pas une liste Front de Gauche et choisisse de participer à la liste du PS (qui s'applique à nous imposer l'austérité et cajole la finance et les patrons voyous licencieurs sans vergogne) me révulse. Le Front de Gauche n'est toujours pas un parti et c'est tant mieux : voyez ce que certain devienne à être installé depuis si longtemps... Or nous n'avons plus le temps, le PS nous en a trop fait perdre, non ? et le PCF est bien placé pour le savoir bon sang ! Que le jeune PG retienne bien cet exemple, pour l'avenir, sais-t-on jamais.. Alors restons dignes et honnêtes. Moi, je sais ce que j'ai à faire. Fraternellement, et longue vie à l'Humain d'abord, cet objectif qui nous uni, pour l'avenir de l'humanité et de sa planète.

  33. GMM dit :

    Un abcès doit être vidé si l'on veut soigner le mal, Laurent est l'abcès, avec quelques autres caciques, alors qu'il soit renvoyé la d'ou il vient. Le FdG s'en remettra, nous n'avons pas été a la Bastille pour démissionner maintenant, la purge qui nous est appliquée n'est pas encore assez sévère semble t il pour que les gens comprennent ou est leur intérêt, alors qu'ils souffrent, et nous fassent souffrir un peu plus longtemps, mais les présidentielles sont encore assez loin pour que l'on continue la construction du FdG et obtenir l'assemblée constituante qui nous redonnera une démocratie digne.

  34. alain31 dit :

    J'essaie de raisonner. Le programme du FN ne correspond pas aux intérêts de la finance. Je doute dès lors qu'il puisse arriver au pouvoir. Sauf dans un cas de figure, le "plutôt le FN que le FdG". Autrement dit, tant que nous sommes petits, le FN n'arrivera pas au pouvoir. L'ennemi, F.Hollande nous l'a enseigné (!), c'est la finance, c'est la classe capitaliste et ses partis, UMP, PS et centristes. C'est en combattant cet ennemi (donc pas d'alliance avec le PS) que nous marquerons des points, y compris dans la concurrence avec le FN dont la rôle actuel est de diviser la classe populaire. Si nous piétinons depuis quelque temps, c'est que nous ne sommes pas assez clairs sur le PS (Jean-Luc Mélenchon l'est, mais pas tout le monde...) et non que nous serions trop critiques à son égard. On me dira, mais comment rapprocher de nous les sincères à gauche du PS et d'EELV si nous tirons à boulets rouges (!) sur leurs partis. Ceux à qui nous nous adressons ne sont pas seulement ni même principalement ces militants (qui par ailleurs ont un cerveau et commencent à comprendre que leurs directions les conduisent au désastre) mais les déçus, les désespérés de la gauche, et, bien au delà, la masse des abstentionnistes pour qui, trente ans -voire plus- d'expériences ont appris que "gauche" et droite, c'est pareil... J'ai tord ? Dites-moi où. Merci.

  35. Maximilien R. dit :

    Pour tous ceux qui crachent sur le PCF: ne confondez pas les militants avec les apparatchiks avides de postes. Stalinien un jour, stalinien toujours. Je vous invite à visiter le site du PCF et à prendre connaissance des positions des camarades du PC au sujet des municipales. C'est édifiant.

  36. idkowiak dit :

    25ans conseiller municipal communiste, avec les socialistes j'ai tout connu (Guy Mollet la guerre d'Algerie) mais ici trop c'est trop, Hollande nous mène une politique de mensonges et d'hypocrisie comment lui faire confiance a sa bande qui l'entoure, Pierre Laurent devrait se souvenir des discours de son père sur le PS aujourd'hui camarade si tu te rallies avec les solferiniens pour une gamelle de soupe le PC est mort.
    Jean Luc ne plie pas, la vraie gauche a besoin de toi.

  37. jr84 dit :

    Les médias, pour nombreux à la solde du PS, font tout pour annoncer une catastrophe FN en mars 2014 afin que les solfériniens se retrouvent dans le même cas de figure que Chirac en 2002 et en appeler au front Républicain au deuxième tour. Ne soyons pas dupes, ne tombons pas dans leur magouilles politiciennes. Le FN ne progresse que parce qu'il y a augmentation de l'abstention.

