19fév 14
La dictamolle, ce n’est pas la dictature. La dictature est rustique. Elle surveille, réprime et nécessite une vigilance de chaque instant. En dictature, il y a des morts. La dictamolle est bien plus efficace. Sa formule générale d’action est « cause toujours tu m’intéresses ». Rien ne sert à rien, tout veut dire n’importe quoi et même son contraire. La dictamolle est une situation d’autoritarisme insaisissable. Tout simplement parce que le dictamou vit dans la demie-teinte, mi-chair mi-poisson. Tel le caméléon, il se confond avec le paysage qu’il occupe ; il tient tout le monde hors de portée sous un feuillage de mots truqués, d’humour de muscadin, de blagues et de jeux de communication. La dictamolle de Hollande est un exemple de ce que l’on peut faire dans ce registre extrêmement exigeant en matière de cynisme post-électoral et d’absence d’affect face aux souffrances qu’on déclenche. Mais cette semaine, le dictamou a commis une erreur. Il s’est laissé trop aller dans le paysage qu’il occupait. Et c’est ça qui le rendait trop visible. Bisouter des patrons très discutables, admirer bouche bée le président démocrate qui a espionné son pays : tsssss ! tsssss !
L‘insatiable Pierre Gattaz, celui que Hollande nous demande d’applaudir, veut réduire « le stress » des patrons. Quelle impudence que ces mots quand on sait ce qu’est devenue la vie pour les salariés dans tellement d’entreprises ! Et quand on sait quelle pluie de bienfaits Hollande a déjà fait couler sur la caste cupide et insatiable dont Pierre Gattaz est le pleurnicheur en chef. J’écris donc ici sur ce qu’est vraiment le MEDEF. Devant Danielle Simonnet qui le mouchait à Paris sur sa prétendue représentativité, il faisait moins le faraud que sur les épaules de François Hollande ! Il s’est sauvé par une porte dérobée. Le MEDEF est un groupuscule bien placé. Faire comme s’il représentait « le patronat » est un contre-sens. Faire comme s’il représentait « l’entreprise » est une imposture. Je le démontre.
Tenir tête, haut et clair, comme l’a fait Danielle Simonnet à Paris : voilà le chemin à prendre. Trop c’est trop ! C’est le sens de la marche du « ras-le-bol de gauche » dont nous avons proposé le principe ensemble, NPA et PG, avec la proposition de la date du 12 avril prochain. Je ne parle pas ici seulement d’un état d’esprit à reconstruire. Je parle ici de l’entrée dans une nouvelle phase du quinquennat après les deux élections municipales et européennes. Car la déroute du gouvernement ne sera pas seulement un incident de parcours électoral. Le contexte n’est plus celui des alternances à la papa, connues dans le passé. L’ambiance aujourd’hui est d’abord celle d’une combinaison à haut risque. D’un côté, la panique des classes moyennes étranglées et déclassées sur fond de marée montante de la misère générale. De l’autre, la mobilisation exaltée d’une droite de la société unie autour de ses thèmes et objectifs les plus durs. Et, pour finir, l’effondrement de l’autorité du président en exercice. Deux pour cent de « très satisfaits », c’est du jamais vu. Un chiffre en deçà de la marge d’erreur. Les institutions ne sont plus une garantie suffisante face à une conjonction aussi détonante. Pas question de compter les points en attendant le désastre. Je reviens donc sur l’appel à la marche du « ras le bol de gauche ».
Danielle Simonnet a bien raison : le MEDEF est un groupuscule
Vendredi 14 février, lors d'une initiative organisée par l'association Emmaüs, Pierre Gattaz, le meilleur ami de François Hollande, s’est bien fait remettre à sa place par ma camarade Danielle Simonnet, candidate du Front de Gauche à la mairie de Paris. Car l’incendiaire patronal était invité au bal des pompiers sociaux ! Plutôt que de participer à la congratulation générale, Danielle Simonnet a rappelé au président du MEDEF qu'il ne représentait que lui-même ou presque. Décontenancé et ne sachant que répondre, Pierre Gattaz a fui comme un petit garçon. Il a quitté la salle ! Ridicule ! Merci Danielle ! Pauvre homme ! Il venait de descendre de l’avion qui le ramenait de son triomphe aux Etats-Unis dans les bagages de François Hollande ! Mais il ne représente que 8 % des patrons de notre pays, et encore faut-il compter large pour arriver à ce résultat !
De fait Pierre Gattaz a le melon. Il se sent pousser des ailes. Depuis le début du quinquennat, François Hollande cède à tous ses caprices ! Il réalise point par point le programme du MEDEF : gel du SMIC, allongement de la durée de cotisations pour la retraites, facilitations des licenciements avec la loi ANI écrite dans le bureau du MEDEF, baisse des dépenses publiques, refus de l’amnistie sociale, et ainsi de suite. Bref, c’est le seul homme vis-à-vis duquel Hollande se sent engagé lorsque ce dernier souhaite quelque chose. Dès lors, Pierre Gattaz a même pu se permettre de tirer dans le dos des Français en lançant une polémique très marquée par les refrains aux Etats-Unis d’Amérique contre le président de la République. Du jamais vu lors d'un voyage à l'étranger. Mais, ensuite, Hollande l’a même fait applaudir !
Alors, le Medef se croit tout permis. Chaque jour, son président Pierre Gattaz peut multiplier les crises de nerfs provocantes. Gattaz se gorge de ce pouvoir d’injonction comminatoire qui lui a réussi si bien. Ce mardi, il a exigé un "moratoire" sur les projets de loi qui, selon lui, "stressent les patrons". Pauvres chéris ! En fin de semaine dernière, il réclamait la suppression pure et simple du régime des intermittents du spectacle, dont dépendent plus de 100 000 travailleurs de la culture. Avant cela, avec son équivalent allemand, il avait carrément lancé un "appel" au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement européens pour renforcer encore la logique austéritaire de l'Union européenne avec "la création, au sein de la zone euro, d’un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres".
