26oct 13

Pour qui sonnait le glas ?

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Et maintenant on sourit. Je venais de passer une semaine noire avec le vote des communistes à Paris et l’hallali sonné contre moi dans le gratin des médiacrâtes. « Le Monde » avait même vendu ma peau avant qu’elle soit sèche quand il titrait sur « l’impasse » de ma (car c’était évidemment très personnalisé) stratégie d’autonomie. Le vote communiste à Paris devait, paraît-il, en sonner le glas. Le glas sonne en effet, mais pas pour moi. J’avais raison de penser que le vote des communistes de base nous tirerait d’affaire. L’orientation de la fédération communiste de Paris, acquise à 90 % dans deux sections et cent soixante-dix pauvres voix d’avance, est en fait très minoritaire dans le PCF. Au contraire, la ligne de l’autonomie est ultra majoritaire dans le peuple communiste du pays. La preuve en a été donnée en fin de semaine par le vote de Lyon où la ligne pro-socialiste perd et où le choix de l’autonomie l’emporte largement. Juste avant, il en avait été de même par exemple à Bordeaux, à Metz et même à Montluçon dans l’Allier. Très spectaculaire aussi, Limoges pourrait ouvrir la voie à une large alliance alternative, puisque les Verts de la ville seront consultés le 7 novembre sur le choix de l’alliance avec le Front de Gauche. Je n’égrène pas la liste des villes où les communistes affirment ainsi haut et fort leur conscience du moment historique. Paris devait être le cimetière de la cohérence du Front de Gauche, c’est devenu le repoussoir le plus pédagogique de la ligne du retour dans le giron du PS. Massivement, les communistes refusent de ressembler à ces parisiens-là !

Carnet de route de Strasbourg à Figeac

Mardi. A Strasbourg, pour notre réunion publique, la salle était pleine et les gens drôlement courageux car il leur fallait rester debout dans une chaleur d’étuve. De fait, moi aussi, je ruisselais en parlant, quoi que je sois vêtu pour la chaleur à ce moment-là. Pour la première fois depuis quelques temps, il y avait là des socialistes notoires dans la salle. A l’inverse, il n’y avait pas de responsables communistes car la consigne avait été donnée au PC local de ne pas venir à la réunion publique du PG. Avant cela, notre offre d’organiser ensemble la soirée avait été repoussée. A Strasbourg, personne n’est dupe du jeu de surenchère que ce genre d’injonction contient. Mais quelle importance ? C’est une comédie. De toute façon, nombre de communistes du rang sont quand même venus et nous avons échangé des embrassades fraternelles après l’Internationale chantée ensemble. La lutte des places reste un exercice confiné dans certaines sphères. Ailleurs, les convictions et le bon cœur restent les maîtres. A Strasbourg comme à Lyon, les communistes ont voté pour l’autonomie.

Il y avait beaucoup de jeunes dans la salle. Vraiment beaucoup. La fac n’est pas loin, il est vrai. Je vérifie que les cœurs tiennent bon, comme je l’ai fait ailleurs : j’explique pourquoi la guerre aux pauvres est une guerre indigne. Je fais le travail d’éducation populaire en donnant des arguments. Je prends la défense des injuriés du moment : Roms, musulmans et ainsi de suite. La salle applaudi à tout rompre. Le fond tient bon. On s’est compris. Ce n’est pas moi qu’on applaudit, ce sont mes paroles que chacun déclare siennes en les applaudissant. En elles, chacun se reconnait sur le sujet et veut le dire. La clameur fonctionne ici comme un manifeste. J’ai enjoint ceux qui étaient là à tenir bon par le cœur d’abord. Chacun d’entre nous est une ligne d’arrêt à la bêtise. Le Front de gauche doit monter en ligne dans la vie quotidienne de ses membres. Ne laissez pas dire des paroles racistes. Dites vous-même aux autres qu’il fait bon vivre en paix avec soi et les autres. La politique suivra.

Mercredi. Départ précipité de Strasbourg après les votes. Une mauvaise nouvelle. On enterre jeudi à Figeac un camarade hors du commun, Hervé De Teule. Tous nous sommes sous le choc. Je l’ai quitté en bonne forme jeudi dernier tandis qu’il filmait le meeting à Rodez. Hervé est l’auteur d’une photo célébrissime dans nos rangs. Elle avait bien circulé aussi sur Facebook pendant la présidentielle. On y voit un groupe de spéléo avec une pancarte « la France d’en bas vote front de gauche ». Ce fut alors un sujet d’immense rigolade et de fierté aussi. Hervé est parti. Marie-Hélène, sa compagne l’a trouvé mort au lit le matin. De Strasbourg, j’arrive à Paris d’où je repars aussitôt après avoir changé mon lot de chemises. C’est le dernier avion pour Rodez. De là on roulera jusqu’à Figeac dans la nuit. Heureusement pour moi, j’ignore à ce moment-là qu’il me faudra neuf heures pour remonter à Paris. Je le dois aux charmes de la circulation sur les routes de la Corrèze vers Brive, derrière les 2CV agonisantes, les 4L flatulentes et les mobil home anglais. Ceux-là vous infligent le long des lignes blanches un imprévisible déplacement a 30km heures de moyenne, qui explose vos prévisions et vous font rater un train sans problème. Evitez alors de croire que l’avion peut prendre le relais depuis l’improbable aéroport de Brive. Mon avion a été annulé pour cause de panne technique après une réglementaire demi-heure d’espérances trompées. Tout l’art fut de m’extraire de là, en pleine cambrousse sans aucune liaison pour revenir à la gare. Pour ce qui est des transports collectifs, la Corrèze de Hollande lui ressemble : ça devient vite un cul de sac.

En chemin, on a eu notre petite faiblesse collective. Ça s’est passé à Firmi. Une méchante rocade a failli nous faire manquer notre rendez-vous hors du commun. C’était un rendez-vous avec un arbre. Oui, un arbre, petit mais vaillant ! Maigre comme un cure-dent mais coiffé d’une abondante chevelure de feuilles. Cet arbre, je l’ai planté avec les camarades il y a quelques paires d’années. C’était la conclusion d’une manifestation pour défendre la poste du coin menacée de fermeture. C’était en 2007, au « printemps national des services publics ». La femme qui tient le volant de notre véhicule est du coin. C’est Marlène, prof de math, co-secrétaire du PG du Lot à cette heure. Elle me dit que la manifestation de ce jour-là a marqué les esprits sur place. Ça me fait plaisir d’y penser. Ça donne de la force. Sur le chemin, je vois le bâtiment de la poste tout pimpant dans la nuit.

Je dormirai ce soir à « l’hôtel des bains » à Figeac, un endroit simple et charmant, penché sur la rivière Célé qui va se jeter gentiment plus loin dans le Lot. Je découvre cette maison par hasard car j’ai mes habitudes au « Champollion » sur la place du même nom, quoique la vieille pancarte, dans un délicieux occitan, me parle d’une place des châtaignes, lesquelles se nomment « castagnes » (j’ai oublié où on met le « h »)  dans cette belle langue. La castagne ! Nous on connait !

Jeudi. Fait-il trop chaud, est-ce la mort de Hervé, je dors très mal. Je me lève à plusieurs reprises comme s’il fallait commencer la journée. Je vois donc le jour se lever sur le Célé qui coule en silence. Comme l’eau qui passe apaise ! Qu’elle est belle ! Bientôt, au petit déjeuner, l’équipe sur place lit la presse dans un silence pesant. De son côté l’équipe à Paris s’est mis en mode alerte pour suivre mon parcours, modifier tout l’agenda et tenir la veille. Premier échange avec Coquerel pour aujourd’hui. Puis j’aurai Danielle Simonnet au téléphone pour suivre les échos de la crise dans le Parti Communiste parisien après le vote d’alliance avec les socialistes. Elle faisait aussi un débat télé avec Luc Carvounas. Pourtant, il faut bien en venir à la cruelle réalité qui m’amène ici. Voici Marie-Hélène et ses fils qui viennent me retrouver avant d’aller à la levée du corps. On se serre dans les bras. On pleure ensemble. La mort passe ses griffes sur nos peaux à vif. Le souvenir n’est pas commencé. On conjugue à peine Hervé au passé mais chaque présent qui se faufile dans une phrase blesse au sang. Les copains, les camarades, se rassemblent bientôt devant l’hôtel. De là on ira à pied au cimetière, comme en manifestation, avec nos drapeaux et nos foulards rouges. En chemin les gens viennent nous serrer la main. Ils ne nous demandent pas ce qu’on fait là. Juste de l’amitié. Ils ne lisent pas « Le Monde » ici ? Ils ne savent pas reconnaitre le diable ?

