01nov 13
Les « 343 salauds » se sont-ils rendu compte du point auquel ils le sont en effet ? Plagier le titre courageux des femmes héroïques qui ont assumé leur avortement pour que le droit d’en pratiquer un ne soit plus considéré comme un crime, il fallait oser ! C’est au fond recommencer les injures de l’époque contre ce qu’elles faisaient ! Et puis quel parallèle ! Elles luttaient pour qu’une aptitude sexuelle cesse d’être un destin social. Ils y ramènent les prétendues volontaires. Que la prostitution ait toujours existé est le refrain parallèle à celui qui rabâche « il y a toujours eu de la misère ». C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme. Vous me direz : il y a toujours eu des salauds, également. Par exemple celui qui recommande à la femme ou la fille de son voisin de se prostituer mais n’en fera jamais la proposition aux siennes. Peut-on les convaincre ? On peut en douter. Mais en argumentant il me semble qu’on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle, et des démissions intellectuelles. Quand bien même y aurait-il des volontaires pour se prostituer, nous serions en droit de ne pas l’accepter davantage que bien d’autres choses que nous ne permettrons pas quoiqu’il y ait des gens pour le vouloir. Tout simplement parce que nous savons qu’il n’y a pas de prostitution sans espace ouvert au proxénétisme et à la traite des êtres humains. Et d’autre part qu’il n’y a pas de prostitution sans une définition de soi et du rapport aux autres que nous n’acceptons pas. La société a le devoir de prescrire les normes de la vie commune.
Témoignage devant le congrès US du directeur de la NSA, le général Keith Alexander : "Les affirmations (…) selon lesquelles la NSA effectuait des dizaines de millions d'écoutes téléphoniques sont complètement fausses. Pour être parfaitement clair, ce ne sont pas des informations que nous avons collectées en espionnant des citoyens européens. Ce sont des infos que nous et nos alliés de l'OTAN avons obtenu pour protéger nos pays et soutenir des opérations militaires". Il a précisé qu'il s'agissait de "données fournies à la NSA" par les services de renseignement des autres pays. Qui ment ? Si le directeur de la NSA dit vrai, les autorités françaises et européennes doivent s'expliquer sur leur complicité dans l'espionnage de leurs propres citoyens pour le compte d’une puissance étrangère. S'il ment et que les Etats-Unis ont eux-mêmes espionnés, qu'attend la France pour répondre à ce qui serait une provocation insupportable ? La timidité de François Hollande est inacceptable : la souveraineté nationale et les libertés individuelles sont en cause ! Il doit faire mieux que ses pauvres soupirs excédés actuels.
Vendredi 25 octobre, Aulnay a produit sa dernière voiture. L’Histoire retiendra que c’est sous la présidence de François Hollande que la famille Peugeot aura fermée l’usine symbole de son groupe où s’exprimait le plus fortement la capacité ouvrière à faire respecter sa dignité. Le gouvernement Ayrault a laissé faire. Comme il a laissé PSA annoncer la suppression de huit mille emplois l’an dernier (dont la moitié dans la recherche et développement). Comme il a laissé la direction de PSA mépriser la grève de la faim des sept de Poissy. C’est pourquoi je vais parler de la victoire médiatiquement invisible de la lutte de ces sept hommes si courageux. Mais avant cela je veux dire un mot d’autres hommes qui ne brillent pas par leur courage. Les Dupon et Pondu qui nous gouvernent !
Ces gens-là n’étaient-ils pas la raison incarnée, le bon sens et l’esprit de mesure faits hommes ? La rondeur aimable du chef n’était-elle pas la garantie qu’il ne saurait jamais être aussi abrupt que moi ? La face perpétuellement navrée de Jean-Marc Ayrault ne prouvait-elle pas quel ennemi des excès ont trouverait toujours avec lui ? Eux c’était la gauche réaliste, efficace, gestionnaire et bla bla bla. L’encens était fourni par « le Nouvel Observateur » et « Libération », chœur enchanté de tous les reniements. Nous ? « La gauche tonitruante » (Michel Sapin), qui « carbure à la coca » (Harlem Désir) et tutti quanti. N’ont-ils pas répété cent fois en me toisant de très haut que « tout ce qui est excessif est insignifiant »? Cette maxime est à présent retournée : que tout en eux soit aussi insignifiant est terriblement excessif. Qui ne parvient pas à les ridiculiser doit se tenir soi-même en piètre estime. L’exercice est devenu moins compliqué que de trouver un bonnet rouge qui ne soit pas fabriqué en Chine. Ils vont tomber. Soit sur la taxe sur les yaourts à la crème, soit sur l’interdiction de tousser en public : n’importe laquelle des grandes réformes du quinquennat Hollande peut lui être fatale pour peu qu’un syndicat de marchands de saucisses s’y oppose. Comme gestionnaires donc ils ne valent rien, non plus. Je vais parler de la farce patronale des bonnets rouges et de la nouvelle cagade gouvernementale.
Ils sont cuits
Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ils sont cuits. Les grands gestionnaires étaient juste des petits bras sans souffle, sans imagination et pas seulement sans ambition ni fierté de leur pays ! Déjà la débandade est commencée. A preuve les offres de service. Le nombre des informateurs du PG dans les rangs socialistes s’accroit de jour en jour, de bureau en bureau. Le double langage s’installe à tous les étages. Les maires et candidats, à l’instar d’Anne Hidalgo, se sauvent en criant bien fort pour se « mettre à distance du gouvernement », tout en donnant des garanties du contraire aux émissaires inquiets. Les ministres examinent déjà les points de chute de leurs collaborateurs. Les députés qui doivent voter le budget s’interrogent. Gare au vote final de l’Assemblée. Bref, nous vivons l’intermède avant la chute. Au minimum, Ayrault s’en ira. Tout le monde finit par s’en aller, c’est la règle. Mais un départ sur un désastre est un aliment de crise politique et non une solution à celle-ci. Surtout quand celui qui le fera partir n’a aucune espèce d’idée sur ce qu’il pourrait faire ensuite. Et surtout parce qu’il compte en réalité continuer ensuite la seule chose qu’il a toujours fait et su faire : contourner les problèmes, suivre les américains et imiter la droite allemande.
