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21oct 13
Soudain, l’ancien président du Conseil général de la Corrèze est apparu sur les écrans, le cheveu plus noir que jamais, déguisé en locataire de l'Élysée. Il a parfaitement tenu son rôle en confirmant que la contravention pour mauvais stationnement du car de la sortie scolaire était annulée, que le panneau du stop serait supprimé au profit d’un giratoire, et que la petite Léonarda capturée pendant sa sortie scolaire pourra revenir en France à condition d'être orpheline et d’abandonner ses frère et sœurs. Quelle mascarade ! La monarchie républicaine, la toute-puissance de l'exécutif sous la cinquième République, tout a été mobilisé pour mettre en scène une décision plus absurde que la situation antérieure, et de surcroît sans aucun fondement légal. Dans les couloirs, Manuel Valls se tapait sur les cuisses ! Lui qui, il y a quelques mois encore, célébrait des parrainages d'enfants sans-papiers à la mairie d’Evry, a réussi son retour sur la scène, dans l'uniforme de gendarme de comédie. Sa campagne présidentielle est bien engagée. Il a réussi à rendre transparent l'occupant actuel des lieux et à faire disparaître purement et simplement le Premier Ministre. Lui seul ressort plus fort que jamais de la séquence. De plus, l’ancien président du Conseil Général de la Corrèze s'est collé tous les flics de France à dos en faisant reporter la responsabilité de la situation sur le « manque de discernement » de ceux qui ont conduit l'opération Léonarda. Ainsi selon François Hollande, les dix militaires et les trois agents de la Police aux frontières qui ont été mobilisés pour capturer la jeune fille ont donc commis une faute professionnelle, puisque le discernement fait partie des obligations du service !
Cette semaine s'est achevé le vote des communistes de Paris. 57 % en faveur de l'alliance avec les socialistes, 43 % pour la continuation du Front de Gauche dans la capitale. En fait ce sont 170 voix d'écart. Telle est la conséquence d'un mode d'organisation où chaque ville décide sa stratégie sans tenir aucun compte du reste du pays. De surcroît, ces 170 voix d'écart sont réalisées à plus de 90 % dans deux sections de Paris, celle du premier secrétaire fédéral et celle du secrétaire national. Partout ailleurs le résultat est équilibré ou bien très lourdement favorable au Front de Gauche.
Deux arrondissements de Paris défigurent quatre ans de travail.
Cinq cent communistes ont voté pour le Front de Gauche à Paris. Ils sont à présent consternés. Des milliers le sont dans le pays. Partout où ils dirigent les listes du Front de Gauche et là où ils militent pour elles, les communistes du terrain, les 
grognards des batailles les plus dures, sont atterrés. Beaucoup, comme nous au PG, mâchent des cendres. Et tout cela la semaine où le PS a voté la retraite à 66 ans et expulsé Leonarda ! Et alors même que la section communiste des employés de la mairie de Paris a voté à 87% pour une liste autonome ! Aussitôt Anne Hidalgo a triomphé. Des mois de travail pour trouver une faille dans le Front de Gauche sont récompensés. Elle exulte et, ce faisant, elle se trahit : « cette fois-ci c'est fait : la gauche est rassemblée ». Naturellement son intention est de repousser au-delà des frontières de la gauche notre parti. C'est la ligne de Luc Carvounas : « le PG out ! ». L’empêcheur de se tenir par la barbichette est « out » applaudit-elle ! Enfin le vieux monde est reconstitué ! Mais au passage Anne Hidalgo a oublié Europe-Ecologie-les-Verts ! Pourtant ceux-là aussi font une liste autonome ! A ses yeux cela ne compte pas. Je ne comprends pas son comportement. A-t-elle oublié qu’il y aura un second tour ? En juillet, dans le journal « Libération », Pierre Laurent avait annoncé qu'il négociait avec Anne Hidalgo quinze places pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». Il est possible qu'Anne Hidalgo croie en effet qu'avec treize places, un siège de sénateur, et trente et un conseillers d'arrondissement, les électeurs du Front de Gauche lui 
seront acquis puisque le PCF a signé avec elle. C'est de la politique à l'ancienne où les mariages d'étiquettes provoquaient des rassemblements d'électeurs. Rien de tout cela n'a de sens à l'heure actuelle.
Car, d’abord, dans ce cas, les étiquettes ne sont pas mariées : de toute façon il aura une liste Front de Gauche derrière Danielle Simonnet. Ensuite parce que les électeurs qui votent Front de Gauche le font pour des convictions qui, dans leurs esprits, ne se mesurent pas en sièges au Conseil de Paris ou au Sénat, surtout accordés par la faveur du prince ! Si Anne Hidalgo ne le sait pas, je pense que les communistes qui ont signé le savent. Maintenant qu’ils se sont engagés dans cette mauvaise passe ils ne vont pas tarder à découvrir le pire. D’abord Hidalgo doit se tourner vers l’électorat centriste d’autant plus fort que la marque « PCF » déséquilibre sa trajectoire. Bon appétit les camarades. Ensuite, le voyage service compris n’est pas gratuit. À chaque « affaire Léonarda », chaque mauvais coup droitier du gouvernement, chaque progrès du Front de Gauche dans la capitale, Anne Hidalgo, leur confiera le rôle de chien de garde. On se souvient comment cet été Pierre Laurent fit sa rentrée en défendant Manuel Valls contre moi. On voit pourquoi et ce qu'il en est aujourd'hui. Et on voit qui avait raison sur le fond. Mais ce n'est pas 
le plus important. Autre chose d’important doit être noté. Voyez comment l'accord qui était alors en préparation sur Paris et sur le découpage des nouveaux cantons a obligé le secrétaire national du PCF, qui mène en secret les négociations, à cotiser auprès de ses bienfaiteurs. De même, dans les mois qui viennent, ses camarades sont donc condamnés à un grand écart permanent et à une dislocation politique inexorable. Pour l'instant c'est encore l’heure des petites et grandes perfidies chargées de masquer l'ampleur du retournement de veste. Pour Yann Brossat, l'homme qui m’avait garanti en juin dernier un vote à 80 % en faveur de l'autonomie, le mariage forcé avec le PS serait une « union libre ». C'est le vocabulaire d'un nouveau marié : il a oublié que l'union libre ne demande ni moins d'amour ni moins de fidélité qu’une union administrativement enregistrée ! De son côté, sans doute pour créer par une provocation une diversion, Pierre Laurent affirme sur RTL, sur le mode agressif personnalisant qui est devenu son registre constant à mon égard : «à l'exception du parti de Jean-Luc Mélenchon, toutes les composantes de la coordination du lundi matin ont décidé de continuer le front de gauche ». C’est une 
invention pure et simple car naturellement cette discussion n'a jamais eu lieu et le seul qui ait décidé de ne pas continuer le Front de Gauche c'est Pierre Laurent, dans la ville dont il est le sénateur.
