29jan 14
Écrire, c'est choisir. Sauf à être interminable, comment raconter assez brièvement ce qui vaut la peine de l'être à propos de mes trois escales cette semaine à Saint-Malo, Nice puis Toulon ? Il le faut pourtant, car on ne doit jamais perdre de vue combien notre action est d'abord ancrée dans ces moments collectifs. Ils mettent en mouvement tant de monde pour les préparer, les tenir et enfin les prolonger ! Cette activité-là est la chair même de ce que nous sommes. Chemin faisant, on peut aussi faire provision de leçon de choses et de méthode.
Ici je viens à fond sur le thème de « l’économie de la mer » qui est dorénavant le point d’entrée concret du projet de relance de l’activité dans le modèle écosocialiste que nous voulons construire en France. Nous l’avons traité une journée entière a Toulon ce dimanche passé. Un matériau considérable est rassemblé et disponible en vidéo sur ce blog.
A cet endroit du post je fais souvent une petite revue d’actualité. Ce mois-ci, j’avais peu goûté le coup de la nouvelle augmentation du Smic. Cruelle ironie du message : les smicards sont appauvris alors qu’ils sont toujours plus nombreux dans notre pays du fait du recours massif aux emplois précaires, c’est-à-dire partiels et temporaires.
La seule chose qui m’a amusé comme analyste politique aura été de voir les commentateurs baver d’envie et de surprise feinte devant la montée en puissance de la Chine. Pour avoir suggéré dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous » que c’est avec les Chinois qu’il fallait avoir une relation de coopération privilégiée, que n’ai-je entendu ! Mais, à l’époque, la mode était au Dalaï Lama et aux droits de l’homme en Chine. Il ne reste plus qu’à offrir une Peugeot au Saint Homme pour compenser. Bref : la Chine est la nouvelle coqueluche des zébulons. Pourtant, c’était la semaine où, à côté de ses publi-reportages sur le Front national, « Le Monde » faisait une grosse opération de dénigrement coordonné contre les princes rouges chinois, leurs enfants gavés et leurs comptes secrets. Des pages et des pages ! Pas comme pour les dossiers Assange ou Snowden. Comme chacun le sait, les princes blancs sont purs et sans taches, leur enfants s’anémient dans l’effort et il n’y a pas de comptes secrets ni de fraude au fisc en France. Peut-être que le ridicule de cette dénonciation de commande a fini par atteindre le niveau profond des tiroirs où la rédaction stocke ses informations croustillantes. Alors boum : quatre ans après sa mise à jour, « Le Monde » s’est soudain intéressé à la liste des ressortissant français titulaire d’un compte HSBC en Suisse. Savoureux. En tous cas une chose est sûre : grâce à cette « enquête » juste un peu recuite, nous savons qu’il y a une profession qui fait exception aux mœurs des nantis, celle des journalistes. On est contents.
Mais trêve de sarcasmes. Ce dimanche était pourri. La manifestation du jour de colère a été un franchissement de plus dans la fortification du courant ultra qui travaille le pays depuis les manifestations contre le mariage pour tous. Les slogans ouvertement racistes, les hurlements suffocants comme : « les journalistes à Auschwitz », « Faurisson a raison », les cris de haine contre les francs-maçons, c’est plus que du jamais vu à cette échelle. Valls a compté 17 000 participants. Juste une sorte de clin d’œil méprisant pour rappeler le chiffre de 7 000 qu’il nous avait attribué pour notre manif du premier décembre. 10 000 fachos de plus que nous, pas vrai ! On a compris à quel point les solferiniens préparent activement leur « rassemblement central » contre « les extrêmes ». Pendant ce temps, notre manifestation contre la TVA, pourtant pilotée par un « collectif », finit dans le projet ébouriffant d’une remise de pétition. Grosse déception au PG, où mes camarades pensaient avoir tout fait dans les formes pour que le reproche de « passer à côté du mouvement social » ne bloque pas l’action. Moi-même, je me suis tenu discret pour ne pas servir de prétexte aux obscures récriminations habituelles sur la personnalisation de l’action. On voit le résultat ! Moi je le vois. Cette fois-ci, les fachos ont pris la rue que nous tenions. Et nous ? Nous portons des pétitions. Ce résultat est un bilan de situation à mes yeux. Seul le Front de Gauche a une capacité de mobilisation et d’entraînement à gauche au-delà des bavardages et des poses convenues des « collectifs ». Et c’est bien normal. Les quatre manifestations appelées par mon intermédiaire au nom du Front de Gauche depuis l’élection présidentielle ont clairement montré que c’est la politique, la politique en rupture et en exigence, qui rassemble et entraîne ! Personne n’a fait mieux ni plus nombreux. Bien sûr, ce rabougrissement de l’ambition de lutte et l’offensive réussie de l’extrême droite ce dimanche est un recul collectif. Ca ne sert a rien de se le cacher. Et encore moins de se cacher pourquoi il en est ainsi.
Sale semaine. La Charte des langues régionales a uni dans un même lit la droite, le PS, EELV et la majeure partie des députés du Front de Gauche. Lesquels, comme d’habitude, n’ont demandé l’avis de personne. Sans doute par un effet de cette « élégance » qu’André Chassaigne me reproche de ne pas avoir quand je déclare que les députés qui se disent membres du Front de Gauche doivent voter contre la confiance au « pacte de responsabilité ». Raison de plus pour dire merci, très fraternellement, aux quatre députés du Front de gauche qui ont voté contre la charte honteuse. Merci aussi à la toute petite dizaine d’élus de gauche qui en a fait autant. Les mauvais jours finiront sans doute. Au printemps, pourquoi pas.
Leçon de périple
Un périple comme le mien entre Saint-Malo, Nice, et Toulon est un labour. Les idées deviennent des forces matérielles lorsque les personnes s'en emparent. Et c'est ce que produisent toujours comme premier effet les démonstrations de force du genre de celles que nous venons de donner. Dans chaque cas, nous avons été nombreux. 500 à Saint-Malo, plus de 700 Nice. Puis 300 toute la journée, à Toulon, pour ces premières rencontres pour l'économie de la mer organisée par le Parti de Gauche et des députés GUE-NGL, dans le cadre des assises permanentes de l'écosocialisme. Les nôtres ont fourni un effort en conséquence. De tels rassemblements sont impossibles sans une organisation humaine active et très hautement solidaire. De mon équipe parisienne aux organisations sur le terrain, un déplacement de cette sorte est un branlebas de combat de grande ampleur.
On m'a dit qu'à Saint-Malo, il n'y a pas de tradition des meetings politiques. Le nôtre a donc fait exception. Il a d'ailleurs été remarqué du fait de l'affluence de ceux qui ont participé. Il y a eu autour de ce meeting toute une agitation. La première est venue de notre confrontation avec le maire de droite qui nous a refusé toutes les salles municipales. Il a donc fallu payer, cher, pour pouvoir se retrouver. Alors, avant la tenue du meeting mes camarades sont allés faire un gentil rassemblement devant la mairie. Symboliquement ils ont planté un petit arbre de la liberté, aussi petit que les droits dont nous avons pu bénéficier. Une autre agitation bien plus hilarante a également eu lieu contre la tenue de notre meeting. Trop drôle ! Des "bonnets rouges", côte à côte avec des identitaires d'extrême droite, avaient annoncé qu'ils seraient entre deux et trois cent à venir manifester contre ma présence. Ils étaient quarante-deux. En dépit des menaces de mort lancée contre moi sur les réseaux sociaux, ces quarante-deux ont été bien sages. Après s'être rangés devant la porte d'entrée, ils ont conclus le rassemblement par une minute de silence. Bravo ! Oui bravo si l’on tient compte du niveau de violences verbales et physiques de la manifestation de ce dimanche à Paris. J'avais l'intention d'aller à leur rencontre. Mes camarades me l'ont formellement interdit compte tenu de la violence de ce qui se disait à mon sujet dans les réseaux sociaux. J'ai d'ailleurs porté plainte contre le microcéphale, déguisé en policier, qui m’a menacé de mort.
L’important ici c’est la coalition que mène Alain Guillard : PG, PCF et NPA sont unis sur une même liste aux côtés d’associatifs et de syndicalistes. Notre tête de liste est un homme très compétent, rompu aux dossiers locaux. C’est surtout un bon rassembleur et meneur d’équipe. Cette sorte d’homme ou de femme joue un rôle clé pour ce qui nous reste à faire à présent. C’est-à-dire entraîner jour après jour dans les activités répétitives d’une campagne de porte-à-porte et de boîtage tous nos amis, si divers et souvent si peu préparés à ces exercices. Car telles sont nos campagnes, nécessairement. Le contact direct permet de compenser l’écrasant écart d’accès à la notoriété que le système médiatique organise dans chaque commune. Quoi qu’il en soit, le résultat est positif. Les personnes contactées changent autant à notre contact que nous même au leur. D’une façon ou d’une autre, elles reprennent pied dans la discussion politique. Ce que nous mettons à jour dans cette sorte de rencontre, c’est l’état d’abandon et de décrochage de la population scotchée sur les tâches de survie. Le savez-vous : les gens remercient les camarades seulement parce qu’ils sont juste passés leur parler ! Mais de leur côté, combien des nôtres, dans ces porte-à-porte, élargissent leur compréhension de l’état réel du pays et des consciences, loin des formules toute faites et parfois rabâchées qui répètent les lieux communs distillés par la sphère médiatique ? Sans parler de l’expérience humaine du contact aux autres qui est un des fondamentaux de l’action de notre gauche.
