01nov 13
Les « 343 salauds » se sont-ils rendu compte du point auquel ils le sont en effet ? Plagier le titre courageux des femmes héroïques qui ont assumé leur avortement pour que le droit d’en pratiquer un ne soit plus considéré comme un crime, il fallait oser ! C’est au fond recommencer les injures de l’époque contre ce qu’elles faisaient ! Et puis quel parallèle ! Elles luttaient pour qu’une aptitude sexuelle cesse d’être un destin social. Ils y ramènent les prétendues volontaires. Que la prostitution ait toujours existé est le refrain parallèle à celui qui rabâche « il y a toujours eu de la misère ». C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme. Vous me direz : il y a toujours eu des salauds, également. Par exemple celui qui recommande à la femme ou la fille de son voisin de se prostituer mais n’en fera jamais la proposition aux siennes. Peut-on les convaincre ? On peut en douter. Mais en argumentant il me semble qu’on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle, et des démissions intellectuelles. Quand bien même y aurait-il des volontaires pour se prostituer, nous serions en droit de ne pas l’accepter davantage que bien d’autres choses que nous ne permettrons pas quoiqu’il y ait des gens pour le vouloir. Tout simplement parce que nous savons qu’il n’y a pas de prostitution sans espace ouvert au proxénétisme et à la traite des êtres humains. Et d’autre part qu’il n’y a pas de prostitution sans une définition de soi et du rapport aux autres que nous n’acceptons pas. La société a le devoir de prescrire les normes de la vie commune.
Témoignage devant le congrès US du directeur de la NSA, le général Keith Alexander : "Les affirmations (…) selon lesquelles la NSA effectuait des dizaines de millions d'écoutes téléphoniques sont complètement fausses. Pour être parfaitement clair, ce ne sont pas des informations que nous avons collectées en espionnant des citoyens européens. Ce sont des infos que nous et nos alliés de l'OTAN avons obtenu pour protéger nos pays et soutenir des opérations militaires". Il a précisé qu'il s'agissait de "données fournies à la NSA" par les services de renseignement des autres pays. Qui ment ? Si le directeur de la NSA dit vrai, les autorités françaises et européennes doivent s'expliquer sur leur complicité dans l'espionnage de leurs propres citoyens pour le compte d’une puissance étrangère. S'il ment et que les Etats-Unis ont eux-mêmes espionnés, qu'attend la France pour répondre à ce qui serait une provocation insupportable ? La timidité de François Hollande est inacceptable : la souveraineté nationale et les libertés individuelles sont en cause ! Il doit faire mieux que ses pauvres soupirs excédés actuels.
Vendredi 25 octobre, Aulnay a produit sa dernière voiture. L’Histoire retiendra que c’est sous la présidence de François Hollande que la famille Peugeot aura fermée l’usine symbole de son groupe où s’exprimait le plus fortement la capacité ouvrière à faire respecter sa dignité. Le gouvernement Ayrault a laissé faire. Comme il a laissé PSA annoncer la suppression de huit mille emplois l’an dernier (dont la moitié dans la recherche et développement). Comme il a laissé la direction de PSA mépriser la grève de la faim des sept de Poissy. C’est pourquoi je vais parler de la victoire médiatiquement invisible de la lutte de ces sept hommes si courageux. Mais avant cela je veux dire un mot d’autres hommes qui ne brillent pas par leur courage. Les Dupon et Pondu qui nous gouvernent !
Ces gens-là n’étaient-ils pas la raison incarnée, le bon sens et l’esprit de mesure faits hommes ? La rondeur aimable du chef n’était-elle pas la garantie qu’il ne saurait jamais être aussi abrupt que moi ? La face perpétuellement navrée de Jean-Marc Ayrault ne prouvait-elle pas quel ennemi des excès ont trouverait toujours avec lui ? Eux c’était la gauche réaliste, efficace, gestionnaire et bla bla bla. L’encens était fourni par « le Nouvel Observateur » et « Libération », chœur enchanté de tous les reniements. Nous ? « La gauche tonitruante » (Michel Sapin), qui « carbure à la coca » (Harlem Désir) et tutti quanti. N’ont-ils pas répété cent fois en me toisant de très haut que « tout ce qui est excessif est insignifiant »? Cette maxime est à présent retournée : que tout en eux soit aussi insignifiant est terriblement excessif. Qui ne parvient pas à les ridiculiser doit se tenir soi-même en piètre estime. L’exercice est devenu moins compliqué que de trouver un bonnet rouge qui ne soit pas fabriqué en Chine. Ils vont tomber. Soit sur la taxe sur les yaourts à la crème, soit sur l’interdiction de tousser en public : n’importe laquelle des grandes réformes du quinquennat Hollande peut lui être fatale pour peu qu’un syndicat de marchands de saucisses s’y oppose. Comme gestionnaires donc ils ne valent rien, non plus. Je vais parler de la farce patronale des bonnets rouges et de la nouvelle cagade gouvernementale.
Ils sont cuits
Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ils sont cuits. Les grands gestionnaires étaient juste des petits bras sans souffle, sans imagination et pas seulement sans ambition ni fierté de leur pays ! Déjà la débandade est commencée. A preuve les offres de service. Le nombre des informateurs du PG dans les rangs socialistes s’accroit de jour en jour, de bureau en bureau. Le double langage s’installe à tous les étages. Les maires et candidats, à l’instar d’Anne Hidalgo, se sauvent en criant bien fort pour se « mettre à distance du gouvernement », tout en donnant des garanties du contraire aux émissaires inquiets. Les ministres examinent déjà les points de chute de leurs collaborateurs. Les députés qui doivent voter le budget s’interrogent. Gare au vote final de l’Assemblée. Bref, nous vivons l’intermède avant la chute. Au minimum, Ayrault s’en ira. Tout le monde finit par s’en aller, c’est la règle. Mais un départ sur un désastre est un aliment de crise politique et non une solution à celle-ci. Surtout quand celui qui le fera partir n’a aucune espèce d’idée sur ce qu’il pourrait faire ensuite. Et surtout parce qu’il compte en réalité continuer ensuite la seule chose qu’il a toujours fait et su faire : contourner les problèmes, suivre les américains et imiter la droite allemande.
Restons-en là : Ayrault est sur le départ. Son bilan est tellement insignifiant dans l’histoire du pays et tellement désastreux dans l’histoire de la gauche qu’un tel excès sera puni d’une disparition immédiate et définitive de tous les radars. Après lui, un nouvel avatar sera nommé. Hollande choisira entre deux manières de continuer. Premier cas : user un Premier ministre aux apparences de gauche pour lui faire couver le reste des œufs pourris pondus par la Commission européenne. Deuxième cas : de nouveau un personnage transparent, navré et délétère, sur le modèle d’Ayrault, pris dans le sérail. Quels suspens ! Tenons-nous en à ce qui est assuré. La fin approche. Nous le savons. Ils le savent. Ils savent que nous savons. Et nous savons qu’ils savent que nous savons. Leur seule vraie hantise serait que la chute vienne de notre côté. Mais pour l’instant ils se disent qu’ils n’ont rien à craindre. Ils se rengorgent même d’avoir fait passer les pires horreurs anti sociales sans trop de vagues. Voyez comme ils sont fiers d’avoir refusé l’amnistie sociale, d’avoir rallongé les retraites, matraqué les ouvriers en lutte, abandonné les sidérurgistes, méprisé les sodimédical, ignoré les fralib, et laissé crever les PSA. Ils croyaient que les maîtres féliciteraient leur « courage » comme ils disent quand il s’agit de tromper son camp ! Ils sont touchant de stupide naïveté sur ce point. Voyez ce pitoyable Moscovici. Il a annulé la taxe schmoldu pour faire plaisir au MEDEF et celui-ci lui a même dit par quoi la remplacer ! Et quoi ? Plaf ! Le patronat le gifle et lui adresse un carton jaune. Il couine dans une interview aux « Echos » ! Il pleurniche qu’il a fait exactement ce que le MEDEF lui demandait. Et en séchant ses larmes il demande au MEDEF la « même loyauté » que celle dont il a fait preuve ! Tel quel ! Et le monsieur est de « gauche » ! A présent, voici la farce soit disant bretonne des bonnets rouges ! Banalement le gouvernement a de nouveau cédé sans condition devant le patronat local. Juste avant la prochaine reculade que prépare Michel Sapin sur la représentativité patronale dans l’espoir d’attendrir les dinosaures du MEDEF. Et ainsi de suite.