Restons-en là : Ayrault est sur le départ. Son bilan est tellement insignifiant dans l’histoire du pays et tellement désastreux dans l’histoire de la gauche qu’un tel excès sera puni d’une disparition immédiate et définitive de tous les radars. Après lui, un nouvel avatar sera nommé. Hollande choisira entre deux manières de continuer. Premier cas : user un Premier ministre aux apparences de gauche pour lui faire couver le reste des œufs pourris pondus par la Commission européenne. Deuxième cas : de nouveau un personnage transparent, navré et délétère, sur le modèle d’Ayrault, pris dans le sérail. Quels suspens ! Tenons-nous en à ce qui est assuré. La fin approche. Nous le savons. Ils le savent. Ils savent que nous savons. Et nous savons qu’ils savent que nous savons. Leur seule vraie hantise serait que la chute vienne de notre côté. Mais pour l’instant ils se disent qu’ils n’ont rien à craindre. Ils se rengorgent même d’avoir fait passer les pires horreurs anti sociales sans trop de vagues. Voyez comme ils sont fiers d’avoir refusé l’amnistie sociale, d’avoir rallongé les retraites, matraqué les ouvriers en lutte, abandonné les sidérurgistes, méprisé les sodimédical, ignoré les fralib, et laissé crever les PSA. Ils croyaient que les maîtres féliciteraient leur « courage » comme ils disent quand il s’agit de tromper son camp ! Ils sont touchant de stupide naïveté sur ce point. Voyez ce pitoyable Moscovici. Il a annulé la taxe schmoldu pour faire plaisir au MEDEF et celui-ci lui a même dit par quoi la remplacer ! Et quoi ? Plaf ! Le patronat le gifle et lui adresse un carton jaune. Il couine dans une interview aux « Echos » ! Il pleurniche qu’il a fait exactement ce que le MEDEF lui demandait. Et en séchant ses larmes il demande au MEDEF la « même loyauté » que celle dont il a fait preuve ! Tel quel ! Et le monsieur est de « gauche » ! A présent, voici la farce soit disant bretonne des bonnets rouges ! Banalement le gouvernement a de nouveau cédé sans condition devant le patronat local. Juste avant la prochaine reculade que prépare Michel Sapin sur la représentativité patronale dans l’espoir d’attendrir les dinosaures du MEDEF. Et ainsi de suite.
La farce des bonnets rouges
Oui, c’est une farce de mauvais goût que cette histoire de bonnets rouges. Certes, l’écotaxe ce n’est tout de même pas la panacée d’une politique écologique ! C’est même assez largement un leurre. Car elle ne s’attaque pas vraiment aux motivations du recours massif au transport routier des animaux. Il sera toujours plus profitable de faire voyager dans des conditions abominables 45000 porcs par an sur les routes européennes plutôt que de les abattre sur place tant que l’on permettra le dumping social en vigueur en Europe, qui permet de profiter par exemple du tarif des abattoirs allemands. De cela, le gouvernement ne se préoccupe d’aucune façon. D’ailleurs, il ne s’occupe de rien de planifiable, par idéologie autant que par aveuglement. Voyez. La taxe était censée inciter au report modal vers le fluvial et le ferroviaire. Oui mais aucun plan de développement du fret n’était mis en œuvre pour endiguer le flot toujours plus dense des camions sur les routes. Je précise : au contraire ! En effet, le gouvernement est servilement aux ordres de la Commission européenne qui a été très exigeante sur ce point. En échange d’un délai de deux ans de plus pour atteindre les objectifs de réduction du déficit, elle a exigé une accélération de la libéralisation des réseaux. La réforme libérale a donc été présentée en Conseil des ministres le 16 octobre dernier. Quant au transport fluvial, l'une des premières mesures du gouvernement Ayrault aura été d'abandonner le projet de canal Seine-Nord. Bref, tout cela n’était « ni fait ni à faire », comme d’habitude sous le gouvernement Ayrault.
Il n’en demeure pas moins que la reculade du gouvernement sur ce point est un cadeau fait au patronat. Sous couvert de défendre l'emploi, c'est en réalité la liberté de continuer à produire toujours plus loin des lieux de consommation qui est affirmée. Bruno Gentil, président de la fédération France Nature Environnement a eu les mots justes : "C'est lamentable, il n'y a aucun courage politique. Une mesure votée par la droite comme la gauche est remise en cause à partir du moment où un groupe d'individus cassent des biens publics. Je ne pense malheureusement pas que cela va résoudre les problèmes de l'élevage… L'environnement devient le bouc-émissaire des problèmes économiques. On est en train de planter le financement de la transition énergétique".
