15oct 13
J'ai bouclé ma valise. Je pars de Rodez à Montpellier, en passant par Mende. Avant de partir, je boucle aussi ce post. Il est court, car je dois tout faire en même temps : mon bagage, et que sais-je encore qui concerne ma vie personnelle, même si elle est réduite à fort peu de choses depuis déjà quelques temps. La comédie à Brignoles est achevée. L'élection, pour la seconde fois, d'un conseiller général d'extrême droite dans ce canton, va finir de monopoliser les écrans, les unes de journaux, les heures d'information en continu. Le franchissement qui s'est opéré à cette occasion n'est pas celui qu'on croit. Un processus vient d'aboutir. C'est celui de la banalisation du FN. Elle sera désormais générale. Elle arrive après celle de Mme Le Pen elle-même, puis celle de ses idées. Celles-ci sont dorénavant reprises aussi bien par l'essentiel de l'encadrement UMP du sud du pays que par Manuel Valls, avec l'approbation du chef de l'État. La destruction des campements des Roms, les rafles, l'arrestation des enfants en pleine sortie scolaire, ce n'est pas seulement une digue qui a sauté ! C’est dorénavant un affluent impétueux qui vient nourrir le fleuve principal !
Tenir bon face à la force de l'ombre qui avance
Il ne fait aucun doute pour moi que la « lepénisation des esprits » pousse sur un terreau labouré, engraissé, ensemencé, arrosé, protégé de ses adversaires par la campagne d'information-spectacle donnée en permanence par de grands médias avançant comme une flottille autour du vaisseau amiral constitué par le journal « Le Monde » et l'hebdomadaire « l'Express ». L'un et l'autre mènent d'ailleurs une bataille constante, dans un registre très personnel, pour me diaboliser. Photos abjectes, caricatures infamantes, amalgames insultants : tout y passe et même davantage. Ainsi quand le journal « Le Monde », après m'avoir copieusement insulté du texte et de l'image dans son supplément hebdomadaire mis en vente forcée, décide de me faire un procès pour défendre « l'honneur » de son « journaliste » Paulo Paranagua ! Je n'en ai ni dépit, ni regrets. Dans les fortes saisons de l'histoire, chacun va au bout de sa pente. Tout l'art du combat consiste à ne pas se tromper sur la direction dans laquelle vont les personnages de la scène politique.
Par notre résistance, notre travail d'éducation populaire, nos actions, notre implication électorale, nous construisons un rassemblement humain absolument original, puisqu'il est construit à l'inverse absolu des valeurs que cultive et entretient tout l'espace culturel dominant. C'est une tâche très rude à certains moments, lorsqu'il n'est plus seulement question de politique mais de l'engagement des ressorts profonds de l'être humain. L'égoïsme et le racisme qui sont à l'œuvre dans la haine des Roms, au point de faire oublier la commune humanité qu'ils partagent avec nous, sont davantage qu'une bataille politique au sens traditionnel du terme. Pourtant, si difficile que cela soit, il faut tenir bon. Pour cela, il faut laisser parler à la fois son cœur et sa raison. Mais il faut tenir bon ! Les mauvais jours finiront. La construction humaine et politique que nous avons entreprise, si elle veut avoir une vocation majoritaire, doit être menée avec intransigeance et clarté. Ce n'est qu'à ce prix que l'on peut espérer voir venir, à un moment ou un autre, le grand nombre aujourd'hui perplexe et désemparé. Il ne s'agit donc pas de faire un bon coup de « com’ », mais de construire en profondeur, d'enraciner.
L'effondrement moral du Parti socialiste en parti solférinien, le spectacle du parti de Jaurès pourchassant les pauvres et refusant l'amnistie des ouvriers persécutés, démoralise et désoriente bien du monde. À Brignoles, la victoire du Front national, c'est d'abord et avant tout l'abstention massive des électeurs de gauche face à une mobilisation non moins massive de ceux de la droite qui se sont radicalisés. La remobilisation de la gauche ne peut se faire qu'autour de ses principes fondamentaux et du programme qui s’en déduit directement : égalité et partage. Ces deux idées sont toujours sévèrement mises en cause dans les périodes où la compétition pour l’élémentaire de ce qui importe dans la vie quotidienne est chauffé à blanc entre les individus et entre les peuples. Je ne me cache donc pas la difficulté de notre tâche. Comme d'habitude, elle est embrouillée par d'autres paramètres qui viennent souvent rendre plus obscurs le dessin général. Ainsi en est-il de cette affaire de municipales à Paris. J'y reviens donc. Mais à la fin seulement.
Le PS choisit Schulz ! Quel aveu
Un journal luxembourgeois, citant un communiqué du dirigeant solférinien Alain Fontanel, nous apprend que « sur proposition d'Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste, le bureau national (l'exécutif) a décidé que le PS apporte au sein du PSE son soutien à la candidature de Martin Schulz au poste de président de la Commission européenne ». Quelle nouvelle enthousiasmante ! Mais pourquoi le premier secrétaire Harlem Désir n’a-t-il pas annoncé lui-même cette décision européenne si stimulante ? Pourquoi ce communiqué, cité au Luxembourg, est-il introuvable sur le site internet du PS ? Pourquoi cette discrétion ? Quel a été l’avis du groupe des députés français au Parlement européen ? Le PS français a-t-il honte de son nouveau leader ? Je crois que oui.
En effet, Martin Schulz n’a pas fini d’encombrer le PS. Vous trouverez dans ce blog, au fil des semaines, le récit qui vous permettra de vous faire une idée du personnage. Martin Schulz est l’actuel président du Parlement européen. Il est membre du SPD allemand. Par un accord de cogestion scrupuleusement respecté, Schulz a succédé à mi-mandat au président de droite élu juste après les élections européennes de 2009. Passe-moi le sel, je te passe le poivre ! L’alternance choisie et voulue. Les uns votent pour les autres dans la plus grande confusion des genres et l’unité des votes. Schulz, ainsi élu président du Parlement européen, est le symbole de l'alliance permanente et de la collusion qui interdit tout changement de politique en Europe. Ce système tient l’Union par la peau du dos et, vaille que vaille, quels que soient les votes des peuples, quelles que soient les saisons et les problèmes, ce sont toujours ces deux-là qui se chargent de maintenir le cap libéral dans l’Union.
