05fév 14

La débandade

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Quand ce post va paraître, je serai en route vers mon procès avec Marine Le Pen pour le faux tract d’Hénin-Beaumont. On verra quel écho cet événement trouvera dans la bien-pensance. Bien sûr, je serai donc absent de Strasbourg où je siégeais jusqu’à mercredi soir. J’ai demandé à être excusé. Je l’avais déjà fait sans succès la dernière fois. Il en ira de même, j’imagine, cette fois-ci. La leçon est donc la suivante : l’Union Européenne vous demande de n’avoir pas de respect pour la justice de votre pays. A la date d’un procès, l’Union européenne vous dit : « n’y allez pas ! ». Ça tombe bien, c’est ce que fait madame Le Pen. Il est vrai que l’Union européenne tient ses séances pendant les grandes dates nationales comme le 11 Novembre, le 14 juillet et ainsi de suite, dans un mépris total pour les grands évènements libérateurs. Mais elle nous impose toute sortes de génuflexions à la mémoire des Twin Towers et autres symboles de cette nature.

Cette absence m’a donné du cœur à l’ouvrage pour répondre à la boule puante des Bové le jaloux et papé Cohn Bendit. Il s’agit de mes absences et présences au parlement européen. Je lance un défi que les autres se risquent à faire un bilan de leur action aussi précis que le mien.

J’ai écrit au plus vite à partir de mes notes ces lignes sur trois thèmes : le moment ouvert par la capitulation du PS dans l’affaire de la loi famille, ma semaine d’itinérance sur le terrain et mes conseils d’action, le cas PSA, cas exemplaire de l’absurdité d’un capitalisme de cupidité pure. Je vous retrouve dans les chapitres auxquels vous pouvez accéder au choix de vos priorités, centres d’intérêt ou disponibilités en temps, en passant par les « boutons de titres » de chapitre qui sont en haut à droite de l’écran.

Après la loi famille, la grande débandade commence

La nouvelle capitulation des solfériniens sur la loi famille est un pur désastre politique. En cédant, au lendemain de la manifestation de la droite et quinze jours après la manifestation de l’ultra droite, Valls a reconnu de fait la légitimé de leur colère. En leur donnant la victoire, il a fortifié et unifié leurs rangs. La débandade s’est jouée en une journée. D’un bout à l’autre, on trouve la main de Valls. Dès le lendemain matin après la manifestation, très largement évaluée par ses services, Manuel Valls annonce que le gouvernement refusera tous les amendements autorisant la PMA dans le débat sur la famille. De quel droit ? Est-il Premier ministre, ministre de la Famille, de la Justice ? C’est un coup de force qui va contre une promesse pourtant parfaitement claire du candidat Hollande et de son coker navré, devenu Premier ministre. En effet, dans la campagne, Hollande s'était dit favorable à la PMA (procréation médicale assistée) pour les couples homosexuels. C’était dans un entretien au magazine Têtu, dont la rédactrice en chef était l’actuelle présidente d'EE-LV ! Comme la question était venue assez naurellement dans la loi sur le mariage pour tous, ce fut déjà une première débandade. Mais, la main sur le cœur, Ayrault avait fait l’enjoleur : "La PMA mérite un débat en tant que tel, c'est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille" afficha-t-il par tweet du 9 janvier 2013, au moment de l'adoption du mariage pour tous ! Et les apparences suivirent : un projet de loi sur la famille devait être discuté au deuxième semestre 2014.

Croire Ayrault ce n'est croire a rien de sérieux ni de durable. On se souvient de sa fantastique « mise à plat de la fiscalité ». Il a été à sa propre hauteur sur ce coup, de nouveau. Le néant fier de l’être. Il est vrai qu’en quelques heures, tout s’était effondré. Car à peine le grand Manuel Valls avait-il parlé que, devant l’énormité de l’outrecuidance, d’aucuns ont cru l’heure de résistance arrivée… ou à tout le moins le moment venu d’un beau coup de menton. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée a sauté sur l’occasion ! Il exige aussitôt de Valls qu’il "respecte la règle fixée" entre le groupe et le gouvernement, à savoir : attendre l'avis du Comité national d'éthique qui doit être rendu au printemps. Bruno Le Roux a même précisé qu'il "ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits pour les enfants de notre pays". Car il faut se souvenir que le texte ne comporte aucune disposition concernant la PMA. Il ne traite que d’autres problèmes à régler du fait des nombreuses familles recomposées faisant surgir d’autres modes de vie familiale. On en était là du courage quand le porte-parole du PS David Assouline est apparu sur la scène. De façon stupéfiante, il fait savoir que le PS ne souhaitait pas non plus d'amendement sur la PMA dans le texte sur la famille, s’alignant sur Valls. Silence assourdissant de Harlem Désir, pourtant patron d’un parti qui a toujours eu la position inverse sur le sujet. Il ne restait plus à Ayrault qu’a obtempérer ! Ce qu’il a fait en annonçant carrément qu'il n'y aurait pas de texte sur la famille en 2014 ! Certes, on note encore quelques soubresauts d’indignation sur les bancs du PS et d’EELV. Mais les gosiers ont été déjà bien élargis : qui a déjà avalé la mer peut bien digérer aussi ses cailloux !

Il est donc essentiel de faire vivre l’idée de l’opposition de gauche face à eux tous. Car l’événement n’est pas limité à la sphère politicienne. Nous avons assisté à l’effondrement de la ligne d’action « sociétale ». Celle-ci était le refuge de la bonne conscience que les solfériniens offraient à leurs commensaux en échange de leur cécité et de leur mutisme sur le social. Et cela face à un mouvement populaire de droite qui a déjà submergé ses propres structures de représentation politique. Tout s’est joué en dehors de l’UMP, de l’UDI et même du Front National, tant ce parti est désormais intégré au système politicien de la droite institutionnelle. Et ce mouvement vient de gagner. Dès lors, c’est lui qui impose dorénavant son tempo a la recomposition de la droite. Le chemin ouvert par Sarkozy pour cette droite décomplexée qu’il entendait incarner est dorénavant large comme une avenue. Cette droite s’est désenclavée du seul discours libéral en économie, elle se réancre dans des principes culturels et philosophique parmi les plus fondamentaux dans la conscience d’un peuple : la famille, la sexualité, l’identité intime, zones d’adhésions bien plus prégnantes qu’aucune autre. En ce sens, nous vivons une apogée de la vague de droite « morale » commencée en France bien après celle qui a déjà balayé les Etats Unis où elle a été le socle des gouvernements libéraux.

Il n’y avait aucune fatalité à cette déroute. C’est l’inconsistance et l’incohérence des chefs solfériniens à la tête de la gauche qui nous a conduit là où nous sommes. Loin de préparer chaque étape et d’en faire un enjeu d’éducation populaire, la ligne du « sociétal » contre le « social » a été pilotée à la va-comme-je-te-pousse. On se souvient des épisodes du mariage pour tous, de la désertion des forces de gauche sur le terrain, des pantalonnades du président de la République inventant une incroyable « clause de conscience » pour les maires qui refuseraient de les célébrer ! Puis ce fut la Taubiramania, apothéose de jubilation, certes bien méritée. Mais pour beaucoup ce fut un chant du cygne. Cette satisfaction exubérante ne pouvait réellement méconnaître le trouble créé dans le pays et sa persistance. La célébration de Taubira permettait à chacun de s’offrir, à ses dépens, une auréole de combattant à peu de frais. Elle-même fut bien vite abandonnée de tous quand elle fut agressée par les racistes. D’ailleurs, à la manifestation censée protester contre cette agression, pas un ministre ne s’exposa à venir. Harlem Désir résuma sa présence à venir toucher les mains du premier rang de carré de tête ! Celui-là mieux qu’un autre sait à quel point il faut manier avec précaution et pédagogie certains débats. Il devait se rendre compte que la campagne de conviction, si mal menée, avait tourné court. Alors que toute la droite et le FN pensaient que le « mariage pour tous » serait une formalité, un accompagnement de l’évidence des mœurs de notre temps dans laquelle il ne leur fallait pas se faire figer en conservateur comme au temps du Pacs, ce fut le contraire qui se produisit.

