05avr 14
Ces temps derniers, je n’aurai guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audiovisuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant, toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.
J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de science politique de la fac de droit : « L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.
Cette semaine aura vu l’Histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. Je parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon, je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.
Le gouvernement météorite
Personne ne s’attendait à un changement de Premier ministre, à chaud. Personne ne s’attendait à la sortie des Verts hors du gouvernement. Donc, en 24 heures, le PS a été mis en débâcle et son principal allié a quitté les rangs de sa cause. Les mouches médiatiques ayant changé d’ânes, la formidable crise que déclenche la catastrophe électorale dans les rangs du PS s’enclenche dans le secret des souffrances muettes. Des milliers de gens salariés du système basculent dans ce qui s’apparente à un néant social et symbolique. Comme organisation collective, ce parti s’est effondré. Je ne crois pas qu’il se relève dans les semaines qui viennent. Au contraire.
Bilan : les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés. Leur système recevra donc seul, et sans capacité de résistance, la décharge suivante que va être l’élection européenne. Le score sera pitoyable. Dès lors, les conditions se réunissent qui font de ce gouvernement une météorite en puissance. Comment gouverne-t-on un pays développé avec un chef d’État à deux pour cent de « très satisfaits », une majorité parlementaire étrillée aux élections locales dans laquelle se présentaient la moitié des membres du gouvernement et qui, après un changement de Premier ministre, reçoit une deuxième et écrasante sanction ? C’est tellement mal conduit et tellement étrange que le landernau bruisse de rumeurs : ce serait un calcul de Hollande pour se débarrasser de l’hypothèque Valls, ce serait une ruse pour être obligé de dissoudre et faire prendre en charge à la droite le plan d’austérité signé avec la Commission européenne, et blabla… Je ne crois rien de tout ça. Ce serait supposer un plan et des visées de long terme. Ce serait presque trop beau. En fait, ce changement de gouvernement est un acte de panique. Un fusil à un coup dégainé pour parer au plus pressé. Aucun d’entre eux ne s’est posé la question que j’ai posée ici et que formulent comme moi, tous ceux, de tous bords, qui savent juste les deux ou trois choses que l’Histoire enseigne sur la façon dont un État se disloque parfois faute de tête à sa tête.
De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient. J’objecte que pour s’opposer à quelque chose il faut avoir des raisons et des moyens communs de le faire. Où sont-ils au PS aujourd’hui ? Ce n’est pas tout. Il faut aussi des cadres, des lieux de décisions et des rites qui le rendent possible. Tout cela n’existe plus depuis longtemps au PS. Ni le bureau national, ni le conseil national ne signifient plus rien pour qui que ce soit. Ils sont désertés et c’est le règne des deuxièmes couteaux que méprisent souverainement les grands barons qui doivent agir. La décomposition sera la règle, c’est-à-dire le « sauve qui peut » individuel et sans principe. J’ai déjà noté ici comment pendant que les « journalistes » médiacrates commentaient les sondages bidons et, une fois de plus, faux, les radars médiatiques étaient resté incapables de repérer l’ampleur nouvelle des dissidences locales, parfois leur multiplicité dans une même ville, et la puanteur de certaines d’entre elles. Cette débandade, cette décomposition nous met tous en danger. Car, n’en déplaise au narcissisme solférinien, ils ne sont pas seuls au monde. Droite et extrême droite sont regonflés à bloc par ces épisodes et par la béance du pouvoir qu’ils sont aussi capable que nous d’analyser.
Une opportunité politique pour l'autre gauche
Cette dislocation est aussi une opportunité. Toute l’architecture de la gauche est changée. La sortie du gouvernement décidée par le Verts ouvre la possibilité de construire un nouvel arc de force très large, indépendant du PS. De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons. Sinon, pourquoi les Verts auraient-ils quitté le gouvernement ? Pour s’isoler ? Selon moi, la jonction se fera aussi certainement que la sortie des Verts était inéluctable. Evidemment l’addition des forces ne se déroulera pas, cette fois-ci, comme aux épisodes précédents avec les autres forces rencontrées sur notre chemin. Le Front de Gauche est au lendemain de municipales menées de façon incohérente. Il est en plus mauvaise posture et moins puissant électoralement qu’EELV. L’admettre, c’est partir du bon pied. En tirer toutes les conséquences sera la mise au pied du mur de notre intelligence de la situation. D’autre part, ce n’est pas seulement une stratégie qu’il s’agira de valider mais bien plutôt un contenu, des éléments de programme. Ce ne sera pas le plus simple si, comme je crois qu’il faut le faire, nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée. Cette discussion sérieuse est indispensable pour éviter le retour au système des accords sur des textes « fourre tout » comme le PS en a signé avec EELV avant la présidentielle, au prix de la confusion dont on se souvient.