Mais le ridicule attend peut-être au tournant le PS français. Il se susurre en effet dans les milieux bien informés que Martin Schulz, membre du SPD allemand, préférerait choisir plutôt de devenir ministre des Affaires étrangères d’Angela Merkel dans un gouvernement de grande coalition. En attendant, le président du Parlement européen a commencé sa campagne. Il est allé inviter le pape à venir nous haranguer à Strasbourg pour, parait-il, y « faire passer son message de "solidarité" » ! Quelle hypocrisie. Mieux vaudrait qu’il aille voir la Commission ou le Conseil des gouvernements. Surtout que, si l’on en croit la dépêche AFP, cette invitation a été présentée lors d'un entretien largement consacré au drame de Lampedusa. Le pape comme remède à la persécution de l’immigration, il fallait y penser. Les bigots sont tous les mêmes : le péché d’abord, les pieuses pensées ensuite ; la réparation est toujours reportée dans l’autre monde.
Mais en fait, Schulz n’était pas là pour ça. L’Europe est une construction politique dans la main des démocrates-chrétiens et des sociaux-démocrates depuis l’origine, et la papauté a toujours été présente et active à chaque étape. Schulz a rendu hommage à cette intrusion : « Depuis la naissance de l'Union européenne, l'attitude pro-européenne de l'Eglise catholique a offert non seulement un soutien, mais aussi une analyse critique et sa vision de l'avenir du projet européen », s’est-il félicité. En fait, Schulz est venu faire allégeance. Dans une tribune inédite au quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano, Il s’est même senti obligé de rappeler comment « il y a 25 ans exactement, le pape Jean Paul II avait prononcé à Strasbourg un discours inspirant », rappelant aux députés leurs devoirs à l'égard de « l'autre-Europe », l'Europe de l'Est, un an avant la chute du Mur de Berlin. « Son appel a été suivi d'effets et notre continent s'est trouvé réunifié ! Mais la tâche n'est pas achevée », a-t-il conclu servilement.
En se prononçant pour Schulz, le PS fait son « coming-out » européen : il assume le système de l’alliance permanente et généralisée avec la droite en Europe, que ses députés ont toujours fait mine de refuser. Tel est le sens de cette décision. On verra bientôt comment la déclinaison se fera en France. Car si cette collusion parait étrange à un Français qui continue à croire que le PS et l’UMP sont deux formations opposées, en Europe, elle est tout simplement banale ! C’est même la règle dominante ! Les « socialistes » gouvernent dans seize pays de l’Union sur vingt-huit. C’est-à-dire dans une large majorité des cas. Dans cinq de ces pays, ils gouvernent seuls. Dans les onze autres cas, ils gouvernent avec la droite, et même sous la tutelle d’un premier ministre de droite dans six d’entre eux !
La grande coalition qui se dessine en Allemagne sera la cerise sur le gâteau. Alors, que Martin Schulz soit ou pas ministre de madame Merkel, son parti appartiendra donc à la coalition gouvernementale de droite en Allemagne ! Ainsi donc, la proposition du PS français consiste à renforcer le pouvoir du gouvernement allemand en Europe. Elle consiste à proposer le poste clef de l’architecture de l’Union européenne à quelqu’un directement lié à la politique du gouvernement Merkel. Voilà la cause de la discrétion des solfériniens à propos de Martin Schulz ! Les malheureux se figurent que cela ne se verra pas ? Ils espèrent aussi que personne ne fera la liste des allemands placés aux postes de commande des rouages de l’Union européenne, en contravention totale avec l’esprit d’égalité et de partage qui devrait prévaloir entre Français et Allemands. Ce ne sont pas des apprentis sorciers. Juste des ignorants sans conscience claire de l’histoire et des soins qu’il faut y apporter.
Retour (encore) sur les municipales à Paris
Je reviens sur la question de la stratégie pour les élections municipales. Dans la colonne à gauche de cet écran, vous disposez déjà d'un grand nombre d'argumentaires qui abordent, je pense, tous les aspects de cette question. Je forme le vœu qu'ils se diffusent aussi largement que possible, et en particulier auprès de nos camarades communistes de Paris, puisque c'est eux qui, par leur vote, auront la décision. Depuis que tous ces arguments ont été produits, j'ai bien noté le petit jeu qui m'est opposé. Sa première forme consiste à nous mettre en cause parce que nous soulevons le problème ; dès lors, ce serait comme si nous avions nous-mêmes créé la difficulté. Je ne peux pas croire qu'on nous suggère de cette façon un silence complice pour laisser les gens découvrir, lorsqu'il est trop tard, l'ampleur des dégâts.
La difficulté tient exclusivement à ceux qui ont décidé de quitter le Front de Gauche pour aller s'allier avec les socialistes dès le premier tour. Aucune discussion préalable n'a eu lieu sur le sujet, aucune décision n'a été prise, aucun moyen de suivre la discussion et les négociations n'a été donné à l'un quelconque des partenaires du Front de Gauche. C'est dans le journal « Libération », au détour d'une phrase de réponse de Pierre Laurent aux journalistes, que nous avons appris non seulement que cette négociation était en cours, mais qu'un nombre de place était revendiqué par nos camarades communistes. Un point c'est tout ! Contrairement à ce que je lis ici ou là, il n'y a jamais eu de « négociations » avec la direction fédérale communiste de Paris. Il y a eu en tout et pour tout la présentation d'une offre de « partage » des places donnant la totalité des têtes de listes gagnables aux communistes, ainsi que la totalité des places éligibles sauf trois ! C'est tellement énorme que nous en avons immédiatement compris la signification. Il s'agissait de faire durer cette discussion, et même de l’utiliser comme un moyen de pression pendant que la vraie négociation avait lieu avec les socialistes.
