26oct 13

Pour qui sonnait le glas ?

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Et maintenant on sourit. Je venais de passer une semaine noire avec le vote des communistes à Paris et l’hallali sonné contre moi dans le gratin des médiacrâtes. « Le Monde » avait même vendu ma peau avant qu’elle soit sèche quand il titrait sur « l’impasse » de ma (car c’était évidemment très personnalisé) stratégie d’autonomie. Le vote communiste à Paris devait, paraît-il, en sonner le glas. Le glas sonne en effet, mais pas pour moi. J’avais raison de penser que le vote des communistes de base nous tirerait d’affaire. L’orientation de la fédération communiste de Paris, acquise à 90 % dans deux sections et cent soixante-dix pauvres voix d’avance, est en fait très minoritaire dans le PCF. Au contraire, la ligne de l’autonomie est ultra majoritaire dans le peuple communiste du pays. La preuve en a été donnée en fin de semaine par le vote de Lyon où la ligne pro-socialiste perd et où le choix de l’autonomie l’emporte largement. Juste avant, il en avait été de même par exemple à Bordeaux, à Metz et même à Montluçon dans l’Allier. Très spectaculaire aussi, Limoges pourrait ouvrir la voie à une large alliance alternative, puisque les Verts de la ville seront consultés le 7 novembre sur le choix de l’alliance avec le Front de Gauche. Je n’égrène pas la liste des villes où les communistes affirment ainsi haut et fort leur conscience du moment historique. Paris devait être le cimetière de la cohérence du Front de Gauche, c’est devenu le repoussoir le plus pédagogique de la ligne du retour dans le giron du PS. Massivement, les communistes refusent de ressembler à ces parisiens-là !

Carnet de route de Strasbourg à Figeac

Mardi. A Strasbourg, pour notre réunion publique, la salle était pleine et les gens drôlement courageux car il leur fallait rester debout dans une chaleur d’étuve. De fait, moi aussi, je ruisselais en parlant, quoi que je sois vêtu pour la chaleur à ce moment-là. Pour la première fois depuis quelques temps, il y avait là des socialistes notoires dans la salle. A l’inverse, il n’y avait pas de responsables communistes car la consigne avait été donnée au PC local de ne pas venir à la réunion publique du PG. Avant cela, notre offre d’organiser ensemble la soirée avait été repoussée. A Strasbourg, personne n’est dupe du jeu de surenchère que ce genre d’injonction contient. Mais quelle importance ? C’est une comédie. De toute façon, nombre de communistes du rang sont quand même venus et nous avons échangé des embrassades fraternelles après l’Internationale chantée ensemble. La lutte des places reste un exercice confiné dans certaines sphères. Ailleurs, les convictions et le bon cœur restent les maîtres. A Strasbourg comme à Lyon, les communistes ont voté pour l’autonomie.

Il y avait beaucoup de jeunes dans la salle. Vraiment beaucoup. La fac n’est pas loin, il est vrai. Je vérifie que les cœurs tiennent bon, comme je l’ai fait ailleurs : j’explique pourquoi la guerre aux pauvres est une guerre indigne. Je fais le travail d’éducation populaire en donnant des arguments. Je prends la défense des injuriés du moment : Roms, musulmans et ainsi de suite. La salle applaudi à tout rompre. Le fond tient bon. On s’est compris. Ce n’est pas moi qu’on applaudit, ce sont mes paroles que chacun déclare siennes en les applaudissant. En elles, chacun se reconnait sur le sujet et veut le dire. La clameur fonctionne ici comme un manifeste. J’ai enjoint ceux qui étaient là à tenir bon par le cœur d’abord. Chacun d’entre nous est une ligne d’arrêt à la bêtise. Le Front de gauche doit monter en ligne dans la vie quotidienne de ses membres. Ne laissez pas dire des paroles racistes. Dites vous-même aux autres qu’il fait bon vivre en paix avec soi et les autres. La politique suivra.

Mercredi. Départ précipité de Strasbourg après les votes. Une mauvaise nouvelle. On enterre jeudi à Figeac un camarade hors du commun, Hervé De Teule. Tous nous sommes sous le choc. Je l’ai quitté en bonne forme jeudi dernier tandis qu’il filmait le meeting à Rodez. Hervé est l’auteur d’une photo célébrissime dans nos rangs. Elle avait bien circulé aussi sur Facebook pendant la présidentielle. On y voit un groupe de spéléo avec une pancarte « la France d’en bas vote front de gauche ». Ce fut alors un sujet d’immense rigolade et de fierté aussi. Hervé est parti. Marie-Hélène, sa compagne l’a trouvé mort au lit le matin. De Strasbourg, j’arrive à Paris d’où je repars aussitôt après avoir changé mon lot de chemises. C’est le dernier avion pour Rodez. De là on roulera jusqu’à Figeac dans la nuit. Heureusement pour moi, j’ignore à ce moment-là qu’il me faudra neuf heures pour remonter à Paris. Je le dois aux charmes de la circulation sur les routes de la Corrèze vers Brive, derrière les 2CV agonisantes, les 4L flatulentes et les mobil home anglais. Ceux-là vous infligent le long des lignes blanches un imprévisible déplacement a 30km heures de moyenne, qui explose vos prévisions et vous font rater un train sans problème. Evitez alors de croire que l’avion peut prendre le relais depuis l’improbable aéroport de Brive. Mon avion a été annulé pour cause de panne technique après une réglementaire demi-heure d’espérances trompées. Tout l’art fut de m’extraire de là, en pleine cambrousse sans aucune liaison pour revenir à la gare. Pour ce qui est des transports collectifs, la Corrèze de Hollande lui ressemble : ça devient vite un cul de sac.

En chemin, on a eu notre petite faiblesse collective. Ça s’est passé à Firmi. Une méchante rocade a failli nous faire manquer notre rendez-vous hors du commun. C’était un rendez-vous avec un arbre. Oui, un arbre, petit mais vaillant ! Maigre comme un cure-dent mais coiffé d’une abondante chevelure de feuilles. Cet arbre, je l’ai planté avec les camarades il y a quelques paires d’années. C’était la conclusion d’une manifestation pour défendre la poste du coin menacée de fermeture. C’était en 2007, au « printemps national des services publics ». La femme qui tient le volant de notre véhicule est du coin. C’est Marlène, prof de math, co-secrétaire du PG du Lot à cette heure. Elle me dit que la manifestation de ce jour-là a marqué les esprits sur place. Ça me fait plaisir d’y penser. Ça donne de la force. Sur le chemin, je vois le bâtiment de la poste tout pimpant dans la nuit.

Je dormirai ce soir à « l’hôtel des bains » à Figeac, un endroit simple et charmant, penché sur la rivière Célé qui va se jeter gentiment plus loin dans le Lot. Je découvre cette maison par hasard car j’ai mes habitudes au « Champollion » sur la place du même nom, quoique la vieille pancarte, dans un délicieux occitan, me parle d’une place des châtaignes, lesquelles se nomment « castagnes » (j’ai oublié où on met le « h »)  dans cette belle langue. La castagne ! Nous on connait !

Jeudi. Fait-il trop chaud, est-ce la mort de Hervé, je dors très mal. Je me lève à plusieurs reprises comme s’il fallait commencer la journée. Je vois donc le jour se lever sur le Célé qui coule en silence. Comme l’eau qui passe apaise ! Qu’elle est belle ! Bientôt, au petit déjeuner, l’équipe sur place lit la presse dans un silence pesant. De son côté l’équipe à Paris s’est mis en mode alerte pour suivre mon parcours, modifier tout l’agenda et tenir la veille. Premier échange avec Coquerel pour aujourd’hui. Puis j’aurai Danielle Simonnet au téléphone pour suivre les échos de la crise dans le Parti Communiste parisien après le vote d’alliance avec les socialistes. Elle faisait aussi un débat télé avec Luc Carvounas. Pourtant, il faut bien en venir à la cruelle réalité qui m’amène ici. Voici Marie-Hélène et ses fils qui viennent me retrouver avant d’aller à la levée du corps. On se serre dans les bras. On pleure ensemble. La mort passe ses griffes sur nos peaux à vif. Le souvenir n’est pas commencé. On conjugue à peine Hervé au passé mais chaque présent qui se faufile dans une phrase blesse au sang. Les copains, les camarades, se rassemblent bientôt devant l’hôtel. De là on ira à pied au cimetière, comme en manifestation, avec nos drapeaux et nos foulards rouges. En chemin les gens viennent nous serrer la main. Ils ne nous demandent pas ce qu’on fait là. Juste de l’amitié. Ils ne lisent pas « Le Monde » ici ? Ils ne savent pas reconnaitre le diable ?

Dans l’escalier qui serpente entre la rue médiévale et le plateau où se trouve le cimetière, j’interromps la montée pour regarder derrière moi. Je vois, de la hauteur où je suis, la paix des choses et la belle lumière chaude qui court sur la vie. A l’entrée du cimetière, d’autres camarades encore, sont déjà assemblés. Guilhem Seyries, venu de l’Aveyron, est là, et voici Jean-Christophe Selin de Toulouse, arrivé au pas de course. Et je vois aussitôt qu’il y a madame le maire de Figeac, Nicole Paulo, une socialiste pour de vrai. Je l’embrasse de bon cœur. Rien d’autre que l’affection : elle ne se représente pas à la mairie. Notre liste autonome y a donc ses chances. Du coup Martin Malvy a été réquisitionné une fois de plus, pour venir à la rescousse de l’aigre candidat que les solfériniens du coin ont désigné. Martin perd son temps. Même tout son appui ne fera pas aimer ce qui n’est pas aimable.

