29jan 14
Écrire, c'est choisir. Sauf à être interminable, comment raconter assez brièvement ce qui vaut la peine de l'être à propos de mes trois escales cette semaine à Saint-Malo, Nice puis Toulon ? Il le faut pourtant, car on ne doit jamais perdre de vue combien notre action est d'abord ancrée dans ces moments collectifs. Ils mettent en mouvement tant de monde pour les préparer, les tenir et enfin les prolonger ! Cette activité-là est la chair même de ce que nous sommes. Chemin faisant, on peut aussi faire provision de leçon de choses et de méthode.
Ici je viens à fond sur le thème de « l’économie de la mer » qui est dorénavant le point d’entrée concret du projet de relance de l’activité dans le modèle écosocialiste que nous voulons construire en France. Nous l’avons traité une journée entière a Toulon ce dimanche passé. Un matériau considérable est rassemblé et disponible en vidéo sur ce blog.
A cet endroit du post je fais souvent une petite revue d’actualité. Ce mois-ci, j’avais peu goûté le coup de la nouvelle augmentation du Smic. Cruelle ironie du message : les smicards sont appauvris alors qu’ils sont toujours plus nombreux dans notre pays du fait du recours massif aux emplois précaires, c’est-à-dire partiels et temporaires.
La seule chose qui m’a amusé comme analyste politique aura été de voir les commentateurs baver d’envie et de surprise feinte devant la montée en puissance de la Chine. Pour avoir suggéré dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous » que c’est avec les Chinois qu’il fallait avoir une relation de coopération privilégiée, que n’ai-je entendu ! Mais, à l’époque, la mode était au Dalaï Lama et aux droits de l’homme en Chine. Il ne reste plus qu’à offrir une Peugeot au Saint Homme pour compenser. Bref : la Chine est la nouvelle coqueluche des zébulons. Pourtant, c’était la semaine où, à côté de ses publi-reportages sur le Front national, « Le Monde » faisait une grosse opération de dénigrement coordonné contre les princes rouges chinois, leurs enfants gavés et leurs comptes secrets. Des pages et des pages ! Pas comme pour les dossiers Assange ou Snowden. Comme chacun le sait, les princes blancs sont purs et sans taches, leur enfants s’anémient dans l’effort et il n’y a pas de comptes secrets ni de fraude au fisc en France. Peut-être que le ridicule de cette dénonciation de commande a fini par atteindre le niveau profond des tiroirs où la rédaction stocke ses informations croustillantes. Alors boum : quatre ans après sa mise à jour, « Le Monde » s’est soudain intéressé à la liste des ressortissant français titulaire d’un compte HSBC en Suisse. Savoureux. En tous cas une chose est sûre : grâce à cette « enquête » juste un peu recuite, nous savons qu’il y a une profession qui fait exception aux mœurs des nantis, celle des journalistes. On est contents.
Mais trêve de sarcasmes. Ce dimanche était pourri. La manifestation du jour de colère a été un franchissement de plus dans la fortification du courant ultra qui travaille le pays depuis les manifestations contre le mariage pour tous. Les slogans ouvertement racistes, les hurlements suffocants comme : « les journalistes à Auschwitz », « Faurisson a raison », les cris de haine contre les francs-maçons, c’est plus que du jamais vu à cette échelle. Valls a compté 17 000 participants. Juste une sorte de clin d’œil méprisant pour rappeler le chiffre de 7 000 qu’il nous avait attribué pour notre manif du premier décembre. 10 000 fachos de plus que nous, pas vrai ! On a compris à quel point les solferiniens préparent activement leur « rassemblement central » contre « les extrêmes ». Pendant ce temps, notre manifestation contre la TVA, pourtant pilotée par un « collectif », finit dans le projet ébouriffant d’une remise de pétition. Grosse déception au PG, où mes camarades pensaient avoir tout fait dans les formes pour que le reproche de « passer à côté du mouvement social » ne bloque pas l’action. Moi-même, je me suis tenu discret pour ne pas servir de prétexte aux obscures récriminations habituelles sur la personnalisation de l’action. On voit le résultat ! Moi je le vois. Cette fois-ci, les fachos ont pris la rue que nous tenions. Et nous ? Nous portons des pétitions. Ce résultat est un bilan de situation à mes yeux. Seul le Front de Gauche a une capacité de mobilisation et d’entraînement à gauche au-delà des bavardages et des poses convenues des « collectifs ». Et c’est bien normal. Les quatre manifestations appelées par mon intermédiaire au nom du Front de Gauche depuis l’élection présidentielle ont clairement montré que c’est la politique, la politique en rupture et en exigence, qui rassemble et entraîne ! Personne n’a fait mieux ni plus nombreux. Bien sûr, ce rabougrissement de l’ambition de lutte et l’offensive réussie de l’extrême droite ce dimanche est un recul collectif. Ca ne sert a rien de se le cacher. Et encore moins de se cacher pourquoi il en est ainsi.
Sale semaine. La Charte des langues régionales a uni dans un même lit la droite, le PS, EELV et la majeure partie des députés du Front de Gauche. Lesquels, comme d’habitude, n’ont demandé l’avis de personne. Sans doute par un effet de cette « élégance » qu’André Chassaigne me reproche de ne pas avoir quand je déclare que les députés qui se disent membres du Front de Gauche doivent voter contre la confiance au « pacte de responsabilité ». Raison de plus pour dire merci, très fraternellement, aux quatre députés du Front de gauche qui ont voté contre la charte honteuse. Merci aussi à la toute petite dizaine d’élus de gauche qui en a fait autant. Les mauvais jours finiront sans doute. Au printemps, pourquoi pas.
Leçon de périple
Un périple comme le mien entre Saint-Malo, Nice, et Toulon est un labour. Les idées deviennent des forces matérielles lorsque les personnes s'en emparent. Et c'est ce que produisent toujours comme premier effet les démonstrations de force du genre de celles que nous venons de donner. Dans chaque cas, nous avons été nombreux. 500 à Saint-Malo, plus de 700 Nice. Puis 300 toute la journée, à Toulon, pour ces premières rencontres pour l'économie de la mer organisée par le Parti de Gauche et des députés GUE-NGL, dans le cadre des assises permanentes de l'écosocialisme. Les nôtres ont fourni un effort en conséquence. De tels rassemblements sont impossibles sans une organisation humaine active et très hautement solidaire. De mon équipe parisienne aux organisations sur le terrain, un déplacement de cette sorte est un branlebas de combat de grande ampleur.
On m'a dit qu'à Saint-Malo, il n'y a pas de tradition des meetings politiques. Le nôtre a donc fait exception. Il a d'ailleurs été remarqué du fait de l'affluence de ceux qui ont participé. Il y a eu autour de ce meeting toute une agitation. La première est venue de notre confrontation avec le maire de droite qui nous a refusé toutes les salles municipales. Il a donc fallu payer, cher, pour pouvoir se retrouver. Alors, avant la tenue du meeting mes camarades sont allés faire un gentil rassemblement devant la mairie. Symboliquement ils ont planté un petit arbre de la liberté, aussi petit que les droits dont nous avons pu bénéficier. Une autre agitation bien plus hilarante a également eu lieu contre la tenue de notre meeting. Trop drôle ! Des "bonnets rouges", côte à côte avec des identitaires d'extrême droite, avaient annoncé qu'ils seraient entre deux et trois cent à venir manifester contre ma présence. Ils étaient quarante-deux. En dépit des menaces de mort lancée contre moi sur les réseaux sociaux, ces quarante-deux ont été bien sages. Après s'être rangés devant la porte d'entrée, ils ont conclus le rassemblement par une minute de silence. Bravo ! Oui bravo si l’on tient compte du niveau de violences verbales et physiques de la manifestation de ce dimanche à Paris. J'avais l'intention d'aller à leur rencontre. Mes camarades me l'ont formellement interdit compte tenu de la violence de ce qui se disait à mon sujet dans les réseaux sociaux. J'ai d'ailleurs porté plainte contre le microcéphale, déguisé en policier, qui m’a menacé de mort.
