01déc 13
Tout aura été parfait. Le coup monté médiatique du lendemain n'y changera rien. Après l’anxiété terrible de ces sortes de veille, tout fut en ordre. Le temps était certes d’un froid sec, à vrai dire insupportable dès que la nuit fut tombée. Mais le ciel est resté bleu. Le soleil de côté dorait sur l’horizon, au moment où la foule immense remplissait les boulevards. Un tableau à couper le souffle. Quelle masse gigantesque de drapeaux et de ballons ! Quel flot de cortèges ! Je me postais un instant au bas de la pente pour m’en faire une vision d’ensemble. Ce moment va rester dans ma mémoire d’homme autant que de militant. Et puis, une manifestation est comme un livre qu’il faut lire de près. Bien sûr je n’ai pu rester longtemps hors de ma place dans le carré de tête, car sitôt que j’en sors les camarades me font le reproche du désordre que ma présence créé. Ils n’ont pas tort car leur tâche est déjà si rude ! Mais comme ils sont gentils et délicats avec moi tous ceux qui m’accueillent dans leurs rangs ! Et quelle magnifique organisation spontanée que la nôtre ! Les foulards rouges de mon parti sont partout postés aux taches pénibles. Le général Benoît a aussi positionné cent camarades pour la sécurité et la tranquillité. Des dizaines d’autres ont été organisés sur place dès sept heures du matin pour tenir tous les postes de combat du jour. Les foulards rouges étant les plus jeunes, ils portent l’essentiel de la charge de travail concret sur leur dos. Leur bilan est brillant. C’est le zéro casse, zéro défaut de production. D’une occasion à l’autre ils apprennent. Les gestes sont plus fermes, les actions plus assurées. Jusqu’au mouvement des cars affrétés par les copains de toute la France, accueillis à l’arrivée par des brigades de camarades. Je vous l’avais dit : chaque occasion est une répétition générale.
Pour ce post, je publie mon discours. Pour une fois je l’ai écrit. Mon défi était de ne pas déborder de mon temps de parole par respect pour ceux qui devaient parler après moi. Vendredi au meeting de Danielle Simonnet et de la liste Front de Gauche à Paris, dans l’enthousiasme de la salle comble, j’ai explosé mon temps de parole. Pourtant, son discours à elle avait été une merveille de clarté et d’éloquence. Je me rengorgeais à part moi de fierté et d’orgueil à l’écouter. Pourquoi ai-je parlé si longtemps ? Je me le suis tenu pour dit. Cette fois, j’ai respecté mon temps et je crois bien que j’ai été le seul. A la joie du travail accompli se sont ajoutés bientôt les plaisirs de la rituelle bataille des chiffres. Cette fois-ci, nous l’avons gagnée avant de commencer. Comme d’habitude, il avait été annoncé que la préfecture ne donnerait pas de chiffres Mais Valls bouillait de rage. Il a ordonné de donner des chiffres. Les flics se sont vengés. Ils n’aiment pas faire la basse besogne politicienne du ministre. Ils ont donc raconté n’importe quoi. Du tellement gros que ce n’est même pas crédible : 7000 participants. Voyez les photos, et vous vous en ferez une idée par vous-même. Pourtant, je me réjouis de ce genre de bouffonnerie. Des dizaines de milliers de gens se sentent insultés, et cela augmente le dégoût que déclenche ce persécuteur des pauvres qu’est Valls. Même chose pour les jappements de rage de ces journalistes de Libération, du Monde et tutti quanti, qui continuent leur vendetta personnelle contre le Front de Gauche plutôt que de faire leur métier d’information. Excellente pédagogie de masse encore une fois. Ils préfèrent encenser les bonnets rouges plutôt que les foulards rouges. Même Michel Sapin dit préférer le contraire. Toute leur identité réelle est là-dedans. De toute façon, vous savez ce que vous avez à faire : n’achetez pas les journaux qui vous insultent et vous nient. Bon, oublions pour ce soir et restons-en à la jubilation de la réussite.
La suite des évènements vous implique encore. Le Front de Gauche a lancé une nouvelle initiative. Il s’agit de rassembler tous ceux qui se sentent concernés par la lutte contre la hausse de la TVA. Nous allons voir si c’est possible. Voyez comment je formule cette proposition dans mon discours. La marche pour nous est une stratégie de longue portée depuis que nous en organisons, c’est-à-dire depuis le 18 mars 2012 à la Bastille. Le Front de Gauche a pour objectif d’être un déclencheur du Front du peuple. Et le Front du peuple fera naître une envie de nouveau Front populaire. Dans le creux de la gauche, nous venons de faire une démonstration : nous sommes la seule force politico-sociale numériquement significative à gauche. Et depuis ce soir de décembre, elle porte un nom assumé : l’opposition de gauche. Le pas est franchi en beauté et… en force.
Discours pour la Révolution fiscale
Ah ! Que vous êtes beaux !
Une nouvelle fois, la marée des drapeaux rouges a déferlé dans Paris ! Paisible ! Tranquille ! Instruite ! Déterminée !
J’ai l’honneur de parler le premier. Je le ferai brièvement pour que soit respecté le temps de parole de ceux qui vont s’exprimer après moi.
Voici mes premiers mots :
Salut et honneur à ceux qui ont consenti tant de sacrifices, de temps et d’argent pour être ici.
Je dis en notre nom à tous une pensée chaleureuse pour tous ceux que le prix des transports ou les difficultés de la vie ont retenu loin de nous mais qui, à cette heure, marchent avec nous.
