19fév 14

Jour de dictamolle

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La dictamolle, ce n’est pas la dictature. La dictature est rustique. Elle surveille, réprime et nécessite une vigilance de chaque instant. En dictature, il y a des morts. La dictamolle est bien plus efficace. Sa formule générale d’action est « cause toujours tu m’intéresses ». Rien ne sert à rien, tout veut dire n’importe quoi et même son contraire. La dictamolle est une situation d’autoritarisme insaisissable. Tout simplement parce que le dictamou vit dans la demie-teinte, mi-chair mi-poisson. Tel le caméléon, il se confond avec le paysage qu’il occupe ; il tient tout le monde hors de portée sous un feuillage de mots truqués, d’humour de muscadin, de blagues et de jeux de communication. La dictamolle de Hollande est un exemple de ce que l’on peut faire dans ce registre extrêmement exigeant en matière de cynisme post-électoral et d’absence d’affect face aux souffrances qu’on déclenche. Mais cette semaine, le dictamou a commis une erreur. Il s’est laissé trop aller dans le paysage qu’il occupait. Et c’est ça qui le rendait trop visible. Bisouter des patrons très discutables, admirer bouche bée le président démocrate qui a espionné son pays : tsssss ! tsssss !

L‘insatiable Pierre Gattaz, celui que Hollande nous demande d’applaudir, veut réduire « le stress » des patrons. Quelle impudence que ces mots quand on sait ce qu’est devenue la vie pour les salariés dans tellement d’entreprises ! Et quand on sait quelle pluie de bienfaits Hollande a déjà fait couler sur la caste cupide et insatiable dont Pierre Gattaz est le pleurnicheur en chef. J’écris donc ici sur ce qu’est vraiment le MEDEF. Devant Danielle Simonnet qui le mouchait à Paris sur sa prétendue représentativité, il faisait moins le faraud que sur les épaules de François Hollande ! Il s’est sauvé par une porte dérobée. Le MEDEF est un groupuscule bien placé. Faire comme s’il représentait « le patronat » est un contre-sens. Faire comme s’il représentait « l’entreprise » est une imposture. Je le démontre. 

Tenir tête, haut et clair, comme l’a fait Danielle Simonnet à Paris : voilà le chemin à prendre. Trop c’est trop ! C’est le sens de la marche du « ras-le-bol de gauche » dont nous avons proposé le principe ensemble, NPA et PG, avec la proposition de la date du 12 avril prochain. Je ne parle pas ici seulement d’un état d’esprit à reconstruire. Je parle ici de l’entrée dans une nouvelle phase du quinquennat après les deux élections municipales et européennes. Car la déroute du gouvernement ne sera pas seulement un incident de parcours électoral. Le contexte n’est plus celui des alternances à la papa, connues dans le passé. L’ambiance aujourd’hui est d’abord celle d’une combinaison à haut risque. D’un côté, la panique des classes moyennes étranglées et déclassées sur fond de marée montante de la misère générale. De l’autre, la mobilisation exaltée d’une droite de la société unie autour de ses thèmes et objectifs les plus durs. Et, pour finir, l’effondrement de l’autorité du président en exercice. Deux pour cent de « très satisfaits », c’est du jamais vu. Un chiffre en deçà de la marge d’erreur. Les institutions ne sont plus une garantie suffisante face à une conjonction aussi détonante. Pas question de compter les points en attendant le désastre. Je reviens donc sur l’appel à la marche du « ras le bol de gauche ».

Danielle Simonnet a bien raison : le MEDEF est un groupuscule

Vendredi 14 février, lors d'une initiative organisée par l'association Emmaüs, Pierre Gattaz, le meilleur ami de François Hollande, s’est bien fait remettre à sa place par  ma camarade Danielle Simonnet, candidate du Front de Gauche à la mairie de Paris. Car l’incendiaire patronal était invité au bal des pompiers sociaux ! Plutôt que de participer à la congratulation générale, Danielle Simonnet a rappelé au président du MEDEF qu'il ne représentait que lui-même ou presque. Décontenancé et ne sachant que répondre, Pierre Gattaz a fui comme un petit garçon. Il a quitté la salle ! Ridicule ! Merci Danielle ! Pauvre homme ! Il venait de descendre de l’avion qui le ramenait de son triomphe aux Etats-Unis dans les bagages de François Hollande ! Mais il ne représente que 8 % des patrons de notre pays, et encore faut-il compter large pour arriver à ce résultat !

De fait Pierre Gattaz a le melon. Il se sent pousser des ailes. Depuis le début du quinquennat, François Hollande cède à tous ses caprices ! Il réalise point par point le programme du MEDEF : gel du SMIC, allongement de la durée de cotisations pour la retraites, facilitations des licenciements avec la loi ANI écrite dans le bureau du MEDEF, baisse des dépenses publiques, refus de l’amnistie sociale, et ainsi de suite. Bref, c’est le seul homme vis-à-vis duquel Hollande se sent engagé lorsque ce dernier souhaite quelque chose. Dès lors, Pierre Gattaz a même pu se permettre de tirer dans le dos des Français en lançant une polémique très marquée par les refrains aux Etats-Unis d’Amérique contre le président de la République. Du jamais vu lors d'un voyage à l'étranger. Mais, ensuite, Hollande l’a même fait applaudir !

Alors, le Medef se croit tout permis. Chaque jour, son président Pierre Gattaz peut multiplier les crises de nerfs provocantes. Gattaz se gorge de ce pouvoir d’injonction comminatoire qui lui a réussi si bien. Ce mardi, il a exigé un "moratoire" sur les projets de loi qui, selon lui, "stressent les patrons". Pauvres chéris ! En fin de semaine dernière, il réclamait la suppression pure et simple du régime des intermittents du spectacle, dont dépendent plus de 100 000 travailleurs de la culture. Avant cela, avec son équivalent allemand, il avait carrément lancé un "appel" au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement européens pour renforcer encore la logique austéritaire de l'Union européenne avec "la création, au sein de la zone euro, d’un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres"

Pourtant, il n’y a aucune raison de reconnaître au MEDEF autant d’autorité. Mais, dira-t-on, il faut bien ménager ceux qui « donnent-de-l’emploi-et-produisent-les-richesses-gna-gna-gna ». Je ne le pense pas. Pour la raison essentielle que le MEDEF n’est rien de tout ça. Le rapport aux entreprises et aux patrons dans notre pays est faussé par toute une série de lieux communs répétés sans discernement. Les mots ici, comme souvent lorsqu’il s’agit de nommer les protagonistes des rapports sociaux, créent davantage de confusion que de clarté. Ce n’est pas neutre évidemment, comme toujours en pareil cas. Par exemple, on voit bien quelle objection non dite oppose le concept de « partenaires sociaux » à la compréhension du mécanisme de la lutte de classe. Ici encore, l’équation « MEDEF égale entreprise » est davantage un slogan qu’une désignation. Le MEDEF ne représente pas « les entreprises ». Son nom même éclaire ce point. Le MEDEF ne veut pas être d’abord un syndicat comme l’était le CNPF d’autrefois. Il veut être un « mouvement ». Il s’avoue donc lui-même porteur d’une idéologie. Pas seulement vis-à-vis des salariés, des pouvoirs publics et de la société en général. Mais aussi et peut-être surtout aux yeux de tous les patrons. Le MEDEF défend ce qui est utile aux très grandes entreprises multinationales françaises et à celles qui vivent de l’export pour l’essentiel. Il représente un secteur du capitalisme français inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges et de la finance. Tout le reste du patronat qui est, du fait des activités de leurs entreprises, intéressé à un marché intérieur actif et à la consommation populaire, n’a aucune voix au chapitre dans la stratégie du MEDEF. Pierre Gattaz lui-même est l’incarnation de cette petite fraction du patronat français, puisque sa propre entreprise fonctionne pour l’essentiel à l’export et, d’ailleurs, beaucoup avec les Etats-Unis, ce qui en fait un partisan inconditionnel du Grand Marché Transatlantique. Mais cette objection à la représentativité du MEDEF n’est pas la seule que je veux présenter. 

