16déc 13

De Bogota

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Je suis de nouveau sur les grandes distances. Pour la deuxième fois de l’année, je suis en Amérique latine, au milieu de mes dix voyages internationaux de l’année. Je me rends en Equateur, à l’invitation du gouvernement de ce pays. C'est le début d’une campagne de longue haleine pour moi, comme on le verra. Il s’agit pour l’instant de participer à l’opération des témoignages internationaux contre la multinationale « Chevron » qui a souillé l’Amazonie, comme deux ou trois pétroliers en même temps l’auraient fait en s’échouant sur nos côtes. Laquelle multinationale fait à présent un procès à l’Etat Equatorien et met en jeu un de ces tribunaux d’arbitrage. Tribunaux privés qui sont l’avenir lamentable du droit international, en violation de la souveraineté des peuples et des lois que votent leurs députés. Ce sera bientôt à l’ordre du jour en Europe si le Grand Marché Transatlantique est créé, car les Etats-Unis et la Commission Européenne en sont partisans. De tout cela, je ne parle pas cette fois-ci, mais dans mes prochains posts, après que j’ai commencé mes pérégrinations. Mardi et mercredi, je serai en Amazonie.

Ici, je retiens seulement ce qui me revient au cœur au moment d’écrire. J’ai commencé la semaine par le procès de Béthune, que j’ai engagé contre Marine Le Pen à propos du faux tract à mon nom qu’elle a fait distribuer pendant notre affrontement dans la législative du Pas de Calais en 2012. Puis j'étais au Parlement européen, où ce procès m’a fait rater quelques grands dossiers, mais où j’ai eu fort à faire. D’abord parce que j’ai participé a une réunion publique, à l’Université de Strasbourg, sur le sens du texte « Horizon 2020 » de l’Union européenne à propos de la recherche. Ensuite, dans le travail parlementaire. En témoigne mon blog Europe, auquel je vous renvoie, comme je voudrai que vous le fassiez pour suivre ce qui se passe à ce niveau de réalité, si obscur pour tant de Français. Il y a six ans que je tiens ce blog avec mes collaborateurs. Des centaines de votes sont ainsi expliqués et les fiches argumentées sont mises à disposition pour une très grande proportion de textes. Pour cette session, mes visiteurs pourront assister à un fait doublement rare : ma prise de parole effective. C’est-à-dire orale et non écrite (puisque je me défoule à l’écrit de tout ce que je ne peux faire à l’oral). Rare d’abord parce que je n’ai (presque) jamais la parole. Cela non seulement du fait du peu de temps dont dispose mon groupe, mais aussi du fait que pour ce qui revient aux Français, il faut encore partager entre nous, opération qui n’est pas toujours simple, même quand tout le monde y met de la bonne volonté. Rare ensuite parce que je fais un discours… d’une minute ! Ce qui n’est pas mon « format », comme on le sait…

L’évènement européen de la semaine, c’est la capitulation du SPD devant Merkel. L’onde de choc de cet évènement n’a pas fini de traverser le continent. L’évènement, sinon, c’est l’alunissage des Chinois. 37 ans que les humains n’avaient pas été capables de réaliser cette opération. Bravo la Chine !

Ici, je vais venir sur trois évènements, donc. La contre-révolution libérale en région Bretagne avec Jean-Marc Ayrault, le procès de Béthune, le congrès du Parti de la Gauche Européenne.

Du masque de Robespierre à celui de Jean-Marc Ayrault

Ce jour-là, c’était la distraction. D’aucuns prétendaient avoir reconstitué le vrai visage de Robespierre.  « Avec le logiciel du FBI » ! Tu te rends compte Dugenou, « comme on a vu aux ''Experts'', à la télé »! Résultat, loin de tous les portraits de l’époque qui nous montrent un visage étroit et un menton pointu, nous voici avec une face à la Danton ou Mirabeau. Une tête bien peu engageante, si j’en juge par la photo publiée. Vieille ruse de l’iconographie, dont je fais les frais plus souvent qu’à mon tour : la laideur du visage est censée révéler la laideur de l’âme ! C’est le but que se proposait Madame Le Pen quand elle a dit de moi, de façon surprenante, que j’avais un « physique repoussant ». Sans doute la pauvrette m’aura-t-elle étudié dans les photos de presse. En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la Grande Révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant. Tout est dans l’émotion ! « Quand j’ai vu cet homme apparaître sur mon écran, j’ai su qu’il faisait peur » dit le manipulateur, responsable de l’opération de dénigrement. Et ces journalistes, ignorant comme des peignes, de commenter les traces de « petite vérole » sur le visage de l’Incorruptible. « Petite vérole », ça fait maladie vénérienne, vie déréglée. En réalité, il s’agit de la variole, maladie endémique des siècles durant. Ce détail situe le niveau de la bassesse auquel est située cette opération de communication débile. Alexis Corbière a bien démonté le procédé dans son blog. J’en donne de nouveau le lien.

Ce qui est nouveau, c’est qu’ici où là des commentateurs ont réagi pour dire un peu de bien du grand Maximilien. Il y a peu, on n’aurait rien entendu. Je ne nomme personne dans aucun média, mais il y en a eu assez pour que des amis m’en parlent. Il y a peu, personne n’aurait bougé, sur l’air bien connu : « à quoi bon, c’est perdu d’avance ! ». Je pense qu’à force d’y revenir nous avons desserré l’étau qui tient notre histoire bâillonnée. Tout ceci est fait d’enjeux très concrets. Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution et, à travers celle-ci, son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle. Par exemple, l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale, et donc du peuple français. C’est un combat pour l’hégémonie culturelle d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les solfériniens sont en train de faire franchir un seuil crucial au démembrement du cadre républicain de la Nation. Non parce qu’ils seraient monarchistes, cela va de soi. Mais parce qu’ils sont libéraux.

Car le capitalisme de notre temps est une exaltation de toutes les compétitions. Celles des « territoires », comme ils disent, produit celle des personnes et des droits sociaux. Les solfériniens sont à l’avant-garde de cette opération. On les a vu à l’Université, avec la loi Fioraso, aggraver la loi Sarkozy pour mettre en compétition « les autonomies » universitaires. C’est une méthode généralisée. On l’a vu avec l’ANI, avec les rythmes scolaires et ainsi de suite. Les gargarismes permanents, avec le mot « territoires », de tous les petits seigneurs féodaux qui n’en finissent plus de légitimer leur prétention à un pouvoir local total. C’est la colonne vertébrale de cette orientation. En région Bretagne, le prétexte s’est présenté d’aller plus loin. Un seuil est franchi. C’est à pleurer. Le Premier ministre s’exprimant en langue bretonne, prétendument unifiée en… 1942, par un collabo, avant de d’évoquer une « communauté de destin » régional ! Voilà qui ravira sans doute, en plus des intrigants qui ont obtenu cet abaissement de l’Etat républicain, les naïfs et ceux qui ne prennent pas la mesure de l’outrage et des affrontements que cet odieux renoncement va déclencher en rompant l’égalité des Français devant la loi. Car après la braderie des industries de souveraineté comme Alcatel, EADS ou Safran, voici la vente à la découpe de l'unité de la loi. Le transfert d'une partie du pouvoir réglementaire, l'expérimentation des compétences à la carte et la mise en œuvre des articles anticonstitutionnels de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires font franchir un seuil sans précédent dans l'hexagone. Juste avant cela, la semaine dernière, c'est l'Association des régions de France, dirigée par le PS, qui réclamait le droit pour chaque région "d'adapter les règles y compris fiscales".

