16jan 14
On ne doit pas sous-estimer l’ampleur du virage assumé par François Hollande à l’occasion de sa conférence de presse. Certes, il est bien le même homme que celui dont j’ai décrypté, dans mon livre « En quête de gauche », le parcours idéologique depuis 1983. Inconnu à l’époque, ses premières tribunes de presse l’alignaient sur ce courant « démocrate », parti des Etats-Unis, qui a connu ensuite une escalade de surenchères libérales. De Tony Blair à Gerhard Schröder, une pente a été prise par la social-démocratie européenne, dont Hollande a été l’instrument en France. Elle s’est déployée jusqu’à la déchéance totale, avec la capitulation de Papandréou en Grèce devant l’assaut de la finance, mais aussi avec les gouvernements de grande coalition à répétition en Allemagne et dans plusieurs pays d’Europe. Certes, la précédente conférence de presse présidentielle, en novembre 2012, avait déjà affiché le paysage mental et sa conversion publique à la « politique de l’offre », caractéristique de la pensée économique de droite. Mais les journalistes ont raison de dire que c’est un franchissement qu’il a opéré cette fois-ci.
C’est le coup de barre à droite le plus violent d’un gouvernant de gauche depuis Guy Molet, élu pour faire la paix en Algérie, et qui envoya le contingent au combat. Hollande a été élu pour tourner la page de Sarkozy et faire la guerre à la finance. De cela, il ne reste rien. Au contraire. Un journaliste lui fait faire un aveu énorme. Quelle différence avec la politique de Sarkozy ? De sa propre bouche : la différence serait que lui ferait ce que l’autre était incapable de faire en matière de politique économique de droite ! Autrement dit, vu depuis notre balcon, il se vante d’être pire que Nicolas Sarkozy. Dans les chiffres, c’est d’ailleurs vrai. Fillon avait réduit de 15 milliards la dépense publique. Hollande a triplé la soustraction. Quant à « la guerre à la finance »… c’est l’illustration caricaturale de l’adage de Charles Pasqua selon lequel les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Nous, les militants politiques, les citoyens éclairés, nous sommes peu surpris. Nous savions a quoi nous en tenir sur le fond. Mais ce savoir nous égare parfois. Nous croyons que tout le monde sait comme nous et nous sous-estimons les effets de démoralisation collective de tous ceux qui découvrent la réalité, surtout quand ils n’avaient pas envie de la connaître. Et nous sous-estimons la part d’autorité que des personnages comme François Hollande, du fait de leur fonction, peuvent avoir sur l’esprit public. Quand il répète le catéchisme libéral sans démonstration, en assénant comme des évidences des refrains idéologiques pris chez nos adversaires, il conforte l’idéologie dominante et les préjugés de notre temps d’obscurantisme. C’est cela que nous payons le plus cher ensuite. Cela provoque tant de résignation, tant de conformisme.
La pression médiatique et les circonstances ont obtenu cet « outing » du scooteriste masqué. Je crois aussi qu’au PS comme dans notre gauche, nombreux sont ceux qui auraient préféré que l’ambiguïté demeure pour faciliter les petits arrangements. La pression de l’événement privé imposait à Hollande une posture qui démente sa réputation de duplicité permanente et universelle. Les journalistes l’ont cueilli cuit à point. Ils ont obtenu une clarification dont je suis certain que ce roué aurait espéré se dispenser pour mieux continuer à emberlificoter tout le monde. Certes, le fond ne change pas. Mais tout n’est pas égal. Un saut qualitatif a été opéré. Le nouveau pacte blabla donne 15 milliards de plus au MEDEF. Au total, les deux derniers plans blabla offrent 35 milliards d’argent frais au MEDEF, pris intégralement sur la consommation populaire ! Voilà pour les faits. En assumant publiquement le tournant, François Hollande franchit aussi un seuil symbolique. Dans la vie publique, surtout venant du monarque républicain, les mots sont des frontières autant que des passerelles avec le réel ! La conférence de presse de Hollande a mis un point final à la singularité du PS dans la social-démocratie mondiale et européenne. Ce n’est pas tout.
