21oct 13
Soudain, l’ancien président du Conseil général de la Corrèze est apparu sur les écrans, le cheveu plus noir que jamais, déguisé en locataire de l'Élysée. Il a parfaitement tenu son rôle en confirmant que la contravention pour mauvais stationnement du car de la sortie scolaire était annulée, que le panneau du stop serait supprimé au profit d’un giratoire, et que la petite Léonarda capturée pendant sa sortie scolaire pourra revenir en France à condition d'être orpheline et d’abandonner ses frère et sœurs. Quelle mascarade ! La monarchie républicaine, la toute-puissance de l'exécutif sous la cinquième République, tout a été mobilisé pour mettre en scène une décision plus absurde que la situation antérieure, et de surcroît sans aucun fondement légal. Dans les couloirs, Manuel Valls se tapait sur les cuisses ! Lui qui, il y a quelques mois encore, célébrait des parrainages d'enfants sans-papiers à la mairie d’Evry, a réussi son retour sur la scène, dans l'uniforme de gendarme de comédie. Sa campagne présidentielle est bien engagée. Il a réussi à rendre transparent l'occupant actuel des lieux et à faire disparaître purement et simplement le Premier Ministre. Lui seul ressort plus fort que jamais de la séquence. De plus, l’ancien président du Conseil Général de la Corrèze s'est collé tous les flics de France à dos en faisant reporter la responsabilité de la situation sur le « manque de discernement » de ceux qui ont conduit l'opération Léonarda. Ainsi selon François Hollande, les dix militaires et les trois agents de la Police aux frontières qui ont été mobilisés pour capturer la jeune fille ont donc commis une faute professionnelle, puisque le discernement fait partie des obligations du service !
Cette semaine s'est achevé le vote des communistes de Paris. 57 % en faveur de l'alliance avec les socialistes, 43 % pour la continuation du Front de Gauche dans la capitale. En fait ce sont 170 voix d'écart. Telle est la conséquence d'un mode d'organisation où chaque ville décide sa stratégie sans tenir aucun compte du reste du pays. De surcroît, ces 170 voix d'écart sont réalisées à plus de 90 % dans deux sections de Paris, celle du premier secrétaire fédéral et celle du secrétaire national. Partout ailleurs le résultat est équilibré ou bien très lourdement favorable au Front de Gauche.
Deux arrondissements de Paris défigurent quatre ans de travail.
Cinq cent communistes ont voté pour le Front de Gauche à Paris. Ils sont à présent consternés. Des milliers le sont dans le pays. Partout où ils dirigent les listes du Front de Gauche et là où ils militent pour elles, les communistes du terrain, les grognards des batailles les plus dures, sont atterrés. Beaucoup, comme nous au PG, mâchent des cendres. Et tout cela la semaine où le PS a voté la retraite à 66 ans et expulsé Leonarda ! Et alors même que la section communiste des employés de la mairie de Paris a voté à 87% pour une liste autonome ! Aussitôt Anne Hidalgo a triomphé. Des mois de travail pour trouver une faille dans le Front de Gauche sont récompensés. Elle exulte et, ce faisant, elle se trahit : « cette fois-ci c'est fait : la gauche est rassemblée ». Naturellement son intention est de repousser au-delà des frontières de la gauche notre parti. C'est la ligne de Luc Carvounas : « le PG out ! ». L’empêcheur de se tenir par la barbichette est « out » applaudit-elle ! Enfin le vieux monde est reconstitué ! Mais au passage Anne Hidalgo a oublié Europe-Ecologie-les-Verts ! Pourtant ceux-là aussi font une liste autonome ! A ses yeux cela ne compte pas. Je ne comprends pas son comportement. A-t-elle oublié qu’il y aura un second tour ? En juillet, dans le journal « Libération », Pierre Laurent avait annoncé qu'il négociait avec Anne Hidalgo quinze places pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». Il est possible qu'Anne Hidalgo croie en effet qu'avec treize places, un siège de sénateur, et trente et un conseillers d'arrondissement, les électeurs du Front de Gauche lui seront acquis puisque le PCF a signé avec elle. C'est de la politique à l'ancienne où les mariages d'étiquettes provoquaient des rassemblements d'électeurs. Rien de tout cela n'a de sens à l'heure actuelle.
Car, d’abord, dans ce cas, les étiquettes ne sont pas mariées : de toute façon il aura une liste Front de Gauche derrière Danielle Simonnet. Ensuite parce que les électeurs qui votent Front de Gauche le font pour des convictions qui, dans leurs esprits, ne se mesurent pas en sièges au Conseil de Paris ou au Sénat, surtout accordés par la faveur du prince ! Si Anne Hidalgo ne le sait pas, je pense que les communistes qui ont signé le savent. Maintenant qu’ils se sont engagés dans cette mauvaise passe ils ne vont pas tarder à découvrir le pire. D’abord Hidalgo doit se tourner vers l’électorat centriste d’autant plus fort que la marque « PCF » déséquilibre sa trajectoire. Bon appétit les camarades. Ensuite, le voyage service compris n’est pas gratuit. À chaque « affaire Léonarda », chaque mauvais coup droitier du gouvernement, chaque progrès du Front de Gauche dans la capitale, Anne Hidalgo, leur confiera le rôle de chien de garde. On se souvient comment cet été Pierre Laurent fit sa rentrée en défendant Manuel Valls contre moi. On voit pourquoi et ce qu'il en est aujourd'hui. Et on voit qui avait raison sur le fond. Mais ce n'est pas le plus important. Autre chose d’important doit être noté. Voyez comment l'accord qui était alors en préparation sur Paris et sur le découpage des nouveaux cantons a obligé le secrétaire national du PCF, qui mène en secret les négociations, à cotiser auprès de ses bienfaiteurs. De même, dans les mois qui viennent, ses camarades sont donc condamnés à un grand écart permanent et à une dislocation politique inexorable. Pour l'instant c'est encore l’heure des petites et grandes perfidies chargées de masquer l'ampleur du retournement de veste. Pour Yann Brossat, l'homme qui m’avait garanti en juin dernier un vote à 80 % en faveur de l'autonomie, le mariage forcé avec le PS serait une « union libre ». C'est le vocabulaire d'un nouveau marié : il a oublié que l'union libre ne demande ni moins d'amour ni moins de fidélité qu’une union administrativement enregistrée ! De son côté, sans doute pour créer par une provocation une diversion, Pierre Laurent affirme sur RTL, sur le mode agressif personnalisant qui est devenu son registre constant à mon égard : «à l'exception du parti de Jean-Luc Mélenchon, toutes les composantes de la coordination du lundi matin ont décidé de continuer le front de gauche ». C’est une invention pure et simple car naturellement cette discussion n'a jamais eu lieu et le seul qui ait décidé de ne pas continuer le Front de Gauche c'est Pierre Laurent, dans la ville dont il est le sénateur.