L’important ici c’est la coalition que mène Alain Guillard : PG, PCF et NPA sont unis sur une même liste aux côtés d’associatifs et de syndicalistes. Notre tête de liste est un homme très compétent, rompu aux dossiers locaux. C’est surtout un bon rassembleur et meneur d’équipe. Cette sorte d’homme ou de femme joue un rôle clé pour ce qui nous reste à faire à présent. C’est-à-dire entraîner jour après jour dans les activités répétitives d’une campagne de porte-à-porte et de boîtage tous nos amis, si divers et souvent si peu préparés à ces exercices. Car telles sont nos campagnes, nécessairement. Le contact direct permet de compenser l’écrasant écart d’accès à la notoriété que le système médiatique organise dans chaque commune. Quoi qu’il en soit, le résultat est positif. Les personnes contactées changent autant à notre contact que nous même au leur. D’une façon ou d’une autre, elles reprennent pied dans la discussion politique. Ce que nous mettons à jour dans cette sorte de rencontre, c’est l’état d’abandon et de décrochage de la population scotchée sur les tâches de survie. Le savez-vous : les gens remercient les camarades seulement parce qu’ils sont juste passés leur parler ! Mais de leur côté, combien des nôtres, dans ces porte-à-porte, élargissent leur compréhension de l’état réel du pays et des consciences, loin des formules toute faites et parfois rabâchées qui répètent les lieux communs distillés par la sphère médiatique ? Sans parler de l’expérience humaine du contact aux autres qui est un des fondamentaux de l’action de notre gauche.
A Nice, j’ai bien impacté. D’abord avec deux pages d’interview dans « Nice Matin ». Le grand quotidien régional, au contraire d’une Pravda sectaire du type de la quotidienne « Ouest France », me donne la parole une ou deux fois par an, dans des conditions très ouvertes. France 3 aussi m’a accueilli sur son plateau de l’émission « la voie est libre », navire amiral de toute l’info régionale. De leur côté, les nôtres avaient prévu notre réunion dans un théâtre au cœur d'un quartier populaire. J'ai été très ému de l'accueil qui m'a été réservé : chaleureux et disponible. Nous étions si nombreux ! Le théâtre était plein et on se serrait aussi dans les coursives et les escaliers, je crois bien. A Nice, notre tête de liste est Robert Injey, l’un des onze principaux dirigeants du PCF. On l’appelle « Bobinjey », en un mot, un souffle. La familiarité du diminutif informe. Bob : un homme d’un abord aimable et plutôt souriant. Avec son numéro deux de liste, ma camarade Roselyne Grac, il y a là un tandem rompu à l’exercice de patience infinie qu’est le militantisme de gauche à Nice…. Entre droite extrême, extrême droite, et un PS décomposé depuis des années en luttes tribales sans principe, il faut bien du coffre juste pour maintenir la dignité intellectuelle du débat. A Nice, nous représentons les êtres humains équipés d’un cerveau en état d’intérêt pour les autres êtres humains. Nos concurrents et adversaires ne s’intéressent qu’à eux-mêmes.
Bob Injey fait partie de cette majorité de dirigeants communistes engagés sur des listes autonomes dès le premier tour. Sa démonstration à la tribune liait étroitement les considérations de politique globale avec les réalités les plus locales. C’est comme ça qu’il faut travailler : l’élection municipale doit être un moment d’éducation populaire ! Le concret immédiat et l’abstraction qui explique les faits doivent sans cesse être mis en scène pour que l’un décrypte l’autre ! Nos campagnes sont politiques à ce prix. Il faut faire réfléchir, aider à réfléchir. De cette façon, chaque rencontre électorale prépare la suivante et contribue à élever le niveau de compréhension des gens. A bas les discours d’intimidation des participants ou l’on ne comprend rien à ce que dit l’orateur ! A bas les litanies de lieux communs et de congratulations entre notables comme les pratiquent les solfériniens et les belles personnes de la droite en goguette électorale ! En tous cas, nous tous à la tribune, ce soir-là, avons rivalisé de pédagogie.
Et c’est bien sur ce terrain que Robert Injey fut le plus efficace. Il était implacable quand il montrait comment le kilomètre de tram niçois était le plus cher du monde en comparant les coûts étudiés dans les autres pays et d’autres conditions géographiques parfois extrêmes ! En mettant en face les réalisations sociales possibles avec la même somme, on prenait la mesure de l’incroyable gâchis que sont les politiques où l’on oublie la règle de l’humain d’abord. Le plus étonnant pour moi fut d’apprendre que les grands esprits de la droite locale ont réussi à construire 450 mètres de tram dans la période où, partout ailleurs, il s’en construisait des kilomètres dans le même délai. Et le plus répugnant fut d’apprendre que la prolongation de ligne prévue tourne le dos aux quartiers populaires pour éviter que les gens qui s’y trouvent puissent venir en centre-ville. Cette municipale est un révélateur de tant de turpitudes ! Mais combien, voyant de loin, imaginent les Alpes-Maritimes sous le prisme de la Croisette et des possesseurs de yachts ? Peut-être vous souvenez vous de ce que j’en ai écrit après mon passage au dernier festival de Cannes ? Ici la misère et la galère sont le fond dominant du décor. 75 % de la population est en situation de demander un logement social. A peine 12% y accède ! La victoire des dominants n’est pas seulement d’empêcher l’accès des quartiers populaires au centre de leur ville. C’est de les avoir déjà fait disparaître du tableau. Et d’avoir empoisonné les esprits au point qu’oubliant leur situation réelle, bon nombre ont déjà accepté de penser avec les mots et les catégories ethnicistes que les puissants leur ont passé comme une laisse sur l’esprit.
A Toulon, notre réunion tenue toute la journée, c’était la grande affaire du Parti de gauche. Nous y avons tenu nos premières Assises sur l’économie de la mer. La méthode de travail consiste à demander à des personnalités hautement qualifiées sur le sujet de venir éclairer notre réflexion et d’assurer notre formation dans leur domaine de compétence. Autrement dit, nous ne nous occupons pas de leur engagement politique, si ces personnes en ont un. Elles ne nous engagent pas davantage que nous ne les engageons à quoi que ce soit du fait de nous fréquenter. La méthode rejoint le fond. Certes, « l’économie de la mer » comme nous la dessinons est un projet écosocialiste. Mais le moment venu, il faudra la mettre en œuvre avec tout le monde, quelles que soient les opinions ou les positions sociales. Le plan « d’entrée en mer » devra être une grande cause de tout le pays. Pour autant, la tribune de notre réunion a souvent été politisée : dans ces assises, ouvertes par Corinne Morel-Darleux, plusieurs des intervenants du PG étaient des professionnels du domaine, comme Eric Coquerel ou Nicolas Mayer pour les plus connus. L’après-midi était aussi très typée par la présence d’intervenant du monde syndical CGT et SUD.
Le plan de la journée était en effet partagé en deux temps. Le matin un tour d’observation général sur la mer, son état actuel, son potentiel énergétique, biologique et physique. L’après-midi tournait sur les questions sociales actuelles du secteur, dans les ports, la navigation, les douanes. A chaque fois, il s’agissait non seulement de faire la description de la situation actuelle mais de se projeter dans les objectifs de développement que nous nous donnons. Bref, cela signifie que nous sollicitons aussi leur connaissance de l’outil de travail et de leur domaine de qualification professionnelle. Comme je l’ai déjà montré à de nombreuses reprises, cette approche est toujours très stimulante pour tous ceux qui s’impliquent dans l’échange. Surtout, elle modifie la façon de faire de la politique avec les représentants des mouvements sociaux et du syndicalisme. Il ne s’agit pas seulement de faire l’état des convergences de luttes ou de l’analyse politique. Il s’agit pour chacun de confronter les projets avec leur faisabilité humaine et technique. J’estime que la radicalité concrète, c’est aussi cette forme de réalisme. Il est rare qu’on soit déçu. J’ai plutôt été conforté et même emballé quand les cheminots de Toulouse ont évalué la durée qu’il fallait pour mettre « tous les camions sur des trains » quand je le leur ai demandé dans le cours de la campagne européenne de 2009. De la même manière, que les gens du port, tous métiers confondus, aient une idée claire de la façon d’organiser le transport multimodal des marchandises de la Méditerranée au Rhin, et donc vers l’Europe du Nord, sans faire le tour par mer de la péninsule européenne et par le rail maritime dans la Manche, est une bonne nouvelle. Que les nouvelles missions de la douane pour combler ses failles dans le contexte de l’explosion des transports par mer soit bien maîtrisée par les douaniers est également excellent pour la suite de ce que nous avons à faire. Et ainsi de suite. Pouvons-nous nous préparer à gouverner sur nos objectifs sans savoir tout cela ?
