23déc 13
Comme on le sait, je me trouve à présent en Équateur. La première difficulté de ce voyage politique aura été d’en fixer la date. Il me fallait trouver le moment où l'activité politique en France et en Europe est assez ralentie pour que je puisse m'en abstraire sans dommage pour l’action de notre mouvement. Mais il faut aussi arriver à temps ici, où le ralentissement de la trêve des confiseurs a également lieu. C'est ainsi que mon départ a été fixé au 15 décembre. Car, compte tenu des élections, il ne pouvait être question pour moi de reporter à la fin du premier semestre de l'année 2014 l'engagement que j'avais pris de m'impliquer dans la campagne du gouvernement de la révolution citoyenne en Équateur face à l'agression de la multinationale Chevron. Dans cette note, je raconte cette affaire et le combat qui doit être mené.
Au moment où je bouclais mes lignes j'ai découvert la sotte plaisanterie de François Hollande sur l'Algérie. Je la trouve extrêmement significative d'un état d'esprit. Elle exprime une forme d'arrogance que l'ambiance de la réunion a sans doute contribué à libérer. Car nous ne perdons pas de vue que le chef de l'État s'exprimait devant une association prétendument représentative d'une communauté qui ne s’y implique que très peu. Il participait en effet à une réception pour les 70 ans du CRIF, association qui est surtout connue pour son dîner annuel. Cet évènement mondain, haut lieu de toutes les vanités, est sans doute un des lieux les plus stupéfiants de notre pays. Les responsables gouvernementaux se bousculent pour y être invités, alors même que la laïcité de l'État devrait leur recommander exactement le contraire ! Une fois rendue sur place, ceux-ci se font admonester et tancer à propos de la bienveillance plus ou moins grande de leur gouvernement à l'égard de celui d'Israël, sujet qui, à mon avis, devrait être réservé aux dîners de l'ambassade de ce pays ! Enfin, cette association prétend délivrer, avec ses cartons d'invitation, des brevets de respectabilité. Les esprits faibles les savourent. Car, à l'inverse, elle prétend aussi stigmatiser ostensiblement ceux qu'elle déclare « ne pas inviter ». Ainsi, l'an passé, l'association avait fait sonner tambours et trompettes pour faire savoir qu'elle « n'invitait pas le Parti Communiste ». Cette année, dans un amalgame encore plus insupportable compte tenu du contexte dégradé que nous connaissons, les mêmes ont décrété qu'ils n'invitaient pas, « le Front National naturellement pas plus que le Front de Gauche ». L'offense que contient cette assimilation autant que le communautarisme échevelé de la circonstance auraient dû conduire François Hollande à passer sa soirée ailleurs ou, au minimum, à ne pas se laisser entraîner par l'ambiance. C'est le contraire qui s'est produit, et je crois que cela fait sens. Bien sûr, le dommage passera. L’attention ira ailleurs, par distraction autant que par nécessité. Mais ces sortes de parole font un mal que des frivoles comme Hollande et sa cour ne mesurent pas ! Elles travaillent l’imaginaire collectif en flattant ses plus bas instincts, elles enkystent les préjugés les plus bornés, elles ont la fonction émolliente qu’ont dans leur domaine les prétendues « blagues » machistes ou racistes ! Pour trois qui rigolent, cent qui ont la nausée.
L’affaire de Lago Agrio, le cas Chevron
Il me faut réduire l'affaire qui m’occupe ici à ses traits essentiels. La compagnie Texaco exploitait en Équateur, dans la région de Lago Agrio, un gisement de pétrole. Un champ dont la taille a varié au fil du temps et des arrangements avec les gouvernements successifs. Quelques tentatives de résistance de l'État ont échoué, chaque fois dans des conditions que l'on devine. Par exemple, un président de la République assez nationaliste mourut ainsi fort opportunément dans un accident d'hélicoptère au moment où il s'apprêtait à refuser le renouvellement d'une concession, audace à laquelle renonça aussitôt son successeur. Texaco fut ensuite rachetée par Chevron, une multinationale pétrolière encore plus importante. Certes, Chevron intervient après la fin de l’exploitation en Equateur, mais en responsabilité des actifs et des passifs de ce qu’elle avait achetée. Son extraordinaire agressivité depuis le prouve !
