16jan 14
On ne doit pas sous-estimer l’ampleur du virage assumé par François Hollande à l’occasion de sa conférence de presse. Certes, il est bien le même homme que celui dont j’ai décrypté, dans mon livre « En quête de gauche », le parcours idéologique depuis 1983. Inconnu à l’époque, ses premières tribunes de presse l’alignaient sur ce courant « démocrate », parti des Etats-Unis, qui a connu ensuite une escalade de surenchères libérales. De Tony Blair à Gerhard Schröder, une pente a été prise par la social-démocratie européenne, dont Hollande a été l’instrument en France. Elle s’est déployée jusqu’à la déchéance totale, avec la capitulation de Papandréou en Grèce devant l’assaut de la finance, mais aussi avec les gouvernements de grande coalition à répétition en Allemagne et dans plusieurs pays d’Europe. Certes, la précédente conférence de presse présidentielle, en novembre 2012, avait déjà affiché le paysage mental et sa conversion publique à la « politique de l’offre », caractéristique de la pensée économique de droite. Mais les journalistes ont raison de dire que c’est un franchissement qu’il a opéré cette fois-ci.
C’est le coup de barre à droite le plus violent d’un gouvernant de gauche depuis Guy Molet, élu pour faire la paix en Algérie, et qui envoya le contingent au combat. Hollande a été élu pour tourner la page de Sarkozy et faire la guerre à la finance. De cela, il ne reste rien. Au contraire. Un journaliste lui fait faire un aveu énorme. Quelle différence avec la politique de Sarkozy ? De sa propre bouche : la différence serait que lui ferait ce que l’autre était incapable de faire en matière de politique économique de droite ! Autrement dit, vu depuis notre balcon, il se vante d’être pire que Nicolas Sarkozy. Dans les chiffres, c’est d’ailleurs vrai. Fillon avait réduit de 15 milliards la dépense publique. Hollande a triplé la soustraction. Quant à « la guerre à la finance »… c’est l’illustration caricaturale de l’adage de Charles Pasqua selon lequel les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Nous, les militants politiques, les citoyens éclairés, nous sommes peu surpris. Nous savions a quoi nous en tenir sur le fond. Mais ce savoir nous égare parfois. Nous croyons que tout le monde sait comme nous et nous sous-estimons les effets de démoralisation collective de tous ceux qui découvrent la réalité, surtout quand ils n’avaient pas envie de la connaître. Et nous sous-estimons la part d’autorité que des personnages comme François Hollande, du fait de leur fonction, peuvent avoir sur l’esprit public. Quand il répète le catéchisme libéral sans démonstration, en assénant comme des évidences des refrains idéologiques pris chez nos adversaires, il conforte l’idéologie dominante et les préjugés de notre temps d’obscurantisme. C’est cela que nous payons le plus cher ensuite. Cela provoque tant de résignation, tant de conformisme.
La pression médiatique et les circonstances ont obtenu cet « outing » du scooteriste masqué. Je crois aussi qu’au PS comme dans notre gauche, nombreux sont ceux qui auraient préféré que l’ambiguïté demeure pour faciliter les petits arrangements. La pression de l’événement privé imposait à Hollande une posture qui démente sa réputation de duplicité permanente et universelle. Les journalistes l’ont cueilli cuit à point. Ils ont obtenu une clarification dont je suis certain que ce roué aurait espéré se dispenser pour mieux continuer à emberlificoter tout le monde. Certes, le fond ne change pas. Mais tout n’est pas égal. Un saut qualitatif a été opéré. Le nouveau pacte blabla donne 15 milliards de plus au MEDEF. Au total, les deux derniers plans blabla offrent 35 milliards d’argent frais au MEDEF, pris intégralement sur la consommation populaire ! Voilà pour les faits. En assumant publiquement le tournant, François Hollande franchit aussi un seuil symbolique. Dans la vie publique, surtout venant du monarque républicain, les mots sont des frontières autant que des passerelles avec le réel ! La conférence de presse de Hollande a mis un point final à la singularité du PS dans la social-démocratie mondiale et européenne. Ce n’est pas tout.
Le coup de force idéologique va devenir un coup de force politique. En demandant un vote de confiance au Parlement, la « gauche du PS » et les Verts doivent valider la brutale formule productiviste et antisociale qui résume tout sur le plan de la philosophie politique : « l’offre créé la demande ». Il va leur falloir l’avaler en plus des cadeaux au patronat, en plus de l’ANI, en plus de la retraite à 66 ans, en plus de… en plus de… Je connais leur gosier de boa, et leur art de manger tout en parlant contre le menu, mais tout de même ! Toute la gauche représentée au Parlement est mise au pied du mur. Ce sera la mesure de la sincérité de bien des joueurs de flûte ! Puisque je suis sur le sujet de la doctrine, encore une précision.
Hollande accepte l’étiquette « social démocrate ». C’est une usurpation de plus. Il y a, bien sûr, les raisons de fond propre au paysage et à l’histoire de la gauche française. La social démocratie est une forme d’organisation de la gauche où le parti et le syndicat sont intimement liés. Ils le sont non seulement dans l’action mais par les structures et par l’histoire. D’ailleurs tantôt c’est le parti qui a créé le syndicat tantôt c’est l’inverse. Tel est le cas dans tous les pays de l’Europe du nord et en Angleterre. Rien de cela n’a jamais pu exister en France. A mes yeux c’est tant mieux. Donc qu’est-ce que cette social démocratie à la Hollande où syndicat et parti se tournent le dos ? Elle n’existe pas. Quoiqu’il en soit admettons au moins que la social-démocratie c’est une méthode ou les avancées combinent les rapports de forces sociaux et la négociation pour finir avec des compromis. Il n’y a pas trace de rapport de force, de négociation ni d’un compromis propre à la social-démocratie d’autrefois dans la méthode Hollande. Lui fait des cadeaux « secs » aux actionnaires. Aucune contre-partie, aussi ferme et chiffrée que le sont ces cadeaux, n’est exigée du grand patronat. Où est l’espace de « négociation » avec des méthodes de concession préalable, unilatérale et sans condition comme ce fut le cas pour l’ANI, la retraite à 66 ans et à présent ? Ou est le rapport de force si le gouvernement trace les concessions avant le début de la discussion ? Ce n’est pas tout.