J’adresse un salut spécialement chaleureux aux organisations syndicales de branche, de base territoriale ou d’entreprises en lutte, qui ont coorganisé cette marche avec nous.
Et vous tous, chacun d’entre vous, attentifs, engagés, sitôt l’appel lancé vous n’avez pas attendu les consignes : vous avez pris l’initiative. Cet esprit rebelle, cette énergie personnelle autonome et libre est notre principale et plus grande force politique ! Pour aujourd’hui, bien sûr ! Mais pour demain davantage encore, quand viendront vers nous les grands évènements qui sont en train de mûrir dans la profondeur du pays.
Non au chacun pour soi
Cette marche a été construite en trois semaines. Si elle est un succès, c’est parce qu’elle est une respiration de la force populaire !
Il était temps ! Il était temps !
Tant de détresses sociales frappent notre peuple ! Tant d’angoisses du lendemain accablent nos familles ! Le savez-vous, vous autres, les puissants ? Il n’y a jamais eu tant de millionnaires en dollars dans notre pays. C’est même le record d’Europe. Et dans le même temps il n’y a jamais eu tant de pauvres !
Pourtant, voyez quelle indifférence pour ces souffrances, parmi les belles personnes très importantes, qui s’indignent du moindre fait divers populaire ! Quel silence autour des souffrances au travail, du suicide quotidien d’un agriculteur – chaque jour ! -, des deux morts au travail par jour dont aucun n’est jamais évoqué, des 100 000 personnes qui passent leur journée à chercher un abri pour la nuit, des 10 millions de pauvres que l’on condamne à quémander sans cesse la moindre et qu’ensuite on montre du doigt comme des privilégiés !
Il a raison ! Il a raison, le poète ! Il a raison, Victor Hugo, quand il dit : « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches » !
Et c’est le moment où il faudrait entendre de nouveau la musique maléfique du chacun pour soi, du mépris de l’autre, celui qui n’a pas la même couleur de peau, la même région, les mêmes ancêtres !
Notre marche dit avant toute chose ce premier message : dans l’épreuve que vit le pays, nous autres, nous ne perdons pas ni le sens et le message de notre cœur, ni celui de notre intelligence. L’ennemi, ce n’est pas l’immigré, ce n’est pas le fonctionnaire, ce n’est pas le travailleur révolté ! Paris n’est pas l’ennemi des régions de France, la laïcité n’est pas l’ennemi des croyants ! Nous ne nous trompons pas de colère !
L’ennemi, il y en a un : c’est la finance française et mondialisée qui profite, sali et saigne sans limite tout ce qu’elle touche !
L’incorruptible Robespierre nous l’a appris : « Les grandes richesses enfantent les excès qui corrompent tout à la fois ceux qui les possèdent et ceux qui les envient »
L’ennemi, ce sont les 200 000 émigrés fiscaux en Suisse qui volent 85 milliards par an au Trésor public ! Ce sont les profiteurs des 120 Milliards de dividendes supplémentaires qui, chaque année, prennent le pain quotidien de 4 millions de travailleuses et de travailleurs au Smic ! L’ennemi, c’est celui qui fait flotter sa barque personnelle sur l’océan du malheur des autres !
L’opposition de gauche est l’avenir
C’est pourquoi notre marche est si bienvenue. Elle prouve qu’en face de la politique gouvernementale et des amis du MEDEF de tout poil et de tout plumage, il y a aussi en France un puissant parti pour le partage et l’égalité des droits, la solidarité écologique, la responsabilité morale humaine.
Nous savons que nous venons de réussir le plus nombreux, le plus unitaire, le plus ample rassemblement populaire de la gauche depuis la rentrée.
La preuve est faite ! L’opposition de gauche existe ! Elle est une puissance ! Alors, parce qu’elle est puissante, parce que vous avez fourni tous ces efforts, alors elle est un avenir possible pour le pays.
Et notre nombre le montre : nous sommes le matin qui va se lever sur l’année 1788.
Aux yeux de tous, nous faisons éclater la vérité insupportable : le problème de notre pays, ce n’est pas le cout du travail ; c’est celui du capital ! Jamais, jamais la part de richesse rendue au travail n’a été aussi faible depuis la Libération face à celle prélevée pour le capital ! Jamais l’impôt n’a autant protégé les privilégiés.
L’impôt injuste : Robin des riches !
Oui, loin de corriger ces abus, loin de corriger les inégalités, loin de préparer l’avenir écologique du pays, 100 ans après la création de l’impôt sur le revenu, le système fiscal au contraire protège tous les privilèges, aggrave tous les abus de la finance.
A la fin, comme la classe innombrable des paysans de l’époque, à la fin, les classes moyennes et populaires, les salariés et les chômeurs, et la nature, portent tout le poids de l’effort du pays. Le niveau d’imposition des plus hautes tranches de l’impôt contribue moins aujourd’hui à l’effort commun qu’il y a dix ans ! Si l’on avait maintenu les impôts comme ils étaient en l’an 2 000, il y aurait aujourd’hui cent milliards de plus dans les caisses de l’Etat et il n’y aurait pas de déficit ! Et donc pas de dette supplémentaire cette année. Tout ce qu’il faudra payer a été pris par les uns sur le dos des autres !
A bas la hausse de la TVA !
C’est le moment qu’a choisi le président François Hollande, en personne, pour aggraver la charge. Il ne reconnaît pas que c’est le coût du capital d’où vient l’étouffement du pays. Il répète, avec le Medef et la Commission européenne, que c’est le coût du travail !
