21oct 13
Soudain, l’ancien président du Conseil général de la Corrèze est apparu sur les écrans, le cheveu plus noir que jamais, déguisé en locataire de l'Élysée. Il a parfaitement tenu son rôle en confirmant que la contravention pour mauvais stationnement du car de la sortie scolaire était annulée, que le panneau du stop serait supprimé au profit d’un giratoire, et que la petite Léonarda capturée pendant sa sortie scolaire pourra revenir en France à condition d'être orpheline et d’abandonner ses frère et sœurs. Quelle mascarade ! La monarchie républicaine, la toute-puissance de l'exécutif sous la cinquième République, tout a été mobilisé pour mettre en scène une décision plus absurde que la situation antérieure, et de surcroît sans aucun fondement légal. Dans les couloirs, Manuel Valls se tapait sur les cuisses ! Lui qui, il y a quelques mois encore, célébrait des parrainages d'enfants sans-papiers à la mairie d’Evry, a réussi son retour sur la scène, dans l'uniforme de gendarme de comédie. Sa campagne présidentielle est bien engagée. Il a réussi à rendre transparent l'occupant actuel des lieux et à faire disparaître purement et simplement le Premier Ministre. Lui seul ressort plus fort que jamais de la séquence. De plus, l’ancien président du Conseil Général de la Corrèze s'est collé tous les flics de France à dos en faisant reporter la responsabilité de la situation sur le « manque de discernement » de ceux qui ont conduit l'opération Léonarda. Ainsi selon François Hollande, les dix militaires et les trois agents de la Police aux frontières qui ont été mobilisés pour capturer la jeune fille ont donc commis une faute professionnelle, puisque le discernement fait partie des obligations du service !
Cette semaine s'est achevé le vote des communistes de Paris. 57 % en faveur de l'alliance avec les socialistes, 43 % pour la continuation du Front de Gauche dans la capitale. En fait ce sont 170 voix d'écart. Telle est la conséquence d'un mode d'organisation où chaque ville décide sa stratégie sans tenir aucun compte du reste du pays. De surcroît, ces 170 voix d'écart sont réalisées à plus de 90 % dans deux sections de Paris, celle du premier secrétaire fédéral et celle du secrétaire national. Partout ailleurs le résultat est équilibré ou bien très lourdement favorable au Front de Gauche.
Deux arrondissements de Paris défigurent quatre ans de travail.
Cinq cent communistes ont voté pour le Front de Gauche à Paris. Ils sont à présent consternés. Des milliers le sont dans le pays. Partout où ils dirigent les listes du Front de Gauche et là où ils militent pour elles, les communistes du terrain, les grognards des batailles les plus dures, sont atterrés. Beaucoup, comme nous au PG, mâchent des cendres. Et tout cela la semaine où le PS a voté la retraite à 66 ans et expulsé Leonarda ! Et alors même que la section communiste des employés de la mairie de Paris a voté à 87% pour une liste autonome ! Aussitôt Anne Hidalgo a triomphé. Des mois de travail pour trouver une faille dans le Front de Gauche sont récompensés. Elle exulte et, ce faisant, elle se trahit : « cette fois-ci c'est fait : la gauche est rassemblée ». Naturellement son intention est de repousser au-delà des frontières de la gauche notre parti. C'est la ligne de Luc Carvounas : « le PG out ! ». L’empêcheur de se tenir par la barbichette est « out » applaudit-elle ! Enfin le vieux monde est reconstitué ! Mais au passage Anne Hidalgo a oublié Europe-Ecologie-les-Verts ! Pourtant ceux-là aussi font une liste autonome ! A ses yeux cela ne compte pas. Je ne comprends pas son comportement. A-t-elle oublié qu’il y aura un second tour ? En juillet, dans le journal « Libération », Pierre Laurent avait annoncé qu'il négociait avec Anne Hidalgo quinze places pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». Il est possible qu'Anne Hidalgo croie en effet qu'avec treize places, un siège de sénateur, et trente et un conseillers d'arrondissement, les électeurs du Front de Gauche lui seront acquis puisque le PCF a signé avec elle. C'est de la politique à l'ancienne où les mariages d'étiquettes provoquaient des rassemblements d'électeurs. Rien de tout cela n'a de sens à l'heure actuelle.
Car, d’abord, dans ce cas, les étiquettes ne sont pas mariées : de toute façon il aura une liste Front de Gauche derrière Danielle Simonnet. Ensuite parce que les électeurs qui votent Front de Gauche le font pour des convictions qui, dans leurs esprits, ne se mesurent pas en sièges au Conseil de Paris ou au Sénat, surtout accordés par la faveur du prince ! Si Anne Hidalgo ne le sait pas, je pense que les communistes qui ont signé le savent. Maintenant qu’ils se sont engagés dans cette mauvaise passe ils ne vont pas tarder à découvrir le pire. D’abord Hidalgo doit se tourner vers l’électorat centriste d’autant plus fort que la marque « PCF » déséquilibre sa trajectoire. Bon appétit les camarades. Ensuite, le voyage service compris n’est pas gratuit. À chaque « affaire Léonarda », chaque mauvais coup droitier du gouvernement, chaque progrès du Front de Gauche dans la capitale, Anne Hidalgo, leur confiera le rôle de chien de garde. On se souvient comment cet été Pierre Laurent fit sa rentrée en défendant Manuel Valls contre moi. On voit pourquoi et ce qu'il en est aujourd'hui. Et on voit qui avait raison sur le fond. Mais ce n'est pas le plus important. Autre chose d’important doit être noté. Voyez comment l'accord qui était alors en préparation sur Paris et sur le découpage des nouveaux cantons a obligé le secrétaire national du PCF, qui mène en secret les négociations, à cotiser auprès de ses bienfaiteurs. De même, dans les mois qui viennent, ses camarades sont donc condamnés à un grand écart permanent et à une dislocation politique inexorable. Pour l'instant c'est encore l’heure des petites et grandes perfidies chargées de masquer l'ampleur du retournement de veste. Pour Yann Brossat, l'homme qui m’avait garanti en juin dernier un vote à 80 % en faveur de l'autonomie, le mariage forcé avec le PS serait une « union libre ». C'est le vocabulaire d'un nouveau marié : il a oublié que l'union libre ne demande ni moins d'amour ni moins de fidélité qu’une union administrativement enregistrée ! De son côté, sans doute pour créer par une provocation une diversion, Pierre Laurent affirme sur RTL, sur le mode agressif personnalisant qui est devenu son registre constant à mon égard : «à l'exception du parti de Jean-Luc Mélenchon, toutes les composantes de la coordination du lundi matin ont décidé de continuer le front de gauche ». C’est une invention pure et simple car naturellement cette discussion n'a jamais eu lieu et le seul qui ait décidé de ne pas continuer le Front de Gauche c'est Pierre Laurent, dans la ville dont il est le sénateur.