L’idée social-démocrate c’est « le partage des fruits de la croissance ». Illusion productiviste lamentable, certes, qui suppose un monde en croissance permanente sans limite dans un monde limité. Mais du moins s’agit-il de partage de la richesse. Ici, il n’y a aucun partage. C’est 15 milliards donnés d’un côté, et de l’autre, dans le meilleur des cas, des promesses de « création d’emploi ». A supposer qu’elles se traduisent dans les faits, ce dont nous n’avons pas le premier indice, quel genre d’échange est-ce là ? De la richesse cédée aux uns en échange, pour les autres, du droit de produire encore plus de richesses a répartir tout aussi inégalitairement ! Et quel est le contenu de ces emplois « offerts en contrepartie » ? Ce sont des emplois socialement dégradés à faible prix pour permettre le paiement des 15 milliards de cadeaux. Des emplois à moindre pouvoir d’achat car les économies de dépenses publiques sont des dépenses privées supplémentaires des ménages. Et voilà Hollande, feignant de s’indigner contre ceux qui pensent voir dans sa politique une suite de cadeaux à la finance ! Il oublie de rappeler que (presque) rien de ce torrent d’argent donné au grand patronat ne se retrouve en investissement. Mais beaucoup repart en dividendes. Tout cela, les chiffres le montrent.
Ce que fait Hollande c’est du social-libéralisme. Ce vocable, pourtant approximatif, décrit bien la nouvelle matrice où sont collées bout à bout la priorité donnée au marché, la concurrence libre et non faussée européenne, et « les valeurs » sociétales mais a-sociales des classes moyennes supérieures urbaines. Telle est la ligne « démocrate » en cours depuis les années quatre-vingt dans l’Internationale socialiste.
Depuis le début de l’offensive « démocrate » en France, le danger est qu’il n’y ait plus de gauche politique dans notre pays, comme c’est le cas en Italie, laboratoire de pointe de la nouvelle orientation du mouvement social-démocrate. C’est cette issue dont nous avons coupé la route avec la création du Front de gauche. D’où l’acharnement des solfériniens à le briser par tous les moyens. Je n’en dis pas davantage. Mes lecteurs sont assez avertis pour rapporter cette affirmation au contexte. Ainsi donc, non, il ne s’agit pas d’une « gueguerre » ou d’une « bisbille », comme disent certains commentateurs au front bas. Il n’y a aucun problème de personne au Front de gauche. Personnellement, je n’éprouve ni jalousie ni frustration. Mais il y a un lourd problème d’orientation. C’est un débat stratégique de fond. L’indépendance politique à l’égard du PS est une question fondatrice que n’évacuent pas de simples simagrées sur « la gauche rassemblée » et autres balivernes qui servent de bouée de sauvetage au naufrage des solfériniens. Que certains secteurs du PCF assument leur orientation et s’allient s’ils le jugent utile avec les solfériniens dès le premier tour. C’est leur droit. Il doit être respecté. Mais qu’il n’implique pas les autres composantes de force dans leurs choix. Notre droit aussi doit être respecté. Nous ne voulons pas être impliqués. Nous ne le serons pas.
Tout au contraire, sous un sigle sans compromission, il faut travailler à la formation d’une opposition de gauche dont le vote de confiance peut être le point de départ. Elle ne peut se résumer au Front de gauche. Et elle ne peut non plus se gargariser de rencontres et « convergences » avec les secteurs du PS trop bien nourris pour pousser l’audace au-delà du coup de gueule médiatique inoffensif et sans conséquence pratique. Tous ceux qui prétendaient qu’on est « plus utile dedans que dehors » au PS, qu’ils l’aient réellement cru ou pas, sont placés devant le choix entre les mots et les actes. Ceux qui ont voulu donner a l’écologie politique sa chance gouvernementale voient bien aussi que la frontière entre le compromis et le reniement est atteinte.
En 1945 Thorez prononçait un discours devenu célèbre : "S'unir, combattre, travailler".
Trois propositions d'actions qui résonnent aujourd'hui et qu'il serait bon d'appliquer aujourd'hui comme hier...
Je me demande jusqu'à quel point on ne devait pas exiger, par une loi, un réferendum que sais-je, la possibilité de débarquer, de renvoyer, de retirer, de destituer un homme politique qui se serait fait élire sur la base de promesses et de discours spécifiques et qui ferait le contraire une fois élu, le président de la république y compris. Lorsqu'un ouvrier, un employé commet une faute, ment, triche, la sanction est immédiate dans son entreprise. Quand une société, un organisme ment sur la qualité ou le contenu de leurs produits elles sont condamnées pour publicité mensongère. Au nom de quoi un homme politique, quel que soit son rang, sa position, ne pourrait pas répondre de ses actes et du renoncement à ses engagements devant les électeurs, les citoyens ? Voilà un type, François Hollande, qui s'est fait élire sur des propositions, une vision des choses, en nous disant qu'il nous emmènerait vers le sud et il nous emmène vers le nord, il renie et fait tout le contraire de ce pour quoi nous avons voté pour lui. Il a menti, il nous a trompés, grugés, baladés comme des petits enfants. Si il est à son poste c'est grâce à nous, nous devrions pouvoir le débarquer.
@ 199 Michel Matain
"Si un martien venait sur Terre..."
Lui peut être verrait il les visibles et les invisibles. Dans notre société, ne parlent que les experts, que les élites, ces hommes de théâtre, de l'écriture, de la musique, de la politique. Eux, ce sont les visibles. Autour d'eux gravite une masse bien plus importante, à qui on ne demande jamais rien, qui sont là pour accompagner, pour applaudir ou siffler, ils sont toujours derrière, devant la vitrine du spectacle. Ce sont les invisibles. C'est cela que dans notre société terrienne on appelle la démocratie. Chercher l'erreur.