A Nice, j’ai bien impacté. D’abord avec deux pages d’interview dans « Nice Matin ». Le grand quotidien régional, au contraire d’une Pravda sectaire du type de la quotidienne « Ouest France », me donne la parole une ou deux fois par an, dans des conditions très ouvertes. France 3 aussi m’a accueilli sur son plateau de l’émission « la voie est libre », navire amiral de toute l’info régionale. De leur côté, les nôtres avaient prévu notre réunion dans un théâtre au cœur d'un quartier populaire. J'ai été très ému de l'accueil qui m'a été réservé : chaleureux et disponible. Nous étions si nombreux ! Le théâtre était plein et on se serrait aussi dans les coursives et les escaliers, je crois bien. A Nice, notre tête de liste est Robert Injey, l’un des onze principaux dirigeants du PCF. On l’appelle « Bobinjey », en un mot, un souffle. La familiarité du diminutif informe. Bob : un homme d’un abord aimable et plutôt souriant. Avec son numéro deux de liste, ma camarade Roselyne Grac, il y a là un tandem rompu à l’exercice de patience infinie qu’est le militantisme de gauche à Nice…. Entre droite extrême, extrême droite, et un PS décomposé depuis des années en luttes tribales sans principe, il faut bien du coffre juste pour maintenir la dignité intellectuelle du débat. A Nice, nous représentons les êtres humains équipés d’un cerveau en état d’intérêt pour les autres êtres humains. Nos concurrents et adversaires ne s’intéressent qu’à eux-mêmes.
Bob Injey fait partie de cette majorité de dirigeants communistes engagés sur des listes autonomes dès le premier tour. Sa démonstration à la tribune liait étroitement les considérations de politique globale avec les réalités les plus locales. C’est comme ça qu’il faut travailler : l’élection municipale doit être un moment d’éducation populaire ! Le concret immédiat et l’abstraction qui explique les faits doivent sans cesse être mis en scène pour que l’un décrypte l’autre ! Nos campagnes sont politiques à ce prix. Il faut faire réfléchir, aider à réfléchir. De cette façon, chaque rencontre électorale prépare la suivante et contribue à élever le niveau de compréhension des gens. A bas les discours d’intimidation des participants ou l’on ne comprend rien à ce que dit l’orateur ! A bas les litanies de lieux communs et de congratulations entre notables comme les pratiquent les solfériniens et les belles personnes de la droite en goguette électorale ! En tous cas, nous tous à la tribune, ce soir-là, avons rivalisé de pédagogie.
Et c’est bien sur ce terrain que Robert Injey fut le plus efficace. Il était implacable quand il montrait comment le kilomètre de tram niçois était le plus cher du monde en comparant les coûts étudiés dans les autres pays et d’autres conditions géographiques parfois extrêmes ! En mettant en face les réalisations sociales possibles avec la même somme, on prenait la mesure de l’incroyable gâchis que sont les politiques où l’on oublie la règle de l’humain d’abord. Le plus étonnant pour moi fut d’apprendre que les grands esprits de la droite locale ont réussi à construire 450 mètres de tram dans la période où, partout ailleurs, il s’en construisait des kilomètres dans le même délai. Et le plus répugnant fut d’apprendre que la prolongation de ligne prévue tourne le dos aux quartiers populaires pour éviter que les gens qui s’y trouvent puissent venir en centre-ville. Cette municipale est un révélateur de tant de turpitudes ! Mais combien, voyant de loin, imaginent les Alpes-Maritimes sous le prisme de la Croisette et des possesseurs de yachts ? Peut-être vous souvenez vous de ce que j’en ai écrit après mon passage au dernier festival de Cannes ? Ici la misère et la galère sont le fond dominant du décor. 75 % de la population est en situation de demander un logement social. A peine 12% y accède ! La victoire des dominants n’est pas seulement d’empêcher l’accès des quartiers populaires au centre de leur ville. C’est de les avoir déjà fait disparaître du tableau. Et d’avoir empoisonné les esprits au point qu’oubliant leur situation réelle, bon nombre ont déjà accepté de penser avec les mots et les catégories ethnicistes que les puissants leur ont passé comme une laisse sur l’esprit.
A Toulon, notre réunion tenue toute la journée, c’était la grande affaire du Parti de gauche. Nous y avons tenu nos premières Assises sur l’économie de la mer. La méthode de travail consiste à demander à des personnalités hautement qualifiées sur le sujet de venir éclairer notre réflexion et d’assurer notre formation dans leur domaine de compétence. Autrement dit, nous ne nous occupons pas de leur engagement politique, si ces personnes en ont un. Elles ne nous engagent pas davantage que nous ne les engageons à quoi que ce soit du fait de nous fréquenter. La méthode rejoint le fond. Certes, « l’économie de la mer » comme nous la dessinons est un projet écosocialiste. Mais le moment venu, il faudra la mettre en œuvre avec tout le monde, quelles que soient les opinions ou les positions sociales. Le plan « d’entrée en mer » devra être une grande cause de tout le pays. Pour autant, la tribune de notre réunion a souvent été politisée : dans ces assises, ouvertes par Corinne Morel-Darleux, plusieurs des intervenants du PG étaient des professionnels du domaine, comme Eric Coquerel ou Nicolas Mayer pour les plus connus. L’après-midi était aussi très typée par la présence d’intervenant du monde syndical CGT et SUD.
Le plan de la journée était en effet partagé en deux temps. Le matin un tour d’observation général sur la mer, son état actuel, son potentiel énergétique, biologique et physique. L’après-midi tournait sur les questions sociales actuelles du secteur, dans les ports, la navigation, les douanes. A chaque fois, il s’agissait non seulement de faire la description de la situation actuelle mais de se projeter dans les objectifs de développement que nous nous donnons. Bref, cela signifie que nous sollicitons aussi leur connaissance de l’outil de travail et de leur domaine de qualification professionnelle. Comme je l’ai déjà montré à de nombreuses reprises, cette approche est toujours très stimulante pour tous ceux qui s’impliquent dans l’échange. Surtout, elle modifie la façon de faire de la politique avec les représentants des mouvements sociaux et du syndicalisme. Il ne s’agit pas seulement de faire l’état des convergences de luttes ou de l’analyse politique. Il s’agit pour chacun de confronter les projets avec leur faisabilité humaine et technique. J’estime que la radicalité concrète, c’est aussi cette forme de réalisme. Il est rare qu’on soit déçu. J’ai plutôt été conforté et même emballé quand les cheminots de Toulouse ont évalué la durée qu’il fallait pour mettre « tous les camions sur des trains » quand je le leur ai demandé dans le cours de la campagne européenne de 2009. De la même manière, que les gens du port, tous métiers confondus, aient une idée claire de la façon d’organiser le transport multimodal des marchandises de la Méditerranée au Rhin, et donc vers l’Europe du Nord, sans faire le tour par mer de la péninsule européenne et par le rail maritime dans la Manche, est une bonne nouvelle. Que les nouvelles missions de la douane pour combler ses failles dans le contexte de l’explosion des transports par mer soit bien maîtrisée par les douaniers est également excellent pour la suite de ce que nous avons à faire. Et ainsi de suite. Pouvons-nous nous préparer à gouverner sur nos objectifs sans savoir tout cela ?
L’économie de la mer, horizon politique
Une fois de plus je vais commencer par situer l’enjeu de l’économie de la mer en décrivant rapidement la situation. La vie sur terre est totalement dépendante de la mer. Les océans représentent 70% de la surface de la planète. Plus des deux-tiers de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres d'une côte. La mer est obligatoirement la nouvelle frontière de l'humanité. La raison en est simple. L’expansion humaine a fini d’occuper l’essentiel de la surface disponible sur la terre ferme. Avec 7 milliards d’individus, l'humanité va se tourner encore davantage vers la mer pour y trouver les ressources qui lui manque à terre : alimentation, eau potable, énergie… N’en parlons pas au futur. La mer est d’ores et déjà la nouvelle frontière de l'humanité. Le mouvement est engagé. Comme d’habitude, cela se passe sous l’égide du capitalisme sauvage, sans plan ni précaution. Mais nous sommes bel et bien en train de vivre un bouleversement sans précédent dans le rapport de l'humanité à la mer, dans tous les domaines. Prenons un de ces exemples spectaculaires qui abondent sur ce sujet. Cette année, pour la première fois de l’Histoire, les quantités de poissons produits par l'aquaculture égalent désormais les quantités de poissons pêchés ! Le temps de la "cueillette" en mer est en train d'être dépassé. Exactement comme la chasse a été remplacée par l'élevage il y a près de 10 000 ans. Autre inversion historique : celles des routes de convoi des marchandises. Aujourd’hui, environ 90% du commerce mondial transite par les mers.
