06nov 13
La réforme des retraites vient d'être rejetée à l'unanimité au Sénat. Tant mieux ! Une loi de régression sociale est ridiculisée. Il est désormais possible de la couler. Voici comment. Lors du 1er passage à l'Assemblée nationale, elle n'avait, en effet, pas obtenu de majorité absolue. Il suffit donc, lors de son passage final, que les 47 députés de gauche abstentionnistes – dont le groupe EE-LV et plusieurs socialistes – aillent jusqu'au bout. Il suffit qu'ils aillent au fond de leur conviction. Il suffit qu'ils votent comme ceux du Front de Gauche et cette loi, alors, ne passe pas ! Ces parlementaires du PS et d'EE-LV n'ont pas été élus pour voter une réforme des retraites pire que la réforme Sarkozy. Amis, camarades, ne laissez pas faire quelque chose dont vous savez tous que cela n'est ni nécessaire, ni urgent, ni moral ! Montrez que vous n'êtes pas élus pour jouer le rôle de soldats de plomb ! Montrez que la politique peut agir. Souvenez-vous des camardes avec lesquels vous avez tant de fois défilé et tracté, ceux qui vous ont élus pour que vous les représentiez ! Votez contre le texte ! Et alors vous aurez au moins tenu une promesse majeure de votre élection : ne plus suivre les logiques libérales de l’ère Sarkozy !
Depuis Quimper, nous sommes entrés à présent de plein pied dans un temps plein électoral jusqu'à juin prochain avec les élections municipales et européennes. L'enjeu de ces élections impliquera en réalité une recomposition générale de la scène politique et tout le monde le sait. C'est donc un moment particulièrement dense qui se présente devant nous, où se combinera en un processus unique tout ce qui d'habitude vit sa vie séparément : mouvements sociaux, faits divers, actualité internationale, fait micro-local. Si l'on prend un peu de hauteur sur les événements et qu'on regarde la scène vue depuis son ensemble européen, l'enjeu est singulièrement simple : où la chaîne du néolibéralisme à bout de souffle va-t-elle craquer ? Dans quel pays, et de quel côté politique ? La rupture à venir sera-t-elle de notre côté ou d'extrême droite ? C’est dans ce cadre que les manifestations dans les départements bretons prennent leur place.
Les grands patrons se gavent, les salariés, eux, se serrent la ceinture. Caricatural mais vrai. Sous Hollande comme sous Sarkozy, la situation ne change pas. Le cabinet privé Poxinvest a en effet publié des chiffres sur la rémunération des présidents des 120 plus grandes entreprises cotées à la bourse de Paris. Le résultat est clair : les revenus des patrons concernés ont augmenté de 6% en 2012. Pendant ce temps, François Hollande aura augmenté le SMIC d'un carambar par jour : à peine 0,6%… Dix fois moins que les salaires des grands patrons ! C’est ça la politique des solfériniens !
Depuis Quimper
Tout le contexte de la vie du pays se dénouera dans les élections politiques majeures qui viennent. C’est la grande vertu de la démocratie de mettre sur notre chemin des moyens pacifiques et raisonnés de régler les problèmes majeurs et des situations de blocage comme celle que nous vivons avec des instruments politiques ordinaires. Pour entrer sainement dans cette situation, il faut commencer par se prémunir contre quelques illusions tenaces qui refont surface à chaque période comparable de l’Histoire. La première d’entre elle serait de croire que l'aggravation des difficultés sociales conduit mécaniquement l’esprit des victimes du côté de nos solutions. Ce serait de croire que toute manifestation, toute mobilisation sociale produirait par elle-même une conscience sociale élargie et une plus grande lucidité politique sur les objectifs à atteindre ! Non, n’importe quelle émeute n’est pas mécaniquement révolutionnaire. Bien sûr, certains mouvements peuvent déferler hors de tout cadre et se chercher un contenu chemin faisant. Bien sûr que ces débordements s’expliquent toujours par l’incapacité d’un système à contenir une énergie sociale qui le dépasse.
Mais ce n’est pas du tout le cas de ce qui s’est passé à Quimper. Les mots d’ordre, les forces qui appellaient au rassemblement et les contenus revendiqués sont essentiels pour le comprendre. Il faut toute la naïveté du monde pour croire qu’une manifestation comme celle de Quimper, convoquée par le MEDEF, l’UMP, les évêques, le Front national, les régionalistes identitaires, est un mouvement populaire à vocation d’intérêt général, voire même progressiste, dont il faudrait disputer la direction sur son propre terrain d’action ! Comment une telle erreur d’évaluation a-t-elle pu être faite par tant de bons esprits ? Il y a bien sûr ceux pour qui la seule injonction régionaliste est un label de qualité suffisant. Ceux-là voient dans cette nouvelle ligne d’horizon une garantie permanente de bonne fin. C’est ce qu’a fait le NPA. Je le regrette beaucoup. L’absurdité de la situation ne le retient pas davantage que l’affaire de sa candidate voilée ne l’avait retenu. Même cause, même effet : l’exaltation en faveur de la place publique des particularismes culturels conduit tout droit à l’indifférence sur les contenus qu’ils portent. Le NPA admire les drapeaux des régionalistes, ce qui est bien son droit. Mais pas au point, selon moi, de se moquer de savoir si celui qui le porte est un évêque, un membre du Front national, du MEDEF ou de l’UMP. En réalité cette présence minoritaire est très utile aux chefs réels de ce type de mouvement. Ils peuvent dire « vous voyez bien que notre mouvement n’est ni de droite ni de gauche puisque tout le monde est là ! » Tout le monde ! Alors le piège se referme sur les naïfs enrôlés de force dans un combat dont ils ne partagent ni les mots d’ordre ni la direction !
Inutile de croire que la pudeur retiendra les tireurs de ficelles. Ceux-là sont de droite décomplexée. Ils tiennent leur tranchée, habilement déguisés en amis du « peuple en colère » contre les taxes et « l’Etat jacobin ». Combien de leurs partisans, dans les bons esprits médiatiques, m’avaient avant cela trainé dans la boue pour cause de « populisme flattant les bas instincts du peuple » et « surfant sur les colères les plus primaires ». Ceux-là, dorénavant, admirent les destructions de biens publics, les bagarres délicieuses entre ouvriers d’une même usine pour se prendre le pain de la bouche à l’appel du patron. Quelle noblesse, quelle hauteur de vue ! Et tout cela pour faire durer l’agriculture productiviste qui détruit les sols et les rivages, maintenir les subventions sur les poulets surgelés qui ruinent l’agriculture du sud et poussent des masses humaine vers l’immigration. Bref, tout cela pour continuer et amplifier un système a bout de souffle qui ruine tout le monde à la fois : les gens, la nature et la région. Et, bien sûr, eux sont les raisonnables et nous les excités ; eux sont le peuple et nous les bobos, comme a osé le dire ce pauvre Maurice Szafran. Celui-là s’est offert le luxe facile de dénoncer mes « injures » contre « les Bretons ». La vision ethniciste, habituellement portée avec élégance dans ce genre de milieu, s'applique ici aveuglément à une situation qui ne lui correspond pas mieux que d’habitude. Plutôt que de s'intéresser à mes arguments, Maurice Szafran s'en tient exclusivement aux mots « nigauds » et «esclaves» pour feindre l’indignation ! Dans un journal capable de traiter le chef de l’Etat de fou, et de combien d’autres abus de langage du poujadisme mondain qui est devenu son fond de commerce, où le meilleur côtoie le pire ! Mais pour moi ce n’est pas l’essentiel. Maurice Szafran doit beaucoup se faire pardonner dans les milieux qui organisaient Quimper.
