05mar 14

La stratégie de l’outrage permanent

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Dorénavant, il me faut marcher quasi-quotidiennement sous l'outrage. J’évoque en début de post celui que me fait subir le postillonnant Cohn-Bendit. Puis, je parle de l'Ukraine, qui occupe le devant de l'écran. Peut-on parler de la situation autrement que comme pendant la Guerre froide ? Peut-on choisir la paix ? Peut-on regarder les Russes comme des partenaires plutôt que comme des ennemis héréditaires ? J'essaie. Les brutes, pendant ce temps, psalmodient. Après cela, je fais la dénonciation argumentée de la nouvelle escroquerie de Valls pour l’annonce des résultats des prochaines municipales. Ensuite, je vous fais la présentation du travail incroyable du programme européen des solfériniens. Vous y découvrirez comment ce qu’il propose sous le nom de smic européen conduirait à réduire le smic en France sous couleur d’en créer un au niveau européen. Et comment celui qu’ils ont prévu d’instituer n’en est pas un et ne règle aucun des problèmes du dumping social qui mine l’Europe. 

J’ai achevé d’écrire ces lignes à Bruxelles où je me trouvais pour participer à la seconde session de fondation du réseau européen écosocialiste. Cette fois-ci, dix-neuf pays sont représentés et le réseau est officiellement constitué avec un secrétariat technique et une déclaration de principe évolutive. Ainsi, parmi toutes les tâches qui nous accablent, nous avons continué à travailler sur le fond et pour la construction d’une organisation idéologiquement alternative. 

La stratégie de l'outrage

Depuis des mois, je suis l’objet d’une campagne permanente qui tourne autour des mêmes thèmes dorénavant rabâchés depuis le premier jour de ma sortie du Parti Socialiste. Je serais celui qui est « autoritaire, défend des dictateurs, n’a aucune proposition ». Certes, c’est sans preuve, et ma vie réelle est l’inverse de cette trilogie. Mais ça reste de la politique, au moins en apparence. Toutefois, depuis quelques temps un seuil est franchi et me voici soumis à l’outrage permanent… Il est d’abord visuel comme l’a démontré le travail de l’OPIAM récemment, en produisant cet exemple d’une photo très dévalorisante publiée trente fois en moins d’un an, notamment par « Le Monde ». Ou bien celle, particulièrement honteuse, publiée par le « Télégramme » et deux journaux allemands.

Bien sûr, il y a aussi ces cas extrêmes, pouvant aller jusqu’au trucage pur et simple d’un cliché. Comme l’a fait « Le Monde ». Le quotidien, en grave difficulté du fait de la fuite du lectorat avide d’information plutôt que de prescriptions et injonctions, verse dans le racolage provocateur vers la droite d’une façon de plus en plus grossière. Mais il n’est pas isolé. Il n’empêche : dorénavant, sous la houlette de quelques personnes et par l’effet de répétition en boucle typique des panurges médiatiques, de pures inventions à mon sujet sont mises en circulation. Aucun « journaliste » ne se mêle de vérifier quoi que ce soit quand une boule puante est lancée. Non seulement ils ne vérifient rien, ce qui est pourtant le cœur de leur métier, mais, pour « simplifier », ils en rajoutent. Ainsi, quand Bové dénonce mon prétendu absentéisme au Parlement européen les perroquets « simplifient » en cadence : je ne « ferais rien » au Parlement européen. Que la réalité soit exactement à l’inverse, que je sois parmi les premiers Français et Européens en terme d'activité, comme le montre le site MEP–Ranking, ne chagrine aucun des grands champions médiatiques de l’indignation sélective. Naturellement, cela n’a rien d’idéologique et rien d’un complot. C’est tout simplement la fainéantise. Personne ne vérifie rien, ne creuse rien, par paresse et rien de plus.

La bonne tactique pour mes détracteurs est de lancer une boule puante. Ils ont la certitude d’avoir une ample reprise de presse. N’importe qui peut s’y livrer sous n’importe quel prétexte. Ainsi quand des personnes sont rejetées par leur comité local du parti de gauche du fait de leur égotisme agressif, ou de leur machisme, ou de leur incompétence, ou de leurs insupportables chantages au départ. On en voit qui démissionnent à répétition du PG en me prenant pour cible, moi qui ignore souvent jusqu’à leur existence avant de les voir se plaindre de moi. Mais leur gloire d’un jour est assurée systématiquement par le « Nouvel Observateur » et par les autres journaux paroissiaux du PS. Depuis cinq ans, certains « journaux », ou se revendiquant tels, n’écrivent ainsi et ne publient d’images à mon sujet qu’à charge ! D’autres vieilles  gloires décaties ont épousé le procédé. Ainsi encore quand Cohn-Bendit va postillonner toutes sortes d’injures parmi les plus vulgaires contre moi à deux reprises sur « Europe 1 » et « France Inter » le même matin. Même Jean Michel Aphatie s’émeut du procédé qui consiste à répéter deux fois la même harangue, l’une comme « chroniqueur » sur Europe 1, l’autre comme invité politique sur France-Inter avec Patrick Cohen, qui lui a pourtant passé confraternellement les plats, sans commentaires ni interruption. Pourtant, le décryptage était facile à faire. Michel Soudais l’a fait dans Politis à l’adresse de son propre confrère qui m’accablait.

Ainsi donc, Cohn-Bendit s’insurge contre mon prétendu « soutien à Poutine » ! Ni « Europe 1 », ni Patrick Cohen ne font une remarque sur le niveau de ses injures ! Ni l’un ni l’autre ne vérifient ce qu’il en est en réalité de ma position parfaitement claire et n’incluant aucune sorte de « soutien à Poutine ». Pourtant, « Europe 1 », producteur du show Cohn Bendit quotidien, titre la vidéo : « le soutien de Mélenchon à Poutine a ulcéré Cohn Bendit ». C’est parti ! L’effet de nuisance est double. D’une part, cela m’oblige à subir dans chaque émission la séance du démenti, qui prend du temps et valide à sa façon l’accusation initiale (il n’y a pas de fumée sans feu). D’autre part, la calomnie est répétée en boucle, même une fois démentie, tandis que ma défense ne l’est jamais. Ainsi, répétée en boucle, la calomnie prend alors la consistance d’une vérité, de quelque chose qui est dans l’air, d’une suspicion globale qui s’attache à moi. La méthode m’est appliquée à intervalles réguliers, avant chaque élection ou avant chaque marche nationale. « On va le faire craquer » a dit un hiérarque solférinien. On verra bien. C’est vrai que si je suis en effet irréductible, je ne suis pas inépuisable. Surtout quand s’y ajoutent les tireurs dans le dos de mon propre camp, ou bien leur absence totale de solidarité dans les épreuves comme celles que représentent mes procès avec la famille Le Pen. 

 

Avis aux Mickey à propos de l'Ukraine

Je crois donc utile de préciser noir sur blanc ma position. Je le fait à gros traits pour que les esprits avancés des salles de rédaction puissent comprendre. Je le fais donc dans leur langue. Je dis ce que « je soutiens » et ce que « je condamne ». Comprenez-moi bien : mes lignes ici seront un panneau de signalisation pour les Mickey de la sphère médiatique. Allons-y : je ne soutiens pas Poutine. Ni les autorités de fait de l’Ukraine actuelles, ni les kleptocrates du  gouvernement constitutionnel précédent. Mais, au contraire de Daniel Cohn-Bendit, je ne suis pas partisan de la guerre avec la Russie ! Et si je crois que les Russes n’ont rien à faire hors de leurs bases en Crimée, je condamne la tentative d’encerclement de la Russie par l’Otan qui en est la cause. Je condamne l’antisémitisme néonazi des ministres de fait au pouvoir en Ukraine, et je souhaite qu’ils soient rapidement expulsés de ce gouvernement.

Je le fais conformément aux recommandations de la résolution adoptée par le Parlement européen le 13 décembre 2012. J’en profite pour signaler que cette résolution  «  à propos de l’Ukraine » émane des sociaux libéraux, de la droite et des Verts, dont Daniel Cohn-Bendit. Elle dit sans aucune ambiguïté : «  le Parlement s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au Parti « Svoboda », lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovnaz Rada ; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ». Ainsi, voilà ce que Cohn-Bendit en personne a signé et voté. Soutenait-il Poutine à cette occasion parce qu’il condamnait les néo nazis Ukrainiens ? Non, évidemment ! C’est pourtant ce qu’il me reproche d’avoir fait.