Donc, Ayrault annonce la reprise d’une proposition de loi du groupe socialiste pour l’adoption des articles anticonstitutionnels de la Charte des langues régionales. Ancien président de groupe pendant onze ans, il sait ce que les mots veulent dire. Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum. C’est une excellente chose ! Qu’on en finisse et que le peuple tout entier soit l’arbitre de cette grossière tentative de liquidation de l’unité républicaine du pays. Mais bien sûr, cela n’aura jamais lieu. Comme la grande « remise à plat fiscale » qui se vide de contenu de jour en jour, cette initiative ne peut aboutir. Car il est écrit d’avance que la réponse populaire sera « non » avec un score écrasant. Un tel mauvais coup ne peut passer qu’en réunion du Congrès entre élus tenus en laisse comme on l’a vu pour les retraites, l’ANI, j’en passe et des meilleures de ce quinquennat de liquidation.

Comme d’habitude on caricaturera ma position, et les amis des indigènes de toutes sortes se sentiront obligés de recommencer les sempiternels numéros d’accusation contre le jacobinisme transformé en insulte. La dizaine de mes textes, articles, tribunes et discours sur le sujet montrant que je ne récuse pas les langues ni les cultures, mais le fait d’en tirer une différence des droits, n’y feront rien. Je place cependant de nouveau un lien avec mon dossier sur la question pour aider ceux qui le souhaitent à argumenter. L'opposition de gauche ne doit pas accepter cette exaltation de la compétition entre les territoires et les populations de France. Je dis à mes amis qui ont eu des illusions sur le sujet qu’il y urgence à réagir et à cesser les tergiversations compassionnelles sur le contenu de ce que les bonnets rouges ont engagé pour notre malheur à tous.

Puisque ce chapitre a commencé avec l’évocation de la Grande Révolution de 1789, je l’achève en rectifiant une erreur grave de mon précédent post, où je me suis fait l’écho de la légende selon laquelle le roi louis XVI aurait été condamné a mort à une voix de différence. Cette affirmation est historiquement fausse, et est le fruit d'une reconstruction de l'histoire par les royalistes. L’historienne Mathilde Larrère me fait l’amitié de me corriger. Je l’en remercie, et je me fais un devoir de vous faire savoir ce qu’il en est, car ce blog doit être un lieu d’apprentissage sérieux quand il affirme sur des faits établis. La mort a été votée à une majorité bien plus large. Le romantisme révolutionnaire y perd un peu. Mais la Révolution y gagne en légitimité. Le 16 janvier 1793, 433 ont voté pour la mort (éventuellement avec sursis) dont 361 pour une mort immédiate et sans condition. 288 ont voté contre, pour une autre peine. Cela fait un large écart de 145 voix entre le total pour la mort et le total "pour une autre peine".

Au procès de Béthune, Marine Le Pen bredouille

J’ai consacré deux jours au procès de Béthune, qui m’oppose à Marine Le Pen à propos de son faux tract dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont. J’ai pris ces deux jours sur ma présence au Parlement européen, puisque le calendrier faisait qu’il se réunissait aux mêmes dates. Une après-midi de préparation et d’apprentissage juridique avec mes conseillers, une journée à Béthune pour suivre personnellement l’audience. Car à mes yeux, des principes essentiels se jouent dans ce procès. Je ne suis pas partisan de la judiciarisation de la bataille politique ni des plaintes « coup de com » comme en formulent continuellement les Le Pen. Mais le procès du faux tract de madame Le Pen, qui voulait faire croire qu’elle parlait en mon nom et en arabe, est reporté une nouvelle fois. Son avocat a pu prétendre que c’était à ma demande, et la collection des gogos médiatiques ordinaires a avalé tout rond le potage. Désespoir de mes camarades les plus naïfs et rigolade de mon côté, car je les avais prévenus que les médias parisiens ne feraient rien, ne s’intéresseraient à rien, puisqu’il n’y avait ni sang ni buzz à l’horizon. Quel procès ! Le simple fait qu’il puisse avoir lieu est un exploit. En dépit de ma plainte, en dépit de la fourniture immédiate de l’identification des distributeurs de tracts et de leurs photos, aucune enquête de police ne fut demandée par le Garde des Sceaux, ni aucun de mes bons amis socialistes, ces faux derches qui passaient leur temps en campagne contre moi plutôt que contre elle. A Marine Le Pen, le PS reconnaissant en quelque sorte ! Nous avons donc avancé en la citant nous-mêmes, faute de pouvoir espérer la protection de nos droits et de ceux de la société par la Chancellerie.

Et bien sûr, il n’aura pas été dit un mot du contenu de cette séance, pourtant si révélatrice, du procès de Béthune. L’attitude de la défense de Madame Le Pen était d’une incroyable arrogance, disant aux juges qu’ils n’avaient pas a discuter, que la décision à prendre n’était pas de leur ressort mais de celui de la Cour de Cassation. Je pense qu’il s’agissait de provoquer une réaction qui aurait pu donner prise à l’argument de partialité. Peine perdue. Le tribunal ne cilla pas, si peu que ce soit. Car le reste valait son pesant d’abus. Excusez du peu : Madame Le Pen prétendait inconstitutionnel un article du code électoral constant depuis 164 ans, reconduit par trois Républiques, condamnant les « manœuvres frauduleuses » en matière d’élection. Un sujet beaucoup trop compliqué pour les récitants qui vont, pleurnichant et se tordant les mains, braire de façon si déchirante qu’il est temps d’agir face au péril. Ces faux inquiets et vrais dédiabolisateurs de la firme Le Pen l'entretiennent en fait du matin au soir, par des sondages racoleurs et leurs soi-disant enquêtes, psalmodiant en boucle les mêmes hagiographies depuis des mois. Pourtant, il est vrai que, dans cette affaire, Madame Le Pen risque l’inéligibilité !

Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions ! Tous ceux qui pensent, comme on l’avait entendu en 2002, qu’avec le score Le Pen « les arabes vont se tenir tranquilles » ; ou bien les socialistes, dont c’est le dernier espoir pour provoquer le « vote utile » ; ou bien les disques rayés du Front Républicain ; ou encore la droite moisie, qui pense toujours que mieux vaut « Hitler que le Front populaire », celle à la Christophe Barbier, qui vit des jus de la poubelle anti-musulmane. Oublions.