Il aura en effet suffit que quelques centaines de patrons et de militants du syndicat agricole FNSEA fassent une démonstration de violence pour que le gouvernement Ayrault cède. Ceux qui sont d'ordinaires sans complaisance avec le moindre jet d'œuf d'un ouvrier ne se sont pas émus de voir la FNSEA et le MEDEF jeter des pierres sur les CRS. On attend encore les roulements de mécaniques de l’immense Manuel Valls, roi des matamores ! Il est vrai que, même de droite, un patron breton c’est un gibier plus coriace qu’une gosse de Rom en voyage scolaire ! L’armée de guerre contre les pauvres n’est pas équipée pour faire respecter l’ordre public à ceux qui ont l’habitude de faire obéir les autres.
Cette affaire a été une farce du début à la fin. Alors qu'il licencie à tour de bras en Bretagne, le patronat a trouvé une belle occasion de se faire passer pour le défenseur de l'emploi. Cela aura impressionné quelques répondeurs automatiques de la presse nationale. Mais sur place, il en a été tout autrement ! Les syndicats de salariés ne se sont pas laissé tromper. La CGT, Sud et FSU de la région Bretagne ont ainsi rendu publique une déclaration commune pour marquer leur distance. Elles dénoncent « le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes » qui « met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur ». Pour ces syndicats « les "bourreaux" sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur "modèle agricole breton" est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les "seigneurs de jadis" qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple ». Peut-on mieux dire ?
Cette déclaration vise juste. En particulier sur la dénonciation du productivisme agricole aujourd'hui en crise. Elle appelle les salariés à ne pas participer à la manifestation organisée samedi 2 novembre à Quimper autour du patronat, des agriculteurs productivistes et de certains régionalistes bretons et de l’extrême droite. Les syndicats de salariés appellent au contraire à manifester le même jour mais dans une autre ville à Carhaix. Les salariés s’y rassembleront autour de leurs propres revendications !
Ouf ! Cet appel à une manifestation distincte des salariés remet de la clarté dans une situation bien confuse. L'alliance de certains agriculteurs avec la grande distribution qui les étrangle à longueur d'année n'a par exemple pas fini de surprendre. Sur le plan politique, c'est pire. La droite, qui avait proposé l'écotaxe, demande maintenant sa suppression. Le PS, qui avait aussi voté sa mise en place décide désormais sa suspension… Et Le Pen appelle à manifester avec les bonnets rouges ! Elle n’a peut-être pas vu la couleur ?
A mes yeux, l’essentiel dans cette comédie est ailleurs. Cet épisode aura permis de lever le voile sur un scandale d'Etat : la privatisation par le gouvernement Sarkozy-Fillon de la collecte d'un impôt, l'écotaxe. Je me souviens très bien que lors des Etats-généraux de la douane auxquels j’ai participé le 18 septembre dernier, les syndicalistes douaniers avaient alerté sur ce sujet. Ils dénonçaient et dénoncent toujours cette situation qui ne se limite pas au cas pitoyable de l’écotaxe ! Ils ont raison. C'est une question de principe : confier le soin de prélever un impôt à une entreprise privée est anti-républicain. C'est le retour au modèle des fermiers généraux de l'Ancien Régime. Premièrement, l'Etat a donc choisi de confier le prélèvement d'un impôt à une entreprise privée. Deuxièmement, cette entreprise est à 70% étrangère, en l'occurrence italienne. Troisièmement, en amont, parmi les actionnaires de cette entreprise, on trouve la famille Benetton mais aussi la banque vampire Goldman Sachs, qui possède 10% du capital.
Mais à supposer qu’un procédé pareil soit accepté, peut-il être de surcroit léonin comme celui-ci ? Car le contrat signé en 2011 par le gouvernement Fillon avec la société Ecomouv est absolument inique ! Il provoque une gabegie d'argent public. Les conditions sont si favorables au groupe privé au détriment de l'Etat qu'il est légitime d'avoir des soupçons sur la manière dont ce contrat a été conclu, comme l'a relevé « Bastamag ». Même le journal « Le Monde », bréviaire de la bourgeoisie la plus confite en révérence devant les droits de l’argent, écrit poliment que « l'Etat est pieds et poings liés, du fait d'un contrat de partenariat public-privé unanimement jugé très avantageux pour le prestataire, et dont les conditions d'attribution posent certaines questions ». Que c’est dit avec délicatesse et précaution : « certaines questions ». C’est déjà beaucoup pour Geoffroy et Frédégonde, du 16ème arrondissement de Vichy, abonnés type de ce journal ! Que ne suis-je un contrat pourri comme celui-ci au moment où « Le Monde » parle de moi ? Au moins serait-il poli.
« Certaines questions » ? Posons-nous les en voyant les faits. Le contrat prévoit un véritable pillage. L'Etat s'est engagé à verser à l'entreprise un loyer de plus de 18 millions d'euros par mois à compter du 1er janvier 2014. Cela représente 20% des recettes totales espérées de cette écotaxe, environ 85 millions d'euros par mois. 220 millions d'euros sur une année complète ! Et le loyer devra être versé même avec la "suspension" annoncé par Jean-Marc Ayrault, alors que l'Etat ne prélèvera aucun centime. Les douaniers ont expliqué qu'ils auraient été capables de mettre en place et gérer la même taxe avec au maximum 5% de frais de gestion seulement au lieu de 20% pour cette entreprise privée. Le recours au privé coûtera donc ici au moins quatre fois plus cher que le service public !
Pour le prix d’un investissement de départ de 650 millions, le ramassage final au bout de quatorze ans de cette belle affaire était spécialement coûteux. Ecomouv aurait récupéré 3,2 milliards d'euros. Soit, tous frais payés, un rendement total de 2,5 milliards d'euros ! Un pur scandale ! Dorénavant il s’accompagne d’un autre, tout aussi insupportable : si le gouvernement décide de supprimer cette taxe, il devra verser 800 millions d'euros à l'entreprise ! Qu'attendent François Hollande et ses amis pour exiger une enquête judiciaire ou créer une Commission d'enquête parlementaire ? Un troupeau de moutons bêlants gouverne le pays !