En tous cas, la masse critique peut-être atteinte qui permettra de faire basculer un secteur significatif du PS de notre côté. Rien de cela ne peut se faire dans le très court terme. Mais il faut s’y atteler avec sérieux pour ne pas perdre de temps. D’ailleurs, c’est engagé. Les premiers dîners en ville sont encourageants. Bien sûr, la clef du succès est ailleurs. Il faut que le terrain reprenne confiance en soi. Autrement dit, il faut que l’abstention massive comme les électeurs du Front de Gauche se donnent un contenu actif et offensif. La manifestation du 12 avril va être un formidable accélérateur de ce processus. C’est évidemment une manifestation de mobilisation sociale contre le contenu de la politique d’austérité. Donc, on le dira comme on veut, c’est une manifestation contre l’action de ceux qui la mettent en œuvre. Sa préparation a été assez méticuleuse, du moins autant que son organisation et ses méthodes de déclenchement. Mes lecteurs savent à quoi s’en tenir je n’y reviens donc pas sinon pour renvoyer à mes billets qui en traitent déjà. N’empêche que si on veut bien observer comment la date se combine avec le contexte, on peut conclure que nous avons pris la bonne décision.
Valls et le grand marché USA-Europe
Qui sera le ministre du Commerce extérieur ? Cette bataille de domaine d’autorité entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius a duré toute la journée de jeudi. Manuel Valls a finalement choisi. C’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, qui s’occupera aussi du Commerce extérieur, et non le ministre de l’Economie. Le message serait-il : les diplomates français deviennent officiellement des représentants de commerce au profit des multinationales françaises ? C’est plus grave. Le commerce est un élément de la stratégie géopolitique du pays. C’est une confirmation. Mais dans le contexte, cela doit aggraver nos craintes au sujet du projet de Grand Marché Transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Depuis plus de cinq ans, je dénonce ce projet d’accord de libre-échange transatlantique comme la volonté de construire une « OTAN de l’économie ». C’est-à-dire d’inféoder toujours plus l’Union européenne et la France aux intérêts économiques des Etats-Unis d’Amérique comme nos intérêts militaires leur sont inféodés par le biais de l’OTAN. Le rattachement du Commerce extérieur aux Affaires étrangères n’est pas neutre dans ce contexte. Il montre l’objectif politique d’un tel accord de libre-échange au-delà de son contenu strictement économique.
Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique. On se souvient que le 11 février dernier, aux Etats-Unis, François Hollande avait exprimé sa volonté d’« aller vite » sur ce projet pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Michel Sapin a confirmé que le gouvernement a peur du peuple. Jeudi 3 avril, le nouveau ministre des Finances était interrogé par un auditeur dans la matinale de France Inter au sujet du Grand Marché Transatlantique. Plus précisément, l’auditeur demandait si un projet d’une telle ampleur ne méritait pas un référendum. C’est une exigence que le Parti de Gauche a exprimé dès le mois de mai 2013, avant même l’ouverture des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis d’Amérique. La réponse de Michel Sapin a été stupéfiante de mépris pour le peuple. Après avoir rappelé que « c'est un des fondements de l'Europe que d'être un grand marché », Michel Sapin a affirmé, sans argument que « le référendum n'est pas la bonne réponse démocratique a une question comme celle-ci ». Pourquoi ? Vous ne le saurez pas. Ou plutôt, on le comprend à la suite de la réponse de Michel Sapin. Pour Michel Sapin, « Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir débat. Il doit y avoir débat sur tous les sujets difficiles, parce que les Français doivent pouvoir comprendre ce qui se passe. Trop souvent, et depuis trop longtemps, il ne comprennent plus les enjeux, ils ne comprennent donc plus les réponses qui sont apportées ». Michel Sapin ne veut pas de référendum sur le Grand Marché Transatlantique parce qu’il considère que le peuple est trop bête pour comprendre ?
Pendant ce temps, ce projet continue d’avancer dans les salons de l’oligarchie. Ainsi se tiendra, jeudi 10 avril prochain, à Paris, une rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. Cette rencontre est organisée par les journaux Washington Post et The European Voice. Elle bénéficie du soutien total de la Chambre de commerce états-unienne en Europe (American Chamber of Commerce to the European Union). Il y aura du beau monde ! La journée sera introduite par le Commissaire européen chargé de la négociation avec les Etats-Unis, Karel de Gucht, en personne. Elle sera conclue par la ministre suédoise du Commerce. Entre les deux, les participants étudieront comment « harmoniser les réglementations » pour « stimuler la compétitivité et créer une situation de concurrence équitable pour les entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, en réduisant les coûts de mise en conformité et les fardeaux administratifs », selon les mots du programme de la journée. C’est ce dont discuteront Wolfgang Bernhard, membre de la direction du constructeur automobile allemand Daimler et Nani Beccalli-Falco, PDG de la filiale européenne de l’entreprise états-unienne General Electric.
Tout est au menu de la journée : la santé, les biotechnologies ou encore le numérique. Sur ce sujet, c’est le PDG de Google pour l’Europe de l’Est et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient qui s’exprimera. De passage à Paris, il ne parlera sans doute pas de la fraude fiscale dont Google s’est rendu coupable en France pour une somme évaluée autour d’un milliard d’euros. Peut-être évoquera-t-il le sujet au détour d’un couloir avec le Secrétaire-général du ministère des Affaires Etrangères français, dont la présence est aussi annoncée ? A moins qu’il n’évoque les montages financiers d’évasion fiscale avec un autre intervenant de la journée comme Simon Cooper ? C’est le Directeur exécutif de la banque HSBC Global Commercial Banking, filiale du groupe HSBC cité dans plusieurs affaires d’évasion fiscale en Suisse, notamment au profit de près de 3 000 Français.