J'en reste là. J'ai besoin de réfléchir. À Paris bien sûr la situation est plus simple qu'il n'y paraît. Le Front de Gauche continue avec Danielle Simonnet. Il y aura une liste pluraliste aux élections municipales, des centaines de militants et de sympathisants vont se déployer parmi lesquels il aura sans aucun doute des communistes en nombre. Mais sur le plan national, la situation est beaucoup plus compliquée. La perte de visibilité est terrible pour nous. Elle aide l’extrême droite à se présenter comme la seule alternative au système. Dans l’immédiat aussi le coût de Paris va se payer comptant. Je vois trop bien où et comment, à l’heure où les votes internes des communistes continuent dans beaucoup de villes décisives. Robert Hue doit sabrer le champagne ! Nous ne pouvons-nous résigner à la perte de visibilité en nous astreignant a de nouvelles préoccupations diplomatiques internes. Nous ne pouvons pas non plus accepter la décapitation de notre dispositif national qui résulte de la présence dans une même coordination de personnes candidates sur des listes opposées. Enfin nous ne devons pas nous laisser clouer sur place et nous recroqueviller dans les problèmes importés par les alliances contre nature avec le PS. Il faut continuer à aller de l'avant pour trouver notre jonction avec tous ses secteurs d'Europe Ecologie-Les Verts qui sont en train de constituer, en ce moment même, des listes communes avec nous contre les listes gouvernementales. Il faut donc préparer avec soin et méthode l'étape suivante qui nous permette d'enjamber la difficulté présente. N'oublions jamais qu'à la fin ce sont les électeurs qui décident. Dans cet esprit je présente deux demandes à mes amis et à ceux qui écoutent mes avis. Premier point : ne faites pas ce cadeau à ceux qui nous ont trompés d'en vouloir à tous les autres qui n’y sont pour rien. Cent soixante-dix personnes à Paris ce n’est pas le parti communiste, loin de là ! Ne globalisez pas. C'est seulement une très petite minorité, certes prestigieuse et bien placée, qui nous a abandonné. La dynamique unitaire du Front de Gauche reste ultra majoritaire dans le pays. Restez unis aux communistes du terrain : ils sont membres à part entière de notre famille politique. Ne facilitez pas le travail des solfériniens et des « Huiste » de tous poils en entrant dans des logiques fratricides, les aigreurs, les « textes fondamentaux » et autres pratiques groupusculaires. Deuxième point : tournez le dos séance tenante à tout ceux qui vous proposent autre chose que de reprendre de façon inflexible le travail de conviction sur le terrain pour gagner des consciences, rassembler des électeurs, unir des forces. On se passera sans difficulté de ceux qui ne veulent pas se battre car c'est un soulagement de ne plus sentir leur poids de plomb et leurs intrigues sur nos épaules. Mais ce serait une erreur terrible d'abandonner un seul jour le travail du regroupement des forces qui se libèrent de l'emprise des socialistes par dégoût, lassitude ou rejet intellectuel et moral. Autrement dit : le pire pour nous serait que les solfériniens d'un côté, les opportunistes de l'autre, finissent par dégoûter plus de monde du combat que nous ne serons capable d’en attirer, et pour finir d’augmenter l'abstention dans les rangs des rebelles. La clef de la situation est le grand nombre. Celui-là décide et ce n’est pas toujours comme prévu par les gros malins.
Il est quand même assez curieux de supputer que pour défendre un idéal ou un mouvement ou une politique, qui en tout état de cause vous intéresse, on puisse supposer que le financement se fait par l'opération du st esprit. C'est aussi très facile d'envoyer les autres au boulot et de se frotter les mains d'énervement ou de satisfaction. Je rassure tout de même nous ne sommes pas des hêros, les encartés, c'est que cela nous convient, il n'y a jamais eu de carabines dans notre dos et nous payons notre cotisation qu'au prorata de nos revenus au PG tout du moins. Fin de l'interlude.
@jacques bounoume
Nous avons un peu l'esprit "pion" non ? Heureuse de vous relire.
Je ne vois pas où est le problème. Les socialistes ont tellement trahi leurs électeurs et renoncé à ce qu'il étaient que le désespoir et le dégoût qu'ils provoquent vont les amener à une défaite d'un niveau sans précédent. Ce parti féodal de baronnies demande à ses vassaux une nouvelle fois un assujettissement destructeur. Sauf que cette fois, ils ont tellement trahi leurs électeurs que c'est juste l'anéantissement de la gauche qui s'annonce dans un bain d'abstention ou de vote désespéré vers l'extrême droite et c'est le moment où la seule force alternative cohérente au rouleau compresseur libéral, la seule force de gauche, le Front de Gauche, se disloquerait, s'éparpillerait et s'émietterait parce qu'un vassal insignifiant court s'agenouiller et ouvre ainsi la trappe de l'histoire pour y disparaître où il demeurera dans l'oubli et l'indifférence. Les militants communistes ne sont pas en cause, les militants des autres composantes du Front de Gauche ne sont pas en cause. Sur le terrain on a tellement fait en commun que ce n'est pas les atermoiements d'un élu qui pense négocier sa place en se vendant à son seigneur et son maître (qui le méprise au demeurant) qui doivent nous diviser. C'est juste le moment de rester unis, cohérents et clairs. Aucune compromission avec aucun parti de gouvernement et nous serons les plus forts à gauche...
Réfléchir, on en a surement besoin... surtout avant de poster son commentaire, car des fois ça frite pas mal ici, et on n'est pas là pour ça.
Par contre, il est malheureusement évident qu'il faut changer le nom "Front de Gauche", et le plus vite possible. Pourquoi ? Parce que les Laurent, Brossat et Co ne vont pas le lâcher, et que les contraindre (ça risquerait en plus d'être mal perçu de contraindre) à le faire prendra de toute façon trop de temps d'ici les élections. Donc changeons le nom de notre force, communiquons, et on passe à la suite. On va pas se laisser embrouiller par des opportunistes (qui à mon avis vont payer cher leur erreur).
On lâche rien !
D'accord avec l'immense majorité des intervenants (ça remonte un peu le moral) j'en reviens quand même à ce qui me parait incontournable pour restaurer la crédibilité du Front de Gauche, ramener les abstentionnistes sur la scène politique et déjouer l'escroquerie du FN. S'il apparait fort heureusement que la ligne capitularde de la direction du PCF semble minoritaire au sein même du Parti, elle n'en a pas moins jeté un trouble catastrophique dans l'opinion renforçant, au pire moment, la défiance, le découragement et le "tous pourris". Pour sortir de ce cauchemar il ne suffit de dire que Paris, Lyon, Nantes, Toulouse ne sont pas la France et qu'il y aura une grosse majorité de listes FdG autonomes. Pour redonner l'espoir en une vraie alternative de gauche, authentique, fiable et intègre il est indispensable que les militants communistes fassent le ménage chez eux en exigeant la convocation dans les plus brefs délais d'un congrès extraordinaire. C'est la seule issue pour le PC, pour le FdG, pour éviter un désastre tant aux municipales qu'aux européennes. Je n'ose imaginer les suites d'une dérobade.
@181/ Nina.
Très chère Nina. N'ayez pas une pensée binaire et ne prêtez pas le flanc à toutes les réécritures de l'Histoire. Militante du Parti de Gauche, vous avez une responsabilité, la mission de démêler l'écheveau de l'ombre et de la lumière. Oui, chaque fois que vous agirez ainsi, nous vous en serons gré. Certes, une histoire en plombe une autre. N'oubliez jamais cependant qu'après 2000 ans de servage et d'esclavage, "l'idée communiste" a ouvert un espace de liberté à inventer et à réinventer. Une idée propulsée dans le temps infini de l'Histoire humaine, une idée qui a déjà permis aux esclaves de prendre conscience d'eux mêmes, d'agir pluriellement au travers de divers mouvements, partis, syndicats, associations. Un corpus philosophique et théorique divers et varié qui a permis au XX° siècle d'améliorer les conditions de vies de milliards d'individus et de libérer les trois quarts de l'humanité du capitalisme colonial. Enfin, "last but not least" n'oubliez jamais que les forces plurielles du communisme de tous ordres, ont remporté la victoire ô combien décisive sur le nazisme. Où nous trouverions -nous aujourd'hui si cette histoire là n'avait jamais existé ? Oui,sachez rappeler en votre âme et conscience, ces simples faits. Ne confondez jamais les usurpateurs, les ignobles, les psychopathes et autres belliqueux, avec celles et ceux qui, à un moment particulier de l'histoire terrestre - après la boucherie capitaliste de 14-18 - ont été pour la plupart, à leur juste mesure et autant que faire se peut, le sel de la terre. Cordialement.
Un des symptômes de la gravité de la crise globale, c’est la crise de la politique, et des partis par lesquels elle s’exprime. D’où un désarroi de l’électorat populaire. Notre rôle dans le Front de Gauche, devrait donc être de montrer par notre exemple que d’autres pratiques politiques sont possibles. Certes le choix des communistes parisiens a contrario d’un consensus attendu dans ses propres rangs et avec les partis minoritaires du FdG, cela n’est pas un modèle de clarté politique. Mais trop de réactions vives de défiance, ici, et le vocabulaire employé dans l’expression de ressentiments personnels, peuvent s’interpréter du dehors comme notre incapacité à proposer une alternative aux ressassements des anciennes concurrences partisanes (ces pratiques de sectarisme, d’exclusion et de luttes fratricides, de clientélisme, que j’ai trop connues hélas et qui conduisaient au désengagement politique), au lieu d’encourager à militer justement avec nous pour développer un programme de lutte contre les ravages du productivisme et les régressions de civilisation que produit le capitalisme.