Le coup de force idéologique va devenir un coup de force politique. En demandant un vote de confiance au Parlement, la « gauche du PS » et les Verts doivent valider la brutale formule productiviste et antisociale qui résume tout sur le plan de la philosophie politique : « l’offre créé la demande ». Il va leur falloir l’avaler en plus des cadeaux au patronat, en plus de l’ANI, en plus de la retraite à 66 ans, en plus de… en plus de… Je connais leur gosier de boa, et leur art de manger tout en parlant contre le menu, mais tout de même ! Toute la gauche représentée au Parlement est mise au pied du mur. Ce sera la mesure de la sincérité de bien des joueurs de flûte ! Puisque je suis sur le sujet de la doctrine, encore une précision.
Hollande accepte l’étiquette « social démocrate ». C’est une usurpation de plus. Il y a, bien sûr, les raisons de fond propre au paysage et à l’histoire de la gauche française. La social démocratie est une forme d’organisation de la gauche où le parti et le syndicat sont intimement liés. Ils le sont non seulement dans l’action mais par les structures et par l’histoire. D’ailleurs tantôt c’est le parti qui a créé le syndicat tantôt c’est l’inverse. Tel est le cas dans tous les pays de l’Europe du nord et en Angleterre. Rien de cela n’a jamais pu exister en France. A mes yeux c’est tant mieux. Donc qu’est-ce que cette social démocratie à la Hollande où syndicat et parti se tournent le dos ? Elle n’existe pas. Quoiqu’il en soit admettons au moins que la social-démocratie c’est une méthode ou les avancées combinent les rapports de forces sociaux et la négociation pour finir avec des compromis. Il n’y a pas trace de rapport de force, de négociation ni d’un compromis propre à la social-démocratie d’autrefois dans la méthode Hollande. Lui fait des cadeaux « secs » aux actionnaires. Aucune contre-partie, aussi ferme et chiffrée que le sont ces cadeaux, n’est exigée du grand patronat. Où est l’espace de « négociation » avec des méthodes de concession préalable, unilatérale et sans condition comme ce fut le cas pour l’ANI, la retraite à 66 ans et à présent ? Ou est le rapport de force si le gouvernement trace les concessions avant le début de la discussion ? Ce n’est pas tout.
L’idée social-démocrate c’est « le partage des fruits de la croissance ». Illusion productiviste lamentable, certes, qui suppose un monde en croissance permanente sans limite dans un monde limité. Mais du moins s’agit-il de partage de la richesse. Ici, il n’y a aucun partage. C’est 15 milliards donnés d’un côté, et de l’autre, dans le meilleur des cas, des promesses de « création d’emploi ». A supposer qu’elles se traduisent dans les faits, ce dont nous n’avons pas le premier indice, quel genre d’échange est-ce là ? De la richesse cédée aux uns en échange, pour les autres, du droit de produire encore plus de richesses a répartir tout aussi inégalitairement ! Et quel est le contenu de ces emplois « offerts en contrepartie » ? Ce sont des emplois socialement dégradés à faible prix pour permettre le paiement des 15 milliards de cadeaux. Des emplois à moindre pouvoir d’achat car les économies de dépenses publiques sont des dépenses privées supplémentaires des ménages. Et voilà Hollande, feignant de s’indigner contre ceux qui pensent voir dans sa politique une suite de cadeaux à la finance ! Il oublie de rappeler que (presque) rien de ce torrent d’argent donné au grand patronat ne se retrouve en investissement. Mais beaucoup repart en dividendes. Tout cela, les chiffres le montrent.
Ce que fait Hollande c’est du social-libéralisme. Ce vocable, pourtant approximatif, décrit bien la nouvelle matrice où sont collées bout à bout la priorité donnée au marché, la concurrence libre et non faussée européenne, et « les valeurs » sociétales mais a-sociales des classes moyennes supérieures urbaines. Telle est la ligne « démocrate » en cours depuis les années quatre-vingt dans l’Internationale socialiste.
