05mar 14

La stratégie de l’outrage permanent

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Dorénavant, il me faut marcher quasi-quotidiennement sous l'outrage. J’évoque en début de post celui que me fait subir le postillonnant Cohn-Bendit. Puis, je parle de l'Ukraine, qui occupe le devant de l'écran. Peut-on parler de la situation autrement que comme pendant la Guerre froide ? Peut-on choisir la paix ? Peut-on regarder les Russes comme des partenaires plutôt que comme des ennemis héréditaires ? J'essaie. Les brutes, pendant ce temps, psalmodient. Après cela, je fais la dénonciation argumentée de la nouvelle escroquerie de Valls pour l’annonce des résultats des prochaines municipales. Ensuite, je vous fais la présentation du travail incroyable du programme européen des solfériniens. Vous y découvrirez comment ce qu’il propose sous le nom de smic européen conduirait à réduire le smic en France sous couleur d’en créer un au niveau européen. Et comment celui qu’ils ont prévu d’instituer n’en est pas un et ne règle aucun des problèmes du dumping social qui mine l’Europe. 

J’ai achevé d’écrire ces lignes à Bruxelles où je me trouvais pour participer à la seconde session de fondation du réseau européen écosocialiste. Cette fois-ci, dix-neuf pays sont représentés et le réseau est officiellement constitué avec un secrétariat technique et une déclaration de principe évolutive. Ainsi, parmi toutes les tâches qui nous accablent, nous avons continué à travailler sur le fond et pour la construction d’une organisation idéologiquement alternative. 

La stratégie de l'outrage

Depuis des mois, je suis l’objet d’une campagne permanente qui tourne autour des mêmes thèmes dorénavant rabâchés depuis le premier jour de ma sortie du Parti Socialiste. Je serais celui qui est « autoritaire, défend des dictateurs, n’a aucune proposition ». Certes, c’est sans preuve, et ma vie réelle est l’inverse de cette trilogie. Mais ça reste de la politique, au moins en apparence. Toutefois, depuis quelques temps un seuil est franchi et me voici soumis à l’outrage permanent… Il est d’abord visuel comme l’a démontré le travail de l’OPIAM récemment, en produisant cet exemple d’une photo très dévalorisante publiée trente fois en moins d’un an, notamment par « Le Monde ». Ou bien celle, particulièrement honteuse, publiée par le « Télégramme » et deux journaux allemands.

Bien sûr, il y a aussi ces cas extrêmes, pouvant aller jusqu’au trucage pur et simple d’un cliché. Comme l’a fait « Le Monde ». Le quotidien, en grave difficulté du fait de la fuite du lectorat avide d’information plutôt que de prescriptions et injonctions, verse dans le racolage provocateur vers la droite d’une façon de plus en plus grossière. Mais il n’est pas isolé. Il n’empêche : dorénavant, sous la houlette de quelques personnes et par l’effet de répétition en boucle typique des panurges médiatiques, de pures inventions à mon sujet sont mises en circulation. Aucun « journaliste » ne se mêle de vérifier quoi que ce soit quand une boule puante est lancée. Non seulement ils ne vérifient rien, ce qui est pourtant le cœur de leur métier, mais, pour « simplifier », ils en rajoutent. Ainsi, quand Bové dénonce mon prétendu absentéisme au Parlement européen les perroquets « simplifient » en cadence : je ne « ferais rien » au Parlement européen. Que la réalité soit exactement à l’inverse, que je sois parmi les premiers Français et Européens en terme d'activité, comme le montre le site MEP–Ranking, ne chagrine aucun des grands champions médiatiques de l’indignation sélective. Naturellement, cela n’a rien d’idéologique et rien d’un complot. C’est tout simplement la fainéantise. Personne ne vérifie rien, ne creuse rien, par paresse et rien de plus.

La bonne tactique pour mes détracteurs est de lancer une boule puante. Ils ont la certitude d’avoir une ample reprise de presse. N’importe qui peut s’y livrer sous n’importe quel prétexte. Ainsi quand des personnes sont rejetées par leur comité local du parti de gauche du fait de leur égotisme agressif, ou de leur machisme, ou de leur incompétence, ou de leurs insupportables chantages au départ. On en voit qui démissionnent à répétition du PG en me prenant pour cible, moi qui ignore souvent jusqu’à leur existence avant de les voir se plaindre de moi. Mais leur gloire d’un jour est assurée systématiquement par le « Nouvel Observateur » et par les autres journaux paroissiaux du PS. Depuis cinq ans, certains « journaux », ou se revendiquant tels, n’écrivent ainsi et ne publient d’images à mon sujet qu’à charge ! D’autres vieilles  gloires décaties ont épousé le procédé. Ainsi encore quand Cohn-Bendit va postillonner toutes sortes d’injures parmi les plus vulgaires contre moi à deux reprises sur « Europe 1 » et « France Inter » le même matin. Même Jean Michel Aphatie s’émeut du procédé qui consiste à répéter deux fois la même harangue, l’une comme « chroniqueur » sur Europe 1, l’autre comme invité politique sur France-Inter avec Patrick Cohen, qui lui a pourtant passé confraternellement les plats, sans commentaires ni interruption. Pourtant, le décryptage était facile à faire. Michel Soudais l’a fait dans Politis à l’adresse de son propre confrère qui m’accablait.

Ainsi donc, Cohn-Bendit s’insurge contre mon prétendu « soutien à Poutine » ! Ni « Europe 1 », ni Patrick Cohen ne font une remarque sur le niveau de ses injures ! Ni l’un ni l’autre ne vérifient ce qu’il en est en réalité de ma position parfaitement claire et n’incluant aucune sorte de « soutien à Poutine ». Pourtant, « Europe 1 », producteur du show Cohn Bendit quotidien, titre la vidéo : « le soutien de Mélenchon à Poutine a ulcéré Cohn Bendit ». C’est parti ! L’effet de nuisance est double. D’une part, cela m’oblige à subir dans chaque émission la séance du démenti, qui prend du temps et valide à sa façon l’accusation initiale (il n’y a pas de fumée sans feu). D’autre part, la calomnie est répétée en boucle, même une fois démentie, tandis que ma défense ne l’est jamais. Ainsi, répétée en boucle, la calomnie prend alors la consistance d’une vérité, de quelque chose qui est dans l’air, d’une suspicion globale qui s’attache à moi. La méthode m’est appliquée à intervalles réguliers, avant chaque élection ou avant chaque marche nationale. « On va le faire craquer » a dit un hiérarque solférinien. On verra bien. C’est vrai que si je suis en effet irréductible, je ne suis pas inépuisable. Surtout quand s’y ajoutent les tireurs dans le dos de mon propre camp, ou bien leur absence totale de solidarité dans les épreuves comme celles que représentent mes procès avec la famille Le Pen. 

 

Avis aux Mickey à propos de l'Ukraine

Je crois donc utile de préciser noir sur blanc ma position. Je le fait à gros traits pour que les esprits avancés des salles de rédaction puissent comprendre. Je le fais donc dans leur langue. Je dis ce que « je soutiens » et ce que « je condamne ». Comprenez-moi bien : mes lignes ici seront un panneau de signalisation pour les Mickey de la sphère médiatique. Allons-y : je ne soutiens pas Poutine. Ni les autorités de fait de l’Ukraine actuelles, ni les kleptocrates du  gouvernement constitutionnel précédent. Mais, au contraire de Daniel Cohn-Bendit, je ne suis pas partisan de la guerre avec la Russie ! Et si je crois que les Russes n’ont rien à faire hors de leurs bases en Crimée, je condamne la tentative d’encerclement de la Russie par l’Otan qui en est la cause. Je condamne l’antisémitisme néonazi des ministres de fait au pouvoir en Ukraine, et je souhaite qu’ils soient rapidement expulsés de ce gouvernement.