La farce des bonnets rouges
Oui, c’est une farce de mauvais goût que cette histoire de bonnets rouges. Certes, l’écotaxe ce n’est tout de même pas la panacée d’une politique écologique ! C’est même assez largement un leurre. Car elle ne s’attaque pas vraiment aux motivations du recours massif au transport routier des animaux. Il sera toujours plus profitable de faire voyager dans des conditions abominables 45000 porcs par an sur les routes européennes plutôt que de les abattre sur place tant que l’on permettra le dumping social en vigueur en Europe, qui permet de profiter par exemple du tarif des abattoirs allemands. De cela, le gouvernement ne se préoccupe d’aucune façon. D’ailleurs, il ne s’occupe de rien de planifiable, par idéologie autant que par aveuglement. Voyez. La taxe était censée inciter au report modal vers le fluvial et le ferroviaire. Oui mais aucun plan de développement du fret n’était mis en œuvre pour endiguer le flot toujours plus dense des camions sur les routes. Je précise : au contraire ! En effet, le gouvernement est servilement aux ordres de la Commission européenne qui a été très exigeante sur ce point. En échange d’un délai de deux ans de plus pour atteindre les objectifs de réduction du déficit, elle a exigé une accélération de la libéralisation des réseaux. La réforme libérale a donc été présentée en Conseil des ministres le 16 octobre dernier. Quant au transport fluvial, l'une des premières mesures du gouvernement Ayrault aura été d'abandonner le projet de canal Seine-Nord. Bref, tout cela n’était « ni fait ni à faire », comme d’habitude sous le gouvernement Ayrault.
Il n’en demeure pas moins que la reculade du gouvernement sur ce point est un cadeau fait au patronat. Sous couvert de défendre l'emploi, c'est en réalité la liberté de continuer à produire toujours plus loin des lieux de consommation qui est affirmée. Bruno Gentil, président de la fédération France Nature Environnement a eu les mots justes : "C'est lamentable, il n'y a aucun courage politique. Une mesure votée par la droite comme la gauche est remise en cause à partir du moment où un groupe d'individus cassent des biens publics. Je ne pense malheureusement pas que cela va résoudre les problèmes de l'élevage… L'environnement devient le bouc-émissaire des problèmes économiques. On est en train de planter le financement de la transition énergétique".
Il aura en effet suffit que quelques centaines de patrons et de militants du syndicat agricole FNSEA fassent une démonstration de violence pour que le gouvernement Ayrault cède. Ceux qui sont d'ordinaires sans complaisance avec le moindre jet d'œuf d'un ouvrier ne se sont pas émus de voir la FNSEA et le MEDEF jeter des pierres sur les CRS. On attend encore les roulements de mécaniques de l’immense Manuel Valls, roi des matamores ! Il est vrai que, même de droite, un patron breton c’est un gibier plus coriace qu’une gosse de Rom en voyage scolaire ! L’armée de guerre contre les pauvres n’est pas équipée pour faire respecter l’ordre public à ceux qui ont l’habitude de faire obéir les autres.
Cette affaire a été une farce du début à la fin. Alors qu'il licencie à tour de bras en Bretagne, le patronat a trouvé une belle occasion de se faire passer pour le défenseur de l'emploi. Cela aura impressionné quelques répondeurs automatiques de la presse nationale. Mais sur place, il en a été tout autrement ! Les syndicats de salariés ne se sont pas laissé tromper. La CGT, Sud et FSU de la région Bretagne ont ainsi rendu publique une déclaration commune pour marquer leur distance. Elles dénoncent « le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes » qui « met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur ». Pour ces syndicats « les "bourreaux" sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur "modèle agricole breton" est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les "seigneurs de jadis" qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple ». Peut-on mieux dire ?
Cette déclaration vise juste. En particulier sur la dénonciation du productivisme agricole aujourd'hui en crise. Elle appelle les salariés à ne pas participer à la manifestation organisée samedi 2 novembre à Quimper autour du patronat, des agriculteurs productivistes et de certains régionalistes bretons et de l’extrême droite. Les syndicats de salariés appellent au contraire à manifester le même jour mais dans une autre ville à Carhaix. Les salariés s’y rassembleront autour de leurs propres revendications !
Ouf ! Cet appel à une manifestation distincte des salariés remet de la clarté dans une situation bien confuse. L'alliance de certains agriculteurs avec la grande distribution qui les étrangle à longueur d'année n'a par exemple pas fini de surprendre. Sur le plan politique, c'est pire. La droite, qui avait proposé l'écotaxe, demande maintenant sa suppression. Le PS, qui avait aussi voté sa mise en place décide désormais sa suspension… Et Le Pen appelle à manifester avec les bonnets rouges ! Elle n’a peut-être pas vu la couleur ?
A mes yeux, l’essentiel dans cette comédie est ailleurs. Cet épisode aura permis de lever le voile sur un scandale d'Etat : la privatisation par le gouvernement Sarkozy-Fillon de la collecte d'un impôt, l'écotaxe. Je me souviens très bien que lors des Etats-généraux de la douane auxquels j’ai participé le 18 septembre dernier, les syndicalistes douaniers avaient alerté sur ce sujet. Ils dénonçaient et dénoncent toujours cette situation qui ne se limite pas au cas pitoyable de l’écotaxe ! Ils ont raison. C'est une question de principe : confier le soin de prélever un impôt à une entreprise privée est anti-républicain. C'est le retour au modèle des fermiers généraux de l'Ancien Régime. Premièrement, l'Etat a donc choisi de confier le prélèvement d'un impôt à une entreprise privée. Deuxièmement, cette entreprise est à 70% étrangère, en l'occurrence italienne. Troisièmement, en amont, parmi les actionnaires de cette entreprise, on trouve la famille Benetton mais aussi la banque vampire Goldman Sachs, qui possède 10% du capital.
Mais à supposer qu’un procédé pareil soit accepté, peut-il être de surcroit léonin comme celui-ci ? Car le contrat signé en 2011 par le gouvernement Fillon avec la société Ecomouv est absolument inique ! Il provoque une gabegie d'argent public. Les conditions sont si favorables au groupe privé au détriment de l'Etat qu'il est légitime d'avoir des soupçons sur la manière dont ce contrat a été conclu, comme l'a relevé « Bastamag ». Même le journal « Le Monde », bréviaire de la bourgeoisie la plus confite en révérence devant les droits de l’argent, écrit poliment que « l'Etat est pieds et poings liés, du fait d'un contrat de partenariat public-privé unanimement jugé très avantageux pour le prestataire, et dont les conditions d'attribution posent certaines questions ». Que c’est dit avec délicatesse et précaution : « certaines questions ». C’est déjà beaucoup pour Geoffroy et Frédégonde, du 16ème arrondissement de Vichy, abonnés type de ce journal ! Que ne suis-je un contrat pourri comme celui-ci au moment où « Le Monde » parle de moi ? Au moins serait-il poli.