J'en reste là. J'ai besoin de réfléchir. À Paris bien sûr la situation est plus simple qu'il n'y paraît. Le Front de Gauche continue avec Danielle Simonnet. Il y aura une liste pluraliste aux élections municipales, des centaines de militants et de sympathisants vont se déployer parmi lesquels il aura sans aucun doute des communistes en nombre. Mais sur le plan national, la situation est beaucoup plus compliquée. La perte de visibilité est terrible pour nous. Elle aide l’extrême droite à se présenter comme la seule alternative au système. Dans l’immédiat aussi le coût de Paris va se payer comptant. Je vois trop bien où et comment, à l’heure où les votes internes des communistes continuent dans beaucoup de villes décisives. Robert Hue doit sabrer le champagne ! Nous ne pouvons-nous résigner à la perte de visibilité en nous astreignant a de nouvelles préoccupations diplomatiques internes. Nous ne pouvons pas non plus accepter la décapitation de notre dispositif national qui résulte de la présence dans une même coordination de personnes candidates sur des listes opposées. Enfin nous ne devons pas nous laisser clouer sur place et nous recroqueviller dans les problèmes importés par les alliances contre nature avec le PS. Il faut continuer à aller de l'avant pour trouver notre jonction avec tous ses secteurs d'Europe Ecologie-Les Verts qui sont en train de constituer, en ce moment même, des listes communes avec nous contre les listes gouvernementales. Il faut donc préparer avec soin et méthode l'étape suivante qui nous permette d'enjamber la difficulté présente. N'oublions jamais qu'à la fin ce sont les électeurs qui décident. Dans cet esprit je présente deux demandes à mes amis et à ceux qui écoutent mes avis. Premier point : ne faites pas ce cadeau à ceux qui nous ont trompés d'en vouloir à tous les autres qui n’y sont pour rien. Cent soixante-dix personnes à Paris ce n’est pas le parti communiste, loin de là ! Ne globalisez pas. C'est seulement une très petite minorité, certes prestigieuse et bien placée, qui nous a abandonné. La dynamique unitaire du Front de Gauche reste ultra majoritaire dans le pays. Restez unis aux communistes du terrain : ils sont membres à part entière de notre famille politique. Ne facilitez pas le travail des solfériniens et des « Huiste » de tous poils en entrant dans des logiques fratricides, les aigreurs, les « textes fondamentaux » et autres pratiques groupusculaires. Deuxième point : tournez le dos séance tenante à tout ceux qui vous proposent autre chose que de reprendre de façon inflexible le travail de conviction sur le terrain pour gagner des consciences, rassembler des électeurs, unir des forces. On se passera sans difficulté de ceux qui ne veulent pas se battre car c'est un soulagement de ne plus sentir leur poids de plomb et leurs intrigues sur nos épaules. Mais ce serait une erreur terrible d'abandonner un seul jour le travail du regroupement des forces qui se libèrent de l'emprise des socialistes par dégoût, lassitude ou rejet intellectuel et moral. Autrement dit : le pire pour nous serait que les solfériniens d'un côté, les opportunistes de l'autre, finissent par dégoûter plus de monde du combat que nous ne serons capable d’en attirer, et pour finir d’augmenter l'abstention dans les rangs des rebelles. La clef de la situation est le grand nombre. Celui-là décide et ce n’est pas toujours comme prévu par les gros malins.
Un commentaire comme ça mais franchement je n'approuve pas la tendance à susciter de la tension entre les uns et les autres. Certains commentaires sont chaud bouillants dans le style on va aller se friter avec les traîtres etc. Vous pourrez peut être vous faire plaisir sur le moment à vous acharner contre des têtes de turcs, têtes à claques, "huistes" et autres compliments, mais ça ne ménera pas loin. Je crains fort que cet emballement encourage plutôt le désengagement, la démobilisation. Les électeurs se contrefichent de ses bisbilles. Le résultat de ce week end que je trouve sidérant, c'est que 40% des adhérents PC de Paris n'aient pas participé au vote. Chaque fois que j'ai rencontré un militant communiste, j'ai pourtant toujours eu l'impression d'avoir à faire à des militants et citoyens d'élites, consciencieux, disciplinés, quel que soit leur avis, si y a une décision à prendre on y va, on décide. Et là même eux ne vont pas voter, c'est dire si la menace d'une abstention massive est grande à ces élections. Restons calmes, si le choix pro-PS qui a été fait à Paris est à ce point une aberration, elle deviendra d'elle même une évidence. Prenons de la hauteur sur la situation, traitons les électeurs en adultes en posant par exemple la question de pourquoi faut-il aujourd'hui bifurquer du PS même quand on a jusqu'ici, fait les précédentes campagnes municipales avec lui et participé aux majorités locales. Posé comme ça, le problème est intéressant, inclusif, citoyen, et il s'adressera plus dignement aux électeurs que les surenchères dans la mise en cause personnelle et procès en trahison. Si vous véhiculez la notion de traîtrise auprès des électeurs, vous banalisez le dégoût de la politique car pourquoi n'y aurait-il pas d'autres traîtres partout, en fait ? Et puis, quand même Mélenchon, qui n'est pas du genre à rechigner à la bataille, nous dit qu'il va laisser décanter et réfléchir, c'est bien la preuve qu'on doit tous se calmer.
Avez vous noté que pendant ce barouf médiatique et politique sur cette déplorable affaire d'expulsion Bruxelle avait signé un accord de libre échange avec le Canada ? Non, pas une ligne dans les médias, et pourtant les conséquences de cette signature sont énormes ! si vous aimez le boeuf aux hormones vous allez adorer.
@Citoyen 93
Ma pensée exactement! Merci. Je songeais justement à écrire sur les thèmes de générosité et fraternité. Personne n'est à l'abri d'erreurs et la damnation est généralement réservé aux religieux et aux sectaires, tout comme la notion d'angélisme. Ca me fait mal à chaque fois de lire ce genre de commentaires aussi bien ici que chez les communistes, quelle perte d'énergie, ça fait pile le jeu du PS. Soyons réalistes et humains, ce voyage qu'est le FdG ne fait que commencer et les tribulations seront nombreuses, chaque écueil est une épreuve à surmonter et qui nous renforce à chaque fois que l'on parvient à passer le cap, quand bien nous pouvons perdre quelques éléments et les regretter. Il faut se serrer les coudes, être patients et ne rien lâcher, à commencer par l'objectif que nous nous sommes fixés.