Le clou du spectacle pourrait bien avoir lieu vers 16h15. C’est l’heure à laquelle est prévue la table ronde sur l’ « Energie et les matières premières dans le marché transatlantique ». L’ambition est affirmée dès le programme de la journée : « nous analyserons dans cette session les impacts du TTIP (le nom officiel du GMT) sur l’énergie et les matières premières. Plus précisément, nous verrons si un accord pourrait faciliter les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union Européenne, et si l’UE bénéficierait ainsi de la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis ». Pour discuter de cela, les deux orateurs sont de très haut niveau. On trouve ainsi Heinz Haller, vice-président exécutif de The Dow Chemical Company, multinationale états-unienne de la pétrochimie. Et Christophe de Margerie, PDG de Total !
Pour assister à ce rassemblement de grands patrons, il faut débourser 1 788 euros par personne. Ceux qui se sont inscrits avant le 14 mars ont eu droit à une ristourne de 200 euros. Même pas de quoi se payer une nuit dans l’hôtel où se tiendra la journée. Le prix d’une nuit dans une chambre de base à l’hôtel Shangri La est de 800 euros ! Et la plus grande suite se loue pour 25 000 euros la nuit. Soit 22 fois le Smic pour une nuit d’hôtel ! Un rassemblement est prévu devant ce repaire d’oligarques le jeudi 10 avril à 16h. Il est convoqué par le collectif national unitaire contre le Grand Marché Transatlantique. Il sera l’occasion de dénoncer les dangers d’un tel accord. Et le déni de démocratie que représentent l’opacité de la négociation et le refus d’un référendum exprimé par Michel Sapin. En tous cas une chose est claire : la bataille contre le GMT doit s’accélérer avec le gouvernement de Valls !
Condamnation de Marine Le Pen
Tête basse mains sales Marine le Pen est condamnée pour manœuvre électorale frauduleuse et diffusion d’un montage d’une image sans autorisation de l’intéressé. Je suis certain que si nous avions eu un intérêt médiatique plus puissant pour cette cause et ce procès, les juges de Béthune se seraient sentis plus libres de leurs mouvements. Car il leur a fallu beaucoup de courage pour prendre en charge jusqu’au bout cette affaire. Pas seulement du fait de l’ambiance qui règne sur place, et davantage encore à présent que les gros bras du FN se pavanent à Henin-Beaumont. Mais aussi du fait du désintérêt de la chancellerie pour une cause qui concerne pourtant l’intérêt général, la dignité et la régularité des élections en République. La réaction de madame Le Pen à l’annonce de sa condamnation a souligné cette pression. C’est à l’impartialité du tribunal qu’elle s’est attaquée. Elle l’a fait dans des termes qui ont soulevé l’hilarité documentée du blog de maitre Eolas.
Le rendu du jugement dans les médias a été intéressant de bien des façons. France 2, qui avait diffusé au journal de 20 Heures les documents qui ont fait l’objet du procès, a interrompu sa curiosité passionnée pour les reportages sur le FN. Vous n’en aurez pas entendu parler. J’en passe et des meilleures. Moi, je ne suis pas étonné. Mais autour de moi, les gens tombent des nues quand ils découvrent sur internet le jugement, le procès, son objet et l’omerta sur le tout. De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi ma plainte au commissariat n’a-t-elle pas été transmise au parquet à l’époque ? Pourquoi celui–ci n’a-t-il pas été saisi par la chancellerie, alors que l’affaire avait fait son bruit à mon initiative ? Pourquoi ai-je du citer moi-même directement madame Le Pen pour obtenir que l’affaire soit jugée ? On ne saura rien. Le garde des Sceaux ne s’y intéresse pas. En attendant, c’est une première, comme le souligne mon avocate, Maitre Garrido. Cette condamnation est sans précédent pour un chef du Front National. Son motif est spécialement grave. La dédiabolisée du journal « Le Monde » est condamnée pour « manœuvre frauduleuse » dans une élection ! J’y reviendrai. Mais la semaine prochaine on va voir encore autre chose : le rendu du procès que madame Le Pen m’a intenté pour l’avoir qualifiée de « fasciste ». Je ne crois pas qu’elle le gagne.
Je suis la première à consulter ce billet : l'émotion est grande ! Je fais partie de la génération que tu évoques au début de ton texte, celle piquante. Et je peux t'assurer que tu es la seule personne politique qui nous pique juste et en retour. Merci pour cela.
la violence de ces négociations sur le GMT redouble notre énergie. Le GTM ne passera pas ! Moi qui suis aussi en contact avec les jeunes je le répète, le GMT ne passera pas. On se battra jusqu'au bout, ça commence par faire circuler l'information.
Par le lien que Jean-Luc indique ici on découvre une réfutation en béton des dires de Mme le Pen qui jure qu’elle n’est pas condamnée puisqu’elle a fait appel. En vérité, elle a fait appel parce qu’elle est condamnée. Et elle le restera, sauf si la Cour d’appel en décide autrement.
J’ai eu le plaisir d’écouter Jean-Luc Mélenchon mardi à Toulouse. Dans une salle archi-comble (et juvénile, moi excepté) il a tenu une conférence qui s’est terminée par une ovation debout. L’organisateur était Sciences-po. Ainsi se sèment les graines d’un autre futur. Si l’on me permet cette courte pub (militante), j’ai remis à Jean-Luc un exemplaire de mon dernier livre (co-écrit avec mon fils) : « Marine Le Pen amène le pire » dont nous avons pensé qu’il pouvait être un outil.