Mais on connaît le revers glauque de ces nouveautés. La pisciculture marine est souvent une abomination pire que celle des élevages de porcins. Quant au trafic maritime, on sait de quel prix se paient les dégazages sauvages, les naufrages volontaires des vieilles carcasses flottantes et les marées polluantes. Pour finir : les eaux de haute mer n’appartenant à personne, personne n’en est donc responsable ! Le productivisme peut donc frapper sans complexe. Nous mesurons déjà les dégâts. Il y a par exemple ce septième continent, fait de déchets plastiques flottants empilés sur plus de vingt mètres parfois. Il y aussi cette immense zone morte au large du Golfe du Mexique. Elle fait 22 000 km2, la taille d'un Etat des Etats-Unis d'Amérique ! La vie marine y a totalement disparu faute d'oxygène, à cause des pollutions d'origine agricoles qui viennent se déverser dans le golfe. Il y a les marées noires qui se multiplieront si nous laissons exploiter les hydrocarbures qui se trouvent au fond des mers. Comme par exemple ce projet de forage à 3000 mètres de fond, en face du cap Horn !
La mer aiguise de féroces appétits : c’est le premier réservoir des ressources rares. Elle contient 90% des réserves d'hydrocarbures de la planète et 84% des réserves soupçonnées de minerais et de métaux. Allons-nous laisser les firmes transnationales exploiter ces ressources comme elles l'entendent ? La mer est la première réserve de biodiversité. Aujourd'hui, nous connaissons à peine 15% de la faune et de la flore marine. Allons-nous laisser détruire cette merveille alors même qu’elle contient tant de réponses concrètes aux énigmes et aux limites actuelles de la connaissance en biologie ? Ce qui se passera en mer déterminera ce que sera la civilisation humaine à terre.
D’autant que les enjeux géopolitiques sont déjà à présent l’origine de tensions clairement discernables. La lutte pour l'appropriation de l’espace maritime est source de tensions entre les nations et à l'intérieur des nations. Dans chaque pays, ce sont les conflits d'usage entre pêcheurs et plaisanciers, entre implantation d'éoliennes ou d'hydroliennes et zones de pêche, entre littoraux urbanisés pour les installations portuaires ou pour les complexes touristiques et ainsi de suite. Mais entre les nations, il en va de même. Là aussi, les tensions deviennent papables. C'est la lutte pour l'appropriation des ressources rares. Des îlots au sous-sol maritime prometteur, hier ignorés, deviennent désormais des enjeux pour lesquels se déploient avions et navires de guerre entre Russes et Japonais et entre ceux-ci encore et les Chinois. Le réchauffement climatique et la fonte des glaces de l'Arctique renforcent ce phénomène. Les zones libérées des glaces ne sont pas toutes cartographiées. Où passe la frontière ? Par exemple, où s'achèvent les eaux territoriales de la Russie et où commencent celles du Canada ? Et à qui appartiennent le sol et le sous-sol marin ? On constate les tensions que génèrent aussi l’accès aux nouvelles routes maritimes rendues praticables par la fonte des glaces. S'il est possible de passer par le Pôle Nord pour relier l'Océan Pacifique et l'Océan Atlantique, les axes stratégiques changent. Et que devient le canal de Suez ? Et celui de Panama ? Les conséquences de la réponse viennent en cascade. Elles sont parfois inattendues. Exemple : aujourd’hui, le passage par Suez ou Panama limite la taille des navires. Or, les routes du nord annulent cette limite. Il y aura donc une course pour construire des navires toujours plus grands et donc des ports toujours plus grands pour les accueillir. Non, vraiment l’avenir de la mer n’est pas un long fleuve tranquille, n’est-ce pas ?
La mer est un bien commun menacé. Partout, la privatisation de ce bien commun est à l'œuvre. Voyez les ports privatisés comme le port du Pirée à Athènes. Voyez la multiplication des plages privées, les coupures dans la continuité du sentier du littoral, pourtant censé appartenir au domaine public. Récemment, Jean-Marc Ayrault a annoncé que, dorénavant, les navires pourraient être protégés en mer par des mercenaires privés pour compenser le désengagement de la Marine nationale. Et l'Union européenne a acté la création de droits de pêche qui pourront être vendus et achetés s'ils ne sont pas utilisés. C'est le mécanisme des Concessions de pêche transférables. Voilà ici une rupture idéologique et philosophique dans le rapport à la pêche. Cela revient à reconnaître un droit de propriété à chaque pêcheur sur une partie de la ressource. D’où vient ce droit ? Quel est sa légitimité ? Et la suite ne vaut pas mieux. De tels droits transférables développent la financiarisation de la pêche au profit des grands groupes. C’est pire que tout. Comme l’a dit Isabelle Autissier : « ceux-là placent de l’argent dans le poisson comme ils en placeraient dans la chaussette. Et le jour où il n’y a plus de poissons ils retournent dans la chaussette. Le pécheur, lui n’a pas d’autre choix que de préserver la ressource ». Le capital financier est une maladie mortelle pour la biomasse marine ! Pour les riverains de la mer cela ne vaut guère mieux. Je l’ai déjà mentionné : la moitié de la population française vit à moins 100 km d’une côte. La hausse du niveau des mers concernera tout le monde. Combien d'installations faudra-t-il déménager ? Qui va organiser ça ? Le marché ? Songez à cet aéroport de Nice par exemple, construit partiellement sur une avancée en mer. Que se passera-t-il avec la montée de la mer et donc l'érosion toujours plus forte des côtes ? Il suffit d’observer où on en est déjà partout sur le littoral grignoté. La mer grignote le bâti que l’argent roi lui impose bêtement sans précaution ni réflexion.
Ce survol ne serait pas complet si je ne mentionnais le lien des questions marines et maritimes aux questions de souveraineté. La connaissance et la défense du territoire national maritime sont des enjeux majeurs. Nous devons pouvoir protéger les navires français des pirateries avec notre Marine nationale. Nous devons pouvoir lutter contre la pêche illégale avec nos propres moyens de surveillance. La détection et la lutte contre les dégazages sauvages nécessite des moyens pour l'action de l'Etat en mer et pour les douanes. Et puis, notons encore ceci : notre souveraineté en matière d'approvisionnement pétrolier par la mer implique une forme de protectionnisme. Je note ce point pour que l’on comprenne l’enchainement de décisions qui conduisent de la souveraineté en mer à l’industrie. Pour garantir la souveraineté de notre approvisionnement, nous devrons utiliser l’arsenal législatif existant. Nous étendrons la loi de 1992, qui fixe un quota minimum d'importation de pétrole brut sous pavillon français. Cette loi doit s'appliquer aux produits raffinés et le quota déjà fixé doit être relevé. Cela suppose que nous soyons capables de construire, réparer, démonter et recycler nous-mêmes les navires affectés à cette tâche. Le tout, cela va de soi, dans des conditions sociales et écologiques de haut niveau dont nous seuls sommes capables.
Il faut aussi envisager notre rapport à la mer sous l’angle de nos responsabilités particulières. Grâce à nos outremers, nous disposons du deuxième territoire maritime du monde. C’est le plus étendu au monde, à peine inférieur à celui des Etats-Unis ! Le territoire maritime français représente plus de 16 fois le territoire terrestre. Combien de Français savent que ce territoire national s’est accru de 10 % sans une guerre, dans les années deux mille, parce que la France a pu remettre à temps à l’ONU les preuves scientifiques qui étaient exigées pour prouver la continuité physique des nouveaux territoires maritimes disponibles avec ceux déjà attribués à notre pays ! Quelles richesses sont ici contenues ? Nul ne le sait avec précision. Nous pouvons juste dire qu’elles sont considérables. Mais une au moins est connue et banale comme un courant d’air ou de mer. En matière d'énergies marines renouvelables, notre territoire dispose d'un énorme potentiel, le deuxième en Europe après le Royaume-Uni. Si nous voulons sortir des énergies carbonés et du nucléaire, nous aurons besoin des énergies de la mer. Ça tombe bien : c’est une batterie éternelle qui contient, au niveau mondial, une réserve énergétique quatre-vingt fois supérieur aux besoins actuellement recensés.
