16jan 14
On ne doit pas sous-estimer l’ampleur du virage assumé par François Hollande à l’occasion de sa conférence de presse. Certes, il est bien le même homme que celui dont j’ai décrypté, dans mon livre « En quête de gauche », le parcours idéologique depuis 1983. Inconnu à l’époque, ses premières tribunes de presse l’alignaient sur ce courant « démocrate », parti des Etats-Unis, qui a connu ensuite une escalade de surenchères libérales. De Tony Blair à Gerhard Schröder, une pente a été prise par la social-démocratie européenne, dont Hollande a été l’instrument en France. Elle s’est déployée jusqu’à la déchéance totale, avec la capitulation de Papandréou en Grèce devant l’assaut de la finance, mais aussi avec les gouvernements de grande coalition à répétition en Allemagne et dans plusieurs pays d’Europe. Certes, la précédente conférence de presse présidentielle, en novembre 2012, avait déjà affiché le paysage mental et sa conversion publique à la « politique de l’offre », caractéristique de la pensée économique de droite. Mais les journalistes ont raison de dire que c’est un franchissement qu’il a opéré cette fois-ci.
C’est le coup de barre à droite le plus violent d’un gouvernant de gauche depuis Guy Molet, élu pour faire la paix en Algérie, et qui envoya le contingent au combat. Hollande a été élu pour tourner la page de Sarkozy et faire la guerre à la finance. De cela, il ne reste rien. Au contraire. Un journaliste lui fait faire un aveu énorme. Quelle différence avec la politique de Sarkozy ? De sa propre bouche : la différence serait que lui ferait ce que l’autre était incapable de faire en matière de politique économique de droite ! Autrement dit, vu depuis notre balcon, il se vante d’être pire que Nicolas Sarkozy. Dans les chiffres, c’est d’ailleurs vrai. Fillon avait réduit de 15 milliards la dépense publique. Hollande a triplé la soustraction. Quant à « la guerre à la finance »… c’est l’illustration caricaturale de l’adage de Charles Pasqua selon lequel les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Nous, les militants politiques, les citoyens éclairés, nous sommes peu surpris. Nous savions a quoi nous en tenir sur le fond. Mais ce savoir nous égare parfois. Nous croyons que tout le monde sait comme nous et nous sous-estimons les effets de démoralisation collective de tous ceux qui découvrent la réalité, surtout quand ils n’avaient pas envie de la connaître. Et nous sous-estimons la part d’autorité que des personnages comme François Hollande, du fait de leur fonction, peuvent avoir sur l’esprit public. Quand il répète le catéchisme libéral sans démonstration, en assénant comme des évidences des refrains idéologiques pris chez nos adversaires, il conforte l’idéologie dominante et les préjugés de notre temps d’obscurantisme. C’est cela que nous payons le plus cher ensuite. Cela provoque tant de résignation, tant de conformisme.
La pression médiatique et les circonstances ont obtenu cet « outing » du scooteriste masqué. Je crois aussi qu’au PS comme dans notre gauche, nombreux sont ceux qui auraient préféré que l’ambiguïté demeure pour faciliter les petits arrangements. La pression de l’événement privé imposait à Hollande une posture qui démente sa réputation de duplicité permanente et universelle. Les journalistes l’ont cueilli cuit à point. Ils ont obtenu une clarification dont je suis certain que ce roué aurait espéré se dispenser pour mieux continuer à emberlificoter tout le monde. Certes, le fond ne change pas. Mais tout n’est pas égal. Un saut qualitatif a été opéré. Le nouveau pacte blabla donne 15 milliards de plus au MEDEF. Au total, les deux derniers plans blabla offrent 35 milliards d’argent frais au MEDEF, pris intégralement sur la consommation populaire ! Voilà pour les faits. En assumant publiquement le tournant, François Hollande franchit aussi un seuil symbolique. Dans la vie publique, surtout venant du monarque républicain, les mots sont des frontières autant que des passerelles avec le réel ! La conférence de presse de Hollande a mis un point final à la singularité du PS dans la social-démocratie mondiale et européenne. Ce n’est pas tout.
Le coup de force idéologique va devenir un coup de force politique. En demandant un vote de confiance au Parlement, la « gauche du PS » et les Verts doivent valider la brutale formule productiviste et antisociale qui résume tout sur le plan de la philosophie politique : « l’offre créé la demande ». Il va leur falloir l’avaler en plus des cadeaux au patronat, en plus de l’ANI, en plus de la retraite à 66 ans, en plus de… en plus de… Je connais leur gosier de boa, et leur art de manger tout en parlant contre le menu, mais tout de même ! Toute la gauche représentée au Parlement est mise au pied du mur. Ce sera la mesure de la sincérité de bien des joueurs de flûte ! Puisque je suis sur le sujet de la doctrine, encore une précision.
Hollande accepte l’étiquette « social démocrate ». C’est une usurpation de plus. Il y a, bien sûr, les raisons de fond propre au paysage et à l’histoire de la gauche française. La social démocratie est une forme d’organisation de la gauche où le parti et le syndicat sont intimement liés. Ils le sont non seulement dans l’action mais par les structures et par l’histoire. D’ailleurs tantôt c’est le parti qui a créé le syndicat tantôt c’est l’inverse. Tel est le cas dans tous les pays de l’Europe du nord et en Angleterre. Rien de cela n’a jamais pu exister en France. A mes yeux c’est tant mieux. Donc qu’est-ce que cette social démocratie à la Hollande où syndicat et parti se tournent le dos ? Elle n’existe pas. Quoiqu’il en soit admettons au moins que la social-démocratie c’est une méthode ou les avancées combinent les rapports de forces sociaux et la négociation pour finir avec des compromis. Il n’y a pas trace de rapport de force, de négociation ni d’un compromis propre à la social-démocratie d’autrefois dans la méthode Hollande. Lui fait des cadeaux « secs » aux actionnaires. Aucune contre-partie, aussi ferme et chiffrée que le sont ces cadeaux, n’est exigée du grand patronat. Où est l’espace de « négociation » avec des méthodes de concession préalable, unilatérale et sans condition comme ce fut le cas pour l’ANI, la retraite à 66 ans et à présent ? Ou est le rapport de force si le gouvernement trace les concessions avant le début de la discussion ? Ce n’est pas tout.