Pourtant, il n’y a aucune raison de reconnaître au MEDEF autant d’autorité. Mais, dira-t-on, il faut bien ménager ceux qui « donnent-de-l’emploi-et-produisent-les-richesses-gna-gna-gna ». Je ne le pense pas. Pour la raison essentielle que le MEDEF n’est rien de tout ça. Le rapport aux entreprises et aux patrons dans notre pays est faussé par toute une série de lieux communs répétés sans discernement. Les mots ici, comme souvent lorsqu’il s’agit de nommer les protagonistes des rapports sociaux, créent davantage de confusion que de clarté. Ce n’est pas neutre évidemment, comme toujours en pareil cas. Par exemple, on voit bien quelle objection non dite oppose le concept de « partenaires sociaux » à la compréhension du mécanisme de la lutte de classe. Ici encore, l’équation « MEDEF égale entreprise » est davantage un slogan qu’une désignation. Le MEDEF ne représente pas « les entreprises ». Son nom même éclaire ce point. Le MEDEF ne veut pas être d’abord un syndicat comme l’était le CNPF d’autrefois. Il veut être un « mouvement ». Il s’avoue donc lui-même porteur d’une idéologie. Pas seulement vis-à-vis des salariés, des pouvoirs publics et de la société en général. Mais aussi et peut-être surtout aux yeux de tous les patrons. Le MEDEF défend ce qui est utile aux très grandes entreprises multinationales françaises et à celles qui vivent de l’export pour l’essentiel. Il représente un secteur du capitalisme français inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges et de la finance. Tout le reste du patronat qui est, du fait des activités de leurs entreprises, intéressé à un marché intérieur actif et à la consommation populaire, n’a aucune voix au chapitre dans la stratégie du MEDEF. Pierre Gattaz lui-même est l’incarnation de cette petite fraction du patronat français, puisque sa propre entreprise fonctionne pour l’essentiel à l’export et, d’ailleurs, beaucoup avec les Etats-Unis, ce qui en fait un partisan inconditionnel du Grand Marché Transatlantique. Mais cette objection à la représentativité du MEDEF n’est pas la seule que je veux présenter.
Le MEDEF ne représente même pas le patronat lui-même en tant que catégorie sociale. Je l'ai déjà pointé à l’occasion de la campagne présidentielle, dans mon discours à Vierzon. J’y suis revenu il y a plusieurs mois sur ce blog. Je vous ai parlé des 800 000 entreprises de l'économie sociale et solidaire dont les employeurs se sont regroupés dans une autre structure patronale, l'USGERES. Ils ont obtenu près de 20% des voix aux dernières élections prud'homales de 2008 ! A ces mêmes élections, le MEDEF a eu peur de se compter, préférant se présenter sur des listes communes avec deux autres organisations patronales, la CGPME et l'UPA. En fait, Danielle Simonnet avait raison quand elle a pointé le fait que le "le MEDEF ne représente que 8% du patronat". Elle s’appuyait sur une étude de la Fondation Concorde parue en 2011. Cette fondation défend des idées libérales. Elle est très proches des milieux patronaux. Et son rapport se donne pour ambition de "renforcer la voix du monde de l'entreprise". Il ne peut donc pas être suspecté de rouler pour le Front de Gauche. Or, cette étude affirme que "le taux moyen d'adhésion à une organisation syndicale" patronale ne dépasse pas 8% des patrons ! Danielle Simonnet a même été trop généreuse avec le MEDEF. Car, pour arriver à 8%, la Fondation Concorde additionne ceux qui adhèrent au MEDEF avec ceux qui adhèrent aux deux autres organisations représentatives, l'UPA et la CGPME. Le MEDEF tout seul représente donc moins de 8% du patronat !
Vérifions. Le MEDEF revendique "750 000 adhérents". Or, il y a en France plus de 3,5 millions d'entreprises selon l'INSEE. Selon les propres chiffres du MEDEF, celui-ci ne représente donc qu'au maximum 21% des entreprises du pays. Mais les chercheurs spécialistes du patronat s'accordent pour considérer que le nombre officiel d'adhérents revendiqué par le MEDEF est très largement surévalué. C'est ce qu'a démontré Michel Offerlé, politiste, professeur à l'Ecole Normale Supérieure. Il a croisé les annuaires du MEDEF et les données de l'INSEE pour essayer d'évaluer le nombre réel d'adhérents au MEDEF. Il abouti à des chiffres bien moins flatteurs que ceux mis en avant par le MEDEF. Son hypothèse la plus favorable au MEDEF donne à peine plus de 334 000 adhérents soit moins de 10% des entreprises du pays. Sa deuxième hypothèse aboutit à 111 463 adhérents au MEDEF. Soit 3% des entreprises du pays ! Le MEDEF est un nain. Et Gattaz ne représente que ce qu’on veut bien lui reconnaître d’importance.
Le MEDEF est une coquille vide. Ce n'est qu'une confédération à laquelle il est très rare que les patrons adhèrent directement. Ceux que l'on présente abusivement comme des adhérents au MEDEF sont en fait des adhérents à des syndicats spécialisés, eux-mêmes adhérents à une fédération patronale de branche. Et c'est la fédération de branche qui décide – ou non – d'adhérer au MEDEF. Le lien qui unit le patron adhérent au MEDEF est donc presque uniquement un lien administratif. Depuis les années 1970, le nombre de fédérations patronales adhérentes au CNPF puis au MEDEF est en nette diminution. Il est passé de plus de 100 à 75 environ. Plusieurs branches professionnelles ont choisi de rester en dehors du MEDEF. C'est le cas du Syndicat de l'Edition, de la Fédération Nationale des Transporteurs routiers, du Syndicat des Agences de Voyages (Syndicat National des Espaces de Loisirs d'Attraction et Culturels), et ainsi de suite. L'usurpation du MEDEF, soit-disant représentant « des entreprises », a assez duré. A quoi bon lui donner cette importance et ce rôle surévalué ? La représentativité des organisations patronales doit être constatée par des élections démocratiques, comme c'est le cas pour les syndicats de salariés depuis la réforme de 2008. En 2008, l'UMP a protégé le MEDEF et refusé de soumettre sa représentativité à des élections. Ce privilège doit cesser. Il est absolument certain que si les Français comprenait et connaissaient la réalité de la situation que je viens de décrire, leur crainte et leurs préjugés sur la puissance de la caste dominante seraient beaucoup changés.
