14fév 14
François Hollande est un atlantiste de très longue date. Sa visite d’Etat aux Etats-Unis est pour lui une apothéose personnelle. Sur le plan politique, elle vaut certificat de bonne conduite délivré par l’Empire. Assorti d’un adoubement pour bons et loyaux services par le parti démocrate américain. A bouche que veux-tu avec Obama, Hollande s’est aussi livré a d’écœurantes scènes de fraternisation avec des patrons français et américains parmi les plus discutables, évadés fiscaux, délocalisateurs et sangsues de la défiscalisation. Tout cela a consterné les gens simples qui en ont été rendus témoins devant leur télé. Mais le plus méprisable de ces jours sans gloire restera son ralliement public sans condition au projet du Grand Marché Transatlantique. Est-il normal qu’un sujet aussi important, jamais évoqué par le chef de l’Etat en France ou devant les Français, soit abordé dans ces conditions ? Sous une signature conjointe avec le président de la partie contraire dans la négociation ? Et sur un mode aussi peu respectueux de l’intelligence de ses compatriotes ?
La réplique, nous venons de la lui donner au Conseil régional ile de France. A l’initiative de notre groupe, l’assemblée a adopté une motion déclarant la région Île-de-France « zone hors Grand Marché Transatlantique ». Et l’assemblée a donné mandat à Jean-Paul Huchon, de retour du voyage officiel, d’exiger l’arrêt des négociations. Le PS, incapable de se mettre d’accord, grâce à la résistance de sa gauche, s’est effondré devant la coalition d’arguments que nous avons formé avec les Verts et le groupe du PCF. En effet, cette fois-ci, le PCF d’Île-de-France a résisté aux injonctions du PS. Un petit signe encourageant dans une semaine si pitoyable de démonstration de subordination. On vient de le voir avec un retour sur l’affaire du logo du Front de gauche à Paris et dans les grandes villes. Hélas, alors qu’on croyait en avoir fini, nous y sommes replongés. Le PS a imposé au PCF parisien de rompre l’accord, pourtant a minima, passé avec ses partenaires sur ce sujet deux jours avant. Et il a imposé à Pierre Laurent lui-même un meeting avec Anne Hidalgo dans le vingtième arrondissement où il n’y a aucun danger pour la gauche qui s’y trouve ultra majoritaire. Mais c’est l’arrondissement de la tête de liste du Front de gauche, Danielle Simonnet. Qui paie commande. Résultat : la confusion est à son comble. Nos électeurs, à juste raison, se demandent à quelle sauce seront préparées les élections européennes et si nous allons devoir y supporter de nouveaux arrangements avec les socialistes et leur Europe. Comment aller les rassurer et les entraîner, flanqués des co-listiers de Jean-Marc Ayrault, Anne Hidalgo et de combien de ministres et de députés qui soutiennent la politique de droite du gouvernement en France et en Europe ?
Ici je vous fais une revue de détail de l’humiliante prestation présidentielle et de ce qu’elle annonce pour le pays. Puis je raconte un peu de mon stimulant séjour en Haute-Vienne, Creuse et Dordogne. Et j’évoque le retour épuisant à la « crise du logo ».
Le nouveau démocrate
François Hollande a été le premier Français à traduire la doctrine du « nouveau parti démocrate » de Bill Clinton dans les années 80. Il est celui qui, dorénavant, la met en œuvre en France des années après qu’elle ait sombré en Europe dans le social-libéralisme le plus échevelé et le plus droitier. Cette visite d’Etat a donc été une orgie d’atlantisme bu cul sec et à grands traits.
Face au pouvoir étatsunien on peut dire que François Hollande s’est montré de la plus extrême complaisance. Bien sûr on ne pouvait rêver qu’il importune Obama sur les droits de l’homme à Guantanamo ou dans les couloirs de la mort. Ni sur la chasse à Assange ou Snowden. En effet les droits de l’homme sont un sujet réservé à la Chine, à Cuba et ainsi de suite. De même, je n’espérais pas qu’il ait le cran d’aborder avec son ami le problème que pose son refus de signer les conventions sur les armes bactériologiques ou les retards dans la destruction des armes chimiques. Ou de signer l’une des conventions internationales que les Etats-Unis refusent de signer, comme celle sur les libertés syndicales, les droits des enfants ou les mines antipersonnel. Oublions le temps où la France respectait ses propres engagements au point de militer pour eux. Pourquoi Hollande y serait-il plus fidèle dans ce domaine que dans n’importe quel autre ?
Mais quand même ! Il y avait à dire sur les intérêts fondamentaux de notre pays dans sa relation aux USA. La presse de révérence s’est bien gardée de lui demander des nouvelles de ce qui a été dit à propos de l’espionnage des français par la NSA. La surveillance insupportable des citoyens par les autorités est également un sujet réservé à la Chine et à Cuba. Hollande a donc pu se débarrasser du sujet avec une simple mention vide de sens. Une petite tirade vite pondue, mal traduite de l’anglais, récitée à partir du catalogue des répliques offert par les ambassadeurs US en Europe. Pas de surprise : c’est celle que répètent, au mot près, tous les perroquets européens à l’exception de madame Merkel qui a l’habitude de se faire respecter. Jugez plutôt du vide : "Il y a une confiance mutuelle qui a été restaurée (et) qui doit être fondée à la fois sur le respect de chacun de nos pays et également sur la protection de la vie privée (…) A la suite des révélations de Snowden, nous avons établi une clarification entre le président Obama et moi-même sur le passé.» Le français approximatif sent sa mauvaise traduction. Le résultat est simple : les USA ne se sont pas excusés pour avoir espionné la France, ses ambassades et plusieurs millions de Français. Et ils n’ont pris aucun engagement pour le futur à ce sujet. Hollande ne leur a pas demandé non plus pourquoi il été poussé par la CIA au ridicule d’intercepter l’avion d’Evo Morales pour en déloger un Snowden qui ne s’y trouvait pas. Et il n’a d’ailleurs jamais exprimé de regrets de l’avoir fait. De toute façon il s’est assis sans état d’âme à la même table que le chef des espions nord-américains. Le général Keith Alexander était en effet présent au dîner d'Etat. Il a mangé de bon appétit. Tranquille. Ni regrets ni excuses.
Mais le comportement du président avec nos compatriotes sur place pose aussi problème. Il s’est comporté comme si les Français ordinaires expatriés n’existaient pas. Seul comptait le « monde des affaires ». Jusqu’à cette phrase ridicule de madame Fleur Pèlerin selon laquelle Hollande serait « venu donner des preuves d’amour aux patrons » ! De fait, le maximum d’égards a été réservé à ses éléments les plus discutables. A San Francisco, Hollande a donné une accolade à Carlos Diaz, un des leaders du mouvement des Pigeons de novembre 2012. Sa mascarade, organisée au compte des fuyards du fisc, a couté des milliards au budget de l’Etat et aux contribuables. Une accolade ! Comme au banquet des anciens à Tulle ! Au diner d’Etat, Pierre Gattaz était invité. On se demande pourquoi. Si Thierry Lepaon avait fait partie du voyage aurait-il dîné lui aussi ? Si oui, pourquoi n’a-t-il pas été invité ? Lui, ou Berger ou Mailly ? Le président « social-démocrate » ne croit pas que les syndicalistes des deux rives de l’Atlantique doivent être honorés et leur rencontres favorisées ? Il n’invite donc que les patrons ? Hollande avait-il besoin de surligner cette préférence devant la communauté française à San Francisco ? Pourquoi avoir parlé de « cet avantage d'avoir eu le président du Medef tout au long de mon déplacement. » Une bonne blague comme à Tulle aux vœux de la chambre de commerce ? « Vous pouvez l'applaudir. » rajoute le montreur d’ours. « Il sera même dit que j'ai fait applaudir le président du Medef » se congratule le jovial tout pétaradant. « Je ne doute pas qu'il me rendra la pareille le moment venu, ça fait partie du pacte de responsabilité, j'imagine ». Que de choses dites des plus inacceptables sur le mode de la petite blague ! Dans les chaumières, la télé en a diffusé des images qui ont beaucoup choqué. A gauche, mais aussi à droite, nombreux ont trouvé que c’était vraiment trop. Gattaz, lui, ne s’est pas trompé sur l’aveu de faiblesse que tout le comportement du président exprimait. Il s’est donc permis ce que personne ne fait jamais : ouvrir une polémique de politique intérieure à l’étranger depuis l’intérieur du voyage officiel auquel il était associé. Et il l'a fait sur un mode spécialement hostile à notre pays. Car pleurnicher sur le gouvernement « par la contrainte » c’est apporter très directement de l’eau au moulin du french bashing ordinaire aux Etats-Unis et dans les milieux anglo-saxons.