Alors, il a décidé d’offrir, sans contrôle fiscal comme l’a dit Monsieur Moscovici, sans contrepartie sociale, sans garantie écologique d’aucune sorte, vingt milliards d’euros aux actionnaires. Dix milliards seront payés par des coupes dans les dépenses publiques, les services publics dont vous avez tous besoin tous les jours. Trois milliards seront payés par des taxes prétendument écologiques.
Mais sept milliards seront prélevés par l’impôt le plus sournois, le plus injuste : la TVA. Et pas seulement celle qui passe de 19,6% à 20% : celle qui est déjà passée de 5,5% à 7% et qui va passer de 7% à 10%. Les choses les plus courantes de la vie de tous les jours : la consommation d’électricité, le ramassage des ordures ménagères, le prix des transports publics, la maison de retraite… toutes ces choses qui font le quotidien, qui sont l’essentiel, vont augmenter brutalement. La consommation va être frappée et l’activité économique va ralentir encore.
C’est pourquoi il ne faut pas lâcher prise, mes amis !
Non a cet impôt d’ancien régime qui favorise les privilégiés et frappe tous les autres, et que tous les autres payent si durement.
Hollande… Oui, c’est le moment de crier, en mesure s’il vous plaît : « Hollande caresse la finance, le peuple répond : résistance ! » « Hollande caresse la finance, le peuple répond : résistance ! » « Hollande caresse le capital, le peuple répond : Révolution fiscale ». Révolution fiscale : il faut que ça rime, les amis !
Construire un rapport de force
Le premier Ministre dit qu’il va remettre à plat le système fiscal, comme nous le lui avons demandé. Nous avons décidé de faire comme s’il était sérieux. Donc, nous allons nous méfier car il pourrait bien en profiter pour faire encore des cadeaux à ses amis du MEDEF et s’en prendre encore une fois aux salariés et aux retraités!
Mais il faut être positif ! Il faut sans cesse que nous tracions un horizon atteignable par tous. Il faut sortir le pays de l’impasse par le haut, non pas chacun pour soi. Proposons-nous même une réforme fiscale faite pour le peuple. Proposons un principe simple, que tout le monde peut connaître par cœur. Le voici : tout le monde paye et chacun paye progressivement davantage selon ses moyens. C’est simple : tout le monde comprend !
Pour ma part, s’ils m’invitent, je suis prêt à aller exposer cette idée et les moyens de la réaliser devant les commissions des deux Assemblées, devant le chef de l’Etat et le Premier ministre.
J’ajoute que nous sommes prêts à l’appliquer nous-même si les urnes le décident.
C’est tout un, pour nous, que de changer la Constitution et de révolutionner le système fiscal. C’est sans doute la même chose, et le moment venu il faudra faire l’une et l’autre de ces choses.
Pour autant, commençons par le commencement : pas de hausse de la TVA au premier janvier !
Nous ne sommes pas un feu de paille.
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Le Front de Gauche – il n’est pas le seul, aujourd’hui, à participer au succès de cette marée – le Front de Gauche, en tout cas, unanime, veut faire une proposition. Il s’agit d’une proposition d’action populaire commune contre cette hausse de la TVA.
Le Front de Gauche a décidé de proposer à tous les partis et personnalités de l’opposition de gauche ou qui viendraient à se définir comme tels, tous les syndicats de salariés, toutes les associations écologistes et les organisations professionnelles intéressées par le pouvoir d’achat populaire, de se concerter ensemble et organiser une nouvelle action commune contre la hausse de la TVA dans le mois de janvier.
Nous proposons que cette rencontre soit faite dans la quinzaine. Si cela se fait, ce sera un nouveau message très fort pour le gouvernement. Et si l’action de masse recommence un dimanche en janvier, l’année prochaine, 1788 sera une bonne année.
C’est dans l’action – parlant pour les miens : le Front de Gauche – c’est dans l’action que nous construisons le Front du peuple qui va sauver notre pays. C’est en se parlant et en cherchant des solutions ensemble que nous allons faire naître, par-delà les divisions qui peuvent encore nous séparer, le nouveau Front populaire de notre temps. Sinon, comment en sortir ?
Ayons confiance en nous même !
Le pays n’a jamais été aussi riche. Jamais il n’a compté une telle jeunesse ardente et si nombreuse ! Jamais sa population n’a été aussi éduquée et qualifiée. Jamais nous n’avons été aussi nombreux de toute notre Histoire, si mélangés que nous sommes !
Rien ! Rien ! Jamais ! Rien ne peut arrêter le savoir et la volonté, le nombre et l’ardeur à vouloir un matin meilleur ! Rien ne peut nous arrêter si nous savons ce que nous voulons, si nous nous unissons, si nous nous rassemblons et si, quoi qu’il arrive, marchons souvent, sous le déni de reconnaissance et sous les outrages qui nous sont si souvent distribués ! Rien ne nous détourne de notre volonté, de notre ardeur, de notre confiance en nous-mêmes ! Le pays se relèvera avec nous ! Avec les travailleurs et pour leur compte !
Aujourd’hui c’est un anniversaire. C’est celui du honteux traité de Lisbonne. Le honteux traité de Lisbonne qui a fondé l’Europe et la dictature austéritaire. C’est cette politique qui ordonne dans toute l’Europe de baisser les impôts sur la richesse et d’augmenter la TVA. C’est de ceux-là dont François Hollande dit qu’il veut être le bon élève. Notre mouvement est donc lié aux batailles que mènent tous les peuples d’Europe opprimés par la Commission Barroso. Et dans quelques mois, vous allez pouvoir châtier les puissants avec vos bulletins de vote ! Laissez les autres rester dormir à la maison ! Et vous vous irez, pour leur administrer la raclée qu’ils méritent !
