16nov 13
Une petite bruine fine tombait gentiment pendant cette balade matinale dans Tarbes, peu avant mon départ pour Pau. Je cheminais au hasard des rues avec Christophe, mon camarade, déjà mon accompagnateur de sécurité depuis deux jours. Allez savoir pourquoi, je décidai à cet instant de commencer ce post par l’évocation de ce moment. Les discrètes et fines gouttes de pluies brillaient sur mon manteau comme un tissu de petites perles. Mon chapeau fit son office de parapluie de circonstance pour protéger la tignasse qui est à l’origine du nom de ma famille parait-il. Sous le manteau gris des nuages, la ville avait cet air tranquille que prennent les choses, loin de l’agitation fébrile des capitales régionales. Je raconte sans ordre ce qui me revient de ce périple que je viens d'accomplir de Barbaste dans le Lot-et-Garonne à Pau dans les Pyrénées Atlantiques, avec un séjour à Bagnères-de-Bigorre et Tarbes comme halte. Trois meetings, trois salles combles pour recharger les batteries et connaître toutes ces rencontres, ces paysages, ces odeurs qui sont le meilleur de ce que l’on ramène dans son bagage de retour.
La bataille pour le changement fiscal est cette fois-ci sérieusement engagée. Cela signifie qu'avec l'appel du Front de gauche à la marche du 1er décembre sur Bercy, une alternative existe à côté de l'incroyable confusion des rôles créés par l'opération « bonnet rouge » manigancée par le Medef, l'UMP et le Front National, flanqués de la fédération départementale de l’agriculture productiviste. Ces « bonnets rouges » devraient se retrouver le 30 novembre à Carhaix où se trouvaient les nôtres la dernière fois à l'appel des syndicats ouvriers du département. L'inversion des lieux créera de la confusion dans les mémoires, mais quelle importance ? La confusion en général est en train de reculer de façon très nette. Les organisations CFDT de Bretagne se sont exprimées d'une manière on ne peut plus claire. La CGT, Sud, la FSU en avait fait autant avant cela en manifestant ensemble à Carhaix le jour où les autres étaient à Quimper. À présent c'est le syndicat FO qui prend ses distances en dénonçant le corporatisme qui structure l'opération « bonnet rouge » et la logique « identitaire » qui l’anime. Le 23 novembre prochain les organisations de salariés prennent la rue pour la défense de l'emploi dans chacun des départements bretons. Et nous serons, nous autres, le lendemain dans la rue à Paris le 1er décembre pour la révolution fiscale et contre l'augmentation de la TVA en janvier prochain. Ici, après la confusion c'est l’éclaircie. Nous avons tenu bon et maintenant cela est apprécié rétrospectivement. Nous traçons un chemin sur le futur qui va à la racine des problèmes que rencontre le pays : la question de la répartition des richesses et du système fiscal qui l’organise. La marche du 1er décembre est une marche sociale, elle implique la vie quotidienne des citoyens, et touche au cœur du mécanisme institutionnel. Car l'impôt plus que tout est le résumé des relations entre les catégories sociales dans un pays. J'y reviens en partant du dernier coup de menton de M. Moscovici.
De Barbaste à Pau
A Tarbes, on a fini trop tard, selon moi, au restaurant avec Marie-Pierre Vieu et son équipe, après le meeting. Je n’ai pas assez dormi et la fatigue est déjà là, quoi que la journée ne fasse que commencer. Il est vrai que la viande servie à Tarbes était exquise. Je n’en aurai trouvé que de bonnes, d’Agen à Bagnères-de-Bigorre, Tarbes et même à Pau où elle fut servie en brochettes de tapas, mangées de bon cœur avec Olivier Dartigolles. Chaque fois c’était cette ambiance du travail accompli et de la joie du succès rencontré. Les salles combles et la ferveur des participants, leurs réactions amusées ou leurs huées d’indignation contre le gouvernement, Manuel Valls et Hollande, surlignent la complicité des présents, leur envie de se sentir ensemble et d’en découdre, ne serait-ce qu'en nommant les choses par leur nom. Mon parler « cru et dru » est assez bien compris, non seulement dans sa visée tactique mais aussi pour l'intention humoristique qu'il contient ! Une autre chose aussi qui compte dans cette circonstance. Les salles sont combles, joyeuses et pleines d'entrain, de façon d'autant plus enthousiaste que je me trouve à la tribune en compagnie de dirigeants communistes de premier plan. Comme c'est le cas à Tarbes où Marie-Pierre Vieu, mais aussi Marie George Buffet, s'exprimèrent, ou à Tarbes aux côtés d'Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Bien sûr je ne me trouve là que par ce qu'il s'agit de listes autonomes du Front de gauche au premier tour. Sans qu’il n’y ait jamais besoin d'évoquer la difficulté que nous subissons du fait du lâchage parisien, le nombre et le comportement des participants exprime une forme d'adhésion politique très nette et très consciente.
A Bagnères de Bigorre, après une visite au local de la CGT où s'étaient rassemblés une trentaine d'amis à midi, et encore après une bonne tablée, on fit route vers l'abattoir municipal. A table, les camarades, dont plusieurs professionnels impliqués, m'avaient décrit leur bataille pour garder un abattoir municipal dans ce secteur. On n'y pense pas mais c'est le type d'instruments sans lequel il est absolument impensable d'envisager le maintien et le développement de certaines productions agricoles décisives. En particulier parce que l'agriculture familiale d'élevage ne permet pas l'organisation des transhumances modernes où les animaux naissent à un endroit sont engraissés à un autre, abattus à un troisième et ramenés sous forme de livraisons à un quatrième ! Dans cette discussion qui a d'abord un aspect économique entrent ensuite en ligne de compte d'autres dimensions peu souvent évoquées. Parmi celles-ci la façon avec laquelle les animaux sont traités à l'occasion de tous ces transferts. Leur martyr prend souvent la suite de conditions d'élevage de masse déjà écœurante de cruauté. Je ne peux manquer d'y penser à cet instant. Et je veux le relever pour vous tous qui me lisez. Je vous propose cette réflexion de l'admirable Marguerite Yourcenar. Voici: « L'homme a peu de chances de cesser d'être tortionnaire pour l'homme, tant qu'il continuera à apprendre sur l'animal son métier de bourreau ».
Il y a aussi un autre aspect qui lie directement la nature de l'élevage au territoire et au modèle économique. À Tarbes il y a un abattoir. Il est privé. Pour lui l’abattage des moutons produit peu de poids et rapporte peu : il n'est donc pas intéressant. Par conséquent le mouton n'y est plus traité. C'est pourtant lui, et souvent lui seul qui peut être élevé sur les territoires pentus de cette zone. Si donc on en restait aux normes de rentabilité de l'abattoir privé il ne servirait à rien d'élever des moutons et par conséquent les territoires qu’eux seuls peuvent valoriser seraient à l'abandon. En fin de compte, si ma visite sur le site de l'abattoir était assez symbolique toutes ces rencontres et discussions qui l'ont environnées de l'étaient en aucunement. C'est tout le contraire ! J'y vois plus clair sur tout ce qu'impose l'idée de relocalisation de l'agriculture. Pour y passer massivement il faudra une organisation des services indispensables pour mettre en place les nouveaux processus de production agricole.
