Archives pour 2013
11déc 13
Après Christiane Taubira, c’est le tour de Rachida Dati
J’apprends que Philippe Martel, directeur de cabinet de Marine Le Pen, affirme que Rachida Dati lance un signal de « refus d’assimilation » en prénommant sa fille : Zohra. C’est dans « Causeur », repris par « l’Opinion », et il l’a répété sur « Europe 1 ».
Dans le mensuel « Causeur », le premier collaborateur de madame Le Pen affirme de plus qu'il est « beaucoup plus facile pour des immigrés issus de cultures européennes, sédentaires et judéo-chrétiennes de s'intégrer en France que pour des étrangers d'origine musulmane ».
Aucune réaction des médias en dépit de l’alerte donnée par « Le Lab-Europe 1 ». Et à nouveau l’indifférence des autorités républicaines. La dédiabolisation médiatique de madame Le Pen est devenue une amnistie permanente et immédiate. Elle peut donc couvrir les propos de son plus proche collaborateur sans qu’on lui demande des comptes.
J’assure Madame Dati, pleinement représentante du peuple français à la tête de sa mairie et au Parlement européen, de ma pleine solidarité humaine et je dis mon indignation devant le silence de son camp ! La lepénisation des esprits a anesthésié tous les réflexes de la bonne société de droite. Les prénoms n'ont pas de nationalité. Seuls les enfants en ont une.
09déc 13
Accord sur les travailleurs détachés : une tartufferie Hollandaise de plus !
Les détails n'en sont pas encore connus, mais l'accord conclu ce soir entre les ministres européens du travail sur le détachement de travailleurs sera à n'en pas douter une tartufferie de plus.
Le dumping sur les cotisations sociales institutionnalisé par la directive de 1996 continuera puisque cette directive n'est pas remise en cause.
Les dirigeants européens se sont seulement entendus sur une fumeuse "directive d'application".
La lutte contre les « abus » est une illusion tant que la liberté des entreprises et la libre concurrence seront au sommet de la hiérarchie des normes et primeront sur le droit social.
09déc 13
Depuis des mois les libéraux du gouvernement Ayrault bradent discrètement les industries de souveraineté en les remettant clefs en main aux aléas de la finance internationale. C’est le cas d’EADS où, sans consulter le Parlement ni ses commissions de la défense, François Hollande a cédé toute autorité sur l’entreprise. Strauss-Kahn en son temps avait déjà honteusement abandonné à Lagardère la gestion des intérêts de l’Etat dans l’entreprise. A présent, voici le désastre social. Bientôt viendra le dépeçage. L’intérêt national et la souveraineté sont trahis.
La facture industrielle et sociale du désengagement de l'Etat dans EADS n'aura pas mis longtemps à arriver.
En décembre 2012, François Hollande acceptait la "nouvelle gouvernance" du groupe : recul des Etats en général et de la France en particulier dans le capital du groupe et augmentation du capital flottant soumis aux aléas boursiers.Cette nouvelle gouvernance avait pour seul but d'empêcher tout veto des Etats dans les décisions du groupe comme l'exigeait Tom Enders, le libéral allemand qui sert de directeur exécutif à EADS.
Un an après, le bilan risque d'être sans appel : plus de 5 000 emplois seraient supprimés sur l'autel de la financiarisation du groupe et de la fusion des branches Défense et Espace. Hollande-Ayrault le savaient depuis le début.
Les salariés d'EADS paient ainsi le prix social de la logique libérale de François Hollande du "moins d'Etat".
Je demande qu’une commission d’enquête parlementaire soit saisie pour mettre à plat les conditions dans lesquelles l’intérêt national a été abandonné, les responsables de cette trahison et la légalité des décisions prises par le gouvernement ou ses mandants en la matière !
08déc 13
Jeudi, de Blagnac, j’ai pris la route vers Saint-Girons dans l’Ariège. De là je suis revenu le lendemain à Toulouse pour le lancement de la liste du Front de Gauche que conduit Jean Christophe Selin. L’après-midi, j’étais l’invité des étudiants de l’école d’étude supérieure de commerce de Toulouse et plus de sept cent jeunes me tinrent en haleine selon le chiffre donné par l’école alors que j’en annonçais cent de moins ! Je musarde donc ici dans mes impressions de séjour. Chemin faisant, on me fit bien des confidences sur les prochaines européennes, pensant m’intéresser à y revenir comme candidat, puisque chacun sait bien que je ne le suis nulle part à cette heure. J’ai dit en route ce que je pensais de l’intervention en Centrafrique. Puis du départ de Mandela et de la journée d’hypocrisie qui entoura les adieux.
La prostate d'un candidat socialiste, le père naturel d'une députée, les manipulations d’un photographe de balcon… jusqu'où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu'où ira le goût de créer du sensationnel à n'importe quel prix ? Cette volonté d'humilier l'action politique signale une aggravation de la dérive qui entraîne la caste des médiacrates vers un sensationnalisme de plus en plus malsain, implicitement porteur d’une vision de la société et de la politique plus proche de l’extrême droite que de la République. C’est sans doute un effet du discrédit radical qui atteint ce rouage de l’ordre établi condamné par l'évolution des techniques et le mépris du public. Celui-ci achète de moins en moins les journaux et classe les médiacrates plus bas encore que les hommes politiques. Cela veut dire que le mépris du public vient de loin, des profondeurs du pays, d’une lente évaluation personnalisée de leur rôle. Un sondage du CEVIPOF, que je découvre dans un éditorial de « La Dépêche » le confirme. Il affirme que 77% des sondés n’ont aucune confiance dans les médias. Il s’agit évidemment de l’information politique et sociale. Il ne reste donc que 23 % de gens pour y croire ! Nous atteignons là un seuil incompressible du mépris. 23 % c’est seulement deux points de mieux que François Hollande, quatre points de plus que Ayrault. La cause est entendue semble-t-il. Mais j’y reviens cependant à propos de la manipulation dont nous avons fait l’objet à propos de notre marche du 1er décembre pour la révolution fiscale. Car à la fin de la séquence, ce fut bel et bien le sketch de l’arroseur arrosé. Les trafiquants d’images n’étaient pas ceux que l’on croyait. S’il en est ainsi, ce n’est ni par complot ni par consigne. Juste un mélange de la désinvolture professionnelle, d’un système qui veut du spectacle en permanence et d’une complaisance de principe pour la parole officielle et les désirs qu’elle exprime implicitement.
Et comme j’en suis au décryptage de l’information spectacle, je viens sur le flot de ricanements à propos du classement PISA contre l’éducation nationale républicaine. Celui-ci a évidemment fait les délices des déclinistes de tous poils. Au cas précis, l’appât du gain qu’engendre l’idée d’ouvrir davantage encore le marché du savoir et l’action des lobbies du secteur stimule aussi beaucoup les enthousiasmes à décrier l’école publique. Et sur le fond, il y a surtout cette vieille joie malsaine des élites libérales dès qu’elle dispose d’une information qui peut aider à flétrir notre pays et ses performances. Cette propension a bien sur une fonction de découragement qui est très politique.
06déc 13
Quand on signait des pétitions pour sa libération, la bonne société supportait très bien l’apartheid.
Le Pen et Thatcher le qualifiaient de « terroriste ».
Aujourd’hui en France, des enfants mal élevés lui jetteraient des bananes.
De Mandela et des autres camarades, une leçon de vie : on ne lâche rien.