Le prochain rendez-vous est fixé au six février à Béthune. La défense de Le Pen avait déjà obtenu un premier renvoi en septembre, en déposant son inepte « question préalable de constitutionnalité ». Elle fut tranchée ce jour-là : « manque de sérieux ». Rejeté ! Mais comme c’est une victoire pour nous, la discrétion médiatique fut de mise. On imagine dans le cas inverse ce qu’eut été la titraille des bulletins paroissiaux du PS et de L’Express réunis. Ce jour là, à ce moment de vérité, la défense de madame Le Pen, affolée à l’idée de devoir débattre séance tenante sur le fond, imagina un nouveau subterfuge : il lui aurait manqué des pièces du dossier de l’accusation. Demande de report.  Stupeur dans le prétoire où le tribunal avait, par courtoisie et respect pour les autres prévenus et victimes, reporté les autres affaires inscrites à l’audience ! En fait, la Le Pen avait tous les éléments du dossier, à l’exception des adresses des témoins ! Le tribunal délibéra et reporta. J’en déduis qu’il veille scrupuleusement à ce que nul ne puisse se dire jugé sans avoir pu produire tous les moyens de sa cause dans cette affaire exceptionnelle.

Exceptionnelle ! J’utilise à dessein cet adjectif. Cela ne tient pas seulement à la personnalité de l’accusée ni au risque politique que lui fait encourir son escroquerie politique. Voici pourquoi. Des lettres anonymes, il y en a dans toutes les élections. Certes, il n’y a pas de cas où l’on en ait vu comme ici, au rythme d’une par jour. Cette crucifixion m’a pourtant été réservée à Henin-Beaumont ! Certes, il n’y a pas de cas où leurs auteurs aient été appréhendés, comme ce fut le cas cette fois-ci. Et, encore plus exceptionnel, il n’y a pas de cas où leur auteur se soit déclaré responsable de leur fabrication à la télévision comme l’a fait la Le Pen devant je ne sais plus quel gamin médiatique, qui en est resté sans commentaire, bouche bée : « sans transition maintenant on passe au troisième festival mondial des fabricants de castagnettes ». Mais ce n’est pas le plus extraordinaire de l’affaire, quoique cela seul suffise à justifier une sanction exemplaire. Ce que le matériel anonyme de madame Le Pen a d’extraordinaire, c’est qu’il prétend être un document que j’aurais édité moi-même. C’est un travail de faussaire. C’est nouveau. D’habitude, les documents anonymes insultent ou diffament d’un point de vue hostile. Ici, il est fait comme si c’était moi qui parlais. Autrement dit il y aura une jurisprudence de ce tribunal à l’issue du procès. Si madame Le Pen obtenait la relaxe qu’elle demande, cela signifierait que chacun a le droit, dans le pays, d’éditer des tracts sous le timbre de ses adversaires politiques. L’UMP pourrait éditer des tracts PS et vice versa. Tout le monde pourra aussi faire des tracts du FN, et vice-versa. Avec photo s’il vous plait !  Car c’est ce qui a été fait avec moi. Je pense que même au dernier degré de haine contre moi et de séduction pour elle dans la bonne société des nomenklaturistes et de leurs griots, s’il reste un soupçon du sentiment de l’intérêt général, il serait temps pour les démocrates et les républicains de s’alarmer de ce qui se passe là, dans cette affaire. Sans oublier que, dans le fil de l’action juridique, Madame Le Pen a réussi à faire mettre en examen mon avocate, fait sans précédent ! Et cela parce que maître Raquel Garrido aurait dit de madame Le Pen qu’elle était une « délinquante », fait qui semblerait littéralement avéré par le fait que le casier judiciaire de madame Le Pen n’est pas vide. En tous cas, le tribunal semble avoir bien entendu ce que nous avons dit sur le sujet dans le cadre de la double élection qui s’annonce cette année. Mieux valait que tout soit engagé avant le vif des campagnes électorales. Si bien que la prochaine audience est fixée au six février, au grand dam de la défense de madame Le Pen.

Au congrès du PGE notre motion écosocialiste devient majoritaire

Le congrès du PGE (Parti de la Gauche Européenne) vient de se tenir à Madrid. C’est un parti qui regroupe une série de nouveaux partis comme le PG français ou le Syriza grec, le Die Linke allemand ou le Bloco portugais, l’alliance Rouge Vert du Danemark et une série (mais pas tous) d’anciens Partis Communistes d’Europe de l’Ouest ou de l’Est. Accolé à une fondation, il dispose d’importants moyens. Le PGE fonctionnait jusque-là au consensus. Ce congrès a interrompu cette habitude, qui aboutissait à l’étouffement des débats et des initiatives, dans une routine fade qui condamnait le parti à une certaine illisibilité dans des moments cruciaux, comme au moment de l’adoption du traité budgétaire. Depuis son adhésion, notre parti a pris au sérieux sa participation aux travaux et à l’action quand il y en a eu. L’inclusion de la thèse de la Révolution citoyenne dans les thèses du PGE est le résultat de ce travail de dialogue approfondi. Je le mentionne parce que la thèse de la Révolution citoyenne n’est pas la reprise, sous vocable euphémisé, de l’ancienne thèse sur la révolution socialiste. Mais cela ne suffisait pas au renouveau doctrinal, selon nous.

La « Révolution citoyenne » est une stratégie. Il faut dire au service de quel projet. Ici, il est question de la rupture avec le productivisme et de la reformulation du projet collectiviste dans le sens d’un projet d’intérêt général humain. Ce travail, nous l’avons conduit sans désemparer pendant deux ans, essentiellement sous la houlette de Corinne Morel-Darleux. Les thèses sur l’écosocialisme, adoptées à Paris en 2012, ont été présentées dans une dizaine de pays et traduit en une quinzaine de langues. Comment l’idée pouvait-elle cheminer dans le congrès du PGE ? Nous avons décidé de nous mobiliser au plus haut niveau. En amont du congrès, deux séances du secrétariat national de notre parti en plénière ont permis un débat sur le fond et la méthode qui serait employée au congrès. La délégation, conduite par Martine Billard co-présidente de notre parti, intégrait tous les responsables du parti qui avait été en charge d’une partie du dossier Europe ou Ecosocialisme. Deux exceptions : Eric Coquerel et moi dont il avait été décidé que nous n’irions pas au congrès. Un système de contact et de compte rendu permanent a permis à tout notre bureau national de suivre l’évolution du travail. Une téléconférence fut même organisée le premier soir. Tout cela pour signaler combien nous avons pris au sérieux ce congrès. Sur place, réunie à intervalle régulier, notre délégation s’est attelée a un intense travail de dialogue. La répartition des langues parlées par les membres de notre délégation permettait un accès direct aux plus importantes délégations. Quand il fut devenu évident que la thèse écosocialiste, pourtant soutenue depuis des mois dans les commissions de travail ad hoc sombrerait dans les sables mouvant, conformément à son mandat, notre délégation a voulu porter le débat devant le congrès. Très rapidement les nouveaux partis tombèrent d’accord avec nous. Le texte de l’amendement fut rédigé en commun et soumis au vote. C'est ainsi que le PG, avec l'alliance rouge-verte du Danemark, le Bloco du Portugal, die Linke en Allemagne et Syriza pour la Grèce, ont proposé une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation idéologique proposé au Parti de la Gauche européenne. Un texte présenté en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Celui-ci avait été déjà sérieusement retravaillé en amont par nos délégués pour réaffirmer sans ambiguïté un rejet complet de la ligne libérale de la social-démocratie, la nécessité d'une alternative au capitalisme et la stratégie de la Révolution citoyenne. « Avec l'écosocialisme comme projet et la Révolution citoyenne comme stratégie de réappropriation de la politique par chacun, la gauche européenne peut se donner les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain » a expliqué à la tribune du congrès Corinne Morel Darleux. Après débat, l’amendement a été nettement adopté : 47,6 % pour, 42,9% contre, 9,5% abstention. Nous n’avons pas compris pourquoi la délégation du PCF a voté contre. Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