Depuis le début de l’offensive « démocrate » en France, le danger est qu’il n’y ait plus de gauche politique dans notre pays, comme c’est le cas en Italie, laboratoire de pointe de la nouvelle orientation du mouvement social-démocrate. C’est cette issue dont nous avons coupé la route avec la création du Front de gauche. D’où l’acharnement des solfériniens à le briser par tous les moyens. Je n’en dis pas davantage. Mes lecteurs sont assez avertis pour rapporter cette affirmation au contexte. Ainsi donc, non, il ne s’agit pas d’une « gueguerre » ou d’une « bisbille », comme disent certains commentateurs au front bas. Il n’y a aucun problème de personne au Front de gauche. Personnellement, je n’éprouve ni jalousie ni frustration. Mais il y a un lourd problème d’orientation. C’est un débat stratégique de fond. L’indépendance politique à l’égard du PS est une question fondatrice que n’évacuent pas de simples simagrées sur « la gauche rassemblée » et autres balivernes qui servent de bouée de sauvetage au naufrage des solfériniens. Que certains secteurs du PCF assument leur orientation et s’allient s’ils le jugent utile avec les solfériniens dès le premier tour. C’est leur droit. Il doit être respecté. Mais qu’il n’implique pas les autres composantes de force dans leurs choix. Notre droit aussi doit être respecté. Nous ne voulons pas être impliqués. Nous ne le serons pas.
Tout au contraire, sous un sigle sans compromission, il faut travailler à la formation d’une opposition de gauche dont le vote de confiance peut être le point de départ. Elle ne peut se résumer au Front de gauche. Et elle ne peut non plus se gargariser de rencontres et « convergences » avec les secteurs du PS trop bien nourris pour pousser l’audace au-delà du coup de gueule médiatique inoffensif et sans conséquence pratique. Tous ceux qui prétendaient qu’on est « plus utile dedans que dehors » au PS, qu’ils l’aient réellement cru ou pas, sont placés devant le choix entre les mots et les actes. Ceux qui ont voulu donner a l’écologie politique sa chance gouvernementale voient bien aussi que la frontière entre le compromis et le reniement est atteinte.
Si certains veulent en finir avec Jean-Luc Mélenchon, qu'ils le disent franchement. Pourtant qu'on le veuille ou non, dans ce système, en attendant de le changer, le co-président du Pg est un outil irremplaçable pour diffuser nos idées. Pardonnez moi, mais je n'en dirais pas autant de certains autres dont l'attitude nous rend au contraire invisibles, tout comme, par exemple l'utilisation du logo FdG sur des listes d'alliances avec le Ps. Certains nous disent d'avancer et de ne pas récriminer sans cesse. Certes. Mais cela devient vraiment difficile de faire le boulot quand on se demande d'où va venir le prochain coup de Trafalgar.
Quant aux peuple souverain, m'est avis qu'il va encore mettre quelques décennies à se réveiller si on ne lui mâche pas un peu le travail. Or il s'avère qu'il est un tantinet plus réceptif en période électorale. De là à éventuellement considérer qu'on pourrait éviter de plomber les deux qui viennent en 2014 en coulant notre meilleur porte parole, il n'y a qu'un pas qui semble un peu trop grand pour quelques uns...
Rabat joie ?
Peut être le suis-je devant le ouf de soulagement exprimé par des camarades en cheville avec le PS, qui se réjouissent des retrouvailles à Marseille, de J-Luc M - Pierre L et - CGT, FSU, Solidaires, Ensemble, Parti de gauche, PCF, Rouge vif, Collectif du 1er juin, Mouvement de la paix, Fédération des mutuelles de France, Jeunesse communiste, etc. Avouons qu'avec tout ce beau monde, les avancées unitaires sont plus faciles, non ? Et plus facile à Marseille où le FdG est uni pour les municipales ! A Marseille et ailleurs. Finalement suis-je rabat joie, ou allons nous enregistrer le peu de joie de certains, seuls, sans la présence de tous les partenaires du FdG ?