Je tiens Nicole par la main pendant qu’on se parle. Je lui dis que je suis content de la voir. Je pense à ce jour de 2009 où elle m’a accueilli en mairie avec ses adjoints en écharpe juste avant que j’aille tenir le meeting de ma liste aux européennes. Nicole dit : « c’est bien que vous soyez là tous, ses camarades ». Cette femme sait ce qui compte dans ces circonstances. Ces choses qui nous distinguent à ce moment sont des liens rituels pour nous et ils lui parlent aussi, à elle. Les camarades, les drapeaux rouges, les œillets que nous avons tous à la main. Nous sommes la famille qu’il avait choisie. Nous formons le cercle après sa compagne, ses parents et ses enfants. Elle le sait. Elle connait ces choses-là. Elle n’est pas la seule ? Mais alors pourquoi n’en tirent-ils aucune leçon ?

Nicole, et vous autres, mais qu’est-ce que vos chefs ont fait du parti socialiste? Le royaume de Valls ! Pourquoi restez-vous sans rien faire plutôt que de nous aider ? Savez-vous bien ce que vous cautionnez ? Tiens un exemple. Encore un. Avant de m’endormir, vers minuit, j’ai eu les sms de Laurence Sauvage et Jean-Michel Mespoulède. Ils lancent l’alerte sur notre réseau « entreprise ». A Roissy, trois cars de CRS et quatre voitures de police pour faire dégager le piquet de grève de Swiss Cargo qui tient depuis 26 jours. C’est ça les solfériniens : traquer les pauvres, tabasser les ouvriers, cajoler les patrons, tondre les salariés. Quelqu’un peut-il me dire une seule chose de bien faite pour les nôtres depuis que cette équipe est en place ? Une seule ?

Pas de bouée de sauvetage pour les solfériniens !

Merci à Benoit Schnekenburger. Il publie bientôt un livre : « l’intelligence du matérialisme ». Il m’a demandé une préface. Je travaille donc, en retard sur les délais de la commande, en ciselant les phrases. Cette occupation si prenante me fait oublier le reste. J’en ai besoin. Après l’adrénaline du moment de riposte au vote parisien du PCF, j’ai été  submergé par une énorme tristesse. Bien sûr, les postures de Pierre Laurent contre moi, les coups redoublés de cette poignée de « journalistes » réglant leurs comptes personnels avec moi sont si pénibles ! Mais ce n’est que mon pain quotidien, un peu plus vinaigré qu’à l’ordinaire. Non le pire, c’est le gâchis. La confusion parisienne nous a rendus invisibles sur la scène nationale en tant que protagonistes du combat central face à Le Pen et face aux socialistes.

« Mais tant que tu es là et que tu peux t’exprimer, toutes ces magouilles ne veulent rien dire ». C’est le refrain des camarades qui veulent me remonter le moral depuis ce jour-là. Ce qui resterait d’identifiable à l’absolue insoumission que nous devons incarner, ce serait moi ? Mais moi, je suis las de ce rôle ! Il autorise toutes les caricatures, défigure ma pensée et m’expose sans trêve ni repos. Et je vois trop comment il ne sert, à la fin, qu’à remplir la gamelle des malins. Ceux-là vendent leurs piteux arrangements au prix de ces performances. Ainsi quand Pierre Laurent déclare dans « Libération » de septembre qu’il a demandé quinze places à Hidalgo pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». A bout du compte, quelles que soient la quantité d’explications plus ou moins embarrassées qui l’entoure, le message parisien c’est « les places d’abord ». Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n’aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu’elle s’est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ? Puis survint Lyon, et ainsi de suite. La mise en minorité partout de la ligne de retour au bercail socialiste est un formidable argument de notre côté. Notre faiblesse est devenue une force. La preuve est faite qu’à quelques exceptions près, même contre des places, les nôtres ne cèdent pas.

Quant aux socialistes ils se frottaient les mains ! Ils ont certes payé cher à Paris leurs emplettes. Treize sièges de conseillers communistes de Paris, 31 dans les arrondissements, un siège de sénateur, ce n’est pas rien. Personne ne croit qu’ils aient payé une influence électorale. Faut-il rappeler les scores avant l’apparition du Front de Gauche? C’est tellement vrai que leurs nouveaux bons amis ne songent même pas à utiliser leur propre sigle mais bien celui du Front de gauche. C’est vrai ça, pourquoi ne portent-ils pas fièrement leurs propres couleurs ? Ils ont honte ? Non bien sûr. En fait ils livrent le produit commandé. Les solfériniens ont payé pour ça : l’appropriation du Front de Gauche pour sa neutralisation, la division de ses membres, pour qu’une bagarre de chiens éclate et s’étale, pour que Mélenchon soit déclaré « seul » comme dans la propagande de leur ami Cahuzac. C’est cela qui a été acheté. C’est cela qui a été vendu. Et voici les larbins médiatiques qui accourent en jappant joyeusement. Et « Le Monde » d’introniser le communiste nouveau rallié Ian Brossat « chef de file du Front de gauche » en gros titre, à l’heure où il fait de la figuration sur la photo à côté du nouvel utilisateur, Anne Hidalgo soi-même ! Hé ! Hé ! La gloire à l’état pur ! Mais c’était trop ! Les communistes ont l’estomac solide mais ça, c’était la photo de trop ! Pourtant dans ce moment d’euphorie du vieux monde reconstitué, même « l’Huma » s’y est mis: « A Paris, les communistes choisissent l’union » acclame la une. Un revival des années soixante-dix ! Les titreurs ne connaissent donc pas la novlangue du jour ? « L’union », « la gauche plurielle », ça s’appelle « le rassemblement le plus large à gauche contre la droite et l’extrême droite» aujourd’hui ! Bref, c’est « l’union » ! La division du Front de gauche ? Pfft « l’union » vous dis-je ! Et là où les communistes envoient balader le PS ? A Limoges les communistes font le choix de « la division » ? C’est un fait. Il y a deux lignes au PCF. Un sigle commun ne suffira jamais à le masquer. La dynamique des situations aggravera la divergence concrète. Seule l’appartenance à un Front de gauche autonome et indépendant restitue une cohérence de pensée et d’action.

Beaucoup de mes amis sont perplexes et sidérés. Tous peinent à réaliser ce qui s’est passé. Comment Pierre Laurent a-t-il pu nous mentir des mois durant pendant qu’il vendait la tour Eiffel à Hidalgo ! C’était bien le sens de cet incompréhensible travail de dénigrement permanent contre moi, dont sa défense de Manuel Valls, qui a pourri la rentrée du Front de Gauche, a été un paroxysme ! Il a négocié des heures en secret les places et les découpages cantonaux ? Pourquoi pas. Mais d’après quels critères et dans quel objectif collectif ? Si l’alliance avec les socialistes est son objectif, pourquoi ne pas avoir marchandé Paris contre la paix dans les villes à direction communiste agressées par les socialistes aux municipales ? Pourquoi s’être engagé personnellement à ce point en poussant à une dramatisation nationale de l’enjeu ? Pourquoi avoir tordu le bras aussi férocement à tous ces dirigeants communistes locaux ? Sur France 3, on a vu un électeur communiste dire qu’il votait « contraint et forcé » pour l’alliance avec les socialistes ! Tout cela uniquement, comme le dit la presse, pour sauver la place de sénateur qu’il occupe depuis le départ de la sénatrice Cohen-Seat ? Beaucoup autour de moi n’arrivent pas à y croire. Un autre paramètre doit exister. Psychologique, autre ? Une contrainte que nous ne connaissons pas, pour l’instant.

Pour d’autres des nôtres, le raisonnement est à l’inverse. Toutes ces interrogations seraient des nœuds au cerveau sans objets. Si Pierre Laurent croyait une seconde que sa tactique soit bonne pour le Front de Gauche, il l’aurait mise en débat dans le Front. Il aurait essayé d’en convaincre les autres composantes comme nous avons essayé de convaincre les communistes jusqu’à la dernière minute avant leur vote. Il est donc inutile de chercher à comprendre ce qu’il veut, à part ses places. D’ailleurs ce qu’il veut n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est de comprendre ce que veulent obtenir les socialistes avec son aide car c’est eux qu’il faut mettre en échec. Pour l’instant le but des solfériniens est atteint. A Paris, la pagaille est à son comble. Chez les communistes, des centaines de militants sont démoralisés. Mais les nôtres aussi ont pris un rude coup sur la tête. Militer sans les communistes ce n’est vraiment pas la vie qu’ils voulaient. Mais que les communistes soient obligés de militer contre eux, voilà qui est très déprimant. C’est l’énergie de Danielle Simonnet qui met le carburant de la marche depuis dimanche. Et aussi une froide détermination de bien des camarades humiliés par les glapissements de joie des solfériniens. Ceux-là n’auront pas ri longtemps.