Mes camarades ont eu parfaitement raison, à partir de là, de suspendre cette « discussion » qui ne nous grandissait guère ni les uns ni les autres. Ils l'ont interrompue en demandant à leurs partenaires communistes de choisir d'abord quel serait leur stratégie avant de discuter des places à se répartir. La nouveauté est venue du fait que les places et la stratégie ont été conclues en dehors de nous, et qu'elles sont soumises conjointement au vote des communistes. Ils ont bien de la chance car, à nous, on n'a rien demandé ! Faut-il qualifier tout cela de « querelle » ? Faut-il parler à ce sujet de « surenchère » ou de « polémiques » ? Il s'agit d'une question de fond qui concerne notre stratégie générale. Quel genre de dirigeants et de militants politiques serions-nous si nous n'étions pas capables de comprendre quelles sont les conséquences de cette situation ? D'ores et déjà, nous en payons le prix ! Enfin, les socialistes ont trouvé une faille dans notre dispositif : ils peuvent nous opposer les uns aux autres et augmenter la pression sur nous ! Ce n'est pas tout. Dès lors que Paris a été bouclé en faveur des socialistes, bien des discussions qui avaient commencé dans les autres villes du pays ont été mises en impasse par le PS. Dans bien des endroits, les communistes qui comptaient s'allier avec les socialistes sont si maltraités par eux qu'ils reviennent vers le Front de Gauche. Bien sûr, ils ne doivent pas espérer que tout ce qui a été entrepris pendant qu'ils négociaient avec nos concurrents soit défait. Mais ce n'est pas tout, encore une fois : dès que le PS a eu les mains libres sur Paris, les annonces d'agressions contre les municipalités sortantes dirigées par des Front de Gauche se sont répandues comme une traînée de poudre. Sans vergogne, sans honte, sans le plus élémentaire souci de cohérence au moins apparente, les socialistes, qui hurlent à la menace de droite et d'extrême droite et à la nécessité de se rassembler dès le premier tour là où ils sont au pouvoir municipal, se dépêchent de faire exactement le contraire face à des mairies Front de Gauche sortantes. Ainsi à Saint-Denis, Dieppe, la Courneuve, Viry-Châtillon, et combien d'autres ? La signature à Paris équivaut à un désarmement unilatéral. Heureusement que nous sommes là, car c’est nous qui auront les clés de l’élection municipale partout où le PS nous a agressé et voudra se maintenir au deuxième tour, même quand nous serons passés devant, comme il l'a fait à Aubervilliers pour se faire élire avec la droite contre la municipalité de Jack Ralite. Il faut qu'au moment de voter, les communistes parisiens aient aussi ces arguments à l'esprit !
Un argument encore plus baroque consiste à nous interpeller pour nous demander de quel droit nous déciderions qui est membre du Front de Gauche où ne l'est pas. Ceux-là méconnaissent d'abord que le Front de Gauche n'est pas une étiquette mais une stratégie : celle de la rupture avec le capitalisme productiviste et de l'indépendance vis-à-vis du parti solférinien. Mais au-delà, la remarque reste celle d'un argumentaire trop vite rédigé. Car elle se retourne contre ses auteurs. De quel droit un seul parti déciderait que tous les autres n'ont pas le droit de se regrouper derrière la bannière qu'ils ont tenue et présentée aux élections de façon indépendante au cours de toutes les élections précédentes depuis 2009 ? Quel est l'exception stratégique pour les municipales qui justifierait un choix différent de celui qui a été fait aux européennes, aux régionales sous la conduite de Pierre Laurent lui-même, aux présidentielles, aux législatives, dès le premier tour, à Paris ? Il nous est affirmé que c'est la qualité du contenu de l'accord qui le justifierait. Dans ce cas pourquoi n'avons-nous jamais été invités à participer à cette intéressante discussion ? Un seul parti négocie pour tous les autres dorénavant ? Alexis Corbière a très bien analysé le contenu réel de cet accord. Par amitié, nous nous contenterons de dire que nous avons beaucoup de mal à prendre au sérieux un tel argument une fois que nous avons les documents en main comme tout le monde peut le faire !
Oui, nous assumons notre volonté d'indépendance. Nous n'avons pas d'autres moyens de la faire avancer que d'argumenter. Nous le faisons publiquement parce que nous n'avons pas d'autres moyens de le faire. Nous le faisons respectueusement, c'est-à-dire sans aucune de ces petites remarques personnelles sur le ton et le style qui sont dorénavant la marque de fabrique de certaines interventions à mon sujet. J'ajoute qu’elles sont sans effet : je ne me sens pas capable de m'astreindre au devoir de monotonie et de grisaille que l'on me suggère d’imiter pour devenir acceptable. L'accord à Paris nous coûtera très cher dans tout le pays, mais aussi en Europe ! Aux yeux de tous, dans la capitale la plus regardée du vieux continent, le président du Parti de la Gauche européenne propose de faire disparaître notre force au profit d'une alliance avec les socialistes que tous nos camarades de tous les pays, dans toutes les élections, concurrencent dès le premier tour, y compris en Espagne où il n'y a pourtant qu'un seul tour aux élections locales !
Nous n'avons aucune raison de changer une stratégie qui est en train de gagner. Non seulement la quasi-totalité des villes de plus de 20 000 habitants auront une liste Front de Gauche unie au premier tour, mais il y a dorénavant une dizaine de villes dans lesquelles Europe Ecologie-les Verts, rompant les rangs, forme des listes avec les nôtres. Si la bataille pour la majorité alternative a un sens, si ce n'est pas que du verbiage, on voit bien à quel point il est contre-productif de retourner à la maison socialiste au moment où d'autres s'en séparent et cherchent un point d'appui pour leur audace !
Une très bonne chose d'avoir mis les couvertures de l'Express ! Ca permettra à tout le monde de savoir pour qui roule Mr Barbier. Ne lâchez rien Mr Mélenchon !
Je suis né communiste et mourrait communiste mais je suis avec vous à 100%...
@ JL Mélenchon
"Mes camarades ont eu parfaitement raison, Quel genre de dirigeants et de militants politiques serions-nous si nous n'étions pas capables de comprendre quelles sont les conséquences de cette situation ?"
La pratique du gouvernement Hollande est totalement délibérée. C'est de la haute stratégie du capitaine de pédalo ! Afin d'être réélu en 2017, il favorise la montée du FN. Il espère que la droite et le FN soient à 25 % tous les deux. Ainsi il pense qu"il obtiendra la majorité à 28/30 %. Pour ça, il fait alliance avec les communistes et réduit le Font de Gauche à la plus infime expression. Reste à savoir comment vont réagir ceux qui sont de Gauche. Vont ils se mouler dans l'acceptation ou au contraire vont ils créer une véritable force de gauche alternative au PS ?
C'est a travers toute cette presse de caniveau qu'on se rend compte maintenant que les barrières qui existaient avant pour cerner le FN sont tombées. Mais ce sont les gens qui votent et si la France glisse dangereusement vers un extrémisme de droite c'est que nous n'avons pas su aussi leur donner cet espoir dans une politique vraiment a gauche !