Ce n’est pas fini. Je condamne aussi les provocations du gouvernement de fait de l’Ukraine que sont sa demande d’adhésion à l’OTAN ou le retrait du russe comme une des langues officielles de l’Ukraine, d’ailleurs parlée majoritairement dans le Donetz et la Crimée. Je pense que les Etats-Unis n’ont rien à faire dans cette zone, et je condamne leur activisme belliqueux.

Bref, mon camp est celui de la paix contre la guerre. Car la guerre sur le vieux continent entraînant tout le monde comme par un enchaînement est redevenue possible. L’une des manières de l’éviter est de refuser de jouer avec des allumettes dans cette poudrière. C’est pourtant ce que font les va-t-en-guerre traditionnels de ce type de situation. Loin de faire le bilan des guerres qu’ils ont provoqué ou réclamé depuis 20 ans, ils en redemandent. L’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, le Kosovo : ils n’ont rien appris, et ne veulent rien apprendre. Leur intérêt ce n’est pas la paix ou la guerre. C’est leur tropisme atlantiste fanatique. En attendant, les faits ne sont pas ceux que vendent les marchands de papier va-t-en-guerre. Ainsi concernant la présence militaire des russes. Elle ne comporte aucune illégalité selon le Général français Vincent Desportes qui le déclare sur BFM TV, le 2 mars 2014. Il dit : "La Russie ne viole aucune loi, qu'elle soit internationale ou autre. Selon les accords signés avec l'Ukraine, la Fédération est autorisée à disposer d'une force de 25 000 hommes sur le territoire ukrainien. Actuellement, même avec les derniers mouvements de troupes, les forces russes ne s'élèvent pas à plus de 15 000 hommes en Crimée, nous sommes encore loin du compte. Et l'Ukraine ne fait ni partie de l'UE, ni de l'OTAN ; de ce fait, ni l'UE ni l'Otan ne sont disposées ou autorisées à intervenir en Ukraine. "

Se mettre à distance du gouvernement de fait de l’Ukraine ce n’est pas en faire autant avec le mouvement insurrectionnel qui a renversé le pouvoir kleptocratique précédent. Au contraire. Pour moi, ce mouvement est riche de rebondissements, qui seront autant d’opportunités pour les forces qui pourront constituer une alternative. J’approuve les manifestations et l’insurrection de masse qui s’est dressé contre le pouvoir en place. Que les éléments les plus discutables aient pris la tête du processus contre les pouvoirs en place est tout simplement un fait de lutte commun à toutes les périodes révolutionnaires. Ce n’est peut-être qu’un mauvais moment à passer. Car il semble bien que les Ukrainiens de toutes les couleurs politiques conservent une grande énergie révolutionnaire intacte. Déjà plusieurs séquences révolutionnaires se sont enchainées sans que cette énergie se disperse. Or, que se doivent de faire les nouvelles autorités ? Une politique impopulaire au plus haut point pour rembourser la dette et faire face aux obligations du pays ?

Ne croyez pas que la situation va se détendre. Les intérêts engagés sont trop importants. Anglais, Français, Autrichiens, Allemands : les premières économies de l’Europe sont lourdement engagées en Ukraine et, en Russie, de toutes les façons possibles, les principales. Et j’ai bien noté qu’il est dorénavant accepté en Europe de chasser à coup de bâton un président élu et son gouvernement quand il est impopulaire, qu’il y a des ministres corrompus et que le peuple subi des sacrifices indignes tandis qu’une petite minorité s’enrichi indécemment. Je peux attester du fait que le message a été bien reçu sur le terrain ! En effet, dans la manifestation des cheminots européens à laquelle j’ai participé à Strasbourg, je ne compte plus ceux qui m’ont lancé : « alors il faut faire comme en Ukraine pour être entendu ? ». C’est la première fois de ma vie politique depuis trente ans que j’ai entendu des travailleurs se référer à une insurrection populaire en cours hors de nos frontières. Que les révoltés ukrainiens en soient remerciés du fond du cœur !

Retour aux Mickeys des médias. Voici ma position en résumé. La révolte populaire Ukrainienne était légitime. Elle a été confisquée par un gouvernement illégitime et illégal dans lequel l’extrême droite a quatre ministres. L’énergie révolutionnaire des Ukrainiens n’est pas épuisée. La prochaine vague sera anti-européenne, c’est-à-dire hostile aux politiques que l’Union Européenne veut imposer là-bas pour récupérer sa mise bancaire et financière. 

A l’heure actuelle l’enjeu numéro un est d’éviter la guerre. Cela signifie empêcher par-dessus tout la partition du pays : on ne touche pas aux frontières en Europe ! Ni ici, ni nulle part. La France devrait être un médiateur. Au lieu de cela, elle est enchainée derrière Merkel et les Etats-Unis. Elle s’est discréditée en s’alignant contre ses propres intérêts sur la position atlantiste. Le régime actuel est très provisoire. Il  va discréditer la politique de l’Union européenne sur place et provoquer de nouvelles vagues révolutionnaires. Mieux vaut être atteint par l’onde de choc d’une révolution populaire que par celle de la guerre.

 

Manuel Valls la bidouille

Selon le bien informé journal VSD, il est le prochain Premier ministre. C’est Manuel Valls. Il est vrai que ce serait alors le Premier ministre le plus emblématique de ce qu’est dorénavant le PS. Il incarne de manière exemplaire le post-socialisme français. C’est un solférinien brillant. Il n’a aucun scrupule, aucune ligne idéologique, aucune limite. C’est un vrai professionnel du carriérisme à mort, là où vagissent des rangées de nauséeux nostalgiques et de jeunes bureaucrates affolés par l’odeur des successions. Valls les tuera tous politiquement, sans exception et sans état d’âme, au premier mouvement de cil un peu hésitant. Son bulldozer médiatique privé fait déjà chauffer le moteur depuis un moment. Je parle ici de l’entreprise de communication Euro RSCG. Cette pieuvre communicante tricotera nuit et jour le récit dont Valls aura besoin. On verra bien vite la masse des journalistes « éthiques et indépendants », emboîter avec enthousiasme le nouveau cheval de bois tout fringant que ces artistes vont faire tourner dans le manège. Quelques-uns ont déjà leurs petites gamelles au chaud. Qui pourrait arrêter une boîte de com' capable d’intoxiquer toute la presse pendant des mois sur la vérité à propos de Cahuzac et faire reporter la charge sur l’accusateur comme cela a été fait contre « Médiapart » ? Quoiqu’il en soit, avant son futur glorieux, Valls doit encore gagner sa vie le couteau à la main. Il est donc encore pour quelques temps le petit bonhomme des basses œuvres.

On l’a vu bidouiller les chiffres de manifestants de gauche (à la baisse) et de droite (à la hausse). On l’a vu réunir avec soin les conditions techniques d’émeutes utiles comme à Nantes. Avant ça, on l’a vu vouloir supprimer l'envoi des professions de foi par la poste pour les élections européennes. Son rêve serait que l’abstention rende le résultat illisible. Comme cela n’a pas marché, il a bien travaillé pour faire échouer la proposition de loi du PRG en vue de rétablir une circonscription unique pour cette élection. Gagné : il y aura donc sept circonscriptions qui rendent la lecture du résultat national moins claire. Mais la distribution des sièges reste bien plus favorable aux gros partis, même perdants. Puis on l’a vu charcuter le découpage des cantons pour les élections départementales de l'an prochain. Avec une invention ubuesque : l’élection de deux conseiller généraux par siège, de façon à permettre tous les tripatouillages locaux. Après quoi il a réédité ses exploits d’imagination en essayant de changer la date des élections régionale de 2015. C’est donc un manipulateur très avancé qui se prépare au ministère de l’Intérieur pour la fonction de remplaçant de ce pauvre navré d’Ayrault. En attendant, c’est encore à lui de faire la sale besogne du bidouillage du résultat des élections municipales.

Comment camoufler autant que possible la déroute électorale du PS aux municipales ? Il a fallu trouver, nom d’un chien ! Tout est dans le jeu d’étiquettes. En effet, les préfectures vont classer les listes aux élections municipales en fonction de "nuances" politiques. Elles vont les classer à leur sauce sans que personne ne puisse y redire. Le but est de pouvoir additionner des scores pour présenter un résultat national aussi favorable que possible au gouvernement. L'enjeu est donc majeur. Il en va de la lecture politique nationale du vote aux élections municipales.