Ici, je parle du lien qui unit la planification écologique et la transition du modèle agricole. Laurent Levard, qui est le responsable au Parti de Gauche des questions agricoles et qui a doté notre parti, pratiquement à sa fondation, d'un programme fortement charpenté sur le sujet, m'a bien préparé. Aussi bien, depuis le temps lointain où j'étais le responsable provisoire du « Jura rural » au journal les dépêches du Jura jusqu'à cet après-midi à Bagnères-de-Bigorre, je n'ai pas perdu le goût du sujet. Je me méfie des déclamations qui ne s'appuient pas sur un contenu clair d'organisation concrète. Les délires bucoliques des citadins m’ont souvent exaspéré. La transition depuis l'actuel modèle productiviste vers celui que nous voulons construire est une question très délicate. La réussite est une obligation si l'on veut bien se souvenir qu'il s'agit ici de nourrir la population ! Il faut tout considérer. Cela va des moyens à mettre en œuvre en aval de la production jusqu'à ceux de l'amont. Je parle ici de la formation professionnelle des agriculteurs et de leur statut social. On ne peut écrire comme nous le faisons dans nos programmes qu'un passage à l'agriculture paysanne créerait 300 000 nouveaux postes de travail sans se demander qui va les occuper et à quelles conditions. Pour faire bref je veux dire qu'on ne peut passer à côté de la détresse de vie qui est actuellement celle des petits producteurs agricoles pris à la gorge dans tous les aspects de leur existence quotidienne. Je n'évoque pas seulement les conditions économiques encore que celles-ci soient souvent au point de départ de tout. Chaque jour un paysan se suicide dans notre pays. Chaque jour ! Il n'en est pourtant jamais question. Mais c'est la réalité ! Le désespoir que cet acte contient s'est noué dans l'impasse économique d'innombrables chefs d'entreprises agricoles. Mais aussi dans leur solitude affective, leur isolement, l'asservissement nuit et jour à une tâche sans horizon de mieux être.
À Pau, la nouvelle excitante du moment c'est évidemment le retour sur la scène des élections municipales de François Bayrou. Vu de Paris Jean-François Copé et les autres chefs de l'UMP ne veulent pas en entendre parler. Sur place il en va tout autrement. Les UMP du coin et les centristes font leurs tambouilles ensemble depuis tant d'années ! Bayrou a de l'espoir. Car sur place le milieu socialiste est un nid de guêpes irresponsables comme dans beaucoup d'endroits. Les féodaux locaux se livrent d'indicibles guerres comme chaque fois qu'un apanage tombe en jachère. Ici, le départ du député-maire sortant à dégoupillé les appétits. Une lutte mortelle et publique a éclaté entre le député-maire socialiste d'une commune voisine et le premier adjoint de Pau. Pour imposer un armistice et faire conclure une paix des braves, il aura fallu faire venir le patriarche landais Henri Emmanuelli, qui les apaisa en effet en partageant les bénéfices : à l’un la commune et son titre prestigieux, à l'autre l'agglomération. Depuis, tout baigne dans l'amour et la concorde, cela va de soi. J'en déduis que nous avons nos chances avec Olivier Dartigolles, figure montante du Front de Gauche, le seul qui agit, dans ce contexte, avec l'esprit ouvert de ceux qui n'ont rien à perdre. Sa liste a reçu presque aussitôt la participation de l'ancien bâtonnier des lieux Jean-François Blanco, avocat des questions sociales qui jusque-là n'avait jamais eu d'engagement politique ! C'est un signal fort dans le contexte. Je n'ai pas l'intention de résumer ici les données de l'élection municipale de Pau. Je veux juste souligner que le Front de Gauche en sera un acteur central du fait de son indépendance. Mais je ne veux pas manquer l'occasion de rappeler à mes lecteurs les fortes pensées de François Bayrou sur le grand sujet de la dette, de la dépense publique et de l'austérité, qui sont aujourd'hui le cœur de l'actualité réelle. C'était alors le « monsieur plus » de l'austérité. Combien de fois l’ai-je pointé dans le cours de la campagne présidentielle ! Mais, à l'époque, le plus grand nombre ne réalisait pas la conséquence réelle des plans d'économies et de réduction de la dette que les candidats alors réputés importants se jetaient à la figure comme autant de gages de leur sérieux et de leur courage. A présent tous ceux-là rasent les murs.
Comme le Modem est aussi dans les petits papiers suaves de plus d’une liste municipale socialiste, je crois utile au débat de rappeler quelle est la pensée de François Bayrou à propos de l’austérité. Il aime ! Il en redemande. Il battait des records pendant la campagne présidentielle: "Il faut un plan de 100 milliards d'euros : 50 milliards de recettes et 50 milliards d'économies sur les dépenses" ça c'était sur TF1. Puis il en rajoutait, il se répétait à chaque occasion comme dans « la Tribune » le même mois de novembre : "On doit économiser 50 milliards : 20 milliards pour l'Etat, 20 milliards pour la Sécurité Sociale et 10 milliards pour les collectivités". Pour finir et revenir dans l'actualité, n'ayons pas la mémoire courte. En préparant la marche du 1er décembre nous penserons aussi à François Bayrou qui déclarait :"Il faudrait également relever le taux normal de la TVA de deux points. On l’a vu avec l’Allemagne qui avait relevé son taux de trois points : c’est relativement indolore". Oui, bien sûr, c’est très bien dit ! L'augmentation de deux points de TVA est « relativement » indolore. C'est-à-dire que plus on a de hauts revenus et plus c'est indolore et, à l'inverse, moins on gagne d'argent et plus ça fait mal… Et justement c’est contre cela que nous manifestons.
Je serais électeur de Pau, je me méfierais. Ceux qui ont l'intention de prendre un bulletin socialiste devraient y réfléchir à deux fois. Car pour appliquer la politique d'austérité que lui-même proposait, François Bayrou rêvait de cette union dont nous ne voulons pas. Il disait sur la chaîne parlementaire: "Il faut une majorité centrale pour faire ce qu’ont fait les Allemands avec l’agenda 2010 ou les Espagnols avec la règle d’or". Reconnaissons qu'alors, il se rendait parfaitement compte des limites d'un tel attelage. Il s'exprimait d'ailleurs sur le sujet sans détour : "Bien sûr, les réformistes sont compatibles et ils auront l’obligation de travailler ensemble. Mais c'est autre chose d'affirmer que la gauche de la gauche, type Mélenchon, pourrait se retrouver dans une telle démarche. Je suis sûr que c’est une illusion, un leurre » (Le Figaro). Vous voilà prévenus !