L'entreprise, ce n'est pas le MEDEF
Avaler tout rond que les entreprises sont représentées par le MEDEF fait perdre de vue l’essentiel. Les entreprises ne se limitent pas à leurs dirigeants et propriétaires. Une entreprise est d’abord un collectif de travail. Elle fédère en vue d’une production le travail des salariés, source de toute la richesse, et les moyens de cette production : les savoirs-faire, les machines, l’environnement local et ainsi de suite. Dans la liste raccourcie que je viens de noter, un facteur est essentiel à mes yeux. C’est la qualification des salariés. Car la qualification, c’est du savoir. Compte tenu de ce qu’est l’économie moderne, c’est du savoir de haut niveau dans de nombreux compartiments de l’activité. « L’entreprise », c’est donc d’abord ça : le lieu où la valeur d’usage des savoirs humains se transforme en valeur d’échange socialement utile. Toute la production en amont de cette qualification, puis sa reconnaissance sociale, sont ainsi des facteurs directement liés à la production. Ils sont même premiers. Une machine n’est rien sans celui qui sait l’utiliser. Elle-même n’existe pas sans l’action intellectuelle de ceux qui l’ont conçue. Et ainsi de suite. Le travail qualifié n’est pas seulement une nécessité de la production mais sa condition toute intellectuelle.
Par conséquent, résumer "les entreprises" aux revendications sociales de ses propriétaires n’est donc pas seulement un raccourci moralement inacceptable. Il l’est surtout politiquement. Et cela vaut pour nous peut-être davantage que pour d’autres. Si nous acceptons le cadre mental dominant, si nous voyons les entreprises seulement comme des machines à cracher du cash, nous nous mettons à côté de la plaque. Cela nous empêche de réfléchir et de travailler sur une idée essentielle : comment devrait fonctionner une entreprise pour être à la fois socialement utile par ses productions, efficace dans leur mise en œuvre, et socialement et écologiquement responsable ? On s’empêche ainsi de réfléchir à ce que devra être, du point de vue du travail à accomplir, la planification écologique. On s’empêcherait de réfléchir concrètement à des plans d’ensemble comme ceux que nécessite « l’entrée en mer » écologiquement réfléchie. Tout le cercle des décideurs politiques du pays et celui des nôtres aussi doit être décontaminé de la vision intellectuellement étroite et socialement ringarde que dessinent les discours et gesticulations de Hollande et Gattaz à propos de l’entreprise.
Trop c'est trop ! La marche du ras-le-bol de gauche
Elle vient de loin, la proposition d'organiser une marche du « ras-le-bol de gauche », sous l'antienne « trop c'est trop ». Pour ma part, j’avais évoqué l'idée dans mon post du 10 février en précisant le cahier des charges pour réussir ce que nous voulons faire. À vrai dire, j'exprimais des arguments déjà largement répandus dans nos rangs. Faisons un retour rapide sur l'enchaînement des événements. Après le succès de notre marche contre l'augmentation de la TVA, nous avons voulu, au Front de Gauche, constituer un collectif pour organiser une nouvelle mobilisation sur le thème. Des dirigeants comme Éric Coquerel se sont donné beaucoup de mal pour réunir un collectif crédible. Dans les discussions nombreuses qui ont eu lieu, le Parti de Gauche et le NPA se trouvaient être les seuls favorables à une nouvelle démonstration de force dans les rues. Une compréhension commune s’est forgée dans cette circonstance. Mais reconnaissons que les objections avaient leur poids d'arguments. Il y avait aussi une ambiance morose créée par l'absorption des militants politiques dans les élections municipales, d'une part, et, d'autre part, le scepticisme dans les organisations syndicales après les mobilisations maigrelettes contre la retraite à soixante-six ans imposée par François Hollande. Certes, notre marche du premier décembre a été un succès de terrain considérable. Personne, dans la gauche politique ou syndicale, n’a réuni autant de monde depuis… des mois. Mais les faits sont une chose et leur image une autre. Il faut admettre que la bataille médiatique orchestrée par le ministère de l'Intérieur pour minorer le nombre des manifestants et le sens de cette marche du 1er décembre a été gagnée par lui. On se souvient comment. La conjonction désormais traditionnelle d’attaques ciblées sur moi (cette fois ci c’était un sondage si vous vous souvenez), la hargne traditionnelle du duo « Libé »-« Le Monde » a été cette fois ci amplifiée par une opération de communication de haut niveau. Valls et Olivier Schramek, le président du prétendu CSA, ont joué main dans la main d’une façon efficace, appuyés par les « erreurs d’images » de Canal+ et i>Télé et les accusations de truquages contre TF1. Bref, d’astucieuses trouvailles créant une diversion magique. Je n'oublierai pas de mentionner la sottise de ceux de nos amis qui se sont sentis obligé d'étaler leurs passionnantes angoisses sur le fait de savoir si nous étions 100 000 ou bien 70 000 ou même 15 000. Aucun d'entre eux, bien sûr, n'était capable d'apporter la moindre preuve de leur ahurissante convergence chiffrée avec nos adversaires. L'essentiel était de me « casser ». En vain, pour ce qui me concerne. Mais il est vrai que tout cela a eu son efficacité pour refroidir la force qui aurait dû s'exalter à partir de la réussite de ce jour-là.
Nous pensions avoir tiré la leçon. Nous avons compris qu'il fallait d'abord se protéger des jalousies et coups de billard venant de notre propre camp. Pour cela, entendait-on dire, il fallait procéder de façon plus ample, plus lente, avec « davantage de concertation », en partant d'un collectif. Mais le résultat à la fin, lui aussi, nous a servi de leçon : un mois et demi de discussions pour décider de faire une pétition et d'aller l'apporter à l'Assemblée nationale ! Autant dire que tout cela était sans rapport avec les besoins du moment politique. Arrivent là-dessus les manifestations de l'extrême droite et de la droite ! Elles ont eu au moins un effet bénéfique : réveiller la compréhension de tous nos amis. Tout le monde a enfin convenu qu'il était nécessaire de tenir le haut du pavé par une démonstration de force. La prise de conscience a été générale. Et la conclusion identique : le rapport de force doit être reconstruit dans la rue. De toute façon, toutes les autres issues sont bouchées par la dictamolle de Hollande. Clémentine Autain, Pierre Laurent ont embrayé publiquement sur cette idée en mettant toute leur autorité dans la balance. De mon côté, sous le titre « Marchons, marchons », j'ai publié une synthèse des discussions et analyses qui avaient conduit notre équipe à vouloir aller de l'avant dans ce sens dès le mois de janvier. Le plus important, à mes yeux, est que tous nous allions dans le même sens en ce qui concerne non seulement le diagnostic mais la méthode. De son côté, le NPA, lui aussi, passait à l’initiative en adressant une lettre à tous les partenaires de l'autre gauche pour proposer une initiative. Nous avons aussitôt analysé l'initiative du NPA comme un moyen de déclenchement. À nos yeux, il ne fallait ni se laisser enfermer dans les intrigues des municipales, ni laisser le NPA sans réponse au moment où il faisait un geste unitaire. L'analyse attentive, ligne à ligne, de ce qu'écrivait le NPA montrait une vraie convergence de méthodes, d'état d'esprit, de perspectives. Lundi dernier a donc été la journée décisive.