Cette fois-ci, je crois que Valls s’offre une construction personnelle plus large. En renforçant la vague de droite, il compte la chevaucher à gauche. Comme il l’a fait pour la sécurité et pour la déréglementation économique. Nous verrons donc bientôt surgir une « gôche morale », antithèse des soi-disant valeurs de Mai 68. C’est elle qui va siffler « la pause des réformes sociétales » comme la droite du PS des années 80 avait sifflé la pause des réformes sociales.  

En dessinant cette ligne de pente, j’ai conscience de montrer un tableau fort noir. Mais, en chinois, crise se traduit par le mot « opportunité », comme me l’a appris récemment ma camarade Muriel Ressiguier, la tête de liste du Front de gauche à Montpellier. Elle sait de quoi elle parle. Nous pouvons reprendre le terrain a condition de le déplacer sur le terrain plus large de l’opposition de gauche. Je veux dire : une mise à distance claire et nette du navire solférinien en perdition et du système politico social qu’il incarne. Après cette reculade, le PS entre en phase où il affronte a la fois la désertion de sa base sociale et celle de sa base « sociétale ». Une débandade générale peut commencer.  A nous de lui offrir une issue positive. Avec nos méthodes. En commençant par une opposition de gauche sans compromission.

En tournée, une force nouvelle

Dans cette période électorale, les sorties sont plus nombreuses pour moi. Elles s’ajoutent a mes obligations traditionnelles dans le grand sud-ouest, où je patrouille toute l’année. On part des journées entières, en tâchant de mixer les régions et la taille des villes dans lesquelles je vais soutenir nos amis. C’est toute une organisation avant, pendant et après qui encadre mes déplacements, et il est parfois rude pour les copains de comprendre pourquoi tout doit être fixé avant et que rien ne change plus pendant le déroulement de la visite. C’est à ce prix que les cadences sont tenues et que la prise de parole a lieu dans les conditions optimales pour tous les protagonistes de l’action : la population, les militants, les journalistes. Et surtout, c’est le prix pour que je tienne bon dans la durée.

Donc ici, une fois de plus, ce fut une dure semaine. On le vérifie en me voyant moins présent sur mon clavier à écrire mes posts. Cette fois-ci, le final a été spécialement sévère avec un samedi commencé a sept heures et demi du matin et fini à une heure du matin le lendemain, après l’émission en direct « On n’est pas couché ». Comme ce fut l’audience record de la saison, je me suis consolé de l’heure de sortie du plateau. Le jour même, j’avais participé à la « journée défense » du Parti de Gauche, en présence notamment de deux amiraux et deux généraux. Un moment de pure passion intellectuelle entre les spécialistes du domaine, les camarades et les militaires. Pour moi, qui avait à faire l’introduction et la conclusion, ce fut un moment exigeant. La thèse que je défends en faveur d’une « défense souveraine et altermondialiste », le concept de France « universaliste » et non « occidentale », tout cela devait être résumé et argumenté devant des hyper-connaisseurs du sujet. Ces thèses sont dans mon discours de l'élection présidentielle au Cercle Républicain et dans deux articles, notamment celui de la « revue de la défense nationale ». Tout ce qui s’est dit est disponible progressivement en vidéo, grâce au travail acharné de notre équipe : la « Télé de gauche » qu’anime Aigline de Causans, à moins qu’elle n’ait elle-même la caméra au poing, en plus de toutes ses taches professionnelles et politiques… Docteure en psychologie sociale, Aigline travaille avec moi au Parlement européen et, le reste du temps, quand ce reste existe, elle filme pour le parti, anime, colle et tracte. Les militants, ne l’oubliez jamais, chers lecteurs, sont ceux qui font de nos idées des forces matérielles à la conquète des esprits.

Mais, si rude qu’ait été le rythme de ces jours-là, ce furent là avant tout des heures brillantes pour nous. Car l’avant-veille, j’avais tenu trois rencontres, dont un meeting. Et chaque fois ce fut la même ferveur et la même amitié. C’était à Anzin dans le département du Nord, puis Fouquières-lès-Lens et Calais dans le département voisin. Partout, la même application au travail, partout, le même dévouement au combat. Certes, c’est peu étonnant dans la ville d’un homme aussi méthodique que mon collègue Jacky Hénin à Calais. Mais lui non plus n’a pas trouvé les cinq cent personnes qui se sont empilées dans la salle de ses vœux autrement qu’en sachant les faire venir par son action et celles des camarades. A Anzin, nous sommes seuls. Au sens littéral. Tout le reste du champ politique a sombré dans de noires combines et accords sans principe qui ont déboussolé tout le monde.

Evidemment, dès qu’il y a une pataugeoire, les solfériniens y font merveille ! La faction dominante dans la section socialiste a été créée de toute pièce par le niveau départemental, dans l’objectif des accords fromagers entre agglomération, département, région et autres niveaux de clapotages. Elle est installée aux râteliers les plus fétides. Elle dégoûte. Et d’abord les plus proches, c’est-à-dire les membres du PS local lui-même. Une bonne partie de ceux-là ont lâché prise. Ils sont venus prendre leur place dans notre combat. Dès lors, je nous vois nombreux, actifs et conquérants. Le Front de Gauche, animé par les seuls militants du PG, faute de structure communiste dans la commune, est un vrai lieu de rassemblement et d’action politique collective. Claudio Macaluso, la tête de liste de notre équipage à Anzin, est un bon rassembleur, très méthodique dans ses façons de travailler. Les amis ont d’ores et déjà réparti les responsabilités qu’ils veulent voir prises en charge dans la prochaine municipalité s’ils la dirigent. Ce n’est pas très courant et ce n’est peut être pas transposable. Dans l’immédiat, sur place, cela donne des porte-paroles extraordinairement motivés. Ainsi Jérémie, délégué aux questions culture et jeunesse, parle avec fougue d’une idée majeure du programme : la prise en charge du prix du permis de conduire pour un contingent communal de jeunes chaque année. L’idée permet un beau développement sur ce que sont les apprentissages initiaux indispensables de notre époque, et sur le problème de la mobilité des pauvres et des isolés. Une fois de plus, les nôtres sont ceux qui montrent ce qui est « invisible » socialement. Mais qui reste le réel vécu par des masses de gens sans voix et surtout sans porte-parole.

A Fouquières-lès-Lens, dans le Pas-de-Calais, je nous trouve en grande alliance du Front de Gauche et d’Europe écologie. Pour Guillaume Fournier et notre équipe municipale, la difficulté est plus qu’extrême compte tenu de l’état de dévastation sociale et politique du secteur. Parler de politique, intéresser au débat, voilà où est le miracle à réaliser. A quelques pas des grands bureaux de Billy-Montigny où s’était conclue notre marche de la fierté rouge face à madame Le Pen en 2012, j’ai retrouvé son ambiance si spéciale. L’abandon des populations par les dirigeants solfériniens qui tiennent tout ici, comme souvent, est consternant. Abandon moral, culturel autant qu’économique et social. S’y ajoute ici un satrape local au pouvoir depuis 25 ans qui, comme tout homme dans de telles circonstances, tend à confondre son mandat avec sa personne.

Ce que je vois se constituer dans ces circonstances, nonobstant les difficultés que je ne me cache pas, c’est une force nouvelle qui s’enracine dans l’estime de tous, même de ceux que nous combattons. Dans ces déplacements, le poids de la trahison et des miasmes parisiens m’a paru moins lourd à supporter. En effet, à Calais, le communiste Jacky Hénin mène une campagne ouverte sous le label authentique du Front de Gauche. Il porte courageusement nos valeurs. Il ne les vit pas sur la défensive. Au contraire. Son pladoyer pour les droits humains des pauvres diables de migrants persécutés par le froid, la misère et Manuel Valls était émouvant aux larmes ! Mais parce qu’il tient bon, tous les autrtes tiennent bon, et la tranchée de l’humanisme est tenue en dépit de toutes les tentations et abandons. Jacky devrait être en tête de la gauche au soir du premier tour.