J'en reste là. J'ai besoin de réfléchir. À Paris bien sûr la situation est plus simple qu'il n'y paraît. Le Front de Gauche continue avec Danielle Simonnet. Il y aura une liste pluraliste aux élections municipales, des centaines de militants et de sympathisants vont se déployer parmi lesquels il aura sans aucun doute des communistes en nombre. Mais sur le plan national, la situation est beaucoup plus compliquée. La perte de visibilité est terrible pour nous. Elle aide l’extrême droite à se présenter comme la seule alternative au système. Dans l’immédiat aussi le coût de Paris va se payer comptant. Je vois trop bien où et comment, à l’heure où les votes internes des communistes continuent dans beaucoup de villes décisives. Robert Hue doit sabrer le champagne ! Nous ne pouvons-nous résigner à la perte de visibilité en nous astreignant a de nouvelles préoccupations diplomatiques internes. Nous ne pouvons pas non plus accepter la décapitation de notre dispositif national qui résulte de la présence dans une même coordination de personnes candidates sur des listes opposées. Enfin nous ne devons pas nous laisser clouer sur place et nous recroqueviller dans les problèmes importés par les alliances contre nature avec le PS. Il faut continuer à aller de l'avant pour trouver notre jonction avec tous ses secteurs d'Europe Ecologie-Les Verts qui sont en train de constituer, en ce moment même, des listes communes avec nous contre les listes gouvernementales. Il faut donc préparer avec soin et méthode l'étape suivante
qui nous permette d'enjamber la difficulté présente. N'oublions jamais qu'à la fin ce sont les électeurs qui décident. Dans cet esprit je présente deux demandes à mes amis et à ceux qui écoutent mes avis. Premier point : ne faites pas ce cadeau à ceux qui nous ont trompés d'en vouloir à tous les autres qui n’y sont pour rien. Cent soixante-dix personnes à Paris ce n’est pas le parti communiste, loin de là ! Ne globalisez pas. C'est seulement une très petite minorité, certes prestigieuse et bien placée, qui nous a abandonné. La dynamique unitaire du Front de Gauche reste ultra majoritaire dans le pays. Restez unis aux communistes du terrain : ils sont membres à part entière de notre famille politique. Ne facilitez pas le travail des solfériniens et des « Huiste » de tous poils en entrant dans des logiques fratricides, les aigreurs, les « textes fondamentaux » et autres pratiques groupusculaires. Deuxième point : tournez le dos séance tenante à tout ceux qui vous proposent autre chose que de reprendre de façon inflexible le travail de conviction sur le terrain pour gagner des consciences, rassembler des électeurs, unir des forces. On se passera sans difficulté de ceux qui ne veulent pas se battre car c'est un soulagement de ne plus sentir leur poids de plomb et leurs intrigues sur nos épaules. Mais ce serait une erreur terrible d'abandonner un seul jour le travail du regroupement des forces qui se libèrent de l'emprise des socialistes par dégoût, lassitude ou rejet intellectuel et moral. Autrement dit : le pire pour nous serait que les solfériniens d'un côté, les opportunistes de l'autre, finissent par dégoûter plus de monde du combat que nous ne serons capable d’en attirer, et pour finir d’augmenter l'abstention dans les rangs des rebelles. La clef de la situation est le grand nombre. Celui-là décide et ce n’est pas toujours comme prévu par les gros malins.
343 commentaires à “La tête dans la cendre”
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Bonjour! Oui, excellent billet politique, comme d'habitude.
Maintenant, pour moi, je découvre : "comme Dieppe ou une liste PS vert et PG contre le maire communiste qui a fait un bon boulot." Je pense que le PG doit répondre à toutes les questions. C'est possible.
Merci Jean-Luc pour ton endurance dans ton travail magnifique d'éducation populaire ô combien nécessaire. Et sois assuré que je ne mettrais pas tout les camarades du PC dans le même sac. Au passage (et j'en avais aussi parlé dans un commentaire sur le billet de Brignoles) je rejoins Syl (8h24) sur la portée négative du mot communisme qui parasite bien des discussions dans lesquelles on tente simplement de convaincre, sur des idées du type politique de la demande contre politique de l'offre, etc. Et je choisis sciemment cet exemple pour dire combien il faut être motivé pour regarder jusqu'au bout la dernière vidéo "Tous politique" tant il est pénible de se taper une pub toutes les 5 minutes, en plein milieu d'explications de JL. 10 pubs en tout. La pub est nécessaire ? D'accord. Mais mettez les au début, à la fin, ou même une fois pour toute au milieu si vous tenez à faire un entracte. Je me mets à la place du gars qu'on a réussi à convaincre de venir sur le blog, d'écouter les explications de JL dans ses vidéos, "tu verras il y parle de protectionnisme solidaire, de politique de la demande, de vraies alternatives..." et ce gars se tape 10 pubs en 45 minutes! Et si ça vous semble un détail, pas à moi. Et si s'en est un, alors ne nous laissons pas parasiter/polluer par les détails et mettons toutes les chances de notre côté pour convaincre.
Bien à vous tous, et le meilleur dans vos luttes!
Certes, les cocos s'allient avec le PS dès le premier tour. Mais le Front de Gauche le fera t-il au second ?
Tu vois, Jean-Luc (tu permets que je te tutoie, comme disait l'ami Prévert), j'avais écouté tes discours pendant la campagne présidentielle, j'en avais été retournée, émue, bouleversée. Enfin un homme politique qui parlait aux gens en les respectant. Un qui avait les mêmes valeurs que moi. J'avais même fait le voyage jusqu'à Marseille. 120 000 personnes, dis-donc, sur la plage du Prado.
Et puis, à l'issue du premier tour, j'étais avec mes copains du FdG dans le Lot, je t'ai écouté appeler à voter Hollande pour virer Sarkozy. J'ai vu la gueule crispée de Mme Royal s'éclairer soudain d'un grand sourire, et là, j'ai compris qu'on était dans la m****. Il est grand temps à mon avis d'arrêter de blablater de stratégie électorale, et de repenser nos luttes. D'ailleurs, j'ai décidé depuis que plus jamais je ne me ferais avoir, plus jamais je n'irai voter. Même pour virer la droite, même pour virer le FN. Pacte républicain, et élections, piège à cons. Comme la majeure partie des gens ordinaires, de la France d'en bas, dont je suis, j'irai me balader.