Face à ces enjeux, le moins qu’on puisse dire c’est que François Hollande n'est pas à la hauteur. Dans le meilleur des cas, il ne fait rien. Aveuglé par des abstractions idéologiques comme la "compétitivité" et la politique de l'offre, il ignore totalement les enjeux marins et maritimes. Il n’est pas le seul ! Il n'y avait pas une ligne sur la mer dans le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité. Il n'y avait pas non plus une ligne dans le "pacte de compétitivité" que le gouvernement a présenté dans la foulée ! Quant à Montebourg, il n'y a presque rien sur la mer dans les 34 "plans filières" qu'il a présentés. On y trouvait à peine dix mots sur les énergies marines, noyés dans l'ensemble du plan sur les énergies renouvelables. Et un seul des 34 plans concerne spécifiquement la mer : il s'agit de la filière de construction des "navires écologiques". Mais même dans cette filière, le gouvernement n'agit pas. Ainsi, l'actionnaire majoritaire des chantiers navals de St Nazaire, le coréen STX a annoncé sa volonté de se retirer de ces chantiers. Ce sont les plus grands chantiers navals du pays. L'Etat détient 34% du capital. STX en détient 66%. Le départ de STX pourrait être l'occasion de retrouver une participation majoritaire dans ce groupe. Ce serait un atout précieux pour engager la bifurcation de la filière, pour construire mieux et déconstruire proprement les navires. Mais personne n'en parle au gouvernement. Comme d’habitude, ce sera l’improvisation et l’incohérence d’une équipe qui refuse de nationaliser Florange mais entre au capital de PSA.
Mais peut-être vaut-il mieux qu’il se tienne à distance. Car chaque fois que Hollande s'occupe de la mer, c'est pour faire une bêtise. En juin 2012, il a limogé Nicole Bricq du ministère de l'écologie parce qu'elle freinait les autorisations de forages pétroliers au large de la Guyane. Depuis, l'annonce principale du gouvernement aura été d'autoriser les gardes privés à bord des navires. Pendant ce temps, le gouvernement a réduit le budget de l'Etat consacré à la mer de 5% en 2013 et de 2% supplémentaires en 2014.
Le patronat de la mer aussi s'inquiète. Et pour cause. L'économie de la mer compte à cette heure 315 000 emplois et pèse plus de 50 milliards d'euros dans la richesse du pays. Sans compter le tourisme lié à la mer. Plusieurs chefs d'entreprises demandent à ce que l'Etat s'investisse davantage. C'est le cas de Patrick Boissier, le président directeur-général de DCNS. DCNS est un fleuron français dans le maritime militaire, mais aussi civil. C'est une des entreprises les plus en avance sur les énergies marines renouvelables. Son PDG s'est récemment plaint de la politique du gouvernement. Selon « Le Marin » du 5 décembre dernier, il a déclaré : "on n'a absolument pas les moyens de notre ambition de développement du maritime". Le président du cluster maritime français Francis Vallat a aussi émis des critiques. Il a fait part de "l'inquiétude générale sur les moyens de Défense et de l’action de l’Etat en mer". Il a critiqué sans détour un "État est encore trop hésitant" sur les énergies marines renouvelables lors des Assises de l'économie maritime et du littoral organisées le 3 décembre dernier à Montpellier.
Pour nous, la mer est un domaine concret de l'écosocialisme. La manière dont nous entrerons en mer changera aussi nos manières d'être à terre. La mer n’est donc pas l’espace réservé à une pratique écologique tandis que tout continuerait comme avant ailleurs. Tout le contraire ! L’économie de la mer est le moyen d’étendre le modèle de l’économie écologique à tout le système productif, par contamination sélective, en quelque sorte, comme je l’ai décrit au début de mon propos. Par exemple, nous voulons développer l'aquaculture. Mais en tirant les leçons des folies de l'agriculture productiviste à terre pour ne pas les reproduire en mer. En retour, la tension productive à terre se relâchera d’autant que la mer cessera d’être un simple appoint agricole. La mer est un champ immense pour la planification écologique qui seule met en rapport entre eux les compartiments de la production. Prenons des exemples. Si nous voulons sortir des énergies carbonées et du nucléaire, il nous faudra produire de l'électricité autrement. Nous aurons besoin des hydroliennes, des éoliennes off-shore, de l'énergie mécanique des mers, de l'exploitation des différences de température entre le fond et la surface des mers… D'autant que les pêcheurs eux-mêmes ont des idées pour utiliser les installations comme les éoliennes en mer. Au large de la Bretagne, ils s'apprêtent à utiliser les pieds des éoliennes pour élever des coquillages. On peut aussi imaginer que les armatures des éoliennes pourraient servir de supports pour clôturer un espace d'élevage de poissons en pleine mer.
Mais sortir du pétrole suppose aussi de trouver des alternatives pour remplacer le pétrole comme base de production de tous les produits solides qui en sont dérivés, et en particulier du plastique. Le plastique fait à partir d'Algues est une des pistes alternatives. En Bretagne, on fabrique déjà des coques de téléphone, des porte-cartes et même des jouets de plages avec du plastique d'algues !
Une fois bien compris le potentiel qui est à notre portée, il faut raisonner. L’économie de l’offre, dans le contexte déprimé de l’économie européenne, c’est l’anémie généralisée durablement pour notre pays. En toute hypothèse, c’est stupide : laisser au marché le soin de découvrir les produits demandés, c’est s’interdire de peser sur le choix des activités à développer et, du coup, se rendre également incapable de faire régresser d’autres activités que l’on veut voir décroître parce qu’elles sont écologiquement insoutenables. Cela signifie que la relance non plus ne doit pas être aveugle. C’est pourquoi elle doit partir d’un volant d’entraînement par des activités choisies qui, à leur tour, opèrent une sélection de demandes et de consommations. Notre scénario de relance est donc sélectif. L’entrée en mer consiste à organiser les filières en lien avec la maîtrise de la présence humaine en mer. La filière mer couvre un champ très large d’activités : recherche, construction et déconstruction navale, algo-culture, pisciculture, biotechnologie, énergie, tourisme bleu, et ainsi de suite. L’impact de la relance traverse tous les secteurs et toutes les régions. Exemple simple : à supposer qu’on puisse en installer beaucoup, les hydroliennes consomment des aciers fins et caractéristiques qui se fabriquent à Florange. L’effet d’entraînement traverse tous les métiers. Car l’investissement et les paies distribuées finissent par atteindre tous les compartiments d’activité ! Notamment ceux dans les services. Et spécialement parmi celle qui sont les premières sacrifiées quand le pouvoir d’achat est atteint ! Ainsi des coiffeurs. C’est au coiffeur qu’on renonce d’abord dès que les moyens viennent à manquer. Le coiffeur est à l’économie ce que les écrevisses sont aux rivières. Quand ils vont bien, c’est que l’écosystème économique n’abandonne pas trop de monde en chemin. Bref : un volant d’entraînement, c’est un engrenage vertueux.
Un tel appel d’air serait-il soutenable par notre population active ? Oui, en nombre, puisque la moitié de la population française vit à moins de cent kilomètres de la mer. Non, pour ce qui concerne les qualifications professionnelles disponibles. J’ai connu, comme ministre de l’Enseignement professionnel, la situation de la région de Saint Nazaire en 2001, quand il y avait plus de 2% de croissance, sous Jospin. La pénurie de main d’œuvre qualifiée était paralysante. Ici, je n’évoque que la situation du chantier naval. Car ce type de chantier met en mouvement des dizaines de métiers dont on n’imagine pas à première vue qu’ils sont concernés. Il faut le savoir : pour faire un bateau il y a beaucoup de menuiserie par exemple. En fait, tous les métiers du second œuvre du bâtiment sont sollicités en plus de toutes les taches strictement liées à la métallerie. Un chantier naval, en période de plein emploi régional et donc de pénurie de main d’œuvre, fonctionne comme un aspirateur à main d’œuvre qualifiée. Non seulement il en manque sur le chantier, et cela se paie d’une intensification des cadences, mais il en manque aussi partout ailleurs chez les artisans et les entreprises du coin. Même situation dans les métiers qualifiés liés au tourisme, depuis les métiers de la climatique en passant par tous ceux de l’hôtellerie ou de la restauration, qui ne consistent pas seulement à faire la cuisine la plonge et le ménage, toutes taches également moins simples, elles aussi, qu’il y parait au consommateur final. « L’entrée en mer » impliquera donc un terrible coup de collier éducatif pour préparer la main d’œuvre qualifiée nécessaire, de l’ingénieur à l’ouvrier hautement qualifié. Cela veut dire qu’une réorganisation substantielle de l’appareil de formation sera nécessaire pour mettre en place ou redynamiser les branches d’enseignement professionnel concernées. Et cela devra impliquer tous les modes d’enseignement et tous les types d’accès aux qualifications.