Ma première halte avait été, après l’arrivée à Agen, roulant de nuit, passé Nérac la magnifique, un hameau de Barbaste. C’était un hôtel de charme où je passais la nuit avec ma petite troupe. Après le réveil aux confitures maison, on commença cette journée si spéciale au petit monument de Lausseignan. Puis le moment fort à Barbaste, devant l’église d’où le monument aux morts a été sorti il y a de cela plusieurs décennies. Sous les grands arbres torturés, avec les enfants des écoles portant des fleurs simples, les pompiers au garde à vous et les porte-drapeaux en rangs, nous rentrions en nous tandis que jaillit la sonnerie « aux morts ». Puis « La Marseillaise » que je chantai fermement, quoiqu’on la joue ici bien lentement. D’esprit je me trouvais heureux d’être là comme on ne se le figure pas ! Mon beau pays ! Un pas derrière la maire de Barbaste, Bernadette Jayles, que je crois connaître depuis toujours, je me tins attentif aux usages locaux en la circonstance pour m’y plier aussi naturellement que je le pouvais. Du plus loin qu’il m’en souvienne, hasard et puis devoir avant de devenir un rite personnel, j’ai pratiqué le onze novembre comme une communion avec ma patrie Républicaine. Ce n’est ni la victoire sur le Reich, ni le retour de l’Alsace Lorraine dans la République qui m’ont accroché sur cette date. Il y avait pourtant de quoi. C’est la liste des morts. D’année en année j’en ai mesuré la longueur, je l’ai comparée en pensée au nombre de la population qui vivait alors dans les villages, j’ai compris l’ampleur de la tuerie en entendant les noms de familles que portent en commun trois, quatre, cinq disparus mentionnés à la file. L’effroi m’a gagné au fil du temps. Et maintenant que je suis un homme sensible aux nuances et flamboiement de l’automne, j’ai le cœur qui saigne en y pensant. Car je sais qu’il s’agissait de politique, de volonté humaine, qu’il n’y avait aucune fatalité à tout cela.
A Massy, en Essonne où j’ai pratiqué le rite tant d’année au petit cimetière du Mont Gaudon, on voyait, côté face du monument, la liste des morts de la grande guerre et, côté pile, la liste des volontaires de la levée en masse de 1792. C’est si rare ! Le moment venu on rendait hommage aux morts à deux voix. L’une lisait les noms inscrit sur le monument, l’autre disait à chacun d’eux: « mort pour la France ». C’était long, comme c’était long ! A mesure de la liste, les deux voix semblaient psalmodier une mélopée. Un jour j’ai tenu le rôle d’avoir à dire « mort pour la France » après chaque nom. En le disant, en le répétant, j’entendais le nom de mon pays comme un son de ces grands tambours de basse, battu à la cadence d’un pas de marche. Mais à mesure, c’est comme si je les voyais, tous ceux-là dont on nommait les fratries, devant moi, ombres pâles et grises comme ces matins de novembre où les brumes s’effilochent. Si tous nos morts dans cette guerre étaient rangés épaule contre épaule, ils formeraient un ruban d’hommes allongés sur sept cent kilomètres. Plus jamais ça ! Jaurès évoquait les « morts d’orient » dont « la puanteur » arrivait à ses contemporains comme « l’odeur du remord ». Le remord pour moi, ce serait de n’avoir rien dit quand il était temps. Nous l’avons fait à chaque étape où s’est construite la machine infernale de l’actuelle Union européenne austéritaire. C’est le chaudron ou cuit la catastrophe de notre temps. Pour le reste, mon discours à Barbaste m’a donné le moyen de dire ce que je pensais à propos du bilan de cette séquence de l’Histoire, pour notre usage contemporain. Les camarades l’ont déjà mis en ligne. Je veux saluer cette équipe bénévole qui agit autour de moi en grande modestie et rend possible toute cette diffusion des idées ! Puis j’ai encore cité Jaurès, beaucoup, au fil des meetings que j’ai animés, vous le savez. L’Histoire, mes chers lecteurs, n’est pas une matière morte. C’est non seulement une culture commune dans un grand pays instruit, mais un terreau d’expériences pour penser et agir dans le présent.
TVA et compagnie
Pierre Moscovici a confirmé sur RTL sa décision d'augmenter la TVA le 1er janvier prochain. Et alors ? Moscovici est un tigre de papier ! On l’a vu céder en une journée au Medef à propos de l’impôt sur les sociétés et aux « bonnets rouges » en moins de temps encore quoiqu’ils aient détruit beaucoup de matériel ! A présent, en prime de son coup de menton face à ceux qui vont devoir payer, l'hypocrite ministre demande à la grande distribution de ne pas répercuter la hausse de TVA sur les prix. Il l'appelle même à avoir un comportement "civique" et "vertueux". Pantalonnade ! Ridicule ! Il demande aux grands enseignes de diminuer leur prix de vente réel ? Il ne peut y croire ! Des cours de morale comme rapport de force avec la grande distribution, on croit rêver. Les études produites par son propre ministère ont démontré dix fois que les hausses sont directement répercutées. Elles montrent aussi sans discussion que moins on gagne plus la part de ses revenus qui passe dans les impôts indirect est forte. Moscovici est un cynique ! En plus de leur faire les poches, il prend donc les français pour des imbéciles.
Pendant longtemps la TVA a été considérée comme un impôt « indolore » disait monsieur Bayrou. Ce temps est fini. En réalité, l’hostilité et la mobilisation montent dans les catégories les plus diverses contre la hausse prévue pour le premier janvier. De toute part on prend la mesure du choc fiscal que le pays va subir au quotidien. Maints économistes relèvent que cette nouvelle amputation du pouvoir d'achat va diminuer la consommation et donc l'activité, et par conséquent augmenter le chômage et la dette. Nous ne sommes plus seuls à décrire de cette façon le cercle vicieux de l'austérité. Notre initiative de marche au premier décembre a ramené le thème dans l’actualité sociale. Les syndicats de salariés se sont exprimés dans ce sens. A présent c’est l’UPA, l'union professionnelle de l'artisanat, qui mobilise ses composantes et ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire. J’ai aussitôt capté l’importance de cette situation. Je leur ai écrit pour leur proposer de les rencontrer et de faire le point. Il va de soi que la distance avec les fédérations patronales du bâtiment et des services que cette union rassemble est tout à fait évidente quand il est question de droit social. Mais ce qui importe, c’est le point de convergence. Le premier, qui est immédiat : contre la hausse de la TVA, et en particulier des taux intermédiaires. François Hollande avait sournoisement omis de les signaler quand il a évoqué l'augmentation de la TVA. Ces taux intermédiaires étaient à 5 %. Sarkozy les a passés à 7 %. Hollande les passe à 10 %. Ces taux s'appliquent d'une façon irresponsable à toutes sortes d'activités qu'elle pénalise quand il faudrait les encourager. C'est le cas pour la collecte des ordures ménagères, les transports publics, les maisons de retraite et ainsi de suite. Si le patronat des très petites entreprises de l'artisanat se met en mouvement pour défendre la consommation populaire dont il dépend, le paysage commence donc à bouger en profondeur.