Après, on fera comme tu as dit lors de l'émission de Drucker, tu te souviens ? "A la fin des fins, ce sera nous contre les fachos, les autres seront cachés sous la table".
Salut et fraternité.
Voici ce que declare P.laurent "les communistes vont "avoir besoin du Front de Gauche à Paris et ailleurs" et dans le même article "tout le monde à l'exception du parti de Jean-Luc Mélenchon, pense que le Front de Gauche doit continuer". J'étais déçu et dégouté aujourd’hui je suis très en colère. Ce monsieur P.Laurent veut reprendre le FdG a son compte en écartant JL Mélenchon. C'est crasseux.
Il y a une réelle scission avec le PCF, car comment lors des meeting, vont-ils pouvoir justifier la trahison au FdG ?
Le problème des partis ou non, c'est la façon de traiter les choses. Nous sommes à une jonction ou la vieille et la nouvelle façon de faire de la politique s'affrontent. On ne veut plus de cette politique politicienne mais nous avons du mal à changer car c'est nouveau et donc l'inconnu (on imagine l'inconnu mais on en a peur par manque d'expérience). L'histoire des partis ou de la France, ne peut être oubliée car elle représente notre présent, mais au lieu de la voir comme une continuité il faudrait qu'elle permette le changement en ne recommençant pas les erreurs et la méthode du passé. Le grand changement viendra des mentalités, elles évoluent car beaucoup de gens commencent à comprendre que désistement n'est plus une réalité actuelle sur le terrain alors qu'il y a encore un an, personne ne pouvait imaginer ça. Les batailles qui se gagneront, je pense, viendra plus du bas qui a besoin de s'organiser plutôt que du haut qui est bien installer et souvent sont hors-sol.
@Poum
Si on suit ton raisonnement, c'est suite à un complot habilement ourdi par le PG, Mélenchon, Danielle Simonnet, que Pierre Laurent et Yann Brossat ont fait pression sur le PCF 75 pour s'allier avec le PS dès le premier tour ? Quelle splendide analyse ! Machiavel sort de ce corps ! Allez Poum, la culpabilité te fait déraisonner. Après, que l'on s'interroge sur l'extravagance pour le PC à réclamer toutes les têtes de listes, me semble plus que jamais d'actualité.
"La perte de visibilité est terrible pour nous. Elle aide l’extrême droite à se présenter comme la seule alternative au système."
La faute politique de la direction du parti communiste est la. Au moment de la montée du "tous pourris", cet accord de premier tour contribue à la confusion. Il dédouane les solfériniens, il leur donne une caution "de gauche". Il est comme une validation de ce message. Quelle divine surprise pour les solfériniens, c'est la seule bonne nouvelle du week-end pour eux.
Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'écrit Mélenchon, et déplore la décision du PCF Paris. Ce vote est incompréhensible, on sait bien que le PS n'a toujours eu qu'un but dans sa stratégie d'union avec les communistes, affaiblir le PCF ce qu'il a réussi à faire et en drainant les voix communistes, ce qui du reste marche de moins en moins. Mais j'ai un point de désaccord quand même avec le PG qui a décidé, si j'ai bien compris, seul avant tout le monde de présenter sa liste au nom du FdG, et cela aussi suscite des questions, pas de nature non plus à renforcer le rassemblement. Cependant je reste d'accord avec ceux qui pensent qu'il faut éviter de faire de tout cela, un objet de discorde qui ne ferait que renforcer le dégoût de la politique et la montée de l'abstention que je sens autour de moi. C'est l'espoir qu'il faut contribuer à porter et à faire monter, car tout de même, je crois que ce beau rassemblement qu'est le FdG est porteur de quelque chose qui peut être enfin une vraie alternative au capitalisme, et qui ne saurait se passer de la grande majorité des communistes.
"les militants ne représentent pas grand monde, le plus importants, c'est nous, la multitude de citoyens qui avons voté JL Mélenchon" écrit un intervenant.
Certes, mais pour que les idées, propositions, meetings, assemblées citoyennes et autres manifestations concrètes de l'effervescence politique initiée par l'ensemble des forces politiques du Front de Gauche, depuis maintenant quatre ans, viennent nourrir la réflexion des citoyens que nous sommes tous, militants et non militants, il a fallu la générosité et le dévouement de ces mêmes militants que d'aucuns décrient. Personne n'est fait d'acier trempé mais l'ensemble des forces humaines disposées à en découdre avec le capitalisme destructiviste se retrouve toujours pour forger patiemment le métal d'une stratégie d'où peu à peu sont écartées les scories.
Merci aux 500 de Paris qui ont choisi le Front de Gauche ! Dans le 18eme arrondissement, où Ian Brossat était candidat aux dernières législatives, le choix a été a 70 % pour le FdG, ce qui doit sans doute expliquer son attitude un peu gênée aux entournures d'avant le vote.
J'ai calculé qu'aux législatives le FdG a totalisé 57 306 voix dont la répartition est de 28 804 voix pour le PC (avec 11 circonscriptions sur 18) et de 28 502 voix (sur 7 circonscriptions) pour les autres composantes du FdG.
Ça explique pourquoi j'ai été furieuse de voir que les « négociateurs » parisiens se prévalaient du « nouveau poids » du Parti Communiste pour négocier à la hausse le nombre de leurs conseillers. Ce cynisme politique me révulse. Non, le résultat aux législatives des composants du Front de Gauche ne vous appartient pas ! Non le résultat de Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles ne vous appartient pas !
Et non, face à ces manœuvres et aux solfériniens, Danielle Simonnet notre candidate ne lâchera rien !
Dur de ne pas pendre la tête du camarade communiste qui tractait sur mon marché parisien ce dimanche matin (dans le 20e où j'habite, arrondissement de Pierre Laurent, environ 80 % des votes ont été en faveur de l'accord avec le PS) !
Faire la leçon "aux communistes" ne sert à rien, pourtant, comme l'écrit Jean-Luc. Espérons d'abord qu'ils s'expliquent entre eux, et attachons nous à faire, ici et là, de belles campagnes pour ces municipales.