Je le fais conformément aux recommandations de la résolution adoptée par le Parlement européen le 13 décembre 2012. J’en profite pour signaler que cette résolution  «  à propos de l’Ukraine » émane des sociaux libéraux, de la droite et des Verts, dont Daniel Cohn-Bendit. Elle dit sans aucune ambiguïté : «  le Parlement s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au Parti « Svoboda », lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovnaz Rada ; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ». Ainsi, voilà ce que Cohn-Bendit en personne a signé et voté. Soutenait-il Poutine à cette occasion parce qu’il condamnait les néo nazis Ukrainiens ? Non, évidemment ! C’est pourtant ce qu’il me reproche d’avoir fait.

Ce n’est pas fini. Je condamne aussi les provocations du gouvernement de fait de l’Ukraine que sont sa demande d’adhésion à l’OTAN ou le retrait du russe comme une des langues officielles de l’Ukraine, d’ailleurs parlée majoritairement dans le Donetz et la Crimée. Je pense que les Etats-Unis n’ont rien à faire dans cette zone, et je condamne leur activisme belliqueux.

Bref, mon camp est celui de la paix contre la guerre. Car la guerre sur le vieux continent entraînant tout le monde comme par un enchaînement est redevenue possible. L’une des manières de l’éviter est de refuser de jouer avec des allumettes dans cette poudrière. C’est pourtant ce que font les va-t-en-guerre traditionnels de ce type de situation. Loin de faire le bilan des guerres qu’ils ont provoqué ou réclamé depuis 20 ans, ils en redemandent. L’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, le Kosovo : ils n’ont rien appris, et ne veulent rien apprendre. Leur intérêt ce n’est pas la paix ou la guerre. C’est leur tropisme atlantiste fanatique. En attendant, les faits ne sont pas ceux que vendent les marchands de papier va-t-en-guerre. Ainsi concernant la présence militaire des russes. Elle ne comporte aucune illégalité selon le Général français Vincent Desportes qui le déclare sur BFM TV, le 2 mars 2014. Il dit : "La Russie ne viole aucune loi, qu'elle soit internationale ou autre. Selon les accords signés avec l'Ukraine, la Fédération est autorisée à disposer d'une force de 25 000 hommes sur le territoire ukrainien. Actuellement, même avec les derniers mouvements de troupes, les forces russes ne s'élèvent pas à plus de 15 000 hommes en Crimée, nous sommes encore loin du compte. Et l'Ukraine ne fait ni partie de l'UE, ni de l'OTAN ; de ce fait, ni l'UE ni l'Otan ne sont disposées ou autorisées à intervenir en Ukraine. "

Se mettre à distance du gouvernement de fait de l’Ukraine ce n’est pas en faire autant avec le mouvement insurrectionnel qui a renversé le pouvoir kleptocratique précédent. Au contraire. Pour moi, ce mouvement est riche de rebondissements, qui seront autant d’opportunités pour les forces qui pourront constituer une alternative. J’approuve les manifestations et l’insurrection de masse qui s’est dressé contre le pouvoir en place. Que les éléments les plus discutables aient pris la tête du processus contre les pouvoirs en place est tout simplement un fait de lutte commun à toutes les périodes révolutionnaires. Ce n’est peut-être qu’un mauvais moment à passer. Car il semble bien que les Ukrainiens de toutes les couleurs politiques conservent une grande énergie révolutionnaire intacte. Déjà plusieurs séquences révolutionnaires se sont enchainées sans que cette énergie se disperse. Or, que se doivent de faire les nouvelles autorités ? Une politique impopulaire au plus haut point pour rembourser la dette et faire face aux obligations du pays ?

Ne croyez pas que la situation va se détendre. Les intérêts engagés sont trop importants. Anglais, Français, Autrichiens, Allemands : les premières économies de l’Europe sont lourdement engagées en Ukraine et, en Russie, de toutes les façons possibles, les principales. Et j’ai bien noté qu’il est dorénavant accepté en Europe de chasser à coup de bâton un président élu et son gouvernement quand il est impopulaire, qu’il y a des ministres corrompus et que le peuple subi des sacrifices indignes tandis qu’une petite minorité s’enrichi indécemment. Je peux attester du fait que le message a été bien reçu sur le terrain ! En effet, dans la manifestation des cheminots européens à laquelle j’ai participé à Strasbourg, je ne compte plus ceux qui m’ont lancé : « alors il faut faire comme en Ukraine pour être entendu ? ». C’est la première fois de ma vie politique depuis trente ans que j’ai entendu des travailleurs se référer à une insurrection populaire en cours hors de nos frontières. Que les révoltés ukrainiens en soient remerciés du fond du cœur !

Retour aux Mickeys des médias. Voici ma position en résumé. La révolte populaire Ukrainienne était légitime. Elle a été confisquée par un gouvernement illégitime et illégal dans lequel l’extrême droite a quatre ministres. L’énergie révolutionnaire des Ukrainiens n’est pas épuisée. La prochaine vague sera anti-européenne, c’est-à-dire hostile aux politiques que l’Union Européenne veut imposer là-bas pour récupérer sa mise bancaire et financière. 

A l’heure actuelle l’enjeu numéro un est d’éviter la guerre. Cela signifie empêcher par-dessus tout la partition du pays : on ne touche pas aux frontières en Europe ! Ni ici, ni nulle part. La France devrait être un médiateur. Au lieu de cela, elle est enchainée derrière Merkel et les Etats-Unis. Elle s’est discréditée en s’alignant contre ses propres intérêts sur la position atlantiste. Le régime actuel est très provisoire. Il  va discréditer la politique de l’Union européenne sur place et provoquer de nouvelles vagues révolutionnaires. Mieux vaut être atteint par l’onde de choc d’une révolution populaire que par celle de la guerre.

 

Manuel Valls la bidouille

Selon le bien informé journal VSD, il est le prochain Premier ministre. C’est Manuel Valls. Il est vrai que ce serait alors le Premier ministre le plus emblématique de ce qu’est dorénavant le PS. Il incarne de manière exemplaire le post-socialisme français. C’est un solférinien brillant. Il n’a aucun scrupule, aucune ligne idéologique, aucune limite. C’est un vrai professionnel du carriérisme à mort, là où vagissent des rangées de nauséeux nostalgiques et de jeunes bureaucrates affolés par l’odeur des successions. Valls les tuera tous politiquement, sans exception et sans état d’âme, au premier mouvement de cil un peu hésitant. Son bulldozer médiatique privé fait déjà chauffer le moteur depuis un moment. Je parle ici de l’entreprise de communication Euro RSCG. Cette pieuvre communicante tricotera nuit et jour le récit dont Valls aura besoin. On verra bien vite la masse des journalistes « éthiques et indépendants », emboîter avec enthousiasme le nouveau cheval de bois tout fringant que ces artistes vont faire tourner dans le manège. Quelques-uns ont déjà leurs petites gamelles au chaud. Qui pourrait arrêter une boîte de com' capable d’intoxiquer toute la presse pendant des mois sur la vérité à propos de Cahuzac et faire reporter la charge sur l’accusateur comme cela a été fait contre « Médiapart » ? Quoiqu’il en soit, avant son futur glorieux, Valls doit encore gagner sa vie le couteau à la main. Il est donc encore pour quelques temps le petit bonhomme des basses œuvres.

On l’a vu bidouiller les chiffres de manifestants de gauche (à la baisse) et de droite (à la hausse). On l’a vu réunir avec soin les conditions techniques d’émeutes utiles comme à Nantes. Avant ça, on l’a vu vouloir supprimer l'envoi des professions de foi par la poste pour les élections européennes. Son rêve serait que l’abstention rende le résultat illisible. Comme cela n’a pas marché, il a bien travaillé pour faire échouer la proposition de loi du PRG en vue de rétablir une circonscription unique pour cette élection. Gagné : il y aura donc sept circonscriptions qui rendent la lecture du résultat national moins claire. Mais la distribution des sièges reste bien plus favorable aux gros partis, même perdants. Puis on l’a vu charcuter le découpage des cantons pour les élections départementales de l'an prochain. Avec une invention ubuesque : l’élection de deux conseiller généraux par siège, de façon à permettre tous les tripatouillages locaux. Après quoi il a réédité ses exploits d’imagination en essayant de changer la date des élections régionale de 2015. C’est donc un manipulateur très avancé qui se prépare au ministère de l’Intérieur pour la fonction de remplaçant de ce pauvre navré d’Ayrault. En attendant, c’est encore à lui de faire la sale besogne du bidouillage du résultat des élections municipales.