Je te sens vraiment désabusé JL comme le sont aussi bon nombre de militants par cette montée d'une certaine forme de fascisme et des coups bas venant de ton propre camp. Malgré tout, continue le combat ne serait ce que pour tous ceux qui ont mis un espoir énorme dans notre FdG et dont tu es le digne représentant n'en déplaise a ceux a qui tu dois faire un peu d'ombre. Je suis indigné et horrifié de voir comment nous sommes traités dans les médias et surtout comment il te traitent toi sur les plateaux. Continues a leur rentrer dedans et surtout a dénoncer leurs magouilles, ne leur laisse pas un instant de répit car même si on ne nous voit pas on est nombreux derrière toi !
Courage JLM
Les dirigeants du PCF ont semble t-il, décidé d'euthanasier leur parti. C'est triste, bien sûr pour tous ceux qui y ont tant œuvré avec courage et fidélité et dans toutes les circonstances et parfois malgré tout. La république doit beaucoup à ce parti, bien plus qu'il n'est généralement admis.
Les quelques responsables du PC qui on décidé cette navigation "de bateau ivre" (pourquoi Paris et pas Marseille? Pourquoi le FdG en temps normal et le PS quand il faut voter? Pourquoi le non à la politique gouvernementale du PS mais le oui au PS pour Paris? etc.) à laquelle personne à part eux même et surtout le PS ne peut comprendre où est l'intérêt général. Mais de toute façon, si les militants les plus âgés peuvent encore, peut être, avaler une telle couleuvre, les plus jeunes n'ont pas leur estomac. Aussi à ce petit jeu, les notables plus proches de leurs petits intérêts personnels que de la politique qu'ils sont sensés mener, suicident le PC.
Finalement le PG en tirera profit ainsi que le FdG dont la ligne claire apparait d'autant plus évidente.
Le FdG qui doit aux militants du PC une part substantielle de sa réussite à la présidentielle, a trouvé son champs sociologique, il suffit de constater le très grand nombre de citoyens qui se sont rendus à ses meetings et ont manifesté ainsi leur volonté de mettre en action une grande politique républicaine de gauche. Ce mouvement est très jeune, fragile, sujet parfois au doute, chute dans certaines occasions, se redresse, prend de mauvais coups, mais heureusement il manifeste une belle vitalité, ce qui ne laisse aucun doute sur ces chances de réussite.
Courage et obstination à nous tous et à Jean-Luc Mélenchon, le premier d'entre nous.
Ces députés "socialistes" qui ont tout voté, le TSCG, l'ANI, et maintenant les retraites, voici les noms, et Hollande qui dit qu'il faut des résultats. On attend !
Danger ! Ne mettez pas tous les communistes dans le même sac !
Je tiens a préciser que ce ne sont pas uniquement les PGs qui sont choqués du ralliement de P Laurent à Hidalgo-PS, mais une immense majorité de communistes dont je suis. Voir les commentaires des communistes sur l'Huma, par exemple. Je vous invite à lire les commentaires des communistes dessous l'article de l’Huma, à 90% opposés à l'alliance sur paris avec Le PS ! Réjouissant ! Une véritable volée de bois rouge !
Je ne sais comment J-Luc Mélenchon fait pour avoir un patate pareille. Vous me direz c'est son job, certes, moi je suis dépité vu les résultats et commentaires du palais bourbon sur les retraites, les verts ce sont abstenus (peut-on leur faire confiance et à quel point) je ne sais pas ou on va. Mais on y va.
Ian Brossat, chef de file communiste aux municipales de Paris, demande « Un village d'insertion de Roms dans le 16e », très bien ! Dans le Point, Ayrault répond "Pourquoi pas ?". Et c'est avec des "Pourquoi pas" qu’on va se ranger derrière les socialistes aux promesses jamais tenues ! Cher Ian Brossat, ne vois tu pas qu ils sont prêt à toutes les promesses pour que les militants communistes votent pour une liste PS Hidalgo ? Après, ils te feront un bras d'honneur! Qu'a fait leur président Hollande de ses promesses, comme le récépissé de contrôle d'identité, dont Hidalgo veut bien accepter un « vœux » en ce sens, au conseil municipal. La phrase de Ayrault, tu sais pertinemment, Ian, que c'est une manoeuvre du PS pour influencer le vote des communistes parisiens et qui sera comme toutes les promesses des socialistes. Pour 2030, comme la promesse de logements sociaux.
Resté attentiste un temps et désespérant un peu que la raison triomphe j'ai vu d'un oeil satisfait que la raison reprenait le dessus, et ceci grâce à l'énorme bourde de P. Laurent. Surpris, je le fus comme bien des militants du PG, mais finalement satisfait que la situation un peu embrouillée se décante : nous avons maintenant les arguments pour faire avancer le fond de notre pensée politique : au delà même de notre programme "référence", l'Humain d'abord, nous pouvons montrer à quelle point notre tête est dure, et quel est au fond notre motivation : peut-être n'aurons nous pas beaucoup de sièges - surtout dans les petites communes où ce n'est pas évident d'exister, comme le faisait remarquer Jean Luc - mais c'est un message cohérent que nous ferons passer et c'est le seul qui vaille. Loin des calculs des postes à pourvoir et des avantages à en tirer, nous avons le devoir d'éduquer et de convaincre toute une foule qui ne sais pas comment lire la situation actuelle, abrutie qu'elle est par les médias omniprésents qui ressassent la même antienne ! Le problème global, au niveau mondial se décante et je n'ai qu'à citer ce que Chine Nouvelle(La Chine, quasi première puissance économique mondiale) fait paraître dans ses colonnes "Alors que les hommes politiques américains échouent à trouver un accord viable pour refaire fonctionner normalement les institutions politiques dont ils sont si fiers, c’est peut-être le bon moment pour une planète abasourdie de commencer à envisager la construction d’un monde désaméricanisé." Qu'on se le tienne pour dit... ça évolue et pas dans le sens répété par les médias !
Je pense que si les camarades du pc votent pour l'autonomie ce weekend, c'est un gros plus pour nous tous car nous deviendront très visibles. Par contre, si tel est le cas, je pense que la bataille des front (FdG / FN) va s'accélérer et effacer rapidement Ps, Ump et Udi. Il restera pour moi que Valls, le FdG-Les Verts et le FN. A la lutte !
Si la position des dirigeants du PCF peut sur Paris peut interroger, il faut aussi s'interroger sur la position du PG qui exigent de tous ses partenaires du Front de gauche une ligne d'exclusion totale avec le PS pour raison de politique "austéritaire" menée par lui et ses alliés et se glorifie d'accord avec EELV qui sont aussi et totalement responsable de la politique actuelle puisque membres du gouvernement. Je trouve aussi un peu curieux que Jean-Luc Mélenchon consacre son billet presque exclusivement aux désaccords stratégiques avec le PCF et ne dit pas mots sur le combat courageux des députés FG à l'assemblée sur le projet de retraites du PS. EELV va s'abstenir, Jean-Luc Mélenchon approuve-t-il, les députés communistes /FG vont voter contre, est-ce bien pour Jean-Luc Mélenchon.