Dans l’escalier qui serpente entre la rue médiévale et le plateau où se trouve le cimetière, j’interromps la montée pour regarder derrière moi. Je vois, de la hauteur où je suis, la paix des choses et la belle lumière chaude qui court sur la vie. A l’entrée du cimetière, d’autres camarades encore, sont déjà assemblés. Guilhem Seyries, venu de l’Aveyron, est là, et voici Jean-Christophe Selin de Toulouse, arrivé au pas de course. Et je vois aussitôt qu’il y a madame le maire de Figeac, Nicole Paulo, une socialiste pour de vrai. Je l’embrasse de bon cœur. Rien d’autre que l’affection : elle ne se représente pas à la mairie. Notre liste autonome y a donc ses chances. Du coup Martin Malvy a été réquisitionné une fois de plus, pour venir à la rescousse de l’aigre candidat que les solfériniens du coin ont désigné. Martin perd son temps. Même tout son appui ne fera pas aimer ce qui n’est pas aimable.

Je tiens Nicole par la main pendant qu’on se parle. Je lui dis que je suis content de la voir. Je pense à ce jour de 2009 où elle m’a accueilli en mairie avec ses adjoints en écharpe juste avant que j’aille tenir le meeting de ma liste aux européennes. Nicole dit : « c’est bien que vous soyez là tous, ses camarades ». Cette femme sait ce qui compte dans ces circonstances. Ces choses qui nous distinguent à ce moment sont des liens rituels pour nous et ils lui parlent aussi, à elle. Les camarades, les drapeaux rouges, les œillets que nous avons tous à la main. Nous sommes la famille qu’il avait choisie. Nous formons le cercle après sa compagne, ses parents et ses enfants. Elle le sait. Elle connait ces choses-là. Elle n’est pas la seule ? Mais alors pourquoi n’en tirent-ils aucune leçon ?

Nicole, et vous autres, mais qu’est-ce que vos chefs ont fait du parti socialiste? Le royaume de Valls ! Pourquoi restez-vous sans rien faire plutôt que de nous aider ? Savez-vous bien ce que vous cautionnez ? Tiens un exemple. Encore un. Avant de m’endormir, vers minuit, j’ai eu les sms de Laurence Sauvage et Jean-Michel Mespoulède. Ils lancent l’alerte sur notre réseau « entreprise ». A Roissy, trois cars de CRS et quatre voitures de police pour faire dégager le piquet de grève de Swiss Cargo qui tient depuis 26 jours. C’est ça les solfériniens : traquer les pauvres, tabasser les ouvriers, cajoler les patrons, tondre les salariés. Quelqu’un peut-il me dire une seule chose de bien faite pour les nôtres depuis que cette équipe est en place ? Une seule ?

Pas de bouée de sauvetage pour les solfériniens !

Merci à Benoit Schnekenburger. Il publie bientôt un livre : « l’intelligence du matérialisme ». Il m’a demandé une préface. Je travaille donc, en retard sur les délais de la commande, en ciselant les phrases. Cette occupation si prenante me fait oublier le reste. J’en ai besoin. Après l’adrénaline du moment de riposte au vote parisien du PCF, j’ai été  submergé par une énorme tristesse. Bien sûr, les postures de Pierre Laurent contre moi, les coups redoublés de cette poignée de « journalistes » réglant leurs comptes personnels avec moi sont si pénibles ! Mais ce n’est que mon pain quotidien, un peu plus vinaigré qu’à l’ordinaire. Non le pire, c’est le gâchis. La confusion parisienne nous a rendus invisibles sur la scène nationale en tant que protagonistes du combat central face à Le Pen et face aux socialistes.

« Mais tant que tu es là et que tu peux t’exprimer, toutes ces magouilles ne veulent rien dire ». C’est le refrain des camarades qui veulent me remonter le moral depuis ce jour-là. Ce qui resterait d’identifiable à l’absolue insoumission que nous devons incarner, ce serait moi ? Mais moi, je suis las de ce rôle ! Il autorise toutes les caricatures, défigure ma pensée et m’expose sans trêve ni repos. Et je vois trop comment il ne sert, à la fin, qu’à remplir la gamelle des malins. Ceux-là vendent leurs piteux arrangements au prix de ces performances. Ainsi quand Pierre Laurent déclare dans « Libération » de septembre qu’il a demandé quinze places à Hidalgo pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». A bout du compte, quelles que soient la quantité d’explications plus ou moins embarrassées qui l’entoure, le message parisien c’est « les places d’abord ». Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n’aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu’elle s’est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ? Puis survint Lyon, et ainsi de suite. La mise en minorité partout de la ligne de retour au bercail socialiste est un formidable argument de notre côté. Notre faiblesse est devenue une force. La preuve est faite qu’à quelques exceptions près, même contre des places, les nôtres ne cèdent pas.

Quant aux socialistes ils se frottaient les mains ! Ils ont certes payé cher à Paris leurs emplettes. Treize sièges de conseillers communistes de Paris, 31 dans les arrondissements, un siège de sénateur, ce n’est pas rien. Personne ne croit qu’ils aient payé une influence électorale. Faut-il rappeler les scores avant l’apparition du Front de Gauche? C’est tellement vrai que leurs nouveaux bons amis ne songent même pas à utiliser leur propre sigle mais bien celui du Front de gauche. C’est vrai ça, pourquoi ne portent-ils pas fièrement leurs propres couleurs ? Ils ont honte ? Non bien sûr. En fait ils livrent le produit commandé. Les solfériniens ont payé pour ça : l’appropriation du Front de Gauche pour sa neutralisation, la division de ses membres, pour qu’une bagarre de chiens éclate et s’étale, pour que Mélenchon soit déclaré « seul » comme dans la propagande de leur ami Cahuzac. C’est cela qui a été acheté. C’est cela qui a été vendu. Et voici les larbins médiatiques qui accourent en jappant joyeusement. Et « Le Monde » d’introniser le communiste nouveau rallié Ian Brossat « chef de file du Front de gauche » en gros titre, à l’heure où il fait de la figuration sur la photo à côté du nouvel utilisateur, Anne Hidalgo soi-même ! Hé ! Hé ! La gloire à l’état pur ! Mais c’était trop ! Les communistes ont l’estomac solide mais ça, c’était la photo de trop ! Pourtant dans ce moment d’euphorie du vieux monde reconstitué, même « l’Huma » s’y est mis: « A Paris, les communistes choisissent l’union » acclame la une. Un revival des années soixante-dix ! Les titreurs ne connaissent donc pas la novlangue du jour ? « L’union », « la gauche plurielle », ça s’appelle « le rassemblement le plus large à gauche contre la droite et l’extrême droite» aujourd’hui ! Bref, c’est « l’union » ! La division du Front de gauche ? Pfft « l’union » vous dis-je ! Et là où les communistes envoient balader le PS ? A Limoges les communistes font le choix de « la division » ? C’est un fait. Il y a deux lignes au PCF. Un sigle commun ne suffira jamais à le masquer. La dynamique des situations aggravera la divergence concrète. Seule l’appartenance à un Front de gauche autonome et indépendant restitue une cohérence de pensée et d’action.

Beaucoup de mes amis sont perplexes et sidérés. Tous peinent à réaliser ce qui s’est passé. Comment Pierre Laurent a-t-il pu nous mentir des mois durant pendant qu’il vendait la tour Eiffel à Hidalgo ! C’était bien le sens de cet incompréhensible travail de dénigrement permanent contre moi, dont sa défense de Manuel Valls, qui a pourri la rentrée du Front de Gauche, a été un paroxysme ! Il a négocié des heures en secret les places et les découpages cantonaux ? Pourquoi pas. Mais d’après quels critères et dans quel objectif collectif ? Si l’alliance avec les socialistes est son objectif, pourquoi ne pas avoir marchandé Paris contre la paix dans les villes à direction communiste agressées par les socialistes aux municipales ? Pourquoi s’être engagé personnellement à ce point en poussant à une dramatisation nationale de l’enjeu ? Pourquoi avoir tordu le bras aussi férocement à tous ces dirigeants communistes locaux ? Sur France 3, on a vu un électeur communiste dire qu’il votait « contraint et forcé » pour l’alliance avec les socialistes ! Tout cela uniquement, comme le dit la presse, pour sauver la place de sénateur qu’il occupe depuis le départ de la sénatrice Cohen-Seat ? Beaucoup autour de moi n’arrivent pas à y croire. Un autre paramètre doit exister. Psychologique, autre ? Une contrainte que nous ne connaissons pas, pour l’instant.

