26oct 13
Et maintenant on sourit. Je venais de passer une semaine noire avec le vote des communistes à Paris et l’hallali sonné contre moi dans le gratin des médiacrâtes. « Le Monde » avait même vendu ma peau avant qu’elle soit sèche quand il titrait sur « l’impasse » de ma (car c’était évidemment très personnalisé) stratégie d’autonomie. Le vote communiste à Paris devait, paraît-il, en sonner le glas. Le glas sonne en effet, mais pas pour moi. J’avais raison de penser que le vote des communistes de base nous tirerait d’affaire. L’orientation de la fédération communiste de Paris, acquise à 90 % dans deux sections et cent soixante-dix pauvres voix d’avance, est en fait très minoritaire dans le PCF. Au contraire, la ligne de l’autonomie est ultra majoritaire dans le peuple communiste du pays. La preuve en a été donnée en fin de semaine par le vote de Lyon où la ligne pro-socialiste perd et où le choix de l’autonomie l’emporte largement. Juste avant, il en avait été de même par exemple à Bordeaux, à Metz et même à Montluçon dans l’Allier. Très spectaculaire aussi, Limoges pourrait ouvrir la voie à une large alliance alternative, puisque les Verts de la ville seront consultés le 7 novembre sur le choix de l’alliance avec le Front de Gauche. Je n’égrène pas la liste des villes où les communistes affirment ainsi haut et fort leur conscience du moment historique. Paris devait être le cimetière de la cohérence du Front de Gauche, c’est devenu le repoussoir le plus pédagogique de la ligne du retour dans le giron du PS. Massivement, les communistes refusent de ressembler à ces parisiens-là !
Carnet de route de Strasbourg à Figeac
Mardi. A Strasbourg, pour notre réunion publique, la salle était pleine et les gens drôlement courageux car il leur fallait rester debout dans une chaleur d’étuve. De fait, moi aussi, je ruisselais en parlant, quoi que je sois vêtu pour la chaleur à ce moment-là. Pour la première fois depuis quelques temps, il y avait là des socialistes notoires dans la salle. A l’inverse, il n’y avait pas de responsables communistes car la consigne avait été donnée au PC local de ne pas venir à la réunion publique du PG. Avant cela, notre offre d’organiser ensemble la soirée avait été repoussée. A Strasbourg, personne n’est dupe du jeu de surenchère que ce genre d’injonction contient. Mais quelle importance ? C’est une comédie. De toute façon, nombre de communistes du rang sont quand même venus et nous avons échangé des embrassades fraternelles après l’Internationale chantée ensemble. La lutte des places reste un exercice confiné dans certaines sphères. Ailleurs, les convictions et le bon cœur restent les maîtres. A Strasbourg comme à Lyon, les communistes ont voté pour l’autonomie.
Il y avait beaucoup de jeunes dans la salle. Vraiment beaucoup. La fac n’est pas loin, il est vrai. Je vérifie que les cœurs tiennent bon, comme je l’ai fait ailleurs : j’explique pourquoi la guerre aux pauvres est une guerre indigne. Je fais le travail d’éducation populaire en donnant des arguments. Je prends la défense des injuriés du moment : Roms, musulmans et ainsi de suite. La salle applaudi à tout rompre. Le fond tient bon. On s’est compris. Ce n’est pas moi qu’on applaudit, ce sont mes paroles que chacun déclare siennes en les applaudissant. En elles, chacun se reconnait sur le sujet et veut le dire. La clameur fonctionne ici comme un manifeste. J’ai enjoint ceux qui étaient là à tenir bon par le cœur d’abord. Chacun d’entre nous est une ligne d’arrêt à la bêtise. Le Front de gauche doit monter en ligne dans la vie quotidienne de ses membres. Ne laissez pas dire des paroles racistes. Dites vous-même aux autres qu’il fait bon vivre en paix avec soi et les autres. La politique suivra.
Mercredi. Départ précipité de Strasbourg après les votes. Une mauvaise nouvelle. On enterre jeudi à Figeac un camarade hors du commun, Hervé De Teule. Tous nous sommes sous le choc. Je l’ai quitté en bonne forme jeudi dernier tandis qu’il filmait le meeting à Rodez. Hervé est l’auteur d’une photo célébrissime dans nos rangs. Elle avait bien circulé aussi sur Facebook pendant la présidentielle. On y voit un groupe de spéléo avec une pancarte « la France d’en bas vote front de gauche ». Ce fut alors un sujet d’immense rigolade et de fierté aussi. Hervé est parti. Marie-Hélène, sa compagne l’a trouvé mort au lit le matin. De Strasbourg, j’arrive à Paris d’où je repars aussitôt après avoir changé mon lot de chemises. C’est le dernier avion pour Rodez. De là on roulera jusqu’à Figeac dans la nuit. Heureusement pour moi, j’ignore à ce moment-là qu’il me faudra neuf heures pour remonter à Paris. Je le dois aux charmes de la circulation sur les routes de la Corrèze vers Brive, derrière les 2CV agonisantes, les 4L flatulentes et les mobil home anglais. Ceux-là vous infligent le long des lignes blanches un imprévisible déplacement a 30km heures de moyenne, qui explose vos prévisions et vous font rater un train sans problème. Evitez alors de croire que l’avion peut prendre le relais depuis l’improbable aéroport de Brive. Mon avion a été annulé pour cause de panne technique après une réglementaire demi-heure d’espérances trompées. Tout l’art fut de m’extraire de là, en pleine cambrousse sans aucune liaison pour revenir à la gare. Pour ce qui est des transports collectifs, la Corrèze de Hollande lui ressemble : ça devient vite un cul de sac.
En chemin, on a eu notre petite faiblesse collective. Ça s’est passé à Firmi. Une méchante rocade a failli nous faire manquer notre rendez-vous hors du commun. C’était un rendez-vous avec un arbre. Oui, un arbre, petit mais vaillant ! Maigre comme un cure-dent mais coiffé d’une abondante chevelure de feuilles. Cet arbre, je l’ai planté avec les camarades il y a quelques paires d’années. C’était la conclusion d’une manifestation pour défendre la poste du coin menacée de fermeture. C’était en 2007, au « printemps national des services publics ». La femme qui tient le volant de notre véhicule est du coin. C’est Marlène, prof de math, co-secrétaire du PG du Lot à cette heure. Elle me dit que la manifestation de ce jour-là a marqué les esprits sur place. Ça me fait plaisir d’y penser. Ça donne de la force. Sur le chemin, je vois le bâtiment de la poste tout pimpant dans la nuit.
Je dormirai ce soir à « l’hôtel des bains » à Figeac, un endroit simple et charmant, penché sur la rivière Célé qui va se jeter gentiment plus loin dans le Lot. Je découvre cette maison par hasard car j’ai mes habitudes au « Champollion » sur la place du même nom, quoique la vieille pancarte, dans un délicieux occitan, me parle d’une place des châtaignes, lesquelles se nomment « castagnes » (j’ai oublié où on met le « h ») dans cette belle langue. La castagne ! Nous on connait !
Jeudi. Fait-il trop chaud, est-ce la mort de Hervé, je dors très mal. Je me lève à plusieurs reprises comme s’il fallait commencer la journée. Je vois donc le jour se lever sur le Célé qui coule en silence. Comme l’eau qui passe apaise ! Qu’elle est belle ! Bientôt, au petit déjeuner, l’équipe sur place lit la presse dans un silence pesant. De son côté l’équipe à Paris s’est mis en mode alerte pour suivre mon parcours, modifier tout l’agenda et tenir la veille. Premier échange avec Coquerel pour aujourd’hui. Puis j’aurai Danielle Simonnet au téléphone pour suivre les échos de la crise dans le Parti Communiste parisien après le vote d’alliance avec les socialistes. Elle faisait aussi un débat télé avec Luc Carvounas. Pourtant, il faut bien en venir à la cruelle réalité qui m’amène ici. Voici Marie-Hélène et ses fils qui viennent me retrouver avant d’aller à la levée du corps. On se serre dans les bras. On pleure ensemble. La mort passe ses griffes sur nos peaux à vif. Le souvenir n’est pas commencé. On conjugue à peine Hervé au passé mais chaque présent qui se faufile dans une phrase blesse au sang. Les copains, les camarades, se rassemblent bientôt devant l’hôtel. De là on ira à pied au cimetière, comme en manifestation, avec nos drapeaux et nos foulards rouges. En chemin les gens viennent nous serrer la main. Ils ne nous demandent pas ce qu’on fait là. Juste de l’amitié. Ils ne lisent pas « Le Monde » ici ? Ils ne savent pas reconnaitre le diable ?