Le MEDEF ne représente même pas le patronat lui-même en tant que catégorie sociale. Je l'ai déjà pointé à l’occasion de la campagne présidentielle, dans mon discours à Vierzon. J’y suis revenu il y a plusieurs mois sur ce blog. Je vous ai parlé des 800 000 entreprises de l'économie sociale et solidaire dont les employeurs se sont regroupés dans une autre structure patronale, l'USGERES. Ils ont obtenu près de 20% des voix aux dernières élections prud'homales de 2008 ! A ces mêmes élections, le MEDEF a eu peur de se compter, préférant se présenter sur des listes communes avec deux autres organisations patronales, la CGPME et l'UPA. En fait, Danielle Simonnet avait raison quand elle a pointé le fait que le "le MEDEF ne représente que 8% du patronat". Elle s’appuyait sur une étude de la Fondation Concorde parue en 2011. Cette fondation défend des idées libérales. Elle est très proches des milieux patronaux. Et son rapport se donne pour ambition de "renforcer la voix du monde de l'entreprise". Il ne peut donc pas être suspecté de rouler pour le Front de Gauche. Or, cette étude affirme que "le taux moyen d'adhésion à une organisation syndicale" patronale ne dépasse pas 8% des patrons ! Danielle Simonnet a même été trop généreuse avec le MEDEF. Car, pour arriver à 8%, la Fondation Concorde additionne ceux qui adhèrent au MEDEF avec ceux qui adhèrent aux deux autres organisations représentatives, l'UPA et la CGPME. Le MEDEF tout seul représente donc moins de 8% du patronat !

Vérifions. Le MEDEF revendique "750 000 adhérents". Or, il y a en France plus de 3,5 millions d'entreprises selon l'INSEE. Selon les propres chiffres du MEDEF, celui-ci ne représente donc qu'au maximum 21% des entreprises du pays. Mais les chercheurs spécialistes du patronat s'accordent pour considérer que le nombre officiel d'adhérents revendiqué par le MEDEF est très largement surévalué. C'est ce qu'a démontré Michel Offerlé, politiste, professeur à l'Ecole Normale Supérieure. Il a croisé les annuaires du MEDEF et les données de l'INSEE pour essayer d'évaluer le nombre réel d'adhérents au MEDEF. Il abouti à des chiffres bien moins flatteurs que ceux mis en avant par le MEDEF. Son hypothèse la plus favorable au MEDEF donne à peine plus de 334 000 adhérents soit moins de 10% des entreprises du pays. Sa deuxième hypothèse aboutit à 111 463 adhérents au MEDEF. Soit 3% des entreprises du pays ! Le MEDEF est un nain. Et Gattaz ne représente que ce qu’on veut bien lui reconnaître d’importance.

Le MEDEF est une coquille vide. Ce n'est qu'une confédération à laquelle il est très rare que les patrons adhèrent directement. Ceux que l'on présente abusivement comme des adhérents au MEDEF sont en fait des adhérents à des syndicats spécialisés, eux-mêmes adhérents à une fédération patronale de branche. Et c'est la fédération de branche qui décide – ou non – d'adhérer au MEDEF. Le lien qui unit le patron adhérent au MEDEF est donc presque uniquement un lien administratif. Depuis les années 1970, le nombre de fédérations patronales adhérentes au CNPF puis au MEDEF est en nette diminution. Il est passé de plus de 100 à 75 environ. Plusieurs branches professionnelles ont choisi de rester en dehors du MEDEF. C'est le cas du Syndicat de l'Edition, de la Fédération Nationale des Transporteurs routiers, du Syndicat des Agences de Voyages  (Syndicat National des Espaces de Loisirs d'Attraction et Culturels), et ainsi de suite. L'usurpation du MEDEF, soit-disant représentant « des entreprises », a assez duré. A quoi bon lui donner cette importance et ce rôle surévalué ? La représentativité des organisations patronales doit être constatée par des élections démocratiques, comme c'est le cas pour les syndicats de salariés depuis la réforme de 2008. En 2008, l'UMP a protégé le MEDEF et refusé de soumettre sa représentativité à des élections. Ce privilège doit cesser. Il est absolument certain que si les Français comprenait et connaissaient la réalité de la situation que je viens de décrire, leur crainte et leurs préjugés sur la puissance de la caste dominante seraient beaucoup changés.

L'entreprise, ce n'est pas le MEDEF

Avaler tout rond que les entreprises sont représentées par le MEDEF fait perdre de vue l’essentiel. Les entreprises ne se limitent pas à leurs dirigeants et propriétaires. Une entreprise est d’abord un collectif de travail. Elle fédère en vue d’une production le travail des salariés, source de toute la richesse, et les moyens de cette production : les savoirs-faire, les machines, l’environnement local et ainsi de suite. Dans la liste raccourcie que je viens de noter, un facteur est essentiel à mes yeux. C’est la qualification des salariés. Car la qualification, c’est du savoir. Compte tenu de ce qu’est l’économie moderne, c’est du savoir de haut niveau dans de nombreux compartiments de l’activité. « L’entreprise », c’est donc d’abord ça : le lieu où la valeur d’usage des savoirs humains se transforme en valeur d’échange socialement utile. Toute la production en amont de cette qualification, puis sa reconnaissance sociale, sont ainsi des facteurs directement liés à la production. Ils sont même premiers. Une machine n’est rien sans celui qui sait l’utiliser. Elle-même n’existe pas sans l’action intellectuelle de ceux qui l’ont conçue. Et ainsi de suite. Le travail qualifié n’est pas seulement une nécessité de la production mais sa condition toute intellectuelle.

Par conséquent, résumer "les entreprises" aux revendications sociales de ses propriétaires n’est donc pas seulement un raccourci moralement inacceptable. Il l’est surtout politiquement. Et cela vaut pour nous peut-être davantage que pour d’autres. Si nous acceptons le cadre mental dominant, si nous voyons les entreprises seulement comme des machines à cracher du cash, nous nous mettons à côté de la plaque. Cela nous empêche de réfléchir et de travailler sur une idée essentielle : comment devrait fonctionner une entreprise pour être à la fois socialement utile par ses productions, efficace dans leur mise en œuvre, et socialement et écologiquement responsable ? On s’empêche ainsi de réfléchir à ce que devra être, du point de vue du travail à accomplir, la planification écologique. On s’empêcherait de réfléchir concrètement à des plans d’ensemble comme ceux que nécessite « l’entrée en mer » écologiquement réfléchie. Tout le cercle des décideurs politiques du pays et celui des nôtres aussi doit être décontaminé de la vision intellectuellement étroite et socialement ringarde que dessinent les discours et gesticulations de Hollande et Gattaz à propos de l’entreprise.