Après que les communistes se soient associés aux Ps dans plus de 50% des villes de plus de 30 000 habitants, jJe ne comprendrais pas qu'on leur laisse la part belle aux Européennes. A Paris, ils ont été mes adversaires, nos adversaires de tous les instants pendant la dernière semaine dans la campagne de Danielle Simonnet. Ils n'ont pas arrêté d'arracher nos affiches, de les recouvrir avec des affiches PCF, ou de surcharger FdG avec PG comme si Ensemble n'était pas dans la liste d'opposition de gauche. Et maintenant "embrassons nous Folleville !" Je ne le comprendrais pas, ni moi, ni tous ceux qui souffrent de l'austérité et qui pensent que les petits boutiquiers du PCF ne s'intéressent qu'à la gamelle. Ceux là, ceux qui souffrent, ont montré qu'ils comprenaient, avec leurs abstentions, leurs votes de révolte, de désespoir. Le PCF est pourri à la tête, qu'on me démontre le contraire. Si l'on arrive à un accord avec lui, tous ceux qui souffrent, penseront que le PG, Ensemble... sont aussi pourris que le PCF. Que mes camarades communistes, ils sont nombreux, me pardonnent ma franchise, ma révolte, ils restent mes camarades de lutte !
Avec cette condamnation Marine Le Pen contribue à faire augmenter les chiffres de la délinquance en France et plus particulièrement à Hénin-Beaumont ! (ville gérée par le FN.)
Quelle forme tu as Jean Luc Bravo pour ce que tu apporte à notre combat. 200 à Toulouse, 400 à Montpellier des jeunes (notre avenir) et quelle contenue dans ta conférence de Toulouse (si nous pouvons avoir le lien sur la conf de Montpellier) A nous de leur faire voir notre force le 12 et leur signifier que nous ne rentrerons plus a la maison. Alors tous au boulôt, je m'en vais ce matin distribuer des tracts pour le 12. On lâche rien n'est pas simplement un slogan.
Bravo pour l'énergie retrouvée et déployée et en direction d'une nouvelle génération dont on attend beaucoup. Tout autre sujet, et moins intéressant, je dois être la seule a lire Arrêt sur image, mais, vu la sympathie du site pour les thèses du Front de gauche, peut être l'article de DS mérite-t-il une réponse moins silencieuse, quoi que...
Cher Jean-Luc, l'annonce de la condamnation de Marion Anne Perrine Le Pen a été annoncée dans la feuille de chou "le Monde" à la fin d'un article relatant l'arrivée du maire FN à Mantes La Ville, en recopiant la dépêche AFP. Quel mépris !
Plus jamais ça. Exclusion du FdG de Ian Brossat et ses petits camarades qui ont humilié le Front de gauche à Paris en recevant nos camarades dans un placard à balai. Idem à Toulouse où le PCF se sert du FdG uniquement pour attirer de nouveaux adhérents et ainsi remplir leur caisse. Leur stratégie foireuse d'alliance avec le PS nous mène dans le mur.
Je viens de prendre connaissance de l'accélération de l'accord commercial appelé GMT. Je suis effondrée de l'amplitude de la menace déjà implicitement approuvée par le gouvernement. Ceci ne doit pas aboutir qui nous rendrait totalement aux basques de la mondialisation. Monsieur Mélenchon, vous êtes notre éclaireur, nous sommes fidèlement décidés à lutter contre cet asservissement.
Il est vrais que les développements de ces deux dernières années ont de quoi désespérer. Je pensais naïvement que le PS n'avait plus le droit à l'erreur et qu'il aurait, du moins, fait un petit effort. Depuis mai 2012, telle sœur Anne, je n'ai vu que la route qui poudroie. Les tiraillements du front de gauche m'angoissent, d'autant qu'il apparaît comme l'ultime recourt après l'échec total du PS exactement 100 ans après sa première accession au pouvoir. Je crains que de longs jours sombres ne soient devant nous. La résurgence de l'atlantisme va nous livrer pieds et poings liés à la domination d'une nation en plein naufrage dont le pouvoir de nuisance est énorme et qui va nous entraîner dans sa perte.
L'Europe telle que nous l'avons rêvé est morte et le spectre de la guerre, que nous espérions affaibli, reprend une vigueur inattendue.
Pendant que les chiens de garde continuent de lécher leurs maîtres, ce blog demeure un espace privilégié où les nouvelles primordiales peuvent être lues. Merci Jean-Luc pour votre action que nous sommes des millions à soutenir. Je rappelle en passant que le site Le Grand Soir est tout aussi indispensable pour ne pas penser idiot. Courage à tous et fichons leur une dérouillée monumentale aux européennes. Vive la 6ème, vive la Sociale.
