10fév 14

Marchons, marchons !

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Ayrault et Hollande pensaient qu’en déplaçant les motifs de conflictualité sur le terrain « sociétal », ils se feraient une santé de gauche. Ainsi auraient été masquées les forfaitures de la politique économique, sociale et sécuritaire. Une seule politique économique serait possible mais il resterait une différence de taille entre droite et gauche sur le terrain des droits civils. De la sorte, nous aurions dû nous taire sur la TVA et le « pacte de responsabilité » pour motif de solidarité face aux réactionnaires. C’est cette grosse embrouille étouffante que les Valls et consorts ont voulu nous vendre en agitant lourdement les fantômes de 1934 après les manifestations de droite et d’extrême droite. Mais le son de leur voix faisait bien entendre qu’il s’agissait moins d’une crainte que d’un espoir purement politicien. Harlem Désir en est même venu à proposer un temps une « marche de la fraternité » ! A cette occasion bien sûr, le PS aurait été amnistié de ses turpitudes le temps d’un simulacre d’indignation républicaine unanime. Grosse ficelle. Certes, il est temps de construire une nouvelle démonstration de force à gauche. A présent, beaucoup de monde, parmi les nôtres, semble convaincu qu’il faut agir spectaculairement. Nous avons entendu et lu Olivier Besancenot. Et de même Clémentine Autain ensuite.

Tout cela est très positif. Nous qui ne sommes pas parvenus à convaincre à propos de la marche nationale contre la TVA pour le 8 février, nous sommes entièrement disponibles pour lancer à notre tour un appel à l’action et à la révolte. Mais la condition de la réussite de cette action, c’est la clarté de l’objectif. On ne peut affronter les partisans de l’inégalité des droits civils qu’en faisant bloc sous les mots d’ordre de l’égalité sociale. On ne peut affronter les conséquences de la politique du gouvernement en faisant semblant de ne pas connaître les responsables ni de les nommer. Cette action de masse doit être une mobilisation d’opposition de gauche. Il faut marcher, oui, une fois de plus ! Mais il faut que ce soit un succès de nombre et de prise de conscience populaire. Le nombre pour obtenir au moins un résultat : faire la preuve de notre force non seulement aux yeux du pouvoir solférinien, qui aimerait tant en avoir fini avec cette force indépendante qui lui tient tête, mais davantage encore aux yeux du grand nombre qui doute de lui. Je viens sur le sujet et je relaie les opportunités que le terrain nous propose.

Social et sociétal marchent toujours de pair

Comment Jean marc Ayrault et François Hollande ont-ils pu penser que le sociétal ne rejoindrai pas le social et le fond culturel du pays ? Cela montre, mieux que tout, leur méconnaissance du pays, et davantage encore de son Histoire profonde. A force de penser l’économie en anglais et le social en allemand, ces deux bouchons ballottent sur une mer inconnue d’eux ! Erreur stupéfiante. On ne peut dissocier la question de l’égalité des droits civils de celle des droits sociaux. Dès qu’il s’agit d’égalité, c’est tout un en France depuis le  « big bang » de 1789 ! Seuls des hommes aussi inconsistants que ces deux-là peuvent autant méconnaître la réalité culturelle profonde de la France. Un objectif comme le mariage pour tous, et à présent celui de la procréation médicalement assistée (PMA), en toute hypothèse, bousculent des préjugés et habitudes très profonds. Ce sont donc des questions qui doivent être traitées au grand jour, devant tous, et avec une intense mobilisation, de l’explication et des tâches que nous disons « d’éducation populaire ». La perception de ces questions par l’élite mi chair mi poisson à la Hollande est totalement hors de la réalité. Elle s’imagine une France de classe moyenne supérieure émancipée de tout conservatisme et capable d’imposer à tout le reste du pays ringardisé une façon de vivre.

C’est ne rien comprendre aux classes moyennes supérieures et au conservatisme. En fait, sur les sujets sociétaux, les lignes de clivage traversent toutes les catégories sociales. Elles ne se répartissent ensuite sur l’axe traditionnel droite-gauche qu’au prix de l’explication et de la campagne de conviction permettant à chacun de faire le lien entre les divers aspects de ses convictions spontanées. Faute d’explication politique, le curseur entre conservation et mouvement donne rarement la prime au mouvement. En effet, le conservatisme sociétal reçoit toute l’énergie de l’ordre établi, celui de la génération antérieure, surtout quand celle-ci est si puissante dans la société, comme c’est le cas encore aujourd’hui. Le dire, ce n’est pas du tout relativiser l’importance des sujets en cause. C’est même le contraire. C’est situer leur centralité et la méthode d’action pour atteindre les objectifs. Mais encore faut-il commencer par admettre la légitimité du conflit.

La conflictualité est un art de réalisation en démocratie. Elle est l’essence de la démocratie. C’est le conflit qui appelle la décision du souverain, le peuple, par ses votes. Le conflit maîtrisé, c’est-à-dire canalisé vers la décision collective par le vote, est le meilleur moteur de la société elle-même et pas seulement de la sphère politique. Ayrault et Hollande n’y entendent rien. Leur penchant les pousse à l’inverse : pas de discussion, pas de bruit, pas de vagues. Un rêve technocratique. Pour y parvenir, un gros édredon est mis sur toute chose pour paralyser le débat. Edredon de peur, de doute de soi, et par-dessus tout de disqualification du point de vue des opposants par les méthodes du sophisme : « pas vous ! pas ça ! ». C’est-à-dire la disqualification de la forme de l’argument et la disqualification de celui qui l’énonce, pour n’avoir jamais à répondre à l’argument énoncé. De telles personnes se croient toujours capables de parvenir à leurs fins par des ruses et des bons mots. Ils peuvent en effet avoir quelque succès dans les premiers temps où leurs airs bonhomme ou leur face navrée fait hésiter, comme on hésite à parler d’un tuyau qui fuit au voisin du dessus qui fait la fête ou qui est en deuil. Mais, pour finir, les faits étant ce qu’ils sont, il faut bien les traiter, c’est-à-dire accepter de traiter les conflits d’intérêt qu’ils contiennent. Ainsi, les prétendus « réalistes », partisans de la « seule solution possible », sont toujours très vite d’incroyables facteurs de désordres les plus divers.  L’intéressant, c’est qu’ils savent encore moins gérer ces désordres et ces passions-là que celles qu’ils prétendaient régler au prix de leurs astuces à deux sous ! Donc, plus ils approfondiront la crise par leur politique et leur pratique, moins ils domineront leur position.  

Comment marcher ?

