21oct 13

La tête dans la cendre

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Soudain, l’ancien président du Conseil général de la Corrèze est apparu sur les écrans, le cheveu plus noir que jamais, déguisé en locataire de l'Élysée. Il a parfaitement tenu son rôle en confirmant que la contravention pour mauvais stationnement du car de la sortie scolaire était annulée, que le panneau du stop serait supprimé au profit d’un giratoire, et que la petite Léonarda capturée pendant sa sortie scolaire pourra revenir en France à condition d'être orpheline et d’abandonner ses frère et sœurs. Quelle mascarade ! La monarchie républicaine, la toute-puissance de l'exécutif sous la cinquième République, tout a été mobilisé pour mettre en scène une décision plus absurde que la situation antérieure, et de surcroît sans aucun fondement légal. Dans les couloirs, Manuel Valls se tapait sur les cuisses ! Lui qui, il y a quelques mois encore, célébrait des parrainages d'enfants sans-papiers à la mairie d’Evry, a réussi son retour sur la scène, dans l'uniforme de gendarme de comédie. Sa campagne présidentielle est bien engagée. Il a réussi à rendre transparent l'occupant actuel des lieux et à faire disparaître purement et simplement le Premier Ministre. Lui seul ressort plus fort que jamais de la séquence. De plus, l’ancien président du Conseil Général de la Corrèze s'est collé tous les flics de France à dos en faisant reporter la responsabilité de la situation sur le « manque de discernement » de ceux qui ont conduit l'opération Léonarda. Ainsi selon François Hollande, les dix militaires et les trois agents de la Police aux frontières qui ont été mobilisés pour capturer la jeune fille ont donc commis une faute professionnelle, puisque le discernement fait partie des obligations du service !

Cette semaine s'est achevé le vote des communistes de Paris. 57 % en faveur de l'alliance avec les socialistes, 43 % pour la continuation du Front de Gauche dans la capitale. En fait ce sont 170 voix d'écart. Telle est la conséquence d'un mode d'organisation où chaque ville décide sa stratégie sans tenir aucun compte du reste du pays. De surcroît, ces 170 voix d'écart sont réalisées à plus de 90 % dans deux sections de Paris, celle du premier secrétaire fédéral et celle du secrétaire national. Partout ailleurs le résultat est équilibré ou bien très lourdement favorable au Front de Gauche.

Deux arrondissements de Paris défigurent quatre ans de travail.

Cinq cent communistes ont voté pour le Front de Gauche à Paris. Ils sont à présent consternés. Des milliers le sont dans le pays. Partout où ils dirigent les listes du Front de Gauche et là où ils militent pour elles, les communistes du terrain, les manif_psa_04grognards des batailles les plus dures, sont atterrés. Beaucoup, comme nous au PG, mâchent des cendres. Et tout cela la semaine où le PS a voté la retraite à 66 ans et expulsé Leonarda ! Et alors même que la section communiste des employés de la mairie de Paris a voté à 87% pour une liste autonome ! Aussitôt Anne Hidalgo a triomphé. Des mois de travail pour trouver une faille dans le Front de Gauche sont récompensés. Elle exulte et, ce faisant, elle se trahit : « cette fois-ci c'est fait : la gauche est rassemblée ». Naturellement son intention est de repousser au-delà des frontières de la gauche notre parti. C'est la ligne de Luc Carvounas : « le PG out ! ». L’empêcheur de se tenir par la barbichette est « out » applaudit-elle ! Enfin le vieux monde est reconstitué ! Mais au passage Anne Hidalgo a oublié Europe-Ecologie-les-Verts ! Pourtant ceux-là aussi font une liste autonome ! A ses yeux cela ne compte pas. Je ne comprends pas son comportement. A-t-elle oublié qu’il y aura un second tour ? En juillet, dans le journal « Libération », Pierre Laurent avait annoncé qu'il négociait avec Anne Hidalgo quinze places pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». Il est possible qu'Anne Hidalgo croie en effet qu'avec treize places, un siège de sénateur, et trente et un conseillers d'arrondissement, les électeurs du Front de Gauche lui manif_psa_23seront acquis puisque le PCF a signé avec elle. C'est de la politique à l'ancienne où les mariages d'étiquettes provoquaient des rassemblements d'électeurs. Rien de tout cela n'a de sens à l'heure actuelle.

Car, d’abord, dans ce cas, les étiquettes ne sont pas mariées : de toute façon il aura une liste Front de Gauche derrière Danielle Simonnet. Ensuite parce que les électeurs qui votent Front de Gauche le font pour des convictions qui, dans leurs esprits, ne se mesurent pas en sièges au Conseil de Paris ou au Sénat, surtout accordés par la faveur du prince ! Si Anne Hidalgo ne le sait pas, je pense que les communistes qui ont signé le savent. Maintenant qu’ils se sont engagés dans cette mauvaise passe ils ne vont pas tarder à découvrir le pire. D’abord Hidalgo doit se tourner vers l’électorat centriste d’autant plus fort que la marque « PCF » déséquilibre sa trajectoire. Bon appétit les camarades. Ensuite, le voyage service compris n’est pas gratuit. À chaque « affaire Léonarda », chaque mauvais coup droitier du gouvernement, chaque progrès du Front de Gauche dans la capitale, Anne Hidalgo, leur confiera le rôle de chien de garde. On se souvient comment cet été Pierre Laurent fit sa rentrée en défendant Manuel Valls contre moi. On voit pourquoi et ce qu'il en est aujourd'hui. Et on voit qui avait raison sur le fond. Mais ce n'est pas manif_psa_14le plus important. Autre chose d’important doit être noté. Voyez comment l'accord qui était alors en préparation sur Paris et sur le découpage des nouveaux cantons a obligé le secrétaire national du PCF, qui mène en secret les négociations, à cotiser auprès de ses bienfaiteurs. De même, dans les mois qui viennent, ses camarades sont donc condamnés à un grand écart permanent et à une dislocation politique inexorable. Pour l'instant c'est encore l’heure des petites et grandes perfidies chargées de masquer l'ampleur du retournement de veste. Pour Yann Brossat, l'homme qui m’avait garanti en juin dernier un vote à 80 % en faveur de l'autonomie, le mariage forcé avec le PS serait une « union libre ». C'est le vocabulaire d'un nouveau marié : il a oublié que l'union libre ne demande ni moins d'amour ni moins de fidélité qu’une union administrativement enregistrée ! De son côté, sans doute pour créer par une provocation une diversion, Pierre Laurent affirme sur RTL, sur le mode agressif personnalisant qui est devenu son registre constant à mon égard : «à l'exception du parti de Jean-Luc Mélenchon, toutes les composantes de la coordination du lundi matin ont décidé de continuer le front de gauche ». C’est une manif_psa_11invention pure et simple car naturellement cette discussion n'a jamais eu lieu et le seul qui ait décidé de ne pas continuer le Front de Gauche c'est Pierre Laurent, dans la ville dont il est le sénateur.