L'exploitation se faisait dans l'Amazonie, loin des regards curieux, sous la protection d'une milice privée qui garantissait la sécurité des installations, l'ordre social et tout ce qui va avec ! Dans la zone concernée vivaient plusieurs tribus indiennes et des groupes de colons amenés là pour faire prospérer un nouveau lieu de peuplement. Pendant trente ans au total, le pétrole a coulé, la milice a maintenu l'ordre, les millions de dollars se sont accumulés, et ainsi de suite. Passons maintenant au cœur de l'affaire. L'exploitation du pétrole génère bien des déchets. D'abord, des fuites de brut lié à certaines phases de l'exploitation. Ensuite, des produits chimiques qui sont injectés à mesure que le forage s'accomplit, notamment pour empêcher les explosions. Et enfin, des remontées d’une couche d’eau qui se trouve à la surface des gisements et qui est largement chargée de métaux lourds. La maîtrise de ces déchets et leur élimination fait l'objet de protocoles de travail et de méthodes très bien maîtrisées quand on le veut. Texaco les respectait pour ses exploitations aux États-Unis.
En Équateur, il en alla tout autrement. Pour quelques dollars de plus, mais à la fin du compte il s'agit de plusieurs millions, Texaco décida de se dispenser de toutes ces règles de travail. Ce n'est donc pas d'un accident dont il est question ici, mais d'une entreprise délibérée. Texaco creusait des sortes de « piscines » dans la terre et y déversait, sans aucune isolation de protection, tous les déchets que je viens de mentionner. Les premières contaminations se sont donc faites à mesure que les liquides étaient absorbés par le sol nu au fond des piscines, vers les nappes phréatiques. Puis sous l'effet de la pluie, lorsque la « piscine » débordait et que le pétrole et les autres produits se répandaient tout autour et ruisselaient à l'infini. Ce ruissellement se trouvait aggravé par une invention à prétention bienveillante. Il s'agit de tuyaux d’écoulement des trop-pleins. Ils étaient enfoncés sous la couche superficielle de pétrole, à la hauteur où se trouvait l'eau contaminée. Ce tuyau était censé évacuer l’excès d'eau au moment des pluies, très fréquentes dans cette région, pour empêcher le pétrole lui-même de se répandre. De cette façon, un ruissellement permanent a été organisé, et la diffusion de la pollution considérablement aggravée.
Au moment de plier bagages la compagnie Texaco annonça l'existence de 160 piscines et affirma qu’elle les avait nettoyées. Un gouvernement corrompu lui en donna acte. En réalité, il est question de près de 1000 « piscines ». Et le « nettoyage » annoncé aura consisté pour l’essentiel à épandre sur les « piscines » une mince couche de terre après quelques ramassages symboliques et superficiels des déchets ! Comme beaucoup d'espèces végétales amazoniennes se contentent d'une très faible couche de terre pour étendre leurs racines, tout fut bientôt de nouveau couvert de végétation. Pour autant, le cycle de l’absorption, des débordements et des tuyauteries bienfaisantes n'était pas interrompu. La pollution a donc continué d'une façon d'autant plus dangereuse qu'elle était désormais en dehors de tout contrôle possible. A l’heure actuelle, la carte définitive des piscines n'est toujours pas établie. Je le répète : on voit bien là qu'il ne s'agit pas d'un accident mais d'une méthode délibérée. Rafael Correa, président de l'Équateur dit souvent que si la multinationale Texaco a cru pouvoir se permettre une telle pratique pendant plus de trente ans, c’est sans aucun doute parce qu'elle pensait que les indigènes seraient à jamais incapables de se retourner contre elle. Et que l'État équatorien serait pour toujours trop petit pour être de taille au combat. D’ailleurs, aujourd'hui, le budget de Texaco n’est-il pas sept fois supérieur au budget de l'État équatorien ?