On pourrait donc avoir des raisons de s'en réjouir. Cependant, ces sortes de personnes font courir des risques à tout le monde du fait de leur inconsistance. C'est ce qui vient de se produire dans la séquence incroyable de dimanche dernier. En donnant la victoire aux manifestations de droite, le tandem Hollande-Valls a brutalement déséquilibré le rapport de force politique. Voila pourquoi, je pense, beaucoup auront senti quasi-instinctivement le besoin de reconstruire le paysage politique avec une gauche bien visible montrant sa puissance. C'est pourquoi l'ambiance a beaucoup changé autour de nous. Il y a un mois de cela, Éric Coquerel, agissant au nom du Parti de Gauche, a eu du mal à constituer un collectif pour prolonger la bataille contre l'augmentation de la TVA, et davantage encore à convaincre de la nécessité d'un rassemblement de masses nationale à Paris sur le thème. À l'exception du NPA, tous nos camarades avaient une appréciation désolée des capacités de mobilisation. Dans ce genre de circonstances, personne ne peut être certain d'avoir raison contre tous les autres. C'est pourquoi nous avons accepté de bonne grâce que l'objectif soit reconsidéré à la baisse. Mais l'action du 8 février, là où elle a eu lieu, a clairement montré la disponibilité des esprits autour de nous. Contrairement à la sphère militante, le plus grand nombre de nos concitoyens ne vit d'aucune façon au rythme de la mobilisation pour les élections municipales. C'est donc une erreur d'évaluer une capacité de mobilisation à partir de la disponibilité des militants qui la préparent. Une mobilisation est d'abord le résultat d'un contexte. Et ensuite d'une méthode d'action. L'éclatant succès de nos trois marches, en septembre contre le traité européen, puis en mai et en décembre pour la sixième République et contre le gouvernement en ont été une démonstration. Il est important de bien comprendre à quel point la détermination appelle la force et la force se grandit d'elle-même. Personne dans notre pays à gauche n'a été capable de mobiliser autant de monde que nous l'avons fait dans ces trois circonstances. Je ne le dis que pour la leçon que ces événements comportent ! Non pour glorifier des moments auxquels mon nom a été si violemment associé, notamment pour tout ce qui est du dénigrement.

Comment pourrions-nous agir cette fois-ci ? D'abord, vérifions que nous sommes bientôt d'accord, non seulement pour agir, mais pour le faire sur des bases d'opposition de gauche sans bougli-bougla unanimiste où l'on convoque des peurs imaginaires pour faire marcher au pas ! Ensuite, tâchons de prendre appui sur ce qui existe, au moins le temps d'une vérification. Je sais que la date du 1er mars a été retenue dans de nombreux départements pour une démonstration de rue. La méthode commencée à Marseille, hélas sous une pluie battante glaciale, a néanmoins fonctionné comme un exemple. J’avais dit dans ce blog combien je souhaitais une contagion qui se répande plus vite que le rhume attrapé là-bas ce jour-là. Je crois que c’est ce qui se produit. Par exemple, à Toulouse notamment, à partir d'une initiative de l’UD CGT, un large collectif, incluant toute l'autre gauche et un vaste arc de forces associatives et syndicales, s'est constitué. Il convoque à une marche sur place, le 1er mars. C'est cette date que je retrouve dans les comptes-rendus de situation départementale que je reçois. Peut-être peut-on imaginer de généraliser l'appel de Toulouse ? De cette façon, nous prendrions appui sur une initiative locale, avec une méthode de « Front du peuple ». Le résultat qui serait acquis ce jour-là pourrait permettre d'évaluer correctement la situation et de proposer un nouveau rendez-vous suivant très rapproché. Ce ne sont là que quelques éléments de réflexion à partir des informations dont je dispose. Dans tous les cas, je veux insister sur le fait qu'une telle démonstration ne doit pas être appropriée par l'une des composantes politiques de ce Front du peuple, fût-ce par nous le Front de Gauche, pour la raison que les élections municipales proches pourraient servir de prétexte à division. Pour autant, il n'est pas sans intérêt de parvenir à disloquer à la base le dispositif des socialistes, en les prenant à contre-pied partout où cela est possible. Je veux dire que si des cortèges ou des fédérations socialistes entières se décidaient à s'associer à des manifestations contre l'austérité et contre la misère, ce serait un problème pour le gouvernement et le parti solférinien, et non pas pour nous. Il est certain également qu'un tel mouvement aurait ensuite forcément son écho dans les urnes, dans la mesure où chacun verrait bien quel candidat participe à la lutte et qui s'y refuse.

Ma manière d'être député

Mon blog Europe vous propose une rubrique « ma façon d’être député ». C’est une sorte de réaction positive à la blessure que les ragots nous infligent. Quand des branleurs diffusent en boucle les éructations contre moi de José Bové et Cohn-Bendit, deux travailleurs épisodiques grand teint, nous nous sentons au-delà de la bataille habituelle contre les ventilateurs à boules puantes de la sphère médiatique. Je dis « nous infligent » parce que tout le monde sait bien que mon travail est celui d’une équipe attelée toute l’année à bien organiser l’exécution de mon mandat de député européen. Ceux qu’il est convenu d’appeler « mes collaborateurs », femmes et hommes à parité, sont tous des camarades. Leur travail à mes côtés n’est pas seulement une assistance vitale pour moi. Elle est pour eux une source de responsabilités et d’engagement personnel très lourd et très envahissant. Ma place dans le dispositif global de notre combat politique l’explique évidemment. Mais ce n’est pas un service personnel, c’est un combat collectif où je porte le personnage comme eux, autre manière de dire qu’ils le portent autant que moi. Chemin faisant, plusieurs d’entre eux ont écrit des livres sur nos sujets. Tous articulent l’analyse des textes qui sont présentés avec le travail des commissions du parti. Celles-ci sont composées de militants bénévoles. C’est donc légitimement sur « les assistants » que reposent les tâches de coordination et d’harmonisation en cas d’avis contraires. Cette part de notre tâche ne figure dans aucun compte rendu, mais elle est décisive dans la façon d’accomplir un mandat. Quand vous observez mes dizaines de déplacements sur le terrain, mes dizaines de discours à propos d’Europe, mes centaines d’explications de dossiers, de post et de chapitres du blog, pensez aussi à toute cette équipe de militants politiques. Et pensez aussi à ce que ce savoir accumulé permet : le moment venu, ils sauront quoi faire et où frapper. 