« Certaines questions » ? Posons-nous les en voyant les faits. Le contrat prévoit un véritable pillage. L'Etat s'est engagé à verser à l'entreprise un loyer de plus de 18 millions d'euros par mois à compter du 1er janvier 2014. Cela représente 20% des recettes totales espérées de cette écotaxe, environ 85 millions d'euros par mois. 220 millions d'euros sur une année complète ! Et le loyer devra être versé même avec la "suspension" annoncé par Jean-Marc Ayrault, alors que l'Etat ne prélèvera aucun centime. Les douaniers ont expliqué qu'ils auraient été capables de mettre en place et gérer la même taxe avec au maximum 5% de frais de gestion seulement au lieu de 20% pour cette entreprise privée. Le recours au privé coûtera donc ici au moins quatre fois plus cher que le service public !
Pour le prix d’un investissement de départ de 650 millions, le ramassage final au bout de quatorze ans de cette belle affaire était spécialement coûteux. Ecomouv aurait récupéré 3,2 milliards d'euros. Soit, tous frais payés, un rendement total de 2,5 milliards d'euros ! Un pur scandale ! Dorénavant il s’accompagne d’un autre, tout aussi insupportable : si le gouvernement décide de supprimer cette taxe, il devra verser 800 millions d'euros à l'entreprise ! Qu'attendent François Hollande et ses amis pour exiger une enquête judiciaire ou créer une Commission d'enquête parlementaire ? Un troupeau de moutons bêlants gouverne le pays !
Cette semaine, « Marianne » a publié une tribune, que j'ai co-signée avec Martine Billard et d'autres élus, contre le pillage qu'a constitué la privatisation des autoroutes par le gouvernement Villepin. L'écotaxe est un autre exemple de pillage de l’Etat. Les deux sujets sont liés. L'écotaxe avait en grande partie pour but de dégager des recettes pour financer les infrastructures de transports. Et pourquoi ? Parce que la privatisation des autoroutes a réduit les recettes utilisées pour cela ! Les bénéfices faits sur les Autoroutes par Vinci ou Eiffage sont autant d'argent qui aurait pu soit rester dans la poche des automobilistes, soit financer ces infrastructures. Encore une fois, la preuve est faite que la privatisation est l'ennemi de l'intérêt général. Le libéralisme, ça ne marche pas quand il s’agit de faire fonctionner une société civilisée qui a le goût de l’efficacité. Le libéralisme coûte cher à la société et tout fonctionne mal.
PSA a dû céder face aux sept de Poissy
J’ai sous le coude une analyse de la situation de PSA que je publierai bientôt. Car je suis cette affaire depuis maintenant plusieurs années, comme je ne lâche pas des cas tels que Sanofi ou surtout Alcatel Lucent. Mais pour aujourd’hui, ma priorité va à la lutte victorieuse des sept syndicalistes grévistes de la faim qui ont tenu bon, jusqu’au bout de leurs forces, face aux monstres froids et cruels qui dirigent l’entreprise. J’ai évoqué chaque fois que je l’ai pu en média ce conflit très peu couvert par la presse. A présent c’est la victoire, après qu’on ait craint le drame. Plutôt que de produire mon résumé, je vais me contenter de reproduire le texte que m’a transmis Laurence Sauvage, la secrétaire nationale du PG aux luttes. Elle a été présente sur place, avec Philippe Juraver et Jean Michel Mespoulède, deux autres animateurs de ce secteur de notre parti. Ils étaient aux côtés des grévistes avec les camarades de la zone qui se relayaient, y compris pour dormir sous la tente des grévistes. Voici le texte écrit à plusieurs mains que Laurence m’a envoyé. Je le reproduis tel quel, plein de la ferveur du moment, à la gloire des hommes qui ont affronté cette épreuve et de mes magnifiques camarades qui ont été à leurs côté parfois nuit et jour pendant toute leur épreuve.
« Ce matin, en me levant, j'avais un air de Pagny dans la tête : "Y a pas un homme qui soit né pour ça". Non. Personne ne mérite le traitement que subissent les salariés au sein de PSA. Harcèlement moral, répressions syndicales, inégalités de traitements entre les organisations syndicales dites "non représentatives", sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc… Le protocole d'accord de fin de conflit signé ce matin entre les grévistes et la direction dénonce cette situation. Aucun mot n'existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy. 44 jours. Des négociations en trompe l'œil. Des reculs de la part de PSA au moment de signer le protocole afin de laisser pourrir la situation. C'était sans compter sur la détermination de ces indomptables. Jamais à un seul moment ils n'ont cédé. Ils ont par leur combat prouvé à PSA que la dignité n'est pas achetable. Et que leur volonté de justice était inébranlable. Et les Lions ont gagné. Pas uniquement pour eux. Pour tous. En négociant pour 7, ils ont combattu pour tous les salariés de PSA. En exigeant une enquête de l'inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l'expérience et donc la révision des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales « non-représentatives ». Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.
La grève de la faim n’est pas une action anodine. Ce n’est pas une lutte comme les autres. Elle est lourde de conséquences pour la santé des hommes ou des femmes qui entrent dans cette action ultime. Ils savent qu’ils ou elles peuvent subir de graves séquelles et mettre leur vie en danger de mort. A l’appel des 7 grévistes de PSA, nous avons pris nos responsabilités politiques en répondant présents et en leur apportant toute l’aide et le soutien que nous pouvions leur fournir. Appui auprès des médias, aide matérielle, aide humaine. Nous avons vécu auprès d’eux une belle aventure humaine. Nous sommes passé-es par tous les sentiments. Des moments de douleurs, lorsque nous les voyions allongés, affaiblis, tomber après des négociations qui se terminaient par des malaises et des hospitalisations. Chez PSA, 10 médecins travaillent sur le site. Et pourtant… Pas un n’est venu évaluer une seule fois leur état de santé. Pas un n’est venu lorsque le SAMU ou les pompiers étaient présents, arrivés sirènes hurlantes, et parfois hospitalisation de l’un des grévistes. Il leur fallait l’autorisation de la direction… Serment d’Hippocrate contre serment d’hypocrites. Des moments de joie lorsqu'ils se mettaient a chanter et nous entraînaient dans la danse (hein Abdi ? «Qu'est-ce qu'on a ? Qu'est-ce qu’on n’a pas ?», LE tube des grévistes ! -:))". Ou que l’on engageait une partie de dame, sur un damier dessiné sur un carton et ou les bouchons de bouteilles servaient de pions. Des moments d'admiration quand, têtes hautes, ils renvoyaient les DRH dans leurs bureaux rutilants alors qu'eux reprenaient possession de leurs lits de camps ou de leurs tentes. Des moments d’émotions lorsqu’ils commençaient à nous parler de la famille, des épouses et des enfants. Au vu des photos que nous avons partagé, les petites bouilles qui entraînaient chez le papa le souvenir rigolo d’une anecdote ou d’un bon tour de la petite fille ou du petit garçon.
Des heures de silence, assis auprès de l’un ou de l’autre, et ou les mots silencieux n’avaient pas besoin d’êtres exprimés. Etre là. Juste là. Nous avons vécu des moments de très grandes inquiétudes face à l’affaiblissement et de la perte de poids. Lorsque nous étions bouleversés et que le doute était trop fort, c’est eux qui ont su trouver les mots pour nous rassurer, qu'ils menaient un combat dur mais que face à Psa, ils ne pouvaient pas laisser continuer la dictature patronale continuer le massacre humain.