Mais pourquoi attribuer Quimper aux « Bretons » ? Car alors, qui sont les manifestants de Carhaix ? Des musulmans islamistes, des Roms sans papier, des syndicalistes apatrides ? Et que sont les innombrables voix sur place de ceux qui ont dit les mêmes choses que moi, et parfois plus durement comme c'est le cas du tract de l'intersyndicale qui appelait à la manifestation de Carhaix ? Mais Maurice Szafran comme la plupart de ses collègues n'a rien fait d'autre que de suivre les chaînes d'information en continu. Il ne sait pas ce qui est écrit dans les tracts, il n'a pas pris la peine de noter qui étaient les appelants à chacune de ces manifestations. Pour lui comme pour d'autres, tout cela n'a pas d'importance ! Ce qui compte, c'est l'image toute faite d'avance où le folklore rejoint le goût de l'exotisme et où l'ethnique mythique efface le social. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Qu'importe qui tient le haut du pavé, convoque et encadre la manifestation ? Du moment que le peuple bouge pour mettre en cause l'État et que les petits se mettent sagement en rangs derrière les gros, l'ordre du monde auquel croit Maurice Szafran est indemne ! Et c'est cela, cela seulement qui compte à ses yeux. Qu'est-ce qu'un tel personnage comprend aux ravages de l'agriculture productiviste, vu depuis son balcon parisien ? Que peut-il comprendre à la surexploitation du petit producteur par la grande distribution, lui dont le principal souci est d'obtenir que les magasins ouvrent le dimanche ? Et ainsi de suite. En s'en prenant à moi pour deux mots choisis, il lui est permit de masquer l'économie de la réflexion sur tous les arguments de mon communiqué de presse et de mon précédent post. Fallait-il choisir d'autres mots ? Il y a toujours des esprits fragiles et des trolls habiles pour le répéter en jetant de grosses larmes, et se faire ainsi les auxiliaires d'une basse besogne bien calculée. Chacun sait bien que non ! Mes textes ne sont repris par cette sorte de rustres de l'esprit que pour cette part piquante qui leur permet d'assaisonner leurs plats. Que serait la pâle diatribe de Szafran sans ma mise en cause personnelle ? Rien, sinon une banale défense de l'ordre libéral ! Ma diabolisation, dont cette invective procède, n’est en aucun cas une affaire personnelle. C'est une façon de disqualifier un angle d'analyse, une vision du monde et des relations sociales. Je connais bien la ligne d'argumentation de cette sorte de personnage. Pour « ne pas abandonner le terrain Mme Le Pen », il faudrait répéter ce qu'elle dit et voir même en dire pire. Ultime ruse du néant !
La machine à dissimuler
Une autre illusion est mortelle dans une période comme celle-ci, et tout spécialement en année électorale. Celle qui consiste à croire que les rouages du système médiatique et sondagier sont autre chose que des moyens de protection de l'ordre établi. Ils en sont au contraire la pointe avancée. C'est le moment de renouveler une mise en garde qui s'applique dorénavant de façon plus intense que jamais. Il faut savoir que nous allons être mis à très rude épreuve. Politiquement, nous marchons sur un chemin de crête. D'un côté, la droite et l'extrême droite en embuscade permanente, prêtes à tirer les marrons de tous les feux ; de l'autre, les sociaux-libéraux et leurs divers alliés de circonstances acharnés à faire disparaître toute alternative à leur domination. Et sur la scène, nous marchons au coeur d'une agitation permanente de la société dans lequel le meilleur et le pire voisinent et s’écoulent souvent dans les mêmes eaux. La capacité de discernement est vitale dans un tel environnement.
Tout ce que je vois me replonge dans l'ambiance particulière que j'ai connue tout au long de la campagne des élections présidentielles, à mesure que nous avons paru menacer l'hégémonie de sociaux-libéraux. Les mêmes figures de combat sont à l'œuvre. Pour en rappeler les traits essentiels, je commence par ce qui me touche de plus près : ma diabolisation personnelle. Signal évident de cette entreprise : ce recours à l'image pour stigmatiser. Depuis le mois de juin dernier, la même photo disqualifiante a été utilisée dix-sept fois par sept titres différents, sur tous les sujets ! L'étude réalisée sur ce point est confondante. Mais la diabolisation, c'est aussi une façon de construire une image symbolique en répétant en boucle l'usage des mêmes mots pour décrire ma façon de m'exprimer. Ici, tout se concentre en quelques mots qui permettent de faire l'économie de toute réflexion sur ce que je dis : « invective », « outrance », et ainsi de suite. Tout cela vous le savez. Mais cela finirait par faire oublier une méthode très brutale qui nous est appliquée en permanence. C’est celle de l'occultation.
Elle se traduit par un écart d'accès aux médias absolument stupéfiant, compte tenu des résultats électoraux, entre l'un quelconque des partis du Front de Gauche, ou même le Front de Gauche dans son ensemble, d'un côté, et, de l'autre, le Front National, l'UMP ou le PS. Mais cela ne suffit pas. Souvent, les prétendus grands esprits « éthiques », « indépendants » et ainsi de suite doivent piétiner leurs propres chartes déontologiques lorsqu'il s'agit d’empêcher qu’on nous repère comme une alternative politique possible. Ainsi quand BFM nous élimine des infographies concernant un sondage pour les élections européennes qui nous plaçait à 10 % des intentions de vote. Ou bien quand ils faisaient la même opération à propos de notre présence politique dans l'élection municipale de Marseille et se faisaient prendre en flagrant délit de trucage sur le plateau par Patrick Menucci. Des exemples de cette sorte, nous en avons des dizaines ! Ils sont spécialement violents dans les zones du pays où règne le système du média monopolistique sous pilotage politique unique, comme c'est le cas avec « Ouest-France ». Cette semaine, au sommet du ridicule caricatural, la morgue faite journal : « Libération » ! Celui-là fait réaliser un sondage sur les municipales à Paris dans le quatorzième arrondissement de la capitale. Ce sondage nous place à 11 % des intentions de vote des sondés, c'est-à-dire au niveau de mon résultat de l'élection présidentielle. Un résultat d'autant plus remarquable que la question posée était particulièrement biaisée : notre liste était en effet présentée comme la « liste soutenue par le Parti de Gauche et Jean-Luc Mélenchon », brutale façon de servir la soupe à la coalition du PS et du PC parisien qui prétendent avoir annexé le « Front de Gauche ». Bien sûr, la manœuvre ne nous concerne pas directement. Libé roule pour Hidalgo contre NKM. Il s'agit donc de montrer que NKM a perdu dans tous les cas. Impossible d’avoir le bon résultat sans nous ! Que faire ? L'édition papier du quotidien bourreur de crâne réussit ce tour de force d'annexer nos suffrages pour la victoire du deuxième tour sans mentionner notre résultat au premier ! C'est à peine croyable, mais c'est vrai. A sa suite, les collègues recopient avec le même manque. A voir : le site de TF1, qui cite même les 16 % attribués à Marielle de Sarnez ( ah bon ? Elle fera une liste dans le 14ème ?) et les 7 % du FN, mais pas les 11 % attribués à notre liste. Pourquoi ? Par calcul ? Complot ? Non : bêtise et fainéantise. Ces « journalistes » se recopient les uns les uns les autres et ne se donnent même pas le mal de vérifier si le total de ce qu’ils « annoncent » fait 100 %. Le seul manipulateur est celui qui, au départ, truque l’information : le journal « Libération », qui sait très bien pourquoi il agit de la sorte. « Libé » n’informe pas mais il peut désinformer. C’est sa niche d’efficacité.