Cette semaine, « Marianne » a publié une tribune, que j'ai co-signée avec Martine Billard et d'autres élus, contre le pillage qu'a constitué la privatisation des autoroutes par le gouvernement Villepin. L'écotaxe est un autre exemple de pillage de l’Etat. Les deux sujets sont liés. L'écotaxe avait en grande partie pour but de dégager des recettes pour financer les infrastructures de transports. Et pourquoi ? Parce que la privatisation des autoroutes a réduit les recettes utilisées pour cela ! Les bénéfices faits sur les Autoroutes par Vinci ou Eiffage sont autant d'argent qui aurait pu soit rester dans la poche des automobilistes, soit financer ces infrastructures. Encore une fois, la preuve est faite que la privatisation est l'ennemi de l'intérêt général. Le libéralisme, ça ne marche pas quand il s’agit de faire fonctionner une société civilisée qui a le goût de l’efficacité. Le libéralisme coûte cher à la société et tout fonctionne mal.
PSA a dû céder face aux sept de Poissy
J’ai sous le coude une analyse de la situation de PSA que je publierai bientôt. Car je suis cette affaire depuis maintenant plusieurs années, comme je ne lâche pas des cas tels que Sanofi ou surtout Alcatel Lucent. Mais pour aujourd’hui, ma priorité va à la lutte victorieuse des sept syndicalistes grévistes de la faim qui ont tenu bon, jusqu’au bout de leurs forces, face aux monstres froids et cruels qui dirigent l’entreprise. J’ai évoqué chaque fois que je l’ai pu en média ce conflit très peu couvert par la presse. A présent c’est la victoire, après qu’on ait craint le drame. Plutôt que de produire mon résumé, je vais me contenter de reproduire le texte que m’a transmis Laurence Sauvage, la secrétaire nationale du PG aux luttes. Elle a été présente sur place, avec Philippe Juraver et Jean Michel Mespoulède, deux autres animateurs de ce secteur de notre parti. Ils étaient aux côtés des grévistes avec les camarades de la zone qui se relayaient, y compris pour dormir sous la tente des grévistes. Voici le texte écrit à plusieurs mains que Laurence m’a envoyé. Je le reproduis tel quel, plein de la ferveur du moment, à la gloire des hommes qui ont affronté cette épreuve et de mes magnifiques camarades qui ont été à leurs côté parfois nuit et jour pendant toute leur épreuve.
« Ce matin, en me levant, j'avais un air de Pagny dans la tête : "Y a pas un homme qui soit né pour ça". Non. Personne ne mérite le traitement que subissent les salariés au sein de PSA. Harcèlement moral, répressions syndicales, inégalités de traitements entre les organisations syndicales dites "non représentatives", sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc… Le protocole d'accord de fin de conflit signé ce matin entre les grévistes et la direction dénonce cette situation. Aucun mot n'existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy. 44 jours. Des négociations en trompe l'œil. Des reculs de la part de PSA au moment de signer le protocole afin de laisser pourrir la situation. C'était sans compter sur la détermination de ces indomptables. Jamais à un seul moment ils n'ont cédé. Ils ont par leur combat prouvé à PSA que la dignité n'est pas achetable. Et que leur volonté de justice était inébranlable. Et les Lions ont gagné. Pas uniquement pour eux. Pour tous. En négociant pour 7, ils ont combattu pour tous les salariés de PSA. En exigeant une enquête de l'inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l'expérience et donc la révision des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales « non-représentatives ». Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.
La grève de la faim n’est pas une action anodine. Ce n’est pas une lutte comme les autres. Elle est lourde de conséquences pour la santé des hommes ou des femmes qui entrent dans cette action ultime. Ils savent qu’ils ou elles peuvent subir de graves séquelles et mettre leur vie en danger de mort. A l’appel des 7 grévistes de PSA, nous avons pris nos responsabilités politiques en répondant présents et en leur apportant toute l’aide et le soutien que nous pouvions leur fournir. Appui auprès des médias, aide matérielle, aide humaine. Nous avons vécu auprès d’eux une belle aventure humaine. Nous sommes passé-es par tous les sentiments. Des moments de douleurs, lorsque nous les voyions allongés, affaiblis, tomber après des négociations qui se terminaient par des malaises et des hospitalisations. Chez PSA, 10 médecins travaillent sur le site. Et pourtant… Pas un n’est venu évaluer une seule fois leur état de santé. Pas un n’est venu lorsque le SAMU ou les pompiers étaient présents, arrivés sirènes hurlantes, et parfois hospitalisation de l’un des grévistes. Il leur fallait l’autorisation de la direction… Serment d’Hippocrate contre serment d’hypocrites. Des moments de joie lorsqu'ils se mettaient a chanter et nous entraînaient dans la danse (hein Abdi ? «Qu'est-ce qu'on a ? Qu'est-ce qu’on n’a pas ?», LE tube des grévistes ! -:))". Ou que l’on engageait une partie de dame, sur un damier dessiné sur un carton et ou les bouchons de bouteilles servaient de pions. Des moments d'admiration quand, têtes hautes, ils renvoyaient les DRH dans leurs bureaux rutilants alors qu'eux reprenaient possession de leurs lits de camps ou de leurs tentes. Des moments d’émotions lorsqu’ils commençaient à nous parler de la famille, des épouses et des enfants. Au vu des photos que nous avons partagé, les petites bouilles qui entraînaient chez le papa le souvenir rigolo d’une anecdote ou d’un bon tour de la petite fille ou du petit garçon.