Trop c'est trop ! La marche du ras-le-bol de gauche

Elle vient de loin, la proposition d'organiser une marche du « ras-le-bol de gauche », sous l'antienne « trop c'est trop ». Pour ma part, j’avais évoqué l'idée dans mon post du 10 février en précisant le cahier des charges pour réussir ce que nous voulons faire. À vrai dire, j'exprimais des arguments déjà largement répandus dans nos rangs. Faisons un retour rapide sur l'enchaînement des événements. Après le succès de notre marche contre l'augmentation de la TVA, nous avons voulu, au Front de Gauche, constituer un collectif pour organiser une nouvelle mobilisation sur le thème. Des dirigeants comme Éric Coquerel se sont donné beaucoup de mal pour réunir un collectif crédible. Dans les discussions nombreuses qui ont eu lieu, le Parti de Gauche et le NPA se trouvaient être les seuls favorables à une nouvelle démonstration de force dans les rues. Une compréhension commune s’est forgée dans cette circonstance. Mais reconnaissons que les objections avaient leur poids d'arguments. Il y avait aussi une ambiance morose créée par l'absorption des militants politiques dans les élections municipales, d'une part, et, d'autre part, le scepticisme dans les organisations syndicales après les mobilisations maigrelettes contre la retraite à soixante-six ans imposée par François Hollande. Certes, notre marche du premier décembre a été un succès de terrain considérable. Personne, dans la gauche politique ou syndicale, n’a réuni autant de monde depuis… des mois. Mais les faits sont une chose et leur image une autre. Il faut admettre que la bataille médiatique orchestrée par le ministère de l'Intérieur pour minorer le nombre des manifestants et le sens de cette marche du 1er décembre a été gagnée par lui. On se souvient comment. La conjonction désormais traditionnelle d’attaques ciblées sur moi (cette fois ci c’était un sondage si vous vous souvenez), la hargne traditionnelle du duo « Libé »-« Le Monde » a été cette fois ci amplifiée par une opération de communication de haut niveau. Valls et Olivier Schramek, le président du prétendu CSA, ont joué main dans la main d’une façon efficace, appuyés par les « erreurs d’images » de Canal+ et i>Télé et les accusations de truquages contre TF1. Bref, d’astucieuses trouvailles créant une diversion magique. Je n'oublierai pas de mentionner la sottise de ceux de nos amis qui se sont sentis obligé d'étaler leurs passionnantes angoisses sur le fait de savoir si nous étions 100 000 ou bien 70 000 ou même 15 000. Aucun d'entre eux, bien sûr, n'était capable d'apporter la moindre preuve de leur ahurissante convergence chiffrée avec nos adversaires. L'essentiel était de me « casser ». En vain, pour ce qui me concerne. Mais il est vrai que tout cela a eu son efficacité pour refroidir la force qui aurait dû s'exalter à partir de la réussite de ce jour-là.

Nous pensions avoir tiré la leçon. Nous avons compris qu'il fallait d'abord se protéger des jalousies et coups de billard venant de notre propre camp. Pour cela, entendait-on dire, il fallait procéder de façon plus ample, plus lente, avec « davantage de concertation », en partant d'un collectif. Mais le résultat à la fin, lui aussi, nous a servi de leçon : un mois et demi de discussions pour décider de faire une pétition et d'aller l'apporter à l'Assemblée nationale ! Autant dire que tout cela était sans rapport avec les besoins du moment politique. Arrivent là-dessus les manifestations de l'extrême droite et de la droite ! Elles ont eu au moins un effet bénéfique : réveiller la compréhension de tous nos amis. Tout le monde a enfin convenu qu'il était nécessaire de tenir le haut du pavé par une démonstration de force. La prise de conscience a été générale. Et la conclusion identique : le rapport de force doit être reconstruit dans la rue. De toute façon, toutes les autres issues sont bouchées par la dictamolle de Hollande. Clémentine Autain, Pierre Laurent ont embrayé publiquement sur cette idée en mettant toute leur autorité dans la balance. De mon côté, sous le titre « Marchons, marchons », j'ai publié une synthèse des discussions et analyses qui avaient conduit notre équipe à vouloir aller de l'avant dans ce sens dès le mois de janvier. Le plus important, à mes yeux, est que tous nous allions dans le même sens en ce qui concerne non seulement le diagnostic mais la méthode. De son côté, le NPA, lui aussi, passait à l’initiative en adressant une lettre à tous les partenaires de l'autre gauche pour proposer une initiative. Nous avons aussitôt analysé l'initiative du NPA comme un moyen de déclenchement. À nos yeux, il ne fallait ni se laisser enfermer dans les intrigues des municipales, ni laisser le NPA sans réponse au moment où il faisait un geste unitaire. L'analyse attentive, ligne à ligne, de ce qu'écrivait le NPA montrait une vraie convergence de méthodes, d'état d'esprit, de perspectives. Lundi dernier a donc été la journée décisive.

Lundi matin, la coordination nationale du Front de Gauche s’est accordée sur le thème « trop c'est trop » et sur la décision de travailler un appel large pour aller dans la rue. Ici, ce qui est fondamental, c'est que la méthode lie l'objectif de reprendre le terrain avec la condition incontournable : se situer dans une claire logique d'opposition de gauche à la politique du gouvernement. Autrement dit, personne parmi nous n'est dupe des gesticulations des solfériniens sur le thème du « 6 février 1934 » qui pointerait à l'horizon. Tout le monde est bien conscient du fait que le gouvernement et son parti voudraient provoquer, sous prétexte de contrer l'extrême droite, une mobilisation-amnistie à son profit pour masquer l'ampleur du désaveu qui le frappe. Dans ce cas précis, une nouvelle fois, nous retrouvons une démonstration de ce qu'il lie ensemble la capacité de mobilisation et la rupture avec le PS et son gouvernement. La rupture est la condition de la crédibilité. La crédibilité est la condition de la mobilisation. Tel est l'énoncé de l'équation dont nous devons fournir le contenu concret. Une fois le Front de Gauche mis d'accord, la rencontre que nous avions l'après-midi avec une délégation du NPA, conduite par Olivier Besancenot lui-même, à notre siège national, a été simple pour nous. L'accord de tous étant dorénavant possible, il fallait avancer, déclencher, mettre sur la voie concrètement ce qui jusque-là n'étaient qu'une analyse abstraite. D'où la prise de position commune et la conférence de presse tenue séance tenante avec Olivier Besancenot, Martine Billard et les camarades de nos deux délégations dont l'un des artisans essentiels de cette percée : Éric Coquerel. Le soir même Pierre Laurent, au nom du Parti communiste, donnait son approbation. La machine est donc lancée.

Je crois que la date que nous avons proposée sera retenue car elle tient compte des réalités du calendrier prévisionnel. En effet, d'ici au premier tour des élections municipales, nos organisations appellent aussi à soutenir le mouvement intersyndical du 18 mars. Puis ont lieu les deux tours des élections municipales. Et le week-end suivant est celui de la mise en place des conseils municipaux et de leurs exécutifs. C'est pourquoi un délai de quinze jours après le deuxième tour de l'élection municipale nous a paru être efficace. À partir d'aujourd'hui, cela nous laisse deux mois. Nous n'avons eu que trois semaines pour préparer la manifestation du 1er décembre. C'est dire que nous sommes certains de pouvoir faire mieux.

Entre ce récit que je viens de faire, et le retour sur ma note où je traite de la méthode, c'est déjà bien de la lecture. Je voudrais cependant insister sur le sens de ce que nous venons de décider d’entreprendre. Et davantage encore plaider pour une prise de conscience à propos du moment que nous allons vivre. À sa façon, la marche du 12 avril ouvrira, de notre côté de la barrière, le processus que nous devons construire en réplique aux résultats des deux élections. La droite et l'extrême droite ne s'y sont pas trompées non plus puisqu'elles convoquent, pour le week-end précédant le nôtre, une nouvelle « journée de la colère » sur le mode de celle où l'on avait vu les exactions et les slogans d'extrême droite dont chacun se souvient. Pas question de les laisser formater politiquement l'espace béant que la déroute du pouvoir en place va ouvrir. Je sais très bien, pour avoir en main d'ores et déjà les documents que Valls a préparés pour présenter les résultats (et minorer aussi notre existence), que tout sera fait pour masquer le sens de ce qui va se passer réellement dans les urnes. On peut compter sur un système médiatique paresseux et docile pour recommencer le numéro d’escamotage et de confusion bavarde que l'on a toujours connu jusqu'à présent. Qui pourrait oublier la soirée électorale présidentielle où les perroquets ont annoncé et laissé Marine Le Pen s'attribuer 20 % des suffrages toute la soirée et la nuit, là où elle n'en faisait pas dix-huit ? Mais cette fois-ci, tout ce qui sera fait pour regrouper, par la peur du loup, autour du pouvoir et de son compère de l'UMP, nous servira en dépit des apparences. Car cela ne fera qu'aggraver la détermination de tout ceux qui sauront, du fait de leurs résultats locaux, ce qu'il en est réellement.