Comment camoufler autant que possible la déroute électorale du PS aux municipales ? Il a fallu trouver, nom d’un chien ! Tout est dans le jeu d’étiquettes. En effet, les préfectures vont classer les listes aux élections municipales en fonction de "nuances" politiques. Elles vont les classer à leur sauce sans que personne ne puisse y redire. Le but est de pouvoir additionner des scores pour présenter un résultat national aussi favorable que possible au gouvernement. L'enjeu est donc majeur. Il en va de la lecture politique nationale du vote aux élections municipales.

La procédure prévue est spécialement opaque. Elle est rendue spécialement propice aux tripatouillages. Voyons cela. Chaque liste déclare à la préfecture son « étiquette politique ». La liste choisit librement cette étiquette. Encore heureux, non ? Non. Pas du tout. Valls veut décider lui-même qui vous êtes. Par conséquent la préfecture classe ensuite elle-même les listes en « nuances » dont elle est seule à décider. Et la préfecture peut tout à fait ignorer l'étiquette déclarée par la liste. Pour ce classement, le ministère de l'Intérieur a fourni aux préfectures un tableau présentant les « nuances » inventée par le bureau du ministre. Martine Billard, la coprésidente du Parti de Gauche, a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de lui communiquer le « nuancier » mystérieux. Il s’agissait pour nous de pouvoir adapter les déclarations d'étiquette de nos listes partout dans le pays. Surprise : le ministère a refusé de lui faire connaitre le document ! Ce n’est pas malin. Pas de meilleure façon de nous mettre en alerte. Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ? Ce n’était pas simple en effet. Plusieurs préfectures ont refusé de communiquer le document. Mais nous avons fini par l'obtenir.

Comme il est intéressant ! Un condensé des petites combines destinées à mettre en scène le paysage rêvé par les solfériniens et François Hollande en préparation de ce deuxième tour idyllique face à l’extrême droite. Ça se voit au premier coup d’œil. Manuel Valls blanchit le Front National. Son nuancier prévoit ainsi une case « liste Front National » différente de la case « liste d'extrême droite ». Manuel Valls fait ainsi à madame Le Pen le cadeau qu'elle demandait : ne plus être classée  à l'extrême droite.  

Mais l'essentiel est ailleurs. Manuel Valls bidouille surtout pour rendre illisible le résultat et la situation interne réelle de la gauche. Son rôle essentiel est de remplumer le résultat national du PS et diluer celui de ses alternatives à gauche, à commencer par l’insupportable Front de Gauche. Ainsi a-t-il créé une catégorie « liste Union de la Gauche ». La résurrection ! « L'Union de la gauche », c'était l'alliance du PCF de Georges Marchais et du PS de François Mitterrand. Elle est morte en 1984 avec la sortie des ministres PCF du gouvernement Fabius. La formule suivante du rassemblement des gauches a été « la gauche plurielle ». Pourquoi Valls n’y a-t-il pas recours ? Ou bien n’aurait-il pu sinon inventer une autre expression ? Quel peut bien être le sens de cette trouvaille ? Reste que cette étiquette-là, cette « nuance » comme dirait l’homme aux chaussures à clou, est un drôle de fourre-tout !

Mais un fourre-tout organisé. Bien organisé : seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche ». Sans le PS, pas d’union des gauches reconnue. Simple et sectaire comme une décision de solférinien. La formule choisie dit expressément que la condition pour qu’une liste soit dite d’union de la gauche est que le PS l’investisse et au moins un des partis mentionné dans une longue liste. Pourtant, dans bien des endroits, c’est le PS qui divise. Et alors la gauche se rassemble en dehors de lui. Ainsi, à Montauban, notre liste rassemble Europe Ecologie, le Front de Gauche et le NPA. Elle mériterait davantage de s'appeler « Union de la gauche » que bien des listes ne rassemblant que le PS et le PRG ! Le plus cocasse de cette histoire est que si le MODEM est avec la liste investie par le PS, alors la liste est « union de le gauche » ! Mais oui ! C’est possible. En effet, le nuancier de Valls prévoit que « pour être nuancée Liste Union de la gauche, une liste doit obtenir l'investiture du PS et d'au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Parti de gauche). Elle peut néanmoins être plus large en intégrant par exemple le Modem ». Mitterrand et Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Mais Valls a commencé sa trajectoire chez Rocard, n’est-ce pas ? La revanche est un plat qui se mange froid chez ces messieurs.

Sacré MoDem ! Grâce au magicien de la place Beauvau, il pourra figurer dans quelque quatre cases de « nuances », rien de moins ! En effet, il pourra être compté comme « liste du Mouvement Démocrate », « liste d'Union du centre » si la liste obtient aussi l'investiture de l'UDI de Jean-Louis Borloo, mais aussi comme « liste Union de la droite » si elle soutenue par l'UDI et l'UMP, comme celle François Bayrou à Pau. Bref, le MoDem est additionnable avec n’importe qui et n’importe quoi sauf le Front de Gauche, heureusement.

De toute façon, l’objectif de Manuel Valls est d’escamoter le Front de Gauche. Comme il n'a pas réussi à nous faire disparaître dans la rue, il essaye de nier notre existence dans les urnes. Pour cela, tous les moyens sont bons. D'abord, les maires sortants du Front de Gauche soutenus par le PS sont immédiatement noyés dans les « liste d'Union de la gauche ». Leur appartenance au Front de Gauche est niée. Et notre score national sera ainsi diminué de la plupart de nos meilleurs résultats. Quant aux listes que nous faisons avec Europe Ecologie-Les Verts, elles risquent bien de se retrouver noyées au milieu des listes « divers gauche ». Ou bien ce seront des listes Europe-Ecologie quand la tête de liste est membre de de ce parti. Gageons que c’est ce qui se passera si les socialistes perdent Grenoble au profit de notre liste.

Ce n’est pas tout. Manuel Valls prétend aussi trier entre les listes se réclamant du Front de Gauche. Il exige que seules les listes investies à la fois par le PCF et par le PG puissent être étiquetées « listes Front de Gauche ». Les autres listes seront classées « liste du Parti de Gauche »« liste du Parti communiste français », à moins qu'elles ne soient comptées comme des « listes d'extrême-gauche » ou « divers gauche ». J'affirme ici qu'il n'y a aucune liste du Parti de Gauche aux élections municipales. Toutes nos listes sont des listes du Front de Gauche ou des listes autonomes rassemblant bien au-delà de notre parti. Ainsi, la liste de Jean-Christophe Selin à Toulouse risque d'être repeinte en « liste Parti de Gauche » alors que le numéro 2 de la liste, Myriam Martin, est membre d'un autre parti du Front de Gauche. Et à Paris, les listes de Danielle Simonnet seront aussi présentées comme des « listes Parti de Gauche » alors qu'elles rassemblent 6 des 9 partis du Front de gauche et que le PCF parisien lui-même a renoncé à revendiquer son appartenance au Front de Gauche sur les affiches officielles d'Anne Hidalgo !

Ce n'est pas tout encore. Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur exige aussi que chaque candidat déclare son « étiquette politique ». Ce n’est pas une demande anodine. On comprend l’intérêt de la démarche. Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur de disposer d’un moyen d’évaluer la situation avant les sénatoriales de l’automne prochain. Mais ce n’est pas sans conséquence pour nous. Des dizaines de candidats sur les listes Front de Gauche n’ont pas de carte de parti. C’est souvent leur participation qui rend possible le dépôt des listes. Valls n’a cure de la réalité du Front de Gauche. Ces personnes n’existent donc pas dans l’identité politique qu’ils ont choisie. Ils sont donc voués à la case « divers gauche ». Une solution serait de pouvoir se déclarer candidat « Front de Gauche ». Mais  cette appellation leur est refusée. Oui, vous avez bien lu : refusée. Ils ne seront pas les seules victimes du recyclage de la place Beauvau. Les militants des Alternatifs ont droit à un traitement particulier. Ils sont classés candidats « d'extrême-gauche » avec les militants du NPA, du POI ou de Lutte Ouvrière. Ils sont pourtant membre du Front de Gauche ! En signe de résistance, nous avons donné la consigne à tous les adhérents du Parti de Gauche de se déclarer « candidat Front de Gauche ».