J'en reste là. J'ai besoin de réfléchir. À Paris bien sûr la situation est plus simple qu'il n'y paraît. Le Front de Gauche continue avec Danielle Simonnet. Il y aura une liste pluraliste aux élections municipales, des centaines de militants et de sympathisants vont se déployer parmi lesquels il aura sans aucun doute des communistes en nombre. Mais sur le plan national, la situation est beaucoup plus compliquée. La perte de visibilité est terrible pour nous. Elle aide l’extrême droite à se présenter comme la seule alternative au système. Dans l’immédiat aussi le coût de Paris va se payer comptant. Je vois trop bien où et comment, à l’heure où les votes internes des communistes continuent dans beaucoup de villes décisives. Robert Hue doit sabrer le champagne ! Nous ne pouvons-nous résigner à la perte de visibilité en nous astreignant a de nouvelles préoccupations diplomatiques internes. Nous ne pouvons pas non plus accepter la décapitation de notre dispositif national qui résulte de la présence dans une même coordination de personnes candidates sur des listes opposées. Enfin nous ne devons pas nous laisser clouer sur place et nous recroqueviller dans les problèmes importés par les alliances contre nature avec le PS. Il faut continuer à aller de l'avant pour trouver notre jonction avec tous ses secteurs d'Europe Ecologie-Les Verts qui sont en train de constituer, en ce moment même, des listes communes avec nous contre les listes gouvernementales. Il faut donc préparer avec soin et méthode l'étape suivantemanif_psa_03 qui nous permette d'enjamber la difficulté présente. N'oublions jamais qu'à la fin ce sont les électeurs qui décident. Dans cet esprit je présente deux demandes à mes amis et à ceux qui écoutent mes avis. Premier point : ne faites pas ce cadeau à ceux qui nous ont trompés d'en vouloir à tous les autres qui n’y sont pour rien. Cent soixante-dix personnes à Paris ce n’est pas le parti communiste, loin de là ! Ne globalisez pas. C'est seulement une très petite minorité, certes prestigieuse et bien placée, qui nous a abandonné. La dynamique unitaire du Front de Gauche reste ultra majoritaire dans le pays. Restez unis aux communistes du terrain : ils sont membres à part entière de notre famille politique. Ne facilitez pas le travail des solfériniens et des « Huiste » de tous poils en entrant dans des logiques fratricides, les aigreurs, les « textes fondamentaux » et autres pratiques groupusculaires. Deuxième point : tournez le dos séance tenante à tout ceux qui vous proposent autre chose que de reprendre de façon inflexible le travail de conviction sur le terrain pour gagner des consciences, rassembler des électeurs, unir des forces. On se passera sans difficulté de ceux qui ne veulent pas se battre car c'est un soulagement de ne plus sentir leur poids de plomb et leurs intrigues sur nos épaules. Mais ce serait une erreur terrible d'abandonner un seul jour le travail du regroupement des forces qui se libèrent de l'emprise des socialistes par dégoût, lassitude ou rejet intellectuel et moral. Autrement dit : le pire pour nous serait que les solfériniens d'un côté, les opportunistes de l'autre, finissent par dégoûter plus de monde du combat que nous ne serons capable d’en attirer, et pour finir d’augmenter l'abstention dans les rangs des rebelles. La clef de la situation est le grand nombre. Celui-là décide et ce n’est pas toujours comme prévu par les gros malins.


343 commentaires à “La tête dans la cendre”
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  1. SANTANA dit :

    Pour une poignée de voix d'encarté du PC aux ordres d'une direction qui va à la gamelle, il ne faut pas en faire de trop. Il me semble que les électeurs qui se sont portés sur le FdG aux présidentiels suivra le FdG partout ou nous sommes unis y compris à Paris (sans le PC).

  2. claude bronchart dit :

    Tout ce qui ne correspond pas à la ligne du PG n'est pas bon pour le groupement FdG ! C'est triste d'en être revenus aux années 75/80. Mais bah comme dit la génération des 20/30. Je n'ai pas de leçon ni à donner ni à recevoir, j'irai voter pour l'équipe sortante dans ma commune. Elle a bien travaillée même dans les difficultés.
    Amicalement

  3. Bruno dit :

    Communiste de Charleville-Mézières, chef lieu des Ardennes de 55.000 hbts. Ici, la gauche n'a même pas débuté sa précampagne, alors que la droite (Boris Ravignon, ancien conseiller de L'Elysée Sarkozy) et les fascistes ont largement commencé la campagne par l'intermédiaire de questionnaires à la population, très racoleurs et vicieusement intelligents.
    Majorité PS avec quelques sièges au PC depuis 2 mandats (ville traditionnellement "socialiste"). On m'a dit que le PG (3 militants) ne souhaitait pas s'engager dans la campagne. A la section, on s'est réuni 2 fois, la dernière fois il y a 3 semaines, et on est censé voter entre "alliance avec PS" ou "liste autonome". Depuis, plus rien. Ai-je raison de me déclarer très inquiet ?

  4. Charles dit :

    Plus je lis les réactions sur le « problème » parisien, plus j'y réfléchis, plus j'en viens à penser que le véritable fond du problème qui se pose est bien cette tradition de politique de partis qui attire forcément un nombre non négligeable d'apparatchiks et de gens de pouvoir, d'une part, et/ou se transforme très facilement en querelles de chapelles qui détournent totalement certains (plus souvent à tort qu'à raison) du véritable objectif à poursuivre, la refondation d'un système plus juste, plus démocratique.
    Personnellement, je ne suis pas encarté, ça ne m'intéresse pas, c'est pas mon truc. Après, au vu de l'objectif qui m'intéresse, « l'humain d'abord », je crois que toutes les bonnes volontés, quelles que soient les cartes d'appartenances, d'origine, sont les bienvenues. (L"humain d'abord" s'adresse t-il seulement à nous, au peuple de gauche ou à tout le peuple français ?) Et les gens qui font semblant finiront toujours par dévoiler leur vraie nature et s'écarteront eux-même du mouvement, comme certains sont en train de le faire, semble-t-il. Mais toute notre énergie doit se concentrer sur le mouvement naissant, nous sommes pour l'instant qu'un ensemble de petites rivières qui dévalent leurs pentes, et les écueils, il faut leur glisser dessus, les contourner afin de pouvoir en bout de course devenir un véritable fleuve qu'on ne peut plus arrêter, c'est ça, pour moi, la révolution citoyenne à laquelle on aspire !
    Certains communistes, d'autres socialistes ont fait leur choix, dont acte ! L'important est de faire comprendre à tous les autres que « nous, on peut »! Parce qu'on le veut, vraiment ! Et que nous ne lâcherons rien ni ne nous ferons acheter ou dévier de notre dessein et qu'ils sont les bienvenus pour participer à notre projet.