Quel que soit l’homme ou la majorité qui gouverne la France, ils sont contraints de respecter les traités que le pays à signé. Les traités sont au dessus des lois au dessus de notre constitution. Annoncer que demain il sera possible de mener une autre politique que celle que nous subissons aujourdhui, dans le cadre de l’Europe et de ses structures, n’est pas crédible pour bon nombre de nos concitoyens. Jamais les marchés financiers auxquelles nous avons remis tous les pouvoirs économique au travers de l’Europe et de ses institutions ne laisserons faire sans réagir. La réalité de la France et de l’Europe en 2014 n’est pas celle de 1992, année ou l’on a signé le traité de Maastricht. Notamment le poids de la dette, et des intérêts, la dette a doublé depuis, cela donne aux marchés financiers un énorme pouvoir de nuisance. Au jour d’aujourdhui imaginer que l’Allemagne, et d’autres pays accepterons de refonder l’Europe, pour que le politique reprenne enfin les reines du pouvoir, n’est qu’un doux rêve. Mr Hollande, Mr Ayrault, le parti socialiste, faute de remettre en cause les structures européennes, sont contraints d’appliquer les mesures politiques qu’ils nous imposent.
Belle partie de judo médiatique. Après la récupération, par la meute médiatique, d'un mauvais coup de Bourdin mettant en avant une réplique sur une futilité vaudevillesque, l'expression "mufle", bien au delà du vaudeville, s'est métamorphosée en témoignage, pour ceux qui s'intéressent peu à la politique, d'une véritable rupture, d'une véritable opposition entre les "gauches". Voilà qui casse bien l'unité de façade que tente d'exploiter les solfériniens, pour les prochaines élections, pour masquer leur politique de droite en la faisant cautionner par quelques renégats du FdG. Tout cette embrouille déjouée, sur la place publique, en un mot, repris, promu, amplifié, par les chiens de garde eux mêmes: "mufle". Belle prise de judo médiatique ! Calculée ou non, dans tous les cas, c'est beau à voir. Cela mérite bien un peu de pommade.
@Nathanael 95 Nicks98 99 Collonge Maddy
Tout à fait d'accord avec la proposition. Juste pas d'accord sur le fait qu'elle puisse se faire. Mettez vous juste une seconde dans la peau d'un spéculateur, d'un Hedge Fund, d'un gérant de patrimoine qui a la responsabilité d'une grosse fortune. La moindre annonce de la possibilité que notre programme soit entendu par la population (sondages) ou le gain aux élections, entraîne forcément une réaction immédiate de ces intervenants pour tirer profit du changement ou protéger les avoirs gérés. Arbitrer les dettes des pays comme la France pour celle des autres pays y compris la dette allemande, ce qui entraîne hausse des taux des dettes souveraines françaises, espagnoles, et baisse des taux allemands. Crise instantanée des dettes européennes. Arbitrer des actifs en euros contre les autres monnaies, ou directement la monnaie contre USD par exemple, ce qui entraîne immédiatement baisse de l'euro. Bref implosion de l'euro sur le champ puisque la situation est intenable. Je suis tout à fait d'accord avec le diagnostic, mais il me semble que l'on gagnerait en simplicité car le temps de la proposition et du poing sur la...
@ 90 Invisible
" Je me suis demandé quelle mouche avait encore piqué le beau gosse à coupe mi-longue de ressortir cette légende éculée de votre soit-disant absentéisme au parlement E. C'était marrant de voir Poloni et lui se prendre de bec"
Il fallait mettre de l'embrouille, et devant le calme, la pédagogie de Jean-Luc, l'autre ne pouvait que provoquer pour enlever le calme de notre leader. Il a failli réussir. Surtout que Ruquier avait balancé sur Dassault. Normal, vu que 2 semaines auparavant il en avait parlé, et il avait annoncé qu'il poserait la question. Reste cette chère Natacha, dont ses interventions politiques sont souvent à gauche. Elle n'est pas foncièrement contre Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs son mari, chroniqueur, replace souvent le capitalisme dans ses contradictions et ses dérives. Jean-Luc a raison d'occuper tous les espaces, il faut être présent partout, même si les puristes grincent des dents.
@ 101
Même si l'on doit reconnaitre que vous avez un certain courage pour défendre les positions du Gouvernement PS sur ce blog, et de dire un certain nombre de postulats libéraux, je me permets de vous dire que vous vous trompez honteusement et vous fourvoyez vos compatriotes dans l'acceptation de la rigueur.
Êtes-vous plus intelligents que tous les économistes atterrés réunis, que messieurs Sapir, Collon, Todd et autres qui préconisent à qui veut bien l'entendre que l'euro tel qu'actuel est une hérésie. Admettez que chaque jour les traités européens sont bafoués, que chaque pays ne respecte aucunement les obligations imposées par ces traités notamment sur le plan budgétaire, n'est-ce pas de la désobéissance que tout cela ?
Je crois surtout que vous êtes un ignoble libéral satisfait de la manière dont Mr Hollande et Mr Ayrault mènent le pays à sa ruine. Ces pantins de l'oligarchie financière pourraient très bien faire une politique de gauche ce pour quoi ils furent élus par le peuple français, et remettre effectivement en cause les structures européennes, mais de l'aveu même du président de la République les socialistes sont devenus des libéraux.
Tout à fait d'accord avec @101 Denis F
Les traités ont de plus été signés par le gouvernement UMP en son temps, en détournant l'avis du peuple de 2005, et récemment par le gouvernement PS pour le TSCG. La désobéissance est vitale pour quitter le schéma libéral que l'on nous sert chaque jour dans les médias (à mort le TINA) ! Désobéissance et retour à notre vraie démocratie.
@Chris_84
Mais les marchés montrent déjà leur humeur à la moindre décision politique qui ne leur plait pas. Il y a deux paramètres à contrôler en cas de nervosité financière : la fuite des capitaux et la tension sur les taux d'intérêt des dettes "souveraines". La seconde a très vite été calmée lors de la dernière crise de l'euro par la simple menace d'intervention à grande échelle de la BCE, qui sur le tard, en venait logiquement à se caler sur les propositions hétérodoxes, pour sauver la monnaie unique. La première serait en effet plus difficile à parer dans un premier temps, mais les investisseurs seraient aussi indécis, ne sachant pas quelle décision serait prise au final. N'oublions pas non plus que l'Union est la première économie mondiale. Un marché comme celui-là ne s'abandonne pas comme ça. Au pire, on y revient.
Par ailleurs, une sortie de l'euro, ça se prépare. Avancer couvert, c'est peut-être mieux dans ce cas non ?
On se paye de mots: ce qu'a dit JL Mélenchon à propos de l'Europe figure déjà dans L'humain d'abord, mais il fait aussi référence à la consultation du peuple pour désobéir au traité, gage d'une force décuplée pour le politique, même si aujourd'hui il est plus facile explicitement d'envisager la sortie de l'Euro vu le nombre d'économiste qui l'imagine, le préconise et le désire. La réaction du public, debout à son entrée, et chaleureux à sa sortie en dit long sur la perception de sa prestation. Il n'a pu, certes, faute de temps développer beaucoup d'idée, mais la colère et le débordement ont été plutôt caractérisé par les deux chroniqueurs qui se sont assez violemment opposé entre eux, et que Ruquier à remis en place de façon assez brutale, qui les a particulièrement meurtris Jean-Luc est passé là, pour un apaiseur, au niveau de l'image, voila qui est nouveau.
Excellente intervention il me semble samedi soir malgré la petite altercation sur votre prétendue absentéisme. Peut-être faudra-t-il le prouver une énième fois avec des chiffres pour casser leur mauvaise foi. Vous avez bien fait de passer à autre chose. Merci d'avoir enfin annoncé qu'en cas de refus de l'Allemagne de renégocier, il fallait envisager la sortie de l'UE (possible dans les traités actuels). Je reste persuadé que l'UE reposant principalement sur deux pays: l'Allemagne et la France, cette annonce affolerait tout le monde et que personne ne se risquerait pour l'équilibre de leur système (l'UE étant la plus grande zonne éco du monde) à vous contrarier. Les voilà bloqués.
Sinon, je ne comprends pas trop pourquoi malgré la situation cata, le FdG n'en tire pas plus avantage dans les sondages qui le donnent toujours quatrième derrière FN, UMP et plus surprenant PS. Comme quoi, ils serrent les rangs. Les verts paient dur leur alliance avec le PS et nous semblons être mis dans le même panier, bizarre. J'attends l'analyse politique. En plus, les européennes est un mode de scrutin où justement on peut voter pour ses idées et là encore bof. J'attends. Encore bravo.
Bonjour Jean luc,
Peut être serait-il utile de mettre dans votre blog européen un petit encadré avec les vrais chiffres de présence et une note. Si ce petit paragraphe arrive premier dans les moteurs de recherches ça contrera quelques attaques facilement.
Courage.