Lundi matin, la coordination nationale du Front de Gauche s’est accordée sur le thème « trop c'est trop » et sur la décision de travailler un appel large pour aller dans la rue. Ici, ce qui est fondamental, c'est que la méthode lie l'objectif de reprendre le terrain avec la condition incontournable : se situer dans une claire logique d'opposition de gauche à la politique du gouvernement. Autrement dit, personne parmi nous n'est dupe des gesticulations des solfériniens sur le thème du « 6 février 1934 » qui pointerait à l'horizon. Tout le monde est bien conscient du fait que le gouvernement et son parti voudraient provoquer, sous prétexte de contrer l'extrême droite, une mobilisation-amnistie à son profit pour masquer l'ampleur du désaveu qui le frappe. Dans ce cas précis, une nouvelle fois, nous retrouvons une démonstration de ce qu'il lie ensemble la capacité de mobilisation et la rupture avec le PS et son gouvernement. La rupture est la condition de la crédibilité. La crédibilité est la condition de la mobilisation. Tel est l'énoncé de l'équation dont nous devons fournir le contenu concret. Une fois le Front de Gauche mis d'accord, la rencontre que nous avions l'après-midi avec une délégation du NPA, conduite par Olivier Besancenot lui-même, à notre siège national, a été simple pour nous. L'accord de tous étant dorénavant possible, il fallait avancer, déclencher, mettre sur la voie concrètement ce qui jusque-là n'étaient qu'une analyse abstraite. D'où la prise de position commune et la conférence de presse tenue séance tenante avec Olivier Besancenot, Martine Billard et les camarades de nos deux délégations dont l'un des artisans essentiels de cette percée : Éric Coquerel. Le soir même Pierre Laurent, au nom du Parti communiste, donnait son approbation. La machine est donc lancée.
Je crois que la date que nous avons proposée sera retenue car elle tient compte des réalités du calendrier prévisionnel. En effet, d'ici au premier tour des élections municipales, nos organisations appellent aussi à soutenir le mouvement intersyndical du 18 mars. Puis ont lieu les deux tours des élections municipales. Et le week-end suivant est celui de la mise en place des conseils municipaux et de leurs exécutifs. C'est pourquoi un délai de quinze jours après le deuxième tour de l'élection municipale nous a paru être efficace. À partir d'aujourd'hui, cela nous laisse deux mois. Nous n'avons eu que trois semaines pour préparer la manifestation du 1er décembre. C'est dire que nous sommes certains de pouvoir faire mieux.
Entre ce récit que je viens de faire, et le retour sur ma note où je traite de la méthode, c'est déjà bien de la lecture. Je voudrais cependant insister sur le sens de ce que nous venons de décider d’entreprendre. Et davantage encore plaider pour une prise de conscience à propos du moment que nous allons vivre. À sa façon, la marche du 12 avril ouvrira, de notre côté de la barrière, le processus que nous devons construire en réplique aux résultats des deux élections. La droite et l'extrême droite ne s'y sont pas trompées non plus puisqu'elles convoquent, pour le week-end précédant le nôtre, une nouvelle « journée de la colère » sur le mode de celle où l'on avait vu les exactions et les slogans d'extrême droite dont chacun se souvient. Pas question de les laisser formater politiquement l'espace béant que la déroute du pouvoir en place va ouvrir. Je sais très bien, pour avoir en main d'ores et déjà les documents que Valls a préparés pour présenter les résultats (et minorer aussi notre existence), que tout sera fait pour masquer le sens de ce qui va se passer réellement dans les urnes. On peut compter sur un système médiatique paresseux et docile pour recommencer le numéro d’escamotage et de confusion bavarde que l'on a toujours connu jusqu'à présent. Qui pourrait oublier la soirée électorale présidentielle où les perroquets ont annoncé et laissé Marine Le Pen s'attribuer 20 % des suffrages toute la soirée et la nuit, là où elle n'en faisait pas dix-huit ? Mais cette fois-ci, tout ce qui sera fait pour regrouper, par la peur du loup, autour du pouvoir et de son compère de l'UMP, nous servira en dépit des apparences. Car cela ne fera qu'aggraver la détermination de tout ceux qui sauront, du fait de leurs résultats locaux, ce qu'il en est réellement.
La composante médiatique du système de maintien de l'ordre ne doit certainement pas être sous-évaluée. Mais il ne faut pas lui supposer la toute-puissance que nombre de nos amis lui attribue souvent. La machine à abrutir peut enfumer et retarder. Mais elle ne peut pas arrêter. Nous devons savoir la manipuler pour l'amener agir jusqu’au bout de ce que sa propre sottise et paresse lui suggèrent de faire. À la fin, le bouchon du cratère explose tout entier.
Que cela ne vous empêche pas, d’ici-là, de continuer à rester critique et d’observer attentivement comment est menée l’opération « Whisky de Périgueux » pour nous nuire. Surtout, montrez si vous le pouvez les séquences où cette « affaire » est « traitée ». Apprendre les techniques du traquenard médiatique est une composante essentielle de l’éducation militante de notre temps. Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante. Et consolez-vous : ils ne valent pas plus cher. Sachez qu’aucun d’entre eux n’a été vérifier quoique ce soit ni sur l’identité des « démissionnaire du Whisky » ni sur la réalité de leur démission pour ceux qui étaient en état de le faire. Les « journalistes » ont juste sauté sur une occasion de nous nuire et de nous insulter. C’est tout. Une partie des personnes « signataires » ne l’étaient pas et ont demandé à retirer leur nom noté contre leur gré. Nombre d’autres ne pouvaient pas démissionner pour la raison que c’était déjà fait depuis plusieurs mois, une autre au moins pour la raison qu’elle avait déjà adhéré au NPA depuis deux mois. Et ainsi de suite. Journalisme ? Rien n’est vérifié, rien n’est recoupé. Journalisme ? Où ça ?
Cette fois je crois que nous allons pouvoir y aller tous ensemble. Lors de la venue de Tsipras à Paris il y a quelques jours, Pierre Laurent avait proposé une marche le 12 avril et la tête de liste de la gauche européenne avait annoncé sa décision d'en être ce jour là. Si tout le monde est d'accord pour le 12 avril, préparons nous.