L’idée social-démocrate c’est « le partage des fruits de la croissance ». Illusion productiviste lamentable, certes, qui suppose un monde en croissance permanente sans limite dans un monde limité. Mais du moins s’agit-il de partage de la richesse. Ici, il n’y a aucun partage. C’est 15 milliards donnés d’un côté, et de l’autre, dans le meilleur des cas, des promesses de « création d’emploi ». A supposer qu’elles se traduisent dans les faits, ce dont nous n’avons pas le premier indice, quel genre d’échange est-ce là ? De la richesse cédée aux uns en échange, pour les autres, du droit de produire encore plus de richesses a répartir tout aussi inégalitairement ! Et quel est le contenu de ces emplois « offerts en contrepartie » ? Ce sont des emplois socialement dégradés à faible prix pour permettre le paiement des 15 milliards de cadeaux. Des emplois à moindre pouvoir d’achat car les économies de dépenses publiques sont des dépenses privées supplémentaires des ménages. Et voilà Hollande, feignant de s’indigner contre ceux qui pensent voir dans sa politique une suite de cadeaux à la finance ! Il oublie de rappeler que (presque) rien de ce torrent d’argent donné au grand patronat ne se retrouve en investissement. Mais beaucoup repart en dividendes. Tout cela, les chiffres le montrent.
Ce que fait Hollande c’est du social-libéralisme. Ce vocable, pourtant approximatif, décrit bien la nouvelle matrice où sont collées bout à bout la priorité donnée au marché, la concurrence libre et non faussée européenne, et « les valeurs » sociétales mais a-sociales des classes moyennes supérieures urbaines. Telle est la ligne « démocrate » en cours depuis les années quatre-vingt dans l’Internationale socialiste.
Depuis le début de l’offensive « démocrate » en France, le danger est qu’il n’y ait plus de gauche politique dans notre pays, comme c’est le cas en Italie, laboratoire de pointe de la nouvelle orientation du mouvement social-démocrate. C’est cette issue dont nous avons coupé la route avec la création du Front de gauche. D’où l’acharnement des solfériniens à le briser par tous les moyens. Je n’en dis pas davantage. Mes lecteurs sont assez avertis pour rapporter cette affirmation au contexte. Ainsi donc, non, il ne s’agit pas d’une « gueguerre » ou d’une « bisbille », comme disent certains commentateurs au front bas. Il n’y a aucun problème de personne au Front de gauche. Personnellement, je n’éprouve ni jalousie ni frustration. Mais il y a un lourd problème d’orientation. C’est un débat stratégique de fond. L’indépendance politique à l’égard du PS est une question fondatrice que n’évacuent pas de simples simagrées sur « la gauche rassemblée » et autres balivernes qui servent de bouée de sauvetage au naufrage des solfériniens. Que certains secteurs du PCF assument leur orientation et s’allient s’ils le jugent utile avec les solfériniens dès le premier tour. C’est leur droit. Il doit être respecté. Mais qu’il n’implique pas les autres composantes de force dans leurs choix. Notre droit aussi doit être respecté. Nous ne voulons pas être impliqués. Nous ne le serons pas.
Tout au contraire, sous un sigle sans compromission, il faut travailler à la formation d’une opposition de gauche dont le vote de confiance peut être le point de départ. Elle ne peut se résumer au Front de gauche. Et elle ne peut non plus se gargariser de rencontres et « convergences » avec les secteurs du PS trop bien nourris pour pousser l’audace au-delà du coup de gueule médiatique inoffensif et sans conséquence pratique. Tous ceux qui prétendaient qu’on est « plus utile dedans que dehors » au PS, qu’ils l’aient réellement cru ou pas, sont placés devant le choix entre les mots et les actes. Ceux qui ont voulu donner a l’écologie politique sa chance gouvernementale voient bien aussi que la frontière entre le compromis et le reniement est atteinte.
Il ne reste quasiment plus de temps à la gauche, au Front de gauche, pour recentrer son action. Il reste un créneau à propos du traité transatlantique à venir. Prendre la tête de la contestation, faire des manifestations à répétition dès maintenant. Ne plus lâcher le morceau. Si le FN prend les devants à ce sujet, la gauche est foutue. Elle sera retardataire partout. Dans l'analyse insuffisante sur l'euro et l'Europe, sur la raison profonde du chômage, sur la politique étrangère et bien sur dans la manière de casser l'impérialisme de la finance.
Arrêtons de gloser sur l'antisémitisme en parole alors que il n'y a pas plus de trente ans dans nos chères provinces ou banlieues telle équipe de rugby se faisait "un immigré" après la troisième mi-temps, telle organisation se noyait son immigré après une manie plus ou moins réussie.
@Michel Matin
Pour parler de groupuscule, tu préfèrerais peut-être qu'on suive l'exemple du PCF qui, de programme commun en gauche unie et gauche plurielle est passé, faute d'être ferme sur les principes, de plus de 20% à moins de 2% tout en continuant à vendre son âme pour des cacahuètes ? La politique française ultra-libérale de soumission à l'Europe merkelienne, au MEDEF apatride avec le soutien de l'ensemble du PS (y compris les faux culs de Lienemann et consorts) exige une réponse politique de classe, forte, limpide et courageuse. Il y va de l'avenir du combat anti-capitaliste, de la pérennité en France d'une véritable alternative de gauche. Il n'est pas là question de finesse stratégique électoraliste mais de l'avenir de l'existence même de la France des droits de l'homme, de 1789, de 36, du programme du CNR et j'en passe. On ne lâchera rien!
@Francis 154
D'accord avec toi Francis sur la baisse de Die Linke. La question que je posais était seulement de savoir si cette affaire de municipales était l'occasion d'une rupture, je ne dis pas si à priori telle ou telle stratégie est la meilleure. J'ai mon idée que je rappellerai plus loin.
Si demain le PCF dit: gouverner avec le PS, entrer dans la majorité, accepter le tournant social-libéral, voter les budgets à L'AN et au Sénat. Je suis le premier à claquer la porte. Mais que des camarades pensent en conscience se rendre utile aux populations en poursuivant des politiques keynésiennes locales, je comprends que les amis du PG bondissent mais je dis " Calmos les copains"
A Limoges, je vais militer d'arrache pied pour la réussite de la liste "Limoges Terre de Gauche", bien que personnellement dans le débat interne au PCF, j'ai œuvré pour rassembler toute la gauche si possible autour d'un projet keynésien local (pour aller vite et ne pas t’assommer avec foule de détails). Aujourd'hui comme hier, je me suis toujours considéré comme membre du Front de Gauche et je me plie à la décision majoritaire de mes camarades, de très bonne grâce d'ailleurs.