La composante médiatique du système de maintien de l'ordre ne doit certainement pas être sous-évaluée. Mais il ne faut pas lui supposer la toute-puissance que nombre de nos amis lui attribue souvent. La machine à abrutir peut enfumer et retarder. Mais elle ne peut pas arrêter. Nous devons savoir la manipuler pour l'amener agir jusqu’au bout de ce que sa propre sottise et paresse lui suggèrent de faire. À la fin, le bouchon du cratère explose tout entier.

Que cela ne vous empêche pas, d’ici-là, de continuer à rester critique et d’observer attentivement comment est menée l’opération « Whisky de Périgueux » pour nous nuire. Surtout, montrez si vous le pouvez les séquences où cette « affaire » est « traitée ». Apprendre les techniques du traquenard médiatique est une composante essentielle de l’éducation militante de notre temps. Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante. Et consolez-vous : ils ne valent pas plus cher. Sachez qu’aucun d’entre eux n’a été vérifier quoique ce soit ni sur l’identité des « démissionnaire du Whisky » ni sur la réalité de leur démission pour ceux qui étaient en état de le faire. Les « journalistes » ont juste sauté sur une occasion de nous nuire et de nous insulter. C’est tout. Une partie des personnes « signataires » ne l’étaient pas et ont demandé à retirer leur nom noté contre leur gré. Nombre d’autres ne pouvaient pas démissionner pour la raison que c’était déjà fait depuis plusieurs mois, une autre au moins pour la raison qu’elle avait déjà adhéré au NPA depuis deux mois. Et ainsi de suite. Journalisme ? Rien n’est vérifié, rien n’est recoupé. Journalisme ? Où ça ?


251 commentaires à “Jour de dictamolle”
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  1. Alain Doumenjou dit :

    Je suis entièrement d'accord avec tous ceux qui n'entendent absolument pas voter pour une liste ou figure le PS au second tour.
    Le coup du "vote utile" on nous l'a fait suffisamment pour savoir à quoi il mène. Quant à l'argument consistant à dire qu'il faudrait rallier le PS au deuxième tour la où nos listes n'y seraient pas présentes, pour "barrer la route à la droite", il me paraît aussi pernicieux que dépassé, sauf bien sûr à considérer que le PS ne serait pas la droite et qu'il s'inscrit encore à gauche, ce qui n'est plus du tout admissible. Quant à annoncer, comme çà l'a hélas déjà été quelques fois, avant même le 1er tour, qu'on rejoindra le bercail solférinien au deuxième lorsqu'on s'en trouvera absent, cela me paraît nuisible à notre crédibilité et de nature à dissuader ceux qui en ont "ras le bol" et trouvent qu'effectivement "trop c'est trop", de se mobiliser à nos côtés, si c'est pour aider les solfériniens à sauver les meubles en les rejoignant au deuxième tour. C'est une question de cohérence et de volonté de mobiliser une dynamique qui puisse enfin passer à autre chose qu'à la "contestation-résignation".

  2. Respect dit :

    "Doit-on négliger tout cela et risquer des politiques sociales et culturelles régressives au nom d'une clarification politique certes nécessaire ?"

    Il ne s'agit d'une clarification politique mais de Résistance: nous ne voulons plus d'alternance entre le parti solférinien et l'UMP, nous voulons la VIe République car nous refusons de vivre heureux seul dans un océan de malheur et aussi pour la Nature. Voila les propos d'une personne se disant modérée, que j'essayais de convaincre. "Je suis Mélenchoniste mais je n'ai pas voté pour lui ni ne le ferai dans l'avenir car je ne veux pas revoir Sarkozy ni faire passer le FN même si je sais que F. Hollande ne fait pas une politique de gauche". Il s'agit maintenant (dès les municipales) de faire comprendre à tous ces "Mélenchonistes modérés" que nous, nous ne voterons plus pour le parti solférinien et que ce sont eux qui seront responsables de l'arrivée de Sarkozy ou du FN puisque Hollande n'aurait pas gagné sans nous et que nous, nous sommes maintenant déterminés à ne plus jamais voter solférinien.

  3. h2o dit :

    La rupture est la condition de la crédibilité. La phrase est de Jean-Luc Mélenchon dans son post ci-dessus.
    Dans les grandes villes, nous serons très très très nombreux, militants ou sympathisants du PG l'approuvant pleinement, à l'appliquer à la lettre et en toute logique en n'apportant en aucune manière notre soutien au PS au 2nd tour qu'il soit en difficulté ou non. C'est en effet une question de cohérence, de lisibilité et donc de crédibilité dans la perspective de construction d'une vraie gauche (la seule) autonome et sans concession. Cela prendra le temps qu'il faudra mais tout autre choix serait contreproductif et ferait bien rigoler les barons PS locaux qui se diraient "vous voyez, ils nous fustigent à longueur de mois, n'ont jamais de mots assez durs contre notre politique, mais finalement, ils reviennent toujours faire l'appoint et nous manger dans la main." Ce sera donc sans nous. Nous ne leur ferons pas ce plaisir.

  4. Barachois dit :

    Il y a longtemps que je n'avais laissé un mot ici, bien que j'y vienne quotidiennement respirer un peu de bon air frais, et m'y sentir moins seul à vous lire en général, et Jean-Luc Mélenchon en particulier. Je pense que peu, parmi ceux qui fréquentent ce lieu, mettront encore dans une urne un bulletin PS, quel que soit le scrutin, quelles que soient les circonstances, quelles que soient les "consignes". Le der des der a été celui de François Hollande au deuxième tour de l'élection de 2012, et encore, on l'a pas tous fait ! J'ai déjà dit ici même combien j'admirais les camarades communistes, les militants, ceux qui se réunissent pour discuter, comprendre, apprendre, puis tenter de convaincre autour d'eux, ceux aussi qui vendent l'Huma au lieu de se planter devant la télé. Je suis donc à l'aise pour dire que pour moi, Pierre Laurent s'est discrédité par son choix au municipales, et avec lui tous les communistes qui font liste commune avec des candidats PS. Moi, les bras m'en sont tombés, et comme disait l'autre, je ne suis pas rancunier, mais j'ai de la mémoire !
    Bonne idée, les cartes postales, mais c'est tout le monde ou personne, parce que si Valls reçoit dix cartes...

  5. naif dit :

    L'affaire du "whisky" à Périgueux. Encore un détournement d'identité visuelle. Ils peuvent afficher la page du quotidien "la dordogne libre", qui n'est pas une référence, en général, pour la gauche. Ce journal ne devait pas être présent aux voeux à la presse de JL Mélenchon. Ils savent choisir les photos à la dordogne libre.