Rien sur la discussion avec le PCF en vue des européennes, probablement parce qu'il est trop tôt et que les dés roulent encore. Révoltante la jouissance du journaliste de France-Inter annonçant le FdG comme "détruit". Sur l'état du PCF, je n'ai pas d'idée claire, étant trop loin du "front". Ma formation politique de base (la même que celle de Jean-Luc ou celle de Revol) ne me porte pas à idéaliser ce parti, qui s'est construit depuis 1928 au travers de la soumission et de la médiocrité. D'un autre côté, le communistes avec qui j'ai pu militer à Marseille (quand j'étais suppléant de MF Palloix, étaient de braves militants sincères. Une partie au moins de la direction est bien plus "rad-soc" que communiste ! Quand à Pierre Laurent, à part son patronyme, quels sont ses mérites ? Je l'ignore. Que cherche-t-il ? Valls est bien capable de lui avoir proposé un secrétariat d'état, en échange de la rupture du FdG. Bref, il me semble que le PCF est au travail pour faire ce qu'il sait faire : aller à l'échec. J'espère en disant cela sous estimer la fermeté des éléments sains de ce parti.
Je viens d'entendre que les élus communistes de paris allaient se nommer "Front de gauche". Ne laissez pas faire, c'est de l'imposture, c'est vraiment pas possible tout cela, il faut clarifier tout de suite cette situation. Bon courage !
@Pierre Magne:
Oui, le PCF fut ignoble durant ces municipales à Paris. Ils ont matraqué Danielle Simmonet avec un tel acharnement ! On ne peut pas en faire abstraction, sauf à perdre toute crédibilité. Le PCF lui-même semble au bord de l'implosion: d'un côté une direction solférinisée, ne pensant qu'aux postes et pécules qu'ils en retirent, de l'autre des militants avec un gros os dans la gorge, qui, dans le meilleur des cas, nous on rejoints. Dans cette situation, je vois mal des têtes de liste PCF aux Européennes. Si tel était le cas, je pense que nous serions très nombreux à nous abstenir. De plus, le PG/FdG sans PCF dirige dorénavant plus de villes que le PCF/FdG avec PCF, donc le dernier argument soutenant leur autoritarisme sous-solférinien tombe à l'eau.
Un épisode dont j'ai été témoin, entre les deux tours des municipales, me revient. Le vendredi avant le second tour, jour de marché place des Fêtes (Paris 19ème), le PCF local tapinait pour Hidalgo. Un homme, vite rejoint par plusieurs personnes, s'est mis à leur hurler dessus: "Vendus! Ordures! Traîtres! Vous n'avez rien de communiste!". Tout est dit.
Merci. Tu redonnes de l'espoir. Il semble que la haine dans notre pays est trop présente, il faut continuer ce combat, il est juste et indispensable pour nos valeurs si souvent oubliées.
Stop à ceux qui veulent la Destruction du FdG. Union pour battre le PS aux Européennes, on n'a jamais été aussi près du but.
Beaucoup de dates, peu de pauses. On s'en rend compte quand vous passez à la télé. Ce n'est pas bon ça.
Le Front de Gauche comme avant ? Non, non et non ! Il faut tirer les leçons de ce qui s'est passé pendant ces municipales sur tout le territoire français. Je suis adhérent du PG depuis 2008 après avoir été adhérent du PCF pendant des années. Je n'est pas fait ce chemin pour me retrouver aujourd'hui otage d'une direction du PCF qui ne pense qu'à faire fructifier et son parti et ses dirigeants. J'ai encore dans la gorge les vacances de Marchais en Roumanie avec Ceaucescu, le revirement de Robert Hue ancien secrétaire général du PCF, et les propos de Ian Brossat rapportés par Alexis Corbière le lendemain des municipales ! Alors de grâce c'est le moment de refonder le Front de Gauche. Ou alors la suite ce sera sans moi, car je n'aurai plus confiance dans la capacité d'analyse de mes dirigeants ! Signé un cosecrétaire de comité.
Si les Européennes sont à nouveau l'objets de tractations sordides avec la direction corrompue du PCF, je démissionnerai du Parti de Gauche. Je fais partie de la tradition anarcho-syndicaliste et communiste-libertaire et j'ai cependant soutenu la dynamique du Front de gauche enclenchée avec J-L Mélenchon. Depuis les premiers indices donnés par les apparatchiks sur leur prévisible sabotage, j'ai cessé toute activités avec ceux qui se sont jetés dans les bras du PS.
@16 Colette
Qui a voulu la destruction du FdG ? Le PC en s'alliant dans beaucoup de ville avec le PS. Il est temps de scier la branche avec ce parti (les dirigeants) sinon comme beaucoup sur ce blog, ce sera sans moi et je ferai grossir les rangs des abstentionnistes. Il y en a marre de ces politiques qui ne pensent qu'a leurs carrières et non au peuple qui souffre.
Merci pour l'élégance de laisser de côté ce qui se passe au Front de Gauche. Vous avez cette qualité de ne jamais décourager le peuple. Le meilleur est à venir : l'instruction des jeunes. Ce que les gens d'appareil (media, politiques),détestent chez vous, c'est le travail.
A propos du PCF : que les dirigeants soient jaunes, tant pis, on fera comme pour la CFDT et quelques autres. Mais il me semble important de ne pas porter le mépris sur les militants. Ils sont majoritairement sincèrement de gauche...
Le PCF a fait une erreur d analyse en continuant ses alliances comme si le FdG n'existe pas. Les conséquences sont graves mais elles doivent être surmontées. Cela passe par la reconnaissance de cette erreur par la sanction des dirigeants qui l'ont soutenue. Un congrès du PCF (urgent et extraordinaire) doit être convoque pour sortir de l'impasse. Que mes camarades communistes soutiennent cette démarche !
