26oct 13

Pour qui sonnait le glas ?

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Et maintenant on sourit. Je venais de passer une semaine noire avec le vote des communistes à Paris et l’hallali sonné contre moi dans le gratin des médiacrâtes. « Le Monde » avait même vendu ma peau avant qu’elle soit sèche quand il titrait sur « l’impasse » de ma (car c’était évidemment très personnalisé) stratégie d’autonomie. Le vote communiste à Paris devait, paraît-il, en sonner le glas. Le glas sonne en effet, mais pas pour moi. J’avais raison de penser que le vote des communistes de base nous tirerait d’affaire. L’orientation de la fédération communiste de Paris, acquise à 90 % dans deux sections et cent soixante-dix pauvres voix d’avance, est en fait très minoritaire dans le PCF. Au contraire, la ligne de l’autonomie est ultra majoritaire dans le peuple communiste du pays. La preuve en a été donnée en fin de semaine par le vote de Lyon où la ligne pro-socialiste perd et où le choix de l’autonomie l’emporte largement. Juste avant, il en avait été de même par exemple à Bordeaux, à Metz et même à Montluçon dans l’Allier. Très spectaculaire aussi, Limoges pourrait ouvrir la voie à une large alliance alternative, puisque les Verts de la ville seront consultés le 7 novembre sur le choix de l’alliance avec le Front de Gauche. Je n’égrène pas la liste des villes où les communistes affirment ainsi haut et fort leur conscience du moment historique. Paris devait être le cimetière de la cohérence du Front de Gauche, c’est devenu le repoussoir le plus pédagogique de la ligne du retour dans le giron du PS. Massivement, les communistes refusent de ressembler à ces parisiens-là !

Carnet de route de Strasbourg à Figeac

Mardi. A Strasbourg, pour notre réunion publique, la salle était pleine et les gens drôlement courageux car il leur fallait rester debout dans une chaleur d’étuve. De fait, moi aussi, je ruisselais en parlant, quoi que je sois vêtu pour la chaleur à ce moment-là. Pour la première fois depuis quelques temps, il y avait là des socialistes notoires dans la salle. A l’inverse, il n’y avait pas de responsables communistes car la consigne avait été donnée au PC local de ne pas venir à la réunion publique du PG. Avant cela, notre offre d’organiser ensemble la soirée avait été repoussée. A Strasbourg, personne n’est dupe du jeu de surenchère que ce genre d’injonction contient. Mais quelle importance ? C’est une comédie. De toute façon, nombre de communistes du rang sont quand même venus et nous avons échangé des embrassades fraternelles après l’Internationale chantée ensemble. La lutte des places reste un exercice confiné dans certaines sphères. Ailleurs, les convictions et le bon cœur restent les maîtres. A Strasbourg comme à Lyon, les communistes ont voté pour l’autonomie.

Il y avait beaucoup de jeunes dans la salle. Vraiment beaucoup. La fac n’est pas loin, il est vrai. Je vérifie que les cœurs tiennent bon, comme je l’ai fait ailleurs : j’explique pourquoi la guerre aux pauvres est une guerre indigne. Je fais le travail d’éducation populaire en donnant des arguments. Je prends la défense des injuriés du moment : Roms, musulmans et ainsi de suite. La salle applaudi à tout rompre. Le fond tient bon. On s’est compris. Ce n’est pas moi qu’on applaudit, ce sont mes paroles que chacun déclare siennes en les applaudissant. En elles, chacun se reconnait sur le sujet et veut le dire. La clameur fonctionne ici comme un manifeste. J’ai enjoint ceux qui étaient là à tenir bon par le cœur d’abord. Chacun d’entre nous est une ligne d’arrêt à la bêtise. Le Front de gauche doit monter en ligne dans la vie quotidienne de ses membres. Ne laissez pas dire des paroles racistes. Dites vous-même aux autres qu’il fait bon vivre en paix avec soi et les autres. La politique suivra.

Mercredi. Départ précipité de Strasbourg après les votes. Une mauvaise nouvelle. On enterre jeudi à Figeac un camarade hors du commun, Hervé De Teule. Tous nous sommes sous le choc. Je l’ai quitté en bonne forme jeudi dernier tandis qu’il filmait le meeting à Rodez. Hervé est l’auteur d’une photo célébrissime dans nos rangs. Elle avait bien circulé aussi sur Facebook pendant la présidentielle. On y voit un groupe de spéléo avec une pancarte « la France d’en bas vote front de gauche ». Ce fut alors un sujet d’immense rigolade et de fierté aussi. Hervé est parti. Marie-Hélène, sa compagne l’a trouvé mort au lit le matin. De Strasbourg, j’arrive à Paris d’où je repars aussitôt après avoir changé mon lot de chemises. C’est le dernier avion pour Rodez. De là on roulera jusqu’à Figeac dans la nuit. Heureusement pour moi, j’ignore à ce moment-là qu’il me faudra neuf heures pour remonter à Paris. Je le dois aux charmes de la circulation sur les routes de la Corrèze vers Brive, derrière les 2CV agonisantes, les 4L flatulentes et les mobil home anglais. Ceux-là vous infligent le long des lignes blanches un imprévisible déplacement a 30km heures de moyenne, qui explose vos prévisions et vous font rater un train sans problème. Evitez alors de croire que l’avion peut prendre le relais depuis l’improbable aéroport de Brive. Mon avion a été annulé pour cause de panne technique après une réglementaire demi-heure d’espérances trompées. Tout l’art fut de m’extraire de là, en pleine cambrousse sans aucune liaison pour revenir à la gare. Pour ce qui est des transports collectifs, la Corrèze de Hollande lui ressemble : ça devient vite un cul de sac.

En chemin, on a eu notre petite faiblesse collective. Ça s’est passé à Firmi. Une méchante rocade a failli nous faire manquer notre rendez-vous hors du commun. C’était un rendez-vous avec un arbre. Oui, un arbre, petit mais vaillant ! Maigre comme un cure-dent mais coiffé d’une abondante chevelure de feuilles. Cet arbre, je l’ai planté avec les camarades il y a quelques paires d’années. C’était la conclusion d’une manifestation pour défendre la poste du coin menacée de fermeture. C’était en 2007, au « printemps national des services publics ». La femme qui tient le volant de notre véhicule est du coin. C’est Marlène, prof de math, co-secrétaire du PG du Lot à cette heure. Elle me dit que la manifestation de ce jour-là a marqué les esprits sur place. Ça me fait plaisir d’y penser. Ça donne de la force. Sur le chemin, je vois le bâtiment de la poste tout pimpant dans la nuit.

Je dormirai ce soir à « l’hôtel des bains » à Figeac, un endroit simple et charmant, penché sur la rivière Célé qui va se jeter gentiment plus loin dans le Lot. Je découvre cette maison par hasard car j’ai mes habitudes au « Champollion » sur la place du même nom, quoique la vieille pancarte, dans un délicieux occitan, me parle d’une place des châtaignes, lesquelles se nomment « castagnes » (j’ai oublié où on met le « h »)  dans cette belle langue. La castagne ! Nous on connait !

Jeudi. Fait-il trop chaud, est-ce la mort de Hervé, je dors très mal. Je me lève à plusieurs reprises comme s’il fallait commencer la journée. Je vois donc le jour se lever sur le Célé qui coule en silence. Comme l’eau qui passe apaise ! Qu’elle est belle ! Bientôt, au petit déjeuner, l’équipe sur place lit la presse dans un silence pesant. De son côté l’équipe à Paris s’est mis en mode alerte pour suivre mon parcours, modifier tout l’agenda et tenir la veille. Premier échange avec Coquerel pour aujourd’hui. Puis j’aurai Danielle Simonnet au téléphone pour suivre les échos de la crise dans le Parti Communiste parisien après le vote d’alliance avec les socialistes. Elle faisait aussi un débat télé avec Luc Carvounas. Pourtant, il faut bien en venir à la cruelle réalité qui m’amène ici. Voici Marie-Hélène et ses fils qui viennent me retrouver avant d’aller à la levée du corps. On se serre dans les bras. On pleure ensemble. La mort passe ses griffes sur nos peaux à vif. Le souvenir n’est pas commencé. On conjugue à peine Hervé au passé mais chaque présent qui se faufile dans une phrase blesse au sang. Les copains, les camarades, se rassemblent bientôt devant l’hôtel. De là on ira à pied au cimetière, comme en manifestation, avec nos drapeaux et nos foulards rouges. En chemin les gens viennent nous serrer la main. Ils ne nous demandent pas ce qu’on fait là. Juste de l’amitié. Ils ne lisent pas « Le Monde » ici ? Ils ne savent pas reconnaitre le diable ?

Dans l’escalier qui serpente entre la rue médiévale et le plateau où se trouve le cimetière, j’interromps la montée pour regarder derrière moi. Je vois, de la hauteur où je suis, la paix des choses et la belle lumière chaude qui court sur la vie. A l’entrée du cimetière, d’autres camarades encore, sont déjà assemblés. Guilhem Seyries, venu de l’Aveyron, est là, et voici Jean-Christophe Selin de Toulouse, arrivé au pas de course. Et je vois aussitôt qu’il y a madame le maire de Figeac, Nicole Paulo, une socialiste pour de vrai. Je l’embrasse de bon cœur. Rien d’autre que l’affection : elle ne se représente pas à la mairie. Notre liste autonome y a donc ses chances. Du coup Martin Malvy a été réquisitionné une fois de plus, pour venir à la rescousse de l’aigre candidat que les solfériniens du coin ont désigné. Martin perd son temps. Même tout son appui ne fera pas aimer ce qui n’est pas aimable.