Pour d’autres des nôtres, le raisonnement est à l’inverse. Toutes ces interrogations seraient des nœuds au cerveau sans objets. Si Pierre Laurent croyait une seconde que sa tactique soit bonne pour le Front de Gauche, il l’aurait mise en débat dans le Front. Il aurait essayé d’en convaincre les autres composantes comme nous avons essayé de convaincre les communistes jusqu’à la dernière minute avant leur vote. Il est donc inutile de chercher à comprendre ce qu’il veut, à part ses places. D’ailleurs ce qu’il veut n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est de comprendre ce que veulent obtenir les socialistes avec son aide car c’est eux qu’il faut mettre en échec. Pour l’instant le but des solfériniens est atteint. A Paris, la pagaille est à son comble. Chez les communistes, des centaines de militants sont démoralisés. Mais les nôtres aussi ont pris un rude coup sur la tête. Militer sans les communistes ce n’est vraiment pas la vie qu’ils voulaient. Mais que les communistes soient obligés de militer contre eux, voilà qui est très déprimant. C’est l’énergie de Danielle Simonnet qui met le carburant de la marche depuis dimanche. Et aussi une froide détermination de bien des camarades humiliés par les glapissements de joie des solfériniens. Ceux-là n’auront pas ri longtemps.

Pour autant, au niveau national les voies d’eau dans le navire amiral sont visibles de loin. L’état-major est décapité : comment tenir des réunions de coordination de campagne avec des gens qui militent sur des listes opposées ? De plus notre parole publique est défigurée : toutes nos interviews sont dévorées par les explications sur « la fin du Front de gauche » demandée avec gourmandise et jubilation. Mais ce qui est certain c’est que tout ceci n’est qu’un avant-gout de ce qui nous attends avec les cantonales et les régionales. Le dessous des cartes ne se limite pas à Paris. Pour certains, Paris est un précédent, pas un accident. Mais comme on vient de le voir à Lyon, il y a loin de la coupe aux lèvres. Je crois que nous avons eu raison d’exposer franchement notre avis et de présenter publiquement nos arguments. La campagne sournoise pour essayer de créer, contre cette attitude, un réflexe d’esprit de parti sans contenu, a été mal ressentie. Nombre de communistes n’ont pas aimé qu’on les suppose en dessous de la main pour ce qui est de la compréhension du moment politique.

Tout cela doit servir de leçon. C’est donc à une réflexion d’ensemble qu’il faut procéder pour échapper durablement aux offensives visant à nous aspirer dans le vieux jeu politicien. Dans l’esprit de quelques dirigeants, certes minoritaires comme on vient de le voir, le problème politique n’est pas de construire une alternative crédible au PS. La ligne est plutôt celle d’un de ces courants de gauche du PS, avec lesquels ils s’entendent en général d’autant mieux que tout en reste à des paroles et des paroles encore, sans aucune conséquence pratique.

Ça s’appelle : « faire bouger les lignes de toute la gauche » et autres balivernes. La réunion avec Lienemann et Durand le 6 juin a fait-elle fait bouger les lignes ? Non. Ces deux-là sont venus, flanqués de Dominique Voynet, faire des provocations en service commandé. La salle, très largement communiste, les a hués ! Par contre, la manifestation du 5 mai a fait bouger Eva Joly et, sur la base du succès de la manifestation, elle a continué à avancer son point de vue en se prononçant pour des listes autonomes avec nous. Se souvient-on des jérémiades contre mes « outrances » à propos du « balai » à passer ? Eva Joly, elle, de son côté trouvait que le balai c’était le minimum. Que lui dit Pierre Laurent aujourd’hui à Paris ? « Il faut faire l’union dès le premier tour avec ceux que vous voulez quitter ». Quel genre de lignes fait-on bouger avec ce discours et cette pratique? Ceux qui font vraiment bouger quelque chose sont ceux qui poussent aux ruptures et, surtout, qui en montrent l’exemple.

Croit qui veut que Paris exprime l’impasse de « ma » stratégie, comme le vend le journal « Le Monde » à l’occasion d’une pause entre deux publireportages pour Marine Le Pen. C’est là une amusette de mauvais élève en première année de Sciences-Po. Je l’ai dit. L’impasse stratégique est du côté des systèmes d’alliance à géométrie variable. Mais elle est aussi du côté du PS, condamné à voir se disloquer sa majorité parlementaire. Les pantalonnades de Valls, qui faisaient se relever les jabots solfériniens, arrivent à leur terme. Et pour cause ! Valls a réussi plus surement que moi en quinze mois à éjecter Hollande du tableau des sondages de la prochaine présidentielle. Conséquence ? Celle-ci est déjà commencée. Donc mécaniquement Valls doit continuer à s’imposer contre le vide qu’il a créé. Et ceux qui n’aiment pas Valls au PS, une écrasante majorité, sont obligés de pousser un autre champion. Plusieurs se voient dans le rôle. Même Benoit Hamon, crédité de 2% de sondés favorables. Le cycle des primaires permanentes est ouvert au PS.

Nous savons que le PS d’aujourd’hui est un mutant. Il détruira tout ce qu’il ne peut soumettre, quelle que soit la forme de cette insoumission. Ceux qui en doutent n’ont qu’à voir où en est Pascal Durand et où en sera très bientôt Harlem Désir. Certes, cela ne fait pas d’eux des modèles d’alternance pour autant. Mais cela prouve seulement qu’on n’est jamais assez docile aux yeux d’un solférinien. Tous ceux qui acceptent la laisse doivent accepter la muselière. Voyez comment sont traités les membres du groupe socialiste à l’Assemblée quand ils veulent faire montre de la moindre autonomie de proposition. Ayrault lui-même les traite de « dissidents ». Voyez comment il traite les villes à direction communiste ! Et plus le PS est faible, plus il est fragilisé, plus il est violent, car pour lui l’existence d’une voie d’alternative est le pire des dangers. Il est donc condamné à être de plus en plus violent, hégémonique et dominateur. L’idée de « faire bouger les lignes » avec des bons sentiments et de gros arrangements n’est pas seulement une vue de l’esprit sans consistance. C’est une impasse stratégique totale. « Le front de la gauche plurielle » même repeint en « rassemblement le plus large de la gauche contre la droite et l’extrême droite » et autres mièvreries n’a aucun contenu opérationnel. Il ne peut se faire que si nous nous taisons sur la politique qu’appliquent les solfériniens. La seule chose qui peut faire bouger le PS et donner les moyens d’un changement de direction et de ligne en son sein, la seule chose qui obligera le PS à se refonder, car c’est de cela qu’il s’agit, c’est la rupture et le rapport de force électoral. Le reste ce sont des mots sans portée concrète et autant de balles qu’on se tire dans le pied.

L’amicale cécité des médias qui épargnent à Pierre Laurent le cirque habituel de « l’enquête de terrain auprès des adhérents qui témoignent anonymement » suffit pour l’instant à effacer la démission, pourtant publique, d’une des secrétaires de section communiste de Paris et de tout son bureau de section deux jours plus tard. Occupé à vouloir me ridiculiser en comptant les allumettes que je n’aurais plus « pour rallumer notre flamme dans l’histoire », « Le Monde » ne voit rien, ne sait rien et ne veut rien savoir. C’est pourtant là un avant-gout de ce qui ne fait que commencer. Reste à voir comment les militants communistes qui vont le vouloir militeront avec la liste du Front de gauche et Danielle Simonnet à Paris ! Les candidats communistes de la liste gouvernementale ne pourront alors rien faire d’autre que de les regarder faire dans un mélange de honte et d’envie. Par contre je ne crains pas de voir dans la rue des communistes distribuant des tracts aux cotés des députés socialistes de Paris qui votent l’ANI, la retraite à 66 ans et le reste. Il n’y en aura pas. Jamais. Nulle part. Hidalgo a acheté du vent ! Les communistes sont dans la résistance. Ils sont massivement et foncièrement Front de Gauche et pas Huistes ! Quant à nous, soyons patients. La rupture dans le PS et chez les Verts est inéluctable, tout comme la décomposition de la gauche officielle. Voyez déjà comment Hidalgo est obligé de faire dire par ses médias de poche qu’elle « prend ses distances avec le gouvernement ». Ça va être bientôt la mode. La sonnerie de débandade générale n’est plus loin. Tenons bon, car rien de tout cela n’aura lieu si nous n’avançons pas nous même sur notre voie. Pas de bouée de sauvetage pour les passagers clandestins de la gauche.


316 commentaires à “Pour qui sonnait le glas ?”
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  1. COLLONGE Maddy dit :

    "Ne laissez pas dire des paroles racistes et la politique suivra. Chacun de nous est un arrêt à la bêtise".