  5. Christine Duplaissy dit :

    Le vote des "670", heureusement, n’est pas le reflet de l'ensemble du PC ! Par contre, il est le reflet de ce qu'est le "merveilleux bilan Delannoë". Un vote d'égoïstes, qui préfèrent leur intérêt personnel à l'intérêt général, à savoir poursuivre une politique de chasse aux classes modestes et pauvres de la capitale (conjuguée avec l'achat - y'a les moyens pour ! - d'une relative paix sociale).
    Paris est devenu une vitrine rutilante pour touristes friqué-e-s, un cercueil de verre, pour une population aisée qui voit d'un mauvais œil s'installer des SDF le long de ses berges, dans ses parkings et/ou ses squares (cachez ces pauvres que je ne saurais voir !). un musée, mais pas la vraie vie. Et ces gens-là souhaitent rester entre eux, qui, dans leurs immeubles haussmanniens et/ou leurs lofts, conquis à prix d'or, qui dans ou leur ILM et ILN obtenus par je ne sais quels pistons. La lutte des places est donc bien une lutte des classes ! Il faut continuer à faire de Paris ce musée qui rapporte beaucoup de dollars, une sorte de pour Qataris ultra-rapaces ! Voilà ce qu'est le "merveilleux bilan Delanoë". Rose-rouge pâle (!) et verts. Faudrait quand même que certain-e-s arrêtent de penser qu'on pourra, et qu'on veut, au FdG réformer le capitalisme. On ne veut pas réformer. On a une société alternative à proposer et à mettre en place. Les réformistes nous font perdre notre temps. Je dis ça parce que malgré mon immense colère et frustration j'ai écouté Laurent ce matin sur FI. Effectivement, le FdG n'est pas pour lui, ni pour l'aile fauche du PS, ni pour beaucoup d'EELV, si leur projet politique, c'est "d'atténuer les effets de la politique d'austérité dans la majorité municipale" (je le cite) "Atténuer les effets de la politique d'austérité du gouvernement" dans la majorité d'Hidalgo !? C'est ça, son projet FdG à P. Laurent, pour combattre le capitalisme ? Non mais...

  6. Charles dit :

    @Bruno (17h19)
    Oui, il y a de quoi s’inquiéter. Un moyen éventuel de faire bouger les choses serait de signifier à ceux en place que si rien ne se passe, vous envisagerez de faire votre propre liste, au nom du choix démocratique et pour avoir le temps de contrer la menace de la droite. Bref, de prendre les devants et vos responsabilités à leur place. Il y a de fortes chance que ça "les" active un peu. Les prérogatives, c'est généralement chasse gardée. Très bon aiguillon.

  7. thersite69 dit :

    Evitons les zizanies stériles avec un PCF qui ne cesse d’évoluer et dont les militants ont leurs qualités propres, le nombre, et l’expérience. Il y a des divergences entre le PCF et les petits partis du FdG : Jean-Luc Mélenchon rappelle chaque fois qu’il en a l’occasion, le présent d’une période de crise systémique décisive écologique, sociale et de civilisation, et qui a donné lieu à l’élaboration par le PG d’un programme, l’écosocialisme, qui prend acte de l’impasse du productivisme, et de la nécessité de reconsidérer le rapport au travail salarié. Recréer de l’activité dit J.L.M. en réponse à la perte des emplois. Ce langage a-t-il vraiment l’écoute de la direction du PCF, bien qu’elle commence à l’utiliser ? Comme héritiers d’un marxisme critique nous disons comme Marx que les idéologies sont déterminées par les systèmes de production, plus tôt que par les valeurs morales. Il importe de faire savoir, dans notre matériel de propagande, que le marxisme dirigiste extractiviste et productiviste tel qu’interprété au siècle précédent n’est plus le paradigme du communisme. De même, persuader le peuple qui travaille de ce que la revendication d’une redistribution sociale de la richesse capitaliste, par une politique sociale- démocrate, n’avait été revendiquable et acceptée que comme redistribution d’une croissance exponentielle,que la biosphère ne pouvait pas supporter, et ne supporte plus ! C’est cette situation qu’il faut expliquer aux citoyens, en mettant à profit les moments électoraux. Certes des contradictions se montrent, qui peuvent recevoir des explications argumentées. Au-delà de l’accusation injurieuse. Les reniements de Ian Brossat et P. Laurent sont des incidents que l’Histoire ne retiendra pas dans le bilan positif des efforts militants communs pour réorganiser les rapports sociaux dans les conditions nouvelles. En prenant acte de l’évolution des moyens de production. A mettre au service du peuple dans son ensemble. Que la lutte continue!

  8. ydaho dit :

    Bonjour,
    Ce "truc" du logo FdG utilisé sur les listes commune PC/PS a Paris, j'avoue que ça m'interroge sérieusement. Soit on prend l'électeur pour ce "qu'on" pense qu'il est, c'est a dire un électeur doté d'un QI de limace (c'est pas très flatteur, pour l'intéressé, mais au moins ça traduit bien les pensées de certains), soit "on" se trouve en présence d'une situation qui n'est pas sans rappeler la situation Corse, avec un FdG "canal historique" prônant les listes d'autonomie, et un FdG dit "Canada-dry" qui ferait cause commune avec le PS. Dans les deux cas, c'est un peu nauséeux pour l'électeur.
    J'ai tendance a penser que c'est le premier cas qui est envisagé, certains stratèges ne reculant devant rien pour séduire le péquenot, (on voyait déjà ça avec Sarko). Les FdG qui voteront pour cette liste d'union PC/PS ont du souci a se faire. Nous pourrons toujours leur dire que les signes (sigles) étaient annonciateurs de ce désastre.
    Au fait, il me semble avoir vu que certains se demandait ce qu'en pensait Christian Picquet et la GU, vous trouverez ça ici.