L’activité des parlementaires européens fait l’objet de classements fondés étroitement sur des mesures chiffrées. C’est déjà une option : n’existe ici que ce qui est mesurable. Après quoi, il faut encore préciser que mes détracteurs ne citent qu’une seule source, un seul organisme : VoteWatch. Jamais ils ne disent qu’il en existe d’autres. Et pour cause, car ils ne donnent pas du tout les mêmes résultats ! Du coup, cela obligerait à travailler pour faire des moyennes ou discuter les critères. Mes détracteurs ne travaillent pas : ils rabâchent sans vérifier ni recouper. Ce sont des « branleurs » au sens que cette expression reçoit sur un chantier où, pendant que les uns travaillent, les autres font semblant de le faire pour avoir voix au chapitre et à la paye le moment venu. Ici c’est toute une chaîne qui fait semblant de travailler depuis VoteWatch jusqu’au « journaliste » qui glisse sa boule puante dans un prétendue question sur mes convictions européenne. A commencer par la « source », VoteWatch : celle-ci ne produit rien par elle-même. VoteWatch se contente d’additionner et de soustraire des informations collectées par les services du site du Parlement Européen. Un simple logiciel fait son « travail ».

Comme on le comprend alors, un tel instrument de mesure ne peut être neutre. Tout est dans le choix de ce qu’il collecte ou rejette. Un esprit honnête s’imposerait au moins de recouper plusieurs sources. C’est ce que ne font jamais les « journalistes » qui répètent en boucle les données du seul VoteWatch. Du point de vue de la déontologie professionnelle du journalisme (interdit de rire), c’est déjà une lourde faute. Ce n’est pas la seule faiblesse de ce choix. VoteWatch classe uniquement d’après la présence dans les hémicycles au moment où s’opèrent les votes électroniques. Il ne compte rien d’autre dans ce registre, pas même les votes à mains levé ou la présence dans l’hémicycle pendant les débats. Ce serait intéressant, car ceux-ci ont lieu à d’autres moment qu’à l’heure fixe où l’on vote d’un coup et sans débat, à la file, tous les textes et amendements en une heure et demi par jour de session. Mais combien d’autres choses aussi importantes et mobilisantes ne sont pas comptabilisées ! Le nombre des meetings et des discours ou des parties de discours consacrés à l’Europe, les livres et articles sur le sujet, les interviews n’étant mesuré par personne ne sont donc pas pris en compte. Ni le nombre des différents tracts, ni les blogs, ni les participations à des manifestations, et ainsi de suite. Bien des critiques pourraient être formulées. C’est à l’évidence, donc, un critère bien étroit qu’utilise VoteWatch pour évaluer l’activité d’un parlementaire. Le résultat est, du coup très hautement contestable. Il est facile de s’en rendre compte en comparant les notes attribuées par les différents organismes de classement de l’activité des parlementaires. Pourquoi ignorer ces autres sources et ces autres classements ? S’il s’agit réellement d’évaluer l’activité parlementaire, c’est assez absurde.

Ne citer qu’une seule source c’est déjà nul. Mais être paresseux au point de ne même pas s’interroger sur le fournisseur d’information c’est quand même beaucoup de désinvolture, non ? Le manque de sens critique à l’égard de VoteWatch pose question ! VoteWatch se dit neutre ? Hum, il est trop dépendant pour cela. Car il est très bien subventionné. Comment se fait-il que l’origine et les critères de cette agence ne soient jamais interrogés par aucun de ceux qui répètent ses verdicts si discutables ? La connivence est mauvaise conseillère en la matière. Certes, aux yeux de certains, c’est une bonne recommandation d’être un organisme créé par des sociaux-démocrates et des Vert, comme c’est le cas ici ! Pourquoi pas. Mais tout de même ! Un minimum d’honnêteté dans les ajustements de l’outil devrait être respecté pour que la mesure soit considérée comme fiable. VoteWatch a récemment supprimé plusieurs critères d’appréciation qu’il avait pourtant utilisé pendant longtemps auparavant dans son instrument de mesure. Cela a été fait en cachette, sans prévenir les utilisateurs. Un exemple frappant : VoteWatch a supprimé de son étalon de mesure des critères pourtant hautement significatifs comme le nombre des explications de vote donné par un parlementaire. C’est pourtant une activité fondamentale ! C’est ce qui permet de contrôler le sens politique de l’action de son élu. Je suis le deuxième Français sur ce plan. Les lanceurs de boules puantes sont loin, très loin derrière moi ! En tous cas, il est frappant de noter que ces changements de critères favorisent quasi exclusivement de piètres travailleurs comme José Bové et Daniel Cohn-Bendit. Il est vrai que les « journalistes » qui répètent leurs bobards ne sont vraiment pas non plus des obsédés du travail… !


135 commentaires à “Marchons, marchons !”
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  1. Christian B dit :

    Oui Jean-Luc t'es le meilleur sauf quand tu parles de "pouilleux" et que tu te laisses embarquer dans un discours bien éloigné de l'humanisme dont tu te réclames. Je n'en dirais pas plus, mais c'est à ce qui apparait comme des petits détails que l'on reconnaît une véritable oeuvre d'art. Les artistes ne sont pas légion, beaucoup d'usurpateurs qui ne sont en rélalité que des nombrilistes, célèbres certes, mais d'une profonde nullité. La politique la vraie, est un art, et les artistes sont presque inexistants. Un artiste ne se veut pas artiste, il sait qu'il n'est pas grand chose et c'est justement cela qui le rend humble et créateur. Qu'en penses-tu ?

  2. Stockholmare dit :

    @Wiz72
    Bien sûr, Valls va nous refaire le même coup, et oui, une marche ça n'a pas de réelle force de nuisance, cependant, si cela peut enfin enclencher un mouvement plus vaste, comme en Grèce et en Espagne,... L'idéal serait d'arriver à une grève générale, des occupations, des blocages, etc. Ce n'est qu'en tapant le porte-feuille des capitalistes qu'on fera bouger les choses.

  3. LEVALLOIS dit :

    Je suis partan, marchons ! Démontrons leur à tous notre force et notre détermination !
    Je viens de lire un témoignage sur la pauvreté dans l'Huma (oui, même si je ne suis pas d'accord avec la stratégie d'union PCF-PS aux élections municipales je lis toujours l'Huma.), cette pauvreté qui ne cessera de grandir tant que nous n'aurons pas fait entendre nos voix haut et fort. Mais marcher ne suffira pas, il nous faudra trouver d'autres moyens pour convaincre.

  4. vincent avella dit :

    Pour que Bove et Cohn Bendit expliquent leurs votes, il faudrait qu'ils aient le courage d'expliquer qu'ils votent avec la droite et les "socio"-démocrates les loi de libéralisation économique genre Hartz, 2pack, 6pack... (Jean Luc Mélenchon, vous qui avez facilement accès à l'information sur ce genre de vote, n'hésitez pas à les rappeler en détails chaque fois...)

  5. naif dit :

    @Christian B dit à 0h31
    "Oui Jean-Luc t'es le meilleur sauf quand tu parles de "pouilleux" et que tu te laisses embarquer dans un discours bien éloigné de l'humanisme dont tu te réclames."