    En peu de mots voila résumé l'action menée chaque jour dans notre coin du Puy-de-Dôme ou tu étais il n'y a pas si longtemps camarade Mélenchon. Quant au vote parisien, il est désavoué chaque jour un peu plus par l'attitude de nombreuses villes françaises, et non Monsieur Pierre Laurent ne cassera pas l'outil Front de gauche. Le travail accompli sans relâche sur le terrain par les membres du PG/PCF nous ragaillardit, car sauf exceptionnelle brebis galeuse, nous marchons ensemble main dans la main.

  2. Antraigues dit :

    Tenez bon, Jean-Luc Mélenchon. La rivière que vous avez fait sortir de son lit le 19 mars 2012 à la Bastille n'est pas prête à y rentrer, quelles que soient les vicissitudes du moment. Je dis aussi à nos amis et camarades communistes parisiens que s'ils veulent venir lutter avec nous, ils seront toujours reçus à bras ouverts. On lâche rien !

  3. Beaujean dit :

    Chers tous,
    camarades ou citoyens, je pense qu'il serait bon que les esprits chagrins qui n'ont rien de plus urgent que de s'entre-déchirer sur ce blog, aillent consulter les posts en réponse à la "Lettre à Jean-Luc" publiée ce matin dans l'Huma... Tous sont unanimes à dénoncer cette bouillie argumentaire qui tente de défendre l'indéfendable. Et c'est écrit en termes simples, forts et clairs, où les erreurs d'orthographe trahissent la qualité du coeur et pas le défaut d'intelligence.

  4. Nicks dit :

    Là j'avoue que quand je vois certains types de réaction, heureusement minoritaires, qui regrettent la position de Laurent tout en le protégeant, je sens l'agacement revenir rapidement. La situation commence déjà à dégénérer à Paris avec cette utilisation totalement provocatrice, on ne peut pas l'appeler autrement, du logo FdG. Bon, il faut tout de même être bien naïf de penser que tout cela n'est pas conscient et que les solfériniens ont obtenu ce qu'ils voulaient. Il faut également habiter chez Oui-oui pour penser que si le contexte n'évolue pas, on puisse retrouver un FdG uni aux européennes. Il serait bon maintenant de redescendre sur terre et de faire des choix clairs. Il semble qu'une majorité de militants Pc soutiennent la stratégie d'autonomie alors qu'ils prennent leur responsabilité et demandent des comptes nationalement à la direction. Il est faux de dire qu'elle pourra rester aux manettes et que le FdG y résistera.

  5. Denis F dit :

    Il y a de vieux relents qui ressurgissent. Attention, cela va devenir très vite devenir irrespirable, ici. [...] Je me sens un peu seul et me demande trop souvent si je suis bien sur un blog tendance Parti de Gauche. Je ne retire rien de mes posts précédents, et je ne considère pas les gens qui m'insultent comme de vrais camarades communistes prêts à échanger et à partager, mais plutôt comme des freins à notre développement, il existe aussi un fascisme de gauche et ces gens-là en sont les dignes représentants. Pour moi, l'échange est clos.

  6. jeannine dit :

    Cher camarade,
    Non, rassure toi nous n'avons pas l'esprit chagrin, au PG, je te l'assure, et nous demandons rien d'autre que d'avoir rêvé cette mini tragédie parisienne, mais pour moi comme pour mes camarades nous en avons un peu marre de s'éterniser sur cette psyco-thérapie communiste ici ou ailleurs mais tu as raison nous avons autre chose a faire et en premier lieu, vous débarasser de dirigeants qui vous ont conduit dans cette impasse pour de sombres raisons et qui commencent a nous fatiguer. Mais ça j'avoue que c'est votre problème. Amicalement.

  7. Denis F dit :

    @ Beaujean
    Plus la bête est blessée, plus elle se cabre et se défend. Dés la premier phrase du texte de l'article en question le trouble est instillé dans la manière de formuler, pour preuve : Pour le coprésident du Parti de gauche, qui défend des listes autonomes du PS 
en 2014, «l’absence du Front de gauche 
au premier tour 
des élections municipales ne ferait que creuser l’abstention et mener toute la gauche 
au désastre». L'Humanité jusqu'à preuve du contraire, et ce n'est pas le cas, sait écrire correctement le français, moi je dis que cette formulation est plus que tendancieuse. Cela est-il volontaire ? Je vais encore passer pour un anti communiste primaire, mais tant pis, je réponds oui !

  8. j-jour dit :

    "Dites vous-même aux autres qu’il fait bon vivre en paix avec soi et les autres. La politique suivra."

    Trois fois le mot "paix", Jean-Luc Mélenchon, dans votre billet plein de lumière automnale. Il est vrai qu'on a souvent tendance ces jours-ci à ne la souhaiter qu'à ceux qui sont morts, en disant "paix à leur âme", alors que les vivants auraient le plus grand besoin qu'elle soit souhaitée chaque jour de leur vie. Ce qui n'empêche pas de parler aussi vivement et crûment sans que le lien entre les débatteurs se rompe forcément, comme on en aurait parfois l'envie, quand on n'arrive plus à trouver les mots pour préciser ce que l'on éprouve, ou ce que l'on pense à partir de soi-même et donc comme le mot l'indique, de sa propre responsabilité, sa capacité à répondre.
    Sur la politique parisienne, de la substantifique moelle amenée par Patrick Braouezec qui interpelle ses camarades et ami-e-s de Paris précisément dans cette lettre.

  9. ALAIN DURAND dit :

    Je pensais que la réalisation d'un article était fait pour réveiller les consciences, à lire de nombreux commentaires je pense qu'il n'apportera rien au FdG sinon de la division. Je ne suis pas d'accord avec l'attitude du PCF de faire des alliances avec le PS dès le premier tour. Cette position est-elle nouvelle, bien sur que non, elle a toujours existé au PCF et parmi les nombreux critiqueurs de ce blog refaites un peu d'histoire, rappelez vous le programme commun, Mitterrand, le gouvernement Jospin, Hollande. A cette époque vous demandiez aux communistes des alliances au premier tour et ceux qui votaient cette orientation, vous les aduliez en jetant les communistes qui étaient contre ces alliances.
    Vous avez changé aujourd'hui, mais vous refusez le débat qui a toujours existé au PCF où certains pensent que la victoire passera par de larges alliances, notamment avec le PS, et d'autres qui refusent de voir le PS comme un partenaire de gauche fiable et honnête. Ceux là pensent qu'il faut imposer un rapport de force au PS pour le contraindre à rester à gauche. Sommes nous en mesure de le faire, évidemment non puisqu'il a viré complètement à droite. Alors il ne faut pas s'étonner que des communistes négocient avec le PS pour essayer de sauver quelques miettes qui profiteront à tous.
    En place de critiquer bêtement cette attitude il vaut mieux essayer de la comprendre, et même si on la refuse elle s'explique facilement avec un peu de compréhension dans la réflexion. Je vous signale qu'il a fallu aussi de la compréhension à beaucoup de communistes pour adhérer au FdG. Nous l'avons fait sans arrières pensées, sans vous demander de condamner toutes les "malversation"s du PS auxquelles certains ont participé.
    Quand j'entends Jean-Luc Mélenchon encenser Mitterrand, j'ai froid dans le dos, car beaucoup le considère comme le fossoyeur des idées de gauche et notamment du PCF, aidé et soutenu par les mêmes médias qui aujourd'hui tapent sans vergogne sur le FdG.

  10. jacques bounoume dit :

    Petit rappel bien nécessaire. Pendant que des discussions de clochemerle les bains battent leur plein chez nous, la guerre (oui la guerre) que livre la finance aux peuples afin de prendre un pouvoir quasi absolu, ou tout du moins de reprendre disons deux siècles de progrés social, cette guerre là ne faiblit pas, ils doivent bien se marrer à Bruxelles et à Wall Street en nous regardant !
    Les solfériniens ont choisi la collaboration avec les puissances du pognon, ceux qui veulent s'allier à leur traitrise le font, et se battent ainsi pour embarquer sur le Titanic, juste aprés qu'il ai embrassé tendrement un iceberg. Nous, nous n'acceptons pas cette capitulation. Point barre ! Passons aux vrais sujets d'inquietude, par exemple l'accord de libre échange signé par Baroso avec le Canada. Nous avons du neuf à construire et à proposer, alors au boulot.