Juste une question : qu'en sera-t-il du "label" FdG à Paris ? J'imagine que la liste conduite par Danielle Simonnet sera bien une liste Front de gauche, mais pour la liste Hidalgo ? Ne risque-t-on pas de voir du "Front de gauche" sur ses affiches, ses tracts ? L'effet en serait désastreux, destructeur même ! Peut-être serait-il utile de reprendre langue avec le PCF parisien sur cette question, pour voir s'il est possible au moins qu'ils n'ajoutent pas à la confusion dans les mois qui viennent en se prévalant du FdG pendant leur campagne avec Hidalgo ?
@ Triple A à 9h59
"ce sont les militants qui font le travail indispensable sur le terrain, sans lequel il n'y aurait pas d'affiches collées, de meeting organisés, de débats tenus, de programmes rédigés, de livres imprimés, de tracts distribués, de manifestations mises sur pied, etc. bref, de visibilité, tout simplement."
Je pense que Brignoles nous a appris que ça ne sert pas à grand chose de distribuer des tracts quand on est encarté dans un parti associé au PS. C'est donc dommage que le PCF agisse de sorte à ce que les militants FdG reçoivent si peu en retour.
Dans le tuyaux circulent toutes les marchandises amorcées par le vide incroyable des masses. Oh non, pris individuellement cela ne représente que bien peu et semble correspondre à des besoins parfaitement légitimes, puisqu'il faut vivre, et que la demande fait tourner la machine, et par conséquent les revenus. Le monde dans son ensemble, son humanité, est insatiable, et depuis toujours s'est battu pour assouvir ses besoins, au détriment des plus faibles, des vaincus. De là l'idée de la croissance, ou de la monnaie forte, d'une nation forte, mais c'est toujours aveugle. On est bel et bien pris dans ces flots d’objets qui circulent et s'amoncellent, générant donc de l'argent, certainement et judicieusement réparti de façon inégalitaire, ce en vue d'alimenter le vide ambiant, moteur de la pompe. Évidemment c'est cause de souffrance, de rejets et des frontières, ce qui est normal, puisque sur cette planète chaque latitude a sa saison, son rythme propre, et que la terre ne peut sans dommage palpiter à l'unisson d'une culture unique, sauf la mort. Alors on peut s’interroger sur les réponses possibles afin d'alléger l'agonie des peuples écrasés sous les drones, ou ceux obligés de migrer ou périr, on est dans le cœur de la morale, impossible à formuler, encore moins à dicter.
excusez mon intervention ici, qui est hors sujet si le sujet est politique, je n'y comprends strictement rien. S'il y a quelque chose à comprendre c'est relatif à la nature du vide, insaisissable par essence, et qui serait notre seul possibilité de nous gouverner sans succomber à un anarchisme qui n'y peut rien non plus.
Juste examiner ce vide (le sien en premier lieu) si l'on veut progresser. Par qui ou par quoi le satisfaire. Si vous pensez que ceci n'est qu'une sorte de moraline, hé bien...
entre parenthèses, je me demande s'il faut encore des frontières. si le concept d'étranger n'a pas atteint sa limite de validité :-)
Monsieur Mélenchon
Je voulais vous remercier pour votre intervention à l'émission "Tous Politiques" du dimanche 20 octobre sur France Inter. Encore une fois, vous avez su être clair et bien nous expliquer tous les rouages de la machine politico-économique.
J'ai été particulièrement sensible à l'une de vos dernières phrases : " On peut faire pleins d'erreurs dans la vie mais on ne se trompe jamais quand on choisit le camp des pauvres".
Je dois vous avouer que vous m'avez parfois agacé et laissé perplexe, quand par exemple vous êtes allé chercher votre prix de "Meilleur homme politique de l'année", décerné par un magazine tendance, que vous vous êtes laissé prendre en photo, tenant votre trophée, devant le panneau du dit magazine sur lequel on pouvait clairement lire le nom du sponsor, une célèbre marque de chemisettes ornées d'un sympathique crocodile, symbole d'une classe bourgeoise raffinée, discrète, mais sans pitié quand il faut rafler les dividendes. Certes votre joute verbale à fleurets mouchetés avec Monsieur Lucchini aura été croustillante, mais elle constitua à la finale une bien maigre consolation. J'ai pensé, au risque de me tromper, car je ne connais pas les arcanes de la sphère politico-médiatique, que vous aviez commis une erreur.
Je vous remercie donc d'avoir reconnu implicitement en ce dimanche, que vous puissiez vous aussi vous tromper, et je vous remercie surtout d'avoir recentrer vos pensées profondes sur la défense des plus démunis. Je sais que c'est votre combat quotidien, mais il était bon de le préciser clairement, après les considérations tactiques sur les municipales de 2014.
Je terminerai par cette citation de Camus que vous devez connaitre et qui corroborera la vôtre: "L'artiste ne doit pas être au service de ceux qui font l'histoire mais à celui de ceux qui la subissent"
Bien à vous Monsieur Mélenchon.
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
Comment dire, dépité, atterré, déçu, démotivé, hé oui galanga974 c’est terrible pour moi et cela doit l’être pour la grande majorité des communistes qui croyaient que l’unité et l’indépendance était revenues. Non, en lâchant la proie pour l’ombre le vote du PC Parisien nous plombe une fois de plus pour de nombreux mois et je l’espère, pas pour de nombreuses années. Depuis quelques temps je ne suis pas intervenu sur ce blog trouvant certains propos trop acerbes, j’attendais pour m’exprimer le vote des parisiens qui, j’en étais sûr, allait remettre les pendules à l’heure en votant pour l’autonomie puis le verdict des urnes est tombé 170 malheureuses voix nous privent de liberté d’indépendance. Démotivant et incompréhensible. Tous cela pour des broutilles arrachées au PS (exemple 3O% de logements sociaux d’ici 2030), je serais mort d’ici là le PS et le PC aussi. Courage et résistance
Il y a une liste Front de Gauche a Paris. Et dans bien d'autres endroits. A la fin du premier tour, nous pourrons nous compter. C'est aussi important ! Quand au deuxième tour, pour ma part, je doute qu'il y ait beaucoup de volontaires pour aller "appuyer" le PS. Et vogue la galère !
J'étais a Clermont l'autre weekend, bien sur c'était très différent d'un jour de meeting a la bastille ou même Villeurbanne, atmosphère studieuse et calme, finalement c'était bien, et aussi le plaisir de voir le sourire de Martine Billard, F. Delapierre, ou J.L. Mélenchon. Hé oui, que faire d'autre que de continuer !
L'épilogue de Marseille laisse la porte ouverte au FdG... comme quoi.
Courage à vous.