Quel est le point commun entre Pétain en 1940 et Hollande aujourd'hui ? Capituler au lieu de combattre. Bien qu'il soit possible (mais pas facile) de vaincre, aujourd'hui comme il y a 70 ans.
Bonsoir chers camarades,
Que d'énergie, à nous déchirer. Si nous n'avons pas compris qu'il était temps de faire front commun avec tout ceux qui rejette le bloc libéral, alors que faisons nous ensemble. L'annonce de Hollande nous ouvre un boulevard pour fédérer ceux qui dans tous les partis de gauche, refusent de se soumettre à cette ligne ni sociale ni démocrate. Et il y en a. Une plate forme commune s'impose simple, claire, afin d'unir ceux qui veulent une vraie alternative, et un vrai contre poids à la tout puissance financière, qui refuse de voir disparaître l'intelligence française dans l'industrie, dans l'agriculture, partout. Nous avons cette responsabilité immense et particulière de donner la parole au peuple pour peu que nous taisions nos différences, pour un objectif qui nous dépasse. Combien ceux qui espèrent la fin de l'injustice, l'avènement d'une nouvelle démocratie respectueuse des intelligences, du peuple, de l'intérêt général? Combien sont ils ceux qui attendent qu'on leur propose de faire le poids contre l'hégémonie libérale? Organisons la riposte !
Comme certainement beaucoup d'entre vous, j'attends avec impatience le compte-rendu de la réunion d'aujourd'hui, les conclusions qu'il y a lieu d'en tirer et surtout quelles seront les décisions du PG pour sortir de ce qui ressemble de plus en plus à un enlisement. En tout cas on a déjà compris que l'indispensable clarification qu'on attendait n'a pas eu lieu et qu'il reste à prendre la responsabilité de la faire et sans attendre je ne sais quel apaisement lénifiant qui reviendrait de facto à abandonner la lutte. les propos tenus par Pierre Laurent juste avant la réunion donnaient le ton et ne sont guère difficiles à décrypter (comme disent les journaleux) Mais non, le Front de Gauche n’est pas en lambeaux comme je l’ai lu. Il est au travail, il est en débat et aujourd’hui dans toutes les communes il est au combat » « Là où toutes les forces du Front de Gauche n’ont pas dans cette échéance fait le même choix, le respect des uns et des autres doit prévaloir à la base comme au sommet du Front de Gauche. Pour ma part, je m’y suis toujours tenu »
Tout va très bien Madame la marquise. Il est 21 heures et tout va bien !
J'ai honte de voir des petits retraités faire la queue le matin à la boutique alimentaire parce qu'avec 900 à 1200 euros de pension n'arrivent plus à finir le mois. Ils sont assujettis depuis le mois de septembre dernier à l'impôt sur le revenu qu'ils ne payaient pas sous Sarko, sans compter toutes les autres augmentations. J'ai honte d'avoir voté pour ce type (Hollande), il nous a trahis ! J'ai honte de voir le PC local faire liste commune avec le Maire sortant Socialiste avant même que le projet ne soit défini, alors qu'il existe une liste de Front de Gauche en cours. J'ai honte d'entendre certains de mes amis syndicalistes m'annoncer leur vote prochain pour le FN. J'ai honte de voir le comportement de certains ministres et dernièrement M. Sapin se comporter en ministre de droite, pas un mot pour les ouvriers, pour les sans abris, pour les petites retraites, enfin pour ceux qui ont voté pour eux tout simplement. J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte...
L'UMP a pensé un moment passer des petites annonces pour recruter des candidats. Le FN annonçait 700 listes, il est redescendu à 500 faute de candidats, et ce n'est pas fini. Le problème des forces militantes se pose aussi pour le Front de Gauche comme pour le PS. Il existe un certain nombre de ville (en général les villes de moins de 30.000 habitants) où le Front de Gauche seul et le PS seul ne seront pas en état de présenter des listes. Nous ne sommes plus dans les années 70 où le PCF annonçait plusieurs centaines de milliers d'adhérents. Faut-il dans ces cas laisser la droite et l'extrème-droite comme seul choix possible à nos concitoyens ? Ce n'est pas pour rien que dans les très grandes villes le Front de Gauche se présentera de façon autonome dans les trois quarts des cas, et que plus la taille des villes diminue plus il y a de listes d'union avec les PS.
Principe de base dit à 20h09
"Quel est le point commun entre Pétain en 1940 et Hollande aujourd'hui ? Capituler au lieu de combattre."
Pourquoi voulez vous qu'il combatte ? Il n'y a pas capitulation quand vous partagez les théories du capitalisme et du libéralisme. F.H a été nourri à ces théories. Ce ne sont pas des lâches ou des collaborateurs, ce sont des gens qui pensent vraiment que le capitalisme est un système économique efficace et qu'au mieux c'est le moins mauvais des systèmes capable de mettre en mouvement les personnes dans un environnement de liberté et de responsabilité en économisant les ressources, toutes les ressources, mêmes humaines (chômage, temps partiel). Economie, écologie, liberté et efficacité sont leur crédo avec le moins d'Etat et de gendarme possible. L'intérêt individuel créant l'intérêt général. Le vice engendrant la vertu, la main invisible et quelques lois pour encadrer mais pas trop etc. (Voir: Smith, Ricardo, Say, Fridmann, Pareto, Weber,Schumpeter, Hayec, Rawls et même Keynes etc). Ce n'est pas de la collaboration ce sont des convictions. Pétain ne collaborait pas il appartenait à la mouvance d'extrême droite. il...