A côté de l’enjeu revendicatif immédiat qui est le même sur la TVA, il y a la perspective plus large. Celle d’une remise à plat globale de tout le système. Qu’on l’appelle « réforme globale », comme Thierry Lepaon, ou bien, comme Thomas Piketty, « révolution fiscale », cela importe peu à mes yeux. Ce qui compte, c’est la conjonction des forces qui réclame ce « big bang » fiscal. C’est en effet une revendication qui touche de plein fouet le politique dans sa forme la plus élevée. Autre chose qu’une jacquerie de patrons routiers et de syndicat agricole productiviste flanqués d’identitaires folkloriques, comme ce fut le cas à Quimper en Bretagne récemment. Cette question de l’impôt soulève immédiatement la question de la redistribution de la richesse dans un même pays. De toute part s’exprime la nécessité d’une réforme radicale de l’impôt pour que toutes les charges du pays cessent de peser sur les seules classes moyennes et populaires. Cela pourrait suffire à retenir notre attention et à nous impliquer dans cette lutte. Mais il faut bien considérer que de par sa nature même elle engage immédiatement un champ de transformation de très grande ampleur. L'impôt, son montant, sa collecte, la décision de son usage et la dépense qui permet sont le coeur de toutes les questions institutionnelles et politiques d'une nation. Si avec le 1er décembre et la marche des citoyens nous somme capables d'entraîner de nombreux publics inactifs politiquement le reste du temps, nous aurons commencé à prendre la tête du mouvement qui travaillait profondeur de la société en vue d'un grand changement. Contrairement à Mme Le Pen, qui dorénavant gesticule dans les médias pour « le retour à l'ordre normal des choses », nous savons bien nous que cet « ordre normal » est la cause du désordre actuel. La tactique des Le Pen est d'envenimer les conflits pour se présenter ensuite comme la solution d'ordre. Banal ! Notre démarche est à l'inverse de partir de la prise de conscience du désordre actuel pour aller vers un nouvel ordre des choses. Les « bonnets rouges » ont défendu un intérêt particulier, celui de certaines branches patronales. Ils ont créé un grand désordre.
Nous proposons à cette société en ébullition une sortie par le haut, c'est-à-dire une sortie positive sur le terrain de l'intérêt général. Il ne fait pas de doute dans notre esprit que, de cette façon, nous construisons une relation de confiance et, si possible, d'adhésion politique que nous voulons retrouver demain dans les urnes, pour en recevoir de nouvelles responsabilités dans le pays et régler les problèmes que nous soulevons aujourd’hui. Ainsi, la façon de travailler du Front de Gauche, aussi longtemps qu'il reste fidèle à son indépendance, est clairement lisible. Il combine lutte sociale, marche civique, mobilisation électorale comme autant d'épisodes intimement liés par l’objectif politique commun qui est visé. On en pense ce qu'on veut, mais c'est cohérent. Que nous propose-t-on d'autre « à gauche » ? Il est étrange que la question ne soit jamais posée. Pourtant elle l’est. J'y reviens : qu'y a-t-il à côté ou en face de ce que propose le Front de Gauche ? Rien d'autre que de supporter en silence la politique appliquée par le gouvernement, même si elle fait souffrir inutilement, même si elle détruit, même si elle est inepte et inefficace !
Magnifique, cette émission sur France 5 ce soir, absolument magnifique ! Bravo camarade ! Les conditions étaient certes idéales (la journaliste n'était pas acharnée à te couper la parole, les reportages étaient intéressants et courts, les questions des auditeurs étaient pertinentes), mais l'alchimie n'aurait pas été là sans tes talents et la maîtrise que tu as des dossiers. J'ai adoré que tu reviennes sur l'impact social de la politique actuelle, quand la journaliste voulait rester sur le terrain économique. Seule suggestion : préparer avec ton staff la réponse à la question sur les mesures immédiates. Manifestement tu étais un peu surpris (c'est en tout cas ce que j'ai cru), et peut-être faudrait-il caser dans les premières mesures une amorce d'inflexion de la politique européenne, dont tout le monde dans le pays a bien compris qu'elle limitait la marge de manœuvre. Une occasion aussi de reparler des négociations du marché transatlantique. La 6ème république est déterminante donc urgente, mais peut-être n'est-ce pas ce que les électeurs à convaincre veulent entendre.
Encore une fois, chapeau, c'est selon moi la meilleure de tes émissions !
Bonsoir Monsieur Mélenchon. Ce petit message s'adresse aux organisateurs et organisatrices de la Marche du 1er décembre, à laquelle je participerai avec des ami(e)s. J'espère qu'il y aura des chars avec de la musique ("Le chiffon rouge", "L'International", Jean Ferrat etc). Je pense que pour l'ambiance et pour les spectateurs qui nous regarderons défiler, c'est important. Nous verrons bien. Au 1er donc.
Superbe prestation de JL Mélenchon dans l'émission C/politique mais aussi au respect de Caroline Roux qui a parfaitement tenu son rôle. D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon l'a remercié de son rôle professionnel. Cela change des habituels perroquets de service.
La question du Web fût de très bonne augure sur le calme pédagogique de Jean-Luc Mélenchon et je suis d'accord que sur les grands médias il tienne cette position de pédagogue. Comme dans le sport, pour être bon, il faut en l’occurrence être deux, ce qui fût le cas ce soir. On en redemande toujours et la voix devra bien se dégager pour nous amener au sommet. Dommage que cette soirée soit gâchée par le vote des communistes Toulousains pour l'alliance au premier tour avec les solfériniens !
Franck Lebas dit à 20h27
"Magnifique, cette émission sur France 5 ce soir, absolument magnifique ! Bravo camarade !"
Parfait. Enfin! on a serré les dents en attendant le dérapage. Eh bien non. Le parler cru et dru s'est révélé sans anathème ni condescendance. Vous, JL Mélenchon? avez résolu l'équation (à 4 inconnues) avec votre intime conviction, votre caractère, la politique et nous que vous représentez. Vous n'avez pas tiré sur l'ambulance. Vous avez respecté vos concurrents tout en les mettant face à la réalité. Vous avez rendu hommage à votre interlocutrice en lui attribuant votre talent, sachez qu'elle n'y est pour rien car son oreillette devait chauffer. Mais face à votre pédagogie et votre connaissance des dossiers vous étiez imparable. Nous sommes enfin la vrai gauche ! Continuez dans ce registre nous avons l'impression que c'est nous qui nous nous exprimions. Après les billets de ce blog, les discours de Barbaste, de Pau et de bien d'autres encore nous sommes capables de faire aussi bien que vous. Votre but est atteint. Bon il va nous falloir travailler le voix, la tonalité et le charisme. On travaille, on travaille. On a encore besoin de vous.
bonsoir à tous camarades,
J'ai écourté ma balade dans les pyrénées non loin de chez moi. Pour rien au monde je n'aurais manqué Jean Luc ce soir sur France 5. J'avais invité quelques voisins, avec qui les discussions vont bon train. Une d'elles 86 ans me confiait à la fin "c'était trop court, mais ça fait du bien". Et on est plein comme ça, 7000 lecteurs de ce billet en 24 heures, et tant de gens qui s'expriment. Alors confiance et détermination camarades et peu importe que certains à Toulouse et Paris s'égarent par peur de perdre. A perdre leur cohérence par peur d'essuyer une veste, ils finiront par prendre la rincée. C'est pour cela que la voix de Jean Luc doit être relayée et rester clair. Car ce moment de bascule que nous avons connu lors des présidentielles avant le premier tour, se présente de nouveau. Et c'est en toute maturité que le peuple se détermine actuellement surmontant sa stupeur, son écoeurement, pour construire, après avoir eu la tentation de tout foutre en l'air. Le 1er décembre sera un large mouvement de rassemblement populaire, ceux qui ont viré Sarkozy. L'enjeu est d'amener tout le monde à voter en 2014 Municipales, mais aussi européennes. Et nous sommes entrain de gagner. Alors laissons les égarés de Paris, de Toulouse, de trifouillis les andelles se vautrer. Le but que nous poursuivons est bien plus signifiant. Une pensée aussi à Michèle Bachelet et la coalition Gauche au Chili. Venceremos !