Je tiens Nicole par la main pendant qu’on se parle. Je lui dis que je suis content de la voir. Je pense à ce jour de 2009 où elle m’a accueilli en mairie avec ses adjoints en écharpe juste avant que j’aille tenir le meeting de ma liste aux européennes. Nicole dit : « c’est bien que vous soyez là tous, ses camarades ». Cette femme sait ce qui compte dans ces circonstances. Ces choses qui nous distinguent à ce moment sont des liens rituels pour nous et ils lui parlent aussi, à elle. Les camarades, les drapeaux rouges, les œillets que nous avons tous à la main. Nous sommes la famille qu’il avait choisie. Nous formons le cercle après sa compagne, ses parents et ses enfants. Elle le sait. Elle connait ces choses-là. Elle n’est pas la seule ? Mais alors pourquoi n’en tirent-ils aucune leçon ?

Nicole, et vous autres, mais qu’est-ce que vos chefs ont fait du parti socialiste? Le royaume de Valls ! Pourquoi restez-vous sans rien faire plutôt que de nous aider ? Savez-vous bien ce que vous cautionnez ? Tiens un exemple. Encore un. Avant de m’endormir, vers minuit, j’ai eu les sms de Laurence Sauvage et Jean-Michel Mespoulède. Ils lancent l’alerte sur notre réseau « entreprise ». A Roissy, trois cars de CRS et quatre voitures de police pour faire dégager le piquet de grève de Swiss Cargo qui tient depuis 26 jours. C’est ça les solfériniens : traquer les pauvres, tabasser les ouvriers, cajoler les patrons, tondre les salariés. Quelqu’un peut-il me dire une seule chose de bien faite pour les nôtres depuis que cette équipe est en place ? Une seule ?

Pas de bouée de sauvetage pour les solfériniens !

Merci à Benoit Schnekenburger. Il publie bientôt un livre : « l’intelligence du matérialisme ». Il m’a demandé une préface. Je travaille donc, en retard sur les délais de la commande, en ciselant les phrases. Cette occupation si prenante me fait oublier le reste. J’en ai besoin. Après l’adrénaline du moment de riposte au vote parisien du PCF, j’ai été  submergé par une énorme tristesse. Bien sûr, les postures de Pierre Laurent contre moi, les coups redoublés de cette poignée de « journalistes » réglant leurs comptes personnels avec moi sont si pénibles ! Mais ce n’est que mon pain quotidien, un peu plus vinaigré qu’à l’ordinaire. Non le pire, c’est le gâchis. La confusion parisienne nous a rendus invisibles sur la scène nationale en tant que protagonistes du combat central face à Le Pen et face aux socialistes.

« Mais tant que tu es là et que tu peux t’exprimer, toutes ces magouilles ne veulent rien dire ». C’est le refrain des camarades qui veulent me remonter le moral depuis ce jour-là. Ce qui resterait d’identifiable à l’absolue insoumission que nous devons incarner, ce serait moi ? Mais moi, je suis las de ce rôle ! Il autorise toutes les caricatures, défigure ma pensée et m’expose sans trêve ni repos. Et je vois trop comment il ne sert, à la fin, qu’à remplir la gamelle des malins. Ceux-là vendent leurs piteux arrangements au prix de ces performances. Ainsi quand Pierre Laurent déclare dans « Libération » de septembre qu’il a demandé quinze places à Hidalgo pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». A bout du compte, quelles que soient la quantité d’explications plus ou moins embarrassées qui l’entoure, le message parisien c’est « les places d’abord ». Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n’aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu’elle s’est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ? Puis survint Lyon, et ainsi de suite. La mise en minorité partout de la ligne de retour au bercail socialiste est un formidable argument de notre côté. Notre faiblesse est devenue une force. La preuve est faite qu’à quelques exceptions près, même contre des places, les nôtres ne cèdent pas.

Quant aux socialistes ils se frottaient les mains ! Ils ont certes payé cher à Paris leurs emplettes. Treize sièges de conseillers communistes de Paris, 31 dans les arrondissements, un siège de sénateur, ce n’est pas rien. Personne ne croit qu’ils aient payé une influence électorale. Faut-il rappeler les scores avant l’apparition du Front de Gauche? C’est tellement vrai que leurs nouveaux bons amis ne songent même pas à utiliser leur propre sigle mais bien celui du Front de gauche. C’est vrai ça, pourquoi ne portent-ils pas fièrement leurs propres couleurs ? Ils ont honte ? Non bien sûr. En fait ils livrent le produit commandé. Les solfériniens ont payé pour ça : l’appropriation du Front de Gauche pour sa neutralisation, la division de ses membres, pour qu’une bagarre de chiens éclate et s’étale, pour que Mélenchon soit déclaré « seul » comme dans la propagande de leur ami Cahuzac. C’est cela qui a été acheté. C’est cela qui a été vendu. Et voici les larbins médiatiques qui accourent en jappant joyeusement. Et « Le Monde » d’introniser le communiste nouveau rallié Ian Brossat « chef de file du Front de gauche » en gros titre, à l’heure où il fait de la figuration sur la photo à côté du nouvel utilisateur, Anne Hidalgo soi-même ! Hé ! Hé ! La gloire à l’état pur ! Mais c’était trop ! Les communistes ont l’estomac solide mais ça, c’était la photo de trop ! Pourtant dans ce moment d’euphorie du vieux monde reconstitué, même « l’Huma » s’y est mis: « A Paris, les communistes choisissent l’union » acclame la une. Un revival des années soixante-dix ! Les titreurs ne connaissent donc pas la novlangue du jour ? « L’union », « la gauche plurielle », ça s’appelle « le rassemblement le plus large à gauche contre la droite et l’extrême droite» aujourd’hui ! Bref, c’est « l’union » ! La division du Front de gauche ? Pfft « l’union » vous dis-je ! Et là où les communistes envoient balader le PS ? A Limoges les communistes font le choix de « la division » ? C’est un fait. Il y a deux lignes au PCF. Un sigle commun ne suffira jamais à le masquer. La dynamique des situations aggravera la divergence concrète. Seule l’appartenance à un Front de gauche autonome et indépendant restitue une cohérence de pensée et d’action.

Beaucoup de mes amis sont perplexes et sidérés. Tous peinent à réaliser ce qui s’est passé. Comment Pierre Laurent a-t-il pu nous mentir des mois durant pendant qu’il vendait la tour Eiffel à Hidalgo ! C’était bien le sens de cet incompréhensible travail de dénigrement permanent contre moi, dont sa défense de Manuel Valls, qui a pourri la rentrée du Front de Gauche, a été un paroxysme ! Il a négocié des heures en secret les places et les découpages cantonaux ? Pourquoi pas. Mais d’après quels critères et dans quel objectif collectif ? Si l’alliance avec les socialistes est son objectif, pourquoi ne pas avoir marchandé Paris contre la paix dans les villes à direction communiste agressées par les socialistes aux municipales ? Pourquoi s’être engagé personnellement à ce point en poussant à une dramatisation nationale de l’enjeu ? Pourquoi avoir tordu le bras aussi férocement à tous ces dirigeants communistes locaux ? Sur France 3, on a vu un électeur communiste dire qu’il votait « contraint et forcé » pour l’alliance avec les socialistes ! Tout cela uniquement, comme le dit la presse, pour sauver la place de sénateur qu’il occupe depuis le départ de la sénatrice Cohen-Seat ? Beaucoup autour de moi n’arrivent pas à y croire. Un autre paramètre doit exister. Psychologique, autre ? Une contrainte que nous ne connaissons pas, pour l’instant.

Pour d’autres des nôtres, le raisonnement est à l’inverse. Toutes ces interrogations seraient des nœuds au cerveau sans objets. Si Pierre Laurent croyait une seconde que sa tactique soit bonne pour le Front de Gauche, il l’aurait mise en débat dans le Front. Il aurait essayé d’en convaincre les autres composantes comme nous avons essayé de convaincre les communistes jusqu’à la dernière minute avant leur vote. Il est donc inutile de chercher à comprendre ce qu’il veut, à part ses places. D’ailleurs ce qu’il veut n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est de comprendre ce que veulent obtenir les socialistes avec son aide car c’est eux qu’il faut mettre en échec. Pour l’instant le but des solfériniens est atteint. A Paris, la pagaille est à son comble. Chez les communistes, des centaines de militants sont démoralisés. Mais les nôtres aussi ont pris un rude coup sur la tête. Militer sans les communistes ce n’est vraiment pas la vie qu’ils voulaient. Mais que les communistes soient obligés de militer contre eux, voilà qui est très déprimant. C’est l’énergie de Danielle Simonnet qui met le carburant de la marche depuis dimanche. Et aussi une froide détermination de bien des camarades humiliés par les glapissements de joie des solfériniens. Ceux-là n’auront pas ri longtemps.