Juste pour comprendre pourquoi des journalistes peuvent être aussi peu professionnels, compte tenu des règles qui leur sont enseignées dans les Écoles de Journalisme, cf l'émission "Tous politiques" d'hier soir avec Jean-Luc Mélenchon.
Je crois avoir trouvé un début d'explication à leur hargne, c'est parce qu'ils se comportent comme des militants du Néolibéralisme et qu'ils ne veulent pas l'assumer. Je suis allé me promener sur internet et y ai trouvé ceci, qui corrobore mon impression. Symbole significatif (?), le logo de "tous politiques" reprend les éléments de la flamme du Front National, encore un retour de l'inconscient refoulé. De plus, l'intrusion d'inserts publicitaires que l'on ne peut interrompre est insupportable, et rend la perception de ce qui est dit difficile.
Cette volte-face d’une poignée d’adhérents et d’apparatchiks est une question posée avant tout au PC lui-même. Autrement dit, si la légitimité de la direction actuelle du parti est en cause, et si la démocratie interne n’est pas trop engourdie, que les sections attachées à la stratégie du front de gauche et à « l’humain d’abord » illustrent maintenant en pratique le référendum révocatoire préconisé par Jean-Luc Mélenchon à l’image de ce qui existe au Venezuela.
Tant que le PG n'évoluera pas sur ses positions immigrationnistes, le FG restera dans les eaux décevantes des résultats de la dernière présidentielle malgré l'espoir qu'il porte et que lui seul porte. Dans ces conditions il n'est pas surprenant que certains du PC préfèrent aller voir ailleurs. Cela dit, le PS (comme l'UMP) est au bord de l'implosion. A Marseille c'est le triomphe de l'appareil contre le peuple.
Et "lui président" je n'attendais ni qu'il m'enrichisse ni qu'il transforme la France en paradis mais, "lui président" j’espérais qu'il allait au moins convoquer les lobbies de la finance pour le regarder pisser aux 4 coins de son territoire, "lui président", j'attendais qu'il aille à Bruxelles pour exiger sa "money back", "lui président" je pensais qu'il allait commencer à renverser la vapeur, même un tout petit peu. Mais non, "lui président" il ne fait qu'aider le système à marquer des buts contre le peuple. Il n'y a pas un seul de ses neurones qu'il utilise à autre chose qu'à justifier ce parti pris conservateur.
Je souscris totalement et sans réserve aucune aux deux demandes formulées par Jean-Luc Mélenchon. Pas de globalisation et continuer le travail de conviction, sans tomber dans l'invective comme parfois cela se produit sur ce blog. Parce que le paradoxe est que se trouvent insultés celles et ceux qui acceptent de donner leur avis, leur analyse, alors que les autres, parfois les décideurs de ligne, se gardent bien de s'expose, se tiennent à l'abri mais ne manquent jamais de dénoncer chez les autres la paille du sectarisme, du gauchisme, pour mieux dissimuler la poutre de leur opportunisme et de leur absence de colonne vertébrale. Aujourd'hui plus encore qu'hier il s'agit d'être unitaire pour deux, et surtout d'être fraternel, d'être humain au sens le plus élevé qui soit. Ne pas transiger sur le fond, mais y mettre les formes.
Pour finir, j'ai admiré, Monsieur Mélenchon, votre patience et votre politesse hier face à des journalistes dont on se demande parfois comment leur cerveau, ou ce qu'il en reste, est fabriqué.
Plus j'y pense et plus je me dis que c'est peut-être un mal pour un bien cette erreur à Paris. Ceux qui mangeaient en permanence du communiste à toutes les sauces en sont pour leurs frais. La très grande majorité a fait preuve de courage et de détermination, de solidarité avec le FdG. Je pense vraiment que P Laurent va devoir jouer avec des pincettes maintenant qu'il s'est révélé. Il faut espérer que ces prochains mois apaiseront les esprits et que ça ne restera pas trop dans ceux qui regardent la politique de loin, et qui restent difficile à convaincre d'aller voter. Gardons confiance dans les militants sur le terrain, et plaignons ceux qui vont devoir coller du rose.
PS: Monsieur Mélenchon, vous avez encore été excellent hier, et pourtant, il y avait de quoi péter un câble.
J'aimerai une précision sur l'avis qui est paru à la Fase, au PG, à la Gauche alternative concernant la regret du vote pour une liste de soutien aux solfériniens. Qu'en est-il de la GU (Christian Picquet) ? pourquoi sa signature manque sur cette appel de ralliement au FdG anti-austérité ? Etrangement la lutte contre cette absurde association du PCF et du PS parisien, n'a pas été suffisamment soutenu par les 6 autres groupes du FdG qui mon semblé laisser bien seul Jean-Luc Mélenchon diriger la dénonciation d'une alliance dangereuse avec Mme Hidalgo.
Je pense que de la même manière que Jean-Luc Mélenchon à clarifié nos choix sur les municipales en expliquant que le FdG ne serait pas là pour trimballer les valises du PS (laissons çà à Yann Brossat). Il me semble qu'il faut que les 7 groupes planifient une stratégie parallèle pour les Européenne. Personnellement, il me sera pas possible de voter pour un positionnement de P Laurent dans ce dispositif. Il y a des choses que je n'admets plus et si le FdG devait "oublier" le cas "PCF à Paris", cela aurait de forte conséquences sur mon vote des Européennes. Le NPA avait-il raison ?
Monsieur Mélenchon,
J'aimerais vous adresser un commentaire suite à vos intervention à propos de la reconduite au Kosovo de Léonarda et de sa famille.
Vous aviez alors utilisé le terme de "rafle", totalement excessif et inapproprié. En connaisseur de l'Histoire que vous êtes, vous savez à quoi un tel mot fait référence, et l'avoir employé dans le contexte évoqué ci-dessus constitue, à mon sens, une insulte à la mémoire des victimes de la déportation de la Seconde Guerre mondiale.
La famille Dibrani était en situation irrégulière dans notre pays, elle en a donc été expulsée vers son pays d'origine, conformément à la législation en vigueur et après avoir pu procéder à tous les recours auxquels elle avait droit. Elle n'a pas, contrairement aux victimes des rafles, été déportée vers un camp de concentration ou d'extermination. Je me permet donc, en toute modestie, de vous suggérer de mieux peser les mots que vous employez dans ce genre de situation, car à force d'invoquer pour des faits divers les horreurs de la déportations, on finit justement par banaliser ces horreurs.
Pour en revenir plus spécifiquement à l'affaire Léonarda, on peut certes en déplorer la forme avec l'arrestation dans le cadre scolaire, mais sur le fond, la procédure d'expulsion est en tous points conforme à la loi républicaine : dura lex, sed lex.