Et le Grand marché transatlantique ? Pour moi c’est l’évènement ! C’est la plus importante des annonces faites par François Hollande. Il n’en a jamais parlé en France ni aux Français. Et là, tout d’un coup, juste avant de partir pour les USA, il fait une apparition spectaculaire sur le thème. Il co-signe avec Barack Obama une tribune où il annonce son ralliement au projet de Grand Marché Transatlantique. On y cherche en vain la moindre allusion, si légère soit-elle, à la moindre réserve, fusse à propos de la fameuse « exception culturelle ». Cette tribune est parue avant même le début de la visite du Président français aux Etats-Unis d’Amérique. Comme un visa politique. Lundi 10 février, dans « Le Monde » et le « Washington post », le maître et son fidèle porte-serviette français ont ainsi écrit que « le partenariat pour le commerce et l'investissement que nous cherchons à mettre en place entre l'Union européenne et les Etats-Unis constitue une vraie opportunité pour tirer parti des millions d'emplois que représentent déjà, de part et d'autre de l'Atlantique, les échanges entre l'UE et les Etats-Unis. ». Le raisonnement est bancal : si ces échanges « représentent déjà » des millions d’emplois à quoi servira l’accord ? Comment cet accord pourrait-il « tirer parti » d’une situation qui existe déjà ? Mais si on était méchant, c’est-à-dire totalement lucide, on dirait que, précisément, ce n’est pas une promesse, comme pourrait le croitre un lecteur rapide. C’est un aveu : il s’agit bien de tirer parti des emplois qui existent déjà en leur infligeant un meilleur niveau d’exploitation capitaliste. Quoiqu’il en soit, le plus important est que François Hollande présente cet accord comme une « vraie opportunité ». C’est toute une vision du monde qui s’exprime.
Sur ce sujet aussi Hollande en rajoute désormais sur son orientation libérale. Le lendemain, ce mardi 11 février, lors de sa conférence de presse commune avec Barack Obama à Washington, il a donc appelé à « aller vite » dans les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique : « nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Vous avez bien lu, François Hollande veut aller vite pour éviter les oppositions à ce Grand Marché Transatlantique. Car il connaît la réalité aussi bien que nous. L’accord ne sera pas conclu avant les élections européennes du 25 mai prochain. En conséquence, le prochain Parlement européen aura le pouvoir de rejeter l’accord conclu. Les élections européennes deviennent donc dès lors un référendum pour ou contre ce grand marché. Avec François Hollande, le PS choisi le « oui » aux côtés de la droite et du MEDEF. Son espoir est que personne ne s’en rende compte. On peut donc compter sur lui et sur le chœur des médias européiste (un quasi pléonasme) pour étouffer autant que possible l’enjeu. Pour notre travail, c’est une opportunité. Le retournement du couvercle du « oui-oui à l’Europe qui nous protège » a déjà fait ses preuves : il nous aide à cumuler l’énergie du « non » dans un même rejet du système politique et de sa deuxième peau médiatique. Le résultat est inéluctable. « Libération » avait injurié la gauche du « non » au lendemain du résultat. Il nous a ensuite poursuivis de sa morgue, de toute sa suffisance dogmatique et de toute sa capacité de manipulation visuelle et autres. Le lectorat du journal s’est effondré. Mais nous sommes montés à quatre millions de voix au premier tour d’une élection présidentielle ! A qui le tour ?
A Washington, François Hollande a vraiment été « the holly good felow », le « sacré bon gars » du MEDEF. En effet, le Grand Marché Transatlantique est une vieille revendication du grand patronat européen. Il figure encore au cœur de la longue « déclaration commune » qu’ont rédigée le 5 février dernier, le MEDEF et son homologue allemand, le Bundesverband der Deutschen Industrie (BDI). Cette déclaration commune balaye tant de sujets ! On peut dire qu’il s’agit d’un manifeste ! Il appelle à davantage d’austérité et de « compétitivité » en Europe. Et l’appel à la formation du Grand marché avec les Etats-Unis d’Amérique se trouve incrusté dans une ode au libre-échange. La « recommandation n°8 » (ben voyons !) appelle ainsi à « avancer vers l’ouverture des marchés mondiaux pour le commerce et l’investissement » et à « combattre le protectionnisme commercial ». Puis, le grand patronat français et allemand appellent à « conduire des négociations pour un accord commercial et d’investissement transatlantique (TTIP) dans une perspective de croissance et de création d’emplois : un TTIP réussi devrait prévoir une ouverture complète et réciproque des marchés ». Complète et réciproque rien de moins ! Voici pour le principe.
Quant aux détails, c’est affreux ! Les voici : « en dehors de l’élimination des barrières tarifaires, l’accord doit permettre de démanteler les barrières commerciales existantes du fait de normes et de règles différentes. » démanteler toutes les lois et règlements votés par les parlements nationaux, ouvrir une voie d’avance victorieuse à tous les contentieux que les firmes nourriront contre les états, voilà le projet ! Tout est à l’avenant : « Les marchés publics doivent être ouverts à tous les niveaux, ce qui signifie par exemple la non-application, aux entreprises européennes, des clauses de préférence nationale. Les services financiers doivent être inclus dans la négociation. Celle-ci doit permettre une meilleure harmonisation de règlementations multiples. De plus l’accord devrait également obtenir l’harmonisation des procédures de dédouanement ». Et le MEDEF français et le BDI allemand insistent sur le fait que « cet accord constituerait un progrès significatif pour le développement de règles mondiales ». En fait, il s’agit de réussir ce que l’organisation mondiale du commerce (OMC) ne parvient pas à faire pour le dérèglement mondial et la domination des normes anglo-saxonnes. Barack Obama n’a pas dit autre chose lorsqu’il a rappelé que ce « partenariat transatlantique de commerce et d’investissement serait le plus important accord de libre-échange jamais conclu puisqu’il couvrirait près de 50% de la production économique mondiale, 30% du commerce international et 20% des investissements directs étranger ». Voilà le projet que François Hollande est allé approuver chez le maître américain ! Voilà le cœur de ce que nous allons combattre dans les urnes des élections européennes.
Sur la route, entre cerise et grenade
Cette semaine, la forme physique n’était pas celle qu’il aurait fallu. Je n’arrive pas à me débarrasser des suites du coup de froid de Marseille et de son eau glacée. On a donc décidé de limiter mes sorties en meeting à trois rendez-vous locaux au lieu des sept prévus et organisés. Pour les amis sur le terrain c’est une grande déception, et je demande qu’ils trouvent ici l’expression de mes regrets les plus sincères. Mais si je vous dis, moi, que je ne peux pas en faire davantage, quoique j’en aie eu tellement envie, c’est, croyez-moi bien, que je ne le peux plus. Pour autant, j’ai encore bien goûté le succès de mes trois rendez-vous de cette semaine à Limoges, Guéret et Bergerac. Partout, des foules de visages amis ont bondé les lieux de rendez-vous. A Limoges, dans le local de campagne du Front de gauche, autour du communiste Gilbert Bernard et de la pégiste Danielle Soury, on était comme sardines en boîte, dans une chaleur humaine tropicale. Gilbert, Danielle et moi nous étions perchés sur un rebord de mur pour nous adresser à nos amis joyeux et même chantant. A nos côtés sont venus les dissidents d’Europe Ecologie-les Verts. La moitié des effectifs locaux avait en effet voté la participation à notre liste indépendante et autonome. Désormais, eux aussi partagent avec nous ces élans collectifs de militantisme populaire de masse que nous retrouvons à intervalles réguliers depuis la présidentielle de 2012. Ils s’y sentent comme des poissons dans l’eau. Comme elles sont loin les froideurs clientélistes et bureaucratiques des faces de pierre du PS local ! Eux sont le froid de la fin qui essaie de tenir en laisse à clou tout ce qui veut vivre ! Cette joie d’être ensemble sentie en Haute-Vienne, je l’ai retrouvée à Guéret dans la Creuse puis à Bergerac en Dordogne. Elle est notre dénominateur commun. Elle vainc tous les obstacles et toutes les mesquineries.