Pour autant, au niveau national les voies d’eau dans le navire amiral sont visibles de loin. L’état-major est décapité : comment tenir des réunions de coordination de campagne avec des gens qui militent sur des listes opposées ? De plus notre parole publique est défigurée : toutes nos interviews sont dévorées par les explications sur « la fin du Front de gauche » demandée avec gourmandise et jubilation. Mais ce qui est certain c’est que tout ceci n’est qu’un avant-gout de ce qui nous attends avec les cantonales et les régionales. Le dessous des cartes ne se limite pas à Paris. Pour certains, Paris est un précédent, pas un accident. Mais comme on vient de le voir à Lyon, il y a loin de la coupe aux lèvres. Je crois que nous avons eu raison d’exposer franchement notre avis et de présenter publiquement nos arguments. La campagne sournoise pour essayer de créer, contre cette attitude, un réflexe d’esprit de parti sans contenu, a été mal ressentie. Nombre de communistes n’ont pas aimé qu’on les suppose en dessous de la main pour ce qui est de la compréhension du moment politique.

Tout cela doit servir de leçon. C’est donc à une réflexion d’ensemble qu’il faut procéder pour échapper durablement aux offensives visant à nous aspirer dans le vieux jeu politicien. Dans l’esprit de quelques dirigeants, certes minoritaires comme on vient de le voir, le problème politique n’est pas de construire une alternative crédible au PS. La ligne est plutôt celle d’un de ces courants de gauche du PS, avec lesquels ils s’entendent en général d’autant mieux que tout en reste à des paroles et des paroles encore, sans aucune conséquence pratique.

Ça s’appelle : « faire bouger les lignes de toute la gauche » et autres balivernes. La réunion avec Lienemann et Durand le 6 juin a fait-elle fait bouger les lignes ? Non. Ces deux-là sont venus, flanqués de Dominique Voynet, faire des provocations en service commandé. La salle, très largement communiste, les a hués ! Par contre, la manifestation du 5 mai a fait bouger Eva Joly et, sur la base du succès de la manifestation, elle a continué à avancer son point de vue en se prononçant pour des listes autonomes avec nous. Se souvient-on des jérémiades contre mes « outrances » à propos du « balai » à passer ? Eva Joly, elle, de son côté trouvait que le balai c’était le minimum. Que lui dit Pierre Laurent aujourd’hui à Paris ? « Il faut faire l’union dès le premier tour avec ceux que vous voulez quitter ». Quel genre de lignes fait-on bouger avec ce discours et cette pratique? Ceux qui font vraiment bouger quelque chose sont ceux qui poussent aux ruptures et, surtout, qui en montrent l’exemple.

Croit qui veut que Paris exprime l’impasse de « ma » stratégie, comme le vend le journal « Le Monde » à l’occasion d’une pause entre deux publireportages pour Marine Le Pen. C’est là une amusette de mauvais élève en première année de Sciences-Po. Je l’ai dit. L’impasse stratégique est du côté des systèmes d’alliance à géométrie variable. Mais elle est aussi du côté du PS, condamné à voir se disloquer sa majorité parlementaire. Les pantalonnades de Valls, qui faisaient se relever les jabots solfériniens, arrivent à leur terme. Et pour cause ! Valls a réussi plus surement que moi en quinze mois à éjecter Hollande du tableau des sondages de la prochaine présidentielle. Conséquence ? Celle-ci est déjà commencée. Donc mécaniquement Valls doit continuer à s’imposer contre le vide qu’il a créé. Et ceux qui n’aiment pas Valls au PS, une écrasante majorité, sont obligés de pousser un autre champion. Plusieurs se voient dans le rôle. Même Benoit Hamon, crédité de 2% de sondés favorables. Le cycle des primaires permanentes est ouvert au PS.

Nous savons que le PS d’aujourd’hui est un mutant. Il détruira tout ce qu’il ne peut soumettre, quelle que soit la forme de cette insoumission. Ceux qui en doutent n’ont qu’à voir où en est Pascal Durand et où en sera très bientôt Harlem Désir. Certes, cela ne fait pas d’eux des modèles d’alternance pour autant. Mais cela prouve seulement qu’on n’est jamais assez docile aux yeux d’un solférinien. Tous ceux qui acceptent la laisse doivent accepter la muselière. Voyez comment sont traités les membres du groupe socialiste à l’Assemblée quand ils veulent faire montre de la moindre autonomie de proposition. Ayrault lui-même les traite de « dissidents ». Voyez comment il traite les villes à direction communiste ! Et plus le PS est faible, plus il est fragilisé, plus il est violent, car pour lui l’existence d’une voie d’alternative est le pire des dangers. Il est donc condamné à être de plus en plus violent, hégémonique et dominateur. L’idée de « faire bouger les lignes » avec des bons sentiments et de gros arrangements n’est pas seulement une vue de l’esprit sans consistance. C’est une impasse stratégique totale. « Le front de la gauche plurielle » même repeint en « rassemblement le plus large de la gauche contre la droite et l’extrême droite » et autres mièvreries n’a aucun contenu opérationnel. Il ne peut se faire que si nous nous taisons sur la politique qu’appliquent les solfériniens. La seule chose qui peut faire bouger le PS et donner les moyens d’un changement de direction et de ligne en son sein, la seule chose qui obligera le PS à se refonder, car c’est de cela qu’il s’agit, c’est la rupture et le rapport de force électoral. Le reste ce sont des mots sans portée concrète et autant de balles qu’on se tire dans le pied.

L’amicale cécité des médias qui épargnent à Pierre Laurent le cirque habituel de « l’enquête de terrain auprès des adhérents qui témoignent anonymement » suffit pour l’instant à effacer la démission, pourtant publique, d’une des secrétaires de section communiste de Paris et de tout son bureau de section deux jours plus tard. Occupé à vouloir me ridiculiser en comptant les allumettes que je n’aurais plus « pour rallumer notre flamme dans l’histoire », « Le Monde » ne voit rien, ne sait rien et ne veut rien savoir. C’est pourtant là un avant-gout de ce qui ne fait que commencer. Reste à voir comment les militants communistes qui vont le vouloir militeront avec la liste du Front de gauche et Danielle Simonnet à Paris ! Les candidats communistes de la liste gouvernementale ne pourront alors rien faire d’autre que de les regarder faire dans un mélange de honte et d’envie. Par contre je ne crains pas de voir dans la rue des communistes distribuant des tracts aux cotés des députés socialistes de Paris qui votent l’ANI, la retraite à 66 ans et le reste. Il n’y en aura pas. Jamais. Nulle part. Hidalgo a acheté du vent ! Les communistes sont dans la résistance. Ils sont massivement et foncièrement Front de Gauche et pas Huistes ! Quant à nous, soyons patients. La rupture dans le PS et chez les Verts est inéluctable, tout comme la décomposition de la gauche officielle. Voyez déjà comment Hidalgo est obligé de faire dire par ses médias de poche qu’elle « prend ses distances avec le gouvernement ». Ça va être bientôt la mode. La sonnerie de débandade générale n’est plus loin. Tenons bon, car rien de tout cela n’aura lieu si nous n’avançons pas nous même sur notre voie. Pas de bouée de sauvetage pour les passagers clandestins de la gauche.


316 commentaires à “Pour qui sonnait le glas ?”
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  1. Leo dit :

    Jean-Luc Mélenchon, tu dis que dans la salle, il y avait beaucoup de jeunes et tu as raison. C'est lié sans aucun doute au fait que de nombreux militants mènent un travail de terrain sur le campus: ils font un travail de qualité et presque quotidien. Après bien des débats, les adhérents se sont dotés d'une nouvelle direction, pleine d'énergie, très bien formée par le Parti et très motivée, capable de faire une bonne analyse des situations et d'agir vite et bien. De nombreux militants du Parti se sont mobilisés et ont décidé de s'engager plus en avant. Ils ont apporté leur énergie et leur imagination à l'organisation. Les adhérents du Bas-Rhin sont très fiers de leur Parti, de sa ligne d'autonomie et de son orientation écosocialiste. Merci d'être passé les voir. On lâche rien!

  2. R. Zaharia dit :

    Bonjour à tou(te)s
    Je ne milite pas au FdG. Simplement, je soutiens et vote FdG chaque fois que j'en ai l'occasion. Après avoir voté PS pendant des décennies, la trahison de la majo du PS, (ceux que l'on désigne ici par... "les Solferiniens"), me fait horreur ! Le débat entre communistes, (ou entre communistes et non communistes du FdG), a/s l'anticommunisme, réel ou supposé, de certains ici me consterne.
    Tout ce qui diminue nos chances de mettre en échec la majo du PS, et le "Guy Mollet du 21ème siècle" derrière lequel, elle s'est hélas regroupée, me consterne. Je ne suis pas anticommuniste, mais je suis... "anti ceux qui soutiennent les Solferiniens"!
    Une seule chose compte, obtenir un changement de ligne politique du PS ou obtenir l'explosion, l'effondrement, de ce parti dans lequel ce sont les plus nuls et les plus hypocrites qui font les plus belles carrières ![...]