On devine les résultats d'une pollution d'une telle superficie et d'une telle durée dans le temps : malformations des nouveau-nés, intoxications en tout genre, cancer, perte de bétail, pollution de toutes les eaux souterraines et de surface ! Ce sont les citoyens des communautés indigènes et de colons qui ont fini par prendre l'initiative. Ils avaient porté l'affaire aux États-Unis, là où se trouvait le siège de Chevron. Chevron voulut au contraire que le cas fût traité devant une cour équatorienne. Sans doute comptait-elle l'influencer plus facilement qu'elle ne l'aurait fait aux États-Unis avec un dossier technique aussi lamentable… Mal lui en prit. Car, entretemps, des changements politiques substantiels s'étaient produits en Équateur, et la justice y avait gagné en indépendance. C'est donc Chevron qui fut condamné à payer 9 milliards de dollars de dédommagement aux citoyens des communautés indigènes. Il faut insister ici sur un point très sensible. Les « affectados », c'est-à-dire les personnes concernées personnellement et directement par cette pollution, ne réclament pas d'indemnités pour eux-mêmes ! Ils veulent que toute la zone soit réhabilitée écologiquement. Il est alors très frappant de voir que la multinationale a répliqué en présentant une plainte aux États-Unis contre l'association des « affectados », au motif que celle-ci serait une bande organisée qui tenterait une extorsion de fonds sur la compagnie pétrolière !
À partir de cette condamnation, l'action des protagonistes prend plusieurs directions. Les « affectados » exigent le paiement. Pour cela, notamment, ils ont engagé une action dans quatorze pays différents pour que la justice saisisse, sur les biens locaux de Chevron, les sommes dues. Cette semaine, pour la première fois, ils ont obtenu victoire au Canada ! La réplique de la multinationale a changé de cible immédiate. Elle argue du fait que le gouvernement de l'époque avait reconnu le nettoyage correct du site pour se tourner contre le gouvernement actuel. Elle lui réclame un dédommagement de 13 milliards de dollars. C'est plus de 20 % du budget annuel de l'État équatorien. Cela signifierait donc la ruine assurée ! Face à cette agression pour une affaire dans laquelle il n'était d'abord pas impliqué, l'État équatorien n'a que deux possibilités : transiger ou combattre. Transiger est une voie sans issue puisqu'elle suppose une responsabilité partagée qui n'existe pas dans ce cas et qui, en toute hypothèse, serait ruineuse. Combattre passe par un chemin de crête : d'un côté mener une bataille juridique implacable, de l'autre construire un rapport de force en interpellant l'opinion publique mondiale. C’est à la construction de ce rapport de force que j’étais appelé à participer. Il s'agissait d'aller sur le site, en Amazonie, et, à l'imitation de l'action de Rafael Corréa lui-même, mettre la main dans une de ces piscines dissimulées par une mince couche de terre et de végétaux, puis de la montrer aux caméras et aux appareils photo des médias qui acceptent de s'intéresser à l'affaire. Cette étape est franchie. Ce type de présence solidaire est d'abord un renfort local, qui permet d'amplifier la prise de conscience et la confiance en soi dans le pays lui-même. C'est pourquoi j’ai accepté également d’intervenir dans de nombreux médias équatoriens pour expliquer le sens de mon geste et la signification universelle du conflit entre la multinationale, l'État équatorien et les communautés de citoyens amazoniens.
Reste la lutte de longue durée pour amplifier la connaissance du sujet et construire la mobilisation à échelle mondiale. Il y va bien sûr de la solidarité effective avec un des pays clef de la vague démocratique de l’Amérique du sud. Et cela dans une bataille très concrète. Car la multinationale ne vise ni plus ni moins qu'à mettre à genoux le budget de l'État. Ce qui est en cause, c’est donc tout le processus que déroule la révolution citoyenne en affectant les fonds de la rente pétrolière au développement social et à l'éducation dans le pays. On ne doit jamais perdre de vue quelle puissance est en réalité la multinationale Chevron. On se souvient du nombre de ses dirigeants et affiliés qui participaient aux gouvernements et aux administrations des Bush. On connaît son rôle dans l'incitation à la guerre d'Irak puis à celle d'Afghanistan, qui avaient toutes deux une importante composante pétrolière. L'entreprise consacre des millions de dollars à l'action de ses équipes juridiques, ses services d'intelligence et ainsi de suite. Le président Rafael Corréa l’a qualifiée de « corruptrice ». De la sorte nous voyons ici la première caractéristique de ce qui nous unit aux équatoriens dans leur combat. Ces sortes de transnationales sont les puissances dominantes de notre époque. Leur budget représente des multiples de ceux de très nombreux Etats. Elles ont une influence politique directe sur leur pays d'origine autant que sur ceux qui font les frais de leur convoitise. S'y ajoute un aspect qui nous implique de nouveau très directement.