    Un parti politique n'est pas une église. Nous n'exigeons pas de porter la soutanne et nous n'avons pas fait je ne sais quels voeux. Dans un parti politique Il y a des règles, des structures, des instances décisionnelles, des présidents, secrétaires etc. On ne s'auto proclame pas candidat, on propose sa candidature. Ce soir au meeting de Bergerac il y a des comportements que je trouve bien plus grave repris par le journal Sud Ouest. En effet le PCF non content de s'allier au 1er tour à Bergerac et à Périgueux avec le PS, ils appelent à ne pas aller au meeting de ce soir. Marcher d'accord, mais avec qui ?

  6. Colette dit :

    Bonjour à tous
    «il est temps de construire une nouvelle démonstration de force à gauche  Cette action de masse doit être une mobilisation d’opposition de gauche. Il faut marcher, oui, une fois de plus ! Mais il faut que ce soit un succès de nombre et de prise de conscience populaire»

    Jean Luc a raison. Même si Valls nous discrédite, ne jamais se laisser décourager, par les manip des faux chiffres du Ministre de l'Intérieur, sinon on est cuit. Une manif est un acte militant fort, et cela permet des discutions et d'amener des personnes à se joindre à nous.

  7. AIRVELO dit :

    Une marche à Paris ! Je suis pas pour. Le moment est mal choisi. La Campagne est lancée et on est en prise dans notre localité, à fond dans le déroulé des événements programmés depuis des mois. Un appel à Une marche le 1er est susceptible de détourner l'attention et la mobilisation locales. La liste "Osons Franchement à Gauche" est bien identifiée maintenant à St Malo. On a Super bien bossé. Maintenant il faut conclure et spectaculairement, on en a les moyens, mais que diable, là avec la population, pas à Paris ! Pas maintenant ! Et j'imagine que nous ne sommes pas les seuls à penser ça !

  8. Florent dit :

    Plusieurs éléments me poussent à réagir, d'une part l'association social et sociétal qui parait intrinsèquement lié et indissociable. Je crois l'inverse, le libéralisme sociétal qui fait le dernier lien entre le PS et le Front de gauche et une lubie bourgeoise. Sur l'histoire Léonarda j'étais pour l'expulser. Suis je un affreux fasciste ? Je constate que ce qui reste de gauche est atteint de prolophobie, parce que les ouvriers, les employés... beaucoup sont conservateurs sociétalement. J'habite un petit village ou Le Pen est arrivé en tête autant vous dire que la moitié des gens que je connais a voté FN. Quand on discute politique nos idées de répartition et de solidarité rencontrent une écoute attentive et peuvent convaincre. Par contre quand ils me demandent quel est l'avis du Front de gauche sur tel ou tel sujet sociétal nos positions sont indéfendables et nous coupent du peuple. Il n'y aura pas de Front du peuple si nous méprisons les travailleurs. D'autre part je crois que la meilleure des revendications c'est la 6e république qui doit être couplé avec l'envie de renverser Hollande. Il ne suffira pas de demandé gentiment la révolution.

  9. cogilles dit :

    bonjour
    L'Huma, depuis quelque temps, essaye de nous vendre la gauche du PS a travers des articles sur les positions notamment de M N Lienemann. Certes, c'est le but d'un journal d'informer, mais peut t'on croire franchement ces gens surtout a l'approche des municipales et des européennes ? Et, désolé de le dire, mais surtout avec les listes d'alliances des le 1er tour de nombre de communistes avec les socialistes. Pour moi ça sent l'enfumage.
    Pour ce qui est d'une marche et manifestations, ce sont les principales actions qui ont le mérite de rendre visible à l'échelle nationale, l'état de mobilisation des gens pour exprimer leurs ras le bol et faire connaitre leur propositions. D'où lorsque ces actions et leurs mots d'ordre vont a l'encontre des politiques d'austérités et du capital, toute cette batterie de dénigrements systématique (qu'ils soient collectifs, individuels) pour saper et diviser. Alors face a cela il faut convaincre et éduquer mais pas évident quand une partie des organisations tendent a faire des alliances d'opportunités électorales ou bien des collectifs proposent des solutions d'actions genre pétitions ça doit bien rigoler.

  10. jeannine dit :

    @Florent
    Toujours ce vieux débat entre le social et le sociétal. Eh bien oui pour moi c'est indissociable. Et vous le dites vous même, seuls sont dérangés par cela les "fanas " de l'extrême droite, la preuve les dernières manifestations. Votre constat sur ce qui "reste" de gauche est navrant. Faut-il d'après vous se plier au dictact de ces extrémistes pour faire gagner notre gauche ? Votre discours est loin d'être clair. Pour ne pas m'emballer, je vous conseille de réfléchir.

  11. Glières dit :

    @wiz72
    Tout à fait d'accord avec toi. C'est ce que j'ai déjà expliqué à différentes reprises sur ce blog. En vain. Pour une fois qu'on pourrait virer tous ces apparatchiks de leur sinécure. Dommage. Mais ça viendra peut-être.

  12. jpp2coutras dit :

    Sociétal. Fumigène, diversion. Notre message doit être globalement clair comme le martèle Jean-Luc Mélenchon avec raison.
    Cf l'édifiant "décryptage" de l'engrenage de la collaboration pétainiste (hier soir sur FR3), glissant peu à peu jusqu'à l'instauration d'un état fasciste, étapes par étapes, allant au devant des désirs impérieux nazis, de surenchère en surenchère. Dénoncé aussi le rôle machiavélique de Otto Abetz pour asseoir la dictature fasciste par le contrôle culturel du pays et par le brouillage politique. Dans un rapport à Riebentrop il écrit "afin de contrôler les mouvements politiques nous devons établir des relations avec chacun d'eux et exploiter au maximum leurs rivalités" et poursuit sa petite musique de la fragmentation du monde politique français en aidant les partis collabos à publier. Tout cela résonne méchamment avec ce que nous vivons aujourd'hui via la capitulation sans conditions face à la mafia finance. Nouveau régime fasciste ? A la niche les branleurs ! Ici c'est l'Humain d'abord, le Front du peuple souverain. Marchons, sans relâche.

  13. CAZENEUVE Roland dit :

    OK pour une nouvelle marche dès que possible. Toutefois dans la période il me semble aussi important d'unifier toutes les énergies de résistance au néolibéralisme qui s'expriment ou qui existent de fait. On pourrait tenter de rassembler autour d'un appel suffisamment consensuel, mais précisément anti libéral et qui dise non à cette dérive droitière de Hollande et ses sbires. On connait tous tout un tas de responsables politiques, syndicaux, associatifs, des artistes, des cinéastes, des chercheurs, des enseignants, des philosophes, des sociologues, des figures emblématiques des moments forts de notre Histoire. Ne peut-on pas tenter de les associer dans une démarche de mise en dynamique du peuple de gauche. Leur offrir l'occasion d'un acte rassembleur afin de pallier à leur dispersion notoire. Une telle initiative pourrait si elle était réussie, constituer le fait fondateur d'un nouveau Front Populaire de notre époque. N'a t'on pas dans nos rangs ou bien à la périphérie des camarades, des amies(s) qu'on pourrait charger de cette construction ? Etant suffisamment initié de la chose militante je pense que c'est possible et cela pourrait être une belle étincelle.

