05mar 14

La stratégie de l’outrage permanent

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Dorénavant, il me faut marcher quasi-quotidiennement sous l'outrage. J’évoque en début de post celui que me fait subir le postillonnant Cohn-Bendit. Puis, je parle de l'Ukraine, qui occupe le devant de l'écran. Peut-on parler de la situation autrement que comme pendant la Guerre froide ? Peut-on choisir la paix ? Peut-on regarder les Russes comme des partenaires plutôt que comme des ennemis héréditaires ? J'essaie. Les brutes, pendant ce temps, psalmodient. Après cela, je fais la dénonciation argumentée de la nouvelle escroquerie de Valls pour l’annonce des résultats des prochaines municipales. Ensuite, je vous fais la présentation du travail incroyable du programme européen des solfériniens. Vous y découvrirez comment ce qu’il propose sous le nom de smic européen conduirait à réduire le smic en France sous couleur d’en créer un au niveau européen. Et comment celui qu’ils ont prévu d’instituer n’en est pas un et ne règle aucun des problèmes du dumping social qui mine l’Europe. 

J’ai achevé d’écrire ces lignes à Bruxelles où je me trouvais pour participer à la seconde session de fondation du réseau européen écosocialiste. Cette fois-ci, dix-neuf pays sont représentés et le réseau est officiellement constitué avec un secrétariat technique et une déclaration de principe évolutive. Ainsi, parmi toutes les tâches qui nous accablent, nous avons continué à travailler sur le fond et pour la construction d’une organisation idéologiquement alternative. 

La stratégie de l'outrage

Depuis des mois, je suis l’objet d’une campagne permanente qui tourne autour des mêmes thèmes dorénavant rabâchés depuis le premier jour de ma sortie du Parti Socialiste. Je serais celui qui est « autoritaire, défend des dictateurs, n’a aucune proposition ». Certes, c’est sans preuve, et ma vie réelle est l’inverse de cette trilogie. Mais ça reste de la politique, au moins en apparence. Toutefois, depuis quelques temps un seuil est franchi et me voici soumis à l’outrage permanent… Il est d’abord visuel comme l’a démontré le travail de l’OPIAM récemment, en produisant cet exemple d’une photo très dévalorisante publiée trente fois en moins d’un an, notamment par « Le Monde ». Ou bien celle, particulièrement honteuse, publiée par le « Télégramme » et deux journaux allemands.

Bien sûr, il y a aussi ces cas extrêmes, pouvant aller jusqu’au trucage pur et simple d’un cliché. Comme l’a fait « Le Monde ». Le quotidien, en grave difficulté du fait de la fuite du lectorat avide d’information plutôt que de prescriptions et injonctions, verse dans le racolage provocateur vers la droite d’une façon de plus en plus grossière. Mais il n’est pas isolé. Il n’empêche : dorénavant, sous la houlette de quelques personnes et par l’effet de répétition en boucle typique des panurges médiatiques, de pures inventions à mon sujet sont mises en circulation. Aucun « journaliste » ne se mêle de vérifier quoi que ce soit quand une boule puante est lancée. Non seulement ils ne vérifient rien, ce qui est pourtant le cœur de leur métier, mais, pour « simplifier », ils en rajoutent. Ainsi, quand Bové dénonce mon prétendu absentéisme au Parlement européen les perroquets « simplifient » en cadence : je ne « ferais rien » au Parlement européen. Que la réalité soit exactement à l’inverse, que je sois parmi les premiers Français et Européens en terme d'activité, comme le montre le site MEP–Ranking, ne chagrine aucun des grands champions médiatiques de l’indignation sélective. Naturellement, cela n’a rien d’idéologique et rien d’un complot. C’est tout simplement la fainéantise. Personne ne vérifie rien, ne creuse rien, par paresse et rien de plus.

La bonne tactique pour mes détracteurs est de lancer une boule puante. Ils ont la certitude d’avoir une ample reprise de presse. N’importe qui peut s’y livrer sous n’importe quel prétexte. Ainsi quand des personnes sont rejetées par leur comité local du parti de gauche du fait de leur égotisme agressif, ou de leur machisme, ou de leur incompétence, ou de leurs insupportables chantages au départ. On en voit qui démissionnent à répétition du PG en me prenant pour cible, moi qui ignore souvent jusqu’à leur existence avant de les voir se plaindre de moi. Mais leur gloire d’un jour est assurée systématiquement par le « Nouvel Observateur » et par les autres journaux paroissiaux du PS. Depuis cinq ans, certains « journaux », ou se revendiquant tels, n’écrivent ainsi et ne publient d’images à mon sujet qu’à charge ! D’autres vieilles  gloires décaties ont épousé le procédé. Ainsi encore quand Cohn-Bendit va postillonner toutes sortes d’injures parmi les plus vulgaires contre moi à deux reprises sur « Europe 1 » et « France Inter » le même matin. Même Jean Michel Aphatie s’émeut du procédé qui consiste à répéter deux fois la même harangue, l’une comme « chroniqueur » sur Europe 1, l’autre comme invité politique sur France-Inter avec Patrick Cohen, qui lui a pourtant passé confraternellement les plats, sans commentaires ni interruption. Pourtant, le décryptage était facile à faire. Michel Soudais l’a fait dans Politis à l’adresse de son propre confrère qui m’accablait.

Ainsi donc, Cohn-Bendit s’insurge contre mon prétendu « soutien à Poutine » ! Ni « Europe 1 », ni Patrick Cohen ne font une remarque sur le niveau de ses injures ! Ni l’un ni l’autre ne vérifient ce qu’il en est en réalité de ma position parfaitement claire et n’incluant aucune sorte de « soutien à Poutine ». Pourtant, « Europe 1 », producteur du show Cohn Bendit quotidien, titre la vidéo : « le soutien de Mélenchon à Poutine a ulcéré Cohn Bendit ». C’est parti ! L’effet de nuisance est double. D’une part, cela m’oblige à subir dans chaque émission la séance du démenti, qui prend du temps et valide à sa façon l’accusation initiale (il n’y a pas de fumée sans feu). D’autre part, la calomnie est répétée en boucle, même une fois démentie, tandis que ma défense ne l’est jamais. Ainsi, répétée en boucle, la calomnie prend alors la consistance d’une vérité, de quelque chose qui est dans l’air, d’une suspicion globale qui s’attache à moi. La méthode m’est appliquée à intervalles réguliers, avant chaque élection ou avant chaque marche nationale. « On va le faire craquer » a dit un hiérarque solférinien. On verra bien. C’est vrai que si je suis en effet irréductible, je ne suis pas inépuisable. Surtout quand s’y ajoutent les tireurs dans le dos de mon propre camp, ou bien leur absence totale de solidarité dans les épreuves comme celles que représentent mes procès avec la famille Le Pen. 

 

Avis aux Mickey à propos de l'Ukraine

Je crois donc utile de préciser noir sur blanc ma position. Je le fait à gros traits pour que les esprits avancés des salles de rédaction puissent comprendre. Je le fais donc dans leur langue. Je dis ce que « je soutiens » et ce que « je condamne ». Comprenez-moi bien : mes lignes ici seront un panneau de signalisation pour les Mickey de la sphère médiatique. Allons-y : je ne soutiens pas Poutine. Ni les autorités de fait de l’Ukraine actuelles, ni les kleptocrates du  gouvernement constitutionnel précédent. Mais, au contraire de Daniel Cohn-Bendit, je ne suis pas partisan de la guerre avec la Russie ! Et si je crois que les Russes n’ont rien à faire hors de leurs bases en Crimée, je condamne la tentative d’encerclement de la Russie par l’Otan qui en est la cause. Je condamne l’antisémitisme néonazi des ministres de fait au pouvoir en Ukraine, et je souhaite qu’ils soient rapidement expulsés de ce gouvernement.

Je le fais conformément aux recommandations de la résolution adoptée par le Parlement européen le 13 décembre 2012. J’en profite pour signaler que cette résolution  «  à propos de l’Ukraine » émane des sociaux libéraux, de la droite et des Verts, dont Daniel Cohn-Bendit. Elle dit sans aucune ambiguïté : «  le Parlement s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au Parti « Svoboda », lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovnaz Rada ; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ». Ainsi, voilà ce que Cohn-Bendit en personne a signé et voté. Soutenait-il Poutine à cette occasion parce qu’il condamnait les néo nazis Ukrainiens ? Non, évidemment ! C’est pourtant ce qu’il me reproche d’avoir fait.

Ce n’est pas fini. Je condamne aussi les provocations du gouvernement de fait de l’Ukraine que sont sa demande d’adhésion à l’OTAN ou le retrait du russe comme une des langues officielles de l’Ukraine, d’ailleurs parlée majoritairement dans le Donetz et la Crimée. Je pense que les Etats-Unis n’ont rien à faire dans cette zone, et je condamne leur activisme belliqueux.