La force de leurs convictions n'a elle jamais faiblit. Alors on a tenu. Je ne vais pas citer tous les noms des militant, garçons et filles qui ont soutenu la lutte. Mais il serait juste d’en citer au moins deux : Georges et Olivier, présents jours et nuit avec eux. Hicham, Ahmed, Said, Ahmi, Houceme, Abdi, Hokrim, Vous avez mené une sacré lutte. Celle de la classe ouvrière face aux patrons voyous, prêts à vous laisser crever sur le trottoir. Vous l’avez menée avec classe, fierté et dignité. Hicham nous a dit "Avec le soutien et la solidarité de vous tous présents encore aujourd'hui j'ai rencontré une autre France. "Non Hicham. Ce n’est pas une autre France. C’est juste celle de celles et ceux qui luttent, comme vous, pour un autre monde. Un monde juste, équitable, ou l’humain est au centre des décisions, syndicales, politiques et associatives.
Ce matin, lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord, toutes celles et ceux qui étaient présents on laissé couler les larmes. Les éclats de rires, les sourires, les embrassades, puis le départ. Discret, nous sommes repartis comme nous sommes venus. Mais définitivement changés et enrichis de cette expérience humaine que nous avons vécue près de vous. Une belle aventure les amis. Une très belle histoire humaine. Oui, nous vous avons soutenu, vous les 7 de Poissy, des hommes vainqueurs aujourd'hui, car comme le dit la chanson, y a pas un homme qui soit né pour "ça", ni chez PSA, ni ailleurs. »
Sur le scandale du PPP pour la collecte de l'écotaxe, à lire aussi le bon article de Martine Orange sur Médiapart. On y apprend que NKM a signé un marché sans s'apercevoir de ce qu'elle signait. Dans ce marché, seul l'état devait payer des pénalités pour retard (20 millions d'€ par mois à partir du 1/1/14) pas les titulaires de ce marché pourtant déjà fort en retard sur les délais prévus. Par ailleurs, l'écotaxe devait jouer le rôle de rabatteur des routiers vers les autoroutes à péage qui elles sont exemptes d'écotaxe.
@Francois 70
On peut se poser la question sur les 3 reculs énormes menés par le gouvernement solférinien : TSCG, ANI, Retraites.
Pour discuter énormément avec les gens autour de moi, le sentiment partagé par ceux-ci est d'abords un sentiment d'impuissance (De toute façon on ne peut rien faire), un sentiment d'incompréhension totale (les sujets très techniques surtout en droit et la sémantique choisie est incompréhensible pour beaucoup) et en 3ème lieu la mésinformation (je n'ai pas le temps de faire de la politique, çà ne m'intéresse pas, ils sont tous pareil, çà me barbe).
Quand les gens essaient de vivre un peu leur vie, du moins ce qui leur en reste, ils se désintéressent du reste pourtant essentiel.
Quand certains de bonne volonté s'y intéressent, la médiacratie personnalise tellement le débat politique, qu'ils en sont rendus à un "choix" entre untel et untel, alors que la réflexion devrait les conduire à choisir entre une politique et une autre...
Par ailleurs, je pense que la théorie du choc éclaire aussi sur l'aspect anesthésiant recherché par les gouvernements au pouvoir, et je me demande si les cas grecs ou espagnol et portugais, ou dans le cas français la destruction de l'appareil économique, ne sont pas choisis et entretenus pour çà.
Ils ont fait passer un sentiment partagé par de nombreuses personnes qu'ils sont au chevet du malade et préconisent les "remèdes" à coup de rapports de pseudo experts néolibéraux.
Les braves gens, les braves citoyens, sont donc démobilisés (çà ne sert à rien), deplus coincés (crédit sur le dos) et avalent les couleuvres.
La tâche est vraiment compliquée pour éclairer.
Mais en argumentant il me semble qu'on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle et des démissions intellectuelles
Phrase forte, Monsieur, et qui vient s'ajouter a celles qui, au fil de vos billets, nous conduisent vers une pensée élevée et universelle. Plus que toutes les lois c'est les mentalités que nous devons essayer de changer, lourde tache cela est certain, mais avec fermeté, il ne faut pas baisser les bras. Merci Monsieur pour ce message dans ce monde décadent actuel.
@48_Invisible:
"à Quimper, grosse incantation druidique à la pluie de fric..."
Où l'on souffle sur les breizh au jeu de Quimper gagne et où on tend le bonnet rouge pour mendier un ou deux millions pour flamber, si youplé ?
A propos des manifs en Bretagne,on voit bien l'énorme confusion qui régne. Le site "Place au peuple" qui a appelé à aller à Quimper (avec le Medef, la Fnsea, les identitaires, les élus UMP) avant quand même de rectifier le tir. Et maintenant c'est le site de l'Huma qui s'y met.
Il va falloir trouver le moyen de hausser le niveau de notre intervention politique. Ce que dit J.L. Mélenchon sur ce que cache vraiment l'écotaxe est révélateur. Il s'agit non pas d'une vraie fiscalité écologique mais d'un moyen de privatiser la collecte des impôts en donnant au nouveau fermier général le droit d'en garder une énorme partie (comme avant la Révolution). Heureusement que la lucidité de quelques responsables syndicaux et politiques permet de refuser le piège du consensus breton et d'ouvrir la voie à un rassemblement progressiste. La manif de Carhaix est l'honneur de ceux qui ne veulent pas s'allier à Bolloré, Pinault, Leclerc (tous excellents bretons mais parfaits exploiteurs).
Avis aux 343 salauds,
Messieurs les bourgeois, une simple question. Avez-vous proposé à vos enfants de s’orienter vers la prostitution à l’âge adulte ? Peut-être sont-ils moins touchés par un bas niveau d’études, une pénurie d’emploi ou la déliquescence de leur pays d’origine ? Dans le fond, Messieurs les seigneurs, ce que vous recherchez c’est un peu de pouvoir exercer librement votre droit de cuissage. L’occasion unique pour vous de rencontrer le bas peuple, d’inoffensifs sans culotte. Mais bon, c’est vrai, j’exagère toutes les prostituées sont pleinement ravies d’exercer leurs fonctions et en plus vous payez, alors sérieusement que peut-on retrouvez à redire … ?
Sur la question de le prostitution, très déçu que Jean-Luc Mélenchon suive la croisade des dames patronnesses du PS, alliée à celles de l'UMP. Le manifeste est provocateur, il fait du tort à ce qu'il croit défendre. Mais la pénalisation du client ne résout rien du tout. Un seul objectif doit être poursuivi : lutter contre le proxénétisme et ses réseaux mafieux internationaux.
Jean-Luc,
Retrouves ton discours sur le précariat, c'est le thème majeur pour lutter contre le FN
D'accord avec vous en politique économique, je suis en désaccord profond sur la question de la prostitution. La lutte contre le proxénétisme et la traite d'êtres humains a ses propres outils. Mais l'interdiction de la prostitution pose une question philosophique de fond. Je ne vais peut-être pas me prostituer, quoique ça pourrait être un acte de militantisme philosophique, mais je veux avoir le choix de le faire si je le veux. Et cela ne veut pas dire que je vais être maltraité par un(e) client(e), ou que je vais souffrir en m'accouplant avec un autre être humain. Finalement s'il (elle) est propre et pas moche, où est le problème ? J'ai bien été contraint de louer mon corps et mon esprit pour des tâches moins agréables que faire l'amour. Il faudrait lire Michel Foucault pour revenir sur cette volonté du pouvoir étatique de surveiller et punir les individus, même lorsqu'ils sont sous la couette.
Je suis peut être parano mais je ne peux m’empêcher de relier la destruction des filières agricoles, avicoles, porcines, et sans doute bovines par la suite, avec le Grand Marché Transatlantique, la Bretagne est la première région touchée pour le moment, les autres suivront obligatoirement. Les containers, remplis de poulets lavés à l’eau de Javel, de viande de porcs et bœufs élevés aux hormones, et autres marchandises aussi affriolantes, vont affluer en provenance de l’Amérique du nord pour inonder les ports européens de leurs saloperies qui seront transportées par camions aux fins fonds des divers pays, la plus grande majorité des européens n’aura que ça à se mettre sous la dent, les bonnes denrées deviendront un luxe réservé aux plus aisés (je n’apprends rien à personne).