  6. Patrice29 dit :

    Cher Jean-Luc,
    Ton blog est un délice pour l'intellect et pour le cœur (qui est toujours à gauche, ça au moins c'est acquis) !
    Je suis outré par le traitement que t'infligent les médias et je m'énerve bien plus que toi devant ma télé. J'ai beau savoir que cette engeance te méprise et qu'ils ont peur de nous (ce qui explique leur fiel), je n'arrive pas à m'y faire. Alors un conseil, reste calme et laisse-nous devenir enragés à ta place. Je suis Breton (sans bonnet) et ton économie de la mer est une excellente et urgente idée à développer. J'aimerais avoir des précisions en ce qui concerne les consignes de vote au 2ème tour des municipales. En effet, bien qu'étant membre du PCF, je déplore profondément les alliances avec le PS et je ne comprendrais pas que tu appelles, toi ou les têtes de liste PG ou FdG, à voter pour le PS au 2ème tour. Si c'était le cas, les reproches (justifiés) faits au PCF de Paris ou d'ailleurs n'auraient aucun sens, avoue-le ! Alors ? Si aux élections européennes il y avait un 2ème tour et qu'il opposait notre poulain Alexis Tsipras au candidat du PPE (droites européennes), d'après toi, pour qui les socialistes appelleraient-ils à voter ?

  7. LEON dit :

    En lisant la définition désopilante du "dictamou" il me revient en mémoire une phrase de Gide (je crois bien) qui disait "j'aime mieux ce qui écrase l'homme que ce qui le diminue". Car si on l'écrase, il se révolte, et si on le diminue, il se ratatine et se tait définitivement, l'esprit perclus de fatalisme. L'information des médias dans leur ensemble est faite avant tout pour nous diminuer en nous privant d'information, d'éléments de réflexion, en nous bourrant le crâne de slogans et de contre-vérités. Ce blog va donc à contre courant de ce flot nauséeux qui pollue les intelligences.

  8. lemetayerv dit :

    Le coup des cartes postales à adresser à Manuel Valls le 12 avril est une excellente idée avec la mention "je ne suis pas seul". Pour celles du FdG on pourrait commencer maintenant avec la même mention et quand Jean-Luc ou tout autre partenaire du front de gauche (Clémentine Autain, Myriam Martin, François Delapierre, Alexis Corbière et plein d'autres) seront invité sur les médias TV. Si ils répètent que Jean-Luc ou les autres est un homme ou une femme seul(e) ou que le FdG est fini, il serait bien venu de leur mettre sous le nez des milliers de cartes postales, ça aurait du panache et pas besoin de réponse. Après pour le ramassage, ils se débrouilleront et verront que la solitude est bien pesante. En tout cas, on va commencer pour Manuel pour être prêt pour le jour J.

  9. alain dit :

    Le PCF, après un long moment de réflexion, a décidé, comme il le dit, de siffler la fin de la récréation, et accepte enfin de ne pas salir le logo FdG en le retirant des affiches du PS. Très bien. Cependant, outre cette histoire de logo, la constitution de listes pour les européennes, dépend d'un engagement du PCF à présenter des listes autonomes pour les élections cantonales et régionales de 2015. Je pense, pour ma part, que le PC n'ayant pas la même conception du FdG, ne répondra pas favorablement à cette exigence, tout cela sans compter les éventuelles et interminables négociations sur les têtes de liste. Encore une fois, tout ces blocages, vont freiner cette campagne. Alors pourquoi, afin d'enclencher la dynamique, le PG ne prend pas l'initiative de constituer ses propres listes ?

  10. gege dit :

    @52 archeducher
    Ceux qui semblent avoir le plus besoin de P. Laurent semblent être dans le camp d'en face des solfériniens, car il faudra bien que les militants communistes qui en ont raz le bol de cette déferlante de mesures droitières et luttent à nos côtés soient amenés à lui demander des comptes, voilà ce dont nous avons besoin les uns des autres. C'est de battre cette droite libérale dans laquelle les solfériniens se sont inclus d'eux-mêmes. Si des militants ou sympathisants du PS veulent mettre un terme à cette orientation ils ont toute leur place à nos côtés, quittez le pédalo avant qu'il soit trop tard ne serait-ce que pour votre honneur. Pour moi ils ne peuvent être dedans et dehors. Alors au deuxième tour ce sera dehors puisque c'est l'orientation qu'ils ont choisie en faisant applaudir le Medef.

  11. isabel.t dit :

    Je rentre de Montpellier et d'accord avec @titoune 59. Quelle émotion. Quelle chaleur humaine. Grandiose ! Non Jean-Luc, vous n'etes pas seul. Nous sommes derriere vous et avec vous. Nous sommes motiver pour renverser ces imbeciles qui font mal au peuple. Le message est clair : ras le bol, trop c'est trop ! Nous sommes la vraie gauche. Il faut le faire savoir et n'ayons crainte de l'exprimer haut et fort. Merci Jean-Luc de mettre du beaume au coeur a ceux qui souffrent. Vous etes notre avenir. Croyez que vous etes un homme droit et intègre et nous allons gagner. Prenez soin de vous car on compte sur vous !

  12. Vox Pop dit :

    Enfin ! Un vrai rapprochement avec le NPA et Olivier Besancenot, qui doit réaliser à quel point nous menons un combat commun et à quel point l'union de tous les talents est nécessaire pour parvenir à avancer et à gagner ensemble. Le grand rassemblement commence et l'espoir progresse avec lui, le ménage, s'il doit se faire, se fera de lui-même, de l'intérieur. La dynamique est de notre côté, les petites rivières deviendront des torrents, et peut-être balayerons-nous et emporterons-nous toutes ces vieilles eaux usées qui ont fait de notre pays un égout pestilentiel. Trop c'est trop !

  13. Baptistina dit :

    Ce que disent Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot est un ensemble cohérent. Leur personnalité à chacun, réunie, est intéressante. Médiatiquement parlant, mais pas seulement. Le Front de gauche a de l'avenir. Avec ou sans le PCF (s'il décide autrement après l'échéance des municipales). A ce dernier (PCF) d'écrire la suite de son histoire. Sauf qu'il ne s'agit plus de sauver sa propre peau à ce moment. Je suis membre du PCF.

  14. pichenette dit :

    En cette période de terribles tensions, les conséquences peuvent être gravissimes, toucher n'importe qui, n'importe où, les virus de la violence, de la haine, la toute puissance grâce à la corruption matérielle et mentale sont contagieux et sont semés en plein champs, attention à ne pas se laisser prendre par la médisance. Que des choix navrent, soit, mais à ceux qui les font d'assumer. Qui n'a rien à se reprocher? Plus que sur des idéologies, s'appuyer sur des qualités humaines seraient davantage bénéfiques. Le nom de partageux résume l'état d'esprit qui peut déboucher sur un grand rasemblement, induisant la coopération, l'ouverture vers les autres sans discrimination, vers d'autres modèles. Laissons le goût des rejets à ceux qui enferment pour éliminer ceux qui ne sont pas des leurs et propagent la violence. C'est la corruption qui sape les sociétés. De l'humilité, pas d'arrogance, des convictions. Evitons les slogans planplan. Bientôt la France n'aura plus rien d'une démocratie!

  15. Berthier.gilbert dit :

    A l'issue du second tour des municipales, c'est la liste arrivée en tête qui remporte la moitié des sièges et ensuite, une sorte de proportionnelle est appliquée pour attribuer la seconde moitié des sièges. L'éparpillement au second tour par refus de fusion de listes pourrait faire gagner des mairies à droite. il faudrait tout de même anticiper un peu ce type de situation, imposé par le mode de scrutin.

  16. gege dit :

    116 Berthier.gilbert
    C'est vrai qu'il faut éviter de faire gagner la famille des maires de droite, celle par exemple qui fait applaudir monsieur Gattaz, qui distribue des milliards au patronat en organisant l'austérité pour le plus grand nombre dont probablement tu dois faire partie. Alors oui il faut anticiper, il faut éliminer les branches malades, malades du libéralisme. Les électeurs qui font confiance au Front de gauche ont besoin de clarté et d'espoir. Ne gâchez pas l'avenir !