Je parle ici des croches pieds qui m’ont été faits tout au long du parcours par une presse vrombissante sur « l’affaire du whisky de Périgueux ». Elle permettait en effet de mettre en scène mon « incroyable brutalité », comme dira un petit socialiste dans sa pelisse de « journaliste local ». Aucun, bien sûr, ne s’est soucié d’aller voir de plus près qui sont les individus concernés. Ma seule colère est que de tels olibrius aient été supportés dans notre parti si longtemps alors qu’ils terrorisaient les gens normaux et se comportaient de façon aussi inacceptable avec les autres camarades, notamment en matière de machisme ! Leur départ est vécu comme une libération par de nombreux militants, pour de très nombreuses raisons dont je ne veux pas surcharger ce récit. Leur notoriété d’un jour n’est due qu’à l’occasion fournie de me montrer du doigt. C’est vrai : qu’une chèvre bêle « mééé mééé » à mon passage et il y a toujours un « journaliste » disponible pour noter « mais, mais… » et suggérer que ma présence suscite des réticences ! A ce fond de scène se sont ajoutés, en Creuse et en Dordogne, les oukases des appareils communistes départementaux. Incompréhensible. Qu’ils fassent alliance c’est leur affaire, mais pourquoi me tirer dessus d’une façon qui les discrédite autant ? En Dordogne, de façon incroyable, le secrétaire fédéral communiste a même appelé à ne pas venir à mon meeting ! Le même qui ne m’a pas invité une seule fois à venir en cinq ans se plaint de ne pas m’avoir assez vu sur place ! Et cela après publication dans la presse d’une lettre ouverte écumante de fiel. Peine perdue ! Les militants communistes ont été partout au premier rang sur scène et dans la salle. A Guéret, les communistes sont d’ailleurs plus nombreux sur la liste du Front de gauche que sur celle des socialistes ! Les consignes d’appareils ont été tout simplement ignorées. Et à Bergerac, que la salle était comble ! « Sud-Ouest » titre « Mélenchon en force à Bergerac ». A bon entendeur, salut ! Le Front de gauche et l’élan de 2012 ne sont la propriété d’aucun appareil ni sa rente électorale privatisée. Localement, personne ne s’y trompe. Les ralliés sont surcajolés par les socialistes dans l’unique but de disloquer le Front de gauche. Mais au prix de quelle humiliation pour les communistes de base ! Entendre les refrains sur « davantage de service publics » quand on décide de participer a des listes qui ont renouvelé les contrats de privatisation de l’eau avec Véolia ou la SAUR comme c’est le cas à Guéret et à Bergerac, c’est dur à supporter.
Et bien sûr, après l’excitation clochemerlesque sur Périgueux, il a bien fallu en revenir à mon mot d’ordre : « moins de whisky, davantage de politique ». La presse locale est vite passée à autre chose, c’est-à-dire à ce qui signale un fait local : le nombre des personnes qui se sont déplacées pour s’inclure dans nos réunions publiques. De mon côté, je n’ai tenu aucun compte des médiocres. J’ai constaté avec jubilation l’échec des consignes d’appareil et l’impuissance d’une direction nationale qui ne contrôle plus rien et doit couvrir les excès locaux les plus stupides politiquement. Mais je ne me suis pas arrêté à si peu. J’ai donc appelé publiquement avec force au succès des listes dirigées par les maires sortant communistes de Dordogne. Mais j’ai surtout salué spécialement nos amis de Sarlat. Ils font en effet une liste autonome autour de la communiste Annick Legoff et des camarades du NPA, avec l’appui du PG !
Mon trajet a donc porté ses fruits. Les démonstrations de force ne sont pas les miennes, il faut bien le comprendre. Les gens qui se déplacent connaissent bien le contexte local et ses embrouilles parfois misérables. C’est leurs regards qu’il faut consulter pour comprendre ce qui se passe. Les nôtres sont des gens dont l’esprit critique est ouvert. Ils regardent tout ce qui se met en travers du sillon politique ouvert avec la présidentielle comme un insupportable retour à l’impuissance politique qui régnait avant cela. Aucun appareil ne peut se mettre en travers de cet élan. La preuve par Limoges, Guéret et Bergerac. Les gens se déplacent, donc, mais c’est pour faire une démonstration pleine de sens politique. Ils n’assistent pas à une réunion : ils s’impliquent dans une action politique dont je ne suis que le porte-parole irréductible. Que je survive politiquement, que je sois en progrès, paraît-il, dans les enquêtes, et tienne bon face à tant d’outrages, tant de médiocrités politiciennes et médiatiques, ne renforce pas seulement le respect qui se porte vers moi venant des nôtres : cela leur donne confiance en eux-mêmes, car eux-mêmes ne veulent pas céder non plus et se sentent encouragés par mon mépris pour les douceurs de la subordination. Et comment prouver qu’il y a toujours une gauche dans le pays sinon en le montrant par sa participation personnelle ?
Evidemment, de mon côté, je veille à jouer pleinement le rôle du collectif, comme patrimoine commun de cette nouvelle gauche en construction. A Limoges, je soutenais une tête de liste communiste comme je l’ai fait déjà à Tarbes, Pau et Calais. A Guéret, un dirigeant national du PG ; à Bergerac, une tête de liste Europe Ecologie-les Verts. Partout où l’on fait le choix de l’autonomie à gauche et de la radicalité concrète, je prends ma part du combat, du mieux que je peux, sans tenir compte de l’étiquette ni du dosage des listes. En attestent mes tournées sur le terrain. En témoigne ce fait que le Parti de Gauche étudie la possibilité de proposer mon soutien écrit à tous ceux qui le souhaitent du moment qu’il respecte ces quelques principes d’action.
Dans cette tournée j’ai pris la mesure de la nouveauté qu’est notre présence. Je n’en donnerai que l’exemple de Guéret. Le premier évènement sur place c’est qu’il existe une deuxième liste à gauche. Du jamais vu depuis une éternité. L’état-major local du PS n‘y croyait pas. La soirée à laquelle j’étais invité était consacrée à la présentation de la liste. Un coup de tonnerre dans le ciel sans nuage de la domination permanente du PS local. Ce PS que j’ai connu à Guéret remuant et parfois anticonformiste est aujourd’hui muet et routinier. C’est un parti pauvre en militants mais riche en clients. Une petite chose anémiée, sans débat, sans enjeu sinon sa perpétuation qui est aussi celle des mêmes aux mêmes places. Un zeste de goujaterie en plus, peut-être ?
De notre côté l’ambiance est à l’inverse ! David Gipoulou, la tête de liste, est un ancien socialiste, membre fondateur du PG ! Une forte tête tranquille. Sa liste unit le PG, le NPA et des écologistes devenus indépendants. Mais le plus spectaculaire est que sur 33 membres de la liste, il y a 13 communistes militants ! Ils sont en rupture avec la décision locale acquise par une majorité d’une voix, bien malade, en faveur de la subordination aux socialistes. Au final, ça fait une liste très bien ancrée à gauche et très fortement marquée par l’action syndicale et associative. A cet événement s’en est ajouté, le soir même, un autre. Christian Audoin, notre leader au Conseil régional, l’organisateur de notre percée à 20 % aux élections régionales, est venu donner le parrainage de « Limousin terre de gauche » à la liste de David Gipoulou. Cela faisait beaucoup d’émotion dans un même moment, dans un même endroit. Sans savoir, bien sûr, ce que sera le résultat, nous savons que nous avons déjà fait d’immenses bonds en avant. L’indépendance est conquise, le programme unit des consciences éparses, le travail de terrain met en mouvement et il éveille les consciences. Ainsi, le plan de marche est tenu.