@ alexis F 253
Je suis aussi sur cette orientation. On change de palier pour redynamiser un Front de gauche qui est devenu finalement qu'une machine à fonctionner comme les autres. Il faut trouver une autre démocratie interne sous un nom pouvant désormais réunir les déçus quinesontpasdedroite ne se reconnaissent plus dans leurs "ėlites" dirigeante etc. Je suis pour appliquer le non cumul des mandats d'abord dans nos fonctionnement. Pour un fonctionnement souple et réactif, et comme vu souvent dans les commentaires un grand média sur lequel les militants puissent s'appuyer. Des projets ont dėja été soumis, que sont-ils devenus ?
J'ai confiance les temps changent.
Le préalable à l'application d'une politique, c'est la diffusion du corpus idéologique, l'imprégnation par les idées en d'autres termes. Pour qu'elle ait lieu, il faut une émission, venant la plupart du temps des représentants politiques, militants et sympathisants. Mais il faut également une réception, les citoyens. Pour que l'émission soit reçue, il faut un canal de communication.
Il faut se représenter le choix de la direction du PC et des quelques militants qui l'ont suivie, comme un très gros brouilleur d'ondes, par la confusion qu'elle va entrainer et entraine déjà d'ailleurs. Voilà pourquoi cela nous concerne tous, militants ou sympathisants de quelque endroit que nous venions du FdG. Plus encore, je demande aux militants, ceux qui font le gros du travail, ce qui est indéniable, s'ils pensent que passer des heures à expliquer et à tracter pour que ces efforts soient réduits quasiment à néant par quelques interventions médiatiques, je demande donc à ces militants si ce n'est pas énormément d'énergie gaspillée, dans ces conditions. Je le leur demande d'autant plus que le sympathisant que je suis, qui a contribué un peu financièrement et distribué des tracts en 2012, qui passe des heures à diffuser les idées là où il se trouve ou sur internet, trouve lui que c'est extrêmement démotivant et pour tout dire totalement insupportable. Il ne s'agit pas de pleurer mais de clarifier.
@hold-up
Je crois, très cher hold-up, que tu viens de démontrer que Nina n'est pas loin du vrai te concernant. La condescendance avec laquelle tu la traites suivie d'une historique tellement négationniste de l'histoire du stalinisme (pas du communisme qui n'a existé que quelques semaines durant la Commune et moins de dix ans aux tout débuts de l'URSS) qu'on en éclaterait de rire s'il ne passait sous silence des dizaines de millions de morts parmi lesquels des centaines de milliers de VRAIS communistes!
D'après toi Staline, Mao, Pol pot, Ceucescu, Kim Il Sung, et tant d'autres qui foisonnent dans les poubelles de l'Histoire n'ont pas existé ou pire étaient des bienfaiteurs de l'humanité! Tu m'évoques un proverbe: Ce sont les meilleurs qui partent les premiers... et ce ne sont pas les centaines de milliers d'ex-encartés au PC et toujours communistes, eux, qui me démentiront.
Je ne te salue pas.
Reviens Babeuf, ils sont fous. Les similis cocos de Paris ne représentent que eux. Mélenchon à bien parlé. Le parti est mort au niveau de leurs responsables. Les damnées de la terre crient leur malheur.
La situation ne s´éclairciera qu´avec le résultat des municipales d´ici là c´est l´impasse... Tout et son contraire est possible. Il ne reste plus qu´à envisager le meilleur et le pire et entre les deux un éventail de possibilités immense et s´y préparer du mieux possible. Ce résultat sera en quelque sorte une mise au point ou le point posé sur le i comptabilisant les forces en présence en vue d´une refondation du front de gauche appliquant de façon interne les principes de la sixième république incluant un droit de révocation impliquant non seulement militants et adhérents mais aussi sympathisants encartés ou non. Envisageons dans ce cas une implosion du Front de gauche au profit sinon d´un front du peuple d´un" front populaire". N´ayons pas peur ni des étiquettes ni de nos racines profondes. Une mutation ne se fait pas sans quelques désagréments.
Haut les coeurs et vive la Sociale, de la Commune à la Sixième en passant par Marinaleda. Bravo à Jean Luc Mélenchon pour toutes ses dernières interventions sur ce blog et ailleurs.
"Nous sommes tous menacés par la surface des choses"
Un repli hivernal peut être aussi synonyme d´un monté en puissance.
Moi aussi je tiens à vous remercier M. Mélenchon.
Je lis ça et là -Facebook par exemple- bien des bassesses aigries de certain(e)s "communistes" en train de faire leur sale boulot de dénigrement afin de noyer leur propre turpitude parisienne dans l'eau sale. Je sais qu'il s'agit d'une minorité aux ordres, voire qu'il ne s'agit pas de communistes, je sais qu'il y a encore des gens biens qui résisteront à tout ce dégoutant désordre.
Merci d'avoir protégé nos 11% de tout marchandage honteux, de n'avoir ni sali ni trahi nos voix, de les garder dignes ! Alors merci à vous de tenir bon pour nous, de ne pas être entrainé par la médiocrité intellectuelle et la mesquinerie électoraliste!
@259 Nicks
Le corpus idéologique du Front de Gauche, c'est quoi et décidé par qui ? Garder coûte que coûte une attitude irréprochable de scission étanche avec le PS qui se compromet dans l'ultralibéralisme depuis 1983 (financiarisation de l'économie) ? Garder cette attitude jusqu'à ne plus avoir d'élus locaux en 2014 ? S'allier avec les verts mécontents aujourd'hui, les mêmes qui pour la plupart ont signé un pacte électoral en 2011 avec Hollande et donné quitus à la constitution européenne ? Refuser de fusionner au deuxième tour avec tout élu PS quitte à tendre une perche à la droite et à l'extrême droite ? Mais l'intérêt des citoyens victimes de la crise se situe où dans ce corpus idéologique ? C'est donc tout ou rien ?
Plus le temps avance, plus cet épisode de Paris me fait mal car il brise quelque part l'espoir, temporairement certes mais cela fait mal. Je rejoins beaucoup d'entre vous en pensant qu'il faut créer un nouveau grand parti sous une appellation différente car je partage mon expérience mais beaucoup autour de moi ne veulent pas du fdG car il y a gauche et la "gauche" socialiste ayant trahi, ils considèrent que droite-gauche, c'est pareil et hop tout le monde dans le même panier. Et beaucoup d’abstentionnistes ne sont pas forcément de gauche même s'ils partagent nos valeurs humanistes et écologiques. Or le vivier est là, les abstentionnistes. Nous avons je pense dépassé le clivage droite-gauche, la seule question qui se pose: pour ou contre le libéralisme ? Or qui se présente comme l'anti-système? Le FN. Ne laissons pas le fN seul sur cette place-là. Et quel bazar si le PS appose le logo FdG à ses côtés, les conséquences seraient cata.
Enfin, j'ai apprécié les dernières interventions de Mr Mélenchon bien que je trouve que ces énervements certes compréhensibles face à ces journalistes ne jouent pas en sa faveur.
Je vous invite à voir l'interview de Mr Rabhi sur France info, où le journaliste bien moins arrogant certes essayait de dire que ce que mr Rabhi disait n'était peut-être pas vrai. Mr Rabhi, tel un sage, l'a gentiment remis en place et progressivement l'affrontement a laissé place à l'écoute. J'ai été impressionné, le calme ayant finalement imposé les idées. Je pense qu'il faut voir là une bonne stratégie.
@Eric
Vous le connaissez le programme, c'est l'humain d'abord. On peut négocier sur ces bases là, pas sur celles qui font gonfler le FN, précisément parce qu'on laisse les orthodoxes libres de leur mouvement en négociant quelques places. Le résultat, aucune inflexion des politiques néolibérales et une invisibilité de la gauche assumée, associée au PS d'où abstention et vote FN.