Dans l'émission de BFMTV dimanche dernier on a pu voir la présentatrice couper net Mélenchon, pour se glorifier de lui avoir soi-disant accordé la liberté de s'exprimer pendant deux heures. Eux c'est tout le temps et tous les jours qu'ils ont la parole et récitent leur catéchisme, y compris lorsqu'ils sont censés interviewer un "invité". Cela n'a pas duré deux heures puisque ça a commencé à 18H13 et à fini à 19H53, ce qui fait 1H40. Sauf qu'entre les parties il a fallu se farcir plusieurs pages de pub et le journal. Au final il n'y avait donc que 1H14 de temps brut d'émission. Alors avec toutes les interruptions et affirmations de ces "journalistes", la partie people plus le monologue de David Assouline, combien de temps Mélenchon a-t-il réellement pu répondre et parler politique ? Qu'est-ce que BFMTV va déclarer au CSA en temps de parole si jamais ça leur est demandé ? Deux heures ? J'espère que non. ça fait penser au chiffrage des autorités "bienveillantes" qui n'avaient très officiellement pas compté pour la manifestation du 1er décembre. Quoi qu'il en soit, bravo pour le sang-froid. Quand on est maître de soi en toutes circonstances on a déjà vaincu son...
Hélas encore, je viens de supporter 3 minutes de propos boueux à notre encontre, de la bouche de cette Caroline Roux sur Europe 1, qui croit déjà pouvoir nous enterrer profond avec des médisances compilées. Il est probable que la preuve par la démonstration bien visible soit nécessaire pour éclairer des esprits (comme le sien) abandonnés dans un état critique ! Et bien, marchons, amis !
Un écrit vigoureux et plein d'ambition. Cela fait plaisir à voir. Ne lâchez rien, nous ne plions pas davantage.
Bonjour Jean-Luc et merci pour ce billet. Je voulais attirer ton attention sur le fait que si l'association Emmaüs invite le Medef à cette conférence, cela montre bien la dérive de certaines ONG qui n'hésitent pas à associer le business dans leur mission d'aide aux plus démunis. Il ne faudra pas hésiter à dénoncer les pratiques de certaines grosses associations du secteur social qui sous couvert d'humanitaire en ont pas moins des pratiques inacceptables et c'est le cas de certaines communautés Emmaüs. Les témoignages de personnes jetées à la rue du jour au lendemain sans aucune forme de procès affluent. Le statut de compagnon est un statut d'exploité : pas de cotisations chômage, pas de complémentaire retraite, un "salaire" de 52€ par semaine, une dépendance du compagnon vis à vis de son employeur (il se retrouve à la rue en cas de conflit), absence des syndicats dans ces lieux... Les grosses associations récupèrent aujourd'hui l'essentiel des subventions alors que des petites associations militantes, citoyennes et fort utiles crèvent dans le quasi silence.
Excellent billet, où nous retrouvons le Jean-Luc Mélenchon drôle, impertinent et impétueux que nous apprécions. Tous ensemble le 12/04 !
Il y a une pétition sur Médiapart pour supprimer le MEDEF, faite la circuler. Le meeting de Montpellier est il retransmis sur internet ? Ce serai bien. Et bravo pour l'initiative d'une manif c'était vraiment nécessaire. On lâche rien.
Excellente déconstruction comme bien souvent. J'espère un bon résultat pour la liste Front de gauche à Paris. Danielle défend bien sa candidature.
Bonjour,
Je me suis fait un petit plaisir ce matin en signant la pétition pour réclamer la suppression du groupuscule parasitaire qu'est le MEDEF. Voici le lien, vous verrez, cela procure une bien belle sensation.
Sans compter qu'une entreprise par l'intermédiaire des syndicats professionnels et des associations départementales patronales peut se retrouver à être comptabilisée deux ou trois fois membre du MEDEF. Et même plus.
Bel éclairage sur la nature de Gattaz. Bravo Danielle.
Explication très pédagogique de l'action avec cette encourageante perspective du 12 avril. En voilà une initiative qui donne du "punch", pas du Whisky !
Attention, le 12 avril est le premier jour des vacances de la zone C (Paris, Bordeaux, Créteil, Versailles).
Bonjour monsieur, si vous voulez que la France se mobilise, appelez chaque département a se réunir devant leur préfecture pour cette manifestation, imaginez 101 manifestations en même temps ! N'oubliez pas que tous vos sympathisants (les 4 millions + les nouveaux) n'ont pas les moyens (ou même l'envie) d'aller a Paris, cela coute cher et mobilise du temps, je pense au DOM TOM par exemple mais cela s'applique a la France entière, bon courage monsieur, on est avec vous.
Ce qui est inacceptable des médias, c'est le blocage des idées et propositions portées par JL Mélenchon, c'est le formatage des esprits par le libéralisme déjanté qui déresponsabilise les gouvernements, même lorsqu'il y a de graves préjudices pour les populations (pollutions, lois favorisant les licenciements..), mais qui insuffle"ce que tu vis tu l'as voulu", de la maladie au chômage.. Citer Victor Hugo donne de la hauteur à la vérité des analyses des situations, Danielle Simmonet porte bien le flambeau de la Gauche par l'exemple! En route pour la marche fougueuse des partageux !
Que le MEDEF ne représente qu'une minorité de patrons et qu'il ne soit un "groupuscule" plutôt qu'un syndicat patronal, avait besoin d'être aussi bien démontré une bonne fois pour toute. Bravo et merci à Danièle Simonet pour avoir remis gattaz à sa véritable place.
Bonne nouvelle que cette rencontre positive avec le NPA. Il sera intéressant de voir le déroulement des accords pour lutter efficacement ensemble. C'est fou ce que Jean-Luc est seul, selon "certains et certaines" qui font tourner les moulins à prière à tour de bras. Faut bien ça dans une "dictamolle".
Toute la famille vous embrasse cher Jean-Luc. Prenez soin de vous, vous êtes bien entouré.
8% des patrons, qui paient 8% d'impôt (en moyenne).
Il doit y avoir moyen d'en faire un slogan pour le 12 avril. A vos neurones.