Des heures de silence, assis auprès de l’un ou de l’autre, et ou les mots silencieux n’avaient pas besoin d’êtres exprimés. Etre là. Juste là. Nous avons vécu des moments de très grandes inquiétudes face à l’affaiblissement et de la perte de poids. Lorsque nous étions bouleversés et que le doute était trop fort, c’est eux qui ont su trouver les mots pour nous rassurer, qu'ils menaient un combat dur mais que face à Psa, ils ne pouvaient pas laisser continuer la dictature patronale continuer le massacre humain.
La force de leurs convictions n'a elle jamais faiblit. Alors on a tenu. Je ne vais pas citer tous les noms des militant, garçons et filles qui ont soutenu la lutte. Mais il serait juste d’en citer au moins deux : Georges et Olivier, présents jours et nuit avec eux. Hicham, Ahmed, Said, Ahmi, Houceme, Abdi, Hokrim, Vous avez mené une sacré lutte. Celle de la classe ouvrière face aux patrons voyous, prêts à vous laisser crever sur le trottoir. Vous l’avez menée avec classe, fierté et dignité. Hicham nous a dit "Avec le soutien et la solidarité de vous tous présents encore aujourd'hui j'ai rencontré une autre France. "Non Hicham. Ce n’est pas une autre France. C’est juste celle de celles et ceux qui luttent, comme vous, pour un autre monde. Un monde juste, équitable, ou l’humain est au centre des décisions, syndicales, politiques et associatives.
Ce matin, lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord, toutes celles et ceux qui étaient présents on laissé couler les larmes. Les éclats de rires, les sourires, les embrassades, puis le départ. Discret, nous sommes repartis comme nous sommes venus. Mais définitivement changés et enrichis de cette expérience humaine que nous avons vécue près de vous. Une belle aventure les amis. Une très belle histoire humaine. Oui, nous vous avons soutenu, vous les 7 de Poissy, des hommes vainqueurs aujourd'hui, car comme le dit la chanson, y a pas un homme qui soit né pour "ça", ni chez PSA, ni ailleurs. »
Pour compléter le commentaire de (154) Jean-François91
La Bretagne a voté OUI au TCE par 4 départements sur 5, le seul ayant voté NON est les Côtes d'Armor, il y a eu 2 220 000 votants et 27% d'abstention, ces abstentionnistes sont certainement les marins pêcheurs partis en mer et les paysans travaillant les champs ou nourrissant les porc et les poulets, mais certainement pas des gens non concernés, pas en Bretagne bien sûr. Le département le plus vaillant fut l'Ille et Vilaine avec prés de 54% de OUI, celui de Quimper, le Finistère fut plus partagé avec 51% de OUI pour 49% de NON.
Cet éclairage permet de mieux comprendre les revendications corporatistes et régionalistes des patrons bretons qui savent, eux, utiliser la directive Bolkenstein tant au niveau de l'agro-alimentaire que des chantiers navals de Nantes ou de Brest (les soudeurs polonais, la main d'œuvre roumaine).
Rapport à l'octroi que l'on veut rétablir partout en France, qui plus est délégué à des margoulins étrangers, n'est il pas nécessaire de rappeler que les routes nationales comme leur nom le stipule ont été construites et entretenues par la nation donc payées par nos impôts ! Alors maintenant il faudrait repayer pour les utiliser ? Car ne nous leurrons pas, après les camions la chose pourrait s'étendre aux 4x4, puis au diesel, pour finir aux voitures en général ? Alors non ne laissons pas nos routes devenir des mannes financières. Elles nous appartiennent. Nous nous sommes déjà fait confisquer les autoroutes (qui auraient pu être source de financement de transport alternatif et quid de la vignette qui au moins avait la qualité d’être proportionnelle à la grosseur de la voiture).
Tout comme les critiques méritées a l'encontre de l'attitude du PC parisien ne sont pas a généraliser pour tous les communistes, il est peut être inutile de jeter l’opprobre sur tout le territoire de la Bretagne a cause de quelques pékins a Quimper, largement promotionnés par les Médias.
@Denis F
Oui la Bretagne a effectivement voté pour le TCE, c'est un fait (regrettable, peut être s'en mordent ils les doigts aujourd'hui), d'un autre coté ça fait chaud au cœur de voir tous ces départements en rouge qui n'ont pas marché pour le système. Cette carte est un excellent rappel pour nous remonter le moral.
Demain c'est la journée de défense des droits syndicaux, une Manifestation "nationale" est prévue a Roanne, a priori il y aura beaucoup de monde, j'espère que Jean Luc Mélenchon en touchera deux ou 3 mots demain matin a la matinale de France inter..
Sans oublier que ces portiques pourraient servir d'outils de surveillance des déplacements des citoyens et ainsi limiter encore un peu plus notre liberté et notre droit à la vie privée.
Ah, revoilà le Jean-Luc Mélenchon que nous aimons tant. On ne peut que partager votre analyse des « manifs » contre l’écotaxe.