Gardons pour la fin la meilleure blague. La case « extrême-gauche » où Valls veut renvoyer les Alternatifs est cocasse ! Le premier parti classé dans cette nuance est un mystérieux « Parti anarchiste révolutionnaire » ! Quelqu'un a-t-il déjà vu un « anarchiste révolutionnaire » se présenter à une élection ? Ce parti n'a aucune existence. Le seul repéré sous ce nom dans les archives profondes est un faux-nez, depuis passé au FN. Sacré Valls !

 

Europe : le PS bâcle sa copie

Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis ont lancé lundi 3 mars la campagne du PS pour les élections européennes. Le samedi précédent, le Parti Socialiste européen (PSE), dont est membre le PS français, a investi officiellement Martin Schulz comme candidat commun pour la présidence de la Commission européenne. Le candidat commun de cette famille politique est donc membre d’un parti qui gouverne avec madame Merkel. Le conclave des sociaux-libéraux a également adopté un « manifesto » en guise de programme commun.

Ce document est un de ces monuments du double langage cynique qui est la marque de ce mouvement. Ainsi est-il donné d’entendre le chef du PS français appeler à « rompre avec la politique absurde d’austérité ». C’est ce qui frappe en premier lieu. Le PS français comme le PSE font comme s’ils n’étaient pas responsables de la politique économique appliquée aujourd’hui dans toute l’Europe. Le texte du PSE dénonce « le bilan des politiques économiques menées ces cinq dernières années » : 27 millions de chômeurs et 120 millions de pauvres. Le PSE accuse « la droite [d’avoir] plongé l’Europe dans la peur et dans l’austérité » et dénonce la « domination des conservateurs au sein de l’UE ». Mensonges et mensonges et mensonges encore.

D’abord parce que les conservateurs que dénoncent les sociaux-libéraux sont ceux avec lesquels ils gouvernent partout où ils peuvent. Selon les derniers calculs du journal « Le Monde » du 28 février, la social-démocratie européenne est « présente au gouvernement de 19 Etats sur 28 », soit une majorité des Etats-membres ! Sans compter les 3 commissaires du PSE membres de la Commission européenne actuelle aux côtés de José Manuel Barroso. L’Europe qu’ils critiquent est donc d’abord la leur ! Ont-ils honte de leur propre action ces dernières années ? Comment entendent-ils « rompre » avec une politique qu’ils appliquent depuis des années et qu’ils continuent d’appliquer aujourd’hui ?

Car cette politique d’austérité a été appliquée par la droite européenne, mais aussi par les sociaux-libéraux européens avec la même férocité. Elle a même d’abord été appliquée par les alliés de François Hollande. En Grèce, c’est le parti socialiste qui a imposé les premiers plans d’austérité et le PASOK est le seul – je dis bien le seul – parti grec à avoir approuvé tous les plans d’austérité depuis 2011. En Espagne et au Portugal aussi, les sociaux-libéraux ont ouvert la voie de l’austérité avant d’être remplacé par la droite. Et ainsi de suite. L’arrivée de François Hollande n’a rien changé : le traité d’austérité Merkozy a été ratifié par le PS français sans la « renégociation » d’une seule virgule, contrairement à ses promesses de campagne. Et depuis 2012, c’est bien le PS qui a aggravé spectaculairement les politiques d’austérité en France. Ce bilan est totalement absent du texte du PSE.

Le texte du PSE est éclairant sur la mauvaise foi social-libérale. Il promet de défendre la « souveraineté » des parlements nationaux mais ne dit pas un mot de l’architecture austéritaire de l’Union européenne. Pas un mot sur le traité budgétaire Merkozy, pas un mot sur le 6-Pack et le 2-pack qui corsètent les Etats et leurs Parlements. On peut le comprendre : le PSE a accepté tout cela main dans la main avec la droite européenne. Même au sujet de la Troïka BCE-FMI-Commission européenne, qui contrôle les budgets des Etats sous tutelle, c’est l’hypocrisie la plus flagrante. Le texte appelle à « mettre en place un autre modèle » mais seulement « lorsque les missions de la Troïka auront pris fin ». Pour le PSE, il n’est donc pas question de rendre leur souveraineté à la Grèce ou au Portugal !

Le PSE se veut le bon élève de l’austérité. Le manifeste multiplie les signes rassurants pour la finance : « nous serons les garants des finances publiques en améliorant la qualité des dépenses publiques, en réduisant les gaspillages », « nous réduirons les déficits de manière durables et juste »… Et le PSE appelle à renforcer encore l’intégration européenne pour « instaurer une véritable coordination des politiques économiques et fiscales ». C’est la poursuite de la logique actuelle.

C’est la conséquence logique du silence absolu des amis de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Le mot « Banque centrale » ne figure même pas dans le texte, ni le sigle « BCE ». A la lecture du texte du PSE, on pourrait croire que la BCE n’existe même pas ! Pourtant, c’est l’institution la plus anti-démocratique de l’Union européenne et la plus importante pour la période ! Même en 2009, le PSE affirmait au moins « la Banque Centrale Européenne doit soutenir la croissance et l’emploi tout en préservant la stabilité des prix ». C’était un vœu pieu qui sentait déjà le compromis pourri entre courants socialistes. Mais, au moins, la BCE était évoquée. Aujourd’hui, après une crise financière et monétaire sans précédent, alors que l’Europe est au bord de la dépression, le PSE n’a rien à dire sur la Banque centrale européenne ! C’est effrayant !

L’ambition du PS et de ses alliés européens est donc claire : ils ne changeront rien. C’est ce qui découle de la conférence de presse du PS français comme du congrès du PSE. Les 71 propositions que le PSE proposait en 2009 se sont évaporées pour ne laisse place qu’à « 10 projets » très vagues. On retrouve les mêmes formules creuses auxquelles le PSE nous a habitués depuis des décennies. Ainsi, la « nouvelle Europe » du PSE serait « l’Europe sociale », « l’Union qui protège » tout juste agrémentée d’une « Europe verte ».

Ils ne feront rien car leurs propositions ne valent rien. Harlem Désir fanfaronne sur l’idée d’un « SMIC européen ». Mais le texte du PSE enterre l’idée en défendant l’idée d’introduire « des salaires minimaux décents en Europe, soit par voie légale soit par le biais de conventions collectives ». Le SMIC par la loi, commun à tous les secteurs, est donc déjà écarté par le PSE. Quant au montant, le texte du PSE ne dit rien. Le PS français, lui, parle de « 60% du salaire médian » de chaque pays. Quelle énormité ! En France, selon l’INSEE, le salaire médian en France est de 1 712 euros mensuel net pour un temps plein. La proposition du PS revient à un SMIC mensuel net à 1 027 euros en France. Or le SMIC actuel est de 1 128 euros net par mois pour un temps plein ! La proposition du PS reviendrait à baisser le SMIC en France sur l’autel du « SMIC européen » !

Tout le reste est à l’avenant. Le PSE prétend vouloir « l’amélioration de la protection des travailleurs détachés à l’étranger par la révision de la directive relative au détachement des travailleurs ». Mais le texte ne dit rien sur l’accord qu’ont accepté et François Hollande et le SPD allemand en décembre dernier sur le sujet. Pourtant, les deux principaux sociaux-libéraux n’ont pas demandé la révision de la directive de 1996, mais seulement des modifications cosmétiques de la directive « d’application ».

Quant au grand marché transatlantique avec les Etats-Unis, le PSE le soutient. Il demande seulement la « garantie des droits de l’homme et des droits sociaux des citoyens, un travail décent, le respect des normes environnementales, la culture ainsi que la responsabilité sociale des entreprises et le juste échange » sans distinguer le GMT de « tous les accords commerciaux ». Le PS français, lui, prend les électeurs pour des nigauds. Sur son site de campagne, il écrit qu’il n’y a « aucune raison de se précipiter ». Pourtant, il y a moins d’un mois, aux Etats-Unis, François Hollande appelait à « aller vite ». Mais le PS se reprend vite pour dénoncer le « repli protectionniste » à l’unisson avec François Hollande.