J’achève. Que nous étions beaux sur le soleil qu’on voyait sur le côté, tandis que les drapeaux rouges déferlaient sur les grands boulevards. Ils avaient détourné notre parcours demandé pour nous faire passer par les avenues les plus larges, se disant : « ils auront l’air si chétifs ». Et bien, la démonstration s’est retournée en son contraire : cette force qui est là, cette opposition de gauche, quelle bonne nouvelle ! Et dans tous les pays d’Europe, ça se saura ! Il me suffit de consulter le nombre des interviews qu’on me demande pour les radios et les télévisions des autres capitales européennes.
En France, ce n’est pas une foule désordonnée : elle marche avec des objectifs politiques !
En marchant, encore une fois je donne la parole au poète. Puisse l’Histoire prouver qu’il avait raison. Victor Hugo nous regarde, et il nous redit :
« Ce que Paris conseille l’Europe le médite. Ce que Paris commence l’Europe le continue ! »
Vive la République ! Vive la France !
Bravo aux camarades pour cette marche supplémentaire, aux autres pour les infos et liens qui apparaissent au fils des commentaires. Pas toujours le temps de chercher, même les vidéo du FdG, j’imagine que beaucoup de lecteur sont comme moi. Merci PAPA@ pour ce commentaire, avec mon demi siècle, je me dis que jeune, l'école de la république et la réussite des études avec l'espoir d'une vie meilleure nous faisait oublier que c'est la politique qui permettait cela. Elle s'essoufflait peu à peu pour laisser s'installer un système destructeur des idéaux. La résistance de 1981 et celle de 2005 n'ont pas suffit, depuis que le Front de gauche existe, je reprends espoir pour retrouver dans la VIe République ce qui fait la grandeur de la France, résumée en trois mots : Liberté, égalité et fraternité, merci Robespierre. Merci Jean Luc de si bien nous éclairer le chemin depuis. Quand à la nouvelle donne, encore un écran de fumée pour sauver les meubles et masquer le chemin, comme de nous enlever nos badges et drapeau ! Quelle honte ils devraient avoir, si ils avaient un peu d'estime d'eux même.
Vive la VIe, et vite pour éviter tant de souffrance humaine inutile.
Je signale deux articles sur Latélélibre.fr, avec vidéos tournées dimanche à la manif et sujets consacrés au thème de cette manif. Le journaliste y était, et concernant le nombre de manifestants, il écrit D’un côté, les organisateurs annoncent 100 000 personnes, ce qui est franchement beaucoup; de l’autre, les autorités parlent de 7000 personnes, ce qui s’appelle quand même se foutre de la gueule du monde.
@ Dim (196)
Il y a aussi la possibilité de partir à la conquête de l'Ouest... parisien. Ou il y a notamment le FMI.
Je viens de regarder "les grandes questions" en replay. Reprendre avec maestria, recadrer le débat, comme le fait Jean Luc après une dispute violente entre deux philosophes sur un plateau télé, est tout simplement extraordinaire. 5-10 minutes d'anthologie. Bravo.
Bonjour à toutes et à tous.
Super discours Jean-Luc. La réalité exposée et dénoncée. Proposition d'un rassemblement de militants de gauche convaincus que seule l'union fait la force. Démonstration envisagée début janvier 2014. Résistance, résistance.
Félicitations Jean-Luc pour vôtre démonstration de défenseur de l'humain. En ce domaine, la critique "philo" du plateau en matière de "matière" n'a pas fait cale. L'humain au menu des "Grandes Questions" une agréable heure de télé sur France 5.
@201 pascal des landes
Sans rien retirer à la valeureuse lutte de Nelson Mandela et de l'ANC contre le régime de l'apartheid, on peut, et on doit, se poser des questions économiques (politiques). Dès leur arrivée au pouvoir, ils se sont montrés des élèves zélés du FMI et ont privatisé à tout va. Ainsi, malgré son inscription dans la constitution, l'accès à l'eau (et à l'électricité) à Soweto seraient pires que sous l'apartheid, comme je viens de l'entendre à l'instant dans un débat sur France Culture. Ce média, et bien d'autres vont consacrer sans doute mille fois plus de temps à Mandela qu'ils n'en ont consacré Chávez après sa mort. Ne serait-ce pas parce que l'un des régimes s'est finalement révélé not dangerous pour l'oligarchie, quand l'autre était dangerous. En fonction de ce critère, vous aurez les honneurs ou les calomnies. Ainsi vont les médias. L'ordre capitaliste est respecté, les richesses du sous-sol sud-africain ne profitent guère aux chômeurs et pauvres du pays. Bien triste.
si mes souvenirs sont bon je pense que c'est Lénine qui disait quand les capitalistes m'applaudissent je me demande l'erreur que j'ai commise. D'écouter toutes ces louanges faite par les médias a la solde du capitalisme sur Nelson Mandela je me dis que malgré le magnifique combat qu'a mener Mandela dans la premiere partie de sa vie, arrivé au pouvoir il n'a nullement comme le proposait le programme de l'ANC changé le systeme profondément injuste de la société capitaliste sud africaine. C'est pour cela que les médias en font une icone. Je pense que Lummumba ou Thomas Sankara se sont, eux, attaqués aux puissances de l'argent et comme Salvador Allende en sont morts. Aujourd'hui les inégalités sociales sont aussi grande que pendant les années d'apartheid.
