22jan 14

De Gucht était-il sur le scooter ?

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Vous connaissez De Gucht ? Non, ce n’est pas celui qui a vendu son scooter à Hollande ! Je crains bien qu’il ne soit jamais monté sur un scooter et moins qu’aucun autre, sur celui de Hollande, qui est déjà bien chargé. De Gucht, c’est un Commissaire européen qui vient de lancer une consultation cruciale parmi les gouvernements de « l’Europe qui nous protège » : doit-on abolir l’autorité des justices nationales pour les entreprises transnationales ? Accepte-t-on les tribunaux d’arbitrage en Europe ? Heureusement que je suis là avec mes deux blogs pour vous parler d’Europe au fil de l’année. J’en parle, sinon pas grand monde ne le fait, y compris dans les médias européolâtres. Mais bon, il faut dire qu’il y a du lourd dans l’air pour les médias. Ils doivent se consacrer au devoir d’information et de transparence sur les allées et venues du chef de l’Etat ! Pas bégueules quand il s’agit du devoir sacré du droit de savoir ! Vous croyez que ce n’est pas pénible pour eux de courir après le travail d’un paparazzi et d’un journal qu’ils méprisent ! Comme d’habitude les hypocrites sont légions, mais je ne vous apprends rien.

Donc, cette semaine le paysage des kiosques était monotone : « Julie » partout et sinon rien que les enfumages habituels : le déclin de la France, les musulmans, le Front national. Il y avait aussi les tartines d’applaudissements pour les nouveaux fleuves de cadeaux au grand patronat. Normal : c’est lui qui paye. Je ne fais pas la distribution des prix de la diversion entre les deux pages du « Parisien » à la gloire des « baisses de charges » et le énième publi-reportage du « Monde » sur le Front national avant le énième ragot contre le Front de Gauche. Donc il ne reste que les blogs politiques pour parler des choses compliquées. Je vais donc vous tenir informés de ce qui se passe au comité de négociation sur le grand marché transatlantique. Un nouveau coup tordu de grande portée vient d’être engagé. Evidemment le gouvernement français est d’accord. Mais personne n’est au courant. Dommage que François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn n’aient pas de copine en vue dans ce fichu Comité ! On aurait eu une chance d’en entendre parler. Ensuite je vais vous parler de François Hollande et de sa liaison avec le patronat le plus borné du monde sous le nom de pacte de responsabilité, que Pierre Laurent a bien fait de renommer « pacte d’irresponsabilité ».

La semaine passée j’ai vraiment eu beaucoup de tribunes entre deux matinales radios, mes vœux retransmis et l’excellente émission du dimanche midi sur France 3. J’ai donc évité de charger le clavier ici. J’en suis resté aux sujets de l’actualité qui ont du sens dans la durée à mes yeux.

Je ne dis rien de la rencontre au sommet avec le PCF car la suite se discute encore chez nos camarades. Notre délégation est venue à la rencontre avec une batterie de propositions sur tous les points de blocage constatés pour le présent et sur la méthode pour régler ceux qui pourraient survenir au futur. La longue discussion, sérieuse, a montré que sur bien des points, l’accord pouvait se faire avec moins de difficulté qu’on le pensait de part et d’autre. Restait un point en suspend au bout de quatre heures d’échanges sur six thèmes débattus. Il est évoqué dans toute la presse, je ne révèle donc rien. Le PG propose de renoncer à Manifestation à Marseilleexiger la sortie générale du PCF des listes conduite par le PS, contre le fait que le logo du Front de Gauche n’y soit utilisé d’aucune manière. Personne ne pavoise sur cette proposition mais c’est un bon moyen de cesser des combats qui nous épuisent tous. Je ne dis rien de plus à cet instant, de peur qu’un mot serve de prétexte pour relancer les difficultés. Car je vois bien le nombre de ceux qui y ont intérêt et qui sont déjà à la manœuvre. Nous sommes en attente à présent et nous sommes confiants. Notre devoir le commande.

Samedi, j’étais à Marseille. Je voudrais bien que la méthode de résistance sociale des Marseillais se répande dans tout le pays ! N’empêche que j’ai été douché à l’eau glacée comme tout le monde. J’ai pris froid. Six heures de train ce samedi-là m’ont achevé. Je me répare du mieux que je peux. Jeudi je vais à Saint-Malo. Il parait que les bonnets rouges veulent m’empêcher de parler. Je me demande pourquoi. On ne peut plus se critiquer dans ce coin-là ? Samedi je suis à Toulon pour les premières assises du Parti de gauche sur l’économie de la mer. Il y en aura autant d’autres sur ce thème qu’il y aura d’occasion d’en faire. Avis aux amateurs.

Les vies dans la vie ?

Attention ! Je n’ai pas changé d’avis : je suis contre la vie privée en public ! Tout le monde le sait. Du coup tout le monde le respecte puisque je n’y déroge jamais. Le premier qui essaierait de passer outre m’aura sur le dos et je lui taxerai un maximum d’argent du seul fait que j’ai écrit ces lignes et que je n’enfreins jamais la règle de la séparation stricte de mes existences. Ça ne m’empêchera pas d’aller m’exprimer dans Closer. Ou dans Gala (ce journal a publié la plus belles photo de moi que j’ai jamais vue au lieu des saletés manipulatrices de la soit disant « presse sérieuse »). J’irai, par exemple, si on trouve à parler d’un sujet Manifestation à Marseilleléger ou philosophique qui ne concerne pas ma vie privée.

Ne croyez pas que je méprise l’évènement ainsi créé, ni la rigolade générale. La preuve. Je vous propose un nouveau sujet pour le trou normand de dimanche prochain à table, quand les gosses seront partis jouer. Question : qui a donné l’adresse où allait le scooter ? Allez réfléchissez, les nigauds ! Comment vous croyez que ça s’est passé ? Un photographe passait dans la rue, il a vu un scooter avec deux gars dessus qui avaient des casques noirs et il s’est dit : « Bingo ! C’est Hollande ! » Vous croyez ça ? Non, bien sur ! Quelqu’un de très bien informé a balancé l’info : adresse, heure et jour de visite. Hum, je me demande qui ça pourrait bien être. Quelqu’un qui y a intérêt, non ? Un gars qui est capable de connaitre ce genre de choses, ça doit faire peur à tout le gouvernement, non ? Non ! Il n’y a que des petits saints dans ce gouvernement. Pas du genre scooter et tutti quanti. Ça me rappelle les soit disant « colonnes de djihadistes » au Mali qui attaquaient « par surprise » vers Bamako ! Devant la surprise et le danger, François, le futur scootériste-masqué, est monté sur son command-car du 14 juillet. Trop drôle ! Mais pas crédible non plus. Notre pays fait des photos depuis l’espace qui ont une résolution de moins d’un mètre. Sans oublier les Américains qui sont eux aussi installés dans ce coin, et pas qu’un peu ! Comment rassembler « par surprise », en plein désert, 400 pick-up Toyota portant chacun un bidon d’essence et six hommes ? Comment on se cache de tant de regards depuis l’espace ? On ne peut pas. Et qui est assez stupide pour proposer une telle manœuvre ? Quelqu’un qui y a intérêt. Félicitation à nos services, pour ce coup-là. Mais pour la rue du Cirque, les fauves se sont lâchés et des jongleurs ont été dévorés. Les pauvres.