Du coup, les solfériniens minent le terrain contre nous. Ainsi, à l’occasion d’une séance du conseil municipal, l’ancien député socialiste confie son pouvoir de vote à la maire de droite sortante au vu et au su de tous. Et ainsi de suite. C’est l’arsenal des petits coups tordus qui balisent la préparation d’un mauvais deuxième tour. Mais ces solfériniens locaux se croient plus forts qu’ils ne sont. Aucun des nôtres n’a rencontré une seule personne au porte-à-porte local qui serait prêt à l’indulgence pour Hollande. Ses représentants locaux sont donc invisibles, et leurs combines insignifiantes. Mais cela ne veut pas dire que nous ayons un boulevard devant nous à condition de nous laisser porter. Pas du tout. Le contraire. La résignation et le dégoût se sont répandus en profondeur du pays. Certes, c’est de l’énergie explosive qui s’accumule. Elle finira par faire éruption. Mais en attendant, c’est le calme des jours tristes et noirs. L’abstention est l’option dominante. Nous ne pouvons percer qu’en étant fermes et distinct. Tout arrangement avec le système nous cloue au sol. Et le PS, c’est le système ! La rupture est la condition de la crédibilité.

PSA, symbole du capitalisme minable

Les soubresauts de la décadence de PSA forment un étrange feuilleton. La semaine dernière, ils ont occupé le devant de la scène. J’accumulais donc les matériaux pour revenir sur le dossier et en assimiler les grands traits en vue des réponses à faire au fil des interviews à venir. Là-dessus arrive la nouvelle que la présidente de l’association des actionnaires minoritaires, madame Colette Neuville, a l’intention de bloquer l’opération rachat d’actions par l’Etat et le partenaire chinois. Motif : le prix offert ne serait pas suffisant. Chaque épisode est plus minable que le précédent, plus révélateur d’une insatiable cupidité des dominants. Plus douloureux pour ses victimes ouvrières.

Mais, du coup, on finit souvent par perdre de vue la continuité de cette histoire. Ce serait dommage ! Car nous apprenons tellement sur la façon dont fonctionne le minable haut capitalisme français ! Depuis des années, PSA en est un symbole très parlant. Et ça ne semble pas près de s’arrêter. En fin de semaine dernière, la direction a annoncé 684 suppressions d'emplois sur son usine de Poissy en région parisienne. En premier lieu, ces 684 suppressions d'emplois illustrent caricaturalement l'arnaque qu'a été l'ANI et la fumeuse loi de « sécurisation de l'emploi » votée en juin 2013. On se souvient que cette loi "made in Medef" a été imposée par François Hollande ! Elle l’a été contre l'avis de deux des trois principaux syndicats du pays et d'une partie de la gauche au Parlement. PSA a rapidement appliqué cette loi, si confortable pour les coups tordus. L'entreprise avait aussitôt exigé des salariés qu'ils acceptent un "accord de maintien dans l'emploi". C'est le nouveau nom des "accord compétitivité emploi" de Nicolas Sarkozy. Sous le chantage patronal, les salariés de PSA ont accepté un tel accord en octobre 2013. La CGT et la CFDT s'y sont alors opposées. Mais les deux centrales ne pesaient pas assez pour empêcher l'entrée en vigueur de l'accord face aux syndicats jaunes et aux pressions gouvernementales.

Cet accord ordonnait un gel des salaires pour 2014, la baisse de la rémunération des heures supplémentaires, l'annualisation des RTT et davantage de flexibilité dans le travail. A l'époque, la CGT et la CFDT soulignaient le fait que ce texte prévoyait seulement le maintien des sites de production français. Les deux syndicats pointaient qu’en aucun cas n’était garanti le maintien du nombre de lignes de production dans chaque site. PSA avait bel et bien refusé de s'engager sur le maintien du nombre d'emplois. Donc, "L'accord de maintien dans l'emploi" autorisait les suppressions d'emplois ! Cette lecture pessimiste de l’accord avait été brocardée par toute la bien-pensance de la « gôche », qui bavait de joie devant ce modèle de capitulation « négociée », donnant-donnant, gagnant gnan-gnan. Le résultat est là : le pire est prouvé. C’était bien une arnaque. Elle prouve qu’on ne peut ni ne doit jamais avoir confiance, ni croire qu’une ambiguïté nous protège alors qu’elle nous menace toujours ! C'est ce que vient de prouver PSA. En agissant de cette manière, elle montre à nu la débilité de tout ce haut personnel d’entreprise, surpayé, pontifiant et arrogant, et qui en vérité n’est fait que de « bons à rien » comme le montrent leurs résultats.

Bref, on a vite compris : PSA supprime des emplois pour mieux être offert à un constructeur chinois, Dongfeng. Les principaux médias en restent, sur ce sujet, au vaudeville familial entre les cousins Peugeot. Le président de la holding familiale, Robert Peugeot, a obtenu que PSA lance une augmentation de capital de 3 milliards d’euros pour permettre à Dongfeng de prendre 14% du capital. Pour aider à la manœuvre, l'Etat prendrait aussi 14%, la famille Peugeot tombant aussi à 14%. De son côté, Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance, défend une augmentation de capital « libre » sur le marché, à laquelle participerait aussi la famille Peugeot pour conserver son poids dans le groupe. Dans une lettre publiée la semaine dernière, il accusait son cousin de vouloir désengager la famille de PSA. Alors ? Deux conceptions du capitalisme familial sont-elles en débat ? Pour ma part, je ne le crois pas. Les deux visent la dilution et le retrait de la famille Peugeot hors d’une activité qui mobilise trop durablement et lourdement une part trop grande de capital. Le chemin diverge pour y parvenir sans trop de casse. La méthode de Thierry Peugeot a le mérite de l’orthodoxie libérale. Celle de Robert de protéger les fromages individuels, qui sont tout de même la raison d’être du système.

Cet épisode est la preuve de la nullité globale des dirigeants de PSA. En 2012, PSA a conclu un accord avec l’américain General Motors, qui avait pris 7% du capital. General Motors  a revendu ses parts en décembre 2013, moins de deux ans après ! Entre-temps, General Motors, bonne entreprise de l’Empire, qui n’oublie jamais sa nationalité politique, a plombé PSA en l’obligeant à mettre fin à ses ventes en Iran. Pour rien. La direction de PSA a abandonné un projet commun avec General Motors avant même de l’avoir lancé. Il s’agissait d’un projet de petites voitures faiblement émettrices de CO2. La direction de PSA a été incapable de s’engager dans un projet dont l’intérêt écologique sautait aux yeux. Un coup zig un coup zag. Bilan : néant !

Moins de deux ans après avoir pactisé pour rien avec General Motors, la direction de PSA racole. Elle cherche un autre partenaire international. En l’occurrence, voici un chinois : Dongfeng. Il parait que PSA travaille déjà avec ce groupe en Chine. Je crois même avoir visité l’usine Peugeot dans l’Etat de Wuhan, au centre géographique de la Chine. Comment se fait-il alors que PSA ne se soit pas d’abord tourné vers lui en 2012 au lieu de s’abandonner à General Motors ? Et dans l’accord avec General Motors, comme dans l’éventuel entrée au capital de Dongfeng, quelles garanties la direction de PSA peut-elle avoir pour la protection des capacités industrielles et des emplois en France ?

