19fév 14
La dictamolle, ce n’est pas la dictature. La dictature est rustique. Elle surveille, réprime et nécessite une vigilance de chaque instant. En dictature, il y a des morts. La dictamolle est bien plus efficace. Sa formule générale d’action est « cause toujours tu m’intéresses ». Rien ne sert à rien, tout veut dire n’importe quoi et même son contraire. La dictamolle est une situation d’autoritarisme insaisissable. Tout simplement parce que le dictamou vit dans la demie-teinte, mi-chair mi-poisson. Tel le caméléon, il se confond avec le paysage qu’il occupe ; il tient tout le monde hors de portée sous un feuillage de mots truqués, d’humour de muscadin, de blagues et de jeux de communication. La dictamolle de Hollande est un exemple de ce que l’on peut faire dans ce registre extrêmement exigeant en matière de cynisme post-électoral et d’absence d’affect face aux souffrances qu’on déclenche. Mais cette semaine, le dictamou a commis une erreur. Il s’est laissé trop aller dans le paysage qu’il occupait. Et c’est ça qui le rendait trop visible. Bisouter des patrons très discutables, admirer bouche bée le président démocrate qui a espionné son pays : tsssss ! tsssss !
L‘insatiable Pierre Gattaz, celui que Hollande nous demande d’applaudir, veut réduire « le stress » des patrons. Quelle impudence que ces mots quand on sait ce qu’est devenue la vie pour les salariés dans tellement d’entreprises ! Et quand on sait quelle pluie de bienfaits Hollande a déjà fait couler sur la caste cupide et insatiable dont Pierre Gattaz est le pleurnicheur en chef. J’écris donc ici sur ce qu’est vraiment le MEDEF. Devant Danielle Simonnet qui le mouchait à Paris sur sa prétendue représentativité, il faisait moins le faraud que sur les épaules de François Hollande ! Il s’est sauvé par une porte dérobée. Le MEDEF est un groupuscule bien placé. Faire comme s’il représentait « le patronat » est un contre-sens. Faire comme s’il représentait « l’entreprise » est une imposture. Je le démontre.
Tenir tête, haut et clair, comme l’a fait Danielle Simonnet à Paris : voilà le chemin à prendre. Trop c’est trop ! C’est le sens de la marche du « ras-le-bol de gauche » dont nous avons proposé le principe ensemble, NPA et PG, avec la proposition de la date du 12 avril prochain. Je ne parle pas ici seulement d’un état d’esprit à reconstruire. Je parle ici de l’entrée dans une nouvelle phase du quinquennat après les deux élections municipales et européennes. Car la déroute du gouvernement ne sera pas seulement un incident de parcours électoral. Le contexte n’est plus celui des alternances à la papa, connues dans le passé. L’ambiance aujourd’hui est d’abord celle d’une combinaison à haut risque. D’un côté, la panique des classes moyennes étranglées et déclassées sur fond de marée montante de la misère générale. De l’autre, la mobilisation exaltée d’une droite de la société unie autour de ses thèmes et objectifs les plus durs. Et, pour finir, l’effondrement de l’autorité du président en exercice. Deux pour cent de « très satisfaits », c’est du jamais vu. Un chiffre en deçà de la marge d’erreur. Les institutions ne sont plus une garantie suffisante face à une conjonction aussi détonante. Pas question de compter les points en attendant le désastre. Je reviens donc sur l’appel à la marche du « ras le bol de gauche ».
Danielle Simonnet a bien raison : le MEDEF est un groupuscule
Vendredi 14 février, lors d'une initiative organisée par l'association Emmaüs, Pierre Gattaz, le meilleur ami de François Hollande, s’est bien fait remettre à sa place par ma camarade Danielle Simonnet, candidate du Front de Gauche à la mairie de Paris. Car l’incendiaire patronal était invité au bal des pompiers sociaux ! Plutôt que de participer à la congratulation générale, Danielle Simonnet a rappelé au président du MEDEF qu'il ne représentait que lui-même ou presque. Décontenancé et ne sachant que répondre, Pierre Gattaz a fui comme un petit garçon. Il a quitté la salle ! Ridicule ! Merci Danielle ! Pauvre homme ! Il venait de descendre de l’avion qui le ramenait de son triomphe aux Etats-Unis dans les bagages de François Hollande ! Mais il ne représente que 8 % des patrons de notre pays, et encore faut-il compter large pour arriver à ce résultat !
De fait Pierre Gattaz a le melon. Il se sent pousser des ailes. Depuis le début du quinquennat, François Hollande cède à tous ses caprices ! Il réalise point par point le programme du MEDEF : gel du SMIC, allongement de la durée de cotisations pour la retraites, facilitations des licenciements avec la loi ANI écrite dans le bureau du MEDEF, baisse des dépenses publiques, refus de l’amnistie sociale, et ainsi de suite. Bref, c’est le seul homme vis-à-vis duquel Hollande se sent engagé lorsque ce dernier souhaite quelque chose. Dès lors, Pierre Gattaz a même pu se permettre de tirer dans le dos des Français en lançant une polémique très marquée par les refrains aux Etats-Unis d’Amérique contre le président de la République. Du jamais vu lors d'un voyage à l'étranger. Mais, ensuite, Hollande l’a même fait applaudir !
Alors, le Medef se croit tout permis. Chaque jour, son président Pierre Gattaz peut multiplier les crises de nerfs provocantes. Gattaz se gorge de ce pouvoir d’injonction comminatoire qui lui a réussi si bien. Ce mardi, il a exigé un "moratoire" sur les projets de loi qui, selon lui, "stressent les patrons". Pauvres chéris ! En fin de semaine dernière, il réclamait la suppression pure et simple du régime des intermittents du spectacle, dont dépendent plus de 100 000 travailleurs de la culture. Avant cela, avec son équivalent allemand, il avait carrément lancé un "appel" au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement européens pour renforcer encore la logique austéritaire de l'Union européenne avec "la création, au sein de la zone euro, d’un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres".
Pourtant, il n’y a aucune raison de reconnaître au MEDEF autant d’autorité. Mais, dira-t-on, il faut bien ménager ceux qui « donnent-de-l’emploi-et-produisent-les-richesses-gna-gna-gna ». Je ne le pense pas. Pour la raison essentielle que le MEDEF n’est rien de tout ça. Le rapport aux entreprises et aux patrons dans notre pays est faussé par toute une série de lieux communs répétés sans discernement. Les mots ici, comme souvent lorsqu’il s’agit de nommer les protagonistes des rapports sociaux, créent davantage de confusion que de clarté. Ce n’est pas neutre évidemment, comme toujours en pareil cas. Par exemple, on voit bien quelle objection non dite oppose le concept de « partenaires sociaux » à la compréhension du mécanisme de la lutte de classe. Ici encore, l’équation « MEDEF égale entreprise » est davantage un slogan qu’une désignation. Le MEDEF ne représente pas « les entreprises ». Son nom même éclaire ce point. Le MEDEF ne veut pas être d’abord un syndicat comme l’était le CNPF d’autrefois. Il veut être un « mouvement ». Il s’avoue donc lui-même porteur d’une idéologie. Pas seulement vis-à-vis des salariés, des pouvoirs publics et de la société en général. Mais aussi et peut-être surtout aux yeux de tous les patrons. Le MEDEF défend ce qui est utile aux très grandes entreprises multinationales françaises et à celles qui vivent de l’export pour l’essentiel. Il représente un secteur du capitalisme français inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges et de la finance. Tout le reste du patronat qui est, du fait des activités de leurs entreprises, intéressé à un marché intérieur actif et à la consommation populaire, n’a aucune voix au chapitre dans la stratégie du MEDEF. Pierre Gattaz lui-même est l’incarnation de cette petite fraction du patronat français, puisque sa propre entreprise fonctionne pour l’essentiel à l’export et, d’ailleurs, beaucoup avec les Etats-Unis, ce qui en fait un partisan inconditionnel du Grand Marché Transatlantique. Mais cette objection à la représentativité du MEDEF n’est pas la seule que je veux présenter.