Pour autant, au niveau national les voies d’eau dans le navire amiral sont visibles de loin. L’état-major est décapité : comment tenir des réunions de coordination de campagne avec des gens qui militent sur des listes opposées ? De plus notre parole publique est défigurée : toutes nos interviews sont dévorées par les explications sur « la fin du Front de gauche » demandée avec gourmandise et jubilation. Mais ce qui est certain c’est que tout ceci n’est qu’un avant-gout de ce qui nous attends avec les cantonales et les régionales. Le dessous des cartes ne se limite pas à Paris. Pour certains, Paris est un précédent, pas un accident. Mais comme on vient de le voir à Lyon, il y a loin de la coupe aux lèvres. Je crois que nous avons eu raison d’exposer franchement notre avis et de présenter publiquement nos arguments. La campagne sournoise pour essayer de créer, contre cette attitude, un réflexe d’esprit de parti sans contenu, a été mal ressentie. Nombre de communistes n’ont pas aimé qu’on les suppose en dessous de la main pour ce qui est de la compréhension du moment politique.

Tout cela doit servir de leçon. C’est donc à une réflexion d’ensemble qu’il faut procéder pour échapper durablement aux offensives visant à nous aspirer dans le vieux jeu politicien. Dans l’esprit de quelques dirigeants, certes minoritaires comme on vient de le voir, le problème politique n’est pas de construire une alternative crédible au PS. La ligne est plutôt celle d’un de ces courants de gauche du PS, avec lesquels ils s’entendent en général d’autant mieux que tout en reste à des paroles et des paroles encore, sans aucune conséquence pratique.

Ça s’appelle : « faire bouger les lignes de toute la gauche » et autres balivernes. La réunion avec Lienemann et Durand le 6 juin a fait-elle fait bouger les lignes ? Non. Ces deux-là sont venus, flanqués de Dominique Voynet, faire des provocations en service commandé. La salle, très largement communiste, les a hués ! Par contre, la manifestation du 5 mai a fait bouger Eva Joly et, sur la base du succès de la manifestation, elle a continué à avancer son point de vue en se prononçant pour des listes autonomes avec nous. Se souvient-on des jérémiades contre mes « outrances » à propos du « balai » à passer ? Eva Joly, elle, de son côté trouvait que le balai c’était le minimum. Que lui dit Pierre Laurent aujourd’hui à Paris ? « Il faut faire l’union dès le premier tour avec ceux que vous voulez quitter ». Quel genre de lignes fait-on bouger avec ce discours et cette pratique? Ceux qui font vraiment bouger quelque chose sont ceux qui poussent aux ruptures et, surtout, qui en montrent l’exemple.

Croit qui veut que Paris exprime l’impasse de « ma » stratégie, comme le vend le journal « Le Monde » à l’occasion d’une pause entre deux publireportages pour Marine Le Pen. C’est là une amusette de mauvais élève en première année de Sciences-Po. Je l’ai dit. L’impasse stratégique est du côté des systèmes d’alliance à géométrie variable. Mais elle est aussi du côté du PS, condamné à voir se disloquer sa majorité parlementaire. Les pantalonnades de Valls, qui faisaient se relever les jabots solfériniens, arrivent à leur terme. Et pour cause ! Valls a réussi plus surement que moi en quinze mois à éjecter Hollande du tableau des sondages de la prochaine présidentielle. Conséquence ? Celle-ci est déjà commencée. Donc mécaniquement Valls doit continuer à s’imposer contre le vide qu’il a créé. Et ceux qui n’aiment pas Valls au PS, une écrasante majorité, sont obligés de pousser un autre champion. Plusieurs se voient dans le rôle. Même Benoit Hamon, crédité de 2% de sondés favorables. Le cycle des primaires permanentes est ouvert au PS.

Nous savons que le PS d’aujourd’hui est un mutant. Il détruira tout ce qu’il ne peut soumettre, quelle que soit la forme de cette insoumission. Ceux qui en doutent n’ont qu’à voir où en est Pascal Durand et où en sera très bientôt Harlem Désir. Certes, cela ne fait pas d’eux des modèles d’alternance pour autant. Mais cela prouve seulement qu’on n’est jamais assez docile aux yeux d’un solférinien. Tous ceux qui acceptent la laisse doivent accepter la muselière. Voyez comment sont traités les membres du groupe socialiste à l’Assemblée quand ils veulent faire montre de la moindre autonomie de proposition. Ayrault lui-même les traite de « dissidents ». Voyez comment il traite les villes à direction communiste ! Et plus le PS est faible, plus il est fragilisé, plus il est violent, car pour lui l’existence d’une voie d’alternative est le pire des dangers. Il est donc condamné à être de plus en plus violent, hégémonique et dominateur. L’idée de « faire bouger les lignes » avec des bons sentiments et de gros arrangements n’est pas seulement une vue de l’esprit sans consistance. C’est une impasse stratégique totale. « Le front de la gauche plurielle » même repeint en « rassemblement le plus large de la gauche contre la droite et l’extrême droite » et autres mièvreries n’a aucun contenu opérationnel. Il ne peut se faire que si nous nous taisons sur la politique qu’appliquent les solfériniens. La seule chose qui peut faire bouger le PS et donner les moyens d’un changement de direction et de ligne en son sein, la seule chose qui obligera le PS à se refonder, car c’est de cela qu’il s’agit, c’est la rupture et le rapport de force électoral. Le reste ce sont des mots sans portée concrète et autant de balles qu’on se tire dans le pied.

L’amicale cécité des médias qui épargnent à Pierre Laurent le cirque habituel de « l’enquête de terrain auprès des adhérents qui témoignent anonymement » suffit pour l’instant à effacer la démission, pourtant publique, d’une des secrétaires de section communiste de Paris et de tout son bureau de section deux jours plus tard. Occupé à vouloir me ridiculiser en comptant les allumettes que je n’aurais plus « pour rallumer notre flamme dans l’histoire », « Le Monde » ne voit rien, ne sait rien et ne veut rien savoir. C’est pourtant là un avant-gout de ce qui ne fait que commencer. Reste à voir comment les militants communistes qui vont le vouloir militeront avec la liste du Front de gauche et Danielle Simonnet à Paris ! Les candidats communistes de la liste gouvernementale ne pourront alors rien faire d’autre que de les regarder faire dans un mélange de honte et d’envie. Par contre je ne crains pas de voir dans la rue des communistes distribuant des tracts aux cotés des députés socialistes de Paris qui votent l’ANI, la retraite à 66 ans et le reste. Il n’y en aura pas. Jamais. Nulle part. Hidalgo a acheté du vent ! Les communistes sont dans la résistance. Ils sont massivement et foncièrement Front de Gauche et pas Huistes ! Quant à nous, soyons patients. La rupture dans le PS et chez les Verts est inéluctable, tout comme la décomposition de la gauche officielle. Voyez déjà comment Hidalgo est obligé de faire dire par ses médias de poche qu’elle « prend ses distances avec le gouvernement ». Ça va être bientôt la mode. La sonnerie de débandade générale n’est plus loin. Tenons bon, car rien de tout cela n’aura lieu si nous n’avançons pas nous même sur notre voie. Pas de bouée de sauvetage pour les passagers clandestins de la gauche.


316 commentaires à “Pour qui sonnait le glas ?”
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  1. Nicolas B dit :

    L'humain d'abord, pas les magouilles ni de tambouille. Merci thery, c'est le genre de consigne que j'aimerais bien voir, partout dans nos listes de gauche, pour les municipales et européennes, avoir une visibilité maximale, sur les médias, un seul slogan pour survoler la désinformation organisée. Merci aux camarades communistes de nous donner leurs avis et info sur la situation sur ce blog, la communication est la clés de notre entente et réussite. Les nouvelles du Front sont rassurantes, les listes autonomes avec tout le FdG sont autant de victoires qui mettent du baume au coeur après la grisaille parisienne. Il faudra leur faire un dessin avec une carte de France à ces journaleux pour leur montrer le vrai visage du FdG. Je trouve aussi qu'il faut être plus clair sur ce qui est de gauche et qui ne l'est pas, le système médiatique s'en amuse, à chaque fois il faut recadrer, c'est aussi important que ne pas laisser dire des propos racistes et nauséabonds. Courage Jean-Luc, que de chemin parcouru depuis la Bastille, le Prado, nous sommes avec toi, l'humain d'abord ne peut que rassembler, une fois connu c'est l'évidence, l'essence même de ce que chacun pourrait espérer sur cette petite terre, Vive la VIe.

  2. Poncet dit :

    Lyendith a raison (38, 26 octobre 2013 à 12h53).
    Le Front de gauche n'avait pas encore été confronté de façon si générale à la question des places. Son existence reposait en grande partie sur l'idéologie, les conséquences pratiques de cette idéologie n'apparaissaient peut être pas encore clairement à tous -ou du moins l'on préférait repousser les débats à plus tard. On s'en sort plutôt bien. Paris est un symbole politique mais une place faible des communistes. Comment aurait-il pu s'y passer autre chose ? J'entends bien les critiques qu'on pourra faire sur notre démocratie, mais je remarque que les communistes, quel que soit le message qu'essaye de faire passer France 3, sont libres de voter la ligne opposée à celle de leur secrétaire national. Bien sûr cela ne manquera pas de susciter des remous lors du prochain congrès (voire de l'anticiper) même si cela vient en décalage par rapport aux échéances politiques.