Quoi qu’il en soit, Martine Billard avait tracé notre ligne d’action dés le début du congrés : « la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples. C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.  Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France. Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique. C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE. »

Que cela soit clair : nous ne demandions rien pour nous même. Même lorsque nous avons proposé la création d’une co-présidence pour instaurer la parité. Idée acceptée et reportée au prochain congrès pour une raison inexpliquée. De même, il ne s’agissait pas de mettre en difficulté le PCF dans le PGE. Un autre membre du PCF, non engagé dans une liste avec les socialistes, aurait reçu notre aval, quel qu’il soit. Mais Pierre Laurent a semblé ne rien vouloir entendre ni comprendre, alors même que tout le monde cherchait un consensus, que la reconduction d’un président du PGE est un fait nouveau par rapport à la tradition de rotation, et que le cumul de mandats aurait dû conduire a rechercher un soulagement de son activité. En vain. Il fallut donc partir de cette intransigeance pour réfléchir. Etrange. Il est regrettable que Pierre Laurent ait cru utile de fustiger « les donneurs de leçons » dans son intervention de clôture, sur un ton et un état d’esprit qui n’était pas celui du congrès. Et, pour finir, il fut bien incongru de le voir défendre, en clôture de congrès du PGE, la liste municipale de Paris…

Pour autant, l’important pour nous était l’axe idéologique. Devenu idéologiquement majoritaire sur sa proposition stratégique, tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE. Il n’a pas présenté de candidat à la présidence. Son but n’était pas de provoquer une bataille de personnes. Au demeurant, le rôle est apparu extrêmement limité dans une organisation qui fonctionne encore pour l’essentiel au consensus en ce qui concerne le quotidien, fait de réunions dans tous les coins d’Europe. Dans une tribune parue en espagnol, François Delapierre avait nettement tracé la ligne rouge à ne pas franchir : « nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie ». La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.


239 commentaires à “De Bogota”
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  1. Albert Exposito dit :

    Communiste, et comme beaucoup (mais pas tous au PC), à 100% FdG je crois utile de préciser, dans le cadre des échanges parfois approximatifs portant sur ce point pourtant important, à partir d'un article récent de l'Huma repris ici, que parmi les 39 villes de plus de 100.000 habitants que compte notre pays, les deux tiers partent en configuration FdG (parfois élargie) avec le PC, dans le tiers restant le PC se rallie malheureusement au PS. Dans les 10 plus grandes villes, le ralliement au PS concerne Paris, Toulouse et Nantes. Dans les 7 autres villes (Marseille, Lyon, Nice, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Lille) c'est le FdG qui a été choisi par les militants communistes. Il faut le dire et le redire, nous sommes nombreux, très nombreux, au PCF, à ne pas vouloir enterrer le Front de gauche. C'est l'objet d'un intense combat politique parmi les communistes.

  2. jeannine dit :

    @ OPTIMIST
    Eh bien ça c'est du courage politique, bravo camarade. Je suis au PG et je reconnais la mes camarades de combat communistes, avec lesquels ont a construit ce front de gauche local, qui avec notre candidate aux dernières cantonales sous cette bannière avait fait 37% des voix et c'était un début. Je souhaite que beaucoup aient ton courage. Chapeau.

  3. Adrien78 dit :

    @ Pierre19 -188
    "moi j'dis ça... mais j'dis rien"

    C'est un peu tordu de comparer des élus qui après avoir adopté le programme de rupture du FdG se rallient avec des soces qui eux ont entre temps ont mis la barre à droite toute et une partie (parce qu'il y a de plus en plus d'ex-communistes et de nouveaux adhérents) du PG qui ont quitté le PS lors d'une trahison de trop, pour construire le FdG. Si ça t'évite d'avoir mauvaise conscience avec cette analyse de cour de récré (c'est celui qui l'dit qui l'est), tant pis pour toi.

  4. Denis F dit :

    Concernant les municipales, il y a bien des mois, j'avais prévenu et écris dans mon web journal "le nouveau Combat" que ce serait une énorme épine dans le pied du Front de Gauche, et plus particulièrement pour le Parti de Gauche, à fortiori, je ne me suis pas trompé non plus en prédisant la cassure de notre alliance, j'avais aussi prédit que ce moment politique verrait s'écrouler les plus grandes convictions. Aujourd'hui, les procès d'intention pullulent, les rancœurs éclaboussent, le vernis craque ; rien que de bien normal dans l'équation humaine qu'est la nôtre, ce qui est triste et grave est le spectacle de l'autodestruction de nos acquis des 4 dernières années et tous cela pour rien, car certes beaucoup de camarades communistes s'unissent aux socialistes pour faire liste commune et trahissent leurs partenaires en Front de Gauche pour le premier tour, mais pouvaient-ils faire d'autre ? Eux qui ne croyaient que du bout de leurs convictions à notre devenir commun... Sinon il en aurait été autrement. Mais ce qui est le plus grave, c'est que leurs procureurs d'aujourd'hui feront la même chose demain, pour les mêmes raisons, pour le même opportunisme, au deuxième tour des élections sous le honteux prétexte de la discipline républicaine, ou encore pire au nom de la démocratie. Il faudrait donc arrêter les procès saugrenus en trahison, car au final, nous serons tous des traites aux yeux des 4 millions d'électeurs que nous avons certainement perdus.

  5. Enver (militant communiste) dit :

    En ces temps d’austérité croissante (pour les pauvres seulement !) nous sommes plus que jamais contraints à une lutte sans merci contre la misère et l’exploitation. Le Front de Gauche peut-il encore en être un instrument efficace? Oui, si nous en respectons et les règles!
    Le Front de Gauche ne défend que ce sur quoi tous les partis qui le composent sont d'accord (et ils sont d'accord sur beaucoup de choses comme en témoigne le programme l'Humain d'abord). Sur les sujets qui ne font pas unanimité, chaque parti s’exprime en son nom et les résultats obtenus permettent de juger de la pertinence des options proposées par chacun. Le Front de Gauche ne fait que coordonner l’action des partis qui le compose quand ils sont unanimes (C’est pourquoi il n’a pas élu de leader mais une coordination). Ce mécanisme devrait permettre de gérer, sans friction, la quasi totalité des différences d’appréciation sur les élections municipales. Quand on n’est pas d'accord cela ne relève pas du Front de Gauche (qui n'a donc rien à en dire) mais de chacun des partis et de l'avenir qui tranchera. A Paris, Arles, Dieppe et dans les autres villes en litiges, il me semble que le Front de Gauche devrait se contenter de prendre acte qu’il n’est pas en mesure de jouer un rôle et de passer le relai aux partis.
    Dans le Front de Gauche les relations sont basées sur la fraternité car on est fondamentalement dans le même camp, celui qui mène la lutte contre l'exploitation capitaliste.