L’Europe qui nous détruit manigance à plein pot

Depuis juillet de l’année dernière, la Commission européenne et les Etats-Unis négocient la mise en place d’un Grand Marché Transatlantique (GMT). Pour notre bien à tous, cela va de soi. En décembre dernier, un nouveau cycle de cette négociation s’est tenu. Dans le plus grand secret. Pour notre bien à tous, évidemment. Ce secret est en réalité le seul pouvoir dont dispose la Commission européenne. Elle s’y accroche ! Elle craint par-dessus tout que nous ne soyons pas capable de comprendre tout le bien qui nous attend avec cet accord. Elle craint une coalition d’ingrats. C’est-à-dire du côté Nord-Américain une « coalition de démocrates anti-GMT » et ici une « exploitation populiste des peurs » contre cet accord. Les élites UMP et PS sont déjà ralliées. Le Front de gauche et EELV sont en opposition. A mon avis, c’est une belle base d’action commune. Pour ma part, j’aimerai qu’elle se concrétise dans les élections aussi. 

Bien sûr, la Commission sait que si elle ne disait rien, quelqu’un dans une rédaction finirait par s’en rendre compte. Donc elle parle (in globich, of course). Un bruit de fond rassurant. Elle distribue aussi des documents (in globich, of course). « Tellement technique, jette un œil coco, mais laisse tomber si c’est pas du lourd » ! La Commission  commente même les tractations au fur et à mesure. En vérité, c’est une magnifique démonstration de l’art de parler pour ne rien dire qui est la grande contribution des organes de l’Union européenne à l’Histoire politique contemporaine. 

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Pourtant, le Parlement européen a mis en place des « groupes de coordination » sur la négociation du grand marché transatlantique. Dans ces réunions secrètes du Parlement européen, la Commission promet systématiquement d’avancer sur la question de la transparence des négociations. « Nous n'avons pas trouvé de solutions pour permettre un meilleur accès du Parlement européen à ces négociations. Ce sont les pratiques américaines ». Mais le négociateur Ignacio Garcia Bercero nous rassure : ils ont pensé à « l’inclusion de la société civile ». Aaaaaah ! Les veinards ! Et pour cela, un groupe de conseil, « Advisory group », aura un accès, certes limité, « très prochainement », à certains de ces documents ! Il pourra même en débattre avec la Commission. Qui sont les représentants de cette « société civile » ? Les groupes de pression, à commencer par ceux du secteur de l’industrie. Les lobbies en général, en tous cas ceux qui ne sont pas déjà directement informés par leurs canaux très spéciaux sans doute. Pour les syndicats, ce sera plus difficile. Quant aux représentants du peuple, ils peuvent aller compter les pâquerettes !

Dans ce cadre, le négociateur en chef de la Commission européenne, Ignacio Garcia Bercero, vient de présenter les dernières « avancées » à l’issue du dernier cycle de négociation avec les Nord-Américains. En réalité, seuls les députés membres de la commission parlementaire du commerce international ainsi que les présidents des différentes commissions peuvent assister à cette présentation. Pourtant, nombre de mes collègues, comme moi, sont intéressés au plus haut point par le sujet. Dois-je rappeler que j’ai commencé à distribuer une brochure sur le sujet en 2009 pour les élections européennes ? Et Manifestation à Marseillede toutes les façons, nous avons le droit de savoir. Mais nous ne savons rien. Les membres de ce comité ne savent pas grand-chose non plus. Vous allez voir pourquoi.

Ces réunions du groupe de coordination se déroulent à huit clos, et sans traduction, dans cet anglais international approximatif qu'on appelle le globich. J’ai d’ailleurs interrogé la Commission européenne sur cette servitude acceptée au nom des exigences de « confidentialité » du gouvernement Etats-unien. En effet les USA nous espionnent ! Et, par-dessus le marché, ils nous imposent en même temps le secret sur ce qu’ils espionnent. Mais le secret pour qui ? Pour nous, les parlementaires, et pour les peuples que nous représentons. Sinon pour qui ?

Peut-être vous dites-vous : il exagère pour nous alerter. Non je n’exagère pas. Il y a un précédent sous nos yeux. Fin octobre, la Commission et le Canada sont parvenus à un accord de marché unique. Pourtant, à cette heure personne n’a pu accéder au texte final de cet accord. Et cette dissimulation continue, malgré nos demandes persistantes à la Commission. Nous n’avons que des bribes d’informations sur certaines des concessions qui ont été faites par l’Europe aux Canadiens et vice versa. Mais le peu que nous savons fait froid dans le dos. Par exemple, nous savons désormais que tous les services qui ne sont pas explicitement exclus dans le texte de l’accord peuvent Manifestation à Marseilleêtre libéralisés. C’est ce qu’ils appellent une « liste négative ». Trouvaille terrible ! Evidemment, les Etats-uniens demandent la mise en œuvre du même procédé de « liste négative » pour le grand marché transatlantique.  

Mais le fin du fin de cet accord avec le Canada c’est d’avoir validé une méthode d’arbitrage « de règlement des différends investisseurs-États » par un organisme particulier plutôt que devant la justice du pays considéré. Ce sont ces fameux « tribunaux d’arbitrage », dont j’ai déjà longuement traité dans ce blog, notamment à propos du cas Chevron. On connaît : des experts privés, constitués en cours de décision, condamnent les États à payer de lourdes amendes pour avoir imposé des législations sociales ou environnementales à des entreprises. Je crois l’avoir bien démontré : un tel mécanisme sonne le glas de la souveraineté populaire, en assurant la supériorité des droits des entreprises sur ceux des citoyens et sur la défense de l’intérêt général. Sur ce point la machine s’est emballée. C’est l’information cruciale.

Le commissaire européen au commerce Karel de Gucht vient de lancer une consultation publique sur ce thème. Il propose de discuter de l'intégration dans l'accord d'un mécanisme de règlement des différends entre Etats et les firmes transnationales. Problème : la France a déjà donné son avis. Son Parlement a dit « non ». En effet, le 29 mai 2013, l'Assemblée nationale a explicitement demandé dans une résolution « que soit exclu du mandat le recours à un mécanisme spécifique de règlement des différends entre les investisseurs et les États pour préserver le droit souverain des États ». De Gucht s’en fiche. Pour lui, ce que dit la France ne compte pas. Il a raison, car la ministre française Nicole Bricq a déjà salué, comme si de rien n’était, « l'initiative de la Commission ». Le gouvernement Hollande, est donc complice d’une forfaiture consistant à passer outre le vote du Parlement. Rien de moins. Cherchez le journal qui en parle. Le prochain cycle de négociation est prévu pour mars. Et, en mai, on vote aux élections européennes !

Hollande, l'ami du MEDEF

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Hollande est le meilleur ami du MEDEF, Hollande est le vrai Père Noël du CAC 40, Hollande laisse même le MEDEF choisir le paquet cadeau ! Dans ses vœux aux "acteurs de l'entreprise et de l'emploi", ce mardi 21 janvier, le scootériste masqué a « donné les clefs du camion » au MEDEF, comme le dit Jean-Claude Mailly. Il s’est donc contenté d’exposer les options qu'il proposait au grand patronat pour récupérer les 30 milliards de cotisations familiales qu’il ne paiera plus. « Nous pouvons envisager d'augmenter le Crédit d'impôt Compétitivité » pour le porter de 20 à 30 milliards d'euros par an, ou le « transformer purement et simplement en baisse de charges » de 30 milliards. Ou encore, il pourrait « être maintenu et complété » par une baisse complémentaire de 15 milliards d'euros des cotisations sociales patronales. Oh que c’est aimable ! Pas de sucre pour moi, s’il vous plait.