Bonjour.
Oui il faut absolument raison garder et ne pas jeter la Pierre à tous les communistes, dans ma petite ville ils ont été 87% à vouloir une liste FdG face à la municipalité socialiste sortante (qui comprend en outre quelques communistes dont 2 ont été exclues de la majorité pour cause de "comportement trop défavorable à M. Le maire").
Donc il ne faut absolument pas tous et toutes les mettre dans le même panier car sans eux/elles il n'y aurait plus de Front de Gauche.
Lamentable, ce résultat du vote à Paris, les apparatchiks ont gagné ! Les vrais communistes (ceux qui militent auprès des gens) doivent être très tristes aujourd'hui et moi aussi.
Pierre Laurent et autres «barons» du système sont tout a fait satisfaits eux. Leurs vieux jours sont assurés. Leur bon camarade Robert Hue à connu ce bonheur avant eux avec quelques autres tels JC Gayssot, excellent ami de Lagardère. Mais l’histoire est têtue un jour il faudra bien payer ces trahisons.
En attendant le Front de Gauche va continuer son rassemblement pour lutter vraiment contre la politique du PS actuelle et proposer aux français l’alternative claire qu’ils attendent avec à leur côté les communistes sincères et honte au double langage de P Laurent et ses quelques pairs qui se répandent curieusement dans des médias aujourd’hui complaisantes. Étonnant non ?
Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour la clarté de ses interventions qui ouvrent une voie claire et solide pour les militants du FdG et nos sympathisants. Dans cette France où les partis politiques au pouvoir semblent trop souvent corrompus cela donne un peu de fraîcheur et d'espoir, même si, pour l'instant notre ciel est chargé de nuages. Mais après la pluie vient le beau temps. Allez on y travaille !
A droite comme au PS, le carriérisme politicien tue par avance toute action politique véritable et digne (gérer la vie de la cité dans l'intérêt de tous). A propos du choix fait par le PC à Paris, c'est plutôt d'une erreur de stratégie qu'il faut parler. La stratégie du strapontin, politicienne plus que politique, qui ne tue pas l'action politique mais la met en péril en aggravant la confusion que la désinformation médiatique entretient dans les esprits. Parmi ceux "qui font de la politique", nombreux sont les politiciens, moins nombreux les politiques. Moins nombreux encore ceux d'entre eux qui sont capables d'abandonner leur fauteuil confortable pour être en accord avec l'idée qu'ils se font du socialisme et la défendre. Être un politicien avec Hollande ou un politique du côté de la vie des gens, Jean-Luc Mélenchon a choisi. Bien des livres lui donnent raison, par exemple "La Violence des Riches" : les pages 89 à 129 expliquent implacablement d'où vient le néolibéralisme de Hollande. C'est édifiant. Sans savoir, on a pu voter pour Hollande. En sachant, on ne peut plus voter PS.
Je comprend la colère et le dégoût et je salue à nouveau le sens de la formule limpide. Jean-Luc Mélenchon est un rhétoricien remarquable qui utilise sont talent, non pas au profit de l'artifice mais de la radicalité concrète du discours.
J'aurai cependant quelques réserves que j'essaye de résumer au risque de caricaturer.
Considérons la crise comme une renaissance. Chassons la colère pour la gaieté de coeur qui accompagne l'émergence d'une ligne claire. Oui, "c'est un soulagement de ne plus sentir leur poids de plomb et leurs intrigues sur nos épaules."
Ne perdons pas de temps avec les communistes. L'urgent est à construire une frontière vis à vis de tous ceux qui ont participé de près ou de loin aux regroupements contre nature favorisés par le systême, dans des majorités avec le PS, EELV etc. Une infranchissable pour quiconque est porteur de la citoyenneté nouvelle que nous voulons construire. Plus que "le grand nombre", c'est dans cette citoyenneté nouvelle, dans cette ligne claire, que réside selon moi la clé de la situation.
Je souhaite tout simplement qu'A. Hidalgo soit battue. Ce serait une belle leçon !
Avec une stratégie à court terme et à géométrie variable la direction du PCF pense sauver les meubles aux municipales. Reste à voir car la tambouille électorale n'est pas porteuse par les temps qui court. Par contre l'opportunisme de P.Laurent, a déjà condamné ses députés européens sortants et notamment celui de la région parisienne. Le PCF en organisant la fracture du FdG à Paris tue le rassemblement et risque fort bien de se retrouver sans député européen.
@ communiste06 à 17h23
"Au fait, que disent tous les détracteurs du PCF sur le cas de Dieppe, où le PG va se présenter en alliance avec EELV contre un maire Front de Gauche (PCF)"
"que disent tous les détracteurs du PCF" fait essentialiste et réducteur je trouve, il y a une pluralité dans les critiques faites vis à vis des agissements du PCF. Quant à Dieppe, il ne faut pas oublier que ce maire avait l'intention de faire alliance avec le PS et que c'est donc lui qui n'a pas voulu s'opposer au PS avec le PG et EELV.
J'ai commencé à lire les commentaires et j'ai failli vomir ! Communistes traitres, à la soupe et autres gentillesses contre les dirigeants du PCF. Je me sens blessé, même si je ne suis pas parisien. Jean Luc, où est passé ton discours rassembleur et qui faisait rêver ? Même si je partage beaucoup d'idées, sur les municipales, tu te trompes d'élections ! J'ai demandé l'avis à plusieurs de mes copains ou collègues, tous m'ont répondu : sans union à gauche, pas de dynamique contre la droite et les fachos ! L'électorat de gauche veut l'unité. La stratégie de l'isolement et de la diatribe anti solférinienne mène à l'inexistence. Le Front de gauche ne gagnera que s'il rassemble toute la gauche.
Mathieu Hirtz dit à 16h48
"J'aimerais vous adresser un commentaire suite à vos intervention à propos de la reconduite au Kosovo de Léonarda et de sa famille. Vous aviez alors utilisé le terme de "rafle", totalement excessif et inapproprié."
Il faudrait suivre l'actualité. JL Mélenchon reprenait, pour les partager, les propos tenus par un député socialiste du Nord Bernard Roman. Député dont la déclaration n'a pas été reprise par les médias (sauf le parisien). Dans la bouche d'un socialiste les mots deviennent plus doux et n'offusquent personne. Quand une tête de liste FN associe Ch.Taubira à un singe, on n'en fait pas un plat. On passe à autre chose et surtout les médias mettent en exergue que cette personne a été rapidement suspendue de son parti, pour être conforme à la dédiabolisation du FN. Elle n'est pas virée, juste suspendue. Par contre c'est le FN qui porte plainte contre la ministre de la justice qui révèle la véritable nature de ce parti. Cela n'offusque personne.