La procédure prévue est spécialement opaque. Elle est rendue spécialement propice aux tripatouillages. Voyons cela. Chaque liste déclare à la préfecture son « étiquette politique ». La liste choisit librement cette étiquette. Encore heureux, non ? Non. Pas du tout. Valls veut décider lui-même qui vous êtes. Par conséquent la préfecture classe ensuite elle-même les listes en « nuances » dont elle est seule à décider. Et la préfecture peut tout à fait ignorer l'étiquette déclarée par la liste. Pour ce classement, le ministère de l'Intérieur a fourni aux préfectures un tableau présentant les « nuances » inventée par le bureau du ministre. Martine Billard, la coprésidente du Parti de Gauche, a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de lui communiquer le « nuancier » mystérieux. Il s’agissait pour nous de pouvoir adapter les déclarations d'étiquette de nos listes partout dans le pays. Surprise : le ministère a refusé de lui faire connaitre le document ! Ce n’est pas malin. Pas de meilleure façon de nous mettre en alerte. Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ? Ce n’était pas simple en effet. Plusieurs préfectures ont refusé de communiquer le document. Mais nous avons fini par l'obtenir.

Comme il est intéressant ! Un condensé des petites combines destinées à mettre en scène le paysage rêvé par les solfériniens et François Hollande en préparation de ce deuxième tour idyllique face à l’extrême droite. Ça se voit au premier coup d’œil. Manuel Valls blanchit le Front National. Son nuancier prévoit ainsi une case « liste Front National » différente de la case « liste d'extrême droite ». Manuel Valls fait ainsi à madame Le Pen le cadeau qu'elle demandait : ne plus être classée  à l'extrême droite.  

Mais l'essentiel est ailleurs. Manuel Valls bidouille surtout pour rendre illisible le résultat et la situation interne réelle de la gauche. Son rôle essentiel est de remplumer le résultat national du PS et diluer celui de ses alternatives à gauche, à commencer par l’insupportable Front de Gauche. Ainsi a-t-il créé une catégorie « liste Union de la Gauche ». La résurrection ! « L'Union de la gauche », c'était l'alliance du PCF de Georges Marchais et du PS de François Mitterrand. Elle est morte en 1984 avec la sortie des ministres PCF du gouvernement Fabius. La formule suivante du rassemblement des gauches a été « la gauche plurielle ». Pourquoi Valls n’y a-t-il pas recours ? Ou bien n’aurait-il pu sinon inventer une autre expression ? Quel peut bien être le sens de cette trouvaille ? Reste que cette étiquette-là, cette « nuance » comme dirait l’homme aux chaussures à clou, est un drôle de fourre-tout !

Mais un fourre-tout organisé. Bien organisé : seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche ». Sans le PS, pas d’union des gauches reconnue. Simple et sectaire comme une décision de solférinien. La formule choisie dit expressément que la condition pour qu’une liste soit dite d’union de la gauche est que le PS l’investisse et au moins un des partis mentionné dans une longue liste. Pourtant, dans bien des endroits, c’est le PS qui divise. Et alors la gauche se rassemble en dehors de lui. Ainsi, à Montauban, notre liste rassemble Europe Ecologie, le Front de Gauche et le NPA. Elle mériterait davantage de s'appeler « Union de la gauche » que bien des listes ne rassemblant que le PS et le PRG ! Le plus cocasse de cette histoire est que si le MODEM est avec la liste investie par le PS, alors la liste est « union de le gauche » ! Mais oui ! C’est possible. En effet, le nuancier de Valls prévoit que « pour être nuancée Liste Union de la gauche, une liste doit obtenir l'investiture du PS et d'au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Parti de gauche). Elle peut néanmoins être plus large en intégrant par exemple le Modem ». Mitterrand et Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Mais Valls a commencé sa trajectoire chez Rocard, n’est-ce pas ? La revanche est un plat qui se mange froid chez ces messieurs.

Sacré MoDem ! Grâce au magicien de la place Beauvau, il pourra figurer dans quelque quatre cases de « nuances », rien de moins ! En effet, il pourra être compté comme « liste du Mouvement Démocrate », « liste d'Union du centre » si la liste obtient aussi l'investiture de l'UDI de Jean-Louis Borloo, mais aussi comme « liste Union de la droite » si elle soutenue par l'UDI et l'UMP, comme celle François Bayrou à Pau. Bref, le MoDem est additionnable avec n’importe qui et n’importe quoi sauf le Front de Gauche, heureusement.

De toute façon, l’objectif de Manuel Valls est d’escamoter le Front de Gauche. Comme il n'a pas réussi à nous faire disparaître dans la rue, il essaye de nier notre existence dans les urnes. Pour cela, tous les moyens sont bons. D'abord, les maires sortants du Front de Gauche soutenus par le PS sont immédiatement noyés dans les « liste d'Union de la gauche ». Leur appartenance au Front de Gauche est niée. Et notre score national sera ainsi diminué de la plupart de nos meilleurs résultats. Quant aux listes que nous faisons avec Europe Ecologie-Les Verts, elles risquent bien de se retrouver noyées au milieu des listes « divers gauche ». Ou bien ce seront des listes Europe-Ecologie quand la tête de liste est membre de de ce parti. Gageons que c’est ce qui se passera si les socialistes perdent Grenoble au profit de notre liste.

Ce n’est pas tout. Manuel Valls prétend aussi trier entre les listes se réclamant du Front de Gauche. Il exige que seules les listes investies à la fois par le PCF et par le PG puissent être étiquetées « listes Front de Gauche ». Les autres listes seront classées « liste du Parti de Gauche »« liste du Parti communiste français », à moins qu'elles ne soient comptées comme des « listes d'extrême-gauche » ou « divers gauche ». J'affirme ici qu'il n'y a aucune liste du Parti de Gauche aux élections municipales. Toutes nos listes sont des listes du Front de Gauche ou des listes autonomes rassemblant bien au-delà de notre parti. Ainsi, la liste de Jean-Christophe Selin à Toulouse risque d'être repeinte en « liste Parti de Gauche » alors que le numéro 2 de la liste, Myriam Martin, est membre d'un autre parti du Front de Gauche. Et à Paris, les listes de Danielle Simonnet seront aussi présentées comme des « listes Parti de Gauche » alors qu'elles rassemblent 6 des 9 partis du Front de gauche et que le PCF parisien lui-même a renoncé à revendiquer son appartenance au Front de Gauche sur les affiches officielles d'Anne Hidalgo !

Ce n'est pas tout encore. Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur exige aussi que chaque candidat déclare son « étiquette politique ». Ce n’est pas une demande anodine. On comprend l’intérêt de la démarche. Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur de disposer d’un moyen d’évaluer la situation avant les sénatoriales de l’automne prochain. Mais ce n’est pas sans conséquence pour nous. Des dizaines de candidats sur les listes Front de Gauche n’ont pas de carte de parti. C’est souvent leur participation qui rend possible le dépôt des listes. Valls n’a cure de la réalité du Front de Gauche. Ces personnes n’existent donc pas dans l’identité politique qu’ils ont choisie. Ils sont donc voués à la case « divers gauche ». Une solution serait de pouvoir se déclarer candidat « Front de Gauche ». Mais  cette appellation leur est refusée. Oui, vous avez bien lu : refusée. Ils ne seront pas les seules victimes du recyclage de la place Beauvau. Les militants des Alternatifs ont droit à un traitement particulier. Ils sont classés candidats « d'extrême-gauche » avec les militants du NPA, du POI ou de Lutte Ouvrière. Ils sont pourtant membre du Front de Gauche ! En signe de résistance, nous avons donné la consigne à tous les adhérents du Parti de Gauche de se déclarer « candidat Front de Gauche ».

Gardons pour la fin la meilleure blague. La case « extrême-gauche » où Valls veut renvoyer les Alternatifs est cocasse ! Le premier parti classé dans cette nuance est un mystérieux « Parti anarchiste révolutionnaire » ! Quelqu'un a-t-il déjà vu un « anarchiste révolutionnaire » se présenter à une élection ? Ce parti n'a aucune existence. Le seul repéré sous ce nom dans les archives profondes est un faux-nez, depuis passé au FN. Sacré Valls !