Bref, mon camp est celui de la paix contre la guerre. Car la guerre sur le vieux continent entraînant tout le monde comme par un enchaînement est redevenue possible. L’une des manières de l’éviter est de refuser de jouer avec des allumettes dans cette poudrière. C’est pourtant ce que font les va-t-en-guerre traditionnels de ce type de situation. Loin de faire le bilan des guerres qu’ils ont provoqué ou réclamé depuis 20 ans, ils en redemandent. L’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, le Kosovo : ils n’ont rien appris, et ne veulent rien apprendre. Leur intérêt ce n’est pas la paix ou la guerre. C’est leur tropisme atlantiste fanatique. En attendant, les faits ne sont pas ceux que vendent les marchands de papier va-t-en-guerre. Ainsi concernant la présence militaire des russes. Elle ne comporte aucune illégalité selon le Général français Vincent Desportes qui le déclare sur BFM TV, le 2 mars 2014. Il dit : "La Russie ne viole aucune loi, qu'elle soit internationale ou autre. Selon les accords signés avec l'Ukraine, la Fédération est autorisée à disposer d'une force de 25 000 hommes sur le territoire ukrainien. Actuellement, même avec les derniers mouvements de troupes, les forces russes ne s'élèvent pas à plus de 15 000 hommes en Crimée, nous sommes encore loin du compte. Et l'Ukraine ne fait ni partie de l'UE, ni de l'OTAN ; de ce fait, ni l'UE ni l'Otan ne sont disposées ou autorisées à intervenir en Ukraine. "

Se mettre à distance du gouvernement de fait de l’Ukraine ce n’est pas en faire autant avec le mouvement insurrectionnel qui a renversé le pouvoir kleptocratique précédent. Au contraire. Pour moi, ce mouvement est riche de rebondissements, qui seront autant d’opportunités pour les forces qui pourront constituer une alternative. J’approuve les manifestations et l’insurrection de masse qui s’est dressé contre le pouvoir en place. Que les éléments les plus discutables aient pris la tête du processus contre les pouvoirs en place est tout simplement un fait de lutte commun à toutes les périodes révolutionnaires. Ce n’est peut-être qu’un mauvais moment à passer. Car il semble bien que les Ukrainiens de toutes les couleurs politiques conservent une grande énergie révolutionnaire intacte. Déjà plusieurs séquences révolutionnaires se sont enchainées sans que cette énergie se disperse. Or, que se doivent de faire les nouvelles autorités ? Une politique impopulaire au plus haut point pour rembourser la dette et faire face aux obligations du pays ?

Ne croyez pas que la situation va se détendre. Les intérêts engagés sont trop importants. Anglais, Français, Autrichiens, Allemands : les premières économies de l’Europe sont lourdement engagées en Ukraine et, en Russie, de toutes les façons possibles, les principales. Et j’ai bien noté qu’il est dorénavant accepté en Europe de chasser à coup de bâton un président élu et son gouvernement quand il est impopulaire, qu’il y a des ministres corrompus et que le peuple subi des sacrifices indignes tandis qu’une petite minorité s’enrichi indécemment. Je peux attester du fait que le message a été bien reçu sur le terrain ! En effet, dans la manifestation des cheminots européens à laquelle j’ai participé à Strasbourg, je ne compte plus ceux qui m’ont lancé : « alors il faut faire comme en Ukraine pour être entendu ? ». C’est la première fois de ma vie politique depuis trente ans que j’ai entendu des travailleurs se référer à une insurrection populaire en cours hors de nos frontières. Que les révoltés ukrainiens en soient remerciés du fond du cœur !

Retour aux Mickeys des médias. Voici ma position en résumé. La révolte populaire Ukrainienne était légitime. Elle a été confisquée par un gouvernement illégitime et illégal dans lequel l’extrême droite a quatre ministres. L’énergie révolutionnaire des Ukrainiens n’est pas épuisée. La prochaine vague sera anti-européenne, c’est-à-dire hostile aux politiques que l’Union Européenne veut imposer là-bas pour récupérer sa mise bancaire et financière. 

A l’heure actuelle l’enjeu numéro un est d’éviter la guerre. Cela signifie empêcher par-dessus tout la partition du pays : on ne touche pas aux frontières en Europe ! Ni ici, ni nulle part. La France devrait être un médiateur. Au lieu de cela, elle est enchainée derrière Merkel et les Etats-Unis. Elle s’est discréditée en s’alignant contre ses propres intérêts sur la position atlantiste. Le régime actuel est très provisoire. Il  va discréditer la politique de l’Union européenne sur place et provoquer de nouvelles vagues révolutionnaires. Mieux vaut être atteint par l’onde de choc d’une révolution populaire que par celle de la guerre.

 

Manuel Valls la bidouille

Selon le bien informé journal VSD, il est le prochain Premier ministre. C’est Manuel Valls. Il est vrai que ce serait alors le Premier ministre le plus emblématique de ce qu’est dorénavant le PS. Il incarne de manière exemplaire le post-socialisme français. C’est un solférinien brillant. Il n’a aucun scrupule, aucune ligne idéologique, aucune limite. C’est un vrai professionnel du carriérisme à mort, là où vagissent des rangées de nauséeux nostalgiques et de jeunes bureaucrates affolés par l’odeur des successions. Valls les tuera tous politiquement, sans exception et sans état d’âme, au premier mouvement de cil un peu hésitant. Son bulldozer médiatique privé fait déjà chauffer le moteur depuis un moment. Je parle ici de l’entreprise de communication Euro RSCG. Cette pieuvre communicante tricotera nuit et jour le récit dont Valls aura besoin. On verra bien vite la masse des journalistes « éthiques et indépendants », emboîter avec enthousiasme le nouveau cheval de bois tout fringant que ces artistes vont faire tourner dans le manège. Quelques-uns ont déjà leurs petites gamelles au chaud. Qui pourrait arrêter une boîte de com' capable d’intoxiquer toute la presse pendant des mois sur la vérité à propos de Cahuzac et faire reporter la charge sur l’accusateur comme cela a été fait contre « Médiapart » ? Quoiqu’il en soit, avant son futur glorieux, Valls doit encore gagner sa vie le couteau à la main. Il est donc encore pour quelques temps le petit bonhomme des basses œuvres.

On l’a vu bidouiller les chiffres de manifestants de gauche (à la baisse) et de droite (à la hausse). On l’a vu réunir avec soin les conditions techniques d’émeutes utiles comme à Nantes. Avant ça, on l’a vu vouloir supprimer l'envoi des professions de foi par la poste pour les élections européennes. Son rêve serait que l’abstention rende le résultat illisible. Comme cela n’a pas marché, il a bien travaillé pour faire échouer la proposition de loi du PRG en vue de rétablir une circonscription unique pour cette élection. Gagné : il y aura donc sept circonscriptions qui rendent la lecture du résultat national moins claire. Mais la distribution des sièges reste bien plus favorable aux gros partis, même perdants. Puis on l’a vu charcuter le découpage des cantons pour les élections départementales de l'an prochain. Avec une invention ubuesque : l’élection de deux conseiller généraux par siège, de façon à permettre tous les tripatouillages locaux. Après quoi il a réédité ses exploits d’imagination en essayant de changer la date des élections régionale de 2015. C’est donc un manipulateur très avancé qui se prépare au ministère de l’Intérieur pour la fonction de remplaçant de ce pauvre navré d’Ayrault. En attendant, c’est encore à lui de faire la sale besogne du bidouillage du résultat des élections municipales.

Comment camoufler autant que possible la déroute électorale du PS aux municipales ? Il a fallu trouver, nom d’un chien ! Tout est dans le jeu d’étiquettes. En effet, les préfectures vont classer les listes aux élections municipales en fonction de "nuances" politiques. Elles vont les classer à leur sauce sans que personne ne puisse y redire. Le but est de pouvoir additionner des scores pour présenter un résultat national aussi favorable que possible au gouvernement. L'enjeu est donc majeur. Il en va de la lecture politique nationale du vote aux élections municipales.