@nicks107:
La tension sur les taux et la fuite des capitaux ne sont possibles que depuis qu'on a complètement dérégulé la finance au milieu des années 80. On peut très bien reprendre un contrôle drastique des capitaux, reprendre le contrôle de notre banque centrale et décider des taux, établir un moratoire sur la dette et décider de n'en payer que la part légitime, et par exemple faire défaut sur les 1400 milliards que nous avons déjà payé en intérêts depuis le début des années 70. Les marchés et la finance ne sont que des tigres de papier (Jean-Luc Mélenchon) ; il faut juste le courage politique pour reprendre les choses en main. L'euro étant déjà moribond, la fin de la monnaie unique se fera sans préparation suite à un effondrement des économies ou des banques systémiques, à moins qu'un futur gouvernement style FdG (Syriza peut être) l'impose à ses partenaires européens. La position du PG sur le sujet est parfaitement claire, même si ces questions sont plus complexes à expliquer que le simple retour au franc et la fermeture des frontières prônés par le FN.
Pour imager la politique de l'offre, J L Mélenchon, dans l'émission de Ruquier, a pris un exemple qui m'a fait froid ! Il a imaginé une histoire de frigo. Les esquimaux ont des réfrigérateurs, car pour conserver les aliments ils en ont besoin. L'exemple qui me parait significatif, c'est le besoin en eau des populations Africaines. La politique de l'offre fait que les industriels livrent de l'eau en bouteilles plastiques, alors que la politique de la demande voudrait que l'on construise des puits. C'est aussi l'exemple des quantités de yaourts que l'on trouve dans les supermarchés, un choix démentiel ! Tous ne se mangent pas. Ils finissent à la poubelle ou, sont donnés à la banque alimentaire. A noter que ce don n'existe pas, parce que les grandes surfaces récupèrent en impôts 60 % du prix de vente. La politique de l'offre est celle qui produit le plus de gaspi.
@Rayana
Bien entendu que l'on peut restructurer la finance, notamment en se servant de la banque centrale, c'est même notre objectif à tous. La question portait sur l'attitude des financiers pendant d'éventuelles négociations. A ce moment, les institutions et le système seraient encore ceux d'aujourd'hui. Je suis sur ce problème plutôt de l'avis de sebidf. Au sein de l'Union, nous sommes un pays trop grand pour qu'il parte sans tout déstabiliser avec lui. Si la France s'exclue ou est exclue de l'Union, ou même de l'euro, c'en est fini. Je pense que la simple menace que cela arrive produirait des effets très intéressants.
L’objection (qui réapparaît régulièrement sur ce blog) qu’en certains endroits le PG se joint à EELV pour les municipales, me paraît vraiment tirée par les chevaux. Tout le monde sait que les Verts n’ont aucunement, historiquement et de par leur programme, le même niveau de responsabilité que le PS, dans la politique de droite désormais imposée par celui-ci. En outre, en de nombreux endroits, les militants Verts sont plus proches de nos options sociales et de notre écosocialisme que de leur propre organisation. Et là, bien sûr, l'orientation "Front du peuple " du Fdg trouve sa pleine application.
Dans l'émission "On n'est pas couché" animée par Laurent Ruquier, interrogé par Natacha Poloni c'est la 1ere fois que vous admettez qu'il faudra sortir de l'Euro comme monnaie unique. Après sa réponse, Natacha Poloni vous a répondu : "C'est la 4eme fois que je vous vois dans ce fauteuil, c'est la 1ere fois que vous dites les choses clairement" (Voir la video et amener le curseur sur 57 minutes)
@ Chris_84 et @ Nicks
Dans le scénario de sortie de l'euro et non de l'Europe, la nuance est d'importance car ce qui suit en est la clef, les "marchés" plus précisément les banksters ou fond de pensions anglo-saxons vont réfléchir à deux fois avant que de mettre les curseurs "in down". Pourquoi me direz-vous, parce que, toute l'Europe sera concerné par le désengagement français et en premier lieu, nos chers amis allemands. Donc à l'évidence les discussions sur la dette d'État seront ardues, mais elles seront, nous ne subirons aucune mesure de rétorsion immédiate, et peut-être même du tout, pour la bonne et simple raison qu'ils y perdraient énormément et encore plus que cela, pour comparatif réfèrez-vous à l'aventure islandaise.
Si par le plus grand des hasards, MLP obtient la relaxe ce sera une preuve de plus de l'état de délabrement de notre cinquième république et des institutions qui vont avec. Le non respect des règles démocratiques doit être sanctionné, encore plus durement quand on prétend diriger la France. En tout cas l'inéligibilité serait une belle victoire et bien méritée. comme ça les organes de promotion pourront se reposer un peu, ça leur ferait le plus grand bien et pas qu'à eux.
J'ai bien aimé le passage de jean Luc Mélenchon à ONPC, l'ovation du public à son arrivée, y'avait pas que des PG dans la salle. Les minables manœuvres de déstabilisation étaient bien visibles, elles ont du en agacer plus d'un. je pense que cela doit en inciter beaucoup à en savoir plus sur ce que propose notre porte parole avec le Front de Gauche. Quand à la question de Caron, je sais pas combien il est payé pour faire ça, mais il doit peu avoir d'estime de lui même pour être aussi minable, heureusement il nous a pas sorti le dalaï Lama, Cuba, et j'en passe. Vivement la VIe !
Jean-luc avait surestimé Hollande. Ce n'est pas un capitaine de pédalo mais un quartier-maître du rétropédalage. Au deuxième tour je ne voterai jamais pour les solfériniens.
Bonsoir camarades,
Intéressant finalement la phase politique que nous vivons depuis 2012. Une poignée de pigeons fait reculer le PS malgré la légitimité populaire, puis recul devant la troika, puis recul devant le Medef, puis recul devant un agglomérat anti laïc, confessionalo-rétrogrado-réactionnaire menant quelques égarés des beaux quartiers à coup s'il le fallait de fausses rumeurs. Et voilà, la loi famille aux oubliettes. Une leçon est à tirer de tout cela. C'est parce que nous ne faisons pas front commun, à gauche contre l'austérité que nous ne faisons pas le poids. Eux en face même porteurs de slogans nauséeux, haineux, ils font front de classe. Pendant que nous scandons résistance, eux passent à l'offensive, contre ce que nos aînés ont mis tant de temps à construire. C'est notre héritage que brade le PS, à ceux de ces héritiers, qui défilent bien à l'abri de leurs avocats et de la police de la République qu'ils ne tarderont pas à combattre ouvertement si nous tardons à nous lever. Oui, comme en 92, comme à Valmy, la République est en danger. C'est de la responsabilité du FdG de taire ses divisions si futiles au regard de la République sociale, indivisible !
Pour certains Il faut qui relisent le programme l'Humain d'abord car il est clair que la renégociation de l'indépendance de la BCE est bien présente et il en découle que soit elle plie soit ont sort de l'Euro donc les journaleux à la Bourdin veulent entendre les mots précis mais ne cherchent pas d'en déduire le résultat d'une démarche ou de déclarations qui sous-entends la même réponse.
Pour ONPC encore un super JL Mélenchon qui est dans le cadre et le style de l'émission, en plus il fait un tabac à chaque fois. Avez-vous remarqué qu'à chaque passage les spectateurs l'ovationnent en se levant. Tous n'ont pas cette aura avec le public et en plus il propulse ONPC en position de N° 1de la soirée en taux d'écoute, avec 23.8 % d’audience soit plus de 2 millions de téléspectateurs !
Monsieur Mélenchon, pour revenir sur cette polémique de votre taux de présence au parlement Européen, si un journaleux venait à vous reposer la question, vous pourriez lui faire part de votre étonnement car cette question n'est jamais posée à madame Le Pen qui, sur le même site cité, est annoncé à 63,82% de présence (à rapprocher des 65,95% depuis le début de votre mandature en 2009). Bien sûr, je ne parle pas des 50,63% d'Harlem Désir qui, comme chacun sait, à des ambitions politiques d'ampleur nationale et internationale. Il est vrai qu'être 1er secrétaire nationale du parti solférinien n'est pas de tout repos. Il faut sans cesse faire avaler les couleuvres au peuple.
Dans ma ville nous faisons du porte a porte et les gens du peuple commencent a se reveiller. Jean-Luc, vous etes indiscutablement l'homme qui renversera la table de ce gouvernement qui nous conduit a la cata ! Nos anciens se sont battus et marre que ce bon a rien de Hollande et sa troupe detruisent tout sur leur passage. Montrons avec nos tripes que nous sommes la vraie gauche. Bravo Jean- Luc de nous tenir au courant a chaque instant pour être plus fort dans la lutte. Prenez soin de vous.
Voilà notre grand combat, la PMA, trahi par le parti Solférinien (?) !
Oubliés, la criante inégalité, des gens qui crèvent dans la rue, de la finance qui domine tout et dont les conséquences se traduisent par la suppression de notre monnaie, avec toutes les étranglements sur les biens publics'la santé, la justice, l'écologie, le travail confisqué, la culture confisquée, les retraites, etc. tout ce qui est bon pour le peuple est mauvais pour les puissants. Les médias si décriés a juste titre ne seront pas responsables et ne se priveront pas de clamer cette posture, ils n'auront nul besoin d'en rajouter.