Enfin, les sociaux-libéraux confirment leur vision archaïque du progrès. Ne cherchez pas un mot sur le nucléaire ou les gaz de schiste, il n’y en a pas. A propos du climat, les sociaux-libéraux européens écrivent seulement qu’ils « plaideront pour la définition de nouveaux objectifs contraignants concernant la réduction des émissions de carbone, l’augmentation de la part d’énergies renouvelables et l’accroissement de l’efficacité énergétique ». Bien maigre, bien pauvre, bien traditionnel, bien significatif d’une incompréhension totale du problème posé. D’ailleurs, aucun chiffre n’est donné ! Les promesses des socialistes n’engageront donc que ceux qui voudront bien les croire. Ce n’est guère surprenant. Mais ce qui est frappant, c’est cette nouvelle tentative pour essayer de tromper tout le monde.


198 commentaires à “La stratégie de l’outrage permanent”
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  1. Vassivière dit :

    Interview de ce matin : Jean-Luc Mélenchon parfait. Thématiques claires, tempo vif mais audible, ligne politique claire, et le respect des auditeurs qui méritent amplement les efforts pédagogiques fournis. Merci.

  2. Félicité dit :

    @ Michel Matain
    Non je suis en train de dire que les gens ne votent plus, et qu'ils ne s'inscrivent même plus sur les listes électorales. Voilà la majorité des Français.

  3. Ardéchoise dit :

    @Vassivière
    D'accord avec vous sur la qualité des interventions de JL Mélenchon. Mais je ne comprends pas, toutefois, pourquoi JL Mélenchon n'évoque que rarement les dangers du grand marché transatlantique lorsqu'il intervient à la télé. Je sais qu'on ne l'interroge jamais sur ce sujet, mais il lui serait possible d'en dire deux mots au détour d'une phrase, par exemple lorsqu'il fait référence à la géopolitique.

  4. jeannine dit :

    Oui, moi aussi je pense sincèrement que l'outrage est un signe de bonne santé, dans ce milieu qui ressemble a la cage aux lions. On ne s'intéresse pas vraiment a des personnages de second ordre, si ce n'est pour se servir de leur différence de comportement afin de mieux blesser le véritable adversaire suivez mon regard. Donc pour moi très bon tout ça, vous êtes certainement "Very dangerous", Monsieur.

  5. Danielc dit :

    Tres bien ce matin sur BFM.
    Il manquait juste la dénonciation du coup d'état en Ukraine prenant appuis sur les 85 morts provoqués par les tirs fascistes. Voir (entendre) l'échange téléphonique en Ashton et le ministre Estonien prouvant la chose. Réflexion de mon entourage qui a regardé l'émission autour du café-croissants: Si Jean Luc passe cela sous silence, alors ne nous plaignons pas que les médias mettent la chape de plomb là dessus.

  6. Adrien dit :

    Très bonne prestation comme d'hab., mais ces enfoirés de RMC l'invitent en premier dans la campagne pour ne pas l'inviter en fin. Je voudrais bien me tromper mais je ne pense pas. Il est trop dangereux pour les capitalistes et en fin de campagne serait trop risqué que les électeurs reste sur les idée du FdG de JL Mélenchon. Nous vaincrons un jour. Ce matin il l'a encore confirmé quand les Écolos quitteront le gouvernement.
    Attendons qu'ils aient comme la Gauche PS, une limite à la dilatation de leur gosier pour ne pas avaler un "anaconda".

  7. Félicité dit :

    @ Michel Matain 149
    Ce n'est pas en appelant à voter pour un apparatchik du PS qu'on se rend crédible auprès de cette majorité de Français qui s'est détournée des urnes.

  8. orchidee dit :

    On va dire que je serai là, hors sujet mais je veux parler de votre soutien aux listes autonomes FdG qui ont avec elles d'autres militants d'autres organisations proches des nôtres et plutôt de la vraie gauche. Quand vous venez les soutenir et que vous en profiter pour faire de l'éducation populaire pour bien faire comprendre qu'on ne peut dissocier le national du local, il est d'usage à la fin des prestations de chacun que les camarades chantent l'internationale. Je constate que contrairement à cette pratique que vous utilisiez dans vos meeting pour les présidentielles, il n'est plus joué et chanté la marseillaise. Ce qui veut dire que l'on laisse notre drapeau aux origines révolutionnaires aux mains des gens de droite qui s'en revendiquent à notre place. Que l'on soit de droite ou de gauche, nous avons le même drapeau et nous ne devrions pas le laisser aux autres. Si des gens de droite près à voter pour vous, viennent dans ces meetings et n'entendent que l'internationale, ils pourront penser que nous sommes sectaire. J'ai voulu souligné ce manque dans le site de mon comité et mes commentaires ont été moqués, sans doute que la marseillaise doit être moquée quand on...

  9. Vassivière dit :

    @158
    Entièrement d'accord avec orchidee, d'autant que j'ai fait l'expérience lors de nos dernières manifestations que nombre de sympathisants PG et/ou FdG et adhérents PG se reconnaissent beaucoup plus dans la Marseillaise. Tous ne sont pas issus du mouvement communiste, et c'est une richesse à préserver.

  10. proletaire dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour votre analyse. Tout à fait d'accord avec vous.

  11. Eric RAVEN dit :

    Bonjour,
    Du lourd, du clair et bien concis ce matin et malgré les petites coupures sans intérêt de Bourdin qui veut tant exister par ses relances inutiles qu'il n'a que l'espace qu'il fait perdre vous fait perdre cher Jean Luc. Sur le nucléaire, la position dans sortir par de l'intelligence mise en mouvement qui ouvrira des gisements de voies nouvelles et compatibles avec la protection de notre environnement, est la bonne solution. Bravo !
    Fraternel salut

  12. Patrick PORCHER dit :

    Mr Mélenchon,
    Attention avec le nucléaire car cette industrie génère beaucoup d'emplois directs et indirects et dans a période actuelle c'est un secteur utile à l'économie. Ne faite pas d'amalgame avec le Japon, les conditions sismiques dans notre pays ne sont pas les mêmes que dans ce pays et l'exploitation des centrales françaises n'est pas privatisée. Aucun n'exploitant de centrale ne souhaite un accident du type Fukushima ou Tchernobyl. Votre virage écolo me dérange car ce n'est pas avec l'économie de la mer, les éoliennes, le solaire que l'on va remplacer demain 58 tranches électronucléaires (soit environ 500 TWh, une éolienne = 2.3 Mw...). Autant votre programme me convient bien que sur ce point, je ne suis pas d'accord avec vous. Dire que demain on ferme toutes les centrales c'est se tirer une balle dans le pied.

  13. Nicks dit :

    @Patrick Porcher
    Ce n'est pas demain qu'on fermes les centrales. Mais c'est demain qu'il faut commencer à les remplacer. L'arrêt des réacteurs ne peut s'envisager complètement que dans 20 ans environ et davantage encore pour le démantèlement. Pour remplacer le nucléaire, il y a à la fois le développement des nouvelles énergies, mais aussi le travail sur la baisse de la consommation (isolation des bâtiments, appareils moins gourmands etc) et enfin un effort à réaliser dans la recherche fondamentale et appliquée sur ces questions. Voilà un projet d'avenir, dynamisant, motivant, utile, en direction du bien commun.

  14. Genialle dit :

    Bonjour à tous.
    @163
    Jean-Luc Mélenchon n'a pas parlé des conditions sismiques, réécoutez SVP. Et je rajouterais que Jean-Luc Mélenchon a complètement raison de partir dans ce sens. Fermons les centrales. Du moins commençons à le faire.
    Je ne sais pas aussi comment fait Jean-Luc Mélenchon pour accepter de discuter avec JJB. C'est une plaie vivante qui a un égo épouvantable et qui veut avoir raison sur tout en faisant les questions et les réponses. C'est cela du journalisme ? non.
    Courage à tous.

