Archives pour 2013
09nov 13
« Il faut une révolution fiscale ! »
Le 9 novembre 2013, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission « Samedi politique ». Il est revenu sur l’injustice fiscale qui pèse sur les citoyens et les entreprises et a rappelé sa proposition d’une marche pour la révolution fiscale et contre les privilèges, le 1er décembre 2013 à Bercy. Concernant la TVA, le coprésident du Parti de Gauche a dénoncé une hausse qui coûtera en moyenne 100 euros par an pour chaque Français (enfants compris !) et qui servira à payer des cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises. Interrogé sur les municipales, Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé qu’il s’agissait d’élections nationales ; concernant le cas spécifique de Paris, il a rappelé qu’il y avait une candidature Front de Gauche : celle de Danielle Simonnet. Jean-Luc Mélenchon s’est également exprimé avec fermeté contre les propos racistes dont Madame Taubira a été victime.
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08nov 13
En dégradant une nouvelle fois la note de la France, l'agence de notation nord-américaine démontre que tous les « sacrifices », «efforts» et autres spoliations sociales imposées par Nicolas Sarkozy puis François Hollande ne servent à rien. Si l’avis de cette agence de notation était suivi, la France devrait payer beaucoup plus cher à chaque renouvellement d'une partie de sa dette. Autant dire que Standard and Poor’s déclencherait une crise sociale supplémentaire en France. On peut donc se demander quelle est la valeur économique d'un avis qui aggrave la situation qu'il prétend décrire ? Tout cela est politique, bien sûr. Le capital financier mondial veut continuer à trouver en Europe des rendements sur la dette publique aussi extraordinaires que ceux qu'il a pu obtenir déjà en Espagne au Portugal en Grèce ou en Italie. L'économie politique, c'est d'abord de la politique. Donc des rapports de force. Mais chacun alors, surtout ceux qui étaient bien intentionnés à l'égard du sacro-saint marché, est obligé de faire le constat par lequel nous avons commencé toute notre réflexion dès que le cas de la Grèce a éclaté ! Aucun des sacrifices infligés au peuple n'attendrira jamais les crocodiles de la finance. Alors à quoi bon payer encore un tribut ? Pourquoi offrir 20 milliards de crédit d’impôt aux actionnaires, sans contrôle fiscal, si c’est pour que les gardes chiourmes des agences de notation en réclament encore davantage ? Jean marc Ayrault doit cesser de cajoler les puissants. Il doit renoncer à prendre 7 milliards d’euros supplémentaires avec sa hausse de la TVA qui finance une partie de ce cadeau insupportable. Bercy doit cesser d’être le portique du MEDEF ! On va le lui dire le 1er décembre prochain en marchant pour la Révolution fiscale !
Quelques heures après que j’ai proposé sur RTL la manifestation du premier décembre à Bercy pour la révolution fiscale et contre l’augmentation de la TVA au premier janvier, la FDSEA, porte-parole des organisateurs de la manifestation de Quimper décide d’appeler la veille, 30 novembre, à un défilé contre l’écotaxe qui toucherait les routiers. Où est la défense de l’intérêt général ? Où exprimer sa colère et ses objectifs ? A Paris, on marchera contre la fiscalité qui favorise les actionnaires et parasite le travail de tous les salariés du pays. On marchera contre l’augmentation de la TVA qui va ponctionner tous les ménages à hauteur de 7 milliards d’euros, plus de 100 euros pour chacun des soixante-cinq millions de Français. Je forme le vœu que les salariés de tout le pays manifestent leur communauté d’intérêt et d’exigence de justice. Ils viendront marcher contre le portique du MEDEF à BERCY qui va ponctionner tous les Français.
Dites, François Hollande, vous savez qui est Jean Jaurès ? Dites, François Hollande, pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Parce qu'il fallait qu'il meure pour que la guerre puisse commencer la fleur au fusil ! Il fallait qu’il n’y ait plus une voix pour appeler à la résistance, plus de point d’appui pour que les esprits ne soient pas emportés par la passion et la fureur de la guerre. Sans point d’appui, sans message de combat clair, il n’y a rien qui vaille pour construire une conscience socialiste populaire de masse. Il ne faut pas commémorer Jaurès, il faut le célébrer ! Lui. Pas ses contradicteurs ! Ni ceux qui ont applaudi à sa mort et ensuite à l’acquittement de son assassin. Il faut accepter que ce personnage ne se dissolve pas dans l’eau tiède des consensus soi-disant nationaux. Dans la vie de la gauche, dans sa durée, dans ses représentations et ses figures symboliques tout se tient : la mémoire n'est jamais une matière inerte. Elle est notre terreau d’expérience pour penser des futurs possibles. Que les indolents, les velléitaires, les insouciants fassent cohue avec les ignorants, les lâches et les réactionnaires quand il s'agit de lâcher Maximilien Robespierre, j'arrive à le comprendre, même si je ne l'ai jamais admis. Mais qu'un président de la République qui a été socialiste parle de la Grande Guerre sans dire pourquoi et comment celui-là, notre Jaurès, lutta jusqu'au bout, et contre qui, pour empêcher la tuerie, tout de même ! Et que le même soit capable d'évoquer en apologiste sans nuance la figure du seul Clémenceau, fusilleur de mutins, réprimeur d'ouvriers et responsable du traité de Versailles, qui contribua tant au déclenchement de la guerre suivante, c’est petits bras ! Et qu’il soit toujours impossible de proclamer la réhabilitation pleine et entière des mutins fusillés pour l’exemple, c’est nul, tout simplement. Rien ne dit mieux la distance morale qu'il faut prendre avec les solfériniens. Jean Jaurès est l’anti-Hollande par excellence, c'est-à-dire qu'il en est l'exact contraire quant au tempérament. L’un et l’autre connaissent l’aboutissement de ce qui est en cours. L’un accompagne le mouvement sous prétexte de réalisme, et même court devant : c’est Hollande. Il a pour lui la force d’inertie de l’ordre établi et l’assemblée générale des partisans du moindre effort. L’autre s’y oppose de toute la force du seul pouvoir dont il dispose : sa capacité d’argumenter et de mobiliser.