Dans l’escalier qui serpente entre la rue médiévale et le plateau où se trouve le cimetière, j’interromps la montée pour regarder derrière moi. Je vois, de la hauteur où je suis, la paix des choses et la belle lumière chaude qui court sur la vie. A l’entrée du cimetière, d’autres camarades encore, sont déjà assemblés. Guilhem Seyries, venu de l’Aveyron, est là, et voici Jean-Christophe Selin de Toulouse, arrivé au pas de course. Et je vois aussitôt qu’il y a madame le maire de Figeac, Nicole Paulo, une socialiste pour de vrai. Je l’embrasse de bon cœur. Rien d’autre que l’affection : elle ne se représente pas à la mairie. Notre liste autonome y a donc ses chances. Du coup Martin Malvy a été réquisitionné une fois de plus, pour venir à la rescousse de l’aigre candidat que les solfériniens du coin ont désigné. Martin perd son temps. Même tout son appui ne fera pas aimer ce qui n’est pas aimable.
Je tiens Nicole par la main pendant qu’on se parle. Je lui dis que je suis content de la voir. Je pense à ce jour de 2009 où elle m’a accueilli en mairie avec ses adjoints en écharpe juste avant que j’aille tenir le meeting de ma liste aux européennes. Nicole dit : « c’est bien que vous soyez là tous, ses camarades ». Cette femme sait ce qui compte dans ces circonstances. Ces choses qui nous distinguent à ce moment sont des liens rituels pour nous et ils lui parlent aussi, à elle. Les camarades, les drapeaux rouges, les œillets que nous avons tous à la main. Nous sommes la famille qu’il avait choisie. Nous formons le cercle après sa compagne, ses parents et ses enfants. Elle le sait. Elle connait ces choses-là. Elle n’est pas la seule ? Mais alors pourquoi n’en tirent-ils aucune leçon ?
Nicole, et vous autres, mais qu’est-ce que vos chefs ont fait du parti socialiste? Le royaume de Valls ! Pourquoi restez-vous sans rien faire plutôt que de nous aider ? Savez-vous bien ce que vous cautionnez ? Tiens un exemple. Encore un. Avant de m’endormir, vers minuit, j’ai eu les sms de Laurence Sauvage et Jean-Michel Mespoulède. Ils lancent l’alerte sur notre réseau « entreprise ». A Roissy, trois cars de CRS et quatre voitures de police pour faire dégager le piquet de grève de Swiss Cargo qui tient depuis 26 jours. C’est ça les solfériniens : traquer les pauvres, tabasser les ouvriers, cajoler les patrons, tondre les salariés. Quelqu’un peut-il me dire une seule chose de bien faite pour les nôtres depuis que cette équipe est en place ? Une seule ?
Pas de bouée de sauvetage pour les solfériniens !
Merci à Benoit Schnekenburger. Il publie bientôt un livre : « l’intelligence du matérialisme ». Il m’a demandé une préface. Je travaille donc, en retard sur les délais de la commande, en ciselant les phrases. Cette occupation si prenante me fait oublier le reste. J’en ai besoin. Après l’adrénaline du moment de riposte au vote parisien du PCF, j’ai été submergé par une énorme tristesse. Bien sûr, les postures de Pierre Laurent contre moi, les coups redoublés de cette poignée de « journalistes » réglant leurs comptes personnels avec moi sont si pénibles ! Mais ce n’est que mon pain quotidien, un peu plus vinaigré qu’à l’ordinaire. Non le pire, c’est le gâchis. La confusion parisienne nous a rendus invisibles sur la scène nationale en tant que protagonistes du combat central face à Le Pen et face aux socialistes.
« Mais tant que tu es là et que tu peux t’exprimer, toutes ces magouilles ne veulent rien dire ». C’est le refrain des camarades qui veulent me remonter le moral depuis ce jour-là. Ce qui resterait d’identifiable à l’absolue insoumission que nous devons incarner, ce serait moi ? Mais moi, je suis las de ce rôle ! Il autorise toutes les caricatures, défigure ma pensée et m’expose sans trêve ni repos. Et je vois trop comment il ne sert, à la fin, qu’à remplir la gamelle des malins. Ceux-là vendent leurs piteux arrangements au prix de ces performances. Ainsi quand Pierre Laurent déclare dans « Libération » de septembre qu’il a demandé quinze places à Hidalgo pour « tenir compte de la nouvelle influence du Front de gauche à Paris ». A bout du compte, quelles que soient la quantité d’explications plus ou moins embarrassées qui l’entoure, le message parisien c’est « les places d’abord ». Bref au Front de gauche on serait comme les autres. Un désastre ! Madame Le Pen n’aurait même pas besoin de faire campagne contre nous. Tout le mal qu’elle s’est donnée pour nous peindre en composante du « système », fallait-il le valider ? Puis survint Lyon, et ainsi de suite. La mise en minorité partout de la ligne de retour au bercail socialiste est un formidable argument de notre côté. Notre faiblesse est devenue une force. La preuve est faite qu’à quelques exceptions près, même contre des places, les nôtres ne cèdent pas.
Quant aux socialistes ils se frottaient les mains ! Ils ont certes payé cher à Paris leurs emplettes. Treize sièges de conseillers communistes de Paris, 31 dans les arrondissements, un siège de sénateur, ce n’est pas rien. Personne ne croit qu’ils aient payé une influence électorale. Faut-il rappeler les scores avant l’apparition du Front de Gauche? C’est tellement vrai que leurs nouveaux bons amis ne songent même pas à utiliser leur propre sigle mais bien celui du Front de gauche. C’est vrai ça, pourquoi ne portent-ils pas fièrement leurs propres couleurs ? Ils ont honte ? Non bien sûr. En fait ils livrent le produit commandé. Les solfériniens ont payé pour ça : l’appropriation du Front de Gauche pour sa neutralisation, la division de ses membres, pour qu’une bagarre de chiens éclate et s’étale, pour que Mélenchon soit déclaré « seul » comme dans la propagande de leur ami Cahuzac. C’est cela qui a été acheté. C’est cela qui a été vendu. Et voici les larbins médiatiques qui accourent en jappant joyeusement. Et « Le Monde » d’introniser le communiste nouveau rallié Ian Brossat « chef de file du Front de gauche » en gros titre, à l’heure où il fait de la figuration sur la photo à côté du nouvel utilisateur, Anne Hidalgo soi-même ! Hé ! Hé ! La gloire à l’état pur ! Mais c’était trop ! Les communistes ont l’estomac solide mais ça, c’était la photo de trop ! Pourtant dans ce moment d’euphorie du vieux monde reconstitué, même « l’Huma » s’y est mis: « A Paris, les communistes choisissent l’union » acclame la une. Un revival des années soixante-dix ! Les titreurs ne connaissent donc pas la novlangue du jour ? « L’union », « la gauche plurielle », ça s’appelle « le rassemblement le plus large à gauche contre la droite et l’extrême droite» aujourd’hui ! Bref, c’est « l’union » ! La division du Front de gauche ? Pfft « l’union » vous dis-je ! Et là où les communistes envoient balader le PS ? A Limoges les communistes font le choix de « la division » ? C’est un fait. Il y a deux lignes au PCF. Un sigle commun ne suffira jamais à le masquer. La dynamique des situations aggravera la divergence concrète. Seule l’appartenance à un Front de gauche autonome et indépendant restitue une cohérence de pensée et d’action.