Les expériences de la fusion d’Alcatel avec Lucent et de Renault avec Nissan sont là pour montrer les immenses dangers que peuvent contenir de tels rapprochements sans précautions pour notre pays. D’autant que PSA suit depuis plusieurs années la même pente que Renault. La direction de PSA, à présent, fait elle aussi le choix du dumping et de l'abandon de la production en France. Rappelons que le premier plan de licenciement de cette bande de gestionnaires de pacotille avait décidé de la disparition de 2500 emplois dans la recherche et développement du groupe ! C’est à dire le cœur de l’avenir. Pendant qu’elle ferme une usine en France, à Aulnay, PSA prévoit d’augmenter la production de son usine slovaque, à Trnava, qui produit le même modèle qu’Aulnay. Récemment, l’ex numéro deux de Renault, le liquidateur Carlos Tavarès, est arrivé chez PSA. Il devrait remplacer le PDG Philippe Varin d’ici avril. La pente est prise.

Si minables que soient leurs résultats, les patrons et leurs managers n’oublient jamais de remplir leur assiette. Le PDG de PSA Philippe Varin est toujours aussi bien payé. Il a quadruplé son salaire en 2010. Il gagne désormais 3,3 millions d’euros par an ! En un an, il gagne l’équivalent de 260 années de SMIC ! Il empoche 9 000 euros par jour ! PSA est un modèle d’entreprise vampirisée par le coût du capital. En 2011, il y a à peine trois ans, PSA a dépensé 275 millions d'euros en dividendes versés à ses actionnaires. Les mêmes géniaux managers ont brulé 200 millions d’euros supplémentaires pour faire racheter par PSA ses propres actions à la bourse. Les sommes ainsi englouties en bourse en 2011 représentent près de cinq années d’économies réalisées grâce à l’accord de compétitivité imposé aux salariés ! Ce chiffre le montre avec clarté : ce qui coûte horriblement cher, c’est le coût du capital !

Dans les années 2000, PSA a cumulé 10 milliards d'euros de bénéfices. En 2011, Philippe Varin a annoncé que le groupe disposait de 11 milliards d'euros de réserves financières. PSA a encore réalisé un bénéfice de 1,1 milliard en 2010 et 600 millions en 2011, en dépit de la crise déjà amplement répandue. Malgré la crise et la baisse du bénéfice, PSA a déboursé près de 500 millions d’euros pour satisfaire ses actionnaires en 2011. Certes, le groupe a perdu beaucoup d’argent en 2012 : 5 milliards d'euros. Mais l’année 2013 a, paraît-il, été moins mauvaise. Surtout, le groupe pourrait gérer sans problème la période actuelle s'il avait été bien géré dans les dix dernières années et si la direction acceptait de puiser dans les réserves. C’est bien l’incompétence et la cupidité de ses actionnaires qui l’empêchent aujourd’hui d’absorber le choc et de préparer l’avenir. La responsabilité incombe au premier actionnaire, la famille Peugeot, qui détient 25% du capital et 38% des droits de vote au Conseil d’administration.

Que fait le gouvernement face à cela ? Rien. Arnaud Montebourg a déclaré vendredi que PSA n’avait « pas tenu » ses engagements pris lors du dernier plan social. Il s'agit du plan qui a acté 8 000 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay. Pour Montebourg, « le compte n’y est pas sur Aulnay » ou « 500 salariés » sont encore « sur le carreau » alors que PSA promettait une solution pour tous. Mais encore une fois, le gouvernement laisse faire. Comme il a laissé PSA annoncer la suppression de 8 000 emplois l’an dernier. Comme il a laissé PSA fermer Aulnay. Comme il laisse la direction de PSA mépriser la grève de la faim des 7 de Poissy pendant des semaines.

Pourtant, les patrons de PSA sont de véritables assistés ! Le gouvernement aurait les moyens de les faire plier s'il le voulait. PSA va toucher entre 80 et 100 millions d'euros par an du crédit d'impôt compétitivité décidé par Hollande en novembre 2012. PSA bénéficie aussi d'une garantie de l'Etat de 7 milliards d'euros sur sa filiale bancaire PSA finance. Et PSA profitera comme les autres du nouveau cadeau de Hollande : la suppression des cotisations patronales famille, sous couvert de "pacte de responsabilité". C’est aussi ce gouvernement qui n’a pas voulu faire pression sur les actionnaires de PSA en lançant une vaste opération de contrôle fiscal sur les membres de cette famille, dont une partie a fui en Suisse pour échapper à l’impôt.

En échange de sa générosité, le gouvernement n’a rien exigé de PSA : ni renoncement à la fermeture d’Aulnay ou aux suppressions d’emplois, ni exigence d'une baisse des salaires des dirigeants… Tout ce que le gouvernement a demandé, c’est de pouvoir nommer Louis Gallois administrateur « indépendant ». Il ne s’est pas opposé à ces décisions. La rumeur dit qu’il remplacerait Thierry Peugeot à la tête du Conseil de surveillance. Aujourd'hui, l'Etat s'apprêterait à prendre 14% du capital de l'entreprise pour aider l'entrée de Dongfeng. Mais pour faire quoi ? Mystère. Pourtant, l'Etat est déjà actionnaire de l'autre géant de l'automobile française, Renault. Il en possède 15%. Et, chez Renault aussi, le gouvernement a validé un "accord de compétitivité". En laissant faire chez Renault, le gouvernement a clairement encouragé PSA à en faire autant. Aujourd'hui, le gouvernement laisse faire le démantèlement de la production de Renault en France au profit de Nissan. Demain, il y a tout à craindre qu'il laissera dépecer PSA, même avec 14% du capital.

Nous aurions agi totalement différemment si nous avions été au pouvoir. Nos solutions pour l’industrie sont connues. Je les rappelle pour montrer qu’il est possible de faire autrement. Nous proposons de définanciariser l’économie en général et l’industrie en particulier. Nous voulons libérer les entreprises de la dictature des banques et des actionnaires. Pour cela, nous proposons que le comité d’entreprise ait un droit de veto sur les décisions stratégiques. Nous proposons qu’un pôle financier public puisse prêter à des taux favorables aux entreprises pour les aider en cas de besoin et financer la transition écologique. Pour en finir avec la cupidité des dirigeants, nous proposons que soit fixé un salaire maximum autorisé : avec nous, le PDG de PSA ne se goinfrerait pas de 3,3 millions d’euros par an ! Et j’ai proposé aussi le salaire maximum dans l’entreprise c’est-à-dire que l’écart entre le plus haut et le plus bas des salaires soit limité de un à vingt ! Et puis, nous proposons encore qu’il y ait obligation de payer ses impôts en France pour pouvoir diriger une entreprise française ou être membre de son Conseil d’administration.

Disons-le : la crise de l’automobile devrait être une opportunité de changement radical. La relance écologique de l’activité par une politique industrielle et la planification écologique devraient être au cœur de la réflexion sur le futur de l’industrie automobile. C’est l’occasion d’engager la planification écologique pour sortir de la société du pétrole, notamment en ce qui concerne les véhicules. Mais c’est nécessairement un tout que ce projet. Le moteur électrique pose le problème de l’approvisionnement en électricité. En effet, aux conditions actuelles, un million de véhicules électriques nécessiteraient l’installation d’une centrale nucléaire de plus. En fait, le changement de paradigme automobile est directement lié au changement de mode de production de l’énergie. Au lieu de cela, le gouvernement a seulement annoncé à l'automne 34 plans industriels sans aucun moyen financier. Au total, ces 34 plans devront se partager 3,5 milliards d’euros. Cela représente une moyenne de 100 millions d’euros pour chaque plan. Parmi ces plans, l'un vise à inventer « la voiture qui consomme deux litres aux 100 km ». Avec 100 misérables petits millions d’euros comme budget public ? Personne ne peut y croire.


124 commentaires à “La débandade”
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  1. Michèle dit :

    Courage, Jean-Luc, pour remettre la Le Pen dans le droit chemin... Soyez noble.

  2. NICO 75 dit :

    ils nous faut retrouver nos 4 millions de voix aux prochaines élections, c'est la garantie d'un bon score en pourcentage. Nous connaissons tous les gens qui ont voté Jean-Luc. Il faut aller les chercher. Courage rien est perdu l'avenir est devant nous. Bon courage à tous. On lâche rien.