Non il n'y a pas à se friter les uns avec les autres. Il y a seulement à suivre le programme de "L'Humain d'abord", du Front de Gauche, comme s'est écrit dans le titre ce n'est pas le fric d'abord, donc aucune association avec le PS. Ceux qui se sont servis du Front de Gauche comme marche pour accéder "au trône", mais qu'ils dégagent ! Nous, Front de Gauche, suivons notre ligne de pensée, et ceux qui nous regardent, qui hésitent encore, apprécieront. Merci Mr Mélenchon d'avoir éclairci cette ligne de conduite.
L'esprit de pardon et de générosité, je veux bien, mais quand on voit dès le lendemain de cette décision navrante, Ian Brossat s'ériger en grand raisonnable, à l'instar de ses alliés PS, et tranquillement laisser entendre que le logo FdG ne pourra pas être utilisé par la liste Simonnet, c'est tout de même assez fort de café. En somme le PC fait ce qu'il veut avec le FdG au gré de ses intérêts, ou du moins ce qu'il pense être ses intérêts. En ce qui me concerne, j'aurai envie d'être magnanime si les opposants communistes à leur direction prennent leur responsabilité et exigent pour le moins un vote de confiance. Combien de temps la structure vivra uniquement pour elle en oubliant l'objectif politique ? Il y a de quoi être en colère.
Oui ils ont osé ! Mais bon quand on sait comment on vote dans ce genre de consultation, cette navrante décision s'est faite à l'arraché, mais amis et camarades du FG rassurez vous ils ne l'emporterons pas au paradis.
Personnellement adhérent depuis 1965, j'ai quitté le parti. Et si la place de Pierre Laurent comme sénateur s'en trouve croit il renforcé celle de Secrétaire n'est pas héréditaire même si sa filliation peut le laisser penser. Il y en a un (Paul) qui doit se retourner dans sa tombe. Courrage ne lâchons rien
Ne globalisez pas.C'est seulement une petite minorité, certes prestigieuse et bien placée qui nous a abandonné.
Ce que j'admire le plus c'est votre calme pour écrire ce billet, car cela ne doit pas être facile pour vous Monsieur, mais vous avez raison de nous inviter a réfléchir avant de faire n'importe quoi. La politique du "c'est donc ton frère, je n'en n'ai point, c'est donc quelqu'un des tiens" rejoint la pensée que nous haÏssons. Mais comme nous ne tendons pas non plus une autre joue après une calotte, il faudra faire le tri et virer vite fait les faux amis sur le plan local et national. Quand a nos vrais compagnons de route, nous leurs réserverons toute notre attention, toute notre amitié et nous allons continuer notre combat main tendue, non, poing tendu, et vous épauler monsieur ainsi que toute l'équipe du vrai front de gauche, pour une victoire éclatante, sans souci des méprisables opportunistes, quels qu'ils soient.
Ian Brossat a-t-il bien compris que l'usage du logo Front de gauche n'est pas une question juridique, mais politique ? Hidalgo est elle d'accord pour que le PCF l'utilise ? Brossat compte il prendre des sanctions contre les communistes qui l'utiliseraient ? J'attends de voir.
@Phil40 à 19h45
"Ainsi le PG ne veut pas du PS mais est prêt à aller avec EELV qui aboie sans cesse mais reste au gouvernement, et soutient toute sa politique puisque ils sont toujours avec le PS. Cela ne pose pas problème au PG?"
Mais à Paris, si les déçus du PS et de EELV avaient rejoint les listes FdG nous ne les aurions pas rejetés. Nous ne leur aurions pas demandé de changer de partis politiques. Il ne faut pas confondre les ralliements à notre cause et les ralliements aux politiques gouvernementales. Si ils viennent vers nous c'est parce qu'ils ne trouvent pas leur compte dans les listes officielles. Ne mélangeons pas tout. Mais quand le 1er secrétaire du PCF dit: "nous faisons union au 1er tour avec le PS officiel pour combattre avec détermination l'austérité et la politique gouvernementale" il bandérille aussitôt "que c'est pour mieux renforcer le FdG" et qu'il visse l'estocade en affirmant sa volonté de résoudre ces 2 points en choisissant l'union avec le PS. C'est de la schizophrénie. Ecoutez je n'exagère pas il le dit mieux que moi.
@Nicks à 20h41
"Ian Brossat s'érige en grand raisonnable, à l'instar de ses alliés PS, et tranquillement laisser entendre que le logo FdG ne pourra pas être utilisé par la liste Simonnet,"
Et pourquoi pas, si il y a des communistes avec nous. Par contre eux ne pourrons pas utiliser le logo, car ils sont seuls. Le point 2 énoncé cité plus haut par P. Laurent (qui est de développer le FdG) est compromis avant de commencer. C'est certainement de la dialectique poussée à son paroxysme.
Communiste parisien ayant voté pour une liste FdG, je voterai selon mes convictions le 23 mars prochain (et le 30 aussi). Comme 43 % de ceux qui ont votés la semaine dernière. N'en déplaise à M. Laurent !
Ian Brossat, qui a intégré l'équipe de campagne d'Anne Hidalgo, veut, avec ses acolytes, porter une certaine parole du FdG à Paris, le tout avec son logo. Ben voyons. Mais jusqu'ou vont-ils aller dans l'embrouille ?
Dans cette société où les inégalités sociales n'ont jamais été aussi grandes et où la corruption politique et financière est connue, les gens ont besoin de messages politiques clairs et honnêtes de la part du FdG et des partis qui le composent. Je ne suis qu'une sympathisante FdG mais comme beaucoup je me suis sentie renaitre politiquement dès la création du FdG. Pour moi c'était le signe de la construction d'une gauche sans compromission et pleine d'espérance. Pierre Laurent et la direction du PCF font fausse route, en tout cas en ce qui me concerne. Leur décision me fait replonger dans le désespoir face à un parti PS à droite, une UMP extrême-droitisée et un FN aidé par les médias, qui monte.
Je voterais FdG sinon rien.
@martine dit exactement ce que je ressens, je suis moi-même citoyenne Front de Gauche, tout cela me donne la nausée, ces histoires de places, de logo. C'est tellement irresponsable face à ce qui nous attend. L'humain d'abord en a pris un coup, et nous aussi.