  38. pascal dit :

    @hf 74
    J'appuie complètement ton écrit. Les camarades du PG qui cassent sur le PC me font penser aux socialistes qui dézinguent sur le front de gauche et particulièrement sur le PG. Ce n'est pas très reluisant. Certains au PG veulent virer les cocos du Front de gauche (enfin, juste les cocos qui ne pensent pas comme eux)? Bon courage. Dans notre association Front de gauche, il y a un et un seul gars du parti de gauche, les autres sont tous cocos ou non encarté comme moi. Alors, le gars tout seul, il pourra toujours faire son Front de gauche à lui tout seul, au moins il aura toujours raison!

  39. Magda Corelli dit :

    Ce que j'aime dans la politique ce sont les idées pas ces magouilles.Brignoles? ca dépasse mon entendement.Vous devez être écoeuré Jean Luc ainsi que votre équipe et les militants locaux sur place. Enfin, pas de découragement. Pour Paris, j'espère que les militants communistes auront compris la leçon et qu'ils ne suivront pas leur Direction. C'est un suicide que de s'allier au PS. La politique politicienne ce n'est pas mon fort mais là j'ai tout compris au film et je devine la fin. Merci de votre dévouement, ne baissons pas les bras.

  40. tupamaros dit :

    Magouille électorale, soupe insipide politicienne, carriérisme et goût du pouvoir tel est l'image que donne cette élection dans le var. Ce spectacle désolant ne nous laisse plus le choix des armes. Le peuple qui désir profondément virer ces charognards de capitaliste, votera FN contrairement à ces convictions. C'est triste mais c'est ce qui se passe.

  41. thersite69 dit :

    @pascal 88
    C’est tout à fait faux d’affirmer que sur ce blog les adhérents du PG «cassent sur le PC » !
    Quant à ces solitaires adhérents à un parti du Front de Gauche autre que le PCF dans le comité local où tu milites, cela me concerne car précisément chez moi c’est mon cas, et ce n’est pas toujours facile à vivre. Et c’est bien tout le problème. Sauf dans les grandes villes, les comités FdG restent dépendants essentiellement encore de très fortes majorités essentiellement de militants communistes et sympathisants. Si bien qu’aux municipales, pour faire une liste qui puisse se dire un vrai rassemblement dans l’esprit du Front de Gauche, il n’y a pas assez de candidats disponibles ailleurs que dans les alliances traditionnelles autour de militants des seuls partis PCF-PS et alliés, auxquelles justement ni nous-mêmes ni les électeurs ne font plus confiance. Le risque est important de confusion entre l’avenir que nous avons projeté autour du candidat Mélenchon et une continuation de stratégies du siècle précédent. Ces combinaisons électorales ne sont pas cependant des «combines» (comme disent certains à tort) mais l’obligation encore de prendre appui sur les structures de parti traditionnelles, qui souffrent de leur passé, de leurs passifs, et donc sont dépassées, obsolètes. En attendant l’adhésion majoritaire à l’idée d’un Front du Peuple pour une nouvelle constituante, les gens sont assez lucides pour ne pas adhérer majoritairement aux idées du Front National, tricot de sottises inapplicables (retour au franc, etc) et d’incantations minables (islamophobie, immigrés etc.) L’abstention à Brignoles est une bonne leçon… Tous mes souhaits de bons résultats à ceux qui seront candidats aux municipales, ce n'est plus de mon âge!