Quelle stature ce soir sur France 5 ! Présidentiable. Prenez soin de vous.
"Quand le peuple rêve il aime disposer de lui-même". Eiffel.
A toi, l'indécis, qui parcours ces messages. Le peuple crève, il ne tient plus. L'accent citoyen, n'est-il plus beau langage ? 1er décembre on est tous dans la rue.
@ pascal des landes
Désolé de te décevoir, mais Bachelet c'est le genre Solferino, et le PC chilien a commis le meme genre d'erreur que le PC 75.
Hasta la victoria siempre
Bonjour les camarades,
Il faut peaufiner les slogans pour la manif du 1er déc. Si vous avez des idées, pour mes cartons. Que dites vous de : "Avec le FdG, on va faire sauter le verrou de Bercy".
Salut et fraternité.
Superbe émission grâce à votre talent de pédagogue. J'avais invité des proches à y consacrer un peu de temps et le résultat fut enthousiasme. Concernant Toulouse il y a quand même 47% de militants qui, soit n'ont pas pris part au vote, se sont abstenus ou ont souhaité une liste autonome. Ça fait quand même du monde qui peut faire autre chose pendant cette campagne des municipales !
C/Politique sur France 5, Jean Luc dit en parlant des municipales à Paris " bien sûr que cela laisse des traces, de la tristesse "! A la 47e minute il ajoute " Ils (les Solfériniens) auront payer deux fois, une première pour le PCF au premier tour et une deuxième fois pour nous avoir au deuxième tour". Je ne comprend pas cette stratégie, on envisage des alliances avec les Solfériniens au second tour, s'ils ne sont pas fréquentable au premier tour, ils ne le seront pas davantage au second tour, très peu pour moi, les électeurs ont un besoin urgent de clarification. Bravo pour la prestation Jean Luc.
Emission C/politique prestation formidable de Jean-Luc. Nous étions réunis entre amis, unanimement nous avons trouvé Jean-Luc extraordinaire, nous sommes remontés a bloc, la lutte ne fait que commencer.
@ CEVENNES 30 :
Dans une élection avec plus que deux partis, le rassemblement des forces de gauche pour obtenir une majorité est évident. Du coup le but du premier tour est d'établir un équilibre des forces en concurrence. Un Fdg qui ferait 40% des forces de gauche c'est pas pareil que 10% ou 20%. Passer devant le PS est le but mais dans tous les cas où ce n'est pas encore réalisé il faut avoir une stratégie claire. Que la direction du PS ne soit pas fréquentable est une chose, localement ce n'est plus la même. Quand on approche du score PS un nouveau rapport de force est en place, même sans avoir le fauteuil de maire.
Le seul problème c'est quand un parti devenu social-démocrate refuse le virage à gauche quand ça arrive et préfère l'alliance avec la droite, par exemple dans les présidentielle ou équivalent dans d'autrs pays. Quand on est mis au pied du mur, on révèle des choses qu'on ne voyait pas jusque là.
Hum quel plaisir, j'en étais certaine ce tour de France en meeting est une réussite, ça requinque, jamais automne ne fut si beau. Et vous le décrivez superbement, il n'y a plus qu'espérer que notre rendez vous à Bercy soit à la hauteur de votre campagne, le petit chef craint le rapport de force et il continue de dégringoler dans les sondages à présent il lui faut aller bien loin pour être honoré, alors montrons lui qui nous sommes, des citoyens responsables et pas résignés, des citoyens qui ne surfent pas sur le populisme ambiant et détestable des citoyens pour qui la république a du sens et qui ne céderons pas face à l'arrogance de la finance ! Merci pour le réveil des consciences et tant pis pour ceux qui ne rêvent qu'aux avantages s'il en ait de siéger avec ceux qui vous ont volé la victoire aux présidentielles en vous imitant sans vous égaler !
Excellente prestation sur F4 tu a été très convainquant et déterminé. Ainsi tu nous redonne espoir et combativité. Comment pourrions nous vous passer de toi. Comment notre pays peux se passer de toi. Comment la Gauche peut-elle gâcher autant de talent et d'espoir ? Bien sûr je serais présent le 1er décembre aux cotés de tous les camarades pour exiger une politique au service du peuple.
Très bonne émission sur France 5. Rien à redire. Je remarque que depuis peu les journalistes (Roux, Aphatie) se tiennent correctement à ton endroit et envers les idées du front de gauche. J'y verrais plusieurs explications.
Malgré le dénigrement systématique des chiens de garde tu remplis les salles de meeting (Rodez, Mende, Tarbes, Pau, etc) Révélant une résistance sourde du peuple de gauche envers l'enfumage médiatique. C'est leur défaite avant d'être notre victoire. Dans les médias tu fais de l'audience, et les journalistes étant avant tout des VRP de la pub, nous les tenons par ce qui les fait manger.
Continuons. Au 1er décembre !
@ Franck Lebas
peut-être faudrait-il caser dans les premières mesures une amorce d'inflexion de la politique européenne
La politique européenne ne dépend pas de nous mais de l'Europe.
Pour pouvoir mener une politique alternative à celle que nous imposent les traités européenne, il nous faut impérativement rompre avec l'Europe sociale-libérale issue du compromis passé, depuis son'origine, entre les sociaux-démocrates et les libéraux, compromis qui s'est incarné successivement dans les couples Giscard-Schmidt, Mitterrand-Kohl, Chirac-Schroeder.
A défaut, nous nous retrouverions exactement dans la même situation que le gouvernement aujourd'hui : nous serions obligés de nous soumettre aux injonctions de l'Europe (sur la TVA, les services publics, les retraites, etc.) tout en nourrissant l'espoir vain d'un changement de cap européen qui nécessiterait, en tout état de cause, une modification très hypothétique des traités.
Bonjour à tous et bravo Jean-Luc pour ce moment qui redonne l'espoir. Je suis d'accord avec CEVENNES 30 et pour moi le vote du second tour sera FdG ou un bulletin blanc. Je ne suis pas près de revoter pour ceux qui ont tué l'espoir dans ce pays. Souvenons-nous qu'en d'autre temps ils ont assassiné Rosa Luxemburg.
Sentiments, engagement, recueillement presque ! L'alliage du talent littéraire avec l'expression d'une vérité politique provoque une véritable émotion. Le respect de la nature, l'espoir de l'humanité, le souvenir des belles choses, c'est la définition du bien mais en face il y a...l'hypocrite mépris des petites gens, les mensonges historiques, les calculs vénaux.
Quelle lutte! Après 30 ans de déceptions j'espérais en prenant ma carte au PG il y a deux ans que tout ceci serait évoqué, et aujourd'hui je vois que ce frémissement risque de devenir un grand frisson. Je vois aussi que beaucoup de gens veulent y aller de tout leur coeur, peut-être que le sombre présage de la guerre voulue par les réactionnaires n'ira pas jusqu'au malheur programmé.
Merci pour ces infos, nous en avons vraiment besoin pour nous sentir pris en compte, même simples citoyens: Le peuple existe et aime que l'on s'occupe de lui...Les précisions sur le retour à une agriculture paysanne sont particulièrement importantes car tout doit se faire de façon logique et juste ! Sur le rôle de l'Hjstoire: je retiens qu'elle est un terreau d’expériences pour penser et agir dans le présent. Tout à fait ! Bravo à notre Mélenchon du Peuple !