 

Europe : le PS bâcle sa copie

Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis ont lancé lundi 3 mars la campagne du PS pour les élections européennes. Le samedi précédent, le Parti Socialiste européen (PSE), dont est membre le PS français, a investi officiellement Martin Schulz comme candidat commun pour la présidence de la Commission européenne. Le candidat commun de cette famille politique est donc membre d’un parti qui gouverne avec madame Merkel. Le conclave des sociaux-libéraux a également adopté un « manifesto » en guise de programme commun.

Ce document est un de ces monuments du double langage cynique qui est la marque de ce mouvement. Ainsi est-il donné d’entendre le chef du PS français appeler à « rompre avec la politique absurde d’austérité ». C’est ce qui frappe en premier lieu. Le PS français comme le PSE font comme s’ils n’étaient pas responsables de la politique économique appliquée aujourd’hui dans toute l’Europe. Le texte du PSE dénonce « le bilan des politiques économiques menées ces cinq dernières années » : 27 millions de chômeurs et 120 millions de pauvres. Le PSE accuse « la droite [d’avoir] plongé l’Europe dans la peur et dans l’austérité » et dénonce la « domination des conservateurs au sein de l’UE ». Mensonges et mensonges et mensonges encore.

D’abord parce que les conservateurs que dénoncent les sociaux-libéraux sont ceux avec lesquels ils gouvernent partout où ils peuvent. Selon les derniers calculs du journal « Le Monde » du 28 février, la social-démocratie européenne est « présente au gouvernement de 19 Etats sur 28 », soit une majorité des Etats-membres ! Sans compter les 3 commissaires du PSE membres de la Commission européenne actuelle aux côtés de José Manuel Barroso. L’Europe qu’ils critiquent est donc d’abord la leur ! Ont-ils honte de leur propre action ces dernières années ? Comment entendent-ils « rompre » avec une politique qu’ils appliquent depuis des années et qu’ils continuent d’appliquer aujourd’hui ?

Car cette politique d’austérité a été appliquée par la droite européenne, mais aussi par les sociaux-libéraux européens avec la même férocité. Elle a même d’abord été appliquée par les alliés de François Hollande. En Grèce, c’est le parti socialiste qui a imposé les premiers plans d’austérité et le PASOK est le seul – je dis bien le seul – parti grec à avoir approuvé tous les plans d’austérité depuis 2011. En Espagne et au Portugal aussi, les sociaux-libéraux ont ouvert la voie de l’austérité avant d’être remplacé par la droite. Et ainsi de suite. L’arrivée de François Hollande n’a rien changé : le traité d’austérité Merkozy a été ratifié par le PS français sans la « renégociation » d’une seule virgule, contrairement à ses promesses de campagne. Et depuis 2012, c’est bien le PS qui a aggravé spectaculairement les politiques d’austérité en France. Ce bilan est totalement absent du texte du PSE.

Le texte du PSE est éclairant sur la mauvaise foi social-libérale. Il promet de défendre la « souveraineté » des parlements nationaux mais ne dit pas un mot de l’architecture austéritaire de l’Union européenne. Pas un mot sur le traité budgétaire Merkozy, pas un mot sur le 6-Pack et le 2-pack qui corsètent les Etats et leurs Parlements. On peut le comprendre : le PSE a accepté tout cela main dans la main avec la droite européenne. Même au sujet de la Troïka BCE-FMI-Commission européenne, qui contrôle les budgets des Etats sous tutelle, c’est l’hypocrisie la plus flagrante. Le texte appelle à « mettre en place un autre modèle » mais seulement « lorsque les missions de la Troïka auront pris fin ». Pour le PSE, il n’est donc pas question de rendre leur souveraineté à la Grèce ou au Portugal !

Le PSE se veut le bon élève de l’austérité. Le manifeste multiplie les signes rassurants pour la finance : « nous serons les garants des finances publiques en améliorant la qualité des dépenses publiques, en réduisant les gaspillages », « nous réduirons les déficits de manière durables et juste »… Et le PSE appelle à renforcer encore l’intégration européenne pour « instaurer une véritable coordination des politiques économiques et fiscales ». C’est la poursuite de la logique actuelle.

C’est la conséquence logique du silence absolu des amis de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Le mot « Banque centrale » ne figure même pas dans le texte, ni le sigle « BCE ». A la lecture du texte du PSE, on pourrait croire que la BCE n’existe même pas ! Pourtant, c’est l’institution la plus anti-démocratique de l’Union européenne et la plus importante pour la période ! Même en 2009, le PSE affirmait au moins « la Banque Centrale Européenne doit soutenir la croissance et l’emploi tout en préservant la stabilité des prix ». C’était un vœu pieu qui sentait déjà le compromis pourri entre courants socialistes. Mais, au moins, la BCE était évoquée. Aujourd’hui, après une crise financière et monétaire sans précédent, alors que l’Europe est au bord de la dépression, le PSE n’a rien à dire sur la Banque centrale européenne ! C’est effrayant !

L’ambition du PS et de ses alliés européens est donc claire : ils ne changeront rien. C’est ce qui découle de la conférence de presse du PS français comme du congrès du PSE. Les 71 propositions que le PSE proposait en 2009 se sont évaporées pour ne laisse place qu’à « 10 projets » très vagues. On retrouve les mêmes formules creuses auxquelles le PSE nous a habitués depuis des décennies. Ainsi, la « nouvelle Europe » du PSE serait « l’Europe sociale », « l’Union qui protège » tout juste agrémentée d’une « Europe verte ».

Ils ne feront rien car leurs propositions ne valent rien. Harlem Désir fanfaronne sur l’idée d’un « SMIC européen ». Mais le texte du PSE enterre l’idée en défendant l’idée d’introduire « des salaires minimaux décents en Europe, soit par voie légale soit par le biais de conventions collectives ». Le SMIC par la loi, commun à tous les secteurs, est donc déjà écarté par le PSE. Quant au montant, le texte du PSE ne dit rien. Le PS français, lui, parle de « 60% du salaire médian » de chaque pays. Quelle énormité ! En France, selon l’INSEE, le salaire médian en France est de 1 712 euros mensuel net pour un temps plein. La proposition du PS revient à un SMIC mensuel net à 1 027 euros en France. Or le SMIC actuel est de 1 128 euros net par mois pour un temps plein ! La proposition du PS reviendrait à baisser le SMIC en France sur l’autel du « SMIC européen » !

Tout le reste est à l’avenant. Le PSE prétend vouloir « l’amélioration de la protection des travailleurs détachés à l’étranger par la révision de la directive relative au détachement des travailleurs ». Mais le texte ne dit rien sur l’accord qu’ont accepté et François Hollande et le SPD allemand en décembre dernier sur le sujet. Pourtant, les deux principaux sociaux-libéraux n’ont pas demandé la révision de la directive de 1996, mais seulement des modifications cosmétiques de la directive « d’application ».

Quant au grand marché transatlantique avec les Etats-Unis, le PSE le soutient. Il demande seulement la « garantie des droits de l’homme et des droits sociaux des citoyens, un travail décent, le respect des normes environnementales, la culture ainsi que la responsabilité sociale des entreprises et le juste échange » sans distinguer le GMT de « tous les accords commerciaux ». Le PS français, lui, prend les électeurs pour des nigauds. Sur son site de campagne, il écrit qu’il n’y a « aucune raison de se précipiter ». Pourtant, il y a moins d’un mois, aux Etats-Unis, François Hollande appelait à « aller vite ». Mais le PS se reprend vite pour dénoncer le « repli protectionniste » à l’unisson avec François Hollande.

Enfin, les sociaux-libéraux confirment leur vision archaïque du progrès. Ne cherchez pas un mot sur le nucléaire ou les gaz de schiste, il n’y en a pas. A propos du climat, les sociaux-libéraux européens écrivent seulement qu’ils « plaideront pour la définition de nouveaux objectifs contraignants concernant la réduction des émissions de carbone, l’augmentation de la part d’énergies renouvelables et l’accroissement de l’efficacité énergétique ». Bien maigre, bien pauvre, bien traditionnel, bien significatif d’une incompréhension totale du problème posé. D’ailleurs, aucun chiffre n’est donné ! Les promesses des socialistes n’engageront donc que ceux qui voudront bien les croire. Ce n’est guère surprenant. Mais ce qui est frappant, c’est cette nouvelle tentative pour essayer de tromper tout le monde.