L'intérêt des victimes de la crise, c'est donc qu'on puisse changer de politique, pas qu'on les accompagne avec des caresses vers le pire, comme on le fait depuis 30 ans.
@259 -Adrien 78
A ne rien comprendre effectivement, rien ne peut se saluer. La prochaine fois ne me lis pas à l'envers. Cordialement.
Quel est le sentiment politique aujourd'hui dominant dans les couches populaires de notre pays ? On peut le résumer ainsi: "la gauche et la droite c'est la même chose. Les deux gouvernent pour les riches et tapent sur les petits". C'est ce sentiment, profond, qui est à l'origine de l'abstention et du vote FN. Ce sentiment correspond-il à la réalité ? Bien entendu que oui ! Le sentiment populaire exprime davantage de lucidité que l'idée que se font de la gauche la plupart des militants. Il faut d'urgence prendre conscience de la profondeur du rejet du mot "gauche" dans l'électorat populaire et en particulier chez les pauvres. Gauche et droite sont, à juste titre, perçues comme les deux faces d'une même oligarchie. C'est pourquoi il serait catastrophique de continuer à se définir comme l'autre gauche ou la gauche de la gauche, voir la gauche radicale, car aux yeux d'une partie grandissante du peuple, le positionnement qu'implique ces formules nous raccroche au char de la gauche oligarchique ! Les mots s'usent, comme le reste. A force d'avoir été dénaturé et trahi, le mot "gauche" a cessé d'être synonyme d'émancipation et de lutte pour l'égalité et la justice sociale. La classe dominante nous l'a volé. A nous d'en tirer les conséquences.
Une anecdote pour conclure. En diffusant sur un marché le tract du PG "Pour nous, c'est toujours 60 ans", un ouvrier m'a dit en me serrant la main "Tu vois, je suis d'accord à 100% avec ce que dit Mélenchon, le problème c'est qu'il est de gauche..." A méditer !
@François 70 #268
Je confirme, j'ai eu la même réflexion (à quelques mots près) d'un collègue au travail. Le mot Gauche veut toujours beaucoup dire, mais sans doute plutôt "coopération avec les pouvoirs contre les pauvres" que ce que nous préférons croire encore.
Et en attendant, une question personnelle, alors que la direction du PCF Parisien dit le nom de ce qu'elle est avec une méprisante clarté, et déclenche des "buzz" dérisoires, qui nous détournent de l'essentiel, ne crois tu pas que nous sommes en route pour le génocide ultime, la destruction de l'environnement (le grand absent de tout cela, si ce n'est dans les mots de Jean-Luc Mélenchon l'autre jour sur une TV, pendant 6 secondes. Hommage à lui d'avoir le talent de l'évoquer malgré tout.) ?
Que de commentaires sur le vote des communistes parisiens... tous légitimes, bien entendu, mais pas tous justes. Première chose : c'est d'abord un problème entre communistes, dont la résolution ne passe pas nécessairement par une scission du PCF, ni par une scission du Front de gauche. Est-il possible de laisser aux communistes le temps de clarifier les choses entre eux et de consolider leur choix : pour ou contre le Front de gauche ? Je parle de mois, pas d'années ni de jours.
Des dirigeants communistes, notamment le secrétaire national du PCF, viennent de prendre une décision qui revient à abandonner la stratégie du Front de gauche à Paris. Car, quoiqu'ils en disent, "Front de gauche" signifie bel et bien, pour notre parti : abandon du rôle de supplétif du PS. Nous avions compris, du moins le pensais-je, que garder ce rôle de force d'appoint du PS nous condamnerait à une mort lente, du moins à une marginalisation totale. Tous les militants qui ont voté pour le choix n°1 ne l'ont peut-être pas compris comme ça, mais Pierre Laurent et Ian Brossat en avaient parfaitement conscience. C'est bien une victoire de la ligne hostile au Front de gauche, qui repose cependant sur une collusion entre adversaires du Front de gauche (par pur sectarisme) et pragmatiques prêts à toutes sortes de compromis pour maintenir l'appareil à flot aussi longtemps que possible.
C'est une petite victoire : ils n'ont pas gagné la bataille au sein du parti mais viennent seulement de remporter une manche.
C'est d'abord un problème interne au PCF, mais qui peut avoir des conséquences sur l'avenir du Front de gauche et donc sur la stratégie des partis membres. Votre "ingérence" est légitime, dès lors qu'elle respecte notre démocratie interne. Vous avez parfaitement le droit de nous rappeler ce que signifie ce choix (le PCF quitte le Front de gauche) afin d'éclairer nos votes, mais abstenez vous d'aller au delà et d'imaginer pour nous des solutions...
Alors si le mot "Gauche" sonne mal (plus encore après le forfaiture du "club des 57"), il nous faut prendre une appellation qui donnera désormais tout son sens à la lutte des classes qui se mène actuellement. Un nom qui traversera cette fois ci toute les couches sociales, tous les cœurs, toutes les sensibilités, bref tout le monde. Appelons notre parti, ceci afin qu'il représente d'une manière universelle l'amour "Le parti de l'humain d'abord". Avantage immédiat, un programme qui s'appelle l'humain d'abord, s'opposer nominalement au FN, une grande clarté dans le mot d'ordre puisque ce sera aussi un slogan, plus de possibilité de compromission d'aucune sorte puisque le nom du parti sera aussi son programme. A prendre ou à laisser.
Pour faire bref, Chers Camarades soyez certain que le PS et ses affidés vont se prendre une gamelle magistrale en 2014, je ne l'ai pas lu dans le marc de café mais dans l'écoute des gens de la rue.
La Bretagne gronde, attention c'est peut-être le début du réveil des mécontents, tel serait aujourd'hui l'accroche du mon article dans le journal du FdG s'il existait.
Cette dame serait socialiste ? Comme Hollande est de gauche! Les communistes de Paris seraient-ils opportunistes et carriéristes, peu respectueux de leurs engagements comme Hollande. Toute cela va mener à quoi ? Les mêmes aux mêmes places, et situations de rente et de tromperies. Ne nous laissons pas manipuler en accordant notre confiance à ceux veulent nous utiliser à nos dépens.
@poncet
Le temps paraît si court jusqu'aux prochaines échéances électorales ! Tout jour perdu en clarification interne est néfaste pour le FdG, pour l'Humain d'abord de mon point de vue. C'est vraiment dommage de vous savoir en être à résoudre des problèmes internes, une bataille interne démocratique certes, alors que nous devons tous considérer que nous sommes en guerre et que chaque jour son lot de misère qui aggrave les choses et divise les esprits, fussent-ils du même camp de la souffrance. Je vous fais pour ma part confiance, mais j'émets un souhait personnel: puisse cette étape de clarification aboutir le plus vite possible car elle met en péril toute la dynamique autour du FdG Humain d'abord.
Si Paris n'est pas la France, il parait néanmoins difficile, pour ne pas dire plus, de mettre ce qui vient de se passer sur le compte d'un avatar local et d'une décision politique et stratégique ne concernant que la seule capitale. Le principal artisan de cette alliance dés le premier tour avec le PS n'est pas un responsable parisien, mais bel et bien le Secrétaire National du Parti Communiste Français ce qui est tout sauf anodin. A ceux qui se disent choqués et dénoncent l'anticommunisme de certains commentaires qui emploient le terme de trahison, je propose de réécouter le discours de clôture du 36ème Congrés prononcé en février dernier par Pierre Laurent. Il était question alors de "rallumer les étoiles" et de "faire du Front de gauche le levier d'une mobilisation générale pour le changement". Est-il encore possible aujourd'hui d'accorder les choix qui viennent d'être faits avec ce discours et la motion qui avait recueilli 70% des suffrages exprimés par les adhérents à l'issu du Congrés voici seulement huit mois ? Sachant que des tractations étaient en cours dés le mois de juin entre la direction du PCF et les solfériniens, dans le dos des autres composantes du Front de Gauche, Jean-Luc avait il, en clôturant le Remue-méninges en Isère, vraiment tort de déclarer alors qu'"on ne gagne rien au rôle de tireur dans le dos" ? Le 24 août Pierre Laurent avait qualifié ces propos d'"inutilement blessants" quand il s'agissait selon lui de "faire avancer le Front de gauche". Que faut-il en penser à présent ? Sans cèder pour autant, ni au manichéisme ni à la paranoïa, il y a tout de même matière à la réflexion et de quoi se poser de très sérieuses questions quant aux intentions d'un partenaire dont la direction se conduit de la sorte. Minimiser les choses en faisant le dos rond ne me semble pas la réponse la plus responsable quant à l'avenir, même s'il faut garder son calme une telle situation mérite justement d'être appréciée en...