  14. tilk dit :

    Ola, permettez que je partage le plaisir d'écouter et réécouter Jean-Luc ici.

  15. Ret Marut dit :

    Bonjour,
    L'intervention radio de Jean-Luc Mélenchon / France culture sur ce blog est intitulé "Le travail est la seule source de richesse"
    Je signale que Karl Marx avait commenté cette assertion, qui ouvre le programme du premier parti ouvrier allemand en 1875, pour marquer son désaccord "Le travail n'est PAS source de toute richesse" (car la nature l'est tout autant, etc.) Voir page 18.
    Il s'agit de dépasser le programme fondateur de la social-démocratie allemande, afin d'élaborer une conception éco-socialiste et néo-marxiste au 21ème siècle. Il est vrai que cela peut créer une discussion de fond avec le "marxisme" du PCF qui va loin si on prend au sérieux ce texte critique de Marx.
    Fraternellement, RM

  16. Florent dit :

    @ Jeannine
    Comprenez qu'il est difficile de résumer une pensée dans un simple commentaire. Les socialistes vont dégoûter les gens du progrès. Je dit seulement dans ce moment de l'histoire il ne faut pas rajouter de confusion et j'ai envie de me battre pour le droit des clientèles socialistes mais plutôt de revoir l'Europe de mettre au pas la finance de défendre le droit des travailleurs. Et la gauche ou ce qu'il en reste à perdu le contact avec les gens qui on le plus besoin de ces solutions. Arrêtons d être libertaire à la soixantehuitard je crois que nous devons allier un discours radical sur l'essentiel et un peu de modération sociétale comme le faisait le PCF à l'époque ou celui-ci était entre 20 et 30 %.

  17. justin dit :

    « Marcher, marcher », oui… mais pour aller où ?
    Si j’ai bien compris, une fois les comptes fait, à Paris ou ailleurs, il s’agira uniquement de « faire battre la droite ». Dès lors, quel intérêt de marcher contre ceux de Solferino puis de voter pour eux aussitôt ?
    Il y a peut être dans cette tactique une finesse politique, mais il me semble qu’elle commence à dater un peu et qu’elle est de moins en moins convaincante. Il n’y a qu’à voir le peu d’intérêt (pour ne pas dire le scepticisme) des classes populaires pour les réformes « sociétales » qui pourraient très bien se calquer à un projet néolibéral thatchérien. « Qui pourrait » ? Non, je fais erreur : qui se calque parfaitement bien avec un projet néolibéral thatchérien.

  18. gswan dit :

    @Ret Marut
    Bien entendu et tu fais bien de le rappeler, ceci dit je pense que Jean-Luc Mélenchon sous-entend qu'il n'y a pas d'autre créateurs humains de richesses que les travailleurs.

  19. jmr dit :

    Tu choisis de faire marcher les jambes, je crois qu'il faudrait faire marcher les têtes. Faut-il rester dans l'Europe politique ? Évidemment je suis pour l'Europe des nations.

  20. archerducher dit :

    Il n'est pas encore 20h à Bergerac,mais j'espère que les communistes assisterons à ton meeting, et que Pérea sera bien seul, quel honte à la fraternité, le PC est à mettre dans le même sac que le PS, ésolé pour les communistes de base, mais vous avez le droit de réagir en cellule, si cela est permis.

  21. Titoune dit :

    Oui pour cette mobilisation, bonne proposition très fédératrice, allez cinq millions dans les rues bon même trois cette fois il faut faire peur ! Merci pour le plus beau des combats.

  22. maris dit :

    Céder à une marche de gauche, aussi importante soit elle, ne fera pas céder les solfériniens. Deux ans, presque, après son élection Hollande nous a montré qu'il se fichait pas mal de ce genre de protestation. Tant que chacun ne considérera pas que la direction du PS a tourné le dos à la campagne de 2012 avec tout ce que ça implique, ils pourront faire ce qui leur plait. Ces gens-la sont les otages consentants des marchés, pilotés par les actionnaires et les investisseurs des sociétés transnationales. La seule chose qui leur fait peur c'est qu'il y ait de la casse, il ne faut pas s'y tromper. Etes vous prêts à casser quoi que ce soit afin de vous faire entendre ?
    Il se trame en coulisse deux choses. Une dont JL a abondamment parlés le GMT. Une seconde, bien plus insidieuse mais qui concerne les banques. La BCE doit faire un audit des banques de la zone euro. Or de très nombreuses d'entre elles manquent de liquidités "propres". Si cet audit est mené à bien on aboutira à ce qui se passe en Autriche en ce moment. Hypo Alpe Adria(grosse banque autrichienne) est en cessation de paiement, il faudrait créer une "bad bank" pour camoufler ses actifs pourris... qui va...

  23. Jerome v dit :

    Pour un grand rassemblement de l'opposition de gauche pendant la campagne européenne !

  24. lemetayerv dit :

    A Airvelo 57 et Jérôme v 73.
    C'est vrai, en France, il y a toujours quelque chose qui gêne : c'est jamais le moment. Il pleut, il fait froid (on préfère être sous la couette), c'est les vacances (il n'y a personne), c'est le samedi ou dimanche matin (il y a le marché), c'est quand on travaille (ben ! on est au travail), c'est le samedi après-midi (on fait les courses), c'est le dimanche après-midi et il fait beau (ben ! on est à la plage), sans compter les impératifs (les élections), on est au chômage (ben ! on n'a pas le moral), on est à la retraite (ben ! on est trop usé), on est étudiant (ben ! on en profite pour se marrer car on est jeune), on est précaire (ben ! on est fatigué) et j'en passe. Je pense qu'on est un peuple trop gâté et la moindre responsabilité nous fait peur. Bouh ! C'est comme chez les sportifs français : c'est pas leur faute, ils sont blessés ou vexés ou patraques ou ils ont trop chaud ou trop froid ou trop timides ou pas assez le moral, tout ça pour dire qu'ils sont à notre image. Des personnes qui se plaignent tout le temps et qui passent aux yeux du monde pour des pleutres mais révolutionnaires, la nuit quand ils dorment.