  6. jean Doute dit :

    @ OPTIMIST 200
    Tes invectives, même soft, ne tiennent pas lieu d'argumentation. Je doute de beaucoup de choses. C'est ma méthode. J'essaie de voir plus loin. Se rassembler est une perspective et une nécessité. Bien au-delà du périmètre actuel du Front de Gauche. Pour cela, nous n'avons pas d'autre choix que celui de la conviction. Il n'y a pas de géométrie variable dans le vote des camarades parisiens. Nos statuts sont en ce sens assez clairs. C'était à eux de se prononcer. Ils l'ont fait. Je n'en fais pas partie. Je n'arrive pas à me faire une opinion tranchée sur ce sujet. Je creuse. Il en sera peut-être différemment demain mais pour l'instant tu ne m'as pas encore convaincu.
    Je déplore le fanatisme d'où qu'il émane (sens commun : comportement enthousiaste par excès, exalté). Que sert-il au juste ? Tu me retrouveras partout où les idéaux du Front de Gauche sont en cause. C'est comme ça. Il va falloir que tu apprennes à faire avec. Fraternellement.

  7. magda corelli dit :

    @Empathie 175
    Merci pour votre lien. Bel article d'Ariane Walter et la tirade de Cyrano "Non merci !" va si bien à Jean Luc Mélenchon. J'ai vu cette pièce de théâtre plusieurs fois dans ma vie notamment au théâtre Déjazet avec Pierre Santini. Petit lieu, petit budget mais grande émotion. Cette tirade m'avait bouleversée (plus qu'à la Comédie Française) au point de me faire pleurer. Gardons nos mains propres.

  8. COLLONGE Maddy dit :

    Il est réconfortant de voir ici des communistes fidèles au Front de gauche originel, et non pas des larbins du PS. Certes il existe encore des socialistes dignes de ce nom, mais les Solfériniens ne font plus partie de la gauche. Je félicite toutes celles et ceux qui résistent au chant des sirènes et qui luttent et combattent à nos côtés. La victoire n'en sera que plus belle !

  9. avantipopolo dit :

    Difficultés au FdG? Rappelons nous le score avec lequel JL Mélenchon avait été élu par il y a trois ans, comme candidat pour la présidentielle? Juste un peu plus de la moitié des voix,grâce au désistement de Génin, au rabattage des voix de Chassaigne (au fait, il est où?) et au silence dont le PC entoura la candidature de Dan Tran. Le résultat fut annoncé à la presse... la veille de la consultation par Pierre Laurent, et les votants étaient si divisés que JL Mélenchon, une fois désigné, ne vint pas à la tribune car ambiance houleuse dans la salle. Je le sais, j'y étais. Beaucoup de communistes s'étaient déclarés favorables au projet du FdG, et ont fait correctement leur job de militants, affiches, tracts, meetings. Ce sont les fidèles d'aujourd'hui, et rien que pour eux, il ne faut pas taper sans discernement sur les communistes. Ceux-là continueront à suivre J L Mélenchon.
    Quant aux autres... Un peu moins de la moitié des voix, c'est beaucoup. Ils'en est suivi, au PC, de grosses dissensions. Pour ma part je craignis à l'époque un éclatement du Parti. Mais l'union de façade sembla bien fonctionner entre le PG et le PC. Cependant ceux qui n'étaient pas forcément d'accord, même réduits au silence, privés de leur carte d'adhérent, jamais convoqués aux réunions, n'ont pas disparu comme par enchantement.et restent eux aussi fidèles à leur conviction. Ne les méprisons pas!
    Et puis il y a les opportunistes, Laurent doublement traître. Etonnant,...

  10. Lionel BREDEAU dit :

    Bonjour et merci pour ces explications sur le choix du PG de se mettre en retrait du PGE, bien plus complètes que celles parues dans l'Huma dont je vais cesser la lecture (il y a tellement d'autres moyens de s'informer !).
    Fait positif, nous rajeunissons. En 2007, en imposant la candidature de Marie-George Buffet aux Collectifs unitaires (j'en suis témoin en tant qu'animateur et ancien secrétaire d'une section du PCF), le PCF porte la responsabilité écrasante de la mort de la dynamique des Comités du NON au TCE de 2005. C'est une erreur historique ! A St-Ouen, le nom de Francis Wurtz comme candidat à la présidentielle a été prononcé par de nombreux participants. On nous a dit qu'il n'était pas candidat, c'est faux, il n'a jamais été questionné par la direction du PCF. Dans une tribune de l'Huma-dimanche, Francis a placé la frontière entre la Gauche et la Droite dans le positionnement de chaque parti par rapport au TCE, donc au Traité de Lisbonne qui a repris l'essentiel de ses dispositions. Le PCF, qui n'est pas à une erreur stratégique près, sera présent dans de nombreux endroits sur des listes PS aux municipales 2014. Pourtant, le PS n'a pas varié d'un iota sur le destin libéral de l'Europe. Il l'accepte et même l'encourage !
    Si nous ne pouvons pas profiter d'élections locales, au plus près du peuple, pour faire de la vraie politique, pas seulement gérer la piscine ou la cantine, quelle meilleure opportunité aura-t-on ? Quel gâchis !

  11. jean ai marre dit :

    Les différents commentaires et ceux particuliers, remplis de franchise, de @206 Jean Doute, @200 Optimiste, @209 Avantipopolo, et même Denis F, interpelle le militant de gauche que je suis, encarté à aucun parti. Il ne faudrait pas garder le Front de Gauche à bout de bras, dans le but de donner illusion, de faire croire, alors que véritablement la maison est lézardée. Je croyais que la marche de décembre, à l'initiative du PG, allait permettre de recoller les morceaux.
    Les 4 millions d'électeurs ne sont pas perdus, ils attendent une attitude claire, sans ambiguïté, sans défense des égos ridicules de la part des partis qui fédèrent le FdG. Ils donneront leur suffrage au candidat qui leur paraitra honnête. Ces électeurs sont fidèles, et vont emmener avec eux d'autres citoyens, qui refusent la compromission. Je fais confiance aux camarades communistes, prisonniers d'un affreux dilemme. Leur parti à qui ils sont très attaché et l'appareil qui les afflige. Leur congrès va être houleux, puissent ils en sortir grandis.

  12. peterpan dit :

    Tout d'abord un grand merci à la délégation du PG. je suis fier d'être adhérent à ce parti. Jean Luc, tiens bon et prends soin de toi !
    Le PCF et une majorité de sa direction reste toujours à la remorque du PS. Stratégie purement électoraliste, même si le PS n'a pas hésité à faire sombrer le PCF dans le 93 et la petite couronne. La direction PCF est maso, c'est ainsi. Il faut que le PG trace son chemin. Que le Front de Gauche s'agrandisse, s'autonomise, quitte à ce que le PCF s'en écarte pour retourner dans le giron social-démocrate. Que le PCF est voté contre la motion favorable à l'éco-socialisme ne m'étonne guère, le PCF reste (intrinséquement ?) productiviste ayant pour argument le maintien des emplois.