Le mot gauche a été détourné de son sens et ne signifie plus grand chose quand il n'entraîne pas un sentiment de rejet pur et simple. Le mot communisme a lui aussi été abimé et rebute des gens qui pourraient nous rejoindre sur les idées mais qui ne veulent pas franchir le seuil à cause de l'étiquette. Laissons passer les municipales et il sera temps de tirer les enseignements des difficultés que nous connaissons pour fédérer au delà de nos troupes. Il faudra aussi adopter une stratégie de communication face aux journalistes inquisiteurs qui imposent des questions ne servant que leur entreprise de manipulation des consciences, et surtout pas le souci d'informer le public. Leur technique est maintenant bien connue, elle passe sous silence notre programme politique dont la qualité apporte pourtant les réponses à cette crise de civilisation. L'Humain d'abord est le meilleur atout possible pour intéresser des abstentionnistes qui pourraient revenir de leur dégout de la politique. Si Front de gauche ou Parti de Gauche souffrent d'un patronyme trop "caractérisé" pourquoi ne pas le changer pour une dénomination plus fédératrice comme par exemple "social écologie" ou un truc de cette veine là ?
Camarades, ne vous laissez pas envahir par la rancune qu'une poignée d'irresponsables a provoqué. Ne vous focalisez pas sur des mots "communistes", "Front de gauche". Le sens des mots n'est pas seulement porté par le son mais aussi par le sens. Personnellement le mot communiste évoque pour moi Gracchus Babeuf, La Commune, La Résistance(Mon père était FTP) mais pas les goulags, Pol Pot, ou Tien An Men. Autant les premiers sont porteurs d'espoir et là je me reconnais communiste autant les suivants évoquent pour moi la dérive, la trahison, le mépris des classes laborieuses. Ancien de la LCR je ne me sens pas attaqué dans mon communisme par les dérives que nous constatons. Longtemps j'ai polémiqué avec les "cocos" du PCF pour reconnaître que les militants, même à l'époque Marchais, eux, étaient honnêtes. La Gauche, ce mot évoque en moi la volonté de faire changer les choses dans le sens d'un mieux pour ceux qui souffrent de la violence du système. Cessons de nous prendre la tête entre nous, encartés ou pas, nous qui rêvons d'un monde meilleur et qui sommes convaincus qu'une urgence se fait jour, l'urgence écologique. C'est là-dessus que nous devons nous rassembler, faire valoir nos idées ou notre volonté. Que certains veuillent se servir du sigle FdG pour tromper les gens, cela montre bien que le Front de Gauche est en passe de se faire entendre. Mais ce n'est pas en tapant à longueur de temps sur les traîtres mais en avançant nos idées que nous ferons progresser leur diffusion auprès des citoyens désemparés par les Solfériniens.[...]
Communiste "de l'extérieur", je partage l'analyse de Poncet (ce jour, 11:22) sur cet attelage entre l'opportunisme et le sectarisme pour sortir du Front de Gauche.
Autre chose. pour moi le mot communisme est un beau mot, mais il est à réhabiliter. Les expériences socialistes défaites, certains aspects même de l'histoire du PCF (électoralisme, parlementarisme et surestimation des bienfaits de la gestion des collectivités, centrisme sur les questions coloniales, aveuglement vis-à-vis de l'URSS, refus trop longtemps du débat sur la stratégie...), tout cela pèse. Mais renier Marx, le Manifeste, la Résistance, les multiples implications au premier rang du combat de classe, non. La réhabilitation du projet communiste est une nécessité de la bataille idéologique. Pas de recul de l'hégémonie du capital sans offrir la perspective d'une autre société, et cela s'appelle le communisme.
En revanche, le mot "gauche" est usé et ambigu. Et il ne nous est d'aucune utilité puisqu'il ne renvoie à aucun concept précis. On est dans le flou. Et même, pour beaucoup, il est synonyme de PS et, à ce titre, devient un repoussoir. Je soulignerai aussi qu'il nous tire vers des logiques parlementaires dont ce terme est historiquement issu. La position de P.Laurent montre bien où cela peut mener. Rallier les adhérents et élus du PS dont les préoccupations rejoignent le combat de classe, d'accord, évidemment, et plutôt deux fois qu'une comme on dit chez moi. Mais rallier "la gauche", rassembler "la gauche", ces expressions, ambigües, permettent ensuite tous les dérapages. Mais, c'est vrai, que nous sommes le Front de Gauche, et qu'il y a la Gauche Unitaire, la Gauche Anticapitaliste, le Parti de Gauche. Et quel terme rassembleur et clair lui substituer ? Ouvrier peut paraître étroit et renvoyer à une conception marxiste que tous ne partagent pas. Populaire est assez juste mais la droite s'est sert aussi. Antilibéral est clair si la cible actuelle mais pas sur l'avenir...
Cher Monsieur, cela fait une éternité que je vote pour la gauche de la gauche, toujours déçu et toujours espérant. Pourtant, cette fois-ci, je ne vous comprends pas. Vous n'avez pas la tête dans la cendre, c'est tout le contraire, vous avez pour la première fois la tête hors de l'eau. Reconnaissez-le, il y avait bien des sous-entendus dans l'alliance du Front de gauche avec le PC. Il fallait que ces non-dits soient dits haut et fort, pour parler "cru et dru", et que toutes ces ambiguïtés soient levées. Elles auraient dû l'être plus tôt. Il faut reconnaître que le concours du PC s'est révélé bien utile pour la logistique des manifs et des réunions, pour tout ce que sait faire une organisation efficace et rodée. Mais vous saviez parfaitement que, si la jonction des communistes et du Front de gauche est une évidence, en revanche, les intérêts de l'appareil du Parti et ceux du Front de gauche étaient divergents. Le PC gère un vieux parti, implanté, et qui ne saurait renoncer à ses acquis. Le PG doit créer un souffle nouveau, il ne doit pas hériter d'une situation acquise. Ce qui vient de se passer est une excellente chose. De nombreux militants communistes rejoindront le PG si le PG est capable de fédérer les forces qui se trouvent à gauche du centre droit qu'est devenu le PS. Il y a de quoi faire. C'est le moment. La route est dégagée. Vous êtes un excellent orateur, enthousiasmant et généreux. Il faut sillonner la France, appeler à la constitution d'une gauche véritable que l'accumulation des trahisons rend inévitable dans les années qui viennent. Si vous réussissez, le Parti de gauche s'affirmera comme la seule force en mesure d'inventer un avenir. Il fallait en passer par là. Vous étiez trop pressé. Je sais, j’ai cinq ans de plus que vous, et la fatigue pèse chaque jour davantage. Il faut pourtant vous lancer dans ce Tour de France de la bonne parole, vous seul êtes en mesure de le faire. Et si la relève est en 2017 trop lourde, les vocations ne...
@françois dl 12h35
"Si Front de gauche ou Parti de Gauche souffrent d'un patronyme trop "caractérisé" pourquoi ne pas le changer pour une dénomination plus fédératrice comme par exemple "social écologie" ou un truc de cette veine là ?"