  3. Kevina scooter dit :

    Dans les périodes de combat et de résistance (accélération de la lutte?), on a besoin plus que jamais d'un porte parole en qui l'on ait confiance. Avec Jean-Luc Mélenchon c'est le cas. Il est assez rare d'observer autant de rigueur et d'éthique en politique (celà dit sans flagornerie)! C'est pour ça qu'on y croit et que l'espoir est dans nôtre camp. Car que proposent les autres ? Passons sur la le Pen on connaît, régiler la peur auto-entretenue, éventuellement organiser l'horreur à l'échelle Française en bâtissant des murailles de Chine. La droite n'a rien a proposer sauf stigmatiser les pauvres pour détourner la colère sociale montante et protéger les banksters. Les solfériniens, gérer au mieux (moraliser?) ce capitalisme destructeur et le faire accepter à tous comme un moindre mal. Nôtre tâche consiste simplement à convaincre le plus grand nombre de nos concitoyens sidérés par les médiacrates et qui pensent comme le vingt heure.
    Au diable les "trahisons", il y en aura d'autres sans doute (ou pas du tout j'espère!). Avançons. Je crois qu'il faut plaindre Pierre Laurent, pour moi c'est un camarade qui est tombé, C'est tout. Bises à tous, Kevina.

  4. jeannine dit :

    @ R zaharia
    vous savez ,franchement, je pense sincèrement qu'il n'y a pas d'anti-communisme manifesté ici sur ce blog. Ce serai a mon humble avis, une forme de déception sentimentale, vu le lien que nous avons avec les militants et parce que nous faisons ensemble un rêve merveilleux, avec ce Front de Gauche et qui dit déception dit colère immédiate. C'est tout. Blessé par cette position des responsables parisien d'accord, mais surtout énervement pour le douloureux passage des militants sincères et fidèles, et aussi, car toute la clique anti-Jean-Luc Mélenchon nous ont mis hors de nous et en réalité il s'est passé ce qu'il se passe toujours quand il y a trahison, tout le monde prends et s'en prends au voisin. Mais après la lecture de ce billet et rassurés sur la forme de notre hôte, nous continuons notre route ensemble. Avec les "sincères" persuadée pour ma part que l'heure de la moralité face a l'infidélité sonnera sous peu pour ceux qui nous ont laissés sur le bord du chemin, croit-ils.

  5. Denis F dit :

    Nous ne sommes pas sur le blog "pour que vive le PCF" ici.
    Il y a des femmes et des hommes honnêtes, et il y en a qui ne le sont pas. Il y a des femmes et des hommes intègres, et il y a ceux qui ne respectent rien, surtout leur parole. Il y a des femmes et des hommes sans scrupules, et il y a ceux qui se feraient foudroyer sur place plutôt que de trahir. Il y a des femmes et des hommes humanistes, et d'autres qui sont nombrilistes. Il y a des femmes et des hommes généreux, et il y a ceux qui ont le cœur sec et froid. Toutes ces femmes et tous ces hommes n'ont nullement besoin d'appartenir à une organisation quelconque pour être ce qu'ils sont. Enfin tout cela n'a rien à voir avec le fait d'être ou de ne pas être communiste, pégiste, socialiste, ou autre "iste", c'est le propre de la nature humaine, voilà tout, et ne dit-on pas qu'il faille de tout pour faire un monde.

  6. DUBARD Philippe dit :

    Pour qui sonne le glas ?
    Jean Luc, votre message résonne au maximum dans mes pensées. Je vais bientôt partir avec ce crabe qui me tord les tripes et je ne regrette pas de quitter ce monde. En réfléchissant à ma vie d'ouvrier depuis que je travaille en 1978, je me suis posé la question depuis quand j'avais reçu de la part des hommes politiques une réforme qui a amélioré mes conditions de travail et de vie ?
    Récemment il y a eu Sarkozy avec sa défiscalisation des heures sup, mais avant ? Voyons je n'ai pas voté pour lui mais quand même, je dois reconnaître qu'il m'a permis pendant trois de moins tirer la langue à la fin du mois. Les 35h ? Non ne parlez jamais de cette horreur intégrale. Finalement j'ai trouvé les 39h. Ca oui, même salaire, même acquis fiscaux et la cinquième semaine de congés payés. Mais ces réformes datent de très loin, 1982 pour la cinquième semaine de CP, et 1981 pour les 39h. Par conséquent depuis 1982 rien n'a amélioré mes conditions de vie par le travail. Excepté Nicolas Sarkozy. C'est un comble ? Non ne trouvez vous pas Cher Jean Luc
    Aujourd'hui j'ai plus de chance de gagner au Loto ou au PMU une somme de 500 euros net que d'avoir une augmentation de salaire annuelle de 500 euros. Par conséquent le jeu est devenu une valeur plus sûre que le travail pour s'en sortir. Vous connaissez cher Jean Luc le nombre impressionnant de salariés qui n'ont pas eu d'augmentation depuis de très nombreuses années à la hauteur de ces 44 euros mensuel que je vous évoque soit deux euros par jour de travail. Alors pour qui sonne le glas ?
    Pour les Solfériniens, ce n'est pas grave ils l'ont mérités mais aussi hélas pour bon nombre de camarades
    qui voient tous leurs espoirs emportés par ces énarques incompétents.
    Je me réjouis de partir avant l'arrivée de la Marine. J'ai connu un temps où les gars de la marine étaient sympas, ce n'est plus le cas bien évidemment et malheureusement, je me réjouis.

  7. Daniel Fleury dit :

    Visiblement, nous nous dirigeons vers une liste du Front de Gauche sur Angers, où nos camarades du PCF seront "empêchés" de figurer, comme ils le désiraient avec nous. Tous les moyens sont bons pour figurer sur la liste de Beatse, majorité PS centre gauche sortante. Vendre les 11% de voix des présidentielles dans le dos du Front de Gauche angevin pour des intérêts dont je ne saisis guère la vraie finalité me semble une manœuvre politique d'un autre âge, qui fera endosser à des camarades communistes qui n'y sont pour rien une image du Pcf bien négative, après tant de combats menés ensemble. Il y aura donc une liste Front de Gauche sur Angers, contre toutes les petites trahisons entre faux amis et le départ de certains vers la liste PS. Cette liste FdG sera ouverte à toute la gauche anticapitaliste et anti austéritaire, pour donner aux angevins l'opportunité d'exprimer leur attachement à une vraie politique alternative à Gauche, pour redonner la parole aux citoyens lassés des magouilles politiciennes à l'ancienne dans leur dos. Pour que le désarroi n'aille pas vers des expressions de découragement et de colère, abondant le FN. Dès que le vote sera officiel, la campagne municipale pourra commencer. Voilà pour les infos qui doivent circuler.
    Et merci pour ce billet et la volonté commune qui s'en dégage, la clarification politique qui se fait et se fera ne signifie que la recomposition d'une gauche alternative, et ce sera avec le FdG et sans exclusives, sans pourtant non plus s'occuper du radeau de la Méduse.

  8. Jean Bourgeois dit :

    Tiens bon, Jean-Luc !
    On a besoin d’humanistes comme toi, même hors France. Un homme politique qui n'a rien d'un carriériste, plutôt rare de nos jours.
    Merci. J.B. Belgique.

  9. Désert des Tartares dit :

    Merci, mille mercis, pour ces mots empreints de tant de tendresse et de dignité pour nous qui vous suivons depuis le début, où qui vous avons suivi en route par la force et la pertinence de vos convictions. Car de convictions, vous seul en portez avec fougue et panache, avec votre célèbre parler "dur et cru", mais de "combinaziones", si je puis me permettre, vous n'en n'êtes pas capable ! D'en pratiquer, pour sûr, de les entendre, même pas, les mépriser sûrement.
    Alors, d'accord avec tout ce que vous dites si bien que je me ridiculiserai à redire autrement. Permettez moi seulement d'ajouter ce que vous ne pouvez pas dire, parce que vous ne voulez pas le dire, mais que j'ajoute, parce que ce petit quelque chose est dans le cœur de tous au Front de Gauche, quelles que soient ses origines politiques, vous qui en avez réuni autant de différentes. Le Front de Gauche est votre œuvre que vous avez partagée avec nous ! Nous ne voulons pas qu'elle soit galvaudée par quelques misérables opportunistes du pc75 sous les fourches caudines des Laurent ou Brossard, dont beaucoup pensaient que c'était une marque de gâteau quant il ne s'agissait que de cigüe. Nous voulons que les choses soient claires, et que ces gens soient virés du Front de Gauche, ou s'il ne se peut, que vous fondiez un nouveau rassemblement d'où ils ne seraient pas, et dont croyez bien nombreux viendraient vous y rejoindre.
    Je pense aux vrais communistes qui sont des nôtres et qui doivent sans doute faire scission préalable du PCF pour recouvrer leur liberté. Je pense à beaucoup de "verts" dont la pertinente et pugnace Eva Joly, pour laquelle nous avons tant d'admiration. Je pense à tous ces mouvements alter mondialistes et anti capitalistes, et bien sûr à Besancenot et Poutou dont nous nous sentons si proches.
    Allons cette mascarade, n'est qu'un indigne épiphénomène, qui va avoir pour conséquence le contraire de ce dont ils rêvaient, nous faire gagner du...