Le MEDEF ne représente même pas le patronat lui-même en tant que catégorie sociale. Je l'ai déjà pointé à l’occasion de la campagne présidentielle, dans mon discours à Vierzon. J’y suis revenu il y a plusieurs mois sur ce blog. Je vous ai parlé des 800 000 entreprises de l'économie sociale et solidaire dont les employeurs se sont regroupés dans une autre structure patronale, l'USGERES. Ils ont obtenu près de 20% des voix aux dernières élections prud'homales de 2008 ! A ces mêmes élections, le MEDEF a eu peur de se compter, préférant se présenter sur des listes communes avec deux autres organisations patronales, la CGPME et l'UPA. En fait, Danielle Simonnet avait raison quand elle a pointé le fait que le "le MEDEF ne représente que 8% du patronat". Elle s’appuyait sur une étude de la Fondation Concorde parue en 2011. Cette fondation défend des idées libérales. Elle est très proches des milieux patronaux. Et son rapport se donne pour ambition de "renforcer la voix du monde de l'entreprise". Il ne peut donc pas être suspecté de rouler pour le Front de Gauche. Or, cette étude affirme que "le taux moyen d'adhésion à une organisation syndicale" patronale ne dépasse pas 8% des patrons ! Danielle Simonnet a même été trop généreuse avec le MEDEF. Car, pour arriver à 8%, la Fondation Concorde additionne ceux qui adhèrent au MEDEF avec ceux qui adhèrent aux deux autres organisations représentatives, l'UPA et la CGPME. Le MEDEF tout seul représente donc moins de 8% du patronat !
Vérifions. Le MEDEF revendique "750 000 adhérents". Or, il y a en France plus de 3,5 millions d'entreprises selon l'INSEE. Selon les propres chiffres du MEDEF, celui-ci ne représente donc qu'au maximum 21% des entreprises du pays. Mais les chercheurs spécialistes du patronat s'accordent pour considérer que le nombre officiel d'adhérents revendiqué par le MEDEF est très largement surévalué. C'est ce qu'a démontré Michel Offerlé, politiste, professeur à l'Ecole Normale Supérieure. Il a croisé les annuaires du MEDEF et les données de l'INSEE pour essayer d'évaluer le nombre réel d'adhérents au MEDEF. Il abouti à des chiffres bien moins flatteurs que ceux mis en avant par le MEDEF. Son hypothèse la plus favorable au MEDEF donne à peine plus de 334 000 adhérents soit moins de 10% des entreprises du pays. Sa deuxième hypothèse aboutit à 111 463 adhérents au MEDEF. Soit 3% des entreprises du pays ! Le MEDEF est un nain. Et Gattaz ne représente que ce qu’on veut bien lui reconnaître d’importance.
Le MEDEF est une coquille vide. Ce n'est qu'une confédération à laquelle il est très rare que les patrons adhèrent directement. Ceux que l'on présente abusivement comme des adhérents au MEDEF sont en fait des adhérents à des syndicats spécialisés, eux-mêmes adhérents à une fédération patronale de branche. Et c'est la fédération de branche qui décide – ou non – d'adhérer au MEDEF. Le lien qui unit le patron adhérent au MEDEF est donc presque uniquement un lien administratif. Depuis les années 1970, le nombre de fédérations patronales adhérentes au CNPF puis au MEDEF est en nette diminution. Il est passé de plus de 100 à 75 environ. Plusieurs branches professionnelles ont choisi de rester en dehors du MEDEF. C'est le cas du Syndicat de l'Edition, de la Fédération Nationale des Transporteurs routiers, du Syndicat des Agences de Voyages (Syndicat National des Espaces de Loisirs d'Attraction et Culturels), et ainsi de suite. L'usurpation du MEDEF, soit-disant représentant « des entreprises », a assez duré. A quoi bon lui donner cette importance et ce rôle surévalué ? La représentativité des organisations patronales doit être constatée par des élections démocratiques, comme c'est le cas pour les syndicats de salariés depuis la réforme de 2008. En 2008, l'UMP a protégé le MEDEF et refusé de soumettre sa représentativité à des élections. Ce privilège doit cesser. Il est absolument certain que si les Français comprenait et connaissaient la réalité de la situation que je viens de décrire, leur crainte et leurs préjugés sur la puissance de la caste dominante seraient beaucoup changés.
L'entreprise, ce n'est pas le MEDEF
Avaler tout rond que les entreprises sont représentées par le MEDEF fait perdre de vue l’essentiel. Les entreprises ne se limitent pas à leurs dirigeants et propriétaires. Une entreprise est d’abord un collectif de travail. Elle fédère en vue d’une production le travail des salariés, source de toute la richesse, et les moyens de cette production : les savoirs-faire, les machines, l’environnement local et ainsi de suite. Dans la liste raccourcie que je viens de noter, un facteur est essentiel à mes yeux. C’est la qualification des salariés. Car la qualification, c’est du savoir. Compte tenu de ce qu’est l’économie moderne, c’est du savoir de haut niveau dans de nombreux compartiments de l’activité. « L’entreprise », c’est donc d’abord ça : le lieu où la valeur d’usage des savoirs humains se transforme en valeur d’échange socialement utile. Toute la production en amont de cette qualification, puis sa reconnaissance sociale, sont ainsi des facteurs directement liés à la production. Ils sont même premiers. Une machine n’est rien sans celui qui sait l’utiliser. Elle-même n’existe pas sans l’action intellectuelle de ceux qui l’ont conçue. Et ainsi de suite. Le travail qualifié n’est pas seulement une nécessité de la production mais sa condition toute intellectuelle.
Par conséquent, résumer "les entreprises" aux revendications sociales de ses propriétaires n’est donc pas seulement un raccourci moralement inacceptable. Il l’est surtout politiquement. Et cela vaut pour nous peut-être davantage que pour d’autres. Si nous acceptons le cadre mental dominant, si nous voyons les entreprises seulement comme des machines à cracher du cash, nous nous mettons à côté de la plaque. Cela nous empêche de réfléchir et de travailler sur une idée essentielle : comment devrait fonctionner une entreprise pour être à la fois socialement utile par ses productions, efficace dans leur mise en œuvre, et socialement et écologiquement responsable ? On s’empêche ainsi de réfléchir à ce que devra être, du point de vue du travail à accomplir, la planification écologique. On s’empêcherait de réfléchir concrètement à des plans d’ensemble comme ceux que nécessite « l’entrée en mer » écologiquement réfléchie. Tout le cercle des décideurs politiques du pays et celui des nôtres aussi doit être décontaminé de la vision intellectuellement étroite et socialement ringarde que dessinent les discours et gesticulations de Hollande et Gattaz à propos de l’entreprise.