Pour avoir suivi les meetings grâce aux liens fournis, je mesure toute l'énergie déployée par notre hôte et je l'en remercie. Je partage toutes ses idées pour le redressement de notre pays et de l'Europe. Mais une question me turlupinait : comment faire pour remettre l'Europe sur de bons rails ?
Et là, divine surprise, je découvre le lien du post 15 mis en ligne par el jefe : une article de Rue 89 sur Jacques Généreux, où il explique son mode d'emploi . A lire absolument . C'est comme si, tout d'un coup, on apercevait enfin une porte de sortie !
Tout à fait d’accord avec Carlo 68 « Pour pouvoir mener une politique alternative à celle que nous imposent les traités européens, il nous faut impérativement rompre avec l'Europe sociale-libérale »
Comme le souligne Fréderic Lordon les marchés financiers ne laisseront pas mettre en place, sans réagir, une politique qui remettrait en cause leur position dominante. Position dominante assurée et renforcée par les structures et les traités d’une Europe sociale- libérale. L’Euro et la Banque Centrale Européenne qui oblige les états à se refinancer auprès des marchés financiers, sont des cadres qu’il faut faire sauter. Sur cette question, comme sur d’autres, l’Allemagne et d’autres pays s’y opposerons catégoriquement. Pour pouvoir mener une politique alternative en France, il sera entre autre, nécessaire de remettre en cause l’euro et le statut de la Banque Centrale Européenne. Dans cette perspective devons nous attendre et voir venir l’explosion de la zone Euro ? Ou devons nous prévenir et mettre en place un plan qui permette une sortie la plus douce possible ?
Parfois je me demande si Hollande n'est pas en train de faire, face à l'occupation ultra-libérale de la France, ce que Pétain fit face à l'occupation nazie: organiser la collaboration en croyant ou en prétendant amoindrir l'impact sur la population. Surtout je me demande si Hollande comprend ce qu'il est en train de faire.
J'espère que l'UPA et les artisans rejoindront Jean Luc. Mon mari est artisan et y'en a marre des charges. Pourquoi ne défilent-ils pas dans les rues comme les autres corporations ? Pour ma part je suis adhérente au PG et j'ai décidé de ne pas régler ma prochaine CFE qui l'année dernière à triplée, et je rejoins l'association des tondus.
A propos des relations avec l'artisanat, il faut mettre entre parenthèse l'idéologie de l'UPA, les concepts de "patron" et surtout la supercherie qu'on appelle "entreprise" et qui trouve sa quintessence dans la "micro-entreprise". A l'époque où se créent les syndicats et notamment la CGT, les ouvriers sont ce qu'on appelle maintenant... des artisans. L'ouvrier sans qualification qu'on rencontre dans les fabriques n'est encore qu'une petite fraction de la classe ouvrière et elle n'est sans doute pas la plus syndiquée. Marx pressent que cette forme sociale du travail est l'avenir du prolétariat (le mouvement est déjà amorcé en Angleterre) et les faits lui donneront raison.
Son analyse sociologique n'oppose pourtant pas l'ouvrier-patron à l'ouvrier de la fabrique. Elle oppose la classe des ouvriers à la classe des capitalistes. Les classes productives contre les classes de rentiers. L'évolution de la société tend à les fusionner en deux grandes classes : prolétaires et bourgeois; les petits patrons étant marginalisés, et politiquement déboussolés.
Fin du 20ième siècle, le mouvement stagne, voire s'inverse légèrement dans certains pays. L'idéologie de "l'entreprise" permet de créer de la confusion sur les intérêts des uns et des autres. Il faut remettre de l'ordre dans tout ça, de la clarté dans les esprits. Le "patron" n'est un ennemi que dans l'atelier. Vu de loin, l'ennemi est le financier.
A propos de l'UPA, ce qu'écrit Jean-Luc Mélenchon:
"A présent c’est l’UPA... qui mobilise ses composantes et ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire... Il va de soi que la distance avec les fédérations patronales du bâtiment et des services que cette union rassemble est tout à fait évidente quand il est question de droit social. Mais ce qui importe, c’est le point de convergence."
Déclaration de l'UPA
• retrait de toutes les charges sociales supplémentaires qui pèsent sur les travailleurs indépendants depuis le 1er janvier 2013
• remplacement du crédit d’impôt compétitivité emploi-CICE par une baisse directe du coût du travail
• suppression de la cotisation d’allocations familiales payée par les employeurs et les travailleurs indépendants et prise en charge des prestations familiales par le budget de l’Etat dès 2014
• révision du mode de calcul de l’impôt sur le revenu -IR- des travailleurs indépendants de sorte que les bénéfices réinvestis dans l’entreprise ne soient plus soumis à l’IR
Etc. etc. voir la suite sur le site de l'UPA qui ne parle pas de consommation populaire. Où est donc la convergence?
Bravo Jean-Luc Mélenchon excellent comme d'habitude on ne lâche rien! et sur tout ne change rien vive la 6e république!
Excellent billet en effet.
@Jean ai marre (42)
C’est pourtant clair. Indépendance vis-à-vis du parti libéral solférinien.
"L'impôt, son montant, sa collecte, la décision de son usage et la dépense qui permet sont le coeur de toutes les questions institutionnelles et politiques d'une nation."
Quid des impôts locaux ? Plus personne ne parle de revoir ce truc d'une inégalité incroyable. C'est comme ça, ça n'est plus au gout du jour. Et dans le sud ouest (terre de gauche depuis combien de temps ?) on atteint des sommets. Exemple pour une petite maison à Montauban 1000 € de foncier, la taxe d'habitation pareil ou presque, l’agglomération toulousaine j'en parle pas c'est un cauchemar. Smicard ou proprio on a choisi ton camp pour toi camarade. Mais je sais c'est un débat qui n'intéresse plus personne le clientélisme local que cette manne permet c'est tellement plus constructif.
les citoyens aimaient l'impot lorsque celui ci aidait au développement du bien commun :le reseau ferré national deservait alors tout le territoire;la poste etait tout comme le telephone des services publics; l'hopital et les services de santé accessibles à tous;les autoroutes et le reseau routier developpés et entretenus par la dde des biens communs;l'education: nationale et la culture: populaire et la securité: sociale;qu'est il advenu de tout cela suite aux privatisations? sans oublier l'aerospatiale et les fleurons industriels nationaux edf gdf siderurgie ;maintenant on n a l'impression de ne plus payer que pour les formes oppressives de la nation ces fumeux enarques et leur bras armés !payer l'impot pour "l'etat providence"oui! payer l'impot pour un etat oligarchique et technocrate c'est plus douloureux ;le petit peuple n'y retrouve pas son compte
Superbe prestation sur France5, c'est la ligne juste et "en face" on s'en rend de plus en plus compte malgré les quelques préjugés résiduels. Tu as bien pris la mesure de la situation et bien pris la balle au bond, parce c'est vrai, l'Europe (et plus précisément la France) sont en équilibre sur un fil tendu au dessus d'un abime de racisme et d'asservissement. Il faut absolument maintenir et consolider la main tendu que nous proposons aux peuples pour donner une issu.