@jean-françois
Non, on ne peut pas dire ça. C'est justement parce qu'il était intouchable, parce que porté par le monde et son peuple que Mandela a accompli le travail titanesque de reconstruire un peuple dans un pays ravagé par le sida, l'ignorance organisée par l'Ecole de l'apartheid à coup de redoublements, d'éliminations par l'usage de l'Afrikaner. Quand Mandela prend le pouvoir, avec un groupe de militants, il doit montrer au monde que l'Afrique n'est pas ce continent qu'on pense alors incapable de s'émanciper, de faire tout simplement en 19 ans le chemin que l'Europe a fait en 20 siècles. C'est vrai, ce n'est pas parfait, et le capitalisme reste puissant en RSA. Mais la pauvreté a reculé, l'Etat poursuit ses progrès, sexisme et racisme sont combattus concrètement, par la conviction, sans que zulu, Xhosa, afrikaans ne se coupe en rondelles. C'était ça la vérité dangerous première à livrer au monde contre les tenants de la finance qui n'ont pas fini de parier sur l'incapacité africaine à trouver sa voie. Chavez a donné la parole au peuple, combattu le système. son oeuvre n'est pas encore achevée, il reste des pauvres et des quartiers peu sûres et alors ? Mandela c'est un Allende, un Jaurès qu'ils n'ont pas eu. Une preuve que la victoire est possible. Un message d'espoir pour nous tous. Notre imperfection populaire vaut mieux que leur désordre. C'est l'humain d'abord aussi Mandela.
@ 208 Jean-François91
"L'ordre capitaliste est respecté, les richesses du sous-sol sud-africain ne profitent guère aux chômeurs et pauvres du pays. Bien triste"
Oui, bien triste. Non seulement les richesses du sous-sol africain ne profitent pas aux chômeurs, mais encore moins aux mineurs qui enrichissent de leur sale besogne les actionnaires de ces mines. Souvenons-nous du massacre des mineurs lors de la Grève des mineurs à Marikana. Le 16 août 2012, trente-quatre ouvriers sont assassinés par la police. un événement comparé aux massacres qui se sont déroulés à Sharpeville en 1960. Pour bien comprendre comme le thatchérisme a gagné la partie en Afrique du Sud, il faut lire "La Stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre" de Naomi Klein. Où l'on voit comment la Charte de la liberté asphyxiée par les néolibéraux est restée jusqu'à maintenant lettre morte.
Un véritable petit moment de bonheur (une fois n'est pas coutume sur France 5) en voyant en différé l"émission "Les grandes questions" d'hier soir. Jean-Luc pour une fois pouvait s'exprimer, au sein d'autres interventions hors des sentiers battus de la pensée unique (notamment celle remarquable d'un biologiste) sur des questions essentielles pour l'humanité, sans être mis à la question par les "journalistes" auxquels nous ne sommes malheureusement que trop habitués. A la toute dernière minute de l'émission, Giesbert, seul de son espèce présent sur le plateau, croyant "tacler" Jean-Luc en affirmant que le premier homme dans l'espace avait été Neil Armstrong, recevant la réponse souriante de Jean-Luc rappelant que Gagarine, bien que russe et communiste, était "tout de même" un être humain, fut une conclusion tout à fait jubilatoire d'un de ces rares moments d'une télévision de qualité. Ah, camarade Jean-Luc, vous qui aimez si sincèrement l'Amérique Latine, comme j'aimerais que vous portiez un jour vos pas jusqu'au Nord-Ouest de l'Argentine à Salta dans cette magnifique région où je vis, pour vous y accueillir et y partager avec vous quelques moments que vous sauriez apprécier avec toute l'humanité qui respire en vous.
Jean-Luc dans le Sud-Ouest : un reportage de France 3 Midi-Pyrénées.
Merci et bravo M. Mélenchon pour votre remarquable et profondément humaine intervention dans l'émission "les grandes gueules". Votre parole honore le Front de Gauche et devrait être entendue par toutes et tous.
Très bon moment de télévision jeudi soir sur France 5, pendant que Jean-Luc était dans le grand sud-ouest pour soutenir les listes Front de Gauche. Dans l'article France 3 Midi-Pyrennées Jean-Luc a tout à fait raison de pointer l'hypocrisie des hommages à Nelson Mandela à laquelle nous assistons en ce moment. Voilà à coup sûr, quelque chose qui passera sous silence et pour cela on pourra faire confiance aux médiacrates. Et notamment à la radio qui fête en ce moment ses 50 ans, qui se revendique de "la différence" mais qui reste avant tout "la voix de son (leurs) maitre (s)".
Un grand moment de culture sur France 5 dans "les grandes questions" ! quel plaisir, si rare en ce moment.
Sans être un inconditionnel de FOG, je le remercie pour au moins deux raisons : son émission propose des débats intéressants, (cette dernière était au cœur de notre programme), et il a lui-même, dés le début, recadré Stigler qui mettait Jean Luc et le FN sur le même plan. Cette position a permis d’éviter à Jean Luc d’avoir à croiser le fer d’entée de jeu avec ce philosophe bipolaire.
J’en profite pour féliciter Jean Luc de n’avoir pas donné suite à cette attaque, ce qui démontre que laisser le FN de coté est bien plus productif que perdre du temps à en parler.