  11. mb_49 dit :

    Même si j'essaie de parler une langue châtiée, je ne supporte plus que certains montent aussi sec au créneau d'un prétendu anticommunisme quand qui que se soit critique l'attitude le la Fédé75 du PCF. En fait, je me fiche pas mal de ce que fut le PCF. Dans certaines périodes tout le PCF était dans le coup, d'autres fois il passait à côté, en particulier quand tous s'alignaient derrière les avis du comité central. Souvent, je dois dire ce sont les militants de base qui ont sauvé les meubles, car eux ils sont proches des gens et souffrent des mêmes ignominies que le reste des citoyens. Encore à notre époque, nous n'avons pu que constater que la tête du PCF a dérapé du mauvais côté, et les militants locaux ont parfaitement compris la manoeuvre. Certes on aura toujours des extrémistes ou des faux-derches qui se camoufleront sous diverses raisons qu'ils sont seuls à trouver bonnes. Il apparaît que dans la majeure partie des cas pour les municipales la base reste au FdG et même entraîne le mouvement. Le Front de Gauche étant une démarche plutôt qu'un parti, et surtout pas un label, ceux qui comme I. Brossat se servent du FdG comme un label font fausse route et penser qu'à la suite du premier tour D. Simmonet se ralliera avec sous le label FdG avec les communistes qui auront fait alliance avec les Solfériniens est une erreur. A moins que ces derniers redeviennent des socialistes avant le premier tour, ce dont je me permets de douter. [...]

  12. Riçin dit :

    Nous devons purger le FdG de tout les traitres qui s'allient avec les solfériniens. Intrésequement, le FdG doit rester un parti pur qui ne collabore pas avec la droite, c'est à dire le PS. Passé le travail d'éducation populaire, si celà ne suffit pas, il faudra appliquer des sanctions pour montrer l'exemple. En premier lieu, faire des listes des traitres qui collaborent avec le PS. Que ceux ci n'attendent plus rien du FdG, et maintenant, et dans le futur quand nous serons au pouvoir. Ne nous trompons d'ennemi, le FN, c'est la faute aux solfériniens. D'une part, avec la politique Faschiste de Valls, et d'autre part, en refusant d'augmenter les fonctionnaires de catégorie C. Nous n'avons rien avoir avec cà. Que le PS se debrouille.Il est assez qu'on nous torde le bras pour voter contre nos idées. Quand aux traitres communistes, puisqu'ils ont choisis de nous poignarder dans le dos. Ils seront à même enseigne, c'est tout ! Alors pitié, messieurs les communistes, arrétez d'insulter et de vous en prendre haineusement à Jean Luc Mélenchon. Qu'ils sachent tous que nous serons toujours là, prêt à donner notre vie, s'il le faut à Jean Luc Mélenchon.
    Fraternellement.

  13. Harry dit :

    @Denis F
    Nous sommes plutôt à la recherche de gens de caractère

    Lorsqu'on s'allie avec quelqu'un, le problème n'est pas de connaitre son caractère, c'est surtout de connaitre son identité.

  14. Ghislaine A. dit :

    @ mb_49 à 12h58
    ...penser qu'à la suite du premier tour D. Simmonet se ralliera avec sous le label FdG avec les communistes qui auront fait alliance avec les Solfériniens est une erreur.

    Ah bon, les "fusions démocratiques" ne sont plus à l'ordre du jour au 2ème tour du côté de la capitale et d'ailleurs, également ?

  15. FDG69 dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Mettons Danielle Simonnet au coeur du dispositif pour cette élection municipale. Le rôle de Danielle est double. Premièrement donner aux Parisiens envie de créer une dynamique de gauche autour des valeurs l'Humain d'abord, et deuxièmement indiquer que le pôle de Front de Gauche, c'est nous qui le représentons.
    Quel est la personne qui ne peut pas être soupçonné de collusion avec les forces solfériniennes qui sous tendent le groupe PS de mme Hidalgo ? C'est Danielle. Chaque fois quel paraîtra quelque part, elle sera porté non seulement par son combat et ses équipes locales, mais par tout un peuple à gauche qui veut que la politique change réellement à gauche et pas seulement à la marge comme certains petits seraient près à l'accepter.
    Jean Luc, j'aimerai que votre blog relais encore plus celui de notre porte drapeau à Paris. La figure du proue du Front de Gauche, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui. C'est Danielle Simonnet.
    Merci à elle, pour ce beau combat de gauche.

  16. jeannine dit :

    Et tu peux aussi connaitre l'identité de quelqu'un sans savoir s'il a du caractère et de la fidélité.

  17. COULOMB Françoise dit :

    Salut à tous !
    Et voilà, c'est fait, ça grenouillait depuis quelques mois. Le PC66 a annoncé officiellement son intégration à la liste du PS pour les municipales de Perpignan. En précisant même que cet appel au rassemblement des forces de gauche, comme ils disent, était bien sûr valable sur l'ensemble des villes du département. Pour mémoire, la liste est conduite par le PS Jacques Cresta, député (il paraît), cumulard et grand ami de Christian Bourquin, successeur de Frêche à la région Languedoc-Roussillon, sénateur (il paraît) et cumulard. Cresta a été élu aux dernières législatives en se présentant pour contrer la candidature du maire PC de Cabestany, soutenu alors par le FdG, et qui bien sûr a souscrit à l'appel du PC66. Sans doute dures à avaler, les couleuvres, mais on a les digestions qu'on mérite !
    Le PC66 s'enorgueillissait d'avoir accueilli le 2-07-2011, le premier meeting régional de la campagne présidentielle de Jean-Luc à la fête du Travailleur Catalan, beau moment. Et avant 2012, qu'elles furent belles, pleines de joie et d'espoir, les campagnes régionales et européennes du Front de Gauche alors soudé. Pas question d'usurper le label en déchirant le lien. Résistance, résistance ! Comme on dit chez nous, " No pasaran ! "
    Un collectif "Tous ensemble, pour une vrai gauche !" rassemblant militants politiques, syndicaux, associatifs et citoyens impliqués dans la vie de Perpignan et soutenu par le PG, le NPA et Initiatives citoyennes a vu le jour pour lancer une liste aux prochaines municipales. Cela remonte le moral parce que je l'avoue, je suis écoeurée et meurtrie par cette attitude lamentable et inimaginable, même si la naïveté politique a depuis longtemps déserté ma berge.
    Continue Jean-Luc, ne lâche rien et merci pour tes fleuves de mots qui touchent, secouent, aiguisent, énervent, inervent, irriguent, bref sont vitaux. Hasta la victoria siempre !

  18. Pierre19 dit :

    Ho ho, camarades révolutionnaires du clavier. Vous voulez être visibles ? Eh bien montrez-vous ! Parce que vers chez moi, que ce soit dans ma petite commune rurale où je réside ou dans la grande ville à côté où je travaille, je vois des affiches mais pas les vôtres, je vois des militants qui tractent mais pas les vôtres. Je vois gens qui font du porte à porte, mais ils ne sont jamais au PG mais au PCF ou au FN. Alors, plutôt que de donner des leçons politiques à la terre entière et vouloir révolutionner la France avec votre immense parti de masse de 12000 membres si purs si immaculés, peut-être faudrait-il commencer par faire le boulot, non ?
    Amitiés

  19. ddmm dit :

    @Ghislaine A. (180)
    Ah bon, les "fusions démocratiques" ne sont plus à l'ordre du jour au 2ème tour du côté de la capitale et d'ailleurs, également?

    Les fusions démocratiques sont et seront toujours à l’ordre du jour pour les partis politiques. Mais ce sont les électeurs qui tranchent et ils voient justement de plus en plus ces fusions comme autant d’embrouilles et autres magouilles politiciennes. C’est précisément de cela qu’ils ont assez. JL Mélenchon ira leur expliquer à l'avenir qu'il faut voter PS au second tour. Bon courage ! Oui je sais, c'est le FdG qui y sera. Ouf, me voila rassuré ! Mais les sociaux libéraux alors. Ils diront quoi eux ?

  20. Denis F dit :

    Non seulement, je n'ai nullement besoin de connaître l'identité de quelqu'un pour courir à son secours si nécessaire est. Je me bats au quotidien avec des camarades dont je ne connais que le prénom et dont j'ignore tout, c'est dans leur comportement et leurs paroles que je me reconnais et que j'adhère. Je connais l'identité de beaucoup de personnes et où elles vivent, mais jamais je ne ferais un seul pas avec elles, sinon que pour leur porter assistance si elles se trouvent dans la détresse. Attention camarade les langues de vipère et les perfides sont plus que présentent, elles sont omniprésentes, il faut bien qu'elles fassent diversion, c'est leur rôle que de créer la zizanie dans le camp d'en face.
    Ghislaine A 180, peux tu nous éclairer sur ton persifflage "également", concernant la fusion démocratique, une erreur corrigée en interne, il ne sera à l'avenir question d'aucune fusion de quelque terminologie qu'il soit, inutile d'espérer ! Entièrement d'accord avec le camarade FdG69 mettons notre camarade Danielle Simonnet au Coeur du dispositif pour ces élections Municipales, qu'elle soit épaulée au maximum des possibilités du Parti de Gauche. Nous pouvons et devons gagner devant l'association des félons et renégats, nous sommes les garants du FdG et du peuple de gauche. Pour que vive la VIe République citoyenne, populaire et prolétaire. La révolution prolétarienne commencera par Paris, haut les cœurs camarades, nous devons nous battre jusqu'au bout.