Retour forcé à la crise du logo
Le matin de mon retour de Bergerac, il y avait une grande agitation sur les listes de discussion du parti. L’affiche officielle d’Anne Hidalgo à Paris venait de sortir, ornée du logo Front de gauche. Elle est vécue dans nos rangs comme une gifle très dure. Après quinze jours d’attente, nous avions eu la publication d’un texte cauteleux, en pur charabia, dont on nous a d’abord annoncé que son application rendrait tout plus clair. Ensuite, lundi, Marie Pierre Vieu prenait des engagements fermes au nom de la direction communiste, devant les responsables communistes parisiens, devant Eric Coquerel, secrétaire national de notre parti, et Martine Billard, notre co-présidente. Le logo ne serait pas mis sur les documents officiels de la campagne socialiste. C’est-à-dire aucune affiche officielle, profession de foi, bulletin de vote. Une confirmation écrite était annoncée pour le lendemain. Cette disposition ne serait pas étendue à toutes les villes, mais elle le serait cependant là où les communistes font liste commune avec des ministres du gouvernement. Certes, c’était là une réponse à minima, mais elle permettait de tourner la page. En fait la réponse écrite et « claire » de la direction communiste est bien venue le mercredi. Elle a été publiée sur les murs de Paris : sous le visage de la candidate du PS, sur l’affiche officielle, on peut voir le logo du « Front de gauche ». Retour à la case départ, mais cette fois ci avec une duperie organisée. A cette heure, j’avoue ma perplexité. « La crise est derrière nous », avait pourtant déclaré Pierre Laurent. Je ne m’attendais pas à ce retour volontaire dans la crise. Pourquoi ce revirement ? J’essaie de le comprendre.
Pitoyable direction du PCF de Paris qui n’ose plus s’afficher sous son seul nom, ni assumer ses choix politiques sous son propre drapeau. Mais que le dépit ne nous égare pas. Je dis que le piège, ce serait de confondre ce pauvre avatar parisien avec le parti informel des communistes que je rencontre partout sur le terrain. Ceux-là tiennent parole, et restent faits de fraternité, d’honnêteté et de courage individuel. Le devoir d’unité et l’exigence de clarté peuvent marcher de pair. Avec tous ceux qui le veulent, de quelqu'horizon qu’ils viennent à gauche, il faut continuer à ouvrir la marche sur cette ligne de crête.
Pour le reste, à quoi bon discuter encore ? Je pense que nombre de citoyens qui s’intéressent au sujet se sont fait leur idée sur ce naufrage. Le problème, ce n’est plus tant l’exécutant de la manœuvre. Le problème vient plutôt des commanditaires à qui cette manœuvre profite. Madame Hidalgo le sait parfaitement : ce n’est pas le Front de gauche qui est sur sa liste. Doit-on en déduire qu’elle veut utiliser notre sigle pour détourner des électeurs en les trompant ? Madame Hidalgo est la bénéficiaire de cette tentative de détournement de suffrages. Mais l’a-t-elle sollicité ? Voilà la question qu’il faut se poser. Il ne faudrait pas accuser et découvrir ensuite que chacun, et même elle, aura été manipulée. Pour ma part, je n’imaginais pas Anne Hidalgo dans ce rôle médiocre. Ce n’était pas l’idée que je me faisais d’elle. De toute façon, la réplique viendra.
Elle viendra dans les urnes. Tout le monde le sait. D’où la hargne des socialistes et de leurs supplétifs sur le terrain. Le résultat nous sera acquis à proportion de la difficulté que nous aurons surmontée. La construction politique, qui résultera du travail accompli sous notre drapeau indépendant, élargit les rangs des têtes dures et l’influence de nos idées. D’ores et déjà nous sommes la troisième force dans les enquêtes, si orientées qu’elles soient. Oui, c’est dur pour nous. Nous affrontons toutes les difficultés habituelles plus une armée de tireurs dans le dos. Et la tenaille est de retour. D’un côté, des sondages aux questions bien orientées, où n’est jamais évoqué le nom du Front de gauche (le staff d’Hidalgo y veille avec soin) ni le mien, qui appuie pourtant très visuellement la liste de Danielle Simonnet. Celle-ci est présentée comme « liste PG », comme si nous étions seuls en lice. De l’autre côté de la pince, c’est de nouveau la mise à l’écart médiatique et le harcèlement de la bien pensance. Tous jouent la bienveillante cécité avec un PS parisien donné gagnant d’avance, pour qui cette élection est vécue comme une formalité.
Mon principe est le suivant : les dirigeants communistes parisiens font bien ce qu’ils veulent, c’est leur droit le plus strict. Mais ils n’ont pas le droit de nous impliquer dans des combinaisons avec les socialistes dont nous ne voulons pas. La conclusion qui s’impose c’est qu’il ne sert à rien de continuer à travailler comme nous le faisons, car nous sommes les dupes de ce système. Il n’a rien à voir avec la méthode de la révolution citoyenne dont il est l’antithèse. Et ce qui nous intéresse, nous, c’est tout ce qui, dans le processus électoral, permet la marche de la révolution citoyenne. C’est-à-dire tout ce qui fait avancer la conscience et la maitrise par le grand nombre du processus politique pour sortir de la « crise économique ». Certes, nous allons avoir de belles percées locales sur notre ligne là où nous sommes présents en tête de liste ou derrière un communiste, un NPA ou un Vert. Mais, globalement, le résultat est illisible pour l’alternative que le Front de gauche avait pour objet d’incarner, du fait de ces municipales à géométrie variable. Quelle image reste-t-il de notre sigle après un tel traitement ? Je ne sais pas. Je sais seulement pourquoi et comment on en est arrivé là. Tous nos niveaux d’action doivent donc en discuter. Cela n’est pas réservé aux militants des partis concernés. Les citoyens engagés devraient y prendre leur part. En tous cas, les organes de coordination comme notre Conseil national de ce week-end vont y réfléchir. Comment reprendre le fil de la construction politique pour laquelle nous avons fait tant d’effort depuis cinq ans ? Comment trancher les divergences d’analyses et de stratégies dans une coalition comme le Front de gauche sans une organisation commune ouverte à toute personne qui en fait le choix, sans être pour autant membre d’un de nos partis ? Bref, comment la stratégie qui a présidé à la construction du Front de gauche peut-elle reprendre son cours en dépit des blocages d’appareil ?
Bref comment la stratégie qui a présidé à la construction du Front de Gauche peut-elle reprendre son cours en dépit des blocages d’appareil ?
La réponse est dans le texte plus haut : David Gipoulou... Sa liste unit le PG, le NPA, et des écologistes devenus indépendants. Mais le plus spectaculaire est que sur 33 membres de la liste, il y a 13 communistes militants... en rupture avec la décision locale acquise par une majorité d’une voix, bien malade, en faveur de la subordination aux socialistes. Au final ça fait une liste très bien ancrée à gauche... A cet événement s’en est ajouté un autre. Christian Audoin notre leader au conseil régional, l’organisateur de notre percée à 20 % aux élections régionales, est venu donner le parrainage de « Limousin terre de gauche » à la liste de David Gipoulou.
Des FdG qui s'épanouissent en Limousin terre de gauche ? en Marseille terre de gauche ? en ma ville terre de gauche... ? Trouvez moi un plus beau but !
Il n'y a pas qu'à Paris que l'éclatement du Front de gauche intervient. Je constate avec beaucoup de déception qu'à Perpignan le PC est largement présent sur une liste conduite par le PS. Tandis que le PG et le NPA n'ont pas été foutus de s'entendre sur une liste commune. Quelle déception quand on compare avec les dernières régionales où ces 3 partis avaient conduit une liste commune ! J'avoue que je ne sais pas ce que je voterai aux prochaines européennes même si le Front de gauche se reconstituait.