Il me semble que le FdG stagne voire régresse. Les seules fois où on entend parler du FdG, c'est pour relater la discorde PG/PC pour les municipales. Le plus important reste, pour moi, les européennes. Que proposera le FdG ? Changer l'Europe ? Cela me fait penser à ceux qui ont essayé pendant 40 ans de changer le PS de l'intérieur et on voit le résultat. Jamais le PS n'a été aussi ultralibéral ! Mr Mélenchon, lorsque vous avez compris que le PS ne changerait plus d'orientation, vous êtes parti et avez fondé une nouvelle gauche. Ne serait-il pas temps de dire que cette Europe-là est inréformable ? Ne pas laisser ce créneau au seul FN. Et enfin, dire que le PS est de droite, pour dire que UMP et PS c'est la même chose [...]. Cela créera peut-être un électrochoc psychologique chez les sincères militants de gauche qui ont la naïveté de penser que le PS est encore de gauche. Et peut-être que le FdG a été une première belle étape et qu'il faut passer à une suivante, comme la création d'un parti.
Bon courage, car plus des solutions sont proposées, plus l'adversaire...
Bonjour
Hollande a oublié dans sa conférence de presse les précaires et les retraités qui galèrent. Je suis veuve et retraitée, n'ai pas assez pour vivre et j'ai dû travailler en 2012 pour compléter mes revenus (5 remplacements ménage chez personnes âgées). De ce fait j'ai été imposable (390 €), dépassant le plafond, j'ai eu aussi à payer la taxe d'habitation (396 €). Échéanciers en cours pour ces impôts, mais qui alourdissent mes galères mensuelles. Alors on me supprime l'APL pour 2014 avec une demande de remboursement de trop perçu de 535 €. De plus, ma retraite baisse de 30 € par mois. Alors M Hollande, et les pauvres, vous y pensez aussi parfois ?
Vivement la révolution citoyenne !
Je suis d'accord avec Chris_84, pour moi, dans le contexte actuel, les élections municipales sont un épiphénomène et je trouve vraiment peu reluisant de s'étriper là dessus. Les oukases contre le PC sont pénibles, leurs militants ont voté dans chaque ville non ? Et d'ailleurs les sondages disent que les gens se prononcent en grande majorité sur des enjeux locaux lors de ces élections (à plus de soixante pour cent je crois). Alors que les avancées sont évidentes en comparaison avec les élections passées, pourquoi certains ne regardent que le verre à moitié vide ? D'ailleurs, les résultats aux élections trancheront et diront quelle ligne est la meilleure. Alors, pourquoi rabacher, à part pour donner du grain à moudre aux médias qui n'en demandent pas tant. Moi,j'avoue que je n'ai pas vraiment de position sur cette question, les uns et les autres ayant des arguments. Mais ce que je sais, c'est qu'il ne sert à rien de se lamenter sur les divisions tout en les alimentant, et qu'il vaut mieux élargir notre formation plutôt que de s'enfermer dans un discours excluant. Une bonne partie du peuple de gauche n'est pas encore prête à se passer du PS, c'est une...
Tout à fait d'accord avec denis 185. Pourquoi ne pas développer le PG avec toujours à sa tête Jean-Luc Mélenchon ? Il ne faut surtout pas reculer, allez on fonce, courage.
@ marj 206
"Une bonne partie du peuple de gauche n'est pas encore prête à se passer du PS (...)"
C'est vrai que pour détricoter le code du travail, mettre la retraite à 66 ans, liquider la branche famille de la sécurité sociale et verser des dizaines de milliards aux exploiteurs, il est difficile de se passer d'un parti aussi efficace !
Juste pour dire d'abord à marj @206 que ce n'est pas si simple que ça, regardez à Montpellier, 96% des militants PC ont voté pour une liste autonome FdG, et sa direction locale fait une liste avec le PS ! Je voulais dire par ailleurs, humblement, à JL Mélenchon après avoir regardé la vidéo des voeux, que son discours économique est devenu trop simpliste en opposant, politique de l'offre et politique de la demande. Bien évidement les mesures scandaleuses proposées par Hollande ne vont rien apporter comme amélioration de la compétitivité, Langlet l'a bien démontré l'autre soir, 100€ de baisse sur le prix de vente d'une voiture, ce que l'on sait depuis longtemps, pas une voiture de plus sera vendue grâce à ces baisses de cotisations. Ce ne sera donc que de l'argent que pour la finance et les dividendes. Et pour relancer la croissance intelligente intérieure il faut augmenter le pouvoir d'achat. Mais attention à ce que ce pouvoir d'achat ne se reporte en priorité sur des produits importés de pays à très bas coûts de main d'oeuvre, on ne coupe pas donc à une dose de protectionnisme intelligent, social, écologique! Changer l'Europe et se protéger de la mondialisation.
Sans être membre d'aucun parti, je milite ardemment pour le FdG qui est le seul espoir possible pour nous rassembler dans des valeurs de gauche véritables et affirmées. Alors laissons de côté les "chamailleries" pour les municipales ! S'il y a des alliances au cas par cas, c'est bien pour que notre parole reste présente dans le débat public sans renier aucun de nos fondamentaux et porter les projets alternatifs à ce consensus libéral dont nous ne voulons pas. Il faut avouer que j'aurais bien aimé avoir des listes Front de gauche partout, mais en étant pragmatique je dois constater qu'en bien des endroits nous n'arrivons pas à réunir suffisamment de candidats militants (plus la parité) et que si nous voulons continuer à faire entendre notre différence il va bien falloir des élus actifs sur le champ de bataille !
@Olivier Hery
"Il y a bien des endroits nous n'arrivons pas à réunir suffisamment de candidats militants."
Je ne pense pas que Paris (la capitale) et autres grandes villes aient ces difficultés et c'est pourtant la vitrine. Il y a une liste FdG à Paris et dans d'autres grandes villes et des apparatchiks qui décident contre leurs militants. Je ne suis pas membre d'un parti non plus mais je ne suis ni sourde, ni aveugle. Et justement parce que je n'appartiens à aucun parti, je pense être plus critique. Ce qui me fait dire que tu n'es pas si apartide que ça.