Jean luc a su habillement recentrer les débats sur le sujet, ce qui a été souligné par un tweet amusant. J’ai noté que Jean Claude Ameisen se contorsionnait un peu pour s’adresser à Jean Luc en évitant son bouillonnant voisin. Le biologiste, qui n’a pas exactement le profil type du sympathisant Front de Gauche a fait un très bel hommage à Mr Mélenchon en déclarant en fin d’émission qu’il était le seul à proposer un programme prenant en compte les questions évoquées. Un petit regret, Jean Luc n’a pas eu le temps de dire que si le modèle libéral s’appliquait aux pays émergents, on précipitait le désastre naissant, et ce n’est plus un ilôt de déchets que la navigatrice Maud Fontenoy rencontrerait sur les mers mais tout un continent de mrde en témoignage de l’absurdité du modèle économique libéral.
"les grandes questions". Thématique qui nous touche de près, l'humanité. Un débat passionnant et abordé sous différents angles. J'ai lu des bouquins de Stiegler, passionnants et j'ai été profondément choquée de sa violence d'entrée contre pratiquement tout le monde, l'émission elle-même, avec une autoproclamation de sa seule légitimité. Quel ne fut pas mon plaisir de voir notre Jean-Luc récupérer l'intelligence de la conflictualité, tout en remettant la subjectivité personnelle là où elle doit être, au fond de soi. Du coup, il a pu restaurer la qualité du débat sans humilier personne et sans faire plonger tout le monde dans une foire d'empoigne. Bravo, du grand art, parce que ça démarrait mal et les sujets étaient profonds. Cela m'a fait réfléchir à l'intelligence du coeur, sans elle, pas de débat possible, pas de démocratie possible.Il serait temps qu'on aborde ainsi les questions qui font mal, en profondeur, sans s'écharper et sans rester dans le consensus mou et la pensée unique des médiacrates. Je ne suis pas pour le parler cru et dru, mais je suis pour le parler vrai et Jean-Luc Mélenchon sait faire ça, je crois que c'est la force que personne ne lui pardonne. Le parler vrai et le coeur, ce sont les poumons d'une démocratie vivante. Aujourd'hui, nous parlons à un système totalement pétrifié,mort vivant. Restons vivants, camarades!
En ce qui concerne Mandela et l'état de son pays. Ce n'est pas un homme seul, aussi charismatique soit-il qui peut changer les choses en profondeur et en si peu de temps. Son peuple doit avant tout être soigné, être logé, être nourri, être éduqué, apprendre à s'émanciper pour qu'enfin il arrive à se prendre en main et organiser sa propre société. Comme pour tous les peuples de la terre comme en France également. L'humanité doit se désintoxiquer, se déshabituer, se radicaliser contre ce système qui l'endort pour mieux l'exterminer. Il ne peut y avoir de révolutions citoyennes ou non, sans révolutionnaires éduqués et déterminés. C'est cela qui doit nous ouvrir les yeux sur la perte d'un grand homme vivant dans une humanité capitaliste qu'il a subit lui aussi et qu'il a fait au mieux pour l'intérêt de son peuple malgré tout. Il appelait à la relève parmi son peuple c'est il savait que lui ne pourrait rien de plus sa fin étant proche. Pour que l'Afrique du Sud s'émancipe, il faut que son peuple s'en sente capable.
Quand je pense que les Bush et tant d'autres "bavent" des louanges et vont aller honorer N. Mandela, notre communiste, cela rejoint l’hypocrisie de ces politiques qui d'un côté créent l'oppression des peuples et de l'autre ont cette propension à dire et faire l'inverse dans la façade médiatique. Comme le jour même du décès de N. Mandela cette radio RMC qui m'a insupporté par sa "cupidité" dans ce moment historique suite à la perte du plus grand humaniste de notre siècle, Nelson Mandela. Ils ont osé nous asséner de pub mercantile toutes les 5 minutes entre des témoignages au lieu de mettre des textes ou des musiques de circonstance. Même pas la décence de mettre en ce jour, leur soif avide de fric en berne. Puisse Mandela, leur apporter toute la sagesse, la justice, la tolérance et surtout la déontologie journalistique et faire en sorte que leur rôle de journaliste s’imprègne de sa puissante humanité. J'ai alors mis leur radio en berne et leur ai signifier en allant sur France Culture et RFI.
Puisque le commentaire de Marechal (181) a été maintenu, qui dit que nos concitoyens se comporteraient très majoritairement comme des rats (?), je m’autorise à préciser que nous sommes possiblement comparables non pas à des rats en liberté selon leur nature, et ragoutants, mais seulement à des rats de laboratoire : nous sommes condamnés à circuler tous dans le labyrinthe d’une opinion publique conforme à une doxa artificielle, communément construite comme le magasin grande surface que décrit Romain Puertolas dans un récent roman, où une ligne jaune est même tracée sur le sol pour indiquer au chaland le chemin à suivre, si bien « qu’une personne venue pour acheter trois vis et des boulons repartait quatre heures après avec une cuisine toute équipée et une bonne indigestion ». C’est à l’entretien constant d’un tel labyrinthe de l’information que sont condamnés les journalistes, et les officines chargées de sonder l’état de l’opinion de tels « rats dénaturés » que nous sommes tous plus ou moins devenus
@têtu
Je maintiens mes réserves concernant Médiapart. Mais les "imprécations" ne valent rien sans les enthousiasmes déjà exprimés pour : les rues de Paris quand elles se couvrent de drapeaux rouges, les klaxons des conducteurs de métro au-dessus de nos têtes dimanche dernier, Marie-George Buffet, les éditos de François Delapierre, Louis Althusser, Acrimed, les Rolling Stones et Jean-Luc Mélenchon pour l'ensemble de son oeuvre.