  3. chantal catherine dit :

    Bonjour,
    Je trouve très constructif de terminer cette explication sur PSA en terminant sur les propositions que nous faisons. Je trouve que cela manquait ces derniers temps. Quand je lis ce blog, j'apprécie qu'on m'explique ce qui se passe. Mais j'apprécie encore plus qu'on rappelle nos propositions, parce que je suis comme tout le monde, l'Humain d'abord, mais j'ai tendance à oublier nos propositions et les ancrer dans la réalité du jour. Alors, c'est peut être du travail pour Jean-Luc, mais c'est tellement profitable pour tous !

  4. oberon dit :

    Ca sent le rance en France ! Sans tomber dans manifs contre manifs et être dans la surenchère, où en est la proposition du NPA d'un we de gauche. Le PCF et le PG auraient donné leurs accords de principe. Il faut élargir le FdG : NPA, LO, vrais socialistes, vrais écolos... Bref, montrer au peuple de gauche que la gauche existe et que le PS est devenu social-libéral.
    Jean-Luc, bonne résistance pour le procès !

  5. mic leboo dit :

    GPA : on voit bien qu'il est révoltant de louer le ventre d'une femme et de lui prendre l'enfant qu'elle a porté. Mais, ce n'est pas seulement l'aspect commercial qui est dégueulasse, tout aussi révoltant pour moi est de mettre au monde un enfant sans mère (biologique), et il n'y a pas de différence avec la PMA pour tous qui consiste à mettre au monde délibérément et avec le concours de la sécu et la bénédiction de l'Etat des enfants sans père. Si vous êtes homosexuel(le), vous ne pouvez pas faire d'enfants, quand bien même vous pouvez vous marier. Pour moi, ces questions transcendent le clivage gauche droite et devraient être tranchées par referendum, et je ne me retrouve pas du tout dans les positions du FdG.

  6. Achelle dit :

    Bon courage pour demain, on croise les doigts !
    Je suis allé consulter l'onglet "ma façon d'être député" sur votre blog européen... Il n'y a que les aveugles et les sourds qui ne veulent pas voir, ni entendre. À croire qu'il faudrait, pour moucher le prochain journaux qui vous traite sur un plateau de député fainéant, sortir une tablette et prendre le temps de lui montrer votre blog, et ces informations plus particulièrement.

  7. Adrien dit :

    Cher J.Luc, allez tranquille au procès du faux tract car votre présence au parlement européen et l'une des plus effective, donc une absence ne vous feras pas de tord.
    Suite à votre passage à ONPC et l'attaque de ce chien de garde A. Caron, je me suis payé le luxe de passer 3 heures à faire une statistique des interventions totales des 73 élus français au parlement Européen. Il ressort les données suivantes pour les plus concernés : J.L Mélenchon arrive en 4ème position avec 919 interventions juste derrière Marie-Christine Vergiat (FdG) en deuxième position avec 1032 Interventions.
    Dans le Top 5 il y a 2 FdG. Le 2ème et le 4ème et pour un parti qui n'a que 5 élus c'est un score sans appel. A diffuser largement pour démonter la fausse info des médiacrates.
    Venons-en à J. Bové il est dans le flop 50-60 en 57ème position avec 76 interventions. Quand au FN, le père est 69ème avec 23 interventions et la fille 66ème avec 46 interventions.
    Allez on ne lâche rien.

  8. citoyen dit :

    Merci Jean-Luc pour toutes ces explications,
    Je trouve que cette idée d'opposition de gauche fait tout de même un peu incantatoire, concrètement que cela implique-t-il ? Et surtout au niveau municipal, comment démontrer que notre mouvement ferait mieux, où est le programme, où est la révolution citoyenne ? Y a-t-il engagement sur des référendums (y compris révocatoires), la participation citoyenne, la production écologique, le coopérativisme, le mutualisme, bref, où est l'écosocialisme municipal ? Et pourquoi d'ailleurs ne pas tout de suite lancer toute sortes d'initiatives qui permettraient aux gens de se prendre en main, pourquoi ne pas lancer du financement participatif pour des films, des artistes, des éoliennes, des écoles, des véhicules à nous, produits par nous ? Nous on peut !

  9. isabel.t dit :

    Bonne chance pour demain Jean-Luc ! On a confiance en vous ! On sait que vous maitrisez la situation ! Prenez soin de vous !

  10. Julian Augé dit :

    De tout cœur avec toi pour l'audience de demain.
    Il est temps que des cadres fermes soient posés car les nazillons ne se sentent plus de limites. Chez moi à Annecy, ce sont maintenant des croix gammées qui apparaissent.
    Qu'ils s'en aillent tous.

  11. JeanLouis dit :

    Pourquoi parler d'opposition de gauche ? Nous sommes dans l'opposition à ce gouvernement de "droite", mais nous sommes la gauche, la seule, c'est assez évident, après le social et l'économique, maintenant le sociétal, même les valeurs, ce qui ne coute rien dans les comptes de l'état ! Il n'y a plus qu'une gauche dans ce pays c'est le FdG.

  12. Titoune dit :

    Merci encore pour tout le boulot fourni plus les analyses explications, nous avons beaucoup de chance au FdG, l'écosocialisme pourrait émerger à condition que tout le FdG s'en empare c'est enthousiasmant dans une période sombre de penser qu'un autre monde est possible ! Il faudrait une émission télé genre projet contre projet, ou une soirée chez Médiapart. Je n'aurai pas de réponse ou j'ai manqué un épisode mais pour le 8/02 il devait y avoir une nouvelle marche ? J'ai l'impression qu'il y a des manifs partout surtout le 6 de ce mois mais cela va donner quoi ? En semaine ? Je ne comprends pas bien, tout semble divisé alors que nous devrions être tous au même endroit, j'avoue que ça déboussole pas mal les militants. Bon courage à tous.

  13. riposte dit :

    Organisons la riposte à la droite réactionnaire, facsisante, homophobe, sexiste tout de suite partout en france. Ne leur laissons pas la rue. Pour des manifestations partout en France à l'appel du Front de gauche.

  14. GdeC dit :

    Je regrette quant à moi que Hollande ait choisi la méthode faible pour lutter contre l'extrême droite, car effectivement, jamais depuis ma naissance (et pourtant j'ai près de cinquante ans !) la parole raciste, xénophobe, antisémite, homophobe et sexiste n'a été aussi libérée et médiatisée. Il est temps que ça cesse, ça fait tache dans mon paysage mental.

  15. L'écossais dit :

    Merci encore Jean-Luc pour votre bon boulot. Je suis d'accord avec citoyen n°8 qui dit qu'on peut se prendre en main pour lancer du financement participatif pour des films, des artistes, des éoliennes, des écoles, des véhicules à nous, produits par nous. Ouais. Mais je participe à des réunions où l'on a le droit de dire ce que l'on pense pour construire cette transition dont tout le monde est sensé parler, et mon sentiment profond est qu'on parle beaucoup plus qu'on agît ! Et ça c'est un peu trop français à mon goût. Face à ce que Jean-Luc dénonce chez PSA, Renault, etc. il doit tenir compte que ce sont les structures locales et régionales qui sont verrouillées par les solfériniens à tous les niveaux. Si Jean-Luc décide de nous donner le "la" comme il sait le faire quand il veut, ça peut marcher, mais quelle galère pour lui en parler directement. La France est sûrement un grand pays, mais à force d'être exclus des "réseaux autorisés" par les oligarques locaux qui font la pluie (pour leurs ennemis) et le beau temps (pour leurs amis), on peut perdre patience. Faut-il partir dans un autre pays pour être entendu ?