@FdG69
JL Mélenchon n'avait pas demandé de voter Mélenchon, mais de "sortir" Sarkozy. Ce qui équivalait certes à nous faire voter Hollande, mais cette réticence à donner une consigne de vote claire montrait bien qu'il n'avait pas confiance dans le personnage. J'avoue avoir voté Hollande en prévoyant ce qu'il serait, juste par ras-le-bol absolu de Sarkozy, et je le regrette.
Soyez optimistes et patients, il y a un grand avenir pour notre gauche. La politique de Hollande signera la défaite du libéralisme, la defaite de la droite et de leurs solutions. Un boulevard s'ouvre devant nous. Vous êtes fébriles, impatients et défaitistes, tout le contraire de JL Mélenchon qui heureusement nous réconforte et nous instruit ici. Personnellement j'ai espoir. Mais arrêtez donc avec vos querelles de chapelles, c'est brasser du négatif, c'est se plomber les ailes. C'est se faire du mal. C'est évident que le PS n'est plus de gauche et que nous n'avons plus rien a faire avec ce parti. Les gens comprennent ça. Mais pour éveiller les foules de rêveurs et de moutons il faut du temps et de la patience, beaucoup de patience.
En travaillant sur un programme municipal, on voit bien ce qu'il faut faire et donc dire, à propos des bâtiments, de la voirie, de l'environnement, de l'intercommunalité, de la fiscalité, de la réforme scolaire etc. Il y a l'incontournable gestionnaire et le progressiste éloquent qui dérange un peu mais ils doivent coopérer, c'est clair et ça reste possible de travailler malgré les difficultés parce qu'il faut bien prendre des décisions concrètes. Avec les partis politiques c'est beaucoup moins clair, on parle en général même quand on est sincère et les électeurs ne s'y trompent pas, ils veulent connaître le programme. Je crois qu'il faudrait résumer très vite les axes stratégiques de l'écosocialisme et du programme l'humain d'abord en quelques points qui s'appliquent à la vie quotidienne. Puis crier partout "Demandez le programme de l'opposition, arrêtez le massacre". Si on ne dit pas bien haut qu'il faut choisir son camp, ça sera comme si dans le fond on n'en avait pas.
Concernant les municipales et la position du PG (Parti de Gauche) et non celle du FdG, ce n'est pas un problème de chamailleries comme disent certains ici, mais un problème d'intégrité, savez vous ce que veut dire intégrité ?
[...]
Euh oui merci, l'intégrité je sais ce que c'est, et alors ? Ici on parle de politique, pas de lessive qui lave plus blanc que blanc, et en politique, dans un pays démocratique, la nuance, le compromis font partie du jeu sinon point de majorité, nulle part. C'est une règle de base. Et pour moi, l'intégrité, ça commence par le respect et le dialogue constructif, y compris avec ceux qui ne partagent pas entièrement mon point de vue et qui ne sont pas pour autant des vendus. Quant à Montpellier comme partout, il faut condamner ceux qui ne respectent pas le vote des militants, c'est tout. D'ailleurs, les magouilleurs existent, je pense, dans tous les partis, sans exception !
Electeur du FdG depuis ses débuts, j'ai suivi J.L.Mélenchon en votant pour Hollande et faire barrage à Sarko. L'aurions-nous fait si Hollande n'avait pas fait 1 campagne bien à gauche ? Me concernant, la question reste posée ! La trahison digne de ce nom de Hollande, me concernant, ne passe absolument pas. Je suis prêt à descendre dans la rue pour le rappeler à l'ordre sur sa gauche avec des slogans forts du genre "Hollande es-tu encore de gauche : rien n'est moins sur. Hollande as-tu trahi tes électeurs : rien n'est plus sur !" Ce genre de slogan scandé par une foule sur tout le parcours de la manif, à mon avis, cela peut faire son effet.
Il faut bien avoir conscience que le virage à droite De Hollande n’en est encore qu'à ses débuts et l'on risque de voir Hollande se transformer en Schröder. S'il s'attaque aux acquis sociaux, aux chômeurs. Il fera pire que Sarko. Il faut d'une part réveiller Hollande sur sa gauche et je pense que c'est réalisable, certes, non sans mal. D'autre part, il faut obliger la gauche du PS (M.N.Lienemann, H.Emmanuelli, B.Hamon, A.Montbourg) à se mouiller enfin. Et choisir entre la...
Le lien sur les visuels du plan Vénézuélien dont nous pourrions nous inspirer comme outil destiné à ceux qui n'ont ni nos convictions, ni notre haut niveau politique et humain. Et ainsi comprendre que l'intérêt général, c'est aussi un mieux dans ses intérêts personnels. Sincère affection à tous !
Alors que certains pleurent des larmes de crocodiles sur les cadeaux faits au entreprises, il faudrait peut-être s'interroger sur le mot cadeau. Un cadeau c'est une marque de sympathie envers une personne qu'on estime. Un cadeau fait tout autant plaisir à celui qui le donne qu'à celui qui le reçoit. Et, sauf à passer pour un goujat insupportable, un cadeau n'est jamais critiqué par la personne qui reçoit.
En fait lorsque les sociaux-démocrates envisagent la suppression des cotisations patronales aux caisses d'allocations familiales, il faudrait parler de vol, car c'est notre salaire socialisé que le chef de l'état entend nous voler pour le donner aux entreprises. Entreprises qui elles même, bien souvent reconnaissent, par la voix de leurs dirigeants, que cela ne créera aucun emploi vu que c'est une crise de la demande. C'est du salaire volé aux travailleurs par des personnes chargées de protéger leurs intérêts. Cette façon de procéder devrait quasiment être appelé un "abus de bien sociaux" en quelque sorte !
J'ai l'impression que nous avons du mal au FdG à sortir de l'esprit partisan qui réduit fortement les capacités à débattre sur le fond entre partis. Les simples gens qui en bavent, et vont encore plus en baver avec ce que Hollande a annoncé, ont droit à des propositions claires de la part de celles et ceux qui prônent "l'humain".