Trop c'est trop ! La marche du ras-le-bol de gauche
Elle vient de loin, la proposition d'organiser une marche du « ras-le-bol de gauche », sous l'antienne « trop c'est trop ». Pour ma part, j’avais évoqué l'idée dans mon post du 10 février en précisant le cahier des charges pour réussir ce que nous voulons faire. À vrai dire, j'exprimais des arguments déjà largement répandus dans nos rangs. Faisons un retour rapide sur l'enchaînement des événements. Après le succès de notre marche contre l'augmentation de la TVA, nous avons voulu, au Front de Gauche, constituer un collectif pour organiser une nouvelle mobilisation sur le thème. Des dirigeants comme Éric Coquerel se sont donné beaucoup de mal pour réunir un collectif crédible. Dans les discussions nombreuses qui ont eu lieu, le Parti de Gauche et le NPA se trouvaient être les seuls favorables à une nouvelle démonstration de force dans les rues. Une compréhension commune s’est forgée dans cette circonstance. Mais reconnaissons que les objections avaient leur poids d'arguments. Il y avait aussi une ambiance morose créée par l'absorption des militants politiques dans les élections municipales, d'une part, et, d'autre part, le scepticisme dans les organisations syndicales après les mobilisations maigrelettes contre la retraite à soixante-six ans imposée par François Hollande. Certes, notre marche du premier décembre a été un succès de terrain considérable. Personne, dans la gauche politique ou syndicale, n’a réuni autant de monde depuis… des mois. Mais les faits sont une chose et leur image une autre. Il faut admettre que la bataille médiatique orchestrée par le ministère de l'Intérieur pour minorer le nombre des manifestants et le sens de cette marche du 1er décembre a été gagnée par lui. On se souvient comment. La conjonction désormais traditionnelle d’attaques ciblées sur moi (cette fois ci c’était un sondage si vous vous souvenez), la hargne traditionnelle du duo « Libé »-« Le Monde » a été cette fois ci amplifiée par une opération de communication de haut niveau. Valls et Olivier Schramek, le président du prétendu CSA, ont joué main dans la main d’une façon efficace, appuyés par les « erreurs d’images » de Canal+ et i>Télé et les accusations de truquages contre TF1. Bref, d’astucieuses trouvailles créant une diversion magique. Je n'oublierai pas de mentionner la sottise de ceux de nos amis qui se sont sentis obligé d'étaler leurs passionnantes angoisses sur le fait de savoir si nous étions 100 000 ou bien 70 000 ou même 15 000. Aucun d'entre eux, bien sûr, n'était capable d'apporter la moindre preuve de leur ahurissante convergence chiffrée avec nos adversaires. L'essentiel était de me « casser ». En vain, pour ce qui me concerne. Mais il est vrai que tout cela a eu son efficacité pour refroidir la force qui aurait dû s'exalter à partir de la réussite de ce jour-là.
Nous pensions avoir tiré la leçon. Nous avons compris qu'il fallait d'abord se protéger des jalousies et coups de billard venant de notre propre camp. Pour cela, entendait-on dire, il fallait procéder de façon plus ample, plus lente, avec « davantage de concertation », en partant d'un collectif. Mais le résultat à la fin, lui aussi, nous a servi de leçon : un mois et demi de discussions pour décider de faire une pétition et d'aller l'apporter à l'Assemblée nationale ! Autant dire que tout cela était sans rapport avec les besoins du moment politique. Arrivent là-dessus les manifestations de l'extrême droite et de la droite ! Elles ont eu au moins un effet bénéfique : réveiller la compréhension de tous nos amis. Tout le monde a enfin convenu qu'il était nécessaire de tenir le haut du pavé par une démonstration de force. La prise de conscience a été générale. Et la conclusion identique : le rapport de force doit être reconstruit dans la rue. De toute façon, toutes les autres issues sont bouchées par la dictamolle de Hollande. Clémentine Autain, Pierre Laurent ont embrayé publiquement sur cette idée en mettant toute leur autorité dans la balance. De mon côté, sous le titre « Marchons, marchons », j'ai publié une synthèse des discussions et analyses qui avaient conduit notre équipe à vouloir aller de l'avant dans ce sens dès le mois de janvier. Le plus important, à mes yeux, est que tous nous allions dans le même sens en ce qui concerne non seulement le diagnostic mais la méthode. De son côté, le NPA, lui aussi, passait à l’initiative en adressant une lettre à tous les partenaires de l'autre gauche pour proposer une initiative. Nous avons aussitôt analysé l'initiative du NPA comme un moyen de déclenchement. À nos yeux, il ne fallait ni se laisser enfermer dans les intrigues des municipales, ni laisser le NPA sans réponse au moment où il faisait un geste unitaire. L'analyse attentive, ligne à ligne, de ce qu'écrivait le NPA montrait une vraie convergence de méthodes, d'état d'esprit, de perspectives. Lundi dernier a donc été la journée décisive.
Lundi matin, la coordination nationale du Front de Gauche s’est accordée sur le thème « trop c'est trop » et sur la décision de travailler un appel large pour aller dans la rue. Ici, ce qui est fondamental, c'est que la méthode lie l'objectif de reprendre le terrain avec la condition incontournable : se situer dans une claire logique d'opposition de gauche à la politique du gouvernement. Autrement dit, personne parmi nous n'est dupe des gesticulations des solfériniens sur le thème du « 6 février 1934 » qui pointerait à l'horizon. Tout le monde est bien conscient du fait que le gouvernement et son parti voudraient provoquer, sous prétexte de contrer l'extrême droite, une mobilisation-amnistie à son profit pour masquer l'ampleur du désaveu qui le frappe. Dans ce cas précis, une nouvelle fois, nous retrouvons une démonstration de ce qu'il lie ensemble la capacité de mobilisation et la rupture avec le PS et son gouvernement. La rupture est la condition de la crédibilité. La crédibilité est la condition de la mobilisation. Tel est l'énoncé de l'équation dont nous devons fournir le contenu concret. Une fois le Front de Gauche mis d'accord, la rencontre que nous avions l'après-midi avec une délégation du NPA, conduite par Olivier Besancenot lui-même, à notre siège national, a été simple pour nous. L'accord de tous étant dorénavant possible, il fallait avancer, déclencher, mettre sur la voie concrètement ce qui jusque-là n'étaient qu'une analyse abstraite. D'où la prise de position commune et la conférence de presse tenue séance tenante avec Olivier Besancenot, Martine Billard et les camarades de nos deux délégations dont l'un des artisans essentiels de cette percée : Éric Coquerel. Le soir même Pierre Laurent, au nom du Parti communiste, donnait son approbation. La machine est donc lancée.
Je crois que la date que nous avons proposée sera retenue car elle tient compte des réalités du calendrier prévisionnel. En effet, d'ici au premier tour des élections municipales, nos organisations appellent aussi à soutenir le mouvement intersyndical du 18 mars. Puis ont lieu les deux tours des élections municipales. Et le week-end suivant est celui de la mise en place des conseils municipaux et de leurs exécutifs. C'est pourquoi un délai de quinze jours après le deuxième tour de l'élection municipale nous a paru être efficace. À partir d'aujourd'hui, cela nous laisse deux mois. Nous n'avons eu que trois semaines pour préparer la manifestation du 1er décembre. C'est dire que nous sommes certains de pouvoir faire mieux.