L’économie de la mer, horizon politique
Une fois de plus je vais commencer par situer l’enjeu de l’économie de la mer en décrivant rapidement la situation. La vie sur terre est totalement dépendante de la mer. Les océans représentent 70% de la surface de la planète. Plus des deux-tiers de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres d'une côte. La mer est obligatoirement la nouvelle frontière de l'humanité. La raison en est simple. L’expansion humaine a fini d’occuper l’essentiel de la surface disponible sur la terre ferme. Avec 7 milliards d’individus, l'humanité va se tourner encore davantage vers la mer pour y trouver les ressources qui lui manque à terre : alimentation, eau potable, énergie… N’en parlons pas au futur. La mer est d’ores et déjà la nouvelle frontière de l'humanité. Le mouvement est engagé. Comme d’habitude, cela se passe sous l’égide du capitalisme sauvage, sans plan ni précaution. Mais nous sommes bel et bien en train de vivre un bouleversement sans précédent dans le rapport de l'humanité à la mer, dans tous les domaines. Prenons un de ces exemples spectaculaires qui abondent sur ce sujet. Cette année, pour la première fois de l’Histoire, les quantités de poissons produits par l'aquaculture égalent désormais les quantités de poissons pêchés ! Le temps de la "cueillette" en mer est en train d'être dépassé. Exactement comme la chasse a été remplacée par l'élevage il y a près de 10 000 ans. Autre inversion historique : celles des routes de convoi des marchandises. Aujourd’hui, environ 90% du commerce mondial transite par les mers.
Mais on connaît le revers glauque de ces nouveautés. La pisciculture marine est souvent une abomination pire que celle des élevages de porcins. Quant au trafic maritime, on sait de quel prix se paient les dégazages sauvages, les naufrages volontaires des vieilles carcasses flottantes et les marées polluantes. Pour finir : les eaux de haute mer n’appartenant à personne, personne n’en est donc responsable ! Le productivisme peut donc frapper sans complexe. Nous mesurons déjà les dégâts. Il y a par exemple ce septième continent, fait de déchets plastiques flottants empilés sur plus de vingt mètres parfois. Il y aussi cette immense zone morte au large du Golfe du Mexique. Elle fait 22 000 km2, la taille d'un Etat des Etats-Unis d'Amérique ! La vie marine y a totalement disparu faute d'oxygène, à cause des pollutions d'origine agricoles qui viennent se déverser dans le golfe. Il y a les marées noires qui se multiplieront si nous laissons exploiter les hydrocarbures qui se trouvent au fond des mers. Comme par exemple ce projet de forage à 3000 mètres de fond, en face du cap Horn !
La mer aiguise de féroces appétits : c’est le premier réservoir des ressources rares. Elle contient 90% des réserves d'hydrocarbures de la planète et 84% des réserves soupçonnées de minerais et de métaux. Allons-nous laisser les firmes transnationales exploiter ces ressources comme elles l'entendent ? La mer est la première réserve de biodiversité. Aujourd'hui, nous connaissons à peine 15% de la faune et de la flore marine. Allons-nous laisser détruire cette merveille alors même qu’elle contient tant de réponses concrètes aux énigmes et aux limites actuelles de la connaissance en biologie ? Ce qui se passera en mer déterminera ce que sera la civilisation humaine à terre.
D’autant que les enjeux géopolitiques sont déjà à présent l’origine de tensions clairement discernables. La lutte pour l'appropriation de l’espace maritime est source de tensions entre les nations et à l'intérieur des nations. Dans chaque pays, ce sont les conflits d'usage entre pêcheurs et plaisanciers, entre implantation d'éoliennes ou d'hydroliennes et zones de pêche, entre littoraux urbanisés pour les installations portuaires ou pour les complexes touristiques et ainsi de suite. Mais entre les nations, il en va de même. Là aussi, les tensions deviennent papables. C'est la lutte pour l'appropriation des ressources rares. Des îlots au sous-sol maritime prometteur, hier ignorés, deviennent désormais des enjeux pour lesquels se déploient avions et navires de guerre entre Russes et Japonais et entre ceux-ci encore et les Chinois. Le réchauffement climatique et la fonte des glaces de l'Arctique renforcent ce phénomène. Les zones libérées des glaces ne sont pas toutes cartographiées. Où passe la frontière ? Par exemple, où s'achèvent les eaux territoriales de la Russie et où commencent celles du Canada ? Et à qui appartiennent le sol et le sous-sol marin ? On constate les tensions que génèrent aussi l’accès aux nouvelles routes maritimes rendues praticables par la fonte des glaces. S'il est possible de passer par le Pôle Nord pour relier l'Océan Pacifique et l'Océan Atlantique, les axes stratégiques changent. Et que devient le canal de Suez ? Et celui de Panama ? Les conséquences de la réponse viennent en cascade. Elles sont parfois inattendues. Exemple : aujourd’hui, le passage par Suez ou Panama limite la taille des navires. Or, les routes du nord annulent cette limite. Il y aura donc une course pour construire des navires toujours plus grands et donc des ports toujours plus grands pour les accueillir. Non, vraiment l’avenir de la mer n’est pas un long fleuve tranquille, n’est-ce pas ?
La mer est un bien commun menacé. Partout, la privatisation de ce bien commun est à l'œuvre. Voyez les ports privatisés comme le port du Pirée à Athènes. Voyez la multiplication des plages privées, les coupures dans la continuité du sentier du littoral, pourtant censé appartenir au domaine public. Récemment, Jean-Marc Ayrault a annoncé que, dorénavant, les navires pourraient être protégés en mer par des mercenaires privés pour compenser le désengagement de la Marine nationale. Et l'Union européenne a acté la création de droits de pêche qui pourront être vendus et achetés s'ils ne sont pas utilisés. C'est le mécanisme des Concessions de pêche transférables. Voilà ici une rupture idéologique et philosophique dans le rapport à la pêche. Cela revient à reconnaître un droit de propriété à chaque pêcheur sur une partie de la ressource. D’où vient ce droit ? Quel est sa légitimité ? Et la suite ne vaut pas mieux. De tels droits transférables développent la financiarisation de la pêche au profit des grands groupes. C’est pire que tout. Comme l’a dit Isabelle Autissier : « ceux-là placent de l’argent dans le poisson comme ils en placeraient dans la chaussette. Et le jour où il n’y a plus de poissons ils retournent dans la chaussette. Le pécheur, lui n’a pas d’autre choix que de préserver la ressource ». Le capital financier est une maladie mortelle pour la biomasse marine ! Pour les riverains de la mer cela ne vaut guère mieux. Je l’ai déjà mentionné : la moitié de la population française vit à moins 100 km d’une côte. La hausse du niveau des mers concernera tout le monde. Combien d'installations faudra-t-il déménager ? Qui va organiser ça ? Le marché ? Songez à cet aéroport de Nice par exemple, construit partiellement sur une avancée en mer. Que se passera-t-il avec la montée de la mer et donc l'érosion toujours plus forte des côtes ? Il suffit d’observer où on en est déjà partout sur le littoral grignoté. La mer grignote le bâti que l’argent roi lui impose bêtement sans précaution ni réflexion.
Ce survol ne serait pas complet si je ne mentionnais le lien des questions marines et maritimes aux questions de souveraineté. La connaissance et la défense du territoire national maritime sont des enjeux majeurs. Nous devons pouvoir protéger les navires français des pirateries avec notre Marine nationale. Nous devons pouvoir lutter contre la pêche illégale avec nos propres moyens de surveillance. La détection et la lutte contre les dégazages sauvages nécessite des moyens pour l'action de l'Etat en mer et pour les douanes. Et puis, notons encore ceci : notre souveraineté en matière d'approvisionnement pétrolier par la mer implique une forme de protectionnisme. Je note ce point pour que l’on comprenne l’enchainement de décisions qui conduisent de la souveraineté en mer à l’industrie. Pour garantir la souveraineté de notre approvisionnement, nous devrons utiliser l’arsenal législatif existant. Nous étendrons la loi de 1992, qui fixe un quota minimum d'importation de pétrole brut sous pavillon français. Cette loi doit s'appliquer aux produits raffinés et le quota déjà fixé doit être relevé. Cela suppose que nous soyons capables de construire, réparer, démonter et recycler nous-mêmes les navires affectés à cette tâche. Le tout, cela va de soi, dans des conditions sociales et écologiques de haut niveau dont nous seuls sommes capables.