198 commentaires à “La stratégie de l’outrage permanent”
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  1. ETIENNE dit :

    Comment ne pas être écoeuré par les agissements de nos hommes (et si peu de femmes) politiques ! Je suis fatigué de ce panier de crabes affairistes et de ces langues de vipères qui distillent des discours de vierges effarouchées à la moindre contradiction donnant des preuves de leur malhonneteté. Je suis ulcéré que les médias trompent le peuple en présentant les affaires, les crises internationales et l'actualité politique que par le tout petit "bout de la lorgnette". J'en ai marre de mes concitoyens individualistes et consummeristes et des "bobo"de toutes sortes, souvent plus inquiets d'arriver en retard sur les pistes de leurs vacances d'hivers, que de se pencher sur les réalités sociales autour de chez eux. Je suis inquiet pour l'avenir de mon pays, où le racisme redevient un point de vue "acceptable", où le communitarisme se renforce et où le "bien vivre ensemble" devient si rare. Je suis outré que la plupart de nos managers à la solde des patrons voyous, viennent remmettre en cause nos conditions de travail et nos acquis sociaux, si durement obtenus par nos anciens.
    Non, non, non, je n'accepte pas ces compromissions, je soutiens Jean-Luc Mélenchon.

  2. Vassivière dit :

    Une certaine lassitude dit Cédric, post 93. Comment pourrait-il en être autrement après une époustouflante campagne présidentielle menée par le talent de J-L. Mélenchon et les militants, qui a fait rêver plus de 4 millions de français et nous a fait croire de nouveau à la beauté et à la noblesse du combat politique pour nous confronter quelques mois plus tard à tout ce qui avait été dénoncé : magouilles, petitesse, trahisons. Mais de tout ceci de très bonnes leçons sont à tirer pour l'avenir, pas si lointain, NPA, EELV, d'autres encore rejoignent le mouvement, les militants PC réfléchissent déjà aux errements de leur direction, etc. Non, le présent est riche de notre future cohésion renforcée, dont Jean-Luc Mélenchon est l'architecte talentueux.

  3. Pantigny dit :

    Il y a longtemps que je ne tiens plus compte de ce que peut dire ou penser D.C.B. Je mets mon énergie ailleurs. Belle position réaliste sur l'Ukraine. Et pour reprendre ce que souligne un des commentateurs, le Parti socialiste français n'est plus et depuis quelques années, un parti qui pourrait se revendiquer de la Gauche.

    Sylviane

  4. Sylba dit :

    Suis-je la seule à être tentée de voir un lien entre l'exacerbation voulue sur la "scène internationale" de ce côté-ci de la planète et une certaine préparation mentale à avaliser le hold up qui se prépare en coulisse avec le GMT (Grand Marché Transatlantique) ?

  5. Ouilya dit :

    Merci à Sergino pour le lien du meeting de Montpellier. Il faut prendre les choses de la part d'où ça vient ! Quand on voit d'où viennent les insultes et autres mensonges, c'est plutôt rassurant pour notre FdG et pour Jean-Luc, ça nous conforte dans notre projet d'éco-socialisme et dans le fait qu'il existe une autre façon de faire.
    Fraternellement.

  6. Tazibus dit :

    Jean-Luc,
    Vous êtes diabolisé par l'establishment. Vous en étonnez-vous ? Faut-il s'en offusquer ? Vous défendez une gauche jacobine, antinomique de toutes les manœuvres de détricotages de notre société, antinomiques de toutes les trahisons qui scellent le destin du PS et de ses affidés. Continuez votre combat, notre combat pour la Justice, tonnez contre la corruption généralisée qui frappe nos élites interchangeables: gouverner n'est plus la prise en compte de l'intérêt général du peuple, c'est devenu le passage obligé pour se servir et servir les copains. Osez remettre en cause cette classe politique usée jusqu'à la corde dont les Français ne veulent plus. La nouvelle République n'a jamais été aussi urgente, demain, il sera trop tard. La mobilisation du peuple doit se faire dans toutes ses composantes, sans exclusive, les calculs à court terme (PC, Municipales) font enfler le mécontentement et discréditent définitivement leurs auteurs, l'horizon doit se dessiner sans brume, sans calcul, propre. Beaucoup sont prêts à vous suivre pour peu qu'ils sentent "la différence". Pensons à tous ces citoyens qui ne votent pas ou plus, aux exclus, ils ont voix au chapitre.

  7. Debray Alain dit :

    D`abord bonjour a tous ceux qui ecrivent sur ces blogs. Je soutiens Mr Mélenchon depuis plusieurs années et ne manque jamais de proposer que ses prises de positions soient lues par d`autres sur d`autres blogs. De plus en plus, je suis mefiant concernant cette grande démocratie appelée Amérique, mais qui commence vraiement a avoir trop de sang sur les mains. En tant que citoyen de la planète, je soutiens Poutine, il a le cran de leur résister et faire en sorte d`imposer la paix. La Russie est encerclée par les USA, la Russie se défend. Poutine est leur Président, point barre. Bien entendu, tout a fait d`accord pour que l`Ukraine décide seule si possible de son destin. Mais ne nous trompons pas l`Amérique est en embuscade par effet domino, et ca Poutine le saisit parfaitement. Concernant les prochaines élections, je serai en France bientôt et je propose d`aider Mr Mélenchon dans la mesure de mes moyens.

  8. sergino dit :

    Les solfériniens bidouillent faute mieux. Ils ont peur des résultats des municipales. Comme à Montpellier où la dynamique de terrain de la liste Front de Gauche autonome prend de l'ampleur. Le Mouvement Affirmation citoyenne issu des quartiers populaires renforce la liste La Gauche, la vraie ! Et tout est possible et ouvert à Montpellier. C'est la réalité du terrain !

  9. Sylvain dit :

    "Je suis positivement impressionné par la détermination des autorités, leur sens des responsabilité et leur engagement à un programme de réformes économiques et à la transparence", a déclaré dans un communiqué le directeur du département Europe du FMI, Reza Moghadam, de retour de Kiev où il a notamment rencontré le nouveau Premier ministre Arseni Iatseniouk.

    Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu'il y aura des contreparties si l'union européenne vient "au secours" de l'Ukraine, il semble que cela se précise.

  10. lefevre dit :

    Quoiqu'il en soit, je reste convaincu que Monsieur Mélenchon est la personne la plus apte à faire une analyse des plus sérieuses sur une situation. Malgré le désarroi des gens simples qui peuvent se tourner vers les Le Pen manipulateurs au plus haut degré, Jean-Luc Mélenchon reste celui qui préservera les droits les plus élémentaires du peuple.

  11. jeff3211 dit :

    Il doit me manquer des éléments d'information mais comment dire que le gouvernement actuel de l'Ukraine est illégal ? La Parlement ukrainien, la Rada, régulièrement élu bien avant la récente révolte, a voté à la majorité pour la constitution du gouvernement provisoire aujourd'hui aux commandes à Kiev. L'ancien président Ianoukovitch a abandonné ses fonctions et s'est réfugié en Russie. Que des extrémistes néo-nazis soient actuellement représentés est une sinistre évidence, il faut les chasser. Mais ce gouvernement est-il pour autant juridiquement illégal et humainement légitime ? Pour info, la situation en Ukraine est extrêmement complexe. A Kiev par exemple, la population est majoritairement russophone ce qui ne l'empêche pas d'être... russophobe. Ce pays est une mosaïque difficilement compréhensible par les champions du centralisme étatique que nous sommes.

  12. Willia dit :

    Bonjour Camarades, bonjour Jean-Luc,
    Admirable Jean-Luc ! Quel courage, avec tout ce qu'on met sur votre dos, voire des calomnies faites par cette Le Pen que rien ne gêne, tout lui semble permis avec ce gouvernement et sa clique qui ne vaut pas mieux que Sarkozy, F. Hollande fait belle partie à ce parti qui ose dire qu'il n'est pas d'extrême droite. Dire qu'on a voté pour "ça". Dans le clan Hollande avec ses ministres comme Valls qui serait mieux à l'UMP et pourquoi pas au FN, Les médias n'y sont pas pour rien non plus, je trouve à ma guise qu'on ne voit pas assez J-Luc, et trop M. L. Pen, comment voulez-vous que les gens ne soient pas influencés, à mon grand désespoir le PC se rallie au PS au lieu de le faire au FdG, je ne reconnais plus le PC il semble tenir à ses petits intérêts, son confort, espérant que se mettre avec le PS il obtiendra quelques places au soleil. J'ai toujours voté PC, et suivi les consignes de désistement, mais ç'en est fini, ce sera désormais FdG et rien que FdG, si on ne peut se tenir au second, ce sera un bulletin blanc. Que M. P. Laurent se mette bien ça dans la tête ! J'aimerais savoir ce qu'en pense J-Luc ?
    Amitiés Républicaines.