Entre ce récit que je viens de faire, et le retour sur ma note où je traite de la méthode, c'est déjà bien de la lecture. Je voudrais cependant insister sur le sens de ce que nous venons de décider d’entreprendre. Et davantage encore plaider pour une prise de conscience à propos du moment que nous allons vivre. À sa façon, la marche du 12 avril ouvrira, de notre côté de la barrière, le processus que nous devons construire en réplique aux résultats des deux élections. La droite et l'extrême droite ne s'y sont pas trompées non plus puisqu'elles convoquent, pour le week-end précédant le nôtre, une nouvelle « journée de la colère » sur le mode de celle où l'on avait vu les exactions et les slogans d'extrême droite dont chacun se souvient. Pas question de les laisser formater politiquement l'espace béant que la déroute du pouvoir en place va ouvrir. Je sais très bien, pour avoir en main d'ores et déjà les documents que Valls a préparés pour présenter les résultats (et minorer aussi notre existence), que tout sera fait pour masquer le sens de ce qui va se passer réellement dans les urnes. On peut compter sur un système médiatique paresseux et docile pour recommencer le numéro d’escamotage et de confusion bavarde que l'on a toujours connu jusqu'à présent. Qui pourrait oublier la soirée électorale présidentielle où les perroquets ont annoncé et laissé Marine Le Pen s'attribuer 20 % des suffrages toute la soirée et la nuit, là où elle n'en faisait pas dix-huit ? Mais cette fois-ci, tout ce qui sera fait pour regrouper, par la peur du loup, autour du pouvoir et de son compère de l'UMP, nous servira en dépit des apparences. Car cela ne fera qu'aggraver la détermination de tout ceux qui sauront, du fait de leurs résultats locaux, ce qu'il en est réellement.
La composante médiatique du système de maintien de l'ordre ne doit certainement pas être sous-évaluée. Mais il ne faut pas lui supposer la toute-puissance que nombre de nos amis lui attribue souvent. La machine à abrutir peut enfumer et retarder. Mais elle ne peut pas arrêter. Nous devons savoir la manipuler pour l'amener agir jusqu’au bout de ce que sa propre sottise et paresse lui suggèrent de faire. À la fin, le bouchon du cratère explose tout entier.
Que cela ne vous empêche pas, d’ici-là, de continuer à rester critique et d’observer attentivement comment est menée l’opération « Whisky de Périgueux » pour nous nuire. Surtout, montrez si vous le pouvez les séquences où cette « affaire » est « traitée ». Apprendre les techniques du traquenard médiatique est une composante essentielle de l’éducation militante de notre temps. Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante. Et consolez-vous : ils ne valent pas plus cher. Sachez qu’aucun d’entre eux n’a été vérifier quoique ce soit ni sur l’identité des « démissionnaire du Whisky » ni sur la réalité de leur démission pour ceux qui étaient en état de le faire. Les « journalistes » ont juste sauté sur une occasion de nous nuire et de nous insulter. C’est tout. Une partie des personnes « signataires » ne l’étaient pas et ont demandé à retirer leur nom noté contre leur gré. Nombre d’autres ne pouvaient pas démissionner pour la raison que c’était déjà fait depuis plusieurs mois, une autre au moins pour la raison qu’elle avait déjà adhéré au NPA depuis deux mois. Et ainsi de suite. Journalisme ? Rien n’est vérifié, rien n’est recoupé. Journalisme ? Où ça ?
@HENRI 80 13h36
Assister aux "assises écosocialistes de la Mer" (ex. Toulon). Plusieurs intervenants passionnants y ont participé (douane, navigation, transports maritimes, syndicats, etc.) L'UE accorde la possession des territoires maritimes s'ils font partie du même plateau continental. De fait, la France a augmenté son territoire de 10%, la France avec ses mers et outremers devient le 2e territoire maritime du monde ! Activités à prévoir dans le cadre de la mutation écologique du système, l'exploration (on connaît que 10% des océans), l'exploitation des ressources naturelles telles que les algues (médecine, alimentation, remplacement de tous les plastiques), l'énergie : éoliennes offshore+hydroliennes (exploitation du vent, des courants de mer, des marées)etc. Développement du secteur maritime:ce nouvel espace nécessite surveillance pour ne pas être capté, de manière sauvage, par des pétroliers ou autres multinationales. Donc un développement pont de notre flotte, dont militaire. L'utilisation de la mer ne doit pas tomber aux mains du "marché" mais rester à l'état et dans le cadre de la mutation écologique du système. Construction et déconstruction navale (réindustrialisation écolo), développement du droit maritime.
Merci J-L Mélenchon pour votre historique et vos informations. Merci aussi de ne pas créer une rupture irréversible avec nos amis communistes, dont tant d'entre eux sont très peinés des prises de position de leurs dirigeants. Raccrochons les wagons pour le 12 Avril, sans esprit de rancune. Bien des communistes nous en sauront gré et éprouveront le besoin, de plus en plus, de dire tout haut ce qu'ils pensent aujourd'hui. Donc, ne soyons pas sectaires et évitons les termes trop durs qu'on lit parfois dans les commentaires ci-dessus. Ils n'apportent rien, si ce n'est que d’agrandir un fossé qui fait trop plaisir à la droite et aux solfériniens !
Ce rappel sur la représentativité du MEDEF est important. Je crois qu'il faut bien insister sur ce point. Le MEDEF n'est rien. Ces gens sont rien. Nous sommes 99%. Je cite La Boétie : "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux". 8%, c'est ridicule. Mais je ne peux m’empêcher que c'est plus ou moins le taux de syndicalisation des salariés français. Pauvre démocratie.
bonjour,
Je ne suis pas de votre bord, mais je trouve scandaleux le traitement de M. Mélenchon, dimanche soir sur BFM. J'ai tout regardé et M. Mélenchon n'a pas pu s'exprimer plus d'une heure.
Cordialement.
Oui, allons-y tous et comptons-nous tous, qu'ils ne nous refassent pas le coup des 7000 manifestants.
@152 jorie
"L'UE accorde la possession des territoires maritimes s'ils font partie du même plateau continental."
Pardon amis, mais c'est de l'ONU que parle Jean-Luc Mélenchon.
Meilleures salutations
Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous.
Ces lignes sont parfaitement limpides sur l'attitude du "dictamou" ! Cependant, restons vigilant, car ce dernier est le jumeaux cérébral du "patrondur". Tout est bon pour pleurnicher, pour entourlouper le monde. Quand aux médias, c'est navrant, écoeurant de les voir se confondre en bassesses et en dictateurs de la tchatche. Chacun d'entre nous a ses occupations propres, mais jamais il faut perdre de l'oeil ces margoulins en col blanc, à l'allure débonnaire mais à l'esprit calculateur et mesquins. Mais l'espoir fait vivre dit-on, alors gardons l'espoir, cependant l'amère goût des trahisons et des calculs nauséabonds flottent sur tout le continent. ? Nous sommes emprisonnées dans une forteresse où les "tarderies" gouvernantes sont nos geôliers, jusqu'à quand,
Je reviens sur le plan prévisionnel du rendu de délibéré concernant l'affaire de Hénin-Beaumont et la similitude de l'utilisation du logo FdG utilisé par la liste PS-PC sur Paris et probablement ailleurs.
Je ne sais si Raquel Garrido peut apporter des éléments de réponse, mais le procès d'Hénin-Beaumont est bien sur le respect du droit constitutionnel et l'utilisation par tromperie de tracts, affiches, ou autres documents semant la confusion et le discrédit de la liste qui en serait victime, en l’occurrence le FdG. Il me semble bien que la propriété du logo appartient au PG. Je crains que si le PG ne fait pas de procès aux listes qui utilisent son logo pour semer la confusion et tromper les électeurs, pour les mêmes raisons que le procès contre le FN, la justice soit influencée par la partialité et se serve dans son rendu de jugement d'avril du fait que le FG n'agit pas avec la même rigueur et se voit débouté sur Hénin-Beaumont pour ne pas avoir eu la logique et le charisme d'adopter la même attitude envers la liste Hidalgo et les autres.
Albert leglois@138
" les tentatives de diviser les communistes me laissent très interrogatif."
En attribuant ces tentatives à une stratégie du PG vous êtes tout de même un peu gonflé ! Pour ce qui est de diviser, y compris au sein des communistes, Pierre Laurent fait le boulot tout seul.