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La multinationale cite l'État et le gouvernement équatorien devant une cour d'arbitrage. Peut-être mes lecteurs ont-ils déjà bien pris acte de ce que sont ces tribunaux d'arbitrage. L'arbitrage n'est pas la justice. Car la justice est fondée sur la loi qui applique des normes, et non sur des arrangements entre le faible et le fort lorsqu'ils sont cités devant elle. Et le fondement de la loi est la souveraineté du peuple qui la formule. Cet enchaînement d'idées est bien connu. Il décrit la société démocratique par opposition à l'ordre du plus fort. Jusqu'à une date récente, les tribunaux d'arbitrage n'étaient saisis que de conflit entre les entreprises. Ils étaient donc surtout chargés de réaliser des compromis. Dès 1991, dans mon livre « à la conquête du chaos » je signalais l'émergence et le rôle croissant de ces tribunaux privés. Je pointais leurs prétentions non moins croissantes à constituer le véritable ordre international protégeant les puissances de notre temps que sont les transnationales. Pour étoffer mon argumentaire, j’avais voulu rendre compte de l'importance du nombre des cas que traitait un de ces tribunaux installés à Paris. Celui-ci m'avait fait répondre qu'étant tout aussi privé que les affaires traitées, il n'avait pas m'en rendre compte, quand bien même faisais-je valoir ma qualité de parlementaire… Mais, dorénavant, ces cours s’interposent entre un Etat et une entreprise sur une base juridique autonome qu’aucun peuple ne peut valider, amender ou annuler ! L'actualité de cette question est la suivante. Dans le grand marché transatlantique, les USA comme la Commission européenne souhaitent établir que le recours en cas de litige entre les « investisseurs » et les Etats seront des tribunaux d'arbitrage et non la justice nationale des pays considérés. Le Parlement français à adopté une motion disant exactement le contraire. Mais comme elle est passée par une procédure que je résumerai avec la formule « qui ne dit mot consent », je suis certain que, le moment venu, les habitués de la capitulation seront tous là en rangs serrés pour accepter le contraire. L'engagement aux côtés des Equatoriens dans ce dossier a donc une vertu d'éducation populaire autant que deux premières salves dans une bataille à venir sous nos latitudes.
Enfin, et peut-être surtout, l'affaire de la pollution à Lago Agrio en Équateur confronte, sur un sujet typiquement d'intérêt général humain, chacun à sa place, d'une part des communautés de citoyens, d'autre part un État démocratique et, enfin, une transnationale majeure. Les protagonistes autant que le sujet du conflit sont caractéristiques de notre temps. Ici est mis en scène un crime écologique. Mais il se présente comme un crime délibéré, à la fois contre l'écosystème et contre les droits individuels des êtres humains qui sont impliqués. Le crime écologique prend ici une dimension de crime contre l'humanité, puisqu'il frappe indistinctement tout le monde dans le registre spécifique de l'identité humaine. Au cas précis, la défense du principe « pollueur/payeur » trouve une ampleur nouvelle. La multinationale Chevron est parfaitement consciente du rapport de force que nous établissons en portant cette affaire à la connaissance de tous, sans la laisser être enterrée au fond de la jungle du petit Etat équatorien. Sans doute est-ce la raison pour laquelle elle déchaîne une campagne d'image écologique dans les aéroports internationaux que je traverse… Je reviendrai bientôt, et dans ces colonnes, sur l'organisation de la campagne qui va se mettre en place en Europe où elle vient de commencer. Considérez que ces lignes sont déjà un appel. Il vous est possible de le répercuter en les extrayant pour en alerter vos propres réseaux personnels.