  17. jacques bounoume dit :

    Hors de question de jouer au jeu de la discipline républicaine, qui conduit à vouloir voter PS au second tour pour battre la droite, parce que justement le PS c'est la droite, la droite vendue, la droite vendue aux financiers internationaux, alors droite UMP ou droite PS, on voit le résultat pratique ! La vraie ligne de front c'est pour ou contre le modèle ultra liberal mondialisé version finance anglosaxonne qui veut diriger le monde, le mettre au racket et remplacer toute civilisation par le pouvoir de leur fric (qui soit dit en passant ne vaut pas plus que des billets de Monopoly, du vent). Le PS est clairement passé de leur côté.
    C'est un Front du Peuple que nous devons bâtir, je me sens par exemple bien plus proche de gens comme Dupont-Aignan que de Hollande et sa clique, il faut fédérer la juste colère de la majorité des Français qui au fond tient à des motifs trés proches de quelque horizon qu'ils soient.

  18. AlainV dit :

    Quelqu'un disait qu'il ne faut pas tout confondre. Les élections municipales ne sont pas un référendum sur le gouvernement socialiste.
    Gagner des mairies avec les socialistes locaux (certains sont sincères), par fusion technique au second tour, sans perdre sa liberté nous permettrait d'agir avec eux pour une ville plus sociale qu'avec un maire de droite. Comme en Ile-de-France où nos représentants PG sont parvenus à faire prendre une décision anti-GMT, nous ne pouvons influencer les conseillers municipaux et trouver de nouvelles majorités que si nous sommes représentés dans les conseils municipaux.

  19. Olivier dit :

    Cher Jean-Luc,
    Il semble que vos amis chez le Monde n'aient pas beaucoup appréciés que vous les critiquiez sur l'affaire des 56 militants. L'auteur de l'article fait semblant d'être honnête en disant que votre collègue, Mme Billard, avait été "longuement" cité à ce sujet dans un précédent article, mais il ne dit rien à propos du titre bien putassier de l'article.

  20. Courrierlecteur dit :

    Trop c'est trop! Et pourtant, il en arrive encore, tous les jours. Les "Socialos" à la sauce hollandaise, ils en sont là aujourd'hui: "Pour l'emploi, il faudra que F. Hollande s'attaque à un ultime et redoutable tabou national : celui des rigidités d'un code du travail qui, de protecteur du salarié, est devenu un puissant répulsif de l'emploi." (source*) A ce niveau là, on ne peut plus parler de "Pacte de responsabilité". Pacte avec le Diable du monde des affaires et du profit semble convenir beaucoup mieux. (*source trouvée en lien avec les informations communiquées sur le blog d'Alexis Corbiere)

  21. augustin dit :

    Panthéoniser quatre figures de la Résistance au moment même où l'on s'emploie à effilocher ce qui reste du programme du CNR... Cynisme ?
    Plus que jamais nos coeurs et nos raisons doivent crier Résistance !

  22. juju dit :

    Pour les élections municipales puisque c'est aussi le sujet, un maire qui gère le patrimoine communal, qui prépare le budget de la commune, qui est chargé du maintient de l'ordre et d'autres taches diverses comme la salubrité publique etc. doit être en accord avec ma philosophie et mes idées politiques si je peux choisir. Mais s'il n'y a pas de représentant de ces idées dans ma commune, j'irai volontiers à la pêche (ce sera une première). Je pense qu'un maire de droite ou socialiste (donc de droite aussi) fera aussi bien que n'importe quel autre maire à peu près honnête dans sa commune quand il s'agira de refaire un trottoir, planter un palmier ou venir flatter et congratuler tel président ou directeur de projet (ça c'est le top) ou présider une inauguration quelconque. J'irai voter FdG au 1er tour, et si le FdG est absent au 2eme, j'irai à la pêche tranquillement. Je suis optimiste de nature, mais je pense qu'il va falloir faire très très fort pour virer tous ces guignols. Quand on réfléchi au seul fait que tous les médias sans exception sont privés, et donc nous rendent invisible à la télé ou dans les journaux. On ne parle de nous ni en bien ni en mal. Invisibles...

  23. lemetayerv dit :

    On parle du second tour des municipales alors qu'on a pas encore voter le premier. Soit ! Nous argumentons autour de désistement, de ralliement ou d'autonomie cela est bien car un débat est toujours constructif. Mais en définitive, c'est individuellement et en conscience que l'on vote car le vote est secret. Ce qui m'a toujours déconcerté ce sont les appels des appareils politiques qui nous disent ce que l'on doit voter lorsque nous ne sommes pas ou plus représentés. On est des petits garçons ! On est des petites filles ! A la limite qu'ils expliquent leur vision, d'accord pourquoi pas, mais de les suivre, ça non. Plus d'appel à l'électeur SVP ! Vive l'électeur libre pour la VIe !

  24. pmjtoca dit :

    @ Hugo #50
    Tout à fait d'accord, être faible vis à vis de la direction du PCF de Paris et P.Laurent, c'est consacrer l'échec de l'esprit du FdG et manquer de respect aux militants du PC. L'éthique et la représentativité des "citoyens" doit être restaurée. Les corruptions doivent être bannies !

    @ lemetayerv
    Vive le "citoyen" acteur plutôt que l'électeur qui désigne son maitre. La VIème République devra mettre en place cette nouvelle institution, le citoyen gouvernant. C'est possible aujourd'hui.

  25. richard30 dit :

    Une journée nationale, voire européenne de marche nationale pour un rassemblement en opposition à la politique ploutocratique menée de longue date par le soit-disant "alternateur" à deux pôles Nord / Sud et donc, en l'occurrence, Droite / Gauche, dont le sens de rotation, et pour cause, est désespérément toujours le même. Cependant, pourquoi ne pas organiser simultanément, alors que les opposants seront dans les rues, une journée de votation citoyenne portant, par exemple, sur les sujets de la légitimité du traité de Lisbonne, du traité transatlantique en cours, de la souveraineté, de la Constituante, etc... ? Pourquoi ne pas organiser également une collecte symbolique ? Pourquoi ne pas envisager un rassemblement des tendances les plus larges possibles, pour transformer cette opposition en véritable "moteur"?

  26. trasimene dit :

    le MEDEF est au patronat ce qu'est la pellicule d'or plaquée sur un bijou en laiton. Longue vie à la pleureuse à la sébile en or massif.

  27. danglot62 dit :

    A propos du Panthéon, P. Laurent se dit "choqué" que parmi les 4 résistants choisis par F.Hollande, il n'y a pas de communiste. En effet, le parti des fusillés écarté des honneurs de la nation est un scandale, mais pourquoi découvrir seulement à cette occasion l'anticommunisme viscéral d'un président et son mépris pour le FdG y compris sa composante communiste. L'anticommunisme on le retrouve au plan local chez les élus socialistes, sauf pendant la pause des municipales. On ne choisit pas sa famille mais ses "amis" n'est ce pas Pierre ?

  28. Bob.pollet dit :

    @berthier 116
    Décidément tu n'arriveras pas à te sortir du piege dans le quel tente nous enfermer le mode de scrutin de cette 5eme République totalement obsolète. Oui le refus de fusion peut faire gagner la droite ! Alors pose toi la question, qui a d'abord refusé la fusion dans des listes FdG (pur jus ou élargies), pour rouler avec le PS ? Les listes FdG présentes au second tour ont leur place dans les conseils municipaux, comme minoritaires, avec le PS si ce dernier poursuit sa politique actuelle ! Elles ont toute leur place comme majoritaires, si le PS "retrouve sa gauche !". Notre vote dépendra donc bien, non pas des sempiternels dangers que sont la droite et son extrême (ça devient lassant, cette rengaine des tripes qui ne repose que sur la peur) mais bien des choix politiques que feront les socialistes entre les deux tours. La non prise en compte des exigences des FdG ne pourra que conduire plusieurs d'entre nous à voter blanc !