Eh voilà, en mettant sur le même plan la PMA pour les femmes homo avec l'immense injustice sociale qui règne dans ce pays, cela laisse libre court aux extrêmes pour canaliser la colère qui grandit dans ce pays et qui malheureusement semble bien être récupérée par ces mouvements qui ont pour tradition de mélanger mensonges éhontés et vérités pour leur plus sombres desseins !
Salut à notre excellent Jean-Luc, que j'admire et qui me grandit par bien des moyens, qui m'éduque même, soyons humbles sans flagornerie, jusqu'au-delà des divergences et nuances que je peux développer dans le confort de ma vie privée. Tu me remontes le moral camarade, et c'est plutôt héroïque ces derniers temps.
Question demi-médiacrate : Est-ce que parvenir à me faire regarder la maudite télé (par Internet, l'honneur est sauf !) fait partie des méthodes d'éducation populaire ?
Un franc salut aussi à notre modo, que je ne compromettrais pas ici. Même si je ne comprend pas toujours le sens de ta modération, tu dois abattre un sacré boulot.
Le nombre de répétitions ou de crypto-fachos, de répéteurs de vérités, d'empoisonneur diplômés ou frustres insulteurs que tu dois nettoyer à la minute nous dépasses tous, y compris ceux qui savent ce que modération signifie, vu l'affluence de ce blog.
En conséquence, je ne saurais te blâmer pour ceux des miens qui passent à la corbeille, celui-ci probablement, mais ça me tenais à cœur :
Merci, camarade.
Puisque Jean-Luc parle des européennes, et pour rebondir sur l'assiduité ou non de chaque député européen comme l'a fait Caron à ONPC, il suffit d'aller sur le site du Parlement européen que l'on trouve aisément sur internet. Tout est détaillé sur les activités de chaque député. Il suffit de taper le nom du député dont vous voulez voir les activités parlementaires. Toutes les interventions sont notées et les chiffres parlent d'eux mêmes. Voilà un bel outils pour contrer les rumeurs de présence ou non.
Ce matin sur inter j'écoute le banquier "du service éco" qui propose de sortir de l'Euro et je me dis que nous avons du boulot si la droite extrême continue à déformer nos idées pour justifier l'idiotie de l'Europe aujourd'hui en prônant le replis il faut que nous clarifions nos objectifs d'Europe sociale et fiscale unifiée par le haut et rappelons très fort (surtout aux banquiers privés) que la monnaie n'est (au mieux, parfois elle est complètement virtuelle) que du papier qui sert en fonction de nos volontés politiques (un peu comme le PQ en certaines circonstances). Je rapproche cette intervention de "spécialiste éco" de l'intervention vidéo du site que Jean-Luc Mélenchon a fait sur l'Euro (l'actuel et le voulu par nous) pour que nous nous démarquions de ces tentatives de récupération conservatrices (voir pire) au nom de l'impossibilité d'exporter à cause de l'Euro fort c'est en partie vrai mais ce n'est en aucun cas le sujet déterminant ce qui compte c'est la justice sociale et fiscale, la pénalisation forte de la fraude fiscale internationale la reprise par les politiques du rôle régalien principal des Etats, dont le notre. Et ça, ce ne serait que de la social...
Au sujet de la pétition du procès pour faux tracts de la Le Pen, j'aimerais savoir si les noms des signataires seront publiés. C'est-à-dire, est-ce que, en tapant mon nom dans recherche, est-ce que quiconque pourra aboutir à cette pétition ?
[Edit webmestre : Nous avons déjà eu cette discussion et tout particulièrement déjà avec vous lors de la création de la liste d'appui à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Ne signez pas cette pétition, pas plus qu'aucune autre, on risquerait de vous voir...]
Nous voulons bien signer pour des élections honnêtes, mais de fait et avec les exemples de triches avérées (chaussettes xxl ou urne préremplie) avec les margoulins qui s'incrustent entre les préfets les scrutateurs et autres comptabiliseurs de scrutins, avec les "amis" des autres menteurs tricheurs élus, si ce ne sont des amis ils sont des vendus, avec tous ces handicaps et la franche honnêteté que l'on sait d'eux tous, nous sommes au regret de vous l’écrire, nous n'avons pas depuis lurette confiance en les résultats officiels déclamés lors des élections nationales, il y a du mensonge manipulation pas seulement avec les sondages payés par les mêmes, mais avec les copains d'abord, fonctionnaires ratés placés soudoyés à la mode à la mode, et on voudrait faire la leçon aux africains qui nous copient grossièrement pour l'instant. Qui peut prouver que nous affabulons ?
Il semble ne plus possible de signer cette pétition ? La démocratie a du plomb dans l'aile, ce bel oiseau se traîne sur les grèves dévastées par les violentes tempêtes des dénis, des mensonges, des corruptions, l'aile pendante. Accepter les faux tracts, coup fatal à la mouette rieuse... à transformer en signal salvateur! Quand on connait le sort réservé aux lancements d'alertes, raison de plus pour se grouper et résister, seul moyen d'avancer sur le bon chemin, avec sa petite conscience.
Concernant le nouveau recul de Fr. Hollande sur le projet de loi famille, vient à l'esprit cette formule de Cioran "Si on réussit à s'habituer à l'échec, on devient invulnérable" ou celle -ci de Winston Churchill "le succès vient de la capacité d'aller d'échec en échec sans perte d'enthousiasme".
"Écrire, c'est choisir."
C'est aussi "Choisir c'est renoncer". Un choix est une décision qui modifie l'ordre des choses. Naturellement je pense à nos camarades communistes qui choisissent de se ranger sur les listes du PS. Ils renoncent à l'enthousiasme de se battre pour faire avancer le Front de Gauche, véritable opposition de gauche pour mettre en avant l'humain d'abord. Je réalise, par ce que j'y suis confronté dans ma commune, la droiture du sens politique affichée par la tête de liste communiste, qui rassemble les écolos, les républicains, la gauche, mais pas le PS. Cette liste qui reçoit le soutien de M G Buffet et de J L Mélenchon ne renonce pas, elle n'a pas était tributaire d'un choix.
@pichenette
Si on peut la signer, je viens de le faire.
Mr Mélenchon, vous félicitez les organisateurs de la manif pour tous mais ils n'ont aucun mérite. Le succés est le fait de toute la médiacratie et des solfériniens qui n'ont pas utilisé l'omerta sous forme de remise en cause des chiffres et ont bien voulu entendre la rue. Nous n'avons pas bénéficié du même traitement le 1er Décembre contre la TVA ni dans aucune autre de nos manifs. La reconnaissance médiatique de la caste clérico bourgoise par ce gouvernement est l'aveu qu'il préfère ceux qui réussissent à ceux qui subissent.
A propos de http://www.stop-tva.fr/. Je crois que toute signature de pétition devrait être accompagnée d'une mise en route, d'un passage à l'acte, de la réalisation concrète de ce que nous signons ! Il est donc de la responsabilité des initiateurs de pétition de proposer que cela débouche sur quelque chose de collectif. Sinon, nous passerons bien des jours collés à nos ordi, signant, signant... sans plus !
@ invisible
Tout le contenu du net est stocké dans des hangars à mémoire de la NSA. Et ce pour une éternité. D'aprés un Américain connaissant de l'intérieur ces services, tout est entre les mains de gens dont la tyrannie n'a d'égale que leur incompétence à pouvoir sortir quelque chose de toute cette information. Ils sont noyés. Vous ne risquez pas grand chose à signer une pétition visant à ce que les élections ne soient pas altérées de manoeuvres anti démocratiques et déloyales. Une pétition papier peut elle aussi se retourner contre vous si elle tombe en de mauvaises mains.
Bonsoir à tous camarades,
C'est un sacré message que nous envoie ce gouvernement. La rue est capable de ruiner le travail de deux ans d'un ministre, car il ne faut pas que sa clameur trouble le retour laborieux au calme du palais présidentiel. Autrement dit, le dernier qui crie le plus fort, et qui investit la plus vaste surface dans les rues parisiennes l'emportera, contre le suffrage du peuple fusse-t-il ancien de deux ans à peine. Ouvrons les yeux camarades. Les députés PS, verts furieux se comptent par dizaines. Et certains ne se cachent plus pour dire qu'ils n'ont pas été élus pour, une politique libérale et couarde qui clame des leçons de morale et de citoyenneté, et cède après deux manifestations où se mêlent héritiers de l'ancien régime et nostalgiques de l'Etat Français. Ils ne sont que quelques centaines de milliers or nous sommes des millions à n'attendre qu'une chose, qu'on nous fédère pour contrer le libéralisme ni social ni démocrate qu'on tente de nous imposer. Le vote punition est une étape, mais une marche dans chaque grande ville pour une nouvelle République et l'exigence sociale serait hautement significative.
Cher Jean-Luc pour l'histoire des faux tracts tes arguments sont implacables et les preuves confondantes merci de ne rien lâcher. J'espère que la Justice appliquera la loi, sans détour.