On peut faire encore pire, bien sûr. Ainsi quand l'institut de sondage de Mme Parisot, l'IFOP, donne notre liste à Toulouse à 5 % des intentions de vote des sondés alors qu’un autre institut nous donnait à 10 % peu auparavant. Dans ce cas il s'agissait de prouver « la percée » du Front National. L'IFOP, qui connaît de très (très) près ce milieu, triple donc le niveau du FN. Et, pour nous diminuer de moitié, invente une « autre liste d'extrême gauche », aussitôt pointé à 3 %, alors qu'elle n'a ni sigle, ni tête de liste, ni bien sûr d'existence annoncée ! J'ai signalé ces quelques exemples, qui sont dorénavant tout à fait ordinaires, pour alerter les esprits. Chacun d'entre nous abordera depuis sa position personnelle le combat d'ensemble que nous avons engagé. La diabolisation, l'occultation, et ce que vous verrez ensuite à mesure que ceux qui payent vont commander, toujours plus directement, pourront paraître à plus d'un comme un mur infranchissable. Il ne l'est pas. C'est un monde de pacotille qui peut retarder notre marche, abattre les plus faibles, dégoûter davantage les plus fragiles. Mais il n'a pas les moyens de bloquer les progrès de la prise de conscience à laquelle nous travaillons. Les deux prochaines élections donneront la victoire à ceux qui seront les mieux mobilisés. Dans un océan d'abstention, ceux qui se déplaceront pour voter auront le dernier mot. Aucun d'entre nous ne doit jamais oublier : 4 millions de personnes ont fait ce geste de notre côté dans l'élection présidentielle. Elles savent ce qu'elles ont fait et pourquoi elles ont agi de cette façon ! Cela alors même que les clairons du « vote utile » et de la peur de l'extrême droite sonnaient du matin au soir dans tous les journaux, tous les sondages, tous les moyens audiovisuels ! La difficulté n'est pas plus grande aujourd'hui qu'elle l’était alors. Au contraire ! La disqualification des solfériniens alimentera certes une marée incroyable d'abstention et de radicalisation de la droite dont va bénéficier l’extrême droite. Mais elle ouvre aussi les yeux à beaucoup d'autres, écœurés par tant de reniements, et qui voient dans ce que fait Hollande la négation de leurs convictions les plus profondes. Ceux-là nous aiderons le moment venu. Nous ferons donc des additions, pas des soustractions !
Pour eux tout va si bien !
Les salariés, eux, se serrent la ceinture. Sous Hollande comme sous Sarkozy, la situation ne change pas. Le cabinet privé Poxinvest a ainsi publié des chiffres sur la rémunération des présidents des 120 plus grandes entreprises cotées à la bourse de Paris. Le résultat est clair : les revenus des patrons concernés ont augmenté de 6% en 2012. Pendant ce temps, François Hollande aura augmenté le SMIC d'un carambar par jour, à peine 0,6%… Dix fois moins que les salaires des grands patrons !
Certes, les 40 patrons du CAC40 ont vu leur revenus baisser de 6,3% en 2012. Mais, dans le même temps, les patrons des 80 plus grosses entreprises suivantes ont vu leurs revenus progresser de 9,3%. Un patron du CAC 40 a ainsi gagné en moyenne 3,96 millions d'euros en 2012. Quant aux 80 suivants, ils ont gagné en moyenne 2,2 millions d'euros au cours de l'année. Pour un patron du CAC 40, cela représente un gain de 10 849 euros….. par jour ! Et pour les 80 suivants, cela représente 6 027 euros par jour !
En moyenne, les 120 premiers patrons de France se sont donc adjugé chacun 2,79 millions d'euros pour la seule année 2012, soit 7 634 euros par jour ! Sachant qu'un smicard travaillant à temps complet gagne environ 17 000 euros bruts par an, cela signifie que chacun des 120 premiers patrons du pays a touché en 2012 l'équivalent de 164 années de SMIC !
Au premier rang, on trouve Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes. Il a gagné 14,9 millions d'euros en 2012, en hausse de 36%. Cela représente 876 années de SMIC ! Tout de suite derrière, on trouve le fossoyeur de Renault, Carlos Ghosn. Il a gagné 13,4 millions d'euros. Soit 788 années de SMIC. Dans les grandes entreprises, l'écart entre les plus hauts revenus et les plus petits salaires atteint des montants faramineux.
Hollande n'a rien fait contre ces salaires indécents à part des pleurnicheries. Plus que jamais, notre proposition de fixer un salaire maximum autorisé dans les entreprises montre sa pertinence. C'est la seule solution pour limiter l'écart entre le salaire du patron et le salaire du salarié du bas de l'échelle à un niveau moralement moins insupportable. Nous proposons de 1 à 20. Ce qui, dans une entreprise où le salarié le moins payé est payé au SMIC, laisse la possibilité au patron de se payer 28 600 euros bruts par mois ! Certains trouvent que ça fait encore trop. En Suisse, les Jeunes socialistes ont rassemblé assez de signatures pour qu'un référendum d'initiative populaire soit organisé le 24 novembre prochain. La question ? Êtes-vous d'accord pour limiter les écarts de salaires dans les entreprises de 1 à 12 ? Leur argument ? Dans la même entreprise, personne ne doit gagner en un mois plus que ce gagne le salarié le moins bien payé en un an.
Les grands patrons se gavent, les salariés se serrent la ceinture. La réalité est bien une caricature ! Les Smicards ont dû se contenter de l'aumône faite par François Hollande avec sa hausse de 20 centimes nets par jour, soit à peine un carambar, décidé en juillet 2012. Au 1er janvier 2013, le SMIC a augmenté de 0,3%. Soit à peine 3 centimes bruts par heure. Et encore, cette micro-hausse ne doit absolument rien aux bontés sociales des solfériniens : c'est le seul effet automatique du mode de calcul du Smic.
Ce gel des salaires n'est pas réservé au Smicards. L'INSEE a récemment publié des chiffres pour 2011. Hors inflation, le salaire moyen net mensuel n'a progressé que de 0,2%. Autrement dit, il a stagné. Pour 2012, il faudra attendre pour avoir les chiffres en détail. Mais on sait déjà que le pouvoir d'achat des Français a reculé cette année-là pour la première fois depuis 1984. Tout pour les autres, rien pour les nôtres. En huit mots, voilà résumée la politique de François Hollande depuis son élection. Pour notre malheur, si les patrons peuvent se payer aussi le luxe de se mettre des bonnets rouges et de faire marcher derrière eux leurs employés à Quimper, les nôtres hésitent à se mettre le foulard rouge au cou.
Salut à tous les camarades
Petite question. Quid du soutien promis aux délégués syndicaux à Roanne ? Jean-Luc Mélenchon avait pourtant promis d'être aux côtés de ceux qui luttent et qui souffrent. C'est un peu décevant.
@Jacques Vingtras
Le PG et Jean-Luc y était. Représenté, car Jean-Luc ne peut être partout. Déçu ? Le don d'ubiquité n'a pas été donné au PG !
Comme d'habitude, un éclairage saisissant de lucidité. Quel dommage que nous ne puissions partir unis aux municipales, afin de bien préparer les européennes. Après ce scrutin, le paysage politique français va en effet se recomposer à droite. Nous avons les moyens d'en faire de même à gauche. Encore faudrait-il que certaines minorités l'assument. Je coifferais bien certains avec le bonnet rouge du nigaud tiens.
Pour autant, il faut souhaiter que la sanction des électeurs fera d'elle-même la sélection et que le FdG en sortira grandi et débarrassé de ses boulets, dont certains sont tout sauf naïfs et débutant en politique.
@vingtras jacques
Je ne sais pas ce qu'il en est et ce qu'il en sera à Roanne, mais Jean-Luc Mélenchon n'est pas Jésus, il ne peut pas être partout à la fois.
Bonjour, c'est sur Jean-Luc Mélenchon doit etre partout, Eric Cocquerel y était, il représente bien le PG que je sache, après on reprochera à Jean-Luc Mélenchon d'etre le seul fil rouge du PG ? C'est une grave erreur, car il est très partageux. Celà me désole que certains sympathisants et militants lui tapent dessus, en externe il y en a suffisemment comme çà.
Salutations fraternelles à tous les camarades
Hier, 5 Novembre 2013, Journée Nationale des Droits Syndicaux a Roanne voici quelques photos et vidéos prisent lors de cette manifestation qui "fut" une véritable réussite, malgré la pluie et le froid. Pas de bonnets rouges a l'horizon, mais beaucoup de ponchos rouges !