Des entreprises dégageant des profits ferment ou licencient, ça n’a pas de sens ! Sauf dans une logique de plus gros profits, il faut donc faire place nette avant la signature du GMT, ou du moins accélérer le processus de monopolisation généralisée. Ce qui explique le énième renoncement du très atlantiste Hollande qui voulait interdire les licenciements dans les entreprises faisant des bénéfices, avec ses petits bras musclés.
Et puis quand la très philanthropique banque Goldman-Sachs s’invite dans un projet, ce n’est pas pour enfiler des perles ni organiser un lotto de quartier (bingo chez eux), eux, ils jouent au monopoly grandeur nature, l’écotaxe n’est qu’une carte de rentabilité parmi d’autres.. Qu'importe puisqu'ils écrivent les règles.
@ Simon.
C'est marrant tout ceux qui n'ont rien à redire sur la prostitution et traitent les autres de dames patronnesses, se sont qui ? Des hommes. A c'est sur, ils ne risquent pas de se faire enlever, violer, violenter, torturer. Eux sont à l'abri, alors ! C'est pas grave parce qu'ils ne craignent rien eux ! Ils voient ça d'une manière romantique, la belle prostituée qui les attendraient pour être sauvée des bas fond. Si les hommes avaient plus de pulsions intellectuelles que sexuelles la vie serait plus apaisée. Et lorsqu'on parle de prostitution, il n'y a pas que des femmes qui seraient consentantes mais des enfants aussi et des ados qui seraient consentants et pourquoi pas pervers pendant qu'on y est. La misère sexuelle de certains leur fait perdre le sens commun.
"Farce patronale des bérets rouges" Oui! Mais Raquel Garrido sera de la fête à Quimper ainsi que P. Poutou. Comment faire le tri ?
Il en est de même pour l'utilisation du sigle Front de gauche par les premiers touristes du PCF à Paris!
La manifestation de Quimper est tout sauf progressiste. Elle est extrêmement préoccupante parce qu'elle est la première où on régionalise le conflit au détriment une nouvelle fois d'une critique sociale de la crise. Ce n'est vraiment pas le moment de faire tomber l'Etat au profit des féodaux. Ces derniers ont bien compris le bénéfice qu'ils peuvent tirer de cette mise en situation. Il est vraiment, vraiment temps de réagir !
@omni53
Non Raquel Garrido n'est pas a Quimper ! Voilà son dernier tweet : @RaquelGarridoPG : Très belle manif à #Carhaix. Malgré l'organisation de dernière minute, le salariat en lutte est ici !
Jean-Luc, pourquoi ne vous présenteriez pas vous-même à la mairie de Paris ? Ca aurait un sacré panache.
- l'histoire révolutionnaire du peuple de Paris jusqu'à JLM
- l'affirmation que la Front de Gauche se tient droit dans ses bottes malgré quelques renégats
- le coup de projecteur sur la ville aux 20 000 multi-millionnaires et aux 20 000 SDF : un condensé des inégalités
- la posibilité de dépasser nettement le FN
- la préparation des élections européennes
- l'explication concrète du programme l'Humain d'Abord dans une ville / département
....
amitiés
Autant pour moi, des images juxtaposées sur BFM entrevues sans son laissaient supposer, mais pas d'excuse, j'avais qu'à y regarder de plus près. Merci.
Dans ce dernier post le plus important est ce qui n'est pas dit. L'alliance du PS et du PC. En fait le front de gauche n'est pas un front, de toute façon c'est un séisme.
Blablabla, et blablabla...
A quand la vraie révolution ? Avec tout ce que nous fait subir ce gouvernement de traitres défroqués les prétextes ne manquent pas. On ne va tout de même pas attendre que le fachos soient au pouvoir.
Hasta la Victoria Siempre !
Voici une intro dans l'Huma…
"Entretien. Alors que la CGT, la FSU et Solidaires, aux côtés représentants du PCF et du Front de Gauche du Finistère, défileront à Quimper pour défendre l'emploi en Bretagne…" Puis un "super" reportage photo de la manif de Quimper (tjrs dans l'Huma.fr). Grosse grosse erreur du pigiste ou bien grosse grosse mauvaise foi ? Quelqu'un peut-il m'expliquer ?
Avez-vous déjà entendu une petite fille, un petit garçon de 6, 7 ans vous dire que lorsqu'il elle sera grand grande il elle veut devenir une un pute ?
Mouais, cette récupération des "bonnets rouges", c'est un peu comme les drapeaux bleu-blanc-rouge et La Marseillaise dans les réunions UMP et FN, quoi. Léger détournement historique.
On batifole, on patauge, on blablate encore sur un sujet sociétal et non-social, çà fait vraiment pitié ce temps perdu à amuser les gogos et bobos.
Revenons à nos fondamentaux, le SMIC à 1700 €, la retraite à 60 ans, la sortie de l'Europe si nécessaire, les minimums sociaux au dessus du niveau de pauvreté. Du social quoi !
@ Jean Jolly (60)
Merci camarade pour ton commentaire qui lui veut dire quelque chose.
Je reviens de Carhaix. Succès de la manif préparé dans l'urgence. Honneur aux initiateurs à savoir les organisations locales de la CGT en Finistère. Le drapeau du parti de gauche était bien visible et Raquel Garrido bien présente. Mais surtout les salariés dans la tourmente découvrent leurs vrais défenseurs et cela il s'agit pour les forces libérales de l'estomper autant faire que peut.
@ 69 Franck
Dans l'Huma ce soir on trouve ceci : "Plus de 3 000 manifestants à Carhaix pour l'emploi et contre la loi de l'argent", avec trois photos dont une de Raquel Garrido, puis suit un reportage sur la manif de Quimper avec deux photos.
@Denis F, 18h34
Pas mieux. De la poudre aux yeux. Les problèmes sociaux et la stratégie du FG ne sont pas abordés. Aucune idée de ce que cette diversion 343/7 qui n'intéresse que très peu de gens va produire.
Ah les bretons ! toutes la Gaule est occupé par les romains. Toute ? Non, un village d'Armorique etc. etc.
Quimper ou Carhaix, on se réjouit qu'une autre manif ait lieu loin des patrons et des manipulateurs, pourtant de Quimper il peut sortir quelques chose, car ce vieux monde va craquer et on ne sait ni où, ni quand, ni comment et ce n'est pas parce que les patrons ont allumés la mèche a Quimper qu'ils vont forcément en sortir vainqueurs et il faut parfois savoir se servir de la force de l'adversaire pour gagner un combat que l'on pense inégal. Carhaix ne sert a rien sauf à nous rassurer mais nous n'en sommes plus là, il faut être là ou sont les gens. S'ils sont à Quimper, soyons à Quimper avec eux et donnons nos arguments, faisons résonner notre raison, accompagnons ceux qui souffrent même si c'est un chemin difficile.
Exceptionnellement je serai un peut long, mais c'est la première fois que j'ai une divergence d'appréciation avec Jean-Luc Mélenchon.
Je ne comprends pas pourquoi les syndicats veulent se séparer des bonnets rouges. Les portiques à péages et les délocalisations d'abattoirs sont les symptômes du même problème, le libéralisme. La gratuité des routes est une identité régionale de la Bretagne. Les choses se passent du côté des portiques. L'autre manifestation n'aura pas plus d'effet que celle des retraites. Les patrons sont bien imprudents de lancer leurs chauffeurs devant. Ceux-ci y vont pour une liberté dans l'exercice de leur travail, pas pour la culture intensive. Que les patrons se méfient, la conscience vient en marchant. Dommage que les syndicats ne marchent pas aux côtés des bonnets rouges.