Prostitution : Oui, la prostitution est un des pires états de la déchéance humaine, et il est grand temps d’en finir avec cette honte, avec cette inadmissible exploitation de l’être humain. Mais gardons nous des conclusions hâtives, des décisions par trop dictées par l’émotion et insuffisamment réfléchies. Le post de Vienne Raphael (38) nous ramène à la dure réalité. Commençons par aller voir les premières personnes concernées, ces pauvres filles et garçons qui en sont réduits à ça, et cherchons ensemble la solution. Car pour « abolir » la prostitution, il faut d’abord commencer par éradiquer la misère, chez nous bien sûr, mais surtout à l’étranger, car de plus en plus de prostitué(e)s sont étrangers. La seule solution est de commencer par là, sinon toute décision aura des conséquences catastrophiques pour ces pauvres gens, mais aussi pour tout le monde et notamment pour la santé publique. Faisons le compte des nombreux gouvernements qui ont tenté de régler ce problème sur le mode répressif : non seulement la prostitution n’a jamais disparu, mais la clandestinité obligée a rendu les conditions de vie de ces personnes encore plus inhumaines. Alors stop aux fausses bonnes idées, avant de parler de prostitution allons voir les êtres humains qui en sont victimes et n’oublions pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Quand au mode purement répressif, à moins de mettre un flic derrière chaque arbre du bois de Boulogne et un gendarme derrière chaque buisson de la nationale 9 entre Narbonne et la frontière, c’est une utopie dangereuse. S’il suffisait de faire uniquement de la répression pour régler les problèmes de la drogue, de la délinquance, de la violence, ça se saurait depuis longtemps, même si ce sont les éternelles solutions proposées par la droite et l’extrême droite.
L'lle des pingouins (A France) : " La démocratie pingouine ne se gouvernait point par elle-même ; elle obéissait à une oligarchie financière qui faisait l'opinion par les journaux, et tenait dans sa main les députés, les ministres et le président. Elle ordonnait souverainement des finances de la république et dirigeait la politique extérieure du pays."
Toujours d'actualité et gloire à ceux qui résistent à ce bourbier.
Dénoncer, dire ce qu'est l'écotaxe, encore un fameux contrat Public-Privé où le privé prive le public de rentrées de finances et le contraint à s'endetter sans fin: merci à JL Mélenchon de démonter cette opération concoctée par le précédent gouvernement.
Ce n'est pas un cumul de taxes qui de toute façon fait changer des perceptions d'organisation du monde, juste boucher occasionnellement quelques trous qui se créent ailleurs. Pseudosolutions déplacées et supportées par les plus vulnérables et dociles.
Certes les qualificatifs peuvent troubler, mais ils sont pour se secouer et aider à mieux comprendre les racines des problèmes. Mais, mais quelles actions peuvent être efficaces quand on voit l'issue de combats collectivement menés de longue durée (Pétroplus, Sodimédical, Fralib, Arcelor-Mittal et Doux (?)..) et tous les dégâts physiques, psychologiques, matériels engendrés parce qu'en face ce sont des êtres ne ressentant aucun lien humain avec les salariés éjectés de leurs gagne-pain? Le Front des luttes peut se féliciter d'épauler les salariés en lutte, mais pot de terre contre machines à broyer ce qui gêne.
La prostitution des responsables politiques sous le joug, accepté, des castes financières conduisant à des Maladies Sociales Létales doit être condamnée et lourdement punie.
Bravo à ce gouvernement de tout casser de la cohésion sociale et de piétiner les valeurs qui faisaient l'honneur du pays! Il est vraiment méritant.
D'où va venir un sursaut ? Peu d'espoir, trop de divisions, d'incompréhensions, de lâcheté des décideurs....
Petite devinette. Qu'est ce qui fait débat entre les manif Quimper et Carhaix ? Solution : La seconde ne devait pas exister.
Ainsi les bretons de France étaient tous unis et rassemblés à l'initiative des dominants dans une grande messe écoeuménique avec bonnet rouge. Extra !
Suggestion afin d'éviter un tel danger. Comprendre et faire comprendre qu'il y a incompatibilité ente les intérêts des exploiteurs et des exploités. Il me semble que J.L.Mélenchon n'a pas dit autre chose sur le sujet. C'est ce qui dérange.
Le jour où ses propos de dérangeront pas il faudra interroger Hubert Huertas ou Thomas Le Grand !
Je suis d'accord sur l'analyse de JL.Mélenchon sur le mouvement des bonnets rouges et sur l'évidente instrumentalisation orchestrée, par le patronat et les chiens de garde médiatiques.
Je pense aussi qu'il est indispensable de dire haut et fort notre appréciation sur cette manifestation et de situer les responsabilités concernant les difficultés que rencontrent les Bretons.
Je pense aussi comme Jean-François 91 que "Pour convaincre on doit toujours éviter de blesser ceux à qui on s'adresse". Certains mots sont inutiles et contre productifs.
« C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme »
En effet, le principal combustible de la prostitution c’est l’exploitation de l’être humain par lui-même. Seul un gigantesque travail sur le capitalisme et la société pourront changer les choses, mais certainement pas les coups de pied au cul, les tribunaux, les prisons et les flics.
L’autre difficulté de ce sujet est qu’il touche à la sexualité, qu’on le veuille ou non. Alors après l’éradication de la misère tout court, il faudra se pencher sur l’éradication de la misère sexuelle. Car que proposons-nous aux travailleurs étrangers vivant à des milliers de kilomètres de chez eux ? D’aller draguer au « Queen’s » ? Et à certains handicapés ? Et aux trop timides ? Et aux trop vieux (vieilles) ? Et aux trop moches ? Le couvent, la camisole ou la prison ? Que cela plaise ou non, il faudra trouver des solutions humaines à ces problèmes humains qui ne se résoudront pas par des formules simplistes et des effets de manche. Sans doute faudrait-il également faire un tour d’horizon mondial pour analyser les résultats des différentes expériences, depuis la prohibition totale (y a-t’il un pays où cela existe vraiment ?) jusqu’à la légalisation régulée (Belgique, Australie, Suisse, Pays Bas, même le Venezuela Bolivarien, où pour info la prostitution des majeurs consentants est légale) en passant par les pays nordiques où seuls les clients sont sanctionnés.