  15. Denis F dit :

    Quand on me parle de «nucléaire» et que l'on y joint le mot «Japon», il n'y a qu'une seule image qui me vienne à la mémoire celle d'Hiroshima et de Nagasaki, la connerie humaine m'horrifie, et là, le désastre n'avait rien de naturel. Voilà la grandeur des hommes, pour moi le nucléaire représente le génie du mal par excellence, et aujourd'hui avec Fukushima faire un débat me paraît d'une ineptie totale. Tout ce qui touche de près ou de loin à la fission nucléaire doit être stoppé et interdit sans autre forme de procès dans le monde entier, et par pitié qu'aucun ne vienne me dire : mais l'électricité. Concernant l'énergie, faites fonctionner les centres de recherche, ils sont payés pour cela, le CNRS entre autres et là pour cela. Hormis les problèmes plus qu'inquiétants des déchets, oui, quand j'entends préconiser la sortie du nucléaire, en réalité, je pense désarmement nucléaire, mais il faut être crédule pour croire que l'un puisse se faire sans l'autre. Il ne suffirait que de 58 missiles nucléaires pour anéantir la France. Donc, oui au démantèlement progressif des centrales nucléaires françaises, cela ne prendra pas 20, mais 50 ans.

  16. richard30 dit :

    Une proposition : Les 23 et 30 mars prochains, auront lieu les élections municipales, qui déboucheront également sur l'élection des sénateurs. La présentation au sein des 36681 communes concernées, des listes des conseillés pour les prochaines élections municipales, est publique. Nous avons tous, en tant que citoyen et électeur, le droit de prendre la parole, au sein de ces débats municipaux. Pourquoi ne pas utiliser ce droit de parole pour évoquer brièvement, sans nuire aux prestations de présentation des listes, la situation politique actuelle et la nécessité de créer des Assemblées Constituantes, pour réécrire, tous ensemble, notre Constitution. Pourquoi ne pas prendre la peine de citer cette phrase objective et d'actualité : "ce n'est pas à ceux qui sont au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir" ? Pourquoi ne pas évoquer la perte de souveraineté nationale et donc citoyenne, au profit de cette poignée d'usurpateurs non élus qui gravitent autour de la Commission Européenne ? Pourquoi ne pas évoquer les négociations qui ont lieu à huis clos, au niveau de la Commission Européenne, concernant le Traité transatlantique, ou GMT, ou TAFTA, qui vont contraindre 500...

  17. Courrierlecteur dit :

    Au sujet de l'Ukraine, dans les commentaires du Figaro, Jean Luc fait un beau carton. Belle accroche ! Beaucoup de réactions comme celle-ci: "C'est bien la première fois, Mr Mélanchon que je partage votre point de vue" (En copié collé "Mélenchon" est avec un "a") Par contre, même si je comprends son point de vue au sujet des déboires de la droite: "Marine Le Pen "va prendre la tête de la droite" (source : Le Point) ou sur un autre sujet, ceci : "grande convergence entre le Front de Gauche et les écologistes", il me semble qu'il serait bon de dire aussi, "et avec les Républicains!" (6ème République) pour ne pas les délaisser, uniquement, du mauvais côté. Je suis persuadé que des électeurs désabusés par l'UMP peuvent être sensibilisés par la pertinence des prises de positions de Jean-Luc sur les sujets internationaux, et par la 6ème République. Pourquoi devrait-on les négliger ces électeurs désabusés ? (Et pourquoi abandonner la Marseillaise?)

  18. Denis F dit :

    Nous allons dépoétiser un petit peu les révolutions dites de couleur, celles de l'est de l'Europe en l'occurrence. Nous apprenons par le biais de différents sites d'information, dont le blog de Jorion, que toutes ces révolutions sont financées par les officines masquées de l'oncle Sam, et comme par hasard par la générosité de multi milliardaires made in USA, se sont des philanthropes parait-il !
    Donc, les révolutionnaires de Maïdan en Ukraine sont pilotés et financés par les USA et les milliardaires américains, pas pour emm****r les Russes et Poutine, non bien sûr, enfin voyons ! Mais pour défendre la démocratie, c'est tellement vrai qu'ils en ont profité pour financer dans la foulée les nazis de Svoboda, grands démocrates devant l'éternel ! Cela est bien connu. L'on peut donc en déduire que les Américains ont armé les snipers qui ont indifféremment aussi bien tué les policiers que les manifestants. La CIA vous jurera ses grands dieux qu'elle n'y est pour rien, c'est possible, mais par contre, UNSAID, elle ne pourra pas le faire, elle tient trop bien les comptes de ses bonnes œuvres.
    Un autre hasard, on retrouve le nom de G. Soros, bizarre non !

  19. PascalL dit :

    Belle prestation Mr Mélenchon ce matin chez Bourdin et surtout merci pour cette main tendue aux écologistes ! Je pense que ce message, au demeurant assez simple, d'alternative à gauche semble passer de mieux en mieux.

  20. Mercereau Maryse dit :

    Totalement d'accord avec @François 70.
    Ton billet Jean Luc comme d'habitude est excellent et nous permet d'éclaircir et d'affiner nos idées. Mais pourquoi donc continuer a traiter le parti "solférinien" de parti de gauche ? Dans notre comité nous faisons très attention a ne plus en parler ainsi, car cette appellation de gauche sert bien (tes) nos ennemis et sème en permanence la confusion chez les citoyens et électeurs les moins politisés, nous en voyons les conséquences lors des distributions sur les marchés.
    Prends garde a toi Jean Luc. Nul n'est indispensable, mais nous avons besoin de toi pour porter notre parole. Tu es dans l'arène et les lions te cernent.
    Amitiés militantes.

  21. jeff3211 dit :

    @Guy-Yves Ganier d'Emilion et @kontarkhosz
    Sur l'illégalité ou non de la procédure de destitution de Ianoukovitch et par voie de conséquence sur la légitimité de l'actuel gouvernement ukrainien je n'ai toujours aucune certitude quant à la régularité de la procédure mise en œuvre par la rada de Kiev. Je vous remercie de m'apporter une contradiction sensée et argumentée mais j'ai tenté de me documenter plus avant et je n'ai rien trouvé de probant ni dans un sens ni dans l'autre. Pouvez-vous me diriger vers des sites qui pourraient m'éclairer même si ce point devient mineur par rapport à l'histoire qui est en train de se faire ? Quoi qu'il en soit je me réjouis du départ de l'ancien président en restant pleinement conscient que l'actuel gouvernement comporte en son sein et parmi ses soutiens des personnages et des formations sulfureuses. Bien à vous, mais je reste embarrassé par l'aspect légal ? Illégal ? du processus qui a eu lieu.

    [Edit webmestre : Ce point est en effet excessivement mineur et, de plus, hors-sujet par rapport au thème de ce billet. Merci de vous en tenir là. En particulier, un éventuel échange de liens comme vous le demandez, sera modéré. Je vous rappelle que la section "commentaires" de ce blog n'est pas un forum.]

  22. jean sur dit :

    Bravo pour votre interview chez Bourdin ce matin. Malgré les interruptions parasitantes de ce dernier, on a pu apprécier votre clarté concernant la question des centrales nucléaires. Une précision cependant quant au Pacte de responsabilité: 30 Milliards accordés au titre de ce pacte (20 Milliards de CICE plus 10 Milliards d'exonérations de cotisations patronales de la branche famille de la Sécu) divisés par 300.000 emplois nouveaux, cela fait en réalité 100.000 euros de cadeaux par emploi créé (et non pas 30.000 euros). Pour être plus précis encore, si on admet que ces 300.000 emplois ne seront atteints qu'en 2017, il me semble qu'il faudrait additionner les cadeaux de l'exercice 2014 à 2017, soit 120 Milliards, ce qui ferait donc 400.000 euros par emploi créé. Bref, le Pacte de responsabilité, c'est un cadeau aux patrons de 400.0000 euros par emploi créé. Vous avez dit "responsable" ?