@ Remi d'Elne 17h52
Faut-il rassembler toute la gauche ? Oui, absolument. Le PS est-il un parti de gauche ? Non, définitivement. Du moins dans ses structures dirigeantes et encore moins dans la politique menée par son gouvernement. Si vous refusez d'admettre cette réalité-là, aussi douloureuse soit-elle, alors nous serons, vous est moi, dans un total dialogue de sourds. Ce qui est suicidaire, c'est de continuer à fonctionner selon les vieilles étiquettes avec les quelles médias et langage dominant classent encore les organisations politiques.
C'est un imposture que de faire croire, et de se faire croire, que le FdG serait une variante "gauchisée" du PS (pas plus d'ailleurs que le FN d'aujourd'hui n'est une variante "droitisée" de l'UMP). Le Front de gauche n'est pas l'extrême gauche. C'est la gauche tout simplement. Républicaine, sociale, humaniste, pluraliste et fondamentalement anti-libérale. Ce que le PS, malgré les convictions de certains de ses militants, n'est plus et ne peut plus être. C'est autour de ce projet-là qu'il faut rassembler et rassembler encore. Tout le reste n'est qu'enfumage et trahison. C'est pourquoi je considère la faute politique de Pierre Laurent et des cadres communistes parisiens comme impardonnable. J'espère que mes arguments, qui s'appuient sur le constat des faits mais que vous avez le droit de contester, ne vous donnerons pas la "la nausée". Ma nausée à moi, c'est Solferino, depuis longtemps, et depuis peu, hélas, l'attitude de Pierre Laurent.
De très loin de Paris, je vous adresse mon soutien inaltérable pour vous, vos camarades de luttes, et pour le front de gauche. Ne lâchez rien!
La douloureuse expérience de Paris montre à quel point les engagements du FdG peuvent être remis en cause à tout moment par calculs de certains dirigeants peu scrupuleux et surtout peu sincères dans leur implication politique. Comment vont faire les militants du PC et ceux de la liste autonome sur le terrain lorsqu’ils se rencontreront pendant la campagne ? Facile d’imaginer leur malaise et leurs difficultés pour convaincre des électeurs qui n'y comprendront plus rien. A partir de cette crise, ne faudra-t-il pas trouver un moyen pour fédérer solidement les forces du FdG autrement que par de simples engagements, même signés, dont on sait maintenant qu'ils peuvent être reniés à la moindre échéance électorale par ceux qui seraient tentés par les sirènes solfériniennes ? Les prédateurs de tous poils ne chercheront qu’à le diviser à toute occasion, vu la démonstration calamiteuse de Paris qui va les encourager à poursuivre cette méthode de division ailleurs ?
Pour que les sympathisants et électeurs ne perdent pas confiance dans le symbole d’espoir que représente le FdG, il faut peut-être lui donner une véritable identité politique sans nier sa diversité de pensée et de culture. Sur ce postulat, tous les ralliements sur une stratégie claire et tous les espoirs seront enfin permis. Merci à toit Jean-Luc dont la sincérité et la clairvoyance n'a pas d'égal.
Il y aura des élections municipales en 2014, soit. Il y aura également des élections européennes, soit également. Mais il y aura surtout, dans les années à venir, d'autres batailles électorales. Par conséquent, le FdG n'échappera pas à un débat clarificateur. Car, si lors de chaque élection, il doit rester suspendu à la décision d'un parti d'y "aller ensemble" ou au contraire de se séparer "momentanément" (en privilégiant de surcroît les sociaux-libéraux), alors il n'y a(ura) plus de front. Stratégique. Structurel. Durable. A la place il restera un regroupement sans cohérence, où travailleront seulement ensemble, "à la carte", ses différentes composantes ! Eu égard les enjeux, un FdG à géométrie variable n'est pas tenable dans la durée. Toute la difficulté sera de séparer le bon grain de l'ivraie, de rompre avec celles et ceux qui sabotent volontairement le travail qui a été accompli, sans se séparer de toutes celles et de tous ceux qui restent fidèles aux engagements pris, en ce y compris de très nombreux militants du PCF. Et une ligne d'autonomie ré-affirmée vis-à-vis des "solfériniens" devrait permettre de tendre à nouveau la main au NPA, en espérant que celui-ci abandonne une fois pour toute son sectarisme stérile. Bref, la période qui s'annonce sera très compliquée, mais il est nul besoin d'espérer pour entreprendre. "En avant, il n'y a pas d'avance" !
Le meeting de Rodez le 15 octobre en vidéo ici. Pour moi ça a été un grand moment et ça m'a redonné la pêche (avant la claque de samedi soir).
Sans exception il n'y a a pas de règle.
Heureuse lecture qui confirme mon point de vue qui a suivi rapidement l'annonce du résultat déploré du vote des communistes à Paris. L'exception parisienne confirme donc la règle que le FdeG ça marche là où son expression est libre. L'explication de l'union libre, sans engagement, ne vaut qu'avec l'idée que l'amour tient tout. On a beau tourner la question dans tous les sens la seule explication c'est l'entêtement dans l'erreur et comme l'entêtement menace les têtes, celle des partis en parti-culier. Donc malgré, avec, Paris nous avons gagné notre pari car les chiffres parlent lorsqu'ils sont commentés avec le respect des réalités.
Les dernières lignes de ce billet sont salutaires et invitent à laisser les rancoeurs comme on se déleste de ce qui nous empêche de courir à l'essentiel.
Je regrette le choix de Pierre Laurent, mais il ne peut pas être comparé à Robert Hue qui est en anti-communiste. Pierre Laurent votera contre le budget. Positivons. Le FdG, est basé sur l'autonomie de chaque parti, sinon ils seraient réunis sous l'étiquette FdG qui serait devenu un parti. Autonomie sur le choix ministères ou pas, municipales ou pas. L'autonomie, c'est bien, mais il fragilise le FdG. Le FdG, doit s'élargir et non s’effriter. " Maintenant la Gauche" veut l'union de la Gauche. Toute la gauche ? Non. Du FdG, seul le PC les intéresse.
Bonjour camarades.
@citoyen93 (101)
J'ai vécu longtemps, dans une autre vie, dans le 9-3, à l'époque c'était toujours le 78 !
Je ne pense pas que l'on doive être surpris que 40%, des camarades communistes n'aient pas participé au vote. Et s'ils n'existaient pas ? Pense-tu que les fichiers sont vraiment à jour ? Et puis 2000 adhérent sur la capitale, ce n'est pas bien terrible, non ? Et encore faudrait-ils qu'ils soient à jour de leur cotis. Nous devons vraiment relativiser, et passer à autre chose.
Courage à Jean Luc et à vous toutes et tous. N’oublions jamais : Résistance !