Depuis juin 2012, les élections partielles ont démontré que le Front de Gauche ne bénéficiait d'aucune évolution positive. Avec la position du PCF pour les municipales d'alliance avec le PS et avec la confirmation de la ligne néolibérale adoptée et confirmée par François Hollande, le FdG ne peut espérer recueillir les votes des personnes déçues, désabusées. Le parti de gauche et ses dirigeants devaient anticiper une telle situation et prendre la décision lors de la réunion d'avril 2012 des ses membres d'acter la fin politique du FdG car la position du PCF était prévisible. Dès cette date, un autre rassemblement devait voir le jour sans aller à la farce de voir le sénateur Pierre Laurent élu dernièrement président du PG Européen. Aujourd'hui le FdG n'a plus aucune crédibilité. Ne pas le voir, ne pas le reconnaitre, revient à une véritable cécité politique ou à permettre l'élection ou la réélection de certains à l'occasion des prochaines européennes.
Ces attitudes alimentent la désillusion générale conduisant au sentiment que seul le vote FN serait l'alternative unique. Les dirigeants du PG devront assumer leur responsabilité devant l'histoire.
Seulement je voudrais que vous camarades m'expliquez clairement comment ca se fait que le FN tire des profits et pas nous dans la situation actuelle de la France. Les gens ne sont plus bétes en France qu'en Argentine come meme. Depuis une décenie de neoliberalisme avec une situation qu'a commencé comme maintenant en France mais qui s'est dégradé jour aprés jour, les peuples n'ont pas choisi l'extreme droite, mais la gauche vrai. Por quoi ne se passe comme ca ni en France ni en Europe en generale? Je ne comprends vraiment pas. pour quoi les gens ont plus de peur de nous que d'eux? Est-ce que tout le monde est devenu raciste et stupide d'un seul coup? Si le FdG était plus fort, le PCF peut etre ne chercherait a garder ses postes avec le PS, il n'autrait pas besoin... n'est pas?
D'accord avec "orchidée 160" ;cette analyse est susceptible d'être faite par toutes les formations composant le front de gauche ;mais ce qui est le plus grave devant cette situation c'est le comportement de responsables de certaines composantes. Les alliances contre nature qui se sont faites ne l'ont pas été par hasard avec les solfériniens libéraux. Mais dans quel but ? aller à la soupe mais aussi affaiblir la résistance à tous ces projets européens et du G.M.T. qui va nous tomber dessus après les européennes. Ce n'est pas vrai que le P.C. ignorait tout ceci ! alors peut-on donner la parole au peuple comme le dit Pascal des Landes (155) et taire nos différences ? suivre cette méthode ressemble à une tromperie car "les différences doivent être mises sur la table pour éclaircir et permettre à celui-ci de juger sur pièces. (Michel Matain 148)Quant à la liberté de vote au P.C. l'exemple de Montpellier où 98% des militants avaient décidé des liste autonomes,la direction s'est rallièe aux solfériniens sans en tenir compte. Et en bien d'autres endroits. Il recient aux militants de se faire respecter. C'est en partant de la base que nous...
Le discours de Hollande semble avoir tétanisé certains d'entre nous comme s'il réalisait concrètement la fracture à coup de hache qu'il fait subir à la gauche. Or, rien de nouveau dans ce discours sinon qu'il a mit des mots sur ses pratiques politiques. Alors si nous continuons à faire valoir nos différences au lieu de faire Front à gauche, en bloc contre ce libéralisme contre démocratique puisqu'il fait fi de la parole du et au peuple, nous ne ferons qu'acte de gauchisme, maladie infantile du communisme et de la gauche. Construire la gauche ce n'est pas autre chose que donner au peuple l'efficacité dans la lutte et dans la conquête, pour imposer l'intérêt général. Nos querelles intestines n'intéressent que nous. Nos idées nos propositions, peuvent intéresser tout le monde. Il est temps de rassembler et être forts, c'est ouvrir à ceux qui hésitent encore. Il y en a au PS, chez les verts, ailleurs et partout. Ce n'est pas un concours de pureté que nous organisons mais la conquête du pouvoir sous les yeux des européens. Alors cessons de résister.
L'exemple de Die Linke me paraît assez pertinent tout de même. Voilà un parti qui a connu une progression similaire à la nôtre et qui s'étiole faute de sortir complètement des anciennes alliances. C'est depuis qu'il collabore dans les landers avec le SPD qu'il perd progressivement son identité et sa capacité à se poser en recours. Au contraire et même si le contexte est bien entendu bien plus aigu en Grèce, Syrisa montre que l'obstination et l'autonomie paient, même s'il faut en passer par une première période difficile.
La moindre des choses devrait être que le logo FdG ne soit pas apposé au contact des listes solfériniennes, pour préserver cette idée d'indépendance et d'alternative. A mon sens, c'est le minimum pour ne pas claquer la porte. A défaut, les deux échéances, dont les européennes, qui s'annonçaient à la fois cruciales et potentiellement favorables, seront cruelles pour nous. Autant de temps de perdu...
@gabriela (22h44)
Selon moi (je ne suis pas un spécialiste) cela me semble évident. L'exposition médiatique du FN est de loin beaucoup plus importante que celle du FdG. Pour exemple, dernièrement au journal d'informations du 20H (David Pujadas journaliste) a diffusé les réactions de l'opposition, suite au discours de FH. MLP a été vue mais aucunes réaction du FdG (ni même du PC) n'a été diffusée. Scandaleux! Il ne faut pas oublier non plus, que l'argument principal, probablement le seul, qui pouvait laisser croire que le PS était de gauche (avant le dernier discours de FH) était sa prétendue opposition au FN et donc de le faire monter sournoisement pour inciter au "vote utile". C'est grâce au FN, en l'agitant comme un épouvantail (vote utile) que FH est passé largement devant Jean-Luc au premier tour. La veille et le jour du scrutin, par exemple, de nombreux articles sur la représentante du FN ont été publiés (site Nouvel Obs), histoire de faire peur aux électeurs de gauche effarouchés par l'élimination du candidat socialiste lors d'une élection précédente. Dernièrement encore, perfidement, tout en faisant mine de le combattre, le PS a fait une promotion...
@pascal des landes
Nos différences, nous pouvons parfaitement les assumer et les faire coexister. Au FdG, il y a des gens pour le nucléaire et d'autres qui pensent que l'écosocialisme doit s'imposer, il y a des libertaires qui étaient très favorables au mariage pour tous, d'autres plus traditionalistes, il y a ceux qui pensent qu'on peut encore bousculer l'Europe et la refonder, d'autres qui pensent qu'il faut résolument en sortir. Tout cela, c'est parfaitement gérable en interne. Mais pas le fait qu'une partie des nôtres s'affichent avec des adversaires...