Entièrement d'accord avec Michel matin@142
"Je croyais que le 12 avril on allait enfin lancer la campagne des européennes. Le deuxième tour des municipales c'est le 30 mars et les européennes le 25 mai.(...)Si on ne le fait pas le 12 avril, nous n'aurons plus le temps de le faire avant le 25 mai. Le 12 avril il faut être en ordre de bataille pour lancer cette campagne électorale majeure"
Si d'ici là le mot d'ordre pour le 12 avril en reste à une marche du "ras le bol de gauche" (bon slogan en cours de manif mais rien de plus) cette journée va tout droit au désastre. Il reste environ cinq semaines pour rectifier le tir en donnant une réelle consistance à cette mobilisation. Par ailleurs plus les solfériniens auront pris une raclée juste avant, plus il y aura une dynamique pour mobiliser. Raison de plus pour ne pas les aider au 2ème tour.
Besancenot m'inspire plus confiance que Pierre Laurent avec lequel on se retrouve un peu dans le monde des dictamous. Olivier argumente là où ça fait mal et même très mal en ne gardant pas sa langue dans sa poche pour dire ce qu'il pense et n'a jamais pactisé avec le média. Il présente un profil un peu similaire à celui de Jean-Luc dans le cirque, c'est-à-dire du bon client qui fait le buzz mais duquel on étouffe le sens de ce qu'il dépose dans l'urne des revendications légitimes d'un peuple inquiet, dès qu'il atteint sa cible. Souvenez-vous des louanges dont on s'est mis d'un coup à couvrir Pierre Laurent chez tous les serviteurs de l'information à la botte du pouvoir. Ce jour-là j'ai eu la confirmation que beaucoup de choses changeraient. Que je sache, jamais Besancenot n'a été considéré de la même façon et sans doute est-ce parce qu'il n'a pas les mêmes intérêts. Bien sûr que le NPA ne donne pas dans l'apologie du pouvoir pour le pouvoir mais les Grecs disaient déjà que ceux qui veulent le pouvoir pour le pouvoir aimeront l'injustice et sans doute trouve-t-on là légitime réticence de la vraie gauche, celle de Alain (Émile-Auguste Chartier).
Bravo pour cette ouverture, enfin une vraie force de gauche reconstituée, ne reste plus que le respect mutuel de nos différences pour compléter ce superbe et flamboyant front de gauche. Tous les dirigeants et militants de la vraie gauche peuvent être fière de cette grande réconciliation contre le traitre social démocrate et son système de collaboration au grand capital. De grandes idées sur de grands mots et surtout l'envie d'en découdre avec l'insolence de l'argent roi au mépris de l'humain et de toute son évolution.
A propos de la journée du 12 avril, sur le site de l'Huma d'aujourd'hui :"Il s’agit maintenant, selon Pierre Laurent, de construire les conditions d’une mobilisation commune en confrontant les propositions sur les contenus, la date et les formes de cette grande mobilisation. Si des questions ne font plus guère débat à gauche, il faudra soupeser les mots pour que la gauche du PS s’y associe"
Soupeser les mots pour ne pas effaroucher la gauche du PS, çà veut dire quoi exactement ? Quels sont les "mots" ou les thèmes à censurer pour ne pas heurter certaines sensibilités ? Raison de plus pour exiger que soit lancée la mobilisation générale contre le GMT et l'enthousiasme de Hollande le fantoche à nous l'imposer sans nous consulter et pour dénoncer le "black out" total des médias, selon les consignes qui leur ont été donnée de la boucler à son sujet. Bref mobiliser sur un combat essentiel très majoritairement rassembleur, qui met l'Europe au coeur et à sa vraie place dans le débat et faire enfin sortir le loup du bois en renversant la table.
Bonjour J-Luc, bonjour à tous Camarades,
Que l'actualité est triste ! Quand je pense qu'on a voté pour ce "soi disant de gauche" qui fait la même politique que Sarkozy voire pire Sarkozy ne se prétendait pas à gauche, tandis que Hollande fait et dit son contraire. Et les médias n'y vont pas de main morte. On ne voit pratiquement que l'UMP, et surtout le FN, à se demander si ce Président ne veut pas rétablir le régime d'extrême droite, y en a que pour elle, et eux. Trop c'est trop, ras le bol de cette soi disant gauche, et le PC qui tourne le dos à ses valeurs, P. Laurent est le bienvenu parmi les copains de l'UMP, des médias, il se fait complice au lieu de s'assembler au FdG seul avec J-Luc pour tenter de remettre le chemin dans les rails à la vraie gauche qu'incarne J-Luc et le NPA, il y a bien quelques vrais socialistes au gouvernement mais ils avalent des couleuvres pour leur petit confort, dans les verts idem...La vraie gauche aura du mal à se faire entendre, il est préférable de rester dans l'opposition que de voter pour des traitres comme Hollande. Plus de désistement pour le PS qui n'est plus le vrai PS. Suppression de nos acquis sociaux et le reste idem. Vive...
La dictamolle est le signe que la crise de l'Etat s'aggrave et pas seulement un style personnel d'exercice du pouvoir d'un démocrate-chrétien au service du capitalisme financier. C'est aussi le signe du peu d'espace qui est laissé aux autres éventuelles solutions qu'a désormais une partie des classes dominantes pour faire passer le couronnement de leur politique qui est de se placer sous hégémonie états-unienne et les européens sous "ajustement structurel" le même que celui subi en Amérique du Sud dans les années 80 et 90. Voilà ce que dit le pouvoir: plutôt les multinationales américaines que l'Europe des citoyens! Plutôt le Front national que le Front de gauche mais moins comme un objectif que comme un moyen d'éviter la convergence des classes populaires et des classes moyennes sur un programme alternatif à gauche.
Ouvrir les portes et les fenêtres du Front de gauche, continuer à pilonner sur les contradictions des classes dominantes, ouvrir des champs de débat dans l'appareil d'Etat, prendre sa place dans les médias...bref tout ce qui se fait en ce moment.
Je repensais ce matin à tous ceux qui fanfaronnent et prétendent que JL Mélenchon est un homme seul.
Un président à moins de 20% de cote de popularité, idem pour un premier ministre, un ps qui redoute de se voir fortement sanctionner lors des municipales, voila qui sans doute explique la très grande fébrilité qui règne actuellement rue de Solférino et dans les rédactions des médias aux ordres. La solitude n'est décidément pas du côté ou on la désigne. Nous ça va merci. On est bien reçu quand on fait du porte à porte, nos listes autonomes reçoivent un soutien croissant et nous envisageons le scrutin municipal avec sérénité.
Pour le second tour, nous verrons bien comment les choses se présentent. De toute manière nul n'est propriétaire de son électorat et surtout pas le Front de gauche qui dispose d'un électorat politiquement averti car résistant à toutes les pressions médiatiques orientées. Du calme les amis. Mobilisons pour le premier tour sans nous laisser polluer par cette question du second. Nous partons pour gagner.
On ne gagne que les batailles que l'on entame. Alors qui peut dire quel sera le score des listes autonomes au 1er tour ? Avant que je décide ce que je vais faire au 2eme tour je vais tous faire pour que le 1er tour soit excellent pour nous et nos listes autonomes. N'oublions pas que ce qui est fait, va nous servir pour les européennes qui pour moi est l'enjeu majeur de 2014. Alors arrêtons nos querelles, les amis du PCF pour la grande majorité ne sont pas d'accord avec la stratégie de leur parti, c'est à eux de le dire dans leurs instances, et les citoyens ne sont pas fou, ils seront faire la différence si nous savons expliquer notre programme. Nous avons un excellent porte parole en la personne de Jean Luc Mélenchon, il nous montre le chemin alors au travail. On lâche rien.