  25. educpop dit :

    Camarade lemetayerv, tu tombes dans un des principaux pièges de la rationalité. Au delà de ce descriptif que tu fais il y a la possibilité de choisir son camp. Le problème c'est qu'une partie minoritaire de la population a conscience des enjeux, les autres croient sans y penser que les simplifications abusives du système en place suffisent. Il y a deux manières de comprendre l'expression "on lâche rien " La première c'est de comprendre qu'on veut partager les richesses à tout prix et la deuxième c'est qu'on ne veut pas du tout partager ce qu'on a. C'est la même expression qui inspire la détermination pour les révolutionnaires et pour les petits bourgeois.C'est pour ça que les gens ont tant de mal à distinguer la gauche de la droite mais si on est vraiment à gauche on sait que la révolution est en marche. Dans ce cas aucun prétexte ne peut nous empêcher de nous lever de bonne heure. Moi c'est pour ça que j'aime Mélenchon, il nous dit comment ça va se passer et ses sautes d'humeur n'ont aucune importance au regard de ce qui se joue. On ferait bien de se préparer le mieux possible.

  26. bernard hugo dit :

    @ ret marut
    Marx avait la dent dure avec la bêtise marxiste en lui opposant la subtilité de sa pensée dialectique et anticipatrice ainsi que le montre sa critique des programmes de la social-démocratie allemande. Il replace la nature comme condition primordiale "source première de tous les moyens et matériaux de travail", qui seule peut donner un sens à l'affirmation que le travail est la seule source de la richesse, face aux "bourgeois qui ont d'excellentes raisons pour attribuer au travail cette surnaturelle puissance de création" de valeur. Au passage sont égratignés plus loin les étatistes "c'est au contraire l'Etat qui a besoin d'une très rude éducation par le peuple." Marx dit qu'il "faut proscrire de l'école toute influence gouvernementale et religieuse."

  27. François Lacoste dit :

    "Des branleurs", "des pouilleux", on attend la suite avec intérêt ! Pas de doute, tu es le premier pour ce qui est de tenir ce langage dru et cru...
    Qu'en est-il de l'euro au fait ?
    Au parlement européen, rassure toi, on ne te demande pas d'y être collé à ton siège (comme d'autres qui n'ont que cela pour exister entre deux matchs de foot), on te fait encore confiance pour y être efficace, le reste ne mérite même pas que tu répondes. Et si tu le permets, je recommande la lecture du dernier livre de Jean-Pierre Chevènement (1914-2014 - l'Europe sortie de l'histoire) quel historien ! Ce n'est pas un bouquin de branleur je t'assure, il est précis, convaincant, et J-P Chevènement y apparait comme en grand politique, dommage qu'il ne soit pas un peu plus jeune.

  28. Sophiew dit :

    Monsieur Mélenchon, je suis allée regarder les sites qui mesurent l'activité des parlementaires européens. Très intéressant. Simplement, à l'approche des élections, les attaques vont se faire de plus en plus dures et mauvaises. J'espère que vous allez réussir à déjouer tout ça sans vous énerver mais de façon très pédagogique. Ce sont des coups bas on le sait, à vous de ne pas tomber dans le panneau de la colère qui malheureusement risque de donner raison à vos détracteurs et une mauvaise image de vous alors que vos analyses, vos éclairages sont pourtant si nécessaires.

  29. gswan dit :

    @françois lacoste
    Le grand homme politique qui a soutenu Hollande dès le premier tour en échange de quelques sièges bien dodus ?
    Il y a les paroles et puis il y a les actes. Il est sûrement pertinent dans la théorie, et théoriquement courageux, mais concrètement c'est une enclume. Sa capacité d'analyse de la dynamique des rapports de force est très faible ou alors c'est un hypocrite de premier ordre, parce qu'il a apporté son soutien dès le premier tour à un atlantiste patenté et une carpette sur le plan Européen. Il avait pourtant l'opportunité d'appuyer la candidature d'un authentique patriote qui a chevillé au corps le soucis de la souveraineté du peuple. Franchement j'ai fait un gros effort pour éviter d'employer des qualificatifs trop insultants à l'égard de ce vieil homme. Mais j'ai encore plus de mal à ne pas le mépriser.

  30. Antigone 34 dit :

    Je réagis sur le social et le sociétal passage de ce post qui mérite discussion. Voir le commentaire 66 Florent que j'appuie totalement. Je voudrais vous donner une lecture (JC Michéa), vous y retrouverez développé, ce que tente d'expliquer Florent. Et un exemple: je suis pour l'uniforme à l'école, reculade conservatisme, ce n'est pas de gauche ? Et pourtant je suis anti-libérale sur l'écnoomique et je suis même pour le tirage au sort de nos représentants. Alors suis -je quoi ? Réac ou révolutionnaire ? Donc le sociétal hyper-libéré est juste là pour faire avaler les couleuvres des immenses reculades sociales auxquelles nous préparent les solférieniens dans une joyeuse fiesta libertaire. Quelque part cette soi-disant liberté des moeurs sert encore mieux le projet de dissociété. Je reprends l'exemple de l'uniforme, c'est réac : ne le remettons pas en vogue et laissons comme à présent, tout les goûts vestimentaires s'installer dans une classe et vous avez comme résultats des gamins libres, mais pas cadrés et donc accessibles à toutes le dérives et pire si leur milieu familial est lui aussi fragilisé. Donc ce qui semble progressiste et donc de gauche est nuisible aux plus...

  31. jeannine dit :

    Social et sociétal
    Ne dit -on pas parfois,la culture c'est ce qui reste quand on a tout oublié ? En politique c'est pareil, savoir oublier les dogmes pour que s'épanouisse une vrai égalité, une vrai fraternité, l'Humain d'abord. Tous les blabla n'empêcheront pas que pour les exclus il faut vivre le quotidien avec l'aide si possible de ceux qui sont dans la norme (sic) et pour cela en complément du social il faut du sociétal.

  32. pichenette dit :

    Comment ne pas être en colère devant tous ces collaborateurs de tous poils qui ponctionnent les colonnes vertébrales de la matière pour en extraire toute la moelle, jetant les pollutions mortifères par dessus l'épaule pour les autres, voisins, enfants, petits enfants, mettent le feu aux poudres, en gaspillant sans état d'âme ce qu'ils postulent illimité? Extraction des minerais, des pétroles..avec la bénédiction de ceux qui s'affichent conservateurs ou"verts" (pas mûrs) ils entraînent le pays dans le gouffre bouillonnant! Comment retrouver quelque part un minimum de cohérence, d'honnêteté, de conscience dans les programmes politiques qui sont de plus véhiculés par des médias victimes et complices du tourbillon? Et toute cette colère qu'il faut transformer pour que le pays ne soit pas un tombeau étant déjà une belle poubelle radioactive, marches funèbres pour célébrer la fin de l'hiver (qui n'a pas eu lieu, sera-t-il en été?) ou carmagnoles de partageux détendus? OGM miraculeux, bientôt canonisé, célébré le 25 décembre.. Quelle histoire écrit-on?
    Le discours libéral est efficace!