Je pense comme vous Alain Douminjou, je n'arrive plus a suivre les déclarations ou commentaires des uns et des autres, cela devient complètement surréaliste. Cherchent ils a se convaincre eux même, a se justifier a tout prix, a noyer le poisson, j'ai l'impression de plus en plus d'écouter ou lire des affamés se justifiant tant bien que mal de leur voracité au détriment de leur futur et de leur entourage. Du courage que diable ! Avouez que vous êtes dans l'erreur et que vous êtes en train de vous faire arnaquer, le Front de gauche aussi (et ça c'est triste) et conseillez en masse a vos dirigeants de se reprendre a toute allure. Terminus la valse des hésitations ! Marre et marre.
Rien ne pourra jamais empêcher la tendresse, le mot est peut-être mal choisi, que j'éprouve pour le PCF dont je fus membre actif des années durant. Je veux bien comprendre que s'il n'a plus d'élus il lui sera difficile de vivre. Mais je n'admets pas malgré tout de pouvoir lire dans l'hebdomadaire du PCF un article qui pendant les 3/4 de la page explique pourquoi le PS, qui va de reniement en reniement, dont la politique passe de libérale à ultra libérale, et tutti quanti, et dans le quart restant on explique que, pour les élections dans notre ville -préfecture, on fera liste commune avec lui. Je ne sais pas encore si le PG aura une liste mais je crois que...
Jean-Luc, avant de quitter cette terre, je souhaite voir la vraie gauche au pouvoir et que l'humain retrouve sa dignité. Marre de ces sales gens avec leurs mensonges, égoïsme, bourgoisie et trahison ! Ceux la n'ont pas de visage mais seulement la parade pour humilier et ecraser les honnêtes humains. Quels hypocrites ! Et j'en connais qui devrait balayer devant leur porte. C'est maintenant qu'il faut se debarasser de cette nuisance. Notre pays doit retrouver sa joie, son honneur. Merci Jean-Luc pour votre sincérité. Je défendrai mes convictions jusqu'a la fin comme me la appris mon père. Se battre et ne pas lâcher prise. C'est notre force et combat qui feront de nous tous ici des humains respectés !
Ah non cher JL Mélenchon ne reculez pas d'un pas pour laisser un autre comme leader du FdG, surtout pas, c'est ce qu'ils cherchent, virer celui qui brandit un drapeau sans tâche. Nous ne ramènerons plus de "godillots" encartés du PS tellement ils sont droitisés qu'il en devient nauséabond. Qand au PC, il serait tant que les dirigeants se définissent dedans ou dehors. A nous FdG de proposer des assises très rapidement pour clarifier si possible avant les élections, qui est où, et éventuellement exclure les traitres dissidents. Je suis certain que la frange des déserteurs du PC ne remettra pas en cause la majorité des membres du PC qui sont avec nous dans le FdG. Où sont les dirigeants du PC quelque peu largués dans ce contexte ? Nous n'entendons plus MG. Buffet, Chassaigne, etc.
Toujours enrichissant les analyses de J.L.Mélenchon, je suis comme beaucoup de gens de gauche et communiste atterré par les positions de mon parti. Je souhaite vivement que le Front de gauche soit présent dans un maximum de communes et de villes afin que le monde du travail puisse se déterminer en votant à gauche.
L'espoir mis dans le Front de gauche et qu'aujourd'hui seul J.L. Mélenchon porte avec brio demande du soutient, soit assurez Jean-Luc que nombreux sont mes camarades à te soutenir.
Dans mon département les Landes ça bouge, Mont-de-Marsan, St. Pierre du Mont, St. Paul-es-Dax, Dax, liste Front de gauche. [...]
Une opposition de gauche, bien sûr. Mais que serait cette opposition si elle ne se prononce pas clairement sur une sortie de l'euro ? Les citoyens sont assez conscients du fait que c'est cette monnaie commune et tout le carcan de traités qui sont liés qui nous entraînent vers les bas fonds de l'économie, en nous mettant le joug du libéralisme et de l'orthodoxie budgétaire, pour préserver une monnaie que l'on pourrait nommer EuroDEM, et qui est surévaluée pour nos pays. Ce joug qui a été mis sur nos vies et nos destins, et l'armada de traités, contre l'avis du peuple qui avait dit non en 2005. C'est cette construction européenne qui avance pendant que l'on discute de politique interne. C'est cette construction européenne qui prépare secrètrement et contre tous les citoyens, le GMT. C'est pour les besoins de cette cause libérale que l'on saigne les économies de nos pays, que l'on nous raconte chaque jour la rengaine libérale du TINA. Cette construction européenne nous prend la démocratie et nos leviers pour agir. Alors oui, il y a le feu, comme dit Denis F, mais pour éteindre l'incendie, rassemblons les citoyens pour faire tomber l'édifice européen!
Voilà, enfin c'est clair ! Hollande a mis à bas le masque. Désormais le PS doit être compris comme un parti de droite. D'une certaine façon, je me sens maintenant complètement libéré de tout une vie de vote mécanique en faveur de ce parti au deuxième tour. Pour moi, fini le vote utile, plus aucun scrupule. Il n'y a en effet plus aucune raison de s'obliger à voter PS par discipline de gauche, ce temps est révolu. Pour ma part, au moment du deuxième tour des législatives, quand j'ai su que Hollande s'était déplacé en Grèce (où, hasard du calendrier, se tenaient aussi des législatives) pour convaincre de faire barrage à Syriza, de colère, je me suis confectionné un bulletin de vote aux couleurs de ce parti (forcément destiné à être comptabilisé comme nul) et l'ai déposė dans l'urne. Je ne devais pas être le seul à montrer ma désapprobation car le candidat de la majorité présidentielle (EELV) de ma circonscription en a fait les frais et s'est, plus tard, déclaré surpris d'avoir perdu les élections alors qu'il avait quelques chances de l'emporter.
Renoncer à leurs convictions de gauche en soutenant Hollande destinera irrémédiablement ces gens-là aux...