  13. rayana dit :

    Le nouveau gouvernement ukrainien (provisoire normalement) veut accélérer la ratification d'accords commerciaux avec l'UE, bien sûr sans passer par un référendum, sans parler des lois anti-russes, comme s'ils cherchaient à mettre de l'huile sur le feu. Ce qui au bout du compte n'est pas moins illégal qu'une éventuelle scission unilatérale de la Crimée. Ce gouvernement composé d'une majorité de leaders d'organisations fascisantes n'a pas plus de légitimité que d'autres dans les années 30 en Allemagne, et cela exactement pour les même raisons. Merci à Jean Luc de continuer la veille et les alertes !

  14. Fromentin dit :

    Merci Monsieur Mélenchon pour votre immense travail politique. Sachez que vous n'êtes pas seul.

  15. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @Jeff3211, 15 h 18
    « Comment dire que le gouvernement actuel de l'Ukraine est illégal ? »

    En tentant de rester objectif, voici ce que j'ai compris. Sous le contrôle des ministres européens, un accord de transition du pouvoir est signé le 21/02 entre Yanoukovitch et les trois forces d'opposition (dont Svoboda). Le lendemain 22/02, en dépit de cet accord et sous la pression de la rue, Yanoukovitch est lâché par ses partisans. La Rada réclame sa démission, mais ne l'obtient pas. Elle le déclare alors inapte à gouverner, sans passer par la procédure constitutionnelle de destitution, ce qui provoque sa fuite. Même si on peut justifier la séquence sur le plan moral (le "peuple" chasse son bourreau), techniquement, c'est un coup d'État, puisque Yanoukovitch n'a pas été destitué, mais déposé en dehors de la loi. La nature de l'équipe qui a pris le pouvoir dans les jours qui ont suivi, qui n'a qu'un très lointain rapport avec les aspirations démocratiques exprimées par Maidan, amène à en reconsidérer également la légitimité morale.

  16. D'Amiens dit :

    Bonjour Jean Luc,
    Les habitants de la Somme, les samariennes et les samariens, sont très déçus. Tu es allé chez leurs cousins du 62, mais eux tu les as boudés ! Pas une seule apparition de ta part à Amiens, alors que tu remplirais le Zénith rien qu’avec nos quartiers. Il faut que tu viennes, qu'on voit enfin de près la tronche qu'on a collée des nuits entières en ville et en campagne.

  17. louisette dit :

    Communiste dans l'âme je suis, je me retrouve à 100% dans les analyses politiques de Jean-Luc, et je m'éloigne du PCF dans ce qu'il a de versatile à savoir magouiller avec le PS, pour avoir des élus, et ne pas gueuler contre les horreurs, à savoir passer inaperçus pour ne pas froisser les socios. Je n'ai jamais voté socialiste, les ayant cotoyés, il n'y a pas plus anti communiste qu'un socialiste. Les utiliser et les jeter. Les communistes n'ont toujours pas compris depuis le programme commun.
    Alors, oui une nouvelle fois l'analyse de Jean Luc sur l'Ukraine me convient parfaitement, comme celle sur le gouvernement. L'uniformisation des commentaires calomnieux sur toi Jean-Luc, nous prouve que nous sommes sur la bonne voie. Oui, la voix qui dérange, la voix qui gueule, la voix qui philosophe, la voix qui donne dans la poésie, la voix pleine d'humanité et anti langue de bois, c'est la voix qui réconforte qui rassemble, qui donne de l'espoir, continuons la lutte. Merci

  18. Jeanne Moll dit :

    Il faut que vous sachiez que vous ne représentez pas seulement un parti mais un véritable courant dans notre pays où un grand nombre de gens vous écoutent avec intérêt et sympathie. Le fonctionnement de cette 5ème République ne permet pas vraiment de le mesurer et les votes, comme vous le démontrez, seront détournés dans l'interprétation de leurs résultats. De toute façon, avec la position à géométrie variable du PCF, les cartes étaient d'ors et déjà confuses.
    La menace pour les défenseurs des banksters avec à leur service leurs valets politiques est sérieuse. Ce qui explique votre diabolisation intensive. J'admire votre résistance et je l'encourage de toutes mes forces. J'aurais sans doute céder au "bourre-pif" plus d'une fois devant ces baveux. J'attends juste de savoir si on va faire encore longtemps le jambon entre la "drauche" du PS pleurnicharde et la groite du PCF "utile" ou bien si on va faire confiance au peuple en dehors des partis sclérosés de cette république bananière. Rassemblement des forces vives. Place au Peuple comme on disait aux présidentielles. Je partage votre analyse sur l'Ukraine. La guerre, c'est pas pour les pauvres. Bises...

  19. lemetayerv dit :

    Plutôt la guerre que l'émancipation des peuples voilà ce qu'ils veulent. Je ne veux pas regarder les infos mais le peu que je vois ou entends, pousse à cela. Après l'Afrique du Nord, après l'Afrique Noire c'est au tour des pays hors union européenne. J'espère que nous aurons le temps de voter pour les municipales pour montrer notre force d'opposition ça urge. Avant qu'ils ne manipulent non seulement les résultats mais aussi les peuples européens. Il faut ignoré les médias aux ordres avant qu'ils nous donnent à leurs maîtres du monde, les assassins de la planète et de l'humanité que je dénonce : les financiers de toutes sortes et leur complices des hautes sphères politiques et médiatiques.

  20. Raymonde dit :

    Merci Jean Luc, heureusement tu es là. Ne baisse pas les bras ! Tu devrais être découragé, je le comprends. Je souhaite que tout le monde prenne conscience des évènements qui se passent dans le monde, autour de nous. Est-ce que nous allons réagir suffisamment tôt ? Pour moi il suffit que je te lise pour garder confiance. Ouvrons les yeux et pensons que ces prochaines élections, malgré les bidouillages de Vals, seront les bases d'un futur changement actuellement. Votons bien. Allons de l'avant ! Faisons barrage au FN !

  21. Bernard C dit :

    Le PC comme dab va nous annoncer que le temps n'est pas encore venu pour agir. Et se servir du mécontentement grandissant pour espérer recueillir des voix. Ensuite affirmer qu'avec la nouvelle donne des évènements une nouvelle stratégie est nécessaire, que le temps de la réflexion est venu pour imaginer une autre société. Et pendant ce temps là on piétine. J'ai connu ça en 68. Je suis partisan maintenant du " tu prends ou tu laisses" pour que les choses soient claires.
    Faire amis-amis avec Les Penseurs Stériles (PS j'insiste) ce que semble vouloir faire sans condition le PC devrait être pour ce dernier inenvisageable. Malheureusement la traitrise pour certains d'entre eux fait toujours partie de leur stratégie. Camarades soyons vigilants et surtout intransigeants sur la conduite à tenir. Ne lâchons rien !

  22. Salieri dit :

    Merci pour tout, Jean-Luc et surtout ne craque pas

  23. afonzi04 dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Comme vous le dites, bien que résistant et motivé vous n'êtes pas inépuisable. Nous sommes tous conscients je pense, qu'il faut être solide pour résister au traitement médiatique que l'on vous réserve. Cependant cela démontre selon moi l'inquiétude grandissante que vous faite naître chez vos adversaires politiques et plus particulièrement chez les nouveaux adeptes du social libéralisme que sont les membres du gouvernement. Ils sont prompts à vous attaquer au moindre mot prononcé, mais si peu courageux, qu'ils avancent à couvert pour les élections municipales par crainte que les électeurs leur fassent payer l'escroquerie présidentielle à laquelle nous assistons depuis leur arrivée au pouvoir. Tachez de tenir bon, plus les Cohn Bendit et Cie sont virulents plus ils donnent du crédit à vos interventions. Continuez tant que vous en avez la force à les faire surjouer, ils s'enlisent de plus en plus dans l'incohérence et la contradiction.
    Cordialement

  24. C.Robin dit :

    La coïncidence des évènements en Ukraine et l'actuelle négociation sur le GMT n'est peut-être pas fortuite. Les Etats-Unis, se sentant menacés par les nouvelles puissances asiatiques (Chine, Inde, Russie...), cherchent à conforter son empire sur le continent européen. L'UE lui est acquise grâce au couple Merkel-Hollande sans qu'il soit besoin de faire intervenir Cameron, reste l'Ukraine qui joue le rôle de pivot dans ce vaste échiquier. Tous les moyens sont bons, espionnage avec les uns et "révolutionnaires" fascistes pour les autres. En quelque sorte, l'Ukraine sera-t-elle aux USA ce que Cuba était pour l'ex-URSS ?