Un bel article encore dans Marianne, M Szafran égal à lui même qui reproche à Jean-Luc Mélenchon et au FdG de ne pas être assez haut dans les intentions de vote pour faire face à la débacle de son camp socio-bobo-libero ! Manque pas d'air le bestiau ! Quand on dirige un journal papier et web qui passe son temps à casser du Jean-Luc Mélenchon, qui titrait sur " l'ouverture de la chasse au Mélenchon" au moment de la présidentielle, qui publie à longueur de temps P Névés et ses diatribes contre les pays d'amérique du sud qui ont viré FMI et States, sans jamais ouvrir ses colonnes à nos idées et notre programme sur le mode informatif, oser nous reprocher d'etre peu audibles, faut le faire !
Et le même jour JF Khan (le monsieur qui considère que trousser une domestique ne porte pas à conséquence) ressort de sa naphtaline pour nous donner ses recettes pour sauver Hollande l'américain!
Les médias, voilà la mère de toutes les batailles que nous allons mener !
Avec ces propos tu fais le contraire de diviser, tu rassembles. Ainsi nous pouvons dire maintenant "Melenchons, conflictuons". Il faut se battre maintenant. Avec ces propos tu vises les 20 %.
Résistance, combat.
Il faut arrêter de prendre pour argent comptant toutes les manifs en disant qu'elles sont le reflet de la souffrance des ouvriers. Non, celle de Quimper, c'est celle de la grande distribution, des patrons transporteurs routiers (un mot sur le calvaire des porcs qu'on trimballe jusqu'en Allemagne m'a fait du bien, sans parler des conditions tout aussi atroce de leur vie dans leur ferme à engraissage!), du MEDEF, des licencieurs qui se servent des licenciés pour manifester, d'Armor Lux qui en profite pour se mettre encore un peu plus de fric dans la poche pour vendre ses bonnets rouges avant les manifs! C'est une manif de droite, avec ses identitaires d'extrême droite, qui scandaient des slogans contre "la France qui les a colonisés". C'est ça que vous soutenez, vous tous, qui appeliez à la manif de Quimper ? Et ce Poutou, minable, qui n'a plus que ça pour faire parler de lui. Je l'ai entendu dire "que c'est une révolution qui se profile". Peut être mais comme le dit Jean-Luc, ce sera une révolution d'extrême-droite. Des habitants de Quimper m'ont dit qu'ils n'avaient jamais vu tant de 4x4 et de grosses voitures dans les parkings avant Quimper. Ca donne à réfléchir sur les soi-disant ouvriers qui manifestaient. A Paimpol, où il n'y a pas de portique ecotaxe, c'est 3 réverbères qui ont été jetés par terre et plusieurs bancs se sont retrouvés dans le port !
Lorsque Mme Eva Joly se pose des questions sur la gestion de ces portiques, faut il que cette manifs de Quimper nous aveugle jusqu'à refuser de voir le vrai d'une Histoire d'alliance UMP et PS pour la gestion de portiques dont tout à été fait pour nous les pondre dans le dos. Je sais pas ce que deviendront ces portiques, mais je sais qu'ils puent le fric et la magouille. Ils n'avaient rien d'écolo ces bidules.
Denis F
Il y a cependant fort à parier que la "légitime violence" made in Medef et Fnsea encensée par les médias ne se transforme en "inacceptables débordements de violence de l’extrême gauche" chez les mêmes médias, la serpillère dorée qui officie chaque soir sur France 2 maitrise très bien l'exercice ! Donc prudence. Mais passons en mode action contre le mur médiatique de pensée unique, de catéchisme ultralibéral, de propagande éhontée (pensez au récent épisode de la guerre programmée en Syrie et comment ils ont tenté de nous la vendre). C'est une brèche dans ce mur qui est indispensable.
Le second degré piquant de Didier Porte synthétise, à mon avis, parfaitement la position du FdG et de Jean-Luc Mélenchon sur cette pseudo manifestation populaire de Quimper. Heureusement que nous n'y étions pas.
Pour démystifier l'accaparation des symboles de la gauche qui est faite par la droite et l'extrême droite, comme ces manif en bonnets rouges ou les discours soi-disant antilibéral du FN, ou les discours de l'UMP et du PS soi-disant en filiation directe du CNR, pure foutaise ! Un film qui a été présenté dans "là bas si j'y suis" et qui montre le fond des choses. Hâte de le voir. Certainement très bien de le visionner sous forme de film-débat pour démystifier tout çà.
@ 176 jacques bounoume
Salut camarade, ta remarque est hautement justifiée et non seulement, je l'accepte, et même, je l'approuve. Aussi faut-il être plus malins que les pervers eux même. N'oublions pas que nous avons bien plus d'une centaine de comités sur le territoire national. N'oublions pas de même que nous sommes en guerre contre une coalition de forces démoniaques, et que ce n'est pas en demandant la permission que nous arriverons à faire progresser nos idées et revendications. N'oublions jamais que nous sommes hautement politisés. N'oublions pas que nous devons entrer en résistance ou renoncer à nos aspirations, notre salut ne sera pas dans la clandestinité. Nous nous devons de saboter les actions et les installations ennemies, qu'en allumant de multiples feux sociaux aux quatre coins de la France, nos adversaires ne sauront où donner de la tête, et ceci aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Cessons de subir, prenons l'initiative des luttes sociales et des revendications ouvrières et prolétaires, les syndicats ne font pas leur travail, faisons différemment et plus efficacement qu'eux !...