  16. Cozzi Sylvie dit :

    Très cher camarade,
    De tout coeur avec toi et Raquel Garrido.
    Le PS (?) est décrit par l'un des siens (G. Filoche) comme un troupeau terrorisé, soumis, infantilisé. L'objectif de cette lamentable reculade d'hier n'est-il pas d'épargner l'UMP et de remplacer une majorité par une autre au nom de l'Union Nationale ?
    Bien fraternellement

  17. Triple A dit :

    La famille PSA, des assistés de l'Etat ? Oui, bien sûr. Comme (presque) tout le monde. Ce qui compte, c'est de bénéficier de la protection de l'Etat. Mais, suivant sa classe sociale, on parvient à obtenir plus ou moins de protection de l'Etat. Les classes populaires ont les allocations pour éviter de mourir de faim, et c'est tout.
    Les classes supérieures ont la garantie de la propriété privée, c'est-à-dire la protection de la police, qui fait qu'elles peuvent jouir de leur héritage en toute tranquillité. Sans parler des gigantesques cadeaux, occasionnels, qui se chiffrent en milliards d'euros de crédits d'impôts. C'est aussi l'Etat qui paie la formation de leurs enfants. Les classes moyennes arrivent à tirer de l'Etat une formation de qualité (université), et souvent un emploi (enseignant-e, infirmier-e, magistrat-e, policier-e, etc.) Dans notre société où les capitalistes ne sont pas du tout les courageux entrepreneurs prenant tous les risques, mais des véritables assistés, le jeu consiste à tirer toute la couverture de la protection étatique pour soi (et sa classe de privilégiés), et la retirer des membres des autres classes en les traitant d'"abuseurs", etc.

  18. Pierre Magne, parti de gauche. dit :

    @ nico 75
    « Il nous faut retrouver nos 4 millions de voix aux prochaines élections, c'est la garantie d'un bon score en pourcentage. Nous connaissons tous les gens qui ont voté Jean-Luc. Il faut aller les chercher. Courage rien est perdu, l'avenir est devant nous… »

    Je crois que c’est beaucoup plus de 4 millions de voix qui risquent de se porter sur nous aux Européennes. Car le vote utile dès le premier tour des Présidentielles devrait beaucoup moins bien fonctionner. J’espère que ceux qui ont été couillonné une fois ne le seront pas deux. Tous, nous devons donc ratisser notre terrain, expliquer, convaincre, dénoncer les mensonges et la mauvaise gestion des solfériniens, et les cadeaux faits aux plus riches.
    Jean-Luc, nous sommes avec toi ! Amitiés

  19. Jacques dit :

    Pour demain, je vous souhaite bon appétit ! Vous n’en ferez qu’une bouchée.
    elle a déjà largement scié la branche sur laquelle elle est assise, mais c’est dommage qu'elle ne vienne pas se défendre, elle aurait pu commettre d’autres bourdes et s’enfoncer un peu plus. Enfin, une avocate de profession qui ne vient pas se défendre. C’est qu’elle doit vraiment frémir. S’il fallait choisir un extrait vidéo comme preuve, je prendrai celui de "La voix est libre", il est plutôt éloquent ! La mâchoire m’en est tombée quand je l’ai vu.
    Gardez courage. Chaque coup du sort qui, de prime abord, semble affaiblir le Front de Gauche, finit par avoir l’effet opposé. Chaque fois que vous montrez combien vous êtes droit et sincère, que ce soit à Hénin Beaumont où tous trichaient, que ce soit à Paris où la ligne se maintient, que ce soit face à Cahuzac, et combien d’autres fois plus petites et discrètes mais qui, bout à bout, convainquent. Combien même ne convainqueriez vous personne de plus, cela donne de la rage à tous ceux qui partagent vos idées, et les pousse à aller convaincre les autres à votre place !
    Bonne soirée à tous et à toutes !

  20. marie parroco dit :

    Pas grand chose à rajouter à tout ce qui a été dit plus haut. Donc courage pour demain.

  21. Jeanne MOLL dit :

    Votre "tournée de campagne" respire une radicalisation dans notre opposition qui me réjouit grandement. Vous êtes à l'unisson du peuple qui déteste la couardise en politique. Nous n'avons pas d'autre voie si nous voulons être crédibles.
    Merci pour votre magistrale démonstration du coup du capital à propos de PSA. Elle va me resservir.
    J'espère que la justice, ce jeudi, mesurera la portée républicaine de son jugement.
    Portez-vous bien et faites attention à vous.
    Hasta la victoria siempre !

  22. Trinita dit :

    Dommage que "la Manif pour Tous" n'ait pas été contre l'augmentation de la TVA. Dans six mois ils manifestent contre le préservatif (ou pour l'augmentation de la TVA sur ce produit).

  23. Colette dit :

    Cher Jean Luc
    De tout cœur avec toi et Raquel Garrido pour demain. Prends soin de toi.

  24. Laëtitia roux dit :

    Bon courage à toi Jean-Luc pour ce procès de demain, que justice soit faite ! Pour info, une liste Front de Gauche vient de voir le jour à La Rochelle "La Rochelle rebelle humaine et solidaire". On lâche rien !
    Amicalement

  25. gege dit :

    Un exellent post qui dépeind en ce qui concerne l'automobile les fossoyeurs de la France ;quel mérite Jean -Luc à mettre à la portée de tous les dégats de la finance, n'oublies pas de ménager ta santé aussi.Concernant le regroupement droite-extrème-droite l'objectif est de préparer une pseudo-union sacrée mais une info a été difusée ce soir sur F2 par Poujadas "" faisant allusion au 60 ème anniversaire du 6 février 1934 "" Vous ne trouvez pas qu'il s'agit d'un rappel curieux dans la situation présente ? A moins que ce soit un encouragement ! ça me rappelle les écrits qu'a fait Jean -Luc annalisant la situation lors de son périple en amérique latine sur les possibilités de l'usage de la violence. Tu as raison,il faut compter que sur nous mêmes et porter un bon coup à ces solfériniens ;l'exemple cité des camarades du Nord montre vraiment le chemin ! Courage à tous,notre dynamisme doit payer bien au delà des 4 millions de voix

  26. Pat fdg dit :

    On t'écoutera Jean Luc demain matin sur France Culture et on espère que la Justice... la rendra ! D'autant que la MLP revendique cette distribution de faux tract.
    [...]

  27. magda corelli dit :

    J'ai compris l'enjeu de votre procès de demain. Si la justice ne fait pas correctement son travail adieu la démocratie. Ce sera la triche dans toutes les élections déjà que ce n'est pas brillant. Merci Jean Luc de tout le mal que vous vous donnez et merci aussi aux militants sur le terrain.
    @Micleboo 5
    Moi aussi la location de ventre me hérisse mais qu'une femme lesbienne puisse avoir un désir de maternité et porter elle-même un enfant ne me choque pas. Pourquoi un couple de femmes ne serait-il pas capable d'élever et d'aimer un enfant ? Adopter c'est pas mal non plus. Bref la société évolue, ce n'est pas facile de perdre ses certitudes.

  28. mihou dit :

    Courage pour demain et aussi pour les semaines à venir, où les peaux de banane seront sans doute pléthore. C'est passionnant de vivre cette longue marche en ta compagnie.
    amitiés!

  29. Christian B dit :

    Encore heureux camarade Mélenchon que tu parles des autres sujets que la fameuse PMA. Ce sujet mérite un vrai debat national, car l'information vraie, la réflexion profonde de toutes et tous est requise pour se prononcer en toute conscience. Voilà, la seule reponse valable quand on se reclame de la 6ème République. Sinon c'est du vent (mauvais).

  30. champa10 dit :

    Bon courage pour jeudi, hélas je pense que la grande mafia de la finance ne laissera pas notre Jean-Luc arriver au pouvoir grâce au chiens de garde qui les protègent.

  31. jihel dit :

    Tous ici saluons ton courage.
    Demain nous serons avec toi car tu es avec ceux qui souffrent

  32. Courrierlecteur dit :

    "Il est donc essentiel de faire vivre l’idée de l’opposition de gauche face à eux tous.[...]le PS entre en phase où il affronte a la fois la désertion de sa base sociale et celle de sa base « sociétale ». Une débandade générale peut commencer."