  9. fabien dit :

    Bonjour,
    Il faut interpréter ce vote avec mesure. 170 voix d’écarts sur 1200 voix relativisent la mobilisation des encartés ou leur nombre. Certes cela fait 10 % mais vu que les orientations de la direction et les consignes de vote sont prédominantes dans un vote au PCF, c'est une victoire toute relative. J'avais déjà vécu cela lors d'un congrès fédéral ou le choix de la direction avait été entérinée par une majorité similaire, sachant que les anciens militants ont toujours un fort réflexe légitimiste et que ce sont les plus nombreux. On me dira que c'est la démocratie et j'en conviens. Le PCF n'est plus cependant un parti de masse mais un parti d'élus et dominé par ses élus comme beaucoup de partis "modernes". Le vote doit s'interpréter dans ce cadre là, les élus dont certains n'ont d'autres métiers que d'être élus et ré-élus n'ont pas vraiment le choix entre une alliance avec le PS et le chômage surtout de nos jours où le PCF n'a plus la possibilité de recaser ses anciens élus ou permanents à la CGT ou dans les collectivités territoriales. Je ne dis pas cela pour dénoncer les "traitres" mais c'est un paramètre important. J'ai connu cela pour mon père qui s'est retrouvé à plus de 50 ans au chômage après avoir été (trop) longtemps permanent (CGT) puis maire d'un trop petit village lors de la première décrue électorale dans les années 80-90. Déjà à l'époque le parti n'avait pas facilement de moyens de recaser ses dévoués militants les moins gradés et sans formation autre que politique cela a été très difficile pour lui. C'est encore pire aujourd'hui même pour les hauts cadres du PCF.
    Je ne minore pas pour autant la stratégie du PCF qui, depuis Hue (mais en fait avant avec Herzog dans les années 90), et qui n'a en fait pas variée si ce n'est sur le discours, et a abandonnée la lutte des classes pour le dire de manière simpliste. A sa manière le PCF a suivi les autres partis communistes européens et cela ne saurait être une...

  10. Genialle dit :

    Cela me rappelait quelque chose ce titre. "La tête dans les cendres".
    C'est pour signifier aux autres qu'il n'est que poussière que l'homme couvre sa tête de cendre. Mais cela sert aussi a exprimer la tristesse de l'homme quand on fait un deuil. L'homme se reconnait fragile. Jean-Luc Mélenchon a du être très touché par le revirement de P Laurent et non par les communistes. Il en parle simplement dans plusieurs interviews.
    Courage à vous Monsieur Mélenchon et à vous tous.

  11. barnola dit :

    Réduire les divergences au sein du FdG à des problèmes de postes ou de personnes est à mon sens une erreur. Il y a 2 lignes dans le FdG.
    L'une, représentée essentiellement par le PG de Jean-Luc Mélenchon vise à rendre majoritaire le FdG. Elle suppose un affaiblissement durable et important du PS ce qui explique les déclarations très virulentes sur le gouvernement et le PS.
    L'autre, défendue par le PC s'appuie sur un double constat. La base électorale du PS partage des valeurs avec la gauche dite radicale, l'attachement à l'union de la gauche reste très fort à la base de l'ensemble de la gauche. Il s'agit donc de contribuer à créer les conditions du rassemblement de ces forces en conciliant une critique de la politique du gouvernementt actuel des propositions alternatives, des gestions communes dans des collectivités.
    Ces 2 lignes ont chacune leur risque. La première est de s’enfoncer dans un isolement stérile à l'image de LO ou du NPA. La seconde est de basculer dans une collaboration politique sans créer une dynamique de changement. Si ces 2 lignes sont considérées comme inconciliables le FdG est condamné dans sa forme actuelle. A mon avis elles peuvent être compatibles, cela suppose un esprit de compromis entre les différentes composantes, un travail de réflexion et d'analyse collectif en évitant les invectives qui soulagent certes, mais qui restent complètement stériles.

  12. polnareve83 dit :

    De toute façon 90% de communistes voteront FdG au 1er tour à Paris c'est sur. Les communistes ont de la mémoire concernant le PS croyez moi ! Et puis Paris ce n'est rien par rapport au reste de la France. C'est ailleurs qu'il faut faire l'union FdG partout au 1er tour. Je pense qu'il faudrait une petite réunion entre tous pour apaiser tout cela.
    Et puis après bon courage à tous car il en faut en ce moment.

  13. thersite69 dit :

    Merci à Ydaho pour le lien vers l'article de Ch. Piquet dans l'Huma.
    Juste un mot pour préciser, après Fabien, qu'il faut savoir expliquer les contradictions des partis politiques dans le Front de gauche, surtout du PCF en tant que parti lié à l'histoire des institutions, notamment dans ses rapport avec les élus socialistes autre parti historique, pour continuer d'avoir un rôle dans ces institutions fallacieuses. Cela se peut justifier, après tout?
    Mais par ailleurs nous étions tous ensemble dans le rue le 5 mai, et Eva Joly avec nous pour affirmer la nécessité de modifier en profondeur ces institutions, qui créent ces oxymores politiciens et ces grands écarts entre un programme général et la pratique locale. C'est bien toute la gauche qui se retrouvera lorsque les militants socialistes à la base auront compris que l'austérité ne restaurera jamais le "grain à moudre" de la croissance (Bergeron secrétaire de FO dans ma jeunesse) qui permit pendant un temps de donner l'illusion d'un progrès social partagé, un donnant-donnant du riche vers les pauvres en dénégation de la lutte de classes!

  14. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Ce matin encore, à « Galzi jusqu'à midi », le travail du journaliste à oreillette a consisté à enfermer son interlocuteur à des questions politiciennes, à empêcher la libre expression de son invité : Jean-Luc Mélenchon, que ce dernier à réussi encore une fois (en partie car le jeu est rude), à éviter. Si l'on s'en tient à des critères strictement professionnels, les présentateurs et animateurs de débats, à oreillettes participent-ils de l'Information du public, ou bien nous servent-ils un brouet mitonné ailleurs qui leur est soufflé dans l'oreillette et se comportent-ils en militants d'un système qui les conforte à la place qu'ils tiennent, pour faire le travail qu'ils font ? La question est : qui tient la laisse, plus ou moins longue selon les circonstances, le chef de rédaction, lui même tenu en laisse par ceux qui l'ont nommé, ou ne serait-ce pas ceux qui financent les médias pour répandre leur idéologie de la soumission, pour imposer leurs décisions économiques afin de mettre en œuvre la prédation, l'austérité, l'accaparement des richesses produites par le plus grand nombre ? Perversion de la démocratie où la souveraineté du peuple est mise entre parenthèses entre deux consultations électorales, où les citoyens sont écartés, au profit d'une oligocratie et de médias qui usurpent ce pouvoir de diriger les débats, d'en choisir les thèmes, d'en écarter d'autres. Bref de remplacer l'Information par la réclame et la propagande.

    Vivement la République des Citoyens.

  15. teresa dit :

    Le front de gauche n'en est qu'à son début. Chacun ayant un parcours différent, tout ne va pas être sur la même longueur d'onde en 3 ou 4 années. Il faut beaucoup d'élections pour se clarifier et faire les bons choix qui doivent représenter les citoyens d'abord. Ce rassemblement s’amplifiera au fur et à mesure qu'il sera ouvert, discuté. Les abstentionnistes observent et seront très exigeants sur nos objectifs réalistes qui correspondent à leurs besoins vitaux, humains. Il faut les mettre dans le coup des choix à faire et comment les faire. Nous venons tous de plus ou moins loin, avec nos différences.