Hollande est ainsi devenu une sorte de succursale du MEDEF. Son perroquet. Il répète. Dans sa conférence de presse du 14 janvier, il a énoncé quatre chantiers : la "baisse du coût du travail", "la fiscalité des entreprises", la "simplification" et "les contreparties" au nouveau cadeau. Trois de ces « chantiers » sont directement tirés du discours officiel du MEDEF. Sous couvert de "pacte de responsabilité" avec les Manifestation à Marseilleentreprises, Hollande a, en fait, ratifié le "pacte de confiance" que le MEDEF avait présenté quelques semaines plus tôt. Mais il ne faudrait pas croire que les deux autres exigences du MEDEF ont été oubliées. Sur les prétendus "freins à l'embauche", le MEDEF a déjà bénéficié de l'Accord National Interprofessionnel (ANI) sur l'emploi, signé l'an dernier. Quant à "la dépense publique", Hollande a déjà annoncé qu'il allait amplifier encore sa politique d'austérité. Dans ses vœux aux Français du 31 décembre, il annonçait même que "réduire la dépense publique" était la première "décision forte" qu'il entendait prendre en 2014. Il a même précisé qu'il s'agissait de "faire des économies partout où elles sont possibles" car il prétend avoir "la certitude que nous pouvons faire mieux en dépensant moins". Il a confirmé ce projet mardi 7 janvier et dans sa conférence de presse. Il a déclaré qu'il voulait imposer "cinquante milliards d’économies de plus d’ici à 2017" ! Ce mardi 7 janvier, Hollande s'en était pris aussi violemment à "l’Etat jugé trop lourd, trop lent, trop cher" ! Quelle honte !

Le MEDEF a donc été reçu 5 sur 5. Il a enregistré sa victoire sans détour. C’est le nouveau modèle solférinien : gouverner main dans la main avec le MEDEF. Dès le 4 janvier, dans « Le Monde », le président du MEDEF, Pierre Gattaz, avait chaudement applaudi le discours de François Hollande et l'annonce du "pacte de responsabilité". Pour le président du MEDEF: "c'est ce que nous demandions depuis plusieurs mois. Mi-novembre, nous avions porté sur le bureau du président de la République un pacte de confiance. Nous lui avons dit que nous étions capables de créer un million d'emplois. A la condition qu'on ouvre cinq chantiers : sur le coût du travail, sur la fiscalité, sur la baisse des dépenses publiques, sur la simplification et sur les freins à l'embauche. […] Quand j'entends le président de la République parler d'un « pacte de responsabilité », je suis satisfait. Il a lancé le projet général Manifestation à Marseillede sortir le pays de l'ornière et a montré un cap qui nous va bien. François Hollande a appelé cela « pacte de responsabilité », nous, on a parlé de « pacte de confiance » mais le contenu est très proche. On est prêt à jouer le jeu".

Les salariés devraient-ils danser dans rue de joie à l’annonce de tant de merveilles, de centaines de milliers d’emploi ainsi promis ? Non, ces ingrats font la gueule encore ! « Peut-on faire confiance aux patrons ? »  demande ingénument « Libération ». Bien sûr que oui, les gars, et d’abord au vôtre, pas vrai ? « Le Parisien » a dégotté un économiste zazou. On lui demande « combien d’emploi pourraient être créés grâce à une baisse de charge de 30 milliards d’euros ? » Bonne question. La réponse est grandiose : «  On doit être quelque part entre 750 000 et 1,5 d’emploi créés ou sauvegardés… » Une réponse "quelque part" entre le simple et le double n’a pas l’air d’émouvoir le questionneur. Le martien, de son côté a dû se rendre compte que c’était trop gros. Il précise donc « c’est une fourchette large car le chiffrage est réalisé sans tenir compte les effets négatifs de la mesure ». Ah, le brave professeur Nimbus que voici là ! Pas de chance pour nous le « journaliste » a oublié de lui demander quel pourraient bien être ces effets négatifs. Il ne peut pas y en avoir, cela va de soi. Pourtant, Hollande prétend quand même vouloir des "contreparties" pour ce nouveau Manifestation à Marseillecadeau qu'il accorde aux actionnaires. On croyait pourtant que les bienfaits étaient automatiques. De toute façon, comment le croire ? S'il tient tant à des contreparties, pourquoi le crédit d'impôt pour la compétitivité a-t-il été accordé sans contrepartie et "sans contrôle fiscal" ? La logique voudrait au moins qu'on commence par mettre des contreparties aux cadeaux déjà octroyés au MEDEF avant de lui en faire de nouveaux, non ?

Hollande a d’abord prétendu vouloir des contreparties "claires, précises, mesurables et donc vérifiables". Mais il n’a donné aucun chiffre. Gattaz dit qu'il pourrait créer un million d'emplois. D’accord, il s’est rétracté depuis. Mais au moins il a tenu compte du fait que ces mots devaient être prononcés tant l’énormité de la concession demandée était frappante. Et Hollande ? Rien ! Pas un chiffre ! Hollande fait l'hypocrite en appelant "les partenaires sociaux" à définir ces contreparties au niveau national et dans les branches professionnelles. Pourtant, quand il s'est agi d'annoncer le chiffre de 30 milliards d'euros de cadeau aux actionnaires, il a bien su le dire tout seul ! Et il n'a même pas demandé leur avis aux syndicats de salariés. On se demande bien pourquoi le MEDEF accepterait de négocier des contreparties maintenant qu'il a déjà gagné le cadeau ! Hollande a une nouvelle fois donné la main au MEDEF avant même d'établir un rapport de force.

C'est une stratégie libérale et non social-démocrate. Cela s'appelle une compromission et non un compromis. D'ailleurs Hollande a déjà prévu que les contreparties ne seraient qu'une illusion. Il ne s'est jamais prononcé en faveur du remboursement des aides si les contreparties ne sont pas appliquées. Or, que vaut un contrat si sa violation n'est assortie d'aucune sanction ? Rien. Le Président le sait parfaitement bien. Il a même prévu que ces « contreparties » ne seraient contrôlées ni par les salariés et leurs syndicats dans les entreprises, ni par les parlementaires. Il a seulement promis un "observatoire des contreparties" présidé par le Premier ministre, Ayrault. Quelle farce, tous ces Observatoires ! Et le Parlement ? Pourquoi ne pas confier cette tâche au Parlement ? Et sauf erreur, est-ce qu’il n’existe pas déjà un observatoire de l’application des politiques publiques ? Et quels seront ses moyens d'investigations de ce nouvel observatoire supplémentaire ? Quel sera son indépendance ? Quelle sera, surtout, sa légitimité ? Quels seront ses pouvoirs de sanctions ? Bien sûr, Hollande n'en parle pas. Et pour cause, il n'y en aura pas. D'ailleurs, il l'a avoué en déclarant "il ne peut être question d'indications générales, de critères inadaptés à la diversité des entreprises". Adieu les exigences de la veille. Ni indications générales, ni critères. Comment évaluer le respect des contreparties sans cela ? Cette histoire de contreparties tourne à la farce sous le poids des mots et Manifestation à Marseilledes phrases qui l’entortillent. 