  10. Marton dit :

    "...j’interromps la montée pour regarder derrière moi. Je vois, de la hauteur où je suis, la paix des choses et la belle lumière chaude qui court sur la vie...."

    Un beau regard sur le Lot qui te le rend bien Jean-Luc. C'est le département qui proportionnellement t'a donné le plus grand nombre de voix au 1er tour 2012, celui aussi qui a le plus voté. J'y vois un beau signe annonciateur. Plus on vote et plus on croit en toi !

  11. Triple A dit :

    "Chacun d’entre nous est une ligne d’arrêt à la bêtise."

    Je crois que le message essentiel de Jean-Luc Mélenchon est là. On n'est pas des spectateurs ni des suiveurs, mais des acteurs. Personne n'est éternel, Jean-Luc Mélenchon non plus et il faudra continuer le combat même en son absence (pas trop vite quand même).

  12. roquetaniere dit :

    Le discours de la place de la Bastille ouvrait la perspective de créer à terme un Front populaire. C'est le moment à condition de changer de cap. Il ne s'agit plus de vouloir que la gauche gagne (ou qu'elle perde) aux municipales ou aux autres élections qui vont suivre. Ce qui importe c'est de prendre en compte les réalités d'aujourd'hui. On ne peut parler du présent et proposer des solutions réalistes en utilisant sans les bousculer, les vieilles théories marxistes, socialistes ou d'un lignage voisin génereux et romantique. Ce sont les faits qui comptent et c'est contre eux que le fer doit être lancé : contre la finance et les pardis fiscaux, c'est à dire décider de redonner à la loi toute sa force; contre la gabegie et le risque de dénaturation de notre planète, redonner à la loi le moyen d'ordonner le droit et la possibilité d'interdire les mauvaises pratiques, sans délais; entendre dans le monde l'appel des femmes à maîtriser leur fécondité en disposant gratuitement des méthodes de contraception; lier de vraies alliances avec ceux et celles qui chaque jour se heurtent aux pouvoirx cléricaux, marchands, de toutes sortes ect.
    Vouloir contraindre les intérêts des plus puissants est un leurre si l'on ne biaise pas ce qui n'interdit nullement de définir un cap et de s'y tenir.
    C'est sur ces thêmes et d'autres, bien concrêts, qu'il faut rassembler pour les municipales pas pour la "victoire " du FdG sur le PC ou l'inverse car la vie politique ne s'arrêtera pas en mars prochain. Une démarche neuve justifie une pratique en rapport. Qui s'intéresse aux résultats électoraux si les changements possibles en cas de "victoire" électorale ne permettent pas de résoudre les grands problèmes humains ?

  13. Bruno dit :

    Le temps est radieux aujourd'hui. Une météo qui nous laisserait penser que les beaux jours sont revenus en plein mois d'octobre. C'est le cas ici à Lyon, ville de tous les contraires (bourgeoise et révolutionnaire). Le vote des camarades du PC en faveur d'une liste autonome ne s'est pas fait dans la dentelle (je le tiens d'une conversation avec eux pas plus tard que ce matin), mais leur détermination comme leurs doutes rayonnent parce qu'ils sont authentiques. C'est bien de cela dont parle "l'humain d'abord" et qu'ils ont décidé à 52% de poursuivre. Quant à celles et ceux qui ont voté le contraire (liste avec le PS), il ne nous appartient pas de les juger ou de les condamner (comme semblent le faire des langues bien acérées sur le blog de Jean-Luc). Pas plus eux que Pierre Laurent ou je ne sais qui. Car le vent frais qui accompagne cette douceur "printanière" démontre qu'aux ardeurs des sentiments, nous savons et pouvons, de la capitale des Gaules en passant par Marseille, Lille, Bordeaux, le Lot et tutti quanti, réserver à l'humanité toute autre chose que la barbarie et l'ignorance. C'est vraiment un beau jour.

  14. jeanbete04 dit :

    Sincères condoléances à la famille. Juste rappeler que la loyauté fait réussir de belle et grande chose. Vie la Vie.

  15. pascal dit :

    Quelques années que je rève à l'union qu'en simplifiant on pourrait appeler Joly / Mélénchon. Ecologie et social en action, loin de la nausée actuelle. Pourvu qu'on y arrive enfin, belle aventure pour la jeunesse !
    Quelques mots dans le texte m'on fait espérer.

  16. Victor dit :

    Ceux qui trahissent le FdG ne sont certes pas ceux qui pourraient tenir le balais pour nous débarrasser de ces injustices toujours croissantes, ils en sont les déchets ! Toutes ces péripéties ne pourront que resserrer les liens sincères qui nous unissent depuis si longtemps mais que nous avions laissé dans l'oubli. Merci P Laurent de nous quitter pour que nous puissions rendre à la gauche ses valeurs intrinsèques. Merci à vous Mr Mélenchon pour votre dévouement aux valeurs communes de l'humanité.

  17. PR dit :

    Communiste parisien ayant voté la liste Fdg, je suis cependant dégoûté de la manière dont sont traités ici et ailleurs mes camarades qui ont malheureusement fait le choix du PS, et j'aimerais que cesse cette mise à l'index des " 670 traîtres". Si le vote a été aussi indécis jusqu'au bout, c'est bien qu'il y avait un problème dans les propositions de départ, qu'il ne sert à rien de nier, c'est un choix par défaut pour tous ces camarades, car nombreux ayant voté pour la liste PS étaient des promoteurs sincères du FdG depuis le début. Ils se font aujourd'hui insulter sur les réseaux sociaux, c'est inadmissible et ça aura autant de conséquences négatives que l'alliance avec le PS. Alors pourquoi ce vote ?
    Si en effet les arguments de la direction parisienne du PCF sont irrecevables, qui se résume à conserver l'appareil (en section, ils n'étaient même pas repris), la discussion avec le PG parisien a été très, très mal vécue par une majorité des communistes parisiens. Et c'est ce qui n’apparaît pas ici, imposer Danielle Simonet tête de liste, la répartition des postes qui diminuaient fortement la représentation du PC, cette focalisation sur ce blog et d'autres sur Paris. L'avis général est que tout semblait fait de la part du PG pour qu'il y ait une liste du FdG sans les communistes, et il y a donc eu un réflexe identitaire chez de nombreux militants. Cette attitude ne nous a pas aidé, pour nousqui contestons de l'intérieur ce grand écart. La direction du PCF parisien n'a bien sur pas fait non plus grand chose pour trouver un accord convenable au FdG, et a obtenu ce qu'ils cherchaient, leurs sièges. Mais attention, le carriérisme est un cancer qui ne ronge pas seulement la direction du PCF.
    Ce vote est bien sur une erreur qui nous coûtera cher, mais la première chose à faire est d'essayer de le comprendre, d'éviter les erreurs qui ont permis ce résultat, et donc en premier lieu d’arrêter d'insulter les "traîtres" (même sur le site de...

  18. Denis F dit :

    @ 60 DUBARD Philippe dit à 15h37
    Merci infiniment pour ton témoignage, ta vérité et celle de beaucoup d'entre nous camarade, et la plus éclatante est celle de dire qu'il fallut un Sarkozy pour améliorer quelque peu le sort des travailleuses et travailleurs de France, et qu'il aura, de même, fallut le retour de l'hypocrisie socialiste pour leur reprendre ce petit acquis.
    Pour qui sonne le glas, dis-tu ? Si je peux me permettre de suivre ta pensée, ce glas sonnera bientôt pour tous les scélérats qu'il serait vain de citer, là maintenant, tant leur nombre est effarant. Bien que nous soyons dans la bonne direction, nous gens du FdG, le chemin est encore long à parcourir, mais nous y arriverons ne serait-ce que pour honorer des hommes de ta trempe, merci encore, camarade, de ton témoignage si émouvant. Accepte mes pensées sincères et fasse que le chemin te restant à parcourir te soit le plus paisible possible. Nous vaincrons camarade !
    Que vive cette VIe République citoyenne, populaire et prolétaire.

  19. orchidee dit :

    "Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n’aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu’elle s’est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ?"

    La validation de ces conclusions de Mme Le Pen est arrivée par Pierre Laurent et sa clique. Non seulement par ses alliances contre natures, incohérentes avec l'esprit Front de gauche mais qui continueront à être validée tant que l'utilisation de la marque "Front de gauche" servira à la propagande des solférieniens par PC interposé dit PC/Front de gauche.
    C'est ce que dira madame Le Pen alors et elle se régalera, mais sera aussi ce que se dira le tout un chacun qui a voté pour vous, Jean-Luc. Si on ne rectifie pas cette anomalie de taille, ce sera la mort du Front de gauche. Les votants habituels du Front de gauche ne voteront plus. C'est une des raisons de l'alliance avec le PS, faire croire que le Front de gauche, c'est le PC tout entier et ainsi brouiller les pistes. Il y aura 2 listes Front de gauche à Paris, une pour l'aurtonomie et l'autre pour le copinage avec l'ennemi socialiste. On fait comment, on oublie tout et on attend le résultat des élections qui va nous éclabousser en meme temps puisqu'on ira pas voté ou bien on fait le menage avec force et puissance, touche pas à mon drapeau FdG, il est à nous, fier d'etre arboré par les têtes dures, celles qui ne se font pas acheter. Ainsi, nous pourrons voter pour ce que représente ce drapeau. Sans cela,beaucoup des têtes dures se retireront de la lutte car c'est incompréhensible qu'on les laisse faire ces cocos là qui n'hésiteront pas partout où ils auront fait alliance en France à l'utiliser contre nous.