Alors oui, le terme "rafle" est excessif parce que ce n'est pas une opération policière d'interpellation et d'arrestation de masse de personnes prises au hasard sur la voie publique ou visant une population particulière. Pour garantir le succès de l'opération, les organisateurs comptent particulièrement sur l'effet de surprise afin de limiter au maximum les possibilités d'y échapper. Mais sur le plan légal, la rafle est d'ordre administratif et placée sous le contrôle de l'autorité politique. Ce qui est bien le cas ici.
@Claudius
Bien vu, à Marseille c'est l'appareil qui gagne, certes, mais en est-il différemment pour les autres partis ? La voie électorale n'est peut-être pas la solution "Hic et Nunc" surtout avec le système électoral français. Je l'ai déjà dit ici. La situation actuelle en offre la preuve et l'oligarchie financière poussera le pion FN sur tous les damiers où il jugera qu'il est le plus opportun pour servir ses intérêts. Dans cette stratégie, les médias sont ses serviteurs zélés. Voilà la réponse à ceux qui se posent des questions sur le fonctionnement de l'audio-visuel. Les municipales ne changeront rien et les Européennes qui suivent vont nous enfoncer dans l'autoritarisme, seule solution pour faire subir les sacrifices aux populations.
Bon, je crois cela va écumer un peu les rangs à l'intérieur et motiver encore plus à l'extérieur, de mon avis, ceux dont le vote penchent de noter côté (FdG), car cette frange de l'électorat plutôt politisée est vraiment écoeurée des politiques d'appareil, d'autant avec ce dernier exemple flagrant. Ce mécontentement-là est plus important que le vote à droite, réactionnaire, du fait de certaines habitudes que l'on ne peut déranger. Il est plus et essentiel car il peut mobiliser la part des électeurs de gauche qui soudain se prennent de clairvoyance, devant l'épreuve des faits.
Tenez bon Jean Luc. Même les journalistes qui vous cognaient deviennent plus attentifs à vos propos. J'en veux pour preuve l'émission de France inter du dimanche 20 octobre. Si l'attitude parisienne des dirigeant du PC et le positionnement de son secrétaire national engendre des cris de colère, quoi de plus normal ! Tournons la page même si la colère et la déception sont présentes et oeuvrons à la voie prise très majoritairement par le Front de Gauche.
Petit rappel à l'exécutif du PC. Il y aura bientôt 30 ans qu'une fronde éclatât en divers départements de province. Elle fut éteinte en nous expliquant qu'il s'agissait de conflit de personnes et qu'il n'existait pas de remise en cause de la politique suivie. Après le coup de semonce de 1981 suivi d'un second aux européennes de 1984 le vote communiste était encore à la hauteur de 10 points. Regardez la suite et cherchez l'erreur.
Ce terme de « rafle » est employé par les agents de la force publique eux-mêmes, pour désigner et déplorer la politique d'arrestations en nombre que leur ordonne de mener leur hiérarchie. (témoignages chez SGP-FO, France 2, Europe 1, et autres officines de gauchistes inconscients).
@Rémi d'Elne
Je comprends ton désarroi quant à certains commentaires quant aux positions des dirigeants du PC qui choisit finalement d'apporter son soutien au PS à Paris. Jean-Luc Mélenchon a raison de souligner que Paris n'est pas la France, et aussi, que les militants parisiens et leurs cadres qui ont fait leur choix ne sont pas le PC. Mais Rémi, qui s'isole sinon le PS et ceux du PC qui votent en oubliant que la politique menée aujourd'hui est rejetée par le peuple de la façon la plus massive qu'un gouvernement aie connu depuis 50 ans ? Il faut remonter à Guy Mollet pour trouver dans l'histoire de la gauche un tel mépris des aspirations populaires d'un parti qui se dit socialiste. Que va faire le PC dans cette galère alors que dans les entreprises et les services la colère boue devant les capitulations successive devant l'austérité, la Commission Européenne, et maintenant devant les lois de la droite sur l'émigration.
24 % de satisfaits et le PC s'engage aux côtés de ceux qui ne font qu'accompagner et amplifier le chômage de masse qui pourrit la vie d'un peuple qui est de plus en plus malade des trahisons successive des gouvernants PS.
Le PC ne comprend-il pas qu'il va à nouveau se fracasser et se diviser ? Ne voit-il pas que même le PS lui même est en train de se fractionner ne serait ce qu'au travers de l'ubuesque décision présidentielle sur Léonarda ?
La division n'est pas l'oeuvre du PG. C'est bien l'oeuvre de PS comme partout en Europe où les sociaux démocrates soutiennent la droite austéritaire. Le PS comme le dit Jean-Luc Mélenchon divise et défait le lien historique entre la gauche et le peuple. 15 % des ouvriers soutiennent la politique PS. C'est bien ce genre d'alliance entre le PC et le PS qui risque de fracasser la gauche contre une vague de droite et d'extrême droite. C'est avec ceux qui doutent à gauche, et chez les verts qu'il faut construite avant que le peuple se lance dans le vide.
Aux camarades communistes que j'entends depuis plus d'un an se moquer, à juste titre, de l'incohérence des socialistes de gauche (Filoche, Lienemann) qui restent au PS alors que la ligne politique de leurs dirigeants solferiniens ne répond pas à leur engagement politique, e dis que maintenant cette question est aussi la leur !
Donc j'en déduis que Pierre Laurent marche dans les pas de Robert Hue (dire que je me suis coltiner à aller ses affiches en vélo de 94 à 98 et que j'ai faire le coup contre des nervis FN et de la droite, et même quelques socialistes locaux décollant ses affiches) qui a viré sa cuti pour conserver sa mairie. Enfin, Marie-Georges est toujours fidèle au poste et c'est le principal.
Mais je me pose une question. Si on part du principe qu'il va y avoir sans doute un découplage du PCF du Front de gauche, amenant par ailleurs le Front de gauche à devenir un grand parti remplaçant le Parti de gauche. Que vont faire les communistes comme Marie-Georges ? Il me paraît logique que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec l'idée de Pierre Laurent de s'acoquiner avec le PS, démissionnent du PCF pour rejoindre le Front de gauche transformé en grand parti, tout comme les Verts et les socialistes qui ne peuvent plus rester non plus dans leurs partis respectifs.