Y en a marre du Medef dont il ne se passe pas une journée sans que l'on soit informe des derniers caprices anti démocratiques. Sauf erreur de ma part la loi Fillon sur la représentativité présentait deux volets. L'un concernant celle des organisations syndicales des salariés qui fut appliquée avec sauvagerie et rigueur, sans délai consacrant le déni de démocratie que constitue la négation des minoritaires. Le seuil était fixé à 10% aux élections professionnelles. Comme par hasard, lorsque vint le moment d'appliquer l'autre volet, c'est à dire les mêmes 10% pour les organisations patronales (pourquoi d'ailleurs ne l'a-t-il pas été en même temps ?), les piailleries et cris d'orfraie de la mère Laurence Parisot ont alors entraîné son report sine die. Pourquoi ne pas exiger haut et fort son application immédiate en attendant de revenir, j'espère que c'est une idée du PG sur cette notion de représentativité ?
Que le Médef ne représente pas même 8% des "entreprises" est une chose. Mais de quoi parle-t-on ? Qu'est-ce qu'une "entreprise" ? Peut-on décemment, raisonnablement, scientifiquement, parler de PSA, de Total ou de mon chauffagiste en utilisant le même terme ? Et si l'on fait partie de ceux qui pensent que les mots doivent avoir un sens, peut-on parler d'entreprise quand on parle en réalité d'une situation héritée ? Non, le Médef ne représente pas les entreprises. Il représente quelques sociétés (le terme juridiquement valable, soit dit en passant). Et les entrepreneurs, même si je n'en suis pas, même si leur condition les porte plus volontiers vers la droite que vers nous, ne sont ni au CAC 40 ni au Médef. Quand ils sont syndiqués, c'est à l'UPA ou la CGPME. Leur condition est celle des Canuts. Des ouvriers, au sens que ce mot avait que Marx prédise l'apparition d'une classe ouvrière industrielle prolétarisée. Rien de commun en tout cas avec un Gattaz ou un Jacquin de Margerie. Je crois qu'il n'est pas superflu de leur rappeler, quand ils se plaignent eux aussi de payer "trop de charges".
Jean Jaures disait "Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire" et bien Jean-Luc Mélenchon n'a pas peur de dire la vérité, la vraie vérité face aux biens pensants, aux théoriciens de la pensée unique. La petite gauche vivotait frileuse comme une alouette ! Et pourquoi enfin les retraités ne manifesteraient pas ? Ils sont une force spoliée, et il vaudrait mieux écouter les retraités pour ne pas refaire les erreurs du passé et arrêter de les considérer comme des boucs-émissaires! En effet, les seniors ne manifestent pas, ne se font pas assez entendre et il est facile de les incriminer mais “Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait.” on n’en serait pas là ! 15 millions de français, les retraités sont la cible d’attaques perfides et indignes depuis quelques mois! Et ne parlons pas de la réforme des retraites dictée par le MEDEF ! Il faut que l'on appelle au sursaut de tous les retraités et n'oublions pas qu'ils votent et qu'ils n'ont pas tous perdu la tête !
"Apprendre les techniques du traquenard médiatique est une composante essentielle de l’éducation militante de notre temps. Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante."
En voici quelques-unes : Le sondage d'Hénin Beaumont donnant le FN en tête. Un enfant réfugié de Syrie seul dans le désert. Et le traitement des évènements en Ukraine par BHL invité sur France Inter ce matin. L'effet kiss kool, c'est "le monde" qui contredit se qu'il a titré la veille. Enfoiré !
"Dictamou" ! J'adore, c'est tout à fait cela. J'espère que ce nom va lui rester.
Bonjour camarades,
Va pour le 12 avril, on y sera. Reste à savoir, si ce sera un rendez vous parisien, il y en aura évidemment un, ou l'occasion de montrer partout sur le territoire le "trop c'est trop". Il est grand temps de montrer que les groupuscules confessionnels, les fossiles des ligues fascistes d'avant guerre, ne sont pas seuls à mobiliser, et de démontrer par notre présence que le catéchisme ne prend pas. Couvrir l'ensemble du territoire, permettrait de montrer notre capacité à solidifier le réseau de nos partisans et sympathisants, et de rallier, tout en recensant les contacts. Le rôle que nous devons avoir maintenant est de passer au delà du slogan "la parole au peuple", et de le mettre en pratique. Créer partout les conditions d'un débat populaire est la meilleur réplique à donner à ce "cause toujours tu m'intéresses de la "Dictamolle". Cela montrerait notre détermination, notre exigence, mais aussi notre capacité à organiser un débat qu'aucune force n'est en mesure de gérer. Sortons aussi de la logique de l'offre politique qui caractérise la Vème. Valorisons la demande et l'exigence populaire. Alors nous serons crédibles et légitimes.
Je pense que ce soir le zénith de Montpellier sera bien rempli et donnera du corps à la campagne électorale de toutes les listes autonomes du Front de Gauche, en ce qui concerne la hausse de la TVA, sur ma commune trois initiatives ont eu lieu depuis le 1er décembre, le travail de terrain existe et ses effets seront constatés dans les prochaines semaines.
Le Front de gauche est mort, Pierre Laurent l'a tuer. Tant pis ou tant mieux, nous n'avions rien à faire avec un parti qui a fait ses preuves partout où il a été au pouvoir. Si nous devons rassembler, ce ne sont pas les partis mais les électeurs. Il est temps de changer de culture politique. Pour rassembler il faut une ligne politique claire : nous ne l'avons pas. Désobéir à l'Europe libérale n'est pas un moyen sérieux à moyen ou long terme. Lorsque l'on sait qu'un seul pays, par exemple le Luxembourg (pourquoi le Luxembourg ?) peut à lui seul bloquer toute avancée sociale, pourquoi vouloir faire croire que l'on peut y arriver ? Les gens ne sont pas si naïfs. L'Europe n'est pas réformable, ses fondations libérales sont solides depuis 1958. D'ailleurs Pierre Mendès France avait voté contre. Il est temps de changer de ligne politique. Nous devons proposer la sortie de l'Europe politique, relever les tarifs douaniers autour de la France, recréer l'amitié entre les nations et les peuples Européens. Ça urge. Jean Luc, il faut un débat au niveau national au ceint du PG sur ce thème, au vu de toute la nation, clôturé par un vote.
Amitié
Jean Luc A bien raison, de se rendre, dans toutes les émissions TV qu'il désire.
"Appel large pour aller dans la rue. Ici, ce qui est fondamental..." Oui, l'union fait la force, et sans concession de l'un et de l'autre, rien ne sera possible. Vivement la VIème.