  20. sergio dit :

    @ PR - 71
    J'ai attentivement lu les deux derniers blogs de Jean-Luc et je n'ai pas le souvenir d'une expression comme "170 traîtres" quelque part pour qualifier la centaine de membres du PCF parisien qui ont préféré Hidalgo au FdG. Si ça a été le cas, tu te doutes bien que 99% des votants FdG se démarquent de ce jugement car nous recherchons le soutien du PCF et non le contraire.
    A propos du post de Philippe 60 qui ne peut laisser personne indifférent, je retiens ce que j'ai du mal à formuler moi-même et que j'ai déjà lu avec Florent et d'autres. Il y a le problème des étiquettes d'une part et celui des engagements concrets pour les petits (salariés, précaires) d'autre part. L'étiquette tout d'abord est un moyen de communiquer pour gagner si elle est comprise et aide à convaincre. Le mot "gauche", "socialiste" sont galvaudés et je comprends ceux qui pensent que des mots comme "retour à la république", "Front populaire", pourraient prendre la relève pendant nos campagnes. A quoi sert d'avoir des étiquettes qui brouillent ?
    Les réalisations concrètes en faveur des prolétaires proviennent d'un rapport de force syndicats/patrons ou opposition/pouvoir. Sarkozy a dû proposer cette défiscalisation pour duper sur ses engagements pour le pouvoir d'achat. La droite a pu proposer des lois progressistes comme l'IVG ou le SMIC. De Gaulle aussi. Qu'importe les calculs s'il y en a eu. La gauche en Europe et ailleurs depuis 15 ans a pu imposer des lois régressives comme le TCE ou la dérégulation mondiale. Ce qui importe, c'est de voir ce qu'engrangent les classes populaires et ce qu'elles perdent. Il faut arriver à convaincre le maximum de paumés FN-UMP et abstentionnistes qu'ils n'ont qu'à y gagner avec le FdG et tout à perdre avec le reste, eux, les leurs et la planète. Le gain, humain, moral, matériel, écolo, est le seul argument qui nous fera gagner bien loin de l'idéologie et des belles phrases.

  21. Philippe dit :

    Que viennent faire les verts sur les listes FdG ? Ils soutiennent le gouvernement, ont voté ou laissé passer par leur abstention les lois que nous combattons comme les retraites. On ne peut pas critiquer le vote des communistes de Paris et accepter des verts sur nos listes. Question de cohérence.

  22. coucies42 dit :

    Les PCF stéphanois se réunissent début novembre. Espérons qu'ils suivront leurs voisins lyonnais. Pour l'heure c'est pas gagné, pour le moment ils parlent d'un ralliement avec le maire PS.

  23. renaud leon dit :

    @ philippe 71
    Il est fini le temps ou une minorité de gens convaincus imposaient de force leurs lumières aux masses, en republique la victoire passe par la majorité obtenue dans les urnes. Cette verité posée, les ostracismes nous desservent. Le Front de gauche si j'ai bien compris souhaite promouvoir une politique de solidarité, de partage, d'écologie et de respect de l'Humain, c'est pourquoi les citoyens communistes tout comme les citoyens verts doivent y être les bienvenus. Eva Joly ou Noel Mamere (contrairement au Duflot et Placé dont les dents rayent les beaux planchers des palais de la république) ne m'ont jamais deçu alors oui je suis pour leur venue dans l'alliance qui se construit à gauche. Quand aux strategies optées par les uns et les autres, ici ou la, si elles ont été librement choisies par les militants et clairement exposées à leurs associes constituant le FdG, no probleme la vie n'est pas monobloc, nous ne devons pas nous tirer dans le dos et c'est cela que nous pouvons reprocher à P Laurent de s'être allié aux socialos sans le dire à Jean-Luc Mélenchon parce que de vouloir s'assurer d'une representivité au sénat ça se discute de toute manière nous devrons construire une majorité ensemble alors bienveillance autant pour nos camarades communistes que pour nos camarades écologistes.

  24. Denis F dit :

    "Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n'aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu'elle s'est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ?"

    @ Orchidée 69 à 17h55
    Merci camarade pour ton analyse/commentaire, c'est exactement cela. Pour te résumer, nous avons d'ores et déja perdu ! Nous pouvons faire confiance à la presse de droite et aux médias pour en faire une ritournelle infernale.

    @ PR 67 à 17h09
    Votre texte dépasse l'entendement, sincèrement et sans polémique, je ne comprends pas votre positionnement. Comment peut-il être concevable aujourd'hui, après 18 mois de gouvernement socialiste, de s'associer à leur politique d'austérité, de s'associer à cette droite qui ne porte pas son nom ? Peut-on expliquer cela de manière acceptable pour un communiste qui a voté pour le FdeG ? Comment pouvez-vous asséner une chose et son contraire dans le même paragraphe ? Et, comme vous avez raison quand vous dites : " Mais attention, le carriérisme est un cancer qui ne ronge pas seulement la direction du PCF." Ce cancer ronge toutes les femmes et tous les hommes politiques qui en font profession ; leurs convictions et idéaux sont vite rangés au rayon des accessoires ; c'est bien pour cela que nous préconisons : un homme (ou femme) = un mandat non-renouvelable, fini les plans de carrière, et alors, je crois que ce cancer sera vaincu. D'autre part, la détention de 13 sièges dans un hémicycle de 163 personnes vous garantissent l'inactivité totale, seul le blabla sera permis, c'est-à-dire concernant le pouvoir de faire des choses positives, rien, aucun. Vendre son âme au diable pour cela est d'une stupidité incroyable.

    @ Philippe 71 à 18h01
    Ce ne sont pas les partisans gouvernementaux d'EELV qui se rallient à nous. Enfin, ils auraient ouvert les yeux, dommage ce sont leurs dissidents. Çà, c'est cohérent.

  25. Alain Doumenjou dit :

    Etant actuellement de passage dans le Poitou, je viens d'apprendre que la section de Poitiers du PCF de la Vienne a choisi la voie d'une liste de rassemblement autour du Front de Gauche au 1er tour des municipales par 53,62% contre celle qui préconisait une alliance avec le PS. Le taux de participation des adhérents à ce vote était de 88,46%. La section de Poitiers a rendu public le communiqué suivant : "Par ce choix, la section de Poitiers du Parti communiste français de la Vienne s'engage dès aujourd'hui à travailler avec les autres composantes du Front de Gauche à la constitution d'une liste de rassemblement sur la base de la volonté partagée de continuer à construire une offre politique de gauche alternative au libéralisme et aux politiques d'austérité." La section de Poitiers tiendra une conférence de presse lundi.
    Courage, çà résiste un peu partout.

  26. ganier dit :

    Bonjour Jean-Luc, tout d'abord je vous adresse mes condoléances pour la perte de votre ami. Ensuite, je vous adresse des encouragements pour tenir bon. Enfin, votre analyse de la situation et votre sang froid sont justes. Continuez de tabler sur l'intelligence des gens, de raisonner, d'expliquer les choix et les directions, bref de faire appel à l'entendement de nos concitoyens.

  27. popo60 dit :

    Bonjour à tous fidèles lecteurs de ce blog. Encore heureux qu'il y ait par chez nous des personnes de cette trempe et qui par leurs discours nous disent réellement quelque chose de politique, mais peut-être fait-il partie de ceux qui entre autre on lu "la princesse de Clèves". Merci courage, patience, et à la fin, c'est nous qu'on va gagner!

  28. Alain Bobards dit :

    Si Pierre Laurent, avec son alliance contre nature, ramassait une veste à Paris et voyait son siège de sénateur s'envoler - parce que, dans son cas, c'est de cela qu'il s'agit et rien d'autre - ça ne serait que justice. Franchement, ça fait c.... ce besoin de courir la gamelle, au détriment de ceux qui croient et espèrent dans le FdG !

  29. Philippe dit :

    @renaud leon 73
    Quel a été le vote de Mamère sur le budget et les retraites?
    Ce que je ne comprends pas c'est qu'on tire à boulet rouge sur le PCF à cause du vote de Paris hors que globalement le les adhérents sont pour des listes FdG ou autonomes au PS. Personnellement je suis pour que toutes les composantes (les adhérents) du FdG décident de la stratégie pour les municipales. Le PCF l'organise partout ou presque, ça ne me plait pas toujours mais c'est ainsi. J'ai lu sur ce blog des propos sur le PCF qui m'ont dégoûté. Que dire alors de tous ceux qui ont soutenu les traités libéraux qui nous ont mis dans cette m****. Certes, certains le regrettent mais le mal est fait. J'ai fait la campagne en 2012 pour Mélenchon et ce malgré son passé et ses propos parfois tenus du style qu'il n'en n'a rien à faire de la position des communistes (voir le dernier des paroles et des actes de cette année). Attention quand même le FdG. Si le PG avait voulu être radical et crédible, il aurait fallu que partout où ses élus étaient avec l'exécutif du PS dans les mairies, le quittent. Mais non! on attend d'être à 6 mois des municipales pour "allumer". Cela me gène un peu.