@ J L Mélenchon
" Soudain, l’ancien président du Conseil général de la Corrèze est apparu sur les écrans, le cheveu plus noir que jamais, déguisé en locataire de l'Élysée."
Hollande est-il le fusille de Valls ?
J'en ai marre des humanistes bobo, imbéciles, ceux qui sont humanistes pour faire bien, versent une larme et continuent leur route. Ceux qui disent comment faire, mais que vous ne voyez jamais dans les assos, pour donner la main. Je trouve la pétition à signer en faveur du retour de la gamine déplacée.
Sur le plan politique, Hollande dans sa déclaration, veut faire un compromis entre Valls, Ayrault, et sa copine Trierwieler, sans oublier Peillon qui nous offre le concept de l'école sanctuarisée ! L'Ecole est elle une église ? Faut il aussi définir les principes de l'école ? Erreur ou incompétence ? Les deux mes camarades. En plus, n'oublions pas que le préfet qui a ordonné la rafle est Stéphane Fratici, celui qui avait été nommé en 2009 par Eric Besson au poste de secrétaire général de l'immigration et de l'identité nationale ! Quand va t on trouver la voie Républicaine pour régler le problème de l'immigration et définir le statut de l'exilé politique ? En attendant la VI République, qui mettra fin au Président monarque.
Pour cette enfant de 15 ans que ses copains pleurent, déstabilisée par des parents irresponsables, je propose quelle fasse pendant les vacances scolaires des séjours linguistiques dans des familles d'accueil qui ne devraient pas manquer.
Bien au-delà du cas très isolé de Leonarda, bien au-delà du simple principe de l'intervention autour d'un bus scolaire, bien au-delà du cas particulier d'un père qui aurait menti... et surtout bien au-delà de la personne de Manuel Valls, il y a la politique migratoire globale de ce gouvernement. J'en parle ici. Je ne reproduis donc pas tout dans ces commentaires.
Ça commence à bouger ! Maeva Nicotra, secrétaire de section PCF Paris 15, démissionne. Et c'est pas fini à mon avis !
@Rémi d'Elne 83
D'accord avec toi, mais Anne Hidalgo, sa clique et le gouvernement qu'ils soutiennent ne sont pas de gauche, c'est bien ça le problème. Quant à l'électorat, bien malin celui qui sait, seulement, s'il n'a pas la possibilité de voter pour nous, c'est sûr qu'il va nous remercier.
L'alliance PS/PC à Paris est tout simplement une honte, vis à vis du Front de gauche. Les arguments électoralistes pour contrer les médisants qui parlent d'aller à la soupe ne sont pas du meilleur effet ici. Le rassemblement de la gauche, non mais de quoi tu nous parles ? T'es d'accord avec la politique qu'il nous font bouffer ? Tu vas gueuler dans la rue quand y'a manifs ? T'aimes manger du cheval quand on te dis que c'est du bœuf ? Tu vas t'associer avec des gens de droite pour réunir toute la gauche parce qu'il y'a une étiquette PS ?
J'ai quelques exemplaires de communistes d'opérette par chez moi, je connais tes arguments de faux-culs, vive le Front de gauche quand ça peut donner des voix et devant les médias et coups tordus pour saper l'action par derrière, je connais aussi des communistes qui sont intimement Front de gauche, mais j'en connais moins, la stratégie du PCF passe avant tout, les difficultés sont toujours plus importantes si la tête de liste n'est pas PC d'ailleurs, enfin ici au législatives, c'était déjà le cas. Soit vous êtes Front de gauche et vous conchiez ce gouvernement et sa politique de droite, soit vous ne croyez pas en ce que vous dites ni en "l'humain d'abord".
Maintenant il faudra ajouter le jaune au rouge. Il fallait s y attendre non ? En tous cas on n'est pas mal a tenir bon et ce grace a toi. Courage.
Pierre Laurent dit "nous allons avoir besoins du Front de gauche dans l'avenir a Paris comme ailleurs" et il s'allie allègrement aux solfériniens. Il va soutenir leur campagne dans la capitale. Bravo le responsable de la gauche européenne. Quel bel exemple. Quel mépris pour tous ceux qui subissent la politique d'austérité imposée par les socialistes et qui font confiance au Front de gauche. J'ai l'impression que l'on assiste a une tentative d'OPA d'une partie des dirigeants communiste sur le FdG pour écarter les parlés crus et drus. A mon avis pour eux ce sera une mauvaise pioche.
Je viens de lire l'interview accordé par Ian Brossat à Libération où il dit qu'aucune liste ne pourra utiliser le logo du FdG si elle ne regroupe pas la totalité de ses composantes ? Ben voyons, donc si je comprends bien, lui et quelques communistes font liste commune avec le PS à Paris et en plus dictent les conditions d'une campagne politique qu'ils viennent justement de dézinguer ? Là, on touche le fond du fond.
@ 95 Durluche
Soit vous êtes Front de gauche et vous conchiez ce gouvernement et sa politique de droite, soit vous ne croyez pas en ce que vous dites ni en "l'humain d'abord".
Tout est dit et bien dit. Peut on manifester le samedi contre ce gouvernement PS et voter pour lui le dimanche ? Ces gens sont rose pale, et nous nous sommes rouge.
On ne baisse donc pas pavillon rouge.
Un vote vient de sanctionner à Paris l'état de la Gauche telle qu'elle est. Cul entre deux chaises et parfois deux sièges. Faire comprendre l'impasse réformiste a toujours été le crédo des communistes. Il y a des hauts et des bas dans cette politique, et ce n'est pas la première fois qu'on connaît des reculs, sur fond de démobilisation et de déstabilisation des consciences à Gauche. C'est le résultat attendu de la politique des solfériniens non ? Jusque dans nos rangs ils sèment la division en s'appuyant sur nos faiblesses, que ce soit le repli sectaire, contraire de l'autonomie conquérante, ou la difficulté à dépasser le cadre des appareils politiques pour aller de l'avant. On prend acte des nouvelles difficultés et on continue avec le Front de Gauche »
Faire Front à Gauche, avec celles et ceux pour qui l'avenir de la révolution citoyenne a un sens, sans sectarismes ou divisions inutiles, restera le moyen d'avancer et surtout de faire avancer des analyses qui se sont embourbées dans les ornières de l'opportunisme. Vous avez dits listes autonomes largement ouvertes pour les municipales ? C'est le cas dans nombre de villes, avec nos camarades du PCF. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin. Tous derrièèère tous derrrièrère !