  16. Marite dit :

    Je suis assez d'accord avec Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire (GU), quand il propose à ses partenaires de s’atteler « au défi », « non pas simplement de dépasser électoralement le Parti socialiste, mais de refonder la gauche dans son ensemble », en faisant « mouvement » ensemble, « plutôt que de décréter que des conflits localisés ont une portée générale ». Et d’en conclure que le sentiment d’impuissance qui grandit à gauche « impose de chercher à faire bouger les lignes sur le champ politique, de montrer que des succès sont possibles, de nouer des liens avec les secteurs socialistes ou écologistes qui refusent l’austérité, de faire ce faisant la démonstration pratique qu’il existe une autre majorité envisageable ».

  17. DUDU73PG dit :

    Maintenant que les communistes parisiens sont alliés au PS, ce n'est pas seulement leurs rajouts programmatique au programme du PS qu'ils devront soutenir mais tout le programme d'Anne Hidalgo. Vont-ils devoir mettre la muselière s'ils sont élus? Deux exemples pour illustrer le propos
    Ils disent avoir obtenu des avancées sur les logements sociaux, mais avec la réforme de la Metropole du Grand Paris qui se profile cette compétence ne sera plus du ressort de la mairie de Paris, Anne Hidalgo est pour cette réforme, le PCF contre, cherchez l'erreur !
    Concernant les rythmes scolaires dont l'effet sur les écoliers parisiens est désastreux, le PCF qui s'y était opposé se voit embarqué dans une liste qui en fait un symbole politique de son soutien au gouvernement.là encore cherchez l'erreur !
    Que je sache reprenez moi si je me trompe ! Anne Hidalgo s'est-elle un jour démarquée de la politique d'austérité du gouvernement, de la ratification du TSCG, de l'adoption de l'ANI par le PS ? et ainsi de suite. Je souhaite bien du plaisir à nos amis communistes parisiens après avoir fait 5 mois de campagne avec le PS pour la mairie de Paris, d'argumenter pourquoi aux élections Européennes ils s'opposeront au PS. Tout cela serait anecdotique si ce n'était que de la tambouille politicienne au sein du PCF, mais cela entame la crédibilité du FdG. et je le regrette profondément. Je crains surtout que la campagne pour les municipales à Paris tourne à la lutte fratricide entre la liste PC/PS et la liste Simonet et hypothèque l'avenir.

  18. jacques bounoume dit :

    Je pense que ce qui se passe à Paris est une bonne chose : comme l'insecte en muant se défait de ses vieilles envellopes pour parvennir à son stade adulte, le FdG va se défaire de ses politiciens "ancienne cuisinne" et continue de bien avancer vers son stade adulte neuf et vigoureux. La preuve : le Monde dit que nous sommes dans une impasse !

  19. LILOU dit :

    Bonjour Jean-Luc, cher camarade,
    Je suis adhérente au PCF depuis l'année dernière (j'ai repris ma carte pendant la campagne présidentielle) alors que ça faisait près de quinze ans que je l'avais rendu (depuis Hue). Ce Hue qui était maire de ma ville et qui a fracassé notre parti et qui aujourd'hui fricote avec les "solfériniens". Sur ma ville, la discussion sur la stratégie municipale a été passionnée, compte tenu de l'histoire encore d'actualité, laissée par Hue. Je me réjouie de voir l'évolution de mon parti et de la démocratie qui s'y est installée. En effet, les communistes ont débattus depuis des mois et vont conclure leurs discussions par un vote qui tranchera sur les questions suivantes : union PS-MUP-PCF ou union des forces autour du Front de Gauche. La dernière réunion des communistes a mit en lumière que le vote serait sans doute sans appel, union autour du Front de Gauche. Et tu n'imagines pas à quel point j'en suis heureuse, soulagée et motivée pour la campagne à venir. Mais je tiens par ce commentaire à souligner que cela a été possible grâce à la volonté de notre direction du PCF a vouloir prendre le temps partout, de consulter chaque adhérent. Oui la démocratie n'est pas toujours simple à organiser, à assumer mais elle est belle et si importante, surtout dans cette sombre période où les médias, le grand capital, prennent des raccourcis violents en squizant le peuple !
    Cher Camarade, je comprend ta déception concernant Paris mais si les communistes de cette ville, qui n'est pas le centre du monde, ont fais ce choix, c'est qu'ils ont certainement des raisons que nous ne mesurons pas forcément et qui sont légitimes puisque majoritaires. Je fais confiance au Peuple, par le biais de ces adhérents de conviction de vraie gauche. Ils ont fais un choix, démocratiquement et nous devons le respecter.
    "Place au Peuple" ne commence t-il pas par la démocratie du Peuple ?
    Bien fraternellement.

  20. jean dit :

    On dirait que Pierre Laurent et son acolyte Ian Brossa par leur soutien au PS essaient de détruire l'unité du FdG. "Pour une poignée de dollars" et des promesses de logements, ils ont réussi un coup de force, décrédibiliser de l'intérieur le FdG, diviser les camarades communistes entre eux et au sein du FdG, à Paris mais aussi dans la France entière. Et Bizarrement, comme par hasard, ils veulent utiliser le logo du FdG pour mieux enfoncer le clou et finir par donner à nos cher médias les moyens de discréditer encore et davantage le FdG qui risque d’être perçu par la population comme allié du PS et perdra encore plus de poids. Le risque majeur est de faire du sur place et de ne plus arriver a se faire comprendre par les sympathisants de gauche qui cherche une issue à l'austérité.
    On lâche rien !

  21. jr84 dit :

    Il faut effectivement préserver le Front de Gauche de toute utilisation abusive et malveillante de ces dissidents PC. Le FdG est une construction collective et un seul groupe ou parti ne peut se prévaloir d'en être le dépositaire. En mars 2014 je reste persuadé que le PS (avec ou sans communistes) va se prendre une veste électorale, à Paris comme à Marseille ou ailleurs. Je pense que le PC parisien à miser sur le mauvais cheval, et sur la ligne d'arrivée, ceux qui auront parier ou miser sur le tocard risquent d'y laisser des plumes. Nous devons, aujourd'hui, envisager l'avenir du FdG sans le Parti Communiste mais avec les autres forces de gauches qui frappaient à la porte mais que le PC ne souhaitait pas faire entrer.