Les médias se déchaînent et ici parfois, certains commentateurs, aveuglés par les sirènes du Medef et de la FNSEA (grand promoteur de la triste agriculture intensive et polluante), insultent allègrement sans prendre le temps d'analyser la situation au delà des apparences. Ce pauvre journal "Marianne" qui fait de Clémenceau son héros et M. Valls son mentor, titre à la Une "Mélenchon insulte les Bretons". Du grand n'importe quoi ! Non, messieurs les journalistes Mariannistes, M.Mélenchon et le PG ont manifesté auprès des Bretons, celles et ceux qui avaient encore de l'intelligence et une capacité d'analyse politique. Entre la manifestation qui gueulait "la Bretagne aux Bretons" comme d'autres crachent "La France aux Français" et ce pauvre gouvernement solférinien qui change l'or en plomb, il y avait une alternative ! La Révolution Citoyenne et la fin des partenariats public-privé dénoncés par la Cour des comptes comme un gouffre financier, ruineux pour l'Etat. En signant la directive sarkoziste de l'ancien gouvernement, en signant le projet concocté par N. Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, François Baroin, Daniel Bursaux et Jean-Louis Borloo, en confiant le prélèvement de l'écotaxe à Godlman Sachs et à Benetton, ce gouvernement s'est une fois de plus complètement décrédibilisé.
J'ai pas rêvé ? Ils ont bien déployée une banderole (chèrement manufacturée, pas joliment faite à la main comme les nôtres) où il y avait d'écrit : Hollande démission. Que veulent-ils au juste ? De nouvelles élections ? Autre ? C'est précisé quelque part ? Moi, je vois en Copé et sa clique des putschistes. C'est une tentative d'insinuer quelque chose. Je me demande ce qu'ils complotent au juste.
Certes, un jour ça pètera on sait pas ni où ni quand ni comment et peut-être que ce jour-là, le FdG n'y sera pas. Par contre, eux, je crois qu'ils s'y emploient. Et je constate que cette kermesse avec débordement a bien excité bien les gens. Cela fait un effet d'entrainement. Mais sur quoi s'emballer ? Quelle revendication première ? Juste pour faire comme ces délinquants protégés ?
Dans le sketch de Didier Porte, j'ai entendu qu'il y avait ATTAC à Quimper. Man dieu. On ne comprend pas tout, de loin.
[Edit webmestre : 10 interventions de votre part sur ce seul billet (en ne comptant pas celles qui ont été modérées), dont aucune n'est un commentaire. Ne croyez-vous pas que votre pseudo est un peu exagéré ? Merci de calmer un peu votre clavier...]
Je rejoins Denis F sur le constat qu'aujourd'hui certaines directions de syndicats et de partis politiques, ne sont pas à la hauteur de la situation, raisonnent sur des logiques obsolètes et rejoignent finalement cette sphère éthérée de la politique que représente à merveille le Ps aujourd'hui (avec une partie du Pc malheureusement). Nous devons absolument nous en démarquer et reprendre la main. Je crois qu'il faut également se recentrer sur le social et laisser pour l'instant les questions sociétales qui ne se règleront de toutes façons que quand le premier aura connu le progrès.
Le cas de la Bretagne conviendrait parfaitement à l'illustration de la planification écologique et notamment de l'économie de la mer. Il faut dire aux citoyens de Bretagne et de France qu'il y a des solutions, qu'elles peuvent être bénéfique pour l'ensemble de la population, mais qu'elles ne peuvent en aucun cas être la perpétuation d'un modèle qui a failli du fait même de sa propre toxicité (productivisme, libéralisme, concurrence effrénée...)
En outre, il faut aussi préempter les luttes sociales, sous peine, comme en ce moment, de les voir se faire récupérer par leurs ennemis habituels, trop contents de trouver des complices plus ou moins conscients, pour récupérer de l'argent qui ne profiteront qu'aux puissants. Mais le piège médiatique est bien tendu qui voit les manifs de droite exprimer l'expression légitime du peuple, quand celle de gauche sont jugées archaïques et...
Nous sommes à un tournant de la vie politique en France et peut-être en Europe, qui sait ? On comprend que l'obscurantisme dans ce qu'il a de pire ressort des tréfonds où il avait été envoyé par les gens courageux, CNR en tête, qui avaient profité du fait que les collaborateurs avec le Nazisme se trouvaient à être très nombreux du côté du patronat. Mais la bête immonde présente à nouveau son groin, et comme elle l'a toujours fait, entraîne des gens qui croient à son baratin. Pour moi il n'y a pas de différence entre les 343 salauds, la gamine à la banane et les évêques qui appellent à manifester contre l'Etat. En effet pour ces gens-là, l'Etat est ce qui les dérange le plus : alors on casse le matériel public, avec la bénédiction des médias aux ordres. Avez-vous entendu un seul d'entre eux s'offusquer des dégradations ? Non, ils commentent, presque d'un air réjoui. Mais dites-moi, si Sarkho était encore président, ses potes seraient-ils allés casser du portique ? J'en doute, et la situation n'aurait été guère différente ! Finalement on se dit que c'est bien que ce soit Hollande, comme ça il cristallise tous les mécontentements. Seulement, ce gouvernement de fantoches va encore tendre la joue gauche pour se prendre une nouvelle torgnole, ce qui assure un peu plus les bases du FN qui profite pleins pots de sa couardise. Camarades, la situation est plus grave que on ne pouvait l'envisager. Nous pouvons nous attendre à n'importe quoi !
La plus belle photo pour la mairie de Paris.