  23. educpop dit :

    Puisque le PSE fait semblant de ne pas être responsable de la politique libérale Européenne, puisque le FN fait semblant d'être le gardien de la révolution, puisque les multinationales font semblant de favoriser la démocratie dans les pays qu'elles exploitent, puisque le ministre de l'intérieur fait semblant de proposer une régulation juste des résultats électoraux, puisque la réaction internationale fait semblant de vouloir éviter la guerre, nous avons quelques raisons de ne dire que la vérité. Mais ne fait-on pas semblant de croire que dire la vérité suffit à combatte le mensonge ? Le détournement de sens est une pratique généralisée de nos adversaires historiques parce qu'ils croient que l'histoire est à leur disposition, tandis que nous croyons être à la disposition de l'histoire, mais cette dialectique n'intéresse pas ceux qui ne croient que ce qu'ils voient. Les partisans de l'ordre établi pour favoriser le règne des nantis réussissent mieux que nous en communication, parce ce qu'ils évoquent des images plus concrètes, le fait qu'elles soient truquées ne compte pas. La vérité débordante des écrits de Jean-Luc Mélenchon est une incroyable exception.

  24. françois 70 dit :

    @PascalL
    Je ne pense pas, pour ma part, qu'il y ait une alternative à gauche dans le cadre de l'actuelle Assemblée Nationale. On peut certes penser qu'une partie significative du groupe écologiste pourrait, le moment venu,se rallier à cette perspective. De ce point de vue, Jean-Luc Mélenchon n'a pas tort d'estimer qu'ils n'auront d'autre choix que celui de se tourner vers le Front de Gauche après leur inévitable rupture avec le gouvernement. Mais il en va tout autrement des députés solfériniens qui, dans leur écrasante majorité, sont des néolibéraux et non des sociaux-démocrates qu'il serait possible de pousser à gauche au gré des circonstances. A de très, très rares exceptions près, ces hommes et ces femmes n'ont plus rien à voir avec la Gauche et la tradition socialiste, fût-ce dans sa version la plus droitière. Au-delà même du carriérisme éhonté qui les caractérise, leur paradigme est celui de la société de marché. Européistes, atlantistes, croissancistes, techno-scientistes acharnés, adeptes de la compétitivité néolibérale, ces gens ne sauraient en aucun cas constituer une majorité alternative ! A moins que 2 millions de personnes investissent le Parlement.

  25. JOUGNOT Alain dit :

    Cher camarade, avec tout le respect que je te dois, et l'homme que tu es, marié avec un Ukrainienne, j'étais déjà à Kiev lors de la révolution orange avec Youchenko, s'il y a eu des groupuscules d'extrème droite, on a pas le droit de dire que cette révolution est celle de faschistes, en Mai 68 ce ne sont pas les éléments gauchistes qui ont mené le combat mais déjà les cheminots, puis les étudiants dont les étudiants communistes et les ouvriers et pourtant la france n'était pas gauchiste (ou sont-ils les Cobendit, les krévine?) Non la révolution Ukrainienne c'est un peuple qui a souffert sous le joug des soviétiques et maintenant pire d'anciens communistes, ou du KGB alliant l'église ont les voient prier, des milliers d'Icones dans leurs belles maisons et tout celà sous l'emprise de la mafia. Je reste sympatisant du PC et du Front de gauche, mais regardons de plus près les intérets. Ma femme me dit tout le temps que du temps de l'union soviétique ils étaient plus heureux malgré les lacunes. Et elle tire son chapeau à la biélorussie resté communiste et dont le peuple est plus heureux. Bon courage pour les élections.

  26. Goulas dit :

    Très bonne initiative et excellente question de Jean-Luc Mélenchon sur l’Ukraine au parlement Européenne, prise de position très claire malgré la déformation systématique par les médias, combien de temps encore les Merkelistes continueront de soutenir le gouvernement Ukrainien issue d’un putsch, combien de temps encore continueront de faire le choix politique du soutien envers les néonazis Ukrainiens ?Combien de temps encore les sociaux-démocrates avec leurs allies Merkelistes continueront de mettre le feu en Europe ?
    Le communique du 27/02 de SYRIZA sur la situation en Ukraine, va dans la même sens.

  27. Paul M. dit :

    Autant de travail sur ce blog, dans les meetings, sur les plateaux télés et micros de radio. Vous êtes impressionnant M. Mélenchon ! Continuez ainsi, vous portez le drapeau Front de Gauche au mieux !

  28. rayana dit :

    Jean Luc Mélenchon cité sur l'Ukraine dans les excellents articles sur le sujet du blog d'Olivier Berruyer : les crises.fr.

  29. marianne31 dit :

    Merci aussi a vous tous pour les liens que vous donnez dans ce blog et merci aussi a tous les amis qui travaillent aussi avec Jean-Luc (sites amis). Avec tout ça on s'instruit et on ne peut plus gober les rengaines des medias, car la presse est devenue le terrain de jeu des milliardaires. C'est un long travail mais je suis sure qu'il portera ses fruits.

  30. Vassivière dit :

    Je suis peut-être hors des clous, et dans ce cas le webmestre me sanctionnera, mais, dans ma région, après 6 mois de silence, le PCF retrouve les vertus du FdG et convoque des réunions. Chat échaudé etc... donc fermeté aux camarades qui négocient actuellement les têtes de liste pour les européennes, car les pratiques hégémoniques de notre allié risquent d'amener beaucoup d'abstentions.

    [Edit webmestre : "sanctionner" ? Cela n'est pas en mon pouvoir. Je vous rappelle que je ne suis chargé que de la "modération" qui en aucun cas ne constitue une sanction mais vise à assurer la fluidité, le sérieux et la conformité à la charte des commentaires.]

  31. DEDIEU dit :

    Mon soutien à 100%. Cela fait chaud au cœur de te lire et de t’entendre. Comment ne pas craquer devant ces attaques infernales et tous ces sarcasmes. Ils sont odieux, tous contre toi ces habitués de la pensée unique, les "je sais tout sur tout". Encore merci pour ce combat des exclus et des laissés pour compte.
    Bien amicalement

  32. Lucide dit :

    Je pense Jean Luc, que nous allons cartonner à ces municipales. Fiee des 11% des présidentielles, et vu que le PS n'est plus de gauche et qu'il ne reste que nous comme parti de gauche, nous allons aller vers les 25, 30 % au niveau national. En effet, les gens qui votaient à gauche ne pourront plus voter pour le PS puisqu'il est de droite. Ils viendront donc voter pour nous. Courage, la victoire est proche. Je garde ma meilleure bouteille de champagne pour la boire en regardant avec delectation la defaite du PS à ces elections. Et qu'on ne nous fasse plus le coup du vote utile. C'en est assez. PS et UMP, c'est pareil. Les deux partis ne veulent pas degeler le point d'indice des fonctionnaires. Donc ce sont les mêmes, quand au fléau FN ou UMP, les solfériniens n'auront qu'à s'en prendre à eux mêmes. Pour ma part, donc c'est FdG au premier tour, et abstention ou vote blanc, si au deuxieme tour c'est le PS, meme si le FN ou l'UMP est en face. Il ne faut pas fléchir, les amis. Nous devons résister.

  33. Narain dit :

    Les ukrainiens ont reçu l'aide de la Russie (gaz moins cher etc) alors que l'UE et les Etats-Unis "aideront" ce pays en lui prêtant de l'argent qu'il faudra rembourser avec des intérêts. L'argent sera utilisé pour acheter des biens de consommation (berlines allemandes et autres produits de luxe) et armes américaines. Le nouveau gouvernement ukrainien ouvrira au préalable son économie en grand aux importations et aux investisseurs étrangers qui viendront parasiter les entreprises publiques. En attendant, F. Hollande adopte le nouveau slogan entendu sur RFI : "pas de réussite économique sans sécurité" alors qu'auparavant on disait "pas de succès économique sans la démocratie". Cela après que l'Ukraine, l'Egypte, et bientôt la Turquie délogent leurs gouvernements élus et les remplacent par des gouvernements de transition affairiste et anti-nationalistes. Les services secrets occidentaux savent définitivement créer de l'agitation à travers Facebook, Twitter.

  34. Eric dit :

    Merci Jean-luc pour ta ténacité, ta hargne et la limpidité de tes analyses. Ne lâche rien, ne baisse pas la garde. Le 12 avril nous serons encore des dizaines de milliers a montrer que tu n'es pas seul.