Attention à ce que la standing ovation de science Po ne soit pas la prémisse d'un "syndrome Terra Nova", car dans les quartiers populaires, c'est plutôt l'indifférence totale. Pourtant, la bataille hégémonique, c'est là qu'elle se joue. Or, les jeunes de là-bas sont totalement acculturés à l'individualisme consumériste nordaméricain, à la détestation de l'action collective altruiste organisée. On est loin d'une conscience de classe autre que victimaire et chacunpoursoi-iste...
A ton service pour organiser une assemblée citoyenne sur la dalle d'Argenteuil, et bon courage pour la marche des convaincus, perso, j'en ai marre, allons plutôt occuper France Télévision et Radio-France, puisqu'on a pas les c.. d'entrer dans Bercy.
Ne plus s'allier avec le PCF ! Please couper le branche ! Nous serons ce que nous pouvons (financièrement, logistiquement) mais nous seront tellement fiers et nous allons grandir car l'alternative sera véritable. Ou bien j'abandonne ! C'est votre programme, votre démarche philosophique qui me mobilise, pas de m'allier au PS !
Oui, la jeunesse vient mais ne vote pas. 70% des abstentionistes ont entre 18 et 35 ans soit ils ne peuvent pas prétendre être pour rien dans ce monde qui se détruit devant nos yeux.
Aujourd'hui, 5 avril, par habitude, je jette un oeil à la page d'accueil du site Internet du Monde (page politique) et je vois un article sur le FN (normal, c'est toujours le cas depuis plusieurs mois), un autre, puis un autre (ça aussi, c'est normal depuis quelques mois) puis un autre puis un autre (toujours normal, depuis 2 ou 3 semaines). Là, je fais ce que je n'aurai jamais dû faire, je compte le nombre d'articles : 1, 2, 3, 4, 5,6... Non je me trompe, je recompte. Il y en encore deux de plus. Bilan, 8 articles sur le FN. Le Canard va pouvoir lancer le concours "le FN dans mon journal". Mais rassurez vous, pour cette page d'accueil, pas un titre sur la condamnation de Mme Le Pen pour fraude électorale.
Faut pas exagérer, 9 articles, cela aurait été trop pour un journal de référence comme Le Monde que l'on trouve partout : on aurait pu penser à du prosélytisme.
Entièrement d'accord avec le commentaire précédent : il faut manifester devant les sièges de radios et TV pour exiger le pluralisme, fondement de notre démocratie. Le CSA ne sert à rien. Ras le bol d'entendre les mêmes invités politiques et les mêmes éditorialistes. La petite clique des médiacrates devient insupportable !
Autre question qui me taraude. Au delà des choix journalistiques ostracisant le FdG et le PG, pourquoi les déçus, les électeurs de gauche ne votent-ils pas en masse pour nous ? Plus largement, pourquoi les Français choisissent-ils davantage un programme national-socialiste plutôt qu'un programme L'humain d'abord ?
Il ne faut pas s'allier avec le PCF. Vous perdriez toute crédibilité. Il faut construire une majorité alternative à gauche, avec le Parti de gauche, l'aile gauche du PS, EELV et Nouvelle Donne. Au moins sur les fondamentaux.
Pour contrer le FN, il faut parler patriotisme, identité, France, fierté, beaucoup plus que vous ne le faites. Se rendre compte qu'être français et humaniste n'est pas contradictoire, mais justement en osmose, et qu'il faut le revendiquer.
Tant que j'y suis, je pense cependant que vous aurez du mal à lutter contre la liberté de circulation des biens et capitaux tout en revendiquant l'ouverture à toute immigration sans prendre en compte ce qui gène beaucoup de personnes (c'est ce qui a rendu Valls populaire en tant que ministre de l'intérieur, y compris pour des gens classés à gauche comme moi).
Il faut enfin parler sécurité. Patriotisme, immigration et sécurité sont des grands enjeux, et à mon avis vous devriez en parler autant que la lutte contre le chômage, que l'écologie et la réduction des inégalités économiques.
1h38 de conférence à Toulouse, que j'ai écoutée attentivement. Bravo à vous de votre opiniâtreté ! Il nous faudrait un Mélenchon en Belgique !
La nouvelle génération piquante vous salue. Continuez comme ça, vous remettez un peu de vérité dans un monde cynique et désespérément sophiste.
Jean-Luc, ce que tu décris concernant Le Pen n'est pas l'exemple unique des méthodes qu'emploie le personnage tant médiatisé par les nabots à la solde du pouvoir. C'est aussi, et de plus en plus, une méthode appliquée au quotidien par tous les aficionados du parti raciste qui gangrène peu à peu les esprits. Mentir pour conviction, user de violence et perversité pour franchise, voilà l'ordre nouveau des "hommes forts" conduits par Le Pen et ses sbires. La phalange du bras d'horreur des crétins fascistes rendus là où ils sont par ceux que ça arrange n'en finit plus de désinformer pour attiser la haine. La justice de ce pays doit agir puisque le pouvoir politique ne le fait pas...