En bon Marseillais "A jamais les premiers" force de proposition responsable et innovante. Vive la Vie.
Mr Mélenchon j'espère que tu viendras encourager les listes à Lyon.
Quel combat !
Je suis déçu, triste et consterné. Je suis, en quelques sortes, militant communiste depuis trois générations. Nous avions construit une dynamique extraordinaire que nous laissons tomber sous les sourires amusés de nos adversaires Umpistes ou solfériniens. Je ne me reconnais pas dans l'actuelle direction PCF-Paris et ne voterai probablement pas Hidalgo au premier tour. Mais je reste encore au PCF qui est mon "parti familial". En dépit de tout ce qui nous arrive, je formule le vœux que nous restions ensemble pour le bien de cette cause indépassable qu'il n'y aura jamais que nous pour défendre. Mes amitiés à tous. Albert (PCF)
Soyons constructifs et créatifs. Imaginons dans le prolongement du premier, un nouveau Front de gauche républicain, autonome et indépendant, auquel chaque citoyen(ne), encarté(e) ou non, pourrait adhérer. Son bureau politique serait composé d’une part par les partis se réclamant de ses valeurs à raison d’un représentant choisi par chaque parti, d’autre part par des membres élus et non encartés, à concurrence d’autant de représentants que de partis plus un. De telle façon que les partis puissent se sentir complètement intégrés dans ce nouveau Front mais que les adhérents qui ne se réclament d’aucun d’entre eux puissent également s’y sentir chez eux. Son président, serait directement élu par tous les adhérents après avoir recueilli le soutien d’un tiers au moins des membres du bureau politique, chacun de ses membres ne pouvant parrainer qu’un seul candidat. Le président et les membres qu’il aurait choisis pour l’assister dans sa mission devraient se défaire obligatoirement et sans exception de toute responsabilité dans un parti politique quel qu’il soit.
Un festival de fatuité navrante. Avec ce gouvernement de trahison, nous allons en être conduit à résister pour sauver notre pays, ni plus ni moins, pendant que des marionnettes méprisables nous entravent avec leurs alliances piteuses. Si je tombe sur des militants PC pro Hidalgo, la discussion va être grumeleuse.
Merci pour ce riche billet. Mon irritation est extrême à l'encontre de François Hollande. Son voyage aux USA est une honte. L'affiche d'Anne Hidalgo est grotesque, photoshop aurait pu effacer au passage le logo FdG pas seulement les imperfections (normales) d'un visage d'une femme de 50 ans. C'est quoi cette direction du PC ? Et maintenant un meeting commun "chez" Danielle Simonnet. On rêve ou plutôt on cauchemarde. Votre vidéo sur le GMT que l'on trouve sur Internet est très bien. Elle explique tout et vous étiez le premier à nous parler de cette calamité. Heureusement un coin de ciel bleu à Guéret. Une petite remarque, les Verts ont mauvaise presse en raison de leur présence au Gouvernement il faut donc toujours préciser les dissidents EELV ainsi que les dissidents communistes, les dissidents socialistes. Sinon nous serons entraînés dans la débâcle car les Français sont malheureux et très très en colère. Ne prenez plus froid Jean Luc. Vous avez pourtant une veste superbe. Chaude et made in France. Laissez-là dans votre bagage, les variations de température tout le monde connaît ! Nous avons trop besoin de vous.
L'attitude de Laurent envers Danielle Simonnet est tout simplement écœurante. Cet homme n'est vraiment plus de notre coté. Quand aux élections européennes, et pour répondre à votre dernière question, il faut se séparer des opportunistes, et constituer des listes citoyennes avec des personnes réellement en phase avec la notion d'écosocialisme, refusée, soit dit en passant, par le PCF.
"La gauche de gauche", un nouveau parti ?.Il est plus que temps de refonder la gauche de gauche regroupant des alermondialistes, des verts, des syndicalistes, des communistes, des citoyens de gauche, des écosocialistes, des anticapitalistes... et se séparer des dirigeants communistes et Ch Piquet compromis avec les solfériniens. Ras le bol de se faire rouler dans la farine par les nostalgiques de la vieille union de la gauche.
Des jeunes de mes proches et amis viennent de me dire qu'ils en ont marre des magouilles électorales et ne veulent plus rien savoir. Heureusement, je ne doute pas que vous aller bien réfléchir ensembles ce weekend. Bon Courage et soignez vous bien.
Avec le problème du logo on touche en fait la représentation et la lisibilité d'un parti ou d'un coalition de partis. J'irai même plus loin, la notion même de parti est-elle une notion viable ? Si, comme on le constate ici ou là, certains s'emparent du logo du FdG pour leur visibilité personnelle en l'opposant à d'autres qui on le même logo, il y a tromperie. Situation que tous les fachos ne manqueront pas d'exploiter. Alors que faire ? Sans signe sémiologique reconnaissable on n'est pas visible et pourtant n'importe quel importun peut s'en targuer. A moins d'inscrire en terme de propriété intellectuelle ce genre de signal. Mais dans l'affaire les communistes qui font coalition avec les solfériniens locaux sont-ils conscients de se saisir d'un signal à contre courant des contenus politiques que recouvre le fameux "logo" ? Je ne suis pas convaincu qu'ils pensent être les auteurs d'une forfaiture, ayant abandonné la ligne de la coalition dont ils s'emparent du signal. Certains d'entre eux pensent sans doute encore appartenir au FdG. C'est d'autant plus dur à contrer que nous sommes bridés par les médias.
"A bouche que veux-tu avec Obama, Hollande s’est aussi livré a d’écœurantes scènes de fraternisation avec des patrons français et américains parmi les plus discutables, évadés fiscaux, délocalisateurs et sangsues de la défiscalisation. Tout cela a consterné les gens simples qui en ont été rendus témoins devant leur télé."
Ont-ils compris les gens simples, devant leurs télés ? Ont-ils compris F.Hollande quand il embrasse pigeons et Medef ? Pensent-ils pas plutôt, les simples gens, qu'une bise vaut bien du trébuchant et du sonnant ? Les gens simples conjuguent souvent politique et politesse. Effectivement j'ai trouvé ça écoeurant.
"En Dordogne, de façon incroyable le secrétaire fédéral communiste a même appelé à ne pas venir à mon meeting !"
C'est pour soutenir les 7 candidats PCF de Périgueux/34 alliés au Maire PS sortant, dont deux postes d'adjoint à la mairie et un poste d'adjoint à la CAP/13 (100 000 habitants). Je suppose que la direction du PS a fait le nécessaire pour convaincre le dirigeant PCF de se fendre d'un courrier de cette nature. Tout se négocie. Lisez l'Huma depuis son sauvetage de 4 000 000 d'Euro. On se croirait à Libé.
Je ne comprend plus non plus le petit jeu de Pierre Laurent ou je le comprend trop. Tout ceci devient insupportable et démoralisant. Quid des européennes ?
Jean-Luc, une fois de plus, vous nous enrichissez et eduquez sur ce billet. Haute trahison de Hollande ! Je pense qu'il faut se mobiliser avec une féroce détermination. Montrer au peuple que nous sommes la vraie gauche. Tot ou tard nous devons nous affirmer et nous imposer [..]. Vous avez raison de votre colère et de votre vocabulaire cru parfois. Ne changez rien car être soi meme est une force naturelle et permet de reveiller les consciences, sauf pour les égoïstes et les traitres ainsi que les bourgeois qui ecrasent les pauvres gens. Tout cela doit cesser pour que le peuple retrouve sa joie de vivre. Jean- Luc, prenez soin de vous car vous êtes precieux pour l'avenir de notre pays !