Je souhaite que 2014 soit une année de réflexion sur le sens du mot gauche. Si nous continuons à nous définir comme vraie gauche ou gauche de la gauche, nous allons droit dans le mur. Vraie gauche implique qu'il en existe une fausse, mais si elle est fausse, elle n'est pas de gauche ! Et effectivement le PS n'a plus rien à voir avec la gauche. Quant à la formule absurde gauche de la gauche, elle implique non seulement que le parti de la retraite à 67 ans appartient à la gauche, mais que nous sommes le flanc gauche d'un parti politique qui impose la pire des politiques de droite depuis la Libération ! La crise du Front de gauche, inévitable, était inscrite dès le départ dans l’ambigüité de son intitulé même. Que signifie gauche ? Pour Laurent, mais aussi pour Piquet, gauche signifie flanc gauche d'un PS qu'il s'agirait de pousser à gauche. Cela a autant de sens que de demander à un éléphant d'entrer dans une boîte d'allumettes ou à l'UMP de nationaliser les banques ! Les classes populaires ne se tourneront pas vers nous si nous ne rompons pas clairement et sans équivoque avec la réaction solférinienne.
2014. Je nous la souhaite la meilleure possible, à vous Jean-Luc qui êtes sans cesse au combat, je vous souhaite de tenir le coup, ne vous privez pas de temps de repos parce que si nous avons lutté 2013, 2014 va être aussi l'occasion de mettre le paquet. Le révélateur des municipales va nous donner le ton et puis des europééennes dans la foulée. D'ores et déjà, la lutte est mal emmanchée, je souhaite au Front de gauche de résister et de sortir vainqueur de cette tempête en son sein, parce qu'il est le seul moyen de sortir de cette crise. Non seulement d'en sortir mais d'entraîner les gens à la lutte. Puis de nous élever, de mûrir, de concevoir un mouvement qui puisse faire reculer les agressions du néolibéralisme, de la duplicité et de la complicité de la social-démocratie. Le PS dupe en premier ses militants, la façade apparaît cependant lézardée mais il leur manque le courage de sauter le pas, je parle de ceux qui veulent un vrai changement. Idem pour EELV, dont les militants cherchent une issue. Le PC est dans terrible dilemme, cela témoigne du profond changement qui s'opère en son sein et dont l'issue influera sur l'ensemble du Front de gauche et son avenir. Il nous importe de pousser pour que cette union sorte renforcée. Il importe d'avoir des critiques constructives sans s'immiscer mais d'être intraitables sur la qualité de cette union. C'est ce que je nous souhaite au minimum pour cette nouvelle année.
Mes meilleurs voeux à tous et bien sûr à Jean-Luc pour cette année 2014 qui s'annonce rude.
Que les dates rapprochées entre les municipales et les européennes ne soit pas une trop belle aubaine pour l'ennemi d'édulcorer le plus possible les débats au sujet de l'Europe, alors que le Marché Transatlantique menace mortellement la démocratie, nos libertés et ce qui nous reste encore d'espace pour lutter contre l'anéantissement du droit du travail, de l'environnement et des droits sociaux. C'est vraiment le cas de le dire,c'est bien de la lutte finale qu'il s'agit, de celle que le capitalisme compte bien remporter en Europe, après laquelle ni les peuples, ni les Etats, ni les nations n'auront plus leur mot à dire. Tout est prévu pour que les peuples ne soient pas consultés, tout sera fait pour qu'ils ne soient pas informés avant qu'il soit trop tard. C'est donc un véritable état d'urgence qui se prépare et l'alerte qu'il est vital de lancer se heurtera à tous les obstacles possibles. Car si le peuple apprend ce qui l'attend vraiment,il se lèvera pour y faire échec et de cela l'ennemi est parfaitement conscient.