En fait Hollande est volontairement très flou. Les « contreparties » c’est davantage une rhétorique qu’un programme. Dans ses vœux du 31 décembre, Hollande parlait seulement de "plus d'embauches et plus de dialogue social" "en contrepartie". Dans sa conférence de presse du 14 janvier, on a cru un instant à de la fermeté. Car, à ce moment-là, les contreparties "porteront sur des objectifs chiffrés d’embauches, d’insertion des jeunes, de travail des séniors, de qualité de l’emploi, de formation, d’ouvertures de négociations sur les rémunérations et la modernisation du dialogue social". Mais finalement, ce 21 janvier, le dispositif est en baisse Il ne reste plus que trois points : les créations d'emploi "prioritairement pour les jeunes et les seniors", la qualité des emplois et l'investissement. Au passage, "l'ouverture de négociations sur les rémunérations" évoqué le 14 janvier a disparu ! Et Hollande a ajouté que "pour être crédibles et respectées, ces contreparties doivent être peu nombreuses" ! Quelle embrouille ! 

Sur le fond, c’est le contresens qui impressionne ! Hollande reprend à son compte le refrain sur la baisse du "coût du travail" qui ferait baisser le chômage. Je sais bien que je me répète, mais comment faire autrement : la baisse des cotisations sociales n'a jamais créé un emploi. Sinon les 30 milliards d’exonérations déjà en vigueur depuis des années, ou les 20 milliards d'euros de cadeaux décidés pour la compétitivité donné l'an dernier aurait dû faire chuter le chômage. Au lieu de cela, le chômage a continué d'augmenter. Hollande applique les mêmes recettes qui ont échoué depuis 20 ans. Comment en a-t-il l’audace ? Voilà encore 30 milliards de cadeaux aux actionnaires qui s'ajoutent aux 30 milliards d'exonérations déjà existantes. N’a-t-on pas sous les yeux les résultats de cette politique : d'un côté, la part des salaires a réduit de 10 points dans la richesse du pays ; de l’autre, la part des dividendes a été multipliée par 3 en 20 ans. Pas un emploi n'a été ainsi créé et, au contraire, des dizaines de milliers de salariés ont été jetés à la rue. Pourquoi les faits n’ont-ils aucune importance pour ces gens ? Parce que tout cela n’est qu’un prétexte. Leur sujet ce n’est pas le chômage, c’est le taux de profit.

Un membre du MEDEF a vendu la mèche. Son propos est devenu un buzz dans l’autre gauche. C'est le journal « Le Courrier de l'Ouest » qui rapporte l'aveu. La scène s'est déroulée à Angers le 6 janvier. Lors de ses vœux, le président du MEDEF de la région Anjou l'a dit crûment : Hollande "a changé le nom mais c'est bien le pacte de confiance que nous avons proposé. Ne le répétez pas, surtout vous les médias, mais le président Hollande est à la solde du Medef".


135 commentaires à “De Gucht était-il sur le scooter ?”
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  1. MOUYSSET Christian dit :

    Sur les dangers potentiels du GMT, Raoul Marc Jennar fait des conférences dans de nombreuses villes (voir son blog)

  2. n1ko dit :

    À mon avis, la seule chose qu'il faudrait « importer » depuis les États-Unis, c'est leur conception de la liberté d'expression presque directement inspirée des pensées des Lumières. Pour le reste, il faudra se battre contre par tous les moyens. Et il faudrait leur emprunter Chomsky aussi…

  3. Jay dit :

    Je t'approuve camarade ! Que Hollande batifole avec toutes les Julies de France et d'ailleurs, cela nous indiffère, mais qu'il s'accouple "mou" avec le Medef, j'explose. Ce social démocrate pour lequel j'ai voté au 2ème tour nous trahit. Plus jamais, je ne déposerai un bulletin dans l'urne pour un tel personnage.
    Une fois encore je te remercie des informations dont tu nous gratifies. Je te souhaite de rester en bonne santé. 2014 est en effet une année "charnière".

  4. Alain Le Vot dit :

    Merci Jean Luc pour cette véritable information.
    Amis et camarades, l'heure est grave, on arrête les échanges stériles et les "noms d'oiseaux" sur internet, et on organise la riposte. Dans peu de temps tous les renoncements de Hollande auront une traduction politique : un gouvernement PS/droite comme au "bon vieux temps" de la 4ème république.

  5. Chris dit :

    Merci ! Oh Mille fois merci de nous tenir informés comme vous le faite. S'il y avait plus de journalistes dans les médias pour faire ce travail, on aurait moins de défiance vis à vis d'eux, ou même du monde en général. J'espère que le verdict des urnes finiront de les humilier comme ils le font avec notre intelligence et au final nos vies. Plus que jamais, Résistance ! Et que se dessine rapidement les chemins de l'écosialisme pour en finir avec les rivalités absurdes entre les peuples.

  6. Poncet dit :

    La droite a peut-être raison : la France est vraiment un pays d'assistés. Mais les plus assistés ne sont peut-être pas ceux qu'elle dénonce. Comment savoir ? Il suffit de jeter un oeil sur le répertoire des aides aux entreprises pour comprendre que l'addition est quasi-impossible à faire, tant il y en a.

  7. jr84 dit :

    Les temps sont durs pour que les citoyennes et les citoyens de ce pays soient informés des décisions politiques nationales, européennes et atlantistes. C'est grave ! Nous devons toutes et tous en prendre conscience. Fi des querelles au sein de la vraie gauche, il nous faut nous rassembler afin de lutter tous ensemble contre cette spoliation de la démocratie. Merci à toi, Jean-Luc d'être en résistance contre tout cela. Tu n'es pas seul, nous tous relaierons les infos que tu nous transmets via ce blog pour alerter nos concitoyens lors des réunions, tractages, meeting à l'occasion des prochaines échéances électorales.
    Quelle satisfaction de savoir, aujourd'hui, que nous sommes dans l'opposition de gauche face à cette oligarchie qui nous gouverne. Ensemble, on lâche rien.

  8. jcmig dit :

    Et qui nous dit que les emplois créés seront attribués à des Français et non pas à des salariés européens au rabais comme les patrons le pratiquent déjà. Rien ne le dit dans ce fameux pacte !

  9. tchoo dit :

    Comment une fois ce Traité Transatlantique signé et son corolaire des "tribunaux d'arbitrage" signé, parce que il y a de grandes malchance que celui-ci soit signé (je ne vois pas dans l'état actuel des choses les peuples européens se révoltés suffisamment fort) pourra-t-on se dépatouiller des ces engagements signés, comment retrouver la souveraineté nationale une fois mise à terre ?
    Quand à Hollande, peu lui importe d'échouer, ce n'est même pas son but, une fois mis en place ce que "on" lui demandé de faire, il ne sera pas réelu, mais il aura sa place bien au chaud au Conseil d'Etat pour une retraite paisible sous les ors de la République, et à moi les jules !