  29. rhodine dit :

    Je vous invite à aller voir les commentaires sur le site du Monde, les médiacrates s'en prennent plein la figure !

  30. educpop dit :

    L'interrogation contenue dans le propos de ce post est en fait une inquiétude. Nous allons participer à une journée de protestation unitaire de la gauche une semaine après que les réactionnaires vont participer à une "journée de colère" qui va être également unitaire pour eux. C'est donc l'unité de la gauche face à l'unité de la droite qui se joue. L'ensemble des moyens d'information ou presque sont des moyens privés de la propagande patronale, donc ils vont comme toujours comparer les deux journées avec interprétations abusives des résultats. Le pire des abus de langage consiste à prononcer l'expression "front contre front" car cela légitime en gros les idées fascistes. la masse des citoyens qui n'ont pas le discernement historique nécessaire croira qu'il lui reste à choisir ce qui lui paraît le plus sincère mais ceux qui mentent le font si bien qu'ils paraîssent plus sincères que les autres. Le risque de confusion est donc grand car c'est dans ces confrontations que le germe de la guerre civile se développe.

  31. jacques dit :

    C’est avec beaucoup d’amertume que je constate la perte de cinq années.
    Ancien militant du NPA mais toujours très proche, j’observe que ce qui semble s’esquisser aujourd’hui aurait pu se faire en 2009 à savoir un rassemblement d’opposition au gouvernement. La ligne du tout nouveau NPA à cette époque passait, entre autre, par une indépendance totale vis-à-vis du PS et prônait l’articulation urnes/rue. Lors des élections européennes de 2009, pour répondre à une alliance « proposée » par le FdG, il posait déjà en préalable « une alliance durable incluant les régionales de 2010 et en toute indépendance du PS ».
    Cher Jean-Luc, à cette époque vous nous avez ostracisés, préférant vous rapprocher de la direction d’un PC qui ne comptait que ses élus, ménageant ainsi, à chaque élection, ce PS qui ne cesse de salir et piétiner l’idéologie du socialisme. Il était alors question pour vous d’un grand rassemblement à gauche (PS compris) et de « révolution par les urnes »… Bien, bien.
    Il faut admettre que cette stratégie n’a pas fonctionné, des masques (pourtant si voyants) sont tombés au grand désappointement des militants que les manœuvres obscures car emberlificotées des directions des partis ont désorientés.
    Tout n’est donc pas perdu, et le plus drôle c’est qu’on en serait presque à remercier Hollande de mener cette politique de droite sans ambiguïté. Le réflexe conditionné du vote utile ou du ralliement au second tour va peut-être enfin cesser pour laisser place à une force vraiment de gauche pour laquelle on vote réellement par choix.
    Fraternellement...

  32. ddmm dit :

    @116 Berthier gilbert
    Les électeurs de gauche doivent s’émanciper du PS. Il y en a mare d’être les éternels otages de ce parti plus libéral que social, qui ne nous représente plus, le chantage du deuxième tour, le front républicain, bla bla bla… On connaît la musique depuis le temps que ça dure. Tout ça pour en arriver là. Donc vote blanc au second tour.
    Vous connaissez la consigne: "N’attendez pas les consignes". Et bien il faudrait qu’elle soit également valable pour tous les seconds tours à venir.C’est le seul moyen d’en finir avec ce parti de dupe. Cela devrait être dit clairement par JL Mélenchon. Hélas il ne le fera pas, dommage ! Mais nous ne serons pas obligés de l'écouter, car si l’on suit votre raisonnement, nous sommes donc condamnés à n’être utile qu’à apporter la victoire au second tour aux sociaux libéraux, grâce à laquelle ils peuvent ensuite nous mépriser de plus belle. Regardez dans quelle galère s'est fourvoyé le PC. Après ça on va s'étonner que les adeptes du "tous pourris" vont vers le FN.

  33. gege dit :

    J'ai pu lire plusieurs commentaires qui indiquaient leur intention d'aller à la pêche le jour du scrutin. Tout bien réfléchi ça ne semble pas être positif. D'abord pourquoi croyez-vous que la reconnaissance du vote blanc a été repoussé au mois d'avril 2014 ? Contrairement à l'abstention qui représente un désintérêt total pour la politique le vote blanc exprime lui une position hostile en l’occurrence pour les solfériniens. Et celà ils le comprendront mieux que l'abstention croyez-moi. Ils sauront faire le compte des pertes. Donc je serais tenté de vous encourager à vous déplacer et de leur faire ce petit cadeau pour entretenir, comme on dit, l'amitié. Il ne faut surtout rien leur épargner !

  34. Franck dit :

    D'accord avec vous @ddmm, Jean-Luc se verra obligé de faire une déclaration entre les deux tours (sûrement à contrecœur), donc soyons assez intelligent pour le comprendre et ayons le courage de ne pas céder au vote utile dans l'isoloir. Ainsi Jean-Luc ne sera pas taxé de "ni-ni" et nous on met une mandale au PS. Les chose étant plus claires, notre tour viendra plus vite.

  35. Adrien dit :

    J'adore les discours de J-L Mélenchon et je ne trouve pas sur le site ni même sur le site "la Télé de Gauche" les derniers discours notamment celui de Montpellier. Quelqu'un aurait-il un lien pour que je prenne mon "bol d'air frais" quotidien.
    Je ne reviendrai pas sur le vote du second tour et les éventuels désistements. J'ai déjà fait part de mon sentiment que plus jamais je ne voterai pour les solfériniens, ceux des Verts, et du PC collaborateurs même si Le FdG le demande. J'ai déjà trop donné aux "chants des sirènes". Notre charisme et la transparence de notre drapeau sans tâche, sera le seul garant de notre réussite future pour le bien de l'Humain.

  36. naif dit :

    Toujours sur l'affaire du "Whisky" à Périgueux. Le journal "Periblog". Lisez le commentaire de M.Mellier en bas de page. Effectivement il démontre une certaine maturité politique. Ces réflexions ne lui sont pas venues spontanément après sa non accréditation. Il devait le penser depuis fort longtemps. On se demande pourquoi il a adhérer au FdG. Pour en savoir plus, surfez en tapant "Melliet" dans la case recherche.

    [Edit webmestre : La suggestions de Jean-Luc Mélenchon d'avoir un éclairage critique sur la presse n'impliquait pas nécessairement de ne plus faire que ça, et de ne le faire qu'ici, dans le fil de commentaires de ce billet. J'espère que vous avez conscience que, compte tenu de la nature volatile d'un fil de commentaires, cela ne sert à rien.]

  37. albert leglois dit :

    Je ne suis pas d'accord avec le thème "ras le bol" pour manifester. Je manifeste pour quelque chose. Par exemple pour une Europe sociale, ou pour une meilleure répartition des richesses entre le capital et le travail, etc. Et pour ceux sur ce blog qui fustigent les "sales élus" qui ne seraient là que pour leur gamelle, ils devraient se demander pourquoi dans beaucoup de collectivités personne ne veut se présenter. Sans élus comment veut-on arriver à la sixième république, sachant que c'est l'assemblée nationale et le sénat, en ayant une majorité des deux tiers qui pourront prendre cette décision. Je trouve également regrettable que quand Pierre Laurent a fait cette proposition de manifestation Jean-Luc Mélenchon en fait une autre avec le NPA. Est-ce une stratégie du PG afin d'affaiblir le PC ? Je me pose de plus en plus la question. J'ai oeuvré pour le FdG même contre ma fédé mais les tentatives de diviser les communistes me laissent très interrogatif.