  21. Christian B dit :

    @Ghislaine A
    "fusions démocratiques, 2eme tour"

    Apparemment, vous avez loupé moult épisodes. Bien au contraire, il n'y a rien de démocratique à demander une alliance de connivence avec un parti de droite tel qu'est le Parti solférinien. Le premier parti en France c'est l'abstention, nombre de gens écoeurés de la politicarde, cette attitude répugnante qui consiste à ne servir que ses propres intérêts de politicard professionnel, le nez en permance sur les élections, prêt à tous les compromis, à justifier sans cesse et sans scrupules ses multiples trahisons. Voilà le problème, ce n'est pas le FN qui n'est qu'une conséquence de cette attitude méprisante, haissable, ce sont eux les salopards. Eux qui s'accomodent du pouvoir de la finance, qui ont toujours une bonne raison pour cautionner leurs choix, en rélalité leurs intérêts avant tout !
    Discours de la Servitude Volontaire, d'Etienne de la Boétie 16eme siècle, toujours d'actualité, à lire et à relire, un contre-poison salvateur.

  22. diego dit :

    Denis F
    « La révolution prolétarienne commencera par Paris »

    Vous connaissez seulement la composition sociologique de Paris ? Je me demande comment on peut écrire de telle chose. Tant qu’à y croire…. C’est une autre histoire.

  23. naif dit :

    Pierre19 dit à 14h30
    "je vois des affiches mais pas les vôtres, je vois des militants qui tractent mais pas les vôtres. Je vois gens qui font du porte à porte, mais ils ne sont jamais au Pg mais au Pcf ou au Fn. Avec votre immense parti de masse de 12000 membres si purs si immaculés, peut-être faudrait-il commencer par faire le boulot, non ?"

    Je ne suis pas sûr que ce boulot là soit encore efficace de nos jours. Les affiches surabondantes heurtent souvent la fibre écologique des électeurs et les tracts ne sont pas ou très peu lus ou jonchent le sol après le marché et aggrave l'image des partis. Si le porte à porte permet de se faire connaître (c'est à double tranchant) il s'ajoute aussi aux autres démarcheurs en tout genre. Certes, ses activités militantes entretiennent l'esprit militant et montre l'existence locale du parti politique. Mais quel est l'impact réel sur les consciences et les votes (positif et négatif). Trois faits divers et un mot de travers d'un leader politique bien choisis à la télé et tout le monde rentre à la niche et annihile tout le travail militant. Ceux qui se souviennent de l'époque du militantisme de terrain (avant les années 80) voyaient tous leurs efforts passer à la trappe lorsque G.Marchais ou A.Lajoinie intervenaient à la télé. Il ne restait que les militants pour se satisfaire du taux d'audience et de la soi-disant raclée infligée aux intervieweurs. Les résultats électoraux étaient inversement proportionnels aux taux d'audience et à l'activité militante. Ce sont des faits qui démontrent bien l'évolution du marketing politique. Exemple: Le Pen 16% en 2002 (militantisme insignifiant) Bayrou 18% en 2007 (militants: 0) Cohn Bendit 16% à la dernière européenne (militants: Epsilon) Besancenot: 4,5% en 2002, Laguiller créditée de 10% en 2002 etc.Tous ces personnages revendiquaient moins de 12000 adhérents. A travers les réseaux sociaux sur le net on touche beaucoup plus de monde et le facteur aussi.

  24. Anny Paule dit :

    Diable, que d'énervements ! Même si l'on est inquiet des décisions parisiennes, Paris n'est pas la France et le peuple parisien n'est pas concerné par ces choix de bobos. Où sont les vues politiques pour ceux qui triment ? Où est l'humain là dedans ? Paris, le beau Paris, celui des nantis et des touristes friqués serait piloté par une équipe bancale si la liste PS/PC prenait l'avantage ! Que vient faire le PC là-dedans ? A moins que Pierre Laurent n'ait fait sienne la vision politique de Hollande "le bricolage pragmatique" (citation extraite par Médiapart du seul ouvrage ou presque auquel notre président aurait coopéré, "La 3° alliance, paru en 1984 et co-signé par Max Gallo). Cette expression de "bricolage pragmatique" qualifie très bien l'actuel chef de l'Etat. On bricole dans le sens que les plus forts dictent. Mais peut-être que ce bricolage sied à P Laurent. Dommage pour nous tous !
    Merci à la ou le camarade qui a mis en lien la lettre de P. Braouezec. Elle clarifie les enjeux. Danielle Simonet sera à la hauteur de ces enjeux humains et humanistes, nous n'en doutons pas. Mais les bobos des beaux quartiers sauraient-ils les comprendre ?

  25. Pierre19 dit :

    @naif (192) à 15h37
    "Je ne suis pas sûr que ce boulot là soit encore efficace de nos jours"
    Très beau plaidoyer pour justifier de rester à la maison. J'attendais quelque chose comme ça.
    [...]

  26. naif dit :

    Pierre19 dit à 15h56
    "Très beau plaidoyer pour justifier de rester à la maison. J'attendais quelque chose comme ça."

    Non Pierre. Je ne plaide pas pour rester à la maison. Au contraire, il y a du travail à faire dans les associations, manifestations locales où les gens se rassemblent encore. Il y a aussi du travail de diffusion de qualité à réaliser au travers nos carnets d'adresse. Mais il reste à inventer de nouvelles formes d'interpellations des citoyens. Ne pas croire que parce que l'on a collé 20 affiches qui seront déchirées ou recouvertes dans la semaine et distribué 50 tracts à des pare brises de voiture (qui eux ne lisent pas) que l'on a fait un travail de militant. Au marché on abreuve les mêmes depuis des années de tracts qui finissent au fond d'un cageot pour les plus économes. Les opérations diffusions aux carrefours créent souvent des bouchons et on emm**** les automobilistes qui nous maudissent, mêmes nos copains parfois nous le reprochent. Je voulais simplement interroger nos méthodes de travail eu égard aux enjeux.
    [...]

  27. Bélatar dit :

    Ben dites donc, ce n'est plus guère fréquentable ici. Quand on en est aux purges... Méfiez-vous cependant, dans l'histoire, les expurgateurs d'aujourd'hui sont souvent les expurgés futur. Heureusement, que dans la vraie vie il y a autre chose que ces échanges stériles d'invectives en lieu et place d'analyses un peu refroidies qui aident à comprendre et agir de façon pragmatique. Des communistes votent pour une alliance avec le Front de gauche la où on ne l'attend pas toujours, et le désir de changement est si grand, particulièrement chez la jeunesse, qu'une offre politique claire a des chances de l'emporter. Nous en sommes à l'épreuve des faits. Un peu de calme et de patience et, comme le rappelle, Jean-Luc Mélenchon nous sommes en démocratie, les électeurs trancheront.

  28. Clotilde Gay dit :

    @ Philippe Durand
    Je comprend votre sentiment et je pense à vous. Je ne sais pas si le salut d'une inconnue peut-être quelque chose pour vous, mais je vous souhaite de passer le mieux possible ce temps qui vous reste. Des moments de soleil ou d'émotion. Pour le reste, aucun de nous ne sait rien. Tous mortels, choisissons de penser que l'humanité n'est pas condamnée. Amitiés.

  29. Jack* dit :

    Dorénavant ce ne sont plus les mots qui vont jouer mais bien les actes. Les voiles tombent de plus en plus et révèlent la nature cachée des acteurs. On rentre dans une période extrêmement violente pour nos esprits et nos corps. Verra bien qui l'emportera. Dans tous les cas, bon courage à tous pour ce scénario digne d'un Barjavel.

  30. Victor dit :

    Besancenot à sa place parmi nous, Pierre Laurent s'il arrive à mettre sa carrière de coté.
    L'un est fidèle à ses idées, l'autre à ses alliances. JL Mélenchon est le lien indestructible entre toutes les idées de gauche en laissant la porte ouverte du FdG. Les personnalités n'ont pas leur place pour faire joli dans le tableau que nous construisons patiemment dans nos cœur et nos esprit de puis si longtemps. Chacun compte, même si cette jolie langue que nous partageons est quelque fois maltraitée. Un autre avenir est possible avec ce merveilleux programme qui nous a redonné confiance en nous. Partageons, militons mais restons solidaire de notre idéal commun.