  22. Maité dit :

    Je suis blessée comme beaucoup d'autres militants communiste, Pierre Laurent et la direction est minable, il coule lui meme le PCF, et bien qu'ils plongent, on y verra plus clair. Les solfériniens claquent des doigts et ils accourent pour des places, risquer notre belle alliance pour du court terme, c'est sur le long terme qu'il faut voir. Trente que ça dure avec les socialos pour les sièges mais vu ce que l'on avait construit tous ensemble, là je n'arrive pas à le croire. A coup sur il seront tondus ! Allez il faut garder l'espoir, le Front de gauche va s'en sortir et on aura plein d'élus, on y travaille et on baisse pas les bras. Malgré les battons dans les roues on avance. Merci Jean-Luc toujours formidable en face de la meute sur F-inter, vous nous regonflez. Courage à tous, courage Jean-Luc, nous on ne vous lache pas. Résistance !

  23. stephane dit :

    Sur France inter ce matin la chronique de Thomas Legrand est une honte de journalisme, la brèche est ouverte et France inter s'y engouffre, le parlé cru et dru du méchant Mélenchon qui aiderait a la montée du FN, alors qu'au PC les mots sont doux pour ne pas froisser le PS et pouvoir faire alliance avec lui, le méchant Mélenchon qui éructe et le gentil Laurent qui a des mots bien pensés et bien pesés, le travail de sape du Front de gauche va continer de plus belle mais là la faute en revient principalement à l'une de ses compostantes. Le PCF aurait du réfléchir avant d'apporter de l'eau au moulin au travail destructeur qui va s'accentuer, pain béni pour les médias pour détruire celui qu'ils redoutent le plus. Juste aprés, Pierre Laurent qui tente de justifier l'injustifiable.

  24. niala dit :

    Electeur de gauche depuis 1965, j'ai toujours pensé que la gauche allait dans le sens du progrès et de l'émancipation des classes laborieuses. Mais depuis quelque temps, je doute. Malgré tout le FdG a été une véritable bouffée d'oxygène. Que l'on puisse mettre en danger cet espoir me semble stupide. Que l'on puisse s'allier avec le parti qui avalise les décisions les plus rétrogrades de l'Europe m'est parfaitement inconcevable. Ne lachez rien. Mais ces temps ci je suis un peu démoralisé et trés en colère envers ceux qui ont trahis. Mais courage.

  25. Colette dit :

    Non, ils n'ont pas l'intention de quitter le FdG. Ils se réclament, haut et fort leur appartenance au FdG, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du Parti de la gauche européenne, assure que le Front de gauche est indemne. Ian Brossat, président du Groupe PCF/PG au Conseil de Paris, élu du 18ème arrondissement dit : je suis porte-parole des communistes dans la campagne d'Anne Hidalgo. Comprend qui veut.

  26. Vince_BZH dit :

    Quel déchirement ce vote PCF à Paris mais il oblige à réfléchir sur les stratégies de partis qui se nouent depuis 40 ans ? Plus encore ? Ce vote ouvre des jours sombres parce qu'il confirme que rien ne peut changer dans le système actuel. Quand un Pierre Laurent est capable de défiler pour la 6ème et se renier pour un poste dans la 5ème...
    Bref si j'avais les adresses mails de l'ensemble des gens qui habitent ma commune je ferais du mailing pour faire un référencement de chacun d'eux et de leur domaine de compétence, et plutôt que d'appeler à voter pour le PG, PCF, PS UMP ou je ne sais quoi encore je ferais une liste avec tirage au sort dans chaque domaine de compétence. Un Front de Gauche élargi au citoyen.
    Faire le mieux, le plus juste, le plus humain le tout au meilleur cout. c'est même pas une question d'étiquette politique juste une question de compétence de bon sens et d'empathie vis à vis d'autrui.

  27. Christian B dit :

    Non, il n'y a pas pire que cela, que les caciques du PCF jouent sur les deux tableaux, un jour avec les Solfériniens et un autre avec le FdG. C'est pas sérieux et très préjudiciable pour le FdG, car nous serons pris pour des baltringues et suivront la fin tragique du PCF avec 2%. Le PCF (sa direction) a choisi de sortir du FdG, dont acte, pour les Européennes et le reste.
    Dans cette attente, deux solutions pour les militants PCF fidèles au FdG, nous rejoindre sous une autre entité, ou bien si ils sont majoritaires reprendre les rênes du PCF, car c'est eux le vrai PCF.

  28. alouette dit :

    Jean-Luc, nous on aime, c'est pour ça qu'on est exigeant, dur à cuire, pénibles à nos proches des fois même. Et c'est pour ça que je ne m'inquiète pas, la bienveillance est la sève de l'amitié, l'exigence le combustible de l'action, la fraternité, son couronnement (républicain bien sûr). Et l'amour, qui nous gouverne tous.
    Allez camarades, tout ce qu'on a fait jusqu'ici est bien réel, un boulot monstre, et ni dieu ni tribun, z'avez quand même pas déjà oublié ?!
    C'est dingue tous les abstentionnistes que je croise et qui me disent " ah ouais ! j'aime bien ce que dit Mélenchon !". Alors en route mauvaise troupe !

  29. Éric dit :

    Je comprends tout le barouf autour de l'alliance PCF/PS à Paris, mais je trouve que l'on y accorde trop d'importance. L'important pour les municipales, c'est que dans chaque grande ville, il y ai une liste front de gauche représentant nos idées pour laquelle voter. Ce sera le cas à Paris et j'espère partout en France.
    Quels partis déciderons de participer à cette liste front de gauche me semble relever de la tambouille interne, certes importante, mais que nous devons dépasser.

  30. Bracam dit :

    On appelle cela journalisme ! Ce soir, actez-vous l'avis de décès du Front de Gauche, "question" à Jean-Luc par i-télé ? Question en retour : Actez-vous la déchéance morale et intellectuelle d'une certaine clique gangrenant votre profession de journaliste, par ailleurs honorable ? Et conjointement, merci de ne pas répondre, je me retiens de vomir.

  31. Nina06 dit :

    Je suis assez d'accord avec Syl (n°7) car je ressens également dans mon entourage un fort blocage sur le terme "communiste" qui, je le pense, empêche les craintifs qui ont peur des mots et des fantômes de rejoindre le Front de Gauche alors qu'idéologiquement, ils en seraient très proches. Le Parti de Gauche a pu se faire connaître du grand public en s'alliant avec les Communistes dans le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon a ainsi pu engranger des adhérents et des sympathisants mais je crois qu'à présent, le Parti Communiste dessert le Front de Gauche plus qu'il ne le sert car la limite des bénéfices de cette stratégie est atteinte.
    Et si l'on évoque de toutes parts la personnalité extravertie de Jean-Luc Mélenchon comme étant la cause de cette stagnation, personne ne parle en revanche du problème que constitue la présence du terme "communiste" dans le Front de Gauche. Or, ce terme est connoté très négativement car les côtés sombrent de son histoire restent très présents dans la mémoire collective. De ce fait, les Français ont peur des "cocos" plus que du Front National parce-qu'ils ont laissé des traces négatives profondes et toujours vivantes alors que le FN est "le seul qu'on n'a pas encore essayé" comme on entend dire.
    C'est pourquoi je pense que l'avenir du Parti de Gauche n'est pas avec le Front de Gauche, ou du moins n'est pas avec les Communistes. Ceux-ci se sont senti pousser des ailes parce-que Jean-Luc Mélenchon les a sortis de la noyade mais il serait temps qu'ils reviennent sur terre. Dès qu'ils se retrouveront seuls, ils replongeront inexorablement. Ainsi j'ai envie de dire, ne pleurons pas l'agonie du Front de Gauche, c'est peut-être la chance du Parti de Gauche.