Le parti Socialiste n’est plus, Hollande l’a achevé. Le parti solférinien est devenu le symbole de la malhonnêteté intellectuelle, de la déchéance morale et de la corruption, pire encore, de la dictamolle. Le mot est amusant mais il n’y a pas lieu d’en rire car seule l’absence de répression violente sépare un tel système, où le pouvoir trahit et manipule sciemment son peuple à l’aide de médias vendus, ou plutôt achetés, d’une véritable dictature. Cause toujours, peuple Français, depuis toujours je t’ignore, je préfère aller caresser le cul des vaches, culbuter la donzelle, promulguer et ratifier toutes les lois, tous les accords qui finiront de te mettre à genou, pieds et poings liés sous le joug des puissances de l’argent dont je suis le valet. Non, plus jamais la moindre voix populaire pour un tel parti, jamais ! Pour remporter le combat et rendre un visage humain à notre société défigurée, nous aurons besoin de tous et toutes, il faut oublier les querelles de clocher, pardonner ce qui peut l’être, et rassembler le plus largement possible.
Bravo. Je ne veux pas "redonder" avec les autres avis ci-dessus que je partages en gros. Juste ajouter, en amoureux de la langue française, la vigueur du langage imagé de Jean-Luc Mélenchon. Les Solfériniens, les androïdes de Bruxelles, la Dictamolle. Dans la diarrhée des blablas pseudos intellectuels, enfin des images fortes des propos musclés qui me rappellent parfois les grandes envolées de Victor Hugo. Ceux qui n'ont pas fait les grandes écoles peuvent rire, comprendre et se mobiliser. Il faut continuer ainsi.
Gavroche de Tana
Bonjour
Si vous voulez comprendre une raison de la bataille pour les listes municipales a Paris, visitez la page wikipedia "indemnité du conseiller municipal". Le plus grand parti de France des prochaines élections sera l'abstention. Pour moi a Tours se sera PG a premier tour et blanc ou nul au second.
Bonjour à tous et organisons-nous ! Attention sur le choix de la date. La première zone à partir en vacances, la C, fini les cours le samedi 12 avril 2014. Le samedi 5, une semaine avant, semble plus judicieux pour mobiliser un maximum de gens… Une semaine après le dernier tour des municipales, ce n’est pas confortable pour les militants et élus, mais la dynamique créée par cet évènement ne sera pas encore tout à fait retombée. Pour la même raison mais aussi pour limiter le CO2, cette marche doit se faire en « proximité ». A Paris mais aussi dans un maximum de villes françaises. La « droite » regroupe large : du PS au FN ! La gauche doit elle aussi se grouper ! Bravo pour ce rapprochement NPA-PG ! Ne nous arrêtons pas en si bon chemin.
Pourquoi y a t-il pas un texte de loi qui dit que lorsque qu'un Président de la République descend sous la barre des 20% de popularité, de le sortir de son mandat et de refaire des élections, mais je crois que ce chiffre serai toujours manipulé. Ras le bol de ce gouvernement, il est au salon de l'agriculture pourquoi les gens lui parle il devrait lui tourner le dos à cet apôtre.
Malheureusement, nous avons passé le jour d’une dictamolle, avec l’Europe nous somme arrivés au temps de la dictadure, et se prépare une vraie dictature qui ne nous laissera pas prendre le pouvoir par les urnes en toute légalité, il n’y a qu’à voir au Venezuela, comment dans les infos de Canal + on parle d’étudiants qui manifestent alors que le pouvoir leur tire dessus sans jamais dire que ce pays subit un véritable putsch avec l'aide des USA et de la CIA pour faire tomber la démocratie venu des urnes.
Je crois que la formule les média aux ordres est impropre. Nul besoin d'ordres, ils pensent de la même façon, ont été formé dans les mêmes écoles, viennent des mêmes milieux. Les points vu dissonants n'ont pas leurs faveurs. Par contre je crois que les contrer avec arguments et contre propositions et plus percutant que les victimiser.
@ 163 Alain Doumenjou
"Soupeser les mots pour ne pas effaroucher la gauche du PS, çà veut dire quoi exactement ?"
La réponse est dans ta question ! Soupeser, effaroucher Faut être cool, ne pas leur dire les vérités. Faut pas énerver Assouline. Faut pas dire que le PS n'est plus à gauche, ils sont démocrates quoi ! Dans ma commune, lors de la constitution de la liste Front de Gauche, animée par un communiste, le secrétaire de la section PS et 3 de ses amis en dissidence avec la section sont venus pour se mettre sur la liste. Dans la discussion, ils voulaient que les affiches du candidat ne soient pas sur fond rouge. Fallait pas effaroucher. Ils nous ont lâchés ! Il ne faut plus reculer d'un simple millimètre. Sinon, ça s'appelle de la soumission. Il faut comme disait A. Corbière, appeler un chat un chat et un s.....
Très bien jean ai marre, je n'en pense pas moins. Est-ce que ce "godillot" d'Assouline s'est trouvé complexé de sa "litanie" à la Prévert pour occuper l'antenne et l'autre chienne de garde au nom nobiliaire d'Apolline de Malherbe de laisser faire en "jubilant" ! Il vaut mieux que JL Mélenchon passe sur des émissions de divertissement que chez ces "fossoyeurs" chiens de garde de la Dictature capitaliste.
" C’est l’arsenal des petits coups tordus qui balisent la préparation d’un mauvais deuxième tour. Mais ces solfériniens locaux se croient plus forts qu’ils ne sont. Aucun des nôtres n’a rencontré une seule personne au porte-à-porte local qui serait prête à l’indulgence pour Hollande. " JL Mélenchon.
Les représentants locaux du PS sont invisibles, ils se servent des communistes pour faire leur boulot dans les villes où ils sont établis. Attention, cela ne veut pas dire que nous ayons un boulevard devant nous. Pas du tout, et loin de là. Il nous faut bien marquer notre différence. La résignation et le dégoût se sont répandus en profondeur dans le pays. Certes, c’est de l’énergie explosive qui s’accumule. Elle finira par faire éruption. Mais en attendant, c’est la morosité des jours tristes et noirs. L’abstention est l’option dominante.
Aussi, comme nous devons en passer par les urnes, nous ne pouvons réussir qu’en étant fermes et distinct. Tout arrangement avec le système nous cloue au sol. Et le système, c’est le PS ! …
Les communistes qui se seront alliés à eux, s'en rendront compte amèrement. La rupture est la condition de notre crédibilité.
Dites moi, on parle bien de" Marche", pas d'une manif sporadique, de processions saute mouton qui ne font rien bouger (même si elles sont essentielles pour ceux qui ont besoin de se regonfler le moral)
Alors des "marches" à Marseille, comme à Nantes ou dans mon bled. Des marches pour nous (pas pour les médias qui trouveront toujours le moyen de les rabaisser ou de les dénigrer). Des marches pour se voir "ensemble" et se rendre visibles. Des marches qui se poursuivent dans le temps (ben oui, si on veut atteindre le but de la ballade, pourquoi s'arrêter avant la fin ?). Des marches qui créent le chemin ! Pas seulement des marches de ras le bol (même si physiquement elles peuvent faire évacuer des haines). Des marches sans attendre la consigne ! Des marches "créatives", parce que "résister c'est créer !" On est d'accord ?