Ainsi, tristesse sans nom, nous aurons donc, à Paris et souhaitons-le uniquement là-bas, comme jadis en Corse, un Front de Gauche Canal historique et un Front de Gauche Canal habituel. Où relèvera-t-on le plus de morts (politiques) ? Mais surtout, plus sérieusement, sous quelle forme crédible retourner aux européennes devant les électeurs ? Les résultats des listes authentiquement autonomes de gauche seront déterminants à cet égard, en espérant que les petits jeux politiciens de quelques apparatchiks d'un temps révolu, à défaut d'être d'un temps révolutionnaire, n'auront pas fait fuir trop de citoyens désabusés. Dans l'adversité, courage et détermination.
Enfin ! L'enjeu des élections européennes est enfin clairement énoncé par Jean-Luc qui trace la ligne de clivage essentielle entre deux choix :" Les élections européennes deviennent donc dès lors un référendum pour ou contre ce grand marché. Avec François Hollande, le PS choisi le « oui » aux côtés de la droite et du MEDEF ". Là est en effet le combat prioritaire et vital sur lequel nous devons (et pouvons) majoritairement rassembler. Ceux qui, dûment informés, ne le voient pas sont, soit aveugles, soit déjà dans le camp que nous combattons. Cela ne laisse guère de place pour la mansuétude ou la patience à l'égard des déserteurs (et le mot est faible) qui ont pris à un moment aussi crucial, la décision délibérée de s'allier et de collaborer avec ceux qui ont choisi le "oui" aux côtés de la droite et du MEDEF !
Touts ces comportements mesquins et qui nous font grand mal m'exaspèrent mais me renforce encore dans cette rage d'avancer. Courage aussi à Jean Luc qui subit toutes ces humiliations, prends bien soin de ta santé, nous sommes de tout coeur à tes côtés. Ces comportements montrent aussi un début de panique chez les calculateurs. Courage à tous, répondons par une action encore plus dynamique, ça finira bien par payer davantage.
Larrouturou et sa nouvelle donne à peine né, déjà démasqué. Il n'a pas pris part au vote en Ile de France contre le traité transatlantique. Tout est dit. Même position que les solfériniens. Libéralissime. Pauvre Roosevelt qui doit se retourner dans sa tombe. A mon avis, ça devrait poser quelque problème avec Suzan George.
Pour le PCF, Paris vaut bien un logo et une trahison. J’espère qu’aucun de ces fourbes ne représentera plus jamais la vraie Gauche dans une élection.
bonsoir camarades,
C'est un premier pas important que ce vote francilien, un pas qui montre que ce gouvernement est contesté à l'intérieur même du PS. Il montre aussi que le GMT pose question à beaucoup de responsables puisqu'il met en tenaille entre l'Allemagne et les USA, la France et ce qui reste de son économie. Même si Hollande a déposé ses armes aux pieds du César américain sans même livrer combat. L'attitude de l'appareil du PC à Paris et ailleurs, est un des symptômes de l'éclatement du champ politique et de l'agonie de nos institutions digérées dans la dictamole européenne. Réécrire l'Humain d'abord en une plate forme susceptible de fédérer les naufragés du PS, d'EELV, et tout ce peuple orphelin de la gauche est devenu une nécessité d'urgence absolue. Aujourd'hui, laissons le rafiot des libéraux et de ceux qui les suivent aller vers l'abîme. Nous avons l'occasion historique de proposer une alternative démocratique et populaire pour la France et pour l'Europe. Ce moment ne doit pas nous sidérer. Les libéraux vont s'effondrer lors des élections européennes. En face de nous c'est le FN. Nous avons le devoir de les battre, et avec eux la Troïka et le PS.
Comment trancher les divergences d’analyses et de stratégie dans une coalition comme le Front de gauche sans une organisation commune ouverte à toute personne qui en fait le choix sans être pour autant membre d’un de nos partis ? La réponse est dans la question. En créant un mouvement ouvert dans lequel les citoyens sans parti peuvent s'inscrire, participer, militer, décider, compter pour un comme ceux qui ont choisit d'adhérer à un parti. J'en serais.
Jean-Luc, mon camarade, notre camarade à tous,
Une simple question : comment faites-vous pour résister à toute ces vilainies ? De quoi êtes-vous fait pour supporter la trahison, le mépris des valeurs politiques pour lesquelles votre lutte n'aura de cesse que lorsque que l'humain sera le centre des préoccupations des dirigeants de la planète ?
Ma lecture s'est arrêtée au moment où vous m'apprenez que Pierre Laurent, représentant officiel du PCF, va tenir meeting avec Hidalgo sur les terres de notre candidate Danièle. J'ai tenu jusqu'à présent, mais là c'est est trop ! Vous qui accusez EELV d'avaler couleuvres sur couleuvres au gouvernement, il n'est plus possible que vous envisagiez de continuer avec Judas ! Cet affront est le baiser de la mort. Alors camarade, emmenez-nous vers d'autres contrées. Mieux vaut voyager seul que mal accompagné.
Voilà pourquoi le délibéré de justice de l'affaire d'Hénin-Beaumont est reporté en avril, car la jurisprudence aurait freiné toutes les tentatives de "falsification" électorale. Les Solfériniens appliquent avec la complicité de certains hauts dirigeants PC la même méthode que le FN de falsification de programme de campagne.
Pour moi l'horizon se dégage de plus en plus. Plus jamais ma voix aux solfériniens même avec le FN en face. Plus jamais ma voix aux PS restants dans leurs rangs. Plus jamais ma voix au PC. Me reste vraiment que le FdG ou son futur logo. Le pied !
Courage ont ne lâche rien.
C'est désolant de voir ce sabotage du FdG. A qui profite le crime ?
"Bref comment la stratégie qui a présidé à la construction du Front de Gauche peut-elle reprendre son cours en dépit des blocages d’appareil ?"
Cela est possible en supprimant les futurs blocages possibles, à mon avis. Ce que nous vivons aujourd'hui pourra se répéter si rien n'est fait. Je pense que pour ne plus avoir le problème du logo, il suffirait d'inscrire dans les statuts du futur FdG, que son logo ne pourrait être utilisé que par lui, et non plus par les partis, si ce n'est après avoir reçu un accord exprès. Sur un bateau ou dans un avion, il n'y a qu'un seul commandant. Au FdG, cela doit être de même. Il ne faut pas oublier que les militants sont libres et peuvent changer de parti à leur guise.
Continues Jean Luc, nous sommes des millions derrière toi.
Il me semble évident désormais que le FdG dans son ensemble a été et sera terriblement sali lors de ces élections municipales. Il est urgent de détruire cette entité pourrie par quelques opportunistes et de reconstruire un nouveau mouvement ouvert à tous. Il faudra bien entendu inscrire dans ses statuts le refus de l'alliance avec le PS et les libéraux en général, et le principe d'une exclusion immédiate de toute personne enfreignant cette règle. Il en va de notre survie politique et de la crédibilité de notre projet pour la société. Courage camarades, un peu d'audace et le combat ne sera pas tout à fait perdu.
L'attitude de Pierre Laurent est facile à comprendre. Il est sénateur et ne veut surtout pas perdre sa place à titre personnel bien sur. Ici le collectif, le projet il s'en fout il veut sa place qui le protège de tout ce qu'impose ces gouvernements successifs de droite ou de pseudo-gauche. Il est en mode protection personnelle bien loin des idées communistes. Cela est du au mode d'élection des sénatoriales qui sont quand même du copinage, (tu me suis sans broncher et je dirai à mes potes de voter pour toi). Tant que les élus qui votent seront protégés de ce qu'ils votent ou soutiennent, cela sera comme ça. Ils penseront à eux, c'est horrible mais comme ça.
Mais quand je vois l'attitude de Pierre Laurent ou celle de l'aile gauche du PS qui appelle à l'unité depuis des lustres mais refuse votre main tendue à l'émission quatre vérités (voir le blog de mr Filoche dans les commentaires, je pense que c'est une affaire de personne), nous sommes bien mal barrés dans ce flou général. Gardons courage au moins et merci de vous démener ainsi.
Cher JL M, tu écris bien, souvent dans une belle langue, et c'est fort plaisant. Mais parfois il faut savoir choisir: "Des sardines en boite, ou des poissons dans l'eau?