Comment mettre à disposition des citoyens des lieux et des moments d'échanges pour analyser, comprendre et donc s'approprier les réponses aux problèmes locaux, nationaux et européens. Un Front de Gauche associatif composé de partis, de groupes et d'adhérents individuels peut il voire le jour rapidement pour organiser des ateliers citoyens, dont j'entends parler mais que je ne vois pas, et qui permettait de sensibiliser, former et regrouper les citoyens pour des prises de pouvoir conscientes. Quand celles et ceux qui évoquent ce FdG comme un regroupement de partis et d'individuels vont-ils lancer le débat?
@ JPL
Pour sortir de "l'esprit partisan" il faudrait avant tout que les simples gens arrêtent d'attendre des autres et se bougent. Quand est ce que les gens vont décider eux-mêmes des lieux et des moment d'échange pour analyser, comprendre et donc s'approprier les réponses aux problèmes locaux, nationaux et européens. Ils peuvent s'approprier eux-mêmes le FdG sur la base du programme si ils se sentent en accord et qu'ils s'approprient le slogan "l'humain d'abord". Qu'ils organisent des ateliers citoyens, qui au FdG l'interdit ? D'ailleurs, une branche du FdG citoyens non encartés ou associatifs ou de collectifs ou de partis minoritaires existe au sein de FdG, il s'appelle : "Ensemble". J'interviens encore car j'en ai marre des gens qui attendent tout des autres, laissent faire les autres et se plaignent des autres ! Marre en tant que militante non-encartée qui se bouge pour les autres. Les autres en avant ! C'est l'esprit du FdG !
J'attends avec impatience le compte rendu par Jean Luc Mélenchon de la réunion de vendredi. Il me paraît impossible que le PC et d'autres puissent s'allier avec des PS après la conférence de presse de FH. C'est une question d'honneur. La vidéo du meeting de Versailles (j'y étais) m'a remuée et je pense que certains sur l'estrade d'alors devraient rentrer sous terre en se revoyant. La politique c'est peut-être des stratèges pour avoir le pouvoir mais très peu pour moi. Les solfériniens sont à vomir, petit-à-petit les Français s'en rendront compte car de plus en plus touchés dans leur vie quotidienne et pas seulement les classes populaires mais aussi les classes moyennes. Laissons choir les Pierre Laurent, Piquet et autres, ce sont des branches mortes d'autres repousseront pleines de sève. Une grande tâche attend les Parti de gauche car ce système va s'effondrer tout seul.
@204 sebidf
L'Europe n'est pas un parti, et ce n'est pas le changer de l'intérieur que propose le PG, c'est plutôt de proposer de changer les choses et si personne ne suit, de le faire unilatéralement, de "désobéir" aux diktat de la commission, et donc de fait de se faire exclure si les autres partenaires osent aller jusque là. Ce qui n'est pas sur du tout.
La possible révocation des mandats des hommes politiques est une mesure indispensable à inscrire dans la constitution de la 6ème république, en organisant par exemple un bilan explicatoire obligatoire pour tout élu, tous les deux ans, devant ses électeurs, et la possibilité pour ceux ci de le révoquer si les actions menées, ou les explications données aux actions effectuées ou pas ne conviennent pas à une majorité.
Je rejoins les intervenants sur l'orientation au deuxième tour des municipales. Quelles que soient les conditions qui ont fait que Hollande, lors de sa conférence a officiellement annoncé à "minima" son social libéralisme, il n'y a plus a avoir de complexes. Front de gauche autonome au premier tour et bulletin blanc au second pour les solfériniens et leurs associés, si chacun des électeurs adoptait cette stratégie selon moi, c'est raclée assurée dans la plupart des endroits. Là on verra si l'attitude sera la même ! Ce qui veut dire aussi que tous ceux qui condamnent cette position de compromis viennent aider cette vraie gauche à progresser, c'est ainsi que nous grandiront tous ensemble. Ce n'est pour moi pas un hasard si P. Laurent tient à utiliser le logo FdG. Y aurait-il un doute sur la stratégie choisie pour conserver une position de repli ? Il n'est pas certain ue cette façon d'aller à la chasse aux postes soit payante. Et après ils font quoi ? en cas de raclée.
Moi aussi j'attends avec impatience des nouvelles de la réunion de vendredi. Pas besoin de martiens pour observer la perte de temps pour notre mouvement provoquée par cette schizophrénie qui consiste a vilipender d'un coté ce gouvernement et en même temps s'associer a eux pour les élections. Oui ou non cette mascarade se termine ou pas ? Je vois autour de moi des copains du Front de gauche déchirer leurs cartes ou boycotter des réunions et sans effet apparemment. Ont-ils décidés de saborder le navire ? Réponse dans le compte rendu.
@ 219 Robert Hummel
En parlant de cadeau, le fait que Gattaz claironne partout qu'il a apporté l'idée sur un plateau à Hollande de lui offrir 20 ou 30 milliards, c'est un sacré foutage de gueule en récompense. Rien que ça devrait faire réfléchir, mais apparemment ils ne peuvent même plus.
A part ça j'ai écouté Laurent à "On est pas couché". Je ne peux pas dire qu'il ne m'a convaincu d'une certaine sincérité sur certains points, mais par contre sur le ralliement au PS à Paris ou ailleurs aux municipales, ses échappatoires trés embarrassées n'empécheront pas grand monde de juger que c'était crédible à pleurer. En tous cas si à minima il n'est pas renoncé à acoller le logo du FdG à celui du PS, il faut en tirer les conséquences, ce n'est pas possible d'en étre arrivé là pour reconstituer la défunte union de la gauche, avec un PS même plus digne de ce nom. Tout vaut mieux que d'accréditer l'idée que l'on ne serait en définitive que redevenu un supplétif du PS qui ne cherche que des fauteuils quand l'occasion se présente et nos protestations du vent. Puis j'aimerai quand même bien voir sur le site du PG un avis officiel sur cette réunion du 17, parce que.