Beaucoup de mes amis sont perplexes et sidérés. Tous peinent à réaliser ce qui s’est passé. Comment Pierre Laurent a-t-il pu nous mentir des mois durant pendant qu’il vendait la tour Eiffel à Hidalgo ! C’était bien le sens de cet incompréhensible travail de dénigrement permanent contre moi, dont sa défense de Manuel Valls, qui a pourri la rentrée du Front de Gauche, a été un paroxysme ! Il a négocié des heures en secret les places et les découpages cantonaux ? Pourquoi pas. Mais d’après quels critères et dans quel objectif collectif ? Si l’alliance avec les socialistes est son objectif, pourquoi ne pas avoir marchandé Paris contre la paix dans les villes à direction communiste agressées par les socialistes aux municipales ? Pourquoi s’être engagé personnellement à ce point en poussant à une dramatisation nationale de l’enjeu ? Pourquoi avoir tordu le bras aussi férocement à tous ces dirigeants communistes locaux ? Sur France 3, on a vu un électeur communiste dire qu’il votait « contraint et forcé » pour l’alliance avec les socialistes ! Tout cela uniquement, comme le dit la presse, pour sauver la place de sénateur qu’il occupe depuis le départ de la sénatrice Cohen-Seat ? Beaucoup autour de moi n’arrivent pas à y croire. Un autre paramètre doit exister. Psychologique, autre ? Une contrainte que nous ne connaissons pas, pour l’instant.
Pour d’autres des nôtres, le raisonnement est à l’inverse. Toutes ces interrogations seraient des nœuds au cerveau sans objets. Si Pierre Laurent croyait une seconde que sa tactique soit bonne pour le Front de Gauche, il l’aurait mise en débat dans le Front. Il aurait essayé d’en convaincre les autres composantes comme nous avons essayé de convaincre les communistes jusqu’à la dernière minute avant leur vote. Il est donc inutile de chercher à comprendre ce qu’il veut, à part ses places. D’ailleurs ce qu’il veut n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est de comprendre ce que veulent obtenir les socialistes avec son aide car c’est eux qu’il faut mettre en échec. Pour l’instant le but des solfériniens est atteint. A Paris, la pagaille est à son comble. Chez les communistes, des centaines de militants sont démoralisés. Mais les nôtres aussi ont pris un rude coup sur la tête. Militer sans les communistes ce n’est vraiment pas la vie qu’ils voulaient. Mais que les communistes soient obligés de militer contre eux, voilà qui est très déprimant. C’est l’énergie de Danielle Simonnet qui met le carburant de la marche depuis dimanche. Et aussi une froide détermination de bien des camarades humiliés par les glapissements de joie des solfériniens. Ceux-là n’auront pas ri longtemps.
Pour autant, au niveau national les voies d’eau dans le navire amiral sont visibles de loin. L’état-major est décapité : comment tenir des réunions de coordination de campagne avec des gens qui militent sur des listes opposées ? De plus notre parole publique est défigurée : toutes nos interviews sont dévorées par les explications sur « la fin du Front de gauche » demandée avec gourmandise et jubilation. Mais ce qui est certain c’est que tout ceci n’est qu’un avant-gout de ce qui nous attends avec les cantonales et les régionales. Le dessous des cartes ne se limite pas à Paris. Pour certains, Paris est un précédent, pas un accident. Mais comme on vient de le voir à Lyon, il y a loin de la coupe aux lèvres. Je crois que nous avons eu raison d’exposer franchement notre avis et de présenter publiquement nos arguments. La campagne sournoise pour essayer de créer, contre cette attitude, un réflexe d’esprit de parti sans contenu, a été mal ressentie. Nombre de communistes n’ont pas aimé qu’on les suppose en dessous de la main pour ce qui est de la compréhension du moment politique.
Tout cela doit servir de leçon. C’est donc à une réflexion d’ensemble qu’il faut procéder pour échapper durablement aux offensives visant à nous aspirer dans le vieux jeu politicien. Dans l’esprit de quelques dirigeants, certes minoritaires comme on vient de le voir, le problème politique n’est pas de construire une alternative crédible au PS. La ligne est plutôt celle d’un de ces courants de gauche du PS, avec lesquels ils s’entendent en général d’autant mieux que tout en reste à des paroles et des paroles encore, sans aucune conséquence pratique.
Ça s’appelle : « faire bouger les lignes de toute la gauche » et autres balivernes. La réunion avec Lienemann et Durand le 6 juin a fait-elle fait bouger les lignes ? Non. Ces deux-là sont venus, flanqués de Dominique Voynet, faire des provocations en service commandé. La salle, très largement communiste, les a hués ! Par contre, la manifestation du 5 mai a fait bouger Eva Joly et, sur la base du succès de la manifestation, elle a continué à avancer son point de vue en se prononçant pour des listes autonomes avec nous. Se souvient-on des jérémiades contre mes « outrances » à propos du « balai » à passer ? Eva Joly, elle, de son côté trouvait que le balai c’était le minimum. Que lui dit Pierre Laurent aujourd’hui à Paris ? « Il faut faire l’union dès le premier tour avec ceux que vous voulez quitter ». Quel genre de lignes fait-on bouger avec ce discours et cette pratique? Ceux qui font vraiment bouger quelque chose sont ceux qui poussent aux ruptures et, surtout, qui en montrent l’exemple.
Croit qui veut que Paris exprime l’impasse de « ma » stratégie, comme le vend le journal « Le Monde » à l’occasion d’une pause entre deux publireportages pour Marine Le Pen. C’est là une amusette de mauvais élève en première année de Sciences-Po. Je l’ai dit. L’impasse stratégique est du côté des systèmes d’alliance à géométrie variable. Mais elle est aussi du côté du PS, condamné à voir se disloquer sa majorité parlementaire. Les pantalonnades de Valls, qui faisaient se relever les jabots solfériniens, arrivent à leur terme. Et pour cause ! Valls a réussi plus surement que moi en quinze mois à éjecter Hollande du tableau des sondages de la prochaine présidentielle. Conséquence ? Celle-ci est déjà commencée. Donc mécaniquement Valls doit continuer à s’imposer contre le vide qu’il a créé. Et ceux qui n’aiment pas Valls au PS, une écrasante majorité, sont obligés de pousser un autre champion. Plusieurs se voient dans le rôle. Même Benoit Hamon, crédité de 2% de sondés favorables. Le cycle des primaires permanentes est ouvert au PS.
Nous savons que le PS d’aujourd’hui est un mutant. Il détruira tout ce qu’il ne peut soumettre, quelle que soit la forme de cette insoumission. Ceux qui en doutent n’ont qu’à voir où en est Pascal Durand et où en sera très bientôt Harlem Désir. Certes, cela ne fait pas d’eux des modèles d’alternance pour autant. Mais cela prouve seulement qu’on n’est jamais assez docile aux yeux d’un solférinien. Tous ceux qui acceptent la laisse doivent accepter la muselière. Voyez comment sont traités les membres du groupe socialiste à l’Assemblée quand ils veulent faire montre de la moindre autonomie de proposition. Ayrault lui-même les traite de « dissidents ». Voyez comment il traite les villes à direction communiste ! Et plus le PS est faible, plus il est fragilisé, plus il est violent, car pour lui l’existence d’une voie d’alternative est le pire des dangers. Il est donc condamné à être de plus en plus violent, hégémonique et dominateur. L’idée de « faire bouger les lignes » avec des bons sentiments et de gros arrangements n’est pas seulement une vue de l’esprit sans consistance. C’est une impasse stratégique totale. « Le front de la gauche plurielle » même repeint en « rassemblement le plus large de la gauche contre la droite et l’extrême droite » et autres mièvreries n’a aucun contenu opérationnel. Il ne peut se faire que si nous nous taisons sur la politique qu’appliquent les solfériniens. La seule chose qui peut faire bouger le PS et donner les moyens d’un changement de direction et de ligne en son sein, la seule chose qui obligera le PS à se refonder, car c’est de cela qu’il s’agit, c’est la rupture et le rapport de force électoral. Le reste ce sont des mots sans portée concrète et autant de balles qu’on se tire dans le pied.