  3. Philippe dit :

    Bonjour. L'Affaire de la NSA n'a que trop durée. Elle est inadmissible et intolérable. Ces responsables politiques, je veux parler de ces nords-américains sont vraiment des irresponsables, et surtout ce sont en fait des paranoïaques. Par ailleurs, n'oubliez pas qu'en raison des dépenses excessives engendrées par la guerre du Viêt-Nam, à la date du 15 août 1971, le président Richard Nixon - un romantique - a changé impudemment la donne du système monétaire internationale, et annonça cyniquement la fin de la convertibilité du dollar en or.
    Mais pour qui ces responsables nords-américains se prennent ils ? Ils violent les lois et après, ils voudraient nous faire la morale ? ! Mais qui sont ils ? Et maintenant, quel est de leur part le prochain et funeste scénario ? Il faut dire Stop ! Halte ! Cela ne passe plus. Et que fait François Hollande ? Pas grand chose. Il paraît qu'il rigole pour un rien - et bien aux mois de mars et mai 2014, il va rire jaune.Il pourra nous jouer la Folle de Chaillot après avoir joué misérablement la Folle de l'Elysée !

  4. Michèle dit :

    Une question, pourquoi n'avons-nous rien vu venir de cette division du FdG aux municipales? N'est-ce pas que nous-mêmes en avions fait du local non représentatif donnant la préférence politique aux Européennes ? Nous n'avions pas anticipé les valses de la mort acharnées contre le peuple. Pas vu venir cette division dans le réel car la séparation d'avec le vieux jeu politicien n'était pas accomplie. C'est cette séparation inaugurale qui est en train de se produire dans la souffrance qui accompagne la perte. Le gain de cette perte apparait déjà aux milieu des cendres qui fument.

  5. SYL dit :

    Je voterai pour L'Humain d'abord, un mouvement politique ou l'on ne se soucierai pas de savoir si on a une éducation plutôt rouge, bleue ou verte. Tout le programme est dans le nom.
    Et s'il vous plait laissons les 2CV aller au rythme de humain qui la conduit en Corrèze et ailleurs.
    Vive la 6eme.

  6. Law dit :

    Au vue des derniers développements politiques et sociaux, retraite à 66 ans et abstention des députés EELV, affaire Léonarda et entrée en scène de la jeunesse contre la "FNisation" du futur candidat à l'Elysée, Gad, PSA, écoutes américaines,etc… il est hautement improbable que la popularité du gouvernement et du PS s'améliore. Elle ne peut que se dégrader.
    Il est encore possible d'envisager que même les plus carriéristes ne soient pas maso au point de participer au naufrage auquel ils peuvent facilement échapper. La quitter avec fracas au moment opportun serait du meilleur effet pour une réelle alternative à gauche. Il n'est donc nullement écrit dans le marbre qu'une liste PS/PCF sera toujours en lice au moment du vote. Un peu de blé à moudre aux pseudo-machiavels de l'ombre des recoins des couloirs solfériniens. Rira bien qui…

  7. Paul Volfoni dit :

    Tout ce qui se passe actuellement, quant au ressenti et aux tractations inhérentes pour garder des places, était tout à fait prévisible. En France, deux élections intéressent vraiment les français....et les politiques : les municipales et les présidentielles. L'élection des députés est dépendant de la présidentielle maintenant.
    Si le FdG ne devient pas une force reconnue pendant ces municipales et bien elle disparaitra tout doucement. Les médias et leurs chers amis se chargeront d'écrire l'avis de décès..
    Quant aux européennes : demander à votre voisin quelles sont les personnes qui ont été élues dans votre secteur ?
    Les gens votent en fonction d'une étiquette et l'étiquette socialiste est pour beaucoup, encore, perçue comme de gauche ou moins pire que les autres..
    La seule chose qui me rassure sur la suite c'est que l'incompétence et l'inconséquence des dirigeants politiques actuels du gouvernement ou de même sensibilité commencent à apparaître au grand jour. Maintenant il faut arriver à faire comprendre que le vote FdG est la, solution pour montrer son mécontentement. Avec l'abstention et le découragement, le FN gagne mécaniquement du terrain.
    Il faut donc des listes dans un maximum d'endroits et il n'y a pas d'autres solutions sinon on repousse les problèmes dans six ans.

  8. sylvia dit :

    Il me semble que le sigle FdG est la propriété "intellectuelle" du PG. Si c'était le cas, il faudrait interdire l'utilisation de ce sigle par le PCF sur Paris. C'est ce que j'ai cru lire quelque part sur ce blog...

  9. YM dit :

    Arrêtons ce combat fratricide, la Révolution Citoyenne l'exige.
    Ce débat me rappelle trop les débats pour la réactualisation du programme commun qui s'est soldé par une perte d'influence de la pensée progressiste puisque le PCF à cette époque la représentait (même à tort, mais c'était une réalité). Le constat, dans plus de 90% des communes des listes autonomes vont être proposées et même si le comportement du PCF à Paris n'a pas été au niveau attendu et nous blesse tous il faut le dépasser. Le PCF n'est pas un bloc monolithique une partie des ces électeur qui a voté FdG sont encore dans le mirage de l'union de la gauche et des conquêtes de 1981. Toutefois je viens de comprendre à travers les réponses à ton articles les raisons du recul du résultat du FdG aux législatives par rapport à la Présidentielle, certains n'hésitent pas à déclarer de n'avoir pas voté pour le candidats FdG car c'était un représentant du PCF, c'est ce comportement qui a permis au PS d'être majoritaire et aux solfériniens de gouverner.

  10. tersa dit :

    Ce qui se passe au PCF, c'est ce qui nous attend en démocratie. Tout le monde ne sera pas au même top. Le débat est le seul moyen pour discuter des choix à faire et nous informer, nous former et ensuite faire une majorité commune pour avancer. Rien n'est rectiligne quand on tient compte de l'autre avec qui nous sommes. Le principal est l'objectif à atteindre et voir l'efficacité réelle. Le rythme humain n'est pas le même pour tous, les savoirs non plus, nos histoires et consciences politiques sont différentes (voir les commentaires) alors que cette société rigide, capitaliste, nous enseigne le contraire. La performance pour tous, le suivisme, la rentabilité immédiate et la pensée unique imposée par un noyau dur et pur ! Qui a une autre idée de cette démocratie participative ? Merci.

  11. perro patrick dit :

    Les libéraux de tous poils (UMP, solferiniens, Modem, UDI, FN) ont comme slogan "l'argent d'abord". Nous au Front de gauche, nous disons "l'humain d'abord". Ce sont deux mots d'ordre, deux logiques politiques qui sont totalement opposés que n'importe quels militant de base, meme nouveaux venus, peuvent comprendre. Alors sur quelle base politique Pierre Laurent et Co peuvent-ils s'associer pour faire "gauche commune" avec le PS ?
    Réponse: Aucune

  12. hias dit :

    Bonjour
    Il faudrait un vote national du PC pour mettre tout le monde d'accord. Une sorte de référendum révocatoire interne. Si ce n'est pas possible de le faire là, comment serait il possible de l'appliquer sous une 6ème république ?

  13. perro patrick dit :

    Le probleme que pose pierre Laurent et Co, au reste du PC, est grave. C'est lui, entre autre, dans le FdG qui portait la ligne politique de "L'Humain d'abord" or, c'est Pierre Laurent, le dirigeant du principal parti du FdG qui va s'associer avec ceux qui prônent "l'argent d'abord".
    Eh bien je vous souhaite courage mes ami(e)s communistes de terrain qui irez sur les marchés.

  14. paixsurlaterre dit :

    P. Laurent est monté dans le pédalo qui prend l'eau pour s'en aller vers l’îlot désertique et volcanique de Solfélonie. Souhaitons lui alors un bon vent et même une vague clémente car son voyage est probablement un aller sans retour. Oui Jean-Luc, ne laissons pas dire les mots racistes qui divisent et rabaissent l'humain. Oui, le jour se lève sur la rivière qui coule en silence. Vive l'humain d'abord !

  15. saxo dit :

    Bonjour Jean-Luc, le glas doit sonner sur les illusions et les maladresses. Il faut positiver. Etre fraternelle au sein de notre famille politique. Refuser la division. Laisser le PCF exercer le souffle de la révolution citoyenne dans ses sections. Dommage que pour certains la colère l'emporte. Dommage aussi que les maladresses de la direction du PG dans l'affaire parisienne ne soit pas analysée. Trop tôt. Il doit y avoir une liste du FdG partout. Paris doit être une exception et ne doit pas être dramatisé. Un comité de liaison entre Danielle Simonnet et Ian Brossat doit être mis en place. Le PCF à Paris doit tracter et militer sur son programme. Lors des meeting et des réunions publiques, le PCF75 doit avec son porte parole et son premier secrétaire présenter l'humain d'abord. Positivons. La campagne doit permettre de toucher des électeurs et sympatisants socialistes. Nous ne sommes pas trop nombreux. A la présidentielle, tu as dis que la présence de Joly ou de Poutou y compris d'Artaud permettait de ne pas être seul à contester le productivisme capitaliste. Il faut faire du judo. L'absence de rassemblement de notre famille sur une liste ne doit pas affaiblir nos discours et notre vision partagée. Nous pouvions jouer la gagne dans le 18 ou le 20 arrondissements. Dommage. N'aggravons pas la situation. Quid de la position du PG sur le second tour ? Pas d'accord avec le ni ni. NKM est l'adversaire. N'offrons pas le 18 à Bournazel. Gagnons les électeurs socialistes à nos idées. Pensons à la bataille européeenne qui vient. Nous devons passer en tête devant les solfériniens en Juin.