Fraternellement
L'autonomie est la seule voie. Alors si nous ne somme pas en tête au deuxième tour hors de question d'appeler à voter pour les sociaux traitres. Autonomie jusqu'au bout, c'est ça aussi être clair.
On lâche rien.
Depuis Epinay (j'ai eu cette chance) et vu du ceres (+), les communistes orthodoxes sont restés constants. Ils ont la stratégie de l'acier, souples et durs. On plie sous l'effort sans se départir de sa raideur. J'essaie les municipales avec les socialistes solfériniens, si çà passe, je gagne un peu de terrain local et sur Jean-Luc Mélenchon. Si je pers, je retourne à la forme antérieure. J'ai le temps avec moi. Il est rarissime de voir un communiste orthodoxe faire dans l'autocritique. Le communiste orthodoxe n'a pas la même notion du temps que nous, ex-socialistes de gauche ou chevènementistes, lancés sans états d'âmes dans la dynamique Mélenchonniste du PG. Cette politique tramploline du PC, assumée par la base, quoi qu'on en pense, mais vulgarisée par la direction, ne laissera de traces que dans notre mémoire, celle du PG. Ravivant, si cela était nécessaire, des oppositions fondamentales historiques ramenant à la mort même du camarade Lenine. Quant au logo, la périphrase est belle qui veut dire la même chose que ce que je viens de proposer. Un logo, çà se change, çà se repeint. Pas l'histoire. C'est à cet instant même que le PC se trompe de voie. Au risque de rester seul, une...
Jean-Luc, tant qu'on se trimbalera ce logo sur nos affiches, ça n'ira pas. Je trouve cela très grave, comme une usurpation d'identité. On nous salit là. Le PCF est en train de salir nos idéaux à Paris et de nous décrédibiliser. Les gens, la première chose qu'ils nous disent c'est ça "comment vous croire alors que vous vous affichez avec le PS aux municipales ?" moi je ne le supporte plus. On passe vraiment pour des guignols et là tes efforts iront aux oubliettes. Y a pas une loi pour ça ? Et puis qu'ils s'en aillent du FdG ! P. Laurent et sa clique. C'est bien que tu ais crée "opposition de gauche"'ça nous permet de nous différencier de ces traitres mais bon. Tant qu'ils s'affichent sous le sigle FdG on aura une jambe en moins.
Courage Jean-Luc la route est longue surtout avec ces guignols qui nous gouvernent. Bon rétablissement pour ton coup de froid.
Comme tous mes camarades qui se sont exprimés sur le sujet avant moi, je n'en crois pas mes yeux sur cette attitude " parisienne". C'est de la "dingologie" c'est tout ! Bien du mérite Monsieur de supporter ce "bougli-bougli" ahurissant, si ce n'est pour sauver ce qui reste de convictions communes. Vous avez tout mon soutien moral, et votre solidité intellectuelle me, nous réconforte.
Une note d'optimisme, il vaut mieux qu'ils enlèvent leur masque avant les élections qu'après (ceux qui veulent en croquer). Ne repartons pas dans ce dialogue litanique stérile cela nous empêche d'avancer et c'est ce qu'ils souhaitent. Pendant qu'on s'écharpe, on échappe au temps précieux. Ils trouveront un truc tous les jours, si il le faut, jusqu'aux élections et ils sont doués. Continuons notre stratégie les gens verront par eux-mêmes. Continuons notre combat dans la joie (qui remonte le moral ! Na !), soyons sérieux (mais pas ennuyeux) dans nos arguments, soyons artistes engagés et l'affirmer (l'art subversif, jouissif pour faire connaitre des idées nouvelles ou déclamer des vérités sans fioriture), expliquons calmement pour le logo lorsqu'on dit la vérité les gens comprennent. Et dernière chose, on ne peut pas être aimer de tous. Il y en aura toujours qui refuseront d'ouvrir les yeux, d'autres qui n'aimeront pas la trogne ou la façon d'être d'un porte parole quel qui soit le trouvant comme dans la pub de "la vache qui rie" : trop rouge, trop petit, trop carré... Continuons sans regarder nos adversaires, nous irons plus vite à l'arrivée de notre 6ème.
C'est mon premier commentaire sur ce blog que je suis depuis longtemps. Aujourd'hui, j'ai envie de dire : Assez ! Au travail ! Assez de chicailleries, de discussions stériles, mettons nous au travail et c'est tout, nous avons un outil le front de gauche, un programme l'humain d'abord, il faudra les améliorer certainement.
Le débat sur le logo est stupide. Le problème dans les élections municipales c'est justement que personne ne s'affiche : on voit fleurir les listes "ensemble pour clochemerle" "clochemerle pour demain" "unis pour clochemerle"... j'en passe et des meilleures, souvent parmi elles il y a les nôtres ! Comment les électeurs peuvent s'y retrouver, le seul moyen, c'est que nos candidats partout, où qu'ils soient, portent très haut ouvertement le drapeau du Front de gauche. Ils sont sur plusieurs listes ? C'est regrettable! Mais ce qui est important c'est que les électeurs sachent qu'une fois élus ils défendent les idées qui sont derrière le logo. C'est le seul moyen pour pouvoir demander des comptes à ces élus. Sans étiquettes, ils pourraient faire ce qu'ils veulent.
Au boulot ! tout le monde nous attend ! Ne les décevons pas avec nos...
"Quelle image reste-t-il de notre sigle après un tel traitement ? Tous nos niveaux d’action doivent donc en discuter. Cela n’est pas réservé aux militants des partis concernés. Les citoyens engagés devraient y prendre leur part."
Faut relativiser. Ce n'est qu'un sigle, portant une idée force. Est ce l'idée qui se meurt ou le sigle ? L'idée force est toujours présente et même décuplée par cette tricherie, appropriation illicite. Comment ces usurpateurs vont ils pouvoir avancer sous le logo ? Qui croient- ils berner ? En fait le logo est l'expression d'une opposition à la spoliation de la valeur de Gauche. Cette expression qui signifie "la gauche c'est nous" est très bien formulée avec l'opposition de Gauche. La bagarre ne concerne que le vocabulaire, elle n'influe en rien la bataille des idées. C'est là que tout le travail pédagogique et d'explication que J L Mélenchon a fait porte ses fruits. Les citoyens ne sont pas dupes, ils ont compris que les socialos sont libéraux et que la Gauche est représentée ceux qui sont en opposition avec la politique de ce gouvernements et ceux qui le soutiennent.
@NICO 75
Tout à fait d'accord avec vous mais j'ai des craintes sur la consigne du second tour si la liste FdG ne peut se maintenir. Pour moi, il ne peut être question de donner des voix de gauche à une liste de drauche et tomber encore une fois dans le piège du vote utile. Si le PS veut nous couler, il doit obligatoirement couler avec nous.
Je lis ici que personne n'ose afficher le logo, pourquoi ? Parce que justement, tous n'étant pas sous la même bannière, nous n'allons quand même pas nous battre comme plâtre pour le revendiquer. Voila tout le bénéfice que nous récoltons de cette situation. Alors rien dire ça commence a faire ! Répéter a qui veut l'entendre "au travail" c'est bien mais quel boulot en commun ?
Terribles élections municipales qui auront montré la fragilité de la construction initiale du FdG trop placée sous l'emprise du PCF. On le savait bien, que ce parti était mal en point avec un appareil politique professionnalisé et figé, sous l'emprise de ses "grands élus" coupés d'une grande partie des militants actifs, prêts eux à repartir au combat sans nostalgie des positions acquises dans le passé. Le problème du PC est désormais apparu si clairement qu'aucun retour ne sera possible à la coalition de départ peu structurée qui reposait sur la confiance et la volonté commune de reconstruire la gauche. Pierre Laurent a voulu le beurre du Front de Gauche et l'argent de sa vente au PS. Comment pourrait-il revenir s'asseoir pour dessiner l'avenir avec nous en faisant comme si rien ne s'était passé ? Souhaitons à nos camarades réunis ce week-end au Conseil National du PG d'être lucides, courageux et créatifs pour imaginer la structure qui devra vite prendre le relais du Front de Gauche conçu il y a cinq ans dans la foulée de la création du PG.