L’amicale cécité des médias qui épargnent à Pierre Laurent le cirque habituel de « l’enquête de terrain auprès des adhérents qui témoignent anonymement » suffit pour l’instant à effacer la démission, pourtant publique, d’une des secrétaires de section communiste de Paris et de tout son bureau de section deux jours plus tard. Occupé à vouloir me ridiculiser en comptant les allumettes que je n’aurais plus « pour rallumer notre flamme dans l’histoire », « Le Monde » ne voit rien, ne sait rien et ne veut rien savoir. C’est pourtant là un avant-gout de ce qui ne fait que commencer. Reste à voir comment les militants communistes qui vont le vouloir militeront avec la liste du Front de gauche et Danielle Simonnet à Paris ! Les candidats communistes de la liste gouvernementale ne pourront alors rien faire d’autre que de les regarder faire dans un mélange de honte et d’envie. Par contre je ne crains pas de voir dans la rue des communistes distribuant des tracts aux cotés des députés socialistes de Paris qui votent l’ANI, la retraite à 66 ans et le reste. Il n’y en aura pas. Jamais. Nulle part. Hidalgo a acheté du vent ! Les communistes sont dans la résistance. Ils sont massivement et foncièrement Front de Gauche et pas Huistes ! Quant à nous, soyons patients. La rupture dans le PS et chez les Verts est inéluctable, tout comme la décomposition de la gauche officielle. Voyez déjà comment Hidalgo est obligé de faire dire par ses médias de poche qu’elle « prend ses distances avec le gouvernement ». Ça va être bientôt la mode. La sonnerie de débandade générale n’est plus loin. Tenons bon, car rien de tout cela n’aura lieu si nous n’avançons pas nous même sur notre voie. Pas de bouée de sauvetage pour les passagers clandestins de la gauche.
Le Front de gauche à vécu après la trahison de Pierre Laurent, des camarades ne comprennent plus, ou ce situer maintenant dans ce rassemblement de gauche. Il faut tourner la page. Si le parti de gauche veut garder sa ligne et gagner de nouveaux électeurs, il est impératif soit de mettre en place un nouveau parti rassembleur (populaire) prendre des distances avec la direction du parti communiste, qui est prêt à nous trahir pour des places ou des postes. Souvenons nous des élections passées quand le parti communiste allait seul au combat son faible pourcentage d'électeurs. Grace à toi Jean-Luc Mélenchon la vraie gauche à gagné des électeurs. Ce n'est pas le moment de semer le trouble, les européennes sont importantes, laissons faire ceux qui veulent des petites places aux communales, gardons notre ligne, notre clarté vis à vis du peuple et nous sortirons gagnant.
Depuis la prise de position controversée du PC75, on peut lire ici où là tous un tas de billet tentant de justifier une telle attitude, avec plus ou moins d'habilité et de modération. Certains, intéressant, tellement ils sont outrancier envers le PG et quelques uns des ses dirigeants, renversant les faits pour rejetter la faute sur l'autre. Cela nous en apprend beaucoup sur ce que pouvait être ce semblant d'unité du FdG. C'est un véritable révélateur, nul doute qu'il est plus sain, de voir clairement, maintenant, dans que état d'esprit peuvent être certains, aussi douloureux soient-elles ces révélations sont salutaires pour la suite.
Force est de constater que le FdG ne progresse plus depuis un an tant au niveau de ses structures directionnelles nationales et locales qu'au niveau de l'engagement de ses militants. Le scrutin municipal pour une formation politique déjà implantée en nombre d'élus provoque des tensions immenses puisqu'il faut "contenter " les ambitions de milliers de militants qui aspirent à des fonctions électives. Et pour satisfaire ces irrésistibles désirs,tous les coups sont permis.La forme prend le pas sur le fond et les arguments les plus invraisemblables nous entraînent dans une incohérence totale. Nous sommes dans cette phase depuis des mois. Les scrutins de liste sont à cet égard dévastateurs. Le mal est fait pour Mars 2014, et le score du FdG aux européennes sera déterminant pour son unité future. Un score proche de celui du PS redonnera sans doute du carburant à l'union entre les diverses formations politiques du FdG. Mais il faudra sans doute que le FdG se déleste de ceux qui ne joueront pas le jeu à l'avenir. En effet les scrutins 2015 (régionaux et départementaux) contiennent les mêmes poisons qui nous déchirent aujourd'hui . Une nouvelle crise n'est pas possible ! Jean Luc, il va te falloir beaucoup de dextérité... mais c'est jouable avec le talent qu'on te connait..
@Hybris 248
Je suis parfaitement d'accord avec vous... il ne faut pas laisser de place à l'ambigüité à la fois sur la position du PS (solférinien) et sur la position du Front de gauche.
Seule la vérité libère, la franchise, l'honnêteté intellectuelle et la transparence des actes politiques. Avec le PS, le langage politique n'a plus de sens. L'intérêt général n'existe plus, tout est fait pour berner les électeurs ; ça, ça marche un temps jusqu'au jour où le voile de l'enfumage se dissipe et là c'est le crash annoncé de toute la classe politique.
La question est : le FN profite de la situation en dénonçant les erreurs de l'UMP et le PS...trop facile.
Je suggère un tract Front de Gauche à tous les électeurs, reprenant les projets FN avec, en contrepoint les solutions du Front de Gauche. La montée de la misère devrait faire monter la volonté de partage.
Quelle est la fonction politique du PS aujourd'hui ? On peut la résumer en 4 points: mise en œuvre de la régression sociale au profit de l'oligarchie (ANI, retraites...), défense des institutions monarchiques, propulsion du FN, dislocation du FdG. Ce parti ne peut être ni réformé ni refondé. Il est le principal obstacle à l'émergence d'un pôle d'émancipation social rouge-vert. Il faut en tirer toutes les conséquences !
Privatisation des autoroutes. La société APRR (autoroutes Paris Rhin Rhône) projette de supprimer des centaines de postes de patrouilleurs sur les autoroutes les moins fréquentées, augmentant à plus de 30 minutes le temps d’intervention en cas d’accident. Tout ça histoire de s’en mettre encore plus dans les poches, au détriment de la sécurité (source CGT).
On ne progressera pas sur les questions politiques fondamentales en les traitant comme des questions personnelles concernant nos dirigeants.
Le moyen de sortir de cette situation où nous semblons bloqués par la divergence entre organisations au sein du FdG,c'est de l'ouvrir réellement à tous ceux qui veulent vraiment agir mais qui sont aujourd'hui en dehors. Il faut enfin permettre réellement l'adhésion de tous ceux ne se reconnaissant pas dans un affrontement qui est bien antérieur à la position pour les municipales. Il ne suffira pas d'un nouveau FdG en quelque sorte épuré. Il nous faut un mode de fonctionnement qui dépasse le cartel qui ne peut que produire ce qu'on connait aujourd'hui. Les organisations fondatrices le veulent-elles ? Non. Donc il faudra faire autrement.
"des camarades ne comprennent plus, ou ce situer maintenant dans ce rassemblement de gauche. Il faut tourner la page."
Peut-être un élément de clarification serait d'expliciter la nature du rassemblement qu'est le Front de gauche. Le FdG est-il (comme je le pense) un front, une union étroite entre des partis et des individus s'accordant sur un programme et une stratégie communs visant un intérêt général supérieur "exhérent" à l'intérêt particulier des partis ou des personnes le constituant, ou le FdG n'est-il qu'une coalition, réunion momentanée de partis ou de personnes dans la poursuite d'un intérêt commun confortant l'intérêt particulier des partis sous lequel est subsumé l'intérêt général ? Tourner la page ne signifie donc pas arracher ce qui a été déjà écrit si fortement par le FdG, mais ajouter de nouvelles pages. On n'abandonne pas un étendard parce que le porte-drapeau est tombé, toujours un bras se tend pour s'emparer de l'étendard et continuer la marche, continuer l'écriture d'une longue, difficile mais réjouissante conquête. L'Humain d'abord !
Bonjour à tous,
Ca turbule au le FdG. Certains quittent le navire pour poser leurs fesses dans la soie et abandonnent la stratégie de rupture. Je préfère ne pas m’étendre sur le sujet.
Mais nous ne sommes pas si seul que cela nous qui cherchons à améliorer le monde. Il y a d’autres groupes d’activistes, qui se situent hors de la sphère politique traditionnelle mais qui n’en sont pas moins politique pour autant. Je pense au mouvement Anonymous qui va faire une action le 5/11. Elle est tout à fait compatible avec les nôtres et je me demande dans quelle mesure on ne pourrait pas s’y associer. Je dis ça, je dis rien. Mais j’en connais qui aspirent aussi à une 6eme république … [...]