Quant au passage chez Ruquier ça m'a regonflé. Quand on voit les exégèses que tu fais sur les textes européens et tout le travail pédagogique, entendre ce "branleur" de Caron te traiter à demi-mot de fainéant j'ai halluciné. Tu l'as bien recadré.
Garde la forme et prends soin de toi.
Si c'est le recul sur la loi sur la famille avec en filigrane la PMA qui met en colère la gauche, la vraie gauche, moi les bras m'en tombent. Mais c'est pas possible de voir la grosse ficelle, l'énorme ficelle dite et redite. La vraie gauche maintenant ne se souderait que sur "le progrès sociétal". Certains évoquent ici Jaurès, on en est loin, très loin. Mais continuez et vous verrez l'adhésion des classes populaires.
Faux tracts. Tout aussi grave, voire bien plus que les autres, est le tract, distribué en période d'élections législatives, caricaturant Jean-Luc en dictateur mis en avant devant un camp de concentration. "Calomniez ! Calomniez ! Il en restera toujours quelque chose" dit le proverbe. C'est fort probablement avec cette logique, masquée par disons le souci d'informer, que toute la presse de chiens de garde s'est empressée de faire la promotion de ce tract injurieux. Au delà de l'insulte faîte non seulement à une personnalité politique, mais aussi à la République, à la démocratie, combien de journaux, combien de personnes, combien de politiciens, combien d'associations, ont-ils trouvé scandaleux que l'on puisse ainsi, aussi, se moquer, railler, tourner en dérision les camps de concentration ? Le changement, c'était ça hier, aucunes indignations des voix, des politiciens de gôche. Et aujourd'hui ? Combien pour s'indigner ?
Ne lâchez pas le logo, le PC de Paris n'a aucun droit de s'en servir sur la liste d'Hidalgo.
@128 Invisible
J'ai signé la pétition sur les faux tracts. Petit geste militant qui correspond à ce que j'ai dans le coeur et dans l'esprit.
Quant à savoir si on est espionné, nous le sommes bien entendu. Et sur le net et le téléphone, vu que tout est numérisé, tout est espionnable, traçable, analysable (voir émission sur le sujet de Là bas si j'y suis d'hier sur le sujet ici). Le choix est de continuer à éventuellement être visible à travers des gestes militants (notamment sur le net) et risquer peut être un jour d'en payer les conséquences sur sa liberté, ou brider tout de suite sa liberté de pensée, de militer, pour ne rien risquer. Pour ce qui me concerne, je préfère la 1ère solution car avec la 2nde, on est sûr de perdre cette liberté qui nous est chère, par absence de combat.
Un sujet très comparable à celui de la mer et encore moins porté par les politiques : la forêt.
Comme la mer, la France possède un potentiel forestier formidable. Nous avons le plus fort volume de bois sur pied de l'Europe. La perspective actuelle est d'exploiter le maximum de bois avec un minimum de très grosses entreprises. L'emploi de produits phytosanitaires, la dégradation des sols s'y constate comme en agriculture. Pourtant il y a l'occasion là comme avec la mer de développer une stratégie basée sur l'intelligence, la prise en compte de l'environnement, la relocalisation de l'industrie de transformation du bois (nous vendons des arbres qui partent en container pour la Chine et qui reviennent en produits finis à bas coût en France finissant de détruire les dernières petites entreprises rurales). Mais comme la mer, peut être, tout le monde s'en fout ?
Merci @Rémy de porter à la réflexion le thème de la forêt en France, et d'inviter à une stratégie intelligente et non basée sur le mercantilisme qui semble s'être emparé de son exploitation. Le nombre de suicides chez les travailleurs de l'Office National des Forêts en lui-même devrait être un signal d'alerte !
La bourgeoisie réac (pléonasme?) se nourrit de contradictions bien relévées ce matin sur France Culture (dont l'invité demain matin sera JL Mélenchon), donc ce matin à la fin des débats sur la Famille: "comment expliquer que une grande partie des manifestants soient pour le libéralisme, la précarité, le travail le dimanche alors que ce jour est celui où la famille se rassemble?" (M de Singly). Si le gouvernement semble ne pas vouloir contrarier ces milieux c'est parce qu'il en fait partie et il se mobilise pour casser tous les acquis sociaux assurant la cohésion et la vitalité du pays sous les ordres du Medef. Sécurité sociale, droits du travail, investissements productifs, bien collectifs: tout à la moulinette, monde du vivant minéralisé. Une immense manifestation pourrait dénoncer tous ces points qui ébranlent fortement la paix sociale dans un mépris complet de la démocratie. Le 22 il y a Nantes et ses landes. Nous sommes la nature que nous défendons.
Pour se faire entendre par ce gouvernement de "gauche", peut-être faudrait-il se vêtir de bleu ou en tenue d'église, porter des drapeaux de partis de droite ou de syndicats patronaux, là nos revendications seraient prises en compte, écoutées et négociées. Car lorsque la gauche manifeste, c'est circulez, il n'y rien à voir, à prendre ou à recevoir (ironie je précise au cas où).
Quel gouvernement quand même ! Une manif dimanche, lundi reculade (et pourtant 57% des français sont en faveur de la PMA) les bonnets rouges, abandon écotaxe, etc. Et nous qui avons aidé à les faire élire, alors que pas une voix des autres ira sur leur nom, nous pouvons descendre dans la rue aucune de nos revendications n'est entendue. Au delà de leur positionnement idéologique finalement de "social" libéralisme, mais pour moi uniquement néolibéral, ce comportement reste pour moi incompréhensible. La peur ? Et pourquoi uniquement vis à vis de ces manifestants là ? Je penserais plutôt comme le dit J. Généreux sur leur vision économique, finalement une incommensurable incompétence.
L'incident entre Caron et Mélenchon à propos de son supposé absentéisme nous rappelle que nous entrons en période électorale. Les chiens de garde commencent à montrer les crocs.
D'ailleurs à la recherche Mélenchon sur Google du moment, en deuxième position on trouve Le Figaro, « Les insultes de Mélenchon en direct chez Ruquier ». Mais le plus intéressent, ce sont les commentaires, sept au total et aucun qui n'accablent Jean-Luc.
Il serait souhaitable que sur ce blog, une mise au point soit faite par un comparatif entre les sites calomniateurs et le site officiel. Un rappel du fonctionnement du parlement européen, (voir le N° 97 – 13 avril 2013 des arguments du Petit courrier) n'est pas superflu.
A 107 Nicks
La partie sera difficile à jouer avec la finance. Rappelez-vous ce qui s'est passé à Chypre. On a attendu 8 jours avant de bloquer les avoirs. Par des filiales à Londres, les Russes sont parvenu à retirer les 9 milliards d'euros qu'ils avaient déposés à Chypre. Et ce sont les nationaux qui ont dû payer la note, devenue très salée pour eux. Si rien n'a changé, l'euro de Chypre vaudrait 10% de moins que notre euro.
Je crois qu'il faut être spécialiste pour comprendre ce qui se passe réellement. Mais nous, simples citoyens, nous pouvons nous rendre compte que les traités ne sont pas respectés, ni par les Etats, ni par la BCE. Alors, venir parler de respect des traités, c'est faire preuve d'une mauvaise foi flagrante, ou d'une grande naïveté.
@JeanLouis à 12h14
"Quel gouvernement quand même !... Au delà de leur positionnement idéologique finalement de "social" libéralisme, mais pour moi uniquement néolibéral, ce comportement reste pour moi incompréhensible."
Pourtant si vous relisez votre commentaire tout y est ou presque, vous relevez le positionnement, que vous classez vous même de libéral, de ce gouvernement. C'est moi qui ne comprends pas que vous ne compreniez pas. Lisez le commentaire de @ pichenette le 5 février 2014 à 11h42, qui précède le vôtre et vous avez la réponse.
A 142 Rémy
Vous avez mille fois raison. La filière bois est très sous-développée en France. Savez-vous que le bois fauché par la tempête de 1999 est parti dans les pays scandinaves ? Que les pellets sont pour une grande part importés d’Allemagne, alors que nous avons les plus grandes forêts ? Et le bois part non seulement en Chine mais aussi en Suède et en Allemagne pour revenir en meubles.
On peut entrer en mer, mais aussi dans les forêts, énergie renouvelable, or vert qui reste en friche. Et ne pas oublier qu’une forêt exploitée est une forêt entretenue, moins soumise aux incendies, mieux accessible aux promeneurs et marcheurs.
Dans les DNA du 5/2, on parle de « L’exemple autrichien » pour la culture et la valorisation du bois... la recette n'est pas secrète. Y a-t-il encore des entrepreneurs en France ? En Alsace et dans les Vosges, il existe beaucoup de petites scieries qui périclitent, coûts trop élevés, possibilité d'expansion réduite, filière mal organisée. Un coup de pousse étatique serait nécessaire, ne serait-ce que pour contraindre les banques à jouer leur rôle. La grande entreprise régionale SIAT est l'exemple d'un développement'un peu'respectueux de la...