Bien à vous Tous
J'aimerais être parmi vous mais je ne peux pas aller à Paris, pas plus cette fois que les autres. Et je le déplore à chaque fois et pleins de gens dans mon entourage. C'est pourquoi l'idée de Sagui Guisa me plait bien. De toutes les façons, je suis avec vous. La lecture de ce blog et de leurs commentaires me permet de comprendre et d'expliquer à mon tour. Merci à tous et admiration particulière à Monsieur Mélenchon pour son courage et sa pugnacité. Je soutiens le Parti de Gauche et le Front de Gauche (et rien que lui, j'ai déjà exprimé que je ne voterai plus pour le PS, accompagné ou non par des gens du Front de Gauche).
Merci, grand merci, cher Jean-Luc.
Je vis une galère terrible en ce moment, mais lire vos billets me permet de tenir bon. C'est mon oxygène. Je ferai le maximum pour être le 12 avril avec vous et tous les autres qui n'en peuvent plus. Et je bats le rappel de mes amis, ma famille... pour en être aussi. Assouline, c'était insupportable. A vomir !
Prenez bien soin de vous quand même.
Que de déboires ! Entre l'image que donnent les médias de notre bien-aimé Jean-Luc (autoritaire, râleur), le traitement que ces médias font subir au Front-de-gauche, la stratégie électoraliste et contre-productive du PCF aux élections municipales. Il y a de quoi désespérer. Pourtant il faut s'accrocher, accrochons-nous ! Le 12 avril, tous à la manif ! Quel que soit le traitement que nous feront subir les médias, au moins nous aurons plaisir à être ensemble, tous unis et combattifs. Et ça c'est bon pour le moral.
L'aristocratie médiatique ne pardonnera jamais à Jean-Luc Mélenchon de l'avoir désacralisée, elle sait qu'elle possède le pouvoir dominant d'influence pour se venger, elle en usera jusqu'au bout, lutter contre cela sera dur et ingrat car pas un jour ne passe sans qu'une nouvelle saloperie ne sorte, c'est une stratégie de l'usure, une variante du harcélement. Celle du jour.
Que j'aime lire l'exaltation des commentateurs, à vouloir se rendre à Paris pour une grande marche le 12 avril prochain. Par contre, ce qui me rend triste, c'est toutes celles et tous ceux qui faute de moyen ne pourront pas s'y rendre, et dieu sait que ce sont cela qui en aurait le plus besoin pour se remonter le moral, mais comme toujours l'argent sélectionne.
Il en est même qui prévienne du début des vacances scolaires ! Elles empêcheront (ben oui quoi, on avait déjà réservé la location des vacances) ceux qui se seraient bien défoulés en ces premiers jours de printemps.
Une idée, et si les organisateurs de cette marche du 12 avril (JL Mélenchon, O Besancenot, P Laurent) se prenaient eux-mêmes une semaine de vacances, et faisaient un tour de France ensemble pour faire chaque jour de la semaine une marche suivie d'un meeting, samedi 12 Lille, dimanche 13 Strasbourg, lundi 14 Lyon, mardi 15 Marseille, mercredi 16 Toulouse, jeudi 17 Nantes, vendredi 18 Rouen, samedi 19 Clermont-Ferrand, de 18h30 à 21h30. À chaque manifestation derrière les organisateurs, 50 000 à 80 000 manifestants garantis, une semaine complète à squatter les médias et la télé.
Existe-t-il un lien d'où on pourrait suivre le meeting à Montpellier en direct ?
C'est bien gentil d'encourager Jean Luc à résister "médiatiquement" aux journalistes "chiens de garde ". Mais on pourrait aussi s'y mettre. Voila un site, une proposition qui porte sur leur novlangue qu'ils emploient sans cesse pour nous faire penser "en capitalistes" !
Il y a le feu au lac, il temps de descendre dans la rue et si on peut aller à Paris, faire des manifs dans toutes les villes de France.
@jmr24
Je ne sais pas si le Front de gauche est mort mais de toutes façons un Front du peuple peut renaître. En revanche, notre ligne politique n'est pas suffisamment claire, notamment sur l'Europe comme tu le soulignes. Il le faudra bien pourtant si nous voulons convaincre les électeurs.
Je viens de voir le débat sur BFMTV et je suis scandalisé. Après Cahuzac, Apparut, maintenant Assouline. Les seuls contradicteurs de Jean-Luc Mélenchon sont des petis roquets hargneux qui minent le terrain pour empêcher tout débat sérieux. Et puis franchement, ce 2 contre 1 grâce à l'appui de la "journaliste" ça n'est pas sérieux. Bravo d'aller malgré tout au combat et de porter cette responsabilité. Bravo aussi à la Télé de Gauche qui a publié sa propre "désintox".
Bravo, cette fois nous allons à nouveau être tous ensemble, le 12 avril, tous ensemble, tous ensemble, c'est là que nous sommes forts et que nous sommes entendus, et que nous sommes attendus. Il faut espérer que la couverture médiatique sera à la hauteur de ce que l'on a entendu sur la droite réactionnaire et l'extrême droite, c'est le moment d'agiter les journalistes. D'accord avec Martin, il faut faire des manifestations dans tout le pays, ce sera encore plus fort et plus mobilisateur. Vive le Front de Gauche.
Appoline de Malherbe. Joli nom (si ça n'est pas un pseudo, car on se la pète sur Bfm). Nouvelle génération de journalistes. ça promet.
Emission sur BFMTV : mépris, arrogance et malhonnêteté de ces gens. Haine feutrée et sourires carnassiers à peine dissimulés. Pour vous mais derrière vous, pour nous. Et la peur de pouvoir perdre leurs privilèges, leurs boulots bien payés, leur misérable importance. David Assouline est un excellent porte-parole : repoussoir idéal d'un parti repoussoir. Parfait ! Mais Ouf ! quelle violence. On vit vraiment une rude époque, où tout est volontairement brouillé. Vite une opposition de gauche, franche et sans traître masqué. De l'air !
Merci à vous pour tout.