Pour être plus précis encore, un deuxième tour avec des candidats du PG sur des listes PSolfériniennes, cela est inconcevable pour un honnête homme (femme) ! Ceux qui prendront cette option, deviendront, ipso facto, des traitres à la gauche de la même manière que les socialistes le sont. La nouvelle définition politique du socialisme français tel que définie par le président de la République est le libéralisme démocrate et le néolibéralisme économique, le socialisme est bien loin de tout cela.
Oui à la rupture totale avec ce pouvoir travesti, autocratie libérale, frère ennemi du précédent, elle est d'ailleurs consommée il me semble. Mais pour être entendus par le plus grand nombre, il y a aussi un juste équilibre à trouver entre intégrité, intransigeance et ouverture. Car nous devons néanmoins rester ouverts, par nos paroles et par nos actes, aux indécis, aux « tièdes », une majorité ne peut être constituée que par des partisans ardents et éclairés, il ne faut surtout pas rebuter la foule de ceux qui n’entendent que d’une oreille, ou dont le crâne est un peu trop dur pour laisser passer toute la lumière. Tous les rassemblements, toutes les manifestations du monde ne remplaceront pas non plus le travail des militants sur le terrain. Chacun(e) d’entre nous est un porte-voix en puissance, un agent de désintoxication médiatique, une lumière pour éclairer les ténèbres. Ce travail est crucial et peut faire la différence entre victoire et défaite. La colère, l'esprit de révolte est présent partout chez nos compatriotes, mais bien souvent mal dirigés. Quelques paroles, chaque jour, tout autour de nous...
Dictamolle. En attendant une vraie dictature que les Sarko-Hollande imposent hors de nos frontières par des soutiens aux plus à droite ou aux plus extrémistes : après la Côte d'Ivoire, la Libye, la Syrie, maintenant l'Ukraine où ils sembleraient que les partis de la droite fasciste aient réussi leur coup d'état civil, et demain le Vénézuela ? Quand on voit ce qui se jouee à l'échelle planétaire, nos querelles au sein du Front de Gauche pour quelques municipalités paraissent totalement dérisoires.
Bravo pour cette analyse très pertinente sur le Médef.
Je voudrais parler de la retraite. J'apprécie le commentaire de @seniorenforme. Il ne fat pas stigmatiser les retraités dont la grande majorité perçoivent très peu. Concernant le report de l'âge de la retraite de plus en plus loin. Le Front de Gauche a raison de dire que l'allongement de la durée de la vie n'est pas une raison pour faire travailler plus longtemps. Il n'y a pas que la question de l'âge auquel la santé commence à décliner. Le problème de fond est le suivant : l'allongement de la durée du travail, sans parler de l'intensification de la productivité dont on parle trop peu, va mécaniquement faire chuter l'espérance de vie. C'est ça que vise nos gouvernants : ça résoudrait de façon radicale le problème des retraites. C'est donc ça qu'il faut dénoncer : la volonté de priver tous ceux qui travailleurs d'un temps vraiment libre en imposant sous prétexte d'allongement de la longévité. Avec le niveau de productivité atteint notamment en France, qui a augmenté de façon considérable en 20 à 30 ans, la semaine de 32 heures est un objectif réaliste et salutaire, complément indispensable de la...
La remise en cause des élections prud'homales par le Ministre du Travail Sapin, qui soi dit en passant si ce projet était acté en Avril devant le parlement, serait le premier Ministre depuis 1848 à remettre en cause la possibilité pour les ouvriers d'élire des conseillers prud'hommes, élection dont il convient de signaler qu'elle a permis le vote des femmes dès 1907 et leur égibilité aux prud'hommes dès 1908. Mais de tous ça, Sapin n'en a cure, son seul credo étant la désignation en prenant en compte la représentativité syndicale issue de la loi de 2008, sauf que le Patronat n'a aucun critère de représentativité car il n'est représentatif et notamment le Medef, que de la seule volonté de l'état. Ainsi ce gouvernement remettrait en cause des élections, dont la participation est pratiquement la même qu'aux élections professionnelles, mais en éjectant par la désignation, 5 millions de salariés, et les chômeurs qui sont électeurs et éligible aux prud'hommes. Il est donc nécessaire à chaque fois de remettre les pendules à l'heure quant à la soi-disante représentativité du Medef.
Pour le rassemblement du 12 avril, on pourrait créer des urnes contre le GMT, cela nous permettra non seulement d'informer et aussi de mobiliser. D'autre part cela nous permettra de nous compter où l'on soit. Car j'espère que le comptage de ces urnes se fera et pourquoi pas devant huissier avant de transmettre les résultats à l'Elysée où se trouve notre roi républicain. Ces urnes pourraient se situées le long et des deux côtés des itinéraires des marches prévues avec des grandes banderoles qui les rendront visibles. Personne ne pourra dire qu'ils ne les ont pas vues. Sur les bulletins "je suis contre le Grand Marché Transatlantique". Les idées nous font avancées c'est pourquoi il faut se déplacer.
Espéranza dit à 10h13
"Je crois que la formule les médias aux ordres est impropre. Nul besoin d'ordres, ils pensent de la même façon, ont été formé dans les mêmes écoles, viennent des mêmes milieux."
Comme est impropre l'amalgame fait sur tous les journalistes. Ne pas confondre journalistes et éditorialistes (Guetta, Duhamel, Bouvard, Levaï, Seux,...+ les clones régionaux), directeurs de médias (Joffrin, Dely, Jeudy, Barbier, Fog, Kahn,Thréard,...pour le national+ les clones régionaux) rédacteur en chef des infos, etc, présentateurs de journaux + les clones régionaux. Ce que nous vivons, en terme de manipulations, propagande et autres arrangements médiatiques partisans du libéralisme et de l'atlantisme, est extraordinairement dictatorial. Ces mécanismes sont connus, Un propriétaire (ultra riche), un directeur, des rédacteurs, une production d'info, une organisation et des recrutements de journalistes répondants aux critères de la ligne éditoriale du média. Comme dans toute entreprise: "Tu partages la politique de l'entreprise ou tu te casses". Vous pouvez faire un papier "objectif" s'il ne satisfait pas l'idéologie du patron, il ne passera pas.
Je pense à 3 remarques en lisant cet excellent billet très pédagogique :
Comment le Medef et ses représentants libéraux peuvent accepter une politique d'euro fort tout en voulant rester concurrentiel et exporter ?
Que coûterait la création d'une chaîne télévisée "front de gauche" ?
Suggestion à Jean-Luc. Dans le débat avec Assouline sur BFM, un moyen facile de te faire entendre et de faire taire le parasitage d'Assouline (ou celui de la journaliste de BFM-business) est de continuer à parler comme si tu ne les entendais pas car à la télévision, ta voix a un timbre clair, couvre totalement les 2 voix que j'ai citées et reste très audible.
Qu'il s'agisse de simples tickets distribués à tous les participants et permettant un comptage précis, de cartes postales envoyées en masse au petit vallsificateur de l'intérieur, d'urnes postées tout le long de l'itinéraire, ou bien de multiplier les caméras et les angles de prises de vues, toutes ces idées visant à démontrer la puissance et le nombre réel des participants de la (des) prochaine(s) manifestation(s) me semblent excellentes et leur mise en place très profitable.
Une petite chose à l'adresse de tous mes camarades militants du Front de Gauche : je ne sais pas vous, mais à titre personnel, quand je m'adresse aux gens, je parle déjà, au travers du Front de Gauche, du Front Populaire et de sa renaissance, l'impact et le pouvoir d'évocation sur les consciences sont bien supérieurs.