Très belle émission "Les grandes questions". Elle avait mal commencé par une question stupide de Giesbert à J.-L. Mélenchon sur 2017, heureusement l'"animateur" a eu le bon goût de ne pas trop intervenir par la suite. J.-L. Mélenchon discutait d'égal à égal avec les philosophes et scientifiques présents, ce qui est logique puisque J.-L. Mélenchon est un grand intellectuel, il en a encore fait la démonstration. Mais sincèrement quel autre homme politique est aujourd'hui capable de faire de la politique à ce niveau ? A mon avis aucun. Idéalement Il faudrait que ces émissions soient diffusées à une heure de plus grande écoute, elles feraient découvrir Jean-Luc Mélenchon sous un autre aspect de sa personnalité, méconnu du plus grand nombre, et gagneraient de nombreux soutiens au FdG.
Quelle honte que cette émission sur Canal ! Onze minutes pour ne rien dire du succès de la manif, du motif, des impôts de la TVA. Ce sera je crois un morceau d'anthologie, un cas d'école pour la formation des journalistes : comment éviter de parler de choses importantes ? Comment détourner l'attention? Comment faire rire de choses sérieuses? Merci Messieurs Aphatie et consorts, vous avez rendu un grand service à la profession.
Je ne veux ni minimiser la lutte magistrale de Mandela et de l'ANC contre le régime abject de l'apartheid, ni minimiser l'état désastreux de la société sud-africaine quand ils sont arrivés au pouvoir. Mais justement, comme la tâche était immense, je pense qu'on a le droit de s'interroger sur la politique macro-économique (privatisations, OMC...) qui a été suivie, pour le plus grand soulagement du capital mondial, mais hélas aussi pour le plus grand appauvrissement d'un Etat qui pourtant avait tant à faire et qui n'y arrive pas, faute de moyens. La privatisation de l'eau a hélas les mêmes effets négatifs en Afrique que dans les Andes. On ne peut pas d'un côté s'en indigner et de l'autre regarder ailleurs. Tout se passe comme si'était la branche social-libérale de l'ANC qui détenait le pouvoir (avec 60 à 70% des voix aux élections et les richesses naturelles du pays, l'ANC avait de la marge pour faire une politique économique et sociale hardie, quitte à déplaire à l'oligarchie mondiale).
Jean-Luc Saint-Girons : un reportage de ariegenews.com
La polémique sur le nombre de personnes présentes dimanche dernier n'a finalement pas beaucoup d'importance. J'y ai vu beaucoup de monde et des gens à la fois impliqués et heureux d'être là. De l'enthousiasme. Malgré le froid et la fatigue de la fin d'année.
Tant que les billets publiés sur ce blog seront lus 25.000 à 30.000 fois en moyenne (peu de politiques suscitent cet intérêt), nos "observateurs" et éditorialistes, médiacrates de tout poil, seront fous furieux. Et ils ne vous lâcheront pas.
Votre prestation lors de l'émission de Giesbert, jeudi, a encore démontré (s'il en était besoin) que vous aviez cette vision qui leur fait un peu défaut. A titre personnel, je préfère d'ailleurs ce registre-là, à la castagne avec les journaleux.
Merci aux camarades qui ont vraiment donné envie d'écouter le débat chez FOG.
Seul politique de ce groupe, Jean-Luc n'a pas dépareillé, il a su montrer à plusieurs reprises comment tout un chacun peut s'approprier les pensées des philosophes et des scientifiques, même l'idée de Bernard Ziegler sur la fin du "consumer capitalism". Une émission qu'il faut voir et revoir entre camarades, afin d'en tirer les leçons, pour une formation permanente absolument indispensable.
Jean-Luc est modeste, ne l'affublons pas de qualités qu'il n'a pas (grand intellectuel), mais rendons hommage à ce qu'il est vraiment, à son honnêteté, à sa finesse d'esprit, à son sens politique, à sa volonté d'apprendre sans cesse, à sa très grande qualité de tribun qui sait parler aux foules, sans leur mentir, sans leur promettre autre chose que le succès si elles s'impliquent dans la lutte. En ce sens, il est un modèle pour nous les simples militants, qui essayons de comprendre la complexité des choses, tout en gardant le sens des réalités de notre vie quotidienne. Et c'est ce message que nous pouvons porter quand nous allons voir les gens chez eux, pour écouter ce qu'ils ont à nous dire.
Désolé, autant les luttes intestines au FdG que les tonnes d'encens versés sur Jean Luc ne font pas avancer les choses. Nous avons tous compris la tactique que JL essaie d'imprimer au PG, compte tenu de la réalité médiatico-politique actuelle, qui n'est certes pas nouvelle, enfumage et dispersion du message étranger à la doxa par quelque moyen que ce soit, le plus tordu étant le plus visible. Continuer à dire à n'en plus finir que les médias aux ordres sont des vendus/ consentant au néolibéralisme peut, peut-être rassurer, mais désolé, je vais être rabat-joie : pas plus que la manif du 5 Mai a été relayée, pas plus notre mobilisation de dimanche dernier n'a ému ces gens-là. Certes en second, voire troisième plan les intéressés directs commencent peut-être à craindre les réactions du peuple, mais la couche de seconde main, à commencer par les médias à leur ordres les protège de toute atteinte. Que chacun des exploiteurs soit conscient des mouvements de foule en colère et que cela leur fait dresser l'oreille, leur souci actuel est de recapitaliser par tous les moyens disponibles les banques en mal de liquidités, si possible sur le dos des états. je conseille à tous la conférence où C. Salmon explique clairement la mécanique de l'embrouille actuelle. Edifiant !