  10. reneegate dit :

    C'est bien la volonté de nuire à ceux qui l'ont élu qui est souligné ici. La mauvaise foi et la mauvaise intention. Ceci nous amènera tous à espérer et fêter des résultats catastrophiques du PS aux prochaine élections. Tout score inférieur à 15 justifiera "un autre trou normand" évoqué ici.
    Leur pouvoir actuel est immense et il leur reste 3 ans pour nuire. A titre personnel, je considère que l'objectif premier doit être de les empêcher de nuire et cela justifie les alliances les plus larges. Ne lapidez pas trop vite, s'il vous plait, certains anti systèmes (vous ne le faites pas ici merci).
    Il s'agit de résistance et le CNR est un exemple d'union vers un objectif commun non?

  11. Antraigues dit :

    Lu dans le journal "20 minutes" de ce mercredi 20 janvier, p.7 : "Plutôt que 30 milliards de baisse de charges, Pierre Gattaz, le patron des patrons, réclame ainsi 100 milliards". Il a raison ! Pourquoi se gêner. Et pourquoi pas 200 milliards ?

  12. Adrien78 dit :

    "Pacte de responsabilité que Pierre Laurent a bien fait de rebaptiser pacte d'irresponsabilité"
    Merci Jean-Luc pour cette brève illustration des talents verbaux de notre camarade même si en matière de pactes d'irresponsabilité les unions de 1er tour avec le PS dont il a été le chantre collent plus avec le personnage.

  13. ClaireM dit :

    Cher Jean-Luc, sur ton blog, mes vœux se dirigent évidemment vers une réconciliation pérenne au sein du front de gauche. Cela rend de l’espoir à tous ceux qui y sont attachés. C’est important pour beaucoup d’entre nous je pense. Son avenir dépend de la solidité des engagements qui devront être largement approuvés et réappropriés par le plus grand nombre. Du travail à l’horizon…
    La politique menée par Hollande ? Là est le véritable scandale ; elle est une insulte à tous les électeurs qui l’ont mené au pouvoir.
    Par ailleurs je partage parfaitement tes propos sur les étalements écœurants de la presse « sous-sol ». Vies publique et privée doivent être strictement cloisonnées.
    J’espère que ta venue à Saint Malo va redonner ardeur au combat, espoir et joie à tous ceux qui viendront au meeting. Et basta pour les bonnets rouges, les autres existent aussi.
    Tous mes vœux de prompt rétablissement. A très bientôt.
    Bien à toi.

  14. Pourlavenir dit :

    Gattaz disant "Hollande est à la solde du Medef", j'espère qu'il a été enregistré. Si oui cet enregistrement devrait être sur ce site.
    Si non, cette phrase ou toute autre phrase de Gattaz approchante est à rechercher sur tous les sites du Medef ou des médias de droite (il a bien dû se répéter) et à exposer ici pour la faire connaitre et la faire circuler partout.

  15. jacques B du 87 dit :

    L'Europe. J'ai l'impression que c'est l'un des sujets sur lequel nous sommes le moins entendu. Le fait inouï si riche d'avenir pour les peuples est et demeure le NON au référendum de 2005 qui voulait dire, qui veut dire encore aujourd'hui, que nous ne voulons pas de cette Europe là, Cette Europe au service de la finance et de la rente, dirigée, contrôlée et noyautée par les sbires de Goldman Sachs et les lobbys patronaux, et qui œuvre en secret pour devenir une sorte de colonie étasunienne.
    Je pense que chaque fois que nous disons « concurrence libre et non faussée » au lieu de dire « concurrence soit-disant libre et non faussée », nous avalons la grammaire libérale avec le vocabulaire. Chaque fois que l'un de nous dit « il faut sauver l'Europe « , ou bien « l'Euro » ou « l'Europe, pas l'Euro », pour les gens peu politisés, il s'agit de l'Europe actuelle, et c'est pour cela que notre message ne passe pas. On ne pas laisser croire qu'on va la laisser aller au bout du GMT, il faut lui mettre un coup d'arrêt et en faire une autre. Et pas besoin de refaire un référendum, ça a été fait en 2005 et la suite n'a été que forfaiture.

  16. Invisible dit :

    Bonjour Jean-Luc. Lorsque vous irez à Saint-Malo, lisez le Télégraphe pour y découvrir les mœurs très étranges des Bretons gauchistes retranchés. Voici un extrait :
    En Chine, on ne plaisante pas avec les superstitions. Christian Troadec l'a découvert en décembre 2012, lors de la première venue à Carhaix du P-DG de Synutra, Liang Zhang. Sur le terrain de Kergorvo, le visage du souriant patron chinois s'était assombri quelques secondes en découvrant que l'accès à la zone était situé au nord-est. « Ah non, il faut que l'entrée de l'usine soit au sud. C'est comme ça chez nous." « Pas de problème, on s'arrangera », avait très vite répliqué le maire de Carhaix, le regard évidemment tourné vers l'investissement de 100 M€ et les 250 emplois allant avec. Depuis, un rond-point et un accès ont été créés au sud, juste à côté de l'échangeur.
    Voilà-t-il pas qu'après que notre pays ait réussi la séparation des Églises et de l’Etat, un maire prétendument gauchiste peut s'enorgueillir de consacrer l'argent public à la superstition chinoise. Ils sont fous ces Bretons ?

  17. Chris_84 dit :

    Merci de cet éclairage européen sur les turpitudes liées à la négociation du GMT et aux tribunaux d'arbitrages. C'est, il me semble le problème le plus épineux: le rouleau compresseur européen, qui avance, quel que soit l'état du débat politique en France. Et comme dit tchoo@8, comment envoyer tout cela balader ? Comment faire ? Est-il possible de faire passer ce sujet comme préoccupation n°1, comme combat n°1, et se rassembler le plus largement possible avec celles et ceux qui ont le même avis sur la question européenne ? C'est le problème crucial de la France, et d'autres pays du Sud de l'Europe, nous le savons. Une sortie de cette Europe et de sa monnaie est nécessaire pour enrayer ce qui se trame, pour avoir le temps de reconstruire démocratiquement le projet européen. Cà, bien sûr, le système ne le veut pas.
    Vu l'urgence de ce débat, d'importance majeure par rapport à la politique intérieure de la France qui en dépend, comment élargir ? J'ai écouté Dupont Aignant ce matin, il converge sur ce sujet européen. Il diverge sur d'autres sujets bien sûr. Mais vu l'urgence, une convergence politique pour la question de l'Europe n'est elle pas possible ?

  18. palumbo viviane dit :

    C'est très simple Jean-Luc, je ne viens nulle part ailleurs que sur ce blog lorsque je veux être au courant dans la vérité, souvent crue et nue mais si belle d'être "vraie" que parfois j'en pleure de joie ! Merci pour ces précisions sur l'entrevue PCF/PG et des décisions qui appartiennent à ceux qui ont fauté pour moi, de savoir ce qu'ils vont faire ! En attendant samedi à Toulon, je serais là avec je le pense des centaines d'autres camarades encartés ou non mais en attente du Front de gauche, ce front dont si j'ai bien compris on ne se servira plus comme tremplin pour sauter à pieds joints sur le serment de Versailles !