Il faut aussi envisager notre rapport à la mer sous l’angle de nos responsabilités particulières. Grâce à nos outremers, nous disposons du deuxième territoire maritime du monde. C’est le plus étendu au monde, à peine inférieur à celui des Etats-Unis ! Le territoire maritime français représente plus de 16 fois le territoire terrestre. Combien de Français savent que ce territoire national s’est accru de 10 % sans une guerre, dans les années deux mille, parce que la France a pu remettre à temps à l’ONU les preuves scientifiques qui étaient exigées pour prouver la continuité physique des nouveaux territoires maritimes disponibles avec ceux déjà attribués à notre pays ! Quelles richesses sont ici contenues ? Nul ne le sait avec précision. Nous pouvons juste dire qu’elles sont considérables. Mais une au moins est connue et banale comme un courant d’air ou de mer. En matière d'énergies marines renouvelables, notre territoire dispose d'un énorme potentiel, le deuxième en Europe après le Royaume-Uni. Si nous voulons sortir des énergies carbonés et du nucléaire, nous aurons besoin des énergies de la mer. Ça tombe bien : c’est une batterie éternelle qui contient, au niveau mondial, une réserve énergétique quatre-vingt fois supérieur aux besoins actuellement recensés.
Face à ces enjeux, le moins qu’on puisse dire c’est que François Hollande n'est pas à la hauteur. Dans le meilleur des cas, il ne fait rien. Aveuglé par des abstractions idéologiques comme la "compétitivité" et la politique de l'offre, il ignore totalement les enjeux marins et maritimes. Il n’est pas le seul ! Il n'y avait pas une ligne sur la mer dans le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité. Il n'y avait pas non plus une ligne dans le "pacte de compétitivité" que le gouvernement a présenté dans la foulée ! Quant à Montebourg, il n'y a presque rien sur la mer dans les 34 "plans filières" qu'il a présentés. On y trouvait à peine dix mots sur les énergies marines, noyés dans l'ensemble du plan sur les énergies renouvelables. Et un seul des 34 plans concerne spécifiquement la mer : il s'agit de la filière de construction des "navires écologiques". Mais même dans cette filière, le gouvernement n'agit pas. Ainsi, l'actionnaire majoritaire des chantiers navals de St Nazaire, le coréen STX a annoncé sa volonté de se retirer de ces chantiers. Ce sont les plus grands chantiers navals du pays. L'Etat détient 34% du capital. STX en détient 66%. Le départ de STX pourrait être l'occasion de retrouver une participation majoritaire dans ce groupe. Ce serait un atout précieux pour engager la bifurcation de la filière, pour construire mieux et déconstruire proprement les navires. Mais personne n'en parle au gouvernement. Comme d’habitude, ce sera l’improvisation et l’incohérence d’une équipe qui refuse de nationaliser Florange mais entre au capital de PSA.
Mais peut-être vaut-il mieux qu’il se tienne à distance. Car chaque fois que Hollande s'occupe de la mer, c'est pour faire une bêtise. En juin 2012, il a limogé Nicole Bricq du ministère de l'écologie parce qu'elle freinait les autorisations de forages pétroliers au large de la Guyane. Depuis, l'annonce principale du gouvernement aura été d'autoriser les gardes privés à bord des navires. Pendant ce temps, le gouvernement a réduit le budget de l'Etat consacré à la mer de 5% en 2013 et de 2% supplémentaires en 2014.
Le patronat de la mer aussi s'inquiète. Et pour cause. L'économie de la mer compte à cette heure 315 000 emplois et pèse plus de 50 milliards d'euros dans la richesse du pays. Sans compter le tourisme lié à la mer. Plusieurs chefs d'entreprises demandent à ce que l'Etat s'investisse davantage. C'est le cas de Patrick Boissier, le président directeur-général de DCNS. DCNS est un fleuron français dans le maritime militaire, mais aussi civil. C'est une des entreprises les plus en avance sur les énergies marines renouvelables. Son PDG s'est récemment plaint de la politique du gouvernement. Selon « Le Marin » du 5 décembre dernier, il a déclaré : "on n'a absolument pas les moyens de notre ambition de développement du maritime". Le président du cluster maritime français Francis Vallat a aussi émis des critiques. Il a fait part de "l'inquiétude générale sur les moyens de Défense et de l’action de l’Etat en mer". Il a critiqué sans détour un "État est encore trop hésitant" sur les énergies marines renouvelables lors des Assises de l'économie maritime et du littoral organisées le 3 décembre dernier à Montpellier.
Pour nous, la mer est un domaine concret de l'écosocialisme. La manière dont nous entrerons en mer changera aussi nos manières d'être à terre. La mer n’est donc pas l’espace réservé à une pratique écologique tandis que tout continuerait comme avant ailleurs. Tout le contraire ! L’économie de la mer est le moyen d’étendre le modèle de l’économie écologique à tout le système productif, par contamination sélective, en quelque sorte, comme je l’ai décrit au début de mon propos. Par exemple, nous voulons développer l'aquaculture. Mais en tirant les leçons des folies de l'agriculture productiviste à terre pour ne pas les reproduire en mer. En retour, la tension productive à terre se relâchera d’autant que la mer cessera d’être un simple appoint agricole. La mer est un champ immense pour la planification écologique qui seule met en rapport entre eux les compartiments de la production. Prenons des exemples. Si nous voulons sortir des énergies carbonées et du nucléaire, il nous faudra produire de l'électricité autrement. Nous aurons besoin des hydroliennes, des éoliennes off-shore, de l'énergie mécanique des mers, de l'exploitation des différences de température entre le fond et la surface des mers… D'autant que les pêcheurs eux-mêmes ont des idées pour utiliser les installations comme les éoliennes en mer. Au large de la Bretagne, ils s'apprêtent à utiliser les pieds des éoliennes pour élever des coquillages. On peut aussi imaginer que les armatures des éoliennes pourraient servir de supports pour clôturer un espace d'élevage de poissons en pleine mer.
Mais sortir du pétrole suppose aussi de trouver des alternatives pour remplacer le pétrole comme base de production de tous les produits solides qui en sont dérivés, et en particulier du plastique. Le plastique fait à partir d'Algues est une des pistes alternatives. En Bretagne, on fabrique déjà des coques de téléphone, des porte-cartes et même des jouets de plages avec du plastique d'algues !
Une fois bien compris le potentiel qui est à notre portée, il faut raisonner. L’économie de l’offre, dans le contexte déprimé de l’économie européenne, c’est l’anémie généralisée durablement pour notre pays. En toute hypothèse, c’est stupide : laisser au marché le soin de découvrir les produits demandés, c’est s’interdire de peser sur le choix des activités à développer et, du coup, se rendre également incapable de faire régresser d’autres activités que l’on veut voir décroître parce qu’elles sont écologiquement insoutenables. Cela signifie que la relance non plus ne doit pas être aveugle. C’est pourquoi elle doit partir d’un volant d’entraînement par des activités choisies qui, à leur tour, opèrent une sélection de demandes et de consommations. Notre scénario de relance est donc sélectif. L’entrée en mer consiste à organiser les filières en lien avec la maîtrise de la présence humaine en mer. La filière mer couvre un champ très large d’activités : recherche, construction et déconstruction navale, algo-culture, pisciculture, biotechnologie, énergie, tourisme bleu, et ainsi de suite. L’impact de la relance traverse tous les secteurs et toutes les régions. Exemple simple : à supposer qu’on puisse en installer beaucoup, les hydroliennes consomment des aciers fins et caractéristiques qui se fabriquent à Florange. L’effet d’entraînement traverse tous les métiers. Car l’investissement et les paies distribuées finissent par atteindre tous les compartiments d’activité ! Notamment ceux dans les services. Et spécialement parmi celle qui sont les premières sacrifiées quand le pouvoir d’achat est atteint ! Ainsi des coiffeurs. C’est au coiffeur qu’on renonce d’abord dès que les moyens viennent à manquer. Le coiffeur est à l’économie ce que les écrevisses sont aux rivières. Quand ils vont bien, c’est que l’écosystème économique n’abandonne pas trop de monde en chemin. Bref : un volant d’entraînement, c’est un engrenage vertueux.