Pour en revenir à BFM, croyez-vous que ceux qui détiennent ces médias emploieraient des personnes pour leur objectivité. Ils ou elles doivent distiller l'info des détenteurs de capitaux, bienfaiteurs de l'humanité, comme on sait. Appoline de Malherbe, quelqu'un du 93 ou de la banlieue, comme son nom l'indique. Au risque de paraître extravagant, les journaleux de ces médias, sont des militants, avec un pouvoir énorme. Agressivité envers les récalcitrants du système, conciliant avec les bénéficiaires de celui-ci. Nous en avons la démonstration, à longueur d'antenne. Ils ou elles ne manifestent pas dans la rue, mais préparent leur bataille en comité de rédaction.
Tous ensemble le 12 avril ! Superbe proposition de 30 Denis, même si cela serait un vrai marathon pour nos représentants, mais portés comme jamais par des sympathisants de toute la France, ils trouveraient sans doute la force nécessaire. Sinon le 12 avril, pouvons nous faire un détour par le ministère de l intérieur ou alors carrément par l'adresse perso de Valls afin de laisser le temps à ce dernier de bien nous compter ! Si il le souhaitait nous resterions 3 jours sur place afin qu'il n'oublie personne (c'est un homme qui se veut consciencieux).
Personnellement je suis ravie que vous compariez JL Mélenchon à Victor Hugo. Les grands tribuns sont d'une telle rareté ! Humanistes, humanistes surtout.
Une manif à Paris ? C'est bien pour les parisiens. Mais ne faudrait il pas démultiplier sur des grandes villes ciblées en province ? Ne serait ce pas plus mobilisateur ?
@ 197 Lours
Il faut lire aussi les commentaires des camarades mon ami, ils sont écrits pour cela, aussi pour ton information remonte au post n°30 du présent billet, ton idée y est décrite. Effectivement, cela serait évidemment plus mobilisateur, car le prétexte de ne pouvoir se déplacer n'existe plus, et même les impécunieux pourront venir marcher partout en France, et quel buzz, imaginons que cela se fasse avec un train, un train tout rouge, le train du renouveau, le train de l'espoir au travers de toute la France, ça a de la gueule non. Et pourquoi pas imaginer ce train dans toute l'Europe, dans toutes les capitales. Le train "Rouge" celui de la victoire.
Si la journée du 12 avril se déroule à Paris, pourquoi pas la manifestation avec comme itinéraire de départ un média comme Radio France ou France Télévision et arrivée un autre média comme BFMTV ou Canal plus. Avec comme slogan " Mélenchon n'est pas tous seul " ou " Le Front de Gauche est dans la rue". Les différents responsables du Front de Gauche s'exprimant devant les médias au point de départ ou d'arrivée.
Parce qu'il nous il nous faut déjà subir sa politique s'il vous plait ne nous infligez pas de photos du sieur M'hollande (je l'appelle comme cela depuis qu'il a été élu !), remplacez par des caricatures, au moins ça nous fera rigoler ! Voir sa tronche de curé faux cul m'insupporte et me fout de mauvais poil, car comme beaucoup de Français pour voter "moins-pire", j'ai voté pour lui.
Concernant la marche prévue du 12 avril prochain, ne pourrait-il être organisé des manifes en province pour ceux qui ne peuvent pas aller à Paris ?
[..]
Merci encore cher Jean-Luc pour ce superbe réquisitoire. Plus jamais, moi aussi, je ne voterai pour le PS, ce parti qui na plus rien à envier à la sarkosie ou la chiraquie qui avaient eu au moins le courage d'annoncer la couleur de leur politique de minables ! Tous ces gens là font parti d'une caste de délinquants en cols blancs et de voyous. Excellente idées de nos camarades d'appeler à manifester devant chaque préfecture afin de donner plus d'ampleur à notre mouvement, l'idée des cartes postales est aussi à reprendre. Prenez soin de vous cher Jean-Luc, nous avons plus que jamais besoin de vous,afin de rabaisser le caquet du Front National et de tous les fachos qui se gargarisent déjà de son futur score.
Je rejoins à 100% l'avis de ceux qui ne veulent plus défiler "contre", mais défiler "pour" !
@ Barachois.
Assez d'accord aussi. Ça me rappelle le film "No", où le choix l'axe de la campagne "anti-Pinochet" portait plus sur les propositions plutôt que sur le constat ou la dénonciation (certes légitimes) mais dont les gens, déjà sonnés par leur quotidien merdique, ont été sensibles aux arguments optimistes proposés. À la fin ils gagnent !
Cher Jean-Luc Mélenchon,
Mon frère le dramaturge Victor Haim est déjâ des vôtres. J'ai démissionné du PS pour grave dérive droitière et adhéré à Nouvelle Donne. Néanmoins je lis toujours vos tribunes avec la plus grande attention et vous rejoints dans l'ensemble de vos analyses. J'ai été PC dans les années 60 et en suis sortie pour exagérément dogmatique dans son stalinisme. J'apprécie votre volonté d'union de la Gauche et comprends mal l'attitude de Pierre Laurent qui joue les franc-tireurs pur les municipale.
Pensez vous qu'il vous soit possible dans le temps de vous rapprocher de N. Donne, en devenir ? Voyez vous une harmonisation possible de vos convictions avec celles de Larrouturou? Je crains toujours l'excessive personnalisation d'un pouvoir quel qu'il soit, et les ambitions personnelles, car la conquête du pouvoir ne va pas sans ambition mais jusqu'à quel point ? Quoi qu'il en soit, je suis près de vous et comme dirait Sacha Guitry si j'étais contre, je serai "tout contre". Je parle du Parti évidemment, mais laissez-moi ce brin d'humour dans tant de tristesse ambiante !
En tant qu'écologiste, auteur de nombreux ouvrages sur la psychologie sociale de l'environnement et sur la pédagogie environnementale (en langue españole, édités á Bogota, Colombie), je suis résolu á appuyer ces principes dont certains sont traités dans me livres pour la Colombie et l'Amérique Latine [...]
Je souhaite faire parti de ce grand mouvement politique pour commencer la révolution et le changement de valeurs, pour la création d'une nouvelle société, démocratique, égalitaire et respectueruse des droits humains.
Il n'y a rien à tirer ni de la prétendue Europe fer de lance de l'impérialisme américain et de l'OTAN, ni de l'euro instrument de paupérisation des peuples européens, ni du parti socialiste dont la première - d'une longue suite inachevée - et tragique trahison de la classe ouvrière date de 1914, avec le vote des crédits de guerre 4 jours seulement après l'assassinat, demeuré impuni, de Jaurès.
Indépendance totale, ce qui n'a jamais été le repli sur soi, bien au contraire, maîtrise de notre économie, de notre monnaie et de nos frontières, et solidarité internationale active avec les peuples en lutte, pour qu'ils se réapproprient, contre tous les impérialismes et autres dumpings sociaux, le droit de vivre dignement et travailler au pays.
@ Suzanne Haim
Vous ne vous adressiez pas à moi, mais je me permets un petit mot. Je peux comprendre que vous ayez choisi ND, plus tranquille, moins cru, etc. Mais remettez vous dans la peau des jeunes militants, qui voient leur avenir et leur existence compromis. Il faut du "gros mouvement" des consciences, c'est pour eux qu'on se démène et non pour le confort d'un rythme à demi mesure, parce qu'en face ça ne rigole pas, ça ne se pose pas ce genre de question.
Concernant un éventuel rapprochement et pour rester sur mon image du "confort", je dirais qu'il serait plus cohérent que ND se lève de son fauteuil de salon pour nous rejoindre dans nos marches et combats, plutôt que de nous inviter à nous installer sur le canapé, du reste fort bien assorti.
Cdt.