  19. jean ai marre dit :

    "Le PG propose de renoncer à exiger la sortie générale du PCF des listes conduite par le PS, contre le fait que le logo du Front de Gauche n’y soit utilisé d’aucune manière."
    C'est ce que l'on appelle manger son chapeau ! Car enfin, le PC n'a pas à faire des listes communes avec le PS, et en plus on ose troquer le logo contre une entourloupe au contrat. Je ne vais pas en rajouter, je m'en souviendrai.
    "Le MEDEF a donc été reçu 5 sur 5."
    On ne crée pas les emplois en claquant des doigts. Pour embaucher, il faut une augmentation des commandes, et encore lorsque toutes les solutions ont été analysées. Intérim, heures sup etc. Ce n'est donc pas en donnant de l'argent que l'on développe l'emploi. Jean Luc ne le dit pas, mais cet argent va servir à l'augmentation des marges ! La bataille est sur le fond. Le Président libéral affirme vouloir faire une politique de l'offre. Quand on comprend ça, tout est clair. Nous, c'est une politique de la demande que nous voulons.

  20. cogilles dit :

    "le scootériste masqué"
    Tout est dit dans cette expression. Masqué pour tout, "roi" de l'enfumage. Ici tous en son convaincus. La question est : comment fait on pour construire le rapport de force révolutionnaire citoyen, quand même dans notre camp, certains s'emploient par leurs actes ou déclarations à casser ou freiner la dynamique. Pour moi le bulletin de vote est un élément du rapport de force a construire mais cela ne suffira pas car c'est une délégation de pouvoir.

  21. Bob dit :

    "Cherchez le journal qui en parle."

    Ici, sur Basta! : Bruxelles lance une consultation publique sur l’accord commercial entre l’Europe et les États-Unis.

  22. sinnaz dit :

    @MOUYSSET Christian et tous
    En complément, je vous joints un lien de l'émission "terre à terre" de samedi dernier avec Raoul-Marc Jennar, Docteur en Science Politique sur le sujet du GMT et de ses conséquences prévisiblement désastreuses pour l'Europe.
    A diffuser sans limite

  23. PrNIC dit :

    "Je ne dis rien de la rencontre au sommet avec le PCF"

    Sage réaction. Il est bon que ce soit le PG qui réagisse et non un "responsable personnalisé". Seulement nous restons sur notre faim, avec le seul compte rendu du PCF. Alors camarades du PG, alignez sans tarder vos analyses et conclusions !

  24. Ouilya dit :

    [...]
    Merci à tous pour les liens affichés et extrêmement importants.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce dernier billet digne de notre lutte. Digne de lui et du respect qu'il nous porte. Prenez soin de vous, vous êtes "irremplaçable" ! Je ne fait confiance qu'à vous, qu'à votre travail épuisant mais ô combien sérieux et instructif sur ce qu'on nous prépare en total catimini. Ramons ensemble, camarades de gauche et ne nous dispersons pas dans les détails faits pour nous distraire des vrais luttes à entamer.

  25. Jean Jolly dit :

    @ Pourlavenir.
    Ce n'est pas Gattaz mais Joël Freuchet, président du MEDEF de la région Anjou.

  26. jean ai marre dit :

    Si l'on clique en haut et à gauche de cette page sur Font de Gauche, j'ai eu la surprise d'apprendre dans le texte stratégique du Front de Gauche : Front de Gauche : deuxième force à gauche Pourquoi deuxième ? Qui est la première ?

  27. pepino dit :

    Bonjour à tous,
    Je suppose qu'une telle vision des choses a déjà été partagée mais je note que l'Etat a les moyen de réduire ses recettes de 30 Mds€ pour créer 1 million d'emplois dans le secteur privé alors que, pour exactement le même coût, il pourrait créer 1 million d'emplois à 30 000€ annuel dans la sphère publique. Et ceux là ne seraient non seulement pas hypothétiques mais en plus ils permettraient de relancer la consommation et, partant, l'emploi dans le secteur privé.
    Certes, je ne prends pas en compte les coûts environnés d'un agent public (logistique, batiment, informatique) mais il me semble qu'une telle approche remet quand même en perspective la faiblesse de la contrepartie du patronat qui serait finalement infichu, à coût égal, de faire mieux que le public. Etonnant, non?
    Bonne journée

  28. Jean-Alain Diaz dit :

    Est-ce que les remontrances et les leçons de Jean-Luc Mélenchon aux journalistes commenceraient à porter ses fruits?
    Ce matin, j'ai nettement entendu Patrick Cohen se reprendre quand il a parlé de charges avec son invités, la PDgère de Général Electric qui, elle, nous a bien fait son couplet sur le coût du travail, sur la compétitivité etc... Mais M.Cohen s'est bel et bien repris en disant "cotisations sociales". Il a également posé la question du pouvoir d'achat.
    Merci pour ce travail d'éducation.

  29. BJ dit :

    @ jacques B du 87
    « L'Europe. J'ai l'impression que c'est l'un des sujets sur lequel nous sommes le moins entendu. »
    En effet. Et pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas clairs sur le sujet. Autant le diagnostique est correctement posé, autant les remèdes à appliquer pour s'en sortir sont flous, voire oiseux. Les appels à la "désobéissance européenne" ou au "refus d'appliquer les directives" entendus ça et là sont puérils. La France, comme les autres pays qui ont ratifié les différents traités européens, a transféré une grande partie de ses pouvoirs législatifs à une entité supranationale appelée Union Européenne. Elle s'est engagée, par ces mêmes traités, à respecter les décisions prises par cette entité supranationale. Comment désobéir à quelque chose quand on s'est engagé à respecter ? Ça n'a pas de sens ! Quoi que l'on pense de la manière dont ces traités ont été signés, ils ont valeur de loi. Et la seule manière de ne plus avoir à respecter les décisions de l'Europe, c'est de dénoncer ces traités. Quitter l'Union Européenne est le seul moyen pour la France de récupérer sa souveraineté. En disant ça, nous serions surement mieux...

  30. Régis de Nimes dit :

    Il est bon de rappeler à certains que sans maillage territorial, sans implantation, difficile de prendre le contrôle de l'appareil d'état. Devons-nous rappeler qu'il faut 500 soutiens de maire pour se présenter à la présidentielle ? "le rassemblement dans un cadre étroit, étanche, minoritaire" en attendant d'avoir 51% tout seul, certains partis, de tout bord, le pratiquent avec quel résultat ! 500 signatures obtenues après marchandage, tripatouillage, tractations.

  31. educpop dit :

    Il y a un mot d'ordre pour manifester le 8 février contre l'augmentation de la TVA. Difficile de savoir quel sera l'impact d'une action éclatée, Impressionnera-t-elle les capitalistes au pouvoir ?...mais le GMT représente un préjudice probable pour la population encore bien plus grand que l'augmentation de la TVA et seule une très grande mobilisation pourrait peut être empêcher la commission européenne de signer ce pacte diabolique. Si la période des élections mobilise tout le monde au point d'empêcher d'autre mobilisations, il pourrait être trop tard après. Il faudrait une action de grande ampleur juste avant les élections européennes, sinon nous restons empêtrés dans des positions de principe qui n'empêchent rien de la destruction de notre société. Faire partie d'un nombre limité de citoyens informés est insuffisant pour garder sa dignité lorsque nous savons que des populations seront prises au piège de territoires où il n'y a plus rien à boire et à manger. A terme c'est à cela que la concurrence entre fournisseurs transnationaux va servir. C'est un crime contre l'humanité qui se prépare et personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

  32. Denis F dit :

    @ 28 Pépino
    Votre analyse et excellente, et la mise en pratique serait d'une efficacité redoutable, les locaux d'État disponibles pour recevoir ces nouveaux travailleurs existent en quantité suffisante les tribunaux, les hôpitaux, bientôt les sous-préfectures désaffectées sont myriades et répartis sur tout le territoire. Pas si étonnant que cela que le public puisse mieux faire que le MEDEF avec notre argent. Seulement notre histoire relève du domaine du rêve, enfin comme dit l'autre faut bien rêver.