Une petite histoire pour me faire comprendre.
Lors d'une grève générale, notre chef de service nous dispensa la bonne parole de la direction. Il s'agissait de monter à Paris pour tenir l'usine contre les grévistes, de façon pacifiste précisa-t-il. Que croyez-vous qu'il advint ? Sur douze collègues, nous fûmes seulement deux à avoir le courage de dire non. Ceux qui sont partis n'étaient pas d'accord, et il votèrent Mitterrand l'année suivante.Entre l'esclave et l'homme libre, il n'y a qu'un fil. Être un homme libéré, tu sais, ce n'est pas si facile. Ne les laissons pas tomber.
Poutou a senti la base. C'est à Quimper qu'il fallait être. Lorsque que le "NON" l'a emporté, on a pas trié entre ceux de gauche et ceux de droite. Aujourd'hui, les syndicats de l'entre soi auront encore divisé la colère du peuple.
Je ne vois que deux explications. Ou les syndicats sont hors sol, ou ils ont perdu leurs stratèges. Ce qui aurait pu être retourné en une formidable manifestation contre la logique libérale, sera réduit à un combat de cirque médiatique.
En 1675, la révolte des bonnets rouges préfigure la Révolution française et montre l’affrontement de la...
J'avais rejoint le Front de Gauche, je suis allée te voir Jean Luc à Rennes mais là, c'est fini comme pour beaucoup de mes amis qui manifestaient cet après midi à Quimper. Tu n'as rien compris au sens de cette manifestation. Vous étiez 700 à Carhaix, aux ordres de la CGT, toutou du gouvernement, nous étions 30.000 à Quimper, salariés, retraités, chômeurs, entrepreneurs, commerçants, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et tu nous traites d'esclaves ?
[...]
@Monique
Vous qui savez tout, vous allez certainement regarder dans la glace lorsque, reposée, vous apprendrez que la manifestation de Quimper est le fruit d'une manipulation de la FNSEA et des caciques du MEDEF local.
La naïveté est parfois confondante comme ce fut le cas voici quelques semaines quand en grandes pompes médiatiques, nous vîmes des salariés proclamés leur volonté du travail dominical, lesdits salariés dûment incités par leur propre employeur à manifestoyer !
Cette même naïveté touchante frappant l'écotaxe que dans une belle unanimité, les organisations environnementales réclamèrent lors du Grenelle de l'environnement en 2007 afin précisément de favoriser la bifurcation écologique au sujet duquel vous fûtes probablement convaincue lors du meeting de Rennes, vous parait désormais une horreur au prétexte que l'émotion semble avoir frappé l'esprit de quelques bretons bravement manipulés par les braves et gentils cadors bretons de la FNSEA et du MEDEF.
Dommage que vous fûtes si émotive !
@Monique à 20h23 et Stéphane à 19h52
"J'avais rejoint le Front de Gauche, je suis allée te voir Jean Luc à Rennes mais là, c'est fini" "Je ne comprends pas pourquoi les syndicats veulent se séparer des bonnets rouges".
J'entends que de nombreux Bretons se sentent injuriés du fait que JL Mélenchon ai dit "qu’à Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres»" Et bien passons à la démonstration pratique. Demain, que tous les salariés qui ont manifesté à Quimper aillent dans le bureau de leur patron pour leur demander une augmentation de salaire, ou une amélioration de leurs conditions de travail, ou une garantie de ne pas être licencié, ou un peu plus de reconnaissance, ou le juste paiement de leurs heures supplémentaires, ou de ne pas travailler les jours fériés, la nuit... On parie qu'ils vont être rapidement dirigés chez les représentants de l'église pour prier que dieu les entende. Mais qu'avant ils prennent bien soin de reconnaître leur coupable égoïsme en se confessant.
Monique 79
Marcher avec l'extrême droite, les patrons productivistes et exploiteurs, les curés, les violents, c'est bien ? Les salariés, les petits agriculteurs avaient leur place à Carhaix. Poutou était dans la lune sans doute. Bien sûr la marche de Carhaix a été organisée au dernier moment, ce n'est pas facile. Vous allez vite comprendre ce que veut dire manipulation. Continuez à lire attentivement Jean Luc Mélenchon. Restez avec nous.
Belkacem, la "délicieuse" young-lidaerisée par la FAF (french american foundation siouplait !) lance un bon gros sujet bien polémique (enfin parmis le petit monde parisiano-politico-politiquement correct, parce que le clampin et la clampinette de base, qui ont d'autres gros soucis bien terre à terre comme manger, se loger, le chomage des gamins, pas de mutuelle pour se soigner, s'en contrefoutent), un sujet bien polémique donc (et bien puritain like in US) et c'est parti, on s'écharpe avec entrain, gros bruit de fond et le reste passe au second plan. Et je suis certain que des sujets ultra polémiques mais qui n'égratignent pas le dogme ultralibéral, ils en ont d'autres en réserve. Regardez ce que le mariage gay (qui n'avaient rien demandé) à fait avaler pendant qu'il tenait le haut de l'actualité médiatique. A la chasse on appele celà donner le change, et vos chiens filent en gueulant comme des bienheureux ! Heureusement, Jean-Luc Mélenchon ne se laisse pas trop entrainer et parle des vrais sujets. La collecte des impôts privatisée (avec Goldman Sachs à la manoeuvre) et le gachis des privatisations ou tout coute beaucoup plus cher après et marche beaucoup moins bien.
@Jean Jolly
Complètement d'accord avec toi, l'empereur de pacotille Barroso vient de signer (sans l'accord des peuples évidement) un accord de libre échange avec le Canada. Le grand marché transatlantique, aprés avoir affaibli les pays européens, voilà la suite du programme et Hollande (lui aussi young-laederisé par la FAF) n'y voit aucun inconvénient, il l'à dit à plusieurs reprise, juste une p'tite exception culturelle et c'est tout. Après avoir voulu nous entrainer dans une guerre étasunienne qui risquait de dégénérer en conflit mondial, Hollande et sa troupe de mauvais comédiens s'activent à nous livrer pieds et poings liés à "government sachs" comme on les appele aux states. Antiaméricanisme primaire de ma part ? J'aimerai que ce ne soit...
Je vais redire ce que je déduis de cette non prise en cause des événements à venir par les syndicats. Il est impossible que les syndicats n'aient pas senti la manif arriver, la manipulation sur les salariés licenciés et autres. Pourquoi n'a-t-on pas prévenu suffisemment tot pour qu'à Carraix, il y ait plus de monde ? Je crains hélas que ce fut politique. Il y a les syndicats de la base, le peuple en quelque sorte, et les dirigeants, un peu comme les gouvernants. On sait bien comment le peuple peut se retrouvé manipuleé par tel ou tel dirigeant. Vu les arrangements entre amis que nous ont fait certains communistes traitres à la cause du front de gauche, il ne faudrait pas s'étonner d'imaginer que certains syndicats aient pris largement le temps d'annoncer une manif comme si, surtout, il ne fallait pas faire de vagues. On permet aux syndicats, par politesse, de leur laisser ce privilège de donner des mots d'ordre de manif et finalement, on se retrouve très peu nombreux dans une action qui auraient eu de la gueule, si elle avait été lancée par vous même Jean Luc. Mais on vous tient à distance, peut-être pour vous protéger, ou vous isoler, d'autres décident de la stratégie et vous êtes finalement un homme seul comme le disait ce pourri de Cahuzac. C'est le sentiment que j'ai aujourd'hui quand je lis certaines commentaires sur des forums, sur votre blog et dans votre page. Il y a quelque chose de cassé au sein du PG, peut-être est-ce le moteur ? le moteur c'était vous quoi que certains en pensent.