La procédure prévue est spécialement opaque. Elle est rendue spécialement propice aux tripatouillages. Voyons cela. Chaque liste déclare à la préfecture son « étiquette politique ». La liste choisit librement cette étiquette. Encore heureux, non ? Non. Pas du tout. Valls veut décider lui-même qui vous êtes. Par conséquent la préfecture classe ensuite elle-même les listes en « nuances » dont elle est seule à décider. Et la préfecture peut tout à fait ignorer l'étiquette déclarée par la liste. Pour ce classement, le ministère de l'Intérieur a fourni aux préfectures un tableau présentant les « nuances » inventée par le bureau du ministre. Martine Billard, la coprésidente du Parti de Gauche, a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de lui communiquer le « nuancier » mystérieux. Il s’agissait pour nous de pouvoir adapter les déclarations d'étiquette de nos listes partout dans le pays. Surprise : le ministère a refusé de lui faire connaitre le document ! Ce n’est pas malin. Pas de meilleure façon de nous mettre en alerte. Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ? Ce n’était pas simple en effet. Plusieurs préfectures ont refusé de communiquer le document. Mais nous avons fini par l'obtenir.

Comme il est intéressant ! Un condensé des petites combines destinées à mettre en scène le paysage rêvé par les solfériniens et François Hollande en préparation de ce deuxième tour idyllique face à l’extrême droite. Ça se voit au premier coup d’œil. Manuel Valls blanchit le Front National. Son nuancier prévoit ainsi une case « liste Front National » différente de la case « liste d'extrême droite ». Manuel Valls fait ainsi à madame Le Pen le cadeau qu'elle demandait : ne plus être classée  à l'extrême droite.  

Mais l'essentiel est ailleurs. Manuel Valls bidouille surtout pour rendre illisible le résultat et la situation interne réelle de la gauche. Son rôle essentiel est de remplumer le résultat national du PS et diluer celui de ses alternatives à gauche, à commencer par l’insupportable Front de Gauche. Ainsi a-t-il créé une catégorie « liste Union de la Gauche ». La résurrection ! « L'Union de la gauche », c'était l'alliance du PCF de Georges Marchais et du PS de François Mitterrand. Elle est morte en 1984 avec la sortie des ministres PCF du gouvernement Fabius. La formule suivante du rassemblement des gauches a été « la gauche plurielle ». Pourquoi Valls n’y a-t-il pas recours ? Ou bien n’aurait-il pu sinon inventer une autre expression ? Quel peut bien être le sens de cette trouvaille ? Reste que cette étiquette-là, cette « nuance » comme dirait l’homme aux chaussures à clou, est un drôle de fourre-tout !

Mais un fourre-tout organisé. Bien organisé : seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche ». Sans le PS, pas d’union des gauches reconnue. Simple et sectaire comme une décision de solférinien. La formule choisie dit expressément que la condition pour qu’une liste soit dite d’union de la gauche est que le PS l’investisse et au moins un des partis mentionné dans une longue liste. Pourtant, dans bien des endroits, c’est le PS qui divise. Et alors la gauche se rassemble en dehors de lui. Ainsi, à Montauban, notre liste rassemble Europe Ecologie, le Front de Gauche et le NPA. Elle mériterait davantage de s'appeler « Union de la gauche » que bien des listes ne rassemblant que le PS et le PRG ! Le plus cocasse de cette histoire est que si le MODEM est avec la liste investie par le PS, alors la liste est « union de le gauche » ! Mais oui ! C’est possible. En effet, le nuancier de Valls prévoit que « pour être nuancée Liste Union de la gauche, une liste doit obtenir l'investiture du PS et d'au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Parti de gauche). Elle peut néanmoins être plus large en intégrant par exemple le Modem ». Mitterrand et Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Mais Valls a commencé sa trajectoire chez Rocard, n’est-ce pas ? La revanche est un plat qui se mange froid chez ces messieurs.

Sacré MoDem ! Grâce au magicien de la place Beauvau, il pourra figurer dans quelque quatre cases de « nuances », rien de moins ! En effet, il pourra être compté comme « liste du Mouvement Démocrate », « liste d'Union du centre » si la liste obtient aussi l'investiture de l'UDI de Jean-Louis Borloo, mais aussi comme « liste Union de la droite » si elle soutenue par l'UDI et l'UMP, comme celle François Bayrou à Pau. Bref, le MoDem est additionnable avec n’importe qui et n’importe quoi sauf le Front de Gauche, heureusement.

De toute façon, l’objectif de Manuel Valls est d’escamoter le Front de Gauche. Comme il n'a pas réussi à nous faire disparaître dans la rue, il essaye de nier notre existence dans les urnes. Pour cela, tous les moyens sont bons. D'abord, les maires sortants du Front de Gauche soutenus par le PS sont immédiatement noyés dans les « liste d'Union de la gauche ». Leur appartenance au Front de Gauche est niée. Et notre score national sera ainsi diminué de la plupart de nos meilleurs résultats. Quant aux listes que nous faisons avec Europe Ecologie-Les Verts, elles risquent bien de se retrouver noyées au milieu des listes « divers gauche ». Ou bien ce seront des listes Europe-Ecologie quand la tête de liste est membre de de ce parti. Gageons que c’est ce qui se passera si les socialistes perdent Grenoble au profit de notre liste.

Ce n’est pas tout. Manuel Valls prétend aussi trier entre les listes se réclamant du Front de Gauche. Il exige que seules les listes investies à la fois par le PCF et par le PG puissent être étiquetées « listes Front de Gauche ». Les autres listes seront classées « liste du Parti de Gauche »« liste du Parti communiste français », à moins qu'elles ne soient comptées comme des « listes d'extrême-gauche » ou « divers gauche ». J'affirme ici qu'il n'y a aucune liste du Parti de Gauche aux élections municipales. Toutes nos listes sont des listes du Front de Gauche ou des listes autonomes rassemblant bien au-delà de notre parti. Ainsi, la liste de Jean-Christophe Selin à Toulouse risque d'être repeinte en « liste Parti de Gauche » alors que le numéro 2 de la liste, Myriam Martin, est membre d'un autre parti du Front de Gauche. Et à Paris, les listes de Danielle Simonnet seront aussi présentées comme des « listes Parti de Gauche » alors qu'elles rassemblent 6 des 9 partis du Front de gauche et que le PCF parisien lui-même a renoncé à revendiquer son appartenance au Front de Gauche sur les affiches officielles d'Anne Hidalgo !

Ce n'est pas tout encore. Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur exige aussi que chaque candidat déclare son « étiquette politique ». Ce n’est pas une demande anodine. On comprend l’intérêt de la démarche. Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur de disposer d’un moyen d’évaluer la situation avant les sénatoriales de l’automne prochain. Mais ce n’est pas sans conséquence pour nous. Des dizaines de candidats sur les listes Front de Gauche n’ont pas de carte de parti. C’est souvent leur participation qui rend possible le dépôt des listes. Valls n’a cure de la réalité du Front de Gauche. Ces personnes n’existent donc pas dans l’identité politique qu’ils ont choisie. Ils sont donc voués à la case « divers gauche ». Une solution serait de pouvoir se déclarer candidat « Front de Gauche ». Mais  cette appellation leur est refusée. Oui, vous avez bien lu : refusée. Ils ne seront pas les seules victimes du recyclage de la place Beauvau. Les militants des Alternatifs ont droit à un traitement particulier. Ils sont classés candidats « d'extrême-gauche » avec les militants du NPA, du POI ou de Lutte Ouvrière. Ils sont pourtant membre du Front de Gauche ! En signe de résistance, nous avons donné la consigne à tous les adhérents du Parti de Gauche de se déclarer « candidat Front de Gauche ».

Gardons pour la fin la meilleure blague. La case « extrême-gauche » où Valls veut renvoyer les Alternatifs est cocasse ! Le premier parti classé dans cette nuance est un mystérieux « Parti anarchiste révolutionnaire » ! Quelqu'un a-t-il déjà vu un « anarchiste révolutionnaire » se présenter à une élection ? Ce parti n'a aucune existence. Le seul repéré sous ce nom dans les archives profondes est un faux-nez, depuis passé au FN. Sacré Valls !

 

Europe : le PS bâcle sa copie

Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis ont lancé lundi 3 mars la campagne du PS pour les élections européennes. Le samedi précédent, le Parti Socialiste européen (PSE), dont est membre le PS français, a investi officiellement Martin Schulz comme candidat commun pour la présidence de la Commission européenne. Le candidat commun de cette famille politique est donc membre d’un parti qui gouverne avec madame Merkel. Le conclave des sociaux-libéraux a également adopté un « manifesto » en guise de programme commun.

Ce document est un de ces monuments du double langage cynique qui est la marque de ce mouvement. Ainsi est-il donné d’entendre le chef du PS français appeler à « rompre avec la politique absurde d’austérité ». C’est ce qui frappe en premier lieu. Le PS français comme le PSE font comme s’ils n’étaient pas responsables de la politique économique appliquée aujourd’hui dans toute l’Europe. Le texte du PSE dénonce « le bilan des politiques économiques menées ces cinq dernières années » : 27 millions de chômeurs et 120 millions de pauvres. Le PSE accuse « la droite [d’avoir] plongé l’Europe dans la peur et dans l’austérité » et dénonce la « domination des conservateurs au sein de l’UE ». Mensonges et mensonges et mensonges encore.