Meilleurs voeux à vous tous camarades, que 2014 devienne 1789 puis 1793 avec l’avènement de la VIe. Mais c'est effectivement loin d'être gagné, la chaine, ou les muselières doivent être bien solides pour résister à tant de forfaitures. Sur Reporterre le bilan des mesures anti écologiste durant l'année 2013 de ce gouvernement libéral de droite, la Gauche c'est nous, on voit bien la dépendance et la capitulation devant les forces de la finance et autres intérêts particuliers. Cela se passe à tout les niveaux de la société, de notre environnement proche. Comment les écologistes de ce gouvernement peuvent ils encore avaler autant de couleuvre ? Sortiront ils du rang pour résister comme ceux qui font liste commune avec le FdG ? C'est ce que je souhaite pour 2014. C'est bien de lutte finale qu'il s'agit, aux municipales comme aux européennes la vrai gauche commence avec les listes FdG autonomes, n'en déplaise à certains.
Bonne année 2014 camarade Mélenchon, revenez nous tel que vous êtes, humain d'abord, vive l'écosocialisme !
Bonne année Jean Luc !
Je vous souhaite ainsi qu'à nous tous une pêche d'enfer une activité sans limite pour des succès électoraux aux municipales et aux européennes et pour encadrer notre travail une santé et un optimisme inégalés.
2014 sera notre année ou ne sera pas !
@ françois 70
Effectivement quand on lit la double page du Fig (*) consacrée hier aux voeux de Hollande (p 2 et 3) intitulée "Hollande assume une ligne sociale-libérale", et surtout quand on repense à toutes les décisions gouvernementales de régression sociale, fiscale et économique, le mot "gauche" ne peut plus renvoyer au PS. Il me semble important de refuser ces appellations qui nous marginalisent de "gauche de la gauche" ou d'"extrême gauche" et quand je le peux, j'écris systématiquement au courrier des lecteurs de la revue qui l'emploierait pour désigner le PG ou le FdG, afin d'expliquer que l'écosocialisme et la refonte de la démocratie avec la VIe république ne sont pas des idées extrémistes.
Tous mes voeux à Jean-Luc et à son équipe, Webmestre compris bien sûr, et à ceux du blog.
(*) le Figaro bizarrement sera moins tordu dans ses articles que Le Monde ou Libé puisque clairement à droite, il appelle plus souvent que ses partenaires, un chat un chat. Je me souviens que beaucoup de responsables syndicaux progres -sistes lisaient Les Echos ou La Tribune quand ils existaient. L'objectivité des financiers peut être très crue et brute ; du coup elle peut nous servir des infos et des arguments de poids pour notre combat.
Bonne année à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc.
Que cette année soit celle des lumières pour notre peuple. Membre du PC mon souhait est que le discours de vœux de FH réveille les consciences des communistes de Paris et d'ailleurs qui croient encore au Père Noël socialiste.
Vive le front de gauche
Bonjour Jean-Luc,
Merci à vous et à votre collectif pour vos belles actions de protection et de préservation de l'être humain et de notre belle nature (dont nous faisons partie!). Vous êtes tous un magnifique exemple de courage, de volonté et de foi qui inspire et inspirera un grand nombre de gens, et est en train de bouger des montagnes. Le plus réjouissant c'est que ce n'est que le début !
Vive tous les combattants de la paix !
Bonjour et année d'espoir et de résistance à tous.
@ Sergio
Vous dites que le Figaro nomme un chat un chat en désignant Hollande comme "social-libéral" ? Mais ou est le social ? Je ne vois, moi, que du libéral ! Le Figaro est tout aussi malhonnête que les autres. Il entretient la fiction d'un PS "social" qui le distinguerait encore des autres libéraux. Or cette distinction a été définitivement abolie par les dix-huit mois d'exercice du pouvoir du gouvernement Hollande. A tel point, que, sous certains aspects, Hollande déborde l'UMP sur sa droite. (Ex : L'ANI, le renoncement à la taxation des transactions financières (approuvée par Sarkozy) et bientôt de nouvelles baisses de "charges" pour les entreprises compensées par de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Alors "social" ? Vous avez dit "social" ?
Dans la continuité des commentaires précédents, comme le font Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dans leur dernier livre, je trouverais très bien d'appeler le PS la deuxième droite, au moins plus d’ambiguïté ! Il y a eu un temps la deuxième gauche, maintenant ce qui reste du PS de gouvernement c'est une politique de droite, d'où cette belle formule de mon point de vue.