Pour moi il est certain maintenant que nous devons faire route sans le PC. On leur a donné leur chance, quelques uns ont trahi, ont retardé une échéance et aggravé le sort de millions de gens, tout en provoquant l'assainissement salutaire du FdG. Je m'abstiendrai dans tous les cas de liste commune avec eux, je conçois facilement la déception et l'amertume de beaucoup de vrais communistes, mais il faut en finir un jour avec un passé beaucoup trop marqué par le stalinisme et des pratiques que nous réprouvons. L'attitude de Laurent et des félons qui l'ont suivi en est la preuve. Front de gauche oui, avec tous ceux qui s'engageront sur l'honneur sur un projet politique, sachant qu'ils en seront exclus s'ils ne respectent pas leurs engagements.
L'humain a certes besoin d'un mur des lamentations, pour se sentir compris et soutenu dans sa misère, mais il a surtout besoin d'objectifs concrets, clairs et simples, pour s'orienter et se mobiliser.
@Quentin
"Il ne faut pas s'allier avec le PCF. Vous perdriez toute crédibilité. Il faut construire une majorité alternative à gauche, avec le PG, l'aile gauche du PS, EELV et Nouvelle Donne."
Pourtant c'est bien à l'initiative et avec les structures du PCF que la stratégie FdG s'est construite. Penser un seul instant que les directions EELV et Nlle Donne (qui ne représente rien) rejoignent le PG, c'est faire preuve d'un angélisme politique. Ou alors le PG aura abandonné son programme l'humain d'abord. Les trois sont des libéraux.
@ "Pour contrer le FN, il faut parler patriotisme, identité, France, fierté, beaucoup plus que vous ne le faites. Etre français et humaniste n'est pas contradictoire et il faut le revendiquer."
Bon si j'ai bien compris il faudrait d'après vous reprendre le discours du FN en soupoudrant un peu d'humanisme. Récapitulons: Abandonnons la lutte des classes, la révolution citoyenne, le dépassement du capitalime et le productivisme associé. Reconnaissons le libéralisme comme indépassable, soyons patriote, retrouvons notre identité et prenons la place du FN avec EELV et Nlle Donne. Reprenez tout depuis le début.
Ne vous en déplaise les communistes sont de grandes gens. Les congés payés, la sécurité sociale, la résistance au nazisme, le vote contre la retraite à 65 ans, l'opposition parlementaire contre l'austérité au gouvernement, la construction du Front de gauche à qui la devez vous ? Aux communistes ! Vous préfèreriez vous allier à l'aile gauche du PS qui a voté des textes scélérat contre les travailleurs, à EELV qui eux aussi ont voté des textes de régression sociale ? Pourquoi pas ils se réveillent ! Mieux vaut tard que jamais. Mais la finance et le capital rigolent devant les luttes fratricides et les chamailleries infantiles des 2 principales composantes du Front de gauche! Alors rangez vos égo et faites cause commune pour le peuple. Le Front de gauche doit unir les partis sur son programme l'humain d'abord et passera devant le PS aux européennes. Pauvre peuple si vous partez désunis...
Si la sortie de EELV du gouvernement devrait conduire à une recomposition de la gauche et de l'alternative à la politique du gouvernement, je reste peu optimiste quand à sa traduction réelle dans les faits. J'ai bien aimé l'image que vous avez donné chez Fogiel, du joueur de sérénade sous les balcons de nos amis et le retour, bien souvent, trop souvent, de seaux envoyés sur votre tête.
Formidable conférence à Sciences Po de Toulouse, il y a peu d'hommes politiques capable de brasser autant d'idées de façon claire pédagogique, sans jamais lasser ou être trop long.
" De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient."
Il y a un qui veut mettre un coup de pieds dans la fourmilière, c'est le GF, inspecteur du travail qui propose que les députés PS signent une pétition pour faire une autre politique, et pour avoir un congrès en 2014, sinon c'est la bérézina annoncée! Seulement, voila, il oublie toujours de dire pourquoi nous en sommes là, pour lui c'est la faute à personne ! Le St Esprit peut être.
"Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique."
N'oublions pas que l'accord du GMT s'entoure du plus grand secret possible, tout comme à l'époque les accords sur l'OMC qui furent négociés en grand secret par Béréguevoy, Rocard et Cresson. Tout dans des contorsions inimaginables !
Un petit mot pour nos amis du PCF pour leur dire que le point de vue de la "trahison du PCF" au Front de gauche n'est pas partagée par tout. Beaucoup, comme moi, regardons d'un oeuil désolé ces polémiques. Car bien entendu nous sommes tous de gauche. De plus, le FdG, et le PG ne peuvent se passer du PCF pour d'importantes questions financières et logistiques. A moins que les militants qui veulent faire scission envisagent de mettre la main à la popoche de manière 4 ou 5 fois plus conséquente. Ceci devrait donc clore le débat.
@40 Lucide
Ce qui clôturera le débat seront les idées, et la fidélité aux engagements politiques et stratégiques qui en découlent. Ni polémiques, ni questions financières, ni petits arrangements boutiquiers.