  33. maximilien R dit :

    Tous dans la rue le 6 février pour dénoncer le remake de l'Arnaque, avec des acteurs moins prestigieux mais un scénario plus diabolique.

  34. quandlespoules dit :

    Merci, comme d'hab, pour ton billet, Jean-Luc.
    Le scootériste masqué est maintenant démasqué en ce qui concerne ses intentions vis à vis des gros patrons qui toucheront le pactole grâce au "pacte". Il est aussi particulièrement inquiétant de voir les tractations secrètes sur ce fameux GMT. Nous devons largement et continuellement diffuser les infos à son sujet.
    [...]
    Mais, au fait et par ailleurs, je m'étonne de ne pas lire d'infos sur la manif du 8 février. On ne lâche vraiment rien ?

  35. Cat.F dit :

    Ça manque d'info en ce moment dans l'Huma sur les traités de libre échange, il faudrait plus en parler. Rien ne vous empêche de le faire j'espère.

  36. tholluche dit :

    Mais en est la protestation de la gauche du PS. Sous la table ou sous le tapis ? Non le PS n'est plus un parti de gauche, ce sont les larbins du grand capital chargés de faire la sale besogne et préparer le retour de la droite forte, celle qui devra donner le coup de grâce. Et ces chers écolos bobos, ceux qui n’arrêtent pas de menacer de la rupture si la ligne rouge à ne pas franchir est franchie, ils sont ou ? Sous la table avec la gauche du PS ou sous le parquet avec les rats ? Qu'est ce qu'on va foutre avec ces écolos à la ramasse qui grâce à leur logos sur nos affiches pour les municipales, vont nous nous faire passer pour les complices de Hollande ? A force d'avaler des couleuvres, ils sont devenus aussi vipères que les socialistes de la SFIO. On n'à rien à faire avec ces sociaux traîtres !

  37. h2o dit :

    Juste une petite remarque, c'est bien gentil de demander au PC de "n'utiliser le logo FdG en aucune manière" sur les affiches. Mais ces dernières sont déjà collées et bien collées par des petites mains toutes roses dans notre bonne ville de Nantes, et je ne suis pas sûre que Johanna Rolland accepte de faire réimprimer "fissa" de nouvelles affiches sans notre logo. J'imagine, par ailleurs, qu'il en est de même, partout où le PC est parti avec le PS ! J'ai bien peur que notre pauvre négociation n'ait que peu d'effet concret.

  38. Chris_84 dit :

    @30 Bj
    Tout à fait d'accord, l'euro et les institutions européennes n'ont pas été créés pour pouvoir être réformé. Tu m'aimes ou tu me quittes. Pour ma part, je quitte.
    @32 educpop
    Juste un problème de stratégie. Ce serait prendre à contrepied les bien pensants que d'embrayer tout de suite sur le combat majeur où le plus grand nombre pourrait se retrouver, celui de la sortie de ce piège européen. Sans attendre, vu les enjeux. Je suis persuadé que les citoyens d'autres pays pourraient être aussi mobilisés pour cette cause. Je ne pense pas qu'il faille attendre l'entre 2 élections, car cela n'a aucune cohérence par rapport à l'enjeu qui est de taille. Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon le répète très souvent quand il en a l'occasion, une dévaluation de notre monnaie, ce serait pour le coup un gain de compétitivité qu'aucun pseudo "pacte de responsabilité" ne serait capable d'atteindre, et de manière immédiate. L'enjeu est de taille. L'enjeu est en phase avec le contexte du moment, au niveau national. Faut pas attendre. Beaucoup de concitoyens se reconnaitraient dans ce combat, y compris ceux qui ne sont pas directement du FdG. Pour ma part je suis partant!

  39. magda Corelli dit :

    Merci aux amis pour les liens concernant le GMT et merci aussi à Jean Luc Mélenchon de nous tenir au courant dans les moindres détails. Je croyais que Nicole Bricq était une personne pas trop mal pour une socialiste. Elle a été débarquée de son Ministère de l'Ecologie un mois après sa nomination pour avoir résisté à Shell et Total. Elle est plus docile à la tête du Ministère du Commerce. Désolant tout ça. Ce qui est positif, la mobilisation de certains américains contre ce Grand Marché mais pas pour les mêmes raisons que nous si j'ai bien compris. Ne vous abaissez pas à nous parler des histoires de fesses du Président même de manière drôle. Si c'est Valls qui a balancé, cela montre qu'il est bien pressé, trop sans doute ! Soyez très prudent en Bretagne, certains Bonnets rouges sont des fous furieux. J'en ai entendu cet après-midi sur FI "Là-bas si j'y suis". L'Eco-socialisme ce n'est pas leur bol de cidre croyez-moi.

  40. Chti' lulu dit :

    Je suis soucieuse de ta santé comme beaucoup de camarades le sont aussi et il me semble que ta présence aux quatre coins de France en soutien à des candidatures pour les municipales va épuiser inutilement tes précieuses forcces. Les camarades qui se présentent peuvent se battre seuls : grâce à tout le travail pédagogique réalisé au fil des mois ils disposent d'arguments redoutables, charge à eux de les utiliser dans leur campagne.
    Nous avons besoin de tes qualités de stratège et visionnaire et pour cela, il te faut de la sérénité et du recul, impossible à obtenir avec ces voyages incessants et épuisants accumulés au fil des mois. Prends soin de toi.
    Franc succès et large écho pour les assises sur la mer à Toulon : je le souhaite de tout coeur. Amitiés écosocialistes.

  41. Baptistina dit :

    Pas plus inquiète de la santé d'un tel ou bien des autres. Tant que l'on intervient ici, c'est que ça va bien. Point barre. Et nous sommes là, nous savons pour quelles raisons et c'est l'essentiel. Chacun ici est assez responsable pour estimer ses limites. On va devoir tenir la distance. C'est tout. Unis.