  13. jeannine dit :

    Mais qui parle d'anathèmes, on parle seulement raison. Pourquoi le PG refuse de voter Laurent au PGE, pour ne pas continuer a suivre la ligne des compromissions aux Européennes, c'est tout. D'un coté candidat Alexis Tsipras pour le PGE, de l'autre Martin Schultz pour le PSE et déja Andréa Merkel du PPE parle favorablement de ce dernier ! Alors vous vous étonnez toujours ? Vous trouvez toujours normal ces alliances contre nature ? Mais regardez plus loin que le bout de votre nez et essayez de comprendre l'enjeu des Européennes ou alors vous le faites exprès bon sang.

  14. Genialle dit :

    C'est très difficile de suivre tout cela ! Je suis surement naïve et simplette, mais bon... L'Être Humain est surement très stupide car il n'arrive pas à se rassembler en dehors des guerres. Pour ou contre, on se tue et après on compte. Bref tous ces égos a gogo me donnent le tournis. Et je ne crois pas que les années qui viennent vont arranger tout cela. "Bon bout d'an" a tous (malgré tout). Et merci à Jean-Luc Mélenchon qui s'en prend plein la tête et qui reste avec nous. Courage.

  15. MENALQUE dit :

    Bonjour.
    Face à la multiplication des villes où le PCF s'allie au PS, face aux forfaitures de l'Humanité qui donnent des informations tronquées et ment ouvertement au lieu d'organiser un vrai débat ouvert, face au vote PCF contre le projet écosocialiste, face aux résultats des législatives où déjà les candidats PCF refusaient une campagne nationale prenant appui sur Mélenchon (perdant ainsi une grosse partie des 4M d'électeurs de la présidentielle), face aux constants rechignements du PCF pour la moindre manif ou le moindre propos contre le PS, et peu de temps avant les cantonales et les régionales où les mêmes difficultés dues au PCF et uniquement à lui vont se poser, se pose clairement la question de la rupture. Doit on rompre avec le PCF et le nouveau Robert Hue qui est à sa tête ? Si oui, comment le faire en conservant la dynamique FdG ?

  16. Denis F dit :

    @215 MENALQUE
    "Doit-on rompre avec la PCF et le nouveau Robert Hue qui est à sa tête ? Si oui, comment le faire en conservant la dynamique FdG ?"

    Votre questionnement est absconse, car totalement infaisable ni par le PCF, ni par le PG, sans parler des autres qui se sont déjà exclus du processus en fondant "Ensemble" qui vient en doublon du FdG. N'ayez aucune crainte personne ne fera sombrer le processus de l'hypocrisie, que ce soit le PCF ou le PG l'un est l'autre en ont trop besoin pour survivre sur le plan électoral, hélas !…

  17. "sans parler des autres qui se sont déjà exclus du processus en fondant "Ensemble" qui vient en doublon du FdG".

    Alors, quand plusieurs petites composantes du FdG s'unissent pour créer une unité plus consistante au sein du FdG elles s'excluent du processus ? Pour moi, petit militant du PG et nullement augure, j'y avais vu au contraire une plus grande lisibilité : FdG = PCF + PG + Ensemble + un peu moins d'autres petites formations + non encartés, en attendant que d'autres amarrent leur vaisseau à la station. Mais celui qui a envie d'exploser le FdG peut toujours faire croire que les autres jouent avec la dynamite quand lui même tient la mèche et la flamme pour l'allumer.

  18. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Après le débauchage de Pierre Laurent du Front de Gauche, après la prise de guerre d'Édouard Martin hissé en tête de liste sur la liste PS aux européennes, après l'attaque par Bercy contre Mediapart, que disent Jean-Luc Mélenchon, le Parti de Gauche et le Front de Gauche sur l'attaque frontale des Solfériniens du PS contre la Gauche ?

  19. turmel jm dit :

    La crise importante qui secoue le FdG met en évidence sur ce blog des interventions empreintes d'immaturité politique qui parfois frôlent l'insulte avec des réflexions à l'emporte pièce, ou le sentimental prend trop souvent le pas sur l'analyse. Ceci renforce la décrédibilisation du FdG, et à trois mois des élections ce n'est pas ce qu'il nous faut. Nous sommes condamnés à travailler ensemble, nous avons les uns et les autres tout, ou presque dit sur les responsabilités de cette situation. Pour ma part, comme d'autres de mes amis (e) nous avons nos problèmes qu'il nous faudra régler bien plus tard, mais au regard de quelques sondages. J'invite les uns (e) et les autres,au lieu de se "chatouiller le nombril" en invectivant celui ci, ou celle là, même à juste raison, de "baisser la tête dans le guidon et d'appuyer sur les pédales". Coller des affiches par exemple avec ce froid, je peux vous assurer que c'est moins confortable que de crier sa haine de l'autre sur le clavier, mais j'ai la faiblesse de croire que c'est quand même plus efficace pour le score des listes FdG.
    Pour ce qui me concerne j'ai choisi. Je vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes dans la mesure du possible et peut-être à plus tard en 2014.

  20. barnola dit :

    Sans propositions cohérentes et crédibles, le concept d'ecososialisme est une coquille vide. Par exemple en matière d'énergie devons nous suivre le modèle allemand adopté par la CE ? Le recours massif à l'éolien, au photovoltaique, fortement subventionnés implique une utilisation forte du charbon en production de base pour compenser l’intermittence. Résultat, l'Allemagne est un des plus grand émetteur de gaz à effet de serre mondial.

  21. marianne31 dit :

    Les adhérents blagnacais du Parti communiste ont décidé à 89 % de présenter une liste autonome FdG et les Bretons de Lannion ont dansé "l'humain D'abord", ici.

  22. durluche dit :

    Hé là, on dit bravo à turmel jm, il faut qu'on se rapproche à nouveau de nos potes du PCF pour remettre en marche la dynamique du FdG au niveau local. On a pas de matériel commun estampillé "Front de Gauche" pour nos campagnes communes contre la TVA par exemple, et bien pour les tracts, distribuons nos différents tracts ensemble.
    Même les militants qui ont voté pour l'alliance PCF/PS ne sont certainement pas tous si anti-Front de gauche que ça, alors il faut ne pas oublier le combat principal à venir, celui des européennes.
    On est en droit de protester quant à la position de Pierre Laurent qui est lourde de conséquences, étant donné son poste de premier secrétaire du PCF, prôner l'autonomie au premier tour est la seule raison d'être du front de gauche; il n'est plus avec nous, on en tire les conséquences et on passe au vrai boulot. Quand tu donnes un tract, des fois, t'as droit à une mini discussion, la TVA qu'on nous impose n'est pas une fatalité, pour changer ça, faut commencer par le parlement européen et patati t'emballes, pas exalté mais tranquille et à force...Vu l'expérience de ce matin, les gens sont bien dégoutés et ça cherche bien à causer.