@ Monique
Esclaves je ne sais pas, mais, oui, des précaires et des exploités, on en trouve dans vos boites d'agroalimentaire, ou bon nombre de salariés enchainent, où pas, les CDD d'1 semaine, sans compter les intérimaires qui sont appelés quelques heures par mois. On en trouve également dans les boites de transport, où certains chauffeurs bossent 250 heures par mois payés 190h.et le reste ils s'assoient dessus, ça fait partie du métier. Alors, c'est vrai que de voir des exploités manifester a cotés de leurs exploiteurs, c'est nouveau, on avait pas encore vu ça, et faut du temps pour s'habituer. Faut dire qu'actuellement, entre ça et les salariés d'une même boite, mais d'unités différentes, qui se foutent sur la gueule, certains bretons semblent avoir perdu le sens de la lutte des classes.
Ceux qui pensent que Mélenchon est un obstacle à la progression du FdG, et dans le même temps dénoncent la manipulation des médias dominants, se rendent-ils compte qu'ils sont eux-même manipulés par ces médias ?
Décidément les casseurs font causer les médias. C'est tout juste si la manif de Carhaix a été citée. Je vais finir par croire que les gens qui respectent la république et usent de leurs droits de citoyens sont bien moins intéressants que les casseurs pilotés par la droite, le Médef et ses représentants sur place. Le sensationnel envahit les écrans, les unes de journaux, et les sites associés à ces manipulations vulgaires. Il est étonnant que ce dévoiement de la collecte de l'impôt ne soit pas sorti dans les médias, vous ne trouvez pas ? Pour bien noyer les choses qui gênent dans une fumée de circonstance on peut légitimement penser que le patronat pense tenir le bon filon pour forcer F. Hollande à démissionner. C'est sûr que Ayrault risque de trinquer et avec lui l'aéroport de Notre Dame des Landes, à moins que ?
Toujours est-il que la casse de l'emploi continue quasi quotidiennement. Les syndicats luttent mais je crains que la situation ne les dépassent. Le pourrissement est tel qu'il n'y a plus grand chose à sauver. Le néolibéralisme a réussi à détourner le produit du travail pour le transformer en outil de spéculation. Les banques européennes sont exsangues et la BCE comme La City est en train de concocter des outils pour faire renflouer à nouveau leurs déficits par la puissance publique, autrement dit, par les citoyens. Le néolibéralisme est en train de s'étouffer dans ses propres entrailles, et il ne faudrait pas grand chose pour que tout bascule. Une grosse colère populaire, par exemple. Et c'est bien pour cette raison que le gouvernement a provisoirement lâché l'écotaxe. Toutes leurs magouilles tendent à repousser l'issue, mais jusqu'à quand ?
Lorsqu'il descend dans la rue, on ne trie pas le peuple. On ne le divise pas. On ne le guide pas non plus. Tout au plus, on se doit de l'éclairer. Mais pour ça, il faut être à ses côtés, au lieu d'aller manifester dans son coin, dans l'entre soi.
Une manif avec les intégristes catholiques et le FN, franchement, ça alerte. Je me demandais quand ce blog allait aborder le sujet. Pour moi, je la voyais venir de loin. Visiblement, sur place, ça avait l'air moins clair. L'ambiance devait être bonne. Pour moi, c'était dans la droite ligne du style Trocadéro, style manif pour tous, bien uniforme avec drapeaux fournis par la maison et la bonne idée du bonnet rouge (à 5€ tout de même), comme une gentille troupe de Stroumpf.
Les fautifs agro-alimentaires voudraient faire expier leurs fautes par un bouc émissaire nommé "la gauche" qu'ils ne feraient pas autre chose et hop ! Le tour est joué. Ils nous auront joué la grande scène du IV et ne tarderont pas à recommencer leurs vies d'opportunistes mais le "peuple" se sera défoulé, avec pleurs, cris, colère, rigolades à certains moments, et après ? retour aux routines avec le béret entre les mains, la fatalité en bandoulière. C'est dingue. Ils assurent le déroulé de A à Z. Embauche, exploitation, plan de licenciement puis manif clé en mains. Vraiment bien organisé.
Et alors comme ça, on aura appris qu'il y a plusieurs France. Eux, c'est des autoroutes sans péages. On se couchera moins bêtes.
Choisir Quimper ou Carhaix, revenait à choisir entre la petite révolte ou la grande révolution.
La différence entre les deux étant l'idée qu'il est possible d'organiser la société différemment.
@Orchidée
Assez d'accord avec votre post sauf avec sa conclusion. Tout ce qui faisait le paysage politique ancien, syndicats compris, les états majors, les professionnels de la politique et des syndicats, souvent cumulards, sont compromis et démonétisés aux yeux du plus grand nombre de gens. Les puissances du pognon l'ont d'ailleurs compris puisqu'ils offrent la solution de rechange maison à leurs marionnettes qui n'amusent plus la galerie, le FN, pour capter la colère et faire semblant de changer de système, alors que le FN n'est que la facette la plus brutale dudit système.
Ceci dit, tout ce beau monde sentant sa fin proche manoeuvre et combine avec toute l'énergie de la trouille et mordent avec encore plus d'ardeur. Hallali debout, et conscients de l'être, ils sont dangereux. S'il y a quelque chose de cassé c'est celà et surement pas le PG pour le peu que j'en sais n'y etant pas encarté,
ni le FdG, qui est au fond, à mon avis, le mouvement, intrinsèquement de tous les gens républicains qui refusent la direction ou va la France depuis que la finance à relevé la tête et remis la main sur les affaires du pays (lois Pompidou-Giscard de 1973 si bien surnommées lois Rotschild) et a peu à peu serré la corde quelle nous avait passé au cou, jusqu'à prétendre aujourd'hui gouverner sans le peuple (un de leurs médiacrates se réjouissait un jour sur tf1 : "nous arrivons enfin à un gouvernement mondial par le biais des banques centrales" !).
Une vraie opposition donc, certes portée en avant par la puissance tribunicienne de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi profondement enracinnée hors du champ des médias et du microcosme, c'est à dire parmis le peuple. Les soubressauts que nous vivons depuis quelques temps sont ceux de notre mue, nous nous débarrassons de l'ancienne envellope des compromis avec le système façon caciques du PC à Paris, les autres representants de cette espéce de dinausores vouée à disparaitre les suivront. Tant mieux.
Moi j'ai quand même l'impression que notre société s'effondre et que nous discutons du sexe des anges, que le Front de Gauche éclate par la faute de Laurent et que nous discutons du lieu où pépère. Enfin, je ne suis pas un saint laïque, et je ne ferai la leçon à personne. Mais quel désespoir, quel noirceur, quelle bassesse partout ! Je suis le seul à sentir cela?
@Stéphane.
Vous parlez du peuple comme d'une masse homogène, a la pensée unique, avec des intérêts communs. Alors effectivement, je comprend un peu mieux votre divergence d'appréciation avec ceux qui considèrent que les réactionnaires, les identitaires, les exploiteurs et autres pollueurs, ne sont pas de leur coté.
Je vois une montée du fascisme. Depuis Sarko, il s'agit de dénigrer l'impôt, les "charges". Copé jette de l'huile sur le feu de tous les sujets qu'il peut. On attise la colère. On fournit des raisons, on stigmatise "l'injustice", mais celle de la mauvaise foi. Les vraies raisons, tangibles ne sont jamais expliquées. On désigne des coupables, à tire larigot, les voisins, les jeunes, les bobos, les ceci, les cela. On dresse les gens les uns contre les autres. Artisans, commerçants, agriculteurs, transporteurs, anti-mariage, ça craint. Taubira se fait traiter de guenon. Non, il y a une ambiance vraiment dangereuse. Le plus important n'est plus de lutter mais d'avoir du discernement et de savoir se situer. La manif de Quimper était de droite et d'extrême-droite. Quel étonnement d'apprendre que le NPA y avait trouvé une place ! On ne comprend pas tout, de loin.