A noter que Pierre Laurent était attendu et devait a priori (les "gens" s'attendait a ce qu'il le fasse) prendre la parole, mais, il n'en fut rien ! La manif s'est promenés dans les rues de Roanne, et beaucoup se sont rendus devant le TGI pour soutenir les 5 syndicalistes de la Loire qui étaient jugés et contre qui le procureur a requis 1 mois de prison avec sursis pour leur refus de prélèvement ADN (depuis deux ans la justice les fait chier pour avoir écrit quelques graffitis sur le mur de la sous préfecture de Roanne a l'encontre d'un élu local) !
A la fin de la manifestation, HK et les déserteurs, (était-ce une allusion a Pierre Laurent ?) sur scène, ont entamés un mini concert, que se termina par "on lâche rien" accompagné par les "5 condamnés de Roanne" et deux militantes de la CGT Loire. Une super bonne ambiance tout du long de la journée ! Une journée qui s'est étalée de 8 heures a 17 heures environ, beaucoup de bus a l'arrivée, a tel point que les services d'ordre ont du revoir a la hausse l'emplacement des bus et fermer a la circulation d'autre rue pour pouvoir les "stocker".
Mr Mélenchon,
Face aux nombreuses preuves de manipulations médiatiques que vous nous faites part dans votre billet, n'y a-t-il pas de possibilités de recours, de dénonciation auprès de la justice, du CSA ? Votre avocate, Mme Garrido et vos collaborateurs proches ne peuvent-ils pas élaborer une stratégique d'attaque en justice afin de médiatiser ces pratiques, comme le fait le FN à chaque fois qu'un journaliste, homme politique ou autre intente de dénigrer ou de "salir" son image ? Il faut maintenant marquer son territoire et ne plus laisser des insultes telle que le font les Barbier et consorts.
Super billet comme très souvent.
comment fraudrait-il appeler les ouvriers, les syndicalistes et les militants qui se sont fourvoyé dans les bousculades de Quimper ? Je propose gogos, ça vous va ?
En effet, Jean-Luc Mélenchon, notre plus grande bataille sera médiatique, car c’est là que tout se tient.
Prostitution, suite et fin : « Certains d’entre nous sont allés, vont, ou iront aux « putes » – et n’en ont même pas honte. » Comme je partage l’indignation de Jean-Luc Mélenchon à la lecture de cet extrait du manifeste des 343 salauds.
Ceci étant dit, ne faudrait-il pas commencer par en définir clairement le périmètre moral ? Où commence et où s’arrête la prostitution ? Comment ne pas y inclure les « escorts girls », les entraineuses de bar, les « occasionnelles », les streap-tiseuses, les « masseuses », les « gigolos », mais aussi toutes celles et ceux qui utilisent leur charmes pour obtenir qui un poste ou une promotion, qui un passe droit, souvent sous la pression, mais parfois par commodité(1) ? Ceux ou celles qui regardent compte en banque ou position sociale avant de jeter leur dévolu sur quelqu’un ? Comme vous pouvez le constater, le problème est vaste et il y a du pain sur la planche. A l’instar de beaucoup d’autres problèmes sociétaux, il faudrait commencer par changer les esprits de tout le monde. Encore faudra t-il aussi avoir le courage de s’attaquer aux réseaux maffieux qui exploitent tou(te)s ces malheureus(e)s esclaves sexuel(le)s, car à l’image de tout ce qui se produit ailleurs (pollution, fraudes, etc.), on est légitimement en droit de craindre que seul le petit contrevenant (en l’occurrence le client et la victime elle-même) seront sanctionnés, ce qui constitue...
Imaginons que je me sois trompé et que je m'entende traité de nigaud. Je pourrais me dire que dans vos explications, il faut comprendre: attention à ne pas se faire avoir. Mais disons que je le prends personellement.
Soit je me demande pourquoi, je finis par comprendre, je rougis peut-être et, je pars expliquer à d'autres nigauds comme moi que quitte à se battre, autant le faire dans son intérêt, et en me promettant d'être dorénavent vigilant. Je sais de quoi je parle, je me suis trompée plusieurs fois."La capacité de discernement est vitale dans un tel environnement." En effet! car nous les petits, il nous faut jamais oublier quelles de nos actions servent nos intérêts.
Soit je me vexe, les medias touillent la blessure et ? Soit j'ai pas envie de réfléchir mais ce n'est pas d'être traité de nigaud qui me rend comme cela, soit j'entends parler de la manif de Carhaix et de la gauche et je me promets de rejoindre ceux qui luttent, tout en restant vigilant. Au total, cette histoire de mot un peu court ne fait pas de mal en soi, à partir du moment où cela dénonce les magouilles des patrons et l'irresponsabilité des m'as tu vu à courte vue. Car vraiment, d'une manière ou d'une autre, pour celui qui veut s'en sortir, il s'agit bien de politique.
L'ensemble du billet est très utile, personnellement j'apprécie tout particulièrement la mise en évidence des écarts de revenus et le rappel de la proposition d'une échelle de 1à 20.
Je souhaiterais ce genre d'analyse et de mise en évidence sur le positionnement des citoyens face à l'impôt qui m’apparaît être le plus grand scandale qui soit, le rôle évident de protection et facilitateur du pouvoir politique de tout bord revendiqué. La mise en parallèle du traitement judiciaire de ces criminels cravatés par rapport au simple citoyen luttant pour ses moyens de survie pour un jet d’œuf, un ordinateur renversé ou autre manifestation anodine.
La lutte des classes me semble être à son apogée sans réelle prise de conscience, car peut-être invisible pour beaucoup ou du moins non identifiée clairement. Il faut faire preuve de ce genre de pédagogie accessible au plus grand nombre et très efficace sur tous ces sujets.
Jean Luc a appelé les nigauds, ceux qui ne font pas le discernement entre leur défense propre et la défense des intérêts particuliers de certains liés aux multinationales de l'agroalimentaire.
Ces nigauds qui se permettent de casser des portiques, de saccager un environnement particulièrement fragile sans se faire prendre, sans être montré du doigt par la presse, alors que pour avoir casser un oeuf ou ranverser une table, les syndicalistes sont allés devant la justice, comme d'horribles casseurs !
Voici ce qui est dit par JL à la fin de son interview France Info après qu'on lui ait demandé si le FdG était mort: "...donc il existera cette alternative, elle s'appelle Front de Gauche, et pour l'instant c'est moi qui parle en son nom". En ce qui me concerne, je trouve cela tout à fait cohérent relativement à l'analyse politique du moment. Comment en effet le premier secrétaire du PC pourrait il représenter aujourd'hui le Front de Gauche, quelques jours seulement après avoir été mis en minorité dans son propre parti nationalement, exception faite de Paris, sur la proposition d'une alliance au premier tour avec les solfériniens, c'est à dire sur la proposition d'une stratégie qui est en tout point opposée à celle écrite et paraphée par le même PC dans la feuille de route commune du FdG ? En résumé, en vertu de quelle légitimité un porte parole tordant un des deux textes fondateurs du FdG pourrait il le représenter juste après? (Ce texte "Imposer une alternative à l'austérité" et l'Humain d'abord fondent le FdG). Il s'est joué une première partie de crise en interne du FdG à l'occasion de ce débat stratégique. La deuxième partie de crise sera tranchée par les électeurs. C'est une crise de croissance du FdG mais d'ores et déjà, au vu du choix éclairé des militants communistes il n'est plus interdit de penser que le FdG devienne une vraie grande...
Pour moi qui habite Aix en Provence, dès que je passe Avignon, j'attaque le cercle polaire. Alors, je me suis gelé à Roanne. Mais dieu que la vue des ces centaines de camarades venus des 4 coins de France m'a rechauffé. Bien sur les grand média ne se sont évidement pas écho de ce qui reste tout de même un sacré tour de force que de réunir autant de monde, venu parfois de très très loin pour juste dire "syndicaliste, pas voyou".