Tenez bon, M. Jean-Luc Mélenchon ! Courage!
Se rallier quasi inconditionnellement sur un ligne PS-Solférino et accepeter de faire des listes communes avec des militants d'EELV qui viennent nous rejoindre ce n'est pas la même chose. De toute façon les listes communes ça se discute, autour de notre point de vue : pas de compromission avec les solfériniens. Si des gens d'EELV viennent nous rejoindre, il leur faudra non seulement être clairs relativement à nos ambitions et notre manière d'envisager les choses. Que députés d'EELV votent à peine contre le budget solférinien... normal : Mme Duflot est encore au gouvernement et elle y restera tant qu'elle présentera un intérêt(en tant que prétexte) pour les solfériniens. Malheureusement cela pèse sur la façon de se comporter de certains députés EELV, hélas ! Quant aux députés PC qui votent contre le budget je ne pense pas qu'il y en ait un qui soit sur une liste PS-PC. Si c'est le cas cela s'appelle faire le grand écart et ce n'est pas une situation stable, à lui de voir !
Pour moi aux élections, ce sera FdG sinon rien. On a eu UMP, puis PS, on va essayer de nous vendre PS/PC. Non vraiment, "un verre ça va, trois verres, bonjour les dégats".
Dans ma ville le PS est à la mairie depuis... quoiqu'il en soit je crois que l'UMP l'emportera. Pour ma part je voterai FdG au premier tour (si FdG il y a), puis pêche à la ligne au second. Même si le FN se trouve face au PS. Je ne vois plus la différence entre PS et UMP... et FN. En 2002 je ne m'étais déjà pas déplacé, je ne suis pas là pour départager les libéraux-menteurs entre eux.
Le seul enseignement à en tirer c'est qu'on doit leur faire drôlement peur pour qu'ils soient tous à ce point ligués contre nous.
CF "C dans l'air hier" (14 octobre) le titre "Les trois fronts". Pour parler du FN pendant 45%, du front républicain en faillite les reste du temps et laisser 5% à la calomnie et à la stigmatisation de Jean-Luc Mélenchon "qu'on ne peut vraiment pas prendre au sérieux". Ne regardez pas, vous allez vomir ou latter votre écran.
Loin de croire que nous aurions à nous déterminer vis à vis de ce genre de critiques… je trouve, même si c'est très désagréable, le trait si gros qu'il en devient encourageant.
Au même titre, si la victoire du FN à Brignoles est désolante, l'idée que le front républicain (le chantage) ne fonctionne plus semble libérer l'espace. A nous de l'investir (la politique a horreur du vide). Il en va de même pour la pseudo polémique avec le PCF sur Paris. En dernière analyse, il y aura les tenants du Front sans compromission et les carriéristes. Il faut bien appeler un chat un chat puisque l'analyse de la situation actuelle est partagée par la plus grande majorité de tous les membres du Front de Gauche (camarades du PCF compris).
Donc, "on the road again". Bien du courage et autant de verve qu'à Clermont. C'était grand et nous en avions tous besoin.
Comment peut-on envisager de faire alliance avec çà "Mercredi 9 octobre, dans le Doubs, une élève de 15 ans a été interpellée dans le cadre d’une sortie scolaire organisée au sein de l’Ecole de la République avant d’être expulsée du territoire. Elle était Rom.Manuel Valls a beau jeu de décréter que les roms ne veulent pas s’intégrer alors-même qu’il les pourchasse jusque dans les écoles. La politique inhumaine conduite par Manuel Valls est une honte pour la France. En renvoyant à des pratiques qui rappellent les heures les plus tragiques de notre histoire, Manuel Valls salit la République".
Ce genre de politique est a bannir, elle est responsable de la désaffection de plus en plus importante des gens pour la politique, elle fait place aux Barbier et consors qui n'ont aucun besoin de ce genre de soutien. C'est se renier totalement.
C'est par sa cohérence entre ses paroles et ses actes que le Front de Gauche peut gagner. Et la cohérence passe par Paris. A vouloir magouiller en coulisse, c'est le PCF en premier lieu qui est mis en danger, le Front de Gauche ensuite, et la politique et la république enfin. Il faut éviter cela pour éviter d'aller dans le mur. Il faut choisir la voie transparente et lumineuse de la clarté.
Ce qui compte à mes yeux c'est la confiance. Attendons le résultat du vote militant des communistes à Paris. Je ne crois pas qu'ils approuvent. Sans être communiste moi-même j'ai des amis qui le sont et qui sont choqués par le comportement et la position de la direction du PCF. Merci à vous Mr Mélenchon pour faire vivre la flamme et merci d'avance aux militants communistes de Paris pour leur réponse qui remettra la direction du PCF dans la bonne direction. Nous construisons quelque chose de beau et plein d'espoir. Ne pas oublier que Rome ne s'est pas faite en un jour. Le combat ne doit pas déboucher sur l'abstention à la première difficulté. Il faut rester mobilisés et garder le cap. La lutte doit se poursuivre et renverser les obstacles un à un.
Merci langoureau pour le lien. Donc si les militants communistes votent pour le choix N°2, ce sera le PCF qui mènera la campagne en portant son projet ? Tout le monde est d'accord avec ça ? Pour ma part, je trouve ça un peu fort de café.
L'espoir Front de Gauche ne doit et ne peut pas mourir la stratégie pour les municipales de quelques dirigeants communistes ne visent qu'à garder quelques places d'élus et les avantages qui vont avec celle ci est perdu d'avance. Moi, ancien communiste, suis certain qu'une majorité de camarades communistes pour lesquels j'ai un énorme respect, n'accepteront pas cette volte face, cent pour cent d'accord avec ton analyse Jean-Luc courage notre combat même si la période est difficile est juste et finira par porter ces fruits
Merci pour ce billet bien éclairant comme d'habitude. Je suis écoeurée. Il ne me reste plus qu'à faire un rêve, la perte par la fausse gauche d'un maximum de mairies à Paris. Après tout le bilan n'est pas si glorieux que ça, du tape à l'oeil, de la spéculation immobilière bref une ville sans âme, pour les touristes. Même les bobos sont contraints de partir en raison du prix au m2 !