223 tchoo
Je m'étais mal exprimé. Je pensais à la menace d'une sortie de l'UE si rien ne changeait. Sachant que l'UE repose principalement sur l'Allemagne et la France, je pense que beaucoup prendrait peur. La position du PG que vous m'avez expliquée est intéressante mais est-ce clair pour tout le monde ? Pour moi qui suis depuis longtemps ce blog, ça ne l'était pas. Si la possibilité d'un référendum de sortie de l'UE était évoquée, beaucoup d'abstentionnistes ne voulant pas voter FN se tournerait vers le FdG, j'en suis sur. Car je continue de penser que les malheureux qui se tournent vers le FN voient en lui le seul qui propose de virer tous ces politiques "menteurs" et de sortir de l'UE. Les gens ne voient pas beaucoup plus loin. Merci pour les précisions en tout cas. Et l'idée de possibilité de révoquer un élu pour mensonges est indispensable.
L’indécence de tous ces journalistes qui mouillent leurs culottes en direct sur toutes les chaînes depuis que Hollande a annoncé qu'il allait supprimer les "charges familiales"!
Bonjour à tous
Hier soir, Pierre Laurent était invité chez Ruquier sur FR2. Il était un peu géné aux entournures quand il s'agissait de répondre aux chroniqueurs sur ses alliances avec le PS pour les municipales, d'un coté il était d'accord tout comme il faut avec JL Mélenchon même sur le virage à droite du gouvernement et de l'autre il dit que ce ne sont pas les socialistes mais Hollande qui est critiquable. Pas très clair tout çà !
Je pense comme beaucoup qu'il veut conserver un maximum d'élus locaux, il preche pour sa paroisse on ne peut pas le blamer complètement, mais il ne favorise pas le collectif avec le FdG. Dommage et peut-etre lourd de conséquences. A suivre, en espérant de tout coeur que notre belle gauche émerge en beauté de ces élections. Bon vote!
Jean-Luc Mélenchon l'a dit à plusieurs reprises, les européennes sont cruciales. Pour les promouvoir dans leur aspect politique, il faut entamer la campagne des européennes, au plus vite, car c'est un scrutin souvent boudé. Que ferait un parlement avec la GUE comme force majoritaire? On en viendrait aussi à parler de l'éventualité d'une majorité d'extrême droite et ça ferait réfléchir les gens. Que reprochent la population à cette Europe? D'avoir fait l'unité monétaire avant la convergence sociale et d'être néolibérale (même si certains ne le comprennent pas comme ça, bien expliqué, c'est trop évident).
Beaucoup ici (enfin j'espère), pensent à juste titre que la clarté idéologique, la résistance contre toutes les formes du néolibéralisme, fût-il dans l'étiquette plus ou moins de gauche ou social, est la condition essentielle d'une existence de société sociale, bien avant tout progrès. Ne pas avoir compris ça c'est équivalent à un malade du cancer ne s'inscrivant pas dans une démarche de résistance déterminée à sa maladie et qui voudrait faire avec ou coopérer, ce qui signe alors assurément son acte de décès. C'est dans ces termes que se résume les accords de certains cadres du PC avec le PS. J'attends donc avec impatience la clarification du PG suite à la réunion avec Pierre Laurent, en espérant que la décision douloureuse sera prise car il s'agit là, ni plus ni moins j'en suis convaincu, de l'avenir du corps social.
Toute ma sympathie à Jean-Luc Mélenchon pour cette lâche ignominie des photos hideuses montrées à l'excès. Honte à ceux qui ont passé leur temps à faire défiler des vidéos image par image pour en sortir l’infamie recherchée.
P. Laurent se la joue com à la télé chez Ruquier! Après la discussion "accord minimum PCF/PG" avec JL Mélenchon, puis le meeting politico syndical, à Marseille où ils se sont retrouvés (c'est bien le moins qu'ils peuvent encore faire ensemble), P. laurent dans l'émission" on est pas couché", ne m'est pas apparu très crédible, car malgré le virage libéral de Hollande qu'il critique avec convictions, il reste toujours convaincu du bien fondé de la stratégie de son parti LE PCF, qui fait des alliances avec le PS et ses élus locaux soi-disant différents du gouvernement, et qu'il espère encore convaincre de faire, avec le Front de gauche, une politique municipale anti austéritaire. De cette période très négative, le Front de gauche aura du mal à s'en remettre. Clarification s'impose par toutes les composantes du Front de gauche et par les non encartés, non partidaires, qui doivent enfin donner leur avis sur ces orientations, comme le souhaite Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
Comme un certain nombre ici, j'espère des clarifications, car le tangage actuel sur les municipales risque de coûter cher pour les européennes. Pour ma part il n'est plus question d'afficher d'alliance avec ce qui fut le PS, car sa prochaine déroute doit lui être laissée. Et bien sur pas plus au second tour qu'au premier. Il est aussi question de message clair, radical et sans tabou sur l'Europe si l'on veut espérer se distinguer des habituels discours bien-pensants et de la torpille "nouvelle-donne". J'espère que la rencontre des Butes Chaumont n'accouchera pas d'une souris.
Le comming out de Hollande nous aidera. Il est sorti de sa "honte" d'etre libéral et deviens un libéral décomplexé. Cela clarifie la situation il y a les libéraux ump et les sociaux libéraux ps et ensuite il y a la gauche. Cela va mettre fin au réflexe républicain de vote pour le PS. Il y a fort a parier qu'ils vont devoir se passer des voix de nombreux électeurs de gauche aux second tour lors des différentes élections a venir.
Bonjour Jean-Luc.
Je commente ce post suite à ton intervention radio au 13 heures de France Inter du 15 janvier 2013 sous le nom "Faire naître l'opposition de gauche". Tu dis que Hollande a tord de comparer les Femens et Dieudonné en disant que les Fémens se battent pour l'émancipation des femmes. Les Fémens sont islamophobes et ultra anti intellectualistes, et crachent systématiquement sur le féminisme qui agit, le féminisme qui milite, et qui est profondément imbriqué avec la production "intellectuelle". Pour moi, les Fémens sont réactionnaires, et l'autre gauche n'a rien à voir et doit ne rien avoir à voir avec ces individus qui ne sauraient -j'en suis sûr- même pas définir le terme d'émancipation.