Comme disait JL Mélenchon: "je ne vais pas renier mes convictions sous prétexte que la majorité ne les partage pas". L'équation ne se pose en ces termes. S'il suffisait de coller à l'air du temps, qui je le rappelle est formaté par les médias donc par le grand capital, il faudrait que JL Mélenchon porte une "perruque blonde" et nous demande de scander des propos xénophobes ou racistes. Personne ne nous croirait. J'aime à rappeler également le commentaire de D.Reyné (politologue!) qui disait avant l'élection présidentielle qu'il manquait à JL Mélenchon un volet anti immigration et qu'à ce titre le FN lui volait la vedette. Il ne s'est pas trompé eu égard à la politique marketing du FdG. Mais nous ne sommes pas dans du marketing! Quant à l'écologie associé à notre gauche, nous avons déjà le vert sur le drapeau. Mais il faudrait bien plus. A savoir que les grands médias (TF1 ou FR2) passe un reportage de Y.Bertrand ou de N.Hulot la veille des élections comme aux dernières européennes ou D.Cohn Bendit à fait 16%. Donc ne rêvons pas, là où nous irons, là ils nous démoliront. Quelque soit le nom ou le drapeau nous resterons les "ex" de quelque chose.
@Alain Doumenjou à 12h28
"le discours de clôture du 36ème Congrés prononcé en février dernier par Pierre Laurent. Il était question alors de "rallumer les étoiles"
Une étoile scintille c'est sa caractéristique principale perçue par les terriens. Mais les étoiles scintillent aussi lors d'un KO par exemple, aux dires de certains boxeurs. Alors rallumer les étoiles restera une métaphore pour ceux qui savent qu'une étoile ça ne s'allume pas ni ne se rallume. Au contraire, sa destinée est le trou noir.
Jean-Luc, sans ta capacité à tenir parfaitement ton rôle de catalyseur, le Front de Gauche ne fonctionnerait pas, n'aurait jamais été ou ne serait plus. Quelle est donc cette intelligence qui se manifeste en toi ? Elle n'a selon moi rien à voir avec ce qui se mesure au moyen d'un test QI, et relève d'une "inspiration" en laquelle je vois la véritable intelligence du coeur.
Ceci dit, j'aimerais que tu t'interroges sur ta sphère émotionnelle. Qu'a-t-elle à voir avec la Raison émanant de l'Idée Juste, avec cet Esprit qui t'anime? N'est-elle pas seulement une entrave quand l'émotion te submerge? Les sentiments, les émotions, les pulsions appartiennent au corps de chair, n'ont rien à voir avec l'Esprit qui l'habite. Elles sont réponses aux stimuli provenant de l'extérieur. Ta Raison avec un grand "R" te vient de l'Intérieur. Tu l'as forgée toi-même en allant arracher l'Idée Juste, et c'est ce qui fait son irrésistible force. Tu luttes pour ne pas te laisser entrainer par tout ces journalistes qui ne s'intéressent qu'aux symptômes et jamais, ou si rarement, aux causes premières, je le comprends, mais pense à La Neutralité, qui n'est pas passivité ou manque d'intérêt, mais au contraire un espace non troublé qui te permet de voir mieux ce qui est juste et vrai.
Arrêtons, comme pour les maladies de traiter les symptômes, ne nous intéressons qu'aux causes premières. Nos questions ne devraient elles pas toujours commencer par un pourquoi plutôt que par un comment. L'important est dans la question et pas à priori dans la réponse. Quand la question est juste, la réponse vient d'elle même.
Cher Jean-Luc, tu as un pouvoir énorme, donc une responsabilité immense. C'est aussi parce que tu es, et c'est rare, un homme libre. Puisses tu en inspirer beaucoup d'autres! Je le crois et pense que tu n'es pas là où tu es, en ce moment, dans l'état qui est le tien par hasard. Le hasard n'existe pas.
Communiste je suis, communiste je resterai...
Soutien de J-L Mélenchon, je le suis (même dans le débat sur les municipales) car je souscris à ses analyses, à ses propositions qui, en plus, sont présentées avec brio et conviction...mais je suis horrifié par les propos délirants anticommunistes que je lis dans ce blog du Front de Gauche ! Anticommunistes mais aussi,hélas, antisyndicaux et antipartis ! Depuis mai 68 je suis "encarté" (comme disent certains avec mépris) car je n'ai pas comme eux la science infuse et que j'ai besoin de confronter mon opinion avec celle des autres dans des réunions. Surtout dans cette période si compliquée car pleine de contradictions. Exemple : comment dénoncer le PS qui refuse l'union avec les communistes à St Denis (pour leur prendre la municipalité) et forcer le PCF à refuser l'union à Paris ! Belle contradiction qu'il faut pourtant résoudre !
Oui je suis pour plus d'autonomie vis à vis des Solfériniens mais pas pour l'affaiblissement de mon parti. Et réduire cela a une lutte pour les places n'est pas respectueux pour les milliers d'élus municipaux communistes qui agissent avec dévouement.
Certains demandent de "chasser les communistes" du FdG...au nom du Rassemblement ?! Mais je suis persuadé qu'eux-mêmes partiront car ils n'ont rien à voir avec la défense des travailleurs, des familles en difficulté, des fins de droits...
Jean-Luc Mélenchon sera au-dessus de ces remarques de bas-étage et continuera, avec le PCF (et toutes les organisations du FdG,) à communiquer à tous l'espérance en un réel changement !
@Mr Darriulat
Je partage votre regard sur la situation actuelle. Oui nous assistons à une séparation nécessaire et inévitable entre deux camps. Il y a maintenant une exigence de vérité encore minoritaire mais de plus en plus forte.
Eternité / Incorruptibilité ou Immortalité/Virtualité ? N'est-ce pas la fin de l'amalgame? Il faut que chacun affirme qui il est, et que la séparation se fasse. L'essentiel n'est pas de prendre le pouvoir au plus tôt mais de rechercher sans cesse ce qui est juste et vrai. Puis viendra le moment où s'imposera la vérité. Manifestons notre soutien à Jean-Luc, il peut beaucoup, il fait beaucoup pour un monde plus juste.
Je vis dans un quartier populaire d'une ville moyenne du Sud-Ouest de la France et je côtoie régulièrement (par mon activité associative) ses habitants. Je constate une chose, le désarroi complet de beaucoup d'entre eux, déçus par le gouvernement actuel. Ces gens qui pour la plupart me disent ne plus savoir pour qui voter, ne connaissent pas le Front de gauche. Alors quand je vois la polémique ravageuse sur le choix (regrettable, j'en conviens, mais il faut aussi respecter le vote démocratique des adhérents de ce parti) d'une petite majorité de communistes parisiens pour une alliance avec le PS à Paris, et quand je lis qu'il faudrait trouver un autre nom au Front de gauche, je m'inquiète sérieusement sur nos chances de parvenir un jour au pouvoir. Nous devrions un peu plus réfléchir à ce qu'est devenu le NPA et ne pas renouveler ses erreurs. Bref, laissons la petite majorité de communistes parisiens à son sort et passons à autre chose.
@ 278 Darriulat Jacques à 14h12
Merci Monsieur pour cette analyse parfaitement exacte, je ne développerais pas vos propos, mais si vous me le permettez, j'ajouterai mon point de vue de militant du Parti de Gauche.
Le ver était dans le fruit et ce dernier vient de choir, c'est ce que vous dites, nous sommes d'accord, mais est-il simplement mûr ou est-il déjà pourri ? Il était temps que cela se produise, le moment n'est pas idéal pour déclarer un divorce, mais choisit-on son heure ? Malheureusement non !
Cela n'est pas simple de créer un nouveau parti dans une nébuleuse (la gauche) déjà bien fournie en chapelles. Aussi, le positionnement du Parti de Gauche se doit de différer des autres éléments de cette gauche mosaïque ; est-ce là, la volonté de ses créateurs, j'en doute, car la démonstration reste à faire par ceux-là même qui l'ont créé.