D’abord parce que les conservateurs que dénoncent les sociaux-libéraux sont ceux avec lesquels ils gouvernent partout où ils peuvent. Selon les derniers calculs du journal « Le Monde » du 28 février, la social-démocratie européenne est « présente au gouvernement de 19 Etats sur 28 », soit une majorité des Etats-membres ! Sans compter les 3 commissaires du PSE membres de la Commission européenne actuelle aux côtés de José Manuel Barroso. L’Europe qu’ils critiquent est donc d’abord la leur ! Ont-ils honte de leur propre action ces dernières années ? Comment entendent-ils « rompre » avec une politique qu’ils appliquent depuis des années et qu’ils continuent d’appliquer aujourd’hui ?

Car cette politique d’austérité a été appliquée par la droite européenne, mais aussi par les sociaux-libéraux européens avec la même férocité. Elle a même d’abord été appliquée par les alliés de François Hollande. En Grèce, c’est le parti socialiste qui a imposé les premiers plans d’austérité et le PASOK est le seul – je dis bien le seul – parti grec à avoir approuvé tous les plans d’austérité depuis 2011. En Espagne et au Portugal aussi, les sociaux-libéraux ont ouvert la voie de l’austérité avant d’être remplacé par la droite. Et ainsi de suite. L’arrivée de François Hollande n’a rien changé : le traité d’austérité Merkozy a été ratifié par le PS français sans la « renégociation » d’une seule virgule, contrairement à ses promesses de campagne. Et depuis 2012, c’est bien le PS qui a aggravé spectaculairement les politiques d’austérité en France. Ce bilan est totalement absent du texte du PSE.

Le texte du PSE est éclairant sur la mauvaise foi social-libérale. Il promet de défendre la « souveraineté » des parlements nationaux mais ne dit pas un mot de l’architecture austéritaire de l’Union européenne. Pas un mot sur le traité budgétaire Merkozy, pas un mot sur le 6-Pack et le 2-pack qui corsètent les Etats et leurs Parlements. On peut le comprendre : le PSE a accepté tout cela main dans la main avec la droite européenne. Même au sujet de la Troïka BCE-FMI-Commission européenne, qui contrôle les budgets des Etats sous tutelle, c’est l’hypocrisie la plus flagrante. Le texte appelle à « mettre en place un autre modèle » mais seulement « lorsque les missions de la Troïka auront pris fin ». Pour le PSE, il n’est donc pas question de rendre leur souveraineté à la Grèce ou au Portugal !

Le PSE se veut le bon élève de l’austérité. Le manifeste multiplie les signes rassurants pour la finance : « nous serons les garants des finances publiques en améliorant la qualité des dépenses publiques, en réduisant les gaspillages », « nous réduirons les déficits de manière durables et juste »… Et le PSE appelle à renforcer encore l’intégration européenne pour « instaurer une véritable coordination des politiques économiques et fiscales ». C’est la poursuite de la logique actuelle.

C’est la conséquence logique du silence absolu des amis de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Le mot « Banque centrale » ne figure même pas dans le texte, ni le sigle « BCE ». A la lecture du texte du PSE, on pourrait croire que la BCE n’existe même pas ! Pourtant, c’est l’institution la plus anti-démocratique de l’Union européenne et la plus importante pour la période ! Même en 2009, le PSE affirmait au moins « la Banque Centrale Européenne doit soutenir la croissance et l’emploi tout en préservant la stabilité des prix ». C’était un vœu pieu qui sentait déjà le compromis pourri entre courants socialistes. Mais, au moins, la BCE était évoquée. Aujourd’hui, après une crise financière et monétaire sans précédent, alors que l’Europe est au bord de la dépression, le PSE n’a rien à dire sur la Banque centrale européenne ! C’est effrayant !

L’ambition du PS et de ses alliés européens est donc claire : ils ne changeront rien. C’est ce qui découle de la conférence de presse du PS français comme du congrès du PSE. Les 71 propositions que le PSE proposait en 2009 se sont évaporées pour ne laisse place qu’à « 10 projets » très vagues. On retrouve les mêmes formules creuses auxquelles le PSE nous a habitués depuis des décennies. Ainsi, la « nouvelle Europe » du PSE serait « l’Europe sociale », « l’Union qui protège » tout juste agrémentée d’une « Europe verte ».

Ils ne feront rien car leurs propositions ne valent rien. Harlem Désir fanfaronne sur l’idée d’un « SMIC européen ». Mais le texte du PSE enterre l’idée en défendant l’idée d’introduire « des salaires minimaux décents en Europe, soit par voie légale soit par le biais de conventions collectives ». Le SMIC par la loi, commun à tous les secteurs, est donc déjà écarté par le PSE. Quant au montant, le texte du PSE ne dit rien. Le PS français, lui, parle de « 60% du salaire médian » de chaque pays. Quelle énormité ! En France, selon l’INSEE, le salaire médian en France est de 1 712 euros mensuel net pour un temps plein. La proposition du PS revient à un SMIC mensuel net à 1 027 euros en France. Or le SMIC actuel est de 1 128 euros net par mois pour un temps plein ! La proposition du PS reviendrait à baisser le SMIC en France sur l’autel du « SMIC européen » !

Tout le reste est à l’avenant. Le PSE prétend vouloir « l’amélioration de la protection des travailleurs détachés à l’étranger par la révision de la directive relative au détachement des travailleurs ». Mais le texte ne dit rien sur l’accord qu’ont accepté et François Hollande et le SPD allemand en décembre dernier sur le sujet. Pourtant, les deux principaux sociaux-libéraux n’ont pas demandé la révision de la directive de 1996, mais seulement des modifications cosmétiques de la directive « d’application ».

Quant au grand marché transatlantique avec les Etats-Unis, le PSE le soutient. Il demande seulement la « garantie des droits de l’homme et des droits sociaux des citoyens, un travail décent, le respect des normes environnementales, la culture ainsi que la responsabilité sociale des entreprises et le juste échange » sans distinguer le GMT de « tous les accords commerciaux ». Le PS français, lui, prend les électeurs pour des nigauds. Sur son site de campagne, il écrit qu’il n’y a « aucune raison de se précipiter ». Pourtant, il y a moins d’un mois, aux Etats-Unis, François Hollande appelait à « aller vite ». Mais le PS se reprend vite pour dénoncer le « repli protectionniste » à l’unisson avec François Hollande.

Enfin, les sociaux-libéraux confirment leur vision archaïque du progrès. Ne cherchez pas un mot sur le nucléaire ou les gaz de schiste, il n’y en a pas. A propos du climat, les sociaux-libéraux européens écrivent seulement qu’ils « plaideront pour la définition de nouveaux objectifs contraignants concernant la réduction des émissions de carbone, l’augmentation de la part d’énergies renouvelables et l’accroissement de l’efficacité énergétique ». Bien maigre, bien pauvre, bien traditionnel, bien significatif d’une incompréhension totale du problème posé. D’ailleurs, aucun chiffre n’est donné ! Les promesses des socialistes n’engageront donc que ceux qui voudront bien les croire. Ce n’est guère surprenant. Mais ce qui est frappant, c’est cette nouvelle tentative pour essayer de tromper tout le monde.


198 commentaires à “La stratégie de l’outrage permanent”
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  1. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Oui Jean-Luc est sous le feu d'attaques incessantes et ignobles, j'ai beau tendre l'oreille, je n'entends aucun de nos alliés au sein du FdG qui lui apporte un soutien. Oui les bidouillages électoraux de Valls sont mesquins mais le FdG se discrédite tout seul par ses alliances douteuses de premier tour et effectivement nous serons invisibles aux municipales. L'attitude de la France dans la crise de l'Ukraine est pitoyable, nous sommes le bon chien de garde de l'OTAN en Europe mais qu'attendre d'autre des Solfériniens.

  2. Sergino dit :

    Ressourcez-vous ! Le meeting de Montpellier en ligne.

  3. fred dit :

    Franchement, pour moi, Cohn-Bendit ne représente pas grand chose. Il fait partie de la famille des BHL et consorts dont l'opinion m'importe peu. Mais ça doit être tout de même dur de les subir. M. Mélenchon, tant que vous garderez votre droiture (pour moi vous êtes un des seuls qui ne soit pas fou parmi les ténors de la politique), mon bulletin sera pour vous.