  35. François Buttin dit :

    Merci pour la précision de vos analyses, ça explique pourquoi les journalistes lors de vos interviews vous embarquent vers des sujets de diversion, cette analyse risquerait d'être dangereuse et difficilement contestable auprès des auditeurs ! Encore merci.

  36. Thierry Sta.... dit :

    Bonjour Jean Luc,
    Merci pour tes propos qui sont sources d'informations pertinentes. Ne lâche rien. Nous sommes nombreux à te suivre. Ils finiront tous par imploser. Bien à toi.

  37. Jézéquel dit :

    Bonjour,
    Jean Luc Mélenchon est le seul politique Français qui semble correctement informé et de surcroit, en nous disant les choses avec sagesse, intelligence et bon sens! Etant donné qu'il est difficile de croire à une "sincère" ignorance des autres, nous sommes bien obligés de conclure à une volonté explicite de manipulation pour la préservation absolue d'un pouvoir acquis à la cause de ce Nouvel Ordre Mondial, dont les USA sont les serviteurs tout dévoués, eux qui incarnent "l'axe du bien", la "conscience morale" de l'humanité, l'idéal de la lutte pour la "libération" des peuples et l'installation "généreuse" de la "démocratie", comme actuellement en cette "malheureuse" Ukraine aux mains de "l'axe du mal" incarné en ce moment par Poutine, mais que la "conscience morale supérieure" du Nouvel Ordre Mondial a livré aux néo nazis, désormais en place à Kiev!
    Jean Luc représente la lucidité, la clairvoyance et le bon sens d'une liberté d'esprit. Jean-Yves Jézéquel

  38. AAR Renée dit :

    Je voudrais faire un don au Parti de gauche, mais je ne trouve pas où cliquer pour le faire… Renée

    [Edit webmestre : Peut-être bien sur le site du Parti de Gauche, non ? Parce qu'ici vous êtes sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.]

  39. Le.Ché dit :

    En ce qui concerne l'Ukraine, les Européens et les Américains réagissent comme à l'époque de la guerre froide, je suis tout à fait d'accord avec cette analyse, "attention à la 3ème guerre mondiale qui sera n'en doutons pas nucléaire". Nous sommes dirigés par des fous.
    Quand au Pack de responsabilité de Hollande, c'est un marché de dupes, il est en train de casser les acquis du CNR (Conseil National de la Résistance) en donnant aux patrons du CAC 40 le coût de le sécurité sociale et des retraites par répartition, ces milliards vont servir aux patrons à délocaliser encore plus vite, c'est le fin de notre industrie. Voir le film "Les jours heureux".

  40. jeanmarc dit :

    Je suis abonné au billet chaque semaine pour entendre quelqu'un de gauche parler librement et honnêtement, je suis servi, néanmoins je paie de mes impôts les pitreries du gouvernement d'aventure.

  41. reneegate dit :

    "seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche »"

    On retrouve ici le discours d'un Gérard Filoche qui hurle au loup en permanence et présente le PS comme seul remède obligé. Ce double discours, cette schizophrénie beaucoup y trouvent une bonne conscience facile pour attendre et ne pas intervenir. Merci Gérard ! bon gars !
    Les médias affichent leur parti pris en Ukraine mais n'en ont même pas conscience. 10 ans de sélection, nous avons la crème, et quiconque réfléchi devient un adorateur de Poutine. Décidément ce cinquénat nous aura beaucoup appris : une guerre est très vite arrivée et la plupart des politiques aux commandes sont dangereux. Tes positions sur l'international (je te trouvais trop timide) vont attirer l'attention de beaucoup de français j'en suis sur. Enfin il faut maintenant positiver sur les attaques personnelles que tu subis, d'autres personnages ont bien plus "chargé" le procédé était le même. Qui que tu sois, tu es le seul, tu es cohérent et tes propositions politiques vont dans le bon sens. Je voterai donc pour toi mais plus jamais pour un social démocrate plus dangereux que la droite.

  42. lefevre dit :

    Ce qui est désespérant est l'acharnement des journalistes appointés à la politique de leur employeur et ne pouvant se défaire de leur contrat sous peine de perdre leur job n'ont même plus le pouvoir d'émettre leur impartialité. Peut-on croire encore en la presse ? Non, si ce n'est celle qui est indépendante comme Médiapart par exemple. Monsieur Mélenchon est dans la pure réalité. Certains médias "prisment". Constamment !

  43. lefevre dit :

    Il est vrai qu'il y a un manquement paresseux de la part des médias. Néanmoins les investigations très sérieuses d'Elise Lucet laissent à espérer que cette profession garde encore certaine personne dont la hauteur morale ne peut être contestée. Voilà une belle personnification du journalisme : "aller là où le bât blesse". Les autres sont à la solde d'un système qui leur convient très bien. Ce qui fait la différence est que certains se mouillent et les autres préservent leurs cachetons.

  44. lefevre dit :

    Arrêtons de croire à cent pour cent les inclinaisons de certains journalistes comme Patrick Cohen sur France Inter, sur la 5 dans "C à vous" qui prennent un ton doctoral, outrageusement payés et dont personne ne parle. "La Pic" idem etc. Voilà un grand scandale, la sur-démesure des salaires de ces amuseurs publiques qui s'en foutent plein les fouilles. Pauvres cons que nous sommes.

  45. jean h. dit :

    On ne sait pas trop si l'attitude des dirigeants européens dans la crise ukrainienne a été dictée par un cynisme total, une bêtise crasse ou une incompétence coupable. Il fallait au moins l'un des trois pour croire que la Russie allait se laisser souffler Sébastopol et la flotte de la mer Noire sans réagir. Et cela de la part de gens qui en appellent au réalisme et à la raison pour s'opposer au SMIC à 1500 €.

  46. Renée AKAR dit :

    Je ne sais pas comment envoyer une petite participation financière pour vous par internet. C'est pas grave je vais envoyer un chèque. Bon courage

  47. Marie Cavalla dit :

    Bravo pour vos belles qualités d'orateur Mr Mélenchon ! En ce qui me concerne, j'ai adhéré depuis longtemps à vos idées d'autant que vous me paraissez exceptionnellement sincère (rarissime actuellement) autant que compétent. Mais cette qualité, il me semble, vous fragilise face aux requins pour lesquels tout passionné du bonheur des peuples "ne fait pas le poids". Les néo-libéraux (assumés ou pas) profitent de vos beaux coups de colère pour vous faire passer pour un excité sans consistance et dégrader votre image auprès de bien des citoyens qui vous suivraient volontiers mais se laissent manipuler... et finalement vous retirent leur confiance. Je ne sais pas vous dire comment car je suis infiniment moins cultivée que vous politiquement, mais je souhaite que vous trouviez le moyen de vous blinder face à leur bassesse. Refusez-leur ce plaisir ! Cela vous rendrait et nous rendrait ainsi qu'au pays un fier service. Bon courage à vous et à la gauche (la vraie) européenne, notre seule solution.

  48. Alexandra dit :

    Contente de voir que vous êtes contre la guerre, mais je pense que vous n'allez pas assez loin sur la question de l'Ukraine. Les habitants de Crimée ont voté à plus de 80% le rattachement de la Crimée à la Russie, alors pourquoi l'Europe et la France est contre ? C'est la preuve que le peuple n'est pas écouté et que les fascistes sont au pouvoir partout et j'ai honte de voir que le gouvernement Hollande soutien ces fascistes. Nous n'avons aucune preuve que la révolution Ukrainienne en est bien une. C'est facile d'utiliser une situation de crise pour faire un coup d'état et passer à un gouvernement fasciste, tout ça sous couvert des Mickey et de leur joyeux Dingo, l'Europe. Moi je soutien Poutine, on ne peut pas oublier des milliers d'années d'histoire la Crimée est plus Russe qu'Européenne. Poutine est aujourd'hui le seul à se rebeller contre le fascisme. Ce sont des antisémites et homophobes qui ont pris le pouvoir en Ukraine et la France les soutient c'est honteux ! Non à la guerre que veut les USA, de toute façon encore 15 ans et la donne va changer, les USA et l'occident ne seront plus les maitres, il faut savoir de quel coté on veut être de la barricade avec les...


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