Même si c'est compliqué de monter à Paris avec très peu de moyen, je trouverai une solution pour être devant le portique le 1er décembre.
Amitiés.
Dans ce texte comme toujours agréable à lire, et d’une grande clarté, JL, vous parlez de « l’UPA, l'union professionnelle de l'artisanat, qui mobilise ses composantes et ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire. » Mais il faudrait aussi mettre en garde ce qui se prépare concernant « La lutte contre la contrefaçon qui va nier les droits des agriculteurs » ou il sera interdit à un petit agriculteur de planter ses propres semences, ses plants ou de reproduire ses propres animaux sans une facture qui prouve qu’il à acheté ses semences, plants. Peut être que les petits agriculteurs devraient demander ce qu’en pense le MEDEF ou la FNSEA ? Si ça pouvait leur ouvrir les yeux !
Excellente prestation dimanche sur la 5. Dommage que Mme Roux ait si promptement interrompu votre allusion au droit de veto, retiré à Louis XVI et aujourd'hui offert en catimini au commissaire Rehn et à ses sbires....
Nous serons à Bercy le 1er décembre, mais pourquoi ne pas élargir la manifestation à la contestation de la totalité des 20 Milliards offerts au titre du CICE, leur financement - via 10 Milliards de coupes budgétaires et 4 Milliards de taxes nouvelles - étant tout aussi scandaleux et inacceptable que la hausse de 6 Milliards de TVA.?..
Le soir après C/Politique, reportage de France 2 au JT de Delahouse. Sujet, MLP (on peut se demander pourquoi, juste ce jour-là). Hé bien, à lire son discours phrase à phrase, elle semblait complètement miteuse. Et quant au parterre de ses adorateurs, il n'était pas très sympathique à voir. Il est possible qu'elle soit parvenue au seuil de ses possibilités. Intellectuelles. Trop d'indices fuitent de partout sur le fond raciste et étriqué de sa "politique". Elle risque d'entamer maintenant la descente de la courbe de sa popularité. Jean-Luc Mélenchon, à force de rester droit et intègre, va l'emporter dans la conviction. Bien qu'intransigeant à de nombreux égards, c'est lui le plus rassembleur du paysage politique. Et puis, contrairement à François Hollande, il ne parle pas comme une boîte vocale.
@ 80 Antraigues
" c’est pourtant clair : indépendance vis-à-vis du parti libéral solférinien "
Ca, je l'avais bien compris. Ce qui me pose questions et je t'en remercie par avance si tu peux y répondre, Le Front de Gauche est le rassemblement de plusieurs partis et associations, il fonctionne suivant la plus élémentaire démocratie. Chaque formation doit avoir le même poids. Comment dans ces conditions, peut il être inféodé à un courant de pensées ou à un parti ? Pour que les solfériniens influent et maitrisent le Front de Gauche, il faudrait que toutes les composantes à l'exception du Parti de Gauche se rallient au PS. Ce n'est pas la bavure parisienne qui si elle met un peu d'ombre, peut obscurcir le paysage. Si Jean Luc ecrit "Ainsi, la façon de travailler du Front de Gauche, aussi longtemps qu'il reste fidèle à son indépendance, est clairement lisible", c'est soit qu'il a été emporté par l'écriture, soit que le Front de Gauche peut être fissuré.
Belle prestation dans C/politique Mr Mélechon, concernant la fiscalité, annoncez purement et simplement l'annulation de toutes les niches fiscales jusqu'au rétablissement de la dette du pays. Que chacun paye sa part à la hauteur qu'il doit
(et que les cabinets d'optimisation fiscale fassent faillites, effet collatéral allant dans le bon sens).
@micalement
@Henri (29)
"Votre capacité a avoir un coup d'avance sur les autres"
Cela m'a aussi frappée. Chaque texte, discours contient du nouveau, comme la vie. Et en même temps, toujours guidé vers l'Humain d'abord, la 6ème République, justice fiscale et sociale pour engranger la mutation de la production et la révolution citoyenne. Merci pour tout ce travail, et merci aux autres dirigeants du PG qui sont très efficaces aussi. Les mots ont un sens, ils sont nos barricades.
Boycott coupe du monde au Qatar en 2022 ? L'humain d'abord c'est le titre du programme du Front de Gauche il symbolise bien les raisons qui constituent la base de notre engagements. Les intérêts des hommes et des femmes au cœur de notre action. Le 17 novembre L'organisation Amnesty International a rendu public sont rapport sur les conditions de travail des travailleurs migrant envoyés au Qatar. Elle dénonce le cauchemar des travailleurs migrants, horaires de travail inhumain, Salaires non versés, logements insalubres, liberté de circulation bafouée, humiliations. Les employés sont sous la coupe de leur employeur, il ne peuvent plus rentrer chez eux pour la plupart. Les abus des employeurs Qatari peuvent être assimilés à du travail forcé et à la traite d’êtres humains. Il semble que des entreprises Française par l'intermédiaire de sous traitants aient quelques responsabilité dans cette situation. Ceci se déroule dans une quasi indifférence, je pense que le Front de Gauche devrait se saisir de cette réalité, pour la faire connaitre plus largement (sous quelle forme ?) et pourquoi pas impulser une campagne de boycott de la coupe du monde 2022 (cette arme a déjà été utilisée).
Cher Jean-Luc, j'aime ta naiveté (j'emploi ce mot à dessein car je sais que tu n'es pas naïf). En effet Moscovici peut demander et obtenir que l'augmentation de laTVA n'est pas d'impact sur les prix, il suffit de changer le code barre et de diminuer la quantité de produit et ni vu ni connu le tour est joué. Renseigne toi auprés des salariées qui mettent en rayons, dans les grandes surfaces. Cette méthode est courante et permet de fausser les chiffres de l'inflation. A ce sujet il faudrait revoir le montant du Smic de notre proposition à 1700 euro, plus vraiment d'actualité.
Lors de ma récente réunion avec mes camarades du PC, j'ai été agréablement surpris par l'enthousiasme de mes amis sur ton parlé cru et dru, ne change rien.
L'audience de C politique de dimanche 17 semble avoir réunis plus de 800 000 téléspectateurs, un des records! Espérons que nous serons au moins autant le 1er décembre. Enfin une Journaliste avec un J majuscule.
Clarté du discours, volonté de tracé une voix, de rassembler et de construire un rapport de force,... à Gauche!
Merci Mr Mélenchon pour ces beaux moments en votre compagnie. Le discours de Barbaste et cette émission sur France 5.
Pour le discours de Barbaste, quel discours! A mesure que le discours avançait, et que j'écoutais ce témoignage d'histoire, et cette démonstration d'humanisme et des mécanismes guerriers du capitalisme, mêlés aux histoires des victimes directes et indirectes que vous avez évoqué avec pudeur et respect, le frisson et la larme militante m'ont envahi, en écho à la révolte intériorisée en moi, comme je pense en beaucoup d'entre nous. Quel charisme, et quelle culture, vous nous donnez beaucoup! L'émission C Politique était très bien articulée, et très pédagogue.
Prenez soin de vous, il n'y en a aucun pour arriver à vos chevilles. Vous portez très haut les valeurs que nous partageons.