  4. educpop dit :

    Ce nouveau texte est un cri d'alerte, sous ses dehors calmes et teintés d'humour ! L'oppression, sous sa forme la plus menaçante, ne s'est jamais exprimé autrement qu'en imposant des contre- vérité et qu'en imposant des règles privatives de liberté. Pas de liberté de conscience ni d'expression, des falsificateurs sans scrupules chargés d'établir les règles, des nantis prêts à tout pour protéger leur pactole, les ingrédients de préparation de la guerre sont réunis. La position exprimée ici à propos de l'Ukraine prend aussi une forme vraiment attendue, préciser que la révolution est l'affaire du peuple malgré les détournements opérés par ceux dont c'est la définition même : des affreux. Le sentiment de fraternité qui nous emporte vers une résistance plus héroïque va grandir.

  5. Boudine dit :

    Entendu ce matin sur France Inter Jean-luc Mélenchon. Bravo ! Je craignais qu'il ne réponde à cet hystérique libéral de Cohn-Bendit sur le même ton, ou pire. Il est resté parfaitement sérieux. Excellent sur tous les sujets. Une petite critique, Jean-Luc Mélenchon, tu parles un peu trop vite. Le débit est trop rapide pour les auditeurs qui ne sont pas assez politisés. Un exemple, tu as dit : "dans quatre vingt villes, le PG est allié avec EELV". C'est une info remarquable, qui explique en soi la rage de DCB. Tu aurais du prendre ton temps pour dire ça. C'est passé à toute vitesse…

  6. marc2 dit :

    Jean-luc tu n'es pas isolé, tu n'es pas seul. Tu remplis les salles de gens simples qui font des efforts pour venir t'écouter et entendre le Front de Gauche. J'en suis témoin. Quant tu es insulté, nombreux sont celles et ceux qui se sentent insultés. Les insultes et la calomnie dont tu es la cible sont la preuve que nos idées tiennent et progressent. On ne jette pas de pierres à l'arbre qui ne fait pas de fruits. En revanche nos adversaires perdent leur sang-froid car ils ont de réels soucis. Le PS et ses commensaux, la tôle électorale les menace, la droite n'est pas en mesure de recueillir les votes perdus par le PS, les journalistes (exemple avec le séisme qui se joue à Libération). Ce qui arrive aux journalistes à Libé me fait sourire car depuis 30 ans ils "expliquent" aux autres travailleurs qu'ils doivent "s'adapter" au risque d'être des "archaïques". Eh bien ils devraient être contents de pouvoir enfin expérimenter en vrai le modèle qu'ils prônent pour les autres.
    Jean-Luc tiens le coup. L'outrage n'est pas une affaire personnelle même si c'est violent, c'est une affaire politique. Nos adversaires ne sont pas aussi forts qu'on le croit.

  7. Le Docteur Didago dit :

    Je fais partie des 54% de Français qui ont voté "Non" au référendum constitutionnel européen, et qui ont été ulcérés que leur vote majoritaire n'ait pas été pris en compte. Mais au fait, dans les 54% il n'y avait que des gens de gauche? Non? Ah? Que je sache il y avait des souverainistes très très à droite aussi. Ça ne m'a pas empêché, comme les militants et sympathisants du Front de gauche, d'employer l'argument des 54% pour déclarer que l'Europe qu'on nous impose est illégitime et finalement d'être bien content du renfort que les souverainistes de droite et d'extrême-droite (avec lesquels je suis en total désaccord sur tout le reste) ont apporté à la position de la gauche anti-ultra libérale.
    L'éthique est essentielle en politique (et c'est par manque d'éthique que le PS est décomposé) mais les révolutions populaires… on les fait avec qui on peut et les alliés qu'on trouve, même s'ils ont des arrière-pensées. Voir par exemple les indépendances des pays d'Amérique du Sud, où les Français et les Anglais avaient tout intérêt (et des motivations rien moins que pures) à aider les habitants à se défaire du joug de l'Espagne.

  8. Sabrrr dit :

    M. Mélenchon, vos meilleurs soutiens sont les non-encartés, mais vous devez le savoir, vous n'êtes pas un alevin. En tous cas, ce sont les plus nombreux ! Je souhaite qu'une chose, c'est que vous ne vous rapprochiez jamais de cet usurpateur détestable qu'est DCB (j'ai du mal avec l'orthographe des noms propres). Bonne continuation, je ne lâche rien !

  9. AlainV dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je ne pourrai être présent lundi soir au joli Pavillon Joséphine, pour la bonne cause. Tiens bon, tiens bon ! Ménage-toi aussi, et surtout ne te laisse pas envahir par la pensée de tous les fourbes qui te veulent du mal. Leurs outrages sont autant de reconnaissances de la justesse de ce que tu dis. Pense à tous ceux qui te soutiennent, car ce que tu défends, ce n'est pas ta cause, c'est notre cause, la cause du petit peuple en qui nous nous reconnaissons. Et dans ce petit peuple, il y a la gauche, il y a tous les authentiques militants socialistes sincères. Le PS est leur famille depuis tant d'années. Même s'ils ne comprennent plus leurs dirigeants, il ne veulent pas quitter cette famille, ces amis. Et ceux qui l'ont quittée, ne se sentent pas encore prêts à nous rejoindre. Ils sont déboussolés.
    C'est en restant fidèles à nous-mêmes, sans vantardise (qui possède la vérité ?), et en restant accueillants vis-à-vis de tous ceux qui se sentent de gauche, que nous pourrons les convaincre de venir rejoindre nos rangs. Dénonçons la mauvaise politique de l'actuel gouvernement, mais pas les militants sincères qui font un vrai travail social.

  10. Mycroft dit :

    Oui, le PS déclinaison de la social-démocratie (PSE) et ses alliés "Verts" sont pour l’austérité européenne. Nous verrons bien qui votera le pacte d'irresponsabilité. Tu as raison, tout le reste est à l'avenant et les enjeux européens sont un effet dracula sur leur conception archaïque en rupture avec le solidarisme même des rad-socs du XIXème ! Au passage, une très bonne analyse de Lordon sur le site du Monde diplo, à partager car elle complète bien l'analyse macroéconomique du FdG !

  11. bertgil dit :

    La cuisine des résultats électoraux que concocte Valls pour enjoliver les résultats du PS ne réussiront pas à masquer la réalité. Cette cuisine des résultats pourrait, devrait, poser questions aussi aux dirigeants du PG. Le FdG comme association de plusieurs partis n'est pas une entité juridico économique, et donc les résultats sont décomptés pour chaque parti adhérent du FdG. Il serait logique que le PG devienne le creuset, le parti de la vraie gauche autonome, indépendante du PS. Le PS est devenu un parti comme l'UMP, un parti de droite. Mais encore faudrait il le reconnaitre, et l'expliquer aux sympathisants et électeurs du PG et aux Français.
    Jean-Luc Mélenchon remercie les insurgés ukrainiens (modéles). Insurgés, noyautés, téléguidés, financés par les occidentaux pour essayer de mettre en difficulté la Russie et Poutine en particulier.
    Jean-Luc Mélenchon se plaint d’être maltraité par les médias et le PS en sous main. Mais quand en se lance dans une entreprise qui à terme devrait remettre en cause le duopole UMP et PS, et tous les avantages qui vont avec, alors là c'est le déchainement des mensonges, calomnies, photos,etc. Mais il faut laisser aboyer les chiens, la caravane passera.

  12. johann dit :

    @jacques B du 87
    Je connais ces expériences formidables mais éparses d'une gauche par l'exemple, mais je voulais juste revenir sur le contenu des interventions du porte-parole, à mon avis, ça n'est pas assez centré sur la dimension nationale du scrutin municipal, à savoir la dimension programmatique d'un mouvement international qui entend agir localement. C'est pourquoi à travers l'"écosocialisme municipal" je fais référence à une doctrine oubliée, celle du socialisme municipal dont vous trouverez chez Paul Brousse les conceptualisations les plus cohérentes, et des expériences concrètes que certains historiens placent à l'origine des victoires de 36. Objectivement, on leur doit beaucoup.

  13. Denia dit :

    Cher Jean-Luc, comparé à celui de la plupart de tes collègues, notamment français, ton excellent bilan de député européen ne peut susciter que des jalousies. De même, outre l'hostilité des dirigeants du PCF, tes propositions et celles du PG en matière d'éco-socialisme rendent fous de rage les dépositaires patentés de l'écologie. Enfin, à force de dire leurs vérités à tous les renégats du socialisme et du communisme, en soulignant, en particulier, leur apostat sans cesse grandissant, tu déranges. Tu parles à propos de la presse et des journalistes de fainéantise, en pointant du doigt leur manque, voire absence, d'esprit critique, d'éthique même, alors tu donnes là dans le crime de lèse-majesté. En vérité, tu as à faire à une armée d'envieux, flagorneurs et pantouflards. Mais, quoi que ces gens pensent, tu es pour beaucoup le phare, la boussole. J'étais à la manif. de Toulouse, le 1er mars. J'ai entendu tes déclarations à la presse sur l'Ukraine. Rien sur ton prétendu soutien à Poutine. Alors, courage, la voie que tu as choisi, avec tes amis, n'est pas un long fleuve tranquille. La Révolution citoyenne doit être à ce prix. Même chez nos amis équatoriens, boliviens ou...