[...] Je suis étonné et consterné par ce vote parisien. Comme vous je relative, grosse abstention, une centaine de voix d'avance. Mais tout de même Laurent et ses "PS-ophiles" portent gravement atteinte a l'intégrité de mon parti. Beaucoup de départs seront a déplorer et beaucoup d'adhésions vont manquer, sans compter que devant ou derrière la liste FdG, la liste PS/PC va perdre. Perdre au suffrage, perdre en crédibilité et perdre en militants. Pour moi les hésitations craintives de la direction de mon parti viennent de la couper de sa base partisane et électorale. J'espère que ce sera là l'occasion de relancer le parti ses bases autrement plus autonomistes, conquérantes. Le parti se relèvera, il l'a toujours fait et même lorsqu'il était au plus bas il a su partager ses plages avec d'autres formations (cf campagne pour le non au référendum en 2005). Bref, de toute façon, la "nouvelle génération" du parti monte peu a peu, il devrait bientôt en sortir un PCF qu'on n'avait plus tellement l'habitude de voir, puissant joyeux populaire fort de proposition et d'innovations intellectuelles et idéologiques. Bref j’arrête la. Vive le FdG, vive le PCF !
Entièrement d'accord avec Alain Van Praet (commentaire du 21/10 22h52), beau message de respect, clarté, et de "ne rien lacher".
Comme certains ici, je ne suis pas encarté, et je vote FdG depuis sa création. Je tiens cependant à remercier les militants qui prennent de leur temps pour faire avancer les idées et pour toutes leurs actions. Sans eux, tout serait impossible ou très compliqué. Je déplore le vote PCF Paris, je ne le comprends pas (pour quelques places dites-vous). Qu'a vendu P. Laurent à A. Hidalgo ? les 10% des voix du FdG à la présidentielle ?! Mais qui va croire que le PC va apporter tant que ça au PS sur les prochaines élections ? Hidalgo suit-elle l'actualité du FdG ? Non, sinon elle aurait compris elle aussi son erreur.
Le FdG perd bien sur de sa lisibilité (d'ailleurs le PC Paris qui a voté pour s'allier avec le PS ne devrait spontanément pas utilisé le logo FdG, ni sur les tracts, ni dans les déclarations) avec ce vote, mais notre ligne est claire et le restera. De mon avis, le PS/PC ne passera pas sur Paris. Peut-être même que la droite va gagner (une partie des électeurs PS et certains indécis sont réfractaires aux communistes et risquent de s'abstenir voire changer leur vote). Espérons un excellent score de la liste FdG, et même plus !
Un détail m'attriste, le silence assourdissant de Marie-George Buffet. Elle est très attachée au FdG. Pourquoi ce silence ? L'attente du résultat du vote PCF Paris ? C'est fait, et maintenant ? Un soutien au FdG autonome aurait été tellement un bon marqueur.
L'automne arrive mais nous restons vigilants et nous ne lâcherons rien !
Je veux juste rectifier le commentaire 21, où la ville d'Aubagne est citée. Le PG ne présente pas de liste, ni EELV, le maire sortant PC présente bien une liste très large allant du PC au Modem en passant par PS, PRG, MRG. Le PG n'a pas été consulté et de toute façon n'aurait pas participé à une telle liste.
@zarcone21
Pour cela et avant qu’il ne soit trop tard, il vous faudra virer au plus vite les apparatchiks de ce parti, Laurent en tête, qui confondent lutte des classes et lutte des places. Les électeurs perdent patience.
Faites leur savoir que: « Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni l’une, ni l’autre. » (Benjamin Franklin)
Bien sur que le choix de Laurent qui le met sous la coupe du PS pour les prochaines municipales nous fait à tous mal !
Bien sur que la bêtise de notre président de s'abaisser à proposer à une gamine de quinze ans, via la télévision, de revenir en France continuer ses études (qu'elle négligeait assurément) me gène et me vexe ouvertement !
Bien sur que le FdG va souffrir de ce choix de certains communistes de Paris !
Bien sur que la défense de Jean-Luc Mélenchon envers cette gamine, pour le fonds est humainement conforme à la philosophie du FdG, Mais... il n'est pas certain qu'au plan politique cette action soit comprise de tous. En effet quand on voit la réaction de cette famille, on se demande, si vraiment elle mérite tous les sacrifices que nous devons faire au plan politique, alors qu'elle se moque réellement de la France, et d'un minimum de ses règles pour avoir le droit d'asile dans notre beau et grand pays de liberté et d'égalité Nous voulons tous ou du moins un grand nombre ici dans le FdG aider ces gens dont certains risquent leur vie pour venir chez nous chercher une aide minimum pour survivre, mais il y a des limites que ces gens doivent au moins respecter, et la première est bien celle de vouloir au moins s'intégrer à notre pays et de prendre des droits en échange de devoirs, nous sommes tous dans notre pays de liberté, sous le sceau de l'égalité, alors que les nouveaux arrivants se plient aussi au minimum qui est de respecter nos principes à savoir pour commencer notre devise nationale, libres de se déplacer comme ils le veulent, égaux devant les aides mais aussi devant les mêmes contraintes que notre économie nous y contraint, et enfin fraternels comme doivent l'être les liens d'une fratrie, à savoir partager la couverture mais ne pas vouloir toute la piquer au détriment de son voisin. Alors oui Jean-Luc Mélenchon tu fais bien de défendre ces malheureux, mais en faire de trop pourrait te nuire et nous nuire, le FN n'attend que ça !
Drôle de Bonhomme !
En effet, je lis que Ian Brossat, prévoit d'utiliser le slogan du Front de Gauche dans une campagne pour les solfériniens. Il a du oublier notre jeune cravaté comme un golden boy de voir que derrière ce logo, il y a l'anti austérité, la bataille pour la retraite à 60ans, la renégociation du traité européen, la 6eme République et encore l'Humain d'abord. De fait, il considère qu'il y aurait deux Front de gauche à Paris, un du PG (alors que nous sommes 7 groupes sur 9) et un du PCF/PS. Voyant qu'il n'arrivera pas à convaincre les électeurs sur le social et le programme de droite du PS, il compte utiliser l'arme de la tromperie pour amener les incrédules vers sa fausse liste FdG.
Il faut traiter cette question en priorité absolu pour ne pas ridiculiser le regroupement FdG. Soit le PCF annule toute utilisation du logo FdG pour la campagne PS, soit il y aura une réaction négative de nos électeurs qu'on tentera de berner. Maintenant que le PCF à tranché sa scission avec le FdG. Il est important de définir une ligne nouvelle permettant aux déçus du PCF de venir sur la vrai et seul liste FdG de Paris (Danielle Simonnet).