Il y a des choix pour gagner des places qui ont un goût de cendre !
Bon, encore une suceptibilité à ménager. A.Chassaigne touve inélégante l'attitude de JL Mélenchon quand il dit que les députés du FdG ne voteront pas la confiance au governement. Dommage qu'il n'est pas trouvé inélégant que son parti rejoigne le PS au 1er tour dans son fief. Dans tous les cas, dit-il, nous ne voterons pas la confiance. Vont-ils vraiment voter contre? A suivre dans le journal "Le Monde", bien sûr. Quand ça pourrait aller mieux pourquoi ne pas en remettre une couche.
Une fois, il faudra qu'on m'explique ce qu'ajoute le mot "social" à l'expression "social-libéralisme". Les valeurs, comme dit Jean-Luc, des classes moyennes supérieures urbaines, sont assez souvent réparties entre la soi-disant gauche et la vraie droite. Seul le FN les repousse, et encore, pas toujours. En outre, ces valeurs sont assez bien recouvertes par l'autre sens du mot "libéral". Hollande est libéral, comme Sarkozy. Il me semble que le seul intérêt de cet ajout réside dans le fait de bien distinguer (c'est de plus en plus dur, hein !) entre le PS et l'UMP. Une distinction à laquelle, pour ma part, je ne suis pas attaché.[...] Contrairement au commentateur précédent, je ne reproche pas au FdG d'avoir appelé au vote Hollande en 2012, mais il me semble que, dorénavant, il faudra y regarder à deux fois avant d'appeler au vote PS.
Si nous sommes tous (à peu près ?) d'accord pour dire que, en cette période d'escroquerie gouvernementale permanente et à grande échelle, le Front de Gauche doit avec la plus grande clarté montrer qu'il défend une politique à l'opposé de celle conduite, il est normal que nous soyons le plus vigilants possible.
Craindre ou dire qu'on craindrait une simple abstention n'est pas un procès d'intention, c'est de la vigilance. Le 20 janvier 2014, le fait que Jean-Luc ait dit qu'«il pense que» ne devrait pas déclencher de protestations de qui que ce soit dans le FdG.
Si la réaction de Mr Chassaigne est vraiment celle rapportée par certains média, on doit réellement se poser la question de savoir quel est le but de cette attaque. Besoin d'exister, où bien réelle envie de bouffer du Mélenchon ? Il va être temps que notre soi-disant responsables du FdG remise son égo dans les placards de l'assemblée, où certaines personnes mal intentionnées doivent lui faire tourner la tête avec je ne sais quelles promesses.
Arrêtez vos attaques les uns et les autres. Moi je suis pour un front de gauche autonome. Il y a eu débat, comme tous débat à un moment donner il faut trancher, ou trouver un compromis. Il essaient de sortir par le haut, et c'est tant mieux. Maintenant l'heure est à la mobilisation. Il faut infliger une défaite cuisante aux élections aux "sociaux" libéraux. Alors il y a du boulot un seul mot d'ordre : mobilisation contre cette politique de droite.
Un article de l'Huma sur le vote de la confiance au gouvernement je cite : Andre Chassaigne dit qu'il proposera aux deputés du FdG de ne pas voter la confiance avant d'ajouter le groupe étant souverain dans le choix qu'il fera.
Je suis certainement stupide mais le choix du vote contre ne me parait pas acquis d'autant plus que je crois que chaque député de ce même groupe n'est pas tenu de suivre le choix majoritaire mais je me trompe peut être. En bas de l'article la reaction de Borezo militant PC avec laquelle je suis entièrement d'accord. D'autre part si je suis le raisonnement de la souveraineté d'André Chassaigne dans le choix : chacun fait comme il le sent, donc ces députés ne représentent qu'eux mêmes et leurs intérêts. Quelle différence avec les autres ?