Un tel appel d’air serait-il soutenable par notre population active ? Oui, en nombre, puisque la moitié de la population française vit à moins de cent kilomètres de la mer. Non, pour ce qui concerne les qualifications professionnelles disponibles. J’ai connu, comme ministre de l’Enseignement professionnel, la situation de la région de Saint Nazaire en 2001, quand il y avait plus de 2% de croissance, sous Jospin. La pénurie de main d’œuvre qualifiée était paralysante. Ici, je n’évoque que la situation du chantier naval. Car ce type de chantier met en mouvement des dizaines de métiers dont on n’imagine pas à première vue qu’ils sont concernés. Il faut le savoir : pour faire un bateau il y a beaucoup de menuiserie par exemple. En fait, tous les métiers du second œuvre du bâtiment sont sollicités en plus de toutes les taches strictement liées à la métallerie. Un chantier naval, en période de plein emploi régional et donc de pénurie de main d’œuvre, fonctionne comme un aspirateur à main d’œuvre qualifiée. Non seulement il en manque sur le chantier, et cela se paie d’une intensification des cadences, mais il en manque aussi partout ailleurs chez les artisans et les entreprises du coin. Même situation dans les métiers qualifiés liés au tourisme, depuis les métiers de la climatique en passant par tous ceux de l’hôtellerie ou de la restauration, qui ne consistent pas seulement à faire la cuisine la plonge et le ménage, toutes taches également moins simples, elles aussi, qu’il y parait au consommateur final. « L’entrée en mer » impliquera donc un terrible coup de collier éducatif pour préparer la main d’œuvre qualifiée nécessaire, de l’ingénieur à l’ouvrier hautement qualifié. Cela veut dire qu’une réorganisation substantielle de l’appareil de formation sera nécessaire pour mettre en place ou redynamiser les branches d’enseignement professionnel concernées. Et cela devra impliquer tous les modes d’enseignement et tous les types d’accès aux qualifications.
@Poncet
Leon Trotsky était fort à l'écrit et reste une pensée vivante encore aujourd'hui, quand est-il de la pensée stalinienne? Quelle est sa réussite ?
M. Mélenchon, quel bonheur de vous lire ! Merci.
@ françois chaubet, Poncet
Des millions de communistes assassinés dont Trotsky. Mais la lâcheté, la falsification, la traitrise et la manipulation continuent. C'est la grande réussite de la pensée bureaucratique qu'elle soit social-démocrate ou néo-stalinienne. "Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation". L’émancipation des travailleurs n'est plus l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes. Une élite éclairée sait et juge ce qui est bon pour les masses prises comme objet et traitées comme telle. Lâcheté, mensonge, falsification et traitrise sont entrées dans les moeurs médiatiques de notre société.
Bonjour. Une simple info. En prévision des élections (triples chez nous) du 25 mai, le bloc des gauches s'est soudé pour faire bouger le PS du tandem Di Rupo - Magniette. Le PC s'est uni au PTB. Nous espérons 2 ou 3 députés fédéraux et un européen. Contrairement aux autres partis, cette union des gauches reste en dehors des querelles linguistiques qui gâchent la vie des Belges. Elle rassemble Wallons, Bruxellois et Flamands dans un même combat. Quant à vous tous, continuez le combat pour la justice et l'égalité. La lutte des classes n'est jamais finie.
Bonjour,
J'ai apprécié la prestation de Jean Luc Mélenchon sur BFM TV. Pour une fois il n'est pas tombé dans les pièges des intervieweurs qui veulent systématiquement l'emmener sur des sujets qui le font monter "en pression". Les thèmes du FN et de l'extrême droite est une garantie pour eux de voir Jean-Luc monter au créneau. Pendant ce temps nos idées et propositions ne sont pas développées. La fille du borgne évoque-t-elle souvent le Front de Gauche ? Cela l'empêche-t-elle de monter dans l'opinion et les sondages ? Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas lutter sur les idées nauséabondes qu'elle véhicule. Mais le meilleur moyen n'est-il pas de faire connaitre nos propositions qui de toutes façons, nous différencient. Exemple : l'économie de la mer à la fois un potentiel économique important, une perspective d'emplois, et une démarche environnementale incontournable. Ce doit être là un support important de communication TV, radio, tracts, affiches pour montrer le réalisme du Front de gauche. Montrer combien ce choix de recherche et de production peut créer de vrais emplois productifs. c'est ce que les gens attendent et non les querelles politiciennes.
@Jour-J
Très intéressant ton info et ton lien. Concernant les financements sur ces recherches, attendre le financement de l'état ou qu'un jour nous gouvernions pour le faire, il se passera beaucoup de temps dans le meilleur des cas ou cela n'arrivera jamais. Pourquoi ne pas agir maintenant en faisant un appel aux dons citoyens avec un regard et un contrôle citoyens des financements ainsi perçus pour être sûr que l'argent ne sera pas détourné, spolié ou mal dépensé. Peut être aussi cela pourrait occupé de riches philanthropes qui seraient touchés d'humanité et de bon sens.
Merci monsieur Mélenchon,"On ne lâche rien", ça va finir par payer!
Fraternelles salutations
D'accord avec JL Mélenchon, et beaucoup de commentateurs, mais il est un constat contrariant, dans aucun blog du PG ainsi que les textes officiels, ayant relu les divers opuscules parlant d'écologie et de la mer, réécouté les discours des uns et des autres du FdeG nul part l'IFREMER se trouve cité en tant que tel, je dis bien nul part. Dans quel discours se trouve-t-il mis en avant ? Dans quelle émission TV l'un des nôtres en fait l'éloge ? J'ai eu beau chercher, j'avoue que je n'ai rien trouvé.
Fort heureusement l'IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) n'a pas attendue l'écosocialisme pour exister, et bien exister même, les recherches océanographiques et bio-marines font de la France l'un des leaders mondiaux, les dizaines de milliers de femmes et d'hommes qui travaillent sur tout le globe et dans tous les océans, seraient très certainement heureux que l'on parlât d'eux qui sont si peu mis en lumière. Vous allez voir que d'ici quelque temps ces gens seront redevables à l'écosocialisme qui en tirera toute la reconnaissance. Il me semble qu'il serait bien de les citer et de les mettre en avant.
Merci, la politique c'est beau quand ça sert l'avenir, bravo.
J'ai omis dans mon commentaire 56 d'aller jusqu'au bout du raisonnement. Avec les dons en même temps que la recherche, on pourrait ouvrir une usine qui fabrique le matériel, le placer et ainsi faire ce que l'on dit et en prouver l'efficacité et voir combien d'emplois cela créé. Lorsque l'on voit le réel alors on sait que ça existe et ça donne à voir à la population que "nous on peut" n'est pas qu'un slogan et qu'un citoyen qui se prend en main ça fait son chemin.
Dans quelques années Cherbourg va devenir la Mecque des énergies marines, d'abord à la DCNS avec les hydroliennes et ensuite les éolienne offshore.
Tout à fait d'accord avec Denis F - 49. C'est ce que je voulais dire dans mon commentaire précédent. Il me semble que certain(e)s candidat(e)s FdG et PG reprennent la rhétorique "union de la Gauche des années 80" en ayant oublié qu'aujourd'hui c'est Hollande en 2014 et une politique PS qui coule le pays. Aussi, à force d'être consensuel et avant tout anti-UMP et FN, ces candidats renient l'originalité des propositions du FdG et tout le travail militant passé.
Pourquoi un électeur lambda, smicard ou endetté ou chômeur ou cadre surmené iraient voter pour une liste qui dans ses affiches et ses objectifs préparent déjà une fusion au 2d tour à travers ses concessions et sa myopie politique (on ne touche pas aux candidats PS ni à leur bilan ni à leurs projets). La partie des carriéristes du PCF n'a pas fait pire ! Le résultat électoral du 1er tour de ce "huisme honteux" de listes PG-FdG (je suis méchant mais c'est ce que je ressens) sera très très sévère mais bien justifié.
Comme d'habitude, un sans faute. Bravo Jean-Luc. Ce matin, un copain me dit [...] que ce qui nuit à Mélenchon, c'est qu'il finit par faire peur et devient une caricature. Je lui ai répondu qu'au train où vont les choses avec Hollande, les gens qui pensent comme çà ne vont tarder à se retrouver dans la rue après s'être fait lourdés comme des malpropres et qu'ils pourraient bien changer rapidement d'avis en venant nous rejoindre, en réclamant même plus de radicalité. J'attends la réponse. Pour ma part (en tant qu'ex soixante-huitard de 17 ans, non attardé) je sais que c'est toi qui est dans le vrai. Continue, on est de tout cœur avec toi.