  16. jpp2coutras dit :

    @102_Poncet _6h24
    "démocratie... je remarque que les communistes,.... sont libres de voter la ligne opposée à celle de leur secrétaire national. Bien sûr cela ne manquera pas de susciter des remous..."
    Votre remarque est juste et c'est ce qu'on a du mal à avaliser, cette régionalisation des décisions sème un peu la confusion. Mais en contre-partie cela agite le dessus du panier des médiacrabes. Comparez avec les primaires PS de Marseille où les micros-trottoirs bidouillés donnent la parole à deux ou trois réacs (roses?) déçus qui disent vouloir voter UMP ou FN ou s'abstenir, mais rien sur les autres possibilités et silence radio sur la liste FdG avec les Verts qui crève l'écran. Seraient-ils hyper-myopes?

    @Nicolas B_101
    Alors finalement même si c'est pour nuire ils nous offrent l'occasion de préciser la position forte anti-financiarisation du FdG comme alternative solide (sourires). Positivons, c'est utile puisque nous savons où aller pour l'intérêt général. Le changement c'est ici devant et vers le haut maintenant, pas à la saint bling-bling!
    Suivons la hauteur de vue de Jean-Luc Mélenchon et sa compassion pour les femmes et les hommes de coeur. 100% dans le vrai. Merci d'être sorti du rang aussi brillamment! Résistance encore et toujours.

  17. antonio g dit :

    Essayons tous ensemble d'avoir une approche rationnelle des enjeux autour de ces élections municipales. Qu'est-ce qui va être déterminant pour l'avenir du FdG ? C'est le nombre de villes où celui-ci sera présent au 1er tour et pourra mener ès-qualité la bataille politique ! Attendons donc le moment où on pourra faire les comptes et constater ce qu'est le mouvement le plus significatif nationalement. Cela dit un grand basculement politique, car celà en est un, ne se produit jamais de façon linéaire, l'ancien cohabite toujours avec le nouveau dans de telles périodes, tout le monde ne bascule pas en même temps à l'instant "T".

  18. Génard hENRI dit :

    J'espère que mes camarades du parti de gauche ne quitteront pas le front de gauche à Dieppe en préférant l'alliance avec un parti qui participe au gouvernement contre le maire communiste. A Paris, tous ceux qui s'offusquent contre les militants communistes qui ont voté pour une alliance au premier tour avec les socialistes devraient crier leur rage et leur dégoût de voir de telles alliances à Dieppe. Qu'auraient dit les camarades du parti de gauche si les communistes à Paris s'alliaient avec les verts contre un maire faisant parti du parti de gauche? Alors les gars, j'attends vos remarques et votre colère. Et surtout pas d'injures, je ne veux que des arguments politiques.

  19. Nicks dit :

    Sans tomber dans la chasse aux sorcières, je crois tout de même qu'il serait toxique que les militants communistes ne demandent pas une clarification à leur direction avant les municipales. Paris n'est pas une ville comme une autre. Elle va concentrer les regards et préempter les analyses politiques. A ce titre, le choix de Pierre Laurent, quel que soit les pressions auxquelles il a éventuellement obéi, ne peut être soustrait d'une remise en question rapide, car il engage bien l'avenir du FdG dans sa forme actuelle.
    Les européennes cette année vont être une échéance cruciale. Le Fn compte bien s'en servir de tremplin vers une installation définitive dans le peloton de tête de la vie politique. Les mécontentements sont nombreux et l'actualité, avec les affaires d'espionnage, le traité de libre échange avec les Etats-Unis, le tout sur fond de crise et d'obstination idéologique néolibérale, va plomber encore davantage les partis de gouvernement, le Ps en particulier. Nous ne pouvons pas nous permettre de rater cette marche. Or nous nous préparons bien mal à la gravir en rendant notre message totalement confus, cela même si une apparente large majorité des militants et sympathisants se préparent à agir pour l'autonomie et la promotion de l'humain d'abord.

  20. lilou 45 dit :

    @ perro patrick 10h38
    J'ai résolu le problème en informant mes camarades communistes que j'arrêtais de militer. Physiquement, avec de l'entrainement, j'arriverai peut être à faire le grand écart, (à 64 ans). Politiquement et intellectuellement je suis certain que je n'y arriverai pas. Je n'ai entendu aucun camarade, dans ma section, condamner l'attitude de Pierre Laurent. Autre argument, on me parle de stratégie, où est passé l'idéologie ? Le Front de Gauche n'est pas une alliance à géométrie variable, l'Humain d'Abord n'est pas un Polichinelle que l'on sort de sa boite par opportunisme. Pour l'instant j'ai besoin de digérer tout ça.
    Merci à tous les camarades qui sont restés fidèles au Front de Gauche et qui continuent la lutte contre le PS, l'UMP, L'UDI et le FN. Moi je ne peux plus.

  21. Titoune dit :

    Un dimanche heureux avec l'heure retrouvée, la douceur de l'automne avec du gris pour magnifier le rouge grandissant des feuillages et puis vous ! Vos mots justes sensibles intelligents et pertinents, oui c'est un beau dimanche, votre rôle n'est pas facile, mais votre combat qui est bien sur le notre est juste ! Le petit PG va encore grandir, les communistes se reconnaissent en vous plus qu'en Pierre Laurent qui ne risque pas la moindre critique, il est lisse, correcte et ne dérange personne, vous avez et continuer de prendre tous les risques puisque c'est vous qui vous portez le FdG à bout de bras. Il en faut du courage, de l'énergie, du déterminisme et même pas pour un quelconque mandat c'est admirable. Nous sommes fiers de vous. Vous avez notre respect et l'assurance que nous irons avec vous jusqu'au bout pour qu'ils s'en aillent tous !

  22. dedifun29 dit :

    Le glas en tout état de cause, on constatera qu'il se situe du coté de la rue Solférino, que le 1er secrétaire risque de quitter prématurément. L'exécutif s'affole, avec les conseillers de l'Elysée qui poussent Hollande à dissoudre l'assemblée, comme le stipule l'article de Sud Ouest. Probabilité plausible après les élections de l'an prochain, mais cela s'inscrirait dans un des plan pseudo stratégique tel que Hollande apprécie. A suivre !

  23. LEON dit :

    Très bonne nouvelle le résultat de Lyon. Qui encourage en signalant aux yeux de tous que le ciment tient bon et que fissure n'est pas rupture. Il faudrait à présent, à l'approche des élections, que la réalité de cette unité soit imposée aux médias (et aux yeux de tous), à chaque invitation radio ou télé. Qu'à chaque fois, en évitant autant que possible les diversions agressives du journaliste, soit fait le rappel têtu des propositions issues du programme présidentiel voté par tous les partis constitutifs du Front de Gauche. Il serait bon aussi que Jean-Luc Mélenchon n'en soit pas le seul porte-parole, que l'image de cette unité soit reflétée par la diversité des visages et des voix représentant les huit partis membres. Dans cette période de préparation électorale, il faut que les médias ne puissent pas se livrer facilement au petit jeu devenu habituel du détournement et de la falsification, qui empêchent l'information de passer en réduisant le temps de parole à une joute verbale rendue volontairement confuse, dans laquelle Jean-Luc Mélenchon se défend certes très bien, mais qui construit de lui, peu à peu, une image qui n'est pas la vraie, qui n'est donc pas la bonne s'il s'agit de convaincre largement à l'extérieur du Front de Gauche.

  24. alain TARRINI dit :

    Merci Jean-Luc
    Quel billet d'une grande sensibilité et quelle belle analyse politique. Moi je suis tête de liste PG-FdG dans ma commune de 5000 habitants des Bouches-du-Rhône. Les communistes sont ici unis derrière moi et nous avons unanimement rejeté une liste conduite par un "Solférinien", comme tu dis.
    Continue, ne te décourage pas [...]

  25. Pontoni Dante dit :

    Le comportement des dirigeants du PCF est d'ordre identitaire. Ils craignent, avec juste raison, premièrement de perdre des élus, et surtout, plus fondamentalement, qu'un front de gauche se comportant face au PS comme un parti politique, bien qu'il n'en soit pas un, risque de perdre au PCF sa visibilité. Pourtant, pour qu'une vraie politique de gauche existe, il y a besoin d'un bloc puissant et batailleur, tel que le Front de gauche rassemblé.
    Dante, membre du PCF.

  26. lolo dit :

    Pfffou. y en a t ils qui écrivent ici qui militent réellement sur le terrain ?
    Parce que franchement vos débats internes sont loin, très loin des préoccupations de ceux et celles qui s'abstiennent, qui souffrent et qui parfois, de plus en plus, s'expriment dangereusement. Si c'est une union avec le PS ici, ou liste FG autonome là... ce qui importe aux français, pourvu de les convaincre, c'est bien de savoir si cela apportera un peu de mieux, un peu de changement dans leur quotidien.
    Si beaucoup ne croient plus en la capacité de la gauche de changer les choses, c'est bien évidemment la faute à ce gouvernement. Mais localement, croyez bien que pour les familles populaires, toutes victoires pour leurs droit et la dignité sont bonnes à prendre. Prévention d'expulsion locatives ici, aides aux factures d'énergies là, prix des repas de cantine très bas et équitable, lutte contre la spéculation et l'augmentation du foncier, bref ne faisons pas la liste des dispositifs locaux qui sont autant de point d'appui pour ne pas sombrer, autant de politiques locales qui portent un autre mode de société, et pour les familles, pour le peuple, peu importe qu'elles soient issues d'un FdG seul, d'un PS FdG PCF ou je ne sais quoi. Du moment que le rassemblement est populaire et progressiste, pour les droits et la dignité des gens. C'est cela que les Français attendent, des rassemblements qui soit utiles à leur vie. Point !