Merci pour cette analyse qui tombe sous le sens. Plus jamais nos voix pour le parti Solférinien qui tue à petit feu son propre électorat. Un électorat hier encore docile mais désormais libre et rebelle, bien conscient des enjeux présents et historiques qui se font jour. A propos de la propagande médiatique et de la construction idéologique de " l'ennemi intérieur " cher à M. Vals et à ses anciens mentors de l'UMP, si je regarde sur le blog, la " Une " pathétique du journal l'Express sur le dit " syndicalisme ", qu'y vois-je ? Oui,avez-vous vu que le personnage sensé représenter la " CGT " est un homme non seulement de dos mais outrancièrement masqué, puisque on l'a affublé d'une "capuche " à la différence des deux autres. Tout l'imaginaire foireux et nauséabond de la banlieue est ici ré-instrumentalisé pour nous faire peur pendant que les véritables voyous sont à l'assemblée et viennent de voter la retraite à 63 ans versus 67 ans. Une bonne analyse des images en dit bien long effectivement sur le matraquage contemporain et sur l'ambiance offensive de la Réaction.
Je ne partage pas beaucoup de points de vue exprimés sur ce blog vis à vis des communistes. La situation n'est pas aussi simple que cela. Beaucoup de nos concitoyens, découragés par la politique au niveau national, pensent justement qu'ils ont un vrai moyen d'action en local et qu'il est possible de faire avancer les choses et leur quotidien avec des équipes ayant des objectifs partagés localement. Une position trop manichéenne est une erreur, questionnez les gens, et vous verrez que ce n'est pas aussi net. Le front de Gauche est encore jeune, ses orientations ne sont pas encore forcément comprises partout, ne l'oublions pas.
Vous rendez très bien, par ces unes fort évocatrices, à Barbier et à l'Express les propos odieux que lui - et les autres invités autour de la table de C dans l'air - ont proféré à votre égard sur le plateau hier ! Merci !
Entièrement d'accord avec Jean-Luc Mélenchon, pas de compromis avec ces socialistes fossoyeurs des idéaux de gauche. Vive le front de gauche! Ne lâchons rien!
@Titus. 24
Je ne sais pas si tu milites régulièrement sur les marchés mais si c'est le cas, nous ne militons pas au même endroit. Les gens en ont marre, les gens sont acculés financièrement, socialement, psychologiquement, intimement… Je ne crois pas que l'antagonisme du local vis à vis du national fasse partie de leurs priorités. Les priorités c'est quoi ? Comment je paie mon loyer, comment je nourris mes gamins, où je vais les mettre avec leurs nouveaux rythmes scolaires, est-ce que j'aurais encore du boulot demain ? Alors, si tu préfère leur faire une "réponse locale dans le rassemblement", ça te regarde mais permets-moi de ne pas être d'accord avec toi.
Merci encore pour cet excellent billet. J'en ai tellement raz le bol de ces divisions au sein du FdG que depuis ce soir en parlant du FdG je dis la gauche de Mélenchon là ça me va c'est clair limpide et plein de promesses, quel foutoir ! Même si je ne déteste pas Mr Delanoé ni sa collègue ils sont bien mignons bien bourges, en favorisant ce qui rapporte le plus le tourisme c'est cool. Comme sur la côte d'azur! Comme chez moi! Les villes actuelles planquent le boulot et les pôles emplois dans les zones artisanales, le travail doit être sale les chômeurs aussi mais dans les villes on se promène, c'est tout pour la vitrine, c'est pas ça la vie loin delà ! Quoi qu'il en soit le FN ne fait pas que des heureux ça commence a s'agiter du côté des intellos, hum un petit sursaut républicain. C'est encore timide mais ça gagne du terrain il est plus que temps, très bien aussi chez Bourdin, il va bientôt connaître par coeur les valeurs de l'humain d'abord. Vous faites du bon travail !
Bravo Jean-Luc, voilà un billet bref mais plein de punch ! A propos de la Lepénisation des esprits, il y en aura toujours beaucoup, parmi ceux qui choisissent l'ombre plutôt que la lumière, à traduire ainsi leur colère par ignorance ou par le fait de mauvaises influences. Tous les suffrages contestataires peuvent un jour basculer de notre côté, alors que chaque nouveau vote en faveur du Front de Gauche est un vote de conviction. Mais quand on considère l'étendue du terrain qu'il reste à conquérir, on mesure également le gigantesque travail de désinformation et de dé-conscientisation effectué par le système. Préférez-vous la vie et l'amour ou bien ? Ou bien ! Répond encore la majorité, Pavlov a fait du bon boulot.
[...]
@ 24 Titus
Beaucoup de nos concitoyens, découragés par la politique au niveau national, pensent justement qu'ils ont un vrai moyen d'action en local
A Brignolles, Marine Le Pen a viré le candidat traditionnel local du FN au profit d'un parfait inconnu qui venait d'ailleurs un mois avant l'élection. Et il a cartonné. C'est bien la preuve que le local dans une élection aussi locale qu'une cantonale partielle n'a finalement que très peu d'importance. Alors si le local dans une élection cantonale a aussi peu d'importance, alors oui Paris, Paris, ce qui se décide à Paris, ce qui se fait à Paris, a toute l'importance du monde. Est-ce par hasard si en province on discute autant du cas parisien ? Il nous concerne tous, tous les français et bien au delà.
Les journalistes qui interrogent Jean-Luc Mélenchon ne touchent plus terre, et ils ont perdu le goût de se moquer. Fin 2011 est bien loin! Leurs questions fielleuses tombent dans le vide, tout ce qu'ils racontent sert de tremplin pour l'explication claire et percutante de l'interviewé. Les mines déconfites de ces messieurs sont régalatoires, leur vilain jeu ne prend plus. Pour eux aussi, le vent va tourner et ils le sentent. Trop longtemps, comme leurs sbires, ils ont sous-estimé la puissance du peuple qui n'en peut plus. Ils sont en train de se gratter le crâne et ça fait bien plaisir.
Juste une petite question qui me turlupine. En quoi est-il plus légitime de s'allier avec EELV, vassal du PS qu'avec le PS ? Je rappelle que EELV est au gouvernement avec le PS et qu'il y avale des couleuvres (des boas, plutôt) et des chapeaux.
La difficulté tient exclusivement à ceux qui ont décidé de quitter le Front de Gauche pour aller s'allier avec les socialistes dès le premier tour.
