Archives pour 2013
18nov 13
Communiqué suite à l’attaque armée du journal Libération
L' odieuse agression armée dont a dû souffrir Libération après BFM-TV montre la montée d'une violence qui se généralisera contre tout ce qui peut représenter la liberté d'expression.
Que cette agression soit l'œuvre d' un déséquilibré ou d'un acte politique, elle révèle une ambiance. Des violences sans armes ont déjà eu lieu contre des bâtiments religieux et des personnes. Nos locaux, nos militants et nos dirigeants ont eu a en souffrir également.
Aucune plainte n'aboutit.
Souhaitons que la visibilité de cet acte barbare permette de briser la spirale de l'insensibilité médiatique, autant que celle de la violence.
J'exprime ma compassion aux victimes et ma disponibilité pour agir en défense de la sécurité de la presse.
17nov 13
« Les classes moyennes et populaires portent tout l’effort »
Le 17 novembre 2013, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de "C politique" sur France 5. Il a expliqué pourquoi il avait appelé à une "marche pour une Révolution fiscale" le 1er décembre à Paris et a montré en quoi le système fiscal français actuel est injuste et pèse essentiellement sur les classes moyennes et populaires. Alors que notre pays est soumis à une politique d'austérité sans précédent, le coprésident du Parti de Gauche a expliqué que 85 milliards d'euros (plus que le déficit budgétaire de la France !) pouvaient être récupérés en luttant efficacement contre la fraude et l'évasion fiscale. Jean-Luc Mélenchon a également rappelé que les actionnaires ponctionnaient 120 milliards d'euros de plus que dans les années 1980, soit l'équivalent des salaires de 4 millions de smicards sur une année.
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16nov 13
Une petite bruine fine tombait gentiment pendant cette balade matinale dans Tarbes, peu avant mon départ pour Pau. Je cheminais au hasard des rues avec Christophe, mon camarade, déjà mon accompagnateur de sécurité depuis deux jours. Allez savoir pourquoi, je décidai à cet instant de commencer ce post par l’évocation de ce moment. Les discrètes et fines gouttes de pluies brillaient sur mon manteau comme un tissu de petites perles. Mon chapeau fit son office de parapluie de circonstance pour protéger la tignasse qui est à l’origine du nom de ma famille parait-il. Sous le manteau gris des nuages, la ville avait cet air tranquille que prennent les choses, loin de l’agitation fébrile des capitales régionales. Je raconte sans ordre ce qui me revient de ce périple que je viens d'accomplir de Barbaste dans le Lot-et-Garonne à Pau dans les Pyrénées Atlantiques, avec un séjour à Bagnères-de-Bigorre et Tarbes comme halte. Trois meetings, trois salles combles pour recharger les batteries et connaître toutes ces rencontres, ces paysages, ces odeurs qui sont le meilleur de ce que l’on ramène dans son bagage de retour.
La bataille pour le changement fiscal est cette fois-ci sérieusement engagée. Cela signifie qu'avec l'appel du Front de gauche à la marche du 1er décembre sur Bercy, une alternative existe à côté de l'incroyable confusion des rôles créés par l'opération « bonnet rouge » manigancée par le Medef, l'UMP et le Front National, flanqués de la fédération départementale de l’agriculture productiviste. Ces « bonnets rouges » devraient se retrouver le 30 novembre à Carhaix où se trouvaient les nôtres la dernière fois à l'appel des syndicats ouvriers du département. L'inversion des lieux créera de la confusion dans les mémoires, mais quelle importance ? La confusion en général est en train de reculer de façon très nette. Les organisations CFDT de Bretagne se sont exprimées d'une manière on ne peut plus claire. La CGT, Sud, la FSU en avait fait autant avant cela en manifestant ensemble à Carhaix le jour où les autres étaient à Quimper. À présent c'est le syndicat FO qui prend ses distances en dénonçant le corporatisme qui structure l'opération « bonnet rouge » et la logique « identitaire » qui l’anime. Le 23 novembre prochain les organisations de salariés prennent la rue pour la défense de l'emploi dans chacun des départements bretons. Et nous serons, nous autres, le lendemain dans la rue à Paris le 1er décembre pour la révolution fiscale et contre l'augmentation de la TVA en janvier prochain. Ici, après la confusion c'est l’éclaircie. Nous avons tenu bon et maintenant cela est apprécié rétrospectivement. Nous traçons un chemin sur le futur qui va à la racine des problèmes que rencontre le pays : la question de la répartition des richesses et du système fiscal qui l’organise. La marche du 1er décembre est une marche sociale, elle implique la vie quotidienne des citoyens, et touche au cœur du mécanisme institutionnel. Car l'impôt plus que tout est le résumé des relations entre les catégories sociales dans un pays. J'y reviens en partant du dernier coup de menton de M. Moscovici.