@Nicks 166
Brillant résumé de ce qui démontre pourquoi le Front de gauche se trouve dans une situation compliquée. Comment avoir une stratégie commune quand on est pas d'accord sur les grandes questions qui déterminent les orientations d'un mouvement ? En faisant ce qui se fait aujourd'hui. Un coup oui, un coup non. Pour être une force de changement crédible, il faut au minimum disposer d'une stratégie et d'une vision de la société et du monde si ce n'est commune mais au minimum largement partagées. Sur l'Europe par exemple quelle position sera défendue par les éventuelles listes du Front de gauche ? Le premier de la liste dira blanc et le second noir ? Difficile d'être crédible dans ces conditions, non ?
Gardons espoir camarades, à voir l'énergie de nos adversaires de la Drauche pour détruire le FdG, celle des médias pour l'effacer à la place du FN on peut se dire que le FdG leur fait peur. c'est rassurant. Ce n'est pas tant le sigle, mais ce qu'il représente et rassemble. Le refus de la doxa libérale, du chacun pour soi, le reniement de notre devise nationale. Grâce au FdG et à Jean Luc, j'ai gardé espoir, compris qu'être au chômage et dans la misère n'est pas une fatalité mais bien commandité. Si déjà on faisait comprendre à ces chômeurs qu'ils n'ont pas à avoir honte, qu'il leur faut relever la tête mal grès l'adversité,le matraquage médiatique avec leur sacro sainte courbe du chômage. Ne pas se résigner et désigner l'adversaire, comprendre, relever la tête, ne pas se sentir seul, beaucoup nous rejoindrons dans ce combat. Avec 4 millions de chômeurs, cela représente 8 à12 millions d'électeurs et combien d’abstentionnistes ? @pontus,ta dernière phrase provocante contenait certainement une faute de frappe, C au lieu de G, demandes toi qui reste fidèle à ses engagements, qui tient parole, cru et dru pour t'aider.
Vive la VIe
@Chris_84
Oui l'Europe, c'est important car elle détermine, ordonne et modifie la politique (troïka), l'économie (le budget des états), la soumission des territoires (métropoles) et est dirigée par des bureaucrates non élus ou des oligarques élus mais corrompus. C'est pour cela que pour le moment les peuples souverains (?) de chaque états de l'union européenne ne pèse en rien sur elle. Trop éloignée, trop tentaculaire. Si il n'y a pas la force du peuple au sein d'une nation qui ferait boule de neige sur les autres peuples d'Europe, rien ne changera même si les gens votent. Avant d'être puissant en Europe, il faut être puissant dans la nation. Donc il faut faire les deux mais pas plus l'un que l'autre (national, européen). Et pour commencer être cohérent, par exemple, nous étions 100 000 apparemment le 01/12/13 à Paris contre l'augmentation de la TVA pour quelques heures avec un voyage périlleux et cher pour beaucoup et là sur la pétition contre la hausse de TVA moins de 13 000 signatures, ça pose question et c'est plus facile qu'une révolution. On fait comme les médias qui nous lobotomise, on passe d'un sujet à l'autre, rien dans la continuité.
Bonjour à tous,
Ce que je retiens c'est créer une opposition de gauche, indépendante du PS à toutes les élections, beau logo en perspective, manque plus qu'un soutient massif à cette idée. Cela au moins est clair, net et précis.
Bien à vous.
Evidemment F. Hollande s'est montré sous son vrai jour lors de sa conférence de presse. Bien sûr avec le PC et le FdG on a voté pour lui en 2012 mais avions-nous un autre choix ? A mon avis, non, on a essayé de parer au pire, mais c'était sans compter sur les idées de droite qu'avait remarquées J-Luc Mélenchon quand il est parti du PS. Et le "désaccord" qui semble régner entre les deux partis de la vraie gauche, est dommageable, regrettable, le PS se met avec le PC pour les municipales, au lieu de faire front commun avec le FdG qui nous aurait peut-être apporté quelques municipalités, tandis que là, le PC affaibli le FdG. PS et PC aux municipales c'est à coup sûr l'échec de la vraie gauche pour les prochaines échéances électorales. Dans ma famille on a toujours été, et voté communiste, mais là je ne reconnais plus le PC qui semble trop s'accommoder, et fait trop de concessions au PS. Pour essayer de garder des municipalités qui sont gérer tout le temps par des PS, qui s'accommodent bien avec des UMP dans les villes où ces alliances sont faites. Il serait plus que temps que le PC se remette en question. Ne pas renouveler les erreurs du passé.
@ Francis
Sauf que Die Linke avec avec 8,6 % a perdu 3,3% de son électorat aux dernières élections fédérales
Les positions de die Lincke sur l'Europe, comme celles du FdG (et du PC depuis R. Hue), ne sont pas cohérentes. Ceci explique l'échec de die Lincke et n'augure rien de bon en ce qui concerne les européennes. Il est regrettable que die Lincke n'ait pas adopté les positions d'Oskar Lafontaine sur l'euro et, d'une façon plus générale, que la question de l'Europe reste largement taboue à gauche.
"On n'est pas l'opposition de gauche, on est la gauche !" déclare Marie-Pierre Vieu au sortir de la réunion de vendredi matin. Ce n'est plus de la politique, c'est du bonneteau. On croyait que le PCF ralliait les listes gouvernementales au nom du "Rassemblement de toute la gauche". Et voilà qu'elle nous dit maintenant qu'elle est la gauche à elle toute seule. Avec quoi s'allie-t-elle à Paris alors ? C'est vraiment mortifère cette démagogie qui cherche à enfumer le débat de fond par des pirouettes à deux balles. Il est temps de passer à autre chose et le plus tôt sera le mieux. En mettant une raclée au PS et à ses soutiens aux municipales, on fera d'une pierre deux coups et notre camp en sortira renforcé.
Pour offrir une véritable alternative à gauche il faudrait repenser notre participation européenne, oui il faut sortir de l'Europe et arrêter de faire croire que l'on peut la changer en y participant.
@gabriela à 22h44
"je voudrais que vous camarades m'expliquez clairement comment ca se fait que le FN tire des profits et pas nous dans la situation actuelle de la France."
Voici quelques éléments de réponse diffusés dans l'émission de D.Mermet (las bas si j'y suis). Vous pouvez écouter l'émission et lire les commentaires de ce lien.
@JL Mélenchon: "Les journalistes l’ont cueilli cuit à point. Ils ont obtenu une clarification dont je suis certain que ce roué aurait espéré se dispenser pour mieux continuer à emberlificoter tout le monde."