  30. ermler dit :

    Je n'ai jamais fait partie des excessifs concernant le PCF, qui fut longtemps mon parti. Mais plus les jours passent et plus ma colère monte vis à vis de Pierre Laurent et des communistes majoritaires parisiens. Comment le PC ose-t-il revendiquer l'étiquette Front de Gauche dans son indéfendable ralliement au PS ? Comment le PCF ose-t-il négocier le nombre de ses élus en faisant valoir le score de Mélenchon à la présidentielle, score qui n'a été obtenu que parce que le candidat du Front de Gauche s'était radicalement dissocié du parti solférinien ! Ces manœuvres discréditent à jamais Laurent et ceux qui sont sur sa ligne. Au moment où le seul moyen de rassembler la gauche (j'aurais envie de dire de la sauver) est de rompre radicalement avec les solfériniens au pouvoir, monsieur Laurent et sa clique carriériste font exactement le mouvement inverse. Quelle faute ! Quelle confusion ! Quelle trahison ! Camarades militants communistes, l'avenir du rassemblement de la vraie gauche est entre vos mains. A vous de tirer les conséquences qui s'imposent. Pierre Laurent ne peut plus vous représenter, ne peut plus parler au nom du Front de Gauche.

    @ Jean-Luc Mélenchon
    J'étais dans la salle mardi à Strasbourg. Immense émotion.

  31. Odile dit :

    Je ne suis sûre de rien s'agissant de l'avenir du Front de Gauche. Comme la plupart d'entre nous ici probablement. Mais je pense pouvoir être en mesure d'énoncer ceci, le militantisme réel, ancré, expérimenté et visionnaire des membres du Parti communiste français sera toujours, et ne cessera de l'être, tant que l'espoir d'une gauche unie se présentera comme alternative politique républicaine pour défendre l'intérêt des personnes atteintes par l'indifférence et la cupidité de certaines autres. Ceci pour dire que le PCF aime le Front de Gauche. Voyons cela amis et le cas parisien semble devenir l'exemple qui confirme la règle. Tout va bien camarades. Fraternellement.

  32. BERNARD dit :

    Oufff ! Le vent du boulet, vous l'avez sentis comme moi. Si par éducation je suis enclin à pardonner. Par réflexion je suis capable de punir. Des dirigeants se compromettants pour une gamelle de soupe supplémentaire, rien de nouveau. Pierre, Pierre, Pierre, que te dire de mon ressenti ! Rien il n'y a pas de mots, si peut être "Il a voulu être César, il a fini Pompée". Pour ceux qui suive j'avais dit mon hésita

  33. Laurence Guariglia dit :

    Cette bonne nouvelle me réjouie. Comme quoi les dirigeants du PC devraient se rapprocher davantage de leur base. Cependant, il m'a semblé entendre que pour Lyon le score était d'environ 52% pour l'union FdG. Je retourne l'argument. De combien de voix cette union l'emporte t-elle ? En gros, j'ai l'impression qu'il y a environ la moitié pour l'union avec le PS et l'autre moitié pour l'union dans le FdG. Si c'était bien le cas, le PC risque de mordre la poussière. Avec seulement la moitié de ses militants (et combien de sympathisants votants ?) à apporter dans la corbeille de la mariée, le PS n'aura pas de mal à le marginaliser, voire à ne pas lui donner les 13 postes promis si leur alliance ne devait pas aboutir à faire gagner le PS. Espérons toutefois que cette erreur opportuniste ne découragera pas les électeurs de gauche à voter pour le FdG. Il est vrai que l'électeur lambda doit avoir du mal à comprendre la stratégie de la gauche (je ne parle pas du PS bien sûr puisqu'il est à droite). L'a t-il bien intégré puisque tout le monde parle de 2° gauche en nommant le FdG ? De ce point de vue là aussi, il va falloir être plus clair avec le discours. En tout cas ne boudons pas notre plaisir. Attendons la suite pour affiner notre discours.

  34. JYK dit :

    J'ai le douloureux souvenir des communistes athéniens désunis de Syriza, bande à part d'impuissants. Le geste des parisiens infléchit le cours de l'histoire que nous écrivons. Ces communistes-ci sont des cratophiles notoires, bien connus des militants parisiens, qui ont trouvé leur niche au PCF. Nos partis ne sont pas dotés d'un fonctionnement qui nous immunise contre toutes les régressions. N'en sont-ils pas pour autant plus avancés que d'autres sur ce sujet ? Que préconisent les journalistes pour éviter ces dérives ? Nous inspirer du Front National, modèle d'unité derrière la famille Le Pen mais ultra-divisé dans ses factions, qui ont pour tradition d'en venir aux mains devant-même leur statue de Jeanne d'Arc ? La droite d'un Chirac trahissant Giscard, d'un Sarkozy trahissant Chirac ou d'un Copé trahissant Sarkozy ? Quand un parti est tellement désuni qu'il institue des primaires pour se mettre sur la poire, cela ne choque personne, c'est une preuve de civisme ! Paris c'est un village. On est en plein dans des histoires de cuisine interne. Il est temps d'avancer des propositions pour mettre en chantier le fonctionnement des partis pour en extirper cette cratophilie de bas instinct. Reconnaissons pleinement notre faiblesse et avançons. C'est chiant que ça arrive mais ça permet de relancer tous les sympathisants du FG sur un sujet passionnant. Un petit détour sur une bien belle et longue chevauchée ! En route, avançons bon train !

  35. Cat.F dit :

    À en juger par certains clichés qui s’expriment ici sur le parti communiste, je me dis qu’il faudra encore beaucoup de travail pour faire naître une nouvelle conscience citoyenne. Le chemin vers un FdG certes ferme mais aussi ouvert et généreux est encore à faire. Les coupeurs de têtes, très peu pour moi. La bataille pour notre programme et nos valeurs, oui.

  36. Ch'ti lulu dit :

    Un moment intense ce meeting du Front populaire tunisien ce vendredi dans une petite salle surchauffée. Basma et Mbarka sont des lionnes. Nul besoin de comprendre l'arabe pour ressentir toute leur conviction et toute leur énergie. Eva Joly, membre du comité international pour la vérité sur les meutres de Chokri et Mohammed, a fait une intervention ciselée, pleine de force et de sensibilité. L'intervention de Christophe Ventura a également été très applaudie. Une super soirée qui donne du baume au coeur.
    Prends-soin de toi Jean-Luc, ta route est pleine de chausse-trappes et pour Pierre Laurent, ça sent l'opportunisme. S'il avait une stratégie pour le PC et pour le Front de Gauche, ça se serait vu depuis longtemps. Le stratège de la Gauche, c'est toi et puis c'est (malheureusement) tout !

  37. thery dit :

    A regarder aujourd'hui ce qui ce passe, certains dirigeants du PC ayant voulu s'allier avec le PS n'auraient ils pas provoqué l'effet non escompté ? A savoir que la base passe outre le mot d'ordre et se rallie sur le FdG qui nous à tant secoués(es) toutes et tous pendant les présidentielles (meetings de Nantes, Marseille,la Bastille et tous les autres) prouve que ce mouvement est fédérateur sur des bases saines et sincères. L'humain d'abord avant les magouilles politiciennes. Du cru et du dru mais pas la langue de bois.

  38. jacques bounoume dit :

    "on ne lit pas le Monde ici...", "...chacun d'entre nous est une ligne d'arrêt à la bêtise"

    Oui, quatre million de fois oui Jean-Luc, la France est loin d'etre et loin de se limiter à la scene nationale, qui n'est qu'un bruit de fond entretenu à dessein par les puissances de l'argent. Que sont vraiment les "grands " journaux ? Quel tirage, quel lectorat ? Rien.

  39. Jacques dit :

    Bonsoir à tous
    Un grand merci à Jean-Luc et son équipe pour cette constante volonté d'expliquer et d'éclairer sans détours ni facéties. L'acte ayant été pris pour ce qu'il est, il est temps à présent de se porter vers l'avenir qui sans doute, portera nos couleurs au-delà de ce crachin parisien. Le soutien de tous à Danielle Simonnet n'en sera que plus fort. Il n'est pas de Communiste digne de ce nom qui puisse s'arranger d'une alliance avec ce PS, je serai curieux de connaître le nombre d'adhésions enregistrées à la section de Paris depuis le mois de juin, histoire de contextualiser le résultat obtenu. Je trouve juste un peu étrange cette exception parisienne au regard de l'expression nationale.
    Tchao viva, ne lâchons rien !