La bataille des chiffres démesurés ne fait-elle pas trop la vedette par rapport au motif de la manifestation ?
C'est la famine en Grèce, et partout dans le monde la pauvreté et les souffrances infligées par ce système devenu incontrôlable sans limites, se développent en même temps que la destruction des équilibres écologiques et la pollution généralisée de la planète.
L'onde de choc arrive et la TVA est un effet du caractère a-démocratique de la politique gouvernementale qui sert les puissants en prélevant la dîme à la force de l'autorité. Jusqu'à quand allons-nous accepter de payer des impôts injustes? Jusqu'à quand la confiance nécessaire pour le faire va-t-elle jouer? Que deviennent ceux qui ne peuvent plus payer ? Qui s'occupe de ces chiffres ?
"Cela parait toujours impossible jusqu'à ce qu'on le fasse." Ils l'ont fait, et nous?
Concernant la TVA et les impôts en général (locaux ou sur le revenus), le fond du problème n'est pas seulement la répartition des richesses mais c'est aussi comment l'argent est détourné de l'intérêt général pour servir les intérêts privés. L'exemple en est flagrant concernant les projets inutiles et imposés, qui sert uniquement à financer la mafia financière au détriment de l'intérêt général (SS, retraite, allocations familiales, éducation, hôpitaux, recherche, amélioration de l'habitat, économie énergétique, constructions raisonnées de logement, l'agriculture (par la spoliation entre autre des terres cultivables ou des biodiversité, qui est l'essence même de notre indépendance alimentaire), retour à l'énergie publique...). Aujourd'hui à Montpellier, action contre les grands projets inutiles et imposés à l'initiative du collectif NDDL34, 14 heures devant la Gare, square Planchon. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, informons-nous ! Battons nous pour récupérer notre argent pour que nous puissions collectivement et citoyennement le répartir et contrôler son utilisation selon les besoins pour le bien être de tous.
Oui, il est grand temps que l'on change de république, les gens en n'ont marre, il sont désespérés, tout ce qu'avait et dit toujours Jean-Luc pendant ses meetings et de passage sur des chaines de télé et radio se sont réalisés, les élections municipales et européennes arrivent, le Front de gauche fera de très bon score, mais après... Si l'on continue comme ça on ne tiendra pas jusqu'en 2017.
La peau lissée de notre démocratie sauve les apparences en masquant les craquelures de sa dégradation qui en réalité l'identifie à une "dictamole" (JL Mélenchon). En surface légère ondulations d'un troupeaau de moutons bêlant en silence les yeux captés par des écrans salvateurs anesthésiants. La démocratie est éteinte, la République confisquée, aucun débat public sérieux dont les résultats seraient pris en compte, référendum piétiné. L'intérêt général est une expression disparue de la circulation. Mensonges, mépris, des gouvernants qui ne suivent que les ogres financiers jamais repus. Que faire de toutes les observations, de tout le ressenti, le discernement qui nous habite?
Les propos entourant le départ physique de Nelson Mandela, Grand Homme par son courage à défendre l'égalité intrinsèque des êtres humains sont à absorber, transformer, pour réfléchir et agir.
Il y a tant et tant de sujets à désespérer, salariés humiliés, massacre des écosystèmes, qu'il faut jouer à la poule et picorer, picorer, se réjouir de chaque grain en faire du bonheur.
Ainsi les propos échangés lors de l'émission sur France 5: "les grandes questions": temps, interactions entre humains et écosystèmes, durée de la vie.. les limites, le sens de la vie, JL Mélenchon se régalait et nous aussi, sur un nuage, prendre la hauteur si nécessaire.
Oui le pays a besoin de Grands Hommes engagés exemplaires et de peuples actifs.
@lemetayerv
Concernant la TVA et les impôts en général (locaux ou sur le revenus), le fond du problème n'est pas seulement la répartition des richesses mais c'est aussi comment l'argent est détourné de l'intérêt général pour servir les intérêts privés. L'exemple en est flagrant concernant les projets inutiles et imposés, qui sert uniquement à financer la mafia financière au détriment de l'intérêt général.
Effectivement. L'impôt est une nécessité pour financer le fonctionnement de l'Etat et redistribuer les richesses mais certaines dépense publiques sont inutiles et même contreproductives. C'est notamment le cas de toutes les dépenses de prestige engagées par les collectivités locales pour réaliser en pure perte des aménagements coûteux destinés en réalité à assurer la réelection des politiques (en démontrant la réalité de leur action) et à financer les profits des entreprises effectuant ces travaux. Ne cautionnons pas de telles dépenses en défendant, à juste titre, la nécessité de la dépense publique et de son financement par l'impôt.
De même, avant de regretter la faiblesse du budget européen, demandons-nous si les dépenses effectuées au niveau de l'Europe sont bien utiles et s'il ne vaudrait pas mieux augmenter les budgets nationaux plutôt que le budget européen.
"La seule chose rouge qui subsiste chez les solfériniens est la ligne qu'ils franchissent quotidiennement ! " Formule empruntée à Anne-Laure Boulanger.