Je ne suis pas sûr que ce coming out social démocrate soit sorti de la tête d'un journaliste aussi roublard du fait politique qu'Ivan Levaï (76 ans). Nous apprenons par les journalistes présents que cette conférence de presse était complètement verrouillée et que les journalistes étaient choisis pour leur question. Je pense que c'est de concert avec l'Elysée que ce coming out a été préparé. Si FH n'avait pas souhaité le faire ce jour là, I.Levaï ne serait pas intervenu. C'est volontaire sachant que l'info serait diluée avec ses affaires...
@Francis
Quand je dis que les divergences sont conciliables, cela veut dire que le débat est bien sur possible entre nous. Mais il faut bien entendu trancher ensuite, avant les élections, pour proposer une ligne commune ou majoritaire, que nos représentants porteront tous.
@François dl et autres sur le sujet " pourquoi nous avoir fait voter Hollande"
C'était une très bonne idée, quoi que un peu machiavélique, celle d'éviter que Hollande puisse se présenté comme seul recours à Sarkozy, le seul problème est qu'aujourd'hui Marine Le Pen réussit mieux à endosser le rôle.
Il y a un truc que je ne comprends pas. Nous avons au PG une identité forte au travers de Jean-Luc Mélenchon, et un nom pas moins fort Parti de Gauche. Pourquoi ne pas mettre toutes nos forces dans ce parti ? Lui est propre, neuf est jeune, plein d'énergies étouffées.
Qui s'accroche au FdG comme une bernique au rocher ? Ceux qui ne veulent pas prendre position dans un parti, et ceux qui ont vu leur score passé de 2 à 11 %. Le développement du PG est freiné par l'appartenance au FdG, notre énergie y passe tout entière, je le constate dans mon propre comité, et je le constate au Conseil national. Nous devons nous rendre impérativement plus lisibles, sinon, c'est nous qui payerons les erreurs des partenaires du FdG.
Jean-Luc Mélenchon, ton parti, celui que tu as créé, part en quenouille. Quelles alliances (fusion de listes) devons-nous faire avec un parti qui se déclare à droite, ou pour le moins au centre droit, le Parti socialiste ? Devons-nous nous prostituer pour quelques élus qui n'auront aucun pouvoir décisionnel ? Admettons que pour le premier tour des municipales, nous soyons dans la galère, mais par pitié sortons en pour le deuxième tour !...
Lu ce jour, sur le net, dans Libération : "Paul Krugman, prix Nobel d'économie flingue le virage "scandaleux"de Hollande..." Oui des conservateurs sans coeur et butés ont mené la politique, mais se sont de la gauche modérés, mous et brouillons qui les ont encouragés et leur ont facilité la tâche"... Mais les derniers choix présidentiels représentent selon lui quelque chose de "scandaleux" dans une tribune au vitriol publiée ce matin par le New York Time". Cela fait du bien quand ce sont les autres qui le disent !
@lemetayerv
Pour ma part, je suis pour l'opposition de gauche. Mais on est en train de s'étriper sur le sort de nos élections municipales, que je tiens pour mineures dans l'histoire que l'on vit en ce moment. Le cadre européen est un préalable. C'est pour cela que les mobilisations ne marchent pas: les gens conscients, s'ils se démobilisent, c'est qu'ils savent que leurs efforts sont vains si le cadre ne change pas. Or ce cadre européen n'est pas clairement identifié comme notre adversaire: il me semble pour ma part que ce motif "Contre cette Europe" peut rassembler plus que les motifs de politique franco-françaises, qui ne sont qu'une implication du système en place que nous subissons. Expliquer et expliquer encore pourquoi c'est nécessaire pour rassembler large. Le pouvoir en place doit bien s'amuser de nous voir débattre d'enjeux de politiques locales, alors qu'en haut, le rouleau compresseur européen avance, lui, sans broncher. Si nous voulons toucher les abstentionnistes conscients politiquement, le grand nombre, il est urgent de débattre de cet enjeu, et que la position adoptée soit contre, et pas réformiste de l'intérieur qui est impossible tel...
Les discussions d'appareil au sommet ne peuvent produire que de nouvelles entourloupes, "là où aucune question ne peut être posée ouvertement et honnêtement" (Rosa Luxembourg). Tout cela nous conduit à la catastrophe. Je crois que les caciques du PCF ont pris une très lourde responsabilité, ou alors ils sont complètement à l'Ouest, mais de toutes manières ils vont le payer très cher demain ou après demain (la déliquescence du PCF déjà bien entamée depuis l'abandon du centralisme démocratique) et nous aussi, car c'est l'ensemble du Front de gauche qui est assimilé aux magouilles et au tous pourris. Il faut rompre radicalement avec la direction du PCF, et son double langage néo-stalinien, afin que l'ensemble des militants se déterminent et cessent de suivre aveuglément une direction aussi corrompue que l'est celle du PS. Les solfériniens vont rejouer les violons de l'union de la gauche en caressant le PCF pour mieux isoler le PG.
En mars 2913, la porte-parole de Hollande, ainsi que Rebsamen, ont annoncé que le gouvernement allait utiliser ordonnances et décrets pour aller plus vite et court-circuiter les résistances du parlement. Ils ont commencé à le faire pour "simplifier". Or si une telle méthode est valable pour des détails administratifs, elle devient dangereuse pour d'autres questions, comme celle du code civil. Je suis surprise que les médias fassent état de cette méthode sans l'analyser et la critiquer. Et sidérée que les groupes politiques restent silencieux. Les parlementaires, affairés à la conquête ou au maintien de leurs postes auraient-ils une âme de godillots?
Ils se sont vus, ils ont parlé, il semble que certaines divergences s'atténue (cf l'Huma) mais la question du logo FdG sur les affiches du PS toujours pas réglé, cela peut sembler un épiphénomène, mais symboliquement c'est suicidaire. Quand à l'éclatement du FdG je ne sais pas qui serait le plus perdant.