Bien à toi.
En Allemagne, Die Linke pendant deux ans a passé plus de temps à polémiquer entre les différentes tendances qui le composent qu'à exprimer une position de gauche dans le pays. Ils ont fini par établir un compromis et se sont remis à faire de la politique un an avant les élections. C'est pourquoi Die Linke était si content de n'avoir perdu que 2% des voix (11 à 9) parce qu'un an auparavant les sondages ne lui accordaient plus que 6%. Die Linke a fêté ces 9% comme une victoire. Ils ont du travaillé pour reconquérir leur propre électorat. Aujourd'hui qui se rappelle les motifs des discussions internes à Die Linke à part une poignée de militants spécialistes de l'Allemagne ? Prenons garde à ne pas connaitre ce chemin mortifère. En quelques mois de division, nous pouvons détruire tous les acquis politiques des 5 ans d'existence du Front de Gauche. Sortir rapidement de cette crise par le haut est une obligation. Sortir par le haut ça voudra dire que chacun fasse des concessions pour aboutir à un compromis.
@ 180 Yann Largoenn
Marie Georges Buffet (PC), Myriam Martin (GA) et Jean Luc Mélenchon (PG) étaient à Tarbes le 12/11/13, pour la présentation de la liste "Front de Gauche" conduite par Marie Pierre Vieu, à ne pas confondre avec Madame Vieu-Charrier, élue PC à Paris.
C'est sur les militants de base qu'il faut compter. Plus que jamais. Ressource humaine si précieuse et si rare. On en a cruellement besoin pour alimenter notre lutte. Ohé les jeunes, c'est le moment de s'engager! Il y a pire que le bruit des bottes, c'est le silence des pantoufles. De plus en plus il y a une crise de la démocratie de délégation qui affecte même les partis du front de gauche. On ne va tout de même pas rechercher partout des clones de Jean-Luc Mélenchon ?! Le capitalisme et l'oligarchie ont un pouvoir de récupération de tout ce qui bouge phénoménal. Si tel n'était pas le cas on aurait déjà gagné. Ne soyons pas naïfs à ce point. Donc on tient la tranchée avec tous ceux qui veulent. Et pas de procès d'intention sur les camarades communistes ou de la GU (quand ils veulent se battre avec nous pour les municipales sur des listes autonomes). Bises à tous. On lâche rien.
Bonjour à tous. On n'est pas déçu par ses amis, mais par ses illusions, en privé comme en politique. Seul l'élection de F.H. a permis de s'en rendre compte comme il a déjà été dit ici. De la même manière, et face au réel, les faits ont clarifié la teneur de l'alliance des Partis qui compose le FdG. C'est douloureux et nécessaire. C'est même positif, comme nous le verrons par la suite. L'adolescence est terminée. Nous verrons une fois adultes, sur qui nous pourrons compter. comme militants sincères élus ou non. Cela nous dégagera de la politique politicienne, terrain de nos adversaires et enfin se consacrer au plan d'action et aux prospectives que nous proposerons aux électeurs. Les étapes qui nous conduirons vers l'Éco-Socialisme, voila, ce qui devra nous motiver et nous faire dépenser notre énergie à bon escient... La stratégie doit primer sur les tactiques. Quel est ton plan d'action ? demandait un président sud américain, à Jean-Luc, il y a peu...
Absolument, voter Hollande a été d'une tromperie sans nom. Quand on croit aux idées de gauche et tout ce qu'il y a à bousculer dans ce capitalisme galopant, on s'est bien fait couillonner. On s'imaginait qu'en votant Hollande contre Sarkozy nous aurions droit à plus de réformes radicales. Nenni ! Ca pue, ça pue à fond la caisse ! Ne jamais oublier que si les socialos sont au pouvoir c'est grâce au Front de gauche ! Les Verts se sont plantés en beauté ! Sarkozy a été viré déjà mais les Hollandistes manquent de [..] surtout en ce qui concerne l'Europe. Et tant à dire et tant à dire...
De ce que j'ai pu voir du 12-13, en différé, un extrait seulement, il me semble que Jean-Luc Mélenchon parle d'un compromis, à savoir, l'acceptation des listes d'alliance du PC avec les solfériniens, puisque le fait, tout regrettable qu'il soit, est accompli, mais que le logo FdG ne soit pas compromis dans l'histoire en s'affichant avec la rose bleue et fanée du PS. C'est le minimum qu'il pouvait exiger. Bien que partisan d'une décision plus radicale, je comprends que celle qu'il défend soit sans doute peut-être plus raisonnable. Mais il va falloir réellement s'assurer que l'équilibre soit réalisé et que seul le Pc dans les cas où il fait liste commune avec le Ps, assume cette attitude, sans y mêler le FdG. Cela étant dit, la campagne des municipales va être bien difficile pour les nerfs, les résultats pour le FdG difficilement lisibles et que cela ressemble tout de même à un gros gâchis, surtout avec ce qui va nous arriver comme régression sociale après les élections européennes, si elles ne nous sont pas favorables comme on aurait pu l'espérer.
Non pas de procès d'intention a l'égard de qui que ce soit, mais qu'est ce qu'on s'ennui dans ces discutions stériles et rabacheuses. Pour une intelligence comme celle de notre hôte ca doit être d'un pénible. Moi même je suis épuisée, et pourtant j'ai conscience qu'il faut avancer, comment et avec qui voilà une bonne question. Mais devant des raisonnements obtus et qui datent maintenant, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est fatigant, lassant. L'impression de parler dans le vide et puis la confiance mutuelle, hum, il y a du boulot. Tellement plus intelligent et convaincant votre passage sur Fr3 a midi, Monsieur. Franchement sans votre discours je crois que je rangerais mon cahier et mes crayons. Je ne sais pas si les amis qui se baladent a droite et a gauche ont conscience de cette état d'esprit qui traverse tout le Front de gauche ou ce qu'il en reste après le passage dévastateur d'Attila.