Alors oui, malheureusement il y a Quimper et le NPA et FO au coté des patrons et de l’extrême droite, et oui c'est désolant. Mais il y a Roanne, et cette évidence que nous sommes encore nombreux, très très nombreux à vouloir encore crier haut et fort "liberté j'écris ton "non" !
4 millions de personnes ont fait ce geste de notre côté dans l'élection présidentielle. Elles savent ce qu'elles ont fait et pourquoi elles ont agi de cette façon !
Voila !
La conscience de classe a depuis longtemps été pourchassée, particulièrement dans les médias, à tel point que les "nigauds" se sont laissés entraîner par le mouvement de mécontentement en ne mesurant pas l'implication qu'il avaient dans leur participation à la manif de Quimper. Il est donc important de dire clairement notre vision des choses. A mon sens le seul fait que les exploités (salariés /chômeurs) se soient mobilisés n'est pas une mauvaise chose en soi. En effet, même si leur conscience de classe n'est pas encore développée elle est en train de naître. A nous de les solliciter pour les aider à prendre la place qui leur revient dans ce mouvement de protestation des forces de travail de la nation.
Le grand étalage des malversations accolées à la mise en place de l'écotaxe les aidera aussi à voir plus clairement quel est leur camp, celui des exploiteurs ou des exploités. Mais il faudra cependant secouer le cocotier pour récolter les fruits qui de façon évidente ne sont pas encore mûrs.
Quelques mots en rapport avec les européennes. Au comité pour les affaires économiques et monétaires, les "patrons" de la Troïka se sont exprimés hier après-midi. Ils ont maintenu leurs projets sous les quolibets d'une partie des députés présents qui, il y a encore un an, les auraient écoutés sagement et les auraient applaudis. Hier, ce furent des sifflets qui les ont accompagnés. Les temps changent !
Le remède est amer mais la stratégie du parler cru reste valable. Si une manif aux mots d'ordres douteux ou manipulée ne peut pas être dénoncées clairement, comment cet effort d'éducation populaire peut être crédible et cohérent.
La bonne volonté et l'effort militant sont durs à fournir en ces temps difficiles, mais une concession de ce type anéantirait beaucoup plus qu'un soit disant capital électoral.
Ce serait comme baisser la tête dans une émission radio ou télé de grande audience face aux chacals à tête de journalistes pour paraître plus docile.
J'approuve ce qui est dit sur ce billet, même si sur la Bretagne la dimension "Ethnique" locale est moins en rupture entre les paysans, travailleurs, pêcheurs et petits patrons. C'est une caractéristique locale. Je reste aussi contre les portiques écotaxes qui sont pas basé sur l'écologie, mais le fric. çà ressemble d'ailleurs étrangement à ce marché Européen du Carbone, qui est une grosse mafia.
Sur le reste et notamment notre projection politique, je vais rester auprès du FdG malgré ce que nous ont fait les Ian Brossat, qui du coup ce retrouve en porte à faux sur la fermeture de l'Hotel dieu ! visiblement les solfériniens vont le ridiculiser sur ce dossier.
Donc l'important, n'habitant Paris et pour moi la position à tenir lors des Européennes. Je le dis clairement et sans provocations (froidement), je ne souhaite plus que Pierre Laurent représente le FdG européen. Si il devait faire parti de notre équipe Européenne, je n'en serais plus. c'est une question de principe. Comme vous l'aviez dit, il ne s'agit pas au FdG d'être à Géométrie variable. Surtout d'ailleurs lorsqu'on à cacher aux partenaires du FdG les négociations pour Paris. Comme la sous entendu il me semble Mr Coquerel, c'est le vote démocratique qui va nous départager au sein même du FdG. Donc n'en déplaise aux amis communistes, je pense qu'il est urgent d'attendre et de pas confier par vote de soutien à P Laurent dans nos instances.
Ni troll, ni esprit faible, et surtout sans divergence de fond sur cette analyse que tu réitères, j'ai moi aussi pensé que ces mots réitérés par tweet, totalement isolés de leur contexte, ferais plus de mal qu'il n'aurait vertu pédagogique. J'écrivais qu'on ne fait pas grandir un nigaud en lui mettant un bonnet d'âne. Vieux réflexe d'enseignant à la retraite, sans doute.
".... croire que l'aggravation des difficultés sociales conduit mécaniquement l’esprit des victimes du côté de nos solutions. Ce serait de croire que toute manifestation, toute mobilisation sociale produirait par elle-même une conscience sociale élargie et une plus grande lucidité politique sur les objectifs à atteindre ! Non, n’importe quelle émeute n’est pas mécaniquement révolutionnaire. Bien sûr, certains mouvements peuvent déferler hors de tout cadre et se chercher un contenu chemin faisant. Bien sûr que ces débordements s’expliquent toujours par l’incapacité d’un système à contenir une énergie sociale qui le dépasse."
La tâche est donc plus hardue qu'un doigt pointé vers un nigaud. Et décrire comme tu le fais la deuxième peau du système, nous encourage à ne pas lui donner du nigaud à moudre. Ce qu'en dit aussi ici Jean Marie Dège, me semble pertinent également. Désolé, mais là, j'ai repassé la première, car la côte est rude pour te suivre. J'ai commis un billet pour m'en expliquer sur les blogs 6.0, en toute tranquillité.
J-L, tu fais allusion au directeur de Marianne. Je suis abonné et je le regrette, car depuis qu'il s'est recentré (Sarko oblige), Juliard ex Nouvel Obs, moralisateur à la solde d'Hollande, JF Krevenant, souvent, et enfin l'éviction de Mauduit, il n'est pas une semaine ou on ne tape sur toi. Depuis je le feuillette et le jette aussitôt (étant encore abonné), je ne veux plus avoir la nausée.
Si Jean-Luc Mélenchon s'était contenté de critiquer poliment la manifestation de Quimper, personne ne l'aurait relayé et personne n'aurait entendu parler d'un décryptage de ce mouvement d'humeur, récupéré par les régionalistes et la droite extrême, qui bien souvent ne font qu'un d'ailleurs. Les autonomistes de gauche (plus généralement les libertaires anar) n'ont toujours pas compris depuis le temps qu'ils faisaient le jeu des néolibéraux et des féodaux en prenant tous les prétextes pour affaiblir l'Etat. Nous sommes emprisonnés dans ce système médiatique et quoique nous fassions, nous avons à en subir les perversités. Parler bien comme il faut, c'est l'assurance d'être adoubé par le système mais perdu dans le flot d'information orthodoxe. Parler dru et cru, c'est se voir conspué en première intention, mais avoir le mérite de lever des lièvres et de provoquer le débat, même s'il est d'abord à notre désavantage. Je suis convaincu que passé l'éraflure d'orgueil, les nigauds s'apercevront de leur grossière erreur.
Qu'est-ce qui est préférable "nigauds" ou "collabos" ? Bien trop nombreux sont ceux qui s'offusquent du terme. Dans mon commentaire un peu plus haut je tente d'expliquer que l'on ne devient pas comme par enchantement conscient de son rôle social et de sa position d'exploité dans la mesure où pendant des années, et encore maintenant les médias, aux ordres des marchés ressassent la même chanson la lutte des classes n'existe pas. Penser à ce que disait peu ou prou W. Buffet : "La lutte des classes existe et c'est la mienne qui est en train de gagner". Conscient de la portée d'un telle pensée il faut réagir et vigoureusement. Nigaud est un mot gentil, fait pour ne pas dramatiser à l'extrême et pesant soigneusement la responsabilité de gens qui pensent bien faire mais se font duper par d'autres, aguerris à la tricherie et qui comme d'habitude les manipulent pour obtenir ce qu'ils veulent ! Le problème reste le même. Il n'est pas question de passer de la pommade, il faut dire les choses pour forcer la prise de conscience même si c'est un peu rude. Le but étant d'éveiller les consciences, de conserver la ligne de pensée et d'être parfaitement reconnaissables. Les gens qui s'offusquent n'auraient vraisemblablement pas basculé de notre côté. Ce petit mot les a au moins obligés à réfléchir et l'avenir leur servira de révélateur. Quels que soient ceux qui gagneront aux élections à venir.