  31. thery dit :

    @Michel Matain
    Merci de clarifier votre positionnement et de remettre les choses a leurs places. Sincèrement désolé d'avoir écrit par rapport a l'idée que je m’étais fait (écrit, rumeur) sans trop savoir en fait et tant mieux si vous n'avez reçut aucun mot d'ordre concernant l'alliance avec le PS. Je vais de ce pas suivre avec plus de serieux en vérifiant mes infos avant d’écrire. Un sympathisant du PCF/PG, l'humain d'abord, vers un solide FdG ralliant de plus en plus de suffrages ! Merci a Jean-Luc Mélenchon pour son immense travail.

  32. Christian B dit :

    Ce n'est pas le cirque de Max Linder et autres amuseurs troliens qui risquent de gacher notre joie, de voir la grande majorité des camarades communistes nous rejoindre sur l'autonomie.

  33. Antraigues dit :

    F. Hollande vient de battre le record d'impopularité que détenait Sarkozy (sondage BVA). Ralliez vous à lui, Pierre Laurent et consorts ! C'est le moment.

  34. mb_49 dit :

    Je ne voudrais pas être pontifiant mais les apostrophes du style "anticommuniste", cela commence à bien faire. Alors disons les choses clairement. Je répète que je suis un ancien de la LCR, la ligue communiste révolutionnaire et j'ai appris avec le temps que nos positions extrêmes et souvent trop intellectuelles nuisaient plus à notre discours qu'il ne le favorisaient. Mais nous nous opposions à l'époque à le dialectique du PCF, avec à sa tête G. Marchais. Et certains militants du PCF ou de le JC nous taxaient d'anticommunistes. C'est un bien étrange qualificatif à adresser à des gens qui se nommaient eux-mêmes communistes, non ? Nous étions opposés au saccage et à la langue de bois du comité central du PCF de l'époque, voilà tout. Comme aujourd'hui on peut être communiste et refuser la manoeuvre du PC75. Un point c'est tout. Et quand un posteur communiste essaie de nous expliquer le fond de l'affaire en justifiant plus ou moins le cas Paris, disons-lui "non tu te trompes" et ce n'est pas pour autant être anticommuniste.
    Résumons-nous. Si j'ai bien compris, ce blog ne sert pas à encenser Jean-Luc Mélenchon, éventuellement à l'encourager. Mais dans notre démarche vit dans l'attention que nous portons aux autres, dans les efforts que nous faisons tous dans nos régions à venir l'entendre et à bien l'accueillir, aux luttes que nous menons localement et aux explications que nous pouvons donner aux citoyens que nous rencontrons ou avec qui nous travaillons. Les idées que nous pouvons avoir, les actions que nous pouvons mener doivent tendre dans le sens de la manifestation de la pensée contenue dans "l'Humain d'abord" contenant des lignes à étendre, améliorer, affiner, programme dont le coeur remonte à 2012, mais dont l'esprit tend vers l'avenir et c'est à nous, membres et sympathisants, de le faire évoluer et croître. Vive les nouvelles idées et dehors les chicanes !

  35. fred dit :

    Je n'en veux pas aux communistes. Évidemment. C'est avec eux que se construira une force de gouvernement. Mais l'impact de l'alliance parti communiste-PS à Paris est désastreuse. C'est tout.

  36. thierryj93 dit :

    Stop !
    Les échanges entre Denis F. et ses adorateurs ou contestataires n'apportent rien de constructif. Echanges que le webmester serait avisé d'y mettre fin.

    Par ailleurs, la contestation argumentée à l'encontre de P.Laurent et de la direction du PCF 75 ne relève nullement de l'anticommunisme primaire mais de ce que cette position provoque de fracture désormais irréconciliable entre d'une part une petite fraction de l'appareil communiste sensible aux alliances électorales visant à sauvegarder les positions acquises et d'autre part, l'immense majorité des militants communistes déterminée à favoriser le FdG et la stratégie d'autonomie.

    [Edit webmestre : En effet ! J'y ai mis bon ordre et il s'en trouvera toujours quelques uns (quelques-unes en l'espèce) pour dénoncer l'odieuse censure. Très occupé par un problème technique, j'ai du délaisser la modération une partie de la journée. Certains en on profité pour transformer le fil des commentaires en poubelle. Et je n'ai pas que ça à faire dans la vie. C'est la raison pour laquelle les commentaires seront fermés jusqu'a nouvel ordre afin de leur donner le temps de retrouver leurs esprits. Vous pouvez les remercier...]

  37. mad madeleine dit :

    Allez, amusez-vous. Jouez avec les mots, les invectives. Pendant ce temps des milliers de gens sont dans l'angoisse des lendemains. Des milliers de gens ne se posent plus la question : où passer mes vacances ? Ils n'iront nulle part. Des milliers de gens sont désespérés et les querelles verbales (même si elles ont des raisons) ne font que les désespérer davantage. Les grands problèmes que certains nomment Crise pour eux c'est du concret, c'est la carte bleue "avalée", c'est les portes qui se ferment sur leurs doigts, c'est... oui vous le savez alors nos ennemis ne sont pas chez les habitués de ce blog. Y a-t-il un seul ou une seule sans travail, sans logement, sans droits... qui parle ici ? On peut tout se dire avec nos différences mais sans haine. Si ce n'est possible, c'est grave.

  38. ROLLAND dit :

    Je comprends que l'on soit heureux d'être adhérent d'un parti, d'un syndicat, d'une association, et jamais je ne porterai atteinte à cette légitime fierté. Mais encore faut-il en manifester l'esprit dans les rapports que l'on a forcément avec ses contemporains, et au PG membre du FdG, l'esprit, c'est l'humain d'abord, non ?
    Et qu'il en soit ainsi est une des conditions pour atteindre et toucher le plus grand nombre : c'est donc contraire à l'affirmation que mieux vaut être peu nombreux mais de qualité que nombreux et de piètre qualité. A moins de revendiquer une posture sélective, aristocratique, de celle qui donne les soi-disant "élites" d'aujourd'hui qui ne sont, pour un certain nombre d'entre eux, que des voyous, des bandits, des voleurs, des escrocs, parfois eux aussi sans orthographe, mais là n'est pas l'important.
    Comme dit l'autre : que vivent les nouvelles idées, et dehors les chicanes stériles

  39. jpp2coutras dit :

    Bonjour à tous,
    Ici certains se frittent pour quelques convulsions électoralistes bien secondaires, même si elles se justifient par l'incohérence globale regrettable et ce n'est pas si facile. Alors que, au final, la question centrale est : sommes-nous condamnés à élire un modèle de dictature libérale plutôt qu'un autre? Doit-on cautionner ce mal ou bien s'abstenir, pour seul choix ? (les municipales n'étant que les petites racines de la plante tentaculaire). D'où la nécessité d'une démarche conquérante. Passer à une 6ème république est donc bien fondamental et gagnant. Vivement que les citoyens imposent en masse critique une première véritable démocratie par et pour eux-mêmes!
    "Cru et dru" ou bien haut et fort, nous sommes d'accord. Mais ne soyons pas plus royaliste que le roi (humour)! Ici on forge les outils, les pièces du porte-avions, les armes nécessaires, au rythme du coeur FdG. Ce sont les fabriques et forges de la Gauche pour une 6ème de l'humain d'abord. Les convictions bien trempées, oui ! Les intégrismes qui paralysent, non !

  40. Titus dit :

    Continuer de tenter de diviser les communistes, d'un côté les bons, de l'autre les mauvais est indigne du Front de Gauche. Où est le respect dans tout cela? Pourquoi des jugements aussi simplistes, voire primaire. Quand l'opposition ou les socialistes adoptent une telle position qu'en pensons nous?
    Allons camarades, notre cause est plus noble que nos enjeux personnels et notre amour propre qui n'a pas sa place dans "l'humain d'abord"

  41. educpop dit :

    En temps de paix la colère froide et la détermination de ceux qui ont tout perdu n'oblige pas les gens à faire attention à ce qu'ils disent. Mais l'humain d'abord ne signifie-t-il pas que l'humanité est en danger ? Nous sommes dans un champ de bataille, où un adversaire masqué impitoyable tente de nous enfermer dans la pauvreté et la soumission. Nous devrions faire attention à ce qu'on dit comme à la parcelle d'humanité menacée dont chacun d'entre nous a la garde. Toute susceptibilité est superflue, toute rodomontade est une perte de temps. Si la diversité est une richesse elle ne peut pas être un gaspillage d'énergie. L'ennemi peut être confiant si nous n'employons pas toutes nos forces à bâtir un rempart contre le siège qu'il conduit. Camarades, si nous nous comportons comme des enfants qui jouent à des jeux qu'ils ne peuvent pas comprendre, nous allons être sévèrement punis par un maître qui ne tient rien tant qu'à son pouvoir. Si quelqu'un trébuche on l'aide à se relever pour continuer à marcher, on ne s'arrête pas pour commenter longuement les faux pas. Il faut se ressaisir.