  42. Logitor dit :

    Pour l'élu animateur militant sincère néanmoins peut être fatigué, dans le magma des collectivités territoriales, mutuelles et autres caisses qui forment les corps des «sachants» par où que ça passe pour que ça fonctionne, mais qui ne contrôlent rien, la perspective, banale par ailleurs dans notre monde libéral, d'échapper à la relégation dans l'illusion d'une fonctionnarisation dans une grande famille « de gauche » technocratisée, est portée par les projets de radiation du lien citoyen de base, communal. L'illusion d'agglomérations efficientes fusionnées au sens des économies de synergies pour employer un vocabulaire courant dans l'univers des mécanos des acquisitions capitalistes n'a d'autre avenir que le yoyo déstabilisateur de centralisations - décentralisations activées par les « dynamiques » des restrictions budgétaires déjà programmées pour s'étendre à l'ensemble des rouages de la République. Les libéraux nous parlent du « millefeuille » pour justifier l'effacement citoyen devant la machine administrative qu'ils désincarnent sciemment en d'obscurs artifices procéduraux qu'il conviendrait d'optimiser. Au bout du compte pour les postes qualifiés de la machine, l'élection n'est qu'un volet de marketing opérationnel des techniques de management. Petit problème pour la troupe de cette gauche de la culture des connivences de bureaux de région, département, agglomération, ville, canton, service, comme qui dirait en famille, les échéances des grands déménagements se rapprochent. De plus, elle est déjà visiblement disqualifiée.
    En fait, cela fait des années que le PCF qui se prévaut de modernisme a effacé la case marketing stratégique de son champ d'intelligence collective. À croire que ceux qui tiennent l'expression publique de cette organisation agissent, eux, en connaissance de cause avec persévérance dans la direction de l'étouffement discret, à minima au rythme des départs en retraite des professionnels de la profession. Place aux jeunes...

  43. Ghislaine A. dit :

    Qu'est-ce qu'un abstentionniste? Un citoyen qui abandonne ponctuellement ou définitivement son droit de participer à la vie publique. Il endosse l'habit de l'esclave de la Grèce antique pour s'en remettre à son maître, en l'occurrence le libéral, dans nos contrées. N'est-ce pas un des but de la solution finale des libéraux? Détruire les Nations en réduisant les Etats à des peaux de chagrin, en détournant les constitutions un peu trop favorables au plus grand nombre et à l'épanouissement de chacun. Les Solfériniens viennent encore une fois de nous faire une démonstration éclatante à Brignoles digne des Chicago Boys.
    Voyons, quel est le critère déjà qui a défini les contours du paysage politique français? Alors on peut m'expliquer pour quelle raison on brade si facilement le concept de révolution citoyenne dans ces élections municipales qui produiront une déflagration nationale, forcément?

  44. Cécile 63 dit :

    @hf 74 et pascal 88
    Absolument. Occulter le travail considérable de nos partenaires communistes à l'extérieur et à l'intérieur des institutions est irresponsable. Faire dépendre l'avenir du FdG des alliances municipales aussi d'ailleurs.

    @Ghislaine
    Peut-être que nous pourrions arrêter de brandir la révolution citoyenne en tant que "concept" et se mettre à la construire en commençant par le commencement. A savoir l'échelon municipal. Avec les citoyens sur des sujets qui les concernent. Pour leur montrer qu'une politique alternative est possible et que ça commence chez eux. Ou au moins pour pouvoir avoir un espace pour pouvoir faire de l'éduc pop et soutenir les luttes locales. Mais pour ça, il faut gagner des élus municipaux Front de Gauche. Or, j'entends de plus en plus de camarades qui partent en mode "pas de fusion technique au 2ème tour" au nom de la pureté révolutionnaire (ou qui ne préparent pas du tout le 2ème tour en s'imaginant qu'il sera bien temps de s'en occuper au soir du 1er). Résultat: nous risquons de garder la pureté sans faire beaucoup avancer la révolution. Je suis surprise de voir que certains camarades ne connaissent absolument pas le fonctionnement concret d'une élection municipale. Pour notre crédibilité vis-à-vis de nos partenaires et nos électeurs, c'est moyen... Nous sommes pour la commune-département-nation contre la métropolisation-régionalisation-européanisation. Si nous commencions donc par construire sérieusement l'échelon communal que l'on défend dans nos textes (et on a bien raison) comme le plus favorable à l'implication citoyenne.

  45. Biheu dit :

    Et que dire de l'attitude dévastatrice du PS dans le dossier du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes !
    Nous sommes nombreux, très nombreux à lâcher des élus dont nous avons peine à comprendre l'obstination dans cette affaire dévastatrice, pour le bocage mais aussi pour le parti.
    Nous lui infligeront un revers dont il se souviendra !
    Bien solidairement avec toi Jean-Luc

  46. ermler dit :

    Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que signifie encore ce sigle appelé Front de Gauche ? Un candidat PCF à Brignoles exhibant le soutien d'Harlem Désir, c'est le Front de Gauche, ça ?! Des listes PG-GU-Fase etc.... à Paris, Lyon ou Nantes se présentant sans (et donc contre) le PCF, principale force militante du FdG, est-ce encore le Front de Gauche ?! Qu'est devenue cette appellation qui avait construit une cohérence et une réelle force émergeante au moment de la Présidentielle de 2012 ? Plus rien ou presque ! Une coquille vide, dépossédée de sa force d'attraction, un sigle errant d'élection en élection, collé sur tout et n'importe quoi ! Le problème : le Front de gauche s'est toujours refusé à se constituer en tant que force organisée, autonome,. se contentant d'être un simple cartel électoral à géométrie variable. Comment les électeurs, les citoyens, les militants non-encartés peuvent-ils encore s'y retrouver ? Une belle initiative gâchée par l'entêtement des dirigeants communistes à maintenir coûte que coûte leur prédominance et leurs positions électorales propres et... qui fondront comme neige au soleil !
    Il va falloir reconstruire autre chose, autrement ! Faudra-t-il attendre la débâcle des municipales pour s'y atteler ?

  47. Normandie-Niemen dit :

    Je n'ai pas envie de faire dans l'empathie et la pédagogie, aussi je l'écris tout net : je lis ici ou là des propos qui sont absolument consternants.
    Certains, après avoir écrit tout le mal qu'ils pensaient de la politique "socialiste libérale" (sic), se réclament, en conclusion de leur commentaire, de la gauche républicaine, argumentent donc, in fine, en faveur d'un vote pour ces mêmes "socialistes libéraux". D'autres veulent - je dis bien veulent - ignorer le caractère profondément réactionnaire et brutal du FN, en se revendiquant de la "gauche Philippot" (re-sic).
    Résumons la situation, en nous référant à une sombre page de notre histoire européenne. Nous avons, d'une part, ceux qui votent Pétain - la collaboration -, en pensant que ce sera mieux qu'Hitler, et ceux qui pensent que le NSDAP, de par l'adjectif "socialiste" figurant dans le nom du parti, présenterait l'avantage d'être plus clair que le Front rouge.
    Bravo les gars! Avec vous se vérifie l'adage "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge."

  48. Saturnin dit :

    A propos des résultats de Brignolles, j'ai le souvenir qu'en 1991 après les élections en Algérie qui voyait "le triomphe" du FIS avec 75% d'abstention, JFK avait pronostiqué, qu'avec ce même scrutin majoritaire à 2 tours, cela pourrait se produire en France au profit du FN. Ce n'est donc plus qu'une question de temps.
    Et comme il est plus facile de s'adresser aux tripes qu'à la tête... C'est assez désespérant, mais il faudra bien d'une manière ou d'une autre lever l'hypothèque FN. On se sent bien seul dans ce combat.
    J'ai quand même entendu Roland Cayrol fustiger vertement les médias pour leur rôle irresponsable dans la promotion du FN sans justification réelle. Bienvenue Roland !
    L'abstention n'est pas une bonne solution. C'est une prime au vainqueur quel qu'il soit. Les français seraient-ils réellement des veaux ?

  49. Patrice C. dit :

    Même la porte parole du gouvernement NVB va dans le sens de Mr Mélenchon (sur un point en tout cas) : "Face au FN, la meilleure des réponses ce sont nos résultats" avec comme ironie supplémentaire qui la caractérise si bien "c'est le travail et les preuves que notre action porte ses fruits et de fait elle porte ses fruits."
    Elle vient d'avouer que la montée du FN est une résultante de la mauvaise politique du gouvernement. Jean Luc était le seul à combattre le FN lors de la présidentielle et maintenant certains au gouvernement lui reproche d'être responsable. Quelle mesquinerie ! En réalité le véritable responsable de la percée du FN ce sont les médias, il ne se passe pas un jour sans que l'on ne parle du FN. Les journalistes sont la peau du système et ils ont bien compris que le FN ne le renversera pas. Aucun journaliste ne parle du programme inexistant du FN et ils méprisent le front de gauche en l'occultant pour le plus souvent. Ils ont choisit leur camp, nous aussi ce sera celui de la 6ème république.

  50. mimi dit :

    Grace à ce gouvernement et ses turpitudes de vouloir saigner les plus petits donc nombreux, le FN sera gagnant.


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