Erreur denis F, Jean Luc en parlant des 10% supplémentaires de territoire maritimes acquis sous Jospin, a bien dit l'importance de l'Ifremer pour pouvoir prouver la continuité de la plaque continentale. Eric Coquerel aussi, en a parlé, on est bien conscient de l'importante d'une telle structure publique, et il faudra s'en doute la défendre quand les vautours du tout libéral tournerons au dessus. Si chacun y va de son "on a pas parlé de ceci ou cela" on va plus en finir.
Dans les DOM, pour une fois que le gouvernement fait un geste contre la vie chère en rétablissant une régulation des prix du carburant, sorte de TIPP, le groupe Total fait un bras de fer avec le gouvernement. les pompistes sont en première ligne, manipulés comme des pions, et toutes les stations sont fermées, prenant la population en otage. Elle pas belle la vie M de Margerie ? J'espère que Jean Luc en parlera ce soir. Maintenant c'est les multinationales qui font grève sans préavis. A Mayotte il n'y a pas de pompiste, total a le monopole et fait la pluie et le beau temps, en décidant de fermer ces stations par solidarité avec ceux des autres Dom, tout ça pour protéger ces 99 millions de profit.
@ 61 sergio
Il y a incontestablement une incompréhension issue de maladresses vis à vis de prises positions sur le second tour avant qu'il ne soit joué, mais aussi quelques appréciations trop définitive sur quelles seront ces positions, car participez à ce que la droite ne gagne pas, ne signifie pas pour autant se rallier et encore moins inconditionnellement. Rappelons que même Lutte Ouvrière appelle toujours à battre la droite sans pour autant être accusée de se rallier.
Sur ce il faut se mettre à la place des électeurs, qui eux ne raisonnent pas sur des considérations tactiques, mais sur qui va les diriger pour des années, or si dans certaines communes ils ne verront pas d’intérêt à reporter leurs votes sur un candidat PS, dans d'autres l'épouvantail de la droite sera trop fort. Imaginez les électeurs de gauche parisiens prendre le risque de voir une NKM gagner une ville comme Paris. A l'inverse à Lyon avec un Collomb ça pourrait se comprendre.
@ 61 sergio
"ces candidats renient l'originalité des propositions du FdG et tout le travail militant passé".
Camarade, faut pas prendre un cas d'espèce pour une généralité. Tout comme toi, j'ai été septique sur les motivations des candidats de la gauche. Et puis, prenant mon courage à deux mains, je suis allé participer aux "assemblées citoyennes " de ma commune (45 000 habitants), tenues par la tête de liste PC. C'est une liste Front de Gauche, qui unit PC, GU, les écologistes (le PG est absent, par ce qu'il n'y a pas de section), des républicains. A cette liste viennent se joindre des dissidents du PS et pas des moindres, puisqu'il s'agit de conseillers sortants et secrétaire de section. Lors des débats, j'ai entendu les mêmes phrases écrites dans les propositions du Front de Gauche et en plus, j'ai senti planer l'ombre de Jean-Luc. Ça réchauffe le coeur.
D'accord avec cette analyse de la charte des langues régionales. La République Française est une et indivisible (il faudra régler une bonne fois pour toute la question de l'Alsace-Moselle. Ce sont des Françaises et des Français comme les autres, non ?), il faut que l'Europe le comprenne. Nous n'imposons pas aux autre pays ni leur régime ni leur constitution, la réciproque doit être vraie. Qu'on ne s'y trompe pas, ce que je dis ne vise pas les peuples de nos voisins européens, je ne pense pas qu'ils veuillent imposer quoi que ce soit au peuple français, mais les gouvernements, qui sont avant tout ceux de la finance, c'est tout dire.
L'analyse sur la mer est magistrale. Voilà la preuve que le Front de Gauche a une vision d'ensemble cohérente et qu'il est le seul a offrir une perspective rationnelle et enthousiasmante pour l'avenir de notre pays et bien au-delà. Il faut la faire savoir massivement et faire savoir en même temps d'où elle vient.
Écrire, c'est choisir. Sauf à être interminable, comment raconter assez brièvement ce qui vaut la peine de l'être à propos de mes trois escales cette semaine à Saint-Malo, Nice puis Toulon ? Il le faut pourtant.
Quand je t'écoutes, j'apprécie. Mais de là à te lire sur un écran,c'est difficile. Génération d'ancien, peut-être, mais je suis un des nombrables premiers à avoir utilisé l'informatique mais je préfère une vidéo ou du papier.
Continues, les municipales arrivent ainsi que les européennes, tu es le leader du Front de gauche. Le nouvel élan que tu as apporté lors des présidentielles puis dans ma circonscription m'a redonné Fierté. Merci.
@ 68 sergio
J'écoute Jean-Luc Mélenchon, tout comme comme je vois bien que ce président s'est fait élire sur une forfaiture électorale, de même les oligarques carriéristes bourges du gouvernement n'ont plus rien de gauche, mais tu ne tiens pas compte du reste que j'écris, une municipale c'est pour élire un maire et les électeurs de gauche, sans étre naïfs pour autant ne s'arréteront pas à des considérations tacticiennes. En fonction du choix qui leur restera ils jugeront si le jeu en vaut la chandelle ou pas, ce sera pas plus compliqué que ça pour eux.
Bonsoir camarades,
Très bonne prestation sur ONPC de Jean-Luc Mélenchon. La position avec l'Europe est claire.,Aujourd'hui à Madrid, une manif imposante réunissait tous ceux qui refuse les projets dignes du Franquisme, pesant sur le droit sur l'avortement. En Espagne, 80% des citoyens sont opposés à ce recul, et il semble que le basculement politique soit en cours. Il ne se passe pas une journée, là bas, sans qu'une manifestation exprime la protestation populaire. Après la Grèce, l'Espagne, et la France juste derrière, pourraient bien donner raison à ceux qui comme nous, luttent pour que les institutions se vident des tenants de l'austérité, et des politiques qui vident nos entreprises des plus compétents d'entre nous. Nous avons perdu pas mal de temps dans une querelle avec le PC. Il est temps aujourd'hui de reprendre les discussions et de convaincre sur le terrain, qu'une autre voie est possible en tournant le dos au PS et à ce que propose la troïka. Les européennes sont un temps fort pour convaincre et pour esquisser un front européen du refus des diktats libéraux des gouvernements soumis à la commission européenne.
Bravo Jean-Luc ! Vous avez bien mouché Caron, il ne connait rien de votre expérience. Très rigolo l'histoire du pingoin pour décrire la politique de Hollande. Nous allons réussir. Ils vont plier leur caisse a outils et ils vont payer la facture de la souffrance infligée au peuple ! Prenez soin de vous Jean-Luc, on vous aime !
J'étais à Nice et je peux témoigner du monde présent. Au delà de ce fait on a pu retrouver au travers du discours monsieur Injey les terribles méfaits du capitalisme représentés par les locataires actuels de la mairie de Nice, n'ayez pas peur vous en avez pas l'exclusivité, à Marseille nous en avons un bon exemple aussi, lui il a tenté de construire un tramway, qui aurait le même parcours que les lignes de bus mais en parcours protégé et il allait le donner au privé une fois construit au frais de la ville, enfin des Marseillais. Les employés de la RTM ont bien réagi. Je viens de lire avec beaucoup de plaisir l'ensemble de l'article. Je retrouve avec beaucoup de plaisir tout ce que l'on pourrait faire faire avec la mer et les produits qui en découlent sans la mettre en danger de quelque manière que ce soit, sauf qu'il ne faut pas que penser aux profits que ça peut rapporter mais réfléchir aussi aux conséquences de ce que nous faisons sur l'environnement, sur tout se qui nous fait vivre parce qu'on en est là tous nos actes si nous n'y prenons garde engagent notre vie, pas seulement la vie de nos enfants ou petits enfants, non c'est la notre qui est directement...
Bonjour à tous et surtout bravo à Jean Luc pour sa prestation hier soir dans ONPC, mais finalement il n'à eu que 3 mn pour parler de ce grand et magnifique projet qu'est l'économie de le mer à cause des questions à rallonge et sans intéret des 2 sbires de service Caron et la blanche de peau Polony.