A Quimper, il y avait aussi Les Alternatifs du Front de gauche et Attac. Et je ne trouve pas leur raisons si absurdes : "Ils expliquent avoir choisi Quimper plutôt que le rassemblement de Carhaix à l'appel de la CGT "pour des raisons d'efficacité, pour ne pas laisser le champ libre à la droite et revenir aux mots d'ordre pour l'emploi, contre les licenciements et pour un autre modèle agricole"." (citation du lien). C'est une chose d'avoir des points de vue différents, mais j'ai trouvé le Front de gauche un peu irrespectueux vis-à-vis le NPA ici et n'aime pas ce que j'ai vu. J'hésite entre le NPA et la liste de Simonnet, et si la liste de Simonnet pourrait arriver à 10% ou plus dans mon arrondissement je voterais peut-être pour elle, mais je n'aime pas ce que je vois depuis un moment côté Front de gauche (plus précisément depuis que la direction du PCF a décidé de ne pas avoir de stratégie nationale).
Bon les nigauds ont quand même fait que le principe d'une collecte d'impôt (écotaxe) par une société privée (actionnaire Goldman Sachs) avec 20% de frais de fonctionnement ne passe pas (nouveau scandale Sarkozy ?) alors que les solfériniens s'apprêtaient à faire passer la loi sans rien y trouver à redire.
A mots croisés lundi M. Delapierre expliquait une énième fois que les politiques d'austérités mènent dans le mur face à une Karine Berger PS hallucinante de néolibéralisme pur jus qui assène comme commandement divin qu'il faut faut absolument revenir au critère de Maastricht des 3% de déficit budgétaire et alors miracle nous seront sauvés... oui mais bien sur !
Il est vrai que participer à une manif sous ses couleurs et bon, enfin pour moi. Tous le monde n'a pas la finesse politique de certains. J'ai entendu des gens sincères parler de la manif de Quimper en bien pour nous. Nous devons être présents partout dans la clarté. Arrétez de vous prendre la tête, entre vous. L'heure est à la mobilisation pour faire gagner les listes autonomes Front de gauche. Alors au boulot. On lâche rien.
@danyce 17h15
"J-L, tu fais allusion au directeur de Marianne. Je suis abonné et je le regrette",
Je ne suis plus abonné à Marianne depuis l'élection présidentielle. Pendant 5 ans ils ont fait une fixation sur Sarko avec des unes qui ressemblaient à de la diffamation permanente. Mais c'est au pied du mur que l'on voit le maçon. Dans les grandes occasions ils choisissent le camp de leur Mentor JF Kahn, (Bayrou et/ou le PS) après avoir attrapé quelques nigauds comme moi, d'où mon pseudo qui date de 2012. Même si la rédaction de Marianne laissait croire qu'elle avait une fibre FdG, ses dirigeants et éditorialistes: M.Szafran, N.Domenach, Juillard ne jouent pas dans cette cour. Ils voudraient nous faire avaler qu'ils partagent nos idées mais que d'après eux, on ne saurait pas les vendre. Je n'oublierais jamais N.Domenach finissant sa chronique sur canal+ (la nouvelle édition) le lendemain de la bastille du 18 mars 2012, en représentant JL Mélenchon en Dracula auréolé de la faucille et du marteau perché sur la statue de la colonne de juillet. Depuis ce jour je ne lis plus Marianne. Je découvre en plus, que 2 chroniqueurs: Périco Légasse, Guy Konopnicki sont signataires de la pétition "touche pas à ma pute". Gulps.
Bonjour et heureux de retrouver ce blog ouvert à tous mais certainement pas au vent, je ne redirais pas ce que mes camarades Nicks, mb_49 et tous les autres concernant le parler "cru et dru", étant un inconditionnel de cette façon de s'exprimer, et les raisons en sont suffisamment explicités, mais allons au bout de l'événement pris en considération à savoir le terme "esclaves" que j'ai personnellement décortiqués dans le précédent billet, au commentaire n°109, et comme je le dit en fin de commentaire, les mots sont des armes terribles qui peuvent tuer, et pour faire en sorte qu'ils ne tuent pas, il faut les expliciter sans finesse et sans malice, il faut les "poser" délicatement dans un contexte compréhensible par tout à chacun, sinon ils peuvent devenir totalement contre productif. Loin de moi une pensée critique à ce propos, étant moi-même férocement attaché à la valeur des mots et à leur puissance. Mais, la couardise, Jean-Luc, la peur de l'autre, la lâcheté, l'égoïsme, l'individualisme, la fatalité, voilà quelques-uns des maux qui font que nous sommes dans le déni d'écoute, qui font que quels que soient tes mots, que quel que soit ton enthousiasme, que quel que soit ton génie à expliquer, à illustrer ton propos, quelque soit enfin le courage et la conviction de tes militants, nous restons des ovnis pour ces paltoquets qui nous ostracisent.
Bonjour monsieur Mélenchon, toujours un grand discernement dans la publication de vos billets. A quoi servent les yeux et les oreilles si la cervelle est sourde et aveugle. Bonne continuation et bon courage à vous. Très sincèrement de la part d'un citoyen sympathisant.
Arrêtons de parler du vote du PC sur Paris et là où ça a cloché. Regardons ce qui se passe au Senat, à l'assemblée Nationale avec les élus FdG qui vont pouvoir faire capoter la réforme des retraites. Mais les élus de la gauche du PS vont-ils être cohérents ? Jusque maintenant, ils s'abstenaient ou faisaient de petits calculs pour que ça passe car on le sait ils ont toujours été du côté du capital. La deuxième lecture à l'AN sur les retraites va leur permettre de mettre en conformité leurs paroles et leurs actes. Leur crédibilité est en jeu. Si ils ne le font pas là, on ne pourra plus discuter avec eux et le communiste que je suis ne comprendrai pas que certains veulent s'allier encore au PS dès le premier tour des municipales.
Ah oui, c'est bien vrai "elle se traduit par un écart absolument stupéfiant". Je regarde la télé toute la journée, et bien pas une fois je ne vois une tête sachant parler. J'ai l'impression de voir toujours les mêmes ! D'entendre toujours les mêmes fariboles ! Et on doit être beaucoup de petits vieux a "bader" du bec comme ça. Heureusement il y a M Jean-Luc Mélenchon et ses copains. Sans mentir ça deviendrait dur sans l'espoir qu'ils ont fait naitre !
Je partage ton analyse sur les bretons de Quimper et les on ne sait pas qui ou quoi de Carhais et les médias qu'ils soient écris, parlé, TV, qui reprennent sans vérifier rien les mêmes titres et articles ! Quelle misère médiatique qui au lieu d'informer, rendre critique, abêtit. Sur les échéances à venir notamment sur les européennes, il faudra comme en 2005 pour le NON à la constitution, puis en 2012 pour la présidentielles, convaincre, petit à petit, un à un, entraîner et faire boule de neige. Pour les municipales, comme toi, et beaucoup, je regrette la position parisienne de la direction du PC, je la regrette d'autant plus que je suis très en colère après Claude Bartolone qui en baron du 93 a décidé de faire main basse sur Saint-Denis, La Courneuve, après Pantin, puis Aubervilliers ! [..] Heureusement que le Front de Gauche à l'Assemblée et au Sénat pour les retraites reste uni comme un seul homme. Il faut que nous arrivions à sortir le pays et le peuple de l'impasse dans lequel nous plonge les tenants du grand capital, des banques et leurs laquais.