@ Gam 93
Oh que non vous n'êtes pas seul et par ce message vous me rassurer d'ailleurs.
Moi qui ait les quatre quarts bretons, sauf un mais on évite le sujet dans la famille, cette manifestation de Quimper m'attriste parce qu'elle ne donne pas les bonnes réponses à un problème réel. Elle a des relents d’égoïsme en faisant porter la situation d'un modèle économique moribond sur tous les autres sans même imaginer que le problème c'est justement ce modèle. Mais vous avez raison cette société se désagrège parce qu'elle essaye de se sauver sans prendre le temps du recul sur ses propres erreurs.
En ce moment c'est chacun pour soit et dieu pour tous.
Suite au communiqué du 2 novembre, je dirai simplement que ce n'est pas en mettant un bonnet d'âne à un nigaud qu'on le fait grandir.
C'est bien à Quimper que l'on aurait aimé voir les instituts de sondage, ne serait ce que pour savoir combien de manifestants savaient pourquoi ils manifestaient ! en effet bon nombre de présents sont venus pour voir comme au poker ! Manifester avec un bonnet rouge c'est marrant, et ça réchauffe en hiver, et si il y a du monde c'est que ça doit être intéressant ! Vous n'allez pas me faire croire qu'il y avait 30 000 petits patrons dans cette manif, alors combien de manifestants n'avaient rien à faire à Quimper sinon qu'une balade mouvementée avec le risque de prendre des gnons comme dans beaucoup de manifestations ! Quand à plusieurs reprises nous avons vu ce député pantin ump avec le bonnet rouge manifester, je me suis dis que la honte ne tuait pas, car il suffit de voir les votes à l'assemblée pour relever que ce guguss a voté comme l'ensemble de l'assemblée, la fameuse loi qui prévoyait de faire payer les routiers pour développer le transport par rail et le transport fluvial ! Ils votent une loi et après ils manifestent pour la faire retirer, c'est quoi cette démocratie ? faire et défaire c'est toujours travailler disait ma mère, oui peut être mais par ce geste antidémocratique ce député devrait être relevé de ses fonctions et convoquer devant un tribunal d'exceptions de la République pour être jugé comme traite à la nation, car en plus il favorise, le risque de faire blesser sinon tuer bon nombre de manifestants dans lesquels assurément se mêlent des casseurs en tous genres ! honte à lui et au risque de me fâcher avec les transporteurs, oui cette loi a une utilité, sur le fonds, même si pour la forme les sociétés prévues pour en faire l'exploitation auraient dû être choisies au plan national, pourquoi délocaliser encore du travail, alors que nous avons trop de chômage chez nous !
J'imagine que les dirigeants de GAD devaient être à Quimper pour pouvoir continuer à transporter en Allemagne les porcs pour qu'ils soient abattus par des ouvriers des pays de l'est payés 3€ de l'heure, pour pouvoir continuer à fermer leur entreprise en Bretagne. Et c'est ça que Stéphane, Monique, et Poutou défendent. Non le peuple dans la rue peut aussi être trié ! Je suis désolé, il ne s'agit pas de s'associer toujours à n'importe quoi. Iriez vous dans les manifestations contre le mariage pour tous ?
@JeanL
Vous pouvez toujours essayez de "trier le peuple" mais alors là je vous laisse faire car pour paraphraser les comiques "yen a qu'on essayés! ils ont eu des ennuis !" et pour éclairer le peuple hein ! Rien ne vaut les coups de bâtons, de toutes façon vous ne maitriserez rien et les gens ferons ce qu'ils voudront avec ou sans nous. Et même si sur le fond cela nous hérisse, il nous faudra prendre les gens du peuple où d'ailleurs dans leur globalité et croyez moi tous les jours a l'atelier je discute avec des ouvriers tentés par le FN ou même qui on voté FN et heureusement je les traite pas en parias mais j'essaie modestement de leurs montrer un autre chemin et sans les trier.
@éric n° 65 d 2/11 à 17h08.
Jean-Luc Mélenchon candidat à la Mairie de Paris ? ! ça peut paraître effectivement séduisant (quelle tribune !). Mais pour le coup, s'en serait (définitivement ?) fini du FdG, et pas seulement à Paris. Il ne faut pas trop jouer avec les gadgets médiatiques que les médiocres médiacrates savent utiliser et manipuler (c'est leur métier) pour discréditer la parole des tenants de la révolution citoyenne. Il faut quelquefois savoir se taire et ne pas se mêler à la meute médiatique qui n'est là que pour vendre sa soupe et servir ses maîtres. Il était ainsi intelligent de ne pas se mêler à la fausse polémique sur la "rançon ou pas rançon" versée à l'occasion de la libération des otages du Mali. Laissons les chiens se (dé)battre durant la curée.
Trop de discours vains et cacophoniques contribuent à la confusion politique actuelle dont la dernière illustration est cette double manifestation d'hier à Carhaix et Quimper dont une était véritablement revendicative et l'autre, fortement manipulée, était simplement défoulatoire (que le NPA, ou les débris qui en restent, y ait été présent ne change rien à l'affaire).
Il faut donc apprécier, en ces temps troubles, la mesure et la sagesse présente de Jean-Luc, qui sait ne pas dilapider sa parole toujours aussi juste et féconde, et se taire quand il le faut. Mais peut-être pas jusqu'à Noël comme je l'avais suggéré dans mon commentaire n°1 du billet du 21/10, "La tête dans la cendre", un rien désabusé après le coup du piolet dans le dos de quelques lâches communistes parisiens désireux de préserver leur pâtée socialiste.
Et pour en revenir à Paris, soyons sûrs que Danielle Simonnet et son équipe (avec des communistes sincères, lucides et déterminés ?) feront très bien le boulot pour y porter les vraies valeurs du Front de Gauche.
Je suis inquiet de ce qu'il se passe. On peut dire que le Sarkozysme bouge encore. J'avais la faiblesse de croire qu'au moins, avec "la gauche" au pouvoir, même si elle ne ferait rien de miraculeux, on entendrait moins cette droite crasseuse. C'est l'inverse. Et d'ailleurs quand on voit l'animosité que subit Jean-Luc Mélenchon sur les plateaux. Il faut dire qu'il prend les journalistes en frontal, à l'inverse des pleureuses d'extrême-droite.
Je suis atterré de voir la droite et l'extrême-droite récupérer chaque jour un peu plus les symboles de la gauche pour vendre leur mauvaise soupe. Les réactionnaires se réclament maintenant du peuple, de la Révolution même (!), dont ils ne cessent d'usurper les symboles, traitent les syndicats de "jaunes" et leur promettent la lanterne, le tout sans que personne ne les remette à leur place. Jean-Luc Mélenchon le fait mais il est bien seul.
Et oui c'est bien la suite du Sarkozysme, lui qui citait Jaurès à tour de bras dans ses discours. Mais il s'arrêtait aux citations, la politique elle, était bien tout ce qu'il y a d'anti-sociale. Et les médias de nous présenter des hordes de sans grade s'en allant manifester aux côtés de ceux qui les exploitent (bon on découvre parfois ensuite que ce sont des militants UMP ou FN, mais le faisceau médiatique est déjà parti ailleurs.
Et cette bataille idéologico-médiatique, la gauche l'a perdue sous Sarkozy, c'est en train de se transformer en bérézina sous Hollande.