Personnellement, je pense que le combat ne fait que commencer avec l'appareil communiste sous contrôle total du PS. Il faut continuer d'attaquer cette anomalie partout et tout les jours.
J'invite les militants, électeurs à bien regarder ce dont est près à faire ce monsieur Ian Brossat sur le dos du FdG et donc de le combattre directement et frontalement. Hidalgo est secondaire ! Ian Brossat doit comprendre qu'on joue pas avec un programme politique pour le modeler à fin de carrière personnelle. L'arrivisme est une chose, la réalité du Front de gauche une autre.
J'espère que Danielle va porter les coups sur Ian Brossat, comme lui à commencer à le faire sur le PG.
Budget. Et voilà le déficit pour 2014 fixé à 82 milliards, ce qui prouve que finalement 500 députés responsables pensent que ce n'est pas très grave de continuer à s'endetter. Les banquiers vous remercient, 85 milliards à x% plus les frais de dossiers, çà me fait un confortable bonus, et voilà. Encore une fois, on retient la formule. Le solde a été amélioré de 133 millions. Sur 82 000 Millions on voit l'ampleur des discussions de salon.
La croissance est en bonne voie avec la mise en place de magnifiques portiques "made in France" sur nos nationales pour récolter des taxes typiquement françaises. Le péage sur les nationales ne concernera pour l'instant que les véhicules de plus de 3.5t. Pour l'instant on rode le système. mais rapidement les radars automatiques pourraient taxer tous les véhicules qui passent devant. Rassurez vous vous recevrez un seul avis par mois, dans la colonne de gauche les taxes pour circulation inutile et donc écologiquement irresponsable (comme vous), dans la colonne de droite les infractions et les points en moins. Le tout prélevé à la source. La simplification, c'est la clé de tout.
Les municipales sont au coeur du débat mais les élections les plus importantes sont les européennes. En effet, le FdG s'y présentera seul et son influence pourra y être exactement mesurée. Or ces élections ne se présentent pas bien non plus, du fait de la montée en puissance du vote protestaire en faveur du FN.
La raison principale de la désaffection de l'électorat populaire pour le FdG ne tient malheureusement pas seulement, ni même essentiellement, aux alliances résiduelles entre le PC et le PS. Regardons la réalité en face : l'une des grandes faiblesses du FdG provient de son incapacité à tenir un discours suffisamment radical sur la construction européenne et la création de l'euro.
Je souhaite bien du courage aux camarades du PCF qui vont tracter sur les marchés parisiens avec leurs nouveaux alliés du PS contre le Front de Gauche. Je n'aimerais pas être à leur place ! Courage cher Jean-Luc !
Je voulais dire à tous ceux qui trouve une explication "raisonnable" à ce qui se passe à Paris, que sans exception il n'y a pas de règle, etc., d'écouter l'interview de P Laurent ce matin vers 7h55 sur France Inter et vous serez fixé. Le rapprochement au premier tour avec le PS à Paris a pour but de s'allier avec ceux dans le PS qui refusent l'austérité, la politique gouvernementale. comme A Hildalgo j'imagine, ça c'est moi qui le rajoute ! Et comment juger par exemple la promesse logements sociaux à l'horizon 2030 par exemple ? Comment les électeurs vont s'y retrouver après tous les efforts faits ces dernières années pour ouvrir une autre perspective à gauche ? J'espère que les électeurs parisiens sauront comment récompenser les listes PS/PCF !
Il est clair que nous avons aujourd'hui une réaction qui était assez prévisible et qui a toujours fait la méfiance des militants et sympathisants hors PC, malgré l'implication de la base communiste. Il était cousu de fil blanc que la structure n'accepterait jamais d'être mise en retrait par rapport aux idées, d'autant plus si un non communiste était leader de fait du FdG. Aujourd'hui nous assistons donc clairement à une tentative de marginaliser Jean-Luc Mélenchon pour que le PC en tant que parti demeure en position de force. Mais cela se fait au détriment des idées, de l'objectif.
Les militants communistes sont donc face à un choix. Suivre la direction et sauver la structure originelle, mais abandonner sur l'idéal politique, ou poursuivre avec le Front de Gauche en soutenant celui qui, dans le système politique actuel, est notre meilleur atout pour faire progresser nos idées. Si c'est la seconde proposition qui est retenue alors il leur faudra écarter la direction ou quitter le parti. Je crains qu'il n'y ait pas d'autres possibilités d'action pour sauvegarder le FdG dans sa forme actuelle, la plus souhaitable.
Je crois que l'on se dirige (enfin) vers le parti du Front de gauche avec un programme l'Humain d'abord. Il serait temps...
@ 131 Lannehard
Je souhaite bien du courage aux camarades du PCF qui vont tracter sur les marchés parisiens avec leurs nouveaux alliés du PS contre le Front de Gauche
A Paris, 2 ou 3 sections ont donné de franches majorités à l'alliance avec le PS. 2 ou 3 sur les 22 que comptent la Fédé du PCF à Paris. Que vont faire les communistes de la vingtaine de sections plus ou moins favorables au Front de Gauche ? Croyez-vous qu'ils se lancent dans une campagne dynamique avec le PS ? Non ils iront voter avec les pieds. On aura droit aux prestations médiatiques des dirigeants mais il y aura peu de militants mobilisés sur le terrain. Le résultat probable est que le PCF sera totalement invisible pendant cette campagne électorale. Par ailleurs plusieurs camarades communistes parisiens favorables au Front de Gauche m'ont rapporté que les exigences du PG à Paris avaient certainement pesé sur le résultat du vote. Au vu de ces exigences, au deuxième tour, après fusion avec la liste PS et en cas de victoire de la gauche, le PCF se serait retrouvé avec nettement moins d'élus qu'aujourd'hui. Ceci peut aussi expliquer l'abstention importante dans un vote aussi crucial.
Pour Paris, franchement, l'électeur étant libre de choisir, rien ne l'empêchera de voter pour qui lui semble plus proche de ses idées. Les réactions de certains me semblent exagérées même si je ne comprends pas l'attitude de Mr Laurent notamment sur cette volonté de casser Mr Mélenchon dans les médias ("il serait le seul à refuser la continuation du FdG") et je me demande ce que cela cache. Mais des médias disent bien que Mr Mélenchon ne "participerait" plus aux réunions avec Pierre Laurent depuis pas mal de temps. Où est le vrai-le faux ?
Puis, il ne faut pas oublier que le FdG aura aussi besoin des voix du PS si... Historiquement, la gauche ne gagne qu'unie et ne négligeons pas les sympathisants PS qui ne sont pas les élites ps dirigeantes mais de simples citoyens qui votent pour leurs idées (après tout, chacun est libre).