  40. Jean Jolly dit :

    Le coup de poignard dans le dos n'étant pas suffisant, ils le remuent en voulant s'approprier le logo du Front de Gauche. Qu'ils l'utilisent après tout, les gens vont rigoler en voyant les affiches, il faut imaginer le "poing sous la rose" et le logo FdG sur la même affiche pour discerner tout le côté comique de la situation. Le poing est notre signe de ralliement à nous tous gens de gauche, celui de la droite est le majeur tendu verticalement. Le poing oui mais pas pour offrir des roses à l'université d'été du MEDEF. sinon ils répondent par politesse en te plaçant leur majeur là où ça fait mal, c'est un langage des signes comme un autre. Seule l'image furtive d'une telle affiche fera sourire car la réalité passe par le langage des signes, il n'est que l'un des vecteurs.

  41. Michel Matain dit :

    @ 87 thery
    la base du PCF passe outre le mot d'ordre et se rallie sur le FdG

    Non Thery, c'est une erreur grave. Au PCF nous n'avons reçu aucun mot d'ordre de faire alliance avec le PS. Chaque section dans les communes concernées vote de façon indépendante et démocratique après des mois des discussions internes. A Paris la direction fédérale a indiqué sa position, à Lyon elle a décidé que chaque dirigeant dirait son choix propre mais qu'il n'y aurait pas de consigne de la direction etc. etc. Je fais partie de ceux qui déplorent le résultat du vote parisien mais je ne dirai pas de mes camarades qui ont pris une position différente de la mienne qu'ils sont des traitres ou des vendus au PS, je ne dirai pas que les élus communistes ne pensent qu'à la gamelle ou à aller à la soupe (toutes choses qu'il est possible de lire ici et qui pour moi sont de l'anticommunisme). Le Front de Gauche est effectivement très ancré au sein du PCF et je crois que tous ceux qui sur ce blog, suite au vote parisien, ont immédiatement proposé de mettre le PCF hors le Front de Gauche, ne doivent pas connaitre beaucoup de communistes. Quand fin novembre, l'ensemble des sections aura voté, on s'apercevra que la très grande majorité aura voté Front de Gauche. Et pour ceux qui observent le Parti Communiste réellement, comme il est et comme il évolue depuis quelques années, ce sera tout sauf une surprise.

  42. andré Mazingue dit :

    Ne tirez pas trop sur Pierre Laurent. C'est lui qui animait la motion "Rallumons les étoiles" qui a permis la création du Front de Gauche. c'est lui qui a oeuvré pour que Jean-Luc Mélenchon nous représente à l'élection présidentielle. Alors quand même quel progrès!
    Ce choix à Paris m'a rendu extrêmement triste, aussi triste que toi Jean Luc et c'est pas peu dire. Mais enfin, on peut bien comprendre que Robert Hue, qui est parti tout seul, a laissé derrière lui des petits amis influents place du colonel Fabien et que de multiples pressions se sont opérés. L'ancienne stratégie n'est pas tout à fait morte et elle a encore ci et là quelques soubresauts, c'est normal. Des élus pour influencer, des sous pour le Parti, l'amicale pression des amis, les doux yeux du Ps et de la presse, voilà les véritables raisons et sa raison a basculé du mauvais côté. C'est une faute politique oui ou plutôt un faux pas de l'Histoire. N'accablons pas les camarades qui se sont trompés. Pas de mots blessants comme traitre et autres. Réjouissons nous plutôt que l'immense majorité des communistes ait fait le bon choix et ce, choix, je le dis, a été rendu possible grâce à Pierre Laurent. Aucun communiste ayant choisi l'autonomie n'à été désavoué. Cela aurait été impensable il y a quelques années. Les choses évoluent donc dans le bon sens. Je le dis avec mes quarante ans d'expérience au PC. Camarades unissons nos mains et nos coeurs!

  43. gege dit :

    @ Nico75
    Il n'est nullement question de s'en prendre aux militants communistes, mais devant le risque de désarroi, ils ont leur place d'actifs pour aider dans la campagne des listes autonomes et non pas rester spectateurs découragés. Au contraire, nous PG, nous devons aussi pendant cette période délicate et je crois prometteuse redoubler d'activité, être partout sur le terrain, faire du porte à porte, distributions de tracts précisant nos positions claires. Il nous faut combler le déficit de militants communistes qui se seront laissés influencer par la dérive carriériste. Au passage un grand coup de chapeau à Jean-Luc pour cet énorme et harassant combat qu'il mène avec toute son équipe.

  44. tchoo dit :

    Alors ainsi, si certains communistes de Paris, ont opté pour une alliance avec le PS, c'est parce que des méchants PG voulaient leur piquer leur place acquise d'avance. Par dépit, ils s'allient avec l'adversaire. Ou c'est parce que Mélenchon, un jour, quelque part, on ne sait où, à mal parlé des communistes. J'ai bon, j'ai tout compris ?
    Et enfin ce qui est sidérant, c'est que certains s'ingénie à ne pas comprendre toute la symbolique de l'attitude des "parisiens" et tout ce que cela va et engendre d'ores et déjà des négativité vis à vis du FdG. Faut-il être aveugle?

  45. renaud leon dit :

    @ philippe 79
    Si Noël Mamère a fait ce qu'il disait fin septembre, alors il a voté contre ce budget, cf le billet de JL Mélenchon du 25 septembre. Quant a mes propos, ils ne cherchent pas la polémique mais l'apaisement entre gens de sensibilités convergentes.

  46. pascal des landes dit :

    bonsoir à tous camarades,
    D'abord toutes mes condoléances à Hervé de Teule, un de ces républicains de gauche qui perpétuait une longue tradition sur ces terres entre Rodez, Figeac, et Aurillac.

  47. A Montluçon les communistes ont voté très majoritairement pour une liste autonome Front de gauche avec une participation tout aussi exceptionnelle de 87%. Pour une liste avec le PS : 13,5%, Pour une liste PC autonome : 13, 5% Pour une liste Front de Gauche autonome 73%. Le Front de Gauche ressort donc renforcé sur notre ville.

  48. mihou dit :

    Personne n'est aveugle ici ou là, à part ceux qui se laissent aller à la colère: elle est mauvaise conseillère. Construire une gauche forte et vraie voilà la ligne du FdG c'est l'horizon 2017. Au mieux.
    Monter une digue contre la déferlante de droite qui risque de faire sauter les municipalités de gauche, même molle, voilà la ligne de Pierre et de ses amis
    c'est une déchirure tactique, c'est désastreux de n'avoir pas pu faire bloc. J'ose espérer que Pierre et ses amis n'ont pas bougé d'un poil sur leurs fondamentaux de gauche, et pour moi affirmer le contraire ne fait qu'accroître la déchirure en y ajoutant une autre dimension. Je suis persuadé qu'on se retrouvera tous, très vite, parce que fondamentalement, nous sommes d'accord.
    Les solfériniens vont tomber parce qu'ils sont vieux et faucialistes, nous, nous titubons par défaut de jeunesse, mais l'avenir est à nous.

  49. pascal des landes dit :

    Il serait tant que nous assumions totalement notre sevrage de la sociale démocratie européenne, à commencer par celle du PS. C'est historique, ce qui se passe. Tout simplement, nous sommes une des premières nations où nous pourrions bien avoir une coalition en construction entre les verts, le PG, une majorité du PC, et pourquoi pas bientôt, ceux qui choisiront l'exode depuis un PS, où le tonnerre n'est contenu, à tort, que par les perspectives électorales. Le pronostic de Jean-Luc Mélenchon est en train de se réaliser. Et plus nous aurons confiance en nous-mêmes, et plus cette coalition s'étendra. Plus nous serons fort dans notre argumentation, qui gagne du terrain, plus nous dissuaderons et éduquerons ceux des français qui s'abstiennent, ou pire ceux qui votent FN, ivres de désillusion. Quant au traitement médiatique du FdG : faut il vraiment attendre quoique ce soit de mansuétude ou d'indulgence de journalistes qui dépendent totalement de groupes financiers dont nous entendons contrarier les intérêts lorsqu'enfin nous serons au pouvoir?
    Le travail à faire sur le terrain, c'est promouvoir nos idées, montrer et remontrer les vidéos, construire nos arguments, à partir de ce que nous savons des terrains où nous évoluons. Que des manips d'appareils, que des cellules ultra minoritaires aient fait la décision à Paris, qu'importe. Nous allons avoir la démonstration de deux phénomènes. Un, le PC a changé. Deux, une forte crise est en cours au PC, qui emportera la direction actuelle. La ligne de fracture entre les militants PCF et leur direction sera au prochain congrès, celui de la cohérence, et la question de la seule alliance possible : celle du FdG. Alors soyons forts, car demain, s'annonce un autre défi, celui d'amener les gauches européennes, à suivre nos pas, afin d'européaniser la révolution citoyenne.

  50. Bertrand dit :

    Rien à faire des étiquettes, rien à faire des places à la table du banquet, une seule chose compte c'est la constance, l’honnêteté, la droiture. Je me moque de qui tient la barre tant que la barque avance vers l'objectif fixé car il ne faudrait pas oublier quel est le but de toutes nos luttes: remettre l'humain au centre de notre monde.
    Alors tant que le FdG reste sur la ligne pour laquelle il a été créé, tout ira bien il aura mon soutient et mon vote. Quant à ceux qui trouve le programme trop contraignant et bien ils peuvent bien aller où ils le souhaitent mais pas au FdG et personne ne les regrettera.


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