  25. kontarkhosz dit :

    @ Jeff 3211
    La Parlement ukrainien, la Rada, régulièrement élu bien avant la récente révolte, a voté à la majorité pour la constitution du gouvernement provisoire aujourd'hui aux commandes à Kiev.

    Jeff j'ai un doute ! En effet ce gouvernement la veille de son avènement a été choisi à l'applaudimètre sur le Maidan, au fur et à mesure que les impétrants auto-désignés montaient sur la scène prévue à cet effet. Façon singulière n'est-il pas pour tout groupes ayant des menées subversives et fascistes, de s'inviter dans le débat lorsque le pays est en proie à l'anarchie et au chaos. A l'aune de cette délibération publique qui me semble peu orthodoxe, on peut se poser la question de la représentativité de cette foule réunie ce soir là, et si elle était l'émanation du peuple Ukrainien, et vois tu j'ai encore un doute !

  26. magda corelli dit :

    Riche billet comme toujours. Merci et encore merci. Ils veulent vous faire craquer ces miteux de solfériniens ? Mais il n'y arriveront pas. La trouille dicte leur bassesse et quelle lâcheté, ils n'assument même pas leur politique. Je ne vais pas prendre la peine d'aller écouter Lionnel Jospin. S'il a tenu les propos qu'on lui attribue, en effet, comme il est écrit plus haut la vieillesse est un naufrage (pour ce qui le concerne). Ne pas manquer les conférences d'Henri Guillemin sur Napoléon, un régal. Pas la peine d'acheter le livre de Jospin. Tenez bon Jean Luc et reposez-vous sur votre excellente équipe pour souffler un peu de temps à autre.

  27. educpop dit :

    Il y a encore peu de temps on disait que la situation ressemblait à celle de 1934, mais c'était plus pour se faire peur que pour faire un véritable constat. Aujourd'hui'on ne prend même plus la peine d'en parler tellement il saute aux yeux que le fascisme a ressurgi de ses cendres. La France n'avait pas voulu prendre part aux brigades internationales en Espagne pour ne pas exacerber la tension nationale, à cause d'un radicalisme conquérant de l'extrême droite, et à cause de l'anticommunisme primaire des Américains, elle y a perdu une partie de son honneur républicain. Aujourd'hui le gouvernement de la France soutient des milliardaires réactionnaires en Ukraine, instrumentalisés par les américains. Elle va y perdre ce qui lui restait de son honneur. Des miliciens cruels et arrogants vont finir par s'interresser à nous, comme toujours, puisque l'extrême droite considère qu'un bon gauchiste est un gauchiste mort. Vous croyez que ce ne sont que des mots pour se faire peur ?

  28. domino911 dit :

    Merci Jean-Luc pour ce soutien apporté a Viry-Chatillon hier. On ne lâchera rien.

  29. Jacques dit :

    Concernant l'aspect politique de la future élection municipale, je constate ici à Montpellier que la liste solférinienne place en position éligible les députés qui ont voté sans broncher les lois anti-sociales du gouvernement actuel. Il est donc hors de question pour moi de voter pour ces usurpateurs ni au premier tour (il est vrai que la liste du FdG sera là) ni au second tour s'ils sont présents. Comme l'indique Jean-Luc Mélenchon, en cas de négociations ouvertes au second tour avec les solfériniens, si ils acceptent de négocier ce qui est incertain, il faut exiger en particulier qu'aucun député solférinien ne soit inscrit sur la liste commune éventuelle.

  30. Melmoth dit :

    Obama, Kerry, Clinton, Fabius, Barroso et BHL... ou comment une meute de vautours poisseux nous racontent un beau storytelling élaboré par des scénaristes piteux à Hollywood. Le même scénario utilisé un peu partout vous aurez remarqué (Kosovo, Venezuela, Afganistan, Irak, Lybie, Syrie etc.). La ficelle commence à être un peu grosse et commence à se voir, sauf pour les journalistes qui ne sont au courant de rien il semble. Mr Cohen vit dans sa bulle quand il minimise les affimartions de Jean-Luc Mélenchon sur France-Inter. Quant à ce guignol de BHL « L’équivalent du parti Svoboda en France, c’est le front National de Marine Le Pen »… « Il n’y a pas plus d’extrême-droite en Ukraine qu’en France ». Il y a une claire collusion des "zélites" pour masquer la réalité qui ne va pas dans leur sens. Alors pour bien mettre les choses au clair, un site du PCF a listé la nouvelle équipe dirigeante à la Rada en Ukraine. Terrifiant ! Le peuple ukrainien est une fois de plus le dindon de la farce.

  31. lemetayerv dit :

    @Jacques
    "négociations ouvertes au second tour avec les solférinniens"

    Il ne faut rien espérer de négociations ouvertes ou autres avec les solfériniens. Ils méprisent ceux qui sont différents d'eux car ils ne sont pas de la même sphère sociale et donc ne les reconnait pas en tant qu'individus. Si on a pas compris ça, on a rien compris à la politique solfériniènne. Tant qu'on aura pas compris qu'ils font parti d'un milieu de caste avec les relations qui vont avec, les grandes écoles pour leurs enfants qui vont avec, les mariages entre soi (mariage d'influence : royal, show-biz, artistes de cinéma reconnus, financière) qui vont avec, on parlementera avec des murs. Sous couvert d'accepter des négociations, nous ignorerons sans état d'âme pour la suite des évènements. L'honneur, ils s'en foutent ! Pour eux, c'est le résultat qui compte pour parvenir à leur fin.

  32. pascal des landes dit :

    Bonjour camarades,
    Dans tous ses meetings de Jean-Luc Mélenchon, sans exception lors de la campagne 2012, il a expliqué que la Révolution Citoyenne passait par la défaite de Nicolas Sarkozy. Il a également toujours émis des réserves au regard de la cogestion de cette politique d'austérité entre la droite et la sociale démocratie européenne. On peut certainement trouver des reproches à faire à Jean-Luc Mélenchon mais pas celui de la clarté. Au second tour, aucun meeting n'a eu lieu en présence du PS. Et dès le début du mandat, la critique du PG à l'égard du PS n'a pas attendu, à partir du moment ou le gouvernement et Hollande ont renoncé devant l'inflexibilité de Merkel. Tous les meetings sont visibles ici, sur télé de gauche, et les sites de mise en ligne de vidéo. J'invite tout le monde à aller voir le dernier meeting de Montpellier où 1500 personnes étaient présentes. A Auch, 400 personnes, et un discours intéressant également, même s'il fallait prendre l'avion. Enfin la partie Europe de ce blog apporte de nombreuses infos sur la position du PG.

  33. turmel jm dit :

    Heureusement que nous avons appelé à nous servir du vote Hollande pour chasser Sarkozy. Si nous n'avions pas agi de la sorte, des millions de braves gens croiraient encore que Hollande et ses amis sont de gauche! Marx disait "Seule la pratique est déterminante", eh bien aujourd'hui, ils peuvent vérifier le résultat. Pour une véritable politique de gauche ce n'est vraiment pas du coté de la rue de Solférino qu'il faut aller. Autre challenge,est de les amener vers notre projet de société tel est notre combat. Pour cela nous disposons du FdG seul véritable alternative.

  34. cogilles dit :

    bonjour a tous
    ça fait du bien cette cure de desintox ici
    A propos de l'Ukraine et des facistes au gouvernement provisoire, approuvé par l'UE, les USA et aussi la France a travers son gouvernement pro-OTAN et atlantiste et consorts, ils représentent les intérêts de la finance donc du capitaliste, et comme toujours c'est la derniere carte que joue la bourgeoisie pour proteger ses intérêts et arriver a ses fins. C'est la meme demarche que dans les années 1930 en France avec le tristement célèbre plutôt Hitler que le front populaire". et il leurs faut aller vite avant que la majorité du peuple réalise, comme Hollande ET L'UE pour les négociations du GMT. Du coté de la Russie, pays capitaliste également, Poutine (ex colonel du KGB) connaissant la musique, défend les intérêts de son oligarchie et ne se laissera pas encercler par l'OTAN, bras armé US. Ça me rappelle la crise de Cuba declenchée par l'installations de missiles de l'OTAN en Turquie. Ces propos n'engagent que moi.