Lu dans Le Monde : Concernant le pacte de responsabilité A. Chassaigne déclare "Les députés FG, a-t-il rappelé, souhaitent une modulation des cotisations sociales au regard des choix des entreprises sur les salaires, les créations d'emplois, l'usage des profits." Donc si modulation il y a, on est d'accord pour voter ou s'abstenir ! Magnifique !
Par ailleurs, si le 49.3 est adopté et si la droite dépose une motion de censure "nous ne la voterons pas". Fort bien. Alors pourquoi le groupe FdG ne déposerait-il pas lui même une motion de censure ? Tout simplement parce que le Front de Gauche n'est toujours pas une opposition de Gauche, chose qui devrait pourtant être le cas depuis la ratification telle quelle du traité Merkozy par la majorité PS. Ce double jeu est insupportable et irresponsable. Il ôte toute crédibilité à l'ensemble du Front de Gauche. La raclée aux élections elle est pour nous FdG, et le PCF en est le premier (si ce n'est l'unique) responsable. J'en pleure de rage, ils ont tout bousillé. La dynamique de 2012 est morte et enterrée, le PCF, excusez moi camarades, l'appareil dirigeant du PCF est un vrai boulet !
Le vrai problème avec Chassaigne et consorts, c'est l'autonomie de décision accordée, on ne sait au nom de quoi, aux députés et autres élu-e-s. JL Mélenchon s'en est étonné une fois au moins. Il a là une autre occasion de le faire. Car cette liberté de vote donnée à celles et ceux qui sont au en principe les représentants des électeurs, est exactement la liberté telle que l'idéalisme bourgeois la conçoit : être détaché de tout lien, de toute appartenance, de toute obligation, de toute détermination, la liberté comme essence de l'homme ou don de dieu. Comme le serait ou doit l'être un "homme d'Etat" prêt à se mettre au service de toute cause nationale dans le genre union sacrée de 1914, et donc prêt à rallier les positions de la droite sans guère d'état d'âme. Car il faut faire à la guerre comme à la guerre : la capitulation sans combattre masquée par un vernis idéologogique de pacotille.
Le vrai problème c'est que s'abstenir face aux traîtres, c'est être avec eux. Le peuple jugera.
@Guy-Yves Ganier d'Emilion
Votre commentaire est parfaitement juste. Tout ne peut pas être dit sur ce blog alors je me tais. Mais sachez que votre commentaire est très fin. Si avant de commenter, les "gens" savaient tout, ils cesseraient d'importuner notre hôte trop sincère dans son idéal pour certains et cela suscite parfois des jalousies. Allez silence pour l'union n'est ce pas ?
Pour compléter ce qui a déjà été dit sur les propos tenus aujourd'hui par Chassaigne, celui-ci a apporté la précision suivante " je ne sais pas encore si ce sera une abstention ou un vote contre car nous ne connaissons pas le contenu du texte... la politique de l'offre consistant à donner davantage aux entreprises n'est pas notre orientation... nous attendons de voir s'il y aura de véritables contreparties.»
Si ces propos ont bien été fidèlement rapportés, un vote contre ne semble donc pas aller de soi et l'abstention reste une option envisageable.
Ce qui ne fait aucun doute, c'est que l'image du Front de Gauche créé comme une alternative au PS est définitivement brouillée pour le citoyen lambda, qui lui, n'a pas un regard de militant. Mon dieu après tant d'espoirs, quel gâchis ! C'est à pleurer. Que me revienne juste la colère, vite !
Moi je croyais que c'était le peuple qui était souverain, avant d'instaurer la Pax Romana jusqu'au municipales, j'aimerais bien que l'équipe Front de Gauche joue ensemble et dans la même direction, vu de l'extérieur on dirais une équipe sans coach comme en 2010. Nos adversaires ne s'y trompent pas, ils cherchent et exploitent toute possibilité de discorde et de polémique, l'article du Monde en fait parti, l'air de rien. Pas facile d'être plus malin qu'eux, sinon remonter à la source, mais on commence à en avoir l'habitude, car pour le Front de gauche on a droit qu'à des infos polémiques. En tout cas, espérons que Omnibus viis VI res publica pervenitur.