  23. michel de toulon dit :

    A Toulon, une liste rassemblant toute les forces du FdG (PCF, PG, Ensemble) sera bien présente pour représenter la vraie gauche. Je persiste et signe, Paris n'est pas le centre du monde.

  24. Alain44 dit :

    L'aveuglement de nos gouvernants est consternant, les demandes d'énergies et de matières premières explosent, l'Afrique minée par la corruption et surtout les querelles inter-religieuses est elle aussi en voie de désintégration, l'Europe est en première ligne pour recevoir des milliers de migrants fuyant la mort et la misère et nous dissertons sur la petite politique qui n'intimide pour le moins du monde nos oligarches au gouvernement. Tant que notre modèle productiviste ne sera pas menacé par une rupture d'approvisionnement où une injustice sociale impardonnable rien ne bougera.Le PC est devenu un petit parti qui ne fait plus peur, il est certain que Paul Laurent a loupé une occasion de redonner à celui-ci une espérance, le plat est passé... reste JL pour porter nos espoirs.

  25. gege dit :

    @213 Jeannine
    Tu sembles oublier que les socialistes ont rejoint ce gouvernement présidé par Merkel. Il n'est donc pas étonnant qu'elle soit tentée de soutenir discrétement pour commencer la candidature de M. Schulz, façon de rassembler droite et gauche au parlement européen. N'ont-ils pas signé les mêmes traités ? Les entend-t-on critiquer ou parler du GMT ? Non ! Il était donc stratégique de présenter A. Tsipras qui a fait un gros travail honnête pour la Grèce. Quelle sera la position que prendra P. Laurent lors des européennes, mais ces alliances aux municipales avec ces pro-libéralisme ne sera pas sans fausser le comportement de certains électeurs. Le scrutin européen ne mobilise déjà pas les foules alors que ce grand marché s'annonce être "un cataclysme".

  26. lemetayerv dit :

    A Barnola. Tu parles d'écologie capitaliste et libérale qui n'a rien a voir avec l'éco-socialisme. Les capitalistes cherchent à faire des bénéfices avec de grosses productions d'éoliennes ou des champs de panneaux solaires qu'ils cherchent à amplifier sur des territoires. Ils en veulent le monopoles et l'extension. Pour l'éco-socialisme, c'est il me semble le contraire. L'éco-socialisme serait de s'appuyer sur l'intelligence humaine, l'expérience, la recherche, la façon de produire, la transmission historique de choses simples mais oubliées. Tout ce qui aujourd'hui nous est empêcher par les politiques actuelles. Tu remarqueras que lorsque des personnes ou collectifs ou associations portent à notre connaissance d'autres manières de produire écologiques ou plus écologiques, il n'y aucune aide auprès de ces entités ou information auprès du grand public. J'ai moi-même recensé plusieurs techniques ou innovations sur pas mal de secteur : agricole, énergies, logement environnementale dont personne ne parle jamais sauf dans quelques documentaires vus par peu de personnes. Tout ça pour dire, ne désespère pas de l'intelligence humaine. Ceux là ne sont pas suivi par les industriels, ni écoutés par les élus politique subventionné par les lobbys mais demain peut être, grâce à nous, ils seront entendus, soutenus et aidés. Si on essaye pas, on ne pourra jamais savoir.

  27. pascal des landes dit :

    bonsoir à tous camarades,
    Encore une fois, nous n'avons pas le temps de nous invectiver entre PG et PCF. Ce n'est pas la vocation du FdG qui a pour objet d'unir les militants. Certes il est tout à fait regrettable et même dangereux que des membres du FdG s'unisse au PS qui épouse partout en Europe la cause des rentiers allemands et des profiteurs financiers, qui détruisent l'Europe, mais le FdG ne peut faire l'économie d'aucune de ses composantes dans le combat pour les européennes, qui s'annonce. On peut comprendre l'amertume du PG en constatant la reconduction de LAURENT à la tête du PGE, qui rejette l'écosocialisme, se rallie par intérêt court termiste dans un double jeu qui sème la confusion... mais il ne faut pas oublier que les premières victimes de cette turpitude, ce sont les militants communistes eux même. Se mettre en retrait du PGE, actuellement ne doit pas durer jusqu'aux municipales... ce serait une grave erreur. En effet, hormis le PCF, d'autres composantes sont prêtes au dialogue avec nous. Il s'agit de les écouter, de leur parler, et de construire au sein du PGE avec les camarades européens. Les municipales, permettent de construire là où ce sera possible. La liste FdG parisienne, doit être soutenue coûte que coûte; comme partout où les camarades vont au charbon. Mais il faut aussi préparer les européennes, car c'est un temps fort pour rassembler pour une alternative écosocialiste indépendante du PS. Il est temps de se ressaisir.

  28. jeannine dit :

    @gégé
    On est sur la même longueur d'onde et je n'oublie rien crois moi, mais il faut parler avec modération bien sur pour ne pas tout casser. Cependant la vigilance s'impose et nous avons la chance d'avoir outre notre hôte, des responsables clairvoyants. J'enrage des dégats provoqués par tout ce mic-mac, et c'est sur qu'il faut veiller au grain pour ces Européennes. On est loin a ce niveau des places pour gérer les égouts et inaugurer les stades, sans mépris pour ces fonctions mais tout de même ! C'est du sérieux et j'ai l'impression que la prise de conscience du problème n'agite pas une partie de nos ami(e)s, préocupé(e)s parle le nombre d'adhérents etc., tu parles, et pendant ce temps, la famille de Montretout progresse. Il faut avant tout épauler nos représentants, dans leur lutte courageuse et informer le plus possible autour de nous. La victoire et l'honneur est a ce prix.

  29. citoyenne21 dit :

    Les Français voteront en majorité contre cette foutue Europe qui ne satisfait que les nantis ! Alors certains qui autrefois voyaient une alternative au travers le FdG et qui ne sont pas satisfaits de la position tiède de ce dernier sur l'Europe et bien auront aussi la possibilité de voter pour le programme de l'UPR [...] ou pour les à gauche toute, le PRCF, certes avec des scores sans doute pas mirobolants mais tout ça pour dire qu'il n'y a pas que le FN pour exprimer sa haine de l'Europe. A moins que le FdG finisse par préconiser la sortie de l'UE ? Aux européennes, ce sera avant tout un vote patriotique, visant à retrouver la souveraineté du peuple français. Les étiquettes politiques n'ont plus aucune signification pour beaucoup de gens et ils ont bien raison. En passant, bon coup du PS quant à la candidature du syndicaliste Martin (en même temps c'est humain et la vie est ainsi faite que c'est le plus habile et charismatique qui tire toujours son épingle du jeu) !
    Bonne continuation et bonnes fêtes à tous

  30. pichenette dit :

    Bravo à la flash mob de Lannion, à multiplier, merci à Marianne 31 (commentaire 221), belle place bretonne.
    Le PGCD (plus grand commun diviseur), c'est le noyau instable que fissurent les neutrons du libéralisme déjanté, surfant sur coussin d'air irradiant corps et esprits, offrant une énergie miraculeuse qui sous très haute tension fait vibrer vaches et électrons pour illuminer les écrans plats, capteurs de cerveaux, noyau excité porteur de puissance dissuasive génocidaire.
    Toutes ces fragmentations sont pour ôter toute souveraineté aux peuples que les oligarques méprisent profondément en les esclavagisant. Non à la France devenant une région de l'Europe pour des barons cupides et sombres.
    Revoir la vidéo flash mob pour se réchauffer au nom de liberté, égalité, fratzrnité vivantes.