Bonjour M. Mélenchon,
"le système politique et sa deuxième peau politique"... Merci Anne Sinclair pour toute la réclame méphitique quasi quotidienne faite aux partis de droite-extrême. Aujourd'hui encore comme depuis presque deux ans le FN est en une. C'est insupportable.
Je pense qu’il faut garder le cap avec notre éthique et les principes fondateurs et unificateurs du FdG. Une brusque rupture avec le PC désorienterait beaucoup de membres du PC qui travaillent déjà dans ces principes fondateurs. D’autre part nous devons rester unis pour lutter impérativement contre le traité de libre-échange UE-EU, véritable bombe contre notre souveraineté déjà bien malade.
Bonjour,
Le Front de Gauche est la bonne idée. les Parisiens ne sont pas sourds et seront identifier les listes "de Gauche". Ceci dit, les bonnes idées peuvent se propager moins vite qu'on le souhaite. Les mauvais usages ne déflorent pas la fraîcheur d'origine et nous sauront retourner la tendance si l'on persévère. Donc, Vive la 6ème République! Vive la sociale! Vive la Vie!
"Et le Grand marché transatlantique ? Pour moi c’est l’évènement ! C’est la plus importante des annonces faites par François Hollande. Il n’en a jamais parlé en France ni aux Français."
Et bien non, l'évènement selon les "éditocrates" (N.Domenach - journal Marianne et Canal+) c'est que F.Hollande et B.Obama n'ont pas parlé de l'Ukraine et n'en n'ont pas profité pour mettre la pression sur V. Poutine.
Concernant l'appel de JL Mélenchon aux déçus contestataires écologistes et PS, voilà comment l'Huma relate cet appel. Après avoir changé leur titre qui était mensonger, le contenu l'est tout autant. Ce qui se trame en ce moment n'est pas sain pour nous. La direction du PCF a franchement décidé que le moment est venu de rompre avec JL Mélenchon, Jean-Luc le sait et les autres partis aussi (trop de petits détails et faits le démontrent). Voilà pourquoi FH a décidé que le moment est propice (éclatement du FdG et du mouvement syndical) pour enfiler les mesures les plus austéritaires. Les conditions sont créées pour que le PS poursuive sa politique libérale.
Oui, réfléchissons à ne pas faire d'erreur par trop de mansuétude. "Ca s'en va et ça revient" est une chanson de Claude François pas une stratégique politique novatrice. Ceux qui sont partis contre l'autonomie, qu'ils restent loin des listes FdG aux Européennes, ils font tout pour nous freiner voire nous anéantir sous prétexte de camaraderie. Là, la ficelle est trop grosse. Ils n'ont pas les mêmes idéaux que nous. Alors arrêtons de tergiverser pour ménager leur susceptibilité feinte.
Je doute que l'adhésion directe au FdG soit une bonne idée. Que va t il se passer? Une lutte d'influence à l'intérieur du FdG. De plus, ce n'est pas un parti, les "minoritaires" ne se sentiront pas tenus par les votes. Il n'y a que le consensus qui peut fonctionner et on en est loin! Alors la solution? Il n'y en as pas. C'est la fin d'une conception de la politique bordée par les institutions de la 5°. Il nous faut faire un pas de côté, en dehors du système politico institutionnel. Et on retrouvera la confiance des gens, en particulier des jeunes. Du temps, il en faudra surement (voir Badiou/Bernier sur Médiapart)
[...]
La direction du PCF a déserté (depuis Hue) le terrain de classe qui a contribué aux heures de gloire du parti. Le PCF Vilipendé par la bourgeoisie, la gauche "réformiste", et l'extreme gauche, durant des décennies, a su en son temps résister à la tentation du basculement, et le grand patronat de l'époque tremblait au moindres soubresauts de ses militants. L'histoire est passée par là et a, en échange d'une liberté économique sans égale offerte aux oligarchies financières, "libéré les populations de l'Est européen du joug d'une contre démocratie organisée par la compétition entre deux blocs pour une autre bien plus subtile dans sa perversité.
Les directions du PCF depuis Hue (aujourd'hui sénateur confortablement installé par ses alliés PS) n'ont pas cessé de renier, au delà des postures verbales (et encore faut-il bien les écouter), les nécessités du terrain de classe pourtant aujourd'hui plus que jamais indispensables. Le marketing politique en tant que "politique de l'offre" a supplanté les demandes légitimes des classes populaires, essentielles au pays. Ce sont les militants du PCF qui peuvent inverser la donne au sein du parti. Il y va d'un changement de...
Il faut faire confiance à la maturité de la base, des électeurs. Les représentants et les élites font pour leur part preuve de médiocrité et d'incompétence. Paul Jorion faisait l'éloge de ses auditeurs alors que les étudiants de l'ESSEC laissaient Frédéric Jordon sans voix devant la bêtise crasse de leurs questions. Il en va de même pour ces responsables politiques qui ne représentent aucunement leurs militants (Hollande, P. Laurent, G.Filoche ne représente pas les dissidents du PS). L'heure des choix serait elle arrivée ? Elle est salutaire, seul un stalinien s'accroche à un parti, qu'il y reste.
Mais dans l'immédiat il faut mettre à l'écart officiellement (virer) les personnes P.Laurent et consorts pas les partis. Ensuite il faut ridiculiser l'utilisation du logo FdG sur les listes PS. Faire appel à des humoristes, créer des affiches et décrédibiliser les affiches PS avec ce logo. Ensuite tous dans ces commentaires parlent d'un courant au dessus des partis, seul capable de réunir plus. Vous avez fait le maximum (merci 1000 fois) il faut un courant qui permette de réunir plus...
Il y a urgence à préparer les prochaines élections européennes. J'espère que les obstacles posés par le PG à la reconduction de MC Vergiat seront vite levés. Cela débloquera la situation sur les 7 circonscriptions métropolitaines.
@ lemetayerv (33)
Je suis à 100% en accord avec vous. Le sérieux c'est pour nous, la gravité c'est pour eux. En découvrant le comportement de P. Laurent et sa clique, des sensations non avouables me montent au nez. Mais ne cédons pas à cette faiblesse, nous avons du travail sur la planche, la logique s'appliquera. Laissons-les se perdre, nous, nous avons un cap bien clair.
Merci pour le post 41. Donc l'aile gauche PS ne veut pas de Mélenchon, EELV non plus et le PCF est flou. L'analyse de ce post est je trouve excellente car cela expliquerait beaucoup de choses. Que reste-t-il? Je crois que le fait que Jean-Luc Mélenchon soit le plus charismatique (et je ne veux pas sombrer dans le culte mais juste objectif) dérange les autres car ils ne veulent pas perdre leur leadership. Le FdG était une bonne idée mais son problème n'est-il pas qu'il n'ait qu'une association de partis qui semblent-ils n'ont pas de compte à rendre aux autres quand ils prennent une décision qui est néfaste à tous les autres ? Franchement, la division me semble de plus en plus évidente. Jean-Luc Mélenchon est l'homme à abattre même chez ceux qui devraient être ses alliés (et il faut s'interroger pourquoi). Alors quelle solution ? L'appel aux électeurs libres de tous partis (et ils sont les plus nombreux) qui ont les clés de la victoire ou de la défaite pas en un appel aux partis qui hurlent à l'unité mais massacrent le PG ou Jean-Luc Mélenchon accusés de vouloir tout prendre quand celui-ci propose la même chose. La stratégie de ces gens m'est incompréhensible.
Comment expliquez-vous, au regard du détail des votes du Conseil de la Région Ile de France qu'il n'y ait pas eu un seul vote contre votre motion déclarant l’Ile-de-France "Zone hors TTIP" de la part des PS ET des UMP, mais seulement des abstentions ? Est-ce la perception qu'ils ont d'un danger réel des conséquences de nous y soumettre ou la conscience d'une opposition populaire profonde à ce projet de GMT alias TAFTA alias TTIP ?