@ 42 jean ai marre 17/11/13 à 17h56
L'une des dernières phrases du billet de J.-L.Mélenchon semble vous poser un problème : "Je ne comprends pas, que vient faire la fidélité à son indépendance ? Le Front de Gauche peut il être inféodé ? Et à qui ?"
Je pense (et sans doute suis-je loin d'être ici le seul) que Jean-Luc Mélenchon entendait souligner la nécessité d'éviter toute compromission avec le Parti "socialiste". Depuis l'élection de l'actuel Président il est devenu particulièrement flagrant que ce parti fait partie intégrante de la droite, tout en s'en défendant de plus en plus mollement. Comme le dit joliment l'économiste Frédéric Lordon, le PS c'est la droite qui n'ose pas dire son nom, bref la "droite complexée". Et il est tout aussi évident que le FdG doit soigneusement tenir à distance ces gens-là.
@ 84 louis 31
Merci pour votre info qui confirme ce que j'avais entendu il y a quelques temps: une grande firme américaine travaillait au lancement d'une gamme de semences à stérilité programmée pour contraindre les cultivateurs à racheter les semences chaque année, au lieu de ressemer avec une partie de la production précédente. Cette opération s'accompagnait d'un projet de loi obligeant les agriculteurs à se soumettre à cette manœuvre commerciale. Je crois que nous y sommes et le lien contenu alerte bien sur le sujet mais je n'ai pas vu comment signer une pétition pour empêcher cela.
@gg 73
"L’Euro et la Banque Centrale Européenne qui oblige les états à se refinancer auprès des marchés financiers, sont des cadres qu’il faut faire sauter."
Là est la clé. Car, par effet boule de neige, les taux des dettes des Etats sur les marchés secondaires servent de "benchmark" à toute une série d'instruments dérivés, notamment des swaps et des instruments optionnels échangés par quantités colossales sur les marchés de gré à gré. Aucune commune mesure avec les quelques milliards échangés sur les bourses d'actions. Si la BCE prête directement aux états, et que les dettes ne s'échangent plus sur un marché obligataire de l'offre et de la demande de capitaux qui est aujourd'hui imposé par le système en place, ce benchmark disparaît de fait, et avec lui tout un PAN entier de la spéculation financière internationale perd son repère, en tout cas ceux basés sur l'euro. Il est donc fort à parier qu'ils (banquiers, politiques, libéraux, londoniens) seront tous vent debout contre cela. Quand on sait que l'essentiel des risques financiers sur la planète finance est véhiculée par les instruments dérivés, on touche à quel point ce détail est le talon d'Achille de la finance moderne, qui pour mémoire échange 9 fois le PIB mondial en dérivés chaque année.
@françois dl à 16h23
Cela va encore plus loin que vous le dites, puisque les « firmes américaines » n’ont plus besoin de faire l’effort de recherche de semences stériles puisque la loi interdirait définitivement l’utilisation de semences produite par l’agriculteur, en effet toutes semences qui n’auraient pas été acheté preuves à l’appui (factures) seraient interdites par la loi.
Vive la VIè Vive la VIE
"On ne peut écrire comme nous le faisons dans nos programmes qu'un passage à l'agriculture paysanne créerait 300 000 nouveaux postes de travail sans se demander qui va les occuper et à quelles conditions."
C'est tout à fait exact, mais ça l'est également pour beaucoup de besoins mal satisfaits, et qui ne le seront jamais par des ingénieurs. A moins qu'on les mette à la tâche d'élaborer un robot-paysan ou un robot-maçon. Il faudrait les surveiller si l'on ne veut pas retomber dans l'ornière de devoir consommer des biens pas forcément fondamentaux... mais qu'ils savent faire. Cependant l'histoire a montré l'efficacité d'une politique consistant à envoyer les intellectuels à la campagne. Il faut chercher autre chose.
C'est peut-être la dichotomie trop radicale entre filières professionnelles et filières "classiques" qui doit être remise en cause. On ne formera pas des travailleurs à la fois manuels et intellectuels, sans revoir beaucoup de choses dans le dispositif académique.
En réponse à ceux qui s'inquiètent de la question des semences. Une cyberaction peut être signée en ligne : La lutte contre la contrefaçon va-t-elle nier les droits des agriculteurs ? Cyber@ction n° 586 (Alain Uguen est le responsable de ce cyber-site). Je n'ai pas réussi à capter le lien. Pas douée !
Sinon, j'ai suivi avec intérêt la séance de France 5. Excellent ! De même que les discours de Pau et de Barbaste, au-delà des billets toujours attendus avec appétit.
Il nous reste du chemin à parcourir, mais la route s'annonce belle. Merci de nous représenter si justement.
J L Mélenchon écrit :
"Si avec le 1er décembre et la marche des citoyens nous somme capables d'entraîner de nombreux publics inactifs politiquement le reste du temps, nous aurons commencé à prendre la tête du mouvement qui travaillait profondeur de la société en vue d'un grand changement."
Comme à son habitude l'analyse parait juste. Dans le moment présent, Hollande ne peut plus bouger, par habilité il va essayer de présenter son immobilisme, comme un mouvement. Il se trouve prisonnier de l'opinion publique qui en tant que tribunal moral le place dans une situation difficile. Où l'analyse de Jean Luc me parait pertinente, c'est que la marche du 1er décembre va pousser le président à essayer de dénouer le noeud qui le serre. S'il lâche sur la pression fiscale, il peut se sortir de de la situation d'échec, mais pour le mettre mat il va falloir encore plus de pression. C'est à cette seule condition qu'une esquisse de gouvernance à gauche peut s'effectuer.
Je n'avais jamais lu des propos sur l'agriculture venant d'un homme politique aussi justes et aussi imprégnés des réalités de terrain quand à la maniere de voir les choses pour les faire avancer. En effet les délires buccoliques des citadins m'exaspèrent aussi et masquent les bonnes pistes à suivre. Evoquer l'ecologie à la campagne fait grincer des dents et fuser les noms d'oiseaux parce que ceux qui se la sont appropriée et l'ont en quelque sorte confisquée sont de véritables repoussoirs, de véritables mitraillettes à bêtise. Avec de pareils ennemis les grandes multinationales de l'agrobizness et la FNsea n'ont pas besoin d'amis ! La transition écologique de l'agriculture est absolument capitale pour le tissu rural qui est en train de crever.
Un commentaire dit que 80 % des agriculteurs sont FNSEA. Oui, parce que le système cogéré par la FNSEA à fait crever tous les autres.
@Marie Christine 67
Vous relayez une des antiennes du moment qui me met le plus en pétard. Pour produire 1 calorie animale on utilise 7 calories végétales, donc pour vaincre la faim dans le monde ne plus manger de viande que du végétal. C'est oublier que nos vaches, nos moutons se nourrissent d'herbe et produisent ainsi des protéines d'excellente qualité, sur des terrains ou il serait difficile voire impossible de faire pousser du blé. Alors réfléchissons calmement ensemble, les solutions sont à portée de main !
Excellente prestation dans c/politique ce dimanche. Quel talent ! Vous êtes le grand homme qu'il nous faut à la tête de ce pays, aucun politicard n'arrive à votre cheville. Merci pour tout. Prenez bien soin de vous, on compte sur vous et RV le 1er décembre.