Pour ma part, et pour bon nombre de mes ami(e)s et camarades du PG, les élections municipales ne présentent vraiment que peu d'intérêts, car nous ne visons pas à nous incorporer dans le système de la 5è République. Nous les militant(e)s, nous désirons ardemment une 6è République afin d'abolir tout ce système mortifère qu'est cette Cinquième République monarchique, république des magouilles, de l'oligarchie financière depuis sa création, république factice cachant mal son appartenance bourgeoise, république traitant le peuple en esclave juste bon à payer l'entretien des politiciens professionnels, les énarques bons à rien, ainsi que les aristocrates reconvertis dans la finance ou la diplomatie, enfin bref, nous n'avons rien à y faire et laissons bien volontiers les places aux affamés que sont les communistes affairistes de la place du colonel Fabien.
Nous les militant(e)s " purs, drus et crus", les fortes têtes, militons pour une révolution citoyenne prolétaire et populaire, enfin, qui balayera cette 5è République non par les urnes mais par la rue, cela vient, cela va arriver, les provinces grondent !…
Parler clair pour un militant FdG c'est s'appuyer sur "l'humain d'abord". Questionner un militant ou responsable PC qui suit la directive "parisienne" qu'il connait depuis juin et qui se présente sur liste PS, exige une réflexion approfondie et une grande tolérance pour ne pas rejeter le militant. Prendre acte de ce renoncement aux valeurs qu'il défendait encore hier et ne pas l'oublier à l'avenir. Au moment du vote, le citoyen lui, s’abstiendra, car le "tous pourris" sera sa pensée. Nous avons tous à y perdre, le citoyen qui subira les conséquences de son abstention, le responsable qui valide la politique solférinienne.
Le programme de "l'humain d'abord" sera d'actualité. Nous militants du FdG nous ne lâcherons rien.
Dans l'ensemble d'accord avec Denis F(15h44) ou avec Darriulat Jacques à 14h12 à ceci près. Certes nous visons l'avènement d'une 6ème République et nous ne sommes des hommes d'appareil, mais pour les municipales de 2014 il est important que nous ayons des élus, non pour faire carrière mais pour nous faire entendre. Les conseils municipaux, même dans les petites communes, sont une plate forme pour exposer nos idées et montrer la différence de notre approche. C'est bien pour cela qu'il faut dépasser les 10%, cela nous permettra de rester au second tour.
Jean-Luc a évidemment raison lorsqu'il appelle à ne pas ostraciser les militants communistes. Mais je suis étonné de constater qu'il considère, comme tous les commentateurs sur ce blog, que la préparation des élections municipales à Paris est terminée et que la liste commune PS-PC est déjà ficelée. Pour moi tout peut encore changer d'ici le dépôt de ces listes. D'une part 57% des militants c'est une grande faiblesse au départ pour construire une campagne, et d'autre part il faut compter avec la prise de conscience rapide et croissante par les électeurs des conséquences de la politique du PS, notamment budgétaire. A mon avis tous les communistes parisiens vont se sentir dans une situation de plus invivable bien avant le dépôt définitif des listes. Que se passera-t-il alors ?
Je lis évidemment tout les commentaires et une petite question me taraude. Voila à la lecture de ceux ci je m'aperçois que beaucoup de militants ou sympathisants communistes fréquentent ce blog et nous parlent de débats et de démocratie internes en ce moment au sein du PCF. Bon. Nous aussi nous aimerions bien aller "chez eux" en bonne intelligence pour donner notre version de notre position sur les listes autonomes. Est ce possible et ou ? quel responsable communiste pratique l'hospitalité bienveillante de monsieur Mélenchon ? Ce serait très intéressant et ma question n'est pas pernicieuse je vous assure, simplement normale en faisant partie du PG et du FdG Quelqu'un a-t-il une idée ? Ici j'ai l'impression d'être un pare-balle quand je donne mon avis et être accusée parfois de sectarisme et d'idôlatrie me fatigue. Pegiste sectaire souvent ! Comment cela se passe t-il ailleurs, démocratiquement ?
Quand Mélenchon parle de "gauche", ses mots, son ton, sa facon de dire les choses font résonner le mot "gauche" de facon particuliere et cela prend tout son sens, toute sa noblesse, tout sa place dans notre esprit mais il n'en demeure pas moins qu'une fois dehors, pour convaincre les autres, nous voyons bien dans leur regard que eux la "gauche" c'est toujours ceux et celles que leur montrent les médias, c'est a dire le PS et ses affidés. Donc mes amis meme si notre coeur est gauche, il n'en reste pas moins que cette bataille nos mots, nos slogans doivent s’élargir, s'enrichir et s'affranchir. C'est pour cette raison que je pense que "Le parti de l'humain d'abord" est très adapté la situation nouvelle qui s'offre à nous, car ce nom traverse toute les couches sociales, tous les cœurs, toutes les sensibilités, en meme temps c'est deja aussi un programme sur lequel s'appuyer pour les militant de terrains car il y a une grande clarté dans le mot d'ordre sans compter que c'est un super slogan pour une France universelle des droit des l'homme.
La notion de gauche / droite est apparu avec la première constituante, improvisée par les députés venus aux Etats Généraux en 1789. On a gardé cette distinction depuis plus de 200 ans avec un roulement systématique de la gauche vers la droite, les républicains d'hier à gauche se retrouvant à droite. De nos jours, la droite de la droite prospère et n'est pas bousculée : l'ancienne droite passe à l'extrême droite et le centre gauche passe à droite, quoi de plus normal ! Sauf que nous arrivons à une situation inédite : cette façon de voir les choses est dépassée, avec la notion de productivisme et de croissance. De plus en plus les citoyens ont besoin d'être considérés comme des humains. Longtemps cela a été caché, refoulé, le citoyen étant devenu un consommateur, autrement le rouage initial de la machine à faire de la rente. L'écologie / l'écosocialisme est une notion qui s'en trouve validée quand on se rappelle qu'il est nécessaire de "bifurquer" afin de pouvoir assurer le bien-être des humains. Aussi "l'Humain d'abord" n'est pas un slogan mais un but à atteindre, en utilisant de nouvelles manières de faire à commencer par la prise en main de sa propre responsabilité dans le mouvement qui se prépare. C'est un retournement de comportement qui s'oppose au néolibéralisme et à la finance de façon diamétrale ! Donc, même si nous nous disons de gauche, nous disons en même temps de quelle gauche, la gauche qui recherche les moyens de faire naître "un jour, couleur d'orange". Changer cela serait, dans l'immédiat, prendre le risque de ne plus être lisibles et nous devons à tout prix être lisibles et visibles!
Je ne vois pas pourquoi ce serait au FdG de changer de nom. Les dirigeants communistes ont trahi leurs paroles et leur engagement un an après avoir signé l'accord avec le FdG, pour rejoindre nos "tortureurs", je ne comprends pas les réactions des camarades.
Soit on est attaché aux idées et aux actions, soit on est attaché à un chef malgré son virage à 180°. Pierre Laurent a pris la décision de déchiqueter le PCF, dans l'espoir de briser l'idée-même d'une gauche unie et indépendante. Il fait beaucoup de mal aux camarades communistes et à leurs sympathisants. Il va falloir que le PCF, après réflexion, le rejette en tant que dirigeant et en tant que communiste, car ce n'est pas le parti qui trahi, mais un homme indigne de la confiance que nous avions en lui. Avec tous les enfumages qui ne vont pas tarder à compliquer cet évènement politique et à compliquer les choix pouvant aller jusqu'au démantèlement du FdG, (dans leurs rêves), j'ai pris les devants. Aujourd'hui j'ai rendu ma cartes au PCF et je me suis inscrit au PG. Ainsi, je reste dans la ligne du Front de Gauche, sans plus ma casser la tête. Je souhaite bon courage à mes camarades communistes qui vont devoir se débarrasser de leurs pommes pourries ou jouer les laquais des solfériniens et dérouler le tapis rouge à Le Pen. Moi, je préfère qu'ils restent avec le FdG !
A lire les commentaires de ce blog, j’ai l’impression que beaucoup confondent le but et la stratégie.
Le but, construire une société où aucune petite minorité ne pourrait exploiter l’ensemble de la population, où l’intérêt commun passerait avant tout et en particulier avant le vampirisme financier. Intérêt commun dans toutes ses dimensions, sociales, économiques, écolo etc.