C’est l’évidence même, le Front de Gauche n’est pas un self-service des voix électorales où l’on vient y piocher au gré des élections pour se constituer la gamelle relative à sa faim de carrière, et puis le lendemain se faire inviter au restau chic d’en face par ceux que l’on critique, avec raison, à longueur de temps.
Soit l’on savoure le menu concocté intelligemment par l’ensemble du Front de Gauche, ou soit l’on quitte la table dès l’entrée, mais il est hors de question de manger à tous les râteliers en prétextant une envie d’ur(i)ner… Le Front de Gauche n’est pas une parodie du film "L’aile ou la cuisse" version électoraliste, nous voulons partager le poulet entier, voire même partager le sanglier avec les autres peuples. Comment ce principe basique a t-il pu échapper à 2/3 de la direction du PCF ? Mystère.
Quoiqu’il en soit, pour les municipales, il ne suffit que de 10 % des votes exprimés au premier tour pour être présent au second. Que ceux qui ne se sentent pas capables de franchir cette petite barre quittent immédiatement la compétition de la vie politique. Nous allons créer la surprise et nous allons dépasser les meilleurs sondages, tout bonnement parce que le Front de gauche est comme son nom l’indique "de gauche".
Le deuxième tour nous est donc assuré dans une multitude de municipalités et ce sera à ce moment qu’il deviendra crucial de choisir entre continuer notre progression aux européennes ou servir de rabatteurs de voix pour le PS. Le Front de Gauche se joue sur les prochaines élections, je n’imagine pas une seule seconde nos camarades communistes voter pour en arriver là.
Il était une fois… le Front de gauche. Avant de casser un joujou ou l’envoyer au grenier, il me semble toujours utile de vérifier que celui qui va suivre, soit meilleur. Un Front de gauche de rechange ? Sans les communistes ou en tout cas débarrassé des empêcheurs d’ « autonomisation conquérante » ? Et avec qui ? Eva Joly ? Nöel Mamères ? Le NPA ? Pour exploser, marginaliser ou atomiser ce qui constitue depuis 2009, le levier de l’alternative politique à gauche ?
Je ne crois pas au renforcement par la purge, mais à l’élargissement des bases des convergences et du rassemblement pour les porter. Et pour ma part, s’il est un baromètre qui me guide ces derniers jours, il est le suivant. Mon Parti c’est le PCF, mon camp le Front de gauche, ma visée l’émancipation humaine et personne ne m’imposera de choisir entre les trois. Je suis une enfant du communiste municipal entrée en politique lors du mouvement de nov/déc 86. J’ai vécu la chute du mur de Berlin et la théorie de la fin de l’Histoire, la suprématie déclarée du capitalisme et la lente conversion de la social-démocratie au libéralisme. Puis progressivement des moments structurant la reprise de la révolution citoyenne. Maastricht qui a commencé à sceller des rencontres à gauche, 95, Saint Bernard, le syndicalisme rassemblé puis la gauche plurielle, l’appel à l’autonomie du mouvement social, le mouvement altermondialiste, la gauche plurielle puis 2002, 2003, la victoire du TCE, les collectifs anti libéraux et leur échec, la création du NPA, celle d’EELV, la lente remise en marche des forces de la gauche de gauche de l’appel Ramuleau à la création du Front de gauche à l’occasion des Européennes en 2009. Je ne détaillerai pas chacun de ces moments mais s’il est une évidence pour moi, elle est que notre courant s’est renforcé chaque fois que nous avons identifié des enjeux de fond (à commencer par l’Europe), créer des dynamiques politiques en créant les conditions d’un rassemblement sans exclusive.
"Juste des ignorants sans conscience claire de l’histoire et des soins qu’il faut y apporter."
Je suis écoeurée. Je pense aux militants communistes, bien sûr, et à tous ceux qui portent le Front de Gauche, et je suis écoeurée.
Ce qui c'est passé dans les pays dirigés par des soit disant communistes qui a par le nom étaient la réplique des élus que nous avons actuellement voté (en clair leurs intérets personel passaient avant les intérets du peuple) comme le P.S maintenant. Pour quelques élus, comunistes aux élections municipales prendre çe risque ? En temps qu'ancien militant PCF je mets en garde les élus parisien vous marchez a coté de vos souliers.
@Rachel
Jean Luc Mélenchon, termine par la phrase que tu cites le paragraphe sur le choix des socialistes en faveur de Schulz. Nous en sommes tou-te-s écoeuré-e-s au Front de Gauche, encarté-e-s ici ou là ou pas encarté-e-s peu importe.
Associer à ton écoeurement nommément les militants communistes laisse à penser qu'ils ont été visés et que la citation est extraite du paragraphe sur les municipales. Si ce n'est pas une maladresse c'est moche...
Je vote à Paris. J'ai toujours voté communiste, et FdG depuis qu'il existe, sans jamais avoir à le regretter. Cette fois-ci je vote FdG, que les communistes en soient (je l'espère) ou pas.
Très bien ! Maintenant me voilà rassuré. Nos amis Parisiens auront une liste FdG parfaitement identifiée. Libre aux amis communistes de se regrouper sur cette liste ou de tenir la leur avec le PS. Chacun sait d'avance où ce trouve la vraie gauche. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, tout est clair, proposé depuis longtemps. Maintenant Je suis sûr que les électeurs de gauche seront pour qui voter s'ils rejettent l'austérité, la régle d'or, le traité Europeen, etc. Merci à Jean-Luc Mélenchon, à Danielle Simonnet et aux équipes de Paris qui ont relevés le défi. L'affaire est entendue et cette crise nous rassure dans une politique d'opposition à la droite solférinienne au combien dangereuse pour la gauche.
@25 Phil68
L'émission acéphale, animée par Yves Calvi et intitulée " C dans l'air " (France 5) est produite par la société Maximal Productions, une société de production faisant partie de Lagardère Entertainment du Groupe Lagardère. Dans ces conditions, il est clair que l'idéal du dit service public est largement entaché par les gros intérêts privés et qu'il n'est pas très étonnant que les seuls invités que l'on entende à tour de rôle viennent tous du même sérail, le sérail néolibéral. La doxa maximaliste de la Réaction tourne à plein régime et tout est fait bien évidemment pour acclimater et lepéniser les esprits dans le but politique de considérablement nous dévitaliser. Pour contrer "la seconde peau du système", mieux vaut franchement économiser la redevance et recycler son téléviseur. A quoi cela sert-il de payer pour ingurgiter quotidiennement un poison qui nous tue ?