On ne peut qu'être d'accord avec Jean-Luc Mélenchon, les "révoltes" bretonnes sont profondément ambiguës et il ne faut pas se laisser berner par le côté soi-disant populaire de ces mouvements. Et puis comment ne pas être révolté par la différence de traitement, comme Jean ai marre l'a très justement fait remarqué, par la différence de traitement entre ceux qui, en toute impunité, détruisent des portiques valant plusieurs centaines de milliers d'euros allant même jusqu’à mettre en péril la sécurité des automobilistes et la répression qui frappent des syndicalistes qui n'on fait que défendre les droits légitimes des salariés.
Ces mouvements m'évoquent la révolte la révolte des parlements de 1788 (j'ai relu mon Soboul), quand les aristocrates et la haute bourgeoisie réussissent à entraîner une partie du peuple derrière eux pour la défense de leurs intérêts de castes, avant la vraie révolution "bourgeoise" celle de 1789.
Moi et mes amis nous faisons partie des quatres millions qui ont voté Front de gauche. On lâche rien.
A propos du carambar en guise d'augmentation du smic, il faut savoir que le grand marché transatlantique risque de faire passer le salaire minimum à la trappe afin de faire plaisir à nos "amis" étasuniens, eux même ennemis de l'OIT. Par contre les salaires stratosphériques des grand patrons continuerons de s'envoler à l'infini. Puisque les médias refusent de dire la vérité, il nous faut user de tous les autres moyens [...] afin de rétablir l'équilibre et permettre à nos concitoyens de s'ouvrir aux alternatives que nous proposons. On lâche rien.
Ou j'ai été distraite, ou je ne l'ai pas encore lu, mais tout de même, "Foule esclave, debout, debout, le monde...", moi c'est ça que le terme m'a tout de suite évoqué.
Autre référence classique (un peu plus ancienne, et d'un autre style) "L'un par l'autre entraînés, nous courons à l'autel, Nous jurer malgré nous un amour immortel". Et si c'était ça, la belle aventure pas toujours facile du front de gauche ? J'offre la citation d'Andromaque à l'amoureux des lettres qu'est J-L Mélenchon, en formant des voeux bien sûr pour une issue moins tragique.
Breton je suis, Breton je reste, solidaire avec les autres pour la suppression de l'écotaxe, et malgré tout, je suis aussi d'accord avec le diagnostic de Jean-Luc Mélanchon, mais avec quelques nuances.
Beaucoup d'éleveur de cochons ou de poulets ont été contraints il y a une trentaine d'année de s'endetter. En fait, ces paysans sont allés voir leur banquier (Crédit Agricole) pour un prêt pour un agrandissement de grange par exemple. Le banquier leur dit ok, mais pour plus grand. Je ne vous prête pas un petit montant pour de petit travaux, mais un gros montant pour des travaux d'expension importants. Et les collectivités et l'état ont laissé faire.
Alors oui, l'agriculture de la FSNEA est polluante et destructice, mais plutot que de rajouter une taxe qui ne fera guère avancer les choses (si, augmenter le prix des produits pour les populations), il aurait fallu (il n'est pas trop tard) revoir le fonctionnement de l'agriculture, des surfaces (il faut savoir que pour avoir plus de prime à la surface, les paysans coupent tous les arbres des talus), des prix et des filières (trop d'intervenants), et surtout du monopole des grandes surfaces qui décident de la pluie et du beau temps, ect.
Ce serait infiniment plus courageux.
Bonjour à tous camarades,
L'analyse sur les bonnets rouges, sur ce moment improbable ou le gouvernement PS se voit bouler par le PS, ou le Sénat rejette la réforme des retraites à l'unanimité ! Si cela n'est pas une crise de régime majeure, et une crise pré-révolutionnaire, alors où en est on? Ou en est-on ? Ou va-t-on ? C'est cela la question que se posent chaque salarié, chaque ménage de ce pays. Le peuple avance à la croisée des chemins et tourne en rond, faute de savoir quelle voie choisir. L'une mène au pire. L'autre l'amène à prendre ses responsabilités et son destin en main. @antraigues nous dit que le combat est médiatique. Non, il ne l'est pas. A la veille des révolutions, des renversements comme en Amérique Latine à gauche, aucun média n'était favorable à ceux qui les ont menées. Pas plus en France, pas plus dans les pays arabes. Seul le travail de proximité fonctionne dans ce genre de moment. Ce blog est utile car il aide à construire la base de dialogue que nous devons avoir avec chacun de ceux qui nous entoure et encore dans le doute, ou dans l'égarement. Si une poignée de patrons arrive encore à entraîner dans son sillage des nôtres égarés, c'est que nous n'avons pas été suffisamment les chercher, nous Front de gauche, nous engagés contre l'austérité. A la croisée des chemins nous sommes. Cette déconfiture annoncée par Jean-Luc Mélenchon, nous l'attendions. La bataille est commencé camarades.
Merci Jean-Luc. Depuis que j'ai commencé à tendre l'oreille à vos arguments (chez Ruquier), m'intéresser au FdG local, et surtout à dévorer régulièrement vos billets, mon moral est revenu ! Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour changer l'ambiance pourrie dans notre belle Bretagne. Votre raisonnement est le bon depuis le début, il faut partager équitablement les efforts et les bénéfices qui en découlent, dans l'intérêt général. Et surtout garder la main sur notre propre avenir sans se laisser sucer par le MEDEF et ses ramifications diverses, y compris par des nigauds que vous n'avez pas visés parce qu'ils portent cravates et costumes... Il faudra reparler d'écosocialisme en Bretagne car ça va gaspiller dru à suivre certains intérêts particuliers que vous n'avez pas encore identifiés clairement... Courage ! L'Humain d'abord.
Bonsoir,
Cela est sans doute en décalage avec ce billet (le webmestre en jugera) puisque tu choisis de ne pas revenir à juste raison sur le débat municipal. Mais cela en est une des ondes de choc qui va se poursuivre jusque mi novembre. J'ai choisi comme toi de regarder le verre à moitié plein, mais la nouvelle n'est pas bonne, sauf pour la clarté.
"La section d'Angers du Pcf vient de choisir de participer à une des listes de la majorité PS sortante, celle du Maire actuel F Beatse. Ce choix dont il ne m'appartient pas de discuter de la manière dont il a été obtenu, tourne le dos à celui que le comité du Front de Gauche angevin avait acté en consensus large en juin, et consigné dans un texte « cadre politique pour les municipales ». Il appartiendra donc au comité angevin, et à lui seul, de décider de la mise en œuvre de ce cadre politique commun.Cela sera fait demain lors d'une réunion assemblée générale du comité.Je n'en veux pas à tous les camarades communistes du comité angevin qui ont je le sais défendu comme des lions l'option Front de Gauche. L'opération conjointe de la fédération du PS49 et d'un courant hétéroclite en désaccord avec notre stratégie nationale pourrait nous plonger dans la stupeur, si cela n'avait pas été engagé depuis mai, de l'extérieur, contre le Front de Gauche lui même.Je ne reviendrais pas sur les arguments « officiels » du débat qui pour moi en réalité ne font que masquer l'alliance opportune d'intérêts divers, d'une crainte...
Le président du magazine d'information Marianne, Maurice Szafran, a annoncé dans un communiqué, mercredi 6 novembre, qu'il quittait ses fonctions en raison d'une divergence stratégique avec d'autres actionnaires du titre.
La lucidité sur cette manif de Quimper n'était pas évidente de prime abord: pourtant malgré les filtres important en écoutant les médias par ci par là (je picore) on pouvait se rendre compte qu'il y avait deux ou trois choses qui ne collaient pas vraiment, je parle là des moments avant qu'elle est lieu, comme notamment cet étrange argument qui voudrait que puisque la concurence des abattoirs allemands plombent la Bretagne, il faudrait permettre à nos entreprises d'utiliser de la main d'oeuvre sous payés comme eux le font. Il me semble aussi que l'écotaxe venait surenchérir le prix des bestiaux envoyés en germanie puis reournés en viande en bretagnie. La cohabitation Medef, Fnsea, et prolétaires pouvait être aussi interpellante. Alors chers amis bretons, si la colère est parfois salutaires, elle peut aussi aveugler.