J'ai lu avec intéret le nouveau texte stratégique du FdG "imposer une alternative à l'austérité" et il y a une chose qui me chiffonne un peu. Par 2 fois au début du texte le ou les auteurs s'autoproclament de 2eme force à gauche, késako ?! Quelle est la 1ère selon eux ? J'ose espérer qu'ils ne pensent pas au PS parce qu'alors là je tombe le cul par terre. En tout cas pour moi et je pense pour tous les camarades du FdG la 1ère force à gauche c'est nous et pas une autre et nous pouvons en être fiers et le clamer haut et fort car c'est bien mérité. Je croise les doigts pour les élections à venir en espérant de tout coeur que la droite et le FN en 1er se prennent la plus belle branlée de toute leur pauvre vie eux qui grimpent dans les sondages (d'après certains médias) sans rien faire ni rien proposer de constuctif. Bonne chance et bon courage.
@ pascal des landes
Très bonne prestation sur ONPC de Jean-Luc Mélenchon. La position avec l'Europe est claire.
Tout à fait d'accord. La position de Jean-Luc Mélenchon est en effet plus claire. Il a reconnu qu'il n'avait pas pu exprimer jusqu'à présent le fond de sa pensée (à cause sûrement des communistes qui ne veulent pas rompre avec l'euro après -et c'est un comble- avoir à juste titre combattu sa création). Natacha Polony l'a d'ailleurs relevé.
Jean-Luc Mélenchon a même reconnu que l'euro fort était bon pour l'Allemagne, à cause de sa démographie, et non pour la France. Cet aveu est important car l'utopie européiste repose justement sur l'idée, évidemment fausse, que tous les pays européens ont exactement les mêmes intérêts.
Je viens de voir en Poadcast l'émission ONPC. Simplement, je vous dis bravo. Cà fait vraiment chaud au coeur de vous écouter. Sur la politique Hollande, je dirais sur le ton de la boutade, que lorsqu'on prend un virage à droite alors qu'il faut tourner à gauche, en politique comme en Scooter, on est sûr d'aller droit dans le mur.
Bonjour,
Je ne rejoins pas les témoignages du dessus concernant l'émission ONPC. Beaucoup de chichi, de copinage qui n'ont pas lieux d'être et qui prennent bien trop de temps de parole. Même l'altercation avec Caron était de trop. Que retenir ? Pas grand chose, du Closer (torchon sans aucun intérêt), des images peu flatteuses de Jean-Luc Mélenchon (on a l'habitude), et l'emportement habituel contre le journaleux de service (gage pour les détracteur du FdG d'en avoir pour leur argent). JL Mélenchon n'a pas traité avec sérieux cette émission et n'en a pas pris la direction, se laissant emmener à la faveur du duo (assez coutumier du fait) vers des sujets sans intérêts ou carrément mineur. Reste la fin, sujet mainte fois répété (mais jamais assez) la mer (l'invité de nouvelles donnes avait bien mieux réussi à aligner ses propositions), dommage.
Tout à fait d'accord avec PascalL @75. Moi qui vous suit depuis longtemps et supporte votre action comme citoyen et élu de terrain, je vous ai trouvé souvent mieux inspiré. Ce n'est pas parce que c'est une émission de divertissement qu'il faut se laisser aller à trop de cabotinage. Regardez votre précédent passage dans la même émission c'était bien meilleur. Et de grâce maitrisez votre réaction devant les journalistes quels que soit leurs comportements, ils se décrédibilisent tout seul si vous restez serein, on peut dire la même chose sans aucun emportement. Après cela facile à dire, mais on vous voudrait tellement parfait pour porter nos espérances.
Bin zut, c'était tard le soir et Jean-Luc était prét pour du sérieux, puis le maigrichon mal rasé s'est comporté comme une petite frappe, puis la présumée gauchiste à fait du temps mort comme une blonde et le chrono était flingué, mais comment avez vous pu vous retenir de vous lever en claquer une à ce petit salaud ? Sérieusement c'est de l'abus, a qui d'autre ce fanfaron ose t'il un iota d'irrespect qu'il vous fit ?
Bonjour
Vous êtes le seul homme politique que je regarde et écoute. Je viens de vous voir chez Laurent Ruquier et une fois de plus j'ai beaucoup aimé cette intervention car c'est juste et souvent drôle. Je vous soutiens Mr Mélenchon, continuez votre combat. Bien a vous.
Jean-Luc Mélenchon n'aurait abordé que des sujets mineurs hier chez Ruquier ? Mais c'est tout le contraire. Il a enfin abordé le sujet n°1, celui duquel découle tout le reste de son programme, celui sans lequel rien ou quasiment de ce qu'il propose n'est réalisable : la possibilité d'une sortie de l'euro. Des mois qu'il tournait autour, et ça y est, pour la première fois il l'a enfin dit clairement en public. Mais ça c'est pas secondaire, c'est carrément fondamental. Jean-Luc Mélenchon a redit que la solution qu'il privilégiait était le dialogue avec l'Allemagne pour baisser la valeur de l'euro et reprendre le contrôle de la BCE. Mais lui-même sait qu'il n'y a quasi aucune chance qu'une telle négociation aboutisse, ne serait-ce que parce que là-bas comme ici, ce n'est pas Angela Merkel qui décide mais le patronat. Et le patronat allemand n'acceptera jamais ça. Par conséquent si Jean-Luc Mélenchon, dans le cas où il arriverait au pouvoir, veut vraiment mettre en place la politique qu'il souhaite, il sera obligé de sortir de l'euro. Donc même s'il a en effet abordé quelques sujets légers, ce qu'il a dit hier sur l'euro, c'est sa déclaration la plus...
Sortir de l'Euro est un aveu d'échec. Gravissime ! Et je comprends bien que JL Mélenchon est autant tardé pour mettre cette proposition sur la table. Nous sommes désormais (sur ce point) sur la même ligne que le FN. Il n'y a vraiment pas de quoi s'en réjouir.
Autre message, très important, qui est très bien passé, hier soir, puisqu'il a été martelé aussi par les journalistes: Hollande mène une politique de droite. Pour tous le monde, ici, sur ce blog, cela peut sembler évident, mais pour ceux qui ne s'intéressent à la politique qu'occasionnellement, en regardant les émissions de divertissement, cette information est vraiment importante.
Bonjour,
Je viens de lire l'annulation de la manif du 8 février. J'étais prêt à reprendre le train, dommage. Pour les muets provinciaux que nous sommes, cela apaise d'aller un peu d'aller montrer notre dégoût aux Solfériniens. Quitte à dépenser le cher prix d'un aller retour, ça vaut la peine. On attend la prochaine. J'ai beaucoup d'affection pour vous, même si je ne vous connais pas Monsieur Mélenchon, et votre talent de communicant m'époustoufle, mais il est vrai, qu'hier soir vous vous êtes un chouilla empêtré dans les filets des deux "intellectuels" peinturlurés. Etant enseignant je sais combien c'est épuisant de sempiternellement contenir les mômes et de tenir ses nerfs. Pour finir, un conseil. Evoquer en préambule le fort pouvoir bronzant de l'iode marin, permettrait peut-être de capter l'attention du journaliste audio-visuel lorsqu'il s'agit de parler de la mer ? J'exprime de nouveau mon adhésion aux idées du FdG et ma grande confiance envers vous et toute l'équipe du Parti de Gauche.
En effet sortir de l'euro est un aveu d'échec. Un aveu d'échec des politiques libérales menées depuis 30 ans !
Et concernant le Front National, justement c'est une très très très bonne chose qu'il ne soit plus le seul parti d'importance en France (je ne compte pas Debout la République ou le MRC qui sont tout petits) à envisager une sortie de l'euro, idée défendue depuis fort longtemps par tout un tas de gens franchement de gauche comme Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Emmanuel Todd ou Jacques Généreux (sans parler de Jean-Pierre Chevènement...).
@PascalL 79
Quel aveu d'échec? Pas du tout ! Comme le dit Mr Mélenchon, il marche juste devant ce que pensent les gens, mais trop loin devant sinon, çà ne passe pas. La sortie de l'euro est une évidence pour bon nombre d'économistes. L'euro, les statuts de la BCE, et les traités ont été pensés pour faire du libéralisme. S'il en avait été autrement, (convergence sociale, fiscale, et BCE ayant les pouvoirs d'une banque centrale pour faire une vraie politique budgetaire), nous n'en serions pas là. Nous devons défaire le cadre pour refaire éventuellement un cadre européen avec ces préalables de convergence qui n'existent pas aujourd'hui. Ce n'est pas du tout le programme du FN. convergence sur l'euro ne signifie en rien convergence de programme. Mais sortir de l'euro devient au vu des dernières évolutions de l'europe qui sont en cours (notamment le GMT), l'urgence absolue pour se réapproprier notre démocratie. Pour moi, vu que les marchés sont immédiats en ce sens qu'ils actent aujourd'hui les anticipations de demain, ils ne donneraient pas le temps à Mr Mélenchon d'organiser le bras de fer avec Mme Merkel. L'euro serait en pareille circonstance détruit.