  38. juju dit :

    Toujours dans le cadre des municipales, puisque c'est le sujet, je suis d'accord de ne pas aller à la pêche si on m'explique la différence entre vote blanc et l'abstention. Pour le gouvernement en place, il va donc comptabiliser les abstentionnistes et le vote blanc. Déjà qu'il ne fait rien pour ceux qui votent, je pense qu'il va comptabiliser les 2 et expliquer à ces 2 catégories de votant qu'il en prend acte et qu'il va tout faire pour que ça ne se reproduise plus. Rien de nouveau.

  39. Guy 51 dit :

    @ 110 alain
    Une fois de plus ce retrait de logo à minima n'est qu'une arnaque. Pas de logo du FdG sur les affiches et documents officiels ils disent, mais pendant ce temps Paris se couvre d'affiches avec même notre slogan de campagne "Prenez le pouvoir". Marre d'étre pris pour des gogos.

  40. pascal des landes dit :

    @albert leglois
    Dire que le PG divise le PC, c'est lui accorder beaucoup de pouvoir. La réalité est que le PC n'a besoin de personne autre que certaines directions locales, et nationales pour se diviser. Personne n'oblige P. Laurent à s'allier au PS alors que ce dernier sert avec zèle la troika, et s'allie au Medef. Quand Laurent vient contrer le meeting de D. Simonnet dans le XXème à Paris, qui divise ? L'objectif affiché du FdG est d'ouvrir la voie d'une Révolution Citoyenne pour responsabiliser le peuple pour une alternative au libéralisme européen. Ce n'est certainement pas en s'alliant avec les tenants de l'orthodoxie libérale que nous parviendront à nos fins. Bientôt en campagne officielle, les temps de parole seront décomptés. Quand Laurent parlera sur les médias, il sera privilégié par ces derniers, contre Jean-Luc Mélenchon, il le fera sur le temps de parole du FdG alors qu'il se présente contre lui dans bien des scrutins. Diviser, apporter la confusion c'est ça. Les premiers à en souffrir sont les communistes, à qui demain peut être on demandera de se retrousser les manches pour avaler tout cru le "pacte de responsabilité".

  41. Michel Matain dit :

    Je ne comprends plus très bien. Je croyais que le 12 avril on allait enfin lancer la campagne des européennes. Le deuxième tour des municipales c'est le 30 mars et les européennes le 25 mai. Manifester le 12 avril pour dire un ras le bol de gauche, pourquoi pas, si c'est pour dire en même temps que le 25 mai on peut voter son ras le bol de gauche en votant Front de Gauche et Tsipras. Si on ne le fait pas le 12 avril, nous n'aurons plus le temps de le faire avant le 25 mai. Le 12 avril il faut être en ordre de bataille pour lancer cette campagne électorale majeure.

  42. richard30 dit :

    @ educpop, post 131 à 11h14
    Oui, votre analyse est correcte : une journée unitaire à droite + une journée unitaire à gauche = 0, sur le plan de la démocratie.
    Par contre, une journée rassembleuse autour de sujets qui concernent la plus large majorité des citoyens, comme par exemple la dette publique ou le fonctionnement de l'Union Européenne ou les incidences du Traité Transatlantique sur la vie de chacun ou l'explication de certains articles du Traité de Lisbonne tels que 50, 63, 106, 121, 123, etc., à l'exception des ploutocrates qui ont sciemment rédigés ces contraintes législatives et exécutives, aurait toutes les chances de motiver le plus grand nombre si, à ces sujets, des explications et des solutions étaient proposées. De plus, si une votation était organisée, en substitution aux référendum dûment censurés dans notre pays, alors qu'il est l'instrument de la souveraineté citoyenne de notre Constitution, nous aurions réussi à faire sortir les citoyens afin qu'ils puissent s'exprimer en fonction de leurs sensibilités, en additionnant toutes les voix exprimées et non pas en les soustrayant.

  43. jean ai marre dit :

    @ 139 pascal des landes
    Quand Laurent vient contrer le meeting de D. Simonnet dans le XXème à ParisS, qui divise ?

    Cette question est celle qui appartient aux militants communistes. Ils auront tout le loisir de la poser à P Laurent ce dimanche 23 à Contes 06. Il doit venir avec Coquerel. Mais, la poseront ils ?

  44. pichenette dit :

    Ce ne serait pas la peine qu'il y ait tant de réflexions pour aboutir à lancer des "ras-le-bol", expression nulle, méprisante pour le niveau des combats à mener ! Oui à l'Europe des peuples, oui à une transition énergétique rapide, respectueuse des hommes et de l'environnement. Non à la marchandisation de la vie.

  45. cotto dit :

    En marche pour le 12 avril. En plus c'est bon pour la santé.

  46. Michel Matain dit :

    Le "ras le bol de gauche" c'est peut être le plus petit dénominateur commun de ceux qui se situent à la gauche du PS, incapables d'avancer positivement sur des combats où, a priori, le Front de Gauche semblait uni ? Le Front de Gauche s'était constitué électoralement lors des précédentes élections européennes et y avait remporté son premier succès dans les urnes. Aujourd'hui, à deux mois de cette nouvelle échéance, les listes ne sont toujours pas annoncées ! Le prétexte est Paris, Paris, Paris et on oublie le reste de la France. L'objectif annoncé était d'être en tête de la gauche à ces élections européennes. Il serait temps de s'y mettre si on veut l'atteindre.

  47. Jean-Pierre dit :

    Il serait peut-être temps de demander la création d'une commission indépendante de comptage des manifestants, parce que cette guerre des chiffres "police" vs "organisations manifestantes" devient totalement ridicule. Ce genre de truc "manifestation à Paris, entre 10.000 et 80.000 manifestants selon les sources" ne devrait plus être entendu sur les ondes. Ca fait passer les manifestants pour des menteurs, des vantards et finalement des gens peu crédibles, parce que, bien sûr, le commun des auditeurs remet très rarement en cause les chiffres de la police !

  48. Bob.pollet dit :

    @juju 139
    L'abstention dans sa bonne définition égale ni pour ni contre. Malheureusement ce mot est aussi collé sur le dos de ceux qui ne votent pas. Sont-ils pour, contre, je m'en foutistes, ou totalement opposés à une délégation de pouvoir ? Nous n'en saurons rien par les urnes. Ces 4 positions sont tout simplement absentes au soir des élections et comptabilisées comme tel ! Le vote blanc reste le seul moyen de voter pour exprimer soit ton refus de choisir entre ce qui t'est proposé (ça ne te convient pas), soit ton opposition aux candidats restants en lice ! Il n'est pas, à ce jour, considéré comme vote exprimé (ce qui est un profond mépris pour le citoyen qui manifeste une opposition politique). Mais doit on attendre la bienveillance des médias et des politiciens pour s'en servir ?

  49. Bruno VAINDAL dit :

    Salut à toi Camarade ! La dictamolle, alors là chapeau ! Je m'suis bien marré... Qui a dit que la lutte devait être triste et narrée de façon misérabiliste ? Bravo, mille fois bravo, ça c'est envoyé ! Ça m'fout la patate ! Longue vie à toi Camarade et à bientôt dans la rue ! Fraternelles salutations d'un Patriote Communiste.

  50. turmel jm dit :

    Merci Barachois @ 105
    Je fais parti de ceux qui collent des affiches au lieu de rester planter devant la télé (sauf pour le rugby). Je précise qu'avec mes camarades colleurs (deux du PCF, un de la GU), nous affichons y compris pour le PG lorsque l'on nous propose le matériel. Les bras nous en sont tombés à nous également, sachant que Paris n'est absolument pas un acte isolé. Nous le savions, mais maintenant c'est clair, il existe bien une ligne de fracture dans notre parti. Pour l'instant l'heure est au combat pour un bon score de toutes les listes FdG, ensuite pour travailler au rassemblement pour les Européennes. Mais la question d'un congrès s'imposera tôt ou tard pour mon parti sans quoi l'implosion est à craindre. Allez France ce soir 20h45.


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