  31. pmjtoca dit :

    Continuer à participer à cette Europe là, c'est accepter toute cette anti-démocratie néo-libérale. Il n'y a aucune raison "raisonnée" de rester sur cette méduse. Un choix, la vie et l'humain d'abord ou la barbarie technocratique (c'est à dire à terme les camps de travail à coûts salariaux nuls, c'est ce qu'ils organisent sans relache depuis un long moment). Et en attendant les graves et robustes décisions du FdG... Joyeux Noel et Resistance.

  32. lemetayerv dit :

    Je viens de voir une vidéo : "confession d'un assassin économique" Perkins John - infodabidjan de 21,21 minutes. A la fin de cette vidéo, ils y expliquent la pollution par Chevron de l'Equateur.

  33. Isabel.T dit :

    Jean-Luc, vos billets sont toujours reconfortant et avec l'espoir d'un monde meilleur. Je souhaite que l'humain se reveille, se revolte contre la misere et l'injustice, l'egoisme. Je suis a chaque instant a vos cotes pour qu'un jour les riches paient les degats de leur aveuglement stupide. Nous avons la force de les combattre. Ne lachons rien grace a vous!

  34. drakar69 dit :

    Je préfère voir le verre à moitié plein des villes où le PCF reste au FdG plutôt qu'avec le PS. Un peu de perspective historique camarades. Il faut plus de temps à certains camarades PC pour faire le deuil des années d'union acec le PS mais ça avance, lentement mais ça avance.

  35. jpp2coutras dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour vos actions en Equateur où M Snowden aimerait se réfugier (ainsi qu'au Vénézuela où il serait acceuilli comme réfugié politique entre-autres pays d'Amérique latine qui lui ont tendu la main, dont la Bolivie, le Nicaragua)
    Vous avez raison encore et toujours (ou presque, personne n'est infaillible). Le masque bouffi et vérolé de M.de Robespierre, qu'on nous a servi en hors d'oeuvre à toutes les sauces, n'est pas bénin, mais insidieusement insinue à la manière culpabilisante habituelle que le "populo" est foncièrement mauvais, CQFD. Et en prime MdR était, semble-t-il, atteint d'une maladie (déjà) répandue, d'une sarcoïdose (sic)! Retour vers le futur? Overdose de brouhaha médiatique, FH lablagounette, vrai nez rouge, ou les beaux nez rouges pour une mobilisation générale contre le ayraut-port avec Benny Hill coiffé de rouge en tête. Ou bien faisons des cercles joyeux comme nos bretons de Lannion (merci pour le lien) qui transcendent cette jolie et froide place de leur mer d'humanité chaude. Merci à tous et à Jean-Luc Mélenchon de tenir la flamme olympique de l'Humain d'abord, convivial et joyeux, dans un esprit universel anti-grincheux. Bonnes fêtes à tous!

  36. Adrien78 dit :

    @ drakar 69
    Des décennies de retard sur l'Histoire, c'est hélas pas nouveau au PC, doublé d'une confiance aveugle dans sa direction, même si tout part en sucette ! Je sais, j'y ai milité plus de vingt ans ! Le problème c'est que l'Histoire, les exploités eux, n'ont pas toujours 20 ou 30 ans à perdre en attendant que les "communistes " fassent leur énième aggiornamento.
    Résistance, on ne lâche rien avec ou sans les éternels retardataires. A eux de choisir et c'est tout de suite !

  37. jean ai marre dit :

    @ Adrien
    Je comprends les camarades militants du PC qui ne veulent pas admettre, mais qui doute de leur direction. Faut les laisser tranquille, ils seront dire à leurs mandarins ce qu'ils pensent. Je suis passé par là, avec mon syndicat CGT. C'est comme un réflexe, je ne peux m'empêcher de le défendre, alors que j'ai réglé bien des comptes avec lui. Les citoyens qui militent ont une telle fougue, un tel élan de générosité, qu'ils placent leur parti au dessus de bien des choses et ne vont pas s'épancher avec des militants des autres partis, mais savent très bien en interne régler les comptes. Ceci dit, je n'ai pas la même analyse avec les dirigeants, qui eux savent et font des choix à dessein.

  38. L'ariégeois dit :

    Bonjour,
    Je viens de lire une partie des messages qui composent ce blog. Les élections municipales parisiennes y sont très commentées. Quelques mois avant la décision de la direction du PC de faire alliance avec "nos camarades socialistes" de la capitale, on pouvait déjà prédire qu'il allait se passer quelque chose au sein du Front de Gauche. Les déclarations successives de Pierre Laurent et André Chassaigne ne laissaient planer aucun doute à ce sujet. Déclarations qui visaient J-L Mélenchon, l'accusant de propos excessifs à l'encontre de Hollande François et de ses acolytes de ministres. Donc, l'alliance parisienne pour les prochaines élections municipales, même si elle est contre-nature n'est qu'une demie surprise, en coulisse tout été décidé. Certes les militants ont tranché, mais la ficelle est un peu grosse quand on sait que c'est d'abord la direction qui a d'abord donné son avis. J'ai bien peur que la décision de la direction du PCF ne fasse des dégâts. De toute façon, à Paris comme ailleurs les électeurs trancheront et, au soir des résultats, il risque d'y avoir la soupe à la grimace sur les plateaux télé ou ailleurs. Après on risque d'assister à l'heure des règlements de comptes. Et après ? J'ai bien peur que "nos amis socialistes" ne se frottent les mains. Un drôle de guet-apens. Avis de tempête pour le PCF et le Front de Gauche ?

  39. frédéric schmalzbauer dit :

    Chers amis, voilà un espoir pour le PGE. Moi, co-fondateur du parti DIE LINKE (aile syndicalistes) connais les premières heures du PGE de «l’intérieur». Je dirais une agence de voyage pour une poigné des permanents politiques sans avoir le moindre impact sur l’action des peuples européens. La Révolution citoyenne doit être visible dans les faits et non seulement par les déclarations : groupes de travail des délégués syndicales y comités de grandes entreprises européennes, actions communes contre les dégâts de l’austérité, chasse aux prédateurs capitalistes, fin de l’illusion des «repreneurs» dans des entreprise ruinés par le profit sur courte terme, soutien des coopératives dans l’esprit d’une économie alternative, échange avec les exemples en Amérique Latine (FASINPAT – Fábrica sin patrón en Argentine). Dégouté d’une pratique politicienne même dans la Gauche qui se veut radicale, des députés - niveau européennes et ailleurs et leurs collaboratrices/
    collaborateurs – non visible dans quelconque combat, jouant le parlementarisme bourgeois, un système que ne menace pas les oligarchies capitalistes, sinon «il avait été déjà supprimé» (Rosa Luxemburg).


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