Y-en-a marre de ceux qui veulent s'allier aux traîtres de socialiste qui mènent une politique ultra libérale comme jamais. Y-a-marre des traîtres qui s'allient aux traîtres au premier et/ou au second tour. Soit le FdG et le PG sont une force sans compromis avec les libéraux et une véritable alternative, soit ils ne servent à rien. Dans ce cas rester chez vous car vous économiserez votre temps et votre argent
Après le prêche libéral de Hollande la gauche n'est plus représentée que par le FdG au travers de ses composantes de rassemblement, c'est une lourde responsabilité dans une époque charnière ou nous le voyons bien la fureur extrémiste peut s'enflammer à tout instant. Les électeurs PC ou PS auront l'occasion de s'exprimer aux prochaines élections nous verrons bien. La défense du logo FdG constitue une valeur pédagogique importante et le discours de P.Laurent est bien timoré pour ne pas dire qu'il ne tient pas la route.
@ 185 Denis F
"Il y a un truc que je ne comprends pas"
Je ne pense pas pouvoir te donner une réponse, mais simplement les sentiments d'un sympathisants PG, homme de gauche depuis mon jeune age et Qui s'accroche au FdG comme une bernique au rocher.
Je ne suis pas encarté au PG, à cause de son flou sur l'Europe, pas plus au PCF à cause des couleuvres et les mensonges trop longtemps déversés, pas au NPA à cause de sa volonté de n'être pas un parti de pouvoir. Je suis donc ancré au FdG parce que c'est la seule opposition de gauche et c'est un rassemblement de la gauche. En tant que militant actif du PG, je te renouvelle ce que j'ai demandé plus haut, à savoir créer les conditions pour que les "arapètes" ou "berniques" soient accueillies. Je suis prêt à donner mon obole. Je vais aux réunions électorales tenues dans ma ville par le Front de Gauche. Si, par malheur, le PG faisait alliance avec le Parti Socialiste, je resterais dans mon coin. Pour les élections idem, au premier tour PG ou FdG et au second blanc. Autour de moi, beaucoup sont comme moi.
La marginalisation (déjà instillée dans l’opinion) du FdG à l’extrême gauche est en route et si nous ne réaffirmons pas les fondamentaux de notre programme [...], nous serons bientôt rendus au niveau du NPA avec qui nous ne serons même pas capables de nous associer (et réciproquement).
@193 françois dl
Tout à fait d'accord. Tout est cohérent. Et cette offre politique effacera toute possibilité de remettre en question le cadre libéral. Le GMT a de belles perspectives devant lui. L'opposition de gauche doit devenir radicale et ne pas se compromettre dans ce contexte. La "Nouvelle Donne" n'a de nouveau que le nom et n'est créée que pour diviser ce qu'il reste de vraie gauche, en ayant pour objectif d'empêcher les électeurs de la gauche du PS de se radicaliser vers la vraie gauche. C'est un enième enfumage pour maintenir le système en place. çà va être compliqué avec le peu de temps pour les échéances électorales, car ces nouvelles composantes vont bénéficier de l'audience dans les médias bien entendu, car ils ne sont là uniquement pour que le système en place perdure. Le système en place sait très bien organiser sa survie, en manipulant l'opinion. Il y a de quoi être dégouté.
J'en finis par me demander si une issue démocratique par les urnes est possible, les forces de manipulation étant tellement puissantes...
Si les Français s'orientent plus vers des choix d'extrême droite c'est par peur de l'autre, par repli pour se protéger; les choix politiques des gouvernants cultivent cette peur, grassement relayée par les médias financés par les libéraux de tout poil.
C'est le chacun pour soi qui prévaut avec perte de l'intérêt général, des biens communs. La solidarité n'est plus que charité et celui qui est dans la peine, le besoin à cause des choix iniques pseudoéconomiques, celui-là est le bouc-émissaire, désigné comme assisté et jeté à la vindic populaire. Plus d'idéal universaliste, d'égalité entre les hommes, le voisin est l'ennemi, le concurrent, tout est basé sur la compétition, l'écrasement, l'élimination. 5pour répondre un peu à Gabriela). Les mauvais sentiments sont exacerbés pour pouvoir faire sa place et avoir le gadget dernier cri. Oui poussons des cris.
Quant aux différences dans le FdG, l'insoluble est celle de l'énergie nucléaire. Que le contraire soit prouvé, le référendum étant un attrape nigaud.
Regroupons-nous Pour la Protection des Biens Communs: PPBC et sachons désobéïr honnêtement.
(la gatase est une enzyme glouton)
Bonjour à tous les camarades,
Ce n'est parce que le voisin se pend, qu'il faut faire de même : autrement dit, nous devons absolument nous en tenir à notre liberté nous, les vrais gauchistes, les vrais partageux. Nul ne peut dire ce qui se passera dans un futur proche, mais ce qui est certain, c'est qu'un front de lutte doit être maintenu afin d'obtenir le respect et la confiance du peuple qui va aller de souffrances en souffrances, mais qui saura vers qui se tourner quand il sera prêt à en découdre avec toute cette doxa libérale.
Tous les fleuves ont une source avant de devenir puissants, l'eau suit toujours le même chemin et viennent les affluents pour renforcer le courant. Restons droits dans nos bottes, ignorons les déviants et continuons notre chemin pour l'Humain d'abord et le FdG deviendra un grand courant. Je fais confiance à Jean-Luc et ses compagnons de lutte, il nous faut de la patience et de la sagesse.
Puisque désormais le loup est sorti du bois et que le paysage politique, dans toute l'Europe, se clarifie, nous pouvons avoir une conscience claire de ce qui nous reste à faire: opter fermement pour un FdG fort, unifié, déterminé et sans concession ! Le parti socialiste doit être assimilé à la droite "pure et dure" et considéré même comme pire que la droite. Nous ne pouvons plus donner nos voix à ce parti. Nous ne pouvons plus faire aucune alliance avec lui. Nous ne pouvons plus le considérer comme faisant partie de la famille de gauche !
Personnellement, si je vois le loup sortir du bois et que j'ai en mains de quoi lui régler son compte, je n'hésiterai pas à le faire dès la première occasion de votes venue !
Si un martien venait sur Terre et ne lisait que ce blog, il en concluerait que le PCF et le PS ont scellé une alliance politique et électorale de béton. Si un martien venait sur Terre et ne lisait que l'Huma quotidienne, il se dirait que plus opposant que les communistes au PS il n'y a pas. Chercher l'erreur.
@Michel Matain
L'erreur vient du double langage de la direction du PC. Pas la peine de faire appel aux martiens pour nous embrouiller sur cette évidence.