Pour l'affaire de la jeune expulsée (je ne me souviens plus du prénom pardon et ne voulant pas l'écorcher), n'en faisons pas trop tout de même. On doit regretter la forme mais pas le fond. Il y a des lois, et elles ont été appliquées sinon, il faut changer les lois. Je connais beaucoup de gens de gauche qui regrettent la forme, maladroite, bête, inappropriée mais pas le fond. Ils étaient en situation irrégulière, la loi a été appliquée, passons à autre chose.
Enfin quant aux médias, je m'interroge, ce sont des commerçants de l'information et ils sont quelque part obligés de proposer ce que les gens attendent, cela fait mal vu comme cela, mais peut-être qu'il va falloir enfin voir ce que le peuple attend. Le FN grimpe pourquoi? Le racisme, je n'y crois pas trop par contre il est le seul à dire que l'Union Européenne et l'Euro sont seuls responsables et qu'il faut en sortir. C'est peut-être stupide d'un point de vue économique, institutionnel mais les gens sont parfaitement conscients que la France est tenue par cette UE (et d'ailleurs c'est pour cela que FH fait cette politique car l'UE lui impose) et en ont marre.
Voilà, çà commence ! Grande campagne de désinformation. Il est curieux de voir un groupe politique (le PCF) dire il y a quelques mois dans des manifs dire qu'il y avait une austérité solférinienne et que ce brave bonhomme nous explique maintenant que l'austérité n'existe plus ! Incohérence ou manipulation ? Les électeurs communistes et Front de gauche trancheront.
@ Michel Matain
Merci de sortir un peu de la discussion caricaturale: gentils et purs PG contre méchants et opportunistes PC ! Il me semble que la question qui nous est posée est celle de la république des partis.
On dit que la logique électoraliste arithmétique formate les esprits et dicte les comportements.
Lorsqu’on se revendique d’une autonomie conquérante comme le fait le Parti de Gauche autour d’une volonté de proposer une alternative à Gauche, le chemin est tout tracé : il s’agit de faire en sorte que le parti dominant à gauche ne le soit plus. Cela est valable pour le PS,... mais aussi pour le PC d'une certaine façon. Première étape souvent négligée, fortifier le Parti de Gauche.
Que de mots et de phrases acides et remplies d'invective. Je ne suis pas en colère, je suis fortement déçue. Les communistes ont fait ce choix pour Paris, c'est dommage car nous pensons autrement, mais une partie majoritaire d'entre eux pensent différemment. Leur vote n'est-il pas démocratique ? Stop a l'invective. Ressaisissons nous. Je remarque et ne comprend pas pourquoi Mme Simonnet était déjà candidate avant que l'élection des communistes ne soit effective. Donc là aussi des questions sans réponse à ce jour. Dans d'autres villes, le Front de gauche se construit et se renforce, j'ai toujours eu pour habitude militante, d'être dans l'optimisme permanent ce qui m'a permis d'entraîner d'autres personnes sur nos idées. Oui nous sommes certainement à la travée des chemins. Aujourd'hui, à cause des chiens de garde médiatiques, Jean-Luc Mélenchon, apparaît toujours ronchon alors que ses contenus sont d'une grande clarté, mais, cela ne suffit pas, il perd des voix, ce que je ne comprends pas.
Ce que je sais, c'est les communistes ont toujours fait un vrai travail de terrain, ce sont mes camarades dans la distribution, sur les marchés, dans les porte à porte, alors ne nous trompons pas de combat, nous venons de perdre une bataille sur Paris, et alors, sommes nous si petits pour ne pas réussir à gagner dans d'autres villes, grandes et petites ? Je refuse de m'attaquer à Pierre Laurent, même si cette fois, je pense qu'il s'est trompé de combat.
Ensemble continuons, et si nous devions poursuivre nos engueulades, je pense que je serais trop déçue pour continuer, j'ai 64 ans, j'irais ramasser des champignons !
Alain Tétard 126
Il est parfaitement clair et votre propos est sans ambiguïté que vous partagez l'idée commune chez nous (ou presque) d'aider ces gens venus d'ailleurs, quels qu'ils soient. cela sans commentaires. Mais comprenez aussi qu'un homme politique de la trempe de Monsieur Mélenchon ne peut pas être celui qui transige de quelque manière que ce soit sur le principe même du droit d'asile, encore moins pour des raisons électoralistes. Ce n'est pas pensable, et ce n'est pas son genre. Je pense en ce moment au précédent Président de la République, qui avait tenté de mettre un adjectif a la laîcité (positive !) c'était insensé, tout comme il serai insensé que cet homme qui nous éclaire mette un simple bémol au fondement de notre République Liberté-Egalité-Fraternité. Il y a des principes sur lesquels on ne transige pas, surtout a ce niveau là. Réflexion toute amicale croyez le.
@ Michel Matain 10h17
Par ailleurs plusieurs camarades communistes parisiens favorables au Front de Gauche m'ont rapporté que les exigences du PG à Paris avaient certainement pesé sur le résultat du vote. [...] le PCF se serait retrouvé avec nettement moins d'élus qu'aujourd'hui. Ceci peut aussi expliquer l'abstention importante dans un vote aussi crucial.
Et pourquoi le PC n'aurait-il pas accepté d'avoir moins d'élu qu'en 2008, quand ni le Parti de Gauche, ni le Front de Gauche n'existaient encore ?! Quel fut le score à Paris de Mélenchon comparé à celui de Buffet en 2007 ? Qu'est-ce que cette volonté d'hégémonie d'un parti en total déclin, requinqué par le Front de Gauche et qui ne laisserait à ses partenaires que des miettes ?! Désolé, Michel, mais votre "explication" ne fait qu'aggraver le cas de vos camarades parisiens. Les "élus", les "places" comptent d'avantage que cinq ans de patiente reconstruction commune, d'avantage que les valeurs et le combat politique ? C'est affligeant !
Le Front de Gauche, un programme "l'Humain d'abord" avec une VIème République où les élus ne seraient plus des professionnels à vie incontrôlables, incontrôlés.
C'est tout ce qu'il nous reste à faire naitre, qu'on soit gens de partis (PCf, PG, Fase etc.) ou gens sans autre parti que celui de la souveraineté populaire, bien mal embouchée ces jours ci.
Quant à Pierre Laurent and Co., qu'en restera t il dans l'histoire ? un haussement d'épaule au plus.
Ne serait-ce pas le moment, pour pas mal d'adhérents PC, de passer PG, vu ce qu'il s'est passé à Paris? Cela renforcerait les rangs PG...