  42. sebidf dit :

    Bonsoir, je suis depuis pas mal de temps les chamailleries qui ont eu lieu ici et peut-être serait-il temps d'y mettre fin car si on se désunit déjà ici, le reste ne pourrait être brillant.
    Quand à la dissolution de l'Assemblée, je ne sais plus où je l'ai lu récemment mais l'idée tournerait déjà. Maintenant, la question serait pour quoi faire ? Remettre l'UMP au pouvoir, cela ne servirait à rien. Le FN, je n'y crois pas une seconde, le centre ce serait pareil. Reste le FdG mais vu ce qui se passe actuellement, les électeurs sont un peu dans le flou. Et les électeurs de gauche s'abstiennnent (et c'est ce vivier de voix qu'il faut aller chercher, car je crois sincèrement qu'une majorité de ces personnes sont de gauche, les électeurs FN se déplaçant presque toujours, ceux de droite aussi. Pour en connaître beaucoup, ils sont de gauche mais ont perdu l'espoir, ils n'y croient plus). Donc, il resterait à voir pour qui voteraient les gens (comme pour Paris d'ailleurs dont beaucoup parlent ici mais nous verrons bien qui sortira vainqueur dans cette ville au profil socio bien particulier quand même). Regardez l'Islande, ils se sont révoltés, ont refusé de payer la dette, ont rédigé une nouvelle constitution pour finalement remettre au pouvoir aux dernières élections le parti qui avait permis et déclenché la crise. A n'y rien comprendre aux hommes.

  43. j-jour dit :

    Et , c'est à quelle soupe qu'ils préfèrent aller, ces indignes élus lyonnais qui ne respectent même pas le choix d'un vote des adhérents du parti communiste?

  44. polnareve83 dit :

    C'est à plus rien comprendre à Dieppe et à Arles. Il faut que ça s'arrête tout ce cirque pour éviter une catastrophe au municipales car ça ne sert que la droite et le FN.

  45. mb_49 dit :

    [...] Prenons un peu de recul. D'accord il faut faire au mieux pour faire gagner la gauche, mais lui faire gagner quoi ? Des sièges dans les communes ? Pour faire quelle politique ? Faire gagner la gauche est une expression passéiste qui remonte aux années 70-80. A l'époque nous sortions de la poigne de De Gaulle et de ses "amis", Pompidou et VGE. Le parti socialiste avait encore une vague couleur rose, rose qui était son symbole. Depuis, les "socialistes du gouvernement" sont comme les radis, roses à l'extérieur et blancs dedans. Alors OK, faisons des alliances, mais pour gagner quoi ? Si c'est pour se retrouver à approuver la politique du gouvernement, alors basta ! On ne peut à la fois dénoncer cette politique et s'allier avec des gens qui n'ont de social que le nom ! Il vaut mieux renoncer à un siège dans une commune que de faire le pion qui donne bonne conscience, fait la pub de gens qui n'ont pas l'intention que cela change. Encore, si cela n'était pas prouvé ! Deux ans de plus de politique selon les marchés, cela suffit. Dans toute l'Europe tous les gouvernements apparentés socialistes n'ont pas fait de politique sociale mais la politique des marchés. Ce n'est donc pas en étant associé aux représentants locaux des Solfériniens que l'on fera avancer les choses. Aussi, quiconque estime qu'il a raison de s'engager dans se sens et trouve correct que d'autres le fassent, c'est une manière de faire mais ce n'est pas celle du PG,(et d'autres). Là où les maires sortants s'allient ipso facto avec la droite solférinienne, il est normal qu'il y ait des listes, par exemple PG + EELV constituées de gens qui refusent de se compromettre avec le gouvernement. La peur du FN fait faire n'importe quoi ! Le problème n'est pas le FN, le problème c'est la compromission qui génère de l'abstention. Faire gagner l'Humain.

  46. jacquelin dit :

    Ouf ! Les débats ce sont calmés
    Et c'est juste exactement cette politique inutile qu'on dénonce qui se jouait sous nos yeux : des ronds de fumées bardés d'égos mal placés. Juste cette attitude qui fait fuir celui qui cherche une conviction ou une réponse a la question fondamentale. Quand est ce qu'on met fin aux privilèges du capital ? Et comment ?
    Si les billets de Jean Luc nous tiennent lieu d'analyses de stratégies et appréciations des situations nous n'apporteront rien au moulin en rajoutant des rengorgements en tous genres. D'autant plus que Hollande et Ayrault s'approchent a grand pas d'une foire d'empoigne interne au PS et parmi les députés. Du grand spectacle en perspective, mais qui encore une fois hélas détournera du vrai débat politique dont nous rêvons. Comment arrêter l'aliénation, la rapine, le saccage provoqué par le capital. Trouvez vous juste ou équitable que le plus grand nombre travaille pour la satisfaction d'un petit nombre. Vraiment les choses changeront quand le peuple aura le cran de dire a ses tyrans : Tu ne travailles pas ? Alors tu ne bouffes pas. Nous devons nous mettre impérativement dans cette logique au fond de nous même. Ce n’est pas les chômeurs, les relégués en tous genre qui sont concernés, non, ce sont tous ceux qui profitent du rendement du capital, qui vivent de cette finance qui nous étouffe, de ce cancer de notre société humaine qui glisse tous les individus vers une barbarie sans nom.
    Ressaisissez-vous sacré nom de nom. Que des arrangements électoraux fasse que tels ou tels perdent leur âme en ayant croyance d'œuvrer pour leur clocher, ce n’est pas grave, qu'ils aillent au diable. On a mieux a faire. Manipulés ou pas par les syndicats, les agriculteurs bretons nous ont montré la voie, en portant des bonnets phrygiens. Vous vous rappelez du symbole ? Mais dessous, c'est la lutte pour le profit qui est engagée, et c'est contre ce profit que nous avons a lutter.
    A vos cerveaux.

  47. COLLONGE Maddy dit :

    Le Front de gauche est un outil bien fragile au vu des commentaires postés sur ce blog, quel dommage de s'étriper entre frères devant des échéances électorales proches et très importantes !
    N'oublions pas qu'après les municipales arrivent les européennes, et là si le Front de gauche n'est pas plus uni nous allons à la catastrophe, le FN aura beau jeu avec les extrémistes européens de plus en plus nombreux, nous irions alors droit dans le mur. Il est grand temps d'arrêter d'invectiver Jean-Luc Mélenchon ou Pierre Laurent ! Réfléchissez que diable, chacun-e porterait alors une lourde part de responsabilité.
    Vive le Front de gauche et qu'arrive enfin la VIème République.

  48. Paul l'étudiant dit :

    Ce genre de billet remonte le moral.
    Je me suis encarté il y a une semaine au sein du Parti de Gauche, j'entends bien militer avec d'autant plus d'entrain et avec nos "vrais" amis communistes.

  49. ROLLAND dit :

    Il est bien que le webmaster ait mis un terme aux altercations qui sévissaient sur ce blog politique et non pas psychologique.
    Je suis demandeur d'éclaircissement sur Arles et Dieppe car je ne comprends pas quel mal il y a à poursuivre, sous la conduite d'une direction FdG, une politique municipale à laquelle sont associés des membres du PS local, et qui doit en principe se différencier de ce que font les solfériniens. A moins que paille et poutre confondues, il s'agisse là aussi d'une lutte de places comme dit Jean-Luc Mélenchon. J'espère qu'il n'en est pas ainsi.

  50. marc2 dit :

    Les militants communistes à une immense majorité ont choisi le front de gauche.
    Quant à celles et ceux qui ont choisi le PS c'est d'une banalité extrême, ça s'appelle aller à la soupe. On peut toujours tenter de donner un habillage politique à un choix alimentaire mais aujourd'hui ça se voit et personne n'est dupe. Et surtout pas les militants communistes. Ils me l'ont dit et d'une façon encore plus sévère que sur ce blog.
    La seule problématique politique sérieuse révélée par le choix de P Laurent et de quelques élus c'est celui du statut de l'élu. Quant on est ouvrier et qu'on perd son mandat électif c'est très difficile de vivre et là est la racine de l'opportunisme. Ce n'est pas une question politique secondaire.
    Quant à EELV, ils ont le même problème il y a des élus qui ont été élus grâce au PS, qui mangent au PS et pour qui il est très difficile de retourner au turbin.
    La conclusion c'est que se dessine ici l'ossature de la future majorité alternative de Gauche susceptible de prendre au PS le leadership sur la gauche : l'aile gauche d'EELV + la frange non opportuniste du Front de Gauche (c'est à dire 90 % du FdG).
    Les choses se font sur le terrain, soyons optimistes


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