Conseilleur n'est pas payeur :)
Fraternellement
Est-il si dur que cela de comprendre que le rassemblement peut se faire si la stratégie d'autonomie est adoptée et tenue ? A partir de là tout le monde est le bienvenu. Mais accepter des gens qui font des révérences à l'adversaire dès qu'un poste est en jeu, ce n'est ni constructif, ni supportable. Ce n'est pas comme cela que les citoyens auront de nouveau envie de voter à gauche et que le mouvement arrivera au pouvoir. Donc si les appareil du PC et d'EELV ne veulent pas suivre la distanciation d'avec le PS tant pis, laissons les où ils sont avec les résultats qui sont les leurs quand cette alliance a lieu. On ne va tout de même pas se saborder une nouvelle fois, comme pour les municipales, pour quelques carriéristes et quelques militants d'une autre époque qui croient plus à l'étiquette qu'aux idées.
@fabien 29
Pose toi la question. Pourquoi voteraient ils pour un programme "motivant" qui ne sera appliqué que si on gagne, c'est à dire toujours demain ou dans X années ? Je crois que bien des abstentionnistes ou des déçus du PS enregistrent que promesses ou non, les choses ne changent pas une fois élus. Inventons avec ces abstentionnistes, ces décus et les "bien à gauche" des occasions de vivre aujourd'hui l'humain d'abord ! Ces premieres tentatives en entraineront d'autres. Sans attendre le soir d'élection(où nous aurons gagné et gagné quoi au juste ? Une proche occasion de vivre autre chose, j'en vois une le jeudi 10 avril prochain, à Paris, rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. On s'y invite, on converge de toute la capitale vers ce repaire d'exploiteurs, non ? Et pour cela pas besoin d'une bénédiction de parti.
@ Pierre Magne, parti de gauche -4-
Je comprends, ô combien, ton ressentiment. Je l'ai souvent moi-même exprimé ici. Après réflexion, je me dis que tous les communistes ne réagissent pas ainsi, bien au contraire. La candidature Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles a été approuvée au PCF par environ 60% de militants. Donc, 40% ne l'ont approuvée. On va dire grosso modo qu'1 communiste sur 2 a fait la démarche et nous retrouvons la même proportion pour les municipales, idem pour les européennes, les cantonales et régionales. Si nous ne faisons pas cette distinction, nous mettons tout le monde dans le même sac. La conséquence est visible : c'est l'amputation du Front de Gauche. Le prix est bien trop lourd pour tous ceux chez qui nous avons réveillé l'espoir d'une renaissance de cette gauche tant désirée. Alors que faut-il faire ? je me pose la question. Allons-nous saborder le Front de Gauche ? Que ce soit le PCF, PG, GU, Ensemble, si l'un d'entre eux manque à l'appel, c'est la mort de l'espoir. Et pour longtemps, très longtemps. Cette union est aussi un combat, une confrontation. Mais n'en faisons pas un combat fratricide.
Je me souviens de l'épisode de la péniche, entre les deux tours des dernières cantonales de 2011, dans lequel les dirigeants du PCF s'étaient empressés d'aller négocier les postes d'élus avec ceux du PS. C'était avant la présidentielle de 2012 et tout le monde avait fait mine de regarder ailleurs. Aujourd'hui, il faut ouvrir les yeux, les apparatchiks du PC ne se servent du Front de Gauche que lorsqu'il peut lui permettre de réanimer un parti à l'agonie. Dans les autres cas, c'est chacun pour soi. Faut-il donc continuer à soutenir un tel acharnement thérapeutique ? L'heure du deuil n'était-elle pas venue ?
Depuis quelques temps sur ce blog, tout tourne autour des partis, ça devient gonflant. Même si il faut peut être des partis pour changer une société par la loi. Un parti n'est pas une fin en soi, se sont des logos de reconnaissance, soit, mais le monde continue de semer plus de misère actuellement que d'espoir, pas le temps de s'atermoyer. Sinon, les gens vont être dégoutés et se détourner, voire se rendormir. Pour les poubelles, on les videra plus tard quand le ménage sera fait par les citoyens en vue d'un nouveau système et d'une nouvelle constituante, voire d'une nouvelle république.
La scission ne mènerait nulle part. Le but est de gouverner le pays, pas de faire 5, 10 ou 15%. Nous devons donc rassembler en trouvant des compromis avec le reste de la gauche (ce qui est loin d'être évident), dont le PCF.
C'est bien d'étre optimiste pour le futur mais moi j'aimerai bien savoir ou l'on va pour le futur proche des européennes. Il n'y a toujours pas eu de réponse du PCF pour les "lignes rouges" des cantonales et des régionales et maintenant plus que deux têtes de liste au lieu de trois. Ca commence à faire beaucoup à avaler.
On se rends compte qu'on a pas besoin d'elements extérieurs pour saboter le FdG, on a tous ce qui faut a l'intérieur. Comment peut on s'allier aujourdhui avec des gens qui nous plantaient hier des couteaux dans le dos ? Est-ce que la recherche du pouvoir doit passer par ces alliances ? Pour moi non ! Il n'est plus question, pour moi, de cautionner ces magouilles pour faire elire tel ou tel apparatchik. Les composants aujourd'hui du FdG sont aussi nuls que dans d'autres partis et pour certains il ne sert qu'a leurs carrières personnelles. Il faudra un jour ou l'autre avoir le courage de couper toutes ces branches malades et qui pourrissent le mouvement l'Humain d'abord, même si ça coute cher financièrement car la est tout le problème. On accepte tous ces pseudo politiciens et leurs magouilles parce que ça rapporte du fric et c'est tout !