  14. Vince_BZH dit :

    Marine Le Pen vous fuirait-elle ? Vous l'attaquez elle ne vient pas, elle vous attaque elle ne vient pas plus et les rares fois ou vous avez l'occasion de débattre avec elle... elle ouvre un journal. Les racistes sont fiers en bande ou à distance derrière les caméras, mais dès qu'ils se retrouvent seul à devoir faire preuve d’intelligence et argumenter le fond de leur pensée ils deviennent lâches. Et quand je vois un Daniel Cohn-Bendit passer plus de temps à vous tirer dans le dos plutôt qu'à la critiquer ou Marion Marechal-Le Pen qui elles vont pavaner devant Poutine en claquant des talons.
    Je ne le sent pas très bien tout ça. Tout le monde semble avoir perdu de vue qu'en tant qu'individu nous ne somme qu'un parmi 6 ou 7 Milliards et que malgré toutes nos spécificités, physiques culturelles religieuses ou je ne sais quoi encoré, nous sommes obligés de trouver le moyen de vivre ensemble, et ce que nous nous aimions ou non.
    Merci à Vous Jean-Luc, vous avez à chaque fois raison de rappeler qu'il existe un intérêt général humain, celui de la paix qui n'est...

  15. Courrierlecteur dit :

    «Vous ne cesserez jamais à nos yeux d’être des fascistes, même si on nous interdit de le dire»!

    CQFD! Un grand merci pour ces belles paroles (et toutes les autres bien sûr) portées ici et là, dans l'adversité, pour nous, pour moi (modeste sympathisant) avec un tel sens de la répartie. Tous ces outrages que tu reçois, en tant que porte parole de notre mouvement, nous les partageons. Ils s'adressent aussi à nous. Courage camarade et camarades! Les mauvais coups vont redoubler. On ne lâche rien!
    En voilà encore un, une belle saloperie sournoisement envoyée, en fin de JT sur la 2, par Jospin, sous couvert d'une critique historique de Napoléon (despote et bla bla bla) hé bien, il a osé assimiler "Mélenchon" à tout cela (je ne sais plus trop comment, en écoutant distraitement les infos, je n'ai pas vu le coup venir).

  16. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    « La critique systématique de toutes les élites, pas seulement les politiques, la référence à un peuple mythifié, la notion de chef charismatique qui connaît mieux que les élites les intérêts de ce peuple... »
    Jospin prononce cette phrase peut-être en réponse à une question sur le populisme, mais on ne l'entend pas citer lui-même JL Mélenchon, contrairement à Pujadas qui n'hésite pas une seconde...

  17. tybcr dit :

    Comme beaucoup d'auditeurs d'Europe1, j'ai été scandalisé, ce matin là, par les délires verbaux de ce ouistiti de Cohn Bendit. Que n'aurait-on dit de Jean-Luc Mélenchon, sur cette même onde, s'il avait dit le centième de ce qu'il a vomit. Quand on pense que ce type est le chef de file des Verts au parlement européen ! Mais d'ailleurs, est-il éthiquement acceptable qu'il cumule cette fonction avec celle de chroniqueur ? Qu'en pense le CSA ?
    Heureusement, sur cette radio, un peu plus tard, il y a Natacha Polony. Même si on peut ne pas être toujours d'accord avec elle, sa chronique est d'un tout autre niveau et donne souvent à penser. Conseil : n'écoutez donc Europe1 qu'à partir de 8h30 (et pas au-delà de 9h00...) vous éviterez ainsi Cohn Bendit. Et un bienfait n'arrivant jamais seul, vous occulterez aussi Elkabbach.

  18. FROT dit :

    Une précision importante pour les gens d'ici. La liste "Rassemblement Montauban Citoyenne" regroupe certes le Front de Gauche complet, le NPA et EELV mais aussi l'association Montauban Citoyenne. Les organisations politiques se sont réuniesautour de cette association créée pour les municipales de 2008 et qui compte des citoyen-ne-s sans appartenance politique. Une préfiguration intéressante de ce que pourrait être un Front du Peuple conquérant et victorieux.

  19. pascal des landes dit :

    Les positions sont claires. Et de toute façon, nous serons combattus par les médias jusqu'au bout, puisqu'ils appartiennent pour la plupart à des groupes actionnaires, des banques, des firmes qui n'ont aucune envie de nous voir arriver au pouvoir. De plus la concentration du capital a aussi avalé le pluralisme des médias. C'est aussi ce système qui permet de déguiser les résultats électoraux. Et aussi ce même processus en cours tentant à nous faire croire qu'un patriotisme européen s'oppose à un vilain impérialisme russe. Oui la paix est à sauvegarder, comme au temps de Jaurès, car ce sont les mêmes ingrédients qu'on mixe actuellement au risque de déclencher une énième boucherie. Pensez vous qu'il pourraient le faire si le peuple s'organisait autour d'une plate forme proposant un cadre de transformation radicale de la société assorti d'une nouvelle organisation de prise de décision populaire? Elles sont là nos priorité. Nos critiques, nos diagnostics ne portent pas. Seules nos solutions, nos orientations, notre vision inciteront le peuple à faire l'effort de se débarrasser de cette politique et de toute cette cours qui la porte.

  20. jeannine dit :

    Tous ces minables qui cherchent inlassablement a vous salir, monsieur Mélenchon, en nous éclaboussant nous même de leur stupide et ignoble volonté de vous nuire, de nous nuire, ne font que renforcer une volonté farouche de vous épauler et de vous suivre, ardemment, intensément, loyalement, nous tous, cette vraie force de gauche, qui en a marre, tellement marre de tous ces singes a grimace qui inondent les écrans jusque a nous donner la nausée. Non, ne cédez rien, plus ils vous salirons, plus notre volonté durcira, notre soutien grandira. C'est vraiment nous prendre pour des nuls de penser différemment. Nous vous respectons, Monsieur, soyez en assuré.

  21. olivier.A dit :

    Tout a fait d'accord avec Pascal des landes 69. Le gouvernent, les medias et j'en passe amusent la galerie pour déstabiliser Jean-Luc et tout ceux qui resistent à leur petit manège. Nous devons lutter et lever le poing de toute notre force. C'est à ce prix et notre conviction que nous gagneront, la vraie gauche. Jean-Luc, un grand merci pour votre détermination et un grand bravo pour votre courage ! Je vous connais depuis peu et je reste convaincu que vous etes l'homme du peuple.

  22. ab1818 dit :

    Quelques mots repris de vous Mr. J-L Mélenchon, vous disiez sur une radio "je ne suis pas sorti de l'œuf et encore moins un alevin". Mais quand donc entendrons-nous et pourquoi pas en boucle, comme vous savez pédagogiquement le faire, qu'il n'y a vraiment aucun espoir de voir l'actuel Président changer de politique tournée obstinément vers le capital de monnaie de singe et non vers un humanisme, au moins, teinté d'intelligence dont à besoin notre société. De sa part et ses suiveurs, tout et son contraire perdureront, des mots vides, programmes illisibles par ceux du coin de ma rue qui n'arrêtent pas d'être compétitifs, pacte pipé, du vent, une esbroufe humiliante, éhontée qui mène de dysfonctionnement en dysfonctionnement, jusqu'à l'acte fatal qui ôte la vie du voisin. Aussi, c'en est fini d'être politiquement docile voire même hypocritement respectueux par principe avec les suiveurs du système en place. Bah oui, marre de voter inutile depuis trois quarts de siècle.

  23. dantec andre dit :

    Réflexions concernant l'Ukraine.
    La révolution à destitué un Président démocratiquement élu. Nous avons été largement informé de cet événement par les médias français glorifiant les manifestants dans la rue, occupation de bâtiments publics, cocktails Molotov sur les forces de police, etc. Mon propos n'est pas de valider ou d'incriminer ces informations mais de constater que la presse et les informations télévisées pour la première fois sont du coté des manifestants de la rue. Ce pourrait être même inquiétant pour le pouvoir en place. En effet, faire l'apologie d'un renversement d'un président élu, par la foule mécontente, pourrait donner des idées ailleurs à d'autres insatisfaits.
    Maintenant voyons ce qu'il en est de l'intervention étrangère Russe en Ukraine. L'intervention se limite à la Crimée dont, d'après la presse, la population est russophobe à plus de 60% et la langue la plus usitée étant le Russe. La comparaison avec les nazis défendant les résidents Allemands dans le corridor de Danzig est un peu forte pour peu que l'on s'y intéresse. La encore il serait bon de demander à la population son avis. Tant à la population de Crimée qu'à celle de...