  33. naif dit :

    Hier soir JL Mélenchon était à Bergerac pour soutenir la liste EELV/PG. Malgré l'appel au boycott du PCF départemental, la salle était pleine 350 personnes sont venus l'écouter. Un petit peu de baume au coeur ici.
    Quant à F.Hollande il a fait la démonstration de son atlantisme. B.Obama l'a félicité d'avoir bien fait le "job" au Mali, en Centre Afrique et en Syrie. Parions que notre GI va être en 1ère ligne pour frapper la Syrie avant la fin de son mandat. Parions également que le gaz de schiste et les produits US vont débarquer en France (Marché transatlantique). Pour le remercier B. Obama viendra en France pour fêter le débarquement. Il va encore distribuer des légions d'honneur aux vétérans US. Les anglais sont fauchés, ils vont faire la gueule, c'est nous les leader, on "slup" mieux qu'eux et on a encore du pognon avec les billets des cheminots.

  34. Stockholmare dit :

    @naïf:
    Cerise sur le gâteau, Hollande a confirmé qu'il n'y avait aucune divergence à cause de la NSA, qu'ils pouvaient continuer à espionner et collecter massivement nos données, et que les services secrets français allaient même collaborer !

  35. maris dit :

    @ Ret Marut
    Il y a effectivement une subtilité, certes, mais fondamentale dans cette expression. Il est remarquable que, déjà, Marx soulignait cette finesse, alors que la notion d'écologie n'était à l'époque qu'en devenir. Cependant même la position de Marx / Engels reste en deçà du devoir d'exigence qui conduira une reconstruction de la société.
    Le commentaire qui suit (page 19) souligne un fait d'importance qui faisait du poids : l'importance que revêt le foncier dans l'exploitation du travailleur. Il y cependant une nuance importante concernant la notion de propriété : lucrative ou non lucrative. En ce début de XXIème siècle on se doit de faire la différence. Ne tombons pas dans l'extrême : "la propriété c'est le vol". Le citoyen qui fait pousser des légumes sur un lopin de terre qui lui appartient, travaille, produit une richesse qui ne se transformera pas en liquidités, car il faut bien introduire la monnaie dans le mécanisme. C'est ce qui fait la différence.
    Je pense que JL utilise l'expression dans le sens où le travail produit de nouvelles liquidités mais pas dans le sens général de richesse. Certes une simplification, comme toute formule qui veut marquer.

  36. J-jour dit :

    Entièrement d'accord avec Justin, 11 février 17h12
    Marcher ne marche plus sans perspective d'actions sans commune mesure avec le vécu antérieur, sous peine de démotiver définitivement et je ne suis pas sûre au passage que c'est la "mobilisation" dans la rue de la droite qui a fait céder le gouvernement mais pas plutôt le fait qu'il est parcouru profondément en son sommet d'une inspiration d'essence droitière néo-libérale à priori, derrière le masque utile au vote du même nom de l'étiquette PS, en témoignent tous les ronds de jambes aux puissants (USA, Transnationales, Banquiers, Netanyahu, Merkel, MEDEF) et qu'il ménage préventivement ceux avec qui est susceptible de s'allier dans les mois qui viennent à mesure que nous sommes recouverts par une vague d'austérité ressemblant à celle qui a laminé les pays du sud de l'UE. Et donc "battre la droite" cette fois-ci n'aurait aucun sens si l'on en excluait comme cible les soutiens du pouvoir actuel non étiquetés de droite dans la vitrine.

  37. jean ai marre dit :

    "Pour autant, il n'est pas sans intérêt de parvenir à disloquer à la base le dispositif des socialistes, en les prenant à contre-pied partout où cela est possible."

    Mais cher Jean-Luc, c'est entrain de se faire ! Si les membres du BN du PS malgré leur divergences criantes (réunion du 10 février) veulent paraître unis, il n'en est rien des militants. Ils quittent le radeau ! Sûr qu'après les municipales au pire après les Européennes, ce parti va se vider. Filoche et Cie, Hamon, Emmanuelli, Cherqui, ne pourront plus soutenir l'insoutenable. Les couleuvres sont trop indigestes. La question n'est pas de nous faire marcher, mais de bien préparer l'opposition de Gauche.

  38. Bob.pollet dit :

    Un jour de 1955, Rosa Parks, une couturière afro-américaine, rentre chez elle, en bus, après une journée de travail ; elle décide alors, en un acte « insensé », qui met en jeu son corps, de ne pas céder sa place à un Blanc, comme les lois ségrégationnistes de la ville de Montgomery, où elle habite, l'y obligent. Elle est arrêtée. Son ami E. D. Nixon, organise alors le boycott du service de bus de la ville avec l'appui d'un certain Martin Luther King Jr. Le boycott, soutenu par toute la population afro-américaine de Montgomery, durera des semaines. Près d'un an après l'arrestation de Rosa Parks, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis annule sa condamnation et juge les lois ségrégationnistes de Montgomery inconstitutionnelles.
    Que l'on marche ou non, quel est notre geste "insensé" et "actuel", symbole que nous ne cédons pas ?

  39. maximilien R dit :

    J'ose espérer qu'entre les deux tours des municipales le FdG négociera dur ses ralliements éventuels, si nous ne pouvons pas nous maintenir au second tour. Il ne faudra pas comme à la présidentielle se rallier sans conditions pour se faire piétiner par la suite et se le faire reprocher par les français. De toute façon les electeurs FdG ne suivront pas.

  40. Denis F dit :

    @ 88 Bob.pollet
    "Que l'on marche ou non, quel est notre geste "insensé" et "actuel", symbole que nous ne cédons pas ?"

    C'est le mot Gauche, le symbole qui nous étouffe aujourd'hui et que l'on n'arrive pas à stigmatiser au profit de l'homme, de l'humanisme, du prolétariat.

  41. sebidf dit :

    @87 jean ai marre
    "Sûr qu'après les municipales au pire après les Européennes, ce parti va se vider."

    En discutant avec une socialiste sortante d'une majorité PS d'une ville de 15000 habitants faisant secession du PS (désaccord avec la politique menée) en montant une liste où on retrouve tous les courants de la gauche, j'ai appris de sa bouche que énormément de personnes rendaient leur carte PS dans sa section. Effectivement je commence à penser que la base quitte le PS mais viendront-ils forcément vers le PG ou le FdG, mystère? Car, dixit cette élue sortante, le "droite/gauche, tous pourris" commence à s'entendre dans toutes les bouches des déçus et pour cela, elle est inquiète car le gouvernement a vraiment, semble-t-il par chez moi dans cette ville du moins, miné le moral des troupes de gauche.