  32. Jean Jolly dit :

    Que cette proche élection nous serve de leçon au FdG, il faudra bien en tirer toutes les conséquences et déterminer réellement une stratégie commune et exigeante, détaillant chaque cas, même spécifique.
    Déterminer des objectifs communs semble correspondre à notre vision du Front de Gauche, que nous soyons sympathisant-e-s ou militant-e-s …alors pourquoi nous en priver ?
    Il deviendra incontournable d’établir une sorte de charte qui lierait chacune des composantes du FdG, existante ou future, à faire respecter le choix du plus grand nombre.
    NB: Loin de moi l’idée de vouloir réinventer la " démocratie ".

  33. Hold-up dit :

    Je m'étonne de ce foin autour de Paris. Cette ville-musée vaut-elle encore une messe ? A l'heure des périphéries, des marges agissantes, d'internet, de Wikileaks, de l'internationalisation des luttes, de la prolifération des réseaux sociaux non marchands, pourquoi se fixer sur la dite capitale ? Pourquoi braquer les phares sur cette péripétie politicienne au risque d'une tempête dans un verre d'eau ? Les électrices et les électeurs sont assez grands pour trancher, sachant bien que l'on ne gagne rien à revenir vers le passé. Concentrons-nous plutôt sur l'ensemble du pays plutôt que de nous disputer pour "Paris-plage". L'essentiel est bien évidemment ailleurs et il s'agit ici de garantir et de fortifier nos forces et non pas de les diluer. Que des apparatchiks du Parti Solférinien aient réussi à grappiller quelques petites allégeances de circonstance, cela ne peut pas compromettre la renaissance et la conversion de nos forces. N'attribuons à ces épiphénomènes rien de plus que ce qu'ils méritent, une ridule froide sur une vague chaude.

  34. JeanL dit :

    @181 Nina 06
    "De ce fait, les Français ont peur des "cocos" plus que du Front National parce-qu'ils ont laissé des traces négatives profondes et toujours vivantes alors que le FN est "le seul qu'on n'a pas encore essayé" comme on entend dire."

    Je ne suis pas communiste mais je suis surpris par votre commentaire. Les traces dont vous parlez j'imagine c'est Staline ou Pol Pot ? Ce n'est pas en France ? Car en France il y a eu la résistance puis la programme du CNR, puis la programme commun, traces négatives ? Et donc si ce n'est pas en France, vous oubliez tout simplement Hitler et le national socialisme, et aujourd'hui les partis qui gouvernent la Hongrie par exemple. Attention à ce que vous dites, le FN on l'essaye en ce moment ailleurs en Europe.

  35. françois dl dit :

    Si certains d'entre vous se désolent que Jean Luc soit un peu trop seul pour rappeler les valeurs de la France sur la question de l'immigration, sachez qu'Edwy Plenel a su remettre les choses à leur place hier soir sur I/télé avec intelligence et humanise.Il est un des rares journalistes à mériter de la considération et honore sa profession par la clarté de son jugement sur les dérives de "l'actualité" que nous déplorons. Nous ne sommes pas seuls à penser humain d'abord et l'idée fait son chemin.

  36. Coxnubuk dit :

    Que fera le FdG si le PS-PCF perd ces élections à Paris ? Et si par le plus grand des hasards, le PCF n'était même pas présent au 2ème tour ? Comment réagir aux repentances (sûrement spontanées) des uns et des autres ? L'enjeu de ces élections va être l'abstention. Mais à qui bénéficia-t-elle ? J’espère que ce "coup" de Pierre Laurent ne la renforcera pas. Pourvu qu'il pleuve ce week-end là.
    En tout cas, bravo Jean-Luc! Bravo pour votre constance, pour votre force et vos raisonnements toujours expliqués de façon simple et méthodique. Merci de ce temps que vous passer à la pédagogie populaire. Courage, tenez bon, nous sommes avec vous!
    Franck

  37. Antraigues dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, gardez le moral, nous sommes tous derrière vous. C’est certes une dure épreuve, mais toutes les épreuves nous renforcent, nous en ressortirons plus déterminés que jamais et plus clairs dans nos objectifs. Tous ensembles, on lâche rien !

  38. Vassivière dit :

    La direction du PCF et particulièrement Pierre Laurent est entièrement responsable de la ligne adoptée par les communistes parisiens. C'est une ville symbole, et c'est le symbole désormais d'une ligne politique opposée aux engagements des autres composantes du FdG. C'est grave, très grave. Et le pensum dilatoire de M. Picquet ne parvient pas à masquer ce tournant politique majeur.

  39. tchoo dit :

    Plus je lis les déclarations des uns et des autres (je ne parle des commentaires ici, mais des déclarations de responsable politique), plus j'ai l'impression désagréable qu'apparait une volonté d'exclure un homme que par certains aspects fait de l'ombre à certains. J'espère me tromper, mais si c'était cela, je crains que cela en soi fini, et pour longtemps de l'espoir d'une alternative au monde d'aujourd'hui.

  40. Nicks dit :

    @tchoo
    Il ne faut pas chercher plus loin en effet. Je pense que la direction espère à la fois conserver des places et en même temps éjecter Jean-Luc Mélenchon en s'affirmant comme la tenante de l'avenir du FdG, ce que corrobore Ian Brossat d'ailleurs, porte parole de la campagne d'Hidalgo, excusez du peu, mais qui affirme que le FdG continuera comme si de rien n'était, c'est à dire sans tenir compte de la divergence fondamentale avec la locomotive actuelle du FdG.
    Ceux qui cherchent à minimiser le cas parisien oublient plusieurs choses. La France étant ce qu'elle est, l'élection parisienne sera celle qui sera la plus médiatisée. Ian Brossat va se charger de porter la confusion de la plus belle des manière puisqu'il sera porte-parole et soutiendra donc le projet du Ps, avec une résonance bien évidemment nationale. Le tort pour le FdG va être double. D'abord la confusion sera à son comble (autonomie ou alliance ? Autonomie soigneusement éteinte par les médias, alliance montrée sous tous les angles à Paris. Résultat, ouais tous les mêmes, PC et FdG voitures balai du PS etc.), ensuite notre incapacité à partir uni sera une nouvelle fois démontrée (comment compter sur des gens qui sont incapables de tenir une ligne et qui ne cessent de se tirer dans les pattes ?)
    Cette décision est impardonnable et je pèse mes mots. Une nouvelle fois, j'espère que les militants communistes fidèles au FdG prendront la mesure de l'erreur énorme mais consciente de leur direction et qu'ils prendront leurs responsabilités. L'espoir est permis si l'on s'en tient à ce qui se passe en province.