  27. PR dit :

    Comment être utile pour faire progresser le Fdg ?
    Je reprends l'argumentation sur les difficultés post-vote parisien (réponse à sergio 70 et denis F 74). Mon intervention visait à expliquer les raisons de ce vote. Si le FdG marque un coup d’arrêt à Paris, il faut analyser sereinement ce qui a poussé des militants sincères à partir avec le PS. Encore une fois, la majorité de la base communiste ne se fait aucune illusion sur le PS, et combat quotidiennement la politique du gouvernement. Mais il y a eu un problème dans la négociation avec la direction du PG parisien, qui a donné l'impression de ne pas vouloir d'accord. D'où le réflexe identitaire d'une partie des militants, ce que je déplore. Mais j'insiste, il faut cesser les mises à l'index, qui concernent une minorité de soutiens du FdG mais quand même ça s'entend (les "670 traitres", ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon, mais ça se lit sur les réseaux sociaux), ça n'aide en rien les communistes qui comme moi cherchent à faire progresser le FdG à Paris, et ça braque encore plus ceux qui ont voté pour l'accord avec le PS (n'empêche, ils continuent de tracter pour le FdG !). Ce n'est pas parce que certains camarades se trompent dans la stratégie qu'il faut en conclure qu'ils n'ont pas compris la situation.
    Au-delà de ça, il existe un problème dans la caractérisation du PS, ce qui je crois participe à nous désorienter. Ce n'est pas parce qu'on qualifie la politique du PS de droite, qu'on peut décider à nous seuls de disqualifier à jamais ce parti comme un simple "parti de droite". Ce n'est pas la première fois que le PS se déplace sur la droite, même si là ils n'ont jamais été autant dans la défense de l'ordre établi. Le PS en soi n'est pas "notre ennemi" (sa direction, c'est différent), ce n'est pas un parti qui est une expression directe des intérêts de la bourgeoisie comme l'UMP ou le FN. Sinon on y trouverait pas des militants sur la ligne Filoche. Et dans la population, beaucoup se...

  28. mb_49 dit :

    Certains d'entre nous se questionnent. Qu'est-ce qui peut pousser des militants du PC à voter pour un rapprochement avec le PS. Pour les dirigeants, la raison est connue, elle tient à la fois du carriérisme et à un manque de discernement, en tout pas pas l'intérêt pour la cause des citoyens comme certains ont pu le prétendre pendant toutes ces années. Bon, chose actée. Pour les militants c'est plus complexe. A mon sens, ils croyaient bien faire de la même manière que le salarié vote FN. Les gens, et c'est ce qui fait la force des médias, ne font qu'un constat relatif à la situation, à la galère quotidienne dans laquelle ils vivent. Si un fantoche quelconque leur présente une solution toute faite, la fatalité et l'écoeurement a le dessus. C'est pour cette raison qu'il faut expliquer les choses. "Pourquoi ta situation est dramatique?" et ensuite, quand les causes sont clairement entrevues, "voilà les solutions que nous proposons". C'est cela faire de l'éducation populaire car l'invasion quotidienne, systématiquement répétée, de fausses idées fait déraper la raison. Aussi, ce n'est pas par des slogans que le FdG prendra la main mais par un patient labeur d'éducation, en passant par l'information. C'est ce que fait Jean-Luc, sur ce blog mais aussi dans ses discours où il place l'Humain au centre de ses préoccupations. Si notre discours ne passe pas, c'est qu'il nécessite un effort, c'est certain, mais quand l'effort a été fait il empêche des votes contraires au propres intérêts des citoyens. Comme Jean-Luc Mélenchon le répète, la "chaîne" va rompre quelque part et c'est à ce moment-là qu'il faudra être prêts car la tentation autoritariste est soigneusement assemblée par les médias aux ordres. C'est le dernier refuge pour protéger le "1%" et ses intérêts. Une fois leurs yeux décillés, les citoyens sauront comment gérer leurs intérêts et ils n'auront plus besoin de nous.

  29. Law dit :

    @129 Pr
    Nous sommes d'accord, camarade. Se tromper ce n'est pas trahir, ça peut arriver. Se tromper une fois, c'est un point. Se tromper deux fois, c'est encore un point. Mais sans être très calé en géométrie, chacun sait que par deux points passe une ligne.
    Il est étrange d'être obligé de rappeler les circonstances du congrès de Tours de la SFIO (1920), dont la scission a donné naissance à la Section Française de l'Internationale communiste. Le constat pour les vrais socialistes est fait depuis longtemps. Et ce ne sont pas toutes les tergiversations de pseudo-recherches de miettes du capitalisme, où cette sociale démocratie cherchait à ménager le chou et la chèvre qui en feront de vrais socialistes. L'appareil issu de la SFIO est mort pour la cause depuis longtemps. S'il existe encore de vrais socialistes, il ne tient qu'à eux de tirer les conséquences qui s'imposent. Nous les accueillerons à bras ouverts dans le Front de Gauche, comme tous ceux qui veulent réellement se battre contre le capitalisme et ses conséquences meurtrières pour l'humanité et notre planète.

  30. jjmomo1 dit :

    Conclusion très lucide. Alors patience !
    Hélas en ces temps tumultueux nos gouvernants auraient bien à déployer leur énergie dans autre chose que des calculs électoraux dont la nature est locale. Parce que les conséquences sont indirectement nationales (élections sénatoriales), chacun y va de son improvisation tactique à visage découvert ou masqué par la pseudo-contestation d'une politique nationale dont l'issue est prévisible. Je vous sais gré Jean-Luc Mélenchon d'être déterminé à demeurer éloigné de ces turpitudes. Et même si tout allait pour le mieux, les journaux sauraient bien casser du sucre sur votre dos ! Courage !

  31. sergio dit :

    @ génard henri - 118
    Ce n'est pas la 1ère fois qu'il est fait mention de cette aberration à Dieppe. Pourrais-tu détailler l'info. Le PG s'allierait avec EELV contre le PCF ? Jean-Luc a bien parlé de radiation immédiate pour les candidats PG se présentant contre le FdG.

    @ PR -129 et Law -132
    Je suis Law en ce qui concerne le PS malheureusement. C'est un parti petit-bourgeois au sens où il défend les actionnaires et les rentiers au lieu de penser aux salariés, précaires (les prolétaires ne vivent que de "leur force de travail" et n'ont rien d'autres comme dit Marx) et à la planète. Il n'a plus la vision du monde et la capacité à le changer.

    @ perro patrick 113
    "l'argent d'abord" ? Méfions-nous de slogan qui peuvent se retourner contre nous. Je sais bien ce que tu veux dire mais comment l'électeur moyen reçoit le message ? En soi, l'argent est un moyen pour vivre et s'en sortir, pas une fin. Donc, oui, il faut plus d'argent pour les prolos que nous sommes, chômeurs, salariés et petits indépendants. Jean-Luc ne cesse d'expliquer qu'il faut relancer la consommation pour que la production puisse s'écouler. bien sûr l'écosocialisme recadre la production sur nos besoins et non l'inverse. L'argent pour l'instant est nécessaire; c'est le profit financier au détriment du reste, la spéculation à tout prix et les magouilles fiscales (exil,...) qui doivent être combattus.

  32. Lolitalienne dit :

    @115 saxo,
    Ian Brossat est nommé par le PS porte parole d'Hidalgo dans la campagne à Paris. A votre avis, quelle parole va t-on lui laisser avoir ? Celle du PC ou celle du PS. A réfléchir.
    Qui n'a pas voulu de l'union dès juin ? Non, Paris n'est pas qu'une exception, c'est une erreur fatale qui se paiera dans les urnes. Dommage pour le FdG qui avait réussi une belle ascension sans compromissions. Aujourd'hui à Paris j'ai vu des tracts du PC avec le logo Front de Gauche et la photo de Mélenchon parmi d'autres au bas ! Pas honnête, honnête tout ça. Le PC aurait t-il honte de se montrer avec Hidalgo sur les marchés ?

  33. Loltalienne dit :

    Une chose est certaine. Il faut que la position du PC/PS et le FdG dans la campagne soit claire partout. Les électeurs ne s'y retrouvent plus. Cela peut porter préjudice au FdG. Le PG ne peut pas passer pour opportuniste comme EELV et le PC qui font des alliances de circonstances. Non, tout le monde n'est pas à mettre dans le même sac. Toute la France va savoir que le PC fait alliance avec le PS à Paris, et que par ailleurs il fait partie du FdG quand ça l'arrange ! Cette erreur va retomber sur l'ensemble des partis de gauche (je ne parle pas du PS qui est à droite dans sa politique).

  34. Béa dit :

    Jean-Luc, je n'ai pas pu te remercier de vive voix de ta présence jeudi auprès de Marie-Hélène, ses enfants, ses parents et ses ami(e)s. Je te remercie donc aujourd'hui car ta présence et tes mots ont touché au coeur tous ceux qui savaient combien Hervé voyait en toi l'homme de la situation, l'homme de coeur, l'homme du combat que nous menons tous pour l'Humain d'Abord, sans compromissions et sans compromis. J'imprime ton post pour Marie-Hélène car j'en suis certaine, il lui fera chaud au coeur.
    On lâche rien !