  24. JeanLouis dit :

    Sur l'Ukraine encore. Une information, allez réécouter l'émission d'hier après midi vers 18h20 sur France Culture avec des spécialistes de la Russie, enfin des commentaires intéressants et discordants pour mieux comprendre la Russie et Poutine, même si bien sûr Poutine n'est pas la panacée pour nous "occidentaux". Et une question. Est ce que quelqu'un peut me dire en quoi le gouvernement actuel en Ukraine, ici de la "révolution" comme ils disent, est plus légitime que le parlement de Crimée qui décide de faire un référendum sur le rattachement à la Russie, décision anticonstitutionnelle d'accord, mais sauf avis contraire autant illégitime que ce qui se décide à Kiev, non ?

  25. sergio dit :

    Est-il nécessaire d'écrire presque à chaque fois dans la plupart de tes nouveaux blogs, Jean-Luc, à toi et à tous les responsables du PG, que l'on a besoin de vous, de vos interventions, analyses, énergies pour tenir face à l'immonde actuel (le libéralisme PS, UMP, la bouillie et la matraque médiatiques, le FN et le carriérisme pitoyable de quelques politicards du PCF aux municipales) ?
    Je pense que oui. Et donc je le fais.
    Merci.

  26. Carol D. dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,
    Ma femme et moi tenons à vous féliciter pour la manière claire, sans ambages, avec laquelle vous avez exprimé la position du PG vis-à-vis de l’affaire ukrainienne, hier, sur France-Inter. « Il faut sauver à tout prix la paix » est la synthèse de votre déclaration. La manœuvre d’encerclement de la Russie entreprise depuis plus de deux décennies par la politique occidentale explique les réactions militaires russes. La préservation de la paix mondiale est au prix de l’abandon de cette géostratégie. Merci et longue vie au PG et si possible, au FdG.

  27. Félicité dit :

    Vous faites bien de souligner combien le PS bâcle sa copie à propos de l'Europe et nous prend pour des pigeons, à moins qu'ils ne soient eux-mêmes des idiots utiles aux oligarque atlantistes.
    Est-ce que le Front de gauche a de son côté rédigé sa copie sur l'Europe ? C'est un combat autrement vital que les municipales.

  28. Courrierlecteur dit :

    Dans la rubrique solfériniens déchaînés contre Jean-Luc? Au JT de la 2 du 6 mars, vers la 33éme minute, une saloperie de propagande, sournoise (on ne peut être que d'accord sur le fait historique que l'impérialisme de Napoléon n'a plus rien à voir avec la Révolution de 1789) mais comment peut-on faire le rapprochement entre l'impérialisme de Napoléon et "Mélenchon"? Hé bien voilà:
    Commentaire: "Mais dans son essai Lionnel Jospin va plus loin: pour lui, Napoléon Bonaparte est une sorte de tyran, […] a brisé les premières libertés nées en 1789[...]".
    L Jospin: "C'était un despote (Napoléon), mais dans les termes d'aujourd'hui, on dirait un dictateur[...]"
    Ceci enchaîné par le commentaire : "Le bonapartisme a inspiré selon lui* (*Lionnel Jospin) le maréchal Pétain et même les populistes dans lesquels il range d'ailleurs aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon."

    @Guy-Yves Ganier d'Emilion
    Effectivement, on n'entend pas Jospin citer "Mélenchon", mais moi je l'entends quand même. Comment expliquez-vous cela ?

  29. Tassan dit :

    La classe politique en France est dans un tel état de déliquescence que j'ai voté et je voterai pour vous. Rien que pour le politique que vous êtes, alors même que je suis pas de votre bord. Continuez avec Eva Jolie à sortir du cadre !

  30. Antraigues dit :

    Bidouillages électoraux de Valls : lorsque la température monte, il casse le thermomètre.

  31. jihel dit :

    S'il est vrai que les outrages croissants contre J.Luc sont un signe de faiblesse de Solférino, ayons présents à l'esprit ceci : Outragez, outragez il restera toujours quelque chose. Redoublons de vigilance.

  32. polnareve83 dit :

    100% communiste 100% Front de gauche, la seule alternative. Ici au Lavandou, deux listes de droite et une sans étiquette avec un vert bien pale à sa tête. On va aller loin avec ça !
    "haut les coeurs, ardent la lutte".

  33. Jako dit :

    M. Mélenchon, ne vous laissez pas avoir par les petits malins. Tenez bon sur l'Ukraine, il n'y a pas 3, ni 4 ministres d'extrême droite en Ukraine. Il y'en a 6. Et si on ajoute à ça l'administration régalienne supérieure, ça fait encore 4 de plus.
    Au gouvernement, 5 de Svoboda (défense (I. Tenyukh), éducation(S. Kvit), écologie (A. Mokhnyk), politique agricole (I.Shvaika), 1 vice 1er ministre adjoint (O. Sych)). 1 de l'UNA-UNSO (Ministre de la jeunesse et des sports - D. Boulatov).
    Au Conseil national de sécurité et de défense, le secrétaire a été le fondateur de Svoboda (le parti s'appelait Parti Social-nationaliste d'Ukraine...): A. Parubiy, le secrétaire adjoint, lui, est membre du Secteur droit. Il aurait même combattu en Tchétchénie aux cotés de Doku Oumarov (D. Yarosh).
    Enfin, la hiérarchie judiciaire suprême, le procureur général d'Ukraine est membre de Svoboda (O. Makhnitski), le nouveau comité "anti-corruption" est présidé par la fameuse "journaliste martyre" Tatyana Tchernovol qui est... une ex-membre l'UNA-UNSO.

  34. Alain44 dit :

    Pétain et Mélenchon dans le même sac populiste et despote, Pétain était une fripouille c'est sûr, JL Mélenchon n'a pas une once de méchanceté, il incarne seulement une haute idée de la République que les solfériniens veulent voir disparaitre, aveuglés par leur cupidité. Jusqu'où le pauvre Jospin ira t-il se ridiculiser ? Un historien de pacotille! au moins.

  35. Syl91 dit :

    Éviter la guerre, tout le monde désire l'éviter. Je vous engage cependant à réviser votre histoire. L'angleterre et la France ont tout fait pour éviter la guerre de 1933 à 1939, de lâchetés en renoncement il a bien fallu se résoudre à tout de même honorer l'alliance avec la Pologne. La Russie use actuellement des mêmes méthodes que l'Allemagne Nazie de cette époque.

  36. gp91 dit :

    Juncker, ancien premier ministre d'un paradis fiscal présenté par le PPE pour la présidence de la commission européenne... Non interdit de rigoler !

  37. JeanLouis dit :

    Syl91 @85
    Je pense que c'est à vous de réviser votre histoire ! Sur l'histoire de la Crimée, de l'Ukraine, de l'URSS, de la langue russe, de la civilisation russe, de l'évolution politique de la Russie, des origines de cette pseudo révolution que l'on pourrait peut être aussi appeler coup d'état selon d'autres points de vue. Renseignez-vous un peu plus, ailleurs que dans nos media officiels. Et je ne veux pas dire que Poutine par là est un enfant de chœur.

  38. Sylvain dit :

    Cohn-Bendit est un guignol irresponsable et imprudent. Guignol parce que ses gesticulations savamment calculées d'irrévérence ont toujours plus prêter à rire qu'à réfléchir et dieu sait que si Cohn-Bendit ne réfléchit qu'avec le très peu de moyens qu'il a, il parle trop! C'est un bon client pour les médias et tellement bon client qu'il va finir par en faire partie pour vendre la même soupe dont il se défend soi disant par ailleurs. A la campagne,on appelle ça un loustic et à la ville, un bouffon. A la télé, c'est un bon client, formé pour ça. Le problème avec Cohn-Bendit ou les types de son genre, c'est qu'ils ne répondent jamais de rien. Ni de leurs propos ni de leurs actes. Ce sont le parfait contraire de gens responsables et comme ils sont irresponsables, ce n'est pas à eux qu'il faut imputer le tort d'un verbiage cacophoniqie ou résonne une stupidité sans vergogne mais à ceux qui les font parler! Par contre, il est imprudent parce que si il peut continuer à jouer l'ustensile au service de ses maîtres, sur les ondes, à raconter n'importe quoi sans fondement e sans but, il n'a pas le droit de s'en prendre directement à la personne comme il l'a fait avec...