Pourquoi ne pas leur faire signe lors d’une ITW, d’une émission de TV ? Une grande partie de la jeunesse peut être touchée par ce biais. Elle est romantique cette jeunesse, elle est pleine de fraîcheur, elle se reconnaît dans un héros révolté contre l’injustice et qui va au bout de son combat. Elle a envie d’y croire. Elargissons le mouvement avec tous ceux qui sont de bonne volonté et qui regarde dans la même direction que nous. Et puis disons-nous que nous avons semé les graines qui germeront à la fin de l’hiver.
Bonjour à tous,
Un peu de mathématiques ? François Hollande, 10 millions de voix, le Front de gauche, 4 millions, Sarkozy, 10 millions, Le Pen, 6 millions, tous les divers gauches (Eelv, Lo, Npa), 1 million, tous les divers droites (Modem...), 4 millions, abstentionnistes, 9 millions. Donc, pour devenir majoritaire (c'est bien le but non ?), il manque seulement 13 millions de voix au Front de gauche.
Si on commence par décider que tout membre ou électeur du Ps est irrécupérable, on est mal barré n'est-ce pas ? On les prends où les 13 millions de voix qui manquent ?
Amitiés
Bonjour,
Disons merci à Pierre 19 pour ses talents de mathématicien et le sens inclus dans son message. Un petit rappel, les voix ne se prennent pas, elle se portent sur les projets qui sont convaincants, donc nous travaillons dans ce but.
Cordialement ma thématique
@Pierre19
Vous considérez qu'un électeur ayant voté PS ne votera que PS ? Effectivement, autant arrêter tout de suite dans ce cas.
Camarades,
J'interviens pour la seconde fois pour essayer de vous demander a nouveau de raison garder arrêtons les invectives qui ne servent a rien je me répète Paris n'est pas la France les camarades du PC votent a plus de 80 pour cent pour l'autonomie et l'immense majorité des communes auront une liste FdG et cela est magnifique pour les premières élections municipales concernant le FdG. Alors oublions les erreurs que puissent commettre nos dirigeants. Nous allons passez notre temps a insulter de trahison Pierre Laurent ou Jean-Luc d'avoir soutenu Mitterrand qui en trahison lui en connaissait un rayon. Alors camarades nous avons besoin d'un FdG uni et solidaire seul avenir pour une véritable politique socialiste.
Bonjour à tous
Le PC gnagnagna, le PG gnagnagna, le FdG gnagnagna, si c'est pas toi qui est responsable ce n'est donc pas moi et ainsi de suite. Faisons fonctionner nos neurones autrement SVP !
Ou sont les organisations, c'est à dire les listes des différentes municipalités, qui nous parlent de leurs actions et du contenu qu'ils ont choisi de diffuser sur le terrain ? C'est avant tout cela dont on a besoin pour avancer. Il faut entretenir le travail effectué par l'ensemble des non encartés et des encartés depuis 2012. On n'est pas des bisounours ni des béni oui oui, nous devons être courageux et optimiste pour le peuple déboussolé et désorienté. Sinon qui le sera ? Les querelles, oui elles existent. Et alors ? Un mal pour un bien à mon avis pour le futur.
Bon courage à tout le monde !
Jean Luc,
Continuer ainsi avec deux conceptions du Front de Gauche, c'est courir au désastre. Il faut que les autres composantes du FdG mettent publiquement la direction du PCF devant ses responsabilités. Choisir l'autonomie ou quitter le FdG. La confusion va gagner du terrain. Les communistes à Paris vont utiliser le logo FdG, des élus communistes refusent le vote pour l'autonomie de leur propre militants. Beaucoup de ceux qui ont voté FdG ne comprennent plus rien et ne vont pas rentrer dans trop de considérations propres au monde militant, ils verront que c'est la pagaille c'est tout.
Début de crise en Espagne, les gens votent à droite. Après Hollande, les gens voteront à droite. Même en Argentine la droite reprend du poil de la bête. L'Europe est à droite et les E-U aussi. En France le PS est à droite. etc., etc.
Il n'y a plus d'esprit de conquête par des valeurs claires et précises, seul un enfumage de stigmatisation des uns et de laxisme des autres fait fuir les bureaux de votes. Une caricature vaut plus que tout un discours et un programme, voilà où nous en sommes dans ce 21ème siècle. Les belles personnes soulignent le danger de l'extrémisme, surtout celui de gauche puisque celui de droite a évolué démocratiquement en dehors des griffes du père de la fille qui valse avec les nostalgiques du IIIème Reich. Nos idées de partage et de changement radical de politique n'ont que peu d'échos dans les classes moyennes ayant du travail à ce jour, mais il est vrai que suite à la perte de ce travail les consciences s'ouvrent légèrement à une idée qu'un autre monde est possible voire même urgent. Quant à ceux que la misère frappe de plein fouet, l'ignorance règne en maître et le désintéressement occupe l'espace disponible. Que faire alors si nos rangs se divisent, sans savoir maintenir le cap de l'autonomie ? Le pédalo de Hollande est bien plus solide qu'il n'y parait puisqu'il supporte Laurent à bâbord et Valls à tribord.
Continuons le combat mais trouvons une parade à cette clownerie politique que nous vivons depuis peu.
@ En écho à moult commentaires,
Peut-être le moment est-il venu d'enclencher la 6ème en réalisant la mue de croissance du FdG, celle que réclame le grand nombre ici ? C-à-dire constituer un "super-parti" qui coiffe les partis tradis et leur part de gauche, les assoss, les syndicats et les courants de pensée véritablement de gauche tournée vers l'intérêt général. Et que tout citoyen en résonance avec le programme de l'Humain d'Abord puisse participer de diverses manières, y compris financièrement. Et que ceux qui ne partagent pas entièrement l'élan général sortent des rangs !
Nous l'appellerions FdG ou FPG (Front du Peuple de Gauche ou PHARES (Pionniers de l'Humain d'Abord pour une Révolution Ecolo-Sociale) ou... en évitant les mots partis, front, rassemblement, union, trop connotés politi-caillerie.
Le bon moment pour contre-balancer le pas de côté du PC ? Puisqu'il est urgent de progresser en armée citoyenne pour contre-carrer la montée des dangers née de la décadence programmée par le dix millième de l'humanité qui nuit à l'ensemble. Résistance sans faille au mal absolu du dieu Fric! Question de VIe ou de mort.
Bonjour, à tous.
A parcourir rapidement vos commentaires, j'ai comme une envie d'aller à la pêche. Pas très bonnes circonstances pour s'enthousiasmer et croire que çà ira, çà ira. En tout cas le FdG n'est plus crédible, autour de moi et même pour moi.
Comment retrouver une crédibilité, c'est sans doute la question clé. Il va falloir faire un coup d'éclat pour contrer tous les coups d'Etat que nous simples "électeurs" (même plus citoyens), tous les coups que nous prenons dans la citrouille et ailleurs. Réfléchissons à ce coup d'éclat politique ! Viendra t il d'aucun parti ? de quel mouvement ?
Quelles sont les axes de la bataille du PG et de Danièle Simonnet - sa candidate- à Paris ? Quelles sont ses propositions aux autres composantes du FdG (et en particulier aux communistes qui ont refusé l'alliance avec le PS) ?
1,93% à la dernière présidentielle en solitaire, 11% en 2012 avec le Front de Gauche, à qui et à quoi sert cette échappée en solitaire à Paris ?
Si ça continue il faudra faire comme dans Borgen, repartir du Front de Gauche sans le PC, le porteur de message existe déjà, il faut créer la logistique ce qui amènera du dynamisme. Lors de la présidentielle de 2007 Bové, porteur de message sans support d'un parti solide, n'a pas eu à rougir de ces 1,32%. A comparer au score historique d'un parti historique cité plus haut.
Merci Jean-Luc et bon courage, nous te suivons même si le chemin est long et semé d'embûches, demain sera un autre jour.
Cordialement, Attilio
Vous en saurais un peu plus en allant sur ce blog : blog de Danielle Simonnet.