L'analyse répétée (mais juste) sur les méchants-médias-qui-ne-sont-pas-gentils-avec-nous nous détourne de notre vocation première: celle d'un mouvement ouvert, rassembleur, tolérant et innovant!
Superbe meeting à Rodez dans une salle des fêtes archi comble. Rien de mieux pour repartir avec une pêche maximum.
@Vox populi 29
quand on considère l'étendue du terrain qu'il reste à conquérir, on mesure également le gigantesque travail de désinformation et de dé-conscientisation effectué par le système.
Je partage ce point de vue, c'est essentiel. On doit faire un travail énorme en effet pour rectifier cette désinformation insidieuse et continue de l’opinion, conduite au besoin des siècles durant. Cela commence dès l’éducation. A qui n’a-ton pas enseigné que Rousseau était au fond un détraqué, et Robespierre un tyran sanguinaire. Certainement, m’sieurs dames, car le philosophe déclarait l’égalité en droit des humains, et le politique révolutionnaire demandait l’abolition de l’esclavage, le vote pour les juifs, le droit des pauvres de s’insurger face à l’injustice, l’emprisonnement les traitres à la nation et l’abolition de la peine de mort. Et c’est le même traitement aujourd’hui à l’égard de Jean-Luc. On insinue à son propos les images d’un diable forcené. Ce diable qui nous lisait à Lyon, et deux mille personnes l’écoutaient en silence, une page de Victor Hugo ! De quoi réveiller chez les « honnêtes gens » et leurs valets, la volonté de renforcer la productivité des machines à décerveler le citoyen. Rétablir la vérité historique, dès lors que l’on a aujourd’hui à convaincre une majorité de bacheliers, ne serait-il pas plus utile que de se monter le bourrichon sur les élections locales (bien qu'il faille y participer sans doute aussi) et de pronostiquer sur la compétitivité des partis dans un productivisme électoral ? Personne ne croit plus à ce sport là, qui n'a plus de rapport avec les forces productives de la nouvelle écologie politique (notre projet à préciser de planification sociale, écologique, démocratique!)
@Hold-up
Complètement d'accord avec vous. Il ne faut pas être fin psy pour lire sur certains visages de ces pseudo journalistes le but de leurs propos. Je regarde de temps en temps, 5 minutes, juste pour voir l'évolution de leurs discours et je vais prendre l'air car c'est insupportable. Mais qui peut bien lire les torchons que vous publiez dans ce nouveau billet ? Bravo, ils veulent de la pub, et bien ils en ont. Car vu comme cela c'est un désastre pour eux, tellement l'intention est flagrante. Bravo, bravo monsieur le webmestre.
Les socialistes paieront chèrement leur trahison. Voter pour eux, plus jamais ! Hollande 24% de satisfaits seulement a quoi sert il ? Et toute sa clique qui l'entoure, je ne peux plus les voir. Camarades de Paris réfléchissez ne vous laisser pas avoir pour quelques sieges de conseiller, c'est trop con de casser le Front de gauche. C'est un vétéran du parti qui vous le dit. J'ai confiance en vous.
Si on regarde les chiffres, le FG avec ses 10 à 12% doit rallier à sa cause pour passer devant le PS au moins 18 à 20% d'électeurs. Est-ce possible tout de suite ? J'aimerais bien répondre oui, mais il y a une réalité des chiffres qui tempère mon optimisme, même si je crois possible ce renversement. La droite, le centre droit et l'extrême droite comptabilisent plus de 50% des voix dans ce pays avec en plus à sa solde, un pouvoir médiatique qui s'acharne contre les progressistes.
Comment dans ce cas précis prôner l'autonomie Jean-Luc ? N'est-il pas trop tôt ? Le risque pour le PCF dans cette histoire est son affaiblissement avec en filigrane, la perte d'élus du peuple. Je ne suis pas coco mais je peux aussi comprendre leur positionnement à Paris (ils étaient là avant le FG), ils veulent ménager la chèvre et le chou. Maintenant je ne pense pas qu'il faille en faire tout un monde, il me semble plus important de convaincre les gens, de leur parler de la suite du FdG, de son programme, de la 6ème république, pour faire avancer le débat d'idées, les électeurs auront de toute façon le dernier mot. Si la stratégie du PCF échoue Pierre Laurent saura en tirer les conséquences. [...]
100% d'accord avec toi camarade Jean-Luc on est tous derrière toi, tiens bon on ne lâchera rien. La trahison se paiera un jour ou l'autre ! Merci pour tout
Qui a créé la surprise en 2012 ? Seulement le Front-de-gauche. Ils avaient tous les yeux rivés sur lui (en cachette). Ils ont tous fait du Mélenchon pour essayer, mais ça faisait ridicule. Je me rappelle d'un militant socialiste secouant sa gosse sur son bras pour se donner l'air galvanisé. Et la Le Pen au lendemain du meeting de Besançon tournant sa veste et se déclarant soudainement favorable à la retraite à 60 ans et qu'on ne chassait pas la finance avec un pistolet à bouchon. Mots pour mots les paroles de Jean-Luc. Et Sarkozy qui se la jouait vrai peuple et vraie fête du travail et qui imitait la Bastille mais avec des drapeaux manufacturés achetés par lots de 100 !
Le Front-de-gauche n'est pas que le battement d'aile d'un papillon. C'est un grand courant d'air qui a tout dérangé. On ne sait pas comment ça va finir avec la réaction, les effets pervers et tout le saint frusquin. Je les vois tous occupés (C dans l'air et compagnie) à faire de la fumée pour cacher le Front-de-gauche. Le soufflé de Brignoles est monté de toutes pièces par les médias. Ça va faire trois matinées de suite que France Inter tourne sur ce sujet central dans le 7/9. Le malheur est que, plus on existe, plus ils en font des tonnes pour gonfler la bête immonde. Mais ils ne pensent qu'à nous, en réalité et s'ils disent tout ce mal, c'est par volonté de détruire. C'est la guerre. Au fait, la "belle dame" ne l'est plus trop. Son miroir n'ose pas le lui dire, mais la jeune Maréchal est la plus jolie désormais... On lui dit ?
J'ai lu les commentaires sur la page de l'Huma. C'est mélangé. Bon enfin, courage !
Le cap est bon Jean-Luc, tiens bon la barre. Si on sort de ce grain, on s'en trouvera grandi. On souque ferme avec toi pour y arriver.
Prends soin de toi.
Magnifique discours ce soir à Rodez, devant un bon millier de personnes. Nous en sommes repartis complètement remobilisés et le moral à bloc.
Merci Jean-Luc !