  42. MV34 dit :

    Bonsoir Jean-Luc et les amis,
    Juste dire, qu'on en a ras-le-bol de s'aplatir devant ce machin moisi qu'est devenu le PS et devant la connerie de la droite. Ajouter l'inefficacité des syndicats qu'on soupçonne vendus et le tableau est complet. Le PG est ce qui nous arrive de mieux. Particulièrement grâce à toi qui nous éduque en faisant partager ton savoir. Mais ça ne suffit pas. Va bien falloir qu'on se lève et en arriver à une révolte dans la rue, sinon on va crever sans avoir connu le bonheur, ni pour nous ni pour nos enfants. Remettre les pendules à l'heure, pavés, vraie vie, respiration, etc.
    Amitiés.

  43. JeanLouis dit :

    @90 Denis F
    Oui c'est de plus en plus énervant d'entendre partout opposer la droite à la gauche (le gouvernement) alors qu'il n'y a plus rien de gauche (si social, ni sociétal) dans ce que fait cette équipe. Et même vocabulaire repris dans des débats par des gens parfaitement bien positionnés par rapport à nos convictions et pourtant il continue à se dire la gauche ne fait pas une politique de gauche ! Mais comment faire pour que l'on assimile plus cette bouillie infâme à la gauche ?

  44. jacques bounoume dit :

    Pour moi les réformes sociétales (un mot probablement traduit de l'anglais, comme d'hab) ne sont qu'une des facettes du plan de déstabilisation et d'annexion global, décidé et mis en oeuvre par la finance mondialisée, c'est à dire anglo saxonne en fait. Ces réformes, à les regarder de prés, n'apportent rien de positif, aucun progrés véritable mais sapent véritablement la societé française et sement un beau bazard qui détourne le regard des autres coups portés à la France, c'est à dire à son peuple, retraite à 66 ans, casse de la protection sociale, du code du travail, de la République (création des régions façon landers allemands), pillage organisé de l'économie par la finance, restriction propagandiste de l'information et de la liberté d'expression, démocratie bafouée (voir référendum de 2005 et forfaiture des politiques en 2008) etc. oui etc. parce que la liste n'est pas limitative. Alors, je suis de droite ou de gauche, puisqu'il faut toujours rentrer dans une des cases de l'échiquier ? Ben,je suis du peuple tout simplement et les polititiens de tout poil m'exaspèrent et je n'ai qu'une chose a leur dire : foutez vite le camp !

  45. Genialle dit :

    Nous avons la droite la plus stupide du monde, le PS dans les choux, et nous n'arrivons pas a être en tête ? C'est par ce questionnement que nous devons commencer. Je ne trouve pas la marche spécialement efficace vu que personne ne nous voit, ni nous entend. Mais on peut peindre la girafe en rouge, si vous voulez. Il faut des mots percutants genre le "qu'ils s'en aillent tous" au moment de la présidentielle. Cherchons ensemble d'autres idées pour nous faire entendre, il faudrait aller plus loin dans l'originalité.
    Courage à tous et merci.

  46. JC dit :

    Social/Sociétal. Je crois qu'aujourd'hui, en 2014, je suis de gauche socialement (parce qu'on est vraiment esclaves de l'argent et de ceux qui le créent, à savoir les banques, au lieu que ça ne reste qu'un outil au service de la gestion matérielle de notre bonheur).
    Mais je suis de droite sociétalement, car j'estime qu'on a atteint la limite du décent, on ne peut pas être indéfiniment progressiste, y'a un moment où il faut savoir s'arrêter avant de dénaturer toute l'humanité. Dans les années 70 la pédophilie et l'inceste ont failli être banalisée, ça revient par la petite porte de l'égalité fille-garçon (prétexte pour parler de sexualité très très tôt dans l'enfance...), on parle carrément de mères-porteuses, niant les liens profonds d'amour entre une mère et son enfant biologique, bref ça devient n'importe quoi, stop. Je suis pour l'adoption des orphelins, parce que tomber chez un couple gay c'est mieux que rien, mais faut pas abuser non plus, ça devient idéologique extrémiste là. Jusqu'où comptez-vous aller, à quel moment vous estimerez-vous satisfaits ? J'ai surtout l'impression que vous vous faites manipuler par de vrais tordus.

  47. Nicks dit :

    Excellente prestation aux quatre vérités ce matin. Calme et pédagogique. Parfait.

  48. Stockholmare dit :

    @maximilien R:
    Pour rebondir sur l'entre-deux tours des municipales, si des candidats FdG appellent à voter PS, même si négociations, etc., ce serait tuer le FdG, nous perdrions toute crédibilité. On ne négocie rien avec la droite, qu'elle porte l'étiquette PS, UMP ou FN. Particulièrement le PS qui est spécialiste depuis fort longtemps pour ne tenir aucune de ses promesses prises dans ces négociations d'entre-deux tours (dernière couleuvre: l'abandon total d'une sortie, même partielle, du nucléaire, promise à EE-LV). Dans cette optique, il serait donc important que les candidats FdG clarifient leur position avant le 1er tour. Parisien, je m'abstiendrais dès le 1er tour si par hasard Danielle Simonnet envisageait un tant soit peu de négocier avec le PS pour le 2ème tour.
    Sinon, tout à fait d'accord avec JL Mélenchon. Social et sociétal vont de pair, même combat d'émancipation. Le social sans sociétal, c'est la voie ouverte à la préférence nationale du FN, autrement dit un système discriminatoire, ségrégationniste.

  49. Md59 dit :

    Merci pour ces réflexions concernant le rassemblement de la gauche. Concernant votre travail à l'Europe, ne perdez pas de temps à tout décortiquer, ceux qui croient les "branleurs" ne lisent pas votre blog. Il faut voir que c'est la seule critique que l'on trouve sur vous donc on voit bien que vos adversaires ont que de très pauvres arguments ! Continuez à nous parler politique et à participer à notre éducation politique, le reste importe peu. Merci de vos engagements. Bien cordialement

  50. Daniel dit :

    Quand aurons nous une position claire sur l'Euro ? Comment penser qu'il est possible de proposer une politique alternative crédible dans le cadre de cette Europe. Le parlement Européen seule structure élue n'a aucun pouvoir réel. Le vote de 2005 a été contourné, le vote des Français bafoué. Ne rien dire de clair et d’offensif, laisse le champs libre au FN. Jacques Généreux si je l'ai bien compris, a déclaré au cours d'une émission de télévision que l'efficacité de la campagne présidentielle avait été gênée par nos divergences avec le Parti communiste sur l'Europe. Il faut ouvrir ce débat.


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