  39. Denis F dit :

    @ 84 Alain44 dit :
    " Jusqu'où le pauvre Jospin ira t-il se ridiculiser ? Un historien de pacotille! au moins. "

    Pacotille, c'est le minimum pour un malfaisant tel que Jospin. Cet homme qui a clairement renié le socialisme et mis en place une politique anti-sociale, lui qui mit le libéralisme en place avec DSK au ministère des Finances. Lui qui ose dire aux grévistes de Renault que l'état, actionnaire principal, ne peut pas tout faire, alors que ce minable vient de faire subir à la France une série de privatisations comme jamais nous n'en avions connu préalablement ; il privatisa bien plus que le libéral Balladur. Quand je vois ce monsieur venir parader sur les plateaux de télévision, ce minable me choque, il ferait mieux de se taire et de se faire oublier, ne l'avait-il pas promis d'ailleurs le jour même de sa déculotté, mais il est vrai que les promesses des socialistes ne valent rien. Jean-Marie Le Pen au 2è tour en 2002 à 17% c'est grâce à lui, nous obligeant ainsi à réélire ce salaud de Chirac tel un roi nègre + de 80%. Chirac fut très malin de nommer ce scélérat Premier ministre, le néo-libéralisme était en train de s'installer en France.

  40. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Courrierlecteur
    Je n'ai plus aucun doute sur le naufrage de Jospin, car je viens de l'entendre sur LCP confirmer ces âneries sur un JL Mélenchon qui "sature l'espace politique et ne laisse aucune place à l'expression du peuple", ou quelque chose d'approchant, en l'assimilant aux années 30 et à Le Pen.

  41. lemetayerv dit :

    Je trouve rassurant que le PS envoie Jospin pour les défendre, y a plus de pilote dans l'avion PS. Surtout Jospin que personne n'écoute. Les jeunes ne savent même pas qui c'est. Pauvre PS obligé de sortir les oubliés tellement il est pleutre pour se justifier, une basse besogne, en quelque sorte pour le pauvre Jospin qui doit s'enorgueillir d'être sous le feu des projecteurs. Hi ! Hi !

  42. JeanLouis dit :

    Et quand on voit que des candidats (tes) FN s'affichent avec des croix gammées... c'est évident qu'ils restent fascistes ! Et comme les listes électorales sont bloquées, ils restent sur les listes. Plus moyen de les faire disparaitre.

  43. Cédric dit :

    Je lis une certaine lassitude à la fin de votre premier chapitre. Je vous témoigne donc tout mon soutien dans les épreuves que vous traversez actuellement ainsi que dans les combats que vous menez, et vous remercie pour tout le travail politique que vous réalisez, en particulier sur vos blogs. Si cela présente un intérêt pour vous, alors je me rendrai au tribunal le jeudi 10 avril en guise de soutien à votre égard.
    Tenez bon !

  44. archerducher dit :

    La stratégie de l'outrage permanent. Quant je vois actuellement la cérémonie des jeux para-olympiques, tous ces handicapés aux sourires gracieux, défilant nation par nation, et pas un représentant Français pour les sports, j'ai honte pour ce gouvernement servile aux USA. Heureusement y avait J-C Killy. Dans tout les domaines c'est la stratégie de l'outrage, et c'est permanent.
    Courage la vraie gauche, tenons bon.

  45. Denis F dit :

    Qu'attendre, qu'espérer d'un parti félon, sinon qu'il continua à mentir de manière éhontée en prenant vraiment l'ensemble des Français pour de sombre brute. Lorsqu'un parjure est à ce point assumé, il est inconcevable de donner un quelconque crédit à son auteur et à ces déclarations par avance trahies. C'est le cas du PS et du Président de la République.
    Chez nous, ce qui m'interroge et me fait mal, c'est d'entendre nos cadres dirigeants continuer inlassablement dire ces renégats toujours de gauche, ou je ne sais pas ce que signifie gauche en politique, ou j'ai manqué une séquence.
    Ce qui me meurtrit davantage encore, c'est d'entendre Jean-Luc Mélenchon se dire partant pour devenir Premier ministre de F. Hollande, si ce dernier le lui demande et lui donne carte blanche dit-il. Qu'irait-il faire dans une 5è république totalement asservie aux intérêts des oligarques. Et en 5è seul le Président à tous les pouvoirs. Que peut-il espérer ou attendre de ce pari ? Car c'est bien d'un pari dont il s'agit, il croit que celui-ci ne le prendra pas au mot. Mais attention !... L'individu, F. Hollande, est retors et il s'agit bien d'un pari qui pourrait s'avérer mortel.

  46. pascal dit :

    Merci Jean-Luc pour réveiller en permanence nos consciences politiques, ce billet est riche et permet d’élever le niveau du débat. Le Front de gauche a besoin, surtout en ce moment, de montrer à ce gouvernement qui flingue le monde du travail que la bataille pour l'humain d'abord est en cours. Il faut multiplier les manifs comme le 18 mars, le 12 avril afin que ce gouvernement comprenne que des citoyens n'en peuvent plus de se faire tondre par le patronnat et ses valets (gouvernements et syndicats réformistes, CFDT en tête). Par exemple, Sanofi qui vient d'avoir la signature de son plan de restructuration avec la complicité bienveillante de la CFDT et de la CFTC dans le cadre de la loi votée par les "socialistes" va pouvoir démanteler la recherche pharmaceutique en France. A la CGT, on lâche rien, et on continuera le combat contre ces patrons voyous !

  47. Lafleuriel dit :

    Ça tire de tous les côtés, les gens doutent, ne savent plus qui croire, choisissent la facilité, collaborent sans comprendre et pendant ce temps le néo-libéralisme continue de faire ses affaires et de ravager le monde. Nous incarnons la résistance et la création d'un monde meilleur, le Front de Gauche est notre point commun. Ne perdons pas espoir, continuons chacun à notre façon la lutte, à tous les niveaux, au travail, dans la famille, au syndicat, au parti, etc. Un jour, car ce jour arrivera, l'opinion public se retournera, comme il l'a fait par le passé. Pour cela, ne lâchons rien.

  48. Bob.pollet dit :

    A propos du pacte "d'irresponsabilité". Interrogé sur la possibilité de revenir sur les allégements de charges si les contreparties n'étaient pas respectées, Sapin a répondu : « On n'est pas dans un mécanisme de conditionnalité. » Gattaz a, lui, estimé que les entreprises pouvaient décider de l'usage qu'elles feraient des allégements de "charges", y compris la distribution de dividendes.
    C'est ouvertement la poursuite de la casse de notre protection sociale, le mépris total de ces voleurs qui nous piquent notre salaire "socialisé "pour engraisser les actionnaires et la connivence de 3 syndicats qui cautionnent cette casse et ce vol !

  49. Vassilis dit :

    Cher camarades, ici en Grece la droite utilise la meme tactique en disant que Tsipras et Syriza sont des terrorists camouflé, que les extremes se rencontrent, tandis que la droite-centre et la gauche-centre sont les defenseurs de la démocratie. Toutes les chaines de television font des attaques sans cesse contre Syriza et Tsipras, y compris le parti communiste grecque met dans le meme sac la droite et Syriza. Voila pourquoi ils félicitent tout le temps le PC les journalistes de télévision. Lenine disait que si les ennemis disent des bonnes paroles pour toi il faut que tu t'inquiètes. Il ne faut pas perdre notre courage, le capitalisme jamais n'était aussi faible mais aussi dangereux pour le planète.
    Pour l'Ukraine, il faut savoir que la ou une statue de Lenine tombe, c'est un portrait de Hitler qui s'élève. Nous devons tous se mobiliser pour la bataille contre le fascisme qui leve la tête partout en exploitant la faiblesse du capitalisme. Il faut organiser la résistance partout en expliquant et en dénonçant l'attitude de l'union europeenne de faire alliance avec les fascistes, voir Soultz ayant a son coté le premier ministre Ukranien illegal qui salue les foules en salutation fasciste.

  50. daniel cloarec dit :

    La vieillesse est un naufrage, Lionel Jospin n'y échappe pas, écrire un livre sur Napoléon Bonaparte et finir par dire que Jean-Luc Mélenchon est moins démocratique que le Front national devant un autre bouffi, Jean-Pierre Elkabach montre à quel point la classe dominante est désemparée. De les voir dans l'émission de LCP, bibliothèque Médicis, la bohomie des parvenus, la jubilation du présentateur est un régal. Le pauvre Lionel, tremblotant, satisfait, il l'était moins en avril 2002, avec son programme qui n'était pas socialiste, il me semble qu'il a gardé la même veste. Les solfériniens sont au bout du rouleau, la pente est à droite, et ils y roulent, doucement mais avec détermination.


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