Il serait bien que chacun d'entre nous s'adresse par mail ou via les réseaux sociaux à son député socialiste, surtout si il s'est abstenu, afin de lui rappeler qu'on a voté Hollande et que pour les 43 annuités ça ne passerez pas. On a besoin d'eux : du courage pas une posture.
Je partage totalement le point de vue de Le Gall Patrick (35). On ne peut invectiver, à juste titre, les protagonistes d’un drame social sur leur mode de réaction, sans expliquer avec patience le processus qui conduit à se comporter en nigaud (tombé du nid), ou en esclave (dépendant totalement d’un autre). La détérioration progressive des conditions de travail de petits exploitants éleveurs, et de salariés bretons impliqués dans ce secteur, continuellement conduits à s’endetter pour s’agrandir est tout à fait équivalente à celle du décolletage dans la Vallée de l’Arve que décrivait le film « Ma mondialisation » en 2005. Toute la question est de savoir (comme pour Nicodème, le nigaud de l'évangile) interpréter les situations qu'il connait comme siennes. Un destin historique inéluctable ? Nécessitant seulement une aide passagère de la collectivité ? Ou bien l’image même de l’impasse où conduit nécessairement le productivisme libéral comme système économique ! Laquelle impasse, s’agissant de l’élevage industriel des poulets et des porcs, se double de désastres écologiques accumulés. Sans parler ici aussi d’un désastre éthique (de nombreux documentaires sont disponibles à ce propos).
Ne désespérons pas de tous les journalistes, ils ne sont pas tous comme Maurice Szafran et ses collègues chroniqueurs de la cour. Laurent Mauduit vient de publier sur Mediapart un billet où il vous rend un petit hommage :
"Ainsi a-t-on vu l’autre samedi à Quimper manifester bras dessus bras dessous ouvriers et patrons, sous les banderoles du Medef ou de la CGPME, pour dénoncer les impôts nouveaux décidés par le gouvernement, jusqu'à l’écotaxe – quand bien même celle-ci a vu le jour sous le quinquennat précédent. Spectacle inouï, dont le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a parfaitement résumé le paradoxe dans l’une de ces formules dont il a le secret : « Les esclaves ont manifesté pour défendre les droits de leurs maîtres ». "
Le Collectif Retraites 2013 nous propose d'envoyer un courriel aux députés (procédure très simple, en 2 clics)
"La réforme des retraites avait été adoptée à une courte majorité lors de son premier passage à l’Assemblée nationale. Le 5 novembre, le Sénat l’a rejetée à l’unanimité. Elle reviendra donc à l’Assemblée les 19 et 20 novembre.
Le rejet de la réforme est possible : il suffirait que ceux qui se sont abstenus en première lecture votent contre cette loi pour qu’elle soit rejetée faute de majorité. Bien sûr le gouvernement pourrait utiliser le 49-3 mais le caractère illégitime de cette contre-réforme en serait renforcé. Ce serait un encouragement à continuer pour le droit à la retraite et la défense de tous les droits sociaux. Assurons-nous que les députés votent contre cette réforme inique ! Vous pouvez interpeller les députés de votre circonscription grâce à l’outil ci-dessous"
Du matraquage audiovisuel, un abus de pouvoir sournois et classifié arme de destruction massive selon l'utilisateur, en l’occurrence le beau tout petit monde des salopards qui gravitent autour des éléphants des partis politiques, la copie des médias privés pétroliers qui font le coup d'état à Hugo, toutes les chaines TV et presque toutes les radios ont les mêmes perroquets de série, les pingouins à l’Élysée sont cousins, vraiment un petit monde, et des serfs, des biches des parasites des ratés des tarés, puisque même la CIA peut s'en mêler ou mener la danse, ça va trop loin, nous ne sommes pas Americains... les pauvres. Si les bonnets rouge sont des trolls révolutionnaires, adoptons le casque rouge, de chantier ou cycliste au choix des camarades amis.
Pourquoi se contenter de s'adresser uniquement à son député ? Personnellement, j'ai écrit un message sur ma situation concrète de femme licenciée économique en 2009, qui peine à trouver des contrats aidés payés 20H au smic, base sur laquelle sont calculés les assedics. A 57 ans, en deux ans de chômage, je n'ai obtenu qu'un entretien d'embauche. J'ai donc envoyé mon message hier à toutes les députées susceptibles de m'entendre qui se sont abstenues. Ce soir, je l'enverrai aux hommes. C'est assez rapide, compte tenu des enjeux. Je vous invite à personnaliser vos envois et à multiplier les cas concrets pour montrer que cette future loi va aggraver la misère.
Liste des députés qui se sont abstenus ici.
Comme beaucoup alors que j'étais un lecteur assez fidèle j'ai arrêté depuis 15j d'acheter Marianne. J'attendais le changement de paradigme dont avait parlé J Julliard il y a 2 ans peut être, en vain. Et la "nouvelle formule" n'a fait qu'accentuer mon écœurement. Par rapport à nos idées aucune présentation, aucune analyse critique rien que du JL Mélenchon bashing. Bref maintenant je me sens bien, mais je voudrais dire à André Claude @43 que des L Mauduit il n'y en a quasiment pas d'autre dans les media, et à Pascale qu'en 2 clics effectivement j'ai interpellé les députés de mon département.
[...]
A propos du "porte-parole" de la Bretagne. Je lis dans un grand quotidien breton que le Député Marc Le Fur (UMP à bonnet rouge) est "le porte-parole" de la Bretagne.
Eh bien, pour moi, un porte-parole qui défile et approuve les dégradations comme le portail de la sous-préfecture de Morlaix (casseurs identifiables par les médias), les casseurs des portails comme celui de Lanrodec (casseurs identifiables) à 500.000 euros pièce, les casseurs des radars à 20.000 euros pièce, les centres-villes saccagés comme Quimper ou Paimpol, un élu de la République qui a voté l'éco-taxe (allez voir dans le journal Officiel !) et qui refuse de respecter les lois de la République, je ne le reconnais pas comme mon porte-parole, pas plus que le Maire de Carhaix qui est le leader de la contestation patronale et de la Droite. Les Bretons valent mieux que cela !
7 novembre 2008 - 7 novembre 2013. Ça suffit comme ça !
Cinq ans déjà. Que de chemin parcouru ! Cinq ans seulement, car la route est encore longue et pentue.
Pour convaincre toujours en plus grand nombre, mais définitivement convaincus et déterminés, 4 millions en avril-mai 2012 et combien demain malgré l'adversité et le travail de sape des médias, tout ceux qui savent que l'avenir de ce pays, et au-delà, passe par la révolution citoyenne, une 6e république enfin réellement démocratique établie par une constituante populaire et souveraine, et l'établissement, enfin, d'un socialisme de l'Humain d'abord.
On lâche rien et on tient bon !
A contrario des propos tenus concernant le parler "cru et dru" de Jean-Luc Mélenchon, c'est absolument l'opposé qui se passe, si Jean-Luc comme beaucoup de ténors de la politique parlait la langue de bois ce qu'ils font tous, je dis bien tous, il n'aurait obtenu aucune audience auprès des médias qui l'interview et l'invite uniquement parce qu'il fait de l'audimat, voilà la réalité, ensuite ce sont les culs pincés qui s'en plaignent, certainement pas les prolétaires et les ouvriers, alors qu'ils continuent à se plaindre et Jean-Luc Mélenchon à nous ravir de sa belle langue si fleurie.
Autre sujet, que l'actualité amène doucement, mais sûrement, c'est le malaise généralisé d'une fin de règne ; "Bouffi 1er" de son nom roturier François Hollande ne va pas tarder à exploser en vol, comme une baudruche qu'il est, aussi il est à redouter qu'il ne décide de faire une kyrielle de bêtises avant sa chute, du style amener le Front national en masse à l'Assemblée Nationale suite à une dissolution, ce n'est pas interdit d'y réfléchir.