"La politique de l'offre". Ce marketing issu des écoles de commerce ravage le management. Il ruine l'industrie, sème l'enfer dans la fonction publique, et gangrène désormais la politique. Car la politique pour ces gens là c'est gagner le pouvoir en faisant son marché. Aucune noble cause derrière cela. Un seul but le pouvoir. Le passage de Hollande a définitivement clarifié où la droite commence, et s'il réfute le terme social libéral qu'il admettait il y a peu ce n'est que pour tenter le double langage qui lui a permit la prise de l'Elysée. Perso il ne m'aura pas deux fois et ses copains non plus.
@223 tchoo
"Ce n'est pas le changer de l'intérieur que propose le PG, c'est plutôt de proposer de changer les choses et si personne ne suit, de le faire unilatéralement, de "désobéir" aux diktat de la commission, et donc de fait de se faire exclure si les autres partenaires osent aller jusque là. Ce qui n'est pas sur du tout."
Il y a une erreur de raisonnement concernant le fil des conséquences d'une possible et éventuelle désobéissance. En effet, c'est peu connaître les mouvements de capitaux spéculatifs mondiaux que de croire que cela se passerait ainsi. Dès qu'un soupçon d'anticipation puisse émerger sur la possibilité pour la Gauche européenne de gagner un tant soit peu les élections européennes, un déclenchement d'arbitrages se ferait instantanément sur les dettes publiques des Etats, et sur la monnaie européenne. Avant même que l'on n'ait pû énoncer ces fameuses conditions, que l'euro serait déjà déconstruit. C'est l'anticipation qui fait les cours en matière de finance. Autant ne pas perdre de temps et dire que nous souhaitons sortir de l'euro, et des traités européens pour reconstruire l'édifice européen. Au moins c'est clair pour les...
Quant à la question du compromis, il faut se souvenir que tout compromis est un produit instable, que le mouvement de la vie fait nécessairement évoluer vers l'un des déterminants, ou, pour les bourgeois qui rêvent d'être propriétaires de cette chose instable, qui évolue en faveur d'une des composantes du compromis. Ce qui rend quand même optimiste malgré les difficultés de l'heure, c'est la conscience du chemin déjà parcouru depuis 2008-2009. Ce qui peut désespérer, c'est le chemin à parcourir. Mais cela ne se peut que parce que l'on s'imagine savoir à l'avance ce qui reste à parcourir. Et quand on refuse cette fausse science d'un avenir écrit nulle part, on est forcément optimisme, de l'optimisme que donnent le combat que l'on mène, les gens que l'on rencontre, la richesse sociale que l'on acquiert et que l'on donne. C'est l'une des plus grandes vertus de Mr Jean Luc Mélenchon, c'est son mérite historique de donner et d'accroître cet optimisme lucide chez ceux qu'il appelle "les gens".
JL Mélenchon au 12-13. Ici
Michel graziano @ 229
Vous êtes gentil par rapport à la prestation de P Laurent hier soir chez Ruquier, et je vous en remercie. Ce matin j'ai parlé de l'émission avec un camarade comme moi un cheminot communiste et cégétiste, lui fut secrétaire de la CGT d'une grande région pendant la période de 95 lors des grandes grèves (aujourd'hui nous sommes en retraite), tout ceci pour vous dire que sur la question des rapports de force, sur la bataille idéologique et donc politique (nous militions dans l'entreprise 9 cellules à l'époque, presque 10% encartés au PCF et la CGT, plus de 50% aux élections pro) cela nous a laissé un peu de vécu ce qui nous aide à lire entre les lignes, à vérifier les non dit et observer les embarras. Je ne dévoilerai pas le contenu de notre conversation. La seule chose que je peux vous dire pour ce qui me concerne, mais mon ami et camarade a eu le même sentiment, c'est que j'étais heureux lorsque j'ai compris que c'en était terminé des questions...
D'accord avec toi, Jean-Luc, sur l'analyse de la récente déclaration de Hollande décrivant son option libérale. Depuis les années 80, après ses contacts avec Bill Clinton et d'autres "penseurs", il a décidé de s'engager dans cette voie libérale concrétisée par le démantèlement progressif de la trame idéologique socialiste au sein du PS. D'ailleurs l'aveu est bien clair dans son livre "Devoirs de vérité" où il admet la convergence entre socialistes et droite libérale en matière de politique économique. Donc socialistes-petits bourgeois et grand capitalistes sont capables d'utiliser l'Etat de la même façon, c'est à dire comme un mécanisme au service des classes dominantes pour opprimer les classes laborieuses et prolétariennes afin d'enrichir riches et grand capital. Ce phénomène est bien décrit par Lénine dans "L'Etat et la Révolution" et exprime bien une perspective de lutte des classes implacable et le caractère illusoire d'une alliance opportuniste, même ponctuelle, avec des sociaux-démocrates. Ainsi l'alliance de communistes avec des socialistes aux prochaines élections municipales dans certaines villes me paraît tout à fait contraire au combat...
Cette couverture de Paris-Match, tu fais bien de la ressortir. Moi, elle m'avait marquée, comme un symbole. Bonnet blanc, blanc bonnet. C'était avant l'épisode Ségoléniste, qui a fait gagner 5 ans de plus à la droite.
Et maintenant Hollande fait du Zapatero en moins bien, et on meurt d'envie d'avoir l'occasion de ne plus voter socialiste au 2e tour, ce qui aura pour effet de ramener la droite ultralibérale. Tous les jours j'ai envie de casser ma télé et ma radio tant j'en ai marre de ce bourrage de crâne que j'entends depuis 40 ans. L'offensive actuelle de la pensée unique est impressionnante, et il me semble que ce gouvernement socialiste, après avoir bâillonné les syndicats, se permet d'aller beaucoup plus loin que n'aurait oser le faire la droite. Je crois que ce coup-ci, c'est vraiment fini, j'irai à la pêche au 2e tour des élections. L'envie de sortir les sortants de droite n'y est plus, if there is no alternative (TINA).