Bonjour à tous... Les différents conflits qui traversent notre mouvement sont certes rageants à court terme, mais nécessaires et positifs. Le rapport de force entre nos sensibilités est tout autant constructif. D'un rapport de force entre nous se dégagera un mouvement clair, donc fort et efficace. Enfantons dans la douleur et faisons acte de résilience. Ce qui nous attend ensuite, nécessitera d'être aguerris. We Are The Only Alternative !
Jean-Luc n'est pas un leader, c'est un penseur de notre humanité, Et un digne représentant...
Comme tu disais Jean-Luc "Nous nous sommes retrouvés..", il ne reste plus qu'à nous compter ! (Avis aux spécialistes du Comment faire) et à se mettre d'accord (Voter entre nous) une bonne fois sur cette stratégie conquérante de l'éco-socialisme. Nous sommes là, tapis, prêts à bondir, soit-en certain ! Affectueusement.
J'ai voté pour le front de gauche aux présidentielles. Mais je n'ai pas voté pour Hollande au second tour. Je ne vote plus pour les socialistes depuis Jospin. Et je ne voterai plus jamais de ma vie pour eux. Ca fait donc longtemps que j'ai compris que ce n'est plus un parti de gauche.
@315_Nicolas.B
"espérons que Omnibus viis VI res publica pervenitur."
Et là est bien la difficulté, car les trains FdG doivent s'arrêter dans la moindre petite gare pour faire monter le plus grand nombre, intérêt général oblige. De plus ils doivent rouler au pas dans les gares de triage et choisir une voie plutôt que deux quand les possibilités sont multiples. A toute fin d'atteindre la destination de la VIème Métropole-République tant espérée.
@leo_319
Lénine serait une sorte de Robespierre bis vu sous l'angle de leur influence active? (question d'un inculte en marxo-léninisme) Et le PCF, héritier direct de cette inclinaison néo-totalitaire du stalinisme, aurait du mal à se défaire de cet uniforme? Ainsi s'expliquerait son désordre? Pour tenter de se dédiaboliser en tapant la main solférinienne comme le fait en négatif le clan des dynasties d'héritiers FN en se proclamant seule opposition au système (dont pourtant il forme la clé de voûte, chut !)? J'espère dans les signes vertueux qui se multiplient que le rapport de force basculera en faveur de l'humain d'abord et tranchera les sacs de noeuds capitalistes. Virtute nodos resolvo avec JLM
A.Chassaigne se vante, lui d'être élu et à ce titre il se réserve le droit de voter en son âme et conscience et en toute autonomie la confiance au gouvernement. Il devrait se rappeler qu'il représente tous les français à l'assemblée nationale (puisqu'il vote les lois applicables à tous) et non sa circonscription. D'autre part il a été élu sous l'étiquette FdG avec les voix du FdG et la dynamique créée par JL Mélenchon. Quant à comparer son élection à celle de JL Mélenchon (ou lui, a été battu c'est vrai) la difficulté n'était pas la même. Essayons la prochaine fois A.Chassaigne à Hénin Beaumont. Comment va t-on sortir par le haut de ces embrouilles? En ne disant plus rien. Pendant que JL Mélenchon remplira les salles, offrira les tribunes et un public fourni aux Ch.Piquet, P.Laurent.. et boostera les audiences, le PCF continuera à en toute autonomie sa valse mortelle avec le PS.
Hollande tombe le masque, fini de faire semblant, le Blairiste donne le cadeau à Gattaz, 50 milliards aux patrons du CAC 40 sans contrepartie, c'est de l'argent qui va rapporter "gros", ces milliards vont servir à ces chers patrons pour délocaliser encore plus leurs usines, que va-t-il rester de notre industrie et de nos emplois ? Pas grand chose. Ne regardes pas Jean Moulin toi qui avait rédigé le CNR, "conseil national de la Résistance" qui nous a permis de mettre en place la sécurité sociale et les retraites par répartition etc. Que va-t-il rester de tout çà ?