  35. Papa dit :

    Gardons raison chèr(es) amies et camarades.
    Paris n'est pas la France. Et lorsque nous ferons le bilan nous verrons que c'est majoritairement que les liste de notre Front De Gauche seront majoritaire dans le pays. Ensemble nous avons construit un programme "L'Humain d'abord" il reste d'actualité plus que jamais. Je pense qu'il serait souhaitable que la coordination nationale se remue le derrière afin de débloquer la situation et ouvrir des perspectives claires ce qui n'est pas le cas actuellement me semble t'il.

  36. naif dit :

    Tiens, dans l'Huma j'ai comme l'impression que ça brinquebale dans le manche. Isabelle Lorand et Frédérick Genevée du comité exécutif du PCF se fendent d'une lettre ouverte à JL Mélenchon, Le contenu est moins alambiqué que celui de Ch.Piquet mais aurait dû être adressé à P.Laurent. C'est aussi l'avis d'un commentateur.

  37. Ludlow reed dit :

    Je pense que Ian Brossat en allant trop vite a dévoiler ses véritables pensées. Il souhaite faire carrière dans la politique. Son intention n'est pas de défendre l'intérêt général mais de grimper à toute vitesse les échelons de la politique! C'est un ambitieux!
    Je ne suis pas encore adhérente au FdG, j'ai voté Hollande car j'étais certaine que le PS ne pourrait pas reproduire en 2012 la déception de l'ère Mitterrand. Hollande avait donc la nécessité de réussir et d'orienter sa politique vers la gauche. Le risque étant autrement de n'apparaître que comme un parti d'opposition mais incapable de gouverner. Je ne comprend pas le choix du PC de Paris avec à priori aucun risque de FN!
    Qu'est-ce qui pousse donc Ian Brossat d'entrer dans les combines de Pierre Laurent? Je suis déçue car cette décision ne fait qu'ajouter un argument à Marine Le Pen qui pourra ajouter dans son argumentaire que l'UMP et le PS c'est pareil mais aussi maintenant elle pourra ajouter le PC. Moi, je suis dégoûtée de cette politique. Je voterai Danielle Simonnet au 1er tour et j'espère faire de même au second. Si ce n'est pas possible, je ne voterai pas pour le PS/PC!

  38. Mathieu dit :

    Je ne l'ai jamais senti ce Pierre Laurent, Marie-Georges Buffet manque aux cocos, d'ailleurs je serais curieux d'avoir sa réaction, quelqu'un aurait lu ou vu quelque chose sur ce sujet ? Enfin bref, même si dans l'ensemble les listes d'unions se sont faites, Paris c'est vraiment une épine dans le pied, difficile de faire oublier cela aux électeurs d'ici 2017, et pire encore d'ici les Européennes 2014. Quelle est la cohérence. Je pense que le front de gauche devrait prendre ses distances avec l'appareil communiste, je veux dire la centrale du parti pas les militants, et attirer ces derniers aux PG ou les convaincre qu'il vaudrait mieux créer une force coco nouvelle alternative au PC car ce parti est en train de tout foutre en l'air comme le PS avec les Solférinien. Pour être lisible et cohérent, il faut se dissocier clairement de Pierre Laurent et des chefs cocos. Les militants du PC ne suivront pas les chefs aux dents longues bien longtemps, si disciplinés soient-ils.

  39. Alexis F. dit :

    loItalienne 18h32
    Je suis aussi pour bien différencier ces 2 courants ou orientations qui existent depuis le vote PCF Paris. Je suis même pour un changement de nom (et du logo) du Front de Gauche, et pour être sincère, j'aurais parié que Jean-Luc Mélenchon aurait lancer un appel sur son billet aux forces composant le Front de Gauche pour modifier nom et logo. Pourquoi ? Parce que Laurent et Co vont continuer à utiliser le sigle du FdG, et que plus on va s'approcher des élections, plus les médias vont dire "Le PS et le FdG s'allient pour les élections..."
    Ces propos vont être insupportables pour tous ceux qui croient au combat du FdG, et j'en fais partie. Je n'ai rien contre Front de Gauche mais je reste persuadé qu'un changement de sigle mettra fin aux malaises pour les uns (nous), et aux distorsions pour les autres (médias et adversaires politiques principalement). Et je pense que la lettre ouverte publiée sur l'Huma est une preuve que certain(e)s ne veulent pas ce changement de sigle, dans leur intérêt bien sur. Et je ne veux pas croire que Laurent et Co ajouteraient ce nouveau sigle sur leurs tracts, sinon. C'est un peu fort de café que ce soit à nous de changer de sigle, mais si on met tout dans la balance, je ne vois pas d'autre solution pour tourner cette maudite page, car oui il faut continuer, continuer, et continuer ce qu'on a fait jusqu'à maintenant. Nous avons plus que jamais besoin de rester sur notre ligne, et évidemment avec tous ceux qui le veulent. Tous. Seule la politique du FdG m'intéresse, car elle met l'homme et la femme au centre de tout. L'Humain d'abord. L'Humain avant tout.
    L'Humanité est bien trop précieuse pour la confier aux financiers. Ne l'oublions jamais.

  40. sebidf dit :

    Entièrement d'accord avec le post 140. Que fera le FdG quand dans quelques semaines ou mois, les médias si prévenants avec Mr Mélenchon et le FdG en général parleront à tout va de l'alliance PS/FdG (au lieu de ne citer que le PC bien sur)?
    Les électeurs non militants qui ne se creusent déjà pas trop la tête habituellement vont être au mieux paumés, au pire, à l'écoute des médias agressifs et autres formations politiques qui diront que FdG/PS c'est pareil et ils suivront. Je crains ce moment et espère qu'une riposte d'envergure est déjà prête sinon, cela risque d'être un nouveau très mauvais moment à passer. J'attends quand même avec impatience le vote parisien pour voir où iront les électeurs de gauche dans la capitale. Et il faudra, quand on changera de constitution, lutter contre la professionnalisation de la politique soit avec le mandat non renouvelable ou carrément le tirage au sort pour éviter ce genre de situation ridicule.
    Merci pour ce post très intéressant et condoléances à la famille de ce malheureux. Bon courage à tous

  41. saxo dit :

    @Llitalienne
    C'est une bonne nouvelle que le PCF à paris tracte "l'humain d'abord." Preuve que l'action de concert existe et doit continuer. Preuve que Ian Brossard peut avec Danielle Simonnet coprésider un comité de liaison. Il faut tracter faire de l'éducation politique sur le fond. Une liste est préférable. Tu prouves que les communisttes de Paris n'ont pas renier le Front de gauche et même Jean-Luc. N'oublie pas aussi que les militants du PCF sont attachés au front de gauche. Tu as le droit de vouer aux gémonies le PC et d'être dans l'illusion d'une pureté néo révolutionnaire. J'espère pour toi que Danielle et Alexis n'entreront pas sur des listes Hidalgo au second tour. L'accord de Zamichei prévoit de réserver 4 sièges au moins au PG. 2 listes car il y a un programme partagé et deux visions tactiques. Le PG ne fusionne pas et refuse tout siège. Dommage que la direction du PG te conduise à cette illusion. Jean-luc a appelé à voter Hollande puis Kemel. Nous ne gagnerons pas par un vote protestataire mais par la conscience politique. Pour moi pas de ni ni, le PS n'est pas équivalent à l'UMP ou au FN. Et sa ligne opportuniste (réformiste) est connue depuis 1920. Millerand, Mollet, Mitterrand, mais nous avons une obligation pour notre classe. Gagner les européennes prévues fin mai 2014 ou finir comme le NPA de Besancenot ce que rêvent les solfériniens, soit un boulevard pour les Copé et Le Pen. En février 34, Paris, les socialistes et les communistes ont défilé ensemble début du front populaire. Et les dirigeant de la sfio étaient deja des solfériniens: Déat, Marquet, Paul Faure, Edmond Roumajon, Renaudel, etc. L'unité du prolétariat est notre boussole. Au-delà des élections !

  42. ROLLAND dit :

    Il semble bien que le vote des adhérents du PCF à Paris va être l'exception qui confirme la règle. C'est tout à fait réjouissant. Mais il faut en tirer la leçon politique. Ne pas confondre l'exception avec la règle, et donc savoir accorder à chacune son importance relative. Paris n'est pas la France et les autres auront beau dire et faire, chacun verra sur place que les listes FdG existent et se manifestent partout ailleurs qu'à Paris. Donc savoir raison garder, et argumenter, argumenter sans relâche, et non pas injurier, ressasser, et donc perdre son temps, son énergie, ses électeurs et ceux et celles qu'il faut gagner. Aucun jeu n'est fait, et bien malin qui peut dire, là où il y aura 4 listes en présence, l'ordre dans lequel elles vont arriver au premier tour. Il n'y a ni pronostic ni spéculation à faire à l'avance, il y a à se battre pour être "devant", point final.
    C'est cela l'autonomie revendiquée et assumée totalement. C'est cela l'honnêteté du combat politique vis-à-vis du corps électoral. C'est le sens que je comprends des discours de Jean-Luc Mélenchon, énoncer ce que l'on pense, annoncer ce que l'on veut faire.

  43. Camel Mekrez dit :

    La réception de Pierre Laurent par Le Président de la République n'est pas anodine quand on voit la suite des événements sur Paris concernant le poids qu'a mis le PCF parisien pour inciter les membres du PCF à voter en faveur de l'alliance avec le PS dès le premier tour de l'élection municipale d'autant plus que le conseil départemental du PCF n'a que le pouvoir de désigner les conseillers de Paris alors que c'est seulement les sections qui désignent les conseillers municipaux.