    Le message "vote punition" qui résume la première idée exposée ci-dessus, semble avoir été bien reçu, au plus haut niveau, par les solfériniens. Comme pour prévenir toute débandade, montrer que l'on tient encore ses lieutenants, c'est un "ami" que l'on a fait monter au créneau pour tenter de remettre Jean-Luc dans le droit chemin de la "gôche". "Jean-Luc Mélenchon a un problème avec lui-même". "Précisant que Jean-Luc Mélenchon oubliait qu'il faisait lui aussi partie de la Gauche."(Julien Dray, BFMTV le 4fev) J'aime bien le "lui aussi", dit comme pour rappeler à Jean-Luc, à ses électeurs, que la gôche pouvoir, n'oublie pas que la gauche de la gauche fait partie de la gauche, surtout en période électorale, quand il s'agit de mobiliser des rabatteurs pour se faire élire. Ce qui n'implique pas, selon cette gôche, d'avoir l'obligation de mettre en œuvre, une fois élue, un programme de gauche. Basta la tromperie!

  33. maximilien R dit :

    Les seuls contre qui ce gouvernement résiste ce sont les notres. Pour le MEDEF et les réactionnaires de tous poils c'est royal au bar sur le compte des prolos. Il semblerait que la seule façon de se faire entendre des solferiniens soit de montrer les muscles, ils ne reculent que devant la force et le chantage à l'emploi. Qu'attendons nous pour en faire autant puisque nos marches et nos manifestations semblent les divertir et restent lettre morte ? Il nous faut montrer les crocs les réacs, eux l'ont bien compris.

  34. carlo dit :

    FH avait abdiqué face au MEDEF avec le CICE et le pacte de responsabilité. Maintenant, il donne de nouveau satisfaction aux forces les plus réactionnaires de la société sur la famille (après avoir déjà reculé sur l'écotaxe). Demandons-nous pourquoi.
    N'est-ce pas tout simplement parce qu'il ne veut pas s'aliéner des forces qui ne lui sont pas totalement hostiles dès lors qu'elles partagent avec lui ce qui constitue le coeur même d'une politique résumée dans les phrases suivantes "Je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne ou ceux qui veulent briser l’acquis communautaire, c’est-à-dire tout ce qui a été fait depuis des générations et des générations. Je ne laisserai pas non plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro, qui pensent ainsi sauver la Nation alors qu’ils la mettent en péril" ?
    Le clivage principal se trouve là. Au FdG d'en tirer toutes les conséquences. Saura-t-il le faire sachant, entre autres choses, que le PC a dû renoncer à ses anciennes critiques sur l'euro pour entrer dans le gouvernement de LJ. ?

  35. Alain Tétart 60150 75 ans dit :

    Comparaison entre une bonne gestion, et un mouvement politique
    Quand on fait le bilan de fin d'année d'une entreprise et que l'on se rend compte que les bénéfices diminuent, le premier remède qui s'impose, n'est pas celui d'augmenter les bénéfices mais, beaucoup plus simple, c'est celui de diminuer les dépenses. Dans un mouvement politique c'est pareil, quand celui-ci fait le bilan et qu'il constate que le nombre de ses adhérents diminue, le premier remède pour augmenter ses adhérents, n'est pas de recruter davantage de soutiens, mais, plus simplement aussi, c'est celui d'éviter que ses adhérents décrochent, donc éviter d'en perdre ! Pour le FdG, mais c'est aussi valable pour les autres partis, il faut donc éviter d'étaler les points de «détails» qui assurément trouveront des pour et des contre, et c'est ces « contre » là qui risquent de partir donc de diminuer le nombre d'adhérents, alors la bonne solution c'est de ne pas en parler ! Oui je sais c'est bien difficile pour les puristes de ne pas mentionner ces points de divergence qui nous minent, mais pourtant il ne faut pas perdre nos sympathisants et aucun d'eux ! On pourrait en parler si nous étions en...

  36. Adrien78 dit :

    Grandiose, Jean-Luc, ce matin sur France Culture, répondant avec assurance, sensibilité et parfois émotion à toutes les questions, sans langue de bois ce qui fait ton originalité dans ce monde politicien sans vergogne. Et le feu d'artifice qui m'a redonné une pêche d'enfer en ces temps difficiles, la façon épique dont tu as envoyé balader, cul par dessus tête, Brice Couturier et une triste inconnue qui voulaient une fois de plus nous servir leur catéchisme libéral mille fois réchauffé.
    Atomisés façon puzzle ! Merci pour ce très grand moment ! J'y étais...

  37. cheray dit :

    Je viens d'entendre Jean luc au micro de France Culture. Excellent comme d'habitude malgré deux chiens de garde de service essayant de l’empêcher de s'exprimer. Leurs questions frisaient quelquefois le ridicule (l'histoire du whisky) et leur appartenance aux idées les plus libérales m'ont fait douter de la qualité de l'une des dernières stations indépendantes publiques. Honte à France Culture de nous imposer de tels bons à rien avec les deniers publiques et merci à Jean Luc de tenir tête à cette pourriture médiatique.

  38. Jacques dit :

    Je pense que votre entourage n'était pas bien informé, et donc ne vous a pas alerté, sur le tournant libéral de France Culture et en particulier sur les idées de sieur Couturier et de l'économiste orthodoxe Benassi-Queret. Le temps où Clémentine Autain officiait n'est plus. Quelle honte d'entendre de leur part qu'il faut baisser les salaires les plus faibles ! Quant à la soit disant fuite des investisseurs, ne serait-elle pas aussi le résultat de la baisse de leurs ventes du fait du faible pouvoir d'achat en vigueur en France ?

  39. Adrien dit :

    J.Luc Mélenchon égal à lui même ce matin sur France Culture, radio qui porte très mal son nom et fait aussi partie des chiens de garde. La nana s'est bien fait remettre en place jusqu'à en quitter le plateau car à bout d'arguments, ce qui a eu aussi pour conséquence de calmer le Couturier de service auquel JL Mélenchon a taillé un super costard.
    On est avec JL Mélenchon et tous les progressistes cet après-midi pour le procès, qui j'espère rendra un vrai jugement qui protègera définitivement notre démocratie. Comment les juges vont-ils s'en sortir pour ne pas condamner le FN ? Quel vice de procédure vont-ils nous sortir de derrière les fagots pour renvoyer encore le procès après les élections ? Vals avait pourtant très vite obtenu (dans la journée) l'interdiction et la condamnation de dieudo ! Justice indépendante ? J'ose dire que non mais j'espère que dans cette affaire je puisse me tromper. Rendez-vous pour le verdict !

  40. Invisible dit :

    Ce matin au 7/9 de France Inter, la députée grecque de Syriza a fait forte (et bonne) impression. Son nom, Zoé Konstantopulou. On marque un point.
    Au sujet de l'extrême-droite, ils se comportent en.... professionnels, professionnels du domaine commercial bien sûr. C'est pourquoi ils scrutent la concurrence et s'efforcent de mettre dans leur vitrine les mêmes produits que nous. Je pense qu'ils ont une (ou des) cellules d'espionnage industriel et qu'ils consacrent du temps à nous sucer, imiter, copier. Ils puisent dans notre fond, discours, ton. C'est leur logique. Elle ne s’embarrasse pas d'états d'âme ni de scrupules. C'est une course de vitesse. Leur rôle est de faire barrage à leur ennemi héréditaire, le communisme et son cortège égalitaire, peu importe les moyens. Voilà pourquoi on se sent si mal. Mais on peut se dire que c'est après nous qu'ils courent.