Jaurès ne voulait pas de l'aboutissement terrible que contenait la situation de son temps. C'est lui qui dit : « le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l'orage ». Alors, il s’est donné tous les moyens d'éviter le pire. L’Internationale devait déclencher la grève générale en cas de guerre. Il y avait comme d’habitude ceux qui n’aiment jamais dire franchement les choses. En 1912, la motion du congrès de Bâle de l’Internationale dit « tous les moyens » contre la guerre pour ne pas dire « la grève générale ». Comme d’habitude, l’ambiguïté devait permettre la synthèse « entre tous les points de vue ». Comme d’habitude, elle servit à faciliter la duplicité, et pour finir la trahison. Un an plus tard, le SPD allemand vote à son congrès d’Iéna qu’il n’y aura pas de grève générale en cas de déclaration de guerre. Nous sommes en 1913. Derrière les traditionnels flots de bonnes paroles, la vérité était nue sous les yeux de celui qui analyse sans céder aux clameurs du jour. Cela veut dire qu’il y aura la guerre. Jaurès le sait, il le dit. Jaurès se bat le dos au mur pour empêcher l’atroce dénouement. Son dernier éditorial, la veille de la déclaration de guerre, continue d’appeler à la raison. Alors, ils ont tué Jaurès. La voix de la résistance est éteinte. Chacun se rangea derrière son drapeau national plutôt que derrière celui de sa classe : la guerre peut avoir lieu tranquillement. Les socialistes allemands votent les crédits de guerre du Kaiser. Quelques heures plus tard, les députés socialistes français en font autant pour répliquer.
Des millions de morts après, éclate la grande Révolution de 1917. C’est-à-dire le peuple russe se saisissant lui-même de la décision d’arrêter la guerre, quoi qu’il en coûte. Le peuple en révolution essaye l’une après l’autre toutes les solutions politiques gouvernementales avant de prendre le pouvoir lui-même, dans le cadre de l’assemblée nationale des comités d’action citoyens des usines des quartiers de campagnes et des régiments, nommés là-bas « soviets ». Leur dernier président, un fantoche fanfaron et impuissant, le socialiste Kerenski, choisit la fuite et l’étranger dans l’indifférence générale. Mais parce qu’ils voulaient la paix contre leurs maîtres, ceux-ci leur firent la guerre civile et extérieure pendant encore quatre interminables années. Des millions de morts, des pays dévastés de fond en comble, famines et misères de toutes sortes, rien n’a arrêté la déraison. Juste la Révolution et l’action du peuple. Celle qui a éclaté en Russie, celle qui a mûri dans le mouvement des mutins fusillés pour l’exemple, celle qui se lisait et s’entendait partout depuis l’Octobre rouge. Celle sur laquelle comptait Jaurès pour empêcher tout cela. Amis, n’oubliez pas Jaurès, même si votre lamentable président lui préfère la mémoire de son adversaire politique.
08nov 13
Quelques heures après que j’ai proposé la manifestation du 1er décembre à Bercy pour la révolution fiscale et contre l’augmentation de la TVA au 1er janvier, les organisateurs de la manifestation de Quimper appellent, par la voix de la FDSEA, à une manifestation, la veille, « quelque part en Bretagne » contre l’écotaxe qui toucherait les routiers.
Où est la défense de l’intérêt général ?
A Paris, on marchera contre la fiscalité qui favorise les actionnaires et frappe tous les salariés du pays. On marchera contre l’augmentation de la TVA qui va ponctionner tous les ménages à hauteur de 7 milliards d’euros, plus de 100 euros pour chacun des 65 millions de Français.
Je forme le vœu que les salariés de tout le pays manifestent leur communauté d’intérêt et d’exigence de justice. Ils viendront marcher, à Paris, contre le portique du MEDEF à BERCY qui va ponctionner tous les Français.
08nov 13
« Je propose une marche pour la révolution fiscale »
Le 8 novembre 2013, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de la matinale d'RTL. Il a appelé à une "marche pour la révolution fiscale" le 1er décembre à Paris. Alors que 20 milliards d'euros de cadeaux fiscaux pour les entreprises vont être financés en partie par une hausse de la TVA, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il fallait "changer les règles du jeu" quand "la classe moyenne et les classes populaires portent l'essentiel de l'effort".
Pour la révolution fiscale ! Contre les privilèges ! Marchons le 1er décembre à Paris !
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08nov 13
Standard & Poors : Les crocodiles ne lâchent rien, nous non plus !
En dégradant une nouvelle fois la note de la France, l'agence de notation nord-américaine démontre que tous les « sacrifices », « efforts » et autres spoliations sociales imposées par Nicolas Sarkozy puis François Hollande n'auront servi à rien.
Aucun des sacrifices infligés au peuple n'attendrira jamais les financiers.
Alors à quoi bon payer encore un tribut ? Pourquoi offrir 20 milliards de crédit d’impôt aux actionnaires, sans contrôle fiscal, si c’est pour que les gardes chiourmes des agences de notation en réclament encore davantage ?
Jean-Marc Ayrault doit cesser de cajoler les puissants. Il doit renoncer à prendre 7 milliards d’euros supplémentaires avec sa hausse de la TVA qui finance une partie de ce cadeau insupportable.
Bercy doit cesser d’être le portique du MEDEF !
On va le lui dire le 1er décembre prochain en marchant pour la Révolution fiscale !