Attention à ne pas imiter la gauche italienne. Depuis des années, elle passe son temps à se déchirer électoralement tout en se regroupant dans la rue ou dans les luttes. Résultat : la gauche n’est même plus représentée au Parlement et au Sénat italiens. Elle est inaudible et invisible. C’est un jeu où tout le monde perd. Oui, le vote à Paris ça fait mal, c’est difficile à encaisser et ça va se payer cher. Et en même temps, immédiatement, il faut continuer à voir ce qui nous unit. Et ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise. Le rève de certains sur ce blog d’utiliser ce qui s’est passé à Paris pour exclure le PCF dans son ensemble du Front de Gauche a déjà été joué dans les divisions de la gauche à Rome. Le résultat nous le connaissons. C’est la disparition de la gauche dans son ensemble. La répartition des sièges de députés se fait vite fait : il n'y en a plus pour personne. Même dans les circonstance difficiles d’aujourd’hui, il faut continuer à se battre pour un Front de Gauche qui s’élargisse et non pas qui se rétrécisse.
Oui c'est affligeant cette volonté hégémonique et cette comptabilité permanente d'être le plus fort. Basta les calculs et les mathématiques pour les places. Surtout aussi ces pertes de mémoire pourtant récentes. C'est même assez surprenant ! Mais enfin pourquoi n'aurions nous pas vocation nous au PG de devenir l'égal de partis plus anciens, donc parfois plus usés, je vous le demande ? C'est même très important pour le FdG, cela le renforce. Heureusement que le ridicule ne tue pas !
@ Poum 6, 19, Olivier 17
Je rappelle que Danielle Simonnet a réalisé le meilleur score pour le FdG aux législatives à Paris. Elle avait donc toute légitimité à porter la parole du FdG dans la capitale. Pas plus que d’autres bien sûr, mais pas moins. Or le PC ne convoitait-il pas toutes les têtes de liste pour Paris ? Le PG parisien est un gros comité, aussi nombreux que le PC75, pourquoi chercher nous faire disparaître de cette manière ? Et les autres formations quelle place le PC leur laissait ? : aucune. Quant aux négociations avec le PS, imposées à tout le FdG, sans consultation et au mépris du texte d’orientation adopté en janvier à l’unanimité par toutes les formations qui le composent, c’est un forcing inadmissible. En mars, le PC devait se prononcer en mai. En mai, il se prononcerait en septembre. En septembre, il se prononcerait en octobre… A par le PS et l’UMP, qui peut se permettre de démarrer une campagne aussi tardivement ? Les médias ne sont pas de notre côté. Nous, nous devons convaincre et ça prend du temps.
Les négociations avaient d’ailleurs démarré depuis belle lurette. Dès le mois de mai, ils en étaient déjà à se passer mutuellement de la pommade dans le dos lors de leur table ronde à la Bellevilloise. Quand Anne Hidalgo y déclarait que « la ville ne doit pas financer le logement, l’Etat ne doit pas financer le logement. C’est au secteur privé de financer le logement » c’est sur cette base que le PC75 a signé son très bon accord sur le logement ? La privatisation du logement social ? Après cela, l’ami Ian Brossat nous expliquera qu’Anne Hidalgo ne mène pas une politique d’austérité ! Et sur la casse de l’hôpital public, comment le PC75 mettra-t-il les pieds dans le plat ? Rideau ?
Heureusement, la candidature de Danielle Simonnet permettra de relever le niveau. Sans cette initiative, les électeurs du Front de Gauche sur Paris n’auraient eu comme choix que d’accompagner la casse des services publics ou de ne pas voter.
Vive le FdG...
Prenons un individu au hasard parmi les 66 millions de Français et demandons-lui, s'il le veut bien, de nous expliquer ce que contient le programme L'Humain d'abord. Qui est le Parti de gauche ? Qui est le Front de Gauche ? Sait-il répondre ? Si oui, tant mieux. Sinon, pourquoi pas ?
Comme doit être grand le désarroi des camarades communistes parisiens qui ont voté contre la liste d’union avec le PS. Quel choix leur reste t il, sinon quitter le PCF pour créer un nouveau parti ou rejoindre ceux qui existent déjà au sein du FdG ? Ceci dit, rien d’étonnant à ce résultat. Le ton était déja donné à la fête de l’Huma avec le cirque effectué par Ian Brossat et ses amis.
@Syl (7)
Le mot « communisme » n’est pas forcément chargé négativement. Lire Alain Badiou.
Tant que les questions de fond ne seront pas au coeur même du débat et qu'on continuera à faire vivre cette fiction (ou simplement à entretenir l'ambigüité) selon laquelle le Parti Solférinien au pouvoir aurait encore une place au sein des formations politiques "de gauche", on se débattra dans la confusion et favorisera tous les coups tordus au profit de la droite. La ligne politique du PS (quelques soient par ailleurs ses incohérences chroniques) n'est elle pas oui ou non, clairement une ligne de droite ? La politique économique et sociale (ce qui est incontestablement essentiel) conduite par le gouvernement actuel depuis le début de son action, n'est elle pas oui ou non, clairement et de façon constante, une politique de droite ?
Les commentaires et le débat provoqués par la décision de la direction parisienne du PCF et le vote (désavoué par 43% d'entre eux) de ses militants, seraient certainement d'une autre nature s'il apparaissait clairement aux yeux de tous (ce qui pourtant est un fait objectif constatable par tout un chacun) que par opportunisme electoraliste l'appareil parisien du PC a choisi, pour les municipales 2014, de faire alliance dés le premier tour avec la droite. Et qu'on ne vienne pas me dire que mes propos sont insultants pour les militants sincères de ce parti, ils sont assez grands pour en être conscients et suffisamment meurtris par une telle décision pour agir en conséquence. Cessons de tourner autour du pot en continuant à lui coller des étiquettes mensongères pour masquer la réalité de son contenu et appelons un chat un chat ! Le PS n'a plus rien d'un parti de gauche et sa direction a délibérément choisi le camp de la droite même si elle ne cesse de proclamer le contraire par imposture pure et simple. Toute ambigüité sur ce point n'est que tambouille quotidienne pour "politologues" chiens de garde des prédateurs dont les solfériniens mangent la soupe, ce qui ne cesse de rendre inaudible tout débat politique digne de...
@Antraigues
Sans doute une majorité de militants communistes de la France entière n'est pas en accord avec sa direction, qui s'est clairement positionnée en faveur de cette alliance. Le choix n'implique pas forcément de quitter le parti, mais peut aussi consister à désavouer la direction. En revanche, quand on milite pour le FdG, il me semble que la cohérence voudrait que l'on fasse l'un ou l'autre.