La déculottée sera sévère ! Le Front de Gauche existe, il est puissant, même avec quelques Pierre Laurent ou Ian Brossat qui se vendent au plus offrant pour quelques postes d'élus de plus. La gauche a toujours eu ses traitres !
Les élus et les chiens de garde s'énervent. La chanson de 2011 et 2012 reprend : le vote utile, le vote utile, le vote utile, le vote utile... Hélas pour tous ces Tartuffes, c'était un fusil à un coup. Ça eût marché, mais ça ne marche plus…
Le PS est à droite en économie, autant que Sarkozy, sinon plus. Totalement à droite, et en plus, avec une couleur brune de plus en plus prononcée. Beurk ! Il est évident que tout ce petit monde PS, et leurs clients, vont s'affoler dans les mois qui viennent. Et ils ont tout à fait raison. Mais nous, au Front de Gauche, à partir du moment où ils accepteraient de lutter, dans les faits, pas en paroles, contre l'austérité, nous les accepterions avec nous, mêmes socialistes, mêmes verts. Voici aujourd'hui la liste des villes ou la liste de droite PS aura devant elle, au premier tour une liste autonome avec les communistes : Lyon, Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Rouen, Clermont, Nice, Lille, Angers, Le Havre, Toulon, Grenoble, Dijon, Le Mans, Aix en Provence, Nîmes, Limoges, Metz, Orléans, Argenteuil, Arras, Montreuil, Avignon, Poitiers, Pau, Cannes, Niort, Saint Quentin, Beauvais, La Roche sur Yon, Evry, Tarbes, Montluçon, Cherbourg, Lens, Soissons, Dax, Saint-Lo, Macon, Montceau-les-Mines, Gueugnon, Blanzy… Ailleurs il y aura aussi des listes autonomes, Paris et d’autres villes. Ces listes ne sont pas closes. Au fait, les listes PS seront-t-elles présentes partout au second tour ?
Courage Jean-Luc, tu es loin d'être seul. Amitiés. Pierre
La stratégie deroulée par Pierre Laurent à defaut de l'ensemble des militants du PC est complexe. Elle vise à exister face à l'emprise de Jean-Luc Mélenchon sur le FdG. Les municipales sont les dernières élections ou le PC peut exister en temps que tel et ouvre la voie a de possibles listes PC aux européennes, à des candidatures PC aux cantonales, bref de quoi se faire un matelas d'élus confortable sur les 4 Millions d’électeurs du FdG. La stratégie d'une alternative à gauche du PS à vécu, et la perspective de s'allier au vert anti nucléaire n'est pas la culture du PC. Face à Valls ou Hollande à la future présidentielle Laurent ou Mélenchon ont ils la même perspective en matière de score ? En fait le PC a-t-il encore besoin de Jean-Luc Mélenchon ?
Salut à tous,
Au travers de pas mal de commentaires le FdG se déchirent un peu, malgré que Webmaster est mis un peu d'ordre et pendant ce temps les socialos du gouvernement donnent raisons aux patrons bretons, reçoivent à 16h30 les patrons du foot, enfin pour dire que tout ce petit monde est reçue par la République en son sein, et que nous retraités, employés, ouvriers, chômeurs, SDF, sommes rejetés par cette gauche que nous avons élues.
Au lieu de ce déchirer sur ce blog, laissez vos commentaires comme je le fais moi-même sur le site du PS dans contacter-nous et là ça fait du bien et croyez-moi, ça leur permet de faire leur sondage. Et quelques fois il y a des réponses.
Bonnes fêtes à tous.
Je suis d'accord avec JPP2 coutras de 13h54 sur le fond et sur la forme, soyons les pionniers du PHARES. Oui pour le rassemblement de tous les militants et sympathisants de "l'Humain d'Abord", associations comprises, quelle que soit antérieurement l'origine de leur Parti, et je pense particulièrement aux militants communistes pour qui j'ai le plus grand respect. Non à tous ces prétendus indispensables qui remplissent tous un jour nos cimetières.
Désolé, mais je ne crois pas que ce n'est pas en changeant de nom que nous serons plus visibles. Il faut croire que certains aient peur de l'étiquette FdG ou PG ? Sans doute le FdG aura à souffrir de la magouille de certains autres mais c'est localement qu'il faut expliquer. Comme je l'écrivais plus haut, nous assistons à une mutation de l'espace politique et c'est en ouvrant notre espace que l'on intéressera nos concitoyens. Plutôt que penser à contrer par un changement de nom les dégâts faits au nom d'une tactique qui ne peut plus faire ses preuves, autant qu'on puisse dire qu'elle les fit : 81-83, union de la gauche, c'est peu.
La force du FN est de reprendre en surface le mécontentement populaire et de prétendre appliquer ses solutions. Cela plait beaucoup aux médias aux ordres de la finance parce cette démarche mobilise une partie des couches populaires, donc les déconnecte d'un mouvement de rejet de cette politique. Les marchés, et c'est dans voie-là que les médias sont encouragés, savent parfaitement qu'une fois au pouvoir le FN ne fera que défendre leurs intérêts. La droite (UMP, Centres,PS) a fait ses preuves mais a provoqué un mécontentement populaire ce qui les met hors course. [...]
Cher Jean Luc, il serait bien que vous vous exprimiez et faisiez pédagogie sur l'enterrement de l'écotaxe, ainsi que les tenants écologiques et productivistes que celle-ci induit.
Merci
@275 xavier robert juma
voila un point de vue intéressant où vous reconnaissez que la situation actuelle est un problème d'égo et tout cela méritait de foutre en l'air tout le travail fait depuis des mois et des mois, de mettre à terre tous les espoirs soulevés par le FdG, tout cela parce que un avait peur de se faire bouffer par l'autre. Et l'intérêt du pays et de ses classes laborieuses (comme aurait un célèbre coco!) alors, ils en font quoi ?
Camarades du PC, PG et autres partis du FdG. Arrêtons de tergiverser. Parlons de faits. C'est quoi la raison d'être du FdG? Créer une alternative à Gauche, représentant les vraies valeurs de la gauche. Qui est notre concurrent direct qui usurpe le terme gauche? Le PS. Que s'est-il passé à Paris ? Le secrétaire Général du parti principal du FdG, le PC, donne personnellement des consignes pour s'allier au concurrent de sa propre alliance, en utilisant le crédit de popularité gagnée par sa propre alliance pour marchander des postes. Comment peut on appeller ce comportement ? Je vous laisse deviner, sachant que, même en faisant ceci et en pensant être un bon stratège, il fait preuve d'un amateurisme et d'une courte vue hallucinante. Bon courage pour nous, ceux qui avons des principes, je pense maintenant qu'il est temps de revoir la prochaine étape car le FdG est, soyons réalistes, mort.
@mb_49 _17h04
"pas en changeant de nom que nous serons plus visibles"
Certes, pas seulement bien sûr, mais en affirmation de la mue de croissance, car le FdG a visiblement besoin de croître et de grandir pour être totalement incontournable. Mais quand même, observez ce qui c'est passé pour le Modem en partant d'un parti personnalisé par Bayrou mal défini (pile au milieu, ouaip!) malgré le dézingage quotidien dans certains médias. Ce mot a plutôt bien marché pour du floutage de gueule, non ? D'ailleurs les égo-centristes cherchent aujourdhui à reconstituer un UDF 2.0. Bayrou et Borloo dans le même caboteur barré à droite toute. Rêvons.
Chaleureuse pensée à tous ceux qui luttent en pleine lumière, à commencer par le plus éminent, Jean-Luc Mélenchon, qu'on ne félicitera jamais assez d'avoir saisi le drapeau rouge et vert de main ferme. Merci
Et sans parler du caractère inquisiteur du système, qui ne doit pas être accepté par la population. De plus, ce système une fois mis en place peut être allègrement transformé en un super impôt, prélevé par des sociétés privées auxquelles l'Etat aura gentiment octroyé des concessions comme pour les autoroutes. On assisterait à une généralisation des prélèvements pour le droit de se déplacer, quelque soit le pouvoir d'achat de celui ou celle qui doit se déplacer. Pour taxer les camions, il me semble qu'une telle usine à gaz était inutile. Les poids lourds ont obligation d'un disque qui enregistre le kilométrage il me semble. Donc si vraiment la volonté affichée était la bonne, il n'était pas besoin de contractualiser avec ce type de système qui de plus, si il est annulé, va se transformer en une rente pour ECOmove, payée par le contribuable qui n'a pas donné son avis: quelle aberration!