  35. Caouec dit :

    Article de fond de Sapir sur l'Ukraine et le droit International, ici. Où comment la boîte de Pandore ouverte par l'Europe en allant aux négociations pour associer une Ukraine en charpie pourrait donner des idées aux autonomismes catalans, basques, écossais, flamands et autres wallons.

  36. olivier . A dit :

    Quelle dure traversée vous menez Jean- Luc ! Vous avez le meilleur équipage qu'on puisse imaginer. Les bras tendus, le poing levé. Vous indiquez la route des catastrophes d'un gouvernement muet dont la vision est douloureuse pour le peuple. Le souffle de la parole vraie, franchi le barrage de nos yeux et notre jugement face aux mensonges employés par ceux sans état d'âme. Je partage la même lassitude et beaucoup de points semblables sur votre blog. Je suis de tout coeur dans votre conviction car la priorité est l'humain !

  37. luz11 dit :

    Pas de soucis M. Mélenchon, les consciences s'éveillent. Je n'en ai pour preuve qu'à l'approche des élections municipales nos listes font du bon travail. C'est certaint que la presse de par son manque d'impartialité asphyxie les débats, mais ne nous laissons pas abattre ! Un jour viendra.

  38. ray13 dit :

    Bonjour à tous et bon courage à Jean-Luc.
    Adhérent communiste depuis 40 ans, je désapprouve la position de mon parti et soutiens Jean-Luc. Je ne suis pas le seul comme le dit un camarade "il va y avoir du sport". Dans plusieurs sections et fédés, la pilule n'est pas passée comme cela et les élections risquent de le transcrire malgré les difficultés de lecture que cela provoquera parfois. Beaucoup de camarades pensent que ces compromissions n'ont qu'un seul objectif, le nombre de sièges gagnés. Pourtant, l'argument de Jean-Luc sur la lisibilité du Front de Gauche me parait primordial et, de plus, je pense que c'était une occasion unique de "booster" le Front, de le rendre plus lisible, puissant et incontournable. Bravo JL pour la pertinence de tes analyses !

  39. Edit de Nantes dit :

    Je vous invite aussi a visionner les vidéos de Jacques Sapir, spécialiste de l'économie russe post-soviétique, afin de faire tomber quelques clichés sur sa réalité contemporaine et les lieux communs véhiculés par la presse occidentale mal informée.

  40. Alain Doumenjou dit :

    Edit de Nantes@139
    "afin de faire tomber quelques clichés sur sa réalité contemporaine et les lieux communs véhiculés par la presse occidentale mal informée."

    La presse occidentale n'est "mal informée" qu'en toute connaissance de cause et parce qu'elle le veut bien. Ne confondons pas "information" avec "propagande", ni "journaliste" avec "agent de propagande". C'est exactement la même chose au sujet de l'Amérique Latine et c'est la même politique USA-UE en Ukraine que sur le continent sud-américain. J'y vis et je m'inquiète bigrement de ce qui s'y prépare.

  41. Alain Martinet dit :

    J'avais voté Hollande par dépit, mais je voterai FdG avec conviction. Les socialistes ont perdu tout sens de la raison. On se demande entre "national socialisme" ou "social démocratie" ce qu'il faut encore entendre dans un mot qui a été vidé de son sens par M. Hollande. Ils se commettent avec BHL et Klishko, bientôt on les verra avec Iaroch, le nazi de right sector (ils sont aussi à Maïdan) ! Quand aux Mickey des medias, vous êtes trop gentils, Mickey nous a fait rire lui. La différence entre une amibe et un journaliste est que l'amibe représente au moins le premier stade de la vie sur terre.

  42. Thomas Giry dit :

    @9johann
    "...je voudrais bien voir où est l'"écosocialisme municipal..."
    Et en complément de la réponse de @34jacques B du 87, il est possible de se faire une idée de l'écosocialisme municipal à travers l'expérience de Viry-Chatillon (91), aussi bien côté bilan, que côté projet.
    Je me joins à @128domino911 pour remercier Jean-Luc de sa visite de soutien d'hier à Viry-Chatillon, à l'occasion de la marche pour les droits des femmes.

  43. Khajidu dit :

    Coucou camarade partageux.

    Tiens bon. Nous sommes avec toi. Je constate que mes soupçons sur le comportement des solfériniens à ton égard étaient fondés, et tu vas avoir besoin de tout le soutien possible. Voici déjà le mien. Haut les coeurs ! Porte-toi bien.

  44. gege dit :

    Que croyez vous qu'il adviendra, même si j'anticipe le deuxième tour, si un ensemble représentant le Front de gauche autonome, c'est à dire sans union avec les solfériniens, venait à être en tête au premier tour ? Dans ce sens vous croyez qu'ils joueront ce qu'ils appellent le désistement républicain ? Et bien moi je suis convaincu du contraire. J'ose espérer me tromper mais...

  45. Joëlle Levoyer dit :

    Tiens bon Jean-Luc car aujourd'hui, c'est toi (enfin tes analyses...) qui en font tenir plus d'un ! Les attaques dont tu es l'objet sont écoeurantes et certainement épuisantes mais l'intelligence finira bien par triompher. En tous cas, moi je ne lâche rien et je ne te lâche pas ! Courage camarade ! Bien à toi.

  46. Monique O dit :

    J'ai entendu effectivement Cohn Bendit vous insulter. Mais vous savez quoi ? Ca m'a fait rire ! Parce que, lorsqu'il a dit "Mélenchon n'a pas changé depuis 40 ans dans ses positions", c'est effectivement une chose qu'on ne peut pas lui reprocher à lui ! Etre passé de soi-disant révolutionnaire à libéral, c'est un sacré grand écart, me semble-t-il. Alors qu'il en veuille à quelqu'un qui a su garder ses convictions, ça me parait tout à fait logique. Ces gens sont d'une petitesse ! Le problème, c'est qu'ils occupent tous les médias et qu'on leur donne la parole complaisamment. Sans compter la classe politique totalement pourrie qui nous pourrit la vie et celle de nos enfants. Ne me demandez plus jamais de voter socialiste !

  47. Franck dit :

    Après ta très bonne prestation sur France Inter la semaine dernière, je te/nous souhaite une bonne maîtrise de celle de demain matin. Allez, on avance ! Ici sur le terrain, ça bosse !

  48. Félicité dit :

    @turmel jm 133
    "Heureusement que nous avons appelé à nous servir du vote Hollande pour chasser Sarkozy"

    Votre commentaire ne tient pas la route, autant appeler à voter FN pour révéler leur pourriture pendant qu'on y est. Il faut être très clair. Les Français en grande majorité ont compris depuis longtemps que PS ou UMP sont les détaillants d'un même grossiste. Le fond de leur politique est la même. Il aurait fallu qu'il explique justement cela, et que la politique est dictée par Bruxelles, autant dire Washington. Il aurait fallu qu'il hurle cette vérité, que nous Français, Allemands, Américains (les peuples, le peuple), etc. sommes des colonisés, les jouets d'une puissante maffia transnationale.

  49. Michel Matain dit :

    @ 148 Félicité
    Les Français en grande majorité ont compris depuis longtemps

    Vous êtes en train de dire que les français votent majoritairement Front de Gauche (s'ils ont compris depuis longtemps) ? Heureusement que nous avons chassé Sarkozy en votant Hollande parce que si nous ne l'avions pas fait, nous aurions été totalement isolé de tous les gens de gauche qui eux à l'époque n'auraient rien compris à cette position ultra-gauchiste. Je me souviens bien qu'autour de moi un grand nombre de ceux qui avaient voté Mélenchon à la Présidentielle sont allés voter PS aux législatives qui ont suivi. C'est la vraie France qu'il faut convaincre et amener à comprendre nos positions, pas une France imaginée qui comprend tout, tout de suite. Et si aux Européennes, 10 à 15 % des français votent Front de Gauche, nous fêterons ça comme un succès, mais ça signifiera aussi que 85 à 90 % n'ont pas encore compris. Sans compter les abstentionnistes.

  50. Yann LARGOEN dit :

    C'est quand on n'est plus outragés qu'il faut s'inquiéter, c'est en général mauvais signe : regardez le PCF, il est plutôt épargné par l'oligarchie qui s'en accommode, c'est ça le pire qui puisse arriver, bien pire que l'outrage, être tolérés par le système !


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