  41. bernard hugo dit :

    Malheureusement, je crains fort qu'il y ait bien d'autres endroits qu'à Paris que les caciques du PCF ne retournent leur veste par opportunisme électoral. Oui c'est désolant, mais il ne sert à rien de se voler la face. C'est aussi une clarification salutaire.

  42. Michel Matain dit :

    Paris n'est pas la France même si c'est la capitale. Après tout, rappelons-nous, la Révolution a commencé dans le Dauphiné bien avant que la Bastille ne soit prise, la Marseillaise a été écrite à Strasbourg par un Franc-comtois et a traversé la France du Sud au Nord chantée par les Marseillais avant que d'être adopté par les Parisiens. Il s'avère que les Parisiens sont finalement un peu lent et suivent le mouvement mais ne le précèdent pas. Une seule solution : changer de capitale. En tant que Bas-Alpin, je propose Manosque où les communistes vont voter dans quelques jours et, ce n'est pas un scoop, le Front de Gauche va l'emporter haut la main. Autre raison de choisir Manosque comme capitale : les Alpes-de- de Haute-Provence ont fait partie des 5 meilleurs départements pour les résultats de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de la présidentielle. Oublions Paris, Manosque Capitale !

  43. Edward H. dit :

    Jean-Luc, c'était très bien sur France-Inter, dimanche.
    Je trouve que la partie Alcatel-Lucent Goldmann-Sachs, les 27.000 brevets, etc... est très porteuse. Quand on sait qu'Alcatel-Lucent pose des câbles sous-marins, on a tôt fait de penser NSA. NSA - Alcatel... tiens, tiens.
    Faut essayer de creuser ce contexte, de mettre tous les tenants et les aboutissants en lumière, comme tu sais si bien le faire, Jean-Luc.
    On pense ce qu'on veut de bellaciao.org [Edit webmestre : En effet !] [...]
    Aborder ainsi les gros sujets (en croisant des liens de causes à effets) et notamment le thème de l'immigration (tu l'as très bien fait dimanche, en dépit des journalistes inquisiteurs), par contraste fera ressortir toute l'insignifiance du discours de l'extrême-droite.

  44. Nicks dit :

    @Michel Matain
    Un peu d'humour ne fait pas de mal bien entendu. Sauf que minimiser le cas parisien c'est tout de même assurer à la direction du PC des jours tranquilles et que le FdG ne pourra pas s'en relever. Les citoyens du PC favorables au FdG vont devoir faire un choix. Je ne crois pas qu'ils pourront en faire l'économie.

  45. Adrien 78 dit :

    A la lecture des commentaires sur le site de l'Huma, ça bastonne dur aussi à Fabien contre la clique Laurent junior and co. Mais ça ne suffit pas ! Vous n'avez pas élu cette direction nationale pour qu'elle fasse du PC la béquille du social-libéralisme en déconfiture à l'heure où le FdG doit s'afficher comme la seule alternative. Lancez une pétition nationale pour un congrès extraordinaire, seul à même de restaurer votre image durement impactée comme celle de l'ensemble du FdG par cette trahison. Sinon c'est le "tous pourris", l'abstention et le vote FN. Et ça urge!

  46. Vassivière dit :

    @Michel Matain
    Non cher camarade, les temps ne sont plus à la fête. Pierre Laurent a rangé le Mélenchon Présidons (peut-être pourra-t-il resservir lors d'un autre scrutin qui regonflera ses adhésions), Ian Brossat a balayé les derniers vieux drapeaux rouge de la place de la Bastille, et entame une valse d'ancien régime avec Anne Hidalgo. Si vous trouvez ça drôle, moi pas.

  47. jeannine dit :

    Oui le FdG est en danger par ce qui s'est passé a Paris. Les pour, les contre s'en donnent a coeur joie a Paris et en province aussi, il y a urgence a mettre de l'ordre et je n'exagère pas du tout. Non, de plus en plus s'impose a mon esprit l'idée que un homme fait de l'ombre. Attention !

  48. lemetayerv dit :

    @Lilou
    C'est bien la démocratie mais trop de démocratie ne tue-t-elle pas la démocratie. Lorsqu'une voie a été déjà discutée et écrite avec des objectifs précis, n'est ce pas un retour en arrière voire une stagnation d'en discourir encore à l'heure des élections. La stratégie la plus pertinente serait de savoir comment on met le projet en route de "l'humain d'abord" ce qui n'est pas simple, plutôt que de savoir à qui s'allier pour être élu. Soit on dit on change les choses et oui, nous sommes différents et oui, on se présente avec nos idées et oui, on perd sans doute certaines élections mais l'évolution d'une autre politique alors se fait jour même si c'est sur infime partie du pays car c'est ça qui fera boule de neige et adhérer les personnes plus tard. Ne voyons pas toujours aujourd'hui et hier mais regardons surtout demain. "Le projet l'humain d'abord" ou le projet "l'appareil politique d'abord", le croisement des chemins se fait là. Je pense.

  49. Ingo dit :

    Monsieur Mélenchon, je vous comprend profondément, profondément. Merci d’être là, de faire ce que vous faite, merci.

  50. max dit :

    Tout a fait d'accord avec ADRIEN 78. Il faut absolument que les communistes qui ne sont pas d'accord avec les décisions de la direction du PC parisien le fassent savoir haut et fort et surtout qu'ils engagent des actions pour discréditer cette direction et ne pas être assimiles, eux, a cette mascarade, car ça va être très dur après, pour eux, de se retrouver avec les militants du FdG. Les vrais communistes qui se battent depuis toujours pour leurs idéaux ne peuvent pas laisser passer cela sans rien dire sinon c'est leur mort annoncée. La première chose que je demanderai a un communiste, c'est son point de vue sur cette "magouille " et suivant sa réponse je saurai si je pourrai ou non partager le même combat. Et tous les communistes vont se retrouver dans ce cas de figure.
    Cette division au sein du FdG était tout a fait prévisible et c'était le mini coup de poker que préparaient les socialos parisiens mais je ne suis pas sur que ça va réussir et ils risquent bien de se prendre une belle baffe dans la gueule et après au 2éme tour, ils nous accuseront d'avoir provoquer leur défaite !


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