  44. eric91 dit :

    Je suis personnellement las de lire ici tous les états d'âme de nos camarades communistes, je veux dire de deux qui trouvent normal que Laurent ait trahi la formation qu'il avait rejointe.
    Sans toi, Jean-Luc, ils ne seraient considérés que pour les quelques misérables pour cents auxquels leurs directions successives les avaient brillamment rendus et beaucoup le savent, certains même l'écrivent ici. On évoque Buffet : son silence est effarant : ou elle a baissé les bras ou elle est complice.
    Beaucoup ont vu la menace de confusion volontairement introduite et bientôt exploitée par les grands manipulateurs solferiniens, plus aptes à détruire qu'à améliorer la condition de la société dont ils ont aujourd'hui la responsabilité politique.
    Il nous faut trouver le moyen de sortir rapidement du piège tendu. Nous ne pouvons accepter de laisser Laurent se draper dans le FdG qu'il a unilatéralement quitté, puis passer immédiatement à l'exposé inlassable de ce qui va entraîner les électeurs derrière nous, dès les municipales, puis aux européennes : notre programme !
    La constitution de listes autonomes dans tant de villes importantes est un signal encourageant et une chance qu'il ne faut surtout pas laisser passer. C'est un événement majeur auquel le système en place ne s'attendait certainement pas et il faut continuer à le prendre de court.
    Nul doute que tu sauras, aidé de toute ton équipe, trouver la parade et continuer de nous entraîner sur le seul chemin qui vaille : celui de l'Humain d'abord.

  45. gege dit :

    Changer le logo "Front de Gauche" ce serait faire un cadeau immense à ceux qui veulent torpiller celui-ci car c'est grace à cette merveilleuse campagne des présidentielles que ce logo a pour longtemps une telle résonnance. Ce logo c'est le fruit d'un travail en commun certe mais aujourd'hui ce n'est pas de celà qu'il s'agit, c'est l'utiliser pour faire croire que tout le Front de Gauche se prête à l'alliance avec les solfériniens, en plus en utilisant la photo de Jean-Luc ceci qu'il s'agit bien d'une escroquerie et jeter le discrédit. C'est donc bien une volonté de nuire des solfériniens. Simple question, si une partie de la direction du PC avec quelques adhérents pensent que leur stratégie est bonne pourquoi refusent-ils de s'afficher en tant que PC ? Ceci ferait il partie du contrat avec les solfériniens dans le montant des récompenses en terme de postes ? Heureusement qu'un grand nombre de militants communistes ont compris la manoeuvre. Ceux qui sont allés à la soupe pour penser conserver leur poste ne sont pas sûr d'avoir fait le bon choix. Mais il leur faudra boire le vin quand il est tiré !

  46. Adrien dit :

    Je suis fier après la lecture de ce superbe billet qui nous fait du bien, que dans mon "bled" certains m’appellent "Méluch" ! Il faut interdire l'utilisation du logo du FdG et les photos de JL Mélenchon dans la campagne du PS sur Paris. P.Laurent à qu'à mettre la sienne ! Les membres du PC ont sournoisement trahi le bureau du FdG, donc ils ne peuvent en aucun cas utiliser les éléments propre au FdG. J'espère que Raquel Garrido va saisir la justice sur de point ou alors Danielle Simonnet. Je présume que les droits d'auteurs du FdG ont été verrouillés quand à l'utilisation de ses logos, noms, insignes, photos, etc. Ils sont passibles de fraude en matière de Droits d'Auteurs.
    L'éventuelle dissolution. N'oubliez jamais que c'est le système financier qui dirige. Si Chirac a dissout en 1997 c'est qu'il ne pouvait plus mettre en place ses réformes et qu'il fallait une cohabitation pour les appliquer. Prenez en référence les USA, ils se passent la balle depuis toujours entre les Républicains et les Démocrates mais qu'est-ce qui change ? Rien. Hollande à la botte des financiers prépare cette éventuelle foutue alternance avec les mêmes en ajoutant la future jonction entre le Centre et l'UDI. J'espère de toutes mes forces que notre FdG sera au plus haut pour écarter cette éventualité. C'est pour cette raison qu'il faut se défoncer ne plus avoir de complexe lors de discussion en ne tournant pas autour du pot. Pour ma part, j'annonce d'entrée la couleur. Après avoir entendu le râle bol de l'interlocuteur je lui dit que la seule solution est JL Mélenchon et le FdG avec la VIème République. Puis la mise en place de la Constituante, j’enchaîne ensuite sur les recettes récupérées sur la haute finance spéculative et les autres moyens qui permettent de relancer l'activité et la redistribution des richesses. Je rajoute une touche sur les nationalisations, un peu de sel, en rappelant l'après-guerre du CNR et aussi une...

  47. Poncet dit :

    Je ne crois pas qu'Anne Hidalgo soit d'accord pour que les candidats communistes présents sur sa liste utilisent le logo ou le nom d'une liste concurrente...

  48. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @Poncet 147
    Effectivement si Hidalgo fait de la publicité sur ses affiches pour le FdG, c'est une grave erreur (pour les solfériniens), mais si ce sont les camarades du PC qui ont négociés le nom et le logo sur les affiches, c'est bien joué, du moins pour cet accord là. Car rappelez vous la base de la pub, donc de la notoriété, donc la connaissance du produit par le plus grand nombre, c'est d'en parler, alors que ce soit sur une affiche rose, ou verte ou rouge, on en parlera du moins on le verra, et ce sera excellent en terme de notoriété (pour la marque). Il suffira alors à la liste du FdG menée par l'amie Simonnet de préciser que sur sa liste, il n'y a que des purs et durs, et les électeurs feront sereinement leur choix et le logo prendra de la puissance, ainsi pour les européennes qui suivront deux mois après, Jean-Luc Mélenchon et le FdG travailleront avec un produit connu. Merci qui merci Hidalgo ! Le dicton dit " contre mauvaise fortune bon cœur" et rappelez vous qu'une marque comme Orangina a construit sa notoriété sur sa pulpe alors que c'était au départ un handicap "secouez moi, secouez moi " il suffira au FdG de jouer sur cet ersatz de FdG pour prouver que le Fdg des purs et durs est le meilleur !

  49. Jean-Marc dit :

    Oh, il est bien clair dans sa démarche, le 1er secrétaire du PCF. Donner du grain à moudre à cette presse libérale pour tenter de montrer que Mélenchon serait seul dans sa démarche en quelque sorte, puisque ce n'est pas la réalité matérielle qui intéresse ces journalistes, mais ce style de polémique infantilisant.
    Il en va des communistes, comme de la gauche. Ceux qui s'inscrivent dans la continuité des origines et ceux qui ont dévié, il fut un temps avec les soviétiques, puis avec les socialistes. Ces déviants ont toujours été fort en sophismes et justifications de tous genres et de tous sens, mais si pauvres d'éthique et de solidarité ; préférant toujours l'utile politique à l'humain, à l'être humain - et toujours au nom de la cause supérieur du parti. Les citoyens de gauche ne veulent plus de ces façons et de ces gens là. Il veulent des gens qui possèdent et démontrent une éthique camusienne. Il est temps que les actes soient conforme à la philosophie marxiste et pas aux magouilles pour les intérêts particuliers, voire personnels : en limousin, on nomme cela "les plaçous".
    Il y a le feu au pays et nous n'avons pas besoin de gens qui se trompe d'époque et ne vivent que dans des temps révolus.

  50. Denis F dit :

    Avant-hier post n°53, j'avais la prétention de dire que nous ne sommes pas sur le blog " pour que vive le PCF " ici. Je dois reconnaître que je me suis trompé, car à l'évidence, c'est le seul sujet qui habite ce blog, je pense que le WM devrait penser sérieusement à refaire sa maquette de présentation du blog, car il y manque le logo du PCF. Je savais mes camarades communistes identitaires à la limite de l'égocentrisme, mais à ce point, cela frise le narcissisme. Je suis désolé, mais c'est à de rares exceptions près, le contenu et la tendance des commentaires qui émaillent ce blog. Voici un exemple parmi les plus succulentes de ces lamentations : " Je fais partie de ceux qui déplorent le résultat du vote parisien mais je ne dirai pas de mes camarades qui ont pris une position différente de la mienne qu'ils sont des traitres ou des vendus au PS, je ne dirai pas que les élus communistes ne pensent qu'à la gamelle ou à aller à la soupe (toutes choses qu'il est possible de lire ici et qui pour moi sont de l'anticommunisme). " N'est ce pas consternant ? En quoi cela enrichit-il le débat ?
    Vous n'en avez pas marre les gens de vous faire mal, vous n'avez donc rien d'autre à foutre, à penser, à dire ? Alors taisez-vous ! Réfléchissez plutôt à la cata qui va s'en suivre, et il sera bien temps de venir se lamenter ici plus tard. Si vous avez des comptes à demander allez donc le demander sur le blog des intéressés eux-mêmes, à savoir Pierre Laurent ou Ian Brossat pour ce qui les concerne, mais pas ici, allez, basta. D'autre part, nous n'avons pas besoin de vous pour faire notre lessive, on sait faire çà tout seul, besoin de personne. Et si çà ne vous plait pas, c'est du pareil au même. Est-ce qu'on vient vous peler l'orgueil sur vos blogs ou ce qui essaye d'y ressembler, nous ? Non, alors un minimum de respect, merci !


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