  42. Nicolas.B dit :

    Sortir de ce carcan Européen me semble la Priorité, nous sommes nombreux à le penser ici et ailleurs. Le NON de 2005 signifiait cela mal grès leur propagande médiatique, la majorité des Français ont senti l'arnaque. Alors positionnons le Front de Gauche clairement sur cette ligne, ou le PG si ça suit mollement, après le rapport de force sera créé. On pourra toujours voir si il y a du récupérable là dedans, par la suite. Quand on fait le ménage, on jette pas forcément tout. Depuis 2005 les français doivent être de plus en plus nombreux à le penser, surtout après les dénies de démocratie successifs de ses élus souverains. La légitimité des traités et engagements ultérieurs de la France sont contestables par le peuple, par le non respect de sa décision. En tout cas prenez soin de vous M Mélenchon et bon tour de France, votre parole n'est pas fourchue, merci de maintenir le cap et de préserver l'union et le rassemblement

  43. Charlotte.C dit :

    Merci pour ce billet! Et pour ces explications. Pour contrer le grand marché transatlantique et empêcher les multinationales d'être officiellement au dessus des lois pourquoi ne pas harceler les euro-députés pour obliger la commission à donner le texte des négociations dans sa dernière version ?
    On peut utiliser internet pour téléphoner gratuitement et essayer de faire pression sur eux. C'est ce que les gens de la quadrature du net ont fait pour empêcher le projet Acta d'être voté. Beaucoup de gens pourraient ainsi depuis chez eux combattre le grand marché transatlantique à sa source, et sans avoir à se déplacer pour manifester. Une fois que l'on aurait le texte on saurait quels sont les plans des 0,1% américains les plus riches pour ruiner l'Europe et quels secteurs stratégiques sont particulièrement visés (agriculture, télécom?) Mettre au point des contre-proposition serait aussi plus facile, une fois le texte dans sa dernière version connu. On pourrait aussi utiliser cette méthode pour revenir sur l'augmentation de la TVA

  44. durluche dit :

    La remise en route du Front de Gauche? On attend de voir arriver le matériel commun, c'est le signe des signes.
    Pour les PGistes, le matos contre le GMT est dans les bacs, faut se grouiller la date limite de commande approche. Prenez du matos contre NDDL aussi.
    Trop bien le dernier paragraphe à la "closer", l'avis du type du MEDEF ne représente que lui mais en même temps, tout le monde n'a pas droit à dire de telles vérités sans risquer de se prendre un procès pour diffamation.

  45. jean sur dit :

    En grande forme en ce début d'année, le patron du MEDEF-Anjou déjà cité par Jean-Luc, l'ineffable M. Joël Freuchet, a poursuivi sa tournée des voeux (des aveux ?) en accordant le 9 janvier une interview à Ouest-France-entreprises.fr
    - l'année 2013? " Elle a très bien commencé avec l'accord sur la compétitivité.Elle a très bien fini avec l'accord sur la formation"
    - et pour 2014? " le lobbying de Laurence Parisot et de Pierre Gattaz a très bien marché (...) Ses voeux ( de Hollande) du 31 décembre étaient vraiment encourageants pour nous.Personne ne va le dire, mais c'est beaucoup plus facile de réformer sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Il y a moins de freins."

  46. BJ dit :

    @ Chris_84
    « l'euro et les institutions européennes n'ont pas été créés pour pouvoir être réformé. Tu m'aimes ou tu me quittes. Pour ma part, je quitte. »
    Un peu lapidaire mais l'esprit est là ! Si nous voulons être entendus, il faut expliquer le pourquoi et le comment. Le "pourquoi" est le plus facile. Nous sommes nombreux à voir que le projet européen a été dévoyé. S'il nous (les citoyens) a été "vendu" comme le moyen de nous prémunir des catastrophes qu'ont été les 2 guerres mondiales (le "plus jamais ça"), on s'est très vite aperçu qu'il ne s'agissait que d'un outil au service du capital. Et l'un des obstacles au capital, par essence apatride, c'est les nations. Il fallait donc faire sauter ce verrou en créant une structure supra-nationale. Je fais court, mais je n'ai que 900 caractères. Le "comment" est plus compliqué. Il faudra avoir l'esprit clair sur les moyens à mettre en œuvre pour quitter l’Europe, et surtout faire preuve de pédagogie en les expliquant, si on veut avoir l'adhésion d'une majorité de Français. Car la bête ne va pas se laisser faire : populisme, démagogie, nationalisme, les arguments fallacieux vont pleuvoir !

  47. jacques B du 87 dit :

    @BJ 30
    C'est ce que je voulais dire. Il faut dénoncer les traités, peu importe si c'est en étant dedans ou dehors, c'est un coup d'état permanent, une confiscation de la souveraineté des peuples. Tout cela repose sur une forfaiture commise en 2005, à laquelle le Ps a été partie prenante, et maintenant ils veulent gouverner par ordonnances. Ici aussi, il faut arrêter de finasser : les parlementaires PS, les militants PS qui ne s'y opposeront pas en seront les complices !

    @ educpop 32
    « Il y a un mot d'ordre pour manifester le 8 février contre l'augmentation de la TVA. Difficile de savoir quel sera l'impact d'une action éclatée, Impressionnera-t-elle les capitalistes au pouvoir ? « 
    Je ne crois pas qu'une manif puisse les impressionner, je pense qu'il faut des actions répétitives partout où c'est possible, pas des manifs pour lesquelles il faut déposer les parcours à l'avance, etc. des trucs rapides faciles à organiser, qui ne prennent pas beaucoup de temps (genre venir avec des casseroles et des pancartes pour 5 mn de concert) c'est comme cela que d'autres viendront nous rejoindre

  48. marianne31 dit :

    Je pense qu'il va falloir sortir les casseroles de la cuisine et faire du bruit beaucoup de bruit dans les rues, partout contre ce gouvernement et contre l'Europe. Cette Europe doit capoter il faut se remuer, il y aurait du monde pour l'achever il faut le dire bien fort "nous n'en voulons pas, ça suffit". Il nous faut nous remuer et gueuler ça ne peut plus durer.

  49. pichenette dit :

    Les projets visent donc bien à défaire le lien entre l'Etat et la société, en dépossédant les individus de leur voix (mot très riche en significations), de leur langue (les mêmes mots n'ayant pas le même sens pour celui qui le prononce et celui qui l'entend ou le lit), de leur métier (divisions ou polyvalence des taches ôtant le sens au travail). Les projets concourent à restaurer l'autoritarisme et à donner le pouvoir à quelques "grandes"(et maléfiques) familles prenant la Terre comme leur terrain de jeux et les populations, les pions.
    Ne surgit-il pas alors comme une évidence, la nécessité d'une désobéïssance civile démocratique tant que cela reste possible, avant les atrocités subies actuellement dans des pays proches de nous?
    Les élus européens sont dépossédés des textes sur lesquels ils doivent se prononcer. Comment l'accepter?
    Les lâchetés commises par des individus qui n'ont pas à craindre pour leur "survie" en France, sont incroyables, ils ne savent sans doute ce que c'est que d'avoir honte. Le PS est clair, il utilise tous les pouvoirs pour soumettre le pays aux conseils éclairés du médeffe pilier du libéralisme au détriment de la société. Bravo!

  50. naif dit :

    @pichenette à 11h39
    "Les projets visent donc bien à défaire le lien entre l'Etat et la société, en dépossédant les individus"

    Un argument qui n'est pas, à mon avis, assez développé dans nos interventions, est la contradiction entre privatisation de l'économie et puissance de l'état. Souvent le peuple réclame la possibilité d'avoir le choix, au nom de la liberté et du moindre coût, de leurs fournisseurs dans: leur système de santé, dans leur éducation, leur transport, leur sécurité, leur communication, l'énergie, l'eau,... Ils ne le raccordent pas au fait que les lois sur la propriété privée de ces entreprises amputent d'autant la capacité de l'état à intervenir sur le quotidien des Français, puisqu'il n'a pas, de fait, le droit d'intervenir. Privatiser est donc la clé de voute d'une politique qui souhaite un état moins fort et surtout impuissant. C'est la mort de toute démocratie puisque tout devient imperméable à l'intérêt général. Seul l'intérêt individuel devrait atteindre, dans la vision libérale, l'optimum collectif. Ce qui est une utopie. C'est ce qui nous clive, à droite ou à gauche.


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