@79 et 82
Je n'ai pas entendu "sortir de l'euro", j'ai entendu "en finir avec cet euro là". Grosse différence.
Jean-Luc a exactement fait ce qu'il fallait faire du point de vue de la communication, il se montre très souriant et ses airs de plaisantin lui ont permis de faire passer quelques messages toujours pas assimilés. Caron et Polony ont tout fait pour le retarder et l'empêcher de trop parler, tout ça orchestré par Ruquier faisant mine de défendre le droit de parole de l'invité. J'ai bien repéré cette mauvaise mise en scène qui m'a profondément agacé, mais qui me rassure : Jean-Luc Mélenchon est un orateur et un politique que l'on craint dans les arcanes du pouvoir. Cet homme se bat pour faire taire la mise en place de sa diabolisation, il sait ce qu'il fait, faites lui confiance, c'est un homme rare. Il aura toujours mon soutien même s'il est en colère parce que ses colères sont les miennes, ses ambitions sont audacieuses et sa volonté puissante va dans le bon sens.
Excellente prestation de M. Mélenchon hier soir chez Ruquier. C'était net précis quel bonheur de vous écoute et quelle chance nous avons de vous avoir. continuez M. Mélenchon et prenez surtout soin de vous, nous sommes de tout cœur avec vous et menons la lutte avec vous et toute votre équipe.
Jean-Luc a ete clair. Il a fait passer son message avec de l'humour et de la colere. Caron est un effronté et un... comme a dit Jean-Luc. Confiance absolue car lui seul a le cran de dire naturellement ce que vaut ces presentateurs et journalistes a 2 balles !
L'émission d'hier (ONPC) était un agréable moment où on voit qu'un homme politique ce n'est pas une boite vocale qui pèse chaque syllabe pour pas sortir des clous qu'il s'est fixés ( Hollande Valls).
Je me suis demandé quelle mouche avait encore piqué le beau gosse à coupe mi-longue de ressortir cette légende éculée de votre soit-disant absentéisme au parlement E. N'a-t-il rien de plus actuel à balancer ? La prochaine fois il faudra vous montrer glacial face à procédé et lui répondre a minima de façon à le ridiculiser impitoyablement.
C'était marrant de voir Poloni et lui se prendre de bec et de vous regarder prendre leur rôle en médiateur bienveillant, mais ceci dit, on n'aura guère fait avancer le schmilblick... Sauf à montrer un être humain digne d'intérêt ce qui n'est pas rien comparé à nos petits robots du gvt.
Je pense que vous marquez des points à la longue et que vous séduisez l'auditoire. La caméra montrait des visage graves, attentifs, empreints d'empathie.
Toute façon, vous savez qu'il n'y a pas d'autre stratégie : être constant et cohérent. Bravo.
ONPC. Il n'y a pas de petits pas. Jean-Luc a gagné la sympathie du site du journal "Closer". De belles photos souriantes de lui sont publiées actuellement, à la une de ce site. Comme quoi un autre message important est aussi passé à l'émission hier soir, celui d'inviter les lecteurs à se méfier de la presse quand ils voient un article parlant de lui, illustré avec de très mauvaises photos. Message, beaucoup plus important qu'il n'y paraît, bien passé, en mettant les rieurs de son côté. Bravo !
Si toutes les émissions télé pouvaient déjà permettre de faire passer les idées qui ont traversé l'émission "on n'est pas couchés" de ce samedi 1° février, ce serait un pas vers l'émancipation. Il ne faut pas chercher à être "parfait" pour être élu ou pour faire comprendre et accepter un programme politique. Etre "normal", ça marche. Et hier soir JL Mélenchon a été normal (pas normé comme l'actuel P), entre rire, expliquer, écouter se mettre en colère, raconter une histoire, ouvrir des horizons, comprendre, montrer sa tristesse sans juger. L'anéantissement du système productif en France est une immense catastrophe, tout ce bradage du patrimoine rend irréversible des possibilités de redressement. Les ultralibéraux déjantent les roues pour que ça tourne rond et envoient dans le fossé le pays. Tout ce que chacun peut faire pour maintenir une cohésion sociale de proche en proche est essentielle à une reprise. A un instant t, des choix sont possibles à t+10 quand la pelleteuse est passée, tout a changé, ainsi en va-t-il de l'euro et de l'Union cancérisée par des Goldman S..
Record d'audience de la saison de l'émission On est pas couché hier soir ! Question Europe, il y a un mot employé par Jean-Luc Mélenchon que je ne comprends pas vraiment, c'est celui de "désobéir" qui me paraît contradictoire avec la souveraineté d'un grand pays, dont nous réclamons être. Pourquoi avoir à désobéir si nous ne sommes pas soumis à un commandement supérieur, extérieur ? Si nous le sommes, c'est donc que ce pouvoir supérieur extérieur est réel et qu'il y aura des conséquences de l'ordre de mesures de "punition", condamnation, pénalités, à moins de nous dégager de ce rapport de soumission. Quels sont les moyens exacts de se dégager ?
Pour apporter de l'eau au moulin de l'économie de la mer, voici un article passionnant sur les biocarburants aux algues.
A J-Jour 93
Bonjour,
Etre un grand pays ne signifie pas faire régner la force au détriment du droit international qu'il s'agit de modifier au profit des peuples. La France est pour l'heure prise par les traités qu'elle a signés, supérieurs au "droit français". D'où le lien avec la 6ème république qui, outre le renouveau démocratique, permettra de remettre dans la Constitution les lois françaises au dessus des directives et traités européens qui devront être validés par le peuple et/ou ses représentants avant application en France. En attendant, désobéissance donc. Les condamnations et pénalités sont dans un premier temps théoriques, nombre de pays (presque tous en fait) ayant désobéi aux traités, de Maastricht notamment (en ce qui concerne les limites budgétaires) sans conséquence aucune. Avant la désobéissance, établir un rapport de forces avec les autres pays (lire Jacques Généreux par exemple : "Nous on peut !")
En tout cas, bon passage dans ONPC !
Certains, ici, ont l'air de découvrir la position de JL Mélenchon sur l'euro, mais ça fait un moment qu'il le dit, il l'avait déjà formulé lors du débat avec J. Sapir. Si malgré la position ferme de la France, Merckel résiste, alors la France se retire mais cette position serait intenable pour l'Allemagne comprenez-le.
Malgré le peu de temps alloué à chaque réponses et l'embrouille des inquisiteurs journalistes, Jean Luc a été encore très pédagogue dans l'émission de Ruquier. A tel point qu'un de mes amis présent lors du visionnage en streaming a décidé de prendre sa carte au PG suite aux brillantes réponses de notre porte parole. Continue comme ça Jean Luc, garde ta combativité, ton langage cru, ta résistance face aux médiacrates et ton immense capacité pédagogique. Les gens qui commencent à ouvrir les yeux, les oreilles et le cerveau s’intéressent à ton discours. Bravo !
Il me semble tout de même que la position de Jan-Luc Mélenchon sur l'Euro a toujours été la même : d'abord lancer le débat fermement sur une transformation de la monnaie unique et s'il est impossible de la réaliser alors faire appel aux citoyens pour leur demander de décider s'il faut s'en séparer.
Une très belle prestation de Jean-Luc Mélenchon à l'émission de Ruquier n'en déplaise à quelques esprits chagrins. Des positions claires et précises, un homme souriant détendu en dépit des vacheries des journalistes. Polony quelque peu désarçonnée d'ailleurs, et le branleur de service lui a demandé beaucoup de patience avant qu'il ne se décide à lui dire son fait. Cet homme tranquille qui nous ouvre les yeux chaque jour un peu plus mérite un coup de chapeau ! L'intervention sur l'économie de la mer a été certes un peu courte car le journaliste pré-cité a fait en sorte de couper l'herbe sous le pied de Jean-Luc avec ses insanités. Quant à l'euro, la procédure envisagée par Jean-Luc est bonne, et il n'a fait que répéter ce qu'il avait dit en d'autres lieux.
Vive la 6ème République et la constitutante qui nous permettra de défaire en partie ce qui a été fait par la 5ème.
Nous ne sommes pas dans l'opposition mais dans la proposition.