La stratégie, autonomie vis-à-vis du PS pour rassembler tous ceux (la très grande majorité) qui ont intérêt à partager le même but.
L’idéal, c’est que tout le monde soit d’accord sur le but et sur la stratégie. Malheureusement certains ne partagent pas les mêmes idées sur la stratégie. C’est dommage, ça va nous faire perdre du temps mais l’essentiel c’est que le but reste le même. Et il me paraît impossible que les communistes (avec lesquels j’ai milité pendant 15 ans) ne partagent pas le même but.
Cette crise provoquée et orchestrée par solférino à Paris est bien destinée à créer le trouble dans l’opinion et entamer l'unité du FdG, facilitée par l'éparpillement de ses composantes. Pour éviter cela, il faut s’exonérer des alliances encombrantes avec le PS en laissant ses vieilles étiquettes au vestiaire de l’histoire. A quoi bon s'accrocher à ces bannières héritées du passé dont les nuances sur leur contenu politique respectif n’ont plus de sens pour les français qui souffrent de la crise. Tous les sympathisants et militants de toutes les sensibilités qui sont attachées aux valeurs communes du FdG contenues pour l’essentiel dans le programme "l'humain d'abord" n'ont plus de raison fondamentale de s'accrocher à des drapeaux usés comme on s'accroche à son clocher. Pourquoi ne pas se rassembler sous une bannière commune dotée des véritables attributs d'un parti pour faire bon poids face aux adversaires, les électeurs y gagneront en clarté et en espoir. En faisant corps sur des valeurs communes et généreuses, il sera possible d’atteindre plus facilement l’objectif de convaincre et de franchir les marches du pouvoir afin de soulager les souffrances de ce pays. Tant de gens, tant de petits partis qui se sont tenus jusqu'à présent à l'écart des composantes du Fdg, par culture ou par soucis d'indépendance, devront réfléchir aussi à sortir de leur isolement stérile pour faire corps avec tous ceux qui défendent "l'humain d'abord". Une nouvelle page doit s’écrire pour la gauche, vive l’avenir et merci Jean-luc.
@ 291 Denis f
"Depuis cette époque où la gauche fut réellement sociale de 1981 à 1983, les désillusions et dégradations se sont multipliées à l'infini, et cela, jusqu'à l'actuelle nausée qui envahit la France entière. Qui peut, de nos jours, encore croire raisonnablement le socialisme"
De la part d'un averti politique, je suis un peu surpris par ces lignes. Mitterrand est passé grâce au souffle populaire de l'époque. Ensuite les affaires ont obligé à tourner à droite. Depuis au PS rien n'a changé, ce qui me fait dire : est ce que le socialisme est une façon particulière de gérer le capitalisme ? C'est peut être pour ça que nous ne pouvons faire confiance au PS, et c'est peut être pour ça que Jean-Luc est devenu plus radical.
Assez d'accord avec les posts de ceux qui souhaitent se revendiquer et voter pour le "Parti de l'Humain d'abord" ou le "rassemblement de l'Humain d'abord" sans renier le fait que nous sommes la vraie gauche comme Jean-Luc Mélenchon se tue à le dire. Quel dommage cette erreur stratégique à Paris, qui entâme la stratégie du FdG. Un 2nd maire PS vient de rendre sa carte, peu importe les raisons, mais force est de constater que le pédalo est en train de se craqueler.
Quand je lis le texte de Jean-Luc Mélenchon, les commentaires qui le suivent, les textes du PC, je me dis que ça va être dur de se rabibocher pour les élections Européennes et qui va se frotter les mains ? Certainement pas ceux qui attendaient beaucoup de cette confrontation électorale que Jean-Luc Mélenchon avait pointé à juste titre comme plus importante que les élections municipales. N'aurait-il pas fallu en rester à cette position ? Je me pose la question.
@Jean-Claude 281
D'accord avec ce que tu écris. Je suis de plus en plus inquiète pour les prochaines élections. J'avais tellement d'espoir aux présidentielles, et depuis quelques temps je lis des mots de haine. Faut-il tendre la joue après la première gifle ? Ou renoncer comme risquent de le faire trop d'électeurs pendant que les marinistes eux iront voter ?
A ceux qui se demandent pourquoi il faudrait changer de nom pour le Front de Gauche, vous pouvez par exemple (re)lire mon commentaire 24/10 00h25, il faut se démarquer de la position du PCF Paris qui lui (voir déclarations de Laurent et Brossat) ne se gênera pas pour l'utiliser, il faut plus que jamais marquer notre ligne autonome.
Les médias nous passent sous silence, le FN est volontairement mis en avant, la confusion va commencer à se distiller chez les gens "indécis". N'oubliez pas les paroles de Besancenot qui se méfiait de l'attitude du FdG à l'avenir vis-à-vis de possibles liens/arrangements avec le PS, il a même cité Jean-Luc Mélenchon dans ces soupçons, et finalement la trahison. Eh oui camarades communistes, il faut bien appeler un chat un chat, et je n'ai absolument rien contre les militants/sympathisants PC, la décision de Laurent et du PCF Paris vis-à-vis du FdG est bien une trahison, et quoi qu'il en soit une faute politique majeure, y compris pour le PC.
Des militants sincères et avec convictions conformes au FdG sont certainement démotivés. La période est douloureuse, et c'est pourtant là que les sympathisants/militants du bientôt ex-FdG doivent montrer leur force, et tout celles et ceux qui croient en cette force doivent le dire et le montrer, encarté(e) ou pas ! Ne rien lâcher.
Les conclusions que je tire de cette belle démarche du FdG, c'est qu'il faut des plombes pour l'expliquer aux gens que ce n'est pas un parti, il est constitué d'organisations, c'est une stratégie, moi j'appartiens au PG qui est un parti qui... etc., etc. Les gens décrochent au bout d'un certain temps et ne retiennent qu'une chose, c'est bien compliqué, comment le FdG peut-il nous aider dans de telles conditions. Toutes les analyses postées ici sont pertinentes mais réservées à mon sens à une minorité, les gens n'en sont pas là, loin de là. Il nous faut repenser plus lisiblement notre identité.
La clarification politique que j’appelais de mes vœux dans cette tribune de discussion depuis plusieurs mois est en marche. Il faut positiver ce à quoi nous assistons. Je vois dans l’attitude de la direction du PCF une dernière tentative désespérée de survie à travers les élus qui s’accrochent autant à la nostalgie totalement irrationnelle d’un passé glorieux qu’ à leurs derniers avantages matériels ou symboliques. Cette tentative ne peut, à mon avis, qu’accélérer la fin des apparatchiks car le PCF sans ce que représente Jean-Luc Mélenchon, c’est la certitude, à court terme, d’une disparition. Pensons aux 1,89% de MGB avant que le Front de Gauche ne donne à de nombreux membres de ce parti l’illusion qu’il peuvent, en s’appuyant un moment sur le compagnon de route Mélenchon, ressusciter "le parti révolutionnaire de la classe ouvrière". Oui, certains en sont encore là. Notamment nombre des 57% de la Fédé de Paris, et de nombreux autres ailleurs. La sanction électorale inéluctable viendra à Paris comme ailleurs pour tous ceux qui veulent lier, par leurs actes de soumission aux solfériniens, le destin du parti d’Aragon et de Jean-Pierre Timbaud aux sociaux-démocrates à la sauce nantaise ou corrézienne. Cette sanction provoquera une clarification salutaire pour toute la gauche car c’est en continuant à cliver qu’on rassemble et non en ménageant la chèvre et le choux pour sauver des places que de toute façon on perdra car les gens n’aiment pas le double discours opportuniste. Ce qui vaut pour le PS vaut aussi pour le PCF. Clarification à l’intérieur du PCF dont les éléments unitaires soit gagneront la majorité soit partiront, clarification surtout en direction de tous ceux à gauche et ils sont des millions et des millions qui ne veulent pas que la gauche ne soit pas qu’une copie du Labour ou du SPD. Non ! le score à deux chiffres du FdG, les meetings inédits de masse de l’an dernier et de cette année montrent qu’une attente existe. J’ai confiance.