Puis comme le soulignait mb_49, aucun investissement préliminaire d'aucune sorte pour aller dans du vertueux, pour préparer la transition écologique du transport,non, rien de tout cela! A la place, le précédent gouvernement, appuyé par une majorité au parlement, décide d'un système pour taxer et punir. Il faut ouvrir les yeux. L'intention cachée est de privatiser le réseau routier, l'autoroute ne suffit plus.
Resistons!
286 @danell 31-10 18h20
La persévérance est de mise. Les résultats dans les villes ou le FdG est présent marqueront l'histoire. Si les résultats sont probants, alors peut être que les septiques réviseront leurs jugements. Même si le passage de Paris est difficile à traverser, la aussi les résultats seront à analyser. Le défaitisme prédictif n'a qu'un seul effet, la déprime. Nous nous battons dans un monde ou les tendances sont multiples et nous tiendrons bon. Ne lâchons rien !
Moi aussi je pense que "ce n'est pas en changeant de nom que nous deviendrons plus visibles". En revanche, je suis d'accord avec ceux qui réclament une réorganisation de notre Front de Gauche : j'étais dès l'origine partisan(e) d'un mouvement unique, permettant la double appartenance de tous les membres des partis qui se reconnaissent dans notre programme et dans notre stratégie, et permettant aussi l'adhésion directe des citoyens sans carte. Cela aurait permis de ne plus s'embrouiller dans les étiquettes (les adhérents des partis se trouvant aussi plus libres de leurs choix personnels), et de récolter des fonds militants pour les batailles à mener. Au départ, Le PCF n'en a pas voulu, on voit maintenant pourquoi. Puis les choses ont évolué autrement. En tout cas, en attendant (et pendant que d'autres de nos composantes se regroupent aussi), si on se retrouve dans les luttes, chez nous les discussions font rage à l'occasion des élections municipales pour la composition des listes, pour le programme et pour la tactique du second tour, et malgré les efforts des bonnes volontés, la campagne a bien du mal à démarrer. Quant aux européennes, pourtant cruciales, c'est devenu la grande inconnue ; surtout depuis que Valls a aussi décidé de supprimer les professions de foi imprimées, prétendument pour faire des économies. En réalité pour favoriser à la fois l'abstention et le bourrage de crâne par les médias. Pourtant, il est clair que le mécontentement grandit contre la politique dictée par Bruxelles. Bref, il nous faut à tous courage, confiance, et partout, perspicacité locale !
Je vois, je lis et j'ai bien peur pour les optimistes de ce blog, que le FdG prenne une déculottée aux prochaines municipales. Les comportements de certains au PC mais aussi au PG me font dire que le FdG est mal en point et qu'il aura du mal à s'en remettre. Tout le monde a bien compris ce qui s'est passé à Paris avec le PC. Mais là ça me gêne moins qu'à Lyon ou 8 sortants vont aller sur les listes PS alors que les adhérents avaient voté pour des listes autonomes. Le PS va certainement prendre la dérouillée de sa vie mais toute la vraie gauche aussi. Cela sera dramatique pour le peuple. J'entends autour de moi des gens qui ont toujours voté socialiste dire on n'ira pas voté ou on va voter Marine (ça passe mieux), c'est dire la déception. Ils ne veulent même pas voter pour le FdG. Comment allons nous inverser cela?
Oh là camarade ! Ce n'est pas le moment de baisser les armes et les bras, la castagne ne fait que commencer. Courage il n'y a pas de raison que nous ne gagnions pas. Le FdG n'est pas mort parce que trois tondus et un pelé font leur mijaurée. Les précieuse ridicules vont se faire bananer et rouler dans la sciure, ils ont hâte de mourir c'est leurs problèmes.
Aller haut les cœurs c'est pas le moment de faiblir !
@ Bof (19h33)
Denis F a déjà répondu mais j'aimerai ajouter mon grain de sel : Il est possible que les circonstances fassent que nous prenions, et cela malgré nos efforts, une plumée aux municipales, essentiellement à cause du fait que l'abstention sera record. Bon c'est possible, c'est le verdict des urnes, c'est la manière dont notre pseudo-démocratie fonctionne, on doit en tout en accepter les règles, en bons républicains. Mais il est important de comprendre que pas plus au PG que dans le reste du FdG on ne se bat pas pour des places ! Ce serait formidable de pouvoir avoir des sièges dans les conseils municipaux et il est possible que cela ne se fasse qu'à l'unité, plus ou moins. Mais les copains qui seront élus sauront faire entendre notre "chanson", si j'ose dire. Mais la grande majorité d'entre nous n'est ni carriériste et respecte trop ses concitoyens pour marcher dessus une fois élus. Que crains-tu l'ami Bof ? que les sbires de la Marine soient élus et dirigent les mairies ? Cela ne durera pas longtemps, les citoyens comprendront vite. Mais dans ces conditions ce sera quand même très très dur ! Je ne cherche pas la confrontation mais je me prépare à toute éventualité, tu vois ce que je veux dire ? Nous n'allons pas fléchir au dernier moment, le moment le plus intéressant car c'est peut-être dans de telles circonstances que la chaîne va se briser !
Après la trahison de la direction du PC, comment maintenir le FdG qui a été sali, tant que cette direction sera en place ? Il va y avoir beaucoup de confusion dans la tête des Français. La dynamique créée en 2012 l'a été grâce à Jean Luc Mélenchon. Je pense que le Parti de Gauche doit voler de ses propres ailes, ou créer un nouveau parti qui regrouperait les autres composantes du FdG, sans le PC. Les déçus du PC viendront au Parti de Gauche, ou au nouveau parti, ainsi que beaucoup d’abstentionnistes. La direction que tu nous montres Jean Luc est la bonne, 4 millions de français l'ont déjà compris, ce chiffre ne peut qu'augmenter. Dans un navire, il ne peut y avoir deux commandants. Merci pour l'espoir que tu nous donnes.
@Pierre Magne
Excellente synthèse de la situation et comme le dit très bien Denis F un peu plus loin, la castagne ne fait que commencer. Pas le moment de faiblir, les gnons qu'on reçoit ces temps ci peuvent effaroucher les plus tendres, mais nous les vieux briscards pour un reçu on en rend deux (voire plus si affinité). Et je vous assure que si l'on prend un pas de recul par rapport au jeu politico-médiatique entretenu par les puissances du pognon sans frontière, he bien on s'aperçoit que nous avons un boulevard devant nous. Haut les coeurs, un coup de sabot sous la balise pour les traitres et continuons d'avancer !
@ Daneel #281
Non ce n'est pas le FdG qui est mort. Ce n'est que la direction parisienne du PCF qui s'est suicidée par cupidité politicienne. Le FdG va ressortir libéré de ces "suicidants" (celà fait un moment qu'ils le tentent, c'est fait!) et va se renforcer de la volonté des meurtris par la félonie de ceux qu'ils croyaient être les siens. Il reste 9 partis de militants qui n'ont plus que le FdG désormais. Simple et clair. Nous sommes plus de 4 Millions aujourd'hui, nous serons encore plus demain. Reste un coup d'éclat à vivre. Aux municipales ? à Paris ? L'intégrité va payer en ces temps de misères économiques, éthiques, morales, démocatiques et politiques sans parler de la catastrophe écologique. Le FdG sinon la barbarie et le pire.
Pour s'appeller papillon il lui aura fallu être chenille. N'ayons pas peur de muter les amis cela peur passer par un nouveau porte drapeau. Ce qui est important est d'indentifier les acteurs le titre de la pièce n'est qu'un vecteur. Pas l'inverse, surtout quant il est prouver que cela n'est pas fédérateur. Au delà du giron classique d'électeur.
Vive la 6eme. Qui forcément ne sera pas parfaite et en appellera à une 7eme mais n'allons pas trop vite.