14nov 13
D’accord avec le MEDEF, Pierre Moscovici a confirmé ce matin sur RTL sa décision d'augmenter la TVA le 1er janvier prochain.
Il confirme vouloir ponctionner 100 euros par an à chaque Français, enfants compris.
En prime, l'hypocrite Moscovici demande à la grande distribution de ne pas répercuter la hausse de TVA sur les prix. Il l'appelle même à avoir un comportement "civique" et "vertueux". Pantalonnade !
En plus de leur faire les poches, il prend donc les Français pour des imbéciles.
En réalité, la mobilisation monte dans les catégories les plus diverses contre la hausse de la TVA. Les syndicats de salariés se sont exprimés dans ce sens. A présent, c’est l’UPA qui motive ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire. De toute part s’exprime la nécessité d’une réforme radicale de l’impôt pour que toutes les charges du pays cessent de peser sur les seules classes moyennes et populaires. Pierre Moscovici est un tigre de papier. On l’a vu capituler en quarante-huit heures en face des patrons routiers et de la FDSEA de Bretagne ! Le 1er décembre nous allons encercler le portique du MEDEF qu’est son ministère à Bercy !
14nov 13
Jean-Luc Mélenchon: « Il ne faut pas se tromper de colère »
De l'art de susciter la polémique. En traitant de « nigauds » les manifestants de Quimper, Jean-Luc Mélenchon a violemment opposé les « bonnets rouges » aux partis et syndicats qui ont défilé le même jour à Carhaix. Au risque de se couper d'un mouvement social qui cristallise une partie de la colère des électeurs, y compris de gauche. Vendredi, il a proposé une marche pour la « révolution fiscale » le 1er décembre. « Il y a un grand danger à répondre à l'appel des évêques, de l'UMP, du Front national ou encore des Identitaires, pour abattre une taxe de l'État » , persiste l'ancien sénateur, qui revendique de « créer de la conflictualité » . Entretien.
Vous venez de proposer l'organisation d'une marche le 1er décembre pour la révolution fiscale. Pourquoi ?
C'est une question de cohérence. Les Français ont porté au pouvoir en mai 2012 un gouvernement de gauche. Ils pouvaient donc s'attendre à ce que soit mise en oeuvre une politique de gauche. Il en existe certes de nombreuses variétés, mais elles ont toutes, habituellement, un dénominateur commun : elles visent à promouvoir une politique de la demande, dont la logique est la satisfaction plus ou moins étendue des besoins de la société, et non une politique de l'offre, dont la logique est de produire n'importe quoi, n'importe comment sur le plus grand marché possible.
Or le chef de l'État a décidé une bifurcation majeure en optant pour une politique de l'offre qui aggrave une redistribution à l'envers sans précédent, au détriment du travail et à l'avantage du capital. Ici, ce sont 20 milliards d'euros supplémentaires qui vont être apportés au capital sous la forme de crédit d'impôt (le crédit d'impôt compétitivité, CICE – ndlr) ; et en contrepartie, ce sont 20 milliards d'euros qui vont être ponctionnés dans la poche des Français, soit 10 milliards sous forme de coupes dans les crédits publics, 3 milliards sous forme de fiscalité écologique et 7 milliards sous forme de hausse de la TVA. Dans le cas précis de la TVA, pour les Français, cela équivaut grosso modo à une ponction d'un peu plus de 100 euros par tête de pipe.