  41. reneegate dit :

    @JL,@carlo
    Le "Je ne laisserai pas faire" dans le langage Hollande, c'est la guerre ne vous y trompez pas. Et la confusion est une arme majeure pour démobiliser. J'aimerais te voir plus sévère, moins respectueux finalement, avec une Taubira qui n'aura pas la même délicatesse à ton égard. Finalement, ce combat est plus humain que politique. Ces gens ce sont réunis pour prendre le pouvoir et en user dans leurs propres intérêts, sans vergogne, mais aussi sans intelligence ni humanité. Ne pas les avoir côtoyés nous facilite la tâche pour les dénoncer et les combattre plus sévèrement.
    Pourquoi ne pas donner de consigne de vote au second tour ? laisser les électeurs voter ou s'abstenir en leur âme et conscience. Dépasser ce tropisme "battre la droite" qui dédouane et déresponsabilise la politique de ce gouvernement (elle n'est pas moins pire). J'ai le sentiment que c'est cet engagement, cette position irrévocable que beaucoup d'abstentionnistes attendent. et qui permettrait au FdG d'être présent au second tour. Ici, en bas, c'est la guerre.
    Bravo pour ton passage à OEPC, et ton coup de colère.

  42. Pitrou dit :

    Bonjour Jean Luc, merci pour ton engagement politique et ton courage d’affronter les imposteur-e-s de F. Cult. J’ai depuis longtemps abandonné l’écoute de cette radio du temps ou des « chiennes de gardes » du genre Laure A. prétendaient faire de cette station une radio ordinaire. Le discourt convenu ultra-libéral des journaleux et chroniqueurs à la botte du système est connu de longue date et continue de sévir sur toutes les chaines du Service public et au-delà. Ce sont les mêmes qui ont insulté le peuple français lorsque nous avons osé dire NON au TCE, les mêmes qui font les amalgames FN FdG dans les terme « populizzmes » avec un z de préférence pour rappeler celui de nazisme. D’ailleurs depuis déjà longtemps les pseudos intellos ont pris l’habitude de prononcer tout ce qui est en isme avec un z donc izzzme, socializzme, nationalizzme, communizzme, marxizzme, sauf « capitalisme » bien sûr… donc attention à la « novlangue » qui s’insinue jusque dans ces moindres nuances.
    Amitié.

  43. Denis F dit :

    "En commençant par une opposition de gauche sans compromission."

    Nous en sommes bien d'accord, nous qui sommes partisans de listes autonomes aux municipales et seulement de listes autonomes, et de rien d'autre. Quid des listes de fusions prévues au second tour ?
    Nous demandons donc que soit clairement précisé que jamais le Parti de Gauche ne s'associera d'aucune manière avec le PS, même pour vaincre la droite. Notre réelle opposition de gauche au gouvernement socialo-libéral actuel n'en sera que plus claire et lisible par l'ensemble du peuple de France.

  44. Vassivière dit :

    La "débandade" aussi à France Culture, où les journalistes qui interrogeaient ce matin Jean-Luc Mélenchon se sont collectivement couvert de ridicule tant l'impertinence de leurs questions n'arrivaient plus à cacher leur énervement à ne plus pouvoir défendre leur engagement balourd aux thèses d'un libéralisme éculées. Mention spéciale pour la femme (hélas) qui, a bout d'argument, a demandé à Jean-Luc Mélenchon s'il avait déjà dirigé une entreprise ! Et elle, a-t-elle déjà dormi dans la rue, s'est-elle déjà battue contre son patron etc... pourtant elle parle de ces sujets à longueur d'édito vantant l'austérité.

  45. lemetayerv dit :

    @Reneegate
    Par rapport aux élections et aux abstentionnistes. Nous réfléchissons comme nos oligarques médiatiques, politiques et industrialo-financiers qui nous gouvernent et nous bassinent tous les jours avec le second tour (et les résultats d'après second tour), que nous sommes supposés combattre dans les idées, dans les paroles et dans les actes. Ceux qui s'abstiendront au premier tour en pensant au deuxième, c'est qu'ils n'ont pas les mêmes idées que nous. Puisque par leur non-vote, ils nous laisseront seuls dans la bataille. Nous ne sommes pas encore en 6ème république, nous n'avons pas encore écrit la constituante, de ce fait aux élections municipales, il y a deux tours : le premier pour ses convictions, le second soit il est à notre avantage grâce au premier tour et le peuple est élu, soit on ne le passe pas et après chacun peut si il le souhaite s'abstenir. Mais s'abstenir dans les deux cas me fait dire qu'il y a quand même manque de courage ou manque de conviction, se qui reviendra au même dans les résultats de premier tour en tout cas, car c'est le premier qui détermine le second.

  46. Marcel THOMAS dit :

    Courage Jean Luc, je t'ai écouté ce matin sur france culture.Tu as magistralement remis à sa place le Brice Couturier et sa collègue de journaliste genre"perroquet" qui répète comme tu dits le catéchisme du MEDEF et des solfériniens. Je comprend que tu aies parfois le cafard, mais sache que le vétéran communiste que je suis est par le coeur et la raison avec toi.On ne lâche rien

  47. Pénéqué dit :

    Ce que j'ai entendu ce matin à la matinale sur France Culture est tout simplement hallucinant. Des chiens de gardes qui se comportent très ouvertement comme des mercenaires au service de l'austérité ! Leur désespoir et leur mauvaise foi les réduisent à dresser des barricades de papiers pré-rédigés, oubliant au passage le sens de leur métier : poser des questions pour que l'invité les développe. Jean-Luc s'en est d'ailleurs très bien sorti, même si chacune de leurs provocations donnaient envie de leur bondir dessus.
    Agnès Bénassy-Quéré et ses "amis" orthodoxes sont tous membres du Cercle des économistes qui déversent leur même soupe ultra libérale lors leur Rencontres tous les étés à Aix-en-Provence. Heureusement le collectif des Déconnomistes tiennent leurs Rencontres pendant la même période, juste en face. Les Agnès Bénassy-Quéré, Jean-Hervé Lorenzy et autres Olivier Pastré ne pourront plus feindre d'ignorer les courants de pensée hétérodoxes !

  48. Nicolas.B dit :

    Les élections approchant, les chiens de garde sont lâchés, leurs litanies rabâchées à longueur d'ondes se transforment en invectives quand notre porte parole est invité. Après le branleur d'onpc, le grand inquisiteur couturier ne veut pas entendre une autre parole, son monologue était comme une sentence indiscutable, j'écoutais atterré, l'invité devait se soumettre à la doxa libérale ou se taire. Vous avez pu répondre non sans mal, entrecoupé d'aboiement intempestifs, cela est pénible à écouter demandant effort pour suivre votre réponse. La technique comme leur mission sont connues, ils auront leurs gamelles et une belle chaine dorée, la soupe doit être bonne pour renier leur profession de la sorte. Les coups bas vont pleuvoir, d'autant plus que nos listes autonomes sont de plus en plus nombreuses. Le FdG sera bien visible pour les élections, vous n'êtes pas seul n'en déplaise à M Bourdin. Vive la VIe.

  49. Jean-François91 dit :

    Merci Jean-Luc pour avoir brillamment dévoilé et remis à leur place les minables prêtre et prêtresse du dogme libéral. Tout autant, sinon plus, que leur credo, leurs procédés sont insupportables. Ils ne tolèrent pas qu'on appelle par leur nom les salades qu'ils débitent, alors ils s'en prennent à l'interlocuteur, dénoncent son "agressivité" [!] et, arme ultime quand ils sont à bout d'arguments, ils inventent une proximité avec l'extrême droite. Tu subis cela depuis longtemps. Mais on dirait que ces procédés se banalisent à mesure que leur libéralisme, déjà indéfendable intellectuellement, devient criminel à grande échelle. Comme s'ils étaient prêts à tout pour défendre leur pensée unique.
    Jacques Sapir, victime à son tour de ces bassesses, vient de pousser sur son blog une vigoureuse dénonciation des procédés utilisés pour nous réduire au silence.

  50. Guy 51 dit :

    Procés Jean-Luc Mélenchon - MLP en direct ici.


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