BFM, Assouline à mon sens était en mission, celle de vous briser, vous faire craquer, vous faire passer pour un dingue. Vous êtes resté maître de vous même, vous avez pu argumenter malgré la stupidité ambiante qui vous entourait et la violence psychique d'Assouline qui refusait de débattre. C'est là que vous êtes le plus fort. Quand vous ne vous laissez pas "prendre". Mais voyez, non seulement vous êtes "la mauvaise conscience" de gauche, mais en plus, ce qu'ils ne digèrent pas, c'est que vous avez su créer un lien de coeur avec les gens. Cette force là, cette fraternité du coeur, et cette distance intellectuelle, voilà ce qu'ils n'ont pas. Ne perdez jamais cet équilibre! On partage cependant avec vous la douleur personnelle que vous avez dû malgré vous ressentir devant tant de mépris. Valérie Flaquier, c'était la cerise sur le gâteau, prétendant,assurant que vous étiez foutu, et nous avec. Personne à vos manifs ! Même si on gagne pas, on se bat, on suit votre exemple. Ménagez-vous et tenez bien le gouvernail. La dictamolle ! Oui, moi, lors d'un débat sur "les jours heureux" j'ai parlé de ce fascisme sans botte qui nous amollit l'esprit dans le consensus de meute, de...
Merci encore Jean-Luc, pour ce boulot méthodique. La bataille est de plus en plus nette, ça va payer car les masques tombent les uns après les autres. La réaction du NPA et des autres est révélatrice, la voie se trace inexorablement. Clarification utile sur le rôle des entrepreneurs qui mouillent la chemise, il y en a beaucoup qui n'ont pas le temps de frimer comme ce couillon de Gattaz, je suis sûr qu'ils finiront par comprendre qui parle vrai, et que le libéralisme n'est pas leur ami.
Pour aider les services de Valls, ou un médiacrate en vue, à bien compter les manifestant le 12 avril, je suggère que chaque manifestant envoie via la Poste, ce jour-là, depuis la marche, une petite carte postale à ce même Valls et/ou médiacrate, et/ou autre cible bien identifiée (il se trouvera bien des boîtes à lettres ou bureau de poste sur le trajet). Idem si les manifs sont démultipliées dans les villes de province.
Dictamolle et conséquences. Je sors du meeting pour les municipales à Montpellier. JL Mélenchon y était comme toujours enthousiasmant. Mais je dois dire que je ne comprends pas que Olivier Dartigolles (PC Pau) nous ait appelé à voter PS au second tour et envoyer un max de candidats FdG sur ce vote parce que la droite... gnagnagna. Nous étions nombreux à nous interroger après le meeting, la contradiction devient insupportable. Hugo Chavez au Venezuela devant une situation semblable, avait lancé son "Por ahora" c'est à dire pour l'instant rien pour les partis qui se partagent le pouvoir. Il serait temps que JL Mélenchon montre la même voie celle qui nous ramènera la vraie gauche.
"Le ras le bol de gauche", "Trop c'est trop", oui certes ! Mais peut-être serait-il souhaitable que ces slogans prennent de la consistance par des mots d'ordre un peu plus consistants. Le 12 avril, c'est à dire à un mois des élections européennes, pourquoi ne pas mobiliser à cette occasion contre le GMT et le ralliement de Hollande qui entend en outre priver les citoyens de tout débat démocratique à ce sujet. Jean-Luc et le PG n'ont ils pas affirmé voici quelques jours, que les élections européennes devaient devenir un référendum pour ou contre le GMT ? Une manifestation protestant clairement et ouvertement contre ce projet de traité mortifère, serait, me semble-t-il autrement plus mobilisatrice et l'occasion d'imposer un débat que la Commission de Bruxelles, les gouvernements fantoches et leurs valets médiatiques veulent à tout prix empêcher.
@antigone34 a raison. Voter PS au second tour n'a strictement aucun sens. Soit nous faisons 10% des suffrages et nous nous maintenons, soit on verra bien. Les concessions face au pouvoir sont un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Encore une illustration de ce produire et vendre à n'importe qui n'importe quoi, que cet aveu de Repentin qui avoue à BFM que la France a vendu du matériel de maintien de l'ordre à l'Ukraine. Aussi bien qu'Alliot-Marie ! Faut le faire. Ensuite, le discours de Bergerac est sur Télé de gauche, à promouvoir autour de nous. Vivement le discours de Montpellier sur le net. Ces vidéos contrent les médias marchands. La marche sera un grand rendez vous. Il serait bien que tout le territoire soit couvert, chaque préfecture, notamment. Prouvons que nous sommes capables d'écrire une plate forme programmatique permettant d'entraîner tous ceux qui ont l'intention de voter avec les pieds. Réclamons le contrôle citoyen de l'euro en UE, exigeons l'avortement du GMT, traduisons en mesures l'économie de la mer, l'écosocialisme, proposons à l'Europe une alternative à la politique patrimoniale et libérale.
Merci encore pour votre parler franc dont nous manquons tant. Entièrement d'accord avec tout. Vive le Front de gauche !
Pour le 12, pourquoi ne pas organiser localement les départs sur Paris et et une manifestation sur place : on sonde ville par ville où sera le gros, à Paris ou sur place, et on décide localement si la marche a lieu sur place ou à panam. On a une visibilité maximale sur tout le territoire plutôt que d'avoir beaucoup moins dans chaque autre grande ville et juste un peu plus à Paris.
Selon Mr Hollande nous devons être "attractifs", j'imagine face au reste du monde.
Excellente idée que celle d'envoyer une carte postale sur le parcours de la prochaine marche du 12 avril (commentaire de Caouec - 42). Pour faire un double décompte, envoyer 2 cartes postales simultanées : une à Mr Valls, et l'autre au Front de gauche. Les chiffres seraient parlants, la montagne de cartes postales aussi, surtout assorties de messages percutants. Mr Vals est peut-être comme St Thomas,il a besoin de voir et de toucher pour croire. En outre ça ferait remonter les recettes de la poste, tout bénef.
Désolé, mais comme je le constate à la lecture de ce billet, Pierre Laurent bouffe à tous les rateliers et on lui tend la perche pour le sauver du naufrage. Ce n'est pas la bonne méthode. Nous interdisons ainsi toute initiative de rupture au sein du PCF entre deux lignes diamétralement opposées. Car c'est bien d'une d'une lutte de classe qu'il est question. Sans rupture avec ceux qui n'ont aucune parole, nous roulent dans la farine depuis des lustres, rien ne bougera dans les lignes politiques et la machine de la domination continuera avec notre aimable participation.
Je trouve l'idée des deux cartes postales excellente ! C'est tout à fait dans l'esprit Front de Gauche, innovant et rigolo, un peu comme la baraque à frite de Leila Chaibi candidate dans le 14è à Paris, ou la déclaration d'amour aux services publiques pour la St Valentin. J'espère vraiment qu'elle dépassera ce blog.