SOS ! Je n'y comprends plus rien. Que se passe-t-il en Bretagne ? Le Front-de-Gauche s'apprête-t-il à défiler avec la FNSEA ? Je dois dire que pour ma part, cela me décourage et m'estomaque beaucoup plus que le choix de Pierre Laurent de sauver des mairies communistes. Faut pas compter sur France Inter et France 2 pour nous expliquer les détails. J'ai réussi à glaner quelques toutes petites infos. J'ai appris que Confédération Paysanne, que Bové, que CGT, Sud, et Solidaires se sortaient de cette moutannade à bonnets rouges.
Et nous ? Nous aimons le feu des projecteurs ? Nous choisissons l'aura médiatique, l'affluence des journaleux ? Nous participons à ce cirque médiatique orchestré par les petits malins bien implantés dans le territoire droitier et qui commencent à bien maitriser le coup de la manif géante ?
Je ne vois ici depuis quelques temps que des stratégies qui m'intéressent assez peu, mais sur la Bretagne, le vide le néant. C'est pourtant là le choix de société, c'est là que le sens se fait ou ne se fait pas.
Bon, le mal est fait. Mais je ne crois pas que nous prendrons une plumée aux municipales.
Parlons plutôt de ce que nous faisons, nous, pour que le plus grand nombre possible se déplace et vote pour nos candidats. Ici, dans une petite ville de la banlieue de Strasbourg, nous faisons du porte-à-porte dans un quartier de logements collectifs en cours de rénovation. C'est long et fastidieux, mais tellement enrichissant ! Nous avons décidé que la meilleure façon de se faire entendre, c'est de commencer par écouter. Nous lançons la conversation en demandant ce qui va et ce qui ne va pas, pour eux, pour les enfants. Les gens ont tellement de choses à nous faire savoir. On a l'impression que personne n'a jamais demandé ce qu'ils avaient à dire.
Quand certains problèmes apparaissent, nous cherchons avec eux un moyen de les résoudre (coup de fil au bailleur, par exemple), ou bien nous lançons une pétition, nouveau motif de discussion. Mais nous disons aussi qu'il faut un changement de politique, tout en remettant un tract avec le portrait de Jean-Luc Mélenchon. Et très souvent, les visages s'éclairent : "Mélenchon, on l'aime bien". Parfois, on nous propose une aide et on nous donne numéro de téléphone et adresse mail. Et ainsi, à raison d'un ou deux contacts par soirée, la toile se tisse qui nous permettra d'avancer avec eux, et peut-être d'arriver à une liste de 33 noms pour changer ensemble la politique municipale.
La France des petites gens vit mal, les fins de mois sont difficiles, la drogue et le FN se répandent, mais lors de ces visites, les gens nous donnent espoir, ils mettent leur espoir en nous. Ne les décevons pas. Oublions les petites querelles politiciennes momentanées et pensons à eux avant tout, au cours de cette campagne. Merci à Jean-Luc de revenir aux vrais problèmes dans ses prochains billets, et surtout de nous faire part des initiatives des uns et des autres. Il y a tant de "radicalités concrètes" à échanger !
Sûrement pas le moment de faiblir @Bof ! au contraire les contrariétés sont parfois dopantes, la preuve hier soir,réunion du FdeG sur mon coin de terre en vue des municipales,(petit coin de terre tout de même) accord conclu dans une bonne ambiance , tous derrière mon amie candidate .moi a nouveau aux manettes, et après la réunion , 2 nouvelles adhésions au P G, preuve que nous savons être convaincants tout de même. et c'est reparti pour un tour !Non vous n'êtes pas seul Monsieur Mélenchon. vas- t -on dépasser les 37% des cantonales face a un socialiste ?
oui, oui oui
Il est temps de filtrer le bouillon du Front de Gauche ! ça ne va plus du tout, le PS réussi trop bien à semer la confusion parmi les gens de la vraie gauche. il y a urgence.
Toutes mes félicitations à Alain V (294) pour son action et celle de nos camarades.
Ce matin France inter poursuit son endoctrinement : le français est fondamentalement individualiste, et il est peu probable que les Extrêêêmes réussissent à se fédérer. Aveuglement ou méthode Coué ?
En fait, le PS ne se rend même pas compte qu'une partie des français est déjà fédérée autour du FN : justement celle des individualistes qui pensent que le problème, c'est l'autre, et qu'en excluant tout ira mieux.
Et le pire, c'est que le PS craint beaucoup moins le FN (ils se rejoignent sur l'ultra libéralisme) que le Front de Gauche dont le programme VRAIMENT SOCIAL les menace dans leurs égoïsmes.
Haut les coeurs...L'Humain d'abord est un super programme, il devrait lui aussi fédérer...
@Invisible A propos de la Bretagne: C'est cela qui vous estomaque?
Je vois que le site de Place au peuple "Front de Gauche" vit encore!
Récemment, lors du vote de Villenneuve, le morcellement de la gauche avait mis au second tour UMP Vs FN. A Brignoles, la encore l'illisiblité de la gauche a donné lieu a un autre duel UMP Vs FN. Avec le forfait de Pierre Laurent, l'illisibilité est portée à son comble. Mais la, cette fois, ce n'est plus seulement la gauche qui est divisée, c'est aussi le nom et le logo du FdG qui est divisé. Et c'est cela le plus grave car si le PS ne se donne même plus la peine d'essayer de se montrer de gauche, il en va tout autrement pour le FdG qui se donne une peine du diable pour proposer autre chose or tout cela va etre mélangé bien comme il faut par les communicants du PS (de certain cacique du PC) et les médias (sans compter marine qui va s'en donner a coeur joie pour dire que Pierre Laurent soutient la politique de Francois Hollande). que vous le vouliez ou non, il faudra changer de nom, avoir un parti unique, avoir une ligne unique, faire vite. Tout ce qui traîne se salit camarade et en ce moment que vous le vouliez ou non le PS (et ses nouveaux amis) trainent habilement le nom du FdG par terre. sortez de ce piège. Dès que vous choisirez un nom toutes les mains feront le nécéssaire pour partager la nouvelle. Vite vite !
Pour Pierre Laurent et Iann Brossat, mais aussi pour tous les cocos félons qui vont à la soupe PS, du goudron et des plumes, c'est bien le minima. Pour la crédibilité du FdG, il faut impérativement se débarrasser de ces gens là.
Merci AlainV(294)
Cela s'appelle positiver, et rien n'est plus pertinent dans une conjoncture de malaise que de positiver, cela signifie de passer à l'attaque et à l'action de terrain, c'est ce que je pratique sur une zone rurale, j'ai réussi depuis 8 mois à élargir mon terrain d'action de 15 kilomètres. En zone rurale, c'est plus difficile qu'en ville, d'une part parce que les paysans sont des gens méfiants et que pour les aborder, il faut y mettre beaucoup de patience et d'écoute. Dans nos campagnes aussi il y a beaucoup de désarrois et de malheur, et même dans des endroits que l'on pense être préservé, le FN tisse sa trame, c'est terrible.
Concernant la Bretagne, il est incontestable que la droite est à la manœuvre, l'analyse du Front de Gauche est la suivante : Le Medef et la Fnsea portent une responsabilité écrasante dans la situation actuelle. Ils ne peuvent être les seuls interlocuteurs des pouvoirs publics. La Bretagne est une région où la directive Bolkenstein a fait le plus de ravage entre l'agroalimentaire et les chantiers navals de Brest et de St Nazaire, c'est une véritable catastrophe, ici de même le Front de Gauche fait la bonne analyse : Enfin, il faut en finir avec le dumping social en Europe, mais aussi en France. Ainsi, il n’est pas acceptable, par exemple, que l’entreprise bretonne Gad, qui va licencier près de 900 salarié-e-s, fasse travailler dans des conditions indignes des intérimaires roumains sous payés.
@ Invisible
Non le FdG ne s'apprête pas à défiler avec la FNSEA Le Front de gauche sera présent à la grande manifestation pour l’emploi en Finistère le samedi 2 novembre, à Quimper appelée à l’initiative